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CONTRACEPTION HORMONALE Pr DJENAOUI DR CHEMOUL DR AISSOU

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CONTRACEPTION HORMONALE Pr DJENAOUI

DR CHEMOUL

DR AISSOU

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IntroductionPlus de 2 femmes sur 3 utilisent un moyen de contraceptionPrincipal moyen actuel: contraception orale

Choix dépend de: Facteurs culturels et médicaux Mode de vie, période de la vie

Surveillance systématique des femmes prenant une contraception conseils éducatifs sur la grossesse et les MST

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Définition d’une méthode contraceptive

Méthode empêchant la survenue d’une grossesse pendant une période désirée

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Comment choisir une contraception?

Elles doivent répondre à 4 critères:

EFFICACITÉ INOCUITÉ ACCEPTABILITÉ RÉVERSIBILITÉ

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Sauf cas particulier, la femme choisit la contraception qu’elle désire, le médecin doit:Informer la patiente sur:

Éliminer les CI éventuelles à la contraception, proposer le produit le plus adaptéSurveiller le risque vasculaire en cas de C. EPSurveiller le risque d’infection et de GSSE si DIUEnseigner l’utilisation de la C. d’urgence

MODE D’ACTIONAVANTAGES ECHEC,INCONVENIANT

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principales méthodes de contraception hormonale

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CONTRACEPTION ESTROPROGESTATIVEPrincipes actifs

Estrogène :Ethinyl-estradiol, estrogène de synthèse ayant une activité puissante

et une forte affinité pour le foie responsable d’effets indésirables vasculaires métaboliques dont le dosage varie de 15 à 50 μg

Progestatifs Progestatifs de synthèse dérivés de la nortestostérone

Liaison au récepteur de la progestérone mais également au récepteur des androgènes

Progestatifs de première génération(noresthistérone et lynestrol) : activité androgénique et effets métaboliques délétères

Progestatifs de deuxième génération : norgestrel et levonorgestrel

Progestatifs de troisième génération : desogestrel, gestodène, norgestimate

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MODE D’ACTION DES OESPROGESTATIFS UTILISES EN CONTRACEPTIONHypothalamusHypothalamus

HypophyseHypophyse

LH-RH

FSH + LH

OvairesOvaires UtérusUtérus

Ovulation

Estradiol

Rétrocontrôle

· Inhibition de la synthèse de LH-RH pas de pic de FSH et LH

pas d’ovulation (effet synergique estrogène + progestatif)

· Modification de la glaire cervicale

· Modification de l’endomètre (effet du au progestatif)

Mode d’action des estroprogestatifsutilisés en contraception

Estroprogestatif

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4 VERROUES CONTRACPTIFS:

Supprime l’ovulation

Inhibition de croissance

folliculaire

Change l'endomètre rendant

la nidation plus difficile(atrophie)

Épaissit la glaire cervicale

(empêchant la pénétration du sperme)

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Ces 4 verrous assurent l’efficacité de la pilule et expliquent aussi:

La diminution des règles sous pilule(atrophie relative de l’endomètre) Nécessité de prise régulière surtout avec les minidosées(risque d’échappement HYP) Les métrorragie( atrophie) L’aménorrhée post-pilule(1% des cas) par inertie HPT-HYP simple après blocage - pas forcément prolongé - de la sécrétion des gonadotrophines La courbe ménothérmique monophasique sous pilule

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CARACTERISTIQUES DES OESTROPROGESTATIFS

Type Action contraceptivePrincipales indications

Effets indésirables

Séquentiels vrais

Inhibition de la sécrétion de LHRH

Croissance rapide de l’endomètre: post curetage

Hyperoestrogénie

Combinés monophasiqu

es

Inhibition de la sécrétion de LHRHModification de la

glaire et de l’endomètre dès le

milieu du cycle

Contraception hormonale

Accidents thrombo-emboliquesHTAHyperlipidémies, diabète Mastodynies Céphalées , nauséesPrise de poidsIrritabilité

Combinés biphasiques

ettriphasiques

idem

Modification du climat hormonal

Proche des variations

physiologiques

Progestatifs en continu

microdosées

Action sur la glaireAction antinidatoire

s’opposant à la prolifération de

l’endomètre

Lorsque les oestrogènes sont contre-indiqués

Métrorragies

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DIFFÉRENTES PILULES OP COMBINÉES

EthinylEstradiol

progestatif

NORMODOSEES

STEDIRIL 50 µg Norgestrel 500

NEOGYNON 50 µg Norgestrienone

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MINIDOSEES

MONOPHASIQUE

MINESSE 15 Géstodene 60

MERCILON 20 Désogestrel

MELIANE 20 Géstodene

MINIDRIL 30 Lévonorgestrel 150

MICROGYNON 30 Lévonorgestrel 150

JASMINE 30 Drospirénone 3 mg

DIANE35 35 Ac.cyprotérone2mg

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biphasiqueMINIPHASE 30-40 noresthisterone

ADEPAL 30- 40 Lévonorgestrel 150-200

triphasique

TRINORDIOL 30-40- 30 Lévonorgestrel 50- 75- 125

TRIELLA 35 noresthisterone

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B – LES AUTRES CONTRACEPTIONS HORMONALES 1- Les microprogestatifs :· ne contiennent qu’un progestatif dérivé de

la 19-nortestostérone administré en continu.

· agissent exclusivement au niveau utérin (glaire cervicale et endomètre)

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CONTRACEPTION PROGESTATIVEPILULES PROGESTATIVES MICRODOSEES : MINIPILULES

Spécialité DCI Dosage en

progestatif (g) Posologie

Indice de Pearl

Progestatifs de première génération

EXLUTON® lynestrénol 500 1cp/j - 28j 0,56

MILLIGYNON® noréthistérone 600 1cp/j - 28j 0,85

OGYLINE® norgestriénone 350 1cp/j – 28j 0,84

Progestatif de deuxième génération

MICROVAL® lévonorgestrel 30 1cp/j – 28j 1

Progestatif de troisième génération

CERAZETTE® désogestrel 75 1cp/j – 28j

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2-Les macroprogestatifs:

Les progestatifs sont habituellement utilisés dans le traitement de :

1. l’insuffisance lutéale 2. Des pathologies endométriales 3. hormonal substitutif de la ménopause. Certains d’entre eux ont un fort pouvoir anti-gonadotrope et sont donc utilisables en contraception. Les progestatifs utilisés à titre contraceptifs sont donnés lorsque lesestroprogestatifs sont contre-indiqués.

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Les injections de progestatif retard ou la mise en place d’implants de progestatif permettant une administration continue de progestatif sont une autre solutioncontraceptive.

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II- ASPECTS PRATIQUES DE LA PRESCRIPTION DU TRAITEMENT CONTRACEPTIF

A – LES ESTROPROGESTATIFS.

J1 au J21 arrêt 7 jours.

La prise doit être régulière, sans oubli, au même moment de la journée.En cas d’oubli, il faut prendre le comprimé oublié le plus vite possible et reprendre ensuite le comprimé suivant à l’heure habituelle.

Avec les pilules actuelles faiblement dosées, aucun problème ne se pose lorsque l’oubli a duré moins de 12 heures. Au -delà, par prudence, une contraception mécanique est souhaitable.

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B – LES MICROPROGESTATIFS

Ils sont administrés en continu et doivent impérativement être pris toujours à la même heure.

Le retard dans la prise ne doit pas dépasser 3 heures. Au delà une contraception mécanique est indispensable.

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C – LES MACROPROGESTATIFS.

Ils se prennent 20 jours par mois avec une semaine d’interruption (qu’il y ait ou non des règlespendant cette interruption). Le 1er comprimé est donné le 5ème jour du cycle.J5 – J25

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III – CONTRE-INDICATIONS DES CONTRACEPTIFS ORAUX

A- CONTRE-INDICATIONS ABSOLUES AUX ESTROPROGESTATIFS

1. Maladies ou antécédents thrombo-emboliques2. Affections vasculaires : cardiaques, cérébrales ou oculaires3. Hypertension artérielle4. Dyslipoprotéinémie5. Diabète6. Lupus7. Anticoagulant circulant8. Infection à hépatite évolutive, antécédent d’ictère

cholestatique gravidique, lithiase biliaire9. Insuffisance rénale chronique10. Tumeur maligne du sein, de l’utérus ou de l’ovaire11. Tumeurs hypophysaires, méningiomes12. Otospongiose.

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CI Absolues temporaires Alitement prolongé Contention plâtrée des membres inférieurs Intervention chirurgicale prévue Grossesse Hépatite virale en évolution Hémorragie génitale non dg

CI relatives Obésité, varices, tabagisme Glaucome Allaitement Migraines et céphalées non étiquetés Signes fonctionnels gynécologique(trouble du

cycle) ATCD obstétricaux particuliers( macrosomie,

diabète gesta, HTA gravidique, prurit et/ou ictère récidivants de la grossesse).

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IV – INDICATIONS ET SELECTION DES UTILISATRICES

En l’absence de contre-indication absolue aux estroprogestatifs

Le meilleur choix actuel est une pilule combinée monophasique contenant la plus faible dose d’éthinylestradiol (< 50 μg) et un progestatif de 2ème génération à faible dose (<150 μg de lévonorgestrel) ou de 3ème génération.

La prescription d’estroprogestatifs, si par ailleurs l’examen clinique est normal, réclame un dosage de cholestérol total et des triglycérides répété vers le 3ème cycle de traitement.

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-Chez une femme sans aucun facteur de risque, la meilleure pilule est celle qu’elle supporte le mieux. - On commence par une pilule contenant moins de 50 μg d’éthinyl estradiol ; en fonction de la tolérance clinique et métabolique, évaluées à 3 mois. - on peut modifier le type de contraceptif oral et choisir une pilule: climat progestatif en cas de mastodynie ou d’autres signes d’hyperestrogénie ou climat estrogénique si des signes d’hypoestrogénie apparaissent.

Après l’âge de 35 ans, compte tenu du risque plus important de certaines pathologies (notamment thrombo-embolique et mammaire), le type de contraception doit être réévalué en fonction du terrain de chaque femme.

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Indications:

La micropilule:CI vasculaire et métabolique aux oestroprogestatifs

(aucun retentissement sur ces métabolisme donc aucune surveillance biologique n’est nécessaire)

Les macro progestatifs:Conseillé en cas de souhait de contraception dans

la tranche 40-50 ans associé à une pathologie gynécologique de type fibrome, mastose, sans toxicité métabolique, ne nécessite pas de surveillance

ImplanonConvient à celle qui ne veulent plus penser à leur

contraception et souhaite une grande fiabilité

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V – EFFICACITE DES DIFFERENTS MOYENS CONTRACEPTIFS HORMONAUX

A- INDICE DE PEARL

l’indice de Pearl (nombre de grossesse accidentelle X 1200 /

nombre total de mois d’exposition). un indice de Pearl à 0.1 % indique la

survenue d’une grossesse parmi 1000 femmes pendant 1 an (12000 cycles).

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l’indice de Pearl sous:- estroprogestatif correctement utilisé est de l’ordre de 0 à 0.07% ce qui représente le plus faible taux d’échec de toutes les méthodes contraceptives réversibles

-Les microprogestatifs ont un indice de Pearl entre 1 et 2

-On ne connaît pas l’indice de Pearl des progestatifs macrodosés car on ne dispose pas d’étude à grande échelle des macroprogestatifs danscette indication.-la ligature des trompes assure un indice de Pearl de 0.13 -le DIU de 1.5- le diaphragme de 1.9- les préservatifs de 3.6 -l’utilisation de spermicides de12 -la méthode des températures de 15.5.

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B-INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES.Produits diminuant l’efficacité des oestroprogestatifs+++

Inducteurs enzymatiques du métabolisme hépatocytaire ,des stéroides contraceptifs: rifampicine, barbituriques anticonvulsivants( phénytoines, phénobarbital, primidone, carbamazépine)

Inhibiteurs de la réabsorption intestinale des oestroprogestatifs:

Cholestyramine

Antibiotiques oraux: ampicilline, néomycine, tétracyclines surtout.

L’ensemble de ces effets est fonction de la biodisponibilité des osetroprogestatifs( facteur personnel) et la durée du traitement intercurrent.

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Produits dont la toxicité hépatique ou l’efficacité est augmentée par les oestro progestatifs:

Les oestroprogestatifs augmentent: -La toxicité hépatique des IMAO, des

antidépresseurs tricycliques et de l’ alphaméthyldopa

-La demi-vie plasmatique du nitrazépam, du diazépam, du chlodiazépoxide

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VI – TOLÉRANCE DES CONTRACEPTIFS ORAUX

A- ESTROPROGESTATIFS 1- Effets secondaires mineurs.-nausées -des vomissements -des jambes lourdes -une prise de poids -des mastodynies -une acné -un hirsutisme -des migraines -certains troubles des règles : aménorrhée,

spotting, métrorragies.

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2- Tolérance métabolique.

Une augmentation des triglycérides, une altération possible du métabolisme glucidique et des modifications variables du cholestérol et de ses fractions, en fonction du progestatif utilisé et de la dose d’éthinyl-estradiol, justifient la surveillance métabolique

Il n’y a pas lieu, au cours de la surveillance biologique d’une contraception orale, chez une femme de moins de 35 ans, lorsque ni le premier bilan , ni les bilans de contrôle effectués 3 mois puis 12 mois après, n’ont pas montré d’anomalie, de répéter les examens contrôles plus d’une fois tous les 2 ans en l’absence defait nouveau .

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3- Hémostase.

Les estroprogestatifs activent la coagulation mais augmentent la fibrinolyse.Le risque de thrombose semble surtout lié à un terrain prédisposant qu’il faudra dépister (thrombophilie):

-par l’interrogatoire en cherchant des antécédents personnels et familiaux d’accident veineux thrombo-embolique.

-Au moindre doute, une consultation auprès d’un spécialiste de l’hémostase s’impose.

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4- Tolérance vasculaire.

Les contraceptifs oraux estroprogestatifs produisent chez certaines femmes une faible augmentation de la pression artérielle justifiant sa surveillance régulière.

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5- Risque carcinologique :

· Cancer de l’ovaire : le risque de cancer de l’ovaire est diminué de 50 % chez les femmes utilisant une contraception orale par rapport aux femmes n’en utilisant pas.

· Cancer de l’endomètre : le risque diminue de 50 % avec les pilules combinées

· Cancer du sein : certaines études semblent indiquer une très faible augmentation du risque de cancer du sein. Heureusement, il s’agit surtout de formes localisées, facilement dépistéespar un examen régulier.

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B- MICROPROGESTATIFS.

Les effets indésirables propres à l’utilisation de la pilule progestative microdosée sont :

• perturbations du cycle menstruel (irrégularités menstruelles, métrorragies, aménorrhée) ; elles s’observent chez environ 70 % des utilisatrices ;

• mastodynies, dystrophie ovarienne ou kyste fonctionnel de l’ovaire

• le principal danger est le risque de grossesse extra-utérine lié aux effets des microprogestatifs (ralentissement de la motilité tubaire). Leur diagnostic est difficile en raison de la fréquence des métrorragies et de la possibilité de kystes fonctionnels de l’ovaire.

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C- MACROPROGESTATIFS.

Le principal inconvénient des macroprogestatifs est la survenue d’une hypoestrogénie d’une atrophie endométriale avec une aménorrhée fréquente.

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VII – SURVEILLANCE DE LA CONTRACEPTION.

A- L’EXAMEN CLINIQUE.

Il est indiqué tous les 3 mois pendant les 6 premiers mois puis tous les 6 mois.

Il s’assure de la bonne tolérance clinique (examen des seins, prise de la pression artérielle et vérification de la stabilité du poids) .

recherche des signes: - d’hyper ou hypoestrogénie ou

hyperandrogénie.

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B- LA SURVEILLANCE BIOLOGIQUE.

Il n’y a pas lieu au cours de la surveillance biologique d’une contraception orale, chez une femme de moins de 35 ans, lorsque ni le 1er bilan comprenant nécessairement la mesure à jeun de la glycémie ducholestérol total et des triglycérides plasmatiques, ni les bilans de contrôle effectués 3 mois puis 12 mois après, n’ont pas montré d’anomalie de répéter les examens de contrôle plus d’une fois tous les 2 ans en l’absence de fait nouveau.

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C- LA SURVEILLANCE GYNECOLOGIQUE

Recherche des métrorragies et des spotting pouvant apparaître plus particulièrement dans les premiers mois d’utilisation. Ils cèdent généralement spontanément et il n’y a pas lieu, dans ces conditions, d’interrompre le traitement.

Si des saignements persistent ou apparaissent après utilisation prolongée, la recherche d’une cause organique s’impose.

Les frottis cervico-vaginaux sont actuellement réalisés tous les 3 ans . L’utilisation d’une contraception orale ne modifie pas le rythme de réalisation des frottis si aucune anomalie ne justifie leur réalisation plus précocément.

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BILAN INITIAL ET SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DE LA PILULE

Interrogatoire Clinique Examens paracliniques

Avant prescription

ATCD familiauxATCD personnelsAffection en évolution

Examen généralExamen gynéco-mammaire TA

Frottis cervicalGlycémie à jeunTriglycéridesHDL cholestérol, Antithrombine IIINumération plaquettaire

3éme mois intolérances

Examen gynéco-mammaire TA

Glycémie à jeuntriglycérides HDL cholestérol, Antithrombine III

Tous les 12mois

intolérances

Examen gynéco-mammaire TA

Frottis cervicalGlycémie à jeuntriglycéridesHDL cholestérol,

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VIII – LA CONTRACEPTION HORMONALE CHEZ LES FEMMES A RISQUE

A – LA FEMME DIABETIQUE. La contraception de la femme diabétique pose le

problème du risque métabolique et vasculaire. Elle est cependant indispensable car les grossesses doivent être impérativement planifiées .

Le recours à une contraception non hormonale doit être envisagée.

· Le dispositif intra -utérin est la méthode de choix chez la multipare dont le diabète est bien équilibré, sauf s’il existe des antécédents infectieux pelviens ou de grossesse extra-utérine.

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Le choix d’une contraception hormonale se pose le plus souvent pour une diabétique, insulinodépendante ou non, nullipare ou multipare et ne pouvant bénéficier d’un dispositif intra -utérin.

· Les restrictions formelles à la contraception estroprogestative chez la diabétique restent :· Le tabagisme, plus que toute autre femme, et cela quel que soit l’âge· Le mauvais équilibre du diabète· L’hypertension artérielle associée· Le surpoids· Le diabète compliqué, a priori.

La crainte d’un risque vasculaire lié à l’utilisation d’estroprogestatifs fait souvent préférer, pour la femme diabétique:

la contraception par des progestatifs.Ø L’emploi des microprogestatifs est limité par leur mauvaise tolérance gynécologique et par l’absence de sécurité contraceptive en cas d’oubli. C’est la raison pour laquelle l’utilisation des progestatifs dérivés de la 19-norprogestérone (macroprogestatifs) constitue une méthode de contraception de plus en plus utilisée chez la femme diabétique, en particulier après 40 ans, lorsque le stérilet est contre-indiqué.

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B – CONTRACEPTION EN CAS DE DYSLIPIDEMIE.

La pilule estroprogestative a peu d’effet chez les patientes normolipidémiques mais elle peut augmenter de façon très significative les lipides chez la femme dyslipidémique.

L’utilisation de la pilule doit donc être soigneusement évaluée et réservée aux patientes bien corrigées par la diététique ou les hypolipémiants, chez qui l’augmentation des lipides, secondaire à la pilule est modérée et chez qui la contraception hormonale n’a pas d’alternative acceptable.

La pilule peut être prescrite jusqu’à 3 g/l de cholestérolémie à condition qu’il n’y ait pas d’autres facteurs de risque de thrombose (tabac) et qu’il y ait prescription suivie d’une diététique adaptée (pauvre en graisses saturées).

La pilule ne doit pas être prescrite en cas d’hypertriglycéridémie supérieure à 2 g/l mais il peut y avoir discussion si l’anomalie est corrigée.

La contre-indication est formelle si des facteurs de risque surajoutés se cumulent (tabac).

En cas d’hyperlipidémie, il semble préférable d’utiliser les contraceptions les plus faiblement dosées en estrogènes.

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C – CONTRACEPTION CHEZ LES FEMMES A RISQUE DE THROMBOSE VEINEUSE. pas de contraception hormonale chez ces patientesCertaines anomalies de l’hémostase associées à un risque de thrombose veineuse sont bien connues chez les femmes jeunes. Il s’agit:

-soit d’anomalies génétiques (déficit en anti-thrombine, en protéine S ou C, résistance à la protéine C activée, mutation du facteur V Leiyden…)-soit d’anomalies acquises tels que les anticorps anti -coagulants circulants de type lupique.

En dehors de ces anomalies:-les antécédents personnels et d’antécédents familiaux de thrombose veineuse -l’obésité-un acte chirurgical (justifiant l’interruption des estroprogestatifs)-l’immobilisation prolongée (alitement, fracture,…).

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Sélection et examen:

Un interrogatoire orienté doit permettre de sélectionner les patientes dites à risque en fonction de:- leur antécédents personnels :-Le type de thrombose, notamment son intensité, les récidives, l’âge de survenue (avant ou après 45 ans)- l’existence d’avortement à répétition évoquent un anti-coagulant circulant de type lupique

- Des antécédents familiaux de thrombose avant 45 ans conduisent à la recherche d’une pathologie thrombophilique prédisposante.

- Les examens hématologiques suivants doivent alors être demandés chez les femmes à risque avant la mise sous pilule estroprogestative :

- Hémogramme- Temps de Quick, Temps de céphaline activée qui permettront la détection d’un anti-coagulant circulant- Dosage de l’Antithrombine, dosage de la protéine C, dosage de la protéine S, test de résistance à la protéine C activée- Recherche d’une mutation du facteur V (Leiyden) et du facteur II

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D – FEMMES HYPERTENDUES.

L’utilisation de contraceptifs oraux s’accompagne d’une élévation modérée de la pression artérielle.

En l’absence de facteur de risque associé, en particulier de tabagisme, il est possible de prescrire un estroprogestatif faiblement dosé en cas d’antécédent d’hypertension artérielle, même gravidique.

Enfin, pour certains, devant une hypertension artérielle bien contrôlée par un traitement chez une femme de moins de 35 ans et ne fumant pas, la contraception estroprogestative peut êtreproposée sous couvert d’une surveillance rigoureuse

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IX – LA CONTRACEPTION D’URGENCE La contraception d’urgence (post-coïtale ou «pilule du

lendemain ») est définie comme l’utilisation, après un rapport sexuel non protégé, d’un médicament ou d’un dispositif intra-utérin pour empêcher la grossesse.

Elle peut être utilisée dans les 72 heures qui suivent le rapport sexuel à risque (en absence de contraception, en cas d’oubli de contraception orale ou d’un incident de préservatif).

Cette méthode ne doit être prescrite qu’exceptionnellement et doit obligatoirement conduire à l’instauration d’une contraception fiable et adaptée.

La prise de lévogestrel représente actuellement la contraception orale d’urgence de choix : 1comprimé de 0.75 mg est administré dés que possible après le rapport sexuel non protégé suivi d’un autre comprimé de 0.75 mg 12 heures plus tard (Norlevoâ).

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CONTRACEPTION D’URGENCESpécialité

NORLEVO® R VIKELA NR

TETRAGYNON® R

Composition Levonorgestrel 0,75mg Levonorgestrel 0,25mg Ethinylestradiol 0,05mg

Liste I

Posologie 2 cp au plus tôt, moins de 3 j

après les rapports, 2 cp au plus tôt, moins de 3 j

après les rapports, 2cp 12h après

CI Aucune Antécédents thromboemboliques

Anomalie de la coagulation

Interactions Inducteurs enzymatiques

Ritonavir Inducteurs enzymatiques

Modafiline Ciclosporine

Effets indésirables Nausées, vomissements

Céphalées Saignements

Nausées, vomissements Perturbation des règles

Accidents thromboemboliques

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Dans les 1er j de la plaquette

Dans la 2e s de la plaquette

Dans la 3e s de la plaquette

Dans la 4e sde la plaquette Contraception d’urgence

Si le rapport date de moins de 3 jours +

Risquemaximal

Contraception locale

Contraception locale

< 12 heures > 12 heures

Ne pas s’inquiéterReprendre tout de suite la pilule oubliée et celle du jour à l’heure habituelle

Risque d’inefficacité

Si le rapport date de moins de 3 j

Contraception d’urgence+ Reprendre la plaquette à partir de la pilule oubliée,en même temps que la contraception d’urgence jusqu’àla fin de la plaquette.Attendre 7 jours et en débuter une nouvelle

+ terminer la plaquetteArrêt habituelet reprise

+ terminer la plaquetteRepriseimmédiate

Pas de prise de pilule.Reprise de la folliculogenèse et apparition des menstruations.

Jusqu’à la fin de la plaquette en cours

De quelle pilule s’agit-il ?

< 3 heures > 3 heures

Pilule progestative

Ne pas s’inquiéterReprendre tout de suite la pilule oubliée et celle du jour à l’heure habituelle

Risque d’inefficacité

J’ai oublié deprendre ma pilule

Pilule estroprogestative

Depuis quand ?Depuis quand ?

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Autres méthodes contraceptives

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Les anneaux vaginaux:à base d’oestroprogestatifs placés au fond du vagin pendant 3 semaines(21j)

puis enlevés pour avoir une hémorragie de privation pendant une semaine,

bien tolérés et restent efficace

Exp. : nuvaring* ( commercialisé en france)

IP: 0.7%

Bon control du cycle menstruel

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NuvaRing

54 mm

4 mm

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Insertion de NuvaRing

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Le patch:

à base d’ œstroprogestatifs

IP: 0.6%

À changer chaque semaine, efficacité est meilleur si le poids de la femme <90 kg

Bon control du cycle menstruel

Exp: EVRA *

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Le dispositif intra uterin au levonorgestrel

( mirena):

20 µg/ 24h de de levonorgestrel

Haute efficacité: Index de Pearl = 0.1

Durée d’ utilisation: 5 ans

reservoir

32 m

m

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Situations particulières

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Choix contraceptifs en fonction de certaine situations

en fonction de la période de la vie génitale:Adolescente:Contraception hormonale = méthode de choixPréservatif surtout utile pour prévenir le risque MSTPilule minidosée: trinordiol, minidril ou adapté à une

acné fréquente à cet age( diane 35*)

Après 35- 40 AnsTenir compte de l’insuffisance lutéale physiologique ,

du tabagisme, du poids, du terrain cardio vasculaire et mammaire

Les macroprogestatifs discontinus: 20/28j

DIU au progestatifs ( en cas de ménorragie)

La pilule garde une place notable si pas de FDR

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Post partumAvant 02 mois : méthode naturelle ou spermicide,

microprogestatif à partir du 10e j ou pilule minidosée à partir du 21j

Après 2 mois: toute méthode est possible si l’allaitement est arrêté sinon DIU ou pilule minidosée

Post abortum:La fertilité est rétablis des 1er cycle, si une gsse <13 SALa contraception pourra etre démarré immédiatement

Sportive de haut niveauExistence de troubles du cycle fréquents pouvant aller jusqu’à

l’aménorhée avec hypooestrogénie et risques de déminéralisation osseuse

Contraception oestro-prog logique pour compenser le déficit hormonal

Pilule “non stop” pour eviter la survenue d’un hémorragie de privation qui peut etre génante lors des compétitions, ce qui est facile à faire avec les monophasiques

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En fonction de certaines pathologies:Insuffisance rénale_Lutényl : 1cp du 5e au 25e jour du cycle

Problème dermatologique-Séborrhée, acné, alopécie androgénique sont

améliorées +/- rapidement par l’acétate de cyprotérone(diane35)

-L’érythème noueux,sclérodermie sont CI à la contraception

-Lupus: Lutényl: 1 cp du 5e au 25e J de cycle Androcur: 1 cp 20/ 28j

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Ophtalmologie:Avant une contraception orale prescrire une

consultation ophtalm dans 5 cas: diabète, myopie importante, glaucome, migraine

ophtalmique, monophtalmie

Consultation urgente en cas de survenue sous œstroprogestatifs de :

-Diplopie -hémianopsie -altération du champ visuel -amaurose -baisse de l’acuité visuel

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ORL:

arrêt urgent des OP en cas de baisse de l’acuité auditive

( otospongiose)

Diabète: le DIU possible si pas d’ ATCD infectieux

gynécologiquela pilule n’est possible que si DID bien équilibré

sans complications oculaires

Il existe une place à la stérilisation des que le nombre de grossesse souhaité a été obtenu

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Mastopathie bénigneMéfiance avec la Pilule OPLES MICROPILULES AUGMENTENT LA

DYSOVULATION ET LE RISQUE DE MASTODYNIEUtilisation possible des: macroprogestatifs

discontinus, DIU

Dystrophie ovarienne:

Contre indication des microprogestatif continus ( faible action anti gonadotrope)

Quand signes d’hyper androgénie absents ou peu importants: minidosées à 30 Gama voir normodosées

Quand signes d’hyper androgénie présents:

androcur* 50mg/ j; 20j/mois+ dose percutanée de 17 béta estradiol 20 j par mois

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