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POES. IES DE }I. P. DEZO'fEUX, C ORDOIfIiIER À DESYRES. .; BOULoGNE. .=erie deLrnox-Brncr&, grande rue, no 3{. r 8 r r. Ç

Dezoteux 1

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Poésies de Pierre Dezoteux, cordonnier à Desvres, 1811

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POES. IESDE

}I. P. DEZO'fEUX,C ORDOIfIiIER À DESYRES.

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ÂUX ÂXÀIEURS DE LÀ POESIE.

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fr alois àrn"s le"tror., ite mon faible pi*r.u ,Crevoauer de rna vie un fidèle tableau.

' §3 d'hourrêtes parens , muis saus grande fortune,' f,= =ducation fut ot coui'te eL commune ;

[ ::-: n3p malheur, sans doute,.à neuf ans et cirlq moie

[ ] r'aia.âit tous mes cours; et Ja prernièce fois

I -. -. au rimes, tle vers, je vou)us faire usage,

I L--r turtres ettrois ans formrient déjà mon â;;e.' =-.-.: -cinq pri,rtems clepuis se trour-cnt écoulés.

J: i: penilant cc tems des ouvrages mêlés I

I i :Lantai le sac:é , ie charrtr,i Ie profâne

] 1r:tit du séiicur, tartôt u,r coq-à-1,âr,e:

I L; -rolution, sur[our, de tcms en te,Rs ,

Il-r.I

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(6Donua grande matière à souteuir mes chanÉs.

Très-souvent il fallait chalter'une victoire ;Du plus grand cles héros, enfin, chanter la gloire.",r"IJans ma profession , sujette aux embamas,Je dounais un instant de relâche aux tracas ;Faisant de teus err tems , en cou.sant mes semelles,§ur diférens sujets quelques stances nour.elles.Les uns me censurajent, et ilrautres plus méchansEspéraient m'arrète.r par leurs écrits nrordans;Leur eflort produisit toui-à-fâit le coutraire:Tcut e:: ne dÉfeadant contre chogue ad,tersaireFe tàchai de n'ir-.truire: et , dans l,art [Ie rimer ,Ji{ême en très-peu d.e tems, je sus mraccoutumer.Je chantai donc souvent le succès ile nos armes,Les bergères tle l'Êner, e[ Êacchus et ses chfrm;s.Sur maints sujets en$.n jrai composé iles.r,ers;Et roici qu'au public ils se troutent offerts.Que de droits n,a-t-il pas à ma reconnaissance ,§rrrtout s'il ilaigne user erye.rs moi d,inrlulgence !

* Petiie rivière qoi passe à Desvres,

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(ï!:È-

DISCO'URS

rÀORÀT. ET FA.M'ILIÊ.Ê,'

i u ,;n père ile la professioir ile §aint Crdpin , ile la communauté

de Desvres.

Qu; ûntat pericwl*m, in ittû ÿeiibii1

Quiconque aimera le Pér'iI ,I ;--i.;, 1.ri fort soit'il.

.

CÀap. 3 ile lEcclisiastc, rers' 27.

E,XO-RDE.

C: dont je vais parler auiourô'hui r mes cliers flrèr'es,

Ii+ :era poirit pour vous , ni pour moi, des mystères.

t: comprenrl aiÉément ce qu'on voit sous ses yeuxa::irer tous les jôurs, et même en tous les lieux.r. -: royons-nous , héIas I dans le siècle où nous so:nntes?

li:us voJorrs s'égarer... qui ?... presque toul 1e9 hotnmes.---. proverbe nous dit que Ies poules il'Onl.reau+

":: cheièhÀnt t"""-àatirèu" ygnl ducôté de l'eau.J- à:s dangers plus granrls on voit courir en loule: i: hommes, mille fois plus bôtes que la poule.L .st ce que j'ai desseia de prouver en ce ioul... -: chi.cun m'écoutant réll{chisse à son tour:

+ Yillage our Ic rivage. tlc Ia ruer , proche de Boulogne.

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(8)Ühacrn troüvi !a pâDt dam ce que ie vais rlire.-re crois qu'aucurr de vous n,aura suiet. ile rire.fe vous en ferai çoir des esemples frappans,Puis je vous :aontrerai r,os dst'oirs importans.Donc , deu-=réilerions feront tout Ie partageI)e non petit iliscours, selon qu,il est il'usagé.ÿour abhorrer Ie mal et fuipl,occasion,Saigaez tous m'houorer' tle votre attentioru

FnrurEl' !orNt,

Je dis, ea premier lieu, gue guiconque !'e!pogê§uceombe três-souretrt: mais expüguons)a chose;It pour yous eû convaincre, s_ya+itrpns il'aborilCe gu'on vit autrefois , et ce qu'on voit encor.Sur ilgs faits très-certains oroyez que je me fonde :

,.Toici ce qu'il er fut aur premiers tems clu monile:lve , toute ernu5 ée auprès cle soa mari ,( Les femmes il'à présent souvent le sont ausoi 1)Ëre, rlis-je, s'eo va, seuleelle se promène,Et:rouve en scl cl:enir le sujet de sa peine.trr te:Ient liei:t , lui oarie, et 1'e-xcite trùs-fort rnanser C.e ce lruit qui r:ous causa la mort.!.lle en mange aussitôt , et fait par son at.lresse

Qu'.{r!.am succombe aussi,.. Voilà donc Ia fuiblesse

Qu'ont éprôuvée alors Jes premiers tles humains,3t qu'éprouvent encor très-souveui les mon,lains.

Qte voit-on à prÉsent ? la mèrneturelure.On voit se soulevel pariout la créature I.ttsuiçan! t.lu serpcct tou: Ies conseils rnadrés,ïioier tous les droils, mème les plus sacrôs.

Q u'arr'ire-t-i} , iYlessieurs , à Ia femrnc mon,':a;ne ,

Qni , oomme jlye, s'en ya çosrir la prétaritaiite ?

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(s)Comme elle , eüè rèncontre un serpent ûed plus beaux

Qui l'exci te à manger de quelques fruits nouveaux I

C'est-à-dire à pécher , et sans frèins et sans bornes,

À son mari........ guoi donc? elle plante des corues.

Ce mari courrodcé de.les voir sur.son front,Par un mème péché venge ensuite l'affront.L présent tout cela devieut rnème à la mocle.

Que peuser rle celui qui suit cette nrétlroile?

Qu'ea arrivera-t-il ? fera-t-il bonne fin?

Ie n'en sais rien, Messieurs ; mais selon mon latiu ,Qui amat.periculurn , in illo peribiL

Quiconque aimera le péril,Y périra i tant fort soit'il.

Faut-il çor raDporter en.or an autre esemplc

Qui derrait efiia5er celle qui le cor.temple ?

J: çais montrer celui ile la jeune Dina,r :q'relle sollici te aupres de son papa ,P: rr obtenir tle lui la grâce sirgulière .

D'aller se prômener en province étrangère.

Elle l'obtient, h6las ! et qu'en'arrive-t-il!Sou honneur est pgqd.lq , s'exposant au péril.

Qui amat peiculunr, in illo peilbit.Le âls ilu roi voyarit cette Lrelle étlangi16 ,Er est éplis rl'aboril , et tâohe de lui plaire.[ais royant qu'il ae peut rien gagner sur soq cæ&r,

1l use de la Jbi'ce et lui'rarit l'houneur !

L n'en est pas ainsi ile beaucoup de fillettes:La vc,is d'un jeune amant les reod IuuLes douccttes.Sa.ns employer Ia foroe on les gaguc aisément: 'C'est ce que nous voyonr arriver troP souYent.

Tantôt r'est llargoton, tdntôt o'est Gnillemine ,Iurtôt c'eot Xélagie, tt titntôt Jacguelirs :

.

l.^

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ro )De sorlequ'otr n,eutend. parler ei tous can[ons ,Que cle leurs reodez-volrs, et ale nouÿeaux:ballons,Lemalheur d'une 6lle, hélas I provient,ie pense,De ce qu'elle aioe trop les danseurs et Ia dqnse,Nous en rosons trotter, et les jours et les nuits ,I)anser, trinquer saes honte ayec leurs favoris ,Fréilueater ces entlroits où l,honneui.fait naulrage ,

Cela se roit er rille, et ile mème au r.illage.On en roit qü, sortant de ces lieux ilangereuxEa rerieraeatàt:cis n'étant entrés qu,à deux.Ta , disait I':utre io:r lne mcre à sa fille ,Ya, s:lope, trûtter, courir toute la r-iile :C'est 1l ce que j'ai fait , mais yerx-tu commdmoiÀlier chercher:tàr dolîlFre ?airt cê-s-èïâ ltôû} toi "

: .

Qui amat periculum ,.itz illo peribit.

Ie troure en rous, l\Iessie',rrs , deur vices à conrbattre :

L'irrogaerie , hélas I qui fait le ûiable à quatre !

Et ie crois que c'estlà l'uq de vos ileux péchés.

Combattons-le de suite, et royons lrautre après;O vous qui fréquertez si sourent la taÿ€rne,Iraminez ici llhistoir.e drllolopherne,Et vous apperceyrez qu.'u1 Jroqme h.ors tler-aisonDevienË saus contreilit nrdindie qu'un gros"côchotr.

Ilolopherne i'endort, et cela dans f inlesse :

Jutlith , dànt il croyait avoir fait sa maitresse ,De son propre couteaului porte un si granil coup ,Qu'elle Ieàet'à mort en lui coupant Ie cou !

Ainsi , vous rlui burez j u;qu'au point de I'irresse,Qui mettez des enflans , uue femme en détresse ,

Qui, daus votté logis brisezpotsrpintes, platÿ,

Qui faites chague iour un horrible lracaÈ ,

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('o* )

!.c mettant sans.pitié ÿotfe famill€ en trott€ , 'Et qui lâchezenfiniusqu'en votre culotte ,

Âprès avoir taut bu que Ie çentre est trop plein ,

Craignez, je vous le ilis , une tragique fin !

Qui atnat periculutn , in illo peribit "

D":n péch6.pire encor qrie celui ile trop boire,L:: hommes à présent se font mème une gloire ;

I: quiconque n'a pas deux femmes, tout au moins,.\-est qu'ul vil savetier ; nous en somltres tém.:jns.I-r monde corrompu [eut-on gaguer l'estime ,I.l. laut clans tous les points atlopter sa niaxime :

Et tel qui n'a jrimais connu l'ombre tlu mal ,Dès qu'il Èare arec lui, deriert aus:i brutal.D'où cela provient-ii ? ile ce que I'on s'erpoç tEt des plus grands des maux voilà ld seule.cause.

:D=virl , ce roi prophête, et.l'undes plus gieu$s rois,-i'erposant au péril, succombe toutefois.

Qui aruat periculunt , in itto peibit.o ïrrs tous , ieunes gar(ons, qùi , dès rotie ieunessÊ

!.llez au cabarct, et Qui jouez sans cesse i§ous , qui ne respirez que fillcs, que Iestins ,Yo5:ez l'enfant.prorl igue, i usignes liberti ns !

Las ile se trouver bien aulogis de sou père,Il demantle sa pait, et sur terie étrangèrcii ra la dissipet , nageaut rlans les plaisirs;Ei satisfaire ainsi tous ses mauvais désirs.

IIé ! que lui reste-t-il de ces plaisirs infames !

ü est abanrlonné iles nmi§ et des femmes.Dès qu'il n'a pluô d'argent l'on s'en apperçoit bien; , i

. Partout il esl chassé, pieil ari cüI , comme uu chlen; ' ' ,.

ùIais que fait ce ieuue homme acc{blé. dernisèré ?

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t2

Il plcure , il réfléchit, et retourne à son père.r> Mon père ,lui dit-il, j'ai péché contro vous !

r> f'ai mérité ilu ciel le trop juste courrour !

» Âh! recerez un fils qui, les genoux en terre,:r Vous monlre ses regrets, et p-romet ile mieux faire.» Receçez. ô boa père, un infortuné fils» En proie à la douleur., anx chagrins, aur ennuis.» Je corfe:se et ie sais qlre je n'en suis pas dlgne I

» trIais ilaigcez m'accord.er cette faveur insigne.Le bcr pire attendri , relève par la mrin

Cet eniant repenl-znt, et prépare ur] fest;n.» -\'hl ie rerois moq ûb, ôit ce sensible père.

r Qu'on égorge rln reg.t:S._JX1poü (u'il en fasse chère:» IL êtait mort ce 1ils., mais il levit enfin,>> Chers amis, prenez part à notre heureux festin.L'avez-vous imité, Messieuls, l'enfant piorligue ?

Rsrene2 comme lui . je vais montrer Ia digue

Q-,:i drit ile ros péchés arrèter le torent;Péchés qui font mourir l'âme en les commettant.Cherchons doue les rno5iens de recouvrer Ia vig :

C'est ce gui ra former ma secooale partie.

Srcoro Porr(8.

Izous ayant rapporté des exemples frappans

Iles hommes qui se sont égarés en tous tem§,Faut-il iie shaque rnâl indiquer le remède ?

N'étsnt pas médeoitr i'aurals graud besoin tl'aide

Iour détourner des sraur si fcrt enracinês,

Et daus lesquels souvent vous ètes entraïnés.'

Je.tâcherai pourtant de qettre eu boune route,

Bourmes , fiIles, garçons , femmes , qutli,lu'il eil coûte.

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13 )C:mmençons par Ia femme, et montrous-lui il,aborJti:els sont tous les devoir.s qui sont de son ressort.

Primo, c'est il'observer les fètes, les dimanches ;ll: tâcher en ces jours dravoir ses heures fi.anches!-u pouroir assister à l,office ilirin ,-:t-elle de son lit sorrir ile grand matin,,(:r il ne faut jamais que les soins du ménageI.-i Iassent négliger un aussi srint usage.

Secundo, pour remplir des ilevoirs impcrtarts,i - :lle ait aussi granrl soin tle donner en tous telns,'- ceux ile sa maisou un bon exemple à suivre ,i': leur apprendre à tous la façon ile bien vivro ,1-::::: tr:t ell::-il:tu:ni_.e à sor mari .

-:s: I'e;,i'::: -i,:.:Îi-. i ^:;-::...:t ::,itrfulieres çiris suis subditæ sint , s;cut dcn;ae.

Tcrlio , qae ses mrins , surtout daus )a senaine,l::raillent ou Ia soie , ou le liu , ou la laine;J.r u'éprouver jamais la molle oisiveté,- ::t urr dcs sûrs mo5ens tle n'ètre pas tcnté.

Ouarto , qu'aucune h[meur rie ]ui falsc rien faire

. -i puisse à son mari ilafts aucurr tems tléplrire iI1:is qu'e.lle use envers lui rle respect, rle tlouceur.'.-:la procurera r.le tous derrt Ie bonheur.

Iemmes, si rous quittez 1a ville ou la canrpagnell-ites que votre ép:us partout çous üccon)[,agoe.:izanüe sans le siel n'alla quten son iarilin:l':us irrfumes licillards la trouyent ttans lc bain,

r..'arrive-t-il? hühs ! ils veuleut Ia sô,Lriie.Ji"js Suzane est trop sage, ils ont tous deur beau dire ;

--lc ainre rnieus la mort, et le cceur tout saisi,i-:çant les J eux au oiel, elle slerpli'que ainsi :

- :i je consens, dit-elle, ah! je irerrlrai.la grâce;

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' ( 1'1t )

» Si ie ré{use.,., hélas ! sorta:ot Àe cette place ,» lls s'en yont m'accuser et me faire mourir.» N'importe! ils ne pouuout me faire cousentir'.

» Oui , j'aime mies: mourir me seutant ionocente,» Que cle r-irre coupablel « O fermeté constaute !

Puissiez-vous corterapler, Mesilames, en ces iours I

Ce nobie et bel eremple, et l'imiter toujours !

Eh! comment m'y pren<trai-ie eny€rs vous , jeune lille,

Qui saas c€sse trottez aux.champs, comme à la ville;Et qoi, par conséquent cherchez votre malheur?

Yoici rotre dersir: écoutez rle bon cæur.Occupcz-rous aus.i le long tle la semaiae :

Renilez à yos paress se§tt*ligll:iryt -

Et que uous puissions voir l'aiguille et le fuseau

Yor:s tenir toujours lieu de grille et ile banileau"

Faites, ile tems etr tems , d.es lectures pieuses :

Ioint ile romans surtout , choses pernicieuses

Qui corrompent l'esprit et q'ùi gâtent le cæur :

De tour mauçais iliscours avez toujours horreur.N'allez point promene! saus avoir votre mère

Ou quelqriautre gardienne, ou ilerant, ou ilorlière,Restez même plutôt seule en votre logis.

Fuyez toujours les bals , surtout les bals de nuits.Esitez iles garçons le tenrlre bailinage ;Et si guelqu'un vous veut avoir en mariage,Paraissez sous urr voile , initant Rebecca ;

Yous rappelau! toujours l'histoire de Dina.Si mes leçons souveqt étaient e:aminées,Verrait-ol tous les jours filles emballonnées ?

Non , bien ceit4inement, et soyoirs-eu il'accord ;On en verrait irès-peu qui subiraient ce sort.A ce sexe ayant ilit des choses três-utiles,

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( ,5 )Ie parle à vous , Messieurs: tâchez d,ètre rlociiei r

Car ie vous prèche à tous la plus sage iles loix :§e yous enalurcissez rlonc jamais à ma voix;

Nolite obdurare oorcle, aesTra,

Fu.,.ez les cabarets comme l,on fuit Ia peste;l:r en les fréquentant qu,est-ce qu,il vous en reste ?\,-;us voyez en sortant rôtir un bon gigot,I: sur le potager bouillir un bon fricot:.i:rilez-vous chez yous,,.très-piteuso cuisine I--::e

femme r. au surplus, vous fait rneurraise miné.'-, ,J,ez , gardez plutôt vos vingt â trente sous,=: faites un fricot pour souper entre yôus.i:'..::t::-r--:: -f ::s ces lieu:? ar-ouez_le vous-mêmes .i::: ..::: :::nj - _r:::, er=: :a:.-:: ;l :.: i.i=::.l:i. c'e:t un n:pris de la reli3ion;I :. se dit ule injure, une inrprécation.l--: un bout de la chamtrr.e.,... ô choses détestables !. - thante à pleine voix tles chansons exécrables.: -: l'autre bout on voit bancs, chaises, rêmuer iI:s hornmes en courrcux, prêts à s'entretuer.i -:sse ilonc le tal:leau que je viens d.e vous peinilrc,-,- : :s faire fuir ces lieux, qui toujours sout à craiuilre ;i-:ux, oir l'on perC, hélas ! son ârgeot, son houneur ,:: qui mènent sou\.ent à quelque grancl malheur.I: ;ous 1e dis , Ilessieurs i gardez-yous ile trop boire :. - fserr-ez yotre argent, si vous voulez m,en croire,iI:is, me dira quelgurunr le bon père Noél:: du vin le prenrier, s,eu est mâme énivré.l :it rrei, mri: Noc( crui-il que ce breuvagel:rt toute raisorr à lrho:nute le plus sage ?

- i'y retonrba point. Faites doac cornine 1ui I: iout exct\s du yin renoncez auiourd,hui.

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(,6)Contentêz-vou§ aussi chacuu ile sotre femme;

Car en avoir plusieur: est un coulmerce infame iiEt ]ton voit que guicorq'le eu a seulemen[ deux'

Âutaat riche qu'i1 soit, à la §n devieut gueur'

Par conséq:ert , lfes.ir'uis, aimez chacun la vôtre:

C'est un conmandemeut tiue fait aussi 1'apôtre'

B[ ! quand mème saint Paul ne l'a.urait point prescritl

Cela dans toirg cæut' tloit se tronver écrit.

Que rotrefemmesoit, ou noire, ou blonde, oubrune,

Ou roi:s:e, ou grise enfrn, 1'on n'en peut avoir gu'une'

tin:i , corre:t nr:ivcll ne oas toujours chérir

Celle que la roo:i se'ile a droit de rous rarir ?

Qu'elle soit tloac {ort laidè, ou qu'elle soit tris-belle,

Ne lui prüFrez puïnt une fme+owA*te, 'Qri, vou. faisant pürir I'ârne ainsi que le càrps,

Èpuiserait à lond vos plus riches trésors'

Ponr yous, jeunes garçoas, abar'donnez les filles;

Yous tou: ea tronrerez mille fois plus trarquilles:

Car il faut arcuer qu€ ce sese à présent

Est Lreaucoup plus mldré qr:e le rusé serpent'

Que de tlétours er lui I que ile tlaits de malice !

Que ue montre-t-il pas d'adresse et il'artiÂce,

Pour tâihei de vous prenilre un iour dans ses filets!

DéÊez-v-ous en ilônc, et vous vivrez en paix'

L'exemp.lc 1"- Iose?lr est un parfait moilile

tour qriconque à la l.i veut se montrtr fiiljle'

Que fait ce patriarche en ÿoyant le danger?

Il fuit: c'est le moyen de ne s'y puiat plonger'

r Yous trouYez-vous tentSs commelui par la femme,

Iruyez tout aussitôt, ne craignez point le blâme;

Et s'il faut ytlaisser aussi Yotre manteâu,

Laissez-le ,iu bon .æor, fut-il vieux ou RouYeaur

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{ 'r: )

Coxcr,üsro§"

!r6n, chers auditeurs, tous autant que vous êles,En aurez-vous à moi, si yous vivez en bêtes ?Ie ne crois point cela, car, selt»r mon pcuvoir,ie rous enseiguc à tous jusqu'au moinilre clevoir.Tâchez d'en proÊter en mcrrtrant dans la suiteQ:re vous êtes changés tout.l-fait de ioniluite.Oui, si iusqu,à préseni vous avez vécu mal,Faites voir en vos In.eurs un changement total.Quoique dans mon discours persoalre jè nà touche,qrle qui se seDt mcr\.eur, inuontinent se mouche !C'e::-à-dire qii;l :-:r É::.::a ii.ïi1erflsque l'occasira q:i pourrait le te.ot€r ;{in gu'ayant vaincu le ser$eut sur l1 teç1s ,Il eo reçoive un jour Ie préoieur salaire. .

Âi:rsi-soit-il !

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18 )

LE CÜRE PRECHANT.

.À!{EcDOTq'

fis curé. l'aatre iour, en chaire étant monté,

lloclut i,ire uû discours, et par zè1e eniporté,

Perilart i'espace au moirs ile deru heures entières,

II entamait. l"i::a!t C:fférentes matières :

Âyaut les yeux fermés asec force il tonaait;' Àrec attenti on al'aborril-tf lëriitqi*dh*ai':a':'

Nais à la fin chacun y perilait patience.

Quoi ! I'heure du dïner, se ilisait'on, avancel

Yit-on pareil pasteur? il ue finit ile rien.Oh! il'ur si 1oa6 d-iscours nous nous passerious bien I

Iandis que le curê s'escrimait à roix forte,

'.Ég gagnait dcuceneat il'r côté tle la porte,-

É-t "hu"ro

chem'.nait du côté du tliner,iit-stomao ne sertant p'his rien ilu déjeûner.

Nêanmoins le curé , que le bien des siens guide,

Ne s'appercevait point que l'église était vuide.

Le magister euffn, restant seul auiliteur,Âlla porter les clefs à l'ennuyeux pastôur'

Tenez, monsieur I'curé, ilit-il avec franchise :

Quanil vous aurez Ê,ni , vous fermerez l'ég.li:e.

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JUGEMENT

DluN

BAILLI DE YILLÀç8.

'-

f: j:;: l: Lrl'! è: BleqünS'ctait leré de bon matiu,

Fnbarrassé pour iuger une affaire iIl s'agissait rl'occuper une terre i

L'uu occupait déjà, Pautre voulait jouir.Ce denrier réfléchit, et pour. y parvenir,li erut ile son rlevoir, pour la première chose,

De ilemander pour- 4éfendre_sa causeA Saint-Omer un célèbç avocat,

Qui parut ilans la salle, en grand.,robe, en rabat.-l,près avoir à tous fait le salut d.,usage,ii eatama l'affairê, et parlaut comme un sage,P;ur un mot en français, cent étaient en latin, .

I iallait voir alors le greffier de BleluinE! monsieur te bailli, tous deut bouches béantes,Erouter ce granô homme èt ses phrases ron{la.rrtes,Xais Ertils n,entendaient pes. C,etait-il un mallærag..?Xon. Le irge, un déFit de ce gxarrtl orateqr,

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(eo)Reilressa sâ perruquê et prouonça tlc suite ,3Iâmant du iléfenseur l'orgueilleuse coacluitc IPour avoir, ce ilit-il, plaiilé par-ilevant nour

En termes incon:us, nous déclarons à tour,Nul u'en ignorera :

Qü üeat lerre krrq. a

i Cst-Ldie , tictÿa, d.ictoa Pâtoi3 faisaqt allusion au lati*

âc larocet, er li5Ei6a.Et 1lc colei gui.oicupait déji coutiouerait

tc iorir.-*"-^-+k\rÈÈ+#:a: ;.:

'rt

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2\

VERS

ÂDnE§§ûS À ]ÿr. D'oRDRE?

s retour ile ga maladie"

D^§s cette vie, hélas! que ile ricissituileslO.o' e;l;;:i::: ::::::: :'s ;:i::: 1e: pl- ruder.

Rien ne 6':iïi6ea raÈt què de rous ro,ü souiiir-!.:ls nron chagrin cuiaant, ie disais eo ^ruoi=.mème jG':érira-t-il ou non, cet homme que l'on aime ?

De ce grand embârrâs grrand pourrons-nous sortir ?

Quoi donô? Âu mème isstant que moll cceur §.e ùélolc,

Çieqt la ûole en main présenter la liqueur

Qui , prise par la bouche, a uettoyé le oceur.

Très-satisfait alors d.e cette réussite,IIfl bouillon pris par bas iI ordonnc eu plus yitcrEt ne laissant au mal ni trêve ni repos,II renil en peu de tems auParnasse un héros.

Dèjà nous I'avons vu rem-onter sotr Pégase,

It l'allégresse alors nous jetta dans I'extase !O Muses , yotre amant va reprenilre son cou.rs iLa Parque ilo nouveau va lui ûler tles iours,Xt Phébus réchauffant ile tems eq temosl yei[oJ

Fa fallp ruçeéder le plaisil à la pernel

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(rr)

Ar: I'Annur itaÉ Ie cæur d'un Frangais.

'Àqt go. ne ia-t-oo cLaque iourBoire bouteille ,

Et sous la rrdBe ,5a**e;burhaeyerl'aneu? tie,

Que le irmer**{à YéPus,

Erieq-.*il b lgq,t :*94 te-nryJ.c ;

3§9!§rgri+4e'E e"rsi!t*t.5.i.9,*nl 9 ! ôrs.

Âh ! que ne va-t-on claque iourBoire bouteille, etc.

Celui qdil'blesse de ses traits

Traïal uuelaaguiÉante sie ;Mflfê"erâi rir6 I âifl e Brojets :;

Souv erÉ:-tsi €strsç*llïIsss si 9.!

Â$:.gup 5p =r#=!-Ss*{l}e io*IRoi.ry, §outgi§Ei.,gtç.,

Qoqd-jp rir Pgti$er.l"rtC*

fannisiint la oiélancoliô. -

À!! gue ne ia-t-oo cLaque iour

Page 20: Dezoteux 1

( L-3 )Àyant veillé 1o.ute la nuit,â peine aperçoit-il l'aurore IQu'un fatal instinot le couiluit

',Yers une ingrate qu'il ailore" &æ"

Âh! guo {re Yê-t rl.-chsguê iotuBoire bouteille, eto..

4ouioulg--un amant est transi,aût-il mèËé aiifi[s ae sa rÀlle;C'est l'amorr qui Ie veut ainsi,Oh ! la servituile oruello ! bis,Âh ! quo ne ÿa-t-il ohaque jour

Boire bouteille, etc.

.Poor aoi, c'esl Ce ce iur dirinQue je fais toujours mes tlélices.Point ile souci, point tle chagrin..Tous les instans me sout propices, 6icgEn allant ainsi ohaque jolrr

Boire bouteille, etc.

Âvant le lever de ?hébus,Je suis sorti cle ma chaumière,Et dans le temple de Bacchusfe passe ia journée entière. 6z's.

Âh ! que ne ya-t-on chaque jourBoire bouteille, etc.

C'est là qu'aÿec tous mes amis,Àssis près cl'une table ronile,Je trinque, je chante, je ris;Est-il plus granil plaisir au monde 6is,Que cl'aller ainsi chaque jour

Boire bouteille, etc.

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{l,4)Si lton me voit en oraisor',C'est pour tlcmarder'que la vignëSoit fertite et le raisin bon;Et ranilis çie Pinant tiépigne;ua loie âogm.n61ualueJÈur-

Buvant bouteille,Et souç la treille

&u le bon vin noyaut.l'àmour.

lI. & Es rûret -. càræô, rurtont Itallez pas croir:

AsÊ* is.uu iliable à boire.

Le papier so.uffre tout. U .e6t un.lait certain:

C'est que je bois aussi, mais Plus il'eau que de vinl

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25

Ï,8 BUCHERON.

ÂIsEcrroTE.

1:':; roi partit un lour pour aller à la chasse Ii- :-rme il pour"uivait un grand cerl'à Ia trace,

-Ln 5'enrunçi.nt fort availt r]aDs utr buis ,Il errienclit résorrner plusieurs r.oix,

L -.:. J: - : -. J:_.- _ . :::il=e I.- : , dr mai qu il: è.. âjerr: rF:eiiajent tcut ie bli-:et .' :.,. 1lre,ruers pare::s. f,a foirrne ster.rinrait:I - , .a niouvaise hurr;errr, alors , clie disait:r : . :j pre.irière [ilpuys ar ec 1e Prerlier hommel :. eusse;Lt iamais malgé celte [iaudite poùme,) §!,uj n'eursions point été sujets à t,rirt ile mruxlI l,:: c,'r;,s ue seraie4t pes accablés dr" travaux.

; Oh ! etr;lit le ,nari , n Éve était irie,t ;ir,rrmanile ir l: la Pla-t e tl'-\r!rm , porrr i(.ute r é|, imr n,ie ,: L-'it de manger ie r.ri, 1r,r:lie Iui ,,i..c.,.t,it,: :-.ie aurait eu de moi, Iruur sa l,eine,unsoufilet.

Le roi parut sotidain en enterrdant leur plainte.7 - -s tratrillez, rlit-il , sar,s doure par r onrrairrte?ï:.": I rrron bun uro rsieur, r'lircnt-ils lous dcux,-\. - -; ar-o,rs bie.r du mal, eI somnrcs nr,.]lieuretrx !L.-s 1es jours un travaii forcé nous de\..r.rs s!;ÿre,:: ..uf,s i.',,r,§ l)ùurlirflr lri. rr rle [a pei re à . irre.]- ...; ssl,r1.1 s h"rccl; , pire (la? de: cl:,v.lx ,it ;ersoure $e prèud lltiu de los Ercr,ds lrdux.

-oa

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(26)Le roi leur ilit : venez avec moi sans rien crairrdre,Car je suis tout narré ile rous entcndre plainilre.Vousserezbie: nclrris, ne traraiLlerez plus,Yous irez ea .arlsse, et serez bien yètus.

Ics deu: ep:us, alors, suirant à l'heure même

Le roi leur Lie:rfaiteur, et il'une joie extrèmelaissant 1! le:rs outils, décampêreirt ilu bois.It fure:t h:biter la derreure des rois,

Àrrirés au palais , on leur fit bonne chère;Ils alizielt promeie. , n'araient plus rien à faire,Ils araient là to:t ijeu Ce repo:er Ieurs bras,

Pour di:.er chaque iour ils araient ilouze plats.Âu bout de quelgrre-.t4rq§9+-ügd,&llhl,a.,,1q dgse;Et c'est ici qu'on va remarquer une chose.

Àu milieu tle ces plats on en.rnit un fort grand,Ilais le roi d'y toucher , leur d.it-on , vous déIenil.Ia femme alors bo:.rdaut, faisant maur:.ise aine,Ne roulut rien;oûier Ce to:le la cuisine.Son mari Ia ro.vait, lui demada d'abcr.f

QueI inciilen: po:rzit la ch:griner si fort.C'est, d.it-elle, ce plat. L'on ne veut qrre i'y toucho.Si ie n'e:r mange point, autre chose.en ma bouche

N'entrera ilésqrmais;. je me laisse mourir§i tu ne conèens pas à me Ie ilécouvrir.Mais....., réponil 1e mari, I'on nous en fait cléfense.

Obéis , si tu yeusi mais de mon existence

C'en est fait à l'instant si tu ne I'ouvres pas ,

Lui tlit la femme alors.., eh quoi ! tu m'aroue:as

Que cle la part rlu roi l'injustice est très-granale, .

Que de nous l'envoyer saRs llu'on Ie lui demanile,

Xt de défendre rl'y toucher!t'avons-nous envoyé chercher !

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t ,rt ).

bonne aussitôl- tlu.. plat..ût llouverlurrril ne eontenait aucune nourriture ,

Siaon que ce fut pour un chat ifne souris sorgt'du,p1d...,... '. , -,

'i,,t ile grands efforts pour pouvoir la reprenclre jiétait bier en vaiu qu'on.voulait y pré1enilço:E! fort petit trou Ia souris se laIça.

nt le roi ilans la salle âvança.

deveuu, dit-il, Je que j'avais iait mettrele plat clu milieu? Qu.i put ilonc se pernrettrotàire l'ouveriüre en vioiarit-mâloi?' '

, dit le mari, n'en ayez pas à moi:fçmrc t'3 1g-lr,; rià; 1ru oa suicideallait ae gaitter; at l'aæc qg

- ÉÉa.elle, o'a'fait'coaiEqeltG,f.'.g6fr.

ür i'espère en a3oi5 ile.roqs fénijiiÉ,+ t'

,.leur ilit te "oi, i"pieirarie la:coignée,'

den accusez.plu* {ÿry ai sa +9!tié, - - .rs arez fait comme eux, ÿous aur.ez même sorÉ;

, travaillez ([or1c ! suez jusgu'à Ia mort I ' -"

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(za)

..COUPLE'T§surt rtii f'rÈ.tt'Qtü

Zir ü It Pipc -& Tobæ.

Yous gtÊHbaçæqee;'8i Finütant vous étiep lrclés,,Oh! pour le bien de vo.tre ruqrre,()n vous ea verrait affqblés. .

Cette ctËffure fut dc mode

ÂDesorcnerancienaeménL- - - .

Puise en reçenir la mérbode !

Ie pernrguier sÊrait .côntent.

Avec une permque aùtique

, lo pargs ilevagt vog illabordgMais ch"cùn me faisaut'Ia riguc,Àitôt ju r"conrrus mon tort.Je la ts raser de matriêrc

Que tout alla passablemeot;

, Âu rester la raison pre,»ièreEst ile se teuir chaudenteot.

Aussitôt qu'en notre ooutrécEtait une foie reveuu

i Àpcien nom dc Desvreso

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lzs)L'implacable et brusque Borée,Èt qu'il frappait sur mon chef nu,J'en étais affecté ile suite,Je frisonnais ile tout mon coxP§ iNe blâmez clonc pas ma conduite,

§i ce parti ie pris alors,

Âu risque il'attraper un rhume,fe pourrais me montrer tondn Illais jusqu'au printems ce costume

Comme iI est sera maintenu.fusqu'à la sàison rlouce et belle

En perruque ie resterai ;

!Iai: al reto:r r1e Philomèl.e§c: ceii lc m'arise:'ri.

La forcs ilans la çhevelureDe Samssn , iliFeu , résidait;Mais la rime, chose très-süre,Dans ure.s cheveux.point ne logeaiLEu cheveux longs j'avais la rime,Ie rirne les ayant à-Las:Soit r1u'on me blâme ou qu'oo m'eoilmc,Is veu,s rinor jusgu'au trépas,

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(3o)

A }IÂITRE OÉ,ZOTEUX,

SUR §Â PERRUQUE..

?il T n rlrx n, appreutif cordonuier.

o toi, doniii#;ïüiiï;De lauriers immortels coëffe la rlocte uuque,Âimable Dezoteu:, par 1à , puisque l'affrout

D u:e rl--e;elure caduque

Est sur:bcndamneot corpelsé sur ton front, -

Comne iu l'a: prcnis, jelte ilonc ta perruqrre !

Pour noi qui , sur tes pas , du sublime HulinEntrepris ile chanter les glaces éternelles;llïoi qui ile mal dànser me pique à oertain point,Sarrs occasionner de faux pas à nos belles;lloi, qui d'un tour de main sus faire iles cités

Disparaitre Palmvre, et qui vis AréthuseSur des rirages enchantés

truir et rejoindre -{.lcée en sa marchc confuse,Âu milieu ile l'été je nargue les frimats,

Et ie me moque ile Ia bise,Sous l'abri bienfaisant du bonnet tle Midar,En atte;rdant I'honneur de celui de Moise.

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(3'l- fc suis tou écolier chétif:

-:: pourtant tu voulais en croire un apprenüf,

T: ne ferais pas mal ile stivre mon exemple'

l:r lauriers influénts , aux ràyons des l:eaur iours,ilre au plutôt ta Poëtique temPle ,

Sans l'ofusquer sous un hideux poil d'ours ,

Q,:i iait rire aux èclats quiconque te contemplc'tr -on, ie te prédis que Désurene en rain

I."béberger un poête auragoûté la loie;E: gue, ile tnn cerveau [léménageant souilain,

Ia rime, pour jamais r par un affreur ilestin,.1,la uiste raisoq va te laisser cn proie"

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(,iai

REpOr\SEl [. Txeen, ÀpFn-Eÿttr coRDoNNrER,

Qui me reprccle, dans unenote à Ia suite tles vers ci_desaus,de ne plas rimer dcpuis gue je pcrte pcrruEue.

.--.-*-#.-,..O ror qui te dis apprentif,Et qui m,accuse d,ètre oisif 1I'on penser est três_abusif,Car je suis toujours fort actif.llon zele mème est ereessif IÂ rimer je suis encor rif,Et rarement ie suis tarilif.Ilais que sert ilrèrre eryéditif§i notre éiliteur est rétif! rfe me suis tû gaX. cç motif,Car I,état énumératifDe mos envcis est efèctif.

,* Plusicurs de mes peütes pièces araient érd envorÉ.ec rurêdacteur de la feuille heh,lÀmadaire de Boulcgne ] er il;,ereit ddjà quclrlue rcu-r qo'il a'ea arair pohr f"ir i*irü.=

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(33)

DISCOTJR§

suR

LÂ DESTRUCTION DES TEIIPLES.

C :s:.',:r= du sei:reur I lieu saint , lieu de prièrer,lieu toujours réréré de rous et de ros pir:s !I: chante nos malheurs, suite cle tes ilébris.!5s hélas ! ile long-tems ils nous étaieut prêdi§rI':"iel prophérisa cetfe métamorphose ;i: l.'on ne voit gue trop s'r:ffectuer Ia ohosè',

i - qui n'apperçut poiot l'abomination ?

!: qui nc ressent pas Ia clésolation ?

C lluse ! accorile.moi ton secours ordinaire,.r.:n qu'à mon projet je poisse satisfaire,I: retraçant les traits des monstres infernaux,

Ç i seuls sont les auteurs de nos différens maur.ltfe confrant à toj i'etrtreprenils la, matière.

!:,ursuivre les méch4nts tlans leur noire carrièrc,E.: les faire c,)nuâitré à chaqrre citoyen ,'lr=rrait ètre le bu1 de tous les gens ile bieu.

Toici ilorrc l'abrégé des aotions indignese.:'ont fait voir sous nos yeur des libertins insignes.IrLis obseryons d'abord celles de ces tYraus

Qre I'en{er a lonis dans nos ilépartemens.

2,,

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( 34 )

IIn inlâme apostat, de prètre catholique.Devint législateur dans rotre république,

Âlols ce scélérat us: de :e: Pcuvoirs ,

Pour empêcher partout le plus saiat des devoirr.

Notre dépar:e=e:l lut témoin de ses crimes:II y Êt égor-:tr -=raad rrombre de rictimes

â qui, dans sz iureut, ii imputait celuiDe n'arqir F,rict quitté leur culte cornme lLIi.

Cet erécr:':le monstre, agent de Robespierre,

Et ses a:s:,ci:: . c.s il:Êtrs ,.le 1a terre,À répa;dre le s::; :l;-r::::l tc:: le:rs plaisirs ,Et procuraie;t celui des ::{--eur triunrirs !

Leurs orales arrilés daas toutes les commules_,

On çol ai t I es fripèns' i"iÏet.È'Ë. Ièi'ftiriùnès.C'était au prix du sang gu'çn pouvait obtenirIes places, les honneurs i et pour les acquérir,On tàchait chaque jour de trourer des coupables.

Ih i de quel crime, h:las I élaiert-ils accusables ?

lls profe:s:ie:t ef,core àie reli-ion:C'était-là tout leir cri:e : et ia punition

Qu'i1s deraieut en atteedre était Ia guillotine.fartout 1e jacobin, conme 1a jacoLriue I

 l'instant qu'aq sgpplice ils étaient amenés ,Insultaicnt au Àalheur'tlôs paûr,res conilamnés.

JlIonlé sur l'échafaud, du tyrau Ia furie))u co.rpable i:rnoceot prolongeait I'agonie :

Attente mil1e lois plus dure que 1a mori I

De nos concito5.ens tel était douc le sort.'

Ah ! ciel , vit-on jatnais semLlable barbarie ?

Quoi ! du sarrg ilss humains Ia terre était rorrgie I

Orr le voyait couler tous les iours à grantls flots,Sans gLr'il pût Ëtailc.h,çr Ia soil d,e leurs bourrcaux !

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JJ

I us: :'a',r dix thermiilor, tous ces antropophâtêrI-: -1:-ce ont exercé leurs terribles calrrages !

il..-; :: frappas alors le chefdes scélérats,I'r:i Dieu, pour mettre Ên à de tels attentat§.I r: :, que se passaient ces scènes affligeantes,

.: , :::ri ! de vils grealins, chevelures penilantes,' -: ef, carmagnole, affublés d'un borruet

3 ::u , couleur ile sang, et qni se rabattait,I .-::-:e découverte, en.pautalons, en bottes,

- : : rs1 ume ânnonçant les fort chauds patriotes ),!Lr::e ou sabre en rnain , on les vit s'élancerl.:: ii nr:ison de Dieu, pour tout y renverser.

- :::i.;:: -':::': ::i =t'-:'.Ê: s::rilê:es1-'- du Tritmrirat 1e;::ert l.e:r: P;iril 5e:,1::::re les autels, fouler aus pieds la croir'l --:iorent les chrétiens, sans s'écartei iles loix ;l.-:::rer les tableaux et brù[er les images ....'

, r :':: dis pas âssez' Ces destructeurs sauvages,

l -:: ce travail inrpie , ardens à t'lasphémer,

I+ :v-rvelles fureurs paraisseient s'animer.

r r le dirai-je ? hélas ! déÊant au miracle,i.r ::èrmt briser iusrlues au tabernacle.,.

l: :'e:: dis rien d.'plus, chrétie1s, vous nl'ententlezlI r: ::nt d'imç,ietés pleurez et f:émissez !

i:r :r:ppê de rnort, pottr avt,ir touché l'arcbe,I : :r les elfrayer ni drltourner leur marche:

J::. partott ces brigarid.s, ces détnons incarnés,

I - :::e le saint rles saints- se montraient acharnés !

t --. iuurs , non .ontentr tle prÀch"r Ie déisme,

li.:; la chaire s"crée on chantait l'athéisme

Ï": i lrmptres répétaietrt ces refreins corruPteur§,

i'- .ât.reat, héIas I par ûille et mille ccerrrs {

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(36)Différerrs ante-christs r aussi l,ua après lraut{c.rI)ans les chaires ch;cun coutrefaisait l,apôtne,De graniles noureautés alors on nous prèchait ,Disant qu'impusé.ment le prëtre nom trompait.L'enler, le parailis , ne soqt qrre des chimères;I-es morts dens aucun tems.n,ont besoil de pliêrç*.;Les do,qme: ne :ont lous que des absurdités :

Ceus qui les prècher.ont seront tous arrâtés,.Nous ne reccunaissons que la philosophie,Qui doit seule à p:é:e,:t ecl;ire: Iâ peirie.Yoilà ce q'.r: prèch:;: u: j:rr ur m:guignou ,Iluni de tout pouroir. apôire ile Lebon.Dans ies saints liei+a héi+ lJ+da,+re.ert ouÿertê;l€s rnéchaurs, pleiqs ile viq, sautaielt au plus alettç"Chacun sur les tombeaux ile ses pèrcs ilansait,I)e brn ou maur.ais gré, car la craiute y {orqait.âlors les scéLlrats, les d.e:tructeurs d,images,Fe tous Ies Jacobil: receç:iert ies hommages.?ersonne ne pourait erercer les emplois,Qu'ils n'eussent approuré de leur seing chrque choix.Ils avaient le pouvoir de ces énormes bêtes

Que vit uu jour Saint feaa , dont I'une arait sept têtes,Dix cornJs-, des pieds -'ours, la gqqllq dü lion,f,'aspect rlu léopard , la force rlu dragon.Gomme elle, ils avaiept tous le pourvoir sul la tqrre

De iléclarer aux saints corrtinuelle guerre,De se faire adorer par quiconq:le craignait ,nt ile {uer celui qui s'y refuserait. }Personne ne pou-v.ait commercer il:ns la Francer.Sanr qu'ils eusserrt sur tout pcrti Ieu5 sutveillance.

* Àpocal;pee, cÏêpil?e xrr!,

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t4)!rt'- : :ous ayant rérluits à la captivit6 ,'i :-:|mes ne pourront goirter la liberté.I : : ia Ia foi des saints, selo'r le granil apô{,re

-. .r5 ait l'aveuir, et c'est aussi la rrôtre:l: -r les maur qu'ils ont faits reiomberont sur 6111,

l-. -: e:r royons déjà beaucoup ile malheureux.- ::.:rs ont attiré néanmois lr misère ,

"- ;araitinonilerla France toute entière,l,:.: de crimes, granil Dieu! sont mgutes iqsgu,à toi!- : :e riole pas impunément ta loi.l: ::pands tes fléaux ilans toutes les oontréeg:ii Ji:ette, la mort, en Irance sont entrées.I,:: -.-.-.j --.r : =: ---,'.:----,r-=::ir

;

: I o: e:::e:d. c:::r de to:l sô1r...: au p-ia!: : lmûerce n'est plus qu'uue supercherie ::::re denrée utile est sans cesse enrhérie,:.nble qu'on se plaise à chercher les mo5rene: :rlrrire aux abois tous les bons citoyens.':: les cirltivaterlrs, ressources des plus tristes!r:: ia p)upart d'e.ux sont les plus grands égoistes.: riment mieux cacher, mème perilre leurs grains,

- -: , pour iles assignats, en rournr ]eurs vr,isins.- ::i I pour en obtenir il faut Ia force arméel1: c.mpa3ne est stérile. et Ia yiile alarmée !

l:-erchart la rie, hélas! on rencontre la mort.î:i est , granil D.i.eu, tel est à présent notre sort..li:us sayons que le mal n'est jamais tJn ouÿrage,l,!:is que tu le permets quanrl par trop ou t,outrage,-i-::'de nous punir de nos iniquités,I .:nd nous avo, s snrtout méconnu tes bontés.l,: rs arons ertenilu répéter à l'impie,l-e t'adorer étaii uue grande folie;

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, (38)Que tlepuis tluc tôn culte en France était proscrit'

ei.qr" ot "*p cultiré nous doublait sol proiluit'

C'esi airsi qu'unt parlé ces fous, prétenilus sagesl

llais de nous tu reçfs ep tous tems des hommages'

Dans le plus granil danger nous t'avons confessé I

§ans roueir, nous arons en tous t€ms professê

I.a foi q'r. Jesus-Christ apporta sur la terre '

En clêpit de I ebon ) ce monstre sanguirtairel

Qui , pire que Ju'!as, non-seulement trahit

L-" ^"it." l"',! :::'tai, rais q:ri be:uccup plus §t;

Car il Êt éiur:er ieur qui ' sur son pess38e t

seirouraient eonvaincus de lui rendre un hommagel

Âu lieu que cet .apôire au-rlioîii§sË'repeatit;'

Et ilan; son désespoir lui-mème se irenilit'Tu 1e sais, ô grand Dieul nous aimons la patlie;

îu sais qu'elle n'a poi:rt p3r Êoils été trahie'

Àh I si àe çrais t'hrétiet:s I'habireraient toujours'

Elle n'aurait iam:i: à eraiudle de détours'

Quantl reparaitrss-tu . morale érangèiique 'q*o*rd r"p..."itras-tu dars notre. républi que ?

Paraîs, et l'on rerra toiis nos républicains'

Eclairés ile nouçeau de tes ralons dirins '

Ne montrer en tàuè tens qu'un'peuirle dê vrais frèrcsl

Offrir à leur r,uleur de ferventes priires;

Délendre la patrie et I'airner constamment'

Eu respectalt toujorus ]a foi de leul serment'

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t (3s)

Na.ïvETËD'U}iE VLLLÂGEOI§8.

1,: rillage de §elle un iour le bon curé,l.-:.: :oE magister, homme très-révéré,

":: il ;:.::t :i! cær: le: rêores. Ies sept psaume!,- .-i q'esi:a:.'r:r:-:: iJ==:f c:r=i -e:L,:l:-u:ri,.'i. ,^t l'ro et l'.utre, et mème sur le tard,

J : ;n certain haméau nommé le Carttinard ,

tL,:: ::: il'ailministr.er :lês secours de lléslise::: d'ailministrer:lês setours de llég1ise

l. , :tmme du pâtre; et qu'ôn nommait Lilise.l, " =s dans la cha:umière, ils furent tlroit au litl"- : malaàe était, et le curé lui dit:g,,,:., ma chère sæur, beaucoup de patience.1.,'i-:hissez souverrt , au fort de la souffrance,e :' ie qu'endura le boo Dieu mort pour Ilous,

J! ::oi! s'écria-t-elle; alil que n:e dites rous?ti t" . bon Dieu il e,st mort.! cha seroit-il possible ?

§ . - ç''là , Ilonsieu l'Curê , d'un' surptinse terribh !3 : ,l'étolnant, ma sæur: il n subi la mort,.!,: : de nous donner à tous un meilleur sort.* . -- croire cela, car la fri nous l'atlasle.E: ::t ! llotzsieu l'Curé , j'co's jure et ÿo's ?roteste

' il'ev sais r'en (lu tout ; [.dr den ttot' maudit lreu, eiitcftd larier cl'ren I janais , tti pontni.peu.

Page 37: Dezoteux 1

[4o)

COUPLET

§Àrr EN ,ig5.

.'§o!!r!&F-!q.E4&d#;..:-..Sianû &appor mos. oreilloe,De oe. régima tant vantéOù sont ilonc les oèrveillee.?Àucua e§et ie. n'en ai vu:P6nc, je rrc. borue à croiraQu* noar sepnr libres ilu c..

Quanil aoru euslr la" Â-.

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pÉsur D,uN cunÉ,

ÀN3CDO1É.

I: Ia paroisse ùe ÿr+x le ouré ilécéilanf,

_i .trtron s'empressa d,y mettre un remplaçanl.l-* br:r ::::e:: a.ri<e. et va àrqit à l,é;lise;I.'s il épro:re alxs rsr gr=,le -.orpri:e.I;:.s les paon-ssiea-r dy lroulalt réunis,-! e:t: nous youlons biEn ètro do.vos bÈbÈ,5. r:us oous declaree,iltiê vorrs êbes eêpahlé. . . .

ie iiriger le tems, pour qu,il soit fa"vorable,JL L proiluction & nôs,p.és , ttre nor chanrpd.; :E i-, de lôus clonner la plaie et: le beâu téireS.:c:r vous pouvez.battre au plr:s vîte efl rotrâito.ir. un ceil de pitié sirr eux le curé ielté.§.::-je un Dieu, Ieur ilit-il , poar pouroir à ooa grl{t;rger lei élémens ? Àus:itôt lc curéJ: : et s'e[ ya renettre an c]cr patron Ia cure ,l--:;::t de ce troppeàu la ilêmeneo pôur.sfire,I::reart crrré l,on norhmè: *insi que l,outie il vierrt,.L: i: peuple âiriemblé , mêmet iliscours*uiiier:rt. . , Ilel:i-ci iéfléchit bien mieux que son coufrère,!:= répond aussitôt : tout cela se peut faire,

? arî" et Ie beau terns qui sort en mou pouvoir, _

Sæê vous I'exiger.ez p ie puis your fajre ayoir_i

Page 39: Dezoteux 1

(4")Le pasteur est reçu: chacun se félicite

D'avoir pu rencontrer cet homrae de méritc'

Aubout tle quelqu:s iou:s, s'el Yieut urt tles plus Glauile r

Trouver Ie bcu Paslef,r, et gui récitait laude'

Bon iour, lI:rsieur l'Curé, dit-il , en arrivarrt;

I)e la pluie il nous faut, le besoin est pres§art'

Le curé lui rép:nd : ÿous en auriez tle suite;

IIais c'e:t le bien ile tous qui règle ma conduite;.

Je dois dcnc consulter le penple auparavant ,

Et ie ferai ple;rclr : il s'en trouve contetrt'

üne assemblée alors Ie cué d.onc proclame,

Pour que sur ce :ujet chacur iles siens réclamc'

Cyr Jcan Glaurle., dit-il,"9,s14e8!r.444gêpder

Que je fasse pleuvoir ilemain sans plus tariler'

Cela vous convient-il? Non, réponilunefemmo'

N'en faites rien surtout , sur cela je réclame 'Car mon lioge est mouillê : rle le faire sécher

'Si vous faiies pleuroir , t'ous allez m'empèchor'

ûne autre vois s'élère, et dit: ie vous en prie Y

Laissez nous 1e bea'.r' tems I et il'autres de la pluie 'Réclament à granils cris' Le curé les entenil,

Et tout cela se trouÿe assez embarrassant'

Car coo.ment coirtenter loute une populace

Qui ne s'accorde pas §ur ce gu'il.faut gu'on fasse ?

N'importe, le pasteur à f instant réfléchit'

Yers elle se tourtrant , gravement iI leur dit:tlles chers paroissiens , roulez-fous biel m'eu croire ?

De rous urruo6", tou§ n''est point la mcr à boirc'

* Terme usiré ilanl lc PaYc.

Page 40: Dezoteux 1

{43)-r'i"scz-moi ménager Ie ïems coiàme ie veur;lc suis sâr rlue ile tous je vais remplir les y@u:;Il peuple alors consent à ce quron lui prqpoge,LcrDettant aupastgur.le soilr cle route chose,.Ào parfait le toui ÿâ: Ia pluie et Ie b'eau temsTresreqt l'un aprts l'autre, et tous en sont cqirte.nr:

Page 41: Dezoteux 1

t44.)

COUPLET§.

'.t;t fu yu rcilouW ile I'infatteio.

. . -.*çsæÊ*#9+:*,;*.-..

PrNnÀxr la paix clu continent,Ne respiraat qne guerre,ün nain se croyant uu géaot,Remuait ciel et terre :

Et pour lui, u'iaporte à quel prix,Il chercLait à se battre,Et sans sorür ile son pays,Faisait le üable-à-quatre.

C'est, ( ie ne puis yous Ie cacher)oLe Yaillaut roi tle Sui<le:Il s'avisa ile rechercherI/Angleterre à son aiile.Gustaye , ton bras Gst trop court,IIIème gvec cette alonge;L'envie est pire qu'un vautour,Otest oe ÿar qui te roD+e.. .

Page 42: Dezoteux 1

(45)Iu vois Ferüinatd.itétapté 1'. Pour toi c'est un exemple.Tu vis lrédérre berlinga,é IRéf,échis et bcriterhpl,e.Àussi d'Elisabeth la courEn fuite et brésillée !Âh ! sous peu La tjqare à son tour§e trouvera cinglie.

Les Français se sont emparêrDe ta Pomêranib;Dal: la lialaile mct entrérIa s613a," è E,::e.?ar suite, au fonil de tesétatr,Ces soldats ct Ies nôtres,( Si tu les atteuds ) tu verru!Par prélêrence à d,autres.

A StockhoLn, sans doute, I:ientôÈfls mangeront la soupe,Sans que tu puisse ilire un mot,Et Di toi, ni ta troupe.Coatre deur puissans Empereurs,Eh ! quoi douc tu t,entêtes ! reconrraitrc ton erreur,Il faut que tu

_t,apprêtes.

Comme les autres, sur lrAngtaisFonilaot ton espérance,Tu porulss, comme euf désor-ais,üsudire l'alliaoce,

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(46)Et roconnai$e , mais troP tarcl ,

Sa nuire PerGdie-

;t-; Ses prütrcqsÊ!.tr€ soot quo'faril .' '

.-Bcfu

" .GustaYe, i'Y voilà-;

Il faut iouer le rôle:

îu ne Peux Pas en rester-Ià,

On aPPrenÀ à l'ècole-

Âlcranùe ct li3Poléon -- - -'Te ilouaeront sans iloute

uoe tiè§-bBÏfE#Ëff8iæ'i§Ê*Bq-*i " :.nh! guitte qu'il t'en coûtc!

:ii.I;

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(4t)

LE DIÀELE DA§S L'ÉGLISE.

ECDOTE.

î:. scir, maitre Robert, magister de Courset,I -: :rnner I'an;elus. E;r disalt le verset,.- - - --.-t: :. ---,;- I - =.- =-: ::; -:ie:::.I :: :ruie arrir:n:, .i :: p:s piu: .:;ri .ie. jerie

,*. :: aussitôt eotra, pénétra jusqulau chæu.;: -:: etre apperçue en ce lierr tlu sonneur,

-. :a besogne faite, ayant fermé l,église,' :: :stournâ chez lui. Mais jugez ile la crise,i :: i:r'après son souper sortant ile ua *risorr,

'..'.:diL granà bruit. Ët commc de raison,..' :::cas provenant du ileilans de lréglise:;::::it

sa frayeur , autant qüe sa surprisc.," :::rut tlonc de suite ar.ertir son curé,r' i: 1a catastrophe il lui it ie narré.I : - ltlonsieur Ie curé, dit-il , avec franchise :' . ..,ble est srjrement entrô dans notre église!- -': siLr rla cela?'Iui dit Ie bon pasteur..?:.-:.:u I répondit.il, je ne suis pae meuteur.I -:::is-je, en yôus trompant, trouver quelque ayaqtagê ?I : .i:urs, ecoutez-bien, vous ouirez le tapage.l-. le curé sortant ne douta plus ile rien;]l uecas dans ie temple il ei{tendit t5§s-bieu,

Page 45: Dezoteux 1

(4s)Quoi donc faire à cela? tlit le maitre il'écoIé.

ie n'eu suis pas eu peirie, et crois-moisüf parolê,

Réporrilit le curé. Tie-rs r preuds mrn goupillon,Et moi ie preod: mo: lirre. Àçec trne oraisou ,

Ou plusieun t'i{ le Fout, Satau prentlra la fuite;Et je rais te trÊcer sur cela ta conduite.

Tu répordres amen, si je parlc latin;Si je parle frar:ci'i;, êt pour la mêrne tn,Répcnds ain.i-soit-tl, et je suis sûr rlu reste.

Entin, r.o: rh:r.p:r:s p;r:irê:t C'urt pas lestel

Et l'aspect dr piril erciteet leur grand cæur;De tout l'e:fer d,'alance ils br;raient la frrrettr.Du temple realoutable arrivÉs à'la porte.,

le pasteur au lionliornne a parlé de la sortc:Nous allons, pour le coup r coniurer le dérnon:

Tàche d'erécuter eir tùut P3ilrt ta leçon.

Ourre premiiresle:.t. -Olvrir ! oh! rion, je n'osâOusre ! pour r,lu;sir c'e:i }a première chose.

§on, lloosi"u: le C:::: arr, ie suis trop saieir

I-e curé prit ia.c'e;, i'l o::rrit à denri.

La truie alors :-;alart -.ortir de I'esclavage"

§'enrpressa, pour.sotti:, d: forcer le passage;

ÀÊ,r d'y réussir faisant-. tous. §es efftrts:À force de pousser de la tête et du ccrps,Elie enlera le prêtre hrrs du -.euil tle la porte. 'Eh ! tôt, dit-il , je ,',ois que le rliable nr'emporte!

l\[aitre Robert alors, :pertatcur du pL il,Dit très-déyôte,pert ua granê aii:si-soit-il-!

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,{4s)

LB CI{EMIN DU CIEL

Qulro jadis le granil,.jugeFit périr ie genre.bum-a!4Dans 1es eaux do délugô, 'ô- -= 1.-..:. ,. ;-. ia- f .::- ue ttn;

.llais §oé, sortâût alè l'atche,§itôt la Yigne planta,Et c'est de cè patriarc'hd bjt

i' '.Que -ce' granet bien nous re§{â. ir. ",r ' : ,

": . '.'.:',.. ': -: ! lQue )e vin a de ctarmes,Bour qui sait bien le ,gotrter iIl celnre les alarmes, .

Et I'on ne saurait doutcr

Que dans le cours de Ia vie

Il est utile en totrt tems:

Nos corps iI i.érivifre, - 0**...Même. courbéÀ. sous l€s'.an§r i

À tout âge nous seutons

Nos forces affaitrlies i ..

En ce cas Eous consultons; ':

Page 47: Dezoteux 1

(5o)Nrrn le docteur cle Sorbonne,lftis l'h:bile médecin :

Al:jtit il norrs orilonneI'usa6e du meiileur vin,

Oui , les forces physiques

Le bon vin sait ranimer;Ies vertus héroiques

Il s:it f.i:e au::i eermer.

Il peut betcoup plus eucore,

Du ciel .il est le chemin I

Ft_ :i .S*"lSt'"..I..en- ignore,Le prouter ést mon <lessein,

Jaàis en Galiiée ,

Âus nôces manqua le vin :

Queiqu'un de l'assemblée

S'en pl:i;t à L'-Ete diYiniSilot miracle s'opère,L'eau devient vin excellent;

_It 1a compagnie entière

Çroit, et se sauYe en buvanJ.

h*

bis

bit

IIille saints persônTlsges

Cet eseniple ont initéiPar leur ccr:duite sage,

Àu ciel ils ont tous ytonté.

Âmis, laisons-en d.e rnème1

Comme eus , croJ ons et buvons I

Tout droit au ciel nous irons,

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' '( r. r )Ie grantl saint Jean-Baptiste

Pourtant nÉ but point de riu.C'est le seul sur Ia .Iigte ;

Soir goût n'était pas moins 6ny

?uisque d'un pur miel sauvage

II composait sa liqu.ur :

Quoiq,,'il en soit de l'usage, Ai§

Celui du.via est ..ueilleu1r _

Buvons à tasses Pleinos ,Suvons de cette liqueur t ' :: . :

Qui peut calmer nos peines -:.. . j : - -

I.: :::: c --ld-ire au boahem. :: .:

Ecurea-r celü qai peut boirç ._r

Sa thopige tous les jours, - :

Et parrenir à la gloire . , hi't .

Sals Ie moindre tles ilétours. :.

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(5,

L'IIUISSIER EN RENOM.

ˤECDOTE.

ûx hüissier en renom fttt "it"gé ô'assigner

Un sei3neur fort méchant' ?artant sans répugner g

I1 va ùroit au l::i: de l'Lcmne reJoutable,

I3nùrant si I'accts lui serait farorable'

U1 à" .t. bons a!'is Ie vo5ant de retour

Di t : eh trièr:t t é ÿoilâ t'rf êiigJÙt Pôifn{6'détour ?

Comment ftlÈtu ieç'u? AU t t1i'tol donc ? à merveille:

Tu vo-is que ie rapporte etrcore chaque oreille'

Oo toului sans façon""" -Quoi?-llTe faire mangerl

Tu lus alors bien l':ir d'encourir de ilanger'

Ohl tu n'ectends pas b!e:' Deur dcgues à Ia chainç

Furent làch.ls sar moi 1- juge u : peu t1e ma peine'

Par bouleur que ie joue assez bien ilu bâtonf

surs guoi, c'eû était fait ile I'huissier en renor4"

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/- Ê'1- r[.JÙ )

.1 .-

VERS

À M, D'ORDRE.

Diss la câmpagne et dans la villeI"e s::e ::i: :: c:r'-e:te:,Samer offre m aioable aiile:Yous allez, ilit-.:u, .l'habiter-Qu'un père, qrr'un frls v oultiventLes donsarécieux iles neuf sæurs !

Souvent d.u Iarnasse dériverrtRemèiles aux plus granils malheura

Quelquefois la mélancolieI)e mon esprit vietrt s'emparer iC'est alors que ie versilie,3t tâche ain-.i de corjurerCette eanemie insupportableDu rcpos et tle la santé.Au oabinet r plutôt qu'à tab1e,fe peur retrouyer la gaîté.

Que quelrlu'un du ius ile la treilleYante les metveilleux effets ;

Qu'un autre, en vui<lant la bouteille,Dérlie à Yéuus ses coupletr:

Page 51: Dezoteux 1

(Ü4)Pour moi ce Procêilé m'ennuic,

llutôt que cle flatter rBes sens.

Dieu, rires amis et'la Patrie,Deviennent l'o§et- ile Ee§ charrfrr

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(.51 ).

nÉ'poNsE

DE MO N S I EI-T B. D'ORDRE.

Àror,r,ox soufle en ton cæur

Le feu sacré qu'il allume.

Qae ta mor;le a C: d: rc:l: !

f,r satyre lamais t'capoison6: ta Plp:r,e 'L'luoocente gaîé nous cùaroe ilarrs tes.Ycr...

Icl f adis "qfl111é, {'.1n lima}le ilélirei' . '. -

On vit letïintie ilè N-eversr, . . ''

Tenir , à I'al,:ri iles revers ,Ie rabo! cl'une main et cle I'autre la lyrc'

Page 53: Dezoteux 1

56)

ËPITRE

ÂEX BOULONNAI§.

O vous de Gessoriact ai-"bles Labitans!Quatre iours près de yous ne sont que des instarrs.Si. le ciel ne m,eût pl§ {al!.,qai$eê-..D.osurcne,.Où je tiens dans la main la manique et l,alène,Ah I je regarrlerais comme le plus granà bieuDe pouvoir devenir

"otr" "onrituy"o !

ÿous avez t3nt ile ilrois à ma recounaissance !Âussi taat que le ciel cre dome J.,eristeuce,fe ne puis oublier de si [:ir_:rrs é3ard.s

Que ros eites pou mci, lorsqae tlaas vos rempartrIe passai quelques ioun, la semaine derniêre,Obligeants impriueurs, porrr rous que puis_je faire ?Mon ceur fut si seusible à vos attentions!J'aimais à profiter rle vos instrultions.Yous me fites alors yoir et môme comprentlreCe que, sans avoir vu, je ne pouvais entendre :Et combien j'admirais cet d,rt ingénieux

^ Qui peint notre pensée et <1ui parle à nos lteux.* Géoé.eor Boulonnais, "oûn

je 1e répète,D'ètre éloigné cle yous souyent je Ie regrettel

* Non ancieu de la ville de Boulogne.

Page 54: Dezoteux 1

riæ,r)S süs êtïom plus près, ie vonilrah c*alec oeirÀ.Eer vous visiter tout au nioirrs urre fois.Lc fardeau de mes ans à ce plaisir s'oppose.

tro vers je vous ilirai;torrt rtssl-bien Er'en prose:Lcccrez mes rcspects, êt soJrez tous heuretrxlCcst-là le grauil sotrhait de Pierle Dézoteul' .

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(58)

VERS

À ÛN I\IEUNIER DE MES AMIS,

la reille de sa fête,

Derrs long-temi, aui, je m'étaie.his er tèfê,

Que Jllessieurs les meûniers u'avaient aucune fête

Qui pût leur convenir, et que pour tout pâtronIls pouvaient réclamer,... Qui ?,,, Ie seul bon larron.}-e ra; poi:t t'oii::..er de celle conjecLure ,

Car il haLite :rr ;i::r , üt la sainte écriture.féanmoiu: t: n'a: Ci:,:-- u'e: r:ppelle errcor,

Que ce corp: a tL:::: F::r patro[ saint ÿiotor.Darrs les c:lendrier: ;: fi; recherche exacte ,

Et je trourai ce seitt, C'est pcurquoi je fis pacte

Avec ma muse, ami, d.e t'aver{r granil train,Qu'il est pour arliver demain cle bon matin.

Rejoins-donc, si tu t'eux, aufourcl'hui tes confrères/

Et que nous puissions voir et meuniers et meunières,

Solenniser gaiment cette fète denain,

CeIa dépend de toi, prt'tes-v dcnc la main.

na ce jour je te lais tous les souhaits d'usage:

Le plus long compliment n'est guère }e plus sage,

D'ailleurs, tu dois connaitre en un mot comme en aleux,

Pour toi ûr€s sentimens. - lon ami , Drzorlur,

.{DRE S _i 3,

Page 56: Dezoteux 1

-frgl

§TANCES

svR

LA 1}IORT DE M. LEULIETTE.

,/

Arz i ft i.:; jr.';::J, j: l',ti tz n=!!rc.

BourossÀrs, fondez tous en larmes ITotre concitoy:n n,est plus !De la mort les tranchantes armes§'onr point d,êgaril à 6es yer.tus.

leuliette a fermé Ia paupière !Ses talens sont ensevelis.! --'IL ne yerra plus la lumière,Au gtauJ re:ret de ses auris !

O mort I ô parque inerorable ! -Tu tranchas douc le âl des joursD'uri Boulonnais tant esfimable iIlélas ! au milieu de leur cours !

Tu ne respecl.es ni science,§i conùiticn, ri talent:Tout est soumis à ta puissauce,Xt tout toTbe scus to talrchart!

bir."

üt.

6e

Page 57: Dezoteux 1

(6o).;. iDp 1si{rc fuouaa€e à sa uémoire

0n ne iloi t imais se lasser.

Pour moi, je laise sor histoireÀ qui saura nieur la tracer. bis

Si la faiblesse ile ma verve

ttc peut en faire le tabJeau ,

Qu'au moins , de l'ami de l\linert'eCetÙ; flegI erle lÊ toubeau-! Ar-t,

Page 58: Dezoteux 1

('ô, )

À [I. DF,ZOTEUX,

PÀR }ITDE}IOISELLE C, §OEL, DE DE§ÿRE$.

Àrrr.:rc;s , cher vcisin, rotre .muse légère

Cl::::1: l:: l::r:l:i:i:s de 1: jeuae bergère;

-l::rert a: r::: r-r': :::r1::e: ]: ih:=!rFr:;æt u:e cla::]e o: rirrart ur quatrain.

!l:;rs d'un feu divin échaufiàit rotre verre.i* tout tems au Parnasse, inspiré par Minerve,E: rers aleranrtrins cadençant un sermon,!:e:ant il'un orateur et Ie geste et Ie ton ,î:':: étiez pén6tré d'un zèle apostolique,I: p:lrr le saint, du jour composiez un cantique.

! r:s bouquets en vers, reçus toujours gaiment,la Ci e::e r'le; fleurs joignait un ornement'

l:ill;:: , t:::: i::::s, ::t;l: C'u: acrosiiche,

§."::raie:t que rotre esprit ne fut 1'amais en friche.

I lt-à-coup ie rous t'ois entouré de marmots i!i-ilonner pour eux Pégase et le repos,

I:; ]'aube du satin, tellant volre colloque,i:.: rL'uu poële fumeux ilont la chaleur suffoque;

i:;.1ig1s1 Ies défauts de ce peuple mutin,i::::er le silence à Jeannettel à Lubia,

+ Je e.e Ê: uraiue d'écqlc.

Page 59: Dezoteux 1

( 6z )(joi font Tàrrs à-la-fois ua bruit épouvantable.Dans vos sages leçous, toujours infatigable;§ur le ilocte fauteuil ou rous êtes assis_,

â peine laissez-çoæ echapper uo souris.Qujtts cet attirail, remontez sur pégass;

Que rous importe alors si Ia sotise en jase;Rendez l'Èbe r célèbre autant que le Lignon.I,,es âl]es ile roémoiro atterilent yotre nom.Nos bergères aussi, dout je suis l,interprête,Àp;ellent pa{ rrle r!1ir leur aioable poète.

* Ririère ou ruisseau passant à-D_a-.gg* ,

Page 60: Dezoteux 1

r€)

nÉpoNSE

 t{,ÀDEuor6ELLE NoEt.

Ios aimable voisine, ah ! vous avez raison;?crEeprenils ue métier rutle pour u grisou.

Qoæd cinqriintê Eâroots c.hqac iour m'eavirouaent,loantes ile la pair, let ruscs rdaboilonncalÈriles à rros r(Eur, ces immortâles .sæEts

Tou comblelt à l,è.ari ile toutes lerrrs fareiuqihirsiez-vous cultivêr cette verye uaissante

Qci s,i hien vous inspfue, et si fort nous e^ctrau_§iD. ne pas oublier, ilans vos brillants sg-cè ,&r sentinrens pour vous clurables à jamais.

Page 61: Dezoteux 1

[64]

RËTLEXIONS

DCXE BERGÈRE DE UIô,N8.

.t :

- Lx sort il'une ÂIle est à.plainilro.;--Âussitôt qu'on peut la èon*ainilre

 rebuter un tendre âmant:, .Gar eüc vit en iàguissaut. ÛiË.

Âc-@r('* kidte §a vie,Et les regrets les plus cuisans

Iiaccomytgaqnt {4§_!lt yierrx auc! bû.

Ah! peut-on plus granile folie- Que ile se prirer clans la vie

De cet agréable plaisir,D'aimer, ensuite de s'uuir ? bitChez le peuple le plus barbare

' L'exemple il'aimer n'e$ point r-are.,

Partout le sexe différentAu précepte cl'aiiner se reuil ôi§,

Page 62: Dezoteux 1

(' 66r )ÿne mère rcst insupportabl,è.C'est choee très-i}ésagréable,

Quanè on est touiours sorts ses yèttiiIl n'est rien ile plus eutlÿeuxi -a, bis.Une fiIle souyent enrage;Pour elle-est-il plus grand outragc

\

Que de voir sa mère en tous temsGrogner lorsgu'on p.arle d'amans-? bis,

Ohl qu'und 6ilc leit malheuieusé

Quand une nère est scrupuleuseÂu point dc rquluir l'empècherD a=::; aèr:. el C: :'ee flcher !

lla:s noi , q.ri ae sui: p;irt :i iolle ,

Je reur toujcurs jouer pou rôle;Oui, j'aimerai gui m'aimera : .

Qu'o+ou fi6 nn qu'ou routha.

bia,

bt-l,

Puisque mà mère aima moh pêre,Pourquoi montrer cet air sévÈre

De ce gue i'ainre urr jeune amant,Et qui n'airrc aussi constanment? bit,§a uorale ejt très- inuüle ;Jamds je ne serai.ilocile ies importunes leçons:Je ne püs ha; les garçons. üs.:.,,

Qumcl je mè trouye en cotnpagrrie,À mon retciur elle s'écrie : .

Ihl d'o'i reviens-tu donc, Margot?De la guinguette ûyer ?ierrùt,l bh,

Page 63: Dezoteux 1

('66 )

§i ie rencontre ilens la villeILre amie, enâl, une fille,Et guc ;e lai p-Ie un seul mot,

C'e:! C',:n:qr , dit-elle, aussitôt. bis;

fe -t teuir sous sa férule ,It J: captirel mon esprit ?

l§::, i. E'e: Pr,que, et tout est clit. 6ir"]c srarii iic .-c*lar;;e I

C'c* ca E ættâtit etr Eéaage

Qac ie lui ferai bientôt roirIæ cocraüe ie.,*q*-*ttlql&-".,. -." hir-

L'autre iour, à la comédie, .:

llèoe arant la pièce finie,À:ec Pierrot ie fus d'accorcl:

Le 4qiage ët nJtre soît. &is,

Q:e r: Err" à prÈreat murmUre,

Qe'cJc s'crcrinc, gulelle jure,Tout cela m'est indiiférent ;fe yeur su,irre mon seoürrerrt. 6is.

, . . -.1..

Près d.e Ia trentaine cl'années,

Qae de Êlles sont consternêe§,To-s-t le- beauté se lli'trir,Et les jeuues amaus s'enfuir!Craigaut cege oêtamorphose,Àttenilre plus long-tems je n'ose,

nt mème j'abuse clu tems,J'ai iléjà pqssé dir:hq.il a!§: ,

I'.i

bio.

&r0.,

Page 64: Dezoteux 1

(61)À quinze ans ce cloit-ètre l'âge

De so4ger ifentrer en ménage !

Mais à peine alors,.ôse-t-on

Ecouter o, j"r.ou gu.çor. bit'

Quoiqu'il en soit, c'est Par marrière ,

Car si l'ou r:e craignait sa mère,

0n en écouterait Plutôt ;

 quatorie am j'armais fierro! Lb'

FiIles, si vous voulez m'en croire,Dé6ez-vous de i'humeur loire IEt loitr ale prenilre ilu chagrin,

Âllez c:m:e D-i r:::e traitr. bi,t.

Si rûs Eïre: ÿrst t;ùP rô:b:ates,I§e vous eû Bonlr€z Point doleutcs:llais faites plutôt comme moi:Oui,alafiea-vousi4'q§t-Ia--l{ü' Ài'c'

Pour rnoi, dimanc-he on me mane iJlIa peine alors sera finie:fe vais vivre avec un épQux IÏe ne craindrai plus le courrouxI)e la pIr: uichaute da: mlre:,Dont.les regards ilur et sécères

Parlent sals Profêrer un mot.

C'en est fait, j'épouse Pierrot.

hi,s,

biâ..

Page 65: Dezoteux 1

(68)

À UÀITRE DE,ZOTEUX,

POTB €ECOTDE SOI[,UATIOi\;

p8 TarlIEB,, apprentif cordonnier.

€oopltG sur I'air *5ffi;w*tïwrymtfra fu femmet!.

O Drzorxnx, laisse.là ta pet".rque i. I-e ilour zephir remplace I'ar1uilon :- C'ær L'iea asiez, pour abriteï ta nuque ,

Des rerts la:r:iers ilu ilieu de l'HéIicon.O Dezrt:-,, la.i.srq.Il tr gen1rque; -

Lê iloar ÉsÈi{ rcol,lace I'aqui.lon

- Ta lrroactais ib guitter-ta peûuquê

Quand le printoms.efiasse.ait I'aquilon,Tieus donc parole et tlécouvre la nuque

, Àur rayons purs rlu ilieu rle I'Héliooa.. O Dezoteu:, etc.

Fais comme moi: mci , sans porter perruque,En plein été ie ris ile Paquilon ,Et de trflidas sous le bonnet, rua nuque

r Brave les feux du dieu ile l,I1êlioon"O .Dezoteux, etc.

Page 66: Dezoteux 1

,{6eÿEa t'obstiqant à garileita Belruquo§ur ton cerveau qui craint trop J,aquilon,Sois assuré que pour jamais ta nuquePer<I les fàvêurç dir-ilieu ile l,Hélicoa.O Dezoteux, laisse-là ta perruque;I"e tloux" z6phir remlilacc.Iaguilou.

Page 67: Dezoteux 1

NÉPONSE

 il. TRIPTER.

li, fu Bz:nt;et d'Esauilet'

Quoi ! il'ôter

Ét{ffitsnal+.",*'Ma Perruque .

fe leçois sornmation!

Slais ma soumission

À clécouvrir ma nu(Iue,

Ïo ce cas,

§'aura Pæ

üco:als iloute,Saihant que Plus i['un Patron

Scint iiÊ t'IlelilonLi rorite, .

Âfublé ile la Perruque,

Quoique sans ètre oaduque;

Pui:qu'enÊa

SarrzinX,t Yoltaire, ç'

Et Mol,ière et Boileau,

3n c<juvraient leur cerYeau,

J'espère

Page 68: Dezoteux 1

t 'r,Que , garilant

Constamrrent

IIqn- coqtuqre., -

Qui n'est à il'autre tlessein

Que tl'éviter en pleinL'attaque d'un gros rhume:

Les faveurs

.Des neuf sæ,urs o mon âge,

lIe resteront à souhait ICar nqlle illelles n'est

Tcl;;e'

Page 69: Dezoteux 1

COMPLAINTE

§ur Ia mort de lïlonseigncur I'Illustrissinre aidrêgue de Boulogne, décdilé le 8 octobrc 1789.

An : G rond saiB!., #y.!e*.{:s. lrcleruz es.

LÀ mort étenil son empire

§ur notre tligne prélat !

Quel cæur , hélas ! ue soupiic ?

Quel courige re s'abat?

Denr le mrt qui rous accable,Pleurez tous, ô Boulonnais,üa pasteur si chqritable,

Qoi mérite yos r-egreis,

Sa dignité, sa nollesse,Jointes aux grandes vertus,À- ort point touché la trâîtresse;Non, ro:, dePressy n'est plus!Il a fercé apau ère;

Il n'étenilra plus ses maius,Pour soulager la misère

Des veures, iles orphelins!

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r iË'lPauvrcs, pleurez votre ilêre !Riches, pleurez ün pasteurÀ gui toute âmè étair bhèrê::

Pleurons tous uu protecteur

Qui, du père cles lurnières ,Nous obtenait tous les iours,Par ses ferçeutes prières

Les grâces et les secours.-' :'','::':'1. ^: :1'-li::1 :-:'

Il est mort, Ie véni'rable !Cet homme plein ile caad.eur,

Ce pontile charitab'le,Ce terilre et riir pasteur !Ce hêr& infati;able,Grand iléfeuseur ile la loi ; . .

Ce vieillar«l tr\r.gspectable,_ .

L'uù des soutiens 4ê 1a foi ! - . ' -

Qui peut exprimcr son zèle' . l

Pour Ie service rle Dieu?

foris les jours fe-rveur nôuvelleIl excitait ep tout lieu.Ennèmi de la paresse,

Le feu de l'"-our diçinI)ont son qæur.,b1111..1!.gqi cesle iEn fit ûr §rautl éciivain. .

De Iésus-Christ rlans l,hostieLe parfait adgratenr,Duralrt une sainte vie,II cleviest l'iqsütuteur

tia

I

Page 71: Dezoteux 1

i', (:4 ):t,

Du perpétuel hommagc

Que ce üocÈse renil

A ce dleu qai nous engage

 le risiter sourerrt'

Nous royons iles eonfrèries

D: Sacré-cceur dtr saut'eur

Aourellement établies,

Âtr::: 1ji: 1: s: ieire:r.Ciiibrent les -ints mysteres ITit-on prètre plus Pieux ?

Dans l'arileur.de;§-ç*?riàêq -:

§on cæurls?étrevait aqx oieux !

Il a su , pentlant sa vie,foi:dre arec Ia gruvité

La do:rce:r . la mod.estie ,

l-a;r-..r:j: L :..-:i.Le l:ire e: i: boane chèr6

Po,ar lui n'eurent point d'attrai{r 1

Dans le ieuce et la PrièreSon âme trouÿait Ia' Paix,

Près de dix lustres Passèrent

Dwant :on Pontificat.Àh! trop tôt ils s'écoulèrent

Les jours de ce bo:i Préiat I

Quand. le tréPJs næs enlève

Un si précicux trésor,À nos regretsPoint tle trève:Dans nos cceurs-il yit eucor,

Page 72: Dezoteux 1

( fr.)Sour qui fit notre tristesse ,Pour lui vous futes.heureux :

Le juste avec allégresse

Yoit ce que l'.m -lrouve affreux,I-e trépas n'a que des charltesPour quiconqrie a bien yécu I

Sxerrpt de toutes alarrn-es,

Des anges il est reçu,

Le iuge, au jour. iles rer:gerrces ,Lui ilira : lorsque j,eus laini,Pour moi, plein de bienfais:nce,Tol: m'arez j;r,-a,È d: pj; ;Et lorsq:e ùau la u.isÈrc ,Âussi je ne trcurai nu ,Et tremblaat Àx+ xa chaumiËrB;Iar vous je fus revêtu,

lggqo" j'6tais ilans:Ies bhaînes,-Dans

les prisons , maltraité,ÿôus prites part à mes peinas ,Et vous rn'avez visité.Recerez 1a réconpe:ss .Dûe à de si granils bieniàits:Possédez Ia gloire immense

Qui ue finira jamais I

Page 73: Dezoteux 1

(:6)

VERS

rnar,ssx a LÀI]TEUR PÀR M. D'ORDnE, filâ.

..,.

' j '- "::::à++!Sêeiç*l-r:"'"' l

, Àr;nlst E mâître Dezoteu:r ,

Qu'on aime au Mont Iiulin et quzon aime au ?ermessê, '

Sais-tu bieu que tes envieux

Âccuseront bientit ta muse de paresse ?

Qu'est derenu ce tems, objet àe nos regrets I -

Où I'cs votait tes acro:tic\es,Tes ch:rades Êt tes côriPl+t§. . I :-.- -

Remplirr'chaque sem4iue, au moins guatre feuiltetr

Souvent plus tl'un lecleur ,.Hlr§*âqlgqr§ Bl9:it il"auorur'

Ocàupé quelquefois de projgts mercénailes,

Âvec égal plaisir relisait, tour-à-tottt ,,

Chansou de I)ezoteux et ventes mobiliaires.

De nouseart chlnte-nous tes versi

Bèveille ton ?hæbus , et sur Pégase Srimpe;Piqué par ton alèue, il gravira I'OIiupe,

nt t'enportera dans les airst

Page 74: Dezoteux 1

{Tr)

COUPLETS.

A*.2 La morche .ilu Roi d,e Prusse.

,_ .-, :..r_-,, i, ,. .,D,lN§ Ià'mrinclê à. piéiènt,

Quiconque est sans argent

Ne passe assurémenf

Que pcur u: i::o:al!:Chacul tn le rc,yæt,Le raille es soorianlEn lui le plus b4.u talent

Esr folie, et frèÉouventSes v'ertris o'-r crititlue hardiment,Et ses mceuis éguiement.

O métal charmant !

Quanil tu n'es pas vraimentÂujouril'hui dans la borrrse d,rn ar.ant,Dorine , mépri.ant le re:te ir.âa:melt,Lui ilonue absoiumeni

§on con6é sans retild,emeq.t.ChercEez.areè cmp-resseoe!! rCherchez ùonc le iliable rl'argentlCar, sans lui certainement

Tout est triste et languissaat:

Mais en le possédant,

Yous aurez l'agrémenr.

Page 75: Dezoteux 1

(:B)De figurer etr ara]rt

De l'homæ.e le olus sar.ant,It,l'l=e :3:r poü corséqrcnt,lie f;:§ez-rcas qa'u.n pédanï.

Ori , srns ce beau mêtal,O: rous regoit très-aal I

L-:r c.,inois rirginal§::-. pr.fire un rival.lr:l-:z-ic:: j. -. x Lil?O= ro=s &i.-a&5ot tctal;le plus souçent, un brnlalTieat vous +.8:3t{ç&_+ëii}g l, -It ilii en faisaut le lÉurlal,

Q,rcl cst cet origiual ?

 rli:t qrr'J.nniLalfu.::cz-r'üus nrartial,-§:nr srogEl i.'on est sot aaimalÂyez-vo:rs qu:lgue :n:l ,Ârez cc corCirl ;Ce ürin -!*&aIPrérieg toat âcc:ilent fatal.En Fraile, oônst-g-: ç8. Pgttugal,Xn Perse, en Suisse , au Sénégal,Sans cet efiet principal ,Dars Ie lien conjugal ,f,a sere , alors déloyal,Faisalt ur bruit infernal ,Plus fougueur gue le cheval,

Âu lion ilevient égal.

nnfin, pour résumé gérËr.tl,L'on À'est rien satrs ce métall

Page 76: Dezoteux 1

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rt.it.

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COUP!8T,..".=

§ÜR L'ÀNCIEN ROI DE NAPLES.t

-.,

: e^..,,e.,1

Âir da.*fenûet diâx*udel; '-

Ferdi'?anilne 3a rang

Ye dcccaùc:In parù*s iil aaF.oi tant gu'il lullrlaira;Uais le sceptré *â rengr-:.ti êst arnsr

Qu'est puniLe parjure.

Oui, voilà , rôi cl'ÀltrÏon , -

Du grand N.lrorioxL'allure-

Loüg-teas il a patieacc;

Mais à forcé qu'ou l'offense ,

En liertéLors se change I

Ne ra point appellerÉt.argu

Page 77: Dezoteux 1

{8oiQu'un beau.jour;

À mn tour ,Il opère

Chcz toi ler ùimes effets;§i tu ge fais la paixÂutr"l"Ër. n'espèrqBéIIéchis, €

Je te ilisTa planête :

Ilicrfôa rtrs toi.l,oa ira-iâ-frf*tu ,"ra

Page 78: Dezoteux 1

(s;-l

VERS

TDRESSdS E §À }I .TJESTg T,'NUPENEITR,

â. son passage à Boulogoe,

f ous rovo:.s accorrplir no; r'ærE:p Dieu soit I'honneur et la gloire !l-+ ar rious nôus deyiendrons heureux,

Qhéros rligne de; mimoire I

f a courronne.vous appartientI§lle est ile plus héréilitaire.

On ne sautcit, ( on en convient ) ,?i ruicur réllcl.ir r::i ni::r :-.-e.

 qrri mieux décerrer ce pris,Qu'au plus granrl de tous les athlètes,Dont sur nos nornhreux ennemis

I-es victoires furent complètôs?

Oui, Ia couronre resterâDans votre hcnorable famille,Dt par là le peuple sera

A jamais heureu: et tlaoquille.I/-1..

Page 79: Dezoteux 1

(8r)Pourquoi ntaurait-on pas voteCe tribut de reconnaissance,

Sour celü o:i l a méritéPar s;c zcrÊ a slÈïer la lranCe ?

N::s iumes trop lon5-tems, hé}as !

Il prcie aut fureurs des tempêtes!\.::: !:ites nos embarras IC,! I s-.rez rl.ouc ce que vous ôtes !

P:::: i-:': i-'-:: J[:,iestéfa uès-long règte sur la tarelÀ-ou ofiror,s au dieu de bouté cet effet notre prièreChaque jour aux pieils tles autels

Que vous relevâtes vous-mème.À Iü sojent honneurs imgr.ortels,,3 ro:s reconnaissance extrême !

I:i:, :':i r: .\-a:ej:§Âr;;: l: ::: a.a c;,rriére.Seurblble ar rieillarrl Siméon ,IIa joie à prisent est ent!ère ID'Israël il lit le sauyeur,Et j'ai vu celui de la France.IIeureus, qui de cette faveur3 rL-1ue j ,ur la jouissance !

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r8ïÎri

i

I

i

\

.I I\{ÀD BMOIS"EI,LE I{OEL,

Pour s3 fére.

Att: .d.çvc lcs Jeu.e dattt lc itla,g.e

 l'approche ile vo{ro Gt" , .

Àgréez un simple, conpl et 'nt "roy.r:gu"-je

ro,r.- .o,.lhaiie'De torls les biens Ie. plus parfait.Eh guoi !. vgtre ceur le ilevineCe bien que l'on trouve si dous:Oui, row rou doutez, Catller-ii:e,

Que c'est uu je.roc et telilre épou-, _

a!4

Page 81: Dezoteux 1

LE, SORTILÈG

CEAIi§ON PÀTOISE-

L*. z Tout d;piîs' liuê' ïe'.siles iariet.

T'ox éd' ché vèpres, Iean Frenchoi

I caressoit Jacrlu'lingne :

I prenilcit :'n:!n, all' I'ertiroiT::: e: l: ie:=: 1 -::iu;ne :

llai: q-'*{ i' rolut l'racollerÀli' Ii 6cLa eun' claque I

Quasigent gu'ep ro'lant r'culerI quêyoit den eun'- flaque'.

Êr'h' garçon, ainsin renvoyé,Li r'persentit tout d' suite

El tees d'leo artierne anritié,Et li r'prochit s'coailuite.Ng t'souviens-tu pus, li dit-i,Quanil os wardem' les yaques?

Den ch'tems-là té U'apploi t'n'amiiIe m' Ilanqucis pont iles claques.

E,

Page 82: Dezoteux 1

(s5)Pourquoi én' t'en barois-jou Poat!-I-i rlit atlonc Jacqu'liirgue:Tous tes parerrs ont eun biau r'agm ID'mande à Mari'-Catlirrgne :

I l'i ont prins sen beure et sen lait,E I' tout par sorciliige ;

Te rorois cor , à ch' qui m'puruit,4roi1 âeÀ préviliê6es.

Siche é qu) ch'est pour et'renclre el sort,

Que j' t'ai baillé eun' tape :

!t E j=: ï ü - !: :: î. (l-::-r j cor,Tout C's;'-' ps (a-:::a ,, ir::-Je a' souËrirai pout qu'e sc:jEJ'sus mi b:Lie ei' pilte iJe rn' battrois .putôt au ileraieil , '

Ie n'céfuoy qu'étant mate.

Mais, est - jou é.qu'te lerils l'esprit,Ii réponil cl jone homme?

Faut qàe j'sc\che ilui ech' qui t' l'a üt,Quanrl j f,^r' aller à R:n::Ch'est adonc é qu' je m' frai crigou,Oar torrt cha ém' fait ide !

R'en de .pire on n'éra jaürais vu;D'eurretru--fa:r1- q1n j'wide "l

f n'faut pont si foit et' fâcher,

Tout l'quémeune est beo seure '

Qu' des bête' o z'arez fait querver,Dit Jacqu'liogue, -et paur I'hegr'e

Page 83: Dezoteux 1

(86)fe§ Pàfens crueur,t el leup_\Yarou,Couverts de l, piau du rtiable !

. I solt exc{ EÀr:niés tertouCh'e:t-i pont agréêble !

E ch' pauvre garçon, ben ilrzulêpI sà bouté à braire.I n' fut jrmais pu démonté,À-i Ce- e:i' ielL, col.ire-

- T., üli--ri 1;6:!qqrierp.câa,' .-f' m'en plainilrai à l, iustiche :

-Afr,*-'&*é:âlæ.g*tEapa:-+.i:":r'--,D' m'accuser iP malifi.ehe.

L' ûlle al li ilit : pont tant rl, briii.t;1\.i , tous cheux de t,familleI c,uenrr,t el leup-rarorr par nuit ;Të pe- rester farguille.§l rsrt i l'aessc i ÿrôntbrulér --Àveuc chel' iau béuite:

,'f ùEri}}et ca@e é 4r 2'sù.a#s!En attenelaat j'te quftte;

Y'là'tout féni, conrme os ye)rezi

feag-Frerchoi , den s'colère ,Bonuoit eun'csrile à sen hatrez;Car rrarmcot iC il'zespère:n imoi Jaqqûeliugne , dl' lâmoi ,:

... -Et pour iP parcill' bôtises,.

N' v'la-jou pont leu daurours eriroylTout cha oh'esg rles sottises.

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(8r)À11' a eu tort ed' f i appliguerTout il'aboril eun' taloche I

Et cor pir' d'el' men'cher il'saguerSen couti?u heurs ile s?poche:

Car éi'crois l.r'eu qu'iI est sorcier

Comme euu' vaque espagnole IPour mi, je a' sus qu'ln ramonnier,Mais j'prelds cha pour babiole

Qu'est-ch' qu'a composé eI, canchouSËn faisaut és' besogne ?

.

C.h'est écli ramosrier tæÈ ei r>r.lB'Den l'ioirez éd' Bc'C+g:r;S'os en,rolez, c!'est à o,,r ry --Qu'à s'mai:oo i' le: d'liie ,Acoàurez r. aqcgurez tertou,I l'e.4 slra.Pû1ôt quitte.,,

Page 85: Dezoteux 1

( 88 )

RËPONSEi un aaoo.rme, qui dans ses vers nrit Ia phrase latine euivante:

,\utor not ultrà crepiilum,

-§n Ul. I"-.E,,,igg}r critique,

Qu'importà ma profesiion?

Ton acrostiche satirique

IrIe me fait point d'impression.

Fusses tu d'Isque, d'Anbleteuse,Ile l: Ch=mp:,sne pcuilleuse ,Or Ce t:ui ;:t e e:d:cit enÊu,

T:a rer:: p!; 1ee moitié latin,\-e proure pa< que je sois Éête,

far le mo-yen rI'un interprêteie p"ur savoir ce que tu dis,nt reconnaître ton mépris.

.â,ucun métier n'est méprisable,Et ne ùuit ètre reprochable:

lIaitre ÀÀ:m rabotait iles vers:tr[oi, j'en couils, er long, en traversi

Et j'en ferai, quoitlue tu ilisest

Malgré tes grossières sottises.

Je signe tout au long m"on nom:;

Oses-tu mettre le tien? non,

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i

i

I

| ô- \\0yl

Éprrnu a DESvnu§'

rr À PTERRE DEzorEüxi sox poËir,

":Par Mousieur \\'Ylwr.

O Desvresl iltnn ami la riaate patriei(:e déchire aufoorri'ir:i ie serpert i.e i'entie,Q:e peuvc.nt contre. toi d'impuisgaus . enneuris ?

lia, sois to"i.l:., Ilgsile et des ieur et d1s .ris.

i: de brillans palais n'ornent point ton enceinte,i:i trouvê près. rle tci l'amour, l'amitié sainte;It l'hospitalité j,ai r_econnu la voix,E: goûté Ia fraicheur de tis eau:, d: tes ':::-:,

§: f iilrrstre Poussin, ce dieu ila paysage ,le tes'sites heureur eut pu voir l'sssemblage;L:t artiste immortel, ses pinceaux à la main,Ii':ût guitté qu'à regret l'aspect du lÿIont ËIulin.

lal:t ! charmant iarilin , que., nor loin de ta rille ,r créé le gé-rie et qu'aurait peitt Delille ,! :l eut pu, comme moi, de ces lieur err-hantér!i:courir les bosquets et les rares beautôs.

Page 87: Dezoteux 1

9o

Dé-sert! tu né I'es plus I 6g l,art et Ia natureSur ton mont cra_çoa::eti\ lonL fleurir la crlture,.I,es nobles posse::€r:: Ce ce terrain fameux,!)evenusfer.*;;,-s, a.,ea sont que plus heureux..-

It toi, rl:; Dezoteux, que I,injuste satyreNe rie::: ;l:s troubler les accorils de ta l;,js1Qui a:r:r:i: a:ilir ton utile métier ?

Rs::::e:: - l: -:r::d Rol::eau n:quit drun corrlonr:ier I

LJ:se â. ::j i::::.t?qrs leurs calembourgs frivoles-I,e: re::;: :ont en-{aits, et non pas en paroles......Tes_rers simples, uaiê, sont jeté" ru huraril,E: daas toi Ia nature est au-dessus dé lrart.Plus il'un esprit bien fait, que ton talent amusé"l'a rieu ïu que de beau dans ton aimable muse.

C; prlt ie..=ri:er à I,-,!.Jam c1e Neler.s,Q-; r:iet:it si Li:l :es cl:r:cls et ses vers,-C.- J:-,, - - .r-J: a:'- ::: -:-.: - _ -: . -: :::É ielr te gUide.Fie; C: :e: d::: Irl:s, s:us 6a puissante égide"Srr le s:rpe:t P;i.:r iu l:rceras tes traits,Lt t§ te Terrgelas lar ale l1ourear§ §uccès:.

Page 88: Dezoteux 1

(æ1

.§ralqcus . -.

5u Ia croir qui a érd rcplacée au clccler de l'iglise; et sur lteolenuté dc la F&e-Dieu.- '

.-.....'

- Àra: ilcxozn: , é ::sLy:tt ftlètrct-

§nrs-rr éreillè ? suis-je en aa :êrr ?

' Ce {ub je rois est-ll réel ?.

Le signe ile Ia croir s?élève rN ou : s e,utelierrt-sgf.,c-Ua.que.-âUEd *-i

' Mais sur Ie pinaele clu temple ,Àiryi , qu'il était.autrgfois :

C'est là que ehacun Ie contenple,Béaissant les nouçelles luis.

-fious times ce sigre'edorall; 'Âux'-picils foulé, brisé, proscrit!

:'

.Itâiÿ#rÉûfÈ5so:É.,iÉtitablor ---rLa' parole cld Jésus-Christ.

De l'enfer toute la puissâncc' Ne pourra ilétruire jamais

De sou église l'eristence;loujours yains seront ses proiets.

Page 89: Dezoteux 1

(gr)Le peuple qui, ilaas son i[élir4r,Àbhorrait la religion,De se ralSer sf,ul son empire " :'Àu;curil-hai fait profession i ,

Xt de ses erreurs passagères

les torts il répare à présent:Soa encens, au dieu de ses pêres r.

Il fait fumer publiquemelt,

L;- ::ler:iti fe la fète

&idréc au corys ilu sÂùÿeur

§ou annonce une foi parfaiteg

OsioJe tauç3igr'.adora{elr, -.

Du plus graucl ile tous Iês mystèresr.. D'urr culte pompeux honora

Le dieu, qui des «leux hémjsplièresPeut disposer quand il vouilra,

fu sere ibcile à Ia grace ,. De s plcs ricles orueorels

Dfrorait à l'euyi la p,'ace

Ou I'on tlerait , ea ces momenr,' Faiie'reppcçr ?qrch-e saigte:La ioie'éclâteii en ces iours :

Et l'on y louait dieu sans crainto,'Sur la lyre et sur les tambours.

Su nos malheurs jettons un voile,Et cachoqs-ea toute l-'horreur !

Sur uoqs s'est leYé une étoile ; x

Xt nous marchous à sa lueur"

r Iilp or.É o x-r,r-C aaN D.

Page 90: Dezoteux 1

(511,Toutes les comrltes fatales

Que nous suivions elle efaça;Les dogmes, les vertus morales,§a présence rcssuscita,

D'un bout à I'autre ile la France

On yoit se releyer l'autel ;

Et chacun, sel-ou sa puissance,

§'efforce,e:r,c_e jogr s.oleu4,el,

 cette æuyre si salutaire,

Qui jette ua si brillant éclat,Et qui nous r'ouue la carrière,Graces ae Eci.rÉÊ- C,.::c:l:t l

æ

Page 91: Dezoteux 1

STÀ}iCES':

pnÈer-lÉrs t lL LEEEBYRE, crrnÉ DE DEsveE§,

la reille de sa fête.

, L,*:. A.Slji-et filiæ.,

L.l fète tlu grand saint llouis

Réveille aujourd'hui nos esPritsl

Demain on la célébrera,

Àlleluia !

Pc= a:,ç re:dre à notre deroir,§ous mus resdons clrez vous ce soir,Chautaut, n'inpcrte en so1 ou far

-dlleluia !

Deignez agréer qtelques {leurs,

QrJ sont l'hommage de nos cæurg

le; présentant on rimeral

-âllcluia !

Oh! puisse à tæ væur Ie seigneur

Vous conserver, ô cher Pasteur !

En granile joie on chantera. Jtletuie !.

Page 92: Dezoteux 1

i.si ÎQetl1 daigne prolonger yos ioif,f,Et leur donner ut heùreufcourslÂlors chacun rle ,rons tlira i

z4.lletitia ! '

Prrissions-norrs tlans granil nombre.d,ans ,Âvoir les mêmer agri.onens !Çlaque annSe on répéterr !.

Page 93: Dezoteux 1

À\XIYE,RSÂIRtrDE IA BÀ1ÀILLE D'.IUSTERLIlZ,

)';::::.-,::z . tu feras époque dans l'histoire.!r:r:. :-- --..,:- - .-.), ..=i l- r:r rotrc gloirc,C.l=:;.: :-'- .:- l;, :'.CCtut ir,tiuiruerrt!

§e q:i :::ez-ruus dlnc ce courage étonnant,

Èlt d'où rous rielt ce {eu qu'on ne sâurait ilécrire ?

F--aut-il Ie rlemanrler? du prince qu'on àilnrire.

ô lorieux ile savoir un tel chef avec vous ,

§ é I de quel ernettii crairilriez-vous les coups?

t- 1 a'a o-u'à se montrer, tout plie en sa p)'ésence!

L anl:i: ::: ::l lÉics r'a paru rlans la Irance !

!i :t:::r. l,!-r! . i.: ; 1::.:, 1e: emperetlrs, les rois,f '::::::::-r -:-:: i:-:: o:'r::i:t: esPloits.

§ al.ies r .1ü 'cuü;ai: rous trsubler tlarrs la suitel

2r:criox r.s Gp.-rrl purirait sa conduite.

Qh ! qu'il est Coux pour nous de virre sorrs ses lois!talus d'un peuple pourrait nous l'envier cent fois"

€ ue rr'a-t-iI tl.onc pas fait, cet étorrnant gér:ie ?

! e1e.'er l:s autels et sauver 1a patrie(l ort ,l::s 1r; :e, Lie:rfails- F-n peut-on de plus grands?

Fjou: lil: ia.: :: :ur: Lt: -il:t:iLer se; ialers.(ire i'au3u:te L l;!i lie ::ut: e iril.reur enrpire !

Cnissons nos conéerts, chantons-le sur Ia lyre.

fi aiutes , Boulcgne , ,\lr-crs , Paris, Iurin , Eorileaux,

Kmèleront leurs voii , chantant des airs rtouïeaux.

N:le, arcleur, ea tous lieuxr cb héros nou§ inspire,

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I,.E B-EDEÀ.U,

ÀNECDOrg.

fs granil seigneur r.ayaæt pour drilrrestiotl+.ua riàgre;E: c'étant pas il'avis de touiours faire maigre,Ll rille I'envoya quérir bceuf, yeau, mcutûai&; ce ilont on avait besoin tlans la maison.,Xz:s la route il lut prrs d."al ri:le:: c-.--.?rr bonheur il passait daas us pe';t r:lJa.i?.1; peur le saisissait, il u,était plus à lui :

.lil c'est mon deraier jour , d.isait-il , auiourrl,hui I?;r bonheur en courant iI sit l'église ourerte:-!. s'é),ancer rleilans notre bomme fut alerte ;f ;:dis que ilarrs l'effroi le ma: ister sonnait,L:Érant ôcarter la foudr.e qui grondait.( -elle fut sa frayeur en voyant lafigureIt ce pauvre africain, qui déjà se rassureir;roir pu se parer de cet ora5e :frers !

ï;rt aussitôt qu'il eut sur luijetté les yeux,i- ie prit pour un ilie.ble , et laissant ià Ia cor.ile,5r sanva dans Ie chceur, criant miséricorde!I e nègre le suivit ; croyent qu'il se sauvait!e craiute ilrr clochei; qili très-haut s,éler.aît.!':a et l'autre éprouvaient une -igale surprise,Er ae savaient comment se cacher dans I'égii:e.!l magister fuyant, tomba sur le peré,lc; mains joiutes aux cierrs, et le chefsoulevé:

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(ss)Sartlon r.frIonsieur Ie Diable. Ah! itit-il, stil vous.plaillJe ne sonnerai plus : aL I parrJon ! cren est fait.tr,e nègre aulait tle:: : i,' s'iL n'eut été lui-mêmeEn cette occ::i- : i-: ue crainte extrème.Pcur re p:::: r;i le feu de; éciairs , il eut soiuDe se c:.:5er bieu rlte en un petit recoiu IIt 1 a:'-r: e: !t autant pour rre plus toir le iliabls.nufu, 1: :el: étant devenu favorable,Ie ::.;: p:it alcls le pannier sur le bras,T ';<-..i -: a.::::::: Ct:: je rème emb:rraslEepreaa:: sc: ch:aü il regagna son gïte;Puu la peur seuleoeut tous ileux en fuent quiit$,

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(§s

]roR.T ET nÉsuRRECTroN

DE L'EGLISE DE DESYRE&

l.::.rrr,r maiostueu:, ê1er é par nos pères!l-:rle sairrt, liet: :i^ré . ,1'- : d: :- , r:- r.: l$r -r t'al'ons çu Lriii:c:, --,... :-:: :- =,:-.'l - . tou éelat iad:s i -l ,il;:;:: !:: j r ?trr ,3.:::it naître en lros cæurs le re:pect ei la crailte.1 : . nous üsions-nous , est la ma; e:tÉ sai:rte ;3: rar maiheurpour nous, larérolutionS - -s Ât voir en un iour.... euoi ? ta âestrucüon !L:: autels abattus, les iraages brulées ,3::lirent tout-à-coup nos âmes ilésolées.il i; c'en étâit trop peu pour les .grands ennemr.sl'-: crüte .qrr'ils .voulaient proscrire en tc.-ij p:{s...ù::evons, d.isaient-ils, êcherc,::: :oir3 Ji.îi2J* :!l!--, g1s6115 les laobris, mettoos tù_ut aû pillage!I:: r'itres o.n brisa, 1'on tlégradr tes-'n-u*.

rl ::t airsi qu'on trouvait los moyens les plus sü5s'3:-i bannir ile ton sein les prêtres, les ûdèIes"_1: r r ût ado).er , au yæu des lois nouvellos,X: ]acobirr connu sclls le nom de ltarat;,'), u;la,ume Tell , Brutus , ïl[utius Sceyola.i r:cens fumait Four eux, héJ.as I dans toq eüceintê It'! Étais-tu ilevenue , ô religioo sairte ?

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( icil i

6ar nve pyramicle , el place r1e l'autel ,fltâient inscrits leur: r':'ïs i €t ie faible mortelOsait les rér'érer , e: :=is"it ses idoles !

Le plus :r:::l :-.'.c:: :::cquerait de par.oles

Po'lr e=-:-:r, ô ciei ] les crimes, les forfaitsCom::.:: j:r: le Iie': saint: par qui?.,,. par des français !..;Pcl: :;:-:: ,:e pius ce temple respectable,À l: i:-:'-: i:lll'ent il a servi cl'étable;f : .: , -::'. -: l: f i;.1- r, tr..ient tle tous ci,tés iEt:,!,:::: i :::.::::r ci:ient attristés.,

Ç:: ';:::-:: : pr:;eat? Quelle métamorphose !

ÀL I c:e, I ::: apperçoit tout-à*fait autre chose.I-: :igac tle ia oroix, ce signe précieux, ..

Ilanté sur sorr sommet, semble toucher aur cieux"1 cus ses toits recouÿerts , ses vitres réparées,Scs mur: en bon état, ainsi que ses entr.ées,C1i:q:: :;:r rles oassans attirent les regarrls,Si i'r:: i::::: l:1.:: . on r.oii de toutes .parts,J ::::- .:t:::-- -.: .-.a :.-: 5- 1..;'- i[i,ee,f-': ::-: :r -: r-; ::---::: Eo'j le sairrt erefcicê,lI::;- ::: â: :- -: -â::lt, d.es autels fétablis,La cla::e lrFar;e et les murs reblanchis,Eccensoir, chandeliers, croi.r, ostensoir, calices,Cibcire c-t cætelc , paraissent aux cj ices.La piéti de plus fournit, ile tems en tems ,I:::: Ie::;le::rnités de nouveaux orneirens.Si l :: :.'; t::ile plur tout au rnoins la décence,

--1^:e: l: ii.:;::: . :..1::l:ce;:t I'é1rlearc:. ,D'ur cit", rc:i: rcîJns 1es ;ier-:es el ee jieU

Elever uu autcl à la mère de Dier.r.ün aùtre relevé par une confrérieTr-s-utile au besoiu, de long-tems ütablid,

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(torla de plus un troisième , ori reste constammentl: manne des chrétiens, le très-saint sacrernent'. r I qu'il est beau de voir en ces itrstans nos clatnes 2

-'iivart f impulsion que leur donnent leurs ânre-',

:: drpoui[lcr sourent de ]eurs plus Leaux atours,-:s olfrir en pur don, et ce pieux coilcoursl:urnir à tous besoins pour l'ornement du temple!:-:isse-t-on en tous lieux iraiter leur exemple !-' Ie fiut ayouer, 'leurs présens sont mèIés

-L plu'ieurs qu'ont offerts nos ministres zélés.

! ii faut pour l'cmbellir encor quelques sculptures ,,frelques nouveaux lambris, oq tableaur, .ou peintrrres 9

l:s Êttèlcs prrr,ort err fournir Ie moyen:C est ce gue..l'on_atteuil de tcus les Seas d: bien'

Que n'es-tu tlans.lloubli, désastreux randalisue !

i.cin de aous à jarnais l'hérésie et le schisme ! '

!: rétablissernent ile-la religion !

r.e ciel nous l'a ddnné, cet hornme incoqltarabLei

)aigne le I'out-puissant avoir pour agréable

ie væu gue nous faisons pour sa prospérité,Sour une pair solicle et la tranquiilité!