Droit Bancaire

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Droit bancaire

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Droit bancaireM. RuetM1 S2

Bono - Droit bancaire, Prcis Domat.

Introduction

Le droit bancaire repose beaucoup sur le droit civil. C'est une matire importante car le vie d'un pays dpend de ce qui arrive ces banques, son systme bancaire et financier. La force d'un pays, sa solidit, la stabilit passe par son systme bancaire et financier. Ce qui est arriv la Grce, Chypre, l'Islande, l'Irlande, l'Angleterre, la Russie...des crises conomiques graves. Quand un pays voit sons systme bancaire trbucher, pour les habitants le choc est rude. La Grce, cause de l'effondrement de son systme bancaire ne fait plus partie des pays dvelopps. On a des problmes de scurit conomique, juridique. Les juristes sont spcialistes, comptent pour ce qui est des rgles du jeu, pas les conomistes qui sont comptents pour les statistiques et les calculs. Il y a donc des enjeux considrables concernant le droit bancaire. En ce moment, l'Europe est l'arrt, est en dpression. A l'chelle europenne, on est en dflation (-2%). Les prix baissent d'un point de vue macro-conomique. La BCE doit relancer l'activit. Les choix qui ont t fait est de soustraire au pouvoir politique la conduite de la politique bancaire. Les pouvoirs politiques n'ont plus de prise sur la politique montaire, bancaire, au nom d'une idologie. Les lections en Grce sont galement trs attendue car la gauche souhaite refuser de payer la dette.La banque suisse a dcid de cesser de dfendre un cours entre l'euro et le franc suisse. Les consquences ont t brutales et immdiates. Le franc suisse s'est apprci de 30% par rapport l'euro. La banque suisse a plong. Cela pose des problmes pour les dbiteurs endett auprs des banques en franc suisse. 1 franc suisse valait 1,20. Cela cotait trop cher pour la Banque suisse de maintenir la parit. La banque suisse attend elle aussi des annonce importantes de la BCE demain pour relancer l'conomique. Elle espre que cela v accentuer la baisse de l'euro. Compte tenu de ces anticipations, elle a arrt de maintenir la parit avant l'annonce de la BCE demain. Tout cela tourne autour du dt bancaire et du DMF. Les ventements actuels montrent qu'un certain nombre d'arguments pour expliquer la situation actuelle sont faux. La crise est juridique avant d'tre conomique donc c'est une illusion de croire que la science conomique nous sortira de la crise.

Le droit bancaire est marqu par l'histoire. On a trois systmes possibles qui sont lis l'histoire: la capitalisme la franaise. La conception traditionnelle du capitalisme tient au catholiscime.

Ensuite, le capitalisme protestant: capitalisme anglo-amricain

la finance islamique.

Il y a des diffrences majeures entre ces trois systmes. Elles tiennent dans la diffrence du rapport l'intrt, du taux d'intrt et aussi quant la limite la cupidit. Dans le capitalisme protestant, la cupidit est bonne, contrairement au capitalisme catholique qui prnent des limites. Dans la finance islamique, le principe de l'intrt est interdit. (Max Weber; il a peru des diffrences et ce qu'il s'est pass ensuite a confort son analyse) Le droit bancaire prend son essor au 19. L'auteur de ces changements est la banque d'Angleterre; elle a invent le droit bancaire moderne. A l'poque, l'Angleterre est la premire puissance mondiale. C'est comme on dit le premier atelier du monde. C'est la premire puissance pour la production des objets. L'Angleterre jette les bases du droit bancaire moderne, et cela passe par eux points:

L'effet de levier

C'est l'un des curs du systme. Cela concerne la distribution du crdit. Dans le mtier de la banque on a trois grandes oprations: collecter l'argent (collecte des fonds, des dpts); grer les comtes, prter de l'argent. C'est tout ce qui tourne autour de la ralisation des paiements et des prts d'argent. Ce qui suit concerne le prt d'argent et la collecte des fonds auprs du public. On peut imaginer que quand les banques prtent, elles prtent leur argent. C'est faux, la banque prte de l'argent qu'elle n'a pas; c'est l'effet de levier. L'argent qu'elle prte c'est l'argent des autres et c'est le systme juridique qui rend a possible, X fois. Les banquiers sont attachs ce X qui signifie le multiplicateur donc le profit. L'un des plates formes boursires les plus clbres est Chi X. toute la question est de dterminer l'ampleur de l'effet de levier: combien de fois la banque peut prter l'argent des autres? C'est le capitalisme invent par la banque d'Angleterre, le capitalisme protestant. Un pays qui a des banques fortes est un pays plus sain. Il y a diffrentes tapes dans l'histoire. Chaque pays fais comme il veut, il n'y a pas d'harmonisation mondiale. Des pays utilisent des effets multiplicateurs plus importants que d'autres. Cela veut dire que les banques peuvent prter plus d'argent, il y a davantage de distribution de crdit, de richesse. Les consquences sont qu'il y a davantage de croissance, et il y a donc un revers. Plus l'effet de levier est important, plus les risques encourus sont importants s'il y a un problme, si une banque fait dfaut. La France avait une certaine prudence vis vis de ces questions. En France, l'effet de levier c'est 12,5 fois (effet multiplicateur est 8: 8 x 12,5 = 100). Si la banque 10 milliards d'euros de fonds propres, elle peut prter pour 125 milliards. Donc il y a 115 milliards qu'elle n'a pas. Elle gagne de l'argent qu'elle n'a pas, l'argent des autres. Cet effet de levier tait considr comme mesur: 12,5 tait un effet de levier prudent. Tout est dans le droit, cela sont des choix politiques. On a de la sociologie juridique et de la philosophie politique en droit bancaire. Plus l'effet de levier est important, plus il y a de l'argent distribu, plus il y a de croissance. Au Japon, aprs la WWII, ils utilisaient un effet de levier de 33 (3%). Rapidement, en quelques annes, le Japon est devenue la troisime puissance mondiale. Cette puissance reposait sur le systme bancaire et financier japonais, l'argent qui coulait flot et qui permettait un essor conomique incroyable. Cela a entrane une inflation depuis.Dans les annes 80, ceux qui doivent surveiller la scurit du systme bancaire mondiale se sont inquits. La BRI (rglements internationaux, en Suisse Barre) a un comit d'experts qui considrent que l'absence d'harmonisation de l'effet de levier pose problme l'chelle mondiale: les rgles doivent tre les mmes pour tout le monde, pour diffrentes raisons. En effet, si une banque fait faillite, que se passe-t-il avec de tels effets de levier importants? Les conomiste considrent que le bon ratio est 8%, effet de levier 12,5. Donc la banque peut prter 12,5 fois ce qu'elle a.Le chiffre est arrt en 1988: tous les pays dans le monde doivent progressivement adopter ce ratio. Cela amne un caractre quitable entre les pays, une concurrence quitable. Pourquoi 8%? Quand l'conomique va bien, quand on est en priode de croissance, le taux de dfaut moyen des dbiteurs est de 2%. On peut donc utiliser un effet de levier de 33% car 97% des dbiteurs remboursent. En priode de rcession, de crise, le taux de dfaut moyen est de 8%. 92% des dbiteurs remboursent. On peut appliquer un seuil de 8%, effet de levier 12,5. Quel est l'enjeu? Si le taux de dfaut rel des dbiteurs qui ne remboursement pas atteint l'effet de levier, la banque n'a plus de fonds propres, elle fait faillite. Statistiquement, par le pass, en priode de crise le taux de dfaut ne dpassaient pas 8%. Avec la crise actuelle et notamment en Espagne, le taux de dfaut a atteint les 12% et le systme bancaire espagnol s'est effondr. C'est donc l'argent public qui a sauv les banques espagnol, et la dette prive des banques est devenue publique. La dette publique espagnole tait de 40% du PIB avant la crise, maintenant elle est de plus de 100% du PIB.

la prsence d'une BC

Au 19me sicle au RU on avait une multitude de banques, avec le risque donc d'une faillite bancaire. On avait le risque d'un effet de contagion. Il faut qu'une aide soit fournie la banque qui fait dfaut. Qui paiera au bout du compte la dette? Si on veut empcher l'effet de contagion, il faut une aide, et plus prcisment l'aide d'une BC. Au 19, cette BC a t cre au RU. Progressivement le systme bancaire anglais s'est concentr, le nombre de banques a diminu. Ce schma prend du temps, en ralit ce sont les contingences de l'histoire qui amnent la ncessit de certaines lois. La BC est le garant en dernier ressort; elle peut venir en aide, fournir l'argent, limiter la contagion de la faillite bancaire. Ensuite, les USA ont eu l'ide en 1913. Ils se dotent d'une BC (FED) et l'inspirateur aux USA est un banquier: Jeddy Morgan. La BCE est rellement devenue une banque garante du fonctionnement du systme bancaire le 1er novembre 2014 (6 novembre pour la France). Il aura fallu le faire ds le dpart, mais il a fallu qu'on subisse des crises pour comprendre cela.

Notons deux termes:bank run: c'est la course vers les banques. Quand il y a des rumeurs qu'une banque va faire faillite, les clients ont intrt a retirer tous leurs dpts. C'est ce qu'on appelle des anticipations auto-ralisatrices. Ncessairement, la banque va faire faillite car elle a prt X fois l'argent qu'elle n'avait pas. Le droit essaye d'empcher les anticipations auto-ralisatrices. Au lendemain du jeudi noir de 1929, on a eu un comportement de foule, un mimtisme, les clients ont souhait retir leur argent; cette seule circonstances permet la ralisation de la faillite. Il faut que ce bank run soit vit; il en va de la solidit d'un pays. La rglementation a chang en Europe. On a essay de juguler le bank run et on a mis en place de stock run (expression du prof). Ce sont les actionnaires de la banque qui vont ragir. Et c'est la mme chose; si les actionnaires de la banques vendent toutes les actions de la banque, elle va faire faillite (c'est ce qui est pass au Portugal cet t).

Capitalisme de casino: cette analyse apparat au 19. Certains auteurs dnoncent les volutions de la finance, ce qu'on appelle le capitalisme de casino. Ces volutions sont considres comme dangereuses pour l'conomie d'un pays. Veblen est un de ces auteurs, et aprs le crash de 1929, Keynes. Le capitalisme de casino ruine l'conomie, l'industrie d'un pays.

La crise de 1929

Il y a des venements en amont qui rendent ces crises inluctables: c'est le cas en 1929 et aussi en 2008. Pour 1929, le modle l'anglaise, c'est la banque universelle qui fait tout. Elle collecte de l'argent auprs du public, avec celui-ci elle va prter X fois mais elle va utiliser l'argent du public pour aller spculer en bourse pour compte propre avec des effets de levier considrables, crant une bulle.Le crash boursier se produit. Quelqu'un prend peur et dcide de sortir du jeu: le mouvement de mimtisme commence et le systme fait faillite. La rponse juridique, c'est Franklin Roosevelt qui l'a prit: loi glass stegal de 1934. Elle tire des leons de la crise de 1929. On analyse la causalit de crise, et la cause tait dans le droit, dans le fonctionnement des banques et l'effet de levier. Le droit change donc, et notamment concernant la mise en place d'un adage clbre: un mtier, une rgle, une autorit. C'est la fin de la banque universelle, on cloisonne les banques qui ne peuvent plus faire n'importe quoi. Les banques sont obligs de jouer le jeu. Les banques ont du scinder leur activits: par ex, les trois banques s'appelant Morgan (Jeddy Morgan, Morgan Stanley, Morgan Trsut Company). Ces trois banques avant n'en tait qu'une, c'tait une banque universelle et qui utilisait l'argent du public pour spculer en bourse. La banque a du se scinder.Apparat un adage qui ignore l'histoire est condamner la revivre, la rpter. Dans les annes 2000, le prsident de la banque fdrale amricaine de l'poque, soutenant le lobby des edge fund, avait compris les revendications de ces fonds. Il obtient l'abrogation de la loi glass stegal. Les USA remettent en cause le dcloisonnement des banques. On oublie les leons de l'histoire. La consquence est en 2008 le krack mondial. On a tir nouveaux les leons de l'histoire et on a remis en place l'quivalent du glass stegal Act, pour la France en 2013, seulement en 2013. Pour la France, c'est la loi du 26 juillet 2013, loi dite de sparation bancaire, trs complexe, au texte dcevant.Pour le principe, la France revient au fondamentaux un mtier, une rgle, une autorit. On rtablit le cloisonnement bancaire cd crer des filiales pour tout ce qui est activits spculatives. C'est la filialisation des activits spculatives: l'argent du public ne peut plus tre utilis par les banques pour spculer en bourse effet de levier.

TITRE 1: Les oprateurs

Chapitre 1: L'agrment bancaire

I Rgles de spcialit de l'agrment

Pour pouvoir exercer le mtier de la banque, lgalement il faut disposer d'un agrment. Pourquoi? Cela exprime les dangers lis au mtier de la banque. Il y a un monopole, l'accs n'est pas libr mais conditionn par la dlivrance de l'agrment.Spcialit de l'agrment: Autant de mtier, autant d'agrment. Il y a diffrents agrments bancaires, mtiers par mtier. Un mtier, une rgle une autorit. Voici l'adage. Ce principe de spcialit, car on veut diviser les risques, viter l'effet de contagion.

Le droit a volu depuis 1984 donc prsentons le dispositif la lumiere notamment de l'article L511-9 CMF.

Ce qui est important en la matiere c'est ce qu'il faut le chercher et o le trouver.

Article L511-9 CMF: la banque, les banques mutualistes et coopratives,

les tablissements de crdit spcialiss

les caisses de crdit municipale,

l'ordonnance du 27 juin 2013 qui fait disparatre les socits financire et ds lors on parle de socits de financement( assouplissement des conditions de fonctionnement de ces socits).

Il Il faut ajouter les prestataires de service de paiement( leur mtier est de grer les moyens de paiement et pas prter de l'argent) et la monnaie electronique ( article L521-1 et suivant et evidemment les banques ont fait toutes les dmarche),

les filiales pour les activits spculatives. Il y a aussi les intermdiaire des oprations de banques: la loi du 22 octobre 2010 RBF modifi en 2012 puis par une ordonnance du 30 mai 2014. Article L546-1 CMF.

Un nouvel intervenant qui est le financement participatif par une ordonnance du 30 mai 2014: C'est un dmentelment partiel du monopole bancaire cround funding. C'est une question importante notamment d'un point de vue sociologique, conomique et juridique.

Le point de dpart est le monopole bancaire: seules les banques ont le droit de prter de l'argent. Les gestionnaires de monnaies electronique n'ont pas le droit ni les prestataire de service de paiement. En somme les particulier n'ont pas le droit de prter de l'argent. Ce ne sont pas des banques, il y a un monopole et qui dit atteinte au monopole dit sanction pnale.Or le lgislateur met en place un systeme selon lequel les particuliers prteraient de l'argent = le financement participatif.Or cela est contre la tradition francaise et d'un point de vue conomique, les banques sont plus prudentes en la matiere notamment dans le cadre de la distribution de l'argent car la reglementation de l'effet de levier est en train de changer et a t rduit. Les banques ne peuvent prter autant d'argent, le ratio a augment au alentours de 10%. Les banques prtent moins donc il y a un probleme de financement de l'activit. On a pris cette dcision car 8% c'tait trop lev, on a pris compte des statistiques conomiques.L'ide du lgislateur a t de s'inspirer des lgislations anglo-amricaine et de crer le cround funding par l'ordonnance du 30 mai 2014.

Aux USA le cround founding a une certaine importance= 1milliard de dollard. Il vient complter les autres modes de financement de l'activit que sont la banque et la bourse. Un rle importante de ce financement participatif qui permet des sommes considrables pour ceux qui ne trouveraient pas de financement.

Les chiffres de petite affiche 26 septembre 2014 n193: on a les chiffre prcis des sommes collectes en france via le financement participatif: 10 millions en 6 mois en france ( 1milliard aux USA) donc en claire cela ne permettra pas de relancer l'conomie en france. Pour les dons on a aussi les chiffres 19 millions d'euros au premier semestre 2014, le don moyen est de 61 euros en absence de contrepartie et 52 euros avec contrepartie. (Inessou )Les sommes restent extrmement modres. En outre, les textes rglementaires qui viennent complter ladite ordonnance: l'article D548-1CFM qui vient complter article L511-6 CMF_ 1000 euros par prteurs et par projet pour une dure maximale de 7 ans. Et la rglementation des taux d'interet et de l'usure s'appliquent aussi en France.Voil le dispositif, on a des chiffres et a ne vole pas haut.Aux USA ca a t mis en avant le cround funding peut financer l'activit conomique.En france, l'Etat a dsesprement besoin d'argent, la dette est de 100% PIB et l'Etat a dcid de continuer de vendre les actifs de la france notamment l'aroport de Toulouse va etre privatis hauteur de 300 millions d'euros. Le financement participatif n'en est pas capable. Autrement dit selon le prof ce dispositif ne permettra pas de relancer l'activit en France. Cela ne va pas revolutionner la vie des affaires en france. Qui plus est financer les projets d'avenir ca coute cher, quelques millions ce n'est pas suffisant c'est en milliard d'euros que cela se compte. Ex Les projets relatifs l'auto-routier.

En outre la rglementation du cround founding: Il y a le prt des particuliers: article L511-6 CMF complt par les dcrets: il y a des plateformes de mise en place de financement participatif et pour se faire il faut un agrment bancaire dlivr par l'ACPR qui permet le contrle de ces activits et l c'est l'intermediaire en fiancement participatif. Ici c'est une atteinte au monopole bancaire. Il y a un conseill en investissement participatif: article L547-1 CMF.

Les banques se sont engoufres dans la brche et cre leur propre rforme et elles seront bnficiaire du dispositif. Ce qu'elles n'ont pas prt en tant que banque, elle le feront en tant que grant de leurs propres plateforme.Bref les montants par le financement participatif ne sont pas assez lv, cela ne rsoudra pas la crise et les atteintes sont portes la conception classique des mtiers de banques, on porte atteinte au monopole bancaire.L'investissement en capital:ce sont des prises de participation: article L411-2 CMF, c'est un intermdiaire la bourse. Ces plate-formes permettent de collecter l'argent du public avec des prts. C'est une atteinte au dispositif d'appel public l'pargne. Celui-ci est neutralis. Y a moins de protection juridique et c'est cet gard que les conseillers en investissement seront importants car ils conseilleront les financiers

La collecte de dons: structure juridique ici ce sont des PSP allg et l encore derrire il y aura des banques par ex Crdit mutuel banque postale qui font les dmarches pour avoir leur propres structures. L'objectif est de financer l'activit, le projet, l'avenir. Nous avons trois types d'infrastructure.

L'ide est telle: un mtier, un agrment. Toutes les banques en France on fait toutes les dmarches pour avoir tous les agrments et pratiquer tous les mtiers de banques. Toutes les grandes banques ont tous les agrments possibles. Elles ont fait les dmarches non seulement pour la banque mais aussi pour la bourse avec les filiales est aussi pour le droit des assurances. Toutes les banques ont leur propre assurance ce qui donne des conglomrats financiers. Et elles ont leurs propres edge funds.

On retrouve l'adage un mtier, une rgle, une autorit. La fin de l'adage est fausse, ds lors pour le droit bancaire et des assurances il n'y a qu'une seule autorit: l'autorit de contrle prudentiel et de rsolution l'ACPR, terminologie lie la loi du 27 juillet 2013. Ce sont des choix politique de donner la France une super autorit qui est comptente la fois en droit bancaire et en droit des assurances.

II Paramtres de dlivrance

Il y a des conditions qui doivent tre remplies par les candidats l'agrment. Des conditions qui portent sur les moyens techniques, l'infrastructure...

les conditions la qualit des dirigeants

les conditions relatives la qualit de l'actionnariat.

On craint la fraude et le blanchiment d'argent sale. Il faut une stricte conformit entre l'activit projete et l'agrment demand. Si cette condition n'est pas remplie lagrment sera toujours refus. La structure juridique doit tre adapte. Il faut adquation de la forme juridique avec l'activit projete. Et aussi adquation avec les moyens techniques financiers.

Article L511-13 CMF modifi par une ordonnance du 20 fvrier 2014 la rgle est la suivante: l'administration centrale de l'tablissement de crdit doit tre situ sur le mme territoire national que le sige statutaire.

En somme, le droit communautaire distingue le sige statuaire dans un pays et la sige relle dans un autre. C'est la dissociation des sige et du point de vue du DUE c'est lgale. On joue des disparits sociales et fiscales. Le droit communautaire permet cela mais c'est interdit en droit bancaire pour amliorer contrle de la banque. S'il y a dissociation des siges cela va tre plus compliqu de contrler la banque. Cela est interdit pour les socits de capitaux notamment, l'autorit de contrle vrifie ces conditions et qu'il y a suffisamment de personnel, de moyens techniqueSanction ACP 16 dcembre 2011.

Les dirigeants: il en faut moins deux: prsident et un DG. On appelle cela la rgle des 4 yeux car ils sont senss se surveiller eux-mme, l'un l'autre, afin d'amliorer la solidit de la banque. Cela rduit les risques.

Actualit: la banque nationale suisse a eu raison de faire ce qu'elle a fait; le BCE a annonc un plan plus important que prvu. Les anticipations rationnelles qui ont t faites ont entrane des mouvements violents sur les marchs financiers. La part de la France dans la dette grque c'est 5 fois le dficit et pourtant c'est la dette de la France.

ART L500-1 pour les interdictions. Il a t modifi par une loi du 30 dcembre 2014.

Affaire Perol: la procdure est en cours. On a comme point de dpart l'affaire de lcureuil (l'affaire Natixis). Natixis s'introduit au bourse au alentours de 22 euros l'action. C'est un dsastre: vente force au client de la banque, sanctions contre la banque. L'action est tombe 2 euros et quelques. Cette banque a t en telle difficult qu'au plus au niveau de l'tat, on a dcid de toute fusionn: Banque populaire, Natixis, Caisse d'pargne = BPCE. La loi du 18 juin 2009 qui cre l'organe central des caisses d'pargnes dans le cadre de la cration de BPCE. Le prsident nomme comme prsident de cette structure l'ancien SG de l'Elyse (M. Perol). Il y a en France des rgles de dontologie. Il y avait une commission de dontologie qui devait statuer mais son avis n'a pas t sollicit. Cette commission a tellement t irrite que plusieurs membres ont dmissionn pour contester contre le pouvoir. Elle ne pouvait pas s'auto-saisir.D. 2009 page 2121 Libre propos sur le transfertCrim, 27 juin 2012 (procdure pnale) (D 2012 1824) . Dans cette affaire, la Cass censure la CA qui avait mis fins au poursuites pour prises illgales d'intrt et et prjudice port la profession. ART 432-13 CP. L'affaire est toujours en cours.

Toujours sur cette affaire, on avait des dysfonctionnement au sein de la Caisse d'pargne. Il y a eu une sanction retentissante inflige avant la fusion contre lcureuil, par la Commission bancaire. L'amende tait de 10 ou 20 millions d'euros (sans prcdent). On savait que la procdure suivi par le commission bancaire tait illgale. La sanction a t annule par le CE: CE, 8 novembre 2010.

En rsum, il y a de multiples exigences. L'autorit de contrle vrifie toutes ces conditions.

III Dlivrance de l'agrment

Jusqu'en 1989, la France tait totalement comptente dans la dlivrance de l'agrment. Elle condition l'accs au monopole bancaire. A l'poque, il n'y avait pas de dmantlement de celui-ci. En 1989, les textes communautaires sont pris pour crer l'Europe des banques. Cela a t une russite: on voulait des grandes banques, on les a eu. De 1989 jusqu'au 6 novembre 2014, la France est comptente pour dlivrer l'agrment mais dans le respect de rgles communautaires. Quelles taient les autorits comptentes?jusqu'en 2010, le CECEI (comit des tablissement de crdit des entreprises d'investissement)

en janvier 2010, avec la cration de l'ACP, le CECEI disparat et l'ACP rcupre ces comptences.

La loi du 26 juillet 2013 est pris: ACP devient ACPR et elle devient comptente pour dlivrer agrment dans le cadre du droit communautaire.

Dans l'intervalle, la crise bancaire et financire secoue l'Europe. On a considr l'chelle europenne qu'il fallait modifier la surveillance des banques. On a eu la mise en place du:

MRU (mcanisme de rsolution unique): c'est le traitement des faillites bancaires. (voir infra comptes de dpts sur le MRU). Rglement du 14 juillet 2014

MES (mcanisme europen de stabilit): c'est un mcanisme qui permet de venir en aide aux tats de la zone euro qui ont des difficults. C'est un fond qui peut emprunter de l'argent sur les marchs internationaux dans de bonnes conditions pour ensuite le prter aux tats en difficult. La dette de la France sur 10 ans c'est entre 0,4% et 0,5% par an. Le MES peut emprunter un taux aux alentours d'1%. La Grce peut emprunter des taux trs bas, ce qu'elle ne peut faire elle mme.La contrepartie du MES, c'est un deal: les tats ont pris l'engagement de ramener leur dficit structurel 0 et quelques pourcents. Cela devrait dj tre respect par la France, cet engagement. L'anne dernire, la France avait entre 4 et 5% par an donc elle ne respecte pas ses engagements.

MSU (mcanisme de surveillance unique): Les autorits europennes ont considr qu'il fallait confier la BCE le rle de surveillance des banques. CJUE, 27 novembre 2012, Petits affiches 2013 n211, arrt Pringle. Sans cette dcision rient de ce qui est dcrit plus haut n'aurait t possible.Le MSU est EEV au 1er novembre 2014. La France l'a transpos le 6 novembre 2014 par une ordonnance et non une loi. Les articles du CMF ont t modifis mais la numrotation des articles n'a pas chang: il ya eu une prsentation d'ensemble du nouveau disposition (on appelle cela l'Union bancaire) dans la Revue DBF juillet/aot 2014. Rglement du 15 et 22 octobre 2013 pour le MSU.

Le MSU et le MRU dcoule du MES.

Jusqu' 2014, la France est souveraine et comptente pour dlivrer l'agrment dans le cadre du passeport europen: contrle par l'autorit du pays d'origine. Il y avait autant d'autorit que de pays (28) dans la zone euro ou hors zone euro. On avait donc 28 autorits bancaires (quivalents de l'ACPR) comptentes, et contrlent distance par l'autorit du pays d'origine.Ce systme avait une grosse faille: quand il y a plusieurs autorits par pays avec un contrle distance, on a un problme si la pratique des autorits n'est pas unifie, s'il n'y a pas d'harmonie dans les techniques de contrle. Il y a autant de contrles qu'il y a de pays. L'ancien systme favorisait des disparits et des ingalits dans le contrle, surtout Londres o le contrle est laxiste. Les banques amricaines, quand elles veulent contourner la rglementation amricaines, elles crent des filiales la Londres qui vont agir en toute impunit. Cela a donn lieu des scandales: la baleine de Londres ou Voldemort. En clair, il y avait une rupture d'galit dans le contrle des banques. Comment procdait-on? Une banque hors de l'UE venait crer une filiale Londres: elle bnficie du passeport europen pour agir dans toute l'UE et elle sera contrle par l'Autorit anglaise (contrle par l'autorit du pays d'origine). L'Angleterre a agit ainsi pour attirer les capitaux chez elles. La consquence est la rupture d'galit l'auteur de scandales financiers. On est parvenir la conclusion que si on voulait une surveillance meilleure, il fallait mettre en place un MSU pour surveiller les diffrentes banques.

Le cl de vote, c'est cette surveillance unique assure par la BCE: on a une seule autorit qui va contrler les diffrentes banques dans l'Europe. Deux bmols: du point de vue du prof, la BCE n'a pas les comptence pour faire cela, ce n'est pas son mtier la base. Les fonctions de la BCE c'est mener la politique montaire. Il y a des problmes de droit qui ne sont pas traits, la BCE ce sont des conomistes, or la surveillance des banques amne des problmes juridiques.

Il y a beaucoup de banques dans l'UE (6000): comment surveiller srieusement distance autant de banques? Un choix a t fait: rduire le nombre des banques surveillance avec le critre de taille. Officiellement, toutes les banques sont surveilles par la BCE. En pratique, la BCE ne va surveiller en principe directement que les principales banques: on passe de 6 000 200. Les autorits nationales deviennent des auxiliaires de la BCE pou l'accomplissement des missions de surveillance de la BCE.

Le schma dans ses grandes lignes: on a 3 cercles concentriques.Au centre, on a la surveillance au sein de la zone euro (18 pays). On a une seule autorit, la BCE. Prrogatives: la BCE rcupre les comptences la fois de l'autorit du pays d'origine et de l'autorit du pays daccueil.

Les rapports entre la zone euro et les pays qui sont dans l'UE mais pas dans la zone euro = relations entre la BCE et l'Angleterre essentiellement. On garde le schma antrieur mais le nom des autorits changent. Dans le schma antrieur, on a une autorit du pays d'origine, celle du pays daccueil (2 autorits donc plus de surveillance unique). Cette fois ci, c'est la BCE qui rcupre les prrogatives des autorits de la zone euro dans le schma antrieur. Par ex, supposons un problme de surveillance banque entre la France et l'Angleterre. L'ancien systme met en prsence l'autorit de contrle franaise et anglaise (FSA). Avec le nouveau schma on a toujours l'autorit anglais et la place de l'ACPR, on a la BCE: elle prend la place des diffrentes autorits nationales de la zone euro. L'angleterre n'a pas voulu s'associer au MES et MSU: ils ont souhait gard leur indpendance.

C'est un cercle ouvert: les relations des EMS avec le reste du monde, cest--dire hors UE. Par exemple, les relations entre la banque et les USA. Il n'y a pas de changement: l'ACPR reste pleinement comptente et la France compltement souveraine.

Comment la BCE peut-elle s'occuper des 18 dossiers des pays de la zone euro? En ralit, le systme retenu dans le dtail, on fait comme avant: les autorits nationales (ACPR) vont agir pour le compte de la BCE.

Les textes

ART L511-10 et s. CMF. En 2014, cette rglementation a chang deux fois. ord 20 fvrier 2014

ord du 6 novembre 2014 (MSU)

Les grandes lignes sont les suivantes:ART L511- 10: l'agrment est dlivr par la BCE mais sur proposition de l'ACPR. En clair, c'est l'ACPR qui fait le travail comme avant. Une fois fait, elle transmet cela la BCE qui ne vont pas forcment examiner tout le dossier. C'est l'ACPR qui apprcie tout le dossier, y compris les conditions pouvant limiter l'agrment. Pour l'hypothse du refus d'agrment, en cas de non respect, on distingue deux ARTsART L511-51 qui concerne les questions d'honorabilit et de comptence des dirigeants.

ART L511-52 qui concerne la condition originale: le temps suffisant que doivent passer les dirigeants pour diriger la banques.

Principe de permanence de l'agrment: la banque doit respecter tout moment les conditions de dlivrance de l'agrment. Si elle ne le fait pas, elle pourra faire l'objet de sanctions disciplinaires infliges soit par l'ACPR ou la BCE qui dispose avec le MSU d'un pouvoir de sanction l'encontre des banques. Sur ces questions, les prrogatives de la BCE sont limites, cela ne recouvre pas toutes les hypothses. En d'autres termes, il y a une comptence limitative de la BCE. Qui dit surveillance unique ne dit pas sanction unique. Pour les sanctions, c'est clat et la BCE n'a pas une comptence gnrale mais une comptence limite.

ART L512-16 + ART 6 rglement MSU concernant les problmes de recours. La rgle est la suivante: le prsident de l'ACPR peut faire un recours devant le Conseil d'tat contre une dcision de la commission des sanctions de l'ACPR (collge, commission des sanctions et organe de rsolution bancaire (loi du 26 juillet 2013 pour le dernier)) devant le CE la demande de la BCE lorsque c'est la BCE qui a lanc la procdure disciplinaire. Ce dispositif montre que ponctuellement, les auteurs des textes ont envisag la question des recours. C'est la seule rponse qu'on trouve mais ce n'est pas satisfaisant. Dans un tat de droit, toute dcision qui fait grief doit pouvoir l'objet d'un recours devant un juge (ART 6 CESDH). Du temps de l'ancien systme, il y avait toujours la possibilit d'un recours devant le CE. A plusieurs reprise , il a donn tort l'autorit comptente pour violation des rgles de droit. Apparat la lacune dans le nouveau dispositif du MSU: on ne s'est pas pos la question du recours. Si on dcide de violer le principe du droit l'accs un juge, on viole le droit du Conseil de l'Europe. Le dispositif imagin est le suivant: la BCE peut infliger des sanctions. On a prvu une commission administrative des rexamens. Par ex, si la BCE refuse l'agrment. Texte du 8 septembre 2014, on apprend que 5 membres + 2 supplants compose cette commission. Dans le cadre de l'ART 24 rglement MSU, on le nom des personnes mais la commission est dpendante de la BCE, ce n'est pas une commission indpendante donc on a un faux recours.

L'tat de droit c'est moyennent satisfaisant. On ne peut pas s'affranchir du droit et c'est ce qu'on avait tent de faire. LE dispositif du droit franais est satisfaisant. Il a fallu plus d'une dcennie pour y arrive en partant de RDD dj tablis. Dans les annes 1990, les AA se faisaient condamner pour violation des DDH.

Issue de la procdure de l'agrment

Dlivrance de l'agrment pur et simple: l'autorit considre que le dossier rempli les conditions. Une autorit qui refuserait l'agrment, sa dcision doit faire l'objet d'un recours (recours en excs de pouvoir) qui annulera la dcision de refus d'agrment. Dlivrance d'un agrment conditionnel: l'ACPR peut proposer la BCE un agrment conditionnel. Affaire Crdit Agricole/Crdit Lyonnais. Le refus pur et simple

A chaque fois, il faut un recours possible pour contester la dcision, un recours devant un juge impartial. Le recours ne peut tre port devant la BCE car elle est juge et partie. Donc le recours devant la commission est un faux recours.

IV Porte de l'agrment

L'agrment dlimite le primtre du mtier; il indique ce que le titulaire de la demande peut faire. Il peut faire que ce qui correspond l'agrment. S'il sort du primtre de son agrment, on a une violation du monopole bancaire. On distingue trois points:les services bancaires proprement dits: totalit des oprations de banques

les services de paiement

la monnaie lectronique pour ceux qui sont uniquement gestionnaire de monnaie lectronique

Les oprations qui peuvent tre ralise Incluent galement les services connexe: toute opration principale correspond un service connexe. Dans ce cas, le titulaire de l'agrment a le droit de fournir lui mme le service connexe, mme s'il relve d'un autre agrment. Ex: opration principale: opration de fourniture d'un prt bancaire. L'activit connexe, c'est le conseil en investissement. C'est un mtier spcifique qui fait l'objet d'agrment spcifique. La banque qu ia le droit de faire l'activit principale a le droit de fournir le service connexe. Chaque service connexe est dfini par la loi: ART L311-2 (juste aprs l'article sur les oprations de banques).

Chapitre 2: Le monopole bancaire

ART L511-5 et suivants complt par L511-3.

I L'objet du monopole

Toutes les oprations de banques: la collecte des fonds du public, oprations de crdit, et les services de paiement. Ces diffrentes oprations entrent dans le champ du monopole bancaire. Leur accomplissement n'est pas libre et ncessite d'tre titulaire d'un agrment sous peine de sanction pnale. La banque est donc un mtier.Deux conditions cumulatives pour que l'opration rentre dans l'agrment:l'opration doit tre fait titre habituel

et titre onreux.

Si un condition fait dfaut, on est pas dans le cadre de l'agrment. Une personne physique peut accomplir ponctuellement l'opration sans violer le monopole bancaire.Ex: un particulier a le droit de prter de l'argent autant de fois qu'il veut si ce sont des prts gratuits, sans intrt. Si un intrt est prvu, on ne peut prter qu'une fois car s'il y a rptition, il y a habitude.Cela ne vaut que dans le cadre gnral, pas dans le cadre du nouveau dispositif du financement participatif.

La loi a successivement organis un dmantlement du monopole avec les services de paiement: opration spcifiques = agrment spcifique, financement participatif. Dtail: ART L511-5.

II L'existence d'exceptions au monopole bancaire

Depuis longtemps, le lgislateur a prvu des drogations au monopole pour diffrentes raisons. Cela veut dire que normalement, l'opration entre dans le champ du monopole bancaire. Si l'hypothse de drogation n'est pas prvu par la loi, on a un dlit pnal. Mais le lgislateur a prvu expressment une drogation qui permet certaines personnes d'accomplir lgalement des oprations de banques sans s'exposer des sanctions pnales alors qu'il y a bien atteinte au monopole bancaire.

Cette dmarche existe depuis longtemps et est rgulirement mise jour: ART L511-6, -7 pour les drogations au monopole bancaire.ART L511-6 modifi par ord 30 mai 2014

ART L511-7 modifi par loi du 24 mars 2014.

Qu'est-ce qui va justifer l'atteinte au monopole:des raisons de fonctionnement de certains groupes

des raisons sociales qui relve de la charit

des raisons lis au financement participatif: diversifier la source des financements

Tout ceci est conjoncturel et est li la crise. Si on rentre dans une hypothse prvu par la loi, on a atteinte au monopole et donc pas de poursuites. A dfaut, si l'hypothse n'est pas prvu, des poursuites sont possibles exceptions pour les compagnie d'assurances, socit de rassurance, socit agres relevant du code de la mutualit qui ont le droit de faire des oprations de banque dans le cadre du fonctionnement du groupe. La raison est de simplifier la vie du groupe, ces groupes ont besoin en interne de faire ces oprations. Toute Cie d'assurance a besoin de se faire assurer par des socits de rassurance.

Le financement participatif: ART L511-6 modifi. En clair, les particuliers ont le droit de prter de l'argent de manire habituelle et titre onreux. Avant, c'tait toujours un dlit pnal, dsormais c'est possible mais uniquement dans le cadre du financement participatif: il faut passer par les plateformes habilits et respecter les conditions (montant, dure, taux d'intrt). Si une des conditions n'est pas respectes, on a atteinte illgale au monopole bancaire. Il s'agit de diversifier les sources de financement de l'activit.

Les organismes sans but lucratif qui octroient des prts sur leur ressources propres: justifie par la charit publique. Il s'agit galement de diversifier les sources de financement. Cela vise les exclus du systme bancaires. Qui prend le relai? Associations, fondations D. 12 juin 2009 a tendu le droit pour les associations et fondations de raliser des oprations de crdit alors qu'elles sont reconnues d'utilit publiques (dans le cadre de la loi LME).

Les avances sur salaires: c'est un prt. Cela doit tre prvu par la loi.

Le crdit inter-entreprise: cela vise les dlai de paiement qui sont des crdits. C'est prvu par la loi. Cela simplifie la vie au quotidien des groupes, les oprations de trsorerie effectues au sein des groupes de socits. CE, 24 avril 2013, Petits Affiche 2013 n120. Il s'agit du groupe de la socit Printemps qui a une srie de franchises. Etait en cause la dispense de l'agrment pour justifier ces oprations de crdit au sein du rseau. Pour les oprations de trsorerie, quelques prcisions: c'est lgal s'il n'y a pas d'atteinte porte au groupe. Il ne faut pas abus, sinon abus de biens de sociaux dans les conditions de dlivrance du crdit.

L'mission de bons d'achat et cartes privatives dans les magasins

Les commerants qui mettent des moyens de paiement au profit de leur clientle. La drogation est prvue = la vie du groupe en lui mme, son fonctionnement.

III La question dlicate des sanctions civiles et pnales

Puisqu'un monopole est prvu est qui fait l'objet de sanctions, a priori c'est simple. Si l'opration relve du monopole et qu'on est pas dans une drogations, ART L571-3 (511?) CMF prvoit des sanctions: 3 ans d'emprisonnement et 375 000 d'amende. Pour les personne physiques, sauf cas du financement participatif, il y a dlit ds qu'il y a deux oprations accomplies titre onreux. Pour une seule, il n'y a pas de sanctions, autant titre gratuit, pas de sanctions.Crim a une interprtation svre du critre d'habitude: ds deux oprations, il y a habitude. Pour le complice, un seul acte suffit. Le complice peut tre condamn alors que l'auteur principal ne le sera pas. Crim, 19 mars 2008, D. 2008 page 1278. Le complice a t condamne pour une aide, une assistance qui avait tre fourni pour un acte. La complicit concerne que l'aide ou l'assistance. On avait un aide un transfert de fond illgal en dehors des drogations prvues. La matrialit des faits n'tait pas contest; c'tait l'lment intentionnel qui tait contest mais le complice a t condamn.

ART L511-8 CMF: sanctions contre les entreprises non agres comme tablissement de crdit et qui font croire qu'elles dispose d'un agrment bancaire. Des sanctions disciplinaires sont galement possible: quand il y a violation de rglement bancaire, des sanctions disciplinaires peuvent tre inflige par l'autorit comptente, contre des personnes physique ou morales. Une banque, des dirigeants de la banque viole la rglementation. L'autorit de contrle infligera des sanctions: l'ACPR. Il faut qu'il y ait un recours organis en justice. Jusqu'au MSU, le CE tait comptent et parfois la Cass. Exemples: amendes leves (affaire de l'cureuil), blmes, avertissement, retrait d'agrment, radiation. ART L512-2 modifie par ord 30 mai 2014: liste prcise des cas de comptence de l'ACPR. L'ACPR est comptente la fois l'gard des banques et des Cie d'assurance. Pour les banques on a une liste trs longue: par ex, les tablissements de crdit, les PSI, les conglomrats financiers, compagnies d'assurance, de rassurance, organisme de prvoyance

Peut-il y avoir des sanctions civiles? (possible l'oral, rigueur ncessaire)Point de dpart de la difficult: la loi est muette sur ce point, sur cette hypothse. Quelles pourraient-tre ces sanctions? La nullit de l'opration. Est-ce que l'opration accomplie en violation du monopole peut tre annule en justice par le juge judiciaire. Dans le droit bancaire, aucun textes ne rpond cette question.Pendant longtemps, compte tenue de l'absence de disposition expresse, la Cass a refus d'admettre l'existence de sanctions civiles (jusqu'en 1991). Le prt, quoique contraire au monopole bancaire, restait valable d'un PDV civil. On aboutissait une situation bancale o le prteur pouvait tre condamn au pnal mais avoir droit lexcution du contrat = remboursement des fonds. Le problme porte sur les intrts et sur l'excution des garanties.On avait donc une sitution paradoxale. La Cass incitait les gens avertis prter de l'argent de manire illgale. Il y avait peu de risque d'tre poursuit au pnal et quand bien mme il y avait des poursuites, il n'y avait procdures de sanctions civiles et le contrat continuait avoir un effet, tre toujours valable.Un contrat hors-la-loi tait valable: comment cela se fait-ce?Le droit a chang en 1991. La Cass retenait une poque la figure le contrat de prt du gage. On avait un sophisme: en droit civil, les nullits ne sont pas textuels, il n'y a de nullits textuelle qu'en droit processuel. Sauf que l c'est un problme de fond et l'ART 6, et ART 1131 rglait le problme (cause illicite). Un contrat qui a pour finalit de commettre une infraction pnale a ncessairement une cause illicite. Il n'y a pas besoin de texte expresse. En ralit, le contrat est nul pour illicit de la cause.

En 1991, la Cass a fini par abandonner son sophisme: le contrat est nul par application des articles prcits. Com, 19 novembre 1991, D. 1993 page 53Les diffrentes chambres se sont alignes: Civ 1ere, 20 juillet 1994. Dr. Socits, octobre 1994, n166. Il y a un coup qu'il faut mesurer. Il s'agissait d'investissement qui avaient t conclus la suite de dmarchage. La crise 1990 arrive: bon nombre d'htel ont fait faillite. Si on investit dans une SCI, l'investissement n'est pas scuris, on est tenu indfiniment aux pertes. Les associs ont t condamn payer les pertes, leur biens ont t saisis, sauf dans une hypothse prcise: dans certaines affaires, les investisseurs avaient t sollicit par dmarchage l(opration principale tait l'investissement mais ils avaient t sollicits dans le cadre d'un dmarchage illgal. Pour la Civ, le dmarchage illgal tait sanctionn pnalement de sorte que l'opration principale conclue dans le cadre d'une infraction pnale est ncessairement frapp de nullit. Pour eux, ils n'ont pas t poursuivis et leur biens n'ont pas t saisies.

La Cass a admis que la caution pouvait agir en nullit du prt. L'emprunteur mais aussi la caution: Com, 27 fvrier 2001, D. 2001, page 1097. Quelqu'un avait une fortune et prtait de l'argent titre habituel a titre onreux. Un dbiteur tait dfaillant et la caution a t actionne en justice. La CA a refus d'annul le prt en considrait que les fonds prts venait que de son patrimoine personnel priv. Ds lors, il ne pouvait y avoir violation du monopole. Cass: le prt viole le monopole = nullit du prt = la caution peut l'invoquer pour tre libre de ces engagements.

Cette position supporte deux exceptions:si l'opration illgale n'affecte pas l'opration bancaire elle mme il faut un lien: Com, 15 octobre 1996, Semaine juridique entreprise, 1997 921

La crim ne fait pas jouer le jeu. Si on veut invoquer la nullit de l'opration bancaire illgale, il ne faut pas l'invoquer devant une juridiction pnale: Affaire de la Joaillerie Chomt. Crim, 3 novembre 1994, SJ 1995 2me partie 22245. Justification: la thorie de l'intrt gnral. La Crim pour certains dlits considrent que cen 'est pas l'intrt personnel qui est protg par la loi mais uniquement l'intrt gnral, de la socit donc c'est uniquement le procureur qui est comptent. La Crim ne sanctionne pas l'infraction alors qu'on a un dlit pnal. On retombe dans le sophisme: pourquoi est-ce que la violation du monopole bancaire n'intresse pas les clients? Les particuliers? Il n'y a pas que l'intrt gnral qui est en cause. Crim, 19 dcembre 2006, affaire du Gaucho, D. 2007 page 374 sur le droit de l'environnement. On avait une violation du droit de l'environnement dans ces dispositions pnales. La Crim a considr que les particuliers ne pouvaient saisir la justice pour faire constater la violation du droit de l'environnement en vertu de la thorie de l'intrt gnral.

Le DUE s'en est ml et on a atteint des summums de complxit. L'hypothse sur laquelle on a raisonn jusqu' prsent, c'est celle q'un particulier qu ifait des prts de manire illgale. Il y a infraction pnale donc le prt est nul. Aujourd'hui, si on est pas dans le cadre du financement participatif, il est nul.La difficult supplmentaire vient de l'hypothse o une banque viole le monopole bancaire. Il faut donc distinguer maintenant 3 points:la particulier qui prte en dehors du financement participatif

ce qui le fait dans ce cadre

la banque qui viole le monopole bancaire: c'est possible cause du principe de spcialit de l'agrment. Affaire Caisses hypothcaires Anversoises. Dbut en 1986 et pilogue en 2006. Ce prt consenti par une banque belge a t rachete par AXA Banque. L'agrment n'tait pas respect. Quel est le sort des crdits consentis en violation de l'agrment? Quand l'affaire vient devant la Cass, Com, elle fait application de sa position classique: elle annul les crdits, considrant qu'ils portaient atteinte au monopole bancaire, sans faire de distinction entre le prteur particulier et professionnel. Le crdit consenti en violation de l'agrment est ncessairement nul mme si c'est une banque qui l'a dlivr. Mais il y a une dimension intra-communautaire, la CJCE est saisie pour interprtation de textes

La CJCE refuse d'annuler, refuse qu'il y ait une sanction civile: le prt reste valable, nonobstant la violation de l'agrment. (loi bancaire de 1984 et directive bancaire de 1989). CJCE, 9 juillet 1997.

Quand l'affaire revient devant la Cass: Ass Pl, 4 mars 2005, D. 2005 page 836. Elle est obliger d'abandonner sa solution initiale et de suivre la position de la CJCE: le prt est valable quoi quillgal. L, on a une distinction plutt acrobatique le prt illgale consenti par un prteur particulier est nul

consenti par un professionnel il est valable

Consquence: la banque a droit au garanti en cas de dfaillance du dbiteur et dire que le prt est nul n'est pas possible.

Avant que cette position soit prise, des CA avaient statu. Certaines avaient annul le prt et d'autres avaient valid le prt. On avait des pourvois devant la Cass.

Cela revient devant la Cass: Ass Pl, 21 dcembre 2006, Defrnois 2007 n5, dans les procdures ont le prt avait t annul, le prteur s'est pourvu en cassation pour bnficier de l'arrt CJCE. La Cass n'a pas cass les arrts qui avaient prononc la nullit du prt, en contradiction avec les arrts de 1997 et de 2005. Dans certaines affaires, il a t jug que le prt tait nul. La rponse est dans le droit processuel: la Cass refuse de censurer un arrt de CA de renvoi qui tait conforme la position de la Cass au moment o l'arrt est rendu.

Chapitre 3: L'incidence du droit communautaire

Pendant longtemps, il n'y avait pas de dispositions concernant la question bancaire dans le Trait de Rome. On appliquait le droit commun communautaire: ART 101 et 102 du TFUE (sur les PAC).Dans les annes 1980, au vue de la mise en place du march unique (1993), les autorits de l'poque ont considr qu'il y avait besoin de textes spcifiques pour mettre en place une Europe des banques, que le dveloppement de l'Europe passait par le dveloppement de ces banques.Directive 15 dcembre 1989 et partir de l, a n'a pas cess. Comment parvenir des banques importances? Par des rgles spcifiques concernant la dlivrance de l'agrment et la surveillance des banques. Avant ces textes, chaque tats taient souverains et il n'y avait pas de reconnaissance automatique des agrments dlivrs dans un pays. Le droit communautaire change la donne: mise en place du passeport unique. Un agrment dlivr dans un pays de l'UE est ncessairement reconnu dans tous les autres pays de l'UE. Il n'y a pas refaire la procdure. La consquence est une surveillance distance par l'autorit du pays d'origine avec une coopration de l'autorit du pays d'accueil. Ce schma a t efficace et a permis l'mergence en Europe de banques puissantes. IL y a eu concentrations bancaires, accentu par la crise de 2008. Le revers de la mdaille est que la concentration ancaire a accentu le risque systmique: c'est la consquence d'une faillite bancaire = mise en danger de l'conomie du pays et de celle de l'Europe. Il fallait apporter des rponses: en amont

en avant

Il s'agit d'accentuer la surveillance mais on a refus de remettre en cause la taille des banques. Tout a a march jusqu'au MSU qui change la donne: on voit que la surveillance tait insuffisante et on a bascul dans le MSU.Le doit communautaire joue trois gard: pour la libert d'tablissement, la LPS et la surveillance des conglomrats financiers.

Avant, pour les deux premiers, on avait recours ncessairement l'autorit de contrle du pays d'origine et daccueil. Avec le MSU, on aurait pu s'attendre ce qu'au sein de la zone euro, tout soit confi la BCE. En fait, quand on va voir les textes, il y a eu des modifications (ord 6 novembre 2014). Mais dans le dtail, c'est toujours l'ACPR qui examine les dossiers et fait le travail mais pour le compte de la BCE qui elle transmettra les dossiers.

ART L511-27 et -28 (modifie en 2014)

Libert d'tablissement

Une banque veut ouvrir un filiale dans un autre pays de l'UE pou offrir des services bancaires. C'est cla cration d'une structure dans le pays d'accueil ART 511-28 concerne les succursales qui vont offrir des services bancaires en LDE: il faut dclarer le projet l'autorit de contrle (avant, ACPR tait en charge des dossier, maintenant elle le fait pour le compte de la BCE). C'est un contrle purement formel du dossier. Les dlais sont courts: 2 mois. Cela permet une banque qui veut ouvrir une succursale dans un autre pays de le faire sans avoir entreprendre d'autres dmarches. Cela rsulte du passeport unique europen. Ce schma reste en place nonobstant le MSU.

Libert de prestation de services

ART 511-27 c'est pour la LPS donc pour les services offerts distance. Dans le domaine bancaire et financier, compte tenu d'internet, la technologie favorise les service distance. Du point de vue du nouveau systme, c'est la BCE qui surveillera les grandes structures

Ces deux sries de liberts ont eu des consquences en France, qui permettent de voir la primaut de l'intrt communautaire sur l'intrt national. Quelques prcisions compte tenu des intrts en prsence intrt communautaire: que les banques puisse exercer la LDE et la LPS.Conformment au droit du pays d'origine, peu importe ce que dit le droit du pays d'accueil. Le pays d'accueil peut avoir une politique conomique, montaire qui lui est propre. Depuis qu'il y a le BCE, la politique montaire chappe aux tats. Avant, les tats taient comptent pour leur monnaie et cela avait pour cap la quantit de monnaie mise, le taux de change, taux d'intrt, possibilit ou non que les banques offrent une rmunration sur les dpts bancaires... Est-ce que le crdit va tre rmunr? Est-ce que la banque peut le faire?

Si la banque rmunre les dpts ouverts chez elles, c'est intressant. L'enjeu pour la banque c'est la possibilit d'attirer des comptes au dtriment des banques qui ne le font pas: distorsion de concurrence. Plus la banque a de comptes de dpts vue, plus sa solvabilit augmente. Logique, car elle devient propritaire de l'argent. Elle peut prter plus d'argent.

Du ct des tats, c'est n'est pas dans l'intrt de l'tat qu'une banque puisse rmunrer les comptes de dpts vue. LA France tait contre. On a plusieurs raisons:s'il y a rmunration des comptes de dpts, cela augmente ncessairement la masse montaire car il y a cration de monnaie. C'est normalement de la prrogative de ltat. C'est un atteinte sa souverainet conomique et montaire.

Pourquoi une banque rmunrerait les comptes de dpts vue? On a des liquidit, notre soucis est de protger cet argent contre l'inflation qui mange la valeur de la monnaie. Ex: le franc des annes 1970 a la mme valeur que l'euro d'aujourd'hui: dvaluation du franc franais cause de l'inflation. On va cherche avoir une rmunration: celle-ci vise limiter l'effet de l'inflation et viter que le temps mange l'argent. Tout dpend du taux d'intrt servi. Pour l'tat il y a un problme car une telle rmunration exprime une dfiance envers la monnaie du pays. Cela remet en cause la valeur de la monnaie car on part du principe qu'il y a de l'inflation et que la monnaie va perdre de sa valeur.

La France avait donc dcid que la rmunration des comptes de dpts vue tait interdite en France pour des raisons d'OP conomique et montaire, de politique montaire.

Il se trouve que l'Espagne avait une politique diffrente: la rmunration des comptes de dpts vue tait autorises. Cela permettait aux banques espagnoles d'attirer des clients.

Comptes de dpts vue: c'est un compte de dpts et on a le droit tout moment de retirer la totalit du dpt. Le terme est vue, il n'y a pas de terme, on a pas d'obligation de bloquer les fonds au sein de la banque. Si la somme est importante, en principe las banque peut exiger un dlai, dfaut elle ne peux exiger un dlai. En ralit, si la banque ne peut pas restituer premire demande le dpt c'est qu'elle est en faillite. Quand il y a la peur du bank run, les gens se prcipite.

Dans les annes 1990, certaines banques espagnoles ont tent de s'implanter dans le march franais: la Caixa bank. Elle s'installe en France. Pour attirer les clients, elle propose la rmunration des comptes de dpts vue: ce qui est en cause, c'est la LDE et le droit franais interdit une telle pratique. L4autorit de contrle poursuit la banque. Elle est condamne pour violation du droit franais et il lui est fait interdiction de continuer cette pratique. Un recours devant le CE est form; le CE donne raison la commission bancaire. Le texte en cause tait ART L312-3 CMF. La Caixa bank poursuit la France devant la CJCE. Son argument tait de dire qu'il y avait atteinte la LDE puisque la banque ne peut pas proposer ses services comme elle l'entend. Pourquoi atteinte? Car dans le pays d'origine, la banque le droit de le faire. La CJCE donne raison la banque et condamne la France: CJCE, 5 octobre 2004, Petits affiches 2005 n118. On voit l'influence du droit communautaire sur le droit franais.

La solution n'tait pas vidente car parfois, en droit communautaires, on a des entraves la LDE quand l'OP est en cause: protection de la clientle, de l'OP, lutte contre la fraude fiscale.Cela veut dire qu'il n'y avait pas de motif pour justifier l'entrave. La politique montaire d'un pays n'est pas un juste motif dans l'apprciation des enjeux en prsence l'entrave. La prise en compte d'intrt de souverainet montaire est donc hors sujet.

La France devait donc modifier son droit. En 2006, donc deux ans aprs l'arrt, la Commission de Bruxelles menace la France de poursuites parce qu'elle n'avait pas modifi sa rglementation. (D. 2006 page 101). L'ART en cause n'avait pas t modifi. Finalement, cet article a t abrog.

On est 11 ans aprs, bilan. La bulle immobilire en Espagne a crev et les banques espagnoles ont fait faillite. Cela a plant les finances publiques de l'Espagne. C'tait donc une mauvaise politique.

Du point de vue des taux d'intrt, la peut de l'inflation. Aujourd'hui, toute la zone euro est en dflation. LA rmunration des comptes de dpts vue n'a plus d'intrt: les prix baissent. En tout tat cause, comme rmunrer les CDAV alors que les taux de la dette de la France est tomb 0,3. On a sacrifi des intrts lgitimes des chimres.

JP Livret A:

Le livret A sert financer le logement social. C'est le plus mauvais placement. En revanche, c'est une bonne affaire pour l'tat franais car cela permet la France de financer une partie de sa dette des taux d'intrt trs bas car le livret A sert plus financer la dette de la France que le logement social.L'avantage est que les gens apportent de l'argent, le donneur devient propritaire des fonds. L'enjeu, c'est la solvabilit des banques. Il y avait un monopole pour la collecte du livret A et c'est les caisses d'pargnes qui en profitaient.Les banques ont considr qu'il y avait l une mane et on voulut en profiter. Elles ont sollicit le DUE: atteinte la libert de concurrence. Il y a donc eu un dbat juridique. Quels sont les intrts en prsence? d'un ct, le financement du logement social est un intrt lgitimes

l'intrt des banques de pouvoir commercialiser le livret A. Cet intrt est double, on a deux enjeux augmenter la solvabilit des banques

en ralit, les banques ont russi obtenir une commission sur l'argent collect: les banques sont rmunres grce la collecte du livret A avant mme que le taux d'intrt s'applique.

La commission a donn tord la France: l'enjeu bancaire, l'intrt des banques doit primer sur n'importe quelle autre considration, mme lgitimes. CJCE 10 mai 2007, Petits affiches 2007 n216. La distribution du livret A a t dmantele au profit des banque; il n'y a plus de monopoles rserv aux caisses d'pargne. LE droit franais a t mis en conformit par la loi du 4 aot 2008 qui libralise la distribution du livret A avec prise d'effet au 1er janvier 2006. ART L221-1 CMF. Par la suite, le plafond a t relev pour que les sommes dposes soient plus leves. L4enjeu, c'est la de financer la dette de la France et non plus le logement social.

En 2014, il y a eu des retraits importants sur le LA car la rmunration a baiss. Les gens commencent se rendre compte que c'est un mauvais placement.

Moral: il est dangereux de vouloir modifier les quilibres conomiques par des rgles juridiques. Il y a toujours un effet pervers

Surveillance des conglomrats financiers

C'est un point important. Point de dpart: directive de 2002/87/CE. Transpose en France par Ord 16 novembre 2004. Entre en vigueur le 1er janvier 2005. ART L517-1 et suiv. CMF. Les textes ont t modifies deux reprises en 2014:ord 20 fvrier 2014

loi du 30 dcembre 2014: le bulletin Joly Bourse de fvrier en a fait une courte prsentation. L'essentiel, c'est que lgislateur habilit le gouvernement a transposer par ordonnances de nombreux textes, directives. Autre point, elle permet l'AMF de venir interdire la spculation la baisse si elle le veut sur certains points. L'apport de cette loi est de donner l'AMF les moyens juridiques pour combattre la spculation la baisse.

Prsentation de la problmatique: les directives de 1989 ont trop bien march. On voulait des grandes banques, on les a eu. On voulait la spculation la baisse, on l'a eue et la bourse s'est effondre. Les grandes banques c'est une bonne chose mais on a un danger: le risque systmique.Too big to fail devient Too big to save. L'apparition de ces banques a fait apparatre des menaces sur toute l'Europe. Comment juguler le danger? Deux techniques sont possibles:rponse en amont: on impose le dmantlement des grandes banques. On cloisonne, on morcelle.

rponse en aval: on traite pas la cause, on laisse les grandes banques. On va se dire qu'on va augmenter la surveillance. Mais la surveillance n'empche pas les dangers.

Au dbut des annes 2000, la Commission commence prendre conscience qu'il y a un danger. C'est pris en 2002, ca entre en vigueur en 2005. En 2008, on a la faillite de Lehman Brothers.

Dans le dtail, on a dfinir une notion juridique: celle de conglomrats financiers. Une fois qu'on est en prsence de cette dfinition, ces entit vont tre soumises un contrle renforc. L'ide eest de s'assurer que ces entits ne risque pas de faire faillite. Jusqu' la rforme du 30 dcembre 2014, c'tait simple; il y avait deux sortes de conglomrations financiers (groupe de socit). ART L517-3 et suivants.des conglomrats purs: dirigs par des tablissements de crdit soit par une Cie d'assurance ou un PSI. De la tte au pieds, ce sont des entreprise lis la finance

les cies financires holding mixtes: l'ide est simple; la mre n'est pas une banque, cie d'assurance ou PSI; elle n'est pas lie au monde de la finance. Le groupe a dans son organigramme des entreprises lies la finance.

Dans les deux cas, on a des critres de taille qui sont poses. Ex: secteur financier devait reprsenter un total de bilan annuel de 6 milliards d'euros. Quand les conditions sont runies ont a surveillance renforce.

Ex de cie financires holding mixtes Bouygues: ce groupe a compris une banque qui finanait le BTP.

Peugeot, comme toutes les cies automobiles. Le constructeur automobile cre sa propre structure financire pour financer l'acquisition ou location des vhicules. Pour Peugeot, cela s'est mal pass. LA Banque peugeot a faillit faire faillite; elle a t sauve par l'tat fin 2013. L'tat a apport sa garantie. 11 milliards d'euros de sommes en jeu.Banque Peugeot est une banque sans client, sans comptes de dpts, ce qui pose le problme de refinancement. Mme si elle est rentable, la banque fait faillite. Les banques franaises ne voulait plus la financer car elles considraient que la groupe Peugeot tait sur le poids de faire faillite. Un investisseur chinois est entr au capital suite une augmentation de capital sans DPS pour les actionnaires.

Si la banque Peugeot fait faillite, c'est l'ensemble du groupe qui aurait fait faillite.

Cette approche avec deux approches de la notion de conglomrats a t affine par la rforme. Maintenant, il y a 12 notions diffrentes: ART L517-2. entits rglementes: 4 diffrentes

rgles sectorielles

secteur financier

autorit comptente

Consquence de la notion juridique de cette qualification: ART L517-7 et suivants, surveillance accrue. Il va y avoir la dsignation d'une autorit unique de surveillance qui va tre la coordinateur du contrle dans le pays d'origine et l'chelle internationale. Pour la France, cette Autorit c'est l'ACPR. ART L633-3. La mise en uvre de la surveillance suppose la coopration des diffrentes autorits de contrle; il faut que les informations circule entre les diffrentes autorits: thse du secret partag. Le secret n'est pas opposable aux autorits. Il y a des changes d'informations entre les autorits de contrle europenne, des rgles de contrle renforce (rgle prudentielle: solvabilit, fonds propres) et un pouvoir de sanction largi non seulement des entits bancaires et aussi non bancaires (cies financires holding mixte)

Titre 3: Les oprations bancaires

Chapitre 1: Les services de compte

I - L'ouverture de compte et le devoir d'information

A Le droit au compte

On a eu plusieurs rformes. Les textes ont t modifies plusieurs reprises notamment en 2014. Y a-t-il un droit au compte?

S'il y a un droit au compte, existe-t-il un droit au crdit? L'un implique-t-il l'autre?

Oui, il y a un droit au compte, mais il n'y a pas de droit au crdit. L'un n'implique pas l'autre. Ce n'est pas parce qu'on a un compte en banque qu'on peut contraindre la banque nous prter de l'argent. Raison: le crdit est une opration dangereuse intuitu personae.

Il y a eu une volution de la conception du mtier de la banque Conception traditionnelle: les banques disposent d'une grande libert, il n'y a pas de droit au compte ni de droit au crdit. Les contraintes pesant sur elles sont minimes. L'argent n'a pas d'odeur. Conception contemporaine: oui, il y a un droit au compte, elles sont contrles, elles ont des missions de surveillances de leur clients (donc l'argent a une odeur).Comment expliquer ce changement de conception? La crise srement.

Le droit au compte a t consacr en 1998. Martine Aubry l'a consacr quand elle tait ministre. ART L312-1 CMF. Toute personne en France a le droit d'obtenir un compte en banque. Les banques ne peuvent s'y opposer; pas de place pour l'intuitu personae. C'est un droit , un droit absolu.On a ajout plein d'articles aprs celui prcit sur la priode rcente. ART L312-1 est suivi d'ART L312-1-1-a qui pose le principe d'une charte d'inclusion bancaire (loi du 26 juillet 2013 loi de sparation bancaire) Cet ART est complt par ART L312-1-1-b. Il cre l'observatoire de l'inclusion bancaire. Ce dispositif montre l'importance du droit au compte. Il y aurait 8 millions d'exclus des services bancaires.Ce dispositif fait suite une loi du 22 octobre 2010, trs dcevante. Elle devait tirer les consquences de la crise. Elle met en place la Charte d'accessibilit bancaire.

Loi du 20 dcembre 2014 a complt le dispositif: cration de l'ART 312-1-8. Cela concerne la questions des frais bancaires pour l'enterrement du dfunt. La disposition est la suivante: il ne peut pas y avoir de frais bancaires pour le dbiteur prlev quand les prlvements sont faits par les comptables publics. Il ne peu y avoir de frais bancaires. Une autre disposition quand il s'agit d'enterrer le dfunt qui tait titulaire du compte. ART L312-1-4-j. Il rgit le dbit su le comptes du dfunt des frais funraires.

Le droit au compte qui auparavant tait simple, dans la priode rcente a t toff. C'est rvlateur de la crise qui frappe la France de l'exclusion bancaire qui se manifeste sous diffrents aspects.

Personne n'a droit un compte en banque: c'est un droit qui s'exerce en deux temps. une personne s'adresse une banque: dans un premier temps la Banque le droit de refuser l'ouverture du compte.

Ce n'est que si la personne se heurte un nouveau refus que le droit au compte va vraiment apparatre. Il faudra s'adresser la banque de France et c'est elle qui dsignera la banque tenue d'ouvrir le compte.

Ce droit au compte ne peut jouer que si la personne ne fait pas l'objet d'une interdiction bancaire.

Dans la priode rcente, le droit au compte a t amlior et renforc. Le dispositif prsentait des failles. La lgislation est intervenue loi du 17 mai 2011: ART L312-1. Elle est venu combattre une pratique des banques. Elles avaient la conception suivante du droit au compte: elles avaient une conception territoriale du droit au compte; seuls les gens rsidant en France bnficiait de ce droit, donc pas les nationaux expatris. Les banques se fondait sur la libert car la pratique a l'poque n'tait pas interdite. Elle l'a t par cette loi: le droit au compte vaut aussi pour les non rsidents. Pour les ressortissants franais, il n'y a plus du conception territoriales

loi du 26 juillet 2013: elle amliore le dispositif dans la lutte de l'exclusion bancaire. Elle permet aux associations de saisir la banque de France pour les personnes en difficults en situation de prcarit. L, le droit devient effectif.

En rsum, on a un droit au compte qui n'implique pas un droit au crdit. LE droit au compte est effectif, le dispositif a t amlior, il y a une volont de lutter contre l'exclusion bancaire.Pour que le droit au compte soit effectif, il faut qu'il y ait des services bancaires de base qui soit gratuit. Le droit au compte passe par la gratuit du compte et cette gratuit est une ralit en France.

B Les contrles effectuer lors de l'ouverture du compte

Que va-t-il se passer lord de l'ouverture du compte? L'ouverture du compte est une opration importante. Cela permet d'avoir accs des moyens de paiement. Cela donne une identit bancaire, autour de ces questions gravitent des enjeux importants.

Dans le cadre de laccessibilit bancaire, une convention spcifique existe en France: Convention AERAS (s'assurer et emprunter avec un risque aggrav de sant) qui vise lutter contre l'exclusion bancaire ou de certains services bancaires. C'est une charte non obligatoire. Il faut que les banques acceptent de la signer. D. 2011 page 436. En pratique, si la banque a ratifi cette Charte, une pancarte apparat dans l'agence et l'indique.

Ouverture du compte donne une identit bancaire et donne accs des moyens de paiement.Il y a des liens entre le droit bancaire et le droit pnal sous deux aspects:

Manifestation du droit pnal

Le droit pnal peut se manifester aussi bien lors de l'ouverture du compte que lors de la clture du compte.Deux arrts importants ont t rendus.Le premier concerne l'ouverture du compte: Crim, 1 juin 2011, P+B+R, D. 2011 page 1621. Il illustre les rapports entre le droit bancaire et le droit pnal lors de l'ouverture du compte. Cet arrt a chang l'tat du droit.La qualification pnale en cause est escroquerie. La personne a t condamne pour escroquerie.Avant de dtaille l'arrt, notons qu'en France il n'y a plus de prison pour les dettes civiles (toujours pour les dettes fiscales). Or, l'arrt rintroduit indirectement, selon le prof, la prison pour dettes civiles. Faits: une personne se fait ouvrir un compte. L'ouverture entrane l'accs aux services bancaires de base gratuits, prvus par la loi. Dans ces services, on a la remise d'un carnet de chque. Cette personne utilise son compte, les chques et fait des chques sans provision. Depuis les annes 1975, on a plus d'emprisonnement possible pour les chques sans provision. Un commerant se plaint, des poursuites pour escroquerie se font. La Crim admet la qualification d'escroquerie. Pour elle, l'ouverture d'un compte en banque, l'utilisation d'un chquier suffit caractriser les lments matriel et intentionnel du dlit d'escroquerie. La Cass dcide que cela permet de caractriser le stratagme consistant donner une apparence de solvabilit.

L'autre affaire concerne la clture du compte: En l'espce, on a un compte de dpt vue. On a une illustration au pnal de l'efficacit de l'obligation de la banque de restituer les fonds vue. Crim, 20 juillet 2011, D. 2011 page 2114.En l'espce, le client d'une banque veut changer de banque et demande la clture du compte; il demande la restitution des fonds. Sans doute par reprsailles, le directeur de la banque met les fonds sur un compte d'attente au lieu de restituer les fonds premire demande. Le client saisit la justice pnale. La Crim admet la qualification pnale: le refus de restituer les fonds premire demande a t qualifi d'abus de confiance. Le directeur de l'agence a t condamne sur la base de cette qualification. La banque avait avanc l'argument suivant: riason du compte de dpt, la banque est propritaire des fonds, donc il ne peut y avoir abus de confiance. La Crim y voit un sophisme et ne tient pas compte de l'argument. Pendant la dure du compte, la banque est propritaire mais la clture, l'ancien client devient propritaire.

Jusqu' l'anne dernire, changer de compte tait dlicat. On avait l'existence de rgles sectorielles l'chelle europenne encadrant le changement de banque, visant faciliter le changement de banques. C'tait le dispositif dont on pouvait se prvaloir. Ces rgles ont t adoptes par un comit europen de l'industrie bancaire (EBIC). Il aviat adopt en dcembre 2008 les principes l'chelle europenne visant faciliter le changement de banques dans toute l'UE. Cens entre en vigueur en 2009. Cela amliore le droit au compte, la concurrence entre les banques. En pratique, cela est compliqu de changer de banques.

Il a fallu attendre la loi Hamon du 17 mars 2014, pour que le lgislateur viennent encadrer et amliorer le droit au compte sous l'angle du changement de banque. ART L312-1-7. Le principe c'est la gratuit: la banque ne peut facturer des frais ou autre lors qu'un client clture son comptes.C'est la nouvelle banque qui doit prendre en charge les dmarches.

Il y a trois srie d'enjeu distinct: intrt du client: son intrt, c'est que son identit bancaire ne puisse tre usurpe. Cela se passe l'ouverture du compte

intrt des tiers commerant

intrt de l'tat c'est de lutter contre la fraude fiscale et l'vasion fiscale (cf. question du virement bancaire).

Ces toris intrts sont concilis travers les obligations qui psent sur la banque lors de l'ouverture du compte.

Par le pass, on considrait que le banque n'avait pas de contrle faire en l'tat: principe de neutralit bancaire, du secret bancaire. ART L561-5 impose aux banques des obligations de vigilance importantes lors de l'ouverture du compte. Ces obligations permettent la prise en compte, la ralisation des trois intrts distincts.

Que doit faire la banque? Elle doit vrifier toutes les informations communiques par le client lors de l'ouverture du comte:identit, adresse, tat civil. Si c'est une personne morale, il faut s'assurer que la personne physique qui agit dispose bien des procurations de la socits pour l'ouverture du compte. la banque qui en fait trop peu: hypothse d'une banque qui ne va pas vrifier scrupuleusement les diffrentes informations. Le dfaut de contrle va causer un prjudice aux tiers. Les fautes vont entraner la responsabilit de la banque.La banque a une responsabilit civile et disciplinaire devant l'ACPR.Par ex, la banque accepte d'ouvrir un compte au vue d'une CNI prime. L'adresse indique sur la CNI prime tait fausse. Cela a caus un prjudice a un client. Il a poursuivi la banque en paiement des chques impays sur le fondement de ART 1382. Civ 1er, 2 novembre 2005, D. 2006 page 62, la banque a t condamne, car elle a caus une faute de ngligence. Elle a du indemniser le client de son prjudice. La CA avait refus de condamner la banque. C'est un arrt important car dans la vie courante un commerant ne peut refuser la prsentation d'une CNI prime. Autre illustration: Com 22 novembre 2011 D. 2011 page 2924, la Cass impose aux banques une obligation de vigilance renforce qui va au dl de ce que prvoit les textes. Elle amliore la protection des usagers des banques: mme si elle respecte le code montaire et financier, cela ne va pas l'abri d'un condamnation. En l'espce, un client de la banque avait dmarch d'autres clients afin de faire des placements financiers en Irlande. Tout a t perdu, la socit irlandaise a fait faillite. L'argent investi en Irlande a t perdu. La Banque a t condamn a indemniser le prjudice subi au nom de cette obligation de vigilance renforce. L'arrt dit que la banque doit faire preuve d'une vigilance particulire en fonction des faits, des donnes, des comportements des parties car un compte avait t ouvert un organisme financier de droit tranger (la socit irlandaise) et c'tait louche.

la banque qui en fait trop: jusqu'o doit aller les contrles pratiques par la banque? Doit-elle se faire juge de la rgularit du sjour de son client? La JP a considr que non, si le client est de nationalit trangre: elle doit seulement vrifier l'identit. Si elle va au del, elle engage sa responsabilit: Com, 18 dcembre 2007 D. 2008 page 287. En l'espce, un tranger s'tait fait ouvrir un compte sans problme. Par la suite, la personne avait perdu les autorisations de sjours en France donc ne pouvait plus justifier. La Banque avait dcid de clore le compte. La personne a fait un procs et la banque a gagn. Il s'agissait d'un rfugi politique.A l'poque, la HALD a t saisie sur les mmes problmatiques

Pour certains clients de la banque, on a des situations particulires: majeurs protgs et mineurs. Ce qu'on vient de voir avec l'arrt BPCE vaut pour les majeurs protgs. Si pour des clients ordinaires de la banque, la JP impose des obligations de vigilance renforce, pour les majeurs protgs et mineurs, a fortiori, il faut respecter ces mmes obligations.

LA situation des majeurs protgs

Il y a eu une rforme importante en France des majeurs protgs. L'ancien dispositif avait mal veilli (texte de 1968). Loi du 5 mars 2007 entr en vigueur le 1er janvier 2009 a modernis tout a. Elle a t complt par 15 dcrets d'application. Dans le CCV, la numrotation a chang. Vis vis du droit bancaire, l'objet de cette loi a t d'amliorer la situation des majeurs protgs et d'augmenter leur autonomie.

L'amlioration passe par l'autonomie du majeur protg et la responsabilit de la banque

L'autonomie

On a deux aspects. Cela passe par une pratique interdite dsormais: les comptes pivots. Jusqu' la loi de 2007, la pratique tait la suivante: le tuteur/curateur ouvrait un seul compte auprs d'une banque qui concernant toutes les personnes dont il avait s'occuper. Cela simplifiait le travail du tuteurm ais c'tait nusible aux intrts des personnes protgs: ngation pure et simple de l'autonomie, de l'individualit de ces personnes. L'autre danger concernait les risques de fraudes. La loi a consacr la protection du patrimoine des personnes et l'individualisation de la gestion bancaire.

La responsabilit

L'ancien dispositif n'admettait pas la responsabilit de la banque en cas de faute de gestion du tuteur/curateur. LA loi de 2007 a modifi le texte: ART 499. Il permet la responsabilit des tiers en cas d'actes ou immixtion dans la gestion de nature compromettre les intrts de la personne protg. Ici, le tiers c'est le banquier. En ralit, on peut admettre qu'il a une obligation de surveillance du tuteur, que s'il commet des fautes, le banquier doit ragir et saisir le juge des tutelles et qu' dfaut il sera condamn indemniser le prjudice subi.A la lumire de la JP BPCE, des obligations de vigilance renforc pse sur la banque. Civ 1er, 9 novembre 2011, P+B+I, D. 2011 page 2862. On est en prsence d'une personne sous curatelle. Avant qu'elle soit mise sous curatelle, elle avait sign un crdit la consommation avec des intrts levs. Dans la rglementation, la banque l'obligation d'informer chaque anne l'emprunteur des intrts qui restent dus. ART L311-9 dans sa rdaction antrieure (avant la loi de 2010) Dans les faits, la banque avait adress les documents l'emprunteur avant et aprs la mise sous curatelle. Le curateur n'a jamais reu ses documents. Par la suite, il dcouvre l'existence de ce crdit, le montant des intrts. LE curateur invoque la sanction de la violation de cette obligation dans l'ART prcit. Aujourd'hui, la banque qui ne respecte pas cette obligation est svrement sanctionne: dchance des intrts (le crdit devient gratuit) donc la banque doit rembourser les intrts perus (dchance rtroactive). Le JDF donne raison la banque et refuse de condamner la banque pour la raison suivante: il ne serait exige de la banque dont les clients sont nombreux (motivation bidon) de vrifier pour chacun d'eux s'il y a une mesure de protection ou pas. La Cass censure: quand une loi est prvue, elle est gnrale, elle doit tre respecte, peu importe le nom de client. Du moment que la mesure de protection a t publie, cette publicit rend la mesure opposable au tiers. Si la banque n'a pas vrifi, tant pis pour elle. La cass est protectrice de la partie faible.

Le mineur

La problmatique est le suivante: capacit de jouissance mais pas de capacit d'exercice pour le mineur pour accomplir seul les actes importants. Tout ce qui relve des actes de la vie courante, le mineur peut agir seul. Pour les autres actes qui ne relvent pas de la vie courant, il faut l'accord des reprsentants lgaux: ART 389-3 CCV. (contenu modifi en 2007)Les banques ont mis sur pieds des formules destination des mineurs pour fidliser le plus tt possible un client. L'utilisation des moyens de paiements: retrait, pargne Ce ne sont pas des actes de la vie courante: l'opration que le mineur veut accomplir require l'autorisation du reprsentant lgal. En clair, si la banque accepte l'opration alors que ce n'est pas un acte de la vie courante et qu'il n'y a pas d'autorisation, c'est la banque qui doit payer, qui devra assumer les consquences des prjudices.Si la Cass est protectrice des majeurs ordinaires, a fortiori les mineurs sont protgs. Civ 1er, 12 novembre 1998, D. 2000 page 39. En l'espce, un mineur se fait ouvrir un compte. Il agit seul, il ment sur sa date de naissance, la banque ne fait pas de vrification et ouvre le compte. Le mineur profite du compte, utilise les moyens de paiement, rapidement son compte se trouve en dbit ( dcouvert). La banque demande le remboursement du dbit. Le mineur refuse de rembourser et le procs s'engage. La CA donne raison la banque en considrant que le mineur menti, et qu'il doit payer. La Cass censure et donne tord la banque: la perte est pour elle. Deux raisons justifient la solution: la banque a commis une faute qui engage sa responsabilit.

Un rgle spcifique protge les mineures: ART 1312 CCV qui porte sur l'obligation de restitution des mineurs = rgle profilactique qui vise dissuader les professionnels d'avoir certain comportement. Un mineur se retrouvant avec des dettes et est poursuivi par les cranciers: l'obligation de remboursement est limit ce qui a tourn au profit du mineur. Si le mineur a tout dpens, il reste rien donc il n'y a rien rembourser. CA Pau, 12 novembre 2005, Petits affiches, 2007, n23. En l'espce, une mre ouvre son enfant un compte d'pargne et celui-ci vide son compte sans l'autorisation de sa mre. La mre demande la banque de recrditer le compte, le banque refuse. La banque a t condamn recrditer la totalit du compte d'pargne.

La Cass se montre protectrice des parties faibles dans les relations avec les banques et svre et exigeante envers les banques.

C Etablissement de la convention de compte

C'est un point important. C'est une question dlicate et tourmente: on peut mesurer le point du lobby bancaire. Il a russi paralyser les rformes en France pendant plusieurs annes. Les grandes lignes: lors d'une ouverture de compte, une convention de compte est tabli pour informer le client sur ces droits et obligations, sur les tarifs bancaires. Tout ceci est strictement encadr par le droit. Les grandes lignes c'est qu'on essaye de protger le client.Elle doit tre tabli par crit (requis ad probationem et non ad validitatem). Elle va servir rgler plusieurs points: les prestations proposes par la banque, leur tarifs, et le changement, l'adaptation de la convention de compte, sa recriture, et le changement des tarifs bancaires.

()La question de frais

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Concernant l'inflation il faudra aujourd'hui que la bourse franais soit 9000 points pour atteindre les 7000 du dbut. A dfaut, on a toujours des pertes. A cause de l'effondrement de la bourse, le lgislateur est intervenu. Jusqu'en 2001, on a pas de loi spcifique sur la convention de compte. Le lgislateur de l'poque prend la loi MURCEF qui est un chec (loi du 11 dcembre 2001). C'est l'une des raisons de l'effondrement de la bourse. Elle comportait un volet de droit bancaire, un de baux commerciaux On verra seulement l'aspect bancaire.La loi posait l'obligation d'tablir une CDC entre la banque et le client qui prsente les droits et obligations des parties. La loi et son dcret d'application tait inapplicable. Il faut une loi cause de la HDN pour limiter la libert des banques, cause de l'ART 1134. Le lobby bancaire arrive bloquer la loi, les dcrets ne sont pas pris. Il faut attendre la LF pour 2005 pour que les textes soient pris. Dans l'intervalle, une loi avait t prise pour bloquer l'application de la loi de 2001 = loi dite de scurit financire du 1er aot 2003. Ce texte cre l'AMF. ART L312-1-1. Complt par des arrts.

Ensuite, on a la D. DSP sur les services de paiements du 13 novembre 2007 transpose en France en 2009 par ord. 15 novembre 2009, complt par des arrts de 2009 qui viennent abroger et remplacer les textes de 2005.Les changements apports sont profonds, on a des changements importants en faveur des banques. Ce qui pose problme ce sont les points suivants: les modalits de modification de la CDC, les dlais pour contester le rlevs bancaires, et la question des frais bancaires.

Droit positif:sur les modalits de modifications

La banque veut pouvoir mettre jour rgulirement la CDC. Du PDV du droit, c'est une convention synallagmatique; il faut l'accord du client. Comment interprter l'attitude du client? Son silence? En droit bancaire, le silence vaut accord, vaut acceptation. C'est au client qui entend contester qu'il faut ragir. Il a deux mois pour le faire. Si le client conteste la modification, le plus probable c'est que la banque va clore le compte en guise de reprsailles. Pour la rsiliation, on a des rgles: il peut y avoir des frais de rsiliation si la CDC est infrieure 12 mois. Du PDV du dlai de contestation de la CDC, la DSP introduit un dlai de 13 mois.

En 2013 et 2014 le dispositif a t modifi: ART L312-1-1 modifi par la loi du 30 dcembre 2014.

ART L312-1-5: la loi de sparation bancaire introduit le texte. L'objet de ce texte et le suivant juste pour les personnes physiques et que pour les comptes donns pour non professionnels, et concerne la question des frais et les prlvements de frais. L'information sur les frais doit tre gratuite. On a un dlai de 14 jours qui doit tre respects entre la notification des frais et le prlvement des frais.

ART L312-1-6 nouveaut de la loi bancaire de 2013; les bnficiaires sont les personnes physiques ayant un compte de dpt professionnel: ici, l'objet c'est la rglementation de la convention crite.

En conclusion, cette question d'tablissement de la CDC qui devait tre simple une histoire tourmente et ajoute. On comprend pourquoi cause des enjeux. L'objectif c'est de protger la partie faible.

Encadrement des tarifs bancaires en cas de dispositions spciFiques

Jusqu'en 2008, il n'y avait pas d'encadrement d'OP des frais bancaires. Il faut attendre une loi du 5 mars 2007 et surtout le dcret d'application du 15 novembre 2007 pour que l'encadrement des frais bancaires apparaissent. LE dispositif est simple: ART L131-73. C'est le premier encadrement mis en place par le lgislateur. C'est dans la loi qui introduit le droit au logement opposable. Depuis ces textes, il y a un encadrement d'OP des frais bancaires pour deux types de problmes : les chques sans provision et les prlvements qui arrive sur le compte pour lesquels il n'y a pas de fond.Pour les chques, il y a deux montants et un seuil: chques infrieurs ou gaux 50, le montant maximum des frais est de 30.

chque suprieur 50, le montant maximum des frais est de 50.

Pour les prlvements, le montant est diffrent: peu importe le montant du prlvement, le plafond c'est 20.

Le dispositif a l'air satisfaisant mais en ralit il ne l'est pas. Pour les chques, les montants sont quand mme astronomiques. On suppose un chque sans provision de 100, quel est le montant de l'intrt annuel de retard? Combien on doit d'intrt de retard par an? C'est actuellement 4 centimes par an. L, les frais sont e 50. Si les taux d'intrt sont bas c'est que les taux ont baiss et cela pose des problmes.

Pour les frais de prlvement, le lgislateur n'a pas prcis le point suivant: est-ce que la banque peut prlever les frais une seule fois ou peut-elle les prlever plusieurs fois? Le texte ne dit rien sur cela. La banque bien sr pratique chaque fois les frais. A chaque fois que les prlvement reviennent, la banue facture les 20.

L'encadrement du dispositif de 2007 est insuffisant, laisse une grande marge de manuvre aux banques qui facturent le ma