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Echos de la Compagnie de Jésus Province belge méridionale et du Luxembourg • P 402014 • Trimestriel • N o 1 • janvier – mars 2016 • Bureau de dépôt: Namur 1 • Éd. resp.: Pierre Hupez, s.j., Rue Fauchille, 6, 1150 Bruxelles •

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Echosde la Compagnie de Jésus

Province belge méridionale et du Luxembourg

• P402014 • Trim

estriel • N

o1 • janvier –

mars 2016 • Bureau de dépôt: N

amur 1 •Éd. resp.: Pierre Hu

pez, s.j., Rue Fauchille, 6, 1150 Bruxelles•

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Echos• N o 1 • J A N V I E R – M A R S 2 01 6 •

Editop. 1 « Élargis l’espace de ta tente », Fr. Janin, s.j.

Belgique méridionale & Luxembourgp. 2 90 jours dans la Provincep. 3 Nos défuntsp. 7 La chapelle de la Résurrection, T. Scholtes, s.j.p. 9 Réseau mondial de prière du Pape, C. Jeunechamps-ienpondtp. 11 L’Institut Lumen Vitae à Namur, R. Erpicum, s.j. et D. Martensp. 13 En ces temps violents, Ch. Delhez, s.j.

Initiatives& Evénementsp. 15 Rencontre de la Famille ignatienne, X. Dijon, s.j.p. 17 COP 21, J. I. Garcia, s.j.p. 20 Alimentation et énergie pour tous, G. Cossée de Maulde, s.j.p. 22 Le réseau d’hospitalité du JRS prend forme,

Ph. Spegelaere et B. Van Overstraetenp. 23 Les secrets de La Viale, O. de Kerchove et G. Martinot, s.j.p. 26 SEPAC, Anne W. et SEPACp. 28 Les réseaux sociaux : terre de mission, Chr. Renders, s.j.p. 29 30 ans du CRIABD, R. Francart, s.j.

Vie & Partenariatp. 30 Mgr Joseph De Kesel, J.-J. Durrép. 31 Année de la Miséricorde, LICAPp. 33 Éditions jésuites, N. Guillaume

Jésuites & Jeunesp. 37 Un jésuite en formation témoigne, Q. Coppieters ’t Wallant, s.j.p. 39 Pour les jeunes, C. Jeunechamps-ienpondt

En Europe et dans le Mondep. 40 Visite du pape au Kenya, É. Triaille, s.j.p. 42 Le P. Vincent Lebbe, Églises d’Asie avec O. Lardinois, s.j.

p. 44 Nota bene

p. 48 Le billet d’humeurJean Burton, s.j.

Sommaire

En co

uverture: O

uverture de la Porte sainte à la cathédrale Saints-M

ichel-et-Gudule par le nouvel archevêque Mgr Joseph De Kesel, le 13 décembre 2015 (p

hoto: T. Scholtes)

Si vous souhaitez vous abonneraux Échos en version classiqueou électronique, si, à l’avenir,vous souhaitez recevoir lesÉchosuniquement par courrierélectronique, faites-le savoir àl’adresse :[email protected] revue est disponible en for-mat digital sur :

www.jesuites.be

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Editorial

Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

« Élargis l’espace de ta tente ». Cette injonction, le prophète Isaïe l’adresse sans trembler et avec une audace inouïe à un peuple

abattu par l’exil, gagné par le doute sur ses capacités vitales et tentéde se replier sur lui-même. Le prophète n’en a cure. Il ne s’agit pasde se replier, dit-il, mais bien plutôt de se déplier. Prendre le contre-pied. Saint Ignace dirait : « agir contre ». Ou encore, à la suite de saintFrançois : « Là où est la haine, que je mette l’amour ; là où est le doute,que je mette la foi, là où est le désespoir, que je mette l’espérance… »

Il est question d’élargissements et de dépliements significatifs dansces Échos. Pour la troisième fois, tous ceux pour qui l’esprit d’Ignacede Loyola est un moteur de vie et d’action ont été invités à se réunir.C’était à Erpent, en novembre dernier. La « famille ignatienne » sedéploie et des ponts se lancent entre ses nombreuses composantes.Et encore : voici qu’après plusieurs années de rencontres, de croise-ments, de rapprochements entre la Province jésuite de Belgique fran-cophone-Luxembourg et celle de France, le Supérieur Général de laCompagnie de Jésus nous demande de créer à l’horizon 2017 uneseule et nouvelle Province. Un défi audacieux pour davantaged’échanges, de mobilité, de créativité au service de la mission. Pluslargement encore, un Compagnon nous propose son regard sur l’Is-lam. L’interreligieux dans nos sociétés nous provoque à la connaissancevraie de l’autre, au refus des simplifications et des replis peureux. Bref,à une réflexion en profondeur bien loin d’être terminée.

S’il y a une tente à sans cesse élargir, c’est bien celle de notre espaceintérieur, à rendre toujours plus accueillant, plus hospitalier. En cetemps de Carême, nous sommes invités à y mettre un peu d’ordre,à le rafraîchir, à lui donner de nouvelles couleurs, à le rendre pluslumineux. Bref, plus « cordial ». Ne sommes-nous pas dans l’annéede la miséricorde ?

? Franck Janin, s.j.Provincial

« Élargis l’espacede ta tente »

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Au Provincialat. Dans un courrier com-mun, les Provinciaux de France et de

Belgique francophone-Luxembourg ontannoncé, selon la demande du Père Général,la création d’une nouvelle Province pour l’été2017. La structure de gouvernement doit êtreprécisée et un nouveau Provincial seranommé. Dans tous les secteurs apostoliqueset entre compagnons jésuites, les rencontresseront intensifiées afin de préparer une véri-table collaboration dans la mission.

Du 30 décembre au 2 janvier, 109 jésuitesnés après 1955, 88 venant de la Province deFrance et 21 de la Province de Belgique méri-dionale et du Luxembourg se sont réunis aucentre spirituel du Châtelard (Lyon) pour untemps de rencontre, de prière et de détente.Une belle manière de faire communauté et demieux se connaître afin de préparer la créationde la nouvelle Province.

Les communautés de Bruxelles se sontréunies le 10 janvier à la chapelle de la Résur-

rection pour célébrer l’année nouvelle, à l’in-vitation, cette année, de la communauté Saint-Benoît (jésuites européens) et de la maisonArrupe (jésuites flamands).

A Bruxelles, la communauté Saint-ClaudeLa Colombière aaccueilli deux nou-veaux membres : leP. Paul Chapelle,venant du théolo-gat Saint-RobertBellarmin (Atré-bates, Bruxelles) etle P. Philippe Bacq,venant de la maisonSaint-Ignace. Le P.Albert Lorent estallé enseigner enAfrique de l’Ouest.

A la maisonSaint-Ignace, le P.Étienne Triailleséjourne depuis lami-décembre. Il aeu la joie d’ac-cueillir, dans saparoisse jésuite deNairobi, le pape François durant son voyageau Kenya, fin novembre (lire p. 39 et 40). Troiscompagnons se sont engagés dans le Jubilé dela Miséricorde, offrant une permanence deconfession à la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule. Tous les membres de la communauté

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Belgique méridionale & Luxembourg

Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

90 joursdans la Province

P. Paul Chapelle

P. Philippe Bacq

Nouvel An au Châtelard

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Saint-Ignace se préparent à quitter la maisonde la rue Washington d’ici la fin juin 2016,avant la mise en vente de l’immeuble.

Le déménagement de l’école internationaleLumen Vitae vers Namur est prévu pour l’été2016. Le Père Richard Erpicum, son président,et Dominique Martens, son directeur, nousen parlent dans cette édition (voir p. 10 et 11).

La Viale Europe a accueilli, le 28 novembre,le P. Frédéric Fornos, directeur internationaldu Réseau mondial de prière du Pape, pourune conférence sur le thème « Face aux grandsdéfis de notre humanité, que pouvons-nousfaire ? Ne négligeons pas la force de la prière ».La rencontre s’est déroulée à la bibliothèque deLa Viale Europe et a réuni 70 personnes. Échoen p. 8 et 9.

En septembre 2015, la maison Saint-PierreFavre (Bruxelles) a eu la joie d’accueillir troisnouveaux résidents : le P. Michel Lambotte,suite à la fermeture de la communauté saint-Albert-Hurtado, le P.  Joji Kunduru, del’Andhra Pradesh (Inde), qui collabore àLumen Vitae, enfin le P. Franck Janin, Pro-vincial. Font aussi partie de la communautétout en habitant ailleurs : les Pères Henri Lam-bert, Michel Lejeune et Dominique Schiltz. Lamaison reçoit de temps en temps un noviceen « expériment ». Suite à l’appel du JRS, lacommunauté a accueilli un couple syrien etleur petite fille, demandeurs d’asile.

L’hôtellerie de lac o m m u n a u t éSaint-Michel futbien accueillantepour ses hôteshabituels ou occa-sionnels. YvesSimoens (Sèvres)passe régulière-ment au momentdes fêtes. Olivier

Lardinois, de Tai-wan, y a séjournéen no vem bre et dé -cem bre 2015. Il apris la parole aucolloque « Le PèreVincent Lebbe etson héritage », or -ganisé par l’UCL le10 décem bre der-nier (lire p. 41 et42). Un père brésilien est venu quelques joursà Bruxelles pour travailler au musée de Ter-vuren. Et la bibliothèque des bollandistes a,pour sa part, accueilli des spécialistes françaisde l’hagiographie.

La communauté Bellarmin se compose devingt compagnons répartis en diverses mai-sonnées, dont « les Atrébates » (de la rue dumême nom) et trois en périphérie. La commu-nauté accueille aussi, actuellement, plusieurscompagnons et prêtres diocésains venus deBelgique, France, Pays-Bas, Italie, Inde et Répu-

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3Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

P. Michel Lambotte

P. Frédéric Fornos

LE SEIGNEUR A ACCUEILLI DANS SA PAIX

le P. Marcel Hondermarcq de la communauté�

Saint-Claude La Colombière, né le 15 juillet 1913à Casteau, est décédé le 26 janvier 2016 à Wo-luwe-Saint-Lambert. Il était entré dans la Com-pagnie le 24 septembre 1931 et il a été ordonnéprêtre le 24 août 1943. M. Fernand Coget, décédé le 23 novembre 2015,�

frère du P. Marcel Coget, de la communauté de

Mme Janine Robert, décédée le 9 janvier 2016,�

maman du P. Philippe Robert, supérieur de la

Mme Anne-Marie Triaille, décédée le 11 janvier�

2016, sœur des PP. Étienne Triaille (Provinced’Afrique orientale) et Gérard Triaille (Provinced’Afrique centrale).

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Louvain-la-Neuve.

communauté Saint-Robert Bellarmin (Wépion).

blique Démocratique du Congo. Le « jour » deses membres se compose de ministères variés,pour la plupart à l’Institut d’études théologiques(IET) avec les directions d’études, les cours etexposés mais aussi les accompagnements spi-rituels.

Les communautés Saint-Michel et Bel-larmin ont reçu le Métropolite AthenagorasPeckstadt. Ce dernier a témoigné de sa voca-

tion, de son chemin œcu-ménique et de ses rencon -tres quasi familiales avec lepatriarche Athenagoras. LeP.  Tommy Scholtes a ac compagné quelques évê -ques catholiques et ortho-doxes belges chez le pa -triarche œcuménique deConstantinople, Bartholo-mée Ier. Lors d’un séjour à

Rome au début décembre, il a remis au papeFrançois les livrets du pèlerin de l’Année dela Miséricorde publiés par la conférence épis-copale de Belgique, un ouvrage sur les Bol-landistes et… le dernier numéro des Échos !

À Charleroi, dans la communauté duSacré-Cœur, le temps de l’Avent s’est bien vécu,avec une conclusion heureuse lors de la veilléedu 24 décembre. La communauté d’HaineSaint-Paul était conviée pour le repas de Noël.Dans le cadre de l’Année jubilaire de la Misé-ricorde, le P. Pierre Mourlon Beernaert a éténommé par le doyen principal de Charleroipour être l’un des missionnaires de la Misé-ricorde dans l’unité pastorale de Charleroi.

À Haine Saint-Paul, la communautéNotre-Dame della Strada est essentiellementengagée dans la pastorale paroissiale et dansla participation à des groupes de foyers. Enleurs derniers mois de séjour dans la Régiondu Centre, les membres de la communautés’efforcent à inviter les chrétiens du Centre àvivre concrètement « l’Année de la Miséri-corde», par une réflexion sur les migrants,l’écologie et la préservation de la planète, lesfamilles, les réformes pour l’Église.

A Liège, vingt personnes, dont dix jésuitesde la communauté Saint-Servais, se sontréunies autour du frère François Delperdangepour fêter ses 80 ans. La communauté de Liègereçoit la visite régulière d’un photographe qui

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4 Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

P. Alain Mattheeuws, le Métropolite Athenagoras Peckstadt et P. Bernard Joassart

Le P. Tommy Scholtes a offert au pape François des publi -cations, parmi lesquelles… le dernier numéro des Échos !

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réalise un reportagesur le thème de lacommunauté. Lerésultat sera rendupublic au prin-temps. La commu-nauté s’investit dansl’unité pastoraleSaint-Martin. Avecles jeunes du MEJ( M o u v e m e n teucharistique des jeunes), elle a contribué à laréalisation de reportages vidéos.

A la commu-nauté du Christ-Roi (Luxembourg),l’engagement enfaveur des migrantset des réfugiés sepoursuit : servicesde repas, cours defrançais, activitésculturelles et autresservices adminis-tratifs sont propo-sés avec beaucoup de foi et d’enthousiasmepar une équipe de bénévoles et de jésuites,sous la coordination du P. Vincent Klein.

Le 21 novembre, à Erpent, la famille igna-tienne s’est rassemblée en nombre autour dela thématique « C’est par un regard que tout(re)commence ». Vous en lirez le compte rendup. 14 et 15.

Des jésuites et laïcs ignatiens ont participéà une « marche pour la paix en Syrie et dansle monde » à Bruxelles, le 1er janvier. Le CentreAvec, le JRS et Justice et Paix faisaient partiedes organisateurs et organisations partenaires.

De janvier à octobre 2016, le Centre Avecpropose un « certificat interuniversitaire enanalyse sociale et développement d’alterna-tives en contexte socio-professionnel ». Cette

première édition, composée de 35 sessions,sera animée par des experts jésuites et laïcs.

? Caroline Jeunechamps-ienpondtPierre Hupez, s.j.

Roland Francart, s.j.avec les supérieurs des communautés

Ceux qui nous ont quittés

Le Père Marcel HondermarcqMarcel Honder-

marcq est né à Cas-teau, le 15 juillet 1913.Après ses humani-tés au collège deMons, il entre aunoviciat d’Arlon, le24 septembre 1931.C’est ensuite le juvé-nat à Suarlée, de1933 à 1935 et la phi-losophie à Eegenhoven, de 1935 à 1937. Pendantsa régence, il enseigne la 6e latine à Godinnependant un an, puis la 5e à Tournai pendantdeux ans. éologie à Louvain de 1941 à 1945 ;il est ordonné prêtre le 24 août 1943. Après uneannée à Mons comme surveillant, il retrouvesa classe de prédilection, la 5e latine, celle où

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5Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

P. Vincent Klein

Fr. Delperdange

Marche pour la paix en Syrie et dans le monde

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l’élève fait « les premiers pas en grec » ; ilpubliera dans la revue Études classiques unarticle sous ce titre. C’est d’abord à Liège, de1947 à 1950, puis à Tournai, jusqu’en 1957 (der-nière année de la présence jésuite dans ce col-lège) et enfin à Charleroi jusqu’en 1959. Aprèscette date, toujours à Charleroi, il continueencore à donner des cours de sciences et dereligion jusqu’en 1963. Mais il commence déjàà exercer le ministère paroissial qui remplirala seconde partie de sa vie. C’est d’abord commevicaire dominical à Pont-de-Loup, puis de 1964à 1968, à Bouffioulx, « la Blanche Borne », uncoron ouvrier. C’est là qu’il apprend l’italienafin de pouvoir parler avec les nombreusesfamilles italiennes qui habitent le quartier. Ildevient ensuite curé à Châtelet-Boubier, jus-qu’en 1974. En 1974, il retourne dans la régionde Mons. Rattaché à la communauté de Mons,il est curé à Horrues jusqu’en 1982. Après cela,il est « prêtre auxiliaire », successivement àGhlin, à Lens et à Quévy-Aulnoye et aumônierde homes. En 2000, il rejoint la communautéSaint-Claude La Colombière.

Après cette double carrière, les tâches suc-cessives de professeur et de pasteur qu’il a assu-mées fidèlement, le bon serviteur va vivreencore de longues années paisibles, dans ladiminution progressive de ses forces. Notrecentenaire est resté jusqu’au bout une présencesouriante au milieu de la communauté. Il nousa quittés paisiblement avant l’aube de ce 26 jan-vier.

? Jean-Marie Faux, s.j.

Sœur Marie (Camilla Vanheule)Avec le décès de Sœur Marie, une page de La

Pairelle s’est tournée en dé cem bre dernier. SœurMarie (Ca milla Vanheule de son nom de nais-sance), qui a rendu le service de maîtresse demaison pendant 21 ans à la Pairelle (1984-2005),s’est éteinte le 11 décembre 2015 dans sa 94e année.Née le 9 février 1922 à Staden, elle est entrée dans

la congrégation desSœurs de la Charitéde Jésus et de Marieà Gand et a pro-noncé ses vœux le 19mars 1959. Elle estdécédée à Bertem le11 décembre 2015,dans la commu-nauté « Huize Vaerenberg » où elle résidait. Laliturgie des funérailles a eu lieu le 19 décembre2015 à Bertem.

Nous nous rappelons avec gratitude sonattention délicate pour chacun des retraitants,sa foi profonde, son accent du plat pays et sonbon sourire, et nous rendons grâce à Dieupour le don de sa vie.

M. Alain DegheltAvec le décès

inopiné de M.Alain Deghelt, c’estune figure bienconnue des fami-liers de La Pairellequi s’en est allée le25 septembre 2015.Né à Namur le 27septembre 1959, Alain Deghelt est décédé peuavant son 56e anniversaire. Durant presquetrente ans, il rendit au Centre spirituel de mul-tiples services comme la préparation des salles,le rangement, le tri des déchets ou encore latonte des pelouses. Son humour et son regardespiègle manquent assurément à tous ceuxqui lui furent proches et à toute l’équipe duCentre spirituel de Wépion, sous le choc dece départ si soudain. Ses funérailles ont eulieu le 28 septembre à Belgrade. Nous le por-tons dans notre prière.

? Christophe Renders, s.j.

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Portrait du Père Sowa

Krystian Sowa,s.j., est polonais parsa mère, allemandpar son père. Deuxnationalités, deuxpasseports et deuxfamilles : voilà quien dit déjà beau-coup de notre com-pagnon jésuite, luiqui connut « l’interculturalité » dès sa nais-sance… Comme il aime à le dire : « La chapellede la Résurrection est un espace pour mélan-ger les gens. »

Sa formation d’ingénieur en électroniquel’amène à voyager. En 1991, il vient en Belgique,à Louvain, pour une année de programmeErasmus et travaille sur l’intelligence artifi-cielle. Après ses premières années dans laCompagnie à Cracovie, Krystian vient encoreà Bruxelles, pour se former à l’IET et à LumenVitae. Ordonné prêtre en 2000, il termine uneLicence en théologie à Frankfurt. La vie enAllemagne le rend davantage attentif aucontexte œcuménique catholiques-protes-tants. Une année de stage professionnel auBrésil lui apprend à mieux connaître les pro-

testants. Dans ce pays, ceux que l’on appelleles « croyants » sont en fait les protestants…,et les catholiques sont appelés « catholiques ».Tout est dans les nuances et dans le « vivreensemble » sans se juger les uns les autres.

Krystian Sowa est amené à travailler en Silé-sie dans une maison de formation « Bildung-shaus », avec des jeunes de 16 à 25 ans issus deplusieurs pays. Ce travail le sensibilise à la péda-gogie et à la politologie, mais notre compagnonjésuite s’intéresse tout autant à une « Fondationpour l’éducation technique » où il introduitune présence jésuite dans l’enseignement tech-nique. Le Père Sowa acquiert ainsi des compé-tences en management et crée des liens entrela spiritualité ignatienne et le monde technique.

C’est après le 3e an, dernière année de la for-mation jésuite, que Krystian Sowa découvrele projet européen dans toute son universalité.Il apprend à con -naî tre l’univers desfonc t i on nai re seuropéens à la cha-pelle de la Résur-rection. Un lieu oùil vit pleinementnon seulement l’in-terculturalité maisencore l’interdisci-

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La chapelle dela RésurrectionAu cœur du Quartier européenLa chapelle de la Résurrection est un espace œcuménique de célébration et de rencontre au cœur duQuartier européen de Bruxelles. Elle a aussi un visage, celui du Père Krystian Sowa (51 ans).

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plinarité à laquelle il est déjà pré-paré !

Chapelle de laRésurrection, chapellepour l’Europe

Une petite chapelle en pierresblanches de style classique, accoléeà un ancien couvent en briquesrouges, enchâssée dans un quartierdes plus modernes : une vue qui nelaisse aucun passant indifférent !

La chapelle pour l’Europe, égalementconnue comme « Chapelle de la Résurrec-tion », est un lieu de prière et de célébration,mais aussi de réflexion et de dialogue, quiaccueille avant tout les fonctionnaires euro-péens et tous ceux qui sont engagés dans leprojet européen. Le projet de la chapelle estbasé sur les valeurs inspirées par l’Évangile,la solidarité et la recherche du bien commun.

La chapelle est une reconstruction à l’iden-tique d’un édifice remontant au xve siècle, pro-fondément restauré au xviiie siècle, qui se situaitau centre de Bruxelles, à proximité de la gare

centrale. En 1999 et 2000, la restauration et l’amé-nagement du bâtiment furent financés par lesdons de nombreux partenaires œcuméniques.La chapelle fut officiellement inaugurée par lecardinal Godfried Danneels, le 25 septembre2001, lors d’une cérémonie œcuménique.

L’AISBL (association internationale sansbut lucratif, de droit belge) « Chapelle pourl’Europe » a pour but « de contribuer au servicepastoral et liturgique des milieux européensdans le cadre du mandat reçu des Évêquescatholiques par la Compagnie de Jésus, de pro-mouvoir la coopération et la réalité œcumé-niques et de développer des activités cultuelles,sociales et culturelles » (art. 3 des Statuts).

Dans ce milieu interculturel et interconfes-sionnel, la chapelle conduit des nombreusesactivités spirituelles, culturelles, éducativeset sociales.

? Tommy Scholtes, s.j.

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• Activités pastorales régulières- Prière quotidienne- Prière hebdomadaire et lunchs œcumé-niques (le jeudi à 13 h 00)- Liturgies catholiques et protestantes- Méditation chrétienne et prière igna-tienne- Groupes de prière du soir

• Conférences du soir• Événements artistiques- Expositions- Concerts : classique, gospel, chorales

• « Jeunes professionnels européens- Ateliers spirituels, récollections, pélés- Soirées film et jazz- Rencontres au Parlement européen

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Chapelle de la RésurrectionChapelle pour l’Europe

22-24, rue van Maerlant • 1040Bruxelles

Infos et agendawww.resurrection.be

www.facebook.com/chapelforeurope

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Prier peut changer le mondeLe Réseau mondial de prière du Pape,

autrefois appelé l’Apostolat de la Prière, est auservice des défis de l’humanité et de la missionde l’Église. Sa mission est de prier et de vivreles défis de l’humanité qui préoccupent leSaint-Père et qui s’expriment dans ses inten-tions mensuelles. Nous sommes tous invitésà devenir « apôtres » dans la vie quotidienneà travers un chemin spirituel appelé « chemindu cœur », qui transforme notre manièred’être au service de la mission du Christ.Quatre-vingt-neuf pays du monde disposentd’une équipe au service de l’Apostolat de laPrière.

La vidéo du PapeDébut janvier, le Réseau mondial de prière

a lancé « la vidéo du Pape » via les réseauxsociaux (Facebook et YouTube). Par ce nouveloutil audiovisuel, le pape François invite,chaque mois, les hommes et les femmes dumonde entier à s’unir à ses intentions pour lesdéfis de l’humanité. Ces intentions concernenttoutes les traditions religieuses et toutes les

personnes de bonne volonté. La premièrevidéo, sortie en janvier 2016, se centrait sur lethème du dialogue interreligieux.

Cet outil audiovisuel « viral » (susceptibled’être partagé de proche en proche) est l’undes projets de conscientisation et de sensibi-lisation les plus emblématiques de 2016. Lesvidéos sont diffusées chaque mois en dixlangues, dont l’anglais, le français mais aussile néerlandais, le chinois et l’hébreu et attein-dront une communauté virtuelle de 30 mil-lions de personnes dans le monde.

Frédéric Fornos, jésuite à Rome, directeurgénéral délégué du Réseau mondial, parle decette première vidéo : « En un monde où toutnous pousse à nous éparpiller, à nous opposeret à nous diviser, il est plus que jamais néces-saire que les religions et les personnes animéespar un désir de paix, de fraternité et de soli-darité dans le monde, se mobilisent ensemble

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Réseau mondialde prière du Pape«La vidéo du Pape» et «Click to Pray»L’Apostolat de la Prière, devenu le « Réseau mondial de prière du Pape », a pour mission de prierpour les défis de l’humanité, mis en avant dans les intentions mensuelles du pape François. Le P.Thierry Monfils, s.j., en est le responsable pour la Belgique francophone. Fin novembre 2015, le P.Frédéric Fornos, s.j., son directeur international, donnait une conférence à Bruxelles. Et en ce débutd’année, deux initiatives ont été lancées : « La vidéo du Pape » et l’application « Click to Pray ».

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dans des projets communs. Le pape Françoispropose chaque mois un défi de l’humanitéqui concerne tout le monde. Les religions,plus que jamais, doivent montrer qu’elles peu-vent se mobiliser ensemble via des réseauxcommuns de l’humanité au service de la paix,de la fraternité et de la solidarité. »

Découvrez la vidéo et interagissez sur :www.facebook.com/lavideodupape

www.facebook.com/DeVideovandePaus

L’application « Click to Pray »L’Apostolat de la Prière a également déve-

loppé une application téléphonique « Clickto Pray » (clicktopray.org) pour prier pour lesintentions de l’Église universelle. Cette appli-cation est devenue en février 2016 la plate -forme numérique du Réseau mondial deprière du Pape. Initialement prévue pour les« smartphone » (iPhone, Android, WindowsPhone), elle se complète d’un blog, d’une pageFacebook, d’un compte Twitter, d’une pageYouTube et d’une lettre d’information.

L’application est disponible en français, enanglais, espagnol et portugais. Avec « Clickto Pray », de nombreuses personnes, et en par-ticulier les jeunes, pourront prier avec le papeFrançois pour les grands défis de notremonde.

Le P. Fornos à BruxellesLe P. Frédéric Fornos, s.j., était en Belgique

fin novembre dernier. Durant son séjour, il arencontré le Père Provincial, Franck Janin,s.j., et les représentants du MEJ (Mouvementeucharistique des jeunes). Le 28 novembre, ildonnait une conférence intitulée : « Face auxgrands défis de notre humanité, que pouvons-nous faire ? Ne négligeons pas la force de laprière. » Plus de septante personnes ont par-ticipé à la conférence, en dépit des conditionsde sécurité difficiles. Le P. ierry Monfils

conclut à propos de la conférence : « Cetteconférence était un moment de grâce, unepromesse. Alors, la prière est-elle “efficace” ?Peut-être, en quelque sorte, mais pas d’abord.Je retiens de la conférence que la prière agitcomme une germination et peut alors appor-ter la fécondité. »

? Caroline Jeunechamps-ienpondtavec ierry Monfils, s.j.

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www.apmej.org et www.apmej.net/frierry Monfils, s.j.

Responsable duRéseau mondial de prière du Pape

– Belgique –+32 (0)2 640 79 67

+32 (0)498 73 90 [email protected]

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Depuis quelques années, Lumen Vitae a connu de profonds remaniements,

avec le départ de l’Institut de catéchèse et lesÉditions Lumen Vitae, à Namur. Aujourd’hui,c’est l’Institut international, chargé de la for-mation continue en pastorale et catéchèsed’agents pastoraux du monde entier, qui démé-nage. En septembre prochain, 45 étudiantsferont leur rentrée à Namur.

Le déplacement de l’Institut international àNamur présente énormément d’avantages. L’en-vironnement universitaire immédiat sera toutbénéfice et offrira la possibilité de nombreusescollaborations. Les différents partenairesnamurois — université, diocèse, grand sémi-naire, etc. — accueillent très positivement cettearrivée : ainsi, l’Université met des locaux à dis-position (auditoire de 120 places, parfaitementéquipé, salles de séminaires et de documenta-

tion) et offre l’accès à la bibliothèque MoretusPlantin. Les étudiants bénéficieront des mêmesservices sociaux que les étudiants de l’Univer-sité. Ils auront accès à certains cours et profi-teront de la riche vie culturelle du campus.

De son côté, l’institut apportera à l’Univer-sité, au monde étudiant et à la ville, la présenced’un centre de formation jésuite, renommésur le plan international, ouvert à l’intercul-turalité et à l’écoute des défis de la mondiali-sation. Sur le plan liturgique, par le biais de lachapelle universitaire, l’Institut sera impliquédans l’animation religieuse et liturgique.

Lumen Vitae gardera son entière autono-mie. Il s’agira d’une insertion, et celle-ci serasource de synergies et de collaborations nou-velles.

Avec le grand séminaire, des contacts etcollaborations sont aussi envisagés.

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L’Institut LumenVitae à NamurEn septembre 2016, l’Institut international Lumen Vitae s’installera dans l’environnement de l’Uni-versité de Namur. Le P. Richard Erpicum, président de l’Institut, et Dominique Martens, son directeur,nous en parlent.

Belgique méridionale & Luxembourg

Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

P. Richard Erpicum Dominique Martens

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L’équipe de Lumen Vitae est actuellementen pleine phase de préparation : déménage-ment, aménagement des locaux, réflexion surles programmes. Une équipe relativementjeune a pris la responsabilité du projet. Elleest diverse, comprenant des hommes et desfemmes, des prêtres et de laïcs.

Lumen Vitae, c’est un riche héritage au ser-vice de l’Église ; ce sont aussi de belles pro-messes pour l’avenir !

? Richard Erpicum, s.j.et Dominique Martens

Deux vidéos pour présenterLumen Vitae

Deux vidéos de présentation sur l’Institutinternational (respectivement de 6 et 8

minutes) ont récemment été réalisées parAndré Fossion s.j. La première énonce les rai-sons et les intentions du déplacement de l’Ins-titut à Namur. La deuxième vidéo décrit lesmodalités et les finalités de la formation à l’Ins-titut. A découvrir !

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12 Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

www.youtube.com/watch?v=miSnmnydYkc

ou requête Google :« youtube Lumen Vitae à Namur »

www.youtube.com/watch?v=FG2bkhdOepY

ou requête Google :« youtube la formation à Lumen Vitae »

www.lumenvitae.be

Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page12

La page historique que nous voyons s’écrire sous nos yeux est celle d’une nouvelle

guerre mondiale, tout autant internationalequ’interne au monde musulman. Plus de 78 %des victimes du terrorisme se trouvent en Irak,en Afghanistan, au Nigeria, au Pakistan et enSyrie.

Sourates mecquoises etmédinoises

Nul ne peut nier qu’il y ait un lien avec lareligion. Encore faut-il bien le situer. Consi-dérons le Coran. Ses sourates relèvent de deuxensembles historiques. Les sourates mec-quoises, davantage religieuses et mystiques,correspondent à la période où Mohamed prê-chait le monothéisme à La Mecque. En 622,début de l’ère musulmane, il s’enfuit à Médineet y constitua un État islamique. C’est de cetteseconde époque, période de razzias, quedatent les sourates médinoises (qui évoquentnotamment les questions du partage dubutin). Mohamed est devenu chef d’État et deguerre.

Les sourates mecquoises et médinoises seretrouvent dans le Coran, sans y être distin-guées. A cela s’ajoutent, pour former la Sunna,les milliers de Hadiths qui relatent des faits etgestes du prophète. Leur rédaction s’étale surune longue période et a pu servir de cautionà la politique omeyyade (661-750).

L’islam,entre soufisme et salafisme

L’islam actuel reste polarisé par ces deuxtendances. D’un côté, la minorité soufie, unislam mystique non politique, volontiers dia-loguant avec les chrétiens (et si bien présentépar Eric-Emmanuel Schmitt dans Ibrahim etles fleurs du Coran) et, à l’autre extrême, l’islamsalafiste où religion et politique — « Dieu etCésar » — se confondent. C’est sur lui que segreffe le djihadisme. Selon que le curseur sedéplace d’un côté ou de l’autre, nous nous

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En ces tempsviolentsLe Père Charles Delhez, s.j., nous livre ses réflexions à propos des événements récents, sous l’anglede l’histoire des religions.

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Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

Sainte-Sophie, à Istamboul

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trouvons face à un autre islam. Entre ces deuxpôles, se trouvent la plupart des musulmansque nous croisons dans nos rues et qui, eux,sont pacifistes : « Pas en mon nom ! »

Un bon tiers des sourates coraniques datentde la période médinoise (622-632). Elles orga-nisent politiquement, militairement, pénale-ment la communauté de premiers croyants,à Médine, en vue de la conquête finale de LaMecque qui aura lieu en 630. La bataille deBadr en 624 sera la première victoire militaire.Et l’on ne peut passer sous silence le massacrede la tribu juive de Médine qui refusa de seranger au côté de l’islam naissant. S’inauguraitainsi la rapide expansion arabe. Quinzeannées après la mort du Prophète en 632, leMoyen-Orient était conquis par les armes etle commerce, de la Perse à l’Égypte. Daech —une toute petite minorité musulmane — n’adonc pas de peine à se réclamer des originespour justifier l’État islamique.

Refuser la violence au nom de lareligion

Nos sociétés ont aujourd’hui fait leur l’idéalde la non-violence, même si elles ne s’y confor-ment pas toujours. Plus rien ne peut justifierla violence. Aucune religion ne peut l’appuyer.C’est un progrès d’humanité. Quand on tueau nom de Dieu, ce n’est en fait pas de la reli-gion, mais de la politique. Que certaines réac-tions armées se justifient par le droit à la légi-time défense n’a pas besoin de légitimationdivine, c’est une question de choix stratégique.

Ne donnons pas la victoire aux djihadistesen sombrant dans la peur, dans des divisionspolitiques entre nous, dans une islamophobieaveugle qui ne ferait que justifier davantageencore leur haine de l’Occident. Quant à laquestion d’une riposte militaire, elle relève dela politique et de la stratégie militaire, laisséesà notre responsabilité. Le message que Dieu

nous adresse est celui de la paix, et les religionsdoivent être à son service. Dieu n’a rien à nousdire d’autre sinon que l’objectif demeure laréconciliation entre les nations.

Plaider le dialogueEn attendant, faisons le choix du dialogue.

Si l’islam peut nous rappeler la place de Dieu— qui se fait très étroite chez nous —, nouspouvons aider ses fidèles à mieux articulerreligion et modernité et, notamment, à revoirleur manière de lire les textes sacrés pour nepas se laisser séduire par une lecture violentedu Coran. Le dialogue n’est peut-être pas pro-ductif à court terme, mais il empêche uneescalade et surtout, permet d’envisager le longterme.

? Charles Delhez, s.j.

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Sainte-Sophie, à Istamboul

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Dans leur invitation, les organisateurs nous invitaient à renouveler notre

regard : chausser les lunettes qui permettentde porter un regard plus ajusté sur le monde.Peut-être grâce à la Contemplation de l’In-carnation, à laquelle Ignace nous invite audébut de la Seconde semaine des Exercices etque Françoise Lempereur avait illustré parune magnifique peinture : les trois personnesdivines, la barque de l’humanité, passablementsecouée, portant tout de même en son milieuune vive flamme.

Après une méditation sur ce thème con -duite par le P. Franck Janin, les 150 participants

étaient invités à se répartir dans les 25 groupespour y exprimer de façon créative les fruits decette méditation et pour les partager. Vinrentensuite trois prises de parole, d’abord d’AnnickSartenaer, professeur et présidente de l’assem-blée générale, de l’Université de Namur, quinous a donné — exemple à l’appui —, un beaumorceau de cura personalis ignatienne (ndlr :un respect et une attention à chaque personne,dans toutes les dimensions de son être), puisdu Père Jean-Louis Van Wymeersch, accom-pagné d’Andréa et Isabelle sur les diversesdimensions de la vie à La Viale Europe : com-munication, contemplation, recherche de

sens…, enfin du Père PierreSauvage, sur la manière dontles Éditions jésuites tententde répondre, à partir denotre tradition ignatienne,aux questions du monde.

Après le repas qui ras-semblait en un seul buffetles apports de chaque par-ticipant, et avec les inter-ludes soigneusement mé -nagés par la dynamiquechorale de jeunes, voici les

Rencontre de laFamille ignatienneC’est sur le thème « C’est par un regard que tout (re)commence ! » que, deux ans après sa premièrerencontre, la Famille ignatienne s’est retrouvée au collège d’Erpent le samedi 21 novembre 2015.Plus de 150 participants ont participé à l’événement : jésuites, membres de la CVX, Université deNamur, Communion de la Viale, Éditions jésuites, JRS-Belgium, MEJ, Centre Avec, Lumen Vitae,Communauté du Chemin Neuf, religieuses du Sacré-Cœur, de Saint-André… Autant de noms quitémoignent de la taille, de la diversité et de la vitalité de la famille ignatienne.

Initiatives & Evénements

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« nouvelles de famille » : deNatalie Lacroix sur le che-min ignatien (Loyola etManrèse) l’été dernier ; duPère Christophe Renderssur une formation auxréseaux sociaux ; d’IsabelleGaspard, Présidente de laCVX et du Centre Avec, surle partenariat «écologie»lancé par la CVX, le CentreAvec et La Pairelle ; de Bau-douin Van Overstraeten etPhilippe Spegelaere sur leprojet de communautés d’hospitalité Up toge-ther, récemment lancé par les JRS Belgium.Enfin, dans un enseignement substantiel,magnifiquement illustré, Denis Dobbelsteinet le Père Bernard Peeters ont tricoté pour nousla tradition prophétique et la voie de la sagesse.

Au terme de cette journée, notre regardétait-il mieux ajusté sur la situation à la foisdramatique et magnifique de notre monde ?En tout cas, nous avons terminé cette ren-contre par l’eucharistie. C’était la célébrationdu Christ Roi. Une occasion de comprendre

une nouvelle fois que c’est dans ce monde qu’ilnous faut travailler à un autre Royaume.

? Xavier Dijon, s.j.

Initiatives & Evénements

16 Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

Découvrez les photos surwww.jesuites.be/Rencontre-de-la-

Famille-Ignatienne-680.htmlou sur Facebook :

« famille ignatienne »(24 et 26 novembre 2015)

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Le pape François, dans l’encyclique Lau-dato sí, le déclare : « Il existe un consen-

sus scientifique très solide qui indique que noussommes en présence d’un réchauffement pré-occupant du système climatique. Au cours desdernières décennies, ce réchauffement a étéaccompagné de l’élévation constante du niveaude la mer, et il est en outre difficile de ne pas lemettre en relation avec l’augmentation d’évé-nements météorologiques extrêmes, indépen-damment du fait qu’on ne peut pas attribuerune cause scientifiquement déterminable àchaque phénomène particulier. L’humanité estappelée à prendre conscience de la nécessité deréaliser des changements de style de vie, de pro-duction et de consommation, pour combattrece réchauffement ou, tout au moins, les causeshumaines qui le provoquent ou l’accentuent. Ily a, certes, d’autres facteurs (comme le volca-nisme, les variations de l’orbite et de l’axe de laterre, le cycle solaire), mais de nombreusesétudes scientifiques signalent que la plus grandepartie du réchauffement global des dernièresdécennies est due à la grande concentration degaz à effet de serre (dioxyde de carbone,méthane, oxyde de nitrogène et autres) émissurtout à cause de l’activité humaine (no 23) ».

En ces mots, le pape François reconnaît lesconclusions de nombreuses années de travailscientifique sur les changements de notre cli-mat et leur relation à l’activité humaine. LaCOP 21, soit la Conférence des Parties à laConvention des Nations Unies sur le change-ment de climat, a été l’événement le plus mar-quant au sein de la communauté politiqueengagée à s’occuper de ce phénomène.

Un groupe international de jésuites,accueilli généreusement par la Province fran-çaise, a assisté à cette Conférence à Paris et,pendant deux semaines, a participé, en denombreuses occasions, à des discussions avecdes membres de la société civile, parmi les-quels nous voulons souligner le travail remar-quable de la CIDSE, l’alliance internationaled’agences de développement catholiques. Àl’issue de cette conférence, voici quelquespoints proposés sous la forme de conclusionsrapides.

Trouver un accord est toujours un bien-fait. Après plusieurs années d’une « impassesur le climat », parvenir à un accord est unsignal très positif. Alors que nous sommesspectateurs face à un monde bouleversé parles conflits et sans réel progrès tendant vers

COP 21À la recherche de l’avenirde notre «maison commune »Du 29 novembre au 11 décembre, les 195 États de notre planète mais aussi une grande partie dela société civile se sont retrouvés à Paris autour des négociations sur le climat de la COP21, la« Conférence des Parties » à la Convention des Nations Unies. José Ignacio Garcia, s.j., directeur duJESC (Jesuit European Social Centre) était présent avec une équipe de jésuites et de collaborateurslaïcs venant de trois continents (Afrique, Asie, Europe), d’œuvres et de générations diverses. Voicison compte rendu.

Initiatives & Evénements

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une gouvernance mondiale indispensable,nous devons admettre qu’un accord — una-nime — de 195 pays, sur un sujet aussi sensibleque les impacts climatiques, est un fait trèspositif. Nous savons ce qu’aurait impliqué uneabsence d’accord : pas de capacité de dévelop-pement de politiques efficaces, une impuis-sance à rassembler les fonds nécessaires, plusde chaos et d’incertitude, et finalement l’im-position d’une solution par les plus forts etjamais au profit des plus vulnérables. Unaccord comme celui-ci, avec toutes ses imper-fections, nous rappelle la supériorité moraledu consensus, et l’importance des processuspréalables qui l’ont permis.

Nous savons où se trouvent les frontières.En fixant à 2 °C, et en insistant clairement surle seuil désirable de 1,5 °C, la limite de l’ac-croissement de la température moyenne dela planète, l’accord reconnaît que le seul che-min de sécurité possible pour la planète, est

la réduction totale des émissions de gaz à effetde serre. Et cela signifie que nous devons avan-cer vers un monde où les combustibles fossilesne peuvent plus faire partie de notre brassageénergétique. Nous pourrions très bien réussir,ou non ; peut-être cela prendra-t-il plus detemps que ce qui est souhaitable ; tout est pos-sible mais nous savons maintenant où se trou-vent les limites.

Les responsabilités diffèrent, mais tousont des responsabilités. La reconnaissanceau niveau politique des différentes responsa-bilités ne peut être utilisée comme une exemp-tion de telles responsabilités. Et nous parlonsde responsabilités à de nombreux et différentsniveaux : national, régional et aussi local. L’ac-cord de Paris prévoit une progression à deuxet même à trois vitesses, à la fois en proposantdes objectifs et en les contrôlant. Ce ne serapas aisé : avec des prix du pétrole sous les50 USD, il faudra beaucoup de courage poli-

Initiatives & Evénements

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De gauche à droite : P. Xavier Savarimuthu (Calcutta) ; P. Jaime Tatay (Espagne) ; P. Pedro Walpole (Philippines) ;P. José Ignacio Garcia (JESC, Bruxelles) ; Xavier de Benaze (France) ; Mme Sylvia Miclat (Philippines) et Mme PaulaSendin (JESC, Bruxelles)

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tique pour promouvoir les énergies renouve-lables dans les quantités requises. La transitionénergétique exigera que les gouvernementssoient très courageux, et, chacun a ses propresresponsabilités, bien qu’elles soient différentes.

La cohérence est la seule base solide et suf-fisante. Un accord de ce genre est de toute évi-dence très fragile, et pas seulement à cause demanquements internes (si on fixe des buts trèsbas, si on n’établit pas des mécanismes de

contrôle de façon homogène ou simplementsi un État ne remplit pas ses objectifs), maisencore parce que d’autres accords internatio-naux (sur le commerce, la biodiversité, les bre-vets…) peuvent limiter ou réduire les hautesvisées de cet Accord ou même le rendre nonpertinent. Ceci fait partie de la gouvernancemondiale et doit être inséré dans le cadre cohé-rent des relations internationales. Seule la cohé-rence permettra aux Parties de réaliser l’Accorden respectant les ambitions souhaitées

La transparence est aussi fondamentale.Il ne suffit pas de créer un fonds, qui d’ailleursne pourra pas faire face à tous les engagementsfinanciers nécessaires. Il doit y avoir, de sur-croît, un système qui assure la transparencedans l’usage de ces fonds. Bien plus encore,nous réclamons que ces fonds aient un impactpositif sur la vie des communautés, surtout

des plus vulnérables. Nous ne pouvons tolérerencore une fois que ces ressources soientdépensées dans la construction de vastesinfrastructures au seul profit de compagniesde construction occidentales, ou encore pis,au maintien au pouvoir de dirigeants cruelset dictatoriaux. Le Fonds vert ne peut être unmécanisme qui perpétue les situations de pau-vreté. Il doit être un vecteur de transformationsociale et environnementale. Pour mettre en

application toutes ces dé -marches, il faut une sociétécivile forte et bien soudée,capable de faire les contrôlesnécessaires.

Nous aimerions conclureavec les mots du pape Fran-çois, encore une fois dansson encyclique Laudato sí(no 49) : « Mais aujourd’hui,nous ne pouvons pas nousempêcher de reconnaîtrequ’une vraie appro che éco-

logique se transforme toujours en uneapproche sociale, qui doit intégrer la justicedans les discussions sur l’environnement, pourécouter tant la clameur de la terre que la cla-meur des pauvres. » De nouveau, à la COP 21,ces mots se sont révélés très pertinents. L’ave-nir que nous souhaitons est l’avenir de la pla-nète et l’avenir de toute vie humaine dans ladignité.

? José Ignacio Garcia, s.j.,directeur du Jesuit European Social Centre

(JESC), BruxellesTraduction : Jean De Ridder, s.j.

Initiatives & Evénements

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www.jesc.euwww.ecojesuit.com

www.cidse.org

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En introduction, deux centres sociaux ont fait état de leur réflexion-action sur ces

deux questions. Marie Drique (CERAS, Paris)a fait part de la démarche entreprise par leCERAS depuis deux ans, sur la transitionénergétique. Chiara Tintori (AggiornamentiSociali, Milan) a exposé trois grands axes dela recher che menée sur le thème de l’Expo :nourriture, environnement et styles de vie ;droit à la nourriture et droits humains ; nour-riture, cultures et religions.

De ces exposés, je retiens trois faits inter-pellants. Selon la FAO et l’OMS : 800 millionsd’habitants de notre terre endurent la faim ;500 autres millions souffrent d’obésité ; chaqueannée, un tiers de la production alimentairedestinée à la consommation humaine est per-due ou gaspillée. La façon de produire peutavoir des répercussions désastreuses : acca-parement des terres arables par de grandsconsortiums, au détriment des populationslocales ; technologies inadaptées, destructricesdu sol, de la biodiversité, du climat. Les inéga-lités sociales causent de graves problèmes tantalimentaires qu’énergétiques : ainsi, une per-sonne en situation de précarité est dans l’in-capacité d’adopter les mesures permettant

d’économiser l’énergie et se voit souvent obli-gée de choisir entre se nourrir, se chauffer ouse déplacer. Voici des données paradoxalesqui donnent à réfléchir tant sur le style de vieque sur la gouvernance locale et mondiale.

La visite, brève mais instructive, de l’Expouniverselle, a montré la pauvreté de la réponsedes États et grandes institutions face à ces défis.Le congrès a, ensuite, croisé exposés plus géné-raux et réflexions en petits groupes. MichelGriffon, ancien haut fonctionnaire français,

Initiatives & Evénements

Alimentation eténergie pour tous Congrès Eurojess 2015 à MilanVenant de neuf pays d’Europe, 24 jésuites et laïcs se sont retrouvés, du 24 au 28 août 2015, à Milan,ville où se tenait l’Expo universelle : « Nourrir la planète, énergie pour la vie ». Objectif : réfléchirensemble à ces questions vitales de l’alimentation et de l’énergie pour tous. Ces questions touchentnotre humanité entière et concernent le devenir de notre planète.

Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •20

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a rappelé l’acuité des menaces qui pèsent surnotre planète et ses habitants. Philippe Lam-berts, député belge au Parlement européen, amis en évidence que l’action politique, malgréun climat de défiance, demeurait à la fois pos-sible et nécessaire pour que les choses chan-gent. Mais elle a besoin d’être stimulée, sou-tenue, et aussi provoquée et critiquée par l’en-semble des citoyens et de la société civile. Lesélecteurs ont un rôle à jouer, bien au-delà dujour de l’élection !

La dimension philosophique et théolo-gique était bien présente. Cette responsabilitécommune, l’encyclique Laudato sí nous yappelle, elle qui unit si bien le voir, le juger etl’agir. Parmi les nombreux aspects à méditer,Grégoire Catta (CERAS et Centre Sèvres,Paris) a souligné la façon dont le pape Françoisapprofondit l’option pour les pauvres. Celle-ci est inséparable d’une option pour notre« sœur » et « mère » la terre (Laudato sí, no 1) ;les pauvres n’en appellent pas seulement ànotre responsabilité sociale, ils nous ensei-gnent et ont beaucoup à nous apprendre(Evangelii gaudium, no 198).

La dimension proprement spirituelle estégalement essentielle. Pour Peter Balleis (JRSinternational), trois attitudes intérieures s’avè-

rent indispensables :éprouver la compassiondu Christ pour le proche ;avoir foi, confiance : Dieuest présent au pauvrecomme à nous ; garderespérance : sans elle on nefait rien…

Au terme de la ren-contre, marquée aussi parbeaucoup d’échangesinformels et de beauxtemps de prière, l’ampleurdu travail à accomplir

saute aux yeux ! Tant pour notre vie person-nelle que pour nos Centres sociaux… Laudatosí nous y pousse et nous y encourage. Il meparaît clair que, tous et chacun, nous avonsintérêt à « étudier » cette encyclique en pro-fondeur, et à « nous laisser inspirer » par elle.

? Guy Cossée de Maulde, s.j.Centre Avec, Bruxelles

Initiatives & Evénements

21Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

EUROJESS(European Jesuits in Social Sciences)

Depuis 1949, Eurojess rassemble, tous lesdeux ans, pendant 4 à 5 jours, les jésuiteset leurs collaborateurs qui, en divers paysd’Europe, travaillent sur les questionssociales. La dernière rencontre a eu lieuen 2013 et portait sur le thème « Séculari-sation, contexte de l’évangélisation.La rencontre de Milan : 24 participants,venant d’Allemagne, Belgique (3), Croatie,Espagne, France, Grande Bretagne,Irlande, Italie, Suisse, ainsi qu’un jésuiteindien, professeur à la Grégorienne.

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Dans le précédent numéro des Échos, le JRS-Belgium annonçait le lancement

du projet « Up Together », version belge des« Communities of Hospitality » du JRS-Europe. Voici quelques informations sur l’évo-lution de ce projet.

Pour rappel, « Up Together » propose à desfamilles ou communautés d’offrir un logement,un accompagnement ou des services ponctuelsà des demandeurs d’asile déboutés… mais nonpas oubliés, grâce à la solidarité !

Le premier réseau local a été lancé àBruxelles. Il rassemble des familles et une com-munauté religieuse. Une première personne,Flavia, fut accueillie très cordialement. Brigitte(notre photo) fut la première dans cette chaînede l’accueil, pour une période de deux mois.

Un accompagnateur référent fait le lien entreles différents foyers et aide la personne accueillieà devenir autonome : utiliser les transports encommun, accompagnement aux cours delangue ainsi que chez des acteurs sociaux divers.

Vous trouverez de plus amples informationssur ce projet dans « Up-Dates ». Cette nouvellelettre d’information de « Up Together » voustient au courant de l’évolution du projet et desexpériences des différents acteurs. Vous y trou-verez les lieux et dates des séances d’informationet les nouvelles concernant le démarrage de nou-veaux réseaux locaux de solidarité. Vous pouvezvous y abonner en le mentionnant sur le formu-laire d’inscription à www.jrsbelgium.org. Undépliant « Up Together » est également à votredisposition via [email protected]. C’est sansdoute un support pratique pour parler de notreprojet.

? Philippe Spegelaere,responsable de projet

Baudouin Van Overstraeten,directeur

Initiatives & Evénements

JRS-BelgiumLe réseau d’hospitalité prend forme

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Jesuit Refugee Service [email protected]

02 738 08 18

Flavia (m.) avec son accompagnateur Louis D’Or (g.) etBrigitte (d.) qui l’accueille.

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La Viale Europe (1997)

Depuis dix-huit ans, des jeunes de tous paysviennent à la Viale Europe pour y vivre, durantquelques mois, une expérience de commu-nauté, de prière et de simplicité de vie. Comme

les moines d’autrefois, la communauté priequatre fois par jour, au cœur du quartier euro-péen et à côté des quartiers africains Matongeet maghrébin. Une cinquantaine de per-sonnes, originaires de huit pays, logent dansla maison. Selon la coutume de La Viale, nousvoulons vivre une vie simple : tout l’entretienet la rénovation sont faits par les jeunes. Debeaux concerts et des conférences animentles lieux pour la plus grande joie des habitantset amis de la Viale. Cette vie prépare les jeunesstagiaires, futurs « fonctionnaires », à vivreleurs responsabilités selon l’Évangile. Elle leuroffre aussi un « réseau ».

Les secrets de La Viale Europe : les quatreoffices de prière, le travail manuel partagé

(Ora et labora), l’expérience que chaque jeunepeut apporter de son pays.

Béguinage Viaduc (2006)

Nous avons la joie de vous annoncer la nais-sance d’un nouveau pôle de la Communionde La Viale : le Béguinage Viaduc, habitatgroupé chrétien collaboratif de vingt loge-ments à côté de La Viale Europe, en face duParlement européen. Le « baptême » est prévuà la Noël 2016.

Un projet : habiter ensemble pour vivrel’Évangile au cœur du Quartier européen. Undéfi : vivre simplement, expérimenter la com-

Les secrets deLa VialeChacun des pôles de La Viale vit d’un secret. Vous les découvrirez dans cet article.

Initiatives & Evénements

23Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

La Viale Europe205, chaussée de Wavre • 1050

Bruxelles, tél. : +32 (0)2 640 79 [email protected]

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plémentarité et la solidarité dans la diversité.Une mission : collaborer à la pastorale del’église.

Vingt unités d’habitation de une à sixchambres et deux maisons d’accueil social,avec une grande mixité sociale et une variétéd’âges, une solidarité et une vie communau-taire, un engagement des personnes dans lavie de l’église du Saint-Sacrement.

Pourquoi le « Béguinage » : au xvie siècleen Europe, des centaines de milliers de per-sonnes vivaient dans des béguinages, dont nosvilles conservent encore de beaux sites archi-tecturaux. « Viaduc » est le nom de la rue oùle futur Béguinage sera situé, au no 128.

Pour les cadeaux au « nouveau-né », un donà la Fondation Roi Baudouin sera le bienvenu,IBAN BE10 0000 0000 0404-BIC BPOTBEB1avec la communication : « L82316 IXELLES -Église du Saint-Sacrement La Viale Europe »(exonération fiscale possible) ou un prêt decinq à huit ans avec un intérêt de 1 %.

La Viale Quartier Gallet(1991)

La vie à Quartier Gallet est à l’image du lieu :une grande prairie en pente douce entourée

des quatre côtés par la forêt. Les vaches, lesmoutons, l’âne, les lapins et le chien y courenten liberté. Le secret de ce lieu, c’est une viesimple dans la campagne ardennaise. Desclasses de jeunes viennent y vivre leur retraitede fin d’études et des adultes y font leur retraitepersonnelle. Les résidents accueillent toutel’année. Des réfugiés et des SDF y ont vécu desséjours réparateurs.

La Viale Opstal (1980)

Maison-chapelle fondée il y a trente-cinqans, construite de « briques et de broc » par laténacité de Pierre van Stappen s.j. et de tousceux qui se sont ralliés autour de lui. Les tempsforts sont certainement les célébrations eucha-ristiques, animées par les compagnons

Initiatives & Evénements

24 Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

Béguinage Viaduc128, rue du Viaduc 128 • 1050 Ixelles

P. Guy Martinot, [email protected]

tél. : 02 640 79 67

La Viale Quartier Gallet1, chemin de Vonêche • 5570 Sevry

tél. : +32 (0)82 71 42 [email protected] P. Philippe Marbaix s.j.

Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page24

jésuites, le dimanche avec les enfants et lestout-petits, et le samedi avec les fidèles de laCommunion de partage.

La Viale Lozère (1968)

Chaque année, près d’un millier de per-sonnes viennent vivre une expérience d’Évan-gile, soit dans le village soit en ermitage. Lesecret de la Viale Lozère, depuis plus de qua-rante ans ? « Les arbres et les rochers t’appren-dront ce qu’aucun maître ne pourrait t’ensei-

gner » (saint Bernard). Cette pédagogie enquatre temps, est proche de celle des Exercicesspirituels de saint Ignace :

par la beauté de la nature et la fécondité de-la terre, découvrir et rencontrer Dieu Créa-teur avant de recevoir la révélation de DieuPère ;par le travail manuel, chacun peut redé--couvrir le bienfait de l’autorité qui aide àgrandir. En contemplant le mur reconstruit,la toiture achevée ou la rangée de planta-tions, il est aussi possible de connaître l’apai-

sement d’une œuvre accomplie ;par une vie simple où l’argent n’a pas de-place, échapper temporairement aux ambi-guïtés des classes sociales ;par certains versets des psaumes cités à la-chapelle, chacun peut exprimer discrète-ment son histoire personnelle reliée à l’His-toire sainte et ainsi partager en commu-nauté.La dimension communautaire est essen-

tielle pour chacune de ces étapes. Comme ledisait un jeune à la fin de son séjour : « Lesecret de La Viale Lozère ce sont les gens quis’aiment » !

Silence, paix et prière : voilà les « secrets » quifont vivre les pôles de La Viale.

? Olivier de Kerchoveet Guy Martinot, s.j.

Initiatives & Evénements

25Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

La Viale OpstalOpstalweg 49 • 1180 Bruxelles

tél. : +32 (0)2 374 76 [email protected]

La Viale LozèreFR-48800 Villefort

tél. : +33 (0)4 66 46 83 [email protected]

www.laviale.be(Lettre trimestrielle de La Viale

disponible sur le site)

Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page25

Les contraintes de temps et d’engagement professionnel limitent souvent les pos-

sibilités de dégager quelques jours pour nour-rir sa foi, sa relation à Dieu, ou pour voir plusclair dans une situation de vie. La Semaine deprière accompagnée est une manière simpleet accessible de faire retraite au milieu de sesoccupations quotidiennes. La SEPAC sedéplace pour aider les groupes à organisercette démarche courte, intense et personnelle,de miniretraite dans la vie.

Les originesL’initiateur de cette démarche, en 1983, est

le P. Feltre, s.j., de Loyola House, au Canada.En passant par l’Irlande, elle est arrivée cheznous, tant en Flandre qu’en Wallonie et àBruxelles.

Goûter la Parole dansl’aujourd’hui de sa vie

La SEPAC se vit à partir d’un lieu de vie(paroisse, communauté, mouvement, paroisseuniversitaire, centre scolaire…). Elle s’adresseà toute personne désireuse de nourrir sa relationà Dieu et prête à s’engager dans l’expérience.

Il s’agit d’une vraie retraite, qui se dérouledans la vie. Comme son nom le suggère, cettesemaine invite à prier la Parole. Durant cinqjours, chaque personne s’engage à une demi-heure de prière personnelle chaque jour, quece soit chez elle, sur son lieu de travail ou dansune église ou chapelle voisine. Elle s’engage

en outre à réserverchaque jour uneautre plage de 30minutes pour par-ler de sa prière avecun accompagna-teur ou une accom-pagnatrice : oreillediscrète et attentive à repérer avec elle les tracesde Dieu dans sa vie.

Déroulement de la semaineLe lancement, souvent le dimanche, s’arti-

cule en trois temps : la présentation de ladémarche et de l’accompagnement ; un tempsd’entrée dans la prière ; une première ren-contre du retraitant avec son accompagnant.Le premier texte à prier est commun à tous,mais dès le lendemain, les textes sont adaptésaux personnes.

La semaine. Du lundi au vendredi, chaquepriant choisit le moment de la journée consa-cré à la prière et rejoint son accompagnant aulieu et au temps fixé.

La clôture, le samedi suivant, est consacréeà la relecture globale de la démarche, à un par-tage en petits groupes et à la mise en commundes attentes personnelles de chacun. Cetterencontre de clôture est ouverte à toute per-sonne intéressée (amis, famille, voisins…)

? L’équipe coordinatrice de la SEPAC

Initiatives & Evénements

SEPACLes Semaines de prière accompagnée :une « miniretraite » dans la vie

26 Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page26

La fête des vendanges

Dans cet article, c’est le très beau cadeau de la rencontre de deux branches de

la famille ignatienne, grâce à la SEPAC, queje voudrais vous partager. Désir d’être au ser-vice de l’Église, plusieurs CVX de Bruxellesont participé aux SEPAC de la chapelle de laRésurrection et à celle de l’unité paroissialed’Etterbeek, au printemps 2014. Ensemble,nous nous sommes mis en route vers le Sei-gneur sous l’œil bienveillant de l’Esprit Saint.En une courte semaine, Il n’a pas faibli : lesfruits sont généreux et la prière de clôturedevient une véritable fête des vendanges.

A la merci d’une multitude de défaillancespossibles, les Pères de La Colombière répondentà cet appel de la famille ignatienne. Certains leferont par « communion par la diminution »(Pierre Teilhard de Chardin), d’autres par l’en-gagement à accompagner deux ou trois per-sonnes pendant la semaine.

Si nous récolterons des bénédictions, c’estque ces aînés de la Colombière possèdent l’unedes choses les plus rares et les précieuses : dutemps ! Pendant la semaine de la SEPAC, ilsnous portent dans la prière et à chaque Eucha-ristie, la SEPAC est mentionnée dans les inten-tions de prière. D’autres acceptent d’accom-pagner, et dans leur faiblesse éclate la jeunessede leur être profond. Leur écoute est pleinedes fruits d’une vie rythmée par la prière, lessacrements. Cette sagesse, cette expériencede vie, leur permet d’entendre le doux mur-mure de l’Esprit Saint qui ouvre les portes.

Quelques réactions« La SEPAC, une semaine de merveilleuses

découvertes : les couleurs et les senteurs del’Évangile, l’accompagnement tout en écouteet discrétion, des textes choisis pour chacunet qui nous rejoignent là où nous sommes, le

dialogue avec Jésus, compagnon de notreroute… »

« Le Père de la Colombière a été pour moiun cadeau du Ciel. « Le Seigneur écoute auxportes » et aussi vite on lui ouvre, il connaîtnos besoins et y répond. »

« La sobriété, la régularité dans les ren-contres, m’ont aidé à entrer plus profondémentdans la joie. »

« J’ai fait cette expérience de sentir la pré-sence et l’action de Dieu dans mes journées.J’ai découvert combien mes questions étaientimportantes pour lui. »

Nous rendons grâce pour ces fruits : le vinde la fête est bon pour nos paroisses, pournotre apostolat en CVX, pour nos aînés dansla famille ignatienne.

? Anne W.CVX et SEPAC, avril 2014

Initiatives & Evénements

27Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

Cette expérience vous tente ?Vous souhaitez accueillir une SEPAC ?

Contactez :Irmgard Böhm : 010 84 22 97

[email protected]. Pierre Ferrière :

[email protected] Pairelle : 081 46 81 11

[email protected]/spip.php?article119

Prochaine SEPAC :du 13 au 19 mars 2016 à Laeken (Bxl)Contact : [email protected]

Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page27

L’an dernier, au Centre spirituel La Pairelle, nous nous demandions comment

offrir une meilleure diffusion aux activitésproposées tout au long de l’année. Rapide-ment, nos regards se sont tournés vers lesréseaux sociaux : Facebook, Twitter, You-Tube… Nous nous rendions compte qu’il yavait là un formidable espace d’échanges etde rencontres pour faire entendre la voix del’Évangile. En même temps, nous nous sen-tions intimidés par les codes et le langage deces nouveaux moyens de communication.

Surgit alors l’idée de nous former à cettegrammaire particulière du Web 2.0. Et pour-quoi ne pas le faire avec d’autres ? Ce seraitdéjà une belle manière de faire réseau. Nousavons donc partagé à d’autres membres de lafamille ignatienne notre question et notre pro-position. L’écho fut positif et enthousiaste.C’est ainsi qu’au cours de l’automne 2015, uneformation à l’usage des réseaux sociaux a étéorganisée, à laquelle ont participé quinze« communicateurs » de différentes organisa-tions ignatiennes : Anciens des collèges,Centre Avec, CVX, Éditions jésuites, égliseSaint-Jean Berchmans, IET, JRS-Belgium, LaPairelle, Lumen Vitae, Réseau jeunesse, Ser-vice de communication des Jésuites.

Une belle découverte pour moi qui me sen-tais analphabète en la matière. Outre uneconnaissance accrue sur les entrailles de Face-book, j’en retiens surtout une invitation à lacréativité et au déplacement que suppose la

mission en terre étran-gère : ne restons pasembastillés dans notrelangage pro pre maischerchons plutôt ànous glisser dans lapeau de ceux que nousvoulons toucher, à com mu niquer avec les motsde ceux qui ont soif du trésor que nous portonsmais qui ne le savent sans doute pas… La com-munication sur les réseaux sociaux n’est pas àsens unique : le message que je transmets, jel’expose, j’accepte qu’il soit commenté, aiméou vilipendé, que d’autres s’en emparent et letransmettent à leur tour. Voilà un risque d’in-carnation à prendre à la suite du Verbe, Dieu-communication, qui se fait chair. Les réseauxsociaux nous offrent une merveilleuse oppor-tunité de descendre de la « chaire de vérité »et de nous ouvrir au dialogue.

? Christophe Renders, s.j.

Initiatives & Evénements

Les réseaux sociaux :terre de mission

28 Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

Quelques pages et groupes Facebookd’inspiration jésuite à découvrir :

jesuites.be, Famille ignatienne,Anciens élèves des Collèges jésuites deBelgique francophone, Centre Avec,

Fidélité-Éditions jésuites, Église Saint-Jean Berchmans, IET-Institut

d’Études théologiques, JRS Belgium,La Pairelle, Lumen Vitae

international, Réseau Jeunesse, etc.

Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page28

Le 22 novembre, c’était aussi neuf jours après les attentats de Paris, l’alerte 4 de

« menace imminente » a marqué de son em -preinte les festivités. Si la Messe des artistes futmaintenue, des invités ont eu peur de s’y rendre.Et le Centre belge de la BD (musée de la BD,rue Sables, non loin de la cathédrale), qui devaitnous accueillir l’après-midi, a dû fermer sesportes. Un « plan B » a toutefois permis deréunir la soixantaine de participants dans leslocaux du Centre international d’études et dela formation religieuse Lumen Vitae, situé dansun quartier d’Ixelles plus sécurisé.

Les dédicaces de Jean-François Kieffer,Gaëtan Evrard, Dominique de Haan, Serdu,Lévi Lemaire et Béatrice Beaumarais ontenchanté les petits comme les grands. Unenouvelle expo de six dérouleurs sur saint Fran-çois d’Assise, créés pour l’occasion, et un

« Gabriel » collectordistribué à chaque invitéfirent la joie de tous. Le Père Michel Manguy,Doyen d’Angoulême, a parlé de 75 ans de BDchrétiennes et de ses souvenirs, devant unpublic attentif où se trouvaient six de sesparoissiens angoumoisins. Le président duCRIABD, Philippe de Mûelenaere, a remis leprix du 30e anniversaire à Jean-François etFabienne Kieffer.

Le verre de l’amitié a clôturé cette journée oùl’on oubliait les blindés et les militaires dans lesrues et la peur véhiculée par les médias. La veille,devant un groupe de trente invités, le clownGabidou, venu de Suisse avec son fils Dimitri,nous avait déjà persuadés, avec humour, desuivre Jésus, même comme 72e disciple.Quelques-uns continueront la fête à Angoulêmefin janvier 2016. Rendez-vous à tous les autrespour le 31e anniversaire et les suivants !

? Roland Francart, s.j.

30 ans du CRIABDLe dimanche 22 novembre 2015, le Centre religieux d’information et d’analyse de la BD (CRIABD)fêtait ses 30 ans. Cet événement, prévu de longue date, débutait par la Messe festive des artistes à12 h 30 en la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles présidée par le Fr. Alain Arnould, o.p.,aumônier des artistes. Ensuite, le doyen Claude Castiau nous invitait tous à un buffet campagnarddans ses salons. De 15 h 00 à 18 h 00 a eu lieu une conférence, une remise de prix, des expos et unerencontre avec des dessinateurs.

Initiatives & Evénements

29Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

Jean-François Kieffer et son Loupio

La Messe des artistes

Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page29

«La joie caractérise le chrétien»

Car la joie est ce qui caractérise le chrétien,a estimé le nouvel archevêque. « À la question :“Que devons-nous faire ?”, la réponse de Jeanest étonnante. Il ne demande rien d’extraordi-naire ou de sensationnel. Partage ce que tu as.Il ne faut pas donner tout, mais donne de ceque tu as. Cela vaut pour le vêtement, cela vautaussi pour la nourriture : partage ton superflu.Et aux collecteurs d’impôts, il ne demande pasd’abandonner ce métier mais “n’exigez rien deplus que ce qui vous est fixé”. Et aux soldats, Ildemande simplement : ce que tu fais, fais-lecorrectement, sans abuser de ta position, sansrecours à la violence arbitraire (Lc 3, 10-18) ».

Le successeur de Mgr Léonard dit ne pasvouloir d’une Église qui se replie sur elle-mêmemais au contraire d’une Église qui partage lesjoies et les souffrances de ce monde. « Solidairedu sort réservé aux humains, quels qu’ils soient.[…] Nous estimer et nous respecter les uns lesautres. Proclamer cette miséricorde de Dieuet appeler au respect et à l’amour, voilà la mis-sion de l’Église. Voilà l’espace qu’elle recherchedans notre société pluraliste et moderne. Riende plus, mais aussi rien de moins. C’est dansune culture sécularisée, qu’elle peut et qu’elledoit faire entendre sa voix. Et cela d’autant plusqu’un fondamentalisme religieux constitue àl’heure actuelle une menace vraiment réelle »,a-t-il ajouté.

Mgr De Kesel appelle les chrétiens à ne pasêtre indifférents face aux autres, particulière-ment envers les pauvres, les personnes plusvulnérables dont celles qui fuient les guerreset les violences. Pour lui, la mondialisation del’indifférence constitue actuellement la menacela plus sérieuse. Il demande aux chrétiens derespecter les convictions religieuses et philo-sophiques de chacun. Il invite à ne jamaisoublier que nous sommes des humains commeles autres. « Celui qui est baptisé ne se distanciepas des autres. Nous sommes renvoyés à la res-ponsabilité et à la solidarité que nous parta-geons avec tous les hommes, de quelque reli-gion ou conviction qu’ils soient », a-t-il conclu.

? Jean-Jacques Durré de Cathobelavec Tommy Scholtes, s.j.

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Mgr Joseph De KeselNouvel archevêque de Malines-BruxellesLe 12 décembre dernier, Mgr De Kesel a mis en évidence ses priorités, dans sa première homélie pro-noncée à Malines en tant qu’archevêque : une grande joie, mais aussi une grande responsabilité.

30 Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page30

Un apostolat missionnairede miséricorde

L’Église a pour mission d’annoncer la misé-ricorde de Dieu, cœur battant de l’Évangile,qu’elle doit faire parvenir au cœur et à l’espritde tous. Elle adopte l’attitude du Fils de Dieuqui va à la rencontre de tous, sans exclure per-sonne. De nos jours, où l’Église est engagéedans la nouvelle évangélisation, le thème dela miséricorde doit être proposé avec unenthousiasme nouveau et à travers une pas-torale renouvelée.

La vérité première de l’Église est l’amourdu Christ. L’Église se fait servante et média-

trice de cet amour qui va jusqu’au pardon etau don de soi. En conséquence, là où l’Égliseest présente, la miséricorde du Père doit êtremanifeste. Dans nos paroisses, les commu-nautés, les associations et les mouvements,en bref, là où il y a des chrétiens, quiconquedoit pouvoir trouver une oasis de miséricorde.

Des œuvres corporelles etspirituelles de miséricorde

Au cours de cette Année sainte, nous pour-rons faire l’expérience d’ouvrir le cœur à ceuxqui vivent dans les périphéries de notre exis-

Année de laMiséricordeDurant cette Année jubilaire, nous sommes invités à nous ouvrir à la Miséricorde divine. Petit rappelde ce que sont les « œuvres de miséricorde » et informations pratiques sur le Jubilé.

Vie & Partenariat

31Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

Rome, ouverture de la Porte sainte par le pape François

Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page31

tence, que le monde moderne a souvent crééesde façon dramatique. Combien de situationsde précarité et de souffrance n’existent-ellespas dans le monde d’aujourd’hui ! Au coursde ce Jubilé, l’Église sera encore davantageappelée à la solidarité et à l’attention. Ne tom-bons pas dans l’indifférence qui humilie, dansl’habitude qui anesthésie l’âme et empêche dedécouvrir la nouveauté, dans le cynisme des-tructeur. Ouvrons nos yeux pour voir lesmisères du monde et entendons le cri desfrères et sœurs qui appellent à l’aide.

Puisse le peuple chrétien réfléchir, durant leJubilé, sur les œuvres de miséricorde corporelleset spirituelles. Ce sera une façon de réveillernotre conscience souvent endormie face audrame de la pauvreté, et de pénétrer toujoursdavantage le cœur de l’Évangile, où les pauvressont les destinataires privilégiés de la miséri-corde divine. Redécouvrons les œuvres de misé-ricorde corporelles : donner à manger aux affa-més, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtirceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assis-ter les malades, visiter les prisonniers, ensevelirles morts. Et n’oublions pas les œuvres de misé-ricorde spirituelles : conseiller ceux qui sontdans le doute, enseigner les ignorants, avertirles pécheurs, consoler les affligés, pardonnerles offenses, supporter patiemment les per-sonnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivantset pour les morts.

Au terme de notre vie, aurons-nous donnéà manger à qui a faim et à boire à qui a soif ?Aurons-nous accueilli l’étranger et vêtu celuiqui était nu ? Aurons-nous pris le temps dedemeurer auprès de celui qui est malade et pri-sonnier ? (Mt 25, 31-45). De même, il nous serademandé si nous avons aidé à sortir du doutequi engendre la peur, et bien souvent la solitude ;si nous avons été capables de vaincre l’ignorancedans laquelle vivent des millions de personnes,surtout des enfants privés de l’aide nécessaire

pour être libérés de la pauvreté, si nous noussommes faits proches de celui qui est seul etaffligé ; si nous avons pardonné à celui qui nousoffense ; si nous avons rejeté toute forme de ran-cœur et de haine qui porte à la violence ; si nousavons été patients à l’image de Dieu, si patientenvers nous ; si enfin, nous avons confié au Sei-gneur, dans la prière nos frères et sœurs. N’ou-blions pas les paroles de saint Jean de la Croix :« Au soir de notre vie, nous serons jugés surl’amour ».

Extraits du livretdu pèlerin, Annéede la Miséricorde,

LICAP, 2015www.licap.be

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32 Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

En Belgique et au Luxembourg

Une démarche de miséricorde ou un par-cours de pèlerinage peut être vécu dans lescathédrales, basiliques et certaines églisesde Belgique. Au total, 46 églises sontconcernées. Au Luxembourg, la cathé-drale, la basilique d’Echternach et l’églisedes Trinitaires, à Vianden, proposent unedémarche similaire. A cette occasion, desprêtres, et notamment des jésuites,accueillent les pèlerins pour le sacrementde réconciliation et pour donner l’indul-gence du Jubilé de la Miséricorde.

www.im.vawww.misericordia.be

www.cathobel.bewww.cathol.lu

Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page32

L’Année sainte de la Miséricorde s’est ouverte le 8 décembre, peu après les

événements dramatiques qui ont secouél’Hexagone. Aujourd’hui, plus que jamais, lamiséricorde est ce dont le monde a tant besoin.Afin de mieux comprendre cette compassionet ce pardon, Fidélité propose à ses lecteursdeux ouvrages.

Le premier, préfacé parle cardinal Danneels, apour titre 100 textes sur lamiséricorde. Il s’agit d’unrecueil de textes du papeFrançois sur la miséri-corde, thème qui lui a tou-jours été cher. Sa devisen’était-elle pas déjà, lors-qu’il était évêque, Miserando atque eligendo(« il le regarda avec un sentiment d’amour etle choisit »), faisant allusion à la miséricordede Jésus lorsqu’il appelle saint Matthieu. Lamiséricorde et l’amour ont en effet partie liée.

Le second ouvrage,« Que penser de… ? » Lamiséricorde, de PhilippeCochinaux, nous rappelleque la miséricorde est l’es-sence même de Dieu.L’auteur aborde ensuite lesquestions éthiques del’échec et de la transgres-

sion ainsi que la manière pastorale de lesaccompagner.

De nombreux chré-tiens, lorsqu’ils parlent dela miséricorde divine,mais aussi de bien d’autressujets, semblent avoir dela peine à rendre comptede leur foi. Cette difficulté,lancinante, DominiqueDegoul la prend à bras-le-corps dans sonSchéma de la foi chrétienne. À l’usage de ceuxqui ne savent pas par où commencer. Émi-nemment pédagogique, cet ouvrage est des-tiné aux chrétiens qui cherchent à comprendrece qu’ils croient ; à ceux qui, encombrés etcomme empêchés par les vieux schémas dontils ont hérité sans inventaire, ont perdu la joied’en témoigner ; à ceux dont l’espérance esten contradiction avec ce qu’ils s’imaginentdevoir croire.

François Durand,quant à lui, nous invite àréfléchir sur Le  témoi-gnage  du  Ressuscité :contribution à une théo-logie fondamentale de l’ex-périence pascale. Com-ment dire aujourd’hui queDieu agit sans tomberdans un mauvais providentialisme ou dans

En routevers PâquesLes Éditions jésuites

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33Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page33

un fidéisme trompeur ? Comment rendrecompte de la puissance actuelle de la Résur-rection ? L’auteur répond en se situant au plusprès du nœud où s’agencent la christologie etl’ecclésiologie, notamment chez Karl Barth.La résurrection de Jésus est ici considérée,depuis Pâques jusqu’à Pentecôte, à la charnièrede l’évangile de Luc et des Actes des apôtres.

Pour reconnaître cetteprésence de l’Esprit dansla vie de tous les jours et yrépondre con crètement,nous conseillons la lectured’un manuel pra ti que parudans la collection « Viechrétienne » : Con duits parl’Esprit. Devenir des con -tem platifs dans l’action, de Richard J. Hauser.Les lecteurs désireux d’une union plus pro-fonde avec Dieu par la fidélité quotidienne àl’Amour et dans le service du frère y trouverontconseils et méthodes traduisant l’idéal apos-tolique d’Ignace de Loyola de « trouver Dieuen toutes choses ». éologie de l’Esprit Saintet principes ignatiens du discernement desesprits et de la découverte de la volonté de Dieusont explicités de manière simple et claire. Encomplément, les exercices proposés par l’auteurpermettent une relecture personnelle de notrechemin sous la conduite de l’Esprit.

Toujours dans la collec-tion « Vie chrétienne »,après le premier tomepublié il y a quelques mois,voici le second vo lume dePour que vous croyiez. Lesrécits dans l’évangile selonsaint Jean. Ces deux ou -vrages ont vu le jour à par-tir d’une série de causeries faites par Pierre-Marie Hoog, s.j., aux paroissiens de Saint-Ignace, à Paris, sur les récits de saint Jean. En

habitant ces récits, le P. Hoog invite le lecteurà se demander jusqu’où va l’engagement de savie pour le Dieu de Jésus Christ.

Dieu est toujours pré-sent, au cœur même de lamaladie et des souf-frances, Il est avec nous,comme en atteste Chris-tian Vinel dans son récitpoignant La maladie peutfaire grandir. Témoignageet réflexions, préfacé parMgr Jean Kockerols. « Que me reste-t-il àvivre ? Quelques mois sans doute, saufmiracle, ce que je n’écarte pas car Dieu restele Maître de la vie et de la mort. Je souhaite nepas subir d’acharnement thérapeutique nisouffrir. Je voudrais prendre le temps de revoirceux que j’aime. Comme je suis vite fatigué,je me limite à une rencontre par jour, afin deprofiter de leur présence aimante, comme decelle omniprésente de Dieu. Je tiens donc àrester ouvert à son Amour dans toutes lespetites choses de la vie. Autrement dit, il estbon de vivre de la joie que Dieu suscite par saprésence tout au fond de notre cœur. C’est une« joie imprenable » ! »Mots de Dieu pour les

maux de la vie, d’Agnèsill, est aussi un livreplein de réconfort. Évo-quant des situationsvécues, l’auteur nousmontre combien le Sei-gneur tout Amour nedemande qu’à aimer cha-cun d’entre nous et espère que chacun, tel qu’ilest, se laissera aimer et L’aimera, sans attendred’être parfait, malgré ses faiblesses, ses lâche-tés, ses misères, malgré les vicissitudes de lavie, ses angoisses et ses souffrances.

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34 Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page34

Encore dans le do -maine de la théologie pra-tique, Un christianismeinfiniment précieux. Mé -langes de théologie pra-tique offerts au Père AndréFossion a vu le jour, sousla direction d’Henri Der-roitte, Jean-Paul Laurentet Gilles Routhier. Cet ouvrage rend hommageau P. Fossion qui fut directeur du CentreLumen Vitae et président de l’Équipe euro-péenne de catéchèse. Signe du rayonnementinternational de ses travaux, ses collègues lesplus réputés, issus de plusieurs continents etpays occidentaux, ont voulu contribuer à cethommage.

L’ouvrage collectif,Paroles de foi et réalitéséthiques. Quelles voies etquelles voix, s’interrogequant à lui sur le regardthéologique que l’on peutapporter à des questionséthiques de plus en pluscomplexes, sur fond d’ac-tualité brûlante, et sur les mutations qui peu-vent en résulter dans un contexte marqué parl’héritage chrétien, souvent oublié ou malinvoqué.

La revue Lumen Vitaepropose une réflexionindispensable dans sonnuméro con sacré à « L’É -glise au défi de l’intercul-turalité ». Si l’Église a étéconfrontée à l’intercultu-ralité à de nombreusesreprises au long de sonhistoire, cette fois, il ne s’agit plus de la prédo-minance d’une seule culture mais plutôt desrapports nouveaux entre les cultures diffé-

rentes qui la composent. Ce numéro de LumenVitaeentend éclairer cette situation de l’Églised’aujourd’hui.

L’interculturalité nousamène tout naturellementà penser au dialogueinter religieux qui ne peutêtre vraiment fécond sansune con nais sance appro-fondie de la religion deson interlocuteur. « Quepenser de… ? » L’isla-misme d’Emilio Platti étudie le radicalismemusulman, appelé « islamisme », qui est àmettre en lien avec la pluralité de groupes etde mouvements qui se rattachent à l’islam.Bien que multiforme, il a des bases idéolo-giques assez claires : il s’agit de revitaliser lacommunauté musulmane, trop longtempsobsédée par la modernité à l’occidentale. Pouratteindre ce but, les islamistes propagent uneidentité simple, avec une pratique bien définie,qui rendrait la communauté musulmanehomogène, en éliminant toute pluralité — or,l’islam est amplement pluriel — et en usantparfois d’une violence extrême. Les mouve-ments qui adhèrent à ce courant de pensée etd’action se caractérisent par un exclusivismeexcessif, qui n’est pas uniquement anti-occi-dental.

Dans un tout autreregistre, celui de l’enfance,nous voudrions vous pré-senter L’enfant théologien.Godly Play : une pédago-gie  de  l’imaginaire deRichard Gossin. GodlyPlay est apparu au coursde ces trente dernièresannées comme une vraie promesse ensoleilléeet vivifiante dans le paysage œcuménique dela théologie et de la pédagogie. Si Godly Play

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35Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page35

s’est propagé dans les pays anglophones etnordiques, il est encore discret en France eten Belgique. Mais plus que les frontières lin-guistiques, c’est la référence au jeu, la redéfi-nition des relations éducatives ainsi que lerecours à l’imaginaire qui ont fait obstacle.Obstacle que l’auteur aimerait contribuer àlever grâce à son ouvrage.

Déjà le temps du Carême est venu. Untemps béni pour arrêter quelque peu la courseeffrénée vers la productivité, le rendement,les résultats…Cinq  minutes  pour

Dieu.  Carême  2016, del’Unité pastorale Notre-Dame-des-Champs deHannut, nous propose denous recentrer sur l’essen-tiel, de remettre Dieu aucentre de nos vies, d’accor-der du temps à la prière…

Arrêtons-nous un moment pour Le rencontrer.Arrêtons-nous pour L’entendre et Lui parler.Offrons-Lui — offrons-nous — cinq minutes,cinq toutes petites minutes, environ un demi-centième de notre tempsdisponible chaque jour.

Anne Brisbois nousinvite à l’accompagnertout au long du chemin àtravers Cheminons  en -semble vers Pâques. Calen-drier de Carême 2016.

Les Éditions jésuites vous souhaitent uneroute paisible et heureuse en compagnie delivres à foison !

? Nadège GuillaumeCommunication & Promotion

des Éditions jésuites

Vie & Partenariat

36 Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

www.editionsjesuites.com

Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page36

Me voici donc de retour en France. Pour rappel, la vie de jésuite commence

par deux années de noviciat, le temps pour lenovice de mûrir avec toute la profondeurrequise son choix d’entrer dans la Compagnie.Ce temps révolu, commencent les études envue de la prêtrise. Ces études comprennent laphilosophie et la théologie, sur une durée decinq ans. J’étudie ces matières au Centre Sèvres(Facultés jésuites, Paris VI). Je suis maintenant

dans la quatrième année de ce parcoursd’études. Je suis « de retour en France », àVanves, au sud-ouest de Paris, puisque jereviens de Madrid — où j’ai séjourné durantun an pour l’équivalent d’un programme« Erasmus ».

Cette quatrième année à Sèvres est aussicommunément appelée « l’année du mé -moire », puisqu’une partie importante dutemps d’études sera consacrée à l’approfon-

Jésuite en formationTémoignageQuentin Coppieters ’t Wallant, scolastique belge, est à Paris depuis septembre 2015. Il achève auCentre Sèvres (Facultés jésuites) le premier « cycle intégré de philosophie et théologie », soit les 4e

et 5eannées d’études. Il nous parle de son quotidien et rappelle le parcours de formation du jésuite.

Jésuites & Jeunes

37Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

Quentin Coppieters ’t Wallant

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dissement d’une thématique. Idéalement,celle-ci fera la synthèse entre différents pointsd’attention du parcours d’études. Tel est moncas. J’approfondis en effet ce que l’on peutentendre par « providence divine » aujour-d’hui, sous l’angle de la prière de demande :Demander à Dieu ? Qu’attendre en réponse ?L’« accouchement » du travail est prévu pource mois de mars 2016…

Le parcours à Sèvres laisse également unecertaine marge de temps pour suivre l’une oul’autre formation spécifique à l’extérieur. C’estainsi que je me forme à la musique au conser-vatoire de Vanves.

Si les études sont ma mission principale,elles seraient incomplètes et probablementdéconnectées de la vie réelle sans quelque acti-vité de terrain. C’est toute la raison d’être demon envoi en mission apostolique. Mon prin-cipal champ d’activité apostolique est l’aumô-nerie auprès des étudiants de Supélec, « grandeécole d’ingénieurs française, […] la référencedans le domaine des sciences de l’information,de l’énergie et des systèmes : informatique,télécommunications, électronique, traitementdu signal, automatique, génie électrique… ».Le terme « grande école » signifie notammentun recrutement des étudiants sur la base d’unconcours, en vue d’une formation de haut

niveau. J’ai donc une mis-sion d’aumônier auprès desétudiants de cette école, encollaboration avec d’autresjésuites, et en réseau avec lesaumôneries des autresgrandes écoles. L’écoleSupélec se situe sur le pla-teau de Saclay, (un peu ausud de Paris). Actuellement,l’activité la plus embléma-tique est la réunion régu-lière autour du livre « Joie

de croire, joie de vivre », de Fr. Varillon, s.j.Un livre qui forme au contenu de la foi touten interpellant le lecteur intérieurement. C’estl’occasion aussi de prendre un simple tempsde partage et de fraternité. Figurent égalementau programme de ma mission d’aumônier, etce, avec les autres « CGE » (chrétiens desgrandes écoles), le week-end de rencontrenationale, le pèlerinage à Chartres, l’Ascensionau Mont Saint-Michel, les JMJ de Cracovie,et d’autres projets en cours de détermination.

J’assure encore une participation régulièreà l’équipe musique de la messe des jeunes àl’église Saint-Ignace de Paris, la fameuse« messe qui prend son temps » ou « MT », dontla liturgie de la Parole est déployée dans letemps et inclut une longue intériorisation. Lamusique contribue fortement à l’atmosphèrede prière et de rencontre de la célébration.Aussi, les diverses compétences musicales(acquises ou en cours d’acquisition) en chant,instruments et direction sont chaleureuse-ment sollicitées. Et comme musiciens, c’esttout simplement une heureuse manière de serencontrer en se mettant au service des autres.

? Quentin Coppieters ’t Wallant, s.j.

Jésuites & Jeunes

38 Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

La messe qui prend son temps à l’église Saint-Ignace

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Festival Jeunes « Choose Life »du 4 au 8 avril 2016

Depuis 13 ans, le Festival Choose Life réunitune centaine de jeunes chrétiens de Bruxelles,de Wallonie et de Flandre, offrant l’occasionà chacun d’oser vivre des temps forts de prière,de fête, de musique et de concerts, des témoi-gnages, des ateliers sportifs et artistiques, etdes partages. Il offre un visage d’Église jeuneet dynamique.

Du 4 au 8 avril 2016, à Soignies (Hainaut)P. Éric Vollen, s.j.tél. : 0474 45 24 46

P. Xavier Léonard, s.j.tél. : 0499 25 73 94

[email protected]

Horizons pour tes vacances 2016 :c’est parti !Horizons pour tes vacances, c’est la brochure

de présentation des activités du Réseau Jeu-nesse. Quelques chiffres pour vous présenter

son programme : 35 activités d’année et d’été,170 animateurs et 3.500 jeunes participants.

Pour découvrir le programme complet del’année 2016, rendez-vous sur le sitewww.reseaujeunesse.be. Pour recevoir gra-tuitement un ou plusieurs exemplaires de labrochure, contactez le Réseau Jeunesse. À dif-fuser sans modération dans votre paroisse,votre école ou auprès des jeunes que vouscôtoyez !

Partir aux JMJ de Cracovie avecles jésuites : MAGIS

Petit rappel des trois formules pour parti-ciper aux JMJ 2016.1. MAGIS : avec 2000 jeunes du monde entier,du 14 juillet au 2 août 2016, pour les 18-30 ans.2. Avec les diocèses de Belgique francophone.Rencontres et échanges, moments de vie enfamille, services aux quatre coins du diocèsede Lublin, du 16 juillet au 2 août 2016, pourles 16-30 ans.3. Formule express à Cracovie, du 28 juilletau 1er août 2016, pour les 18-30 ans.

P. Benoît Willemaers, s.j.0486 79 97 23

[email protected]. Jean-Louis Van Wymeersch, s.j.

0472 496 457 [email protected]/jmj2016

www.facebook.com/jmj2016.sj.be

Pour les jeunesLes jésuites proposent des activités nombreuses et variées pour les jeunes. Festival Choose Life,Journées mondiales de la Jeunesse : voici quelques suggestions proposées aux 16-35 ans, pour leprintemps et l’été 2016. Enfin, la brochure Horizons pour tes vacances 2016 du Réseau Jeunessevient de paraître. Voilà plein d’idées alliant plaisir, détente… et sens !

Jésuites & Jeunes

39Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

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En novembre dernier, le pape François a passé deux journées à Nairobi, à la joie

de toute la population kenyane. Le pro-gramme, préparé en accord avec les autoritésdu Vatican, le nonce apostolique au Kenya etles autorités locales, s’est parfaitement déroulé.

Soulignons d’abord l’engagement des auto-rités publiques qui ont voulu faire de cettevisite un événement national. Tout avait étémis en œuvre, même financièrement, pouren faire un succès. Le président UhuruKenyatta et son épouse, fidèles catholiques,ont tenu à être présents à quasi toutes les acti-

vités. La soirée du 25 novembre, jour de l’ar-rivée du souverain pontife, fut réservée auxrencontres officielles : le Président et le gou-vernement, les membres de l’Assemblée natio-nale et le corps diplomatique.

Mais le pape avait aussi souhaité rencontrerles responsables d’autres confessions reli-gieuses, les membres du clergé, des religieuxet religieuses, sans oublier les jeunes et leshabitants les plus pauvres des bidonvilles.

Le 26 novembre, le pape François a rencon-tré une délégation d’une cinquantaine dereprésentants des cultes, à la nonciature apos-

La Compagnie en Europe et dans le monde

Visite du papeau KenyaLe Père Étienne Triaille, qui travaille à la nonciature de Nairobi, relate la visite du pape François dansla capitale kenyane. Le pape s’est notamment rendu au bidonville de Kangemi et dans la paroisseSaint-Joseph, tenue par les jésuites.

40 Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

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tolique où il résidait. Nairobi est en effet uneville ouverte et tolérante, où l’on rencontre ungrand nombre de confessions, chrétiennes ouautres. Les membres des communautés reli-gieuses et du clergé ont rencontré le pape àl’école Sainte-Marie. Tous ont été marqués parl’appel exigeant de son intervention. Le témoi-gnage religieux reste de première importanceet doit être donné dans toute sa vérité.

La rencontre avec des milliers de jeunes,au grand stade de Kasarani, avait été préparéeavec soin à travers les diocèses. Les questionsà soulever et les attentes des jeunes furent pré-sentées par deux jeunes, fille et garçon, quil’ont fait avec grande maîtrise. Tous les échosont souligné le sérieux et la qualité de leursprésentations. Le pape, fidèle à sa réputation,s’est donné de tout cœur, malgré une fatigueapparente. C’est le moment où la jeunesse enlui reprend le dessus et donne à son messageun impact marqué. Il a invité les jeunes à sedonner avec joie au service des plus pauvres.

La paroisse Saint-Joseph Ouvrier, gérée parles jésuites, avait été retenue pour accueillirles délégués des nombreux bidonvilles de Nai-

robi. Plus d’un millier furentenvoyés par leurs paroissesrespectives. Les quelque cin-quante jésuites de Nairobis’y sont retrouvés pour unerencontre privilégiée avec lepape. Cela leur a valu desmots d’encouragement etune photo de groupe avec lepape, ancien de la Compa-gnie de Jésus.

L’événement central de lavisite, fut assurément lagrand-messe solennelle du26 no vembre. Plus de800 000 personnes se sontrassemblées au campus de

l’Université de Nairobi malgré la pluie. Prèsde 400 prêtres ont concélébré la messe. Unerépétition avait même été organisée la veillepour la distribution de la communion ! La célé-bration, minutieusement préparée, s’est doncdéroulée dans l’ordre et la paix. A travers sonmessage, le pape invita les chrétiens du Kenyaà approfondir la vie de famille, cellule d’unesociété paisible et épanouie.

A noter enfin, la visite au Quartier généraldes Nations Unies pour l’Environnement etpour l’Habitat. Le pape François y a planté unarbre, selon une coutume bien établie et pleinede symboles, et s’est adressé aux ambassadeurset représentants de nombreux pays. Son insis-tance en faveur d’un accord à la COP21 qui setenait peu après à Paris, a convaincu les parti-cipants de l’engagement sérieux du pape Fran-çois pour la sauvegarde de la « maison com-mune de l’humanité ».

? Étienne Triaille, s.j.

La Compagnie en Europe et dans le monde

41Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

Le pape François salue le P. Étienne Triaille

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Deux colloques universitaires ont récem-ment eu lieu pour rendre hommage au

P. Vincent Lebbe, à l’occasion du 75e anniver-saire de son décès. Ce missionnaire belge,lazariste, né à Gand en 1877 et mort à Chong-qing en 1940, occupe une place particulièredans l’histoire de l’Église en Chine, tant il estresté dans les mémoires comme un grand avo-cat de l’ordination des premiers évêquesautochtones, le fondateur d’un quotidienpatriotique très populaire dans la Chine dunord des années 1920, l’initiateur de deux con -grégations religieuses locales toujours fortactives, et le promoteur d’une devise chocencore enseignée dans les grands séminairesde la Chine populaire contemporaine : « Sacri-fice plénier, amour authentique, joie quoti-dienne ».

Le premier colloque, organisé par le dépar-tement de littérature française de l’Universitécatholique Fujen, à Taipei, les 27 et 28 novembrederniers, s’est attaché aux fondements et déve-loppements humanistes, culturels et spirituelsde la pensée et de l’œuvre du P. Lebbe. La pre-mière journée, consacrée aux recherchesmenées par des chercheurs taiwanais ou étran-gers, a été marquée par une intervention dusupérieur majeur local des lazaristes, le prêtreindonésien Bintoro Kunsko, qui insista sur laréhabilitation du missionnaire belge au sein

de sa congrégation. La deuxième journée adonné la parole aux représentants et expertsdes quatre fondations initiées par le P. Lebbeau service de l’Église de Chine : les Petits Frèresde Saint Jean-Baptiste (CSJB), les Petites Sœursde Sainte érèse de l’Enfant Jésus (CST), laSociété des Auxiliaires de Missions (SAM) et

La Compagnie en Europe et dans le monde

Le P. Vincent LebbeVu par Olivier Lardinois, s.j.Originaire de Bruxelles et membre de la Compagnie depuis 1986, le P. Olivier Lardinois, s.j., estmembre de la Province de Chine. Il est actuellement responsable de la formation des jeunes jésuitesde cette Province et il enseigne la théologie. Au cours d’un séjour en Belgique, il a participé à uncolloque sur le P. Vincent Lebbe. Il nous présente ici quelques réflexions sur la pensée et l’œuvre dece missionnaire belge en Chine.

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Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page42

celle des Auxiliaires Féminines Internationales(AFI).

Le deuxième colloque a été organisé le10 décembre dernier par le Centre de recher -che Vincent Lebbe de l’Université catholiquede Louvain et a rassemblé quelque 80 audi-teurs à Louvain-la-Neuve pour une série deconférences à orientation plus théologique etpastorale : une solide description du contexteecclésial dans lequel a mûri la vocation missionnaire de Vincent Lebbe par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège ; deux ré -flexions sur l’actualité du missionnaire belgedans le contexte ecclésial chinois con tem -porain par Olivier Lardinois (faculté de théo-logie de Fujen) et Jean-Pierre Wieger (centrede recherche en études chinoise de Pékin) ;enfin une présentation de l’ecclésiologie duPère Lebbe et de sa missiologie, respective-ment présentée par Joseph Famerée et HenriDerroitte (faculté de théologie de l’UCL).

Les conclusions de ces colloques ouvrentde nouveaux horizons pour de futuresrecherches : la pensée et l’action du P. Lebbeconstituent un excellent antidote contre unerécurrente tentation de repli de l’Église catho-

lique chinoise ; l’œuvre dumissionnaire belge s’avèreun excellent exemple d’in-culturation de la foi et depromotion de la justice auservice d’une populationlocale en crise ; bien desaspects méconnus de l’hé-ritage du Père Lebbe méri-tent une redécouverte : sonlien avec l’action catholiqueinternationale de la pre-mière partie du xxe siècle,sa contribution au dévelop-pement des médias chinois,l’originalité des constitu-

tions des deux congrégations religieusesautochtones qu’il a fondées, la spiritualité apos-tolique et la remarquable pédagogie qui sedégage de son abondant courrier, etc.

Les actes du colloques feront prochaine-ment l’objet d’une publication bilingue fran-çaise-chinoise sous la direction des profes-seurs Arnaud Join-Lambert, Isabelle Parmen-tier, Paul Servais, Éric de Payen et ShenChung-heng.

? Églises d’Asieavec

Olivier Lardinois, s.j.

La Compagnie en Europe et dans le monde

43Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

1918 à Shaoxing : le P. Vincent Lebbe brandissant un numéro d’I-che-pao (« le bienpublic »), entouré de trois prêtres chinois

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P. Olivier Lardinois

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LA PAIRELLE

Centre spirituel ignatien 25, rue Marcel Lecomte

5100 Wépion081 46 81 45 & 081 46 81 11

[email protected]

DURANT LE TEMPS PASCAL

Les mardis 15 mars, 12 avril, 10 mai, 7 juin.�

Après-midi « Pause arc-en-ciel » – Pendant letemps pascal, prendre un après-midi de pauseavec un texte de l’Écriture, vivre un momentd’intériorité et d’expression artistique. Se lais-ser rejoindre par le Christ, laisser la vie jailliret déployer l’arc-en-ciel des couleurs de notreprière. Possibilité de participer à une ou plu-sieurs séances. Avec : Dominique Bokor-Rocq,aquarelliste, et Sr Renée Parent ssmn.

MARS 2016

Du Ve. 18 au Di 20 mars. « Comment faire�

des choix dans sa vie ? » Pour les 18-35 ans –Des outils pratiques pour bien poser ses choix,petits et grands, dans la vie : études et profes-sion, relations amicales ou amoureuses, orien-tations de vie. Enseignements, témoignages etéchanges alterneront dura le week-end. Ac-compagnement à propos de ses choix du mo-ment. Avec : Marie-Pierre et Denis Latour,P. Eric Vollen, s.j.

NEW ! Du Me. 23 au Di 27 mars. « Resucito !�

Semaine sainte » pour les jeunes profession-nels jusqu’à 35 ans – Vivre et célébrer en-semble le Triduum pascal : accueillir les signesde « l’amour jusqu’à la fin » le jeudi, marchersur le chemin de la Croix le vendredi, demeu-rer près de la tombe le samedi, et vivre la joiedu Ressuscité au cœur de la nuit de Pâques.Avec : Sr Fiona Maguire rsa et une équipe.

Du Ve 18 au Di 20 mars. « Bienheureux�

Oscar Romero, prophète et martyr d’uneÉglise pour les pauvres » – 35 ans après sonassassinat à San Salvador, Oscar Romero vientd’être béatifié. Le pape François et l’évêque-martyr sont des frères d’esprit et des alliés

dans l’option pour les pauvres. Découvrir unefigure d’Église qui parle encore aujourd’hui.Avec : P. Martin Maier, s.j., théologien ayantvécu au Salvador et auteur d’une biographied’Oscar Romero. Il est membre du Centre Jé-suite Social Européen (JESC) à Bruxelles.

Du Me 23 au Di 27 mars. « Triduum pascal :�

célébrer les Jours saints » – « J’ai désiré d’ungrand désir manger cette Pâque avec vous ».Les gestes, les mots, les silences du Seigneurexpriment sa passion pour le Père et pournous. Regarder ses gestes; laisser descendreses mots ; nous taire avec lui. Nous laisser im-pressionner, en Église, par le désir du Christ…Avec : P. Xavier Dijon, s.j., et une équipe de LaPairelle.

AVRIL 2016

Du Ve 1er au Di 3 avril. « Y a-t-il une vie�

avant la mort ? » – Notre unique certitude :nous allons mourir. Comment l'Évangileéclaire-t-il notre rapport à la vie et à la mort ?Que disons-nous quand nous confessons leCrucifié Ressuscité ? L'enjeu de ces interroga-tions est crucial : il s'agit de mourir vivants ...Avec : F. Dominique Collin op, auteur de« Mettre sa vie en paraboles » (2010)

Sa 9 avril. Le « genre » : approche utile ? –�

Qu’est-ce que c’est être une femme, unhomme ? Les « théories » du genre déconstrui-sent beaucoup de nos évidences. Quels sontles enjeux pour la vie relationnelle, familialeet sociale ? Et pour la réflexion anthropolo-gique et théologique ? Avec : José Gérard, ré-dacteur en chef des Nouvelles Feuilles Fami-liales et P. Ignace Berten, théologiendominicain.

Du Ve 15 au Di 17 avril. « Trouver Dieu en�

toute chose » : Retraite de l’Ecole de PrièreContemplative – Entrer dans la prièrecontemplative telle qu’elle est proposée parsaint Ignace dans les Exercices Spirituels :mettre en jeu tous nos sens pour entrer en re-lation avec Dieu. Avec : Thérèse Crispin, CécileGillet.

Du Ve 15 au Di 17 avril. « Entre rêves et réa-�

lités » – Les premières années de notre vie en

Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene

Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

No

Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page44

necouple – Pour les couples de moins de 10 ans.Prendre du temps pour relire notre vie decouple, rendre grâce, vivre le pardon, se re-poser. Temps personnels de réflexion et deprière introduits chaque fois par un exposé,des temps à deux, et des partages avec lesautres couples. Détente et convivialité. Ou-vert à tous les couples engagés dans la durée.Avec : P. Eric Vollen, s.j., et un couple.

Sa 16 avril. « Pourquoi la vie est belle�

jusque dans l'épreuve » – Au contact del'épreuve, le bonheur, comme l'huître aucontact du citron, se rétracte. Mais le bonheurn'est pas tout. Il y a aussi cette petite chose,reçue en même temps que la vie, et qui ne saitque se grandir, se dilater, pour tout embras-ser : la Joie. Avec : Martin Steffens, Professeurde philosophie (lycée). Auteur de « Petit Traitéde la Joie. Consentir à la vie ».

Du Sa 16 au Di 18 avril. « Allons-nous nous�

marier ? » – Pour les 18-30 ans. C’est certain,on s’aime. Mais de là à se marier ? Les ques-tions fusent : Sommes-nous prêts ? Nous aime-rons-nous toujours ? Qu’est-ce que le mariagecivil ou religieux changerait ? 24 heures de ré-flexion pour couple ou solo. Avec : P. CharlesDelhez, s.j.

Du Ve 22 au Di 24 avril. « Aimer, c’est choi-�

sir » – Week-end de préparation au mariage –S’arrêter chacun et ensemble. Regarder versl’avenir et le construire. Aborder ensemble lesquestions qui font et feront la réalité concrètede nos vies : les familles, le travail, l’argent, lesloisirs, les amis, la sexualité, la tendresse, lepardon, la fidélité… Se parler de Dieu, de noschemins de foi et du sacrement du mariage.Avec : Julien et Catherine Declairfayt, P. XavierLéonard, s.j.

Du Sa 23 au Di 24 avril. « Le défi d’un nou-�

veau souffle ». Autour des 25 ans de vie encouple – Prendre du temps pour relire notrevie de couple, rendre grâce, vivre le pardon, sere-poser. Temps personnels de réflexion et deprière introduits chaque fois par un exposé,des temps à deux, et des partages avec lesautres couples. Détente et convivialité. Ou-vert à tous les couples engagés dans la durée.

Avec : Bernadette et Baudouin van Derton, etun jésuite.

MAI 2016

Du Ve 29 avril au Di 1er mai. « Lire les Actes�

des Apôtres » – Loin d’être un récit archéolo-gique, le livre des Actes est parole vivante, in-vitant chacun à se situer dans cette histoire.Comment l’Église s’y est-elle prise au début deson histoire ? A cette lumière, comment ré-pondre aux appels d’aujourd’hui ? Avec :P. Guy Vanhoomissen, s.j., bibliste.

Du Je 5 au Di 8 mai. « Fonder ma vie en�

Christ » – Retraite de guérison intérieure ac-compagnée : silence, écoute de la Parole, en-seignements, prières. Rendre grâce au Pèrepour notre existence, la laisser être pacifiéepar le Christ, goûter une vie réconciliée dansl’Esprit-Saint. Avec P. Pierre Depelchin, s.j.,P. Paul Favraux, s.j., Cécile Deneyer, Sr Chris-tiane Dupuis, Françoise-Marie Mineur, JoséM’Pongo, Abbé Jean-Claude Soyeur, Eric Ver-meer.

Sa 7 mai. Parcours biblique « Sas-Dieu » –�

Pierre : « Et qui étais-je, moi, pour faire obs-tacle à Dieu ? » après un rêve, à l’heure. Songesbibliques : rêveries, visions ou balises ? Présen-tation apéritive  - appropriation personnelle –partage qui ouvre notre questionnement –possibilité de pique-nique… Avec : P. PierreFerrière, s.j.

Du Ma. 10 au Di 15 mai. « Retraite de Pen-�

tecôte » – Comme les disciples, réunis avecMarie au Cénacle, nous nous préparerons à ac-cueillir le don de l’Esprit Saint. Nous le feronsdans un climat de silence et par l’apport d’en-seignements, de la méditation personnelle dela Parole, de  la liturgie et d’un accompagne-ment personnel quotidien. Avec : P. Pierre De-pelchin, s.j., Thérèse Crispin.

NEW ! Du Ve 13 au Lu 16 mai 2016. « Avec le�

Christ, traverser l’épreuve de la séparation »– Retraite pour les personnes ayant vécu uneséparation ou un divorce. Relire à la lumièrede l'Evangile mon histoire de couple et de sé-paration, et regarder vers demain. Prière per-sonnelle, partages en groupe, célébrations, es-

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Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene

Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

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No

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paces de convivialité et de créativité, possibi-lité d’accompagnement. Avec : Caroline Vital,mère de famille, divorcée et cadre d'entre-prise et P. Christophe Renders, s.j.

Sa 21 mai 2016. « Halte spirituelle pour�

couples » – Prendre un temps de respirationpour notre couple et pour chacun de nous. Audébut de la journée, brève introduction à laprière. Possibilité de rencontrer l’animateur-trice, seul-e ou en couple. Possibilité de pro-longer la halte jusqu’au dimanche. Avec : P. Xa-vier Léonard, s.j.

Sa 21 mai. « À l’écoute des spirituels de�

l’Orient » – Lecture méditative, prière, silence.Poètes et saints, penseurs et maîtres spirituelsoffrent aux chrétiens d’Occident un accès pri-vilégié aux patrimoines de l’Asie : hindouisme,bouddhisme, taoïsme… Chaque journée propo-sera deux témoins d’une même tradition, la lec-ture commentée d’extraits de leur œuvre, destemps de silence et de méditation personnelle.Avec : P. Jacques Scheuer, s.j, Professeur émé-rite d’histoire des religions de l’Asie à l’UCL,membre des Voies de l’Orient (Bruxelles).

Du Lu 23 au Ve 27 mai. Laisser passer le�

souffle – La retraite alternera travail de lavoix et contemplation biblique. Découvrir unchemin de liberté corporelle entre dyna-misme et lâcher-prise. Ouvrir sa voix et laisserpasser le souffle en nous, le nôtre et celui del’Esprit Saint. La découverte du souffle se ferasur la base de la cinétique respiratoire. Avec :Elisabeth Goethals, soprano, Professeur dechant diplômée du Conservatoire Royal deBruxelles, et Cécile Gillet.

Du Ve 27 au Di 29 mai. « Aimer, c’est choi-�

sir » – Week-end de préparation au mariage.S’arrêter chacun et ensemble. Ecouter nos in-terrogations, nos désirs. Regarder vers l’aveniret commencer à le construire. Aborder en-semble les questions qui font et feront la réa-lité concrète de nos vies : les familles, le tra-vail, l’argent, les loisirs, les amis, la sexualité, latendresse, le pardon, la fidélité, … Se parler deDieu, de nos chemins de foi et du sacrementdu mariage. Avec : P. Charles Delhez, s.j.

JUIN 2016

Du Ma. 31 mai au Je 9 juin. « Une lampe sur�

mes pas, ta parole » (Ps. 118) » – Dans l’espritdes Exercices spirituels : joignant mon regardau Sien pour voir ce qui, dans ma vie, estombre et lumière, je cherche comment, pourmoi aussi, il peut être « Le chemin ». Avec :P. Wauthier de Mahieu, s.j., Sr Alice Tholencersa.

Du Ve 3 au Di 5 juin. « Danse d’Israël et�

psaumes » – Par les psaumes, le cœur humainadresse à Dieu sa joie, ses craintes ou toutautre sentiment. Par la danse, le corps se jointau cœur pour tourner vers Dieu et le louer.Cette initiation, toute de simplicité,voudrait  faire découvrir quelques psaumes, leslaisser retentir en nous. L’apprentissage dequelques danses d’Israël à portée de tous,éveiller à la joie de croire ensemble. Pas deprérequis. Avec : Pierre Depelchin, s.j., et uneéquipe.

Du Je 9 au Ma 14 juin. « Le Seigneur est mi-�

séricordieux et bienveillant » (Ps 103) – Encette année de la Miséricorde, approfondir lesens du pardon qui est à la fois un chemin, unegrâce, un sacrement. Animateurs : P. EtienneVandeputte, s.j., Natalie Lacroix.

Du Ve 10 au Di 12 juin. « Penser, dire et�

vivre la Foi aujourd’hui » – Penser la foi sans lavivre ni la dire a peu de sens ; vivre la foi sansla penser rend difficile de la dire ; dire la foisans la vivre et la penser risque de devenir uncontre-témoignage. Comment articuler cestrois aspects de l’être chrétien ? Avec : DennisGira, théologien et écrivain chrétien, spécia-liste du bouddhisme et du dialogue interreli-gieux.

Du Ve 17 au Di 19 juin. « Il la cherche�

jusqu’à ce que… » (Lc 15,4) – Au moment oùl’Eglise universelle se dispose à accueillir laMiséricorde du Seigneur, nous prierons cemystère, à la manière des Exercices spirituels.Avec : P. Etienne Vandeputte, s.j., et desmembres de la Communauté de Vie chré-tienne (CVX).

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Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

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Ma 19 avril, 17 mai – Redécouvrir et appro-�

fondir la miséricorde de Dieu, nous y plongerà neuf pour en vivre et la partager! 6 journéesqui forment une retraite dans la vie courante.Avec : Bénédicte ligot, Annalisa Orsini, IsabelleProst, M.Thérèse Puissant Baeyens, Cécile-Marie Raths scm, Gabriel Gérard omi.

AVRIL 2016

Je 14 avril. « Chemin de prière contempla-�

tive » – Accueillir la Parole de Dieu avec noscinq sens intérieurs. Avec : Joëlle Desmarets-Mariage, Yvan de Menten, Catherine Michielset Christine Richir.

Lu 18 avril. « Au fil des saisons » – Un jour�

de pacification intérieure dans le repos, le si-lence. Trouver la source qui nous habite, se re-lier avec soi-même, les autres et Dieu. Avec :Odile-M. Lambert scm et Véronique Tempels.

Du Lu 25 au Me. 27 avril. « Aquarelle et Pa-�

role » – « L’arbre dans la Bible » : l’homme,comme un arbre planté près d’un cours d’eau,donne son fruit en sa saison et son feuillage neflétrit pas (Ps 1,3). Avec : Lode Keustermans.

Sa 30 avril. Vivre au souffle de l’Esprit –�

Mieux connaître l’Esprit-Saint et l’accueillir àneuf pour vivre sous sa mouvance au quoti-dien. Avec : Cécile-M Raths scm et M ThérèsePuissant Baeyens.

MAI 2016

Di 1er et 29 mai. « Marcher et prier en forêt�

de Soignes » – Marcher dans la beauté et le si-lence de la forêt, méditer, prier, chercherDieu. Avec : Béatrice Petit, Cécile Cazin etPaule Berghmans scm.

Ma 10 mai. « Bouquet floral » – Composer�

des bouquets propices à la louange, découvrir

les principes de base du bouquet classique.Avec : Odile-M Lambert scm.

Me 18 mai. « Art et vie spirituelle » – (pré-�

sentation cf. supra). Avec : Marie-Paule Rai-goso, Jean-Luc Maroy.

Je 19 mai. « Chemin de prière contempla-�

tive » – Accueillir la Parole de Dieu avec nos 5sens intérieurs. Avec : Joëlle Desmarets-Ma-riage, Yvan de Menten, Catherine Michiels etChristine Richir.

Lu 23 mai. « Au fil des saisons » – Un jour�

de pacification intérieure dans le repos, le si-lence ; trouver la source qui nous habite, se re-lier avec soi-même, les autres et Dieu. Avec :Odile-M. Lambert scm et Véronique Tempels.

JUIN 2016

Du Ve 3 au Di 5 juin. « Jésus Christ, visage�

de la miséricorde du Père » – Qu’attendl’Eglise du jubilé de la miséricorde? Com-prendre l’urgence des « œuvres de miséri-corde spirituelle et corporelle », rencontrerdes modèles inattendus de sainteté et vivredes conversions impossibles. Avec : MichelinaTenace, Centre Aletti-Rome et Noëlle Haus-man scm.

Ma 7 juin. « Bouquet floral » – (présenta-�

tion cf. supra). Avec : Odile-M Lambert scm.

Me 15 juin. « Art et vie spirituelle » – (pré-�

sentation cf. supra). Avec : Marie-Paule Rai-goso, Jean-Luc Maroy.

Je 16 juin. « Chemin de prière contempla-�

tive » – (présentation cf. supra). Avec : JoëlleDesmarets-Mariage, Yvan de Menten, Cathe-rine Michiels et Christine Richir.

Lu 20 juin. « Au fil des saisons » – (présen-�

tation cf. supra). Avec : Odile-M. Lambert scmet Véronique Tempels.

Du Ve 24 au Me 29 juin. « Le jardin est ou-�

vert, la forêt enchante » pour nos aînés etpersonnes seules – Ressourcement, convivia-lité, détente, repos, rencontres, activités et vi-sites culturelles et artistiques. Avec : PauleBerghmans scm et Béatrice Petit.

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HUMEUR, HUMEUR… QUAND TU NOUS TIENS !

Au premier numéro de l’année 2016 de notre périodiqueÉchos, il importe que les auteurs réfléchissent à ce qu’ils donnentà lire à leurs lecteurs, et ce que le lecteur en retire. La chroniqueque vous lisez, intitulée « Billet d’humeur », sera inévitablementmarquée de l’humeur de son rédacteur.

Un changement d’humeur ?

Pour commencer, une définition… wikipédantesque : « L’hu-meur est un état d’âme persistant. Elle diffère des émotions enceci qu’elle est moins spécifique, moins intense et moins influen-cée par des événements… »

Il faut donc commencer par différencier cliniquement l’hu-meur de l’émotion. Admettons ! Qui ne le sait, dès le pied horsdu lit, on est de bonne ou de mauvaise humeur. En fait, cela mefait perdre l’illusion de tout contrôler. « Le terme humeurvientdu latin umor, qui est lui-même un mot venant du grec ancienet qui signifie “liquide” ». Café ou thé au petit déjeuner ? Ce« choix cornélien » influerait notre bonne ou mauvaise com-position. Le « tout biologique » nous domine donc… Premiersujet sérieux de ce billet d’humeur. Aimable ou exécrable, l’hu-meur enfin relève, selon la définition… de l’âme. Nous voilàengagés sur un sujet où les humeurs diverses vont s’agiter…

Mais ce n’est pas si sot ! Un élément de ladite définition neme satisfait pas : l’humeur est dite « moins influencée par desévénements ». Mais non ! Les événements sont nos maîtres ! Etl’humeur que ces événements produisent révèle alors quelquesprofondeurs du corps « liquide », du cœur « éveillé », de l’âme« consolée, désolée ».

L’humeur révèle aussi l’Esprit qui « se joint à notre esprit » etsonde l’abîme de notre être même. Alors, quel est l’« événe-ment » — et notons que « parole » et « événement » (dabar enhébreu) se répondent, en bien et en mal — qui a interpellé votreserviteur et a été supposé vous agiter aussi ?

Quelle « humeur » provoque ce billet ? Soyez-y attentifs etvous vous connaîtrez peut-être un peu mieux ! C’est assurément,Cher Lecteur, mon seul souhait ! Non pas celui de vous ennuyerau risque de vous mettre de « mauvaise humeur » ! Et puissiez-vous, à la lecture de ce billet d’humour garder votre bellehumeur… Et l’inverse également !

De l’auteur, impavide et sans humeurs, mais avec humour.

Jean Burton, s.j.

Le billet d’humeur

JEAN BURTON, S.J.

Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •

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Éditeur responsable PIERRE HUPEZ, S.J.Rue Fauchille, 6 – 1150 BruxellesCompte Missions-Œuvres des JésuitesBIC : GEBABEBB – IBAN : BE81 2100 9051 7624avec la mention : « Soutien aux Échos »

Rédacteur en chef TOMMY SCHOLTES, S.J. Secrétaire de rédaction CAROLINE JEUNECHAMPS-THIENPONDT

Service Communication BMLrue Fauchille, 6 – 1150 Bruxellestél. : 02 775 85 70 – [email protected]

Comité de rédaction JEAN BURTON, S.J., ROLAND FRANCART, S.J.,PIERRE HUPEZ, S.J.,CAROLINE JEUNECHAMPS-THIENPONDT,ROBERT MYLE, S.J., TOMMY SCHOLTES, S.J.

Avec la collaboration de XAVIER DIJON, S.J., Maquette et mise en page JEAN-MARIE SCHWARTZ Impression MASSOZ, 4432 Alleur Routage DIPROMÉDIA, 5000 Namur Site internet www.jesuites.be Facebook www.facebook.com/jesuites.be

Échos est une publication trimestrielle de la Province jésuite de Belgique méridionale et du Luxembourg. La revue est envoyée auxfamilles et amis des jésuites, ainsi qu’à toutes les personnes intéressées par la spiritualité et les activités de la Compagnie de Jésus.L’abonnement est gratuit. Tout soutien financier est le bienvenu sur le compte Missions-Œuvres des Jésuites, avec la mention« soutien aux Échos ».Les derniers numéros des Échos sont consultables sur le site www.jesuites.be.Ceux qui souhaitent déposer des informations dans les Échos ou sur le site peuvent le faire via [email protected].

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Belgique : 7, rue Blondeau • 5000 Namur • tél. : +32 81 22 15 51 • fax : +32 81 22 08 97France : 14, rue d’Assas • 75006 Paris • tél. : +33 1 44 39 48 38 [email protected] • www.editionsjesuites.com • IBAN BE97 0688 9989 0649 • BIC GKCCBEBB • TVA BE 0547.869.757

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