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LES ANNONCES DE LA SEINE RENTRÉE SOLENNELLE Tribunal de Grande Instance de Versailles Confiance par Michel Desplan ..............................................................................2 Le style judiciaire par Patrick Henry-Bonniot....................................................................4 Cour d’Appel de Metz Etat des lieux par Claude Chevalier ............................................................................6 Renouveau et dynamisme par Henri-Charles Egret ........................................................................8 Le défi de l’avenir par Jacques Pin ....................................................................................9 Ecole Nationale de la Magistrature Promotion 2011................................................................................24 IN MEMORIAM Hommage à Arnaud Lyon-Caen par Robert Badinter..........................................................................10 et Didier Le Prado ............................................................................11 DIRECT Skilex 2011 La Clusaz ..........................................................................................12 ANNONCES LEGALES ...................................................13 ADJUDICATIONS .....................................21, 22 et 23 J OURNAL OFFICIEL D’ANNONCES LÉGALES - I NFORMATIONS GÉNÉRALES, J UDICIAIRES ET TECHNIQUES bi-hebdomadaire habilité pour les départements de Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val de Marne 12, rue Notre-Dame des Victoires - 75002 PARIS - Téléphone : 01 42 60 36 35 - Télécopie : 01 47 03 92 15 Internet : www.annoncesdelaseine.fr - E-mail : [email protected] FONDATEUR EN 1919 : RENÉ TANCRÈDE - DIRECTEUR : JEAN-RENÉ TANCRÈDE Jeudi 3 février 2011 - Numéro 9 - 1,15 Euro - 92 e année L a rentrée solennelle du Tribunal de Grande Instance de Versailles s’est déroulée le 13 janvier 2010 en présence de nombreuses personnalités locales et judiciaires parmi lesquelles Michel Jau, Préfet des Yvelines, Philippe Ingall- Montagnier, Procureur Général près la Cour d’Appel de Versailles, Alain Nuée son Premier Président et Henri-Charles Egret Premier Président de la Cour d’Appel de Metz. Le Procureur de République, Michel Desplan a placé son discours d’usage sous le signe de la confiance, conscient des changements à venir, mais certain de la capacité du Parquet de Versailles à y faire face. Dans le contexte des décisions rendues par les juridictions nationale et européenne, Michel Desplan qui dirige le Parquet de Versaillais depuis quatre années, s’est d’abord adressé à ses collègues pour leur dire « de la manière la plus solennelle qui soit » qu’ils étaient « des magistrats à part entière, membres à part entière de l’institution judiciaire ». Compétences juridiques et techniques, capacité d’écoute, respect envers les autres, sens de la décision mais encore mesure, pondération et loyauté, telles sont les qualités qui caractérisent les magistrats selon Michel Desplan, qu’ils soient au siège comme au Parquet. Il s’est d’ailleurs prononcé pour un avis conforme Conseil Supérieur de la Magistrature lors de la nomination des magistrats du Ministère Public avant de fermement réaffirmer que le Parquet est membre « de manière incontestable de l’institution judiciaire et partie intégrante de l’autorité judiciaire ». Le Président de la juridiction versaillaise Patrick Henry- Bonniot a ensuite évoqué au titre des points marquants de l’année écoulée, la diffusion par le Conseil Supérieur de Magistrature du recueil des obligations déontologiques des magistrats ou la mise en place de la question prioritaire de constitutionnalité. Parmi les nombreuses lois adoptées en 2010, Patrick Henry-Bonniot a choisi d’évoquer la loi du 9 juillet 2010 relative aux violences faites aux femmes, aux violences au sein du couple et aux incidences de ces dernières sur les enfants. Une femme meurt tous les deux jours et demi en moyenne victime des violences de son compagnon. 75 000 femmes sont victimes de viols chaque année et 8 000 adolescentes sont menacées de mariage forcé. La lutte contre ce phénomène qui a été déclarée "grande cause nationale 2010" par le Gouvernement, a donc vu son arsenal législatif renforcé avec la création d’une ordonnance de protection des victimes permettant notamment au juge aux affaires familiales qui peut décider en urgence d'évincer du domicile familial l'auteur des violences. La mémoire de Bernard Darcos, Président Honoraire du Tribunal versaillais disparu en 2010, a été honorée par Patrick Henry-Bonnot à plusieurs reprises au cours de son intervention. Jean-René Tancrède Tribunal de Grande Instance de Versailles Audience solennelle - 13 janvier 2011 Photo © Jean-René Tancrède - Téléphone : 01.42.60.36.35

Edition du jeudi 3 fevrier 2011

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  • LES ANNONCES DE LA SEINE

    RENTRE SOLENNELLETribunal de Grande Instance de VersaillesConfiancepar Michel Desplan ..............................................................................2Le style judiciairepar Patrick Henry-Bonniot....................................................................4Cour dAppel de MetzEtat des lieuxpar Claude Chevalier ............................................................................6Renouveau et dynamismepar Henri-Charles Egret........................................................................8Le dfi de lavenirpar Jacques Pin ....................................................................................9Ecole Nationale de la MagistraturePromotion 2011................................................................................24IN MEMORIAMHommage Arnaud Lyon-Caenpar Robert Badinter..........................................................................10et Didier Le Prado ............................................................................11DIRECTSkilex 2011La Clusaz ..........................................................................................12ANNONCES LEGALES ...................................................13ADJUDICATIONS .....................................21, 22 et 23

    JOURNAL OFFICIEL DANNONCES LGALES - INFORMATIONS GNRALES, JUDICIAIRES ET TECHNIQUESbi-hebdomadaire habilit pour les dpartements de Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val de Marne

    12, rue Notre-Dame des Victoires - 75002 PARIS - Tlphone : 01 42 60 36 35 - Tlcopie : 01 47 03 92 15Internet : www.annoncesdelaseine.fr - E-mail : [email protected]

    FONDATEUR EN 1919 : REN TANCRDE - DIRECTEUR : JEAN-REN TANCRDE

    Jeudi 3 fvrier 2011 - Numro 9 - 1,15 Euro - 92e anne

    La rentre solennelle du Tribunal de GrandeInstance de Versailles sest droule le 13 janvier2010 en prsence de nombreuses personnalitslocales et judiciaires parmi lesquellesMichel Jau, Prfet des Yvelines, Philippe Ingall-Montagnier, Procureur Gnral prs la Cour dAppelde Versailles, Alain Nue son Premier Prsident etHenri-Charles Egret Premier Prsident de la CourdAppel de Metz.Le Procureur de Rpublique, Michel Desplan a placson discours dusage sous le signe de la confiance,conscient des changements venir, mais certain de lacapacit du Parquet de Versailles y faire face.Dans le contexte des dcisions rendues par lesjuridictions nationale et europenne, Michel Desplanqui dirige le Parquet de Versaillais depuis quatre annes,sest dabord adress ses collgues pour leur dire dela manire la plus solennelle qui soit quils taient des magistrats part entire, membres part entirede linstitution judiciaire .Comptences juridiques et techniques, capacitdcoute, respect envers les autres, sens de la dcisionmais encore mesure, pondration et loyaut, telles sontles qualits qui caractrisent les magistrats selon MichelDesplan, quils soient au sige comme au Parquet.Il sest dailleurs prononc pour un avis conformeConseil Suprieur de la Magistrature lors de lanomination des magistrats du Ministre Public avantde fermement raffirmer que le Parquet est membre

    de manire incontestable de linstitution judiciaire etpartie intgrante de lautorit judiciaire .Le Prsident de la juridiction versaillaise Patrick Henry-Bonniot a ensuite voqu au titre des points marquantsde lanne coule, la diffusion par le Conseil Suprieurde Magistrature du recueil des obligationsdontologiques des magistrats ou la mise en place dela question prioritaire de constitutionnalit.Parmi les nombreuses lois adoptes en 2010, PatrickHenry-Bonniot a choisi dvoquer la loi du 9 juillet 2010relative aux violences faites aux femmes, aux violencesau sein du couple et aux incidences de ces derniressur les enfants. Une femme meurt tous les deux jours et demi enmoyenne victime des violences de son compagnon.75 000 femmes sont victimes de viols chaque anne et8 000 adolescentes sont menaces de mariage forc.La lutte contre ce phnomne qui a t dclare "grandecause nationale 2010" par le Gouvernement, a donc vuson arsenal lgislatif renforc avec la cration duneordonnance de protection des victimes permettantnotamment au juge aux affaires familiales qui peutdcider en urgence d'vincer du domicile familiall'auteur des violences. La mmoire de Bernard Darcos, Prsident Honorairedu Tribunal versaillais disparu en 2010, a t honorepar Patrick Henry-Bonnot plusieurs reprises au coursde son intervention.

    Jean-Ren Tancrde

    Tribunalde Grande Instancede VersaillesAudience solennelle - 13 janvier 2011

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  • Confiancepar Michel Desplan

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    Lanne 2010 naura pas toujours tsimple pour le Ministre public franais.Des dcisions, sur lesquelles, bienvidemment, je ne me permettrai ni deprs, ni de loin, ni directement, ni indirectement,de commentaires, ont concern le parquet, sonstatut, sa place au sein de linstitution judiciaire.Ces dcisions ont t prsentes loccasion dela rentre solennelle de votre cour, Monsieur lepremier prsident, Monsieur le procureurgnral.Ce que je veux dire, simplement maisdirectement, cest le constat quil ma t donnde faire de limpact de ces dcisions sur lesmagistrats du parquet de Versailles et peut-treplus encore, sur les plus jeunes dentre nous :- ces dcisions ont affect, rellement affect lesmagistrats du parquet de Versailles.Jai mme pu discerner, ici ou l, un certainsentiment damertume, heureusement bien vitedissip.Chers collgues du parquet de Versailles, je veuxvous dire aujourdhui de la manire la plussolennelle qui soit : vous tes des magistrats, desmagistrats part entire, membres part entirede linstitution judiciaire.Je suis votre procureur depuis quatre annes :jai loccasion dobserver votre travail au

    quotidien depuis que jai lhonneur de diriger ceparquet.Je vous le dis : vous pouvez tre fiers de lamanire dont vous exercez vos responsabilits.Ces responsabilits vous les exercez certescomme parquetier mais, tout autant commemagistrat : cela je peux lattester ; et si je latteste,cest grce mon exprience professionnelle deplus de trente annes, et notamment monexprience de prs de 15 annes de juge dusige.Car ce sont avec les mmes qualits quicaractrisent le magistrat du sige, que vousexercez vos missions de magistrat du parquet :outre les comptences juridiques et techniquesindispensables, vous savez faire preuve decapacit dcoute, de respect envers les autres, desens de la dcision, cest--dire de comprhensiondes consquences de cette dcision, et enfin, demesure, pondration et loyaut.Je le dis comme je le pense : il ny a pas mesyeux de diffrence dans les qualits qui doiventtre celles dun magistrat selon quil soit au sigeou au parquet ; et ces qualits, je les retrouveauprs de vous, comme je les ai rencontresautrefois, lorsque jexerais des fonctions demagistrat du sige.Je nai pas, quant moi, le sentiment, au fil dema carrire lorsque je suis pass du sige auparquet, et je lai fait deux reprises, davoirsoudainement perdu quelques-unes des qualitsde magistrat que je citais tout lheure, si tantest que jen possdais ; je nai jamais pens que,brutalement, je ntais plus membre de lautoritjudiciaire : je me suis toujours senti le mmemagistrat, avec les mmes qualits et ... lesmmes dfauts.Je sais que je naurais pas d parler de moi : jeme dois surtout de parler des procureursadjoints qui maident animer ce parquet, carle droulement de leur carrire est aussi un belexemple de lunit de notre corps :Madame Odile Faivre, avant que dtreprocureur adjoint Versailles, a certes dirig lasection criminelle du parquet de Paris, maisentre-temps a occup des fonctions trsimportantes au sige de la cour de Paris,notamment en y prsidant la cour dassises.De mme Madame Sylvie Petit-Leclair, outreses fonctions de magistrat de liaison, a travaillau sein du parquet gnral de Paris, mais agalement t plusieurs annes juge du sige,tant en matire civile que pnale et ce au seinde plusieurs juridictions.Le sens quelles donnent leur fonction actuelle,nest pas diffrent de celui quelles avaient deleurs responsabilits lorsquelles taientmagistrats du sige.Magistrats, elles sont, magistrats, elles demeu-rent.Et ce que je dis des procureurs adjoints, peuttre dit de la mme manire pour lensembledes magistrats du parquet de Versailles qui, pourmoi, sont membres de manire incontestablede linstitution judiciaire et partie intgrante delautorit judiciaire.Ds lors, il ne serait peut-tre pas illgitime queles magistrats du Ministre public puissent, entout cas en ce qui concerne lavis du Conseilsuprieur de la magistrature, bnficier desmmes conditions de nomination que celles desmagistrats du sige.Ce que je souhaite, pour le reste, cest que lamodration dont je parlais tout lheure

    2 Les Annonces de la Seine - jeudi 3 fvrier 2011 - numro 9

    Rentre solennelleLES ANNONCES DE LA SEINESige social :

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    Directeur de la publication et de la rdaction :Jean-Ren Tancrde

    Comit de rdaction :Thierry Bernard, Avocat la Cour, Cabinet BernardsFranois-Henri Briard, Avocat au Conseil dEtatAntoine Bullier, Professeur lUniversit Paris I Panthon SorbonneMarie-Jeanne Campana, Professeur agrg des Universits de droitAndr Damien, Membre de lInstitutPhilippe Delebecque, Professeur de droit lUniversit Paris I Panthon SorbonneBertrand Favreau, Prsident de lInstitut des Droits de lHomme des Avocats Europens,ancien Btonnier de BordeauxDominique de La Garanderie, Avocate la Cour, ancien Btonnier de ParisBrigitte Gizardin, Substitut gnral la Cour dappelRgis de Gouttes, Premier avocat gnral honoraire la Cour de cassationSerge Guinchard, Professeur de Droit lUniversit Paris II Panthon-AssasFranoise Kamara, Conseiller la premire chambre de la Cour de cassationMaurice-Antoine Lafortune, Avocat gnral honoraire la Cour de cassation Bernard Lagarde, Avocat la Cour, Matre de confrence H.E.C. - EntrepreneursJean Lamarque, Professeur de droit lUniversit Paris II Panthon-AssasNolle Lenoir, Avocate la Cour, ancienne MinistrePhilippe Malaurie, Professeur mrite lUniversit Paris II Panthon-AssasPierre Masquart, Avocat la CourJean-Franois Pestureau, Expert-Comptable, Commissaire aux comptesSophie Pillard, MagistrateGrard Pluyette, Conseiller doyen la premire chambre civile de la Cour de cassationJacqueline Socquet-Clerc Lafont, Avocate la Cour, Prsidente dhonneur de lUNAPLYves Repiquet, Avocat la Cour, ancien Btonnier de ParisRen Ricol, Ancien Prsident de lIFACFrancis Teitgen, Avocat la Cour, ancien Btonnier de ParisCarol Xueref, Directrice des affaires juridiques, Groupe Essilor International

    Publicit :Lgale et judiciaire : Didier ChotardCommerciale : Frdric Bonaventura

    Commission paritaire : n 0713 I 83461I.S.S.N. : 0994-3587Tirage : 12 835 exemplairesPriodicit : bi-hebdomadaireImpression : M.I.P.3, rue de lAtlas - 75019 PARIS

    Copyright 2011Les manuscrits non insrs ne sont pas rendus. Sauf dans les cas o elle est autoriseexpressment par la loi et les conventions internationales, toute reproduction, totale oupartielle du prsent numro est interdite et constituerait une contrefaon sanctionnepar les articles 425 et suivants du Code Pnal.

    Le journal Les Annonces de la Seine a t dsign comme publicateur officiel pourla priode du 1er janvier au 31 dcembre 2011, par arrts de Messieurs les Prfets :de Paris, du 23 dcembre 2010 ; des Yvelines, du 16 dcembre 2010 ; des Hauts-de-Seine, du 22 dcembre 2010 ; de la Seine-Saint-Denis, du 21 dcembre 2010 ; duVal-de-Marne, du 31 dcembre 2010 ; de toutes annonces judiciaires et lgales prescritespar le Code Civil, les Codes de Procdure Civile et de Procdure Pnale et de Commerceet les Lois spciales pour la publicit et la validit des actes de procdure ou des contratset des dcisions de justice pour les dpartements de Paris, des Yvelines, de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne ; et des Hauts-de-Seine.N.B. : Ladministration dcline toute responsabilit quant la teneur des annonces lgales.

    - Tarifs hors taxes des publicits la ligneA) Lgales :Paris : 5,34 Seine-Saint-Denis : 5,29 Yvelines : 5,09 Hauts-de-Seine : 5,34 Val-de-Marne : 5,27

    B) Avis divers : 9,75 C) Avis financiers : 10,85 D) Avis relatifs aux personnes : Paris : 3,74 Hauts-de-Seine : 3,72 Seine-Saint Denis : 3,74 Yvelines : 5,09 Val-de-Marne : 3,74 - Vente au numro : 1,15 - Abonnement annuel : 15 simple

    35 avec supplments culturels95 avec supplments judiciaires et culturels

    COMPOSITION DES ANNONCES LGALESNORMES TYPOGRAPHIQUES

    Surfaces consacres aux titres, sous-titres, filets, paragraphes, alinas

    Titres : chacune des lignes constituant le titre principal de lannonce sera compose en capitales (oumajuscules grasses) ; elle sera lquivalent de deux lignes de corps 6 points Didot, soit arrondi 4,5 mm.Les blancs dinterlignes sparant les lignes de titres nexcderont pas lquivalent dune ligne de corps6 points Didot, soit 2,256 mm.Sous-titres : chacune des lignes constituant le sous-titre de lannonce sera compose en bas-de-casse(minuscules grasses) ; elle sera lquivalent dune ligne de corps 9 points Didot soit arrondi 3,40 mm. Lesblancs dinterlignes sparant les diffrentes lignes du sous-titre seront quivalents 4 points soit 1,50 mm.Filets : chaque annonce est spare de la prcdente et de la suivante par un filet 1/4 gras. Lespace blanccompris entre le filet et le dbut de lannonce sera lquivalent dune ligne de corps 6 points Didot soit2,256 mm. Le mme principe rgira le blanc situ entre la dernire ligne de lannonce et le filet sparatif.Lensemble du sous-titre est spar du titre et du corps de lannonce par des filets maigres centrs. Leblanc plac avant et aprs le filet sera gal une ligne de corps 6 points Didot, soit 2,256 mm.Paragraphes et Alinas : le blanc sparatif ncessaire afin de marquer le dbut dun paragraphe o dunalina sera lquivalent dune ligne de corps 6 points Didot, soit 2,256 mm. Ces dfinitions typographiquesont t calcules pour une composition effectue en corps 6 points Didot. Dans lventualit o lditeurretiendrait un corps suprieur, il conviendrait de respecter le rapport entre les blancs et le corps choisi.

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    Michel Desplan

  • sapplique galement ceux qui critiquent unpeu rapidement, et je trouve parfois un peuinjustement, le Ministre public dont jeconsidre, aprs plusieurs annes au sein de notreinstitution, quil occupe une place indispensabledans le bon fonctionnement de la Justice.Cest donc en ralit avec confiance que leparquet de Versailles aborde lanne 2011,conscient des changements venir, mais certainde sa capacit y faire face.Cette confiance nous permettra daborder avecdtermination les charges qui simposeront nous en 2011, comme nous avons fait face celles de lanne 2010.

    Le parquet de Versailles et la juridictionversaillaise dans son ensemble, ont connu aucours de lanne 2010 une activit judiciairepnale intense. ()Le tribunal correctionnel a ainsi rendu, en 2010,6 631 jugements correctionnels.Parmi ces jugements correctionnels, 1 330 ontt rendus dans le cadre dune procdurerapide de comparution immdiate, soit uneaugmentation de 10% par rapport lanne2009 : en 2010, 1 jugement sur cinq a t rendu

    Versailles dans le cadre dune procdure decomparution immdiate.Je suis trs attach ce type de procdure quipermet, dans le respect des droits de chacun,auteurs des infractions comme victimes desinfractions, de donner une rponse pnaleeffective et rapide mais de qualit aux actes dedlinquance les plus graves qui affectent leressort du tribunal de grande instance deVersailles : je veux parler des actes de violences,dextorsion, particulirement dans les transportsen commun, dagressions, de toutes natures, decambriolages... jinsiste tout particulirementsur un type particulier dinfractions pourlesquelles jai demand aux services de policeet de gendarmerie la plus grande ractivit et mon parquet la plus grande fermet : lesdtentions darmes, aussi bien celles feu quecelles dites blanches .Lactualit la plus rcente, aussi bien dans lesYvelines quen France, dmontre bien trop sou-vent lextrme dangerosit de ceux qui dtien-nent illgalement une arme : cest pourquoi jaidemand que, systmatiquement, toute dten-tion illgale darme feu, en quelques lieux etcirconstances que ce soit, fasse lobjet duneprocdure de comparution immdiate ; demme, pour la dtention de couteaux ou armesblanches similaires, particulirement dans lestransports en commun, les attroupementsinterdits ou les lieux sensibles.Sur ce point, il y aura effectivement unetolrance zro. ()

    En revanche, comme dj lanne dernire, lenombre de mineurs en cause a, nouveau,progress et dans les mmes proportions : 8% :prs de 3 400 mineurs ont t impliqus dansdes affaires pnales en 2010, la section desmineurs, linverse de la tendance gnrale duparquet, ayant reu plus de procdures en 2010,quen 2009 : 4 600 dossiers, contre 4 000 lanneprcdente.La part des mineurs dans la dlinquance deproximit, celle qui touche le plus nosconcitoyens (les vols, vols avec violences,dgradations...) atteint un niveau record : 42%des auteurs interpells pour ce type daffairesont des mineurs : cest--dire que prs dunauteur sur deux arrts pour de tels faits est unmineur ; par comparaison en 2008 et 2009, lerapport tait de 38%.La dlinquance des mineurs, dans les Yvelines,et je crains ailleurs, reste un sujet de trs grandeproccupation.Ces rsultats qui ne sont pas bons, ne remettentpas en cause, bien au contraire, le travailremarquable de tous ceux qui luttent contrecette forme de dlinquance et auxquels je veuxdire mes flicitations et encouragements :

    policiers et gendarmes, notamment des unitsspcialises des brigades de protection de lafamille, ducateurs de la protection judiciairede la jeunesse et bien videmment, magistratsde le jeunesse tant substituts des mineurs quejuges des enfants, greffiers et fonctionnaires deces services.Un seul chiffre vous dira lactivit de la Justicedans la lutte contre la dlinquance desmineurs : sur le 3 400 mineurs en cause en2010, 660 ont t dfrs au parquet de

    Versailles immdiatement aprs leur garde vue, soit prs dun mineur sur cinq.En ralit, je crains bien que ce phnomnedlictueux, trs inquitant, dpasse largementlinstitution judiciaire et concerne avant toutnotre socit et plus particulirement sa cellulede base, la famille. ()

    Des rformes seront votes en 2011 sur lesconditions et le droulement des mesures degarde vue.Il ne mappartient pas, ici, de faire un quelconquecommentaire sur des textes qui au demeurantne sont au stade que de projets.Vous appliquerez ces textes, comme toujours,avec comptence et loyaut ; le parquet deVersailles fera bien videmment de mme.Mais propos de la garde vue, je tiens direque je ne fais pas partie de ceux qui semblentconfondre les cellules de garde vue franaisesavec les geles de quelques dictatures exotiques.A ceux qui peuvent parfois loublier ou lignorer,je rappelle, qu ce jour, une mesure de garde vue ne peut tre dcide que par un officier depolice judiciaire qui, aprs russite un examentechnique trs slectif, avis conforme dunecommission prside par le procureur gnralprs la Cour de cassation, est habilit par leprocureur gnral prs la cour dappel.Ces militaires de la gendarmerie oufonctionnaires de police officiers de policejudiciaire agissent sous le contrle, nonseulement de leur hirarchie, mais galementdu procureur, qui contrle les gardes vue, etpeuvent tre amens rpondre de leurs actesdevant le procureur gnral ou le prsident dela chambre de linstruction.Cest--dire, quen France, la garde vue estdcide par un officier de police judiciaire, dela gendarmerie nationale ou de la police de laRpublique, parfaitement qualifi pour cela, etqui agit en excution des lois de procdurepnale et au regard de la jurisprudence de lachambre criminelle de la Cour de cassation.Il ny a donc pas lieu de suspecter ceux qui ontla responsabilit de placer une personne engarde vue et je peux comprendre l amertume,voire parfois lagacement, des officiers de policejudiciaire la suite de certains commentaires,souvent mal informs, sur les conditionsactuelles de la garde vue.[]

    Les Annonces de la Seine - jeudi 3 fvrier 2011 - numro 9 3

    Rentre solennelle

    Ce que je souhaite, pour le reste, cest que la modrationsapplique galement ceux qui critiquent un peu rapidement, etje trouve parfois un peu injustement, le Ministre Public.Michel Desplan

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  • Le style judiciairepar Patrick Henry-Bonniot

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    Cette anne 2010 a t marque par ladisparition de Bernard Darcos,prsident honoraire de ce tribunal quila prsid de 1991 2005. ()On se souvient de llgance des discours deBernard Darcos. Le style, cest lhomme , ditBuffon. Ce style caractrise aussi le magistrat.Le juge, vrai dire, pratique peu lexpressionorale, la diffrence du magistrat du parquetqui sexprime par rquisitions orales laudience,dont on apprcie ou craint lobjectivit, ladiffrence de lavocat dont on attend que laplaidoirie rvle le talent oratoire. Cest surtout travers lcrit que se dfinit le style du juge.Dans un ouvrage consacr au Style desjugements , datant des annes 60, on lit que laparticule causative bien connue attendu que rpond un usage ncessaire . Faut-il rappelerque les puristes recherchent une constructiondu jugement en une phrase unique avec un seulsujet, le tribunal, obligeant mettre dans lejugement des attendu que... la queue leuleu, pour ne pas rompre la phrase jusqu ladcision. Cette construction acadmique vousexplique aussi pourquoi les jugements necomportent classiquement que des virgules oudes points virgule avant le point final. Depuisune dizaine dannes on constate que lusage de lattendu nest plus universellement suivi etperd son caractre obligatoire. Dsormaisnombreux sont les jugements crits en styledirect . Il est trop de cas dans lesquels lecaractre surann de lattendu se trouvesoulign lexcs. Notamment, dans lesdcisions factuelles, nombreuses, ou encoredans celles dont la technicit particulirencessite dallger la rdaction pour rendre laphrase comprhensible. Ainsi, dans la chambrede droit bancaire de la cour dappel de Paris jaieu connatre dinstruments financierssophistiqus ; par exemple, dun collarasymtrique constitu dun cap et dun floorayant une existence autonome. La posiemoderne de ce genre dinstrument de trsoreriese combine mal avec lattendu !

    Au-del de ces subtilits de forme et plus srieu-sement, le style judiciaire soutient la pense quiltraduit. Ainsi dans le contentieux de la famille,dans lequel le juge se doit dtre particulire-ment attentif aux volutions sociologiques et la sensibilit des parties, lexpression des ten-sions familiales a radicalement chang depuisune vingtaine dannes, mme si nous savonsbien que la nature humaine est identique.Il y a quelques dizaines dannes, un juge dudivorce crivait ceci : attendu quil ne semblepas dsirable que lenfant soit constamment enprsence de lex matresse de son pre et puissepenser toujours que sa mre nait pas mrit, dece fait, la place occupe par lpouse . Tout nousloigne aujourdhui de cette manire deprsenter les tensions familiales : la conceptionde lintrt de lenfant en premier lieu quiimplique de ne pas stigmatiser une ruptureconsomme entre ses parents.Le barreau attache toujours une grandeimportance lart oratoire et y consacre unepartie de son audience de rentre. Chacun a enmmoire les joutes brillantes entre lessecrtaires de la confrence et le prsident duConseil constitutionnel qui ont eu lieu ici cetteanne. Lan dernier elles avaient rvl dautrestalents de jeunes avocats confronts celui,...bien connu, du prsident du Snat.Ce got du verbe nexclut pas la modernit travers la communication lectronique. Uneparfaite entente avec le barreau de Versaillesnous a permis depuis dj quelques annes deprogresser grands pas, dabord dans ledomaine civil avec la mise en tat lectroniquedes affaires civiles et dsormais dans ledomaine pnal. Plusieurs voies sont en coursdexploration en matire pnale dont lesaudiences correctionnelles et les dcisionsprononces par le juge correctionnel. LaChancellerie progresse de son ct pour met-tre en uvre le dcret de 2001 sur la signaturelectronique des actes authentiques et nousesprons pouvoir bientt signer nos jugementsselon les dispositions de la loi de mars 2000.

    Lanne judiciaire 2010 a t marque par troisautres vnements ; je pense que vouspartagerez lintrt que nous leur portons.

    La diffusion par le Conseil suprieur de lamagistrature (CSM) dun Recueil des obli-gations dontologiques des magistrats est unvnement important que la loi organique du5 mars 2007 a voulu dans une magistraturejusque-l attentive la jurisprudence discipli-naire. Il est vrai que le contrle disciplinairedes magistrats est particulirement soutenu etextensif. Mais le champ dapplication de ladontologie est plus large encore. Le Recueilest un guide pratique pour les juges et lesmagistrats du parquet qui tend dgager lesvaleurs essentielles sur lesquelles repose l'ac-tion de la justice. Il sagit dun ouvrage court,prsent comme un abcdaire partir desprincipaux concepts dontologiques, videm-ment disponible sur le site public du CSM.

    Lanne 2010 a t, en outre, marque par lamise en uvre de la question prioritaire deconstitutionnalit apparue dans la loiconstitutionnelle du 23 juillet 2008. Le Premierprsident de cour dappel de Versailles abrillamment prsent cette rvolution juridique.On sait que le Conseil constitutionnel, cr avecla Vme Rpublique, nexerait jusque-l quuncontrle de la loi avant sa promulgation.Dsormais, cest loccasion dune instancedevant une juridiction quil peut tre soutenuqu'une disposition lgislative porte atteinte auxdroits et liberts que la Constitution garantit.Les magistrats sont rompus aux changementslgislatifs quils ont pour mission dappliqueraux situations particulires qui leur sont sou-mises. La marge dadaptation des juges est for-cment troite, moins dun vide lgislatif,situation de plus en plus rare. Mais la questionprioritaire de constitutionnalit introduit unesituation indite : la loi, jusqualors applique,se trouve remise en cause sans quune autre loine la remplace. Les juges sont ainsi confronts une application du droit singulirementcomplique par la mouvance de rgles juri-diques, notamment en procdure pnale. Leprincipe suprieur de scurit juridique estdailleurs invoqu dans lattente dun change-ment lgislatif.

    Autre vnement de lanne : la loi du 9 juil-let 2010 relative aux violences faites spci-fiquement aux femmes, aux violences ausein du couple et aux incidences de ces der-nires sur les enfants. Elle a permis de mettreen place une procdure civile de protectiondes victimes de violences au sein des couples.Ce texte mrite quon sy arrte un instant.Bien dautres lois importantes ont t promul-gues cette anne 2010 mais celle-ci prsentela particularit dintresser un secteur sensiblede nos contentieux civils, les affaires fami-liales, un sujet de socit, la violence dans lesfoyers et de parler des victimes ainsi que dunepartie du travail du parquet moins connueque lexercice de laction publique. La loi a crune journe nationale de la violence faite auxfemmes. Le journal Le Monde citait rcem-ment que 654 000 femmes avaient dclaravoir subi des violences physiques ousexuelles en 2009 en France.Grce lordonnance de protection, le juge auxaffaires familiales peut, en urgence, prendre desmesures adaptes pour protger une partie etprparer la sparation. Le juge peut mmeproposer un conjoint, victime de violences,

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    un bracelet lectronique permettant de signaler un service de police que son agresseur enfreintlinterdiction de la rencontrer.La personne demandant une protection estqualifie de victime alors quil sagit duneprocdure civile, quil peut ne pas y avoir eu deviolences relevant de poursuites pnales maisune situation de danger ou encore, ce qui estplus difficile traiter en matire pnale, unevictime refusant de porter plainte. Dolimportance qui peut tre tire de lexploitationdes mains courantes dposes auprs descommissariats ou des gendarmeries. ()

    Il est un autre juge de ce tribunal dont je veuxvous dire un mot qui sera forcment trop bref.Il sagit du juge des liberts et de la dtention.Il nest pas sous les feux de lactualit et il nesouhaite pas ltre.Mais, nest-ce pas sur lui que vont reposer lesrformes en cours pour appliquer le droiteuropen issu de la jurisprudence de la Coureuropenne des droits de lhomme ?Ce juge a t cr par la loi Guigou du 15 juin2000. Il a, aujourdhui, cinq principalesfonctions.Les trois premires sont dans le domaine pnal.Il sagit en premier lieu du dmembrement delinstruction, en second lieu de la procdure decomparution immdiate devant le tribunalcorrectionnel.Cest en effet ce juge qui dcide, seul, delemprisonnement titre provisoire dunepersonne mise en examen linstruction ou dunprvenu appel comparatre une prochaineaudience devant le tribunal.En troisime lieu, ce juge rend de nombreusesdcisions au cours des enqutes diriges par leparquet : autorisation dcoutes tlphoniques,perquisition, prolongation de garde vue danscertains cas. Cest un aspect appel beaucoupse dvelopper.Les deux autres comptences concernent lunelinternement psychiatrique, lautre lautorisationdonne au prfet de poursuivre une rtentiondtranger en vue de son expulsion hors du

    territoire. La matire psychiatrique est aussiappele se dvelopper, au plus tard le 1er aot2011, la suite de la dcision du Conseilconstitutionnel du 26 novembre 2010 relative linconstitutionnalit du texte du Code la santpublique sur le maintien de lhospitalisationdune personne sans son consentement.Vous lavez compris ce juge incarne la procduredhabeas corpus la franaise. Au tribunal deVersailles deux juges des liberts et de ladtention se partagent le travail au quotidien.Il sagit obligatoirement de vice-prsidents, cequi signifie quils ont plusieurs annes depratique judiciaire. Mais comme il faut que cejuge soit prsent au tribunal en permanence -dtention et libert nattendent pas - cest tousles vice-prsidents du tribunal qui se relaienthors des jours ouvrs ; tous, soit 49 magistratsde grade au moins quivalent vice-prsident,y compris votre serviteur. En 2010, ces juges desliberts et de la dtention ont statu dans lesdiffrents domaines numrs et rendu prs de

    3 000 ordonnances, toutes en relation avec lesliberts individuelles fondamentales.Dans un de ses discours de rentre, le prsidentDarcos utilisait cette formule : Comptable duvolume de lactivit des diffrents services de montribunal et tmoin de leur qualit... . Dans cetesprit, je souligne la comptence et le dvoue-ment de chacun - magistrats et fonctionnaires -pour faire face aux difficults alors que lesdemandes de justice sont toujours pressantes eturgentes. Jassocie dans cet hommage le travail

    des cinq tribunaux dinstance et des cinq juri-dictions de proximit qui leur sont rattacheset qui concourent aussi aux travaux de la juri-diction correctionnelle.

    Un dernier point concerne notre Palais et sescapacits daccueil des personnes dfres sousescorte de police ou de gendarmerie.Dostoiesvski nous rappelle qu on ne peut jugerdu degr dune civilisation quen visitant sesprisons .Parce que nous croyons ce haut degr decivilisation, nous tions nombreux soutenirle projet damlioration des parloirs situs souscette salle daudience permettant aux dtenusde voir leur avocat ou un enquteur depersonnalit. Lanne commence sur une bonnenouvelle : les travaux sont en cours pour crerdeux parloirs supplmentaires.Les orateurs redoutent que le regard de leursauditeurs nait plus la vivacit des premiersinstants. Je dois conclure...

    A laube de cette anne, je forme des vux deresserrement de nos liens avec les forces quiparticipent du bon fonctionnement de la Justice,dont les forces de police et de gendarmerie. Laconfiance est indispensable la Justice, quellesque soient les dcisions rendues. Si elles ne sontpas acceptes, leur critique doit se drouler dansun cadre rpublicain. Je nen connais quun : lerecours un second juge ; ce quon nomme endroit interne lappel ou la cassation. []

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    Les juges sont ainsi confronts une application du droitsingulirement complique par la mouvance de rgles juridiques,notamment en procdure pnale. Le principe suprieur de scuritjuridique est dailleurs invoqu dans lattente dun changementlgislatif.Patrick Henry-Bonniot

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    Etat des lieuxpar Claude Chevalier

    Issu de la promotion de lEcole nationale dela magistrature de 1975, vous avez exercles fonctions de juge dinstruction en fvrier1977 Valence puis Lyon de mai 1983 dcembre 1985 comme 1er juge d'instruction,Puis, dans un parcours ascendant vous avez t la tte de plusieurs parquets et non desmoindres : Villefranche sur Saone Bourg-en-Bresse en septembre 1988 Chambry en octobre 1992enfin Saint-Etienne de janvier 2005 ce jour.()

    Monsieur le Premier prsident, vous nemanquerez pas de prsenter notre cour dansson contexte historique, conomique et socialJvoquerai pour ma part, trois caractristiquesdu ressort de notre cour dappel quelque peuatypique puisque mono dpartementale.1. Le dpartement de la Moselle compte unepopulation dun peu plus dun milliondhabitants fortement urbanise ( 75 %). 2. Cest galement un dpartement frontalier. Il a en effet des frontires communes avec lesLnder allemands de Rhenanie Palatinat et deSarre ainsi qu'avec le Luxembourg.3. Enfin un sicle aprs la priode d'annexionau Reich de l'Alsace Moselle demeurent envigueur des dispositions de droit local.

    I. La densit urbaine

    Il nest pas tonnant que certaines communesou quartiers concentrent des populations enproie aux difficults dinsertion aprs lesreconversions industrielles des bassins sid-rurgique et houiller. Le dpart programm denombreux militaires ; la publication rcente

    des chiffres du chmage continue d'interpellerles dcideurs rgionaux.Ainsi la Moselle avait-elle t choisie ds 1993parmi les treize premiers dpartementsbnficiant de dispositifs de solidarit urbainespcifiques la politique de la ville.Lon ne compte pas moins d'une trentaine dequartiers situs en zones urbaines sensiblesrpartis dans 18 communes ainsi quune zonefranche ( Metz),

    Les magistrats des trois parquets du ressort sontprsents non seulement dans le Conseildpartemental de prvention de la dlinquance,mais aussi dans nombreux dispositifs territoriaux,en particulier dans les Conseils locaux de scuritet de prvention de la dlinquance (CLSPD)actuellement au nombre de 18.Il est important de le rappeler parce que lacommunication avec les lus s'en trouvelargement facilite.Pour rpondre une attente de nos concitoyens,plusieurs lieux d'accueil ont t cres horsles murs des trois Tribunaux de grandeinstance du ressort,Louverture de deux Maisons de la Justice et duDroit Woippy ds 1995 , et Forbach en 2004a t particulirement apprcie par les lus etles populations des communes concernes. ()

    Ainsi dix structures de taille ingale maisadaptes aux ressources, ont t cres enmoins de 15 ans grce la volont de linstitutionjudiciaire de poursuivre avec les collectivitsterritoriales, les professions judiciaires - le

    barreau en particulier- et le monde associatif,le patient travail de prvention de la dlinquanceet de dveloppement de laccs au droit.Un rseau associatif s'est paralllement dve-lopp afin d'assurer un maillage territorialdans l'ensemble du dpartement daide auxvictimes et de mdiation.Neuf associations conventionnes accomplis-sent un travail remarquable daccueil etdorientation du public.

    Ces associations implantes dans les ressortsde chaque tribunal de grande instance ontessentiellement pour objet laccs au droit etlaide aux victimes, la mdiation pnale etfamiliale, le contrle judiciaire, les enqutessociales rapides, la gestion des points rencontreet daccueil parents-enfants (outils deprvention des conflits familiaux lis lexercicedu droit de visite).Elles ont dvelopp, notre demande, despermanences en vingt-huit lieux du dparte-ment ; dans les tribunaux du ressort, lesMaisons de Justice et du Droit ou lesAntennes de Justice, dans les mairies et, plusrcemment, dans les 3 communes qui ontconnu en 2010 la suppression de tribunauxd'instance, ainsi quen milieu hospitalier.Paralllement leur dploiement gogra-phique, la priodicit des permanences sac-crot danne en anne pour rpondre auxbesoins exprims par les juridictions et les col-lectivits territoriales.Il est intressant de constater que ce rseauassociatif a su s'adapter afin dapporter une

    Cour dAppel de Metz27 janvier 2011

    Lors de laudience solennelle de Rentre, a t install, la tte du Parquet Gnral de Metz, Jacques Pin qui tait procureur de Saint-Etienne depuis2005 ; succdant ainsi Jacques-Philippe Segondat qui a fait valoir ses droits la retraite, il a dbut sa carrire professionnelle en exerant les fonctionsde juge dinstruction avant de diriger successivement quatre Parquets dans la rgion Rhne Alpes. LAvocat Gnral Claude Chevalier, qui a assur lintrim, a prsent au nouveau Procureur Gnral le ressort de Metz dont la particularit est decouvrir un dpartement frontalier avec le Luxembourg et deux Lander allemands, la Rhnanie palatinat et la Sarre. Par ailleurs, un sicle aprs lapriode d'annexion au Reich de l'Alsace Moselle, des dispositions de droit local sont toujours en vigueur .Le Premier Prsident Henri-Charles Egret a rappel quelques-uns des grands chantiers qui devront tre mens en concertation : le dveloppement desnouvelles technologies de linformation et de la communication, la mise en uvre de la loi pnitentiaire du 24 novembre 2009 qui dveloppe lesamnagements de peines pour prvenir la rcidive ou encore la future rforme en matire budgtaire. voquant les rformes en cours, il a tenu raffirmerla ncessit de maintenir lunit du corps judiciaire.Enfin, le nouveau Procureur Gnral de la Cour dappel de Metz a pris la parole pour livrer quelques rflexions sur la politique daction publique. LeMinistre Public jouant un rle essentiel dans le bon fonctionnement de la justice, il a estim quil doit se fixer des objectifs dans la lutte contre lacriminalit, la rponse pnale, la gestion des flux.Les attentes des justiciables sont multiples, mais lobjet est toujours le mme, il sagit de recrer des liens rompus ou permettre de rtablir un climatserein dans le respect de la loi. Afin dy rpondre avec efficacit, la justice devra respecter strictement les rgles procdurales ou dontologiquescomme le contradictoire, limpartialit, la transparence, lattention et lattente . Pour Jacques Pin, ces principes sont ncessaires pour le respect dautruiet ils permettront de ne pas rompre le lien de confiance avec le justiciable. Jean-Ren Tancrde

    Une coopration judiciaire transfrontalire a pris corps, nonpour se substituer aux mcanismes prvus par les conventionseuropennes, mais pour les amliorer dans nos pratiques.Claude Chevalier

  • rponse de qualit aux rels besoins de nosconcitoyens, en particulier les plus vulnrables.Il est vrai que ce rseau na pas lexclusivit : il ale mrite de complter dune part lactivitdploye par les professionnels du droit, dautrepart, leffort daccueil accompli dans les sitesjudiciaires par la cration de guichets universelsde greffe. Mais rien nest jamais acquis : puissiez-vousMonsieur le Procureur gnral, tre lcoutedu message fort quexpriment aujourdhui lesprsidents de ces associations qui nous ontexpos leurs difficults lies parfois lincomprhension de certains partenaires.Il ma sembl opportun dappeler votre attentionsur ces aspects.

    II - Une deuximecaractristique de notre cour

    est sa situation frontalire

    Elle est situe au carrefour daxes de communi-cation, aux frontires du Luxembourg (50 kms)et des Lnder de Sarre et Rhnanie-Palatinat(prs de 200 kms) et proximit de la Belgiqueet des Pays-Bas / Province du Limbourg Sud(Maastricht).Ces donnes rgionales ont une incidencepositive sur lactivit conomique mais aussi,malheureusement, sur la dlinquance rgionaleou la dlinquance transfrontalire.Les mouvements dimmigration clandestine, lestrafics illicites de biens, de capitaux, destupfiants, en particulier, en sont facilits etamplifis.Une coopration judiciaire transfrontalire apris corps, non pour se substituer auxmcanismes prvus par les conventions

    europennes, mais pour les amliorer dans nospratiques.Nous devons poursuivre le travail engag parnos prdcesseurs.Des changes trs rguliers ont t instaursdepuis plus de dix ans entre la Cour deZweibrcken et celle de Metz.Ainsi prs de 700 magistrats allemands etfranais ont pu bnficier de voyages dtudesbi-annuels. ()Nous devons galement aux Parquets gnrauxde Metz et de Zweibrcken linitiative conjointedune confrence de coopration pnaletransfrontalire mise en oeuvre entre lesParquets gnraux de Zweibrucken, Coblence,Saarbrucken, de Luxembourg de Colmar et deMetz ; le Parquet gnral de Nancy nous rejointcette anne.Les travaux de cette confrence sont indis-pensables non seulement pour acqurir uneculture plus ouverte dautres systmes judi-ciaires, partager des rflexions et expriencesprofessionnelles, mais aussi pour reprer dansla pratique les difficults rencontres.J'indique que le nombre des demandes d'en-traide rpressive en provenance de l'Allemagneet du Luxembourg reprsente pour ces deuxpays respectivement 45 % et 15 % du flux desdemandes enregistres par an. L'on compte enmoyenne entre 20 et 25 mandats d'arrts euro-pens par an manant des ces deux pays.Par ailleurs , l'existence de Centres communsde coopration policire et douanire (CCPD) Kehl et Luxembourg permettent de faciliterentrepoliciers les changes d'information entreles Pays et Lnder voisins.La cellule de coordination europenne de laDirection interrgionale de police judiciaire deStrasbourg constitue galement pour lesmagistrats une ressource et offre des moyensde liaisons.

    Enfin, les magistrats des Cours de Colmar et deMetz sont associs aux travaux d'une confrencede coopration policire transfrontalire insti-tue par les accords de Mondorf du 9 octobre1997 (accord de coopration rgionale)

    III. L'existenced'un droit local

    Je ne voudrais pas terminer mon propos sansvous rappeler quelques dispositions de droitlocal qui sont pour certaines d'entre elles le textemme du droit d'empire allemand applicableavant 1918,Outre l'existence du Livre foncier, dsormaisinformatis, que vous dcriront mieux quenous les juges du Livre foncier et les notairesd'Alsace Moselle, demeure la prsence dechambres commerciales dans chaque tribunalde grande instance pratiquant l'chevinage la satisfaction des magistrats professionnels etjuges consulaires.Sans m'attarder sur des dispositions relatives audroit des associations, la faillite de droitlocal, la fermeture dominicale des entreprisescommerciales, je ne voudrais pas oublier devous citer le statut des officiers ministriels,notaires et huissiers de Justice, dont lanomination par arrt du Garde des Sceaux estprcde de l'avis particulirement respectd'une commission rgionale de prsentationdes candidatures dont vous tes membre dedroit.Voil dress l'tat des lieuxIl vous reste porter dsormais haut et fort laparole de la magistrature debout Bienvenue et bon courage Monsieur leProcureur Gnral.

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    Renouveauet dynamismepar Henri-Charles Egret

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    Monsieur le Procureur gnral vousarrivez dans cette Cour prcdde la rputation dun grandprofessionnel qui, aprs avoirexerc les fonctions de juge dinstruction, a dirigquatre parquets dans la rgion Rhne-Alpes.Homme de terrain, proche de son quipe, franc,loyal, chaleureux, simple, trs humain, vous tesun parquetier battant, trs apprci de voscollaborateurs, de la police et de la gendarmerieainsi que de ladministration pnitentiaire et dela protection judiciaire de la jeunesse.Cette exprience va vous permettre de succder un grand professionnel, Jacques-PhilippeSegondat, qui vient de prendre sa retraite et qui nous adressons nos penses amicales.Je voudrais en quelques mots vous prsenternotre cour dappel, () son ressort comporteoutre la juridiction Cour dappel, troisTribunaux de Grande Instance, cinq TribunauxdInstance et trois Conseils de PrudHommes.La rforme de la carte judiciaire a entran lasuppression de six juridictions et a laiss enplace les trois tribunaux de grande instance,cinq tribunaux dinstance sur neuf et troisconseils de PrudHommes sur cinq.Le ressort emploie 142 magistrats dont 30 auparquet et 448 fonctionnaires du greffe. Sonbudget est de 8,5 millions deuros hors rmu-nration, dont 5,2 millions de frais de justice.Si notre contentieux pnal est plutt en baisse,notre contentieux civil, contrairement laplupart des autres cours, augmente depuis 2006,et denviron 10 % chaque anne depuis deuxans.Lactivit des magistrats et fonctionnaires denotre cour est suprieure la moyenne dugroupe 2 dont elle fait partie.Pour faire face nos difficults, nous avons avectous les magistrats du sige, fix des objectifsambitieux et avons demand la Chancelleriele renforcement de nos effectifs sans lequel nousne pouvons esprer que le stock des affairesciviles, qui atteint un seuil trs proccupant,diminue de faon notable.Tout en respectant la mission de chacun, nousaurons, Monsieur le Procureur gnral, ensem-ble mener un certain nombre de grands chan-tiers. Le premier de ces chantiers est celui dudveloppement de toutes les nouvelles techno-logies de linformation et de la communication.Nous sommes en train de mettre en place unsite intranet pour permettre linformation et lacommunication des magistrats et des fonction-naires de la cour et du ressort.La communication lectronique entre lesjuridictions et le barreau, la numrisation desprocdures qui doit devenir linstrument detravail entre le Parquet, le sige et le barreau, lesuivi de la mise en place de la chane pnaleCassiope, le dveloppement de la visio-confrence sont des oprations qui demandentdu temps, de la tnacit et la prsence detechniciens comptents.A ce titre, si les correspondants locauxinformatiques, qui ont par ailleurs une chargede greffe, sont particulirement dvous, ils ne

    peuvent faire face leur lourde charge.La cour dappel ne possde quun seul technicieninformatique ce qui est tout fait insuffisantpour la maintenance de 760 postesinformatiques et 550 imprimantes.Un autre de ces chantiers est celui de larestructuration de notre Palais de Justice qui vadurer deux ans et qui doit nous permettre unemeilleure rpartition des locaux.Par ailleurs, il nous faudra suivre avec atten-tion la loi pnitentiaire du 24 novembre 2009qui entend dvelopper davantage les amna-gements de peines dans loptique de prvenirla rcidive.La rforme de la garde vue, le remplacementventuel du juge dinstruction par un juge delinstruction charg de contrler les enqutesmais en ne les dirigeant plus, la rforme du statutdu parquet sont des sujets qui vont nousproccuper dans les mois venir.A cet gard, je tiens raffirmer, comme je laidj fait lors de mon installation, la ncessit demaintenir lunit du corps judiciaire.

    Les magistrats du Parquet doivent garder leurqualit de magistrat qui, comme le juge, sontdes protecteurs de liberts individuelles etpartagent avec eux la mme thique.Une autre rforme importante est en matirebudgtaire et va nous amener, Monsieur leProcureur gnral, une concertation perma-nente. La loi organique relative la loi definance (LOLF), nous a fait passer dune ges-tion de moyens une gestion de rsultats avec

    un impratif de performance et nous acontraints nous fixer des objectifs et rendrecompte des rsultats obtenus.Mais il faut trouver un quilibre entre lesparticularits des pouvoirs propres du juge qui,dans ses fonctions juridictionnelles, bnficiede garanties statutaires souvent de valeursconstitutionnelles et la recherche personnalisede performance dans la fonction publique.Comme les autres services publics, la justice estsoumise aux restrictions budgtaires induitespar la Rvision gnrale des politiques publiques(RGPP) impose par limportance des dficitspublics.A compter du 1er janvier 2011, la comptabilitdes juridictions passe sous Chorus comme len-semble des comptabilits des administrationsfranaises. Ce systme permettra lEtat deconnatre tout moment via un outil unique, lemontant de ses engagements et davoir un suivide ses factures. La mise en place de Chorusrepose sur la cration dun ple Chorus pour lacour dappel de Metz rattach au Service admi-

    nistratif rgional de la cour dappel et sur lacration de services centralisateurs dans les tri-bunaux de grande instance, ce qui entrane, ilfaut le souligner, une charge de travail suppl-mentaire pour ces juridictions pour qui aucuneffectif supplmentaire na t prvu.Aujourdhui, ce ple compos de douzepersonnes, est lun des dix-neuf ples en Franceet, en importance, le cinquime ple sur dix-neuf crs. ()

    Il faut trouver un quilibre entre les particularits des pouvoirspropres du juge qui, dans ses fonctions juridictionnelles, bnficiede garanties statutaires souvent de valeurs constitutionnelles etla recherche personnalise de performance dans la fonctionpublique.Henri-Charles Egret

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    Henri-Charles Egret et Jacques Pin

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    Le dfi de lavenirpar Jacques Pin

    Linstallation dans une juridiction dunnouveau Procureur gnral est toujoursun instant dattente tant pour lui-mmeque pour les personnes qui vont treamenes le ctoyer pour lexercice dediffrentes missions.A cet gard, je sais dj Monsieur le Premierprsident, Monsieur le Directeur de greffe, parla qualit de nos changes, que notrecoopration sera sereine et confiante dans lecadre de la gestion de cette belle cour dappel.La rnovation effectue par tranches depuisplusieurs annes des diffrentes juridictions quicomposent le site, donne une image de la justicepositive et moderne.Cette audience dinstallation est aussi loccasionde vous livrer quelques rflexions sur lapolitique daction publique mais avec humilit,car je nentends pas dcliner un programme.En succdant Jacques-Philippe Segondat, quia montr au cours de ces annes passesdexceptionnelles qualits de rigueur etdefficacit, je mesure lampleur de la mission poursuivre face un parquet gnral dynamiqueet trois parquets bien construits ; lobjectif estde faire perdurer et de renforcer ce qui a tparfaitement mis en place.Fidle des principes dthique, notre institutiondoit garantir la libert individuelle, les droits delhomme et la scurit.Le Ministre public joue un rle essentiel dansle bon fonctionnement de la justice.Il doit se fixer des objectifs dans :- la lutte contre la criminalit,- la rponse pnale,- la gestion des flux.Des premiers contacts pris avec les troisprocureurs de la Rpublique, jai pu constaterleur investissement personnel au sein de lEtat-Major dpartemental de scurit coprsid parMonsieur le Prfet de Rgion.Une baisse de la dlinquance dun peu plus de5% dans le dpartement montre lengagementet la ractivit des services de LEtat.Je ne peux quinviter les magistrats des parquets poursuivre leur action et diriger avecpertinence lactivit de police judiciaire.La crdibilit repose sur la rponse pnaleeffectue.Elle doit tre adapte en fonction de la naturede la dlinquance en utilisant lensemble despossibilits procdurales offertes par la loi.La dlinquance organise mettant en pril lascurit des personnes et des biens, lconomiesouterraine doit faire lobjet dun traitementrigoureux et sans faille.Ne ngligeons pas les mesures alternatives quipermettent une rponse diversifie notammenten Maison de justice. L encore, la cooprationavec les maires est indispensable pour lesimplantations parfois en secteur sensible.Messieurs les chefs de juridiction de Metz,Sarreguemines et Thionville, soyez assurs denotre soutien pour vos actions innovantes dansce domaine, qui contribuent la prvention dela dlinquance, la rparation du prjudice, touten assurant la paix sociale.Il est toujours aussi souhaitable dapprcier etde prvoir les consquences de nos dcisions

    sur lenvironnement familial sans perdre de vuela dfense de la socit.Requrir une sanction adapte en fonction dela nature des faits est notre mission quotidienne.Prenons le temps de rflchir, mais excutonsensuite rapidement les dcisions dans leurensemble, si besoin avec lappui notamment desbureaux de lexcution des peines.Nous pouvons compter sur la ractivit delAdministration pnitentiaire et des Servicesde probation et dinsertion pour nous paulerdans ce domaine et garantir aussi le droit desvictimes.Il en est de mme avec la Direction de laprotection judiciaire de la jeunesse.

    Les victimes ne doivent pas tre oublies. Jedcouvre une originalit : la cration dunbureau dAide aux victimes au tribunal degrande instance de Metz.La plupart des tribunaux bnficient aussi delappui logistique dassociations, vritablesinstruments daccs au droit, de rgulation etde proximit ncessaire pour le justiciable.L encore, soyez assurs que le parquet gnralsera toujours un interlocuteur privilgi desassociations daide aux victimes, face auxdifficults quelles peuvent rencontrer.Les fonctions de justice sont nombreuses,diversifies et trs sollicites.Nous retrouvons toujours le mme objet,recrer des liens rompus ou permettre dertablir un climat serein dans le respect de laloi.Le justiciable attend beaucoup des juges, desmagistrats du parquet et de tous ceux quiparticipent la grande famille judiciaire.Lefficacit souhaite devra respecter stricte-ment les rgles procdurales ou dontolo-giques comme le contradictoire, limpartialit,la transparence, lattention et lcoute.La forme protge les liberts et nous sommesl pour appliquer la loi avec loyaut aprs avoirvrifi largumentation juridique des parties.Considration, professionnalisme et convictiondoivent nous animer.Il sagit de principes ncessaires pour le respectdautrui et qui permettront de ne pas rompreavec le justiciable ce lien de confiance voqupar mes soins en dbut de propos.Cest pour cela que lon peut dire que lemagistrat nappartient pas ses affections . Lescritiques les plus rpandues contre lappareiljudiciaire contemporain tiennent la lenteurdu service de la justice.Depuis le 15 juin 2000, le procs quitable et ledlai raisonnable sont inscrits dans les textes eten prliminaire des principes fondamentaux dela procdure pnale.Cette audience a t loccasion de me prsenterle bilan de lactivit judiciaire de lanne coulede la cour dappel.Celui-ci est le fruit de linvestissement et de larflexion de chacun : Magistrats et fonction-

    naires et ceux qui uvrent en partenariat ausein de la cour. Je crois pouvoir affirmer que lensemble desjuridictions du dpartement de la Moselleapplique largement ces principes de clrit etdquit.Soyez par avance flicits de votre efficacit etde votre sens du service public.Madame, Monsieur le Btonnier, Mesdames,Messieurs les avocats, nul doute que nosrelations seront franches et loyales, les droits dela dfense tant un symbole de notredmocratie.La justice ne sera toutefois jamais un long fleuvetranquille.

    En effet, lanne 2010 a t riche en vnementsjudiciaires notamment sur le plan national parles dcisions de la Cour europenne des droitsde lhomme, de la Cour de cassation et duConseil constitutionnel.Ces jurisprudences fissurent lunit du corpsjudiciaire compos des magistrats du sige etdu parquet et imposent en urgence une rformede la garde vue.Les deux points sont dailleurs troitement lis.Selon la cour de Strasbourg, les magistrats duparquet ne seraient pas une autorit judiciairecapable de contrler la restriction dune libertindividuelle compte tenu de leur mode denomination sur proposition du garde desSceaux avec avis simple du Conseil Suprieurde la magistrature.La norme suprieure internationale simposant,il convient donc de rflchir et une modificationlgislative parat ncessaire.La Confrence des procureurs gnraux et desprocureurs de la rpublique la rcemmentsuggr M. Le garde des Sceaux.Les nominations des magistrats du parquetdevraient tre assorties non pas dun avis simplemais dun avis conforme dautant plus que lacomposition du Conseil suprieur de lamagistrature a t largie au 1er fvrier 2011 des personnalits extrieures (avocats,professeurs duniversits) rendant minoritairesles magistrats qui en font partie .Cette rforme lverait dj toute suspicion etambigut sur lexercice des pouvoirs desmembres du Ministre public.Ceux-ci bnficient de la mme formation queleurs collgues du sige et partagent les mmesvaleurs. Ils doivent conserver leur qualit demagistrats, ils sont une composante de lautoritjudiciaire, demeurent les garants des libertsindividuelles.Je vous remercie Monsieur le Premier prsidentpour vos propos sur le sujet de lunit du corpsjudiciaire.Les prsentations qui mont t faites de la villeet du dpartement soulignent le dynamismetant sur le plan industriel, artistique et culturelrelevant le dfi de lavenir. ()

    2011-048

    La forme protge les liberts et nous sommes l pour appliquerla loi avec loyaut aprs avoir vrifi largumentation juridiquedes parties. Considration, professionnalisme et conviction doiventnous animer.Jacques Pin

  • 10 Les Annonces de la Seine - jeudi 3 fvrier 2011 - numro 9

    In Memoriam

    Cest vous, chers enfants et petitsenfants et vous aussi ses proches quesadressent ces quelques paroles. Nousmesurons votre douleur, nous nous yassocions du fond du cur.Vous mavez dit quArnaud, si rserv nauraitpas souhait qu linstant o il nous quitte,jnumre ses clatants tats de service dans lavie judiciaire. Quil ait t au premier rang de laphalange dlite des avocats aux Conseils,chacun de ceux qui sont ici runis le sait.Arnaud aura des successeurs, mais il naura pasde remplaant. Car on ne remplace pas MatreArnaud Lyon-Caen.Ainsi cet instant de sparation terrestre olami disparu emporte avec lui une part de nous-mmes, je voudrais seulement voquer ce quidonna la vie dArnaud son unit profonde etsa dimension thique.Antoine Lyon-Caen voquant Arnaud medisait : ctait dabord un homme de Droit . Ilest vrai que la passion du Droit a nourri lespritdArnaud et quelle a command toute sa vieprofessionnelle. Mais il faut aller au-del de cetattachement intellectuel. Pour comprendre lesressorts profonds de cet homme exceptionnel,il faut remonter jusqu son enfance.

    Arnaud est n dans une famille o lamour dela Rpublique et de la France allait jusqu'ausacrifice de la vie. Arnaud avait dix ans lorsqueavec la droute de nos armes seffondra laRpublique. Il faut mesurer ce qua signifi pourla famille Lyon-Caen linstauration dun rgimequi n de la dfaite, lui a bientt ajoutlignominie des perscutions antismites.Je nnumrerai pas ici les titres clatants

    quavaient accumuls les Lyon-Caen dans tousles domaines du Droit, comme professeur,magistrat ou avocat. Les historiens de lAncienrgime voquent volontiers les grandes famillesde robe, les Lamoignon, dOrmesson, Sguier.Eh bien, comme eux, les Lyon-Caen ont tdepuis laube de la Rpublique des patriciens duDroit, lUniversit comme au Palais de justice.Mais sans en tirer orgueil nobiliaire ou profits.Ils ont seulement connu la fiert davoir bienservi le droit et la justice dans lEtat rpublicain.Mais quand la Rpublique sest effondre, etque des lois infmes de Vichy, mises en uvrehlas par les institutions de la Rpubliquechassrent de lUniversit, du Conseil dEtat etde la Cour de cassation les isralites quintaient plus dsormais que des juifs, alors lejeune adolescent Arnaud a vu son grand-pre,lavocat gnral la Cour de cassation ptrifide silence par son exclusion et la ruine de sesidaux. Il a vu son pre Franois interditdexercer sa profession davocat au Conseilpuis arrt par la police franaise, jet au campde Drancy gard par des gendarmes franais.Libr pour raison de sant puis arrt denouveau, comme Pierre Masse son oncle ettant dautres membres de sa famille, Franoisfut dport Auschwitz pour y prir enaot 44. Il fallut pour que le sacrifice des Lyon-Caen ft plus grand encore que pendant cemois daot 44, deux des frres de Franois,deux oncles dArnaud tombent sous les ballesallemandes : lun en mission comme parachu-tiste des forces franaises libres, lautre la ttedun maquis. Rarement famille franaise auraconnu pareil sacrifice dans cette poquecruelle.

    Quand Arnaud revint Paris quil avait fui avecses grands-parents, il avait quinze ans. Croit-onqu cet ge sensible, de telles tragdies naientpas forg chez cet adolescent lhomme quil allaitdevenir ? Les convictions si fortes qui ont animArnaud tout au long de sa vie trouvent l leurracine.Car la seule connaissance du Droit, serait-ellepousse jusqu la plus grande matrise commechez Arnaud, ne saurait suffire donner aujuriste la vraie grandeur dans lexercice de sonmtier. Il faut au-del du savoir, pour que celui-ci ne se transforme pas en exercice de virtuosit,une dimension morale suprieure. Les docteursde la loi hbraque rappelaient leurs disciples : Il ne suffit pas de bien connatre la Loi et dtreun rudit. Encore faut-il tre un homme .Un homme pour toutes les saisons : celle de laprosprit comme celle de ladversit, celle dubonheur comme celle de la souffrance. Cest autemps des cruelles preuves de son adolescencequArnaud Lyon-Caen a forg les convictions sifortes qui allaient transcender sa vieprofessionnelle et susciter en lui la passion desjustes causes. Car au-del dune russiteexceptionnelle, due son savoir, son travail etson talent, Arnaud Lyon-Caen a bien servi lajustice. Lhistoire nous enseigne quil ne suffit pasdatteindre le sommet des carrires pour tre labri des compromissions, voire du reniementcomme nous lavons vu pour certains des plusrenomms juristes pendant la nuit delOccupation. Cest dans la fermet absolue deces principes et le service des causes justes quele juriste atteint sinon la grandeur au moins lafiert dtre un bon dfenseur du droit et de lajustice. Cest ainsi quArnaud Lyon-Caen a donn lexercice de sa profession cette dimensionmorale, cette exigence thique qui nourrissent,au-del de ladmiration pour les qualitsprofessionnelles le respect qui honore lhomme.A considrer la liste si longue des affairesimportantes quArnaud a plaides, on est frappde constater combien il a lutt pour les plusjustes causes. Droits des travailleurs touchs parlamiante, droits des syndicalistes y comprisdes magistrats, droits des minorits, destranssexuels ou des handicaps, droits desvictimes des crimes contre l humanit, MaitreArnaud Lyon-Caen fut toujours prsent pourles soutenir.Ainsi sous la robe de lavocat combl dhonneurs- quil ne sollicitait pas - battait toujours le curdu combattant passionn de la Justice dans lacit comme au Palais. Heureux lhomme dontla maturit a rempli les promesses de laube.Arnaud Lyon-Caen aura connu cette joie-l.Un juriste, un juste tout au long de sa vie, tel futArnaud Lyon-Caen. Tel il demeurera prsenten nous, ses amis jusquau terme de nosexistences terrestres.

    Robert Badinter

    Hommage Arnaud Lyon-Caen7 juin 1930 - 3 janvier 2011

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    Arnaud Lyon-Caen

    Survenu le 3 janvier 2011 80 ans aux Maldives, Arnaud Lyon-Caen tait avocat aux Conseils depuis 1957, nous publionsci-aprs les interventions de Robert Badinter et Didier Le Prado, prononces lors de ses obsques ; nous nous associons leursmouvants propos et prsentons la famille nos condolances attristes. Jean-Ren Tancrde

  • Les Annonces de la Seine - jeudi 3 fvrier 2011 - numro 9 11

    In Memoriam

    Monsieur le Doyen de lOrdre desavocats au Conseil dEtat et laCour de cassation,Que dmotion pour moi dvo-quer au nom de lensemble de mes confrresvotre mmoire, la mmoire dun immenseavocat aux Conseils qui a pendant plus de cin-quante annes si magnifiquement illustrnotre profession.Certains noms ont valeur de symboles auservice de la justice et du droit.Ce nom, Arnaud Lyon-Caen, vous lavez portavec prestige.

    1. Arnaud Lyon-Caen a perptu une traditionfamiliale ancre au service du droit et de linstitutionjudiciaireUn arrire-grand-pre illustre professeur dedroit, le doyen Charles Lyon-Caen, secrtaireperptuel de lAcadmie des sciences moraleset politiques. Un grand-pre magistrat, Lon Lyon-Caen,Premier prsident de la Cour de cassation, etune grand-mre Germaine Masse, fille dunprsident de chambre honoraire qui ont recueilliet lev notre confre Arnaud Lyon-Caen.Une mre, fille de Gaston Mayer, avocat auxConseils et un pre, Franois Lyon-Caen, notreconfrre, qui na exerc que trop peu de tempsnotre profession, avant dtre arrt en aot 1943et dport dans les camps de la mort do il nereviendra jamais.Pudique, rserv, Arnaud Lyon-Caen avaitcependant crit, dans des circonstances surlesquelles je reviendrai, une semaine avant samort au vice-prsident du Conseil dEtat, qui abien voulu men faire part, que cest le souvenirde ce pre qui la conduit embrasser laprofession davocats aux Conseils, puis lexercercomme il la fait pendant cinquante-trois annesde sa vie.

    2. Arnaud Lyon-Caen a prt le serment davocat en1951Il a t collaborateur de notre confrre LonLabb ; lu premier secrtaire de la confrencedu stage des avocats aux Conseils, il a prononclloge de son pre, le Prsident Lon Labb.En 1957, il devient lui-mme avocat auxConseils succdant notre confrre PhilippePluyette, nomm conseiller la Cour decassation.Arnaud Lyon-Caen tait un homme de got ;il aimait lart, les voyages, la littrature ; lil vif,malicieux, toujours lgant, portant des nudspapillons choisis avec soin ; mais ctait dabordun travailleur acharn, infatigable.A sa table de travail ds 5 heures du matin, ilprparait, revoyait, corrigeait ses dossiers quilconnaissait parfaitement ; aucune zone dombrentait admise ; il fallait tout connatre, toutvrifier, tout expliquer. Il tait pointilleux,sourcilleux lextrme, constamment larecherche du mot juste, de la formule exactequi saurait convaincre.Arnaud Lyon-Caen fut aussi un homme deprogrs, un visionnaire, quil sagisse de questiondorganisation, de gestion ou de droit.Il a su, le premier, percevoir les avantages de ladmatrialisation, crer et mettre en uvre un

    outil informatique permettant un suivi completdes dossiers.Cest grce ses qualits, grce sa comptenceet son acuit intellectuelle, quArnaud Lyon-Caen a dvelopp seul dabord, puis avec sesassocis un trs beau cabinet davocat auxConseils qui devrait, comme il le souhaitait,continuer porter son nom.

    3. Arnaud Lyon-Caen tait avocatIl incarnait la dfense.La dfense des puissants : il fut lavocat deFranois Mitterrand et de Laurent Fabius.Des grandes entreprises : un groupe ptrolierlui avait demand dtre witness of the law danslaffaire de lAmoco Cadiz.La dfense des humbles, des anonymes : unsalari licenci, un prvenu dun banal dlit dedroit commun, un chmeur surendett.Toujours avec la mme passion, la mmecertitude que la cause est juste, et que si le droitexistant ne permet pas cette cause detriompher, cest le droit qui doit voluer.Il a reprsent les victimes de Paul Touvier, deKlaus Barbie et de Maurice Papon.Il a obtenu en 1975 la cassation de lacondamnation de Pierre Goldman la rclusion perptuit, avant que cette figure de lextrmegauche soit acquitte par la cour dassises derenvoi des deux meurtres qui lui taientreprochs.Il sest engag dans la dfense des handicapset de leurs familles, et, la suite de lamendementanti-Perruche, a obtenu de la Cour europennedes droits de lhomme, puis du Conseil dEtatet de la Cour de cassation la neutralisation dunepartie des dispositions de la loi du 4 mars 2002Il plaidait remarquablement bien, matrisantson dossier, sachant mettre en avant llmentdterminant, le point fort, ne ngligeant rien,ne savouant jamais vaincu.Il aimait plaider ; mais pas pour le plaisir desentendre ; simplement parce quil pensait quenquelques mots, il pouvait emporter laconviction.Et, il faut ladmettre, tel tait souvent le cas.Je ne citerai cet gard que la QPC portant surla loi Gayssot dont chacun pensait quelle devaittre soumise au Conseil constitutionnel : il a suconvaincre la Cour de cassation, alors que lerenvoi attendu tait demand par le parquetgnral, quil ny avait pas de raison srieuse dediscuter la contestation de condamnationsprononces pour crime contre lhumanit.

    4. Arnaud Lyon-Caen tait avocat ; ctait un avocatau Conseil dEtat et la Cour de cassationIl matrisait toutes les disciplines du droit sur leplan contentieux : droit public, droit priv, droitpnal ; droit national ou droit communautaire ;aucune branche nchappait sa comptence.Sa capacit de rflexion, danalyse et de synthsetait hors du commun.Ses recherches de jurisprudence et de doctrinetaient exhaustives, il vrifiait lorigine des textes,les travaux prparatoires, comparat lessolutions retenues dans les diffrentes branchesdu droit ou dans diffrents pays.Il plaidait devant toutes les juridictions devantlesquelles un avocat aux Conseils peut plaider.

    Le Conseil dEtat o il plaidait encore le17 dcembre dernier la requte de M. MarcRobert, ancien procureur gnral prs la courdappel de Riom, pour lequel il a obtenu un arrtdu 30 dcembre, cinq jours avant son dcs,annulant sa nomination en qualit davocatgnral la Cour de cassation.La Cour de cassation o il tait prsent devanttoutes les chambres, sans exception.La Cour europenne des droits de lhomme, laCour de justice de lUnion europenne, lesjuridictions administratives dans leur ensemble,y compris les ordres professionnels.Et, ces derniers mois, le Conseil constitutionnel.Arnaud Lyon-Caen, ardant dfendeur desdroits et des liberts, avait la fiert dy avoirplaid la premire question prioritaire deconstitutionnalit ; il a t lorigine de plu-sieurs abrogations par le Conseil, je citerai lesdispositions de larticle 575 du Code de proc-dure pnale et les dispositions lgislatives surla cristallisation des pensions des ancienscombattants des troupes coloniales.Arnaud Lyon-Caen avait un got indiscutablepour la nouveaut ; avec une imagination sanslimite au service de la dfense, il savait proposerau Conseil dEtat ou la Cour de cassation dessolutions indites, originales.Si la jurisprudence est une construction du juge,il tait de ces avocats aux Conseils qui, par leursmoyens, participent ce travail de btisseur.

    5. Arnaud Lyon-Caen tait reconnu et admir par lesjuridictions devant lesquelles il exerait son officeIl plaait la justice au pinacle de ses valeurs, lavertu, mais aussi linstitution.Il a toujours eu le plus grand respect pour noshautes juridictions.Sa dfense engage, sa libert de ton nelempchaient pas, bien au contraire, de fairepreuve de la plus grande courtoisie.Il tait fondamentalement attach lordre desavocats au Conseil dEtat et la Cour decassation dont il tait le doyen : il croyait lancessit de prserver celui-ci, composdavocats comptents chargs de dfendre lesjusticiables devant les juridictions suprmes.Trs rcemment encore, il a participactivement llaboration dun rglementgnral de dontologie adopt par notre conseilde lordre au mois de dcembre dernier.Lensemble de ses confrres avait la plus grandeadmiration pour leur doyen.Une des dernires joies profondes dArnaudLyon-Caen a t, quinze jours avant sa mort,dapprendre du vice-prsident du Conseil dEtatquune salle au sein du Conseil serait ddie la mmoire de son pre, notre confrre FranoisLyon-Caen, disparu Auschwitz ; il avaitaccept avec reconnaissance ce projet et avait,avec son frre Pierre Lyon-Caen, choisi avec leprsident Sauv la salle qui perptuerait ainsi lammoire de leur pre.Arnaud Lyon-Caen, grande figure de lordre desavocats au Conseil dEtat et la Cour decassation, restera un modle pour nous tous.Cest avec beaucoup de respect que nous nousinclinons devant la douleur de ses proches,douleur qui est galement la ntre.2011-049 Didier Le Prado

  • 12 Les Annonces de la Seine - jeudi 3 fvrier 2011 - numro 9

    Direct

    Le 37me championnat de France de ski

    des professions juridiques et judiciairess'est droul La Clusaz du 13 au16 janvier 2011.

    C'est sous un soleil de printemps que lescomptiteurs ont particip aux preuves de skide fond, de slalom gant et de slalom parallle.Catherine Verges-Ribeyre a remport lpreuvede ski de fond du 14 janvier 2011 et sest classepremire dans sa catgorie, Jean-Pierre Cochetfit le meilleur temps parmi les hommes.C'est sur la piste Guy Prillat que les65 comptiteurs ont pris le dpart le 15 janvierdu slalom gant.Catherine Szwarc a fait le meilleur temps, JohanMathieu remporta la premire place chez leshommes. Outre les comptitions de ski, deux formationsont t proposes aux 106 participants.Une confrence sur la conservation de lapreuve dans les litiges entre salaris etemployeurs a t prside le vendredi 14 janvierdans la salle de l'htel Alpen Roc par Fabrice

    Aubert, Avocat spcialiste en droit social aubarreau de Paris et Guillaume Le Peillet,Huissier de Justice Pontoise.Le samedi 15 janvier, Dominique Luciani-Mien, Matre de confrence l'universit deCergy-Pontoise, et Laurent Ivaldi, Avocat sp-cialiste en droit pnal sont intervenus sur lethme de la garde--vue.L'Assemble Gnrale annuelle, prside parCatherine Swarc, s'est tenue avant la remisedes prix au cours de laquelle, Marc Paris,Arnaud Fourreau et Laurent Ivaldi ont tchaleureusement flicits pour l'organisationde ce skilex 2011.Rendez-vous Val d'Isre du 12 au 15 janvier2012 pour le 38me Skilex qui sera organis parle Barreau de Paris, reprsent par VirginieClaou-Heylliard et par Olivier Jessel.Nous adressons nos amicales flicitations auxsportifs et aux organisateurs.2011-050 Jean-Ren Tancrde

    Skilex 2011La Clusaz - du 13 au 16 janvier 2011

    REPERES

    Rsultats

    SLALOM GEANTDames1. Catherine Szwarc2. Caroline Livet3. Catherine Vergs-RibeyreHommes1. Johan Mathieu2. Mathieu Farge3. Eric Gueidier

    SLALOM PARALLELEDames1. Catherine Szwarc2. Caroline Livet3. Agns Sindou-FaurieHommes1. Nicolas Vaillot2. Johan Matthieu3. Arnaud Fourreau

    SKI DE FONDDames1. Catherine Vergs-Ribeyre2. Catherine Szwarc3. Anne KoudellaHommes1. Jean-Pierre Cochet2. Mathieu Farge3. Paul Adida

    L'ensembles des rsultats est disponible sur le sitewww.skilex-france.com

    Arnaud Fourreau, Laurent Ivaldi et Marc Paris

    Catherine Verges-Ribeyreet Catherine Swarc

    Jean-Bernard Canis, Paul Adida, Mathieu Farge, Jean-Pierre Cochet et Marc Paris

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  • Les Annonces de la Seine - jeudi 3 fvrier 2011 - numro 9 13

    PARIS

    CONSTITUTION

    Aux termes dun acte sous seing priven date Paris du 25 janvier 2011, avis est donn de la constitution de laSocit Civile qui sera rgie par larticle36 de la loi numro 66-879 du29 novembre 1966, les articles 1832 etsuivants du Code Civil, prsentant lescaractristiques suivantes : Dnomination :

    55 VARENNE Sige social : 55, rue de Varenne 75007 PARIS Capital social : 1 000 Euros. Objet social : faciliter lactivit profes-sionnelle de ses membres par la mise encommun des moyens utiles lexercicede leur profession sans que la socitpuisse elle-mme exercer celle-ci. Dure : 20 ans. Agrment : les parts sociales nepeuvent tre cdes des tiers nonAssocis quavec lagrment pralablede la socit. Grance : Monsieur JrmieCHOURAQUI demeurant 100 bis, ruedu Cherche Midi 75006 PARIS etMonsieur Edgard VINCENSINI demeu-rant 197, rue de Lourmel 75015 PARISont t nomms en qualit de premiersCo-Grants de la socit. Immatriculation : au Registre duCommerce et des Socits de Paris.768 Pour avis

    Aux termes dun acte sous seing priv,en date Paris du 1er fvrier 2011, il a t constitu une socit prsen-tant les caractristiques suivantes : Dnomination sociale :

    SERI TAMPO SARL Sige social : 26, rue des Rigoles 75020 PARIS Forme : Socit ResponsabilitLimite capital variable. Capital social dorigine : 1 000 Euros. Capital minimum : 1 000 Euros. Capital maximum : 10 000 Euros. Objet : imprimerie. Dure : 99 ans. Grance : Monsieur PhilippeMERMIER demeurant 2, rue Bachelet93170 BAGNOLET. Immatriculation : au Registre duCommerce et des Socits de Paris.760 Pour avis

    SMART EQUITY ADVISORYSocit par Actions Simplifie

    au capital de 10 000 EurosSige social :

    37, avenue Pierre 1er de Serbie75008 PARIS

    Aux termes dun acte sous seing priven date Paris du 13 janvier 2011, il at constitu une socit prsentant lescaractristiques suivantes : Dnomination sociale :

    SMART EQUITY ADVISORY

    Nom commercial :

    SMART EQUITY ADVISORY

    Sige social : 37, avenue Pierre 1er de Serbie 75008 PARIS Forme : Socit par ActionsSimplifie. Capital : 10 000 Euros, divis en10 000 actions dun Euro chacune. Objet social : conseil et ralisationdtudes techniques en ingnierie

    financire, recherche de financements etdveloppement stratgique etcommercial. Prsident : socit SMART EQUITY,Socit Responsabilit Limite aucapital de 10 000 Euros sise 15, avenueVion Whitcomb 75016 PARIS, R.C.S.PARIS 493 916 738, reprsente par sonGrant, Monsieur NathanielAMSELLEM, nomm pour une dureindtermine. Directeur Gnral : Monsieur JulienBENITAH demeurant 29, avenue AndrMalraux 92300 LEVALLOIS PERRET. Commissaires aux Comptes : - Titulaire : Cabinet AAF sis 80, rueCardinet 75017 PARIS. - Supplant : Madame KarineBENILOUCHE domicilie 7, boulevardBeaumarchais 75004 PARIS. Dure : 99 ans. Admission aux Assembles : Chaque Associ a le droit de participeraux dcisions collectives par lui-mmeou par son mandataire. Exercice du droit de vote : Chaque action donne droit une voix. Le droit de vote attach aux actionsest proportionnel au capital quellesreprsentent. Transmission des actions : les actionsne peuvent tre transfres entreAssocis quavec lagrment pralabledu Prsident de la socit, lequel doitapprcier si le transfert envisag estconforme lintrt social. Immatriculation : au Registre duCommerce et des Socits de Paris.791 Pour avis

    Aux termes dun acte sous seing priven date Paris du 1er fvrier 2011, il at constitu une socit prsentant lescaractristiques suivantes : Dnomination sociale :

    OSTERMAN EXPERTISE Sige social : 30, rue Godot de Mauroy 75009 PARIS Forme : Socit ResponsabilitLimite de type E.U.R.L. Capital social : 15 000 Euros. Objet social : socit dexpertise-comptable. Dure : 99 ans compter de son imma-triculation au Registre du Commerce etdes Socits sauf dissolution anticipeou prorogation. Grant : Mademoiselle PatriciaOSTERMAN demeurant Villa 36 bis,Rsidence 39, Chemin des Ctes de PechDavid 31400 TOULOUSE. Immatriculation : la socit sera imma-tricule au Registre du Commerce et desSocits de Paris.729 Pour avis

    Aux termes dun acte sous seing priven date Paris du 8 dcembre 2010, avis est donn de la constitution de laSocit Responsabilit Limite,dnomme :

    ADAD CAPITAL Sige social : 51, rue Franois 1er 75008 PARIS Capital social : 1 000 Euros. Objet social : lacquisition et la ventede tous immeubles, la construction detous immeubles en vue de leur locationou vente ultrieure, toutes oprationsaccessoires sy rattachant notamment lalocation de limmeuble dans le but denfaciliter ou permettre lexploitation ou lavente dans les meilleures conditions ainsi que toutes recherches, tudes ettravaux sy rapportant. Dure : 99 ans. Grance : Monsieur Franois

    GAUCHER demeurant 18, rue Brunel75017 PARIS et Monsieur JacquesBIENVENU demeurant 24, rue Allgre94400 VITRY SUR SEINE ont tnomms en qualit de premiersCo-Grants. Immatriculation : au Registre duCommerce et des Socits de Paris.789 Pour avis

    LA TOUR EIFFEL AUTREMENTSocit par Actions Simplifie

    Unipersonnelle capital varialbeau capital social dorigine

    de 100 EurosSige social :

    51, rue de Boulainvilliers75016 PARIS

    Aux termes dun acte sous seing priven date Paris du 31 janvier 2011, il a t constitu une socit prsen-tant les caractristiques suivantes : Dnomination sociale :

    LA TOUR EIFFEL AUTREMENT

    Sigle :TEA2011

    Sige social : 51, rue de Boulainvilliers 75016 PARIS Forme : Socit par ActionsSimplifie Unipersonnelle capitalvariable. Capital social dorigine : 100 Euros. Capital minimum : 100 Euros. Capital maximum : 1 000 Euros. Objet : vente ambulante, ngoce detous produits. Dure : 99 ans. Prsident : Monsieur Astrit REPAGEdemeurant 51, rue de Boulainvilliers75016 PARIS, nomm pour une dureindtermine. Transmission des actions : Les actions ne peuvent tre transfresentre Associs quavec lagrment prala-ble du Prsident de la socit, lequel doitapprcier si le transfert envisag estconforme lintrt social. Immatriculation : au Registre duCommerce et des Socits de Paris.722 Pour avis

    Aux termes dun acte sous seing priv,en date Paris du 1er fvrier 2011, il a t constitu une socit prsen-tant les caractristiques suivantes : Dnomination sociale :

    MOLTEAU BERTRAND EIRL Nom commercial :

    TIZMI Sige social : 16, rue Brantme 75003 PARIS Forme : Entreprise Individuelle Responsabilit Limite. Capital social : 2 000 Euros. Objet : vente distance et commerceau dtail. Dure : 99 ans. Grance : Monsieur ThomasBERTRAND demeurant 16, rueBrantme 75003 PARIS. Immatriculation : au Registre duCommerce et des Socits de Paris.765 Pour avis

    Aux termes dun acte sous seing priv,en date Paris du 1er fvrier 2011, il a t constitu une socit prsen-tant les caractristiques suivantes : Dnomination sociale :

    STUDIO DELOS Sige social : 76, rue Saint Maur 75011 PARIS Forme : Socit ResponsabilitLimite. Capital social : 1 000 Euros. Objet : location et mise dispositiondun plateau de prise de vue.

    Dure : 99 ans. Grance : Madame DominiqueVILLOTTE demeurant 76, rue SaintMaur 75011 PARIS. Immatriculation : au Registre duCommerce et des Socits de Paris.767 Pour avis

    Aux termes dun acte sous seing priv,en date Paris du 6 janvier 2011, il a t constitu une socit prsen-tant les caractristiques suivantes : Dnomination sociale :

    MARIELLE DIGARDVINCENT PESTEL-DEBORDCOMMISSAIRES-PRISEURS

    JUDICIAIRES Sige social : 8, rue Rossini 75009 PARIS Forme : Socit Civile. Capital social : 900 400 Euros. Objet : exercice de la profession decommissaire-priseur judiciaire. Dure : 99 ans. Grance : Madame Marielle DIGARDdemeurant 6, rue Cotlogon 75006PARIS. Clauses dagrment pour les cessionsde parts : Les parts sociales ne peuvent trecdes quavec le consentement de lamajorit absolue des Associs. Immatriculation : au Registre duCommerce et des Socits de Paris.725 Pour avis

    Aux termes dun acte sous seing priven date Paris du 25 janvier 2011, avis est donn de la constitution de laSocit Responsabilit Limite,dnomme :

    J EDITIONS Sige social : 16, boulevard Saint Germain 75005 PARIS Capital social : 8 630 Euros. Objet social : ldition de toutesoeuvres littraires, graphiques etmusicales par tous moyens et procdsconnus et dcouvrir et notamment sousforme de numrique et sur tous types derseaux. Toutes prestations de services dans ledomaine de ldition, du cinma, dudisque et de laudiovisuel ou dunumrique. Dure : 60 ans. Grance : Monsieur OlivierDOIGNON demeurant 78, rue desVignes 94230 CACHAN a t nommen qualit de Grant. Immatriculation : au Registre duCommerce et des Socits de Paris.774 Pour avis

    Il a t form le 2 janvier 2011 entreles Avocats suivants du Barreau deParis : - Monsieur Claude KATZ demeurant74, rue de Turenne PARIS 75003, - Monsieur Nicolas MENARD demeu-rant 42, rue du Sergent Bobillot 93100MONTREUIL SOUS BOIS, - Monsieur Harold BERRIER demeu-rant 45, boulevard de lOuest 93340 LERAINCY, une Association dAvocats Responsabilit ProfessionnelleIndividuelle (A.A.R.P.I.) dnomme :

    KATZ MENARDBERRIER AVOCATS

    Sige social :

    Annonces judiciaires et lgales

  • 14 Les Annonces de la Seine - jeudi 3 fvrier 2011 - numro 9

    36, rue des Petits Champs 75002 PARIS conformment aux dispositions dudcret numro 2007-932 du 15 mai 2007modifiant les articles 124 et 125 dudcret 91-1197 du 27 novembre 1991. Objet : association dAvocats. Entre en vigueur : 1er janvier 2011.752 Pour avis

    SNC EDEN PLESSIS TREVISESocit en Nom Collectifau capital de 10 000 Euros

    Sige social :10, rue Emile Allez

    75017 PARIS

    Aux termes dun acte sous seing priven date Paris du 1er fvrier 2011, il at constitu une socit prsentant lescaractristiques suivantes : Dnomination sociale :

    SNC EDEN PLESSIS TREVISE

    Sige social : 10, rue Emile Allez 75017 PARIS Forme : Socit en Nom collectif. Capital social : 10 000 Euros apporten numraires, divis en 100 parts de100 Euros chacune, entirement souscri-tes, libres et attribues aux Associssuivant leurs apports respectifs : - la socit DCI IMMOBILIER, concurrence de 50 parts, numrotes de1 50, soit 50 parts, - la socit LA COMPAGNIE DESIMMEUBLES DU FUTUR, concurrence de 25 parts, numrotes de51 75, soit 25 parts, - la socit LA COMPAGNIEIMMOBILIERE DES VICTOIRES, concurrence de 25 parts, numrotes de76 100, soit 25 parts. Objet : la socit a pour objet : - lacquisition dun immeuble situ auPLESSIS TREVISE (Val de Marne)35, avenue Lefbvre. Lensembleimmobilier comporte un btiment A sur3 tages, un btiment B sur 3 tages etun btiment C sur 3 tages, - la gestion, la mise en co-propritventuelle et ladministration et larevente, lot par lot ou dans sonintgralit, du bien immobilier, - et gnralement toutes oprationsfinancires, tous emprunts et toutesgaranties donner, toutes oprationscommerciales, mobilires etimmobilires, pouvant se rattacher direc-tement ou indirectement lobjet social,dont les diffrents lments viennentdtre prciss. Pour raliser cet objet, la socitpourra : - crer, emprunter pour acqurir,vendre, changer, prendre ou donner bail, avec ou sans promesse de vente,grer ou exploiter directement ou indirec-tement tous tablissements et locauxquelconques, tous objets mobiliers etmatriels, - participer directement ou indirecte-ment toutes oprations financires,commerciales, industrielles, mobilires,immobilires, soit par voie de crationde socits, dapport ces socits ou des socits existantes, de fusion oudalliance avec elles, ou avec toutesautres personnes physiques ou morales,la constitution et ladhsion tous grou-pements dintrts conomiques. Et plus gnralement toutes oprationsde quelque nature quelles soient,conomiques ou juridiques, financires,civiles ou commerciales, pouvant se ratta-cher, directement ou indirectement, cetobjet social ou tous objets similaires,connexes ou complmentaires. Dure de la socit : 99 ans compterde son immatriculation au Registre duCommerce et des Socits. Grant : Monsieur Didier CHABUTdemeurant 25, avenue Charles Floquet75007 PARIS, nomm pour une dureillimite. Associes :

    - la socit DCI IMMOBILIER,Socit par Actions Simplifie au capitalde 750 000 Euros, dont le sige social est10, rue Emile Allez 75017 PARIS,immatricule au Registre du Commerceet des Socits de Paris sous le numro B419 127 980, reprsente par MonsieurDidier CHABUT, marchand de biens,domicili 10, rue Emile Allez 75017PARIS, son Prsident, porteur de 50parts de 100 Euros. - la socit LA COMPAGNIE DESIMMEUBLES DU FUTUR, Socit Responsabilit Limite au capital de1 000 Euros, dont le sige social est5, rue de Castiglione 75001 PARIS, im-matricule au Registre du Commerce etdes Socits de Paris sous le numro B528 790 967, reprsente par sonPrsident, Monsieur Thomas FABIUS,porteur de 25 parts de 100 Euros. - la socit LA COMPAGNIEIMMOBILIERE DES VICTOIRES,Socit Responsabilit Limite au capi-tal de 10 000 Euros, dont le sige socialest 45, rue de Monceau 75008 PARIS,immatricule au Registre du Commerceet des socits de Paris sous le numro B525 152 310, reprsente par son Grant,Monsieur Jrmie IFRAH, porteur de 25parts de 100 Euros. Immatriculation : la socit sera imma-tricule au Registre du Commerce et desSocits de Paris.781 Pour avis

    Aux termes dun acte sous seing priv,en date Paris du 17 janvier 2011, il a t constitu une socit prsen-tant les caractristiques suivantes : Dnomination sociale :

    LA MAROCA