Entreprendre Solidaires SUR DES Territoires BOÎTE À OUTILS …essnormandie.org/files/BOM.pdf · 2016. 2. 5. · Les réponses apportées par les projets « Apprendre pour entreprendre

EntreprendreTerritoires

SolidairesSURDES

B OÎTE À OUT I LS MÉTH OD OLOGI QUES :

REPÈRES, RESSOURCESET TÉMOIGNAGES

F A V O R I S E R L ’ É M E R G E N C E D E P R O J E T SE T A C C O M P A G N E R L E S C R É A T E U R S


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PASSERELLESVERS L'EMPLOI

Ce document est issu des travaux conduits dans le cadre du projet Equal « Entreprendre sur des territoires solidaires »auxquels ont participé les partenaires suivants :

Avec le soutien de,

Avant-propos

Les enjeux de la création d’activité pour l’emploi et le développement socio-économique

L’emploi L’aménagementduterritoireetledéveloppementlocal Favoriserl’émergencedeprojetsàl’échellelocale

La création d’activité dans le champ de l’économie sociale

L’économiesocialequ’estcequec’est? L’entrepreneuriatsocial:soutenirledéveloppementsocio-économiquelocal

« Territoires solidaires » : Pays du CotentinDes nouvelles collaborations pour favoriser la création d’activités

Lecontexte Lesréalisations Lesrésultats Témoignaged’élu

« Apprendre pour entreprendre ensemble » : Basse-NormandieLes Projet’cteur, des services de proximité pour les porteursde projets d’activité

Lecontexte Lesréalisationsetlesrésultats

Organigramme des fiches techniques

Sommaire>

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La création d’activité, qu’il s’agisse d’associations, de coopératives ou de très petites entreprises (TPE) répond à une demande forte dans tous les milieux sociaux. Les enjeux de la création d’activité sont à la fois économiques et sociaux. La création d’activité a un impact avéré sur l’emploi, de manière directe ou indirecte.En termes d’aménagement du territoire, c’est un moyen de contrer les déséquilibres résultant des évolutions de la société et des évolutions démographiques contemporaines.

Chaque année, un actif sur 100 crée ou reprend une entreprise. Des enquêtes révèlent que

3 millions de français ont un projet précis d’entreprise dans un délai de 3 ans.

L’accompagnement à la création d’activité est localement pris en charge par des opérateurs que l’on retrouve parmi

les organismes consulaires, les réseaux et les associations. Ces opérateurs traditionnels de l’accompagnement à

la création d’entreprise sont pour la plupart positionnés sur un accompagnement technique. Une de leur principale

difficulté est l’accompagnement de nombreux candidats. Ces opérateurs n’ont ni temps, ni moyens à consacrer à

des candidats dont le projet n’est pas un minimum formalisé. Pour les candidats à la création ou à la reprise d’une

activité, il est souvent bien difficile de se repérer et de frapper à la bonne porte au bon moment.

En matière de développement économique et social, les décideurs et financeurs locaux privilégient toujours une

vision plus macro que micro-économique. Ils attendent encore trop souvent l’implantation d’une grande entreprise

industrielle plutôt que d’investir de façon pérenne dans une stratégie d’aide à l’implantation de petites entreprises et

d’activités socialement utiles et durables pour le territoire.

Dans ce contexte, l’objectif d’Entreprendre sur des Territoires Solidaires est de valoriser les actions innovantes menées

en Basse-Normandie dans le cadre de deux projets conduits dans le cadre du Programme d’Initiative Communau-

taire EQUAL. Ces deux projets ont travaillé à la mise en place de dispositifs favorables à l’émergence et à l’accom-

pagnement d’activités nouvelles. D’une part, en ouvrant l’accompagnement à des projets d’économie sociale et

solidaire et d’autre part en proposant une solution alternative et adaptée à des personnes rencontrant des difficul-

Avant-propos>


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tés pour mener à bien leur projet de création. De manière générale, l’action poursuivie s’adresse à tous les porteurs

de projets confrontés à des discriminations diverses, d’origine culturelle, économique, géographique, ou sociale. Les

dispositifs expérimentés dans EQUAL se sont positionnés sur les phases Emergence et Amorçage d’un Projet d’activité.

L’originalité d’Entreprendre sur des Territoires Solidaires est le rapprochement d’expériences menées sous des angles

différents, qu’il s’agisse des publics concernés (femmes, demandeurs d’emplois et bénéficiaires des minima

sociaux), des zones géographiques touchées (pays, zones rurales ou urbaines), ou des types d’accompagnement

testés (individuel ou collectif ).

Entreprendre sur des Territoires Solidaires s’est appuyé sur les expériences d’une dizaine d’organismes bas-normands

engagés dans des missions de développement local et d’insertion professionnelle.

Ces organismes ont expérimenté des nouvelles collaborations et des outils opérationnels dans le cadre des deux

projets EQUAL :

Territoires solidaires, dont le chef de file a été la Maisondel’EmploietdelaFormationduCotentin et qui a rassemblé

un collectif de partenaires d’origines diverses (CommunautédecommunesducantondeSaintPierreEglise,ChambredeCommerce

etd’IndustriedeCherbourgCotentin,CommunautédecommunesdelaCôtedesIsles,VilledeCherbourg-Octeville).

Apprendre pour entreprendre ensemble, qui a rassemblé un collectif d’organismes bas-normands (COORACEBasse-Normandie,

CFPPAdeSées,PasserelleVersl’EmploiàAvranches,L’EtapeàVire,L’AFIPBasse-NormandieetCohérenceDéveloppement).

Les outils et nouvelles collaborations mis en place, visent à réduire les obstacles essentiels qui empêchent certains

groupes sociaux discriminés ou habitants de zones défavorisées, de créer des activités économiques. Ils visent éga-

lement à promouvoir l’économie sociale comme un des instruments de l’intégration sur le marché de l’emploi

par le développement de nouveaux services pouvant rencontrer les besoins sociaux.

En prenant appui sur les témoignages des acteurs des deux projets, (accompagnateurs et bénéficiaires), ce docu-

ment vise à sensibiliser les élus et autres responsables du développement local au message consistant à valoriser

la création et la reprise d’activité. Ceci sous deux angles : une source nouvelle de richesse et de développement

pour les territoires, et l’insertion de personnes en difficulté chronique face à l’emploi salarié. Cet outil didactique et

concret doit permettre une appropriation effective par d’autres territoires des enseignements tirés des expériences

partagées dans le programme EQUAL.

Les effets de la création d’activité sur l’emploi sont de plusieurs ordres. Ils peuvent être immédiats quand, par exem-ple, un chômeur crée sa propre entreprise. Ils sont également immédiats quand une activité emploie du personnel, même si la majorité des activités n’ont pas de salarié au moment de leur création. En France, avec la montée de la précarité et l’accroissement des exclusions, les politiques publiques ont tenté d’encourager la création et la reprise d’entreprises, notamment par les demandeurs d’emploi.

L’impact de la création d’activité sur l’emploi peut également être indirect. En dynamisant l’économie locale ou en améliorant le cadre de vie à travers l’offre de services d’utilité sociale, de loisirs, culturels (…) la création d’activité peut favoriser l’attractivité des territoires et ainsi générer de l’emploi. Les effets indirects sur l’emploi sont cependant difficiles à mesurer.

En France, depuis quelques années, la prise de conscience progresse doucement s’agissant du rôle que peuvent et doivent jouer les activités de proximité (petites entreprises, associations) sur le marché de l’emploi. Propulsées sur le devant de la scène (promotion de l’apprentissage dans le secteur de l’artisanat et du commerce), ces activités sont effectivement considérées comme un formidable gisement d’emplois, même si les résultats pris un à un sont peu spectaculaires.

L’emploi

Quelques ChiffresEn 2004,

les 320 000 entreprisescréées ou reprises en France ont

généré 632 000 emplois.

Parmi les entreprises nouvelles,

83% se créent sans autreemploi que celui du créateur.

En 2004, 34% des créations d’entreprises sont réalisées par

des demandeurs d’emploi ou bénéfi-ciaires de minima sociaux.

Pour les zones rurales situées en périphérie des grandes agglomérations et qui ont vu ces dernières années leur population augmenter sous l’effet des phénomènes de péri urbanisation, des besoins non satisfaits apparaissent.Il peut s’agir de besoins en services concurrentiels (commerces de proximité, artisans…) mais aussi en services peu concurrentiels (loisir, culture, social). De véritables efforts doivent être consentis pour que ces espaces géographiques ne deviennent pas les « cités dortoirs » des grandes agglomérations et que se développe une offre de services davantage localisée. De plus, outre l’enjeu du lien social, de la cohésion et de l’amélioration du cadre de vie, il y a aussi des enjeux environnementaux liés à l’augmentation des temps de transport.

Pour les zones les plus fragiles, qu’il s’agisse des bassins de vie ruraux menacés de dévitalisation ou des quartiers précarisés des grandes agglomérations, la création d’activité constitue un moyen de dynamiser le territoire. Dans les zones rurales, qui voient les jeunes actifs partir et la population vieillir, se pose de manière plus prégnante la question des reprises et de la création d’activités nouvelles. D’une part pour répondre aux besoins nouveaux des populations vieillissantes (services de proximité, maintien des personnes âgées au domicile…) mais aussi pour limiter l’exode des populations jeunes en favorisant des activités génératrices d’emplois.

L’aménagement du territoireet le développement local

Les enjeux de la création d’activitépour l’emploi et le développementsocio-économique

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La création d’activité, qu’il s’agisse de Très Petites Entreprises (TPE) oud’associations, représente un double enjeu pour les territoires en précarité. D’une part, la création d’activités nouvelles est susceptible de générer desemplois nouveaux. Ensuite, la création d’activités socialement utiles peut contribuer à l’amélioration du cadre de vie et à la cohésion en favorisantla mixité fonctionnelle et sociale des espaces.

Dès lors que le champ de la création d’activité apparaît comme un enjeu important pour le développement local et l’emploi, la question se pose de savoir comment la favoriser. Comment à l’échelle d’une zone géographique déterminée - qu’il s’agisse d’un quartier, d’une agglomération, d’une zone rurale, d’une région - favoriser l’émergence de projets d’activités nouvelles ? Quel accueil et quel accompagnement mettre en place pour favoriser l’accès du plus grand nombre à la création d’activité ?

Les réponses apportées par les projets « Apprendre pour entreprendre ensemble » et « Territoires solidaires »en Basse-Normandie se sont traduites par de nouvelles coopérations au niveau local, ainsi que par la mise en place et l’animation de dispositifs d’accompagnement expérimentaux positionnés sur les phases Emergence–Amorçage de projet.

Favoriser l’émergence de projetsà l’échelle locale

Aide à la formalisation

de l'idée

AccueilInformationFormationOrientation

ACCOMPAGNEMENT À LA CRÉATION D'ACTIVITÉ

Appui technique à la Formalisation du projet

Aide à la créationAmorçageÉmergence

Sensibilisation

Promotion

Détection

Suivi PostCréation

SUIVI

Les enjeux de la création d’activité pour l’emploi et le développement socio-économique>

L’économie sociale, souvent appelée « troisième secteur » ou « troisième système », est un secteur où les organi-sations se définissent davantage par leur forme structurelle que par leurs activités. Cette « autre économie » couvre en principe quatre types d’organisation, à savoir les coopératives, les mutuelles, les associations et les fondations d’intérêt public.Le principe général sur lequel repose l’ensemble des structures appartenant à l’économie sociale consiste à répondre aux besoins des personnes avant de veiller à la rentabilité des investissements. Cette particularité implique souvent un autofinancement non garanti et le recours à des financements publics. Les principes spécifiques régissant chacun des types d’organisation du troisième secteur sont, quant à eux, susceptibles de varier.

Les entreprises à caractère social représentent quelque 6% de l’activité économique et des emplois des pays déve-loppés. Dans le champ de l’économie sociale et solidaire et plus particulièrement dans le secteur associatif, l’emploi est une résultante et non le but premier des créations d’activités. Les emplois générés répondent le plus souvent à des critères de professionnalisation : formation, valorisation des compétences, reconnaissance des qualifications, etc...

L’économie sociale : qu’est ce que c’est ?

Quelques ChiffresDans l’Union européenne, on estime

à 1,3 million le nombred’organisations relevant du troisième

secteur. Elles assurent 8,9 millions d’emplois équivalents temps plein,

soit 6,6% des emplois civils.

L’entrepreneuriat social :soutenir le développementsocio-économique local

Un entrepreneur social est porteur d’un projet économique au service d’un intérêt collectif et/ou d’une finalité sociale. Ce type de projet est fortement ancré dans son territoire, c’est-à-dire qu’il apporte des réponses à des besoins locaux et que l’activité développée est en lien direct avec l’environnement où elle s’implante.

Quelques Chiffres

En septembre 2003, l’INSEE et la Chambre Régionale de l’Economie Sociale de Basse-Normandie (CRES) ont publié une étude qui a permis pour la première fois d’évaluer le poids de l’économie sociale en Basse-Normandie : plus de

2 800 entreprises qui embauchent 45 000 salariés, soit 9,5% des actifs bas-normands.

La création d’activitédans le champ de l’économie sociale

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Témoignage

« Le développement de l’entrepreneuriat social constitue un enjeu social

et économique majeur, en France et en Europe.Les entreprises sociales contribuent

en effet efficacement à créer des emplois,offrir des nouveaux services aux personnes

et à la collectivité, à renforcer la cohésion sociale,à préserver et à valoriser l’environnement

et, plus globalement, à soutenirle développement socio-économique local ».

Hugues Sibille,Président de l’Agence de Valorisation

des Initiatives Socio-Economiques,communication au colloque :

« Accompagner le développementde l’entrepreneuriat social »,

4 juillet 2006, PARIS.

Il peut s’agir, par exemple, d’entreprises d’insertions, d’entreprises adaptées, de services à des personnes fragilisées, d’organisations pour le commerce équitable, de coopératives de production ou d’associations créatrices de lien social.À ce titre, l’enjeu de la création d’activité dans le champ de l’économie sociale est double. D’une part, la création peut être pour le où les créateurs un moyen de sortir d’une situation de chômage. Ensuite de part la nature mêmede l’entrepreneuriat social, l’activité créée aura des effets bénéfiques sur le tissu social.

L’enjeu de la création d’activité dans le champ de l’économie socialeet solidaire est double. Il est économique à travers les perspectives d’emplois indirectes ou directes que des activités nouvelles sont susceptibles de créerou de générer. Il est surtout social quand les activités créées répondentà des besoins sociaux non couverts, que cela soit en milieu rural ou dansles quartiers en difficulté des grandes agglomérations.

En termes d’aménagement du territoire, le caractère nécessairement localdes entreprises sociales est susceptible d’apporter des réponses aux déséqui-libres qu’engendrent les dynamiques urbaines mal maîtrisées et les évolutions démographiques actuelles.

La création d’activité dans le champ de l’économie sociale >

Le Pays du Cotentin compte 204 000 habitants. Il est caractérisé par la présence d‘une importante agglomé-ration, Cherbourg-Octeville. L’agglomération cherbourgeoise concentre près de 50% des habitants du Pays.La Communauté Urbaine de Cherbourg est composée de cinq communes, pour une agglomération de plus de 91 000 habitants. D’une manière globale, la population de la zone d’emploi de Cherbourg a eu tendanceà diminuer entre 1990 et 1999. L’excédent des naissances par rapport aux décès ne suffisant pas à compen-ser les départs de la zone.

Sur le plan économique, le bassin d’emploi de Cherbourg est caractérisé par une mono-activité industrielle nucléaire, militaire et civile, qui s’appuie sur de grands donneurs d’ordres. À ses côtés, perdure une activité primaire importante, notamment dans la transformation agroalimentaire ainsi que, de manière soutenue,dans les secteurs de la pêche et des cultures marines. Le domaine des services s’est développé principale-ment dans l’agglomération cherbourgeoise, mais la tendance est au développement en périphérie. Depuisla fin du cycle d’investissement de l’Etat, le Cotentin se trouve dans la nécessité de s’organiser par lui-même pour promouvoir son développement. Il cherche des voies de diversification pour éviter un repli économique.

À la fin de l’année 2006, le bassin d’emploi de Cherbourg comptait 7 515 chômeurs, soit un taux de chômage de 9,3%, supérieur d’un point au taux régional.

Le contexte

Partenairesdu Projet :

Maison de l’emploi et de la Formationdu Cotentin (tête de liste), Communauté

de communes du cantonde Saint-Pierre-Eglise,

C.C.I de Cherbourg Cotentin,Communauté de communes

de la Côte des Isles,Ville de Cherbourg-Octeville

Contact :Diane Hébert

Chargée de projet Europeet communicationMEF du Cotentin

Tél. 02 33 01 64 [email protected]

Au regard de l’offre existante en matière d’accueil et d’accompagnement à la création d’activité et à la suite d’une démarche engagée par la MEF du Cotentin, un certain nombre de constats sont formulés :

- L’existence de plusieurs lieux d’accueil pour les porteurs de projets limite l’efficacité et la coordination des actions d’accompagnement et nuit à la lisibilité des différents services. - L’offre d’accueil, d’information et d’accompagnement est circonscrite à l’agglomération de Cherbourg. - Le territoire du Nord Cotentin est insuffisamment organisé pour créer les conditions favorables à l’émergence d’activités nouvelles. - Les actions mises en place pour promouvoir et mieux faire connaître les initiatives se développant dans le champ de l’économie solidaire au niveau local, sont insuffisantes et trop peu coordonnées.

Les réalisations

« Territoires Solidaires » : Pays du Cotentin De nouvelles collaborationspour favoriser la création d’activités

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PAYS DU COTENTIN

PAYS DE COUTANCES

PAYS SAINT-LOIS

PAYS DE LA BAIE DU

MONT-SAINT-MICHEL

PAYSDE CAEN

PAYSDU BESSINAU VIROIS

PAYSSUD CALVADOS

PAYSDU BOCAGE

PAYSD'ALENÇON

PAYS D'AUGE

PAYS D'ARGENTANPAYS D'AUGE ORNAIS PAYS

D'OUCHE

PAYS DUPERCHE ORNAIS

Ainsi, au regard de ces constats et sur la base d’une offre d’accompagnement à la création d’activité existante mais éparse, la MEF du Cotentin, dans le cadre du projet EQUAL « Territoires solidaires », mettra en place une structure informelle qui va prendre le nom de Pôled’InitiativesEconomiquesetSolidaires(P.I.E.S).

> Territoires Solidaires : Pays du CotentinDe nouvelles collaborations pour favoriser la création d’activités

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La valeur ajoutée de cette initiative porte sur le fait que le travail engagéa permis de nouvelles coopérations. De nombreux acteurs qui n’avaient pasl’habitude de travailler ensemble, notamment par l’entrée « économie socialeet solidaire » ont pu initier un travail de concertation.

Le PIES a vu naître l’idée du réseau des « capteurs d’initiatives » (cf. Fiche outil n°1). Ce réseau a permis de mailler le territoire et de travailler avec des acteurs des zones rurales du pays du Cotentin. Il a permis de former et de sensibiliser des acteurs de l’emploi et du développement local à la création d’activité. En un peu plus d’un an de fonctionnement opérationnel, une cinquantaine de projets ont été détectés et orientés vers les services d’accompa-gnement appropriés.

Le PIES est également à l’origine du « Vivier de compétences » (cf. Fiche outil n°4). Cet outil est venu enrichir l’offre d’accompagnement à la création. Il a aussi été un appui pour des structures associatives déjà existantes.

Résultats

Témoignage

« Cela fonctionne très bien en termesd’accompagnement. On a développé un certain nombre de compétences. Dans un lieu unique,

on a rassemblé des moyens en locaux, on travaille sur l’émergence, l’accueil, l’appui technique,

le financement, le suivi…Il y a une certaine cohérence territoriale. »

« Concernant le volet animation et mobilisationd’acteurs autour du lieu d’accompagnement,

à mon sens cela n’a pas été une réussite.Il y avait des attentes trop divergentes

de la part des nombreux acteurs ».Yannick Guilbert,

directeur de la MEF du Cotentin.

M. Lebaron, Vice président de la Communauté de Communes du cantonde Saint Pierre EgliseLa communauté de communes du canton de Saint Pierre Eglise s’est engagée dans le projet « Territoires solidaires »en tant que membre du partenariat. Des relations existaient déjà avec la MEF du Cotentin en amont du projet. Concrètement, l’engagement de la communauté de communes dans le projet EQUAL lui a permis de recruter un agent de développement. L’accompagnement des porteurs de projets de création d’activité faisait partie des missions cette personne.

Pour Monsieur Lebarron, l’accompagnement à la création d’activité représente un véritable enjeu en terme de développement socio-économique pour la Communauté de Communes du canton de Saint-Pierre-Eglise.

Témoignage d’élu

« C’est tout de suite apparu commeun plus qu’on pouvait faire au niveau

de l’emploi et au niveau de l’économiesociale et solidaire. »

« L’agent de développement était chargéd’accompagner des projets portéspar la communauté de communes

ou par des communes (le CLIC,la zone artisanale, la maison du renouvelable),

mais aussi par des habitants (garderie itinérante, ferme équestre, nettoyage de bateaux).L’agent a également intégré le réseau

des « capteurs d’initiatives ».

>« Si je pouvais prouver la nécessité d’avoir un mi-temps, pour que d’une part on informe,on explique, comment créer sa TPE ou sa micro-entreprise, ce serait parfait. Ça c’est une mine.Mais cela nécessite un travail de fond : c’est contacter les jeunes, faire des réunions, c’est expliquer avec des supports, avec des professionnels présents, de façon à montrer comment reprendreun commerce, comment répondre aux besoins. Travailler ensemble à la dynamisation d’un chef-lieude canton. »

Le projet « Apprendre pour entreprendre ensemble » est né du regroupement d’acteurs bas-normands inscrits dans des missions de développement social et économique en milieu rural. Un premier constat est partagé par ces acteurs : celui d’une offre insuffisante et inadaptée s’agissant de l’accompagnement à la création d’activité dans les territoires à dominante rurale. C’est sur ces bases qu’une ingénierie se met en place afin de créer et animer 3 lieux d’accueil et d’accompagnement pour porteurs d’idées ou de projets.Trois premiers sites Projet’cteur sont mis en place dans la moitié sud de la région Basse-Normandieà partir de la fin 2002 : à Avranches (Pays de la baie du Mont Saint Michel, département de la Manche),à Vire (Pays du Bessin au Virois, département du Calvados), et à Sées (Pays d’Alençon, département de l’Orne). Un 4ème suivra à La Carneille (Bocage Ornais) en 2005.

Le contexte

CAEN

AVRANCHES

VIRELA CARNEILLE

SÉES

EN BASSE-NORMANDIE

Partenairesdu Projet :

COORACE Basse Normandie(Tête de liste), AFIP Normandie,CFPPA de Sées, L’ETAPE de Vire,

Passerelles vers l’Emploi à Avranches, Cohérence développement.

Contact :• Projet’cteur à Avranches (50) :

Francis Vallée, 02 33 58 10 10,[email protected]• Projet’cteur à Sées (61) :

Virginie Durfort, 02 33 28 71 59,[email protected]

• Projet’cteur à Vire (14) :Jacques Ferré, 02 31 68 88 65,

[email protected]• Projet’cteur à La Carneille (61) :

Sylvie Errard, 02 33 96 60 80,[email protected]

Trois professionnels ont été spécialement recrutés pour animer ces nouveaux lieux et recevoir les porteurs de projets. Les différents partenaires du projet ont co-construit et dessiné les contours de ce nouveau dispositif destiné aux personnes qui souhaitent prendre le temps nécessaire à la réflexion d’un projet. Il a fallu, dans un premier temps, le faire connaître localement et régionalement puis favoriser son appropria-tion par les porteurs d’idées ou de projets. Au démarrage, des comités d’appui locaux se sont réunis à plusieurs reprises, à l’échelle des différents territoires d’implantation pour expliquer, co-construire et légitimer les sites Projet’cteur.

« Apprendre pour entreprendreensemble » : Basse-NormandieLes sites Projet’cteur, des services de proximitépour les porteurs de projets de création d’activité

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PAYS DU COTENTIN

PAYS DE COUTANCES

PAYS SAINT-LOIS

PAYS DE LA BAIE DU

MONT-SAINT-MICHEL

PAYSDE CAEN

PAYSDU BESSINAU VIROIS

PAYSSUD CALVADOS

PAYSDU BOCAGE

PAYSD'ALENÇON

PAYS D'AUGE

PAYS D'ARGENTANPAYS D'AUGE ORNAIS PAYS

D'OUCHE

PAYS DUPERCHE ORNAIS

Trèsvite,lessitesProjet’cteurontcommencéàaccueilliretaccompagnerdesporteursdeprojetsoud’idéesdeprojet.Outreunaccueiletunaccompagnementindividualisé,lesservicesontégalementproposédesmodulesdeformationsouslaformederegroupementsplanifiés.

Ceprojetapermis:

- La mutualisation des pratiques chez les animateurs des sites Projet’cteur a permis de dégager un profil professionnel nouveau dans le champ de l’accueil et de l’accompagnement à la création d’activité qu’il s’agit de valoriser dans le cadre de « Fiches-métiers ».

- Progressivement les sites «Projet’cteur» se sont positionnés en complémentarité de l’offre existante dans le secteur de la création d’entreprise.

- Projet’cteur s’est imposé comme un moyen de contribuer au développement local en générant des activités et des emplois nouveaux. (Pendant les 28 mois de mise en œuvre du projet, plus de 500 personnes ont franchi la porte des Projet’cteur et 50 d’entre elles ont effectivement créé leur activité).

- L’accueil et l’accompagnement proposés ont également été un levier pour l’insertion professionnelle de personnes sans emploi. La dynamique de projet est un bon moyen pour mobiliser des compétences et se former. Même si les démarches ne débouchent pas systématiquement sur la création d’une activité, elles peuvent favoriser un retour à l’emploi et l’entrée en formation qualifiante.

Les réalisations et les résultats

Apprendre pour entreprendre ensemble : Basse-NormandieLes sites Projet’cteur, des services de proximitépour les porteurs de projets de création d’activité

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Les territoiresd’interventionet d’action

Les structuresqui portentles services d’accueilet d’accompagnement

Emergence – Amorçagede projet : Sensibiliser,accueillir et accompagnerdes porteurs d’idéesou de projetsde création/reprised’activité

Organigramme des fiches techniquesFavoriser l’émergence de projets de création d’activité.Développer des services de proximité pour l’accueilet l’accompagnement des porteurs de projet

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Fiche action n°1 : Identifierlesbesoinssociauxàl’échelled’unterritoiredonné Identifierlesterritoiresd’interventionappropriés

Fiche action n°2 : Identifierlesressourcesd’unterritoiredonnéentermesd’accueil, d’accompagnementetdefinancementdesprojets

Fiche action n°3 : Mettredelacohérenceetcoordonnerl’offred’accompagnement existanteàl’échelled’unbassind’emploi

Fiche action n°4 : Créerunnouveauserviced’accompagnement: Mettreenplaceunnouveauserviceportéparunestructureexistante Créerunestructurenouvelle

Fiche action n°5 : Lefinancementdesservicesd’accueiletd’accompagnement

Fiche action n°6 : Sensibiliser/Promouvoir/Détecter Communiquerdirectementauprèsdescréateurspotentiels Mettreenplaceetanimerunréseaudeprescripteurs

Fiche action n°7 : L’accueildesporteursdeprojets Quiaccueillir?Quellesidées,quelsprojetsaccueillir?Commentaccueillir? Lesprincipesquiprévalentàl’accueildesporteursdeprojets

Fiche action n°8 : L’accompagnementindividualisédesporteursdeprojets Unepostureprofessionnelleoriginale

Fiche action n°9 : Mettreenplaceuneformationpourdesporteursdeprojets: PrésentationduGuidepourl’accompagnementenformation-action «Del’envieàlaformalisationd’unprojet»

Fiche action n°10 : Accompagneruncollectifdanslamiseenplace d’unprojetd’économiesociale

Fiche outil n°1 : Leréseaudes«Capteursd’Initiatives» Maisondel’EmploietdelaFormationduCotentin

Fiche outil n°2 : Lesréunionsd’informations Projet’cteurVire(PaysduBessinauVirois)

Fiche outil n°3 : Lafiched’accueil Lecentrederessource

Fiche outil n°4 : LeVivierdecompétences:PaysduCotentin Ungroupederetraitésbénévolesàl’écoutedesbesoinsdesassociations

Fiche outil n°5 : LeDossier-Projet:L’écriturecommepassageobligé pourrendrefactuelleuneidéeprometteuse

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Toute démarche deréappropriation ou de

reproductibilité des méthodes et outils expérimentés lors

de la mise en place et dela conduite des projets

présentés dans la partieprécédente ne peut faire

l’abstraction des contextes locaux et plus largement des

conditions territoriales de leur mise en œuvre. Par conditions territoriales, nous entendons

l’ensemble des caractéristiques sociales, démographiques

et économiques que lesacteurs doivent prendre

en compte avant d’envisagerla réadaptation de telleméthode ou de tel outil.

Identifier les besoins sociaux à l’échelledu territoire en termes d’emploi, de création et de reprise d’activité

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Fiche action N°1

Identifier les besoins sociauxà l’échelle d’un territoire donnéIdentifier les territoires d’intervention appropriés

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Indicateurs Sources

- Le taux de chômage INSEE, ANPE, DRTEFP

- Le taux de création d’entreprise INSEE, Sirène (Enquête Sine), APCE, CCI, CM

- Les évolutions démographiques INSEE, Recensement Général de la Population

- La structuration des bassins de vie par les services de l’emploi

Etude INSEE : « Structuration de l’espace rural :une approche par les bassins de vie »

- Le niveau de précarité (bénéficiaires des minima sociaux…)

CNAF, CAF, INSEE

- Les conditions de vie, emploi, qualification, vie sociale, développement économique

Observatoire des territoires : DIACT(Délégation interministérielle à l’aménagementet à la compétitivité des territoires)

> Les différents zonages

- Les découpages administratifs : • Régions, départements, cantons, communes…

- L’intercommunalité : • Les EPCI (communautés urbaines, les communautés d’agglomération et les communautés de communes). • Les Pays : territoires de projet caractérisé par une « cohésion géographique, économique, culturelle ou sociale »

- Les zonages statistiques (INSEE) : • Les Iris 2000 • Les pôles urbains • Les aires urbaines • Les unités urbaines • Les bassins de vie • Les zones d’emploi

- Les territoires d’interventions des structures (associations, chambres consulaires)

- Les circonscriptions d’action sociale (infradépartemental)

- Le zonage des politiques prioritaires • Les zones de revitalisation rurale (ZRR). • La politique de la ville : la loi du 14 novembre 1996 du pacte de relance de la politique de la ville distingue trois niveaux d’intervention : - Les zones urbaines sensibles (ZUS) - Les zones de redynamisation urbaine (ZRU) - Les zones franches urbaines (ZFU)

Ces niveaux d’intervention ZRR, ZUS, ZRU, ZFU, caractérisés par des dispositifs d’ordre fiscal et social d’importance croissante, visent à répondre à différents degrés de handicap.

Identifier les territoires d’interventionpertinents

Témoignage

« Je crois que le travail d’émergence, de détection et de sensibilisation doit être un travail de proximité. Il doit se faire au niveau des communes, dans les quartiers. Je pense que l’accom-pagnement, le suivi, le financement, l’hébergement, peuvent se faire au

niveau d’un bassin d’emploi, d’un Pays. On ne peut pas multiplier des lieux

d’accompagnement dans les cantons, ça n’a pas de sens. Mais il faut une

certaine proximité. L’échelon régional est pertinent pour la définition d’une politique régionale dans ce domaine,

pour capitaliser, pour coordonner, travailler à l’articulation des différents

échelons. La réflexion politique aujourd’hui dans le champ de l’accom-

pagnement à la création d’activités, c’est bien le maillage et l’articulation

entre les différents échelons ».Yannick GUILBERT,

directeur de la M.E.F du Cotentin

Témoignage« Il faudrait envisager la promotion du dispositif, la sensibilisation à la création d’activité, à l’émergence de projets, à l’échelle du canton, à travers des soirées débats, des permanences localisées. Par contre, l’échelle d’intervention optimale pour Projet’cteur, reste celle du Pays. »Bernard VILBOUX, AFIP Normandie.

Identifier les besoins sociauxà l’échelle d’un territoire donnéIdentifier les territoires d’intervention appropriés

>

Identifier les ressources d’un territoiredonné en termes d’accueil, d’accompagnement et de financement des projets

>

Fiche action N°2Entreprendre

TerritoiresSolidairesSURDES

Structures,organismes,collectivités

Quellesactions?Quelaccompagnementproposé?

Ressourceshumaines:quelsprofessionnels?

Conditionsd’accès/Publicsconcernés

LocalisationTerritoiresd’intervention

Offred’accueil et d’accompagnementà la création d’activité

Région

Départements

Pays

CommunautésdeCommunes

Communes

Chambresconsulaires

Associationsspécialisées

Autres

Identifier les ressources d’un territoire donné en termes d’accueil, d’accompagnementet de financement des projets

>

Structures,organismes,collectivités

Quellesactions?Quelaccompagnementproposé?

Ressourceshumaines:quelsprofessionnels?

Conditionsd’accès/Publicsconcernés

LocalisationTerritoiresd’intervention

L’offre de financement

FranceinitiativeRéseau(lesplatesformesd’Initiativeslocales)

Lesfinancementssolidaires(Franceactive,NEF,ADIE,CIGALES…)

Lesbanques

Lesconcours

Lesoutilsdefinancementdel’Etatetdescollectivités

Projet « Territoires Solidaires »,Pays du Cotentin : consolidation d’une filière d’accompagnement des porteurs de projets

Les acteurs des programmes EQUAL insistent tous sur la nécessité de bénéficier d’un environnement favora-ble pour que les créations aboutissent et que les activités se pérennisent. La mise en réseau, tout du moins la coordination sur un territoire donné, des différents acteurs est indispensable. Elle engendre un climat favorable et accentue la réussite d’activités nouvelles.

Témoignage« L’objectif pour nous, consistait à mieux travailler sur l’accompagnement des publics. Dans un même lieu, on a opéré un regroupement des différents services d’accompagnement : Balise, Pépinière d’entre-prise et Cotentin Initiative (PFIL), afin d’avoir un lieu unique où l’offre d’accompagnement à la création d’activité est concentrée : l’accueil – l’accompagnement – le financement – l’hébergement. » Yannick GUILBERT, directeur de la M.E.F du Cotentin

Fiche action N°12

> Mettre de la cohérence et coordonnerl’offre d’accompagnement existante à l’échelled’un bassin d’emploi

>




SolidairesSURDES

CAPTEURSD'INITIATIVES

Fiche outil n°1

EmergenceDétection

Lieu ressource d'appui à la création d'activité

Espace balise (MEF)Travail avec l'ensembledes porteurs de projet du pays du Cotentin à l'exception des habitants des quartiersprioritaires

Service d'Amorçagede Projets (MEF)Travail exclusivement avec les habitants des quartiers prioritaires de la CUC de Cherbourg

Amorçagedu projet

Pépinièred'Entreprises(Sygma Énergies 50)

L'incubateur(Sygma Énergies 50)

Appui techniqueAide à la création

CotentinInitiatives

Plate Forme d'InitiativesLocales(Sygma Énergies 50)

Financement

Pépinièred'Entreprises(Sygma Énergies 50)

Hébergement, suivi Post Création

Mettre en place un nouveau servicedans une structure existante Créer une structure nouvelle

1structure

seule

Les avantages

- Le réseau de la structure (local, régional, national)- Une reconnaissance institutionnelle, une légitimité- Une identification par les publics- Des moyens logistiques, matériels, en personnels (déjà en place)

Les avantages

- Une identification du nouveau service proposé- Une liberté dans la construction et l’organisation (adapter la configuration des locaux aux objectifs du service proposé)

Les inconvénients

- Une représentation « figée » de la structure d’accueil (difficile à changer)- Une identification difficile à percevoir pour le public- Un certain défaut de légitimité au regard des organismes déjà présents dans le champ de l’accompagnement des entreprises

Les inconvénients

- Une obligation de reconnaissance institutionnelle immédiate- La mise en place immédiate d’un partenariat nouveau et complexe- Des coûts supplémentaires (logistique, matériel, personnel)- Une obligation de communication et des moyens qui vont avec

1 groupement

de structures

- Des économies d’échelles (communication, promotion, emplois partagés…)- La mise en place de temps collectifs : mutualisation des pratiques

- Les difficultés qu’implique la mobilisation- Le souci de l’organisation à plusieurs

Le dispositif Projet’cteur tout comme l’espace Balise et le Service d’Amorçage de Projet à Cherbourg n’ont pas d’existence juridique propre. Ce sont des services hébergés par d’autres structures ayant une histoire et un objet propre sur leur territoire.

• À Cherbourg-Octeville, l’espace Balise et le Service d’Amorçage de Projets sont portés par la Maison de l’Emploi et de la Formation du Cotentin

• Chacun des 4 sites Projet’cteur est hébergé et porté par une structure existante :

- Passerelles vers l’emploi à Avranches (Pays de la Baie du Mont Saint Michel) - CFPPA à Sées (Pays d’Alençon) - L’Etape à Vire (Pays du Bessin au Virois) - PIVERT à La Carneille (Pays du Bocage ornais)

Créer un nouveau service d’accompagnement : - Mettre en place un nouveau service porté par une structure existante- Créer une structure nouvelle

>



> Moyens humains : 2 ETP

> Budget annuel 2006

Pour compléter l’ensembledes données contenues

dans ce document,il est important de présenter

le financement des différents services qui sont au cœur

du travail de transmissionde l’expérience.

Le financement et les objectifs annuelsde l’espace Balise et du Service d’Amorçage de Projet, MEF du Cotentin :

> Objectif annuel 2006

Le financementdes services d’accueil et d’accompagnement

>



Dépenses Financeurs

-depersonnel-Coûtpourladocumentation/formation-Fraisdedéplacement-Fraisdefonctionnement-État

-CommunautéUrbainedeCherbourg-ConseilGénéral-FSEObjectif2-CDC-état

= 124 000 euros = 124 000 euros

ACTIONS OBJECTIFSAccueil et Accompagnement de porteurs de projets

Nbdepersonnesaccompagnées 350Nbdepersonnesaccompagnéesquartierspolitiquedelaville 100Nbdecréationd’entreprisesoud’activité 50Nbdecréationhabitantsquartiers 12Nbdecréationspardesfemmes 25Nbdesolutionsd’insertionprof.(emploi,formation,création) 210Nbdeprojetsorientésversstructuresd’accompagnement NbdebénéficiairesPLIE

Animation du réseau de capteurs d’initiativesNbdeprojetsdétectés 40Nbderéunionsduréseaudecapteurs 5

Constitution et animation du vivier de compétences Nbdemisesenrelationcompétences/associations 50Nbderéunionsduréseauderetraités 8

> Moyens humains :

4 accompagnateurs (un par site) et un coordinateur à temps partiel. Il est à préciser que les années 2005 et 2006 sont des années de transition du dispositif car les temps pleins ont été transformés en temps partiels suite à la sortie du PIC EQUAL dans sa phase opérationnelle n°2. Pour un fonctionnement optimal, le budget annuel pour 4 sites devrait être d’un niveau à hauteur de 200 000,00 €.

Le financement et les objectifs annuels du dispositif Projet’cteur :

> Réalisations 2003-2006

> Budget annuel moyen

Le financement des services d’accueil et d’accompagnement>

Dépenses Financeurs

-Chargesdepersonnels-Coûtdeladocumentation-Fraisdedéplacement-Fraisdefonctionnement

-FondsSocialEuropéen-État(SGAR/DRTEFP)-Conseilrégional-Communautésdecommunes

= 120 000 euros = 120 000 euros

Accueil et accompagnement Réalisations

Nbdepersonnesaccompagnées 870

Nbd’entreprisescréées 65

Nbd’associations(1emploiminimum)créées 35

Nbdecréationspardesfemmes 50

Nbdepersonnesenformation(danslecadredudispositif) 105

Nbdepersonnesayantretrouvéunesolutionprofessionnelle

(emploi,formationqualifiante…)265

Communiquer directementauprès des créateurs potentiels

En général, les démarches de sensibilisation et de promotion sont menées par les professionnels qui accom-pagnent les porteurs de projets. La promotion du service ainsi que la sensibilisation à la création d’activité auprès des porteurs de projet font partie de leurs missions. Plusieurs types de publics sont visés :- Les personnes qui ont une idée mais qui n’ont jamais pensé la partager- Celles qui ont un projet précis et qui aimeraient en parler et être aidés- Celles qui n’ont jamais envisagé la création d’activité

Témoignages

« Concernant la création d’activité,notre rôle consiste aussi à susciter

des idées, à proposer, à dire :« Pourquoi pas la création

d’entreprise ? »Arnaud Sanson

S.A.P Cherbourg

« Il s’agit de susciter l’envie,de sensibiliser à la création d’activité.

Amener les gens à se dire :« Pourquoi pas moi ? ».

Jacques FerréProjet’cteur Vire

Sensibiliser/Promouvoir/DétecterCommuniquer directement auprès des créateurs potentielsMettre en place et animer un réseau de prescripteurs

>



Presse locale, magazines

d'informationlocaux

Réunionsd'information, desensibilisation

Participation àdes manifestations

publiques

Organisationd'évènements

C O M M U N I Q U E RPersonnes ayant

une envie, une idée,un projet de création

Service d’accueilet d’accompagnementdes porteurs de projets

LessitesProjet’cteurainsiquelesservicesdéveloppésparlaM.E.FduCotentindoiventsefaireconnaîtreafinderecevoirunlargepublic.Celanécessiteuntravaildecommunication,deprésen-tationetd’explicationauprèsdesacteurslocaux.Ils’agitdeconstituerunréseaudepartenairesquisoitenpositiondedétecterdesidéesdecréation,desenviesdefaire,desprojets«enfouis»etdelesorienter.

Mettre en place et animer un réseaude prescripteurs

Ils’agitd’entretenirdesrapportsdeconfianceavecl’ensembledespartenaires(prescripteurs),notammentaveclesservicesdel’ANPE.Aussi,lesdispositifsd’accompagnementenplacedansleCotentinetàProjet’cteurn’ontpasvocationàentrerdanslejugementvis-à-visdesprojetsetencoremoinsdespersonnes.C’estpourquoi,ilfaudraveillerànepas«tomber»dansletraversducontrôleparprocurations’agissantdesdroitsetdevoirsduporteurdeprojetquantàsesobligationslégales.Lesarticlesdecontractualisationséventuellesdoiventintégrercesprincipes.

Cf. : La fiche outil n°1 présente un réseau formalisé de prescripteurs mis en placedans le Cotentin

Sensibiliser/Promouvoir/DétecterCommuniquer directement auprès des créateurs potentielsMettre en place et animer un réseau de prescripteurs

>

Les servicesd'actionssociales

Associationslocales

Les Mairies

ChambresConsulaires

L'ANPE

Lescollectivités

locales

Service d'accueilet d'accompagnementdes porteurs de projets

Personnes ayantune envie, une idée,un projet de création

Les services étudiés à Cherbourg comme à Projet’cteur sont destinés à accueillir toute personne porteuse d’une idée ou d’un projet de création d’activité et ce quelle que soit sa situation (âge, sexe, situation professionnelle, niveau de qualification…)

> L’âgeLa grande majorité des personnes accueillies par les différents services ont entre 35 et 45 ans. Les moins de 25 ans restent très minoritaires (hormis à PIVERT qui en a fait une priorité).

> Le genreLes services ont accueilli autant d’hommes que de femmes ; ce qui est original si l’on compare aux organis-mes traditionnels d’accompagnement à la création d’entreprise. Ainsi, l’objectif de parité est atteintet crédibilise l’action pour l’égalité des chances entre les hommes et les femmes

> La situation professionnelle des personnesaccueilliesLes personnes reçues au sein de Projet’cteur sont principalement des sans-emploi. La part des personnes salariées est très faible. Ceci est du en partie aux objectifs inhérent au programme EQUAL et son exigence de lutte contre toutes formes de discrimination.

> Le niveau de qualificationLe niveau de qualification est un indicateur important pour caractériser les publics accueillis. On recense parmi les porteurs de projet de création une forte proportion de personnes issues de niveau V ou sans qualification.

Communiquer directementauprès des créateurs potentiels

Tout dispositif qui se propose d’accueillir du public est amené à se poser la question de la nature de ce public. En d’autres termes : à qui est destiné le service que l’on propose ? Plusieurs critères peuvent être retenus pour catégoriser les différents types de publics : l’âge, le sexe, la situation professionnelle, le niveau de qualifica-tion, le lieu de résidence.

Témoignages

« On reçoit des gens qui siProjet’cteur n’existait pas,

ne s’autoriseraient pas à avoirune idée de création d’activité,et surtout qui ne franchiraient

pas le pas de la partager. » Sylvie Rousseau

Projet’cteur à Sées

« Les personnes que j’accueille ont environ 40 ans, c’est un âge où l’on voit ce qui a été fait et ce qu’il reste

à faire, c’est l’âge des remises en question, et c’est aussi un âge

où on a envie de changer. »Jacques Ferré

Projet’cteur Vire

L’accueil des porteurs de projetsQui accueillir ? Quelles idées, quels projets accueillir ? Comment accueillir ? Les principes qui prévalentà l’accueil des porteurs de projets

>



Les sites Projet’cteur, tout comme l’espace Balise et le SAP à Cherbourg, ne sont pas spécia-lisés dans un type d’accompagnement particulier (en référence à une catégorie d’activité, ou un profil de porteur…) Ils sont destinés à accueillir l’ensemble des envies, des idées, des projets de créations et ce quelle que soit leur nature. Il peut s’agir de projets individuels ou collectifs, de projets marchands ou non marchands, de projets d’économie sociale et solidaire ou de projets d’entreprise classique.

C’est en termes de prise de conscience et d’évolution du projet qu’il faut réfléchir :- Pour la personne qui a l’envie de faire, il s’agit de faire émerger une idée,- Pour la personne qui a une idée, il s’agit de l’accompagner vers un projet,- Pour la personne qui a un projet, il s’agit de l’aider à prendre du recul, à structurer son projet et, le cas échéant, de l’orienter vers les services.

Les idées, les projets accueilliset accompagnés

• Avant toute chose, il est nécessaire pour l’accompagnateur de préciser d’où il parle, quelle est sa posture et le cadre général de sa mission.• Deux écueils sont évités : un soupçon de concurrence avec les professionnels de la création d’entreprise (chambres consulaires en tête) et, pour la personne reçue, une mauvaise interprétation du service proposé = une perte de temps.• L’accompagnement est gratuit. Les entrevues avec les accompagnateurs se font dans la grande majorité des cas sur prise de rendez-vous.• Les professionnels rencontrés reçoivent les porteurs (d’idée) de projet en entretien individuel.• La durée des entretiens est variable, entre une heure et trois heures selon les situations.• Le nombre d’entretiens varie d’un à quatre par personne (parfois beaucoup plus) en fonction de l’état d’avancement du projet.• Une évaluation peut être proposée à la fin d’un cycle au porteur de projet afin de saisir les avancées dans la construction du projet au regard des objectifs initialement posés.

Comment accueillir ?

Témoignage

« On est sur une phase d’amorçagede projet. Ce sont les porteursqui construisent leurs projets

et qui choisissent dans quel domaine ils vont l’inscrire.

Joël Anne,Consultant Caen.

• Tout projet est a priori viable (donc recevable).• La personne est située au centre du projet (avant la dimension économique).• Un leitmotiv : « Aider sans faire à la place de… »• Une information claire dès la première entrevue sur la nature de l’accompagnement proposé.• Une porte toujours ouverte bien au-delà du premier accueil.

Les principes qui prévalent à l’accueildes porteurs d’idées ou de projets

L’accueil des porteurs de projetsQui accueillir ? Quelles idées, quels projets accueillir ? Comment accueillir ?Les principes qui prévalent à l’accueil des porteurs de projets

>

Il existe plusieurs raisons qui peuvent amener à rediriger un porteur de projet. L’orientation des créateurs est fonction de l’état d’avancement du projet et de sa formalisation. Il y a l’idée de ne pas faire perdre de temps au porteur de projet. Il s’agit de le guider au mieux dans sa démarche, de lui fournir des informations sur le réseau d’organismes spécialisés dans le suivi financier, juridique, comptable... Il pourra alors être au fait du type d’informations qu’il trouvera auprès de tel ou tel organisme.

D’autre part, le porteur de projet peut être orienté vers une formation. Si l’accompagnateur estime qu’une formation s’avère utile dans la mesure où elle répond en partie aux lacunes repérées dans les échanges, il est tout à fait en position de la lui proposer. Cela implique pour les professionnels d’assurer une veille sur les possibilités offertes dans le vaste champ de la formation.

Un porteur de projet peut aussi être orienté vers les acteurs présents sur le territoire, vers des clients poten-tiels, des professionnels installés, voire des concurrents afin de mieux saisir les contours de l’activité.

Pour des personnes qui sont à la recherche d’informations précises, ou qui souhaitent faire des demandes de financement, le rôle du professionnel sera d’orienter les porteurs vers les organismes appropriés. Dans le champ de l’accompagnement à la création d’activité, l’offre est importante et les acteurs nombreux. Pour bien aiguiller les porteurs de projet, il est important pour le professionnel de bien identifier les différents organismes et de connaître l’offre de service. Enfin, certains projets déjà bien avancés peuvent être orientés vers un accompagnement technique certifié jusqu’au Centre de Formalité des Entreprises (CFE). Au final, les professionnels des services d’amorçage sont en capacité d’activer un large réseau d’acteurs (comme autant de ressources potentielles à l’échelle d’un territoire). Il s’agit de mettre à la disposition du porteur de projet un véritable carnet d’adresses.

Orienter

Témoignage« La posture de porteur de projet

favorise égalementl’entrée en formation ».Anne-Marie Etienne

Balise, MEF du Cotentin.

Témoignages« J’incite souvent les personnes que je reçois à prendre des contacts, à aller vers des activités proches,à observer la concurrence. C’est également important d’aller vers les acteurs du lieu d’implantation : le maire, la communauté de communes, l’office de tourisme… » Francis Vallée, Projet’cteur, Avranches.

« J’insiste beaucoup sur la notion de territoire. J’invite les gens à aller découvrir les zones géographiques où ils veulent installer leur activité… C’est une incitation à aller à la rencontre des élus, des acteurs économiques et sociaux du territoire. »Sylvie Rousseau, Projet’cteur, Sées

Fiche action N°8

L’accompagnement individualisé des porteurs de projetsUne posture professionnelle originale

>

Entermed’accompagnement,lafonctionpremièredesprofessionnelsestd’écouterlapersonnereçue.Pour ce faire, il s’agira de la mettre en confiance, l’inviter à se présenter, l’amener à parler d’elle, de ses envies, de ses compétences professionnelles et extraprofessionnelles, de sa formation, de son environnement familial. Il s’agit de bien saisir la personnalité du porteur de projet pour mieux l’aider ensuite.

Pour la personne qui fait appel au dispositif, partager ses envies, son idée de création, son projet, c’est déjà effectuer un pas important vers la réalisation. C’est la première confrontation de l’idée ou du projet, avec la réalité. Cette première confrontation avec le réel est une façon d’explorer les possibilités, un moyen de se rassurer. C’est aussi un acte important vers l’autonomie de la personne.

Projet’cteur, tout comme l’espace Balise et le SAP à Cherbourg, sont avant tout des lieux de parole où l’on exprime une idée, un projet. La démarche ne consiste pas à juger les projets encore moins à les valider (dans le sens contrôle) auprès de telle ou telle institution.Favoriser l’expression nécessite également des compétences particulières. Il faut savoir écouter. Il faut savoir mettre la personne à l’aise et en confiance afin de libérer une parole. Une écoute active et impliquée est la première des qualités de l’accompagnateur. L’effet miroir doit jouer à plein. Il s’agit avant tout de relancer les personnes de manière intelligible et constructive. Il ne faut pas se laisser embarquer dans des réponses toutes faites (exemple du prévi-sionnel budgétaire). Cela ne ferait en rien avancer la prise d’autonomie du porteur de projet qui demeure l’objectif premier. Il faut respecter la dimension « Éducation populaire » afin d’accompagner des projets de vie (et pas seulement économiques).

Écouter

l’accompagnement individualisé proposé par les services spécialisés dans l’émergence et l’amorçagede projets s’articule autour de plusieurs axes.

Témoignages

« Au départ il y a une postured’écoute, ensuite les questionss’enchaînent. Une écoute de la

personne qui arrive avec une idée ou un projet. Plus la personne va parler

de son projet, plus elle va être à l’aise »Jacques Ferré

Projet’cteur Vire

« On reçoit une personne quivient avec une envie, une idéeou un projet et on l’écoute ».

Anne-Marie EtienneBalise, MEF du Cotentin

Témoignage« Pour les porteurs de projet, le service Projet’cteur, c’est une première confrontation avec la réalité. Ce n’est plus seulement un rêve plus ou moins enfoui, c’est déjà le dire à quelqu’un d’autre. (…) Confronter son idée avec l’extérieur, c’est déjà créer !Jacques Ferré, Projet’cteur, Vire.

L’accompagnement individualisédes porteurs de projetsUne posture professionnelle originale

>



Écouter Soutenir Informer Orienter Former

> 4. Travailler la présentation du projetAu terme de la première écoute, l’aide apportée par le professionnel consiste à reformuler l’idée de création telle qu’elle a été exposée, afin que la personne puisse prendre du recul par rapport à sa présentation initiale. La formulation de l’idée (et plus tard celle du projet) est primordiale. Une personne qui a un projet sera forcément amenée, à un moment donné, à le présenter, auprès d’un élu, d’un banquier, d’un technicien, d’un agent de développement, d’un financeur, d’un proche, etc...Soutenir la personne dans la présentation de son projet, réfléchir sur les termes utilisés, aider à reformuler : autant de points sur lesquels les professionnels apportent un appui.

> 5. Procéder à la mise par écrit du projetLes professionnels invitent souvent les personnes reçues à formuler leurs idées de projet par écrit. Cet exercice difficile est néanmoins indispensable.Pour stimuler le passage à l’écrit, certains des professionnels rencontrés s’appuient sur des outils tels que le « Dossier-Projet » (cf. Fiche outil n°4). Mettre le projet sur papier est un exercice destiné avant tout à cla-rifier les idées. C’est une solution pour se poser les bonnes questions et ainsi s’approprier son propre projet. C’est surtout un bon moyen pour communiquer son projet à l’extérieur (Principe de vulgarisation). C’est enfin l’occasion de compiler un certain nombre d’informations et de données utiles dans la rédaction de dossiers à caractère officiel (demande de financement, contrat d’assurance, budget, etc.) Attention, le passage à l’écrit peut également révéler des projets « fantômes » plus considérés comme des échappatoires que véritablement crédibles.

> 6. Définir un plan d’actionLa définition d’un plan d’action est destinée à engager la personne dans une démarche active. Il s’agit de fixer des objectifs à court terme, d’inciter le porteur de projet à prendre des contacts avec les bons interlocuteurs : visiter des entreprises, réaliser des stages d’immersion, entreprendre telle ou telle lecture, enquêter sur le terrain, etc...

> 7. Reconsidérer le projetParfois les professionnels peuvent être confrontés à des idées, ou à des projets difficilement réalisables ou clairement voués à l’échec. Dans ce cas, partant du principe que tout projet est a priori viable, le rôle des professionnels n’est pas de le dire directement. Il s’agit davantage d’amener la personne à prendre conscience des obstacles pour l’inciter à reconsidérer son projet ou à se diriger vers autre chose.

Soutenir

Témoignages

« Les porteurs de projets arriventavec une idée en tête, la plupart

du temps ils n’ont rien écrit. »Virginie Durfort,

Projet’cteur, Sées.

« On essaye avec la personnede dégager des pistes pouravancer, on élabore un plan

d’action à court terme »Anne-Marie Etienne

Espace Balise, Cherbourg.

« On co-construit un parcoursd’accompagnement, on fixe ensemble

des objectifs à plus ou moins long terme, et ensuite on adapte

une démarche au cas par cas en fonction du projet et de la personne. »

Virginie DurfortProjet’cteur, Sées.

Témoignages« Parfois on sent que les projets sont irréalisables tels qu’ils sont formulés, mais ce n’est pas notre rôle de le dire au porteur de projet. Notre rôle c’est de l’amener à se poser les bonnes questions. Assez vite, il faut amener les porteurs à confronter leur projet à la réalité. » F. Vallée, Projet’cteur, Avranches

« Dans le cas où le projet s’avère clairement irréalisable, notre rôle est aussi d’amener les personnes à fairele deuil de leur projet, à le modifier ou à partir sur autre chose. » A. Sanson, SAP, Cherbourg

> L’accompagnement individualisé des porteurs de projetsUne posture professionnelle originale

>

Informer demande des compétences précises. En la matière, les professionnels des services d’amorçage de projet se perçoivent davantage en animateurs généralistes qu’en techniciens. Tout en étant en capacité de diffuser une information en direct, ils sont surtout en position d’indiquer où trouver l’information. Il s’agit alors de bien identifier les différentes sources, de savoir qui fait quoi à l’échelle d’un territoire donné.

La plupart des personnes reçues arrivent avec des questions et attendent des réponses. Les premières préoccupations des porteurs de projets sont souvent les mêmes : ils viennent le plus souvent pour trouver des réponses sur la viabilité de leurs projets, sur les différents statuts et sur les financements possibles.

L’accompagnement que proposent les différents services, n’est pas un accompagnement technique. Toutefois, les questions (préoccupations) d’ordre juridique, financier et fiscal sont naturellement courantes et doivent trouver une réponse en temps voulu.

Même si ce n’est pas leur vocation première, les professionnels qui animent des services d’amorçage de projets peuvent informer sur les aspects techniques de la création d’activité. Ils peuvent donner un premier niveau d’information sur les aides financières qui existent, sur les différents statuts, sur la logique d’un prévisionnel, d’un plan comptable ou d’une étude de marché. Il s’agit plus alors de rassurer des personnes peu familières de ces questions et parfois un peu impressionnées et surtout insister sur l’importance de la motivation pour aboutir.

Informer

Témoignages

« Notre rôle c’est d’informer sur les difficultés que recouvre la création d’activité mais il s’agit

surtout de montrer que c’est possible ».Anne-Marie Etienne

Espace Balise, Cherbourg

« Cela fait rêver beaucoup de mondede s’installer, de se mettre à son compte,

mais ce n’est pas si simple et on est là aussi pour faire prendre conscience des difficultés

tout en montrant que c’est possible. »Jean Saunier,

directeur de l’associationPasserelles vers l’emploi, Avranches.

Témoignages« Souvent les personnes arrivent avec un projet, une idée… Les questions qui reviennent le plus souvent, c’est quelle structure juridique dois-je choisir ? Combien cela va me dégager de bénéfices ? C’est souvent ences termes-là qu’ils demandent de l’aide. Notre rôle c’est surtout de les sensibiliser à l’environnement du projet »Arnaud Sanson, SAP, Cherbourg.

« Je pense qu’il faut désacraliser l’aspect technique de la création d’activité. Mon rôle c’est de rendre les personnes qui se présentent, acteurs dans la construction de leur projet. La création d’activité n’est pas qu’une affaire de spécialistes ». Francis Vallée, Projet’cteur, Avranches.

Fiche action N°9

> 1. Objet du Document

Ce guide a pour but d’initier des pratiques nouvelles dans le champ de l’économie sociale et solidaire et celui de l’économie de marché de proximité en Normandie. La démarche présentée a pour objectif de permettre aux stagiaires -porteurs de projet- de prendre le temps nécessaire pour affiner un projet d’activité économique. Il s’agit de générer un effet stimulant et enrichissant.

Une priorité : la mise en confiance face aux démarches, tout en tenant compte de leur complexité pour entreprendre. L’objectif général des formations est de permettre au stagiaire de passer d’une idée de projet (voire d’une envie) à sa mise en perspective possible en tenant compte des capacités qui sont les siennes mais aussi de l’environnement dans lequel il souhaite concrétiser son idée.La mixité et l’origine socioprofessionnelle des publics, des types de structuration envisagées (économie marchande et (ou) solidaire), de la nature des activités (commerce, service, artisanat, agricole…) sont incontestablement une richesse pour la formation.Le Guide de l’accompagnement en formation-action comprend les différentes phases à aborder pour mieux appréhender le projet d’activité. La formation s’inscrit dans un processus en alternance, un parcours où accompagnement individuel et regroupements collectifs sont indissociables. Dans ce document, on découvrira que l’itinéraire de la formation est scindé en deux modules distincts et regroupés sous le titre « De l’envie à la formalisation d’un projet ».

Le premier module « De l’envie à l’émergence du projet » a pour objectif de cerner les écarts entre l’idée originelle d’un projet et les compétences à développer pour le concrétiser.

Le second « De l’émergence à la formalisation du projet » traite des incontournables de la création d’entreprise (communication, paramètres juridiques et budgétaires, ressources en financements…).L’écriture est approchée de manière transversale en réponse au souci de formalisation du projet.

Présentation du Guide pourl’accompagnement en formation :« De l’envie à la formalisation d’un projet »

Les sites Projet’cteur, proposent aux porteurs de projet des temps de formation qui s’inscrivent en complé-mentarité de l’accompagnement individualisé. Cette formation qui regroupe deux modules distincts a fait l’objet d’un travail de capitalisation présenté sous la forme d’un guide.

Mettre en place une formation pourdes porteurs de projets : Présentation du Guide pour l’accompagnement en formation-action « De l’envie à la formalisation d’un projet »

>



> 5. Modalités d’utilisation

Il est possible de faire son marché dans les 4 entrées que constitue ce guide.Elles peuvent être saisies en particulier mais sont également disponibles dans leur intégralité (réparties sur 4 à 5 mois) :

- « De l’envie à l’émergence du projet » soit 9 séances (9 jours).

- « De l’émergence à la formalisation du projet » soit 8 séances (8 jours).

- « Des rencontres individuelles ou collectives avec l’accompagnateur » entre les séances en formation (si le calendrier le permet) pour avancer collectivement dans la construction des projets.

- « Des rendez-vous à la carte » sous forme d’ateliers avec l’intervention d’experts : à la suite des modules précédents pour approfondir une(des) questions sur un(des) thème(s) partagé(s) par l’ensemble des stagiaires.

Lesposturesdel’animateurensituationdeformation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

L’accueilpréalable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Lecadre:principedelaformation-action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Laformationcollective:créersonactivitéàlacampagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Sommaire du Guide pour l’accompagnement en formation : « De l’envie à la formalisation d’un projet »

Il s’agit d’aider l’apprenant à développer sa capacité de projection et donc son autonomie. C’est pourquoi il est fait

référence à un certain nombre de consignes :

- Le travail sur la créativité (faire fonctionner l’imaginaire),

- Le travail sur la communication, le dialogue et l’interpellation constante : capacité des gens à communiquer

leur propre projet, à l’argumenter et donc à le défendre.

- Une démarche didactique axée sur l’inter connaissance et la mutualisation des savoirs et des savoir-faire entre

stagiaires. La méthode repose sur le principe que tout un chacun possède une expérience, des qualités et un

savoir apte à être dévoilé, valorisé, partagé et confronté à d’autres. C’est aussi un gage de plus-value en matière

de cohésion de groupe en formation.

Aussi, il n’existe pas de module figé mais toujours construit en fonction d’un contexte, d’un public, d’un territoire.

Il s’agit au contraire d’adopter une posture qui doit permettre aux acteurs d’opter pour telle ou telle formule avec

un panel élargi.

Mettre en place une formation pour des porteurs de projets : Présentation du Guidepour l’accompagnement en formation-action « De l’envie à la formalisation d’un projet »

>

> Module 1 : De l’envie à l’émergence du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9FICHEN°1-Lespréalablesàlaformation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

FICHEN°2–L’identificationdel’activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

FICHEN°3-Ladéfinitiondesobjectifs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

FICHEN°4-L’histoiredevie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

FICHEN°5-Lavalorisationdesapprentissages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

FICHEN°6-Laconnaissanceduterritoired’implantation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

FICHEN°7-L’étudedepotentialité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

FICHEN°8-Lagestiondel’emploidutemps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

FICHEN°9-L’écritureduprojet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

> Module 2 : De l’émergence à la formalisation du projet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37FICHEN°10-Lacommercialisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

FICHEN°11-Lacommunication. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

FICHEN°12–Lesmoyensnécessairesàl’activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

FICHEN°13-Lestatutjuridique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

FICHEN°14-Lestatutsocial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

FICHEN°15-Lestatutfiscal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

FICHEN°16-Lagestionéconomiqueetfinancière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

FICHEN°17-Lessourcesdefinancement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

L’évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

Listedessiglesutilisés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

Listedecontacts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

Pour consulter ou commander une version papier de ce document veuillez prendre contact avec les organismes suivants :

- AFIP Basse-Normandie : 02 31 06 07 30 - [email protected] 10-18 Boulevard du Grand Parc - 14 200 Hérouville Saint Clair

- CFPPA de Sées, 02 33 28 71 59 - [email protected] Route d’Essay - 61 500 Sées

- CRES Basse-Normandie : 02 31 06 09 23 - [email protected] 1 impasse des Ormes - 14 200 Hérouville Saint Clair

Chaque étape suppose un objectif clair et partagé et fait appel à des méthodes d’animation que l’animateur doit choisir et expliquer.

> Etape 1 : Phase de préparation, constitution du collectif et d’un groupe moteur autour d’un projet commun

• La constitution d’une équipe motrice L’équipe motrice est composée de personnes impliquées et d’accord pour élaborer un projet dans le cadre d’un parcours commun. L’animateur veille à la cohérence du groupe et permet la prise en compte des situations et disponibilités de chacun.

• Formaliser clairement les valeurs et les motivations qui animent le projet. Les valeurs sont garantes de la permanence et de la cohérence du projet. Les motivations peuvent être de plusieurs ordres (création d’emploi, réponses à des besoins sociaux identifiés, protection de l’environnement…)

• Le partage des connaissances respectives, le partage de pratiques différentes mais complémentaires. Chaque membre du collectif possède des compétences utiles au montage de projet. L’animateur aide à identifier les compétences techniques et professionnelles et les savoir-faire de chacun pouvant être valorisés dans le cadre du projet.

Les étapes de la démarche d’accompagnement d’un collectif porteur d’un projet

Les projets collectifs désignent tous projets ayant vocation à impliquer sur un territoire donné, plusieurs personnes et différents types d’acteurs (habitants, élus, professionnels). Différentes portes d’entrée sont possibles dans l’émergence de l’idée (une personne, un groupe, un professionnel, un élu…).L’élaboration et l’évolution des projets collectifs peuvent amener à la prise en compte d’un partenariat élargi (associations, collectivités, services publics…). Le plus souvent et suivant le secteur d’activité, les projets collectifs se concrétisent par la création d’une association ou d’une coopérative. Ces projets, quand ils aboutissent, sont source de richesses humaines, sociales et parfois matérielles.

Pour réussir, ces projetsdoivent êtres portés par une

équipe motrice soudée.C’est celle-ci toute entière qu’il faut accompagner. Les métho-

des d’accompagnement sont spécifiques. Le rôle de l’anima-

teur pendant les différentes étapes du parcours d’accompa-

gnement consiste à apporterun soutien méthodologique

et des informations au groupe qui porte le projet.

Accompagner un collectif dans la mise en place d’un projetd’économie sociale

>



• Identifier la place et les rôles de chacun Au regard des envies et des motivations des membres du collectif, il apparaît nécessaire que l’animateur aide à déterminer les rôles et les statuts de chacun dans la future organisation (association-coopérative). L’animateur peut par exemple établir par écrit un modèle d’organisation qui servira de repère tout au long du montage du projet.

Au cours de cette première phase, l’équipe motrice se consolide. Le rôle et la place de chacun deviennent plus lisibles. À ce stade les négociations peuvent démarrer et des décisions peuvent être prises.

> Etape 2 : L’ancrage territorial du projet

Un projet collectif, comme tout projet de création d’activité, est fortement liéau territoire sur lequel il est implanté.

• Répondre à une demande du territoire, à des besoins identifiés. Pour bien mesurer les besoins potentiels et bien définir l’orientation du projet, des enquêtes peuvent être menées par le collectif (questionnaires, entretiens avec les habitants d’un quartier ou d’une petite ville, rencontres avec des élus). À partir de ces données locales, des choix communs d’actions vont pouvoir être faits par le groupe. L’animateur peut également proposer aux porteurs du projet de créer un « comité d’usagers » qui donnera son avis sur le service ou le produit proposé.

• Mettre les porteurs de projet en relation avec les appuis extérieurs En s’appuyant sur sa connaissance fine des acteurs et du tissu local, l’animateur facilite les rencontres et met en place des temps d’échange avec des partenaires techniques et financiers, des élus, des associations locales... Il s’agit d’officialiser la démarche et le projet dans son contenu. Cette mobilisation n’est pas une simple recherche de subventions et autres appuis financiers. Elle permet d’affiner le projet et débouche progressivement sur une structuration juridique.

> Etape 3 : Phase de mise en œuvre

Après les étapes 1 et 2, et une fois le groupe constitué juridiquement, l’activité peut démarrer. À ce stade, le travail de l’animateur est loin d’être achevé. Pour les projets portés par des collectifs, le suivi post-création est primordial dans les premiers mois de l’activité. L’animateur sera là pour accompagner les ajustements nécessaires,permettre au groupe de mettre en place les temps de réunion, rappeler les valeursà l’origine du projet, et amener progressivement le groupe à être autonome.

NB : Vous pouvez retrouver certains aspects techniques et des outils d’animationdans le document suivant : « Guide de l’accompagnement en formation-action »(Cf. fiche action n°9).

Accompagner un collectif dans la mise en place d’un projet d’économie sociale>

Témoignage

« Avec le réseau de « Capteurs d’Initiatives » il s’agit de susciter

un intérêt croissant pour une filière d’accompagnement à la création

d’activité. Notamment auprès d’acteurs du milieu rural mais aussi auprès de

professionnels de l’action sociale dans les quartiers prioritaires. C’est un outil

pour la diffusion de l’information sur l’existence d’outils locaux d’aide

à la réalisation de projets d’activité. »Diane Hébert, chargée

de mission MEF du Cotentin.

> Etape 1 : Mobiliser un certain nombre de professionnels

Parmi les organismes qui emploient des professionnels inscrits dans le réseau de cap-teurs, on trouve des CCAS, une Mairie, des centres socio-culturels, des communautés de communes, des associations, une mission locale…

> Etape 2 : Formation

Une formation a été mise en place. Cette formation réalisée par L ’ APCE (Agence Pour la Création d’Entreprises) était destinée à sensibiliser les professionnels à l’accueil et à l’écoute des porteurs de projets. Une journée de présentation de la filière d’accompa-gnement à la création d’activité et des différents services proposés à Cherbourg venait compléter la formation.

La constitution du réseaude « capteurs d’initiatives »

La plaquette de communicationUne plaquette a été réalisée et diffuséedans les lieux et les établissements publics.- Rôle des « Capteurs »- Localisation- Coordonnées

Témoignage« La figure de l’agent de développement au sein d’une communauté de communes, apparaîtcomme le profil idéal pour jouer ce rôle de capteur de projets dans des secteurs ruraux.Dans les quartiers, la figure qui se dégage, c’est celle de directeur de centre social.Le rôle de « Capteur » s’inscrit bien dans leurs missions de développement social local.Ils sont à la fois à l’écoute des besoins des territoires et des envies de faire ».Yannick Guilbert, Directeur de la MEF du Cotentin.

L’origine du réseau de« capteurs d’initiatives »

dans le nord Cotentin

Le réseaudes « Capteurs d’Initiatives »Maison de l’Emploi et de la Formation du Cotentin

>

Fiche outil N°1Entreprendre


Témoignage

« Moi je suis vraiment à la base,je reçois les personnes…

Une personne va venir ici, souvent après avoir vu la plaquette mise

à la disposition du public, elle me dira qu’elle a un projet mais qu’elle ne sait pas vers qui se tourner. À partir de là je la reçois en entretien, la personne

me présente son projet, je remplis une fiche navette avec elle et je l’envoie

vers le service Balise à Cherbourg. »Elisabeth Boudeau,

référent PLIE, communautéde communes des Pieux.

Le fonctionnement du réseau est simple. Les « capteurs d’initiatives » sont répartis sur le bassin d’emploi de Cherbourg. Ces professionnels, dans le cadre de leurs fonctions, accueillent du public et sont en position d’informer et d’orienter toute personne intéressée par la création d’activité vers la filière d’accompagnement mise en place à Cherbourg-Octeville.

Le fonctionnement du réseaude « capteurs d’initiatives ».

Outils pour l’animation du réseau :- Les fiches navettes- Les réunions de coordination

Pour faire vivre le réseau de « capteurs d’initiatives » des réunions sont organisées. L’ensemble des partenaires de la filière d’accompagnement sont présents à ces réunions : les capteurs, le SAP, le service Balise et la Pépinière d’Entreprises.

L’animation du réseau de « capteurs d’initiatives »

Témoignage

« On fait le point sur les différents dossiers et donc sur l’avancement des projets captés. C’est aussi l’occasion

d’échanger quelques informations sur la création d’entreprises avec les différents

acteurs inscrits dans le réseau »Diane Hébert, chargée de mission

MEF de Cherbourg.

Le réseau des « Capteurs d’Initiatives »Maison de l’Emploi et de la Formation du Cotentin

>

S.A.PBalise

MEF S.E 50Pep.C.I

MEF

S.A.P

Balise

S.E 50

Pep.

C.I

"Capteurs"

Parcours des Porteursde Projets

Porteurs de Projets

Maison de l'emploi et de la formation

Service d'amorçagede projets

Base d'Action Localepour les Initiatives Sociales et Économiques

Sygma Énergies 50

Pépinière d'entreprises

Cotentin Initiatives

"Capteurs"


Porteurs de Projets




Sygma Énergies 50



"Capteurs"


Porteurs de Projets




Sygma Énergies 50



LE RÉSEAU DE "CAPTEURS D'INITIATIVES" DANS LE COTENTIN

Les réunions d’information que propose le service Projet’cteur à Vire s’adressent à toutes les personnes qui ont une idée, un projet, ou qui se posent simplement des questions sur la création d’activité. Ces réunions constituent un moyen de favoriser l’échange entre les porteurs de projets et de donner un certain nombre d’informations. Elles s’inscrivent dansune démarche plus globale de sensibilisation à la création d’activité. Une publicité sur la tenue de ces réunions est diffusée sous la forme d’affiches, d’articles de presse et de communiqués radiophoniques.

Réunions d’informationsur la création d’activité

Les participants ne se connaissent pas. Il s’agit pour l’animateur de favoriser une dynamique de groupe.

> 1er temps La première partie de la réunion consiste en une présentation des différentes étapes de réalisation d’un projet de création d’activité.Les participants visionnent une vidéo montrant des créateurs d’activités qui témoignent de leurs expériences respectives.

> 2ème temps

Les participants sont invités à commenter les différents témoignages et à débattre sur les motivations des porteurs de projet et sur les conditions favorables à la réussite de tel ou tel projet.Un échange sur les motivations de chacun des participants s’engage : recherche de la vraie motivation, travail sur l’origine de la motivation...

Déroulement type d’une réunion

Les réunions d’informationProjet’cteur Vire(Pays du Bessin au Virois)

>



> 3ème temps

Une fois la dynamique de groupe en place, (souvent en deuxième partie de journée), l’animateur invite chacun des participants à présenter au groupe son projet, son idée, son envie d’entreprendre. Suite à cette présentation, le groupe émet un certain nombre de préconisations et peut proposer à la personne quelques menues actions à conduire à court terme.

À l’issue de la journée, un plan d’action est défini pour chacun des participants. Ces plans d’action individuels sont élaborés collectivement.

Ces journées organisées en semaine s’adressent particulièrement (mais pas exclusivement)à des demandeurs d’emplois. Certains salariés ont pu poser une journée de congé pour parti-ciper à ces réunions de sensibilisation et d’information.

Publics cibles

Témoignages« Ces réunions constituent pour les porteurs de projets un bon moyende s’entraîner à communiquer leur projet, à le présenter, à le partager ».Jacques Ferré, Projet’cteur Vire,animateur des réunions d’information

Les réunions d’information Projet’cteur Vire(Pays du Bessin au Virois)

>

La fiche d’accueil est un outil qui permet de recenser les personnes lors du (des) premier(s) entretien(s) individuel(s). Sauf inconvénient, toute personne reçue renseigne cette fiche.

Peuvent y figurer les renseignements suivants :

• S’agissant du porteur : - âge - sexe - situation professionnelle - niveau de qualification - situation familiale - lieu de résidence

• S’agissant du projet : - nature du projet - état d’avancement - lieu d’implantation envisagé

La fiche d’accueil s’avère être un outil indispensable dans le suivi des personnes accompa-gnées. Elle pourra être relayée par un support écrit de type « carnet de bord » à partir duquel l’accompagnateur appréciera la progression des démarches conduites par le porteur de projet.

La fiche d’accueil

Le centre de ressources est un espace regroupant divers supports (moyens pédagogiques,ressources documentaires, borne Internet…) en vue de l’autoformation, de l’informationet du conseil.

• À Cherbourg, l’espace Balise et le Service d’Amorçage de Projets partagent le même centre de ressources accessible aux porteurs de projet.

• Tous les services Projet’cteur possèdent un centre de ressources. Il est mis à la disposition des publics porteurs de projet. De plus, les 4 sites Projet’cteur sont également alimentés par le Centre de ressources régional PIVERT basé à La Carneille dans l’Orne. Plus de 6 000 ouvrages sont à la disposition des personnes souhaitant s’établir en milieu rural dans la perspective d’y construire un projet de vie et (ou) professionnel.

Le centre de ressources

La fiche d’accueilLe centre de ressource

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Les missions sont ponctuelles. Elles sont définies et motivées au préalable par les associations. En fonction du besoin identifié, les membres du vivier en fonction de leurs compétences se positionnent sur les missions.

> Cette action est animée par la Maison de l’Emploi et de la Formation du Cotentin au sein de son service création et reprise d’entreprises. Elle s’articule autour de trois axes

• La mobilisation et l’animation d’un groupe de retraités/préretraités bénévoles • La veille auprès des associations pour recenser les besoins • La mise en relation des compétences des uns avec les besoins des autres

L’idée du « Vivierde compétences » est née du

Pôle d’Initiatives Economiques et Solidaires (PIES) expérimen-té dans le cadre du projet Equal

« Territoires Solidaires » dans le Pays du Cotentin.

Le but premier de cetteaction est de mettre en relation

des retraités bénévoles ayant acquis des compétences tout au

long de leur passé profession-nel avec des besoins identifiés

par des porteurs de projet ou des associations existantes

dans le champ de l’économie sociale et solidaire.

Pour plus d’Information :Diane Hébert, Chargée de projet Europe et communicationMaison de l’Emploi et de la Formation du CotentinTél. 02 33 01 64 64 – [email protected]

Le Vivier de compétences : Pays du CotentinUn groupe de retraités bénévoles à l’écoutedes besoins des associations

>



> Objet du document

Ce document a pour objet de permettre au porteur de projet de saisir l’ensemble des contours indispensables pour entreprendre une activité contributive au développement local et durable des territoires.

> Modalités de production

La conception de ce document cadre dit «Dossier-projet» a été pensée à partir de modules de formationintitulés «Del’envieàlaformalisationd’unprojet». Ces modules de formation ont été initiés par l’AFIP Normandie et pratiqués en partenariat avec plusieurs réseaux de l’emploi et de la création d’activité, notam-ment en Basse-Normandie, dans le cadre du programme d’action EQUAL «ApprendrepourEntreprendreEnsemble». Il complète cette boîte à outils et s’inscrit dans la lignée du «Guidepourl’accompagne-mentenformation». Cet Outil a été conçu à partir de quatre sources de données principales :

1. Les créateurs d’activité eux-mêmes lors des sessions de regroupement en formation. Cette méthode s’inscrit dans l’un des principes chers au PICEQUAL, à savoir celui de «l’empowerment» et de la participation active des bénéficiaires au programme.

2. Les méthodologies du réseau AFIP, notamment en référence au guide «Conceptiond’itinéraires d’accompagnementàlacréationd’activitédanslesterritoiresruraux».

3. L’intervention de personnes ressources proches des valeurs de l’économie sociale et solidaire lors des sessions de regroupements en formation (juriste, consultant en communication, expert en gestion de micro-entreprises, atelier d’écriture…),

4. Le concours du partenariat de développement des programmes EQUAL «Entreprendresur desterritoiressolidaires» en Basse-Normandie et «Panier» en Bretagne.

5. Diverses sources documentaires dont le dossier ACCRE (Aide au chômeur créant ou reprenant une entreprise), etc...

> Modalités d’utilisation

Avant toute chose, ce document a pour but de déclencher, chez le créateur, une prise de consciences’agissant de l’importance du passage par l’écrit « pour passer d’une idée à la formalisation de celle-ci ».Par touches successives, le porteur pourra s’approprier son propre projet. Sa diffusion intégrale vers l’extérieur

Présentation du Dossier-Projet

Le Dossier-Projet :L’écriture comme passage obligé pour rendrefactuelle une idée prometteuse

>



(auprès des institutions) n’est pas le but premier recherché. Il peut faire l’objet d’un document ramassé dans le but d’une communication. Les concepteurs de l’outil l’ont voulu « pédagogique ». Il s’agit avant tout d’un support à partir duquel le créateur peut entrer le maximum de données. Nombre d’entre elles pourront être retranscrites dans les dossiers administratifs officiels correspondants (banque, assurance, notaire, collectivités, partenaires, financeurs, etc.). En définitive, le caractère « exhaustif » du présent livret doit permettre au créateur de maîtriser l’intégralité de son plan d’action. Ainsi, la somme des 84 questions devrait limiter les zones d’ombres dans le montage effectif du projet.

I. PréambuleII. IntroductionIII. Désignation du porteur de projet ou du groupe porteurIV. Origine du projetV. Principes de fonctionnement de l’activité envisagéeVI. Vous en tant que porteur de projet désignéVII. Votre position dans le projetVIII. Votre réseau de partenaires proches et plus éloignésIX. Vous et votre projet dans le territoireX. Les besoins et les attentes du public vis-à-vis de votre projetXI. La communicationXII. Sur le plan infrastructurel et matérielXIII. Votre personnalité juridiqueXIV. Votre statut juridiqueXV. Le régime fiscalXVI. Le régime socialXVII. La gestion administrativeXVIII. La gestion financièreXIX. L’évolution du projetXX. Détermination de la date de début d’activitéXXI. Le rétroplanningXXII. Formations complémentairesXXIII. Notes annexéesXXIV. ConclusionXXV. Liste des abréviations

Sommaire du Dossier-Projet

Pour consulter ou commander une version papier de ce document veuillez prendre contact avec les organismes suivants :

Afip Normandie,14 200 Hérouville Saint Clair02 31 06 07 30

CRES Basse-Normandie14200 Hérouville Saint Clair02 31 06 09 23

MEF du Cotentin02 33 01 64 63

Projet’cteur Sées (61),Route d’Essay02 33 28 71 59

Projet’cteur La Carneille (61),La Caillère02 33 96 60 80

Projet’cteur Avranches (50),25, place Patton02 33 58 10 10

Projet’cteur Vire (14)1, rue Emile Chesnel02 31 68 45 35

Le Dossier-Projet :L’écriture comme passage obligé pour rendre factuelle une idée prometteuse

>



SolidairesSURDES

B OÎTE À OUT I LS MÉTH OD OLOGI QUES :

REPÈRES, RESSOURCESET TÉMOIGNAGES

F A V O R I S E R L ’ É M E R G E N C E D E P R O J E T SE T A C C O M P A G N E R L E S C R É A T E U R S


SolidairesSURDES


Ce document est issu des travaux conduits dans le cadre du projet Equal « Entreprendre sur des territoires solidaires »auxquels ont participé les partenaires suivants :

Avec le soutien de,

Documents

Entreprendre Solidaires SUR DES Territoires BOÎTE À OUTILS …essnormandie.org/files/BOM.pdf · 2016. 2. 5. · Les réponses apportées par les projets « Apprendre pour entreprendre