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A la suite de travaux d'élargissement de
route près du village de Guernevan sur la commune de GLOMEL (22) , la
Direction des Antiquités Historiques de Bretagne a été amenée à effec-
tuer une fouille de sauvetage sur un four de potier gallo-romain, du
24 septembre au 7 octobre 1980.
Le site a été repéré par le Docteur MES-
KARD de Chateauneuf du Faou (29). Les travaux routiers avaient sec-
tionné le gisement archéologique dans son axe longit linal, et à 1
l'arrivée du service ce dernier avait déjà subi les déprédations d'un
début de fouille clandestine. La fouille archéologique a été menée i i
par M M , J - P . BARDEL, Technicien, et M . J-F. DAVID, Objecteur de Conse
cience affecta à la Direction.
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LOCALISATION.
Le gisement est situé sur la bordure occidentale
de la parcelle XS-2 (cadastre de 1979\ aciennement 1-636 (cadastre
de 1966), connue sous le nom de "parc roz". La partie détruite par
la D.D.E. concerne une bande de 100 m2 en bordure de la route. Le
repérage LAMBERT du site est :
Coordonnées LAMBERT I NORD .:
X : I 7 2 4 H Y : 67700
Le four est situé sur le sommet d'un bombement
limité à l'Est par un ruisseau. Le sous-sol est un micro-granit for-
tement a r è m s é . Par zone on remarque la présence d'argile et notam-
ment dans les bas-fonds du coté Nord et à l'Est dans les parages du
ruisseau.
LA FOUILLE. \ ~ O U i t "«£-
La première opération a consisté a effectuer
le relevé stratigraphique des différentes couches apparues lors du
terrassement. On a ainsi nu définir trois zones correspondant aux
trois parties du four, ce qui a permis de conclure que le fnur avait
été seciionné dans son axe longitudinal. Pour plus de clarté nous
présentons ci-après les trois zones repéré®, à savoir : s -Le Laboratoire,
J? -1'Allandier,
-1a. Salle de Chauffe. 3
Sur l'ensemble du site le gisement archéologique
apparait en place sous une couche de 0,30 m . de terre remuée par les
labours.
--/ LE LABORATOIRE. — ^ / A/ju,
C'est la structure la plus visible du fait qu'il est cons-
truit en tegulae. Il s'agit d'une construction sub-circulaire montée
en tegulaedébitées en quatre d'un diamètre .moyen de 0,80 m.et d'une
hauteur de 0,55 m . dont le sommet est couronné d'un lit de pierres
plates (microgranulithe). L'ensemble est lièépar un mortier d'argile
cuit par l'utilisation du four. L'épaisseur moyenne de l'ensemble
est de 0,20 m . du fait de l'irrégularité de la taille des tegulae.
L'ensemble du laboratoire est creusé dans le terrain naturel arènisé
et fortement argileux.
Le remblais intérieur du laboratoire était
peu existant au moment du début des travaux à cause des travaux clan-
destins déjà effectués en sape. Cependant la fouille des quelques
restes a permis de constater que le remblais ne comportait pas de
poteries mais des éléments provenant du four .(tegulae, briques ets).
L1ALLANDIER.
Appuyé contre la maçonnerie du laboratoire nous trouvons
au Nord 1'allandier. Cest la zone eu se trouvait le foyer. Il est
caractérisé par une zone rectangulaire concave vitrifiée, longue de
0,75 m . et large de 0,50 m,encadrée de deux grandes plaques de micro
granulithe hautes de 0,30 m . et épaisse de 0,15M. Seule la plaque
Est était en place, son vis à vis ayant été emporté par les travaux
de terrassement.
Le fond de 1'allandier était recouvert d'une couche de
cendre épaisse en moyenne de 0,05 m. Cette dernière était recouver
M te par une couche de gravats (tegulae + mortier + argile ) qui recou-
vre la plaque Est et vient buter contre la maçonnerie du laboratoi-
re. Au dessus apparaît une couche argileuse brun-clair qui correspond
dans l'ensemble du site au sol d'occupation du site, autour du four. Un
La poterie que nous avons découverte dans cette .zone provient
de la couche noire uniquement. On y remarque des morceaux de pelves
gris-foncés mal cuits.
Ab LA SALLE DE CHAUFFE.
Au nord de l'allandier se développe une grande fosse longue
de 3»20 m . et profonde de 1,50 m . où nous trouvons 5 strates superpo-
sées où nous avons recueilli l'ensemble de la céramique^ Cette grande
poche sub circulaire correspond à la salle de chauffe.Coté Ouest une
partie correspondant au tier de la fosse a'été détruite par les tra-
vaux de terrassement, et une zone correspondant au quart n'a pas été
explorée à l'Est, ét^nt actuellement propriété privée.
Sous les trente centimètres de terre labourable 5 couches
différentes ont été observées. Comme dans l'allandier le premier niveau
rencontré sur le sol est la couche de cendre comportant de nombreux
morceaux de pelves et quelques fragments de penses d'assiettes à lèvre
cannelée et quelques fragments de cruches. On perat penser que ces
fragments contenus dans la cendre correspondent réellement à la pro-
duction du four. Au dessus et surtout dans la zone sud nous r e t r o u -
vons comme sur l'allandier les tegulae avec mortier et argile qui
correspondent semble-t'il à la démolition et au nivellement du four.
Pardessus la troisième couche est un niveau d'argile avec morceau
de mortier (dont une signature illisible) et de cruches (ef figure )U 35 et du charbon épars. La strate supérieur elle est constituée d'ar-
gile plus claire mélangée à des morceaux de charbon. Plus haut recouvrant
le tout nous trouvons le cinquème niveau qui est semble-t'il le ter-
rain naturel antique ayrès nivellement de l'ensemble, dans l'antiqui-
té.
Le mobilier découvert dans ces divers-couches
est très homogène et semble tout-à fait de la fin. du 13 siècle, ap. J.C.
mL
CONCLUSION.
La découverte de Glomel est extrêmement importan-
te du fait que nous avons un atelier de potier avec ici le four du
potier. C'est une découverte intéressante de la fin du premier siècle
où l'on remarque la fabrication de Peltis. C'est le second atelier
connu dans la région après celui de FRUG.KF à Rennes en 1968 au Castel
Saint-Martin. L'ensemble de la production est caractéristique de ce
type d'atelier : on y remarque par ordre d'importance les pelves, puis
les cruches, un peu d'assièttes.
Le four comporte un allandier en tunnel et un labo
ratoire en brique de section circulaire où il n'a pas été possiblede
définir av3c précision le niveau de la sole.
Le remblais au dessus du niveau de cendre qui
recouvrait le fond de la salle de chauffe et 1'allandier permet du i l
fait de la présence d'une grande quantité de ratés, de dire que ce
four n'était pas isolé mais appartenait à un ensemble plus vaste si-
tué dans le champ. Une prospection plus détaillée au magnétomêtre à
protons donnerait des résultats importants.
Une série de prélèvements effectués par M . L .
LANGOUET en vue d'une datation par le laboratoire d'Archéométrie de
l'université de Rennes I viendra prochainement apporter des précisions
sur la datation.
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C T g
CD S I n i I
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GLOMEL section XS
1979 1/2000
parc roz
GUERNEVAN
cIjfiViC / o c r i O U U
22 GLOMEL i960 : Guernevan Four de potier: plan du four
pente du y\
talus v v u v v v v v v v g y. mBBÊmSBSSBSm^SEBSSBSm. mwmhwmmimm ^ mwm i \iU\\ 11 t ni n—tw » iiinrTmmnf™ti ffliniirnTiriiTTnri ri"m w mmmtmmemgmGmmBsmsemammssm
¡te de la fouille p
/y
sa6/e granitique p J pierres granitiques Jf
22 GLOMEL 1980 : Guernevan
Four de potiersection A~B
ferre vegétale
•BHBaanemisEMHB
| 1 | terrain argileux brun clair
argile + charbons+poteries
[ P parement granitique de I alandier + 4 - 4 - sable granitique
r t t f f r f i + + + +
*§» +
Œ» C»
+ 4 + 4 +
1m
3 - o
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