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K’eskon attend ? Le journal des impatients Gratuit Attentats de novembre, les tablettes, la réforme du collège…. n°46 Janvier 2016

Keskon attend n° 46, janvier 2016

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Journal de la 3ème journaliste du collège Descartes de Châtellerault, janvier 2016Au Sommaire :p3 : Le Secours Populairep4 à7 : Dossier sur les attentats de Paris du 13 novembre 2015p8 à 9 : La réforme du collègep 10-11 : Le collège rêvé p 12 : Les jeunes face à leur avenir.p 13 : Tablettes chez jeunesp 14 –15: La capoeira p 16 : Ongles/ModélismeP17 : L’école d’Arts Pastiquesp 18-19 : Street ArtCouv et Der Dessins ©Cyrille Gabard

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Page 1: Keskon attend n° 46, janvier 2016

K’eskon attend ?Le journal des impatients Gratuit

Attentats de novembre, les tablettes, la réforme du collège….

n°46 Janvier 2016

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Journalistes : Pauline Baert, Fiona Ber‐thault, Jus ne Bodin, Mar n Bureau, Nathan Fournier, Clément Bonneau, Quen n Cholet, Gabin Santer, Alexis Jouffriault, Jus ne Grollier, Mélanie Grelier, Nicolas Verdin, Marie  Doret, Alexandre Cuvert, Maxence Lalé, Laurene Ca‐vallier,  Léa Chapelet, Julien Lacroix, Angelina 

Milloux, Anyssa David,  Cyrille Gabard et Tiffany Theret.                                                              Directeurs de publica on : Jacques 

Arfeuillère et Séverine Lenhard  

Sommaire : p3 :  Le Secours  Populaire 

p4 à7 : Dossier sur les a en‐tats de Paris du 13 no‐vembre 2015 

p8 à 9 : La réforme du col‐lège 

p 10‐11 :  Le collège rêvé  

p 12 :  Les jeunes face à leur avenir. 

p 13 : Table es chez jeunes 

p 14 –15: La capoeira  

p 16 : Ongles/Modélisme 

P17 : L’école d’Arts Pas‐ques 

p 18‐19 :  Street Art 

Couv  et Der Dessins ©Cyrille Gabard 

Toutes les photos ©keskon a end, janvier 2016. Imprimé à 900 exem‐plaires par Jouve, 733 rue St Léo‐nard, 53100 Mayenne.      ISSN : 2107‐5190 Collège René Descartes, 98 bd Blossac, 86 106 Châtellerault.  

Projet soutenu et financé exclusive‐ment par la ville de Châtellerault, Merci à eux ! Partenariat avec le « 4 », pour des ateliers vidéo avec José Bourdon et des ateliers images avec Aïssa  Kandila.   Merci ! 

Edito : Très choqués par les a entats de novembre, nous avons fait un dossier spécial sur ce thème. Mais aussi parce que la vie con nue, nous parlons de la future réforme du collège, des jeunes face à leur avenir. Nous avons aussi ren‐contré des militants du secours populaire  qui se ba ent pour un monde plus humain. Bonne lecture. 

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«  Tout ce qui est hu‐main est nôtre », voici la devise du Secours Populaire. Depuis son 

ouverture à Châtellerault, le nombre de bénéficiaires a énormé‐ment  augmenté. Environ 50 colis sont distribués en ur‐gence chaque mercredi pour différentes per‐sonnes. Depuis l'année dernière, le nombre de bénéficiaires a augmenté de  30 %. Une per‐sonne a droit à un colis tous les 15 jours. La majorité des bénéfi‐ciaires est cons tuée de familles avec de jeunes enfants mais en réalité, il y a des per‐sonnes de toutes catégories  : des personnes seules, celles qui ont travaillé mais qui ont aujourd'hui de trop pe tes retraites, des familles mono‐parentales, des travailleurs pauvres, au RSA, des SDF, etc. 

Les béné‐voles ... 

Annie, gérante de l'associa on à Châtellerault partage son expé‐

rience : " Lorsque j'aide ces per‐sonnes, je ne suis pas triste, je m'y refuse, ça ne servirait à rien.". Son amie Danièle, elle aussi bénévole renchérit :" Les gens qui viennent ici 

y sont 

obligés,  il ne faut pas être trop dans la compassion; il faut juste être gen l." Chacun espère que les situa ons des bé‐néficiaires vont chan‐ger et s'améliorer mais les bénévoles ont l'impression qu'elles empirent. Un suivi important des familles est mis en place. Les bénévoles 

encouragent, aident et essaient de redonner de l’espoir. Annie ra‐conte : " Certaines personnes arri‐

vent au Secours Populaires en cos‐tumes cravate mais nous ne pou‐vons pas les juger au premier re‐gard car parfois ils ont vraiment besoin d'aide. Plusieurs n'ont plus aucune force, aucun courage, nous sommes bien souvent leur dernière solu on. Le plus important est de les écouter." 

Le bénévolat a beaucoup changé. Il y a désormais une grande mixité de bénévoles ; ils vien‐nent de diverses pro‐fessions, ce sont des hommes, des femmes, etc. La plu‐part sont tout de même retraités. Cer‐tains bénéficiaires sont aussi bénévoles ! 

Un Noël généreux 

Pendant la période de Noël, il y a une ambiance plus fes ve. Bénévoles et bénéficiaires 

fêtent vraiment le jour de Noël. Il y a beaucoup plus de demandes qu’avant, des  difficultés "incomparables" selon des béné‐voles que même Noël a du mal à effacer. Le Secours Populaire a une subven on de 450 euros de la part de la mairie ainsi que des locaux gratuits. Ils sont en partenariat avec d'autres associa ons, comme les Restos du cœur. Des colis spéciaux sont distribués à l'occasion de Noël. Un "Père Noël Vert"  (PNV) a été créé, il représente l'espoir. Un beau symbole pour une associa on mal‐heureusement indispensable...        

Jus ne Grollier  et Tiffany Théret 

« Malheureusement indispensable »

Depuis de nombreuses décennies, le Secours Populaire aide de nombreuses per‐sonnes. Descrip on de ce e belle associa on qui aimerait bien ne pas avoir à exister. 

Depuis l'année dernière, le nombre de bé‐néficiaires a augmenté de  30 % 

©Kesko

n aend

 

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Ê tre protégé tout en gardant nos libertés. Ce serait idéal, non ? Être rassuré, ne plus avoir peur de se faire tuer 

juste parce que l’on est sor . Cela semble faisable, les lieux publics sont désormais étroitement surveillés. Les 

sacs sont fouillés à toutes les entrées des musées, salles de spectacles ou bâ ments histo‐riques. Des gendarmes, poli‐ciers et militaires sont postés aux endroits les plus suscep‐bles d’être a aqués. La 

France est en « état d’urgence », décision votée presque à l’unanimité par l’Assemblée Na onale ; cela a pour consé‐quence que plusieurs voyages scolaires sont annulés ou re‐portés, que la présence des forces de l’ordre prêtes à in‐tervenir sera renforcée, etc.  Durant les manifesta ons écologistes au sujet de la COP21, de nombreux manifes‐

tants ont été arrêtés par la police. Les personnes porteuses de fiches S sont observées et surveillées plus intensé‐ment. La surveillance semble omni‐présente… mais si nous parlions de nos libertés ? 

Une surveillance aussi poussée ne risque‐t‐elle pas d’empêcher les Fran‐çais de vivre libres ? Serons‐nous tous fichés un jour pour éviter tout acci‐dent ? Qu’en est‐t‐il de notre liberté de mouvement, et même de nos li‐bertés fondamentales (souvenez‐vous en histoire‐géo…) ? Devrons‐ nous  choisir entre notre protec on et nos libertés ? Peut‐on avoir accès aux deux ? Sinon, que choisirons‐nous ? Abandonnerons‐nous nos libertés ? Ces libertés si durement acquises contre une protec on non assurée… NON !!! 

C’est exactement ce qu’a endent ces terroristes. Si nous ne sommes plus libres, nous nous abaisserons à leur niveau. Il faut que nous sor ons, que nous assis ons aux spectacles. Gar‐dons nos valeurs et nos libertés mal‐gré la peur et la tristesse que ces  horreurs ont provoquées et pour ne pas donner raison à ces assassins. 

Jus ne Grollier 

L . est un élève de cinquième au  collège René Des‐cartes. Le treize novembre, il était dans les tribunes du Stade de France, venu en famille pour assister paisiblement au match France‐Allemagne. Mais il ne 

pensait pas du tout se trouver au cœur des a entats les plus meurtriers que la France ait connus. Il regardait tranquille‐ment ce match avec une grande par e de sa famille, passion‐né par le jeu, bien sûr. 

Quand ils sont restés bloqués à l’intérieur du Stade de France, il a bien compris que quelque chose se passait. Il a eu peur, d’autant qu’il recevait des messages de sa mère qui n’était pas venue assister au match. Mais bien qu’il ait peur, il se sen‐tait quand même en sécurité enfermé dans l’enceinte du 

Stade de France. 

N’ayant pas vraiment d’indices sur ce qui se passait et ne pou‐vant pas prévoir la nature du danger, ne comprenant pas les consignes données et n’ayant pas interprété les bruits d’ex‐plosion, ils se sont résignés à a endre en parlant dans les tribunes alors que d’autres sont allés sur la pelouse. Ils n’ont su  ce qu’il s’était passé que lorsque qu’ils ont pu sor r et qu’ils ont vu tous les policiers. Lui et son père sont directe‐ment rentrés chez eux. 

Il retournera tout naturellement au stade de France. Il n’en doute pas.  Pour un match qui restera dans sa mémoire, comme un match… 

          Maxence Lalé 

Nos libertés en danger ? Depuis les a entats de Paris plusieurs arresta ons ont eu lieu et la France a été déclarée en « état d’urgence » pour 3 mois. À la rédac on  nous nous 

posons beaucoup de ques ons à propos de nos libertés. 

 

Au mauvais moment, au mauvais endroit Il s’est trouvé au cœur du drame, n’a rien compris sur le moment. S. était au stade de France le 13 novembre. Pour assister à un match de l’équipe de France : un rêve pour lui dont il n’a pas saisi que c’était un cauchemar. 

Rien, de l’intérieur du stade ne perme ait de le penser. 

©Cyrille Gabard 

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Pe t rappel : La minute de silence est un recueillement de personnes pour rendre hommage aux vic mes et aux familles. Elle dure normale‐ment 1 minute, comme son nom l'indique.   

Tous les élèves, profs et person‐nels d'adminis‐tra on se sont réunis à midi, dans tous les établisse‐ments,  dans toute la France. Le silence total dans toute la France… Juste les cloches qui sonnaient midi. Pendant ce e minute de si‐lence, les élèves (et les autres) ont pensé à pas mal de choses… Certains pen‐saient aux fa‐

milles des vic mes, ce que ça pou‐vait faire de perdre un proche, et à leur désola on face à cet événe‐ment. D'autres pensaient que ce n’était pas vraiment le silence, qu'il y avait encore trop de bruit pour eux. 

Quelques‐uns ont pu repenser au discours du principal et se faire une opinion dessus. Peut‐être qu'il y avait même des élèves qui ne savaient pas ce qu'il s'était passé et pourquoi tout le monde était rassemblé, là. Des personnes avaient aussi peur que leur portable sonne et inter‐rompe la minute de silence. D'autres ont peut‐être voulu rigoler pour casser ce silence, angoissant. Peut‐être que des larmes ont été versées pour des proches ou de la famille. Peut‐être que des larmes ont été versées pour ces inconnus, devant ce e violence.  Peut‐être aussi y avait‐il de la peur, la peur de ne plus se sen r en sécu‐rité de marcher dans une rue et de voir des gens armés de kalachni‐kov… Sûrement de la haine envers ces terroristes qui tuent avec un sang‐froid effrayant. Et de la tristesse.   Laurène Cavalier 

Chuuut… La minute commence…

Le lundi 16 novembre, la minute de silence pour les a entats du vendredi 13 au soir, a eu lieu. Un peu partout en France. Dans notre collège aussi.  

Des milliers de morts par attentats partout dans le monde

 L'état islamique a aque n’ importe où dans le monde tuant des personnes innocentes. Le terrorisme vient de frapper à Paris. Profitons‐en pour jeter un regard ailleurs. Voici un rappel des principaux a entats dans le monde à par r de janvier 2015. 

E n France,  du 7 au 9 janvier, 2 terroristes a aquent la rédac on du journal Charlie Hebdo puis un autre terroriste a aque une supére e dans le centre‐ville de Paris. Au total, il y a eu 17 morts et les trois ter‐

roristes sont aba us par les forces de l'ordre le 9 janvier.   

En Libye le 27 janvier, un commando de  5 djihadistes a aque un Hôtel 5 étoiles le Corinthia .Le bilan est de10 morts dont 5 étrangers.  

Au Yémen le 20 mars, plusieurs mosquées ont été visées : deux explosions dans deux mosquées chiites, deux dans une mosquée Badr et une dernière dans une mosquée Al‐

Hashahush .Toutes ces a aques ont été revendiquées par l'état islamique au total 142 morts et plusieurs centaines de blessés. 

Au Kenya le 2 avril, un groupe de terroristes a aque des étudiants chré ens faisant 149  morts dont 3 policiers et 3 militaires. 

En France en Isère, le 26 juin un homme brandissant le dra‐peau islamique a lancé son véhicule contre des bonbonnes de gaz faisant 1 mort et 11 blessés. 

En Irak le 18 juillet, une voiture piégée fait au moins 90 morts.  (…)      À suivre page suivante 

©Cyrille Gabard 

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L ’incompréhension  est  to‐tale.  Malgré  les  nom‐breuses  informa ons  que nous  offrent  les  journaux, 

personne ne comprend pourquoi les terroristes  ont  tué  toutes  ces  per‐sonnes. Par convic on?  Pour impo‐ser  leur  idéologie?  Pour  effrayer  la popula on?  Les  proposi ons  sont nombreuses mais  les  confirma ons manquent… 

« Un  manque d’humanité » revient souvent dans la bouche des ados. Pour eux, Paris est le symbole de la France, un symbole a aqué...Le terrorisme est un ennemi invisible. Beaucoup nous parlent d’un « conflit moderne », se déroulant sur Internet. Sommes‐nous en guerre ou pas ? Devons‐nous garder nos libertés intactes? Comment fonc onne cet état terroriste ? Pourquoi certains ados se retrou‐vent‐ils enrôlés dans les mouve‐ments terroristes? Ce sont toutes ces ques ons qui tro ent dans les têtes des jeunes d’aujourd’hui. 

Quand nous avons demandé à quelques ados leur ressen  par rap‐port aux a entats, certains ont dé‐claré que la France avait reçu une déclara on de guerre en étant a a‐quée. D’autres font part de leur haine envers des personnes qui ont commis un « acte ignoble », celui de tuer sans hésiter des personnes au 

ha‐sard...D’autres encore ont res‐sen  une grande peine envers les familles des vic mes. Ils avouent être « horrifiés » par ce qu’ils ont fait ce e nuit‐là. « C’est inhumain de tuer sans raison et aveu‐glément ». 

Nous leur avons ensuite deman‐dé si quelque chose avait changé chez eux et dans leur vision du monde: et là, il faut constater que rien n’a changé, leur façon de vivre n’est pas plus différente qu’avant ces évène‐ments hormis certaines restric ons au niveau scolaire. Heureusement, en fait. 

Et la France dans tout ça ? 

Dans le pays, pour les ados, c’est là où il y a plus de changements. Plus de sécurité, alerte Vigipirate, ils voient que les pays 

sont  « solidaires » avec la France, de l’aide est apportée et ils sont touchés d’avoir des personnes dans le  monde qui pensent à nous, à Paris, aux vic mes et aux familles de ceux qui ont été tués. Mais cela reste abstrait et en fait s’estompe avec le temps…            

      Jus ne Grollier et Cyrille Gabard 

Après les attentats... Les a entats du 13 novembre ont engendré de nombreux débats et ques onnements. Nous 

nous sommes donc intéressés aux réac ons des adolescents au sujet des a entats. 

(…) Suite de l’ar cle p.4

Au Cameroun le 25 juillet, une adolescente  de 12 ans  fait au moins 20 morts et 79 blessés dans un bar populaire. 

Au Nigeria le 26 juillet, un a entat‐suicide fait au moins 19 morts et 47 blessés dans la ville de Damatura. 

En France le 21 août, dans le train Thalys  un ressor ssant marocain fait 5 blessés mais pas de mort grâce à l’interven‐on de plusieurs passagers. 

En Égypte, le 31 octobre, une bombe est placée à bord d’un avion faisant 224 morts.      

En France le 13 novembre, huit terroristes a aquent diffé‐rents lieux à Paris provoquant la mort de 130 personnes et 

352 blessés. 

Aux États‐Unis le 2 décembre, un couple tue 14 personnes et en blesse 17 dans un centre commercial à San Bernardi‐no . 

Au Pakistan le 13 décembre, un groupe de terroristes tue au moins 23 personnes après une explosion sur un marché de vêtements. 

 Des chré ens, des musulmans, des athées, des passants… Le terrorisme frappe tout le monde, indifféremment, juste occupé à construire la peur. Partout.     

 Alexandre Cuvert 

©Cyrille Gabard 

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S i on rassemble le nombre de morts des a entats de Char‐lie Hebdo et ceux de no‐vembre dernier, les tueries 

ont fait 147 morts. C’est énorme et beaucoup trop.  En France 3 384 personnes sont aussi mortes d’un accident de la route en 2014,  envi‐ron 11 500 sont mortes d’un acci‐dent domes que (chutes, noyades, incendies, …)  et 149 000 sont décé‐dées d’un cancer. Six millions de personnes sont mortes à cause du tabac dans le monde et 73 000 en sont  mortes en France.   

Nous avons tous été touchés par les morts des a entats ; soyons le pour les décès dus aux accidents de la 

route, domes ques ou bien aux can‐cers. Quand est‐ce que nous allons nous rendre compte que derrière ces chiffres,  il y a des humains, des hommes, des femmes, ainsi que leurs proches qui souffrent ? 

Nous pouvons agir 

Félicita ons à ceux qui se sont ras‐semblés pour soutenir les vic mes et leurs familles, mais ne pourrions‐nous pas profiter de ce e solidarité générale pour se rassembler et ré‐gler pleins d’autres problèmes? 

 Si les chaînes d’infos en con nu fai‐saient des édi ons spéciales sur les accidents de la route durant 24 ou 

48 heures comme pour les a entats cela sensibiliserait bien plus la popu‐la on. Si des por‐traits des vic mes décédées de mala‐dies rares étaient publiés chaque jour comme pour les vic mes des a entats, certains laboratoires accep‐teraient sûrement de financer les recherches pour trouver les re‐mèdes. Si autant de vidéos et de messages étaient  publiés sur les réseaux sociaux au sujet du tabac que pour les fusil‐lades du 13 no‐vembre ; si des discussions et des débats étaient organisés dans les collèges, écoles et 

lycées pour parler des cancers alors peut‐être que là les choses change‐raient. En nous rassemblant, en es‐sayant de comprendre et en nous intéressant à toutes ces probléma‐ques, nous pourrions changer les 

choses.  

Nous avons prouvé que nous pou‐vons nous réunir pour une cause, que nous pouvons mobiliser des mil‐lions de personnes et que chacun de nous peut aider. Alors pourquoi a endre qu’un autre malheur n’ar‐rive et pourquoi ne pas régler tous nos problèmes tous ensemble ? 

Jus ne Grollier 

Et les autres … Les a entats du 13 novembre ont fait 130 morts. Choquée, toute la popula on française a rendu 

hommage aux vic mes. Il fallait le faire, tout cela provoque des prises de conscience salu‐taires.   Et pourquoi, d’ailleurs, ne pas faire de même pour ceux qui sont morts de cancers, d’acci‐dents domes ques ? Levons l’indifférence sur tout. Pourquoi ne leur rend‐on pas hommage pour 

aider à les vaincre ? Voici quelques réponses sur ce sujet malheureusement d’actualité. 

 

©Cyrille Gabard 

Page 8: Keskon attend n° 46, janvier 2016

C ’est en effet la grande ré‐forme du collège qui s’ins‐crit dans la lignée de la précédente réforme de 

l’école primaire avec la mise en place d’horaires différents en 2013. Beau‐coup de personnes y sont opposées avec des arguments très connus tel que la suppression des op ons comme l’européenne mais aussi les classes bilingues. Celle‐ci est la pre‐mière de ce type car le changement de programmes touche tous les ni‐veaux du collège en une fois. 

Ce que c’est 

D’abord, de quoi est‐il ques on ? Pour répondre, interrogeons le direc‐teur du collège René Descartes Phi‐lippe  Mignien. Nous l’avons rencon‐tré ente deux rendez‐vous dans une ambiance studieuse. Et dès la pre‐mière ques on, il a hésité pour ne pas dire de choses fausses. La ré‐forme du collège se divise donc en plusieurs grands changements. Le plus connu est la suppression de toutes les op ons (les classes bi‐lingues en 6ème, les classes euro et aussi la classe journalisme). Mais pas le la n. Il restera sous certaines con‐di ons. Selon le principal, si le la n avait été supprimé, il n’y aurait plus de la n alors que si l’on supprime l’européenne, il y aurait encore de l’anglais. 

La raison avancée par le directeur est que les élèves allant dans ces op ons seraient des élèves dont les parents placeraient l’école au centre alors que dans le reste des élèves, il y au‐rait ceux dont les parents ne placent pas l’école au centre de l’enfance. Celle loi perme ra de me re tous les élèves au même niveau de chances avec le même enseignement. A par r 

de la rentrée 2016, il aura la langue vivante 2 (espagnol, italien et alle‐mand) à par r de la 5ème pour per‐me re d’apprendre plus tôt la langue choisie. Ce e réforme va aussi don‐ner plus de liberté aux professeurs. 

Côté programmes, ils ne seront plus écrits par an mais par cycle de trois ans : pour le collège, il y aura deux programmes, un pour les sixièmes associés aux CM1 et aux CM2, un pour les 5èmes associés aux 4èmes et aux 3èmes. Les établissements seront aussi libres. 

Enfin, il y a la mise en place des EPI. Ce nom un peu barbare signifie en réalité « enseignement pra que in‐terdisciplinaire ». Ce sera un espace de projet qui perme ra de faire le programme. Mais ce sera une ma‐ère interdisciplinaire qui ne sera pas 

forcément réalisé avec les deux pro‐fesseurs en charge du même projet, ensemble à la même heure. 

Pour finir, alors que tout le monde pensait que le brevet allait dispa‐raître, il sera effet plus gros car l’an‐

née prochaine, il y aura une épreuve en plus, une épreuve de  sciences. Les candidats devront aussi défendre un des projets réalisés lors des EPI. Ils le défendront lors d’un oral. Il y aura aussi un système de nota on diffé‐rent car les professeurs de chaque ma ère devront noter les élèves sur les connaissances de chaque élève ce qu’ils font déjà avec des contrôles mais aussi sur les capacités de cha‐cun. Le dernier changement sera la mise en place d’accompagnement personnalisé pour tous, 3 heures par semaine pour les 6ème et 1 heure pour les autres 

Les Objec fs 

Ce e réforme a, selon le gouverne‐ment, pour but que l’ensemble des élèves puissent maîtriser les fonda‐mentaux. Les EPI auront aussi pour but de développer les savoirs. Elle perme ra aussi de développer les compétences adaptées au monde actuel. Ou encore perme re aux jeunes qui aujourd’hui u lisent régu‐lièrement les écrans, de développer un esprit cri que sur ce qu’ils rencon‐trent dessus et prennent ainsi de nouveaux repères. 

 La mise en place 

Pour la mise en place de ce e ré‐forme si compliquée, le directeur a été prévenu il y a longtemps. Il y a aussi de nombreuses réunions entre toute l’équipe de direc on. Puis en‐suite, il y a des réunions avec l’équipe enseignante pour leur expliquer les sujets de la réforme mais aussi com‐ment ils vont devoir s’y prendre. Pour les professeurs, il y aura des jours de forma on avec un thème par jour. 

Maxence Lalé, Nathan Fournier 

La réforme du collège A la rentrée prochaine la ministre de l’éduca on Najat Vallaud Belkacem me ra en place une réforme qui fait beaucoup parler. Nous avons rencon‐tré le directeur du collège René Descartes pour savoir en quoi la réforme 

consiste et comment elle se met en place 

Page 9: Keskon attend n° 46, janvier 2016

J acques Ar‐feuillère est touché par la réforme 

prévu par la mi‐nistre de l’éduca‐on Najat Vallaud

‐Belkacem car il est le professeur de la classe jour‐nalisme de ce même collège. Donc, à la rentrée des classes 2016, les classes à pro‐jet disparaissant, la classe journa‐lisme devra con‐naître le même sort.  Membre du SNES qui est un syndicat de la FSU, dont il est le secré‐taire local,  il a de la peine à dire com‐bien de professeurs sont opposés à ce e réforme, pour lui, ils seraient 75% à s’y opposer, sans que cela puisse être vraiment vérifié. 

Ce syndicaliste affirme que ce e ré‐forme ne se donne pas les moyens de réussir. Par exemple, pour lui, la pé‐dagogie de projet ne pourra fonc on‐ner car les projets pra ques qui sont une des mesures phares de la réforme seront imposés aux élèves (comme aux profs). Donc les élèves ne s’y im‐pliqueront pas, ou peu. D’autant plus que les élèves ne seront pas en pe ts groupes comme le préconise Jacques Arfeuilère. Cela perme rait de pou‐voir suivre les élèves et de les aider en cas de problèmes. Il faudrait aussi me re plusieurs professeurs en même temps avec un groupe alors que la réforme ne leur donnera pas les moyens de le faire. 

Que faut‐il changer ? 

Jacques Arfeuillère es me quand même qu’il y a de nom‐breuses choses à chan‐ger dans le collège qui existe aujourd’hui et qui n’est pas parfait. Par exemple l’accompagne‐ment des élèves serait u le si on voulait vrai‐ment le me re en place. Le collège, c’est aussi un moment clé du développement d’un enfant car c’est le pas‐sage de l’enfance à l’âge adulte : il faut que ce e dimension soit intégrée d’avantage.  Il faut aussi que les  élèves se sen‐tent des acteurs de la vie de leur collège. Il faudrait aussi arrêter de créer des échecs qui plus tard écarteront trop de jeunes de la société.    

Comment s’y opposer ? 

Dans le collège René Descartes où il 

enseigne, certains professeurs ne savent pas ce qu’il faut penser de ce e réforme. Ain‐si, le syndicaliste et ses collègues oppo‐sés à ce e ré‐forme,  chaque fois qu’ils en ont la pos‐sibilité,  dénoncent tous les problèmes de ce e réforme pour que les der‐niers ré cents changent d’avis. Ils n’ont pas prévu d’autres manifesta‐ons. Mais leur 

dernier recours possible serait peut‐être de boyco er la réforme en em‐pêchant mise en 

place. Ils pourraient peut‐être l’année prochaine ne pas la me re en place. 

Nathan Fournier et Maxence Lalé 

Une opposition fervente à la réforme Jacques Arfeuillère est un professeur de français du collège René Descartes. Il est  opposé à la grande réforme du collège. Avec son syndicat, le SNES, il conduit des ac ons contre la réforme 

d’un collège qu’il juge quand même pas parfait. 

« Le collège, c’est aussi un moment clé du développement d’un enfant car c’est le passage de l’enfance à l’âge adulte : il faut que ce e dimension soit intégrée d’avan‐tage ». 

©Keskon a end 

 

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 La question des rythmes Il est beaucoup ques on du travail à la maison. Trop important, de l’avis général. Mais c’est aussi son contenu qui pose pro‐blème. « Il ne faudrait pas donner d’exercices à faire à la maison » suggère un élève de 3ème. « A la mai‐son, on ne devrait que réviser, consolider, prolon‐ger. »  Pour certains, il faut raccourcir la journée. « Il faut moins de cours par jour, on est assommé en fin de journée. On n’a qu’à raccourcir les vacances pour ça », suggère un autre. Et puis, il y ceux qui disent avoir lu que le soir, ce serait mieux pour tra‐vailler : il faudrait donc que les cours aient lieu davantage de 15 h à 19 h tous les jours sauf le same‐di et le dimanche. Pour le reste de la journée, il fau‐drait des ac vités moins intellectuelles. Par exemple : 30 minutes d'Art plas que avant 1h30 de Mathéma ques. Mais c’est loin de réjouir la ma‐jorité. 

Quel collège pour demain ? Et pourquoi ne pas demander aux principaux intéressés, les collégiens 

eux‐mêmes ? C’est ce que nous avons fait lors d’une table ronde.           Réponses variées et pas toujours compa bles entre elles. 

Quelles matières ? Le premier réflexe de certains, c’est d’abord de  parler de supprimer le nombre d’heures de certaines ma ères jugées inu les comme les arts plas ques et la mu‐sique qui ne servent en fait « qu’à faire varier la moyenne ». Mais d’autres, aussitôt, disent qu’au contraire, il faudrait les augmenter pour ce que ça ait du sens et qu’on puisse vraiment en profiter. « Il faudrait aller en musique, en se disant : Choue e, je vais apprendre la musique, mais pas « il faut que j’écoute pour avoir une bonne note ». Le problème c’est, qu’en musique, on ne fait pas vraiment de musique. Si on avait un projet de faire un orchestre, puis d’aller sur scène, on s’inves rait plus dans les ac vités ar s ques », note ce e élève de 3ème. Et puis très vite, il est ques on de sor r de l’école. Et pas seulement pour aller voir des « vieux films » avec ses profs. « Il faut aller sur place, sur le « lieu de travail », pour découvrir le monde professionnel », dit cet élève. « Il faut travailler avec des gens de l’extérieur à des projets qui soient u les hors des murs du collège », dit cet autre. 

En fait, les notes c’est important « si on veut être tranquille avec ses parents » selon Nathan. Pour Clément, c’est aussi le cas « si on veut aller dans un bon lycée.  Mais il y a une différence entre bonnes notes et avoir la moyenne. Avec la moyenne, on vise juste une perfor‐mance, on instrumentalise les notes. Les notes, prises séparément sont le 

reflet de notre inves ssement dans une ma ère ». Mais il y a aussi ceux qui di‐sent que la note ne devrait pas être le seul retour du travail de l’élève. Pour cet élève de 4ème, « Par exemple quand on fait une belle œuvre en arts plas‐ques, c’est juste pour nous et le prof. 

Ce serait bien si on pouvait l’exposer ». 

Et les notes ?

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©Keskon

 aend  

La confiance

Enfin, les collégiens réclament de la confiance. Selon Nathan, « aujourd’hui, le collégien est trop encadré, on  nous dit tou‐jours qu’on n’est pas assez autonome, mais on nous met jamais dans une situa on d’autonomie ». Pour Jus ne, ça touche aussi à la façon dont on gère la démocra e dans un établissement scolaire. « « Parfois on nous laisse décider : comme quand ils nous ont demandé si on préférait l’achat de tables de ping‐pong ou des bancs, mais c’était une fausse décision. Mais on ne pouvait pas choisir le style des bancs, la couleur…. ». Il faudrait qu’il y ait une vraie instance de décision où les élèves feraient eux‐ mêmes des proposi ons et seraient associés à leur mise en œuvre… 

On le voit, les collégiens ne man‐quent d’idées pour la prochaine réforme.   Chollet Quen n et le Café Philo 

La question des lieux Une autre idée a aussi beaucoup été déba ue, c'est de prévoir des pièces pour travailler en silence et seul ou pour travailler en groupe, pas forcément en si‐

lence. Et pas forcément surveillé par un adulte car sinon ça ne nous aide pas à devenir auto‐

nomes. Si on veut que le collège soit aussi un lieu de vie, il ne faut pas qu’il n’y ait que des salles de classes : une salle de musique avec des instruments en libre‐service ; une salle de cinéma ; une salle pour faire des spec‐tacles ; des salles de répé on, pour la danse, le théâtre, la mu‐sique ; une salle juste pour discu‐ter ; une cuisine… Les idées ne 

manquent pas. 

Plus original

« Il faudrait prendre le pe

t déjeuner au 

collège », suggère cet élève

 qui pense 

qu’il est important qu’une classe ait du

 

temps pour échanger avant de 

commen‐

cer à travailler. Il faudrait a

ussi intro‐

duire du vivant au collège : 

un jardin, 

dont il faut s’occuper, un p

oulailler pour 

les déchets et la connaissa

nce des ani‐

maux, des animaux de compagnie au 

CDI pour le sens des respon

sabilités et 

l’ambiance apaisée. « Le collèg

e ne res‐

semble pas du tout au monde ; on ap‐

prend le monde hors du monde. Il fau‐

drait que ce soit un lieu d’e

xpérience, à 

commencer par de vraies expérie

nces 

scien fiques », insiste un élève d

e 3ème.   

Page 12: Keskon attend n° 46, janvier 2016

C ’est beaucoup plus jeune qu’on n’a aucun doute. Il y a ceux seront pilotes de chasse, ceux qui seront 

détec ves, héro‐ïne‐s ou aventurier‐e‐s. Il y a ceux (et celles) qui seront coiffeur‐se‐s, infirmier‐e‐s, maître‐sse‐s…Encore plus jeunes, ça peut être plus original (« Je serai assie e, pour manger tout le temps ») mais tout aussi déterminé. 

Au collège, certains con‐servent l’idée du tout pe t qu’ils ont été. C’est le cas de Jocelyn, par exemple, qui ne voit que cet avenir pour lui depuis son enfance : il sera rou‐er ! « Dans ma famille, 

on connaît bien ce mé er. J’ai toujours vu ça, je con‐nais les camions et je veux con nuer sur ce e voie familiale », explique‐t‐il. C’est aussi le cas de Jonas, en 6ème, qui a tou‐jours aimé lire. Son ave‐nir, il n’a pas de doute passera par des études li éraires. « Je suis un grand passionné de li é‐rature ». 

 Le rêve à l’épreuve du réel 

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le rêve d’avenir a aujourd’hui plus de difficulté à survivre au rappel du réel tel que l’école ou les parents le rado‐tent à tout bout de champ. « Si tu crois que les choses sont si simples » ;  « Avec le chômage, il faut être content quand on trouve quelque chose ! » « Avec les résultats que tu as, tu ne parviendras à rien 

d’intéressant »… 

Et quand on regarde autour de soi, on voit bien que bon élève ou pas, il est bien difficile de regarder l’avenir avec confiance. 

Alexis, par exemple, avait lui aussi un rêve d’avenir. Il voulait être policier. « Je trouvais ça trop cool », regre e‐t‐il. Mais, en grandissant,  il s’est rendu compte que ce n'était pas un mé er pour lui et maintenant il ne sait plus quoi faire. 

Alors, la plupart du temps, l'orienta‐on est  liée à la famille ou à l'entou‐

rage. Beaucoup envisagent de faire le mé er de leur oncle ou de leur tante  ou encore celui de leurs pa‐rents, car ce sont des mé ers qu’ils connaissent et ça leur semble plus simple. Le rêve d'enfant ne résiste 

donc pas, il est totale‐ment mis de côté pour laisser place d'autres voies. Et puis, il y a aus‐si ceux qui ont totale‐ment changé d'idée comme Mar n parce qu’ils ont changé de centre d’intérêt. Pe‐t,  il rêvait de faire 

apiculteur mais en grandissant il s’est mis à jouer aux jeux vidéo, à passer son temps sur un pc. Depuis il a déci‐dé que son orienta on serait celle d'un infor‐ma cien. 

Ce qu’ils savent 

De toute façon, ce qu’ils savent, c’est que le monde du travail leur est très étranger : quelle est la réalité du mé er d’informa cien, par exemple ? Est‐ce un mé er ou est‐ce que ça regroupe des profes‐sions très différentes ? Est‐il aussi difficile qu’on le dit dans les 

médias de parvenir à avoir un emploi durable ? Pour les jeunes, il semble n’y avoir que des stages, de l’intérim, de l’emploi précaire… Difficile alors de trouver de la mo va on. Dans ce cas, on évite de regarder trop loin. L’ave‐nir, ce sera pour demain. 

 Clément avec la complicité du café‐philo.   

L’avenir : une idée d’avenir ? Pas pour tous. Pour beaucoup de jeunes, l'avenir après le lycée c'est très 

flou.  Beaucoup ne savent pas vers quoi ils vont s'orienter ; d'autres ont des rêves qu'il leur sera très difficile de réaliser. L’avenir « tout tracé », c’est pour 

peu d’entre eux. Rencontre avec l’avenir tel que le voient les collégiens.  

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L'électronique de plus en plus jeune

Les table es ont débarqué au rayon jouets pour les plus jeunes. Avec la men on « éduca f » qui ferait acheter n’importe quel jouet. Alors quand il a en plus la vertu d’être estampillé nouvelle technologie, on a trop peur de rater le train du progrès. Que pensent 

les parents de l’environnement numérique autour de leurs enfants. Ont‐ils tout simplement confiance dans tous ces écrans ? Nous avons interrogé 4 mères de famille pour savoir si oui 

ou non, leurs enfants u lisent  les nouvelles technologies numériques. 

E n fait, les avis sont parta‐gés. Même si dans cet ar cle, les mamans sont plus ou moins d'accord 

avec le fait de laisser quelques ob‐jets électroniques à la portée de leurs enfants, il n'y a quand même pas accord pour laisser l'accès à internet sans contrôle. Évidem‐ment, ce n'est l'avis que de 4 ma‐mans, parmi des millions, et pleins d'autres sont tout à fait contre trop de numérique pour les enfants, tandis que d'autres pensent que les enfants doivent avancer avec leurs temps et la technologie qui avance. Un débat difficile quand on ne sait 

pas trop encore quels effets ces objets ont sur l’éduca on et la san‐té des plus jeunes. 

Claire : pas d’accès à internet 

Claire, mère de jumeaux de 15 mois et d'une fille de 4 ans, a ache‐té une table e électronique à sa fille, ce qui lui permet aujourd'hui d'apprendre, à lire, à compter… Mais aussi à jouer seule car elle n'aime pas jouer toute seule. L’ap‐pareil est là pour lui perme re de se passer d’un adulte ou d’un ami pour s’occuper. Mais elle n’a aucun accès internet. Claire dit qu’elle est juste beaucoup trop pe te. Par 

ailleurs l’usage de la console est limité à  environ 2h par semaine. 

Jessica : un ancien téléphone avec accès 

 Jessica est mère d'un garçon de 4 ans. Son fils u lise juste l'ancien téléphone de sa mère, il a accès à internet mais seulement pour télé‐charger des jeux et regarder des vidéos. Mais en revanche,  Jessica a décidé que son fils a le droit d'u li‐ser maximum le téléphone 30 mi‐nutes par jour. Elle affirme le con‐trôler de manière rigoureuse. (…) 

À suivre page suivante 

Moi, je veux

une tablette

féline aussi !

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Et les livres dans tout ça ?

Vous préférez lire un bon livre avec un chocolat chaud et une couverture sur soi, ou jouer à un jeu vidéo  sur votre ordinateur sur votre lit ou votre siège de bu‐reau ? À vous de choisir. 

 Certains vont valoriser les livres, et choisir la première op on, alors que d'autres vont plutôt se diriger vers l'ordinateur. Mais, lequel vous sera le plus bénéfique, d'après vous ? Les livres peuvent développer l'imagina on et l'ouverture d'es‐prit, et l'électronique peut être éduca f mais peut aussi géné‐rer des problèmes visuels. Qui était là le premier ? Les livres ou les ordinateurs ? On devine tous facilement que ce sont les livres, et c'est dommage de perdre ces valeurs que les bou‐quins nous apportent. Ce n'est pas avec des jeux que nous allons apprendre à parler même si ceux‐ci peuvent dévelop‐per d’autres qualités en nous. En fait, ce qu’il faudrait, c’est de ne pas négliger l’un pour l’autre.   

(…) Delphine : la totale, mais « surveillée » 

Delphine est mère d'un garçon de 6 ans. Un peu plus âgé que les autres, c’est vrai, mais quand même as‐sez pe t. Son fils u lise une table e électronique, un ordinateur et une console de jeux. Un habitué des écrans, donc. Il a aussi accès à internet mais « surveillé ». Pour Delphine, son fils passe beaucoup trop de temps sur tout ça mais elle le dit en rigolant, sans trop s’inquiéter. Il reste 1h30 maximum par jour en semaine et 3 à 4 h par jour le week‐end. Ce qui n’est pas mal ! 

Sabrina : la table e mais aussi des livres 

Sabrina est la mère d'une fille de 3 ans et d’un garçon de 1 ans. Sa fille a une table e électronique adaptée à son âge, où elle joue, écoute de la musique… Sabri‐na a acheté une table e électronique à sa fille, car pour elle il y a de plus en plus de technologie et les enfants ne doivent pas être coupés de ce e évolu‐on. Mais sa fille reste très peu sur sa table e. « Rien 

ne vaut un puzzle ou un livre » comme dit Sabrina.  

Anyssa David et Marie  Doret 

Capoeira : le Brésil à Châtellerault Le club de capoeira a été créé en mars 2008. Les gens qui y adhèrent ? Des enfants, des adolescents et des adultes, une cinquantaine de personnes, de 4 à 60 ans. Le nombre d'adhérents augmente chaque 

année. Les cours de ce sport brésilien, sont le mardi, mercredi, et jeudi, animés par des maîtres.  

L a capoeira est un art mar al, afro‐brésilien qui re‐monte au temps 

de l'esclavage, où des es‐claves venus d'Afrique jusqu'au Brésil, ont inventé une « lu e secrète » pour que les brésiliens ne se rendent compte de rien. Ce e « lu e secrète » avait pour but de se libérer de la torture qu'ils subis‐saient. Suite à ça, leur lu e secrète est devenue une danse : des instruments, claquements de doigts et de mains, des mouve‐ments, et acroba es ont été rajoutés au fil du temps. Les pieds sont sou‐vent u lisés, mais les mains, la tête, les genoux, et les coudes sont principale‐ment u lisés aussi. Cet art mar al est ludique et souvent acroba que, ce qui le différencie des autres.   

Depuis les années 80 

C'est dans les années 1980 que la capoeira fait « l'effet boule de neige ». Elle com‐mence à se faire connaître un peu partout dans le monde, principalement aux États‐Unis et en Europe. Des clubs, des fédéra ons, et groupes commencent à s'installer dans des grandes villes. Les groupes sont composés d'académies et d'écoles, et chacun d'entre eux possède ses propres aspira ons, pra ques et coutumes, tout en conser‐vant la base culturelle com‐mune de la discipline. Comme au karaté, ou en‐core au judo, il y a des gra‐

dua ons qui sont également propres à chaque groupe. (…)                                        (à suivre page suivante) 

  

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L'équipe de Keskon A end est allée à la rencontre d'une personne qui fait elle‐même de la capoeira sur Lille, Mathilde, pra quante depuis 13 ans.  

Rencontre capoeira

M athilde Chochoy, 28 ans, exerce de la capoeira depuis l'âge de ses 15 ans. Lorsqu'elle a découvert ce sport il y a 13 ans, c'était un peu 

par hasard. Elle accompagnait son frère qui lui‐même, était intéressé. Elle ne pensait pas une se‐conde, qu'elle voudrait en faire plus tard. Mais finalement, ce n'est pas lui, mais Mathilde qui est restée. Les combats rythmés, la mentalité, la cul‐ture différente, l'ambiance, tout lui a plu dans ce sport. Elle en est passionnée, et le déclare fière‐ment en quelques mots simples : « c'est quelque chose qui remplit ma vie ». Grâce à la capoeira, elle a appris à toujours pousser ses limites un cran au dessus, et à gérer les tensions du quo dien  

D'après elle, les qualités pour faire de la capoeira sont les suivantes : être humble, respectueux, et malin. Ce sont les trois grands traits qu'il faudrait avoir pour pouvoir vraiment en faire. Il faut être plutôt vif d'esprit, pour pouvoir analyser rapide‐ment le jeu de l'autre, et savoir répondre à ses mouvements sans "se mêler les pinceaux". Ma‐thilde compte bien con nuer. Elle donne des cours à Lille, mais même sans ça, elle n'arrêterait pas. Elle a déjà été au Brésil, 2 fois. À ce e occasion, elle est allée voir des spectacles de capoeira. Cela lui a beaucoup plu, et lui a appris beaucoup de choses sur le sujet, et elle confie qu'elle aimerait le refaire  

En conclusion, la capoeira est un sport qui est ou‐vert à tout ceux qui veulent bien en faire. Les règles ne sont pas compliquées à comprendre, mais la mo va on est primordiale pour pouvoir réussir, comme dans n'importe quel sport. L'his‐toire de la capoeira est importante, et fait bien comprendre les origines, et les mouvements qui sont donc u lisés dans la capoeira.  

Marie Doret et Mélanie Grelier. 

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S on mé er, c’est désormais embellir les ongles de ses clientes. Elle le fait depuis 5 ans, une décision qu’elle a 

prise tout de suite après avoir perdu son précédent emploi. Si le magasin où elle travaille est ouvert depuis 6 ou 

7 ans, elle n’a pu le ra‐cheter que depuis 3 ans et demi. Avant, elle a suivi la forma on, ce qui suffit aujourd’hui pour accéder à ce mé er. Mais, dans quelques mois, il faudra obligatoi‐rement un CAP d’esthé‐que pour pouvoir pré‐

tendre à cet emploi. 

Sa bou que est ouverte de 8 h à 19 h sans interrup on ! Ça fait de longues journées mais Chantal reste toujours très dynamique, souriante, avec un contact facile avec ses clientes. On se sent à l’aise dès les premières mi‐

nutes. La moyenne d’âge de la clien‐tèle est de 40 ans mais il y a aussi des jeunes  et des vieilles dames : la cliente la plus âgée a 84 ans. 

« Ce qu’elles demandent le plus ? La pose de gel », explique Chantal. « C’est la base, ça permet de réparer les ongles. On fait aussi la résine, le vernis et des soins pour la peau (mains et pieds) » Chantal aime beaucoup son travail et le contact qu’il permet. Selon elle, les qualités qu’il faut pour son mé er, c’est le courage, la pa ence et avoir le sourire, tout le temps. Même quand on pense aux charges qu’il faut payer et qui créent du stress…                                                Tiffany Théret 

Chantal, le courage au bout des ongles

Chantal est désormais la propriétaire de la bou que Viva‐nail. C’est une femme courageuse qui, après avoir perdu son emploi, s’est reconver e dans le domaine de l’esthé‐

que. Rencontre. 

 

I l  possède tout un stock de voitures, d'avions, de motos, de camions et même des figurines de dragon ou des figurines  rées de films comme les robots de Star Wars ou un bus de la série américaine "Breaking Bad". Qui 

penserait que se cache autant de trésors derrière sa vitrine un peu banale? C’est un vrai monde qui s’ouvre quand on pousse la porte de ce magasin, rue Bourbon. C’est donc une visite qu’on peut prendre l’habitude de faire quand on aime le monde des miniatures. 

D’ailleurs, les miniatures achetées sur Internet coûtent sou‐vent autant, une fois les frais de ports appliqués que celles vendus dans le magasin, le plaisir de manipuler en moins. D'autant plus que si vous commandez votre miniature quand les stocks sont épuisés, la livraison peut parfois prendre des mois. Si vous connaissez la série " Louis la brocante», vous aurez sûrement en tête le fameux Citroën HY, plus connu sous le nom de "tube". A sa sor e, si vous le commandiez sur le net , il est possible que vous ne le voyiez la première fois dans vos mains, qu’un an après ! 

Une longue histoire 

Ce plaidoyer pour se rendre en magasin, il est surtout fait pour soutenir ce qui est somme toute, une longue histoire. 

Peut‐être que certains se souviendront en effet du premier magasin au pas‐sage Blossac ouvert en 1988. Aujourd’hui, il se trouve dans la rue bourbon, depuis 1995. A ce e époque‐là, la clientèle était jeune car il était le premier à vendre des dragons sur Châtellerault. De plus sa situa on était stratégique entre le collège Saint Ga‐briel, le collège René Des‐cartes et le lycée Marcelin Berthelot. D’autres objets plus farfelus et plus u les, comme ce e table basse portée par un imposant dragon noir ou un lustre dragon, peuvent également se trouver dans son magasin. A consommer uniquement par ceux qui aiment ces mondes‐là, ou qui veulent me re voiture de luxe ou avion de chasse à leur portée. 

 Julien Lacroix, Alexis Jouffriault 

'Une Lamborghini pour une trentaine d euros  Caché tout au fond de la rue Bourbon, le magasin de miniatures persiste malgré le commerce en ligne. Mais il 

possède un atout de taille, c'est le seul de tout Châtellerault. 

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«  400” C'est le nombre d'inscrip ons à l'école d'Arts Plas ques, en‐fants et adultes con‐

fondus. "Ça ne bouge pra quement pas," affirme Hervé Gachet. Les élèves ont de 7 à 90 ans et peuvent faire de la gravure, de la sérigra‐phie, du dessin, de la couture ou bien de la photographie mais ils peuvent également assister à des cours d'histoire des arts ! Les élèves sont répar s dans des groupes as‐sez restreints d'une dizaine d'élèves ‐si ce n'est pas moins‐ sauf dans le cours d'histoire des arts ou il y'a un groupe de 40, voire 50 personnes ! Quant aux cours, ils durent au moins 3 heures, le temps de tout préparer pour ensuite tout ranger. Les professeurs, eux, travaillent 17 heures par semaine. Ils passent un concours pour devenir professeur à l'excep on de certains qui n'en n'ont passé aucun mais exercent tout de même la profession car ils ont des compétences. Les profes‐seurs sont seulement dans la par e ar s que et enseignement. 

Les exposi ons passées au crible 

Les exposi ons, c’est une autre ac ‐vité de l’école. 4 ou 5 exposi ons se déroulent à l'école d'Arts Plas ques chaque année, auxquelles s'ajou‐tent la dizaine d'exposi ons de l'Ar‐tothèque. Une exposi on coûte très 

cher car il faut louer les œuvres à l'ar ste en ques on, le loger, le nourrir, préparer la salle et la réparer si besoin. Et pour ce tra‐vail, ils sont seulement 4 à temps plein ! Un secrétaire, une média‐trice assistance culturelle, un ar‐tothécaire (Hervé Gachet) et un régisseur. Tout ce pe t monde nous prépare de splendides expo‐si ons, comme celle de Robert Combas que nous avons pu voir et qui réalise des œuvres colorées et osées mais qui restent magni‐fiques ! 

Une école nécessaire 

"Quelle que soit la grandeur d'une ville, je pense qu'un lieu qui ouvre le public sur des domaines 

qu'il ne connaissait pas forcément, ce n'est pas indispensable, mais c'est nécessaire." Voici ce qu’Hervé Gachet pense de la place de l'école d'Arts Plas ques à Châtellerault comme partout dans le monde. Elle sert à découvrir des choses, des techniques qu'on ne connaissait pas avant, à nous ouvrir sur l'art con‐temporain. Et puis, comme dirait Hervé Gachet : "ce serait triste si, aujourd'hui, on n’avait pas de lieu où nous vous montrerions de la couleur !". De plus, il est possible d'emprunter des œuvres à l'école pour les emmener chez nous ce qui est plutôt sympathique. 

Mélanie Grelier et Nicolas Verdin. 

'De l art ! Hervé Gachet est artothécaire à l'Artothèque de Châtellerault. C’est comme un bibliothécaire mais en œuvres ar s ques. L’art pour donner de l’air à ceux qui viennent le voir. Rencontre pour 

connaître les dessous de l'école d'Arts Plas ques. 

 

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C ’est la ville qui a décidé ce programme d’embellisse‐ment. Il s’appelle « Parcours architectural 

street art » et, comme son nom l’indique, est des né à orner plu‐sieurs lieux de la ville, avec du street art et donc des « graphs ». Le collec f Murmure Visuel a été contacté, on lui a demandé de fonder sa théma que sur Descartes, le mur étant celui du collège du même nom. Il a choisi plu‐sieurs cita ons et la ville a retenu celle‐là : «Ce n’est pas assez d’avoir l’esprit bon, mais le principal est de l’appliquer bien». Il faut savoir que Descartes était un mathéma cien, un physicien, mais aussi un grand philo‐sophe. Ce serait donc un mur philo‐sophique qui s’offrirait au regard boulevard Sadi Carnot. Les dépenses sont en èrement prises en charge par la ville et s’élèvent à 5000 euros. 

 Une passion devenue un mé er 

Thomas Guibert, avant de faire ce e belle fresque chez nous, a commen‐cé, jeune, étudiant à faire des graffi‐s  interdits, et puis, d'année en an‐

née, il a fait de sa passion un mé er. 

Il n'y a pas long‐temps il a mon‐té sa propre entreprise avec plusieurs gra‐pheurs, « Murmure Visuel », à Poi‐ers. Il a réalisé 

des fresques un peu partout en France, à Nan‐tua, à Poi ers et en Charente. La 

plus grande fresque qu'il ait pu réali‐ser se trouve en Charente ; elle me‐sure 20m sur 6, plus grande donc que notre « Descartes ». 

Comment il s’y prend 

l u lise du papier pour découper des pochoirs et ça se passe en atelier. « Ce projet, c’est un mois de travail puis 10 jours de peinture sur place », explique‐t‐il. « Je prépare numérique‐ment une maque e d’abord ». Il est en effet le seul grapheur a travailler comme ça. A par r de sa prépara on numérique, une machine fait les po‐choirs et il a juste à les décoller, une fois la ma‐chine arrêtée. La pein‐ture ? En aérosol bien sûr, un produit qui  ent quand il pleut (heureusement, il a plu toute la semaine néces‐saire à la réalisa on) et qui sèche très vite. Quand le temps n'est pas au rendez‐vous, cependant, le grapheur a des difficultés car ses pochoirs sont tout mouillés et se dé‐chirent. 

 Dans quels sens la lire ? 

 Il n'y a absolument pas de sens pour la lire, il y a une cita on de chaque côté de la fresque. Celle sur « l’esprit bon » à gauche et une autre sur la « nécessité du doute pour com‐prendre » à droite.  L'avantage de ce mur aussi c'est que l'on peut la lire en prenant les sujets et les sym‐boles  indépendamment. Une frac‐tale (construc on géométrique) re‐couvre le fond et relie tous les per‐sonnages alignés. Le premier person‐nage, est René Descartes. Ensuite, il y a des personnages un peu du style punk, un personnage avec de l'ar‐gent, des physiciens et Gandhi. « Il n’y a pas de message frontal » affirme Thomas. « La phrase de Des‐cartes parle des dérives d'aujourd'hui sur les inven ons des hommes qui ont ou ont eu l’esprit bon. Ainsi l’op‐que (spécialité de Descartes a beau‐

coup apporté mais ça donne aussi les caméras de vidéosurveillance (qu’on voit sur le mur)» Il y a des picto‐grammes qui ont été rajoutés, un pe t puits de pétrole qui a été mis à 

côté du financier, une personne qui représente la finance qui mange le monde et des scien fiques avec des produits chimiques un peu radioac fs qui repré‐sentent la menace nucléaire. Donc pour 

Thomas, il faut que les gens qui pas‐sent se posent ce e ques on : « Est‐ce que les gens qui ont l’esprit bon, l’appliquent bien ? » 

Jus ne Bodin et Léa Chapelet 

Depuis décembre, c’est la première chose de Châtellerault que voient ceux qui débarquent à la gare : une fresque de 25 m de long sur 2.5 m de haut tout le long du collège Des‐

cartes. L’œuvre d’un ar ste, Thomas Guibert, à la de‐mande de la ville.  En hommage à Descartes.  

Une fresque pour que les gens gardent « l’esprit bon »

 

« La phrase de Descartes parle des dérives d'au‐jourd'hui sur les inven ons ... 

©Keskon

 aend 

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Un maire heureux du résultat Venu inaugurer la fresque, le maire s’est montré très sa sfait du résultat. « Ce programme est aidé par la DRAC (Direc on Régionales des affaires Cultu‐relles) et « Pays d’art et d’histoire ». Il y aura d’autres fresques dans la ville. La prochaine, ce sera à Châteauneuf, rue de La Corne Du Cerf où la ville détruit des logements insalubres. Il y aura la créa on d’un espace public et sur les murs ves ges, une fresque qui devait être décidée par les habitants en con‐certa on avec la maison de quar er. Ici, c’est bien qu’on ait fait une place à Des‐cartes, vu le lien qu’il a avec la ville. Et c’est un bien que le collège ait choisi la fresque pour illustrer son site Inter‐net. »    

©Keskon a end 

©Keskon a end 

La fresque étonne, plait ou peut

choquer

Les réac ons des passants, sont agréab

les 

dans l’ensemble. « Il y a des gens qui me font 

des pouces quand ils passent

 en voiture », 

raconte Thomas. Pourtant, il

 y a encore des 

gens qui s'arrêtent, se demandent toujou

rs 

ce qu'ils font à salir ce mur. Beaucoup 

s’interrogent sur les personn

es représentées. 

Si Gandhi est reconnu, on pe

nse que les 

autres sont aussi connues. M

ais au final les 

passants sont plutôt sa sfaits du résult

at 

que ça peut donner. Et ça red

onne une 

bonne impression de cee rue. 

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Paris, 13 novembre 2015, quand la haine sème la mort...