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Les économies, e'est (plutôt) demain L E gouvernement vient de transmettre à Bruxelles son «programme de stabilité 2016- 2019 »,qui explique notamment comment la France doit redes- cendre au-dessous du seuil fati- dique des 3 % de déficit public - en principe en 2017. Pour cela, il faut faire des éco- nomies. Cinquante milliards entre 2015 et 2017, avait décidé le gou- vernement il y a deux ans. Mais, au fil des années, le calendrier s'allonge. La rapporteure (PS) du budget à l'Assemblée, Valérie Rabault, a ainsi noté, dans un rap- port publié le 20 avril, qu'en 2015 et en 2016 les économies réali- sées serait inférieures de 4,2 mil- liards à ce qui était initialement prévu. En revanche, en 2017 - début du prochain quinquen- nat-, il faudra rattraper ce retard. Les écononùes à.,réalise seront donc supérieures de 4,2 milliards à ce qui était prévu, pour atteindre 19 milliards au total. Autre bizar- rerie relevée par V alérie Rabault, l'augmentation des dépenses pu- bliques, que le gouvernement se vante d'avoir (un peu) réduite de- puis 20 13, va reprendre à partir de 2016, pour presque doubler d'ici à 2019, passant de 10,7 à 21,1 milliards de dépenses an- nuelles supplémentaires. Il en faut plus pour émouvoir Bercy : TI est logique que les dépenses publiques soient plus dynamiques en 2017, tenu [notamment] de la reprise de l'investissement public local [due] au cycle a ex- pliqué au « Canard » une porte- parole du secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert. S'il est réélu, Hollande pourra toujours expliquer cette hausse en invoquant le bilan économique catastrophique laissé par son pr.é- décesseur. H. M.

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Le canard

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Les économies, e'est (plutôt) demain

L E gouvernement vient de transmettre à Bruxelles son

«programme de stabilité 2016-2019 »,qui explique notamment comment la France doit redes­cendre au-dessous du seuil fati­dique des 3 % de déficit public - en principe en 2017.

Pour cela, il faut faire des éco­nomies. Cinquante milliards entre 2015 et 2017, avait décidé le gou­vernement il y a deux ans. Mais, au fil des années, le calendrier s'allonge. La rapporteure (PS) du budget à l'Assemblée, Valérie Rabault, a ainsi noté, dans un rap­port publié le 20 avril, qu'en 2015 et en 2016 les économies réali­sées serait inférieures de 4,2 mil­liards à ce qui était initialement prévu. En revanche, en 2017 - début du prochain quinquen­nat-, il faudra rattraper ce retard. Les écononùes à.,réalise seront donc supérieures de 4,2 milliards à ce qui était prévu, pour atteindre

19 milliards au total. Autre bizar­rerie relevée par V al érie Rabault, l'augmentation des dépenses pu­bliques, que le gouvernement se vante d'avoir (un peu) réduite de­puis 20 13, va reprendre à partir de 2016, pour presque doubler d'ici à 2019, passant de 10,7 à 21,1 milliards de dépenses an­nuelles supplémentaires.

Il en faut plus pour émouvoir Bercy : ~ TI est logique que les dépenses publiques soient plus dynamiques en 2017, COgJR~ tenu [notamment] de la reprise de l'investissement public local [due] au cycle électoral~. a ex­pliqué au « Canard » une porte­parole du secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert.

S'il est réélu, Hollande pourra toujours expliquer cette hausse en invoquant le bilan économique catastrophique laissé par son pr.é­décesseur.

H. M.