Le remède prioritaire contre la pollution · 2014. 11. 6. · duire rapidement et de façon pérenne la pollution de la moitié du parc roulant français. Bien sûr les tous derniers

www.automobilite-avenir.frOctobre 2014

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L’Eco EntretienLe remède prioritaire contre la pollution !

Alors que l’épisode de circulation alternée qu’a connue la région parisienne en mars a divisé l’opinion par son caractère contraignant et son efficacité relative et tandis que le gouvernement se lance dans une chasse aux diesels neufs, pourtant extrêmement vertueux, Automobilité & Avenir croit plus que jamais en l’avenir de l’Eco Diagnostic

et de l’Eco Entretien, capables de réduire rapidement et de façon pérenne la pollution de la moitié du parc roulant français.


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A PROPOS DE AUTOMOBILITÉ & AVENIR : Automobilité & Avenir est un club de réflexion et d’action (Think Tank), présent dans le débat public, qui a pour objectif d’initier et de faciliter l’échange entre tous les acteurs de la mobilité (secteur économique, institutions, pouvoirs publics, politiques…) dans le but de favoriser la mise en œuvre de solutions accep-tables et durables pour les personnes.

Sa vision concerne tous les aspects de la mobilité des personnes et des marchandises y compris les modes alternatifs aux véhicules individuels (inter-modalité et/ou multi-modalité).

Son but est de faire émerger et de promouvoir des idées nouvelles afin de participer de façon active et dans une démarche d’intérêt général, à la préservation et la construction d’une mobilité choisie adaptée aux grands enjeux sociétaux (sécurité, économie, environnement).

Fondé par Laurent Hecquet1, Automobilité & Avenir rassemble des compétences complémentaires (ingénieurs, avocats, journalistes, consultants…) et est ouvert à toutes les organisations qui souhaitent y participer.


1 Fort d’une expérience associative et médiatique nationale de plus de 20 ans (un des membres fondateurs et Délégué général pen-dant 8 ans de l’association 40 millions d’automobilistes), Laurent Hecquet a su développer une compétence reconnue, tant auprès des pouvoirs publics que des entreprises du secteur automobile. Homme de conviction et d’engagement, attaché avant tout à l’in-térêt général, il a également su établir des relations privilégiées avec les institutions (cabinets ministériels, personnalités politiques, administration et hauts fonctionnaires, organisations professionnelles…), mais aussi avec les grands médias nationaux, lors de ses nombreuses interventions télévisuelles et radiophoniques.

Ses interventions dans différents grands dossiers liés à l’automobile (sécurité routière, consumérisme, fiscalité, énergie, infrastruc-tures routières, développement durable…), lui permettent de bénéficier d’une expérience en termes d’analyse, de stratégie, de commu-nication et de lobbying. En s’entourant de compétences complémentaires (ingénieurs, avocats, journalistes, consultants…) Laurent Hecquet a créé cette nouvelle organisation dans le but d’œuvrer, face aux grands enjeux sécuritaires et environnementaux, pour l’avenir de l’automobilité qui est au cœur de l’organisation des familles et de notre économie.


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SOMMAIRE

Enquête sur l’Eco Entretien ............................................................................................... p 4

Ce qu’ils en pensent ........................................................................................................... p 10

Michel Vilatte, Président de la FEDA (Fédération de la Distribution Automobile)

Laurent Gagnepain Ingénieur Expert au sein de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie)

Christophe Theuil, vice-président de l’ANEA (Alliance Nationale des Experts en Automobile) en charge de la prospective et des nouveaux marchés

Laurent Gagnepain Ingénieur Expert au sein de l’ADEME (Agence de l’Environne-ment et de la Maîtrise de l’Energie)

Les recommandations d’Automobilité & Avenir ............................................................... p 14

Laurent HECQUET fondateur d’Automobilité & Avenir


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L’Eco Entretien le remède prioritaire contre la pollution !

Données sur le parc automobile françaisAge moyen du parc roulant français : un peu plus de 8,5 ans actuellement contre 5,5 ans en 1995.Nombre de voitures particulières : 31, 5 millions dont 18,9 millions de diesel (60%)Nombre de voitures Norme euro 1 et avant : 3, 2 millions (10% du parc total)Nombre de voitures Norme euro 2 et avant : 7,9 millions (25 % du parc total)

L’Eco Entretien, c’est quoi ?

C’est une intervention qui s’effectue en deux temps avec un matériel de diagnostic dédié et se-lon une procédure précise, définie par le référen-tiel validé par Ecocert, qui va permettre : 1/ d’effectuer un diagnostic thermodynamique du moteur et de ses émissions en moins de 3 minutes sur la base d’une analyse 5 gaz (CO, HC, NOx, O2, CO2) en mesure à régime variable; avec un logiciel qui identifie les dysfonctionnements et oriente sur les causes sources, avec un rapport pour l’auto-

mobiliste et pour le professionnel proposant les actions correctives les plus appropriées en termes d’efficacité et de coût pour ramener le véhicule vers ses valeurs nominales. C’est l’Eco Diag. 2/ d’effectuer, avec l’accord du propriétaire du véhicule, les actions de maintenance correctives identifiées par le réparateur sur la base du rap-port de diagnostic et une vérification de la qualité du résultat obtenu par un nouveau diagnostic de contrôle. C’est l’Eco Entretien.

Alors que l’épisode de circulation alternée qu’a connue la région parisienne en mars a divisé l’opinion par son caractère contraignant et son efficacité relative, et tandis que le gouvernement se lance dans une chasse aux diesels neufs, pourtant extrêmement vertueux, Automobilité & Avenir croit plus que jamais en l’avenir de l’Eco Diagnostic et de l’Eco Entretien, capables de ré-duire rapidement et de façon pérenne la pollution de la moitié du parc roulant français.

Bien sûr les tous derniers véhicules répondant aux normes Euro 5 et 6, ont tellement progressé qu’ils affichent par exemple pour les die-sels des taux de particules si faibles qu’ils ne sont quasiment plus me-surables. Mais l’âge moyen du parc automobile en France (32 millions de véhicules particuliers dont 19 millions de diesels) est de 8,9 ans, tandis que le taux de renouvelle-ment se fait à raison de 2 millions de véhicules par an.

Il faudra donc entre 15 à 18 ans pour que tout le parc ait été renouvelé par des véhicules bénéfi-ciant des standards de dépollution les plus élevés (norme Euro 5, obligatoire depuis janvier 2011, norme Euro 6, à partir de septembre 2015). Difficile de patienter toutes ces années sans pouvoir faire quoi que ce soit pour des véhicules qui composent la majorité du parc roulant et sont respon-sables de la plus grande partie de la pollution liée à la circulation. Sauf à opter pour une démarche volontaire du type Eco Entretien.


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Une action encouragée par les Pouvoirs Publics…dans les textes !Partant du constat qu’un véhicule correctement entretenu est plus propre et pollue moins, l’Eco Entretien permet une surveillance et un entretien préventif qui maintiennent ainsi les émissions des véhicules à leur niveau minimum.

Un concept intéressant à plus d’un titre. D’abord parce qu’il va dans le sens d’une amélioration de la qualité de l’air comme cela a été voulu et évoqué par les pouvoirs publics en décembre 2013 lors du Comité interministériel de la qualité de l’air (CIQA) à travers le chapitre suivant : « Par ailleurs, le dé-veloppement de l’éco-entretien des véhicules (moteurs, plaquettes de frein, pneus...) est encouragé car un véhicule bien entretenu pollue moins. La FEDA (Fédération des syndicats de la Distribution Automo-bile) a ainsi développé une méthode et des outils. Cette action sera encouragée en s’inscrivant dans le dispositif des certificats d’économie d’énergie ».

Ensuite parce que cette démarche est également intéressante pour le propriétaire du véhicule, qu’il s’agisse d’un particulier ou d’un professionnel.

Un véhicule correctement entretenu et de façon préventive, fonctionne mieux, consomme et donc pollue moins. Induisant ainsi des bénéfices en matière de pollution mais aussi en dépenses de carbu-rant ou en remplacement de pièces. Car en matière de mécanique, un défaut d’entretien engendre souvent une usure prématurée de pièces annexes avec, à la clé, des dépenses supplémentaires qui se révèlent bien plus élevées que celles générées par un entretien suivi. Voici d’ailleurs quelques explica-tions qui ont valeur -d’exemple.

Injecteur encrassé Injecteur propre

Des pneus dans lesquels il manque 500 grammes de pression induisent une surconsommation de 2,5%, tandis que leur espérance de vie sera réduite du fait d’un travail plus important de la carcasse. Simultanément, direction, suspension et freins ne travailleront pas dans les conditions optimales, provoquant une usure prématurée de tous les organes concernés. Avec pour résultat des réparations importantes intervenant bien plus tôt que sur une voiture correctement suivie et entretenue.

Même constat au niveau d’un moteur mal entretenu. Filtre à air encrassé, bougies d’allumage hors d’âge, bougies de préchauffage en bout de course, injection déréglée, vidange de plus d’un an, moteur fortement encrassé, la combinaison de ces différents facteurs peut provoquer jusqu’à 12% de consommation de carburant supplémentaire, sans parler des émissions polluantes qui grimpent en flèche dans ces conditions.


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Autre intérêt non négligeable lors de la revente d’un véhicule d’occasion de plus de quatre ans : une connaissance totale de l’état du moteur. Un point qui n’existe pas aujourd’hui lors de ces tran-sactions et pourrait devenir un complément indispensable du contrôle technique obligatoire, plus particulièrement des moteurs diesels, totalement muet en ce domaine. D’autant que l’Eco Diag ne prendrait que quelques minutes, pour un coût restant à déterminer mais qui devrait être raison-nable. (voir plus loin « Combien ça coûte »).

Turbo propre Turbo encrassé

FAP colmaté FAP propre

Dans les faits, une certaine frilosité de l’AdministrationMalgré la recommandation du CIQA (Comité Interministériel Qualité de l’Air) concernant l’Eco En-tretien, les services du ministère de l’Ecologie et du développement durable font preuve de la plus grande prudence sur ce thème pour les raisons suivantes :

La première est la crainte d’une perception négative de la part des automobilistes qui pourraient interpréter la mesure comme une nouvelle contrainte sur leur budget automobile.

La seconde porte sur le fait que l’analyse 5 gaz en valeures relatives nécessaire à l’Eco Diagnostic n’est pas incluse dans le cycle d’homologation des véhicules neufs diesels. Il n’existe donc aucune valeur de référence permettant d’établir une comparaison. C’est ce qui amène notamment l’ad-ministration à considérer que l’Eco Diagnostic ne peut être intégré au processus de contrôle tech-nique.

En réalité, l’Eco Diagnostic doit être considéré avant tout en terme qualitatif comme un révélateur de dysfonctionnements moteurs et non comme un outil de bilan pollution, sachant qu’un dysfonc-tionnement, selon son type, entraîne forcément une surémission de certains gaz polluants.


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L’Eco Entretien, combien ça coûte ?Initier un Eco Entretien nécessite de réaliser au préalable un Eco Diagnostic, à l’aide d’un analyseur 5 gaz, qui permettra alors au professionnel de définir avec le propriétaire du véhicule le meilleur traitement curatif. D’après les nombreuses sources professionnelles sollicitées, le tarif grand public d’un Eco Diag devrait se situer entre 25 € et 35 € environ.Le tableau ci-dessous présente, pour les principaux organes concernés, une évaluation du coût d’opéra-tions d’entretien observées sur le marché, face au coût du remplacement.Un Eco Diag réalisé régulièrement permet aussi de limiter les coûts d’usage (diminution de la consom-mation en carburant), de réduire les frais d’entretien (un lubrifiant moins pollué rallonge son efficacité, des filtres moins encrassés durent plus longtemps, etc) mais aussi d’éviter des coûts de réparation (des remplacements de pièces qui peuvent s’élever à plusieurs milliers d’euros...).

Tarif prévisionnel

d’un Eco DiagPRIX INDICATIFS CONSTATÉS SUR LE MARCHÉ

25 € à 35 €

Principaux organes concernés

Prix prestation de nettoyage

Coût remplacement des organes

Injection 119 € 400 € à 900 € (x4)Echappement - FAP 119 € 500 € à 3 000 €Admission 159 € 1500 € (démontage)Turbo 129 € 1 000 € à 2 500 €Vanne EGR - 200 € à 600 €

* Prix TTC (pièce et main-d’oeuvre) variable selon la marque et le modèle du véhicule concerné

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Les véhicules qui auraient tout à gagner d’une démarche d’Eco Entretien représentent la moitié du parc français. Il s’agit des modèles diesels de plus de 4 ans d’âge, qui représentent 14,7 millions de véhicules particuliers auxquels s’ajoutent 3,8 millions véhicules utilitaires légers, soit un total de 18,5 millions véhicules sur un parc total de près de 36 millions d’unités.

Consciente de l’importance de cette espèce de « no man’s land » en matière de pollution automo-bile, la FEDA a lancé dès 2008, avec deux sociétés expertes en leur domaine, Spheretech et Air-Be, des mesures sur véhicules du parc roulant, dans les laboratoires de UTAC/CERAM. Avec pour but avoué la vérification qu’un processus dédié de dia-gnostic, suivi d’interventions ciblées, pouvait contri-buer significativement à la réduction des émissions nocives pour l’environnement et la santé publique. Ce qui a permis de confirmer, principalement pour les moteurs diesels, que les passages au contrôle technique ne mettaient pas totalement en lumière les émissions polluantes. Par ailleurs, les diagnos-tics électroniques se révèlent insuffisants pour lutter contre de la pollution.

Des confirmations qui ont permis de lancer dès 2010 la deuxième phase de l’opération avec une sé-rie de mesures complémentaires au sein des labo-ratoires de l’IFFSTAR (Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l’Aménagement et des Réseaux), en partenariat et avec le soutien financier de l’Ademe.

Ces mesures étaient destinées, en utilisant des véhi-cules représentatifs du parc roulant et en état nor-mal de fonctionnement (contrôle technique bon et absence d’anomalie détectée en atelier), à identifier les dysfonctionnements les plus courants, ainsi que leurs impacts sur les émissions 5 gaz et particules, et de quantifier les bénéfices obtenus après remise en état des éléments défaillants.

La procédure consistant à effectuer un diagnostic environnemental et fonctionnel, appelé Eco Diag, soit en atelier soit en centre de contrôle technique permet en moins de trois minutes de quantifier les mesures d’émissions sur cinq gaz à l’échappe-ment avec des prises multi régimes sur un véhicule statique. Mettant ainsi en lumière les dérives et dysfonctionnements du moteur concernant l’ali-mentation, l’injection, l’allumage, la combustion ainsi que l’évacuation des gaz à l’échappement. Sans oublier d’y intégrer les éventuels systèmes de dépollution. Car ces dérives ou dysfonctionne-ments sont, dans la majorité des cas, générateurs de surémissions de polluants et surtout peuvent conduire à terme à des détériorations graves et coûteuses de certains organes et équipements s’ils ne sont pas corrigés.

Ce diagnostic est ensuite formalisé par un rap-port, permettant simultanément d’informer le propriétaire du véhicule et de fournir une aide au professionnel dans le traitement des dysfonction-nements. Sur la base de ce rapport, le profession-nel peut alors proposer au propriétaire du véhicule les actions de maintenance ou de réparation qui s’imposent.

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La moitié du parc automobile français concernée

Les enjeux de l’Eco EntretienSi l’Eco Entretien était mis en œuvre sur les VP et VUL diesel de plus de 4 ans (soit 18,5 millions de véhicules), les gains d’émission annuels à l’échelle nationale seraient les suivants :- Particules : 1 000 tonnes soit environ 1,7 % des émissions totales des véhicules (1)

- NOX : 18 000 tonnes soit environ 3% des émis-sions totales des véhicules (1)

- C02 : 2 200 000 tonnes en cycle NEDC (700 000 tonnes en cycle Artemis) soit 1,8 % des émissions totales des véhicules (2)

(1) CITEPA (2) URF


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Parmi les solutions qui peuvent être imaginées pour la mise en action de l’Eco Diag, l’inclusion au sein de la prestation du contrôle technique n’a finalement pas été retenue par les pouvoirs publics.

Selon Automobilité & Avenir, deux autres pistes consisteraient :

à créer une obligation de transmettre un Eco Diag pour toutes les transactions de véhicules d’occasion de quatre ans et plus. Un peu à l’image du diagnos-tic de performance énergétique obligatoire dans le cadre des transactions immobilières (voir interview de Laurent Hecquet en fin d’enquête).

à encourager une démarche volontaire de la part des automobilistes, motivée par la délivrance de Certificats d’Economie d’Energie (C2E) et la perspec-tive d’une pollution réduite, d’un entretien au plus juste prix, le préventif coûtant moins cher que le curatif, et d’une valorisation de leur véhicule en cas de revente.

De plus, cette mise en œuvre de l’Eco Entretien constituerait une première en Europe, ainsi qu’une contribution non négligeable dans le cadre du contentieux qui nous oppose à la Commission Euro-péenne en matière de particules.

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Ce qu’ils en pensent….

Michel Vilatte, président de la FEDA (Fédération des syndicats de la Distribution Automobile)

« Nous avons démarré notre action en faveur de l’Eco Entretien au moment du Gre-nelle de l’environnement, en partant du principe qu’un véhicule plus propre est un véhicule bien entretenu.

Les véhicules ont été conçus pour respecter les normes, ce qui va de soi lorsqu’ils sont neufs. Mais en fonction de l’usage qui en est fait, celui qui répondait aux normes peut dévier de manière plus ou moins rapide vers une pollution accrue. Et ce, quels que soient sa marque, son entretien, ou son de-gré de sophistication. On s’aperçoit aujourd’hui que le mauvais usage d’un véhicule fait rapidement dériver son bilan pollution.

Mais le mauvais usage d’un diesel, c’est quoi ? Un diesel est fait pour rouler et parcourir de longs trajets. Pas pour effectuer de multiples petits trajets à froid sans ouverture de la vanne EGR et sans régé-nération du FAP, à cause de régimes moteur trop bas, sans oublier l’influence des systèmes Stop&Start qui ne permettent pas d’atteindre les bonnes températures des moteurs. Tout ceci concourt à une rapide dégradation des performances en matière de pollution de ce type de moteurs.

L’Eco Entretien, c’est environ 12 % de gain en consom-mation et jusqu’à

quatre fois moins de particules émises

Collecteur d’admission

encrassé


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Nous avons commencé nos expérimentations à l’UTAC/CERAM avec des véhicules normaux, cor-rectement entretenus que nous avons soumis au contrôle technique ainsi qu’à une révision en concession. Ils en sont sortis avec un bilan zéro défaut et pourtant ils n’étaient plus conformes à leur définition d’origine en termes de pollution. Grâce à notre outil d’analyse et de diagnostic, nous avons trouvé les causes de dysfonctionnements, y avons remédié et ramené ces véhicules au plus près de leurs valeurs nominales en matière de pollution.

A la lumière de ces résultats, nous sommes allés voir l’Ademe pour leur expliquer que les construc-teurs ne prenaient pas en compte la dégradation des performances pollution de leurs véhicules et que nous avions une solution. L’Ademe a été convaincue et nous a aidés dans la poursuite des tests avec l’IFSTTAR.

De ceux-ci il ressort qu’un véhicule traité avec l’Eco Diag et l’Eco Entretien émet de trois à quatre fois moins de particules et consomme 12% de moins qu’un non traité. Et pour que tout le monde puisse bénéficier de l’Eco Entretien, il sera labellisé Ecocert Environnement ».

Christophe Theuil, vice-président de l’ANEA (Alliance Nationale des Experts en Automobile) en charge de la prospective et des nouveaux marchés.

« La participation des Experts en automobile à la démarche Eco Diagnostic et Eco Entretien apporterait des avantages. Au nombre desquels la connaissance du milieu automobile ainsi que du marché de l’occasion, à travers la connaissance du parc rou-

lant et des technologies qui s’y rapportent. De plus l’expert est un professionnel diplômé d’état qui exerce une activité encadrée et neutre, c’est-à-dire indépendante de la réparation et l’entretien des véhicules. Cela signifie qu’il n’est pas prescripteur de ventes de pièces ou de prestations d’entretien. De quoi assurer en toute neutralité et sans aucune arrière-pensée commerciale son rôle de conseil en matière d’Eco Entretien.

De plus, les experts de l’ANEA ont accès à des bases de données au niveau national sur les antécé-dents sinistres des véhicules qu’ils expertisent. Il y a aujourd’hui clairement un manque en matière de connaissance de l’état d’un véhicule d’occasion, car le contrôle technique remplit la mission qui lui est assignée mais est loin de don-ner toutes les informations sur l’état réel d’un véhicule. Aujourd’hui les problèmes liés au véhicule d’occasion représentent la première cause de litige devant les tribunaux, tandis que, selon une étude de la Fédération Internationale Automobile, 600 000 véhicules sur les 5 millions qui se vendent annuellement en France par ce canal auraient un compteur trafiqué.

Aussi sommes-nous vraiment convaincus que le principe de l’Eco Dia-gnostic, confié aux Experts en automobile permettrait de supprimer ce « no man’s land » en matière de litiges sur les véhicules d’occasion. A ce titre, c’est un complément performant à la prestation de labelli-sation des véhicules d’occasion que nous assurons déjà à la demande des propriétaires qui souhaitent vendre leur véhicule en toute transparence ou à la demande des futurs acheteurs qui veulent être rassurés».

Diplômé d’État, indépendant et

neutre, l’Expert en automobile peut as-surer l’Eco Entretien sans arrière pensée

commerciale


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Laurent Gagnepain, ingénieur-expert à l’Ademe

« Nous avons financé une pré-étude entre octobre 2011 et octobre 2012 pour évaluer et finaliser la démarche Eco Entretien. Cette pré-étude avait deux ob-jectifs principaux.

Le premier était d’identifier un certain nombre de dysfonctionnements et donc de faire ressortir les défauts correspondants. Nous avions un accord avec un centre de contrôle technique qui effectuait des contrôles avec l’outil Eco Diag réalisant une analyse de cinq gaz afin de caractériser l’origine des défauts, car cet outil et le logiciel qui va avec permettent de trouver l’origine des dysfonctionne-ments. Nous avons ainsi mesuré 144 véhicules essence et 168 modèles diesels et avons relevé trois types de défauts principaux : des injecteurs défectueux, des vannes EGR bloquées et des conduits d’admission et d’échappement encrassés.

Notre deuxième objectif était de mesurer l’impact de chaque défaut sur les valeurs de pollution et de consommation du véhicule. C’est là où l’IFSTTAR est intervenu afin de mesurer précisément comment chaque dysfonctionnement influait sur la consommation et les émissions polluantes des véhicules. Pour cela, nous sommes partis d’un véhicule sain sur lequel nous avons monté des injecteurs défectueux, puis une vanne EGR bloquée. Nous avons ensuite pris un véhicule aux conduits d’admission et échappe-ment encrassés que nous avons nettoyé. En refaisant à chaque fois les mesures, cela nous a permis d’avoir une idée précise de l’influence de chacun de ces dysfonctionnements sur la consommation et les émis-sions polluantes.

Enfin, nous avons agrégé les statistiques provenant des véhicules issus du contrôle technique et les résultats obtenus par l’IFSTTAR pour en tirer une extrapolation sur les gains possibles sur le parc roulant français. Et l’on s’aperçoit qu’ils ne sont pas négligeables ».

Les gains en consommation et en pollution sont loin d’être négligeables

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Les recommandations d’Automobilité & AvenirLaurent Hecquet, fondateur d’Automobilité & Avenir

« Les problématiques de pollution doivent trouver des réponses dans des solutions durables, et non pas au travers d’opérations ponctuelles, souvent inadaptées, contrai-gnantes et incomprises, du type circulation alternée.

Au lieu de chercher à restreindre la commercialisation des diesels modernes de plus en plus vertueux en termes de pollution, il est ainsi urgent de régler la question du parc

diesel actuel, le plus néfaste pour l’environnement.

Notre recommandation porte donc sur la généralisation de l’Eco Diagnostic pour l’Eco Entretien.

C’est pourquoi Automobilité & Avenir propose que l’Eco Diagnostic soit généralisé dans le cadre


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L’Eco Diagnostic et l’Eco Entretien sont des solutions

d’avenir qui doivent s’imposer

Pour contacter Automobilité & Avenir :

[email protected]

Site internet : www.automobilite-avenir.fr

d’une transaction de véhicule d’occasion, à l’image de ce qui se fait dans l’immobilier avec le certifi-cat énergie obligatoire en cas de vente d’un bien. Ceci pourrait concerner tous les véhicules de plus de deux ans.

Cette opération dont le prix devrait se situer dans une fourchette de 25 à 35 € TTC (selon notre observation du marché), pourrait être réalisée par exemple soit auprès de cabinets d’Expertise en automobile, soit dans des centres de contrôle technique (sous réserve que la règlementation le permette), ces deux professions étant totalement indépendantes du secteur de la réparation et de l’entretien. Mais les professionnels de la rechange peuvent aussi être des acteurs dès lors qu’ils s’engagent dans une démarche de respect du consommateur et qu’ils peuvent attester d’une labellisation reconnue.

Enfin, il convient de préciser qu’avec l’avènement de motorisations diesels intégrant de plus en plus de technologies, les programmes de maintenance des constructeurs automobiles doivent aussi évoluer et intégrer impérativement ces nouvelles procédures d’Eco Diagnostic et d’Eco Entretien.

Un Eco Entretien réalisé permet par ailleurs de prévenir des problèmes fonctionnels plus graves qui pourraient ensuite entraîner de gros frais de réparation. Sur ce plan, il conviendrait également d’établir un référentiel des opérations utiles et reconnues sur le plan de l’efficacité, permettant au consommateur de s’y retrouver et surtout de comprendre.

Nous sommes convaincus qu’il s’agit assurément d’une mesure susceptible de recevoir une pleine acceptabilité sociale auprès de la population car en plus d’être en faveur de l’environnement, elle se révèle finalement bénéfique pour le budget des ménages en réduisant les coûts d’usage (diminu-tion de la consommation de carburant), d’entretien (prévient les encrassements) et de réparation (évite le colmatage irrémédiable du FAP, le grippage définitif de la vanne EGR…). Elle permet aussi d’apporter à tout acheteur d’un véhicule d’occasion une vision de l’état de fonctionnement de son moteur.

Automobilité & Avenir se veut force de proposition en ce domaine auprès des politiques et intervenants qui comptent. Car aucun d’entre eux n’a la légitimité de recourir à la circulation alternée ou autre contrainte fiscale voire d’interdiction, s’il n’a pas été prescripteur de mesures comme l’Eco Entretien. »

Contribution photos : Spheretech-Europe

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