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Études préalables au zonage d'assainissement Études préalables au zonage d'assainissement Études préalables au zonage d'assainissement Études préalables au zonage d'assainissement Études préalables au zonage d'assainissement Guide méthodologique à l'usage Guide méthodologique à l'usage Guide méthodologique à l'usage Guide méthodologique à l'usage Guide méthodologique à l'usage des techniciens des techniciens des techniciens des techniciens des techniciens Patrick Eisenbeis Ministère de l'Agriculture et de la Pêche FNDAE n°21 Cemagref Groupement de Bordeaux Division Ouvrages et réseaux hydrauliques 50, avenue de Verdun 33612 Cestas cedex Tél. 05 57 89 08 00 - Fax. 05 57 89 08 01 Document technique

Ministère de l'Agriculture et de la Pêche - pseau.org · L'objectif de l’étude technico-économique préalable au zonage d’assainissement Les acteurs Le déroulement La préparation

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Études préalables au zonage d'assainissementÉtudes préalables au zonage d'assainissementÉtudes préalables au zonage d'assainissementÉtudes préalables au zonage d'assainissementÉtudes préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usageGuide méthodologique à l'usageGuide méthodologique à l'usageGuide méthodologique à l'usageGuide méthodologique à l'usage

des techniciensdes techniciensdes techniciensdes techniciensdes techniciens

Patrick Eisenbeis

M i n i s t è r e d e l ' A g r i c u l t u r e e t d e l a P ê c h e

FNDAE n°21

CemagrefGroupement de BordeauxDivision Ouvrages et réseaux hydrauliques50, avenue de Verdun33612 Cestas cedexTél. 05 57 89 08 00 - Fax. 05 57 89 08 01

Document technique

© Cemagref 1998 – Cemagref Éditions - Études préalables au zonage d'assainissement. Guide méthodologiqueà l'usage des techniciens. Patrick EISENBEIS - Document technique FNDAE n°21, 1998, 1ère édition - ISBN2-85362-492-7 - Coordination de l'édition : Julienne Baudel - Illustration de couverture : François Guillon,Cemagref - Dépôt légal : 2e trimestre 1998 - Impression : Ateliers Cemagref-Dicova. Diffusion : Publi-Trans, BP22, 91167 Longjumeau Cedex 9, Tél. 01 69 10 85 85, Fax. 01 69 10 85 84. Diffusion aux libraires :Technique et documentation Lavoisier, 14, rue de Provigny, 94236 Cachan Cedex, tél. 01 47 40 67 00.

C e document a été réalisé à la demande du ministère de l’Agriculture et de la Pêche par la division Ouvrages et réseaux hydrauliques du groupement de Bordeaux du Cemagref

avec le concours financier du Fonds national pour le développement des adductions d’eau(FNDAE).

La version définitive est le résultat d’une collaboration entre le rédacteur, Patrick Eisenbeis, leBureau d'infrastructures rurales du ministère de l’Agriculture et de la Pêche et le comité depilotage de l’étude composé des membres suivants :

Mme LUSCHEVICI (Syndicat des eaux de la Vienne),

M. BREMOND (Cemagref),

M. DARNIS (CGGREF),

M. DUNOYER (DDAF de la Charente),

M. JANNIN (Direction de l’Eau du ministère de l’Environnement),

M. LAMBIN (SIDEN-SIAN),

M. LESAVRE (Agence de l’eau Seine-Normandie),

M. LORRE (Ministère de l’Agriculture),

M. MAUVAIS (Ministère de l’Agriculture),

M. THOMAZEAU (CERTU),

M. XAMBEU (Association des maires de France).

Objet du guide

Mode d’emploi du guide

Glossaire

L'objectif de l’étude technico-économique préalableau zonage d’assainissement

Les acteurs

Le déroulement

La préparation de l’étude préalable

L’analyse de l’existant

Étude des contraintes - Proposition de solutions techniques

Comparaison technico-économique des solutions

L’enquête publique

ANNEXES

La réglementation

Les filières d’assainissement non collectif

Sommaire

L’élaboration du cahier des charges

Analyse de l’existant

Proposition de solutions d’assainissement - Contraintes

La comparaison économique des solutions d’assainissement

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

L’enquête publique nécessite de donner àla collectivité les éléments techniques etéconomiques justifiant le projet de zonage.Une étude technico-économique préalableau zonage est donc nécessaire, afin d’étu-dier toutes les solutions d’assainissementpossibles et de les comparer. Cette étudepréalable aboutissant au projet de zonagen’est pas une fin en soi, alors que les sché-mas d’assainissement constituent undocument finalisé. Elle ne prend unevaleur juridique qu’au terme de l’enquêtepublique.

L’autre intérêt del’étude préala-ble, plus enrapport avec

les schémasd’assainissement

classiques, est de sensibiliser les élus àl’assainissement. Elle permettra de dégagerdes solutions d’assainissement exploitablesdans le cadre d’un avant-projet. Elle con-tribuera également à amorcer une réflexion

OBJET DU GUIDE

Ce guide est destiné à l’usage des techni-ciens amenés à réaliser, en collaborationavec les communes (ou établissementspublics de coopération intercommunale),l’étude de zonage d’assainissement telleque définie dans le cadre de la loi sur l’eaudu 3 janvier 1992 et du décret n° 94-469du 3 juin 1994 relatif aux eaux uséesurbaines.

Ce nouveau cadre oblige les communes àmettre en place un zonage de l’assainisse-ment collectif et non collectif. Ce zonagedoit être soumis àl’enquête publi-que avant d’êtreapprouvé endernier ressortpar le conseilmunicipal. Il définitles prescriptions immédiatement applica-bles en matière d’assainissement. Il estfortement recommandé d’intégrer cesprescriptions dans le Plan d’occupation dessols (POS) lorsqu’il en existe un.

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

sur le service d’assainissement, notammentle service d’assainissement non collectif,les communes ayant à présent obligationde contrôle des installations non collecti-ves et ayant la possibilité d’en assurerl’entretien.

L’objet de ce guide est donc de préciser ladémarche et la méthode à suivre lors del’établissement du zonage assainissementcollectif - assainissement non collectif, del’étude préalable à l’enquête publique.

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

MODE D’EMPLOI DU GUIDE

un corps principal, qui reprend les éléments de l’étude préalable et de l’enquêtepublique ainsi que les étapes à suivre (objectif de l’étude, acteurs, déroulement,préparation de l’étude préalable, analyse de l’existant, proposition des solutions,comparaison technico-économique des solutions),

des annexes dans lesquelles sont précisés des éléments dont le technicien pourraavoir besoin.

En pages 15-17, le tableau présentant le déroulement de l’étude globale (étudepréalable et enquête publique) met en relation chaque étape avec sa présentation,soit dans le corps principal du guide, soit en annexe.

Suivant le contexte et les particularités de la collectivité, il est donc possibled’identifier rapidement les seuls éléments méthodologiques nécessaires à laconduite de l’étude sans nécessité de parcourir tout le guide.

Ce guide est constitué de deux parties :

L’étude préalable est indispensable quelle que soit la commune, car elle devra donner leséléments techniques nécessaires à la justification du projet de zonage choisi. Cependant,pour certaines communes, le choix s’imposera de lui-même ou ne nécessitera pas quel’on prenne en compte toutes les données précisées dans le guide ou que l’on s’attarde surtoutes les étapes.

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

Libre choix est donc donné au technicien ou à l’élu qui pourront laisser de côté certainesdonnées ou bien même en rajouter, à condition de justifier ces choix.

Par exemple, dans le cas d’une commune où l’habitat est totalement dispersé et où seull’assainissement non collectif est envisageable, on ne tiendra pas compte des contraintesliées à la mise en place de l’assainissement collectif.

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

A

tude préalable (ou étude technico-économique préalable au zonage)

Ce terme désigne l’étude qui doit permettre d’aboutir au projet de zonage, qui sera proposélors de l’enquête publique. Cette étude doit permettre de réunir les éléments techniqueset économiques qui permettront de justifier les choix de la commune lors de l’enquêtepublique.

nquête publique

Cette enquête publique présentera à la population le projet de zonage (assainissement col-lectif, assainissement non collectif) et recueillera les éventuelles observations. À la suite del’enquête publique le document d’orientation est intégrable au Plan d’occupation des sols.

tude globale

Ce terme regroupe l’étude préalable et l’enquête publique, de la présentation aux élus de ladémarche jusqu’à l’approbation par le conseil municipal du document de zonage.

rojet de zonage

Il représente les choix d’assainissement établis sur le territoire de la commune à la fin del’étude préalable et qui sera présenté lors de l’enquête publique.

ssainissement non collectif

Ce terme est celui de l’arrêté du 6 mai 1996 fixant les prescriptions techniques applicablesaux systèmes d’assainissement non collectif. L’assainissement non collectif représente tout

GLOSSAIRE

É

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É

P

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

système d’assainissement effectuant la collecte, le prétraitement, l’épuration, l’infiltration ou le rejetdes eaux usées domestiques des immeubles non raccordés au réseau public d’assainissement.

ssainissement collectif

La définition de l’assainissement collectif se fait par opposition à la définition précédente.Une (ou plusieurs) habitation(s) sera (ont) donc «en assainissement collectif» si ses eauxusées sont rejetées dans le réseau public d’assainissement. Par exemple, un assainissement dit«regroupé» dont les travaux d’assainissement comportent un réseau réalisé sous maîtrised’ouvrage publique relèvera de l’assainissement collectif constituant, de fait, une obligationde raccordement. A contrario, un assainissement dit «regroupé» dont les travaux d’assainisse-ment sont entièrement réalisés sous maîtrise d’ouvrage privée relèvera de l’assainissementnon collectif.

ervice pilote

Ce peut être soit un service technique de l’État (DDAF, DDE), habituellement chargé de lamaîtrise d’œuvre, soit le service d’assainissement existant. Ce service a une mission d’assis-tance-conseil auprès de la commune. Il est son interlocuteur principal et est chargé demobiliser les données nécessaires à l’étude préalable.

S

A

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

Le décret n° 94-469 du 3 juin 1994 adonné à la commune de nouvelles obliga-tions et responsabilités en matièred’assainissement. Il précise en particulierque l’assainissement non collectif constitueune alternative à l’assainissement collectif,lorsque celui-ci «ne se justifie pas, soit parcequ’il ne présente pas d’intérêt pour l’envi-ronnement, soit parce que son coût seraitexcessif».

Les communes sont donc encouragées dansla prise en compte de l’assainissement noncollectif, principalement par deux disposi-tions :

Elles sont obligées de prendre encharge le contrôle de l’assainissement noncollectif et, si elles le désirent, leurentretien.

Elles doivent établir un zonagedélimitant les zones d’assainissement collec-tif et les zones d’assainissement non collec-tif.

Il est rappelé par ailleurs que, en applicationde la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, lescommunes doivent également arrêter unzonage délimitant les zones danslesquelles des mesures doivent être prisespour limiter l’imperméabilisation des sols etles zones dans lesquelles des installationssont à prévoir pour collecter et stockerles eaux pluviales. Le présent guide ne traitepas de l’élaboration du zonagede l’assainissement pluvial. Cependant,lorsque cela s’avère nécessaire, il estconseillé de réaliser conjointement les deuxtypes de zonage, certaines données liées àl’assainissement pluvial pouvant influencerle choix de l’assainissementdes eaux usées.

Le zonage doit être un document qui traduitle choix de la commune en faveur d’unmode d’assainissement dans unsecteur donné. Ses prescriptions sont immé-diatement applicables. Il doit être établiaprès enquête publique.

L’OBJECTIF DE L’ÉTUDE TECHNICO-ÉCONOMIQUE PRÉALABLE AU ZONAGED’ASSAINISSEMENT

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

Compte tenu de l’obligation pour les com-munes de mettre en place avant le31 décembre 2005 le contrôle de l’assainis-sement non collectif, il est raisonnable deconsidérer que le zonage doit être définiavant cette date, voire même avant le 31décembre 2000 pour les communes dont lecas correspond à l’article 8 du décret du

Pour en savoir plus sur la réglementation, se reporter à l’annexe pages 26 à 27.

Incidemment ces études contiennent des informations qui se révèleront très utiles dans lapréparation du programme d’assainissement de la commune.

3 juin 1994. Quoiqu’il en soit, on ne peutqu’inciter les communes à mettre en œuvrele zonage le plus rapidement possible.

L'objectif de l’étude technico-économiquepréalable au zonage d’assainissementest de :

fournir à la collectivité des éléments techniques, environnementauxet économiques qui lui permettront de définir l’assainissement

le mieux adapté et d’établir le projet de zonage à présenterlors de l’enquête.

1re étape

2e étape Zonage

Assainissementcollectif

non-collectif

➤➤ ➤➤➤➤➤ ➤➤➤

➤➤➤➤➤Étude des critères environnemen-taux et technico-économiquesProposition de solutions de zonageDéfinition du projet de zonage

➤➤➤➤➤Proposition à l'enquête publiquede la solution choisieÉlaboration du document de zonage

{

{

Étude préalableau zonage

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

La commune est l’acteur principal dansl’ensemble de la procédure de zonage.Elle prend la décision d’engager l’étudepréalable et désigne ou non un servicepilote de l’étude. En collaboration avecce service, elle s’assurera, par l’inter-médiaire du maire ou de l’adjoint chargédes questions d’assainissement, de la bonneconduite des étapes suivantes :

➢ l’élaboration du cahier des charges,

➢ le choix du chargé d’étude,

➢ le choix de la solution retenue,

➢ lors de la décision finale du zonage.

La commune est compétente pour déciderde la réalisation de l’étude préalable. Ellearrête finalement le projet de zonage àsoumettre à l’enquête. Néanmoins, ellepeut déléguer cette compétence à unÉtablissement public de coopération inter-

LES ACTEURS

communale. Il peut s’agir dans ce cas destructures déjà existantes ou bien de structu-res spécialement créées pour remplir cettemission d’étude, sans pour autant engager lacommune dans la création d’un serviceintercommunal d’assainissement.

La commune fournit au chargé d’étudeles données et renseignements nécessaires.Elle pourra également donner des aviset conseils aux chargés d’étude et auxtechniciens.Son action sera également de sensibiliser lesadministrés à la démarche de l’assainisse-ment collectif ou non collectif.

Les conseillers de la

collectivité

Ils font en général partie des servicessuivants :

La commune

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

➢ les services déconcentrés de l’État(DDAF, DDE, DDASS) et les maîtresd’œuvre privés, qui peuvent, en outre,être désignés comme service pilote,

➢ l’agence de l’Eau,

➢ le Conseil général.

Ils peuvent également appartenir à desservices d’assainissement déjà existants.Leur rôle est de conseiller, techniquementet administrativement, la commune lors desdiverses étapes de l’étude globale (préalableet enquête publique) et lors des diversesprises de décision (élaboration du cahier descharges, choix du chargé d’étude, choix dela solution). Ils pourront avoir un rôle desensibilisation auprès des élus avant lelancement de l’étude.

Le service pilote de l’étude

La commune peut charger un service(DDAF, DDE, service d’assainissementexistant) du pilotage de l’opération(mission d’assistance-conseil). Ce serviceest l’interlocuteur principal de la commune.Il mobilise en tant que de besoinles données nécessaires à l’étude préalable.

Les partenaires financiers

L’étude préalable peut être subventionnéepar l’agence de l’Eau du bassin concerné,ainsi que par le Conseil général du départe-ment et le FNDAE. Les taux de subven-tions sont fonction de la politique locale definancement. Des aides majorées sontle plus souvent consenties en cas d’inter-communalité.Une partie du coût de l’étude reste à lacharge de la commune ou de l’établis-sement public.Il est à souligner que, dans certains départe-ments, le financement des investis-sementspar l’Agence et/ou le Conseil général peutêtre subordonné à la réalisation préalabledu zonage.

Le chargé d’étude

Choisi après consultation par la collectivité,il conduit l’étude préalable, conformémentau cahier des charges. Il propose les solu-tions envisageables. Il peut être conseillépar les services techniques cités ci-dessus.

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

Le déroulement

Le déroulement chronologique de l’étude est le suivant :

PRÉPARATION DE L’ÉTUDE PRÉALABLE

➢ Sensibilisation des élus

➢ Décision

➢ Financement

➢ Cahier des charges

➢ Consultation des chargés d’étude

Les phases «cahier des charges» et «financement» pourront sechevaucher.

ÉTUDE PRÉALABLE

➤ Validation de la méthode de travail avec le chargé d’étudeLe «pilote» de l’élaboration de l’étude préalable présente auchargé d’étude les différentes étapes, la méthode utilisée ainsique les divers éléments précisés dans le cahier des charges. Lechargé d’étude pourra aussi, si nécessaire,

L’ÉTUDE TECHNICO-ÉCONOMIQUEPRÉALABLE AU ZONAGE D'ASSAINISSSEMENT

➔ ➔ ➔ ➔ ➔ Page 19

➔ Page 23-27

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

présenter une adaptation intégrant les éventuelles variantesproposées au niveau de la consultation.

Une réunion service «pilote» - chargé d’étude

➤ Présentation, aux élus, de l’étude et de la démarchevalidée

Le chargé d’étude devra expliquer la démarche utilisée(de l’étude préalable à l’enquête publique) et les différentesétapes aux élus lors d’une réunion de présentation. Cetteréunion est importante, car elle impliquera la commune dansl’étude, lors de la collecte des données, mais aussi lors despropositions de solutions qui auront été élaborées.

Réunion de lancement (présentationde la démarche validée par le chargé d’étude

à la commune)

➤ Analyse de l’existant

Réunion de présentation de l’analyse de l’existantDocument de synthèse

➤ Études techniques

Étude des contraintesProposition de solutionsComparaison technico-économique

Réunion technique (hors élus)Réunion de présentation aux élus

des contraintes et des solutions proposéespar le chargé d’étude

Documentation de présentation

➤ Choix de la solution d’assainissement : projet de zonage

La commune choisit, par délibération du conseil municipal, lasolution d’assainissement la mieux adaptée en fonction, enparticulier, des différents critères environnementaux ettechnico-économiques, ainsi que des objectifs d’urbanisme

➔ ➔ ➔ ➔ ➔ Page 23+ annexes p. 42 à 43

➔ ➔ ➔ ➔ ➔ Page 25-26+ annexes p. 44 à 47

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

retenus par le POS. Cette solution constituera le projet dezonage.

Le projet peut être évolutif. Par exemple, certaines zonesseront susceptibles, en fonction de l’évolution de l’urbanisa-tion et des possibilités financières de la commune de passerde l’individuel au collectif, à moyen ou long terme.

En revanche, ne doivent pas être classées en collectif, dans leplan de zonage arrêté, les zones non desservies et pour les-quelles aucun équipement n’aurait été prévu à très courtterme (de l’ordre de 2 ans).

➤ Élaboration du document final par le chargé d’étude

Le document final doit reprendre les conclusions dechacune des étapes et contenir les plans et cartes qui ontpermis d’aboutir à la solution d’assainissement choisie.

ENQUÊTE PUBLIQUE

Préparation de l’enquête publique

L’enquête finale

Approbation du zonage

Intégration dans le POS

➔ ➔ ➔ ➔ ➔ Page 29

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

Sensibilisation de l’élu

Cette sensibilisation est plus particu-lièrement assurée par les conseillerset partenaires financiers. Elle peut se fairepar divers moyens : documents présentantle type d’étude, présentation de cas con-crets. Il sera important de rappeler la régle-mentation en vigueur depuisla mise en œuvre de la loisur l’eau, afin de rappe-ler les obligations etdroits des collectivités(Cf. pages 34-35).

Décision de l’étude

La décision d’engager une étude est prisepar la collectivité.

Deux solutions peuvent être envisagées

LA PRÉPARATION DE L’ÉTUDEPRÉALABLE

par la commune ou le groupement decommunes :

➤ soit une étude organisée au niveau duterritoire communal,

➤ soit la recherche d’une coopérationintercommunale dans la conduite de cette

étude.

L’intérêt d’une structurede coopération inter-communale peut résider

à travers différents aspects(économie d’échelle, homogé-

néité territoriale dans l’analyse, structureexistante ayant déjà une vocation assainis-sement, opportunité de création d’unservice intercommunal).

Il appartient au conseil municipal d’opteren faveur de l’une ou l’autre de cessolutions.

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

Financement - Demandes

de subventions

Le plan de financement de l’étude peutgénéralement être construit comme suit :

– subvention de l’agence de l’Eau,– subvention du Conseil général et/ oudu FNDAE (Fonds national pour ledéveloppement des adductionsd’eau),– auto-financement par la communeou la structure intercommunale.

La dépense restant à la charge de la collecti-vité est supportée par le budget général.

Dès que la décision d’étude est prise, lesdemandes de subvention doivent être faites.Selon les départements et les bassins, lesdemandes peuvent se faire simultanémentauprès des deux organismes financeurs.

Le financement apporté en 1996 par lesagences est de l’ordre de 50 % (chiffrepouvant varier en fonction du bassin). Lesautres sources de financement complètentgénéralement l’aide de l’Agence. Le taux desubvention appliqué aux dépenses relativesà l’étude préalable ne peut au total excéder80 %.

Élaboration du cahier des

charges (en savoir plus,

annexe p. 39)

Le pilote désigné par la commune oul’Établissement public de coopérationintercommunale rédige le cahier des char-ges, base de la consultation deschargés d’étude.L’objectif de ce cahier des charges estde définir le plus précisément possible laconsistance de l’étude préalable, à savoir :

– l’objet de l’étude,

– le territoire de l’étude,

– la durée de l’étude,

– les étapes de l’étude,

– les mesures nécessaires,

– les données à prendre en compte, lesdonnées disponibles, remises au chargéd’étude,

– les enquêtes réalisées sur les activités desdifférents secteurs économiques,

– la méthodologie,

– les réunions et leur objet,

– les documents à remettre au terme del’étude.

Tous ces éléments sont précisés en annexe.En général, la méthodologie est sensible-ment la même d’une commune à l’autre. Il

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

s’avère donc intéressant de mettre au pointun modèle de cahier des charges completqui pourra être adapté au contexte dechaque affaire, notamment pour les petitescommunes rurales où toutes les informationsne seront pas forcément nécessairesà la définition du type d’assainissement. Ilconviendra de se renseigner auprès del’agence de l’Eau, du Conseil général ou desservices de l’État, qui, généralement, éta-blissent un cahier des charges type.

L’élaboration du cahier des charges est uneétape primordiale, car il devra laisser lemoins de marge possible d’interprétation surla conduite de l’étude au chargé d’étude.Un document de consultation précis permetd’éviter, lors de l’appel d’offres, d’avoir detrop grandes disparités dans les offres, que cesoit au niveau des prix mais aussi de laméthodologie. Il garantit également d’obte-

nir en conclusion de l’étude préalable despropositionsdirectement transposables au zonage.

Consultation des chargés

d’étude

Elle se déroule en plusieurs étapes : appeld’offres, examen des propositions, choixdu chargé d’étude.

L’offre de base du chargé d’étude doit êtreconforme au cahier des charges. Il n’esttoutefois pas interdit de laisser la pos-sibilité de proposer des variantes, qui de-vront faire l’objet d’une validation,sur certaines parties de la méthodologieadoptée.

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

L’analyse de l’existant *

Son objectif est de procéder à une carac-térisation globale de la collectivité enfonction des données qu’elle a fournies(Cf. cahier des charges) ou qui auront étérecherchées par le chargé d’étude. Elles’achève par un découpage du territoirede l’étude entre les différents modes d’as-sainissement envisagés pour chaque zone.

Dans un premier temps, on tient comptede l’assainissement existant. Les assainis-sements collectifs ou non collectifs don-nant satisfaction sont alors placés automa-tiquement dans les zones respectivementcollectives ou non collectives. Pour l’as-sainissement collectif, on pourra tenircompte des études diagnostiques déjàréalisées. Pour l’assainissement non collec-tif, une enquête pourra être envisagée afind’évaluer le bon fonctionnement dessystèmes. Les autres zones seront alorsétudiées en fonction des autres donnéesexistantes fournies par la commune.

L’ÉTUDE TECHNICO-ÉCONOMIQUEPRÉALABLE AU ZONAGE

Dans un deuxième temps, il s’agit decollecter les données que la communepourra fournir, à savoir :

➤ la population et son évolution,

➤ l’urbanisme et l’occupation des sols,

➤ les activités au sein de la collectivité,

➤ le milieu récepteur,

➤ la topographie,

➤ le réseau hydrographique,

➤ l’assainissement pluvial,

➤ l’analyse sommaire de l’habitat,

➤ les aspects sanitaires.

Toutes ces données ne doivent pas obliga-toirement être prises en compte dans

* (en savoir plus annexe p. 32-33)

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

donnant satisfaction, habitat dispersé,parcelles isolées les unes des autres),

les zones où les deux types d’assai-nissement sont envisageables (habitatsemi-dense, parcelles de taille moyenne),dites mixtes au stade de prédécoupage.

Pour ces deux dernières, des étudescomplémentaires sur l’habitat et sur l’apti-tude des sols à l’épuration seront néces-saires, afin de déterminer les filièresd’assainissement à proscrire.

À la fin de cette analyse, le chargé d’étudeexpliquera ses conclusions lors d’une réunionréunissant les représentants de la collectivité etdes services techniques concernés, ainsi quedans un document de synthèse.

l’étude (à définir dans le cahier des char-ges). Pour les petites communes, certainesdonnées ne seront pas nécessairementutiles et le type d’assainissement s’imposerade lui-même soit pour des cas très simples(habitat totalement dispersé, par exemple)soit en fonction de l’expérience acquise parle chargé d’étude ou le service pilote (unejustification claire sera nécessaire dans cecas).

Dans tous les cas, l’objectif de cette étapeest de définir les zones, principalement enfonction de l’assainissement existant et del’étude sommaire de l’habitat, à savoir :

les zones où seul l’assainissementcollectif est envisageable (réseau existant,habitat regroupé et parcelles exiguës),

les zones où seul l’assainissementnon collectif est envisageable (systèmes

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

Étude des contraintes

Proposition de solutions

techniques

Les propositions de solutions d’assainisse-ment seront faites en fonction des troistypes de zones fixées à l’étape précédente.

Pour les zones «assainissement collectifseul», on s’attachera a déterminer lesvariantes possibles dans ce type d’assainis-sement :

➤ Type de réseau de collecte (un ou plu-sieurs systèmes d’assainissement),

➤ Emplacement et capacité des dispositifsde traitement des eaux usées,

➤ Filière de traitement à proscrire,

➤ Gestion des sous-produits du traitementdes eaux usées.

L’ÉTUDE TECHNICO-ÉCONOMIQUEPRÉALABLE AU ZONAGE

Ces variantes seront proposées en fonctiondes contraintes suivantes :

des contraintes d’habitat, à savoirles contraintes dues aux habitations encontrebas et celles liées à la possibilité demise en place du réseau (étroitesse desrues, contraintes foncières, servitudes) (Cf. annexe p. 33).

des contraintes du milieu naturelà savoir (Cf. annexe p. 43 à 46)

La qualité du milieu récepteur et les éventuels objectifs de qualité des cours d’eau La topographie L’aptitude du sol à l’épuration Les zones inondables Les périmètres de protection

Pour les zones «assainissement non col-lectif seul», l’objectif sera de déterminerles filières d’assainissement à proscrire

26

26

Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

a priori (pour en savoir plus sur les filièresd’assainissement non collectif cf.annexep. 36-38)

Les contraintes à prendre en compte sontles suivantes :

des contraintes d’habitat à savoir :

➤➤➤➤➤ Les contraintes de taille de parcelle,

➤➤➤➤➤ Les contraintes de pentes,

➤➤➤➤➤ Les contraintes foncières relatives à la mise en œuvre de l’assainis- sement non collectif regroupé.

des contraintes de milieu naturel, à savoir :

➤➤➤➤➤ L’aptitude des sols à l’épuration,

➤➤➤➤➤ La présence ou la proximité de fossé

➤➤➤➤➤ Les zones inondables

➤➤➤➤➤ Les zones de périmètres de protec- tion.

Pour les zones dites mixtes, où subsiste uneindétermination sur le mode d’assainis-sement, toutes les contraintes énuméréesprécédemment seront à examiner.

Le chargé d’étude devra réaliser une fichedescriptive de chacune des solutions quicomprendra :

pour l’assainissement collectif : lelinéaire de canalisation par diamètre, lenombre de branchements, les refoulements(réseau public et privé), l’emplacement dela station d’épuration.

pour l’assainissement non collectif :la ou les filières proscrites a priori, ainsi quele nombre d’habitations concernées.

Dans un cas comme dans l’autre on fixerapour chacune des solutions les coûtsd’investissements et de fonctionnementprévus éventuellement en fonction desinformations disponibles pour cette naturede travaux.

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

Comparaison technico-

économique des solutions

Cette comparaison devra être conduiteuniquement sur les zones, dites mixtes,où sont envisagés les deux modesd’assainissement.

Elle sera tout d’abord conduite sans tenircompte des subventions dont pourrontbénéficier tant la collectivité que leparticulier. On comparera dans ce cas lescoûts globaux d’investissement et defonctionnement en distinguant ce qui seraà la charge de la collectivité de ce quirestera à la charge du particulier.

La valeur économique de chaque solutionsera exprimée sous la forme, à la fois, d’unmontant des investissements et d’unecharge de fonctionnement annuel parhabitant établi sur le périmètre concerné.

Une même étude pourra tenir compte dessubventions supposées que la collectivité

L’ÉTUDE TECHNICO-ÉCONOMIQUEPRÉALABLE AU ZONAGE

et le particulier pourraient obtenir. Ilconviendra cependant d’observer la plusgrande prudence quant à ces données etaux simulations qui en découlent, comptetenu de leur possible modificationannuelle. Le document de zonage et unéventuel programme de travaux ne serontpas, en général, réalisés la même année.

Le chargé d’étude présente les solutionsproposées ainsi que les coûts engendrés,lors d’une réunion réunissant les représen-tants de la collectivité et des servicestechniques concernés, ainsi que dansun document diffusé avant la réunion etproposant le choix d’une solution deprojet de zonage.

En dernier ressort, la commune décidera,par une délibération du conseil municipal,de la solution retenue, qui correspondra auprojet de zonage proposé lors de l’enquêtepublique.

Le document final de l’étude préalable seraconstitué par le chargé d’étude.

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

Il contiendra :

le rappel de l’analyse de l’existant,

les études de l’habitat et du milieu naturel,

les solutions proposées, leurs coûts,leurs avantages et leurs incon-vénients,

la solution choisie par la communequi correspondra au projet dezonage.

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

Le projet de zonage établi lors de l’étudepréalable doit être soumis à enquête publi-que. L’enquête publique est celle prévue àl’article R123-11 du code de l’urbanisme.Elle est destinée à informer le public sur leprojet de zonage, à recueillir ses apprécia-tions, suggestions et contre-propositions. Ilest utile de préciser que cette enquête peutêtre menée simultanément avec l’enquêtepublique relative au Plan d’occupation dessols.

La préparation de l’enquête

publique

L’ÉLABORATION DU DOSSIER D’ENQUÊTE

Le dossier d’enquête devra reprendre lesconclusions de l’étude préalable en préci-sant bien les données qui ont permis d’yaboutir.

Le plan du dossier peut reprendre le plan

L’ENQUÊTE PUBLIQUE

établi dans le document final de l’étudepréalable.

Le projet de carte des zones d’assainissement de la commune

La notice justifiant le zonage et comprenant l’analyse de l’existant, les solutions d’assainissement étudiées, leurs coûts, leurs avan- tages et inconvénients et les conséquences de la mise en place du zonage sur le POS, lorsqu’il existe.

Il sera important cependant d’essayerd’éviter l’emploi de termes trop techniquesafin d’en faciliter la compréhension. Cedossier pourra être établi par le chargéd’étude. Dans ce cas, il sera prévu aucahier des charges de l’étude.

Au cas où la collectivité aurait déjà faitun choix de maîtrise d’ouvrage, le dossierpourrait également inclure les modalités defonctionnement des services d’assainis-

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

sement (collectif ou non collectif),avec leur règlement de service (obligations,redevances, contrôles...)

Ce dossier doit être approuvé par le conseilmunicipal, qui décide également de la miseà l’enquête publique. L’avis de la Missioninter-services de l’eau (MISE), structuredépartementale placée sous l’autorité d’unresponsable dépendant hiérarchiquementdu préfet, est souhaitable.

PUBLICITÉ DE L’ENQUÊTE

Quinze jours au moins avant l’ouverturede l’enquête, l’autorité compétente (ici lacommune) doit porter à la connaissancedu public, par tous moyens appropriésd’affichage et, selon l’importance du projet,par voie de presse ou de communicationaudiovisuelle, l’objet de l’enquête, les nomset qualités du commissaire enquêteur,la date d’ouverture, le lieu de l’enquêteet sa durée.

L’enquête publique

L’enquête publique est de la forme prévuepar l’article R 123-11 du code de l’urba-nisme.

DÉSIGNATION D’UN COMMISSAIRE

ENQUÊTEUR

Le président du tribunal administratifdésigne le commissaire enquêteur (ou lesmembres de la commission d’enquête)ainsi qu’un expert, lorsque les spécificitésde l’enquête l’exigent.

ARRÊTÉ DU MAIRE PRÉCISANT LES

CONDITIONS DE L’ENQUÊTE

– objet, date, durée,

– nom et qualité du commissaire enquêteur(ou des membres de la commission),

– jours, heures, lieux de l’enquête,

– jours, heures et lieux pour lesquels lecommissaire enquêteur est présent,

– lieu(x) où le public pourra adresser sesobservations écrites,

– lieu(x) où le public pourra consulter lerapport et les observations du commissaireenquêteur.

Un avis portant ces indications à la con-naissance du public doit être publié dansdeux journaux au moins quinze jours avantle début de l’enquête et rappelé dans leshuit premiers jours de celle-ci.

ENQUÊTE EN MAIRIE

L’un des intérêts de l’enquête estd’informer le public et de le sensibiliser auproblème de l’assainissement. Sa durée estau minimum d’un mois et peut être, pardécision motivée, prolongée par le com-missaire enquêteur. Les frais de l’enquêtesont à la charge du maître d’ouvrage.

Le commissaire peut recevoir toutdocument, visiter les lieux concernés,entendre toute personne dont il jugel’audition utile et convoquer le maîtred’ouvrage. En pratique, il peut être mis enplace une permanence pour recueillir

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

les avis du public. Sur le lieu de la per-manence, on peut réaliser une expositionprésentant les diverses cartes de l’étudeainsi que les conclusions. Des réunionspubliques peuvent également êtreorganisées.

En cas d’étude au sein d’une structureintercommunale, une enquête publiquepar commune devra malgré tout êtreorganisée. Il faudra ainsi présenterles conclusions du zonage sur la commune,ainsi que le zonage général sur l’ensemblede la structure, afin de montrer les avan-tages de l’intercommunalité.

RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

À la fin de l’enquête, le commissaireenquêteur rend un rapport dans lequelil donne ses conclusions en faisant partdes éventuelles observations etdes réponses du maître d’ouvrage. Cerapport doit être tenu à la disposition dupublic à la mairie et, le cas échéant, ausiège de l’établissement public concerné.

Approbation du zonage

➢ Examen des conclusions du commis- saire enquêteur,

➢ Modifications éventuelles du projetde zonage et approbation par chacundes assemblées délibérantes compétentes.

➢ Publicité des délibérations correspon- dantes,

➢ Contrôle de légalité du préfet.

Mise en place au sein

du POS

Le projet de zonage doit être annexé auPOS, s’il existe. S’il n’existe pas de POS,ce sera un simple document d’urbanismeà consulter dans le cas d’une demandede permis de construire.

Si des divergences existent entreles conclusions du zonage et des piècesconstitutives du POS ayant trait àl’assainissement, une modificationou une révision du POS seront nécessairespréalablement à l’adoption du zonage oumenées conjointement. Cette hypothèsene devrait se produire que rarement sil’étude a pris soin d’intégrer les objectifsd’urbanisme inscrits dans le POS.

Annexes

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

Assainissementnon collectif

ni déclaration,ni autorisation

Assainissement collectifinférieur à 200 EH

ni déclaration,ni autorisation

Assainissement collectifentre 200 EHet 2000 EH

soumis à déclaration

Assainissement collectifsupérieurà 2000 EH

soumis à autorisation

Arrêté du 6 mai 1996

(J.O. du 08/06/1996)fixant les prescriptionstechniques applicablesaux systèmes d’assainis-

sement non collectif

Arrêté du 21 juin 1996

(J.O. du 09/08/1996)fixant les prescriptions techniques minimales relatives

aux ouvrages de collecte et de traitementdes eaux usées

Arrêté du 22 décembre1994

(J.O. du 10/02/1995) fixant les prescriptions techniques

relatives aux ouvrages de collecte et de traitement

des eaux usées

Arrêté du 22 décembre1994

(J.O. du 10/02/1995) relatifà la surveillance des

ouvrages de collecte et detraitement des eaux usées

Circulaire du 22 mai 1997relative à l'assainissement

non collectif

Circulaire du 12 mai 1995relative à l’assainissementdes eaux usées urbaines

Circulaire du 17 février 1997 relative à l'assainissementcollectif des communes, ouvrages de capacité

inférieure à 120 kg DBO5/j (2000 EH)

Article 10 : Police de l’eau

Code de l’environnement (en préparation)

Article 35 et 36 : Assainissement

Code général des collectivités territoriales - Code de la santé publique - Code de la construction et de

l’habitation - Code de l’urbanisme

La réglementationPRINCIPAUX TEXTES APPLICABLES DANS LE DOMAINE DE L’ASSAINISSEMENT

DIRECTIVE EUROPÉENNE DU 21 MAI 1991 RELATIVE AU TRAITEMENT

DES EAUX USÉES RÉSIDUAIRES URBAINES

LOI 92-3 DU 3 JANVIER 1992 SUR L’EAU

Décret n° 94-469 du 3 juin 1994

relatif à la collecte et au traitement des eaux usées

Circulaire du 13 septembre 1994

relatif à l’assainissement des eaux usées urbaines

Arrêté du 23 novembre 1994

portant délimitation des zones sensibles

Décret n° 93-743 du 29 mars 1993

modifié relatif à la nomenclature

Décret n° 93-742 du 29 mars 1993

modifié relatif aux procédures d’autorisation et dedéclaration

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Arrêté du 6 mai 1996

(J.O. du 08/06/1996) fixant les modalités ducontrôle technique par

les communes sursystèmes d’assainissement

non collectif

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

zonage pluvial

Textes réglementaires sur le zonage

Code de l’urbanismeArticle L 123.1 :Les plans d’occupation des sols fixent : (...)Ils peuvent en outre : (...)12° Délimiter les zones visées à l’article L. 372-3 du

code des communes

Directive européenne du 21 mai 1991Article 3Lorsque l’installation d’un système de collecte ne se

justifie pas, soit parce qu’il ne présenterait pas d’intérêtpour l’environnement, soit parce que son coût seraitexcessif, des systèmes individuels ou d’autres systèmesappropriés, assurant un niveau de traitement équivalent,sont utilisés.(...)

Loi sur l’eau du 3 janvier 1992

Article 35. III (Article L. 2224-10 du code généraldes collectivités territoriales, anciennement article L. 372-3du code des communes)Les communes ou leurs groupements délimitent après

enquête publique : — — — — — — — — — — — — — — —

– les zones d’assainissement collectif où elles sont tenuesd’assurer la collecte des eaux usées domestiques et lestockage, l’épuration et le rejet ou la réutilisation del’ensemble des eaux collectées ;– les zones d’assainissement non collectif, où elles sont

tenues, afin de protéger la salubrité publique, d’assurerle contrôle des dispositifs d’assainissement et, si elles ledécident, leur entretien ;

— — — — — — — — — — — — — — —– les zones où des mesures doivent être prises pour

limiter l’imperméabilisation des sols et pour assurer lamaîtrise du débit et de l’écoulement des eaux pluvialeset de ruissellement.– les zones où il est nécessaire de prévoir des

installations pour assurer la collecte, le stockage éventuel,et, en tant que de besoin, le traitement des eaux pluvialeset de ruissellement, lorsque la pollution qu’elles apportentau milieu aquatique risque de nuire gravement àl’efficacité des dispositifs d’assainissement.

zonage

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Annexe 1A. Systèmes de collecteLa conception, la construction et l’entretien des systèmes

de collecte sont entrepris sur la base des connaissancestechniques les plus avancées, sans entraîner de coûtsexcessifs, notamment en ce qui concerne :(...)– La limitation de la pollution des eaux réceptrices

résultant des surcharges dues aux pluies d’orage

Circulaire sur l’assainissement non collectif(22 mai 1997)

4. La délimitation des zones relevant de l’assainissementnon collectif (...)5. Lien avec les dispositions du code de la santé

publique (...)6. Lien avec le code de l’urbanisme (...)Annexe 2 : Études préalables à la définition des zones

d’assainissement non collectif.

Décret du 3 juin 1994 relatif à la collecte et au traitement des eaux usées

Art. 2 Peuvent être placées en zones d’assainissementnon collectif les parties du territoire d’une communedans lesquelles l’installation d’un réseau de collecte nese justifie pas, soit parce qu’elle ne présente pas d’intérêtpour l’environnement, soit parce que son coût seraitexcessif.

Art. 3 L’enquête publique préalable à la délimitationdes zones d’assainissement collectif et des zonesd’assainissement non collectif est celle prévue à l’articleR.123-11 du code de l’urbanisme.

Art. 4 Le dossier soumis à l’enquête comprend un projetde carte des zones d’assainissement de la communeainsi qu’une notice justifiant le zonage ainsi envisagé.

Circulaire du 12 mai 1995

1.1 Délimitation des zones d’assainissement collectif et non collectif ; lien avec les périmètres d’agglomération (...)

1.2 Délimitation des zones pour lutter contre le ruis- sellement (...)

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

LES FILIÈRES D’ASSAINISSEMENTNON COLLECTIF

Présentation générale de

l’assainissement non collectif

L’assainissement non collectif est encoresouvent considéré comme un systèmecomposé uniquement d’une fosse, qu’ellesoit «toutes eaux» ou non. Cette fosse n’esten fait que la partie «prétraitement» de

l’assainissement non collectif. Celui-ci estdéfini par l’article 1er de l’Arrêté du 6 mai1996 fixant les prescriptions techniquesapplicables aux systèmes d’assainissementnon collectif.La figure suivante reprend cette définition.

Schéma simplifié d’un système d’assainissement non collectif individuel

Les dispositifs d’épuration et d’infiltra-tion peuvent être conçus au sein d’unmême ouvrage (Cf. paragraphe suivant).

Présentation des différentes

filières

L'arrêté du 6 mai fixe les nouvellesprescriptions techniques applicables auxsystèmes d’assainissement non collectif.Ces filières sont les suivantes :

LE PRÉTRAITEMENT

Les dispositifs de prétraitement possiblessont les suivants :

– Fosse toutes eaux ou fosse septique

C’est un appareil destiné à la collecte,à la liquéfaction partielle des matièrespolluantes contenues dans les eaux uséeset à la rétention des matières solides et desdéchets flottants. Elle reçoit l’ensembledes eaux usées domestiques.

– Installations d’épuration biologique à bouesactivées

– Installations d’épuration biologique àcultures fixées

DISPOSITIFS ASSURANT L’ÉPURATION ET

L’ÉVACUATION DES EFFLUENTS PAR LE SOL

Ces dispositifs constituent les filières deréférence.

Prétraitement(fosse, boues activées,

cultures fixées)Épuration Infiltration dans le sol ou

rejet dans le milieu naturel

Habitation Collecte

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

– Tranchées d’épandage à faible profondeurdans le sol naturel (épandage souterrain)

L’épandage souterrain doit être réalisé parl’intermédiaire de tuyaux d’épandageplacés horizontalement dans un ensemblede tranchées.

– Lit d’épandage à faible profondeur

Ce dispositif remplace les tranchées dansles cas de sols à dominante sableuse oùla réalisation des tranchées est difficile. Ilest constitué d’une fouille unique à fondhorizontal.

– Lit filtrant vertical non drainé et tertred’infiltration

Ce dispositif doit être réalisé lorsque le solprésente une perméabilité insuffisante. Unmatériau plus perméable (sable siliceuxlavé) doit être substitué au sol en place surune épaisseur minimale de 0,70 m sous unecouche de graviers qui assure la répartitionde l’effluent distribué par des tuyauxd’épandage.

Si la nappe phréatique est trop proche,l’épandage doit être établi à la partiesupérieure d’un tertre réalisé au-dessus dusol en place.

DISPOSITIFS ASSURANT L’ÉPURATION DES

EFFLUENTS AVANT REJET VERS LE MILIEU

HYDRAULIQUE SUPERFICIEL

Ces dispositifs ne doivent être utilisés qu’àtitre exceptionnel.

– Lit filtrant drainé à flux vertical

Il comporte un épandage dans un massifde sable propre rapporté formant un solreconstitué. À la base du lit filtrant, undrainage doit permettre d’effectuer la

reprise des effluents filtrés pour les dirigervers le milieu hydraulique superficiel.

– Lit filtrant drainé à flux horizontal

Lorsque le terrain en place ne peut assurerl’infiltration des effluents et si lescaractéristiques du site ne permettent pasl’implantation d’un lit filtrant drainé à fluxvertical, un lit filtrant drainé à fluxhorizontal peut être réalisé. Ce dispositifest établi dans une fouille à fond horizon-tal, creusée d’au moins 0,50 m sous leniveau d’arrivée des effluents.

AUTRES DISPOSITIFS

– Bac à graisses

Le bac à graisses est destiné à la rétentiondes matières solides, graisses et huilescontenues dans les eaux ménagères. Il doitêtre conçu de manière à éviter la remise ensuspension et l’entraînement des matièresgrasses et des solides dont l’appareil aréalisé la séparation. Il peut être remplacépar une fosse septique.

– Fosse chimique

Elle est destinée à la collecte, la liquéfac-tion et l’aseptisation des eaux-vannes, àl’exclusion des eaux ménagères.

– Fosse d’accumulation

C’est un ouvrage étanche destiné à assurerla rétention des eaux-vannes et, exception-nellement, de tout ou partie des eauxménagères. Leur utilisation peut êtreenvisagée chaque fois que les autressolutions présentent trop d’inconvénientset qu’un recours au collectif n’est pas prévuà court terme.

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

– Puits d’infiltration

Il ne peut être installé que pour effectuerle transit d’effluents ayant subi untraitement complet à travers une couchesuperficielle imperméable afin de rejoindrela couche sous-jacente perméable et àcondition qu’il n’y ait pas de risquessanitaires pour les points d’eau destinés à laconsommation humaine.

LE CHOIX DE LA FILIÈRE D’ASSAINISSEMENT

NON COLLECTIF

Le DTU 64. 1 «Mise en œuvre desdispositifs d’assainissement autonome»présente une clé de l’assainissement, quipermet, en fonction de différents critères(profondeur de nappe, sol, pente, taille desparcelles...) de choisir la filière la mieuxappropriée au terrain pour une habitationde type F5. Il n’a pas été actualisé suiteà l’arrêté du 6 mai 1996.

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

préfet. Éventuellement, en cas de dévelop-pement connu ou en cas de modificationprévue de POS, l’étude préalable pourraêtre réalisée sur les zones qui devraient êtreclassées urbanisables.

Les autres données de bases de l’étudeseront principalement fournies par lemaître d’ouvrage. Ce sont :

les documents d’urbanisme existant sur lacommune (Plan d’occupation des sols,autres documents),

Ce cahier des charges doit être fixé enaccord avec le maître d’ouvrage. Son planpeut être tel que défini dans le cadreci-dessous. On pourra se renseigner auprès

L’ÉLABORATION DU CAHIER DES CHARGES

des conseils généraux, agences de l’Eauou services de l’État qui, généralement,réalisent des cahiers des charges type.

La partie «Indications générales et objetde l’étude» permet de bien poser le sujet del’étude préalable, de fixer le périmètred’étude ainsi que les données dont pourradisposer, dans un premier temps, le chargéd’étude. Il sera utile de rappeler toutd’abord brièvement le cadre législatif, ainsique les objectifs du zonage.

Le périmètre de l’étude correspond auxzones urbanisées et urbanisables duterritoire communal en cohérence avec lepérimètre d’agglomération défini par le

Plan du cahier des chargesPlan du cahier des chargesPlan du cahier des chargesPlan du cahier des chargesPlan du cahier des charges

A) Indications générales et objet de l�étude préalableIndications générales et objet de l�étude préalableIndications générales et objet de l�étude préalableIndications générales et objet de l�étude préalableIndications générales et objet de l�étude préalable➢ Objet et consistance de l�étude➢ But de l�étude➢ Données de base de l�étude

� Périmètre de l’étude– Données fournies par le maître d’ouvrage– Données fournies par le service technique «pilote»

B) Contenu et méthodesContenu et méthodesContenu et méthodesContenu et méthodesContenu et méthodes➢ Démarrage de l�étude

� Réunion de lancement� Analyse de l’existant

➢ Études techniques– Étude de l’habitat– Étude des contraintes– Propositions des solutions d’assainissement– Comparaison technico-économique des solutions– Choix de la solution

C) Le projet de zonageLe projet de zonageLe projet de zonageLe projet de zonageLe projet de zonageD) Récapitulatif des réunionsRécapitulatif des réunionsRécapitulatif des réunionsRécapitulatif des réunionsRécapitulatif des réunionsE) Récapitulatif des documents à fourniRécapitulatif des documents à fourniRécapitulatif des documents à fourniRécapitulatif des documents à fourniRécapitulatif des documents à fournirrrrr

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

collectif peut être envisagé. Cette étudepeut d’ailleurs ne pas être nécessaire si lesdonnées existantes fournissent les motifssuffisants et pertinents pouvant déterminerles zones homogènes du point de vuepédologique. Si elle s’avère nécessaire,le nombre de sondages devra se limiter àces mêmes motifs, avec ce que cela supposed’incertitudes. Afin de mieux comparer lescoûts proposés par les chargés d’étude, ilsera préférable, soit de faire un sous-totalsans les coûts des sondages, soit de fixerpar avance le nombre de sondages. Dansle deuxième cas, ce nombre pourra être fixéen fonction d’une pré-étude établie par unexpert pédologue indépendant qui tiendracompte de l’homogénéité des sols, de ladensité de l’habitat et de l’assainissementexistant. Ces pré-études existent danscertains départements. Il est recommandéde les utiliser afin de mieux maîtriserce poste financier de l’étude.

Le nombre de réunions aura égalementune influence sur le coût d’étude et devraégalement être fixé à l’avance. Chacunedes réunions préconisées a son importancepour la bonne conduite de l’étude.

Dans le prolongement, outre les documentsfinaux, la rédaction de documents inter-médiaires reprenant les conclusions desdeux étapes analyse de l’existant, étudestechniques permettra à la collectivité d’ap-porter ses propres remarques. Ces docu-ments devront pouvoir être lus facilementpar les élus. C’est pourquoi on s’attacheraà les simplifier en renvoyant en annexeles détails techniques, qui sous-tendentl’analyse.

Il en sera de même pour le document final

les plans cadastraux, les plans de lacommune, la surface de la commune,

les données démographiques tirées desdifférents recensements (nombres d’habi-tants, prévisions d’évolution de la popula-tion à court et moyen terme, répartition),

les activités économiques dans lacommune (agricoles, industrielles), leurévolution,

l’assainissement existant (plans desréseaux existants, type de stationd’épuration, études diagnostiques passéessur l’assainissement collectif, données surl’assainissement non collectif, enquêtespassées sur l’assainissement non collectif),

les consommations d’eau potable,

le milieu naturel : les cours d’eau, leurdébit d’étiage, leurs objectifs de qualité,les fossés, les zones sensibles à l’amontet à l'aval sur le bassin concerné, les zonesd’inondation, les ressources en eau sur leterritoire,

existence de schéma d’aménagementet de gestion des eaux.

Ces données ne seront pas nécessairementutilisées pour l’analyse de l’existant.

Le service «pilote» de l’étude préalablepourra être sollicité sur les données de coûtd’investissement et de fonctionnementde l’assainissement (réseau, station,assainissement non collectif) surtout utileslors de la comparaison des coûts d’assainis-sement.

Une attention particulière devra êtreapportée au nombre de sondages à réaliserlors de l’étude de l’aptitude du sol à l’épura-tion, sur les zones où l’assainissement non

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

qui devra dégager le projet de zonage choisien dernier lieu par le maître d’ouvrage, enreprenant les résultats obtenus dans lesétapes précédentes. Il pourra être demandéau chargé d’étude d’établir une cartogra-phie informatisée du zonage proposé, ainsique des étapes intermédiaires que sont lescartes de contraintes de l’environnement,ainsi que la carte de contraintes de l’habi-tat. On pourra également demander auchargé d’étude d’établir le dossier d’en-quête publique.

La durée de l’étude peut être fixée a priori,en laissant le soin au chargé d’étude depréciser son délai. Une durée de 4 à 6 moiscorrespond à un ordre de grandeur satisfai-sant. Elle variera bien sûr en fonction de lataille de la collectivité.

Il sera important de bien définir les objec-tifs de chaque étape, les moyens que l’on sedonne, les réunions nécessaires et éventuel-lement les documents demandés.

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

Les activités au sein de la

collectivité

Activités agricoles : types de culture,élevage, nombre de fermes,

Activités artisanales : commerces,emplacements,

Activités industrielles : type d’industrie,leurs rejets,

Activités touristiques : emplacement, type.

L’assainissement existant

L’assainissement collectif

– le réseau : description, état, zones desser-vies,– la station d’épuration : capacité, type defilière, rendement d’épuration, état

– évaluation des travaux de réhabilitationéventuels ;

L'assainissement non collectif existantUne enquête peut être réalisée. Son objec-tif est multiple :

➢ connaître les assainissements indivi-duels et leur conformité vis-à-vis de la loiet des normes mises en place,

➢ estimer les assainissements à réhabili-ter,

➢ sensibiliser la population à l’assainis-sement,

Cette partie doit permettre de fairela synthèse de la situation existante à partirdes données recueillies par le chargéd’étude. Cette synthèse pourra contenirles analyses particulières suivantes :

La population et son

évolution

➢ Évolution de la population à partir desderniers recensements et prévision à court(projets de lotissement existants, demandesde permis de construire) et moyen terme(à partir du court terme, des objectifs de lacommune, du développement économiquede la région, de l’implantation éventuelled’industries...)

➢ Consommation en eau potable : volu-mes annuels consommés, volume moyenannuel par habitation.

L’urbanisme et l’occupation

des sols

Description du POS : emplacement deszones urbanisées ou urbanisables (U, NA,NB) et des zones naturelles (NC, ND),éventuelles révisions du POS.

ANALYSE DE L’EXISTANT

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Études préalables au zonage d'assainissementGuide méthodologique à l'usage des techniciens

Les eaux pluviales

– Évaluation des contraintes d’écoulementet d’évacuation des eaux pluviales.

– Évaluation de leur impact sur la qualitédu milieu récepteur.

– Définition des zones subissant des problè-mes liés aux eaux pluviales (inondation,ruissellement, pollution, débordements).

– Existence d’un réseau séparatif d’eauxpluviales (diagnostic éventuel).

Ce point permettra d’effectuer le zonage«Eaux pluviales» proposées par la loi surl’eau et d’évaluer les liens entre l’assainis-sement des eaux usées et des eauxpluviales.

L’habitat

Emplacement des principaux regroupe-ments d’habitations de la commune,densité de l’habitat, localisation, habitattouristique, habitations secondaires,nombre annuel de permis de construire,habitations vacantes, taille des parcelles,habitations en contrebas.

Ces données définies ici de manièreexhaustive ne seront pas forcément toutesà prendre en compte.

Cette analyse doit permettre d’estimerles tendances de l’assainissement etnotamment les zones «collectif seul»,«non collectif seul» ou «collectif - noncollectif».

➢ estimer le nombre de systèmes à con-trôler.

Le milieu récepteur

Capacité à recevoir les effluents de lastation d’épuration

– les nappes phréatiques : écoulement,piézométrie, physico-chimie,

– les cours d’eau : état actuel, objectifsde qualité, débits d’étiage,

– les zones sensibles dans la communeet à son aval,

– les fossés : emplacement, état.

Topographie

Cet aspect permettra de mettre enévidence les bassins hydrographiqueset les écoulements en surface, qui pourrontamener une information sur les refoule-ments nécessaires en cas d’assainissementcollectif.

Pédologie

Les ressources en eau

– Type de ressources

– Capacité

– Qualité de l’eau

– Périmètres de protection rapprochéeet éloignée

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Le type de mesure

Les mesures liées à l’aptitude du sol àl’épuration concernent :

la nature du sol

La nature du sol est généralement connuesans sondage préalable. Lorsque, excep-tionnellement, des sondages sont néces-saires, les types de sondage les plus simplesà mettre en œuvre sont les sondages à latarière (1,20 m de profondeur maximum).On peut alors déceler l’hydromorphie,préciser la nature du substratum, sonaltération et sa profondeur, ainsi que laprésence et la nature d’élémentsgrossiers.Si, lors de l’étude, des travaux deterras-sement pouvant donner des rensei-gnements sur le sol ont lieu, on pourraprofiter de l’opportunité afin d’avoir unemesure supplémentaire.

la perméabilité du sol

La nature seule du sol permet de connaîtrel’ordre de grandeur de sa perméabilité.Exceptionnellement, on envisagera destests de perméabilité. Leur nombre varieraen fonction de l’homogénéité des sols.

Le type de test le plus utilisé et le plussimple à mettre en oeuvre est le test dePorchet (mesure du volume d’eau infiltrépendant 4h dans un trou de 15 cm dediamètre à niveau constant ou non).

le substratum

La présence d’un substratum à une profon-deur inférieure à 1,5 à 2 m orientera lechoix vers des filières spécifiques d’assainis-

Les solutions d’assainissement sont propo-sées à partir des zones fixées par l’analyse del’existant en fonction de contraintes d’ha-bitat et de contraintes liées au milieunaturel. Les contraintes d’habitat sontconnues a priori par l’intermédiaire del’analyse de l’existant. Elles concernent :

➢ Les tailles des parcelles

➢ L’accessibilité des parcelles

➢ l’étroitesse des rues

Les contraintes du milieu naturel concer-nent :

L’APTITUDE DES SOLS À L’ÉPURATION

L’étude de l’aptitude des sols à l’épurationsera réalisée sur les zones où l’assainisse-ment non collectif est envisagé afin d’aiderau choix des filières d’assainissement parzone homogène, et en particulier afin dedéterminer des secteurs où certaines filièrespourront être interdites.

Cette analyse ne dispense pas le proprié-taire de réaliser les mesures nécessaires à ladéfinition de la filière d’assainissement noncollectif adaptée lors de la construction denouvelles habitations ou lors de la mise enplace d’un assainissement non collectif.

Comme il l’est dit dans la partie consacréeau cahier des charges, l’avis, avant l’étudepréalable, d’un expert pédologue indépen-dant sur l’homogénéité des terrains com-munaux et le nombre de mesures nécessai-res pour l’étude peut être utile.

PROPOSITION DE SOLUTIONSD’ASSAINISSEMENT - CONTRAINTES

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Pour chaque critère, l’aptitude à l’assainis-sement non collectif est, par ordre d’inten-sité, notée de 1 à 3. Chaque zone de solhomogène obtient alors une note globalequi renseignera sur le type de filière d’assai-nissement à mettre en place.

Les autres méthodes classent le sol en unmême nombre d’unités en fonction decritères similaires : la profondeur, la chargeen cailloux, la nature du substratum,l’intensité de l’engorgement en eau lors-qu’une nappe existe.

La carte d’aptitude des sols peut alors êtreétablie. Son échelle dépendra de la superfi-cie de la commune et devra être préciséedans le cahier des charges. En général, ellevarie entre le 1/5 000 et le 1/25 000.

LES ZONES INONDABLES

Cette étude doit permettre de définir leszones où il sera interdit d’implanter unestation d’épuration.

LES PENTES

Les zones de plus forte pente imposeront lamise en place de systèmes d’assainissementspécifiques. On classera les zones en troisunités : faible pente (<5 %), moyennepente (5-15 %); forte pente (>15 %)

LES PÉRIMÈTRES DE PROTECTION

La pratique de l’assainissement est régle-mentée dans les périmètres de protectionde captage (Décret n° 89-3 du 3 janvier1989).

Dans les périmètres de protection immé-diate et rapprochée, sont interdits lesactivités, installations, et dépôts suscepti-

sement non collectif.

Il ne doit pas être trop perméable (risquede contamination des eaux souterraines).Dans le cas contraire, et lorsque la nappeest utilisée à des fins d’alimentation en eaupotable, il sera nécessaire de prévoirune couche superficielle au moins égaleà 1,5 m pour une élimination convenabledes germes.

Si le substratum est peu perméable, il seraalors, en général surmonté d’une nappepermanente ou temporaire. Dans ce cas,il faudra tenir compte du niveau atteint parcette nappe (par piézométrie ou par obser-vation des signes d’hydromorphie dansle sol dans une tranchée d’observationpédologique).

Enfin, la connaissance des sols par leshabitants de la commune est une sourceimportante de renseignements.

La classification des sols

Plusieurs méthodes permettent de classerles sols.

L’une d’elle est la méthode dite «SERP»(Sol, Eau, Roche, Pente). Les critères àprendre en compte pour permettre l’éva-luation de l’aptitude du sol à l’épuration :

Sol : texture, structure, gonflement,conductivité hydraulique (estimés à partirdu test de percolation à niveau constant).

Eau : profondeur d’une nappe pérenne,présence temporaire d’une nappe perchée,possibilités d’inondation.

Roche : profondeur de la roche altérée ounon.

Pente : pente du sol naturel en surface.

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bles d’entraîner une pollution de nature àrendre l’eau impropre à la consommationhumaine.

Dans les périmètres de protection éloignée,sont réglementés les activités, installationset dépôts qui, compte tenu de la naturedes terrains, présentent un danger depollution pour les eaux prélevées ou trans-portées, du fait de la nature et de laquantité de produits polluants.

Le décret n° 93-743 du 29 mars 1993soumet à autorisation les rejets d’effluentssur le sol ou dans le sous-sol et les stationsd’épuration dont le flux polluant journalierreçu est supérieur à 120 kg de DBO5 sesituant dans les périmètres de protectionrapprochée. Pour les stations dont le rejet

varie entre 12 kg et 120 kg de DBO5, unesimple déclaration suffit.

LES ZONES SENSIBLES

Ces zones concernent les activités liées autourisme et à la pêche. Il sera importantde connaître leur emplacement et lescontraintes liées à ces zones.

LA QUALITÉ DES COURS D’EAU

Cette étude doit déterminer la capacitémaximale de pollution que le milieurécepteur peut supporter, en fonction pourun cours d’eau de ses objectifs de qualité.Cette valeur sera transcrite en populationéquivalente admissible dans un systèmecollectif d’assainissement.

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La comparaison économique n’aura lieuque sur les zones où les deux typesd’assainissement sont possibles.

Les coûts à prendre en compte lors del’étude préalable sont :

➢ les coûts d’investissement

Pour l’assainissement collectif

– Le coût du réseau (collecteur, raccor-dements, refoulements)

– Le coût de la station d’épuration

Pour l’assainissement non collectif

– Le coût de chaque filière

➢ les coûts de fonctionnement

Pour l’assainissement collectif

– Les coûts d’entretien de réseau

– Les coûts de fonctionnement des refou-lements

– Les coûts de fonctionnement de lastation de traitement

– Les coûts de renouvellement des instal-lations

Pour l’assainissement non collectif

– Le coût de visite d’une installation

– Le coût de visite des dispositifs de relève-ment

– Le coût d’une vidange de fosse

LA COMPARAISON ÉCONOMIQUEDES SOLUTIONS D’ASSAINISSEMENT

– Le coût de renouvellement d’une pompe(10 ans)

– Le coût de renouvellement des massifsfiltrants

– La consommation électrique

On peut alors comparer les coûts globauxd’investissement de chacune des solutionsainsi que les coûts annuels de fonction-nement sans distinguer les coûts à la chargede la commune des coûts à la charge del’usager de l’assainissement non collectif.

Une deuxième approche consistera àdistinguer ces deux coûts en tenant compted’autres paramètres liés :

à l’intercommunalité,

au type de gestion du service d’assainis-sement non collectif (contrôle, contrôle +entretien),

aux subventions,

aux emprunts,

à la durée d’amortissement ou durée devie des équipements.

L’influence des différentes solutionsd’assainissement sur le prix de l’eau pourraalors être estimée en faisant plusieurssimulations économiques liées à ces fac-teurs, de même que la part revenant àl’usager de l’assainissement non collectif.

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Prix de vente

N° Parution État dustock

11111

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33333

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55555

5 bis5 bis5 bis5 bis5 bis

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1818181818

1919191919

2020202020

L'exploitation des lagunages naturels 1985 gratuitDéfinition et caractéristiques techniques de fonctionnement etdomaine d'emploi pour les appareils de désinfection

1986 gratuit

1986 85,00Manuel pratique pour le renforcement et l'étanchéité desréservoirs d'eau potable

Plan de secours pour l'alimentation en eau potable 1986 gratuit

Les stations d'épuration adaptées aux petites collectivités 1986 85,00Les stations d'épuration - Dispositions constructives pour améliorerleur fonctionnement et faciliter leur exploitation

1992 85,00

Les bassins d'orages sur les réseaux d'assainissement

Le génie civil des bassins de lagunage naturel 1990

épuisé

85,00Guide technique sur le foisonnement des boues activées 1990 85,00

Les systèmes de traitement des boues des petites collectivités 1990 85,00Élimination de l'azote dans les stations d'épuration biologiquesdes petites collectivités

1998 réédition 85,00

L'eau potable en zone rurale - Adaptation et modernisation desfilières de traitement. Réédition 1998

1992 85,00

Application de l'énergie photovoltaïque à l'alimentation en eaupotable des zones rurales

1996 85,00

Lutte contre les odeurs des stations d'épurationLes procédés à membrane pour le traitement de l'eauet de l'assainissement

Financement du renouvellement des réseaux d'adductiond'eau potable

1996 85,00

1993 85,00

La gestion collective de l'assainissement autonome - Bilan despremières expériences

épuisé 85,00

Les nouvelles techniques de transport d'effluents 85,00La décantation lamellaire des boues activées 1994 85,00Guide sur la gestion de la protection des captages d'eau potabledans les vallées alluviales

1997 85,00

Connaissance et maîtrise des aspects sanitaires de l'épandagedes boues d'épuration des collectivités locales

1998 85,00

1993 épuisé 85,00

1993

1996

1988 85,00

Liste des documents techniques du FNDAE

Désignation de l'ouvrage

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Les commandes sont à adresser au :Ministère de l'Agriculture et de la Pêche - Direction de l'espace rural et de la forêtBureau des infrastructures rurales - 19, avenue du Maine - 75732 Paris Cedex 15

Tél. 01 49 55 54 61 ou par fax. 01 49 55 59 84

Documents hors série

Les différents procédés de stockage des boues d'épuration avantvalorisation en agriculture

1993 épuisé 150,00HS 4

HS 5

HS 6

HS 9

HS 10

INV90

NA

INV90

DE

Élimination des nitrates des eaux potables épuisé 85,001993

Consommation domestique et prix de l'eau - Évolution en Francede 1975 à 1990

1992 30,00

Les pollutions accidentelles dess eaux continentalesLe renouvellement des réseaux d'eau potable

1995 85,001994 50,00

Situation de l'alimentation en eau potable et de l'assainissementdans les communes rurales en 1990

Synthèse nationale et résultats départementaux 1990

1993 gratuitSynthèse nationale 1990

1993 gratuit

Situation de l'alimentation en eau potable et de l'assainissementdans les communes rurales en 1995

Synthèse nationale 1995 1997 85,00

Synthèse nationale et résultats départementaux 1995 1997 200,00

Filières d'épuration adaptées aux petites collectivités.Mise à jour n°5

1998

INV95

NA

INV95

DE

En projet