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SITE DU CONSEIL GENERAL DU VAL D’OISE DOSSIER PÉDAGOGIQUE DOSSIER PÉDAGOGIQUE DOSSIER PÉDAGOGIQUE A l’attention des enseignants A l’attention des enseignants A l’attention des enseignants et responsables de groupes et responsables de groupes et responsables de groupes 2012-2013

Notice pédagogique

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Page 1: Notice pédagogique

S I T E D U C O N S E I L GE N E R A L D U V AL D ’ OI S E

DOSSIER PÉDAGOGIQUEDOSSIER PÉDAGOGIQUEDOSSIER PÉDAGOGIQUE A l’attention des enseignants A l’attention des enseignants A l’attention des enseignants et responsables de groupeset responsables de groupeset responsables de groupes

2012-2013

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S O M M A I R E

. Introduction …………………….………………………………………………. page 3

. Pourquoi ce dossier pédagogique ? …………………………………………………………………….. page 4

. Le contexte géographique et culturel …………………………………………………………………….. page 5

A) Le Château d’Auvers………………………………………..page 5 B) La ville d’Auvers-sur-Oise……….............................. page 7

. Les activités pédagogiques et culturelles …………………………………………………………………….. page 9

Visites du Parcours-spectacle……………………………….. page 9 Autres visites………………………………………………..…………. page 11 Ateliers …………………………………………….....…………………. page 12

. L’épopée impressionniste à travers le Parcours-Mutimédia …………………………………………………………………….. page 15

. Les conseils de visite …………………………………………………………………….. page 23 Plan du château, accès aux différentes activités………………… page 24

. Les informations pratiques …………………………………………………………………….. page 25

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Chèr(e)s enseignant(e)s, Chers responsables de groupes,

Nous avons le plaisir de mettre à votre disposition ce dossier pédagogique afin de vous aider dans la préparation de votre visite au Château. Situé dans un écrin de verdure, au cœur du Vexin, le Château d’Auvers, propriété du Conseil général du Val-d’Oise, et son jardin à la Française, constituent un cadre unique pour venir passer un moment exceptionnel avec vos classes et groupes d’enfants. Venez découvrir ou redécouvrir le Parcours-multimédia « Voyage au Temps des Impressionnistes » à travers une scénographie riche en couleurs et en sons... qui se déclencheront au fil de vos pas ! De nombreuses surprises vous attendent : assistez à un spectacle plus vrai que nature au café-concert, où des hologrammes viendront vous côtoyer ! Faites un petit tour du côté du café, entièrement rénové, puis rejoignez la gare Saint-Lazare en empruntant le Pont de l’Europe, orné d’une vaste fresque vivante et lumineuse, librement inspirée de la célèbre toile de Caillebotte. Et, bien sûr, n’hésitez pas à compléter votre balade par la pratique, en assistant à l’un de nos nombreux ateliers artistiques et créatifs ! Forte d’une expérience de plus de 15 ans, l’équipe du Service Pédagogique se tient à votre disposition pour la concrétisation et la réussite de vos projets artistiques et culturels. N’hésitez pas à nous solliciter.

Nous vous souhaitons de passer un agréable moment au Château d’Auvers, à très bientôt !

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� POURQUOI CE DOSSIER PÉDAGOGIQUE ?

Ce dossier pédagogique a été spécialement conçu pour vous permettre de préparer votre visite au Château d’Auvers. Vous y découvrirez l’histoire du Château et le contexte géographique et culturel dans lequel il s’inscrit. De plus, ce dossier constitue une riche documentation sur le mouvement artistique qui donne son nom au Parcours-multimédia : « Voyage au Temps des Impressionnistes ». Vous trouverez enfin toutes les informations concernant les animations que nous proposons au jeune public : visites particulières, carnets de jeux, ateliers artistiques.

L’équipe du Service Pédagogique est à votre écoute. N’hésitez pas à nous contacter pour vos projets pédagogiques et ateliers particuliers, à court ou à long terme : nous pouvons adapter nos animations et vous

aider dans leur préparation et leur concrétisation !

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� LE CONTEXTE GÉOGRAPHIQUE ET CULTUREL

A) Le Château d’Auvers Le Château d’Auvers-sur-Oise fut construit au XVIIe siècle, vers 1635, par Zanobi Lioni, un riche financier italien de l’entourage de Marie de Médicis. Encerclé par un terrain boisé, le palais possédait alors un toit en terrasse à la mode italienne, d’harmonieux jardins inspirés de la Villa d’Este à Tivoli, des bassins et fontaines, deux orangeries au nord et au sud ainsi qu’un belvédère surplombant le village et la vallée de l’Oise. Le 9 mai 1655, Zanobi maria sa fille à Antoine II de Saint-Chamans, seigneur de Méry. Après le décès du banquier italien, le château passa malgré tout dans des mains étrangères. Guillaume Ange, un bourgeois de Paris, s’en rendit acquéreur. Après avoir habité le château quatre ans, il fut cependant obligé de le céder, forcé par les créanciers du banquier. En 1662, le château fut vendu à Jean de Léry (ou Leyrit), conseiller, maître d’hôtel du roi, président-trésorier de France et général des finances. Il transforma le castel italien en château à la française. Le domaine, érigé en fief, était constitué d’une grande maison, de plusieurs bâtiments, d’une cour, d’une basse-cour, d’un jardin bas relié par un pont et de quelques dépendances. Le nouveau propriétaire obtint également le droit de chasse sur l’étendue de la seigneurie d’Auvers ainsi que le droit de banc dans le chœur de l’église d’Auvers. C’est par ailleurs dans ce chœur que Jean de Léry fût inhumé après sa mort, en 1692. En mai 1720, le château devint la propriété de la famille d’Espréménil. Peu après, vers 1756, le bâtiment subit une transformation complète : la façade nord de style Louis XIII fut maintenue, mais la façade sud fut reconstruite, et le tout flanqué de deux pavillons. En 1765, après la mort de son propriétaire, le château fut revendu au prince de Conti. Celui-ci ne vivait à Auvers qu’à de rares intervalles, au moment de la chasse. L’histoire ne révèle rien de particulier sur cet épisode. En revanche, à quelque distance au nord de la porte d’entrée, on peut encore voir le nymphée érigé à cette époque, une grotte artificielle en forme de dôme toute tapissée de coquillages, sur laquelle apparaît le monogramme des Conti. Les nymphées, sortes de sanctuaires dédiés aux nymphes dont il reste aujourd’hui très peu d’exemples, étaient des grottes naturelles ou artificielles où jaillissait une source ou une fontaine. Ils constituent une originalité architecturale exotique et raffinée dans la lignée des fabriques ou folies que les seigneurs et riches bourgeois aimaient faire construire dans leurs parcs, pour fêter les splendeurs de l’univers physique et spirituel. A l’Isle-Adam, le Pavillon Chinois, construit en 1870, est un témoignage de cette mode.

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Le Château d’Auvers changea à nouveau de propriétaire en 1779 pour M. Louis Claude Chéron de la Bruyère, député de l’Assemblée législative. Emprisonné pendant la Révolution, puis libéré, il fut nommé maire d’Auvers, puis préfet de la Vienne en 1805. Son fils Henri, maire en 1825, resta à Auvers jusqu’à la fin de sa vie et se consacra sans relâche au Château. Pendant son mandat, le Conseil décida que le pont et l’escalier du château seraient exemptés des prescriptions d’alignement parce qu’ils faisaient partie de l’ancien domaine du prince de Conti, "souvenir historique et ornement de la commune". Alphonse Chéron, troisième de la lignée, vendit le château à la famille Gosselin en 1882, qui le conserva jusqu’en 1939. Acquis en 1987 par le Conseil général du Val-d’Oise, le Château d’Auvers a été entièrement restauré : les communs ont été remis en état, et les jardins restitués d’après des documents datant du XVIIIe siècle. Ils ont retrouvé leurs bordures de buis et parterres de fleurs, le labyrinthe, les bassins, les escaliers et les terrasses à balustres. Depuis 1994, le château abrite le Parcours multimédia « Voyage au Temps des Impressionnistes », qui rend hommage aux peintres qui ont tant marqué la vallée de l'Oise. De son côté, l’Orangerie du Château accueille régulièrement des expositions temporaires.

Le Château au XIXe siècle

Le Château au XXIe siècle

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B) Auvers-sur-Oise, la ville des peintres

Située à 30 km de Paris, au cœur du Val-d’Oise, la Ville d’Auvers-sur-Oise suit la rive droite de l'Oise, de Pontoise à l’Isle-Adam. Sa superficie est de 1 200 hectares et on peut y compter 6900 habitants. Bénéficiant d'un riche patrimoine naturel, Auvers appartient au canton de la vallée du Sausseron et fait partie de la Communauté de Communes de la Vallée de l’Oise et des Impressionnistes. Proche de Cergy-Pontoise, Auvers est également un village caractéristique du Parc Naturel Régional du Vexin Français. La ville doit sa renommée aux artistes Impressionnistes qui sont venus y puiser leur inspiration :

Charles-François Daubigny Dès 1857, Charles-François Daubigny fréquente régulièrement Auvers-sur-Oise. Amoureux de la nature, il peint la ville depuis son canot, le Botin. En 1860, il se fait construire une maison dans le quartier des Vallées qu’il décore avec son fils ainsi que ses amis, parmi lesquels le peintre Camille Corot.

Paul Cézanne Paul Cézanne vient à Auvers-sur-Oise durant l’année 1873 afin d’apprendre à peindre en compagnie de Pissarro. Avec patience, il éclaircit sa palette. Il peint notamment la maison du Docteur Gachet. Il retourne ensuite dans sa Provence natale, mais revient à Auvers-sur-Oise durant les étés 1877 et 1881.

Le Docteur Paul Gachet En 1872, le docteur Paul Gachet achète une maison à Auvers-sur-Oise afin que sa femme, malade, « respire le bon air » ; médecin de son état, il y soigne la mère de Camille Pissarro ainsi que les enfants de l’artiste du même nom. Egalement peintre amateur et graveur, sous le pseudonyme de Paul Van Ryssel, ami de Daubigny et de Corot, il accueille jusqu'à la fin de sa vie les artistes dans sa maison : Paul Cézanne, Camille Pissarro… et van Gogh! Grand collectionneur d'art, il demeure un acteur incontournable de l'histoire de l'art de la fin du XIXe siècle.

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Vincent van Gogh Le 20 mai 1890, le Docteur Gachet reçoit un peintre alors inconnu du public : Vincent van Gogh. Envoyé par son frère Théo, Van Gogh est au sommet de sa maîtrise artistique. A Auvers-sur-Oise, l’artiste peint plus de soixante-dix toiles en seulement deux mois, œuvres dans lesquelles il décrit la vie paysanne et l’architecture du village avec beaucoup d’expressivité. Sa palette s’assombrit néanmoins peu à peu, exprimant le mal de vivre qui le tourmente. Epuisé nerveusement par son travail, et se sentant coupable d’être à la charge financière de son frère, il se tire un coup de revolver dans un champ de blé avant d’être ramené à l’Auberge Ravoux, où il séjourne. Il y décède deux jours plus tard et est ensuite enterré dans le cimetière du village.

« Ici on est loin assez de Paris pour que ce soit la vraie campagne, mais combien néanmoins changée depuis Daubigny. Mais non pas changée d'une façon déplaisante, il y a beaucoup de villas et habitations diverses modernes et bourgeoises très souriantes ensoleillées, et fleuries. Cela dans une campagne presque grasse, juste à ce moment-ci du développement d'une société nouvelle dans la vieille, n'a rien de désagréable ; il y a beaucoup de bien-être dans l'air. Un calme à la Puvis de Chavannes, j'y vois ou y crois voir, pas d'usines, mais de la belle verdure en abondance et en bon ordre. »

Plus tard, d'autres peintres continueront à fréquenter Auvers-sur-Oise, tels que le Douanier Rousseau, Maurice de Vlaminck ou Otto Freundlich.

Les différents équipements culturels de la Ville :

• Le musée de l’absinthe • L’Auberge Ravoux - Maison de van Gogh • La Maison du Docteur Gachet • Le musée Daubigny • La Maison-Atelier Daubigny • La galerie d’art contemporain • L’église • Le cimetière

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� LES ACTIVITES PÉDAGOGIQUES ET CULTURELLES

A) Le «Voyage au Temps des Impressionnistes » à la lumière des nouvelles technologies

Au cœur du village d’Auvers-sur-Oise, venez découvrir l’atmosphère historique et artistique de l’époque de Vincent van Gogh et des peintres Impressionnistes. Le Château d’Auvers vous permet de percer le mystère de ces incroyables artistes à travers son Parcours multimédia « Voyage au Temps des Impressionnistes » : plus de 500 œuvres d’art y sont mises en scène ! Effets spéciaux, projections sur grands écrans, photographies et films anciens, décors et ambiances musicales vous font découvrir l’ambiance et la vie de la fin du XIXe siècle. Plongez-vous dans les œuvres de Monet, Pissarro, Toulouse-Lautrec, Degas, Renoir… et vivez en direct les animations de l’époque Impressionniste : le vieux Paris, les cabarets et cafés concerts et leurs spectacles de french-cancan, la mode et l’univers difficile des ouvrières, le train à vapeur et ses gares, les guinguettes au bord de l’eau, les déjeuners sur l’herbe et autres loisirs du plein air. De nombreuses innovations ponctuent ce fabuleux voyage : vous comprendrez, grâce à des bornes tactiles très ludiques, l’interaction entre couleur et lumière, thème cher à Monet lorsqu’il peignit ses séries de meules de foin ou de cathédrales. Vous pourrez également rejoindre la gare Saint-Lazare en traversant le Pont de l’Europe au fil d’une fresque de plus de 30 mètres de long, peinte en trompe l’œil, à la manière de Gustave Caillebotte. La salle « à la campagne » vous fera briller de mille touches de couleurs grâce à un nouvel éclairage impressionniste et vous donnera l’illusion de faire partie du tableau. Enfin, au fil de votre visite, 20 écrans dynamiques mettent un point d’orgue au côté innovant et surprenant du parcours. Vous terminerez ce voyage avec de nombreuses images et références qui vous permettront de mieux comprendre l’histoire des peintres impressionnistes, qui, tels Vincent van Gogh, ont quitté leur atelier pour investir la nature et inventer une nouvelle façon de peindre faite de vie, de vibrations et de sensations. Visiteur, spectateur ou acteur, vivez une expérience unique au Château d’Auvers.

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LE JEUNE PUBLIC ET LE PARCOURS MULTIMÉDIA Publics : cycle 2 (CP-CE), cycle 3 (CM), collège, lycée

Le Parcours multimédia est adapté au jeune public, pour les classes d’élémentaire, les collégiens et lycéens. Ludique, interactif, avec différents niveaux d’informations (commentaires sonores, cartels, panneaux de texte), le parcours permet aux jeunes visiteurs de découvrir et d’enrichir leurs connaissances sur l’Impressionnisme, tout en passant un agréable moment aussi éducatif que divertissant. Nous vous proposons trois types de visites : LA VISITE LIBRE – durée 1h15 Le groupe visite le parcours de façon « libre », sans support particulier. L’enseignant ou le responsable du groupe peut intervenir en fin de visite, dans le parc du Château par exemple, pour revenir sur les thèmes abordés. LA VISITE AVEC CARNET JEUX – durée 1h15 Le groupe aborde le parcours à l’aide d’un carnet-jeux. Adapté au niveau de la classe, ce support permet à chaque enfant de visiter de manière ludique et pédagogique : jeux d’observation, questions, devinettes… L’enseignant ou le responsable du groupe peut préparer la visite en demandant le carnet en amont. LA VISITE THEATRALISEE AUTOUR DU PERSONNAGE D’HORTENSE SCHNEIDER – durée 1h15 La visite théâtralisée est menée par une actrice professionnelle. Incarnant le personnage d’Hortense Schneider, elle mène, au fil du parcours, une visite ludique, interactive et culturelle. Hortense Schneider est une chanteuse française du XIXe siècle. En 1855, elle monte à Paris pour tenter sa chance et rencontre Jacques Offenbach, qui lui fournit le tremplin d’une grande carrière. C’est ainsi que la Diva entre dans la légende de l’Opérette.

Nous vous proposons également toute une palette d’ateliers pédagogiques créatifs et artistiques, qui peuvent compléter la visite du Parcours multimédia, ou bien être suivis de manière autonome.

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B) Autres visites, ateliers pédagogiques créatifs et artistiques

Pour davantage d’informations concernant les animations destinées au jeune public (capacités, réservations, tarifs…), vous pouvez consulter notre brochure Jeune Public 2012-2013, disponible à l’accueil du Château ou téléchargeable sur le site Internet www.chateau-auvers.fr Vous trouverez des indications afin de vous aider dans la préparation et la poursuite du travail mené à travers chaque atelier. Si vous souhaitez davantage d’informations ou de précisions, n’hésitez pas à prendre contact avec notre équipe.

LES AUTRES TYPES DE VISITES La découverte du château et de ses jardins Carnet de jeux « Raconte-moi le Château d’Auvers » - durée 1h De la maternelle au CM2 Ce support permet aux petits visiteurs de parcourir le parc et les jardins du Château, munis chacun de leur carnet. Ils complètent jeux et questions en découvrant les fleurs, les fruits, les jardins et l’architecture du château. Chasse aux détails, jeux d’observation et questions diverses ponctuent leur balade. Le parcours est mené par l’enseignant et les accompagnateurs du groupe. La visite guidée du village sur les pas de Vincent van Gogh - durée 2h De la maternelle au lycée En partenariat avec l’Office de Tourisme d’Auvers Accompagnés par un guide, les enfants sillonnent le village d’Auvers-sur-Oise sur les traces du peintre Vincent Van Gogh. Ils découvrent la personnalité hors norme de l’artiste en traversant le champ de blé, et en passant notamment devant l’Auberge Ravoux, l’Eglise ou encore le cimetière. Le contenu de la visite guidée est adapté au niveau de la classe.

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LES ATELIERS Mon premier paysage en touches de couleurs– durée 1h15 Atelier collectif par groupe de 4 enfants Publics : cycle 1 (maternelle)

Après avoir participé à une petite histoire à travers les paysages verdoyants de Monet et de Van Gogh, les enfants réalisent, par groupe, leur première œuvre impressionniste de grand format.

Comment préparer l’atelier ? Faire découvrir aux enfants des paysages impressionnistes représentant la nature : Pissarro, Daubigny, Monet, Renoir, Cézanne ainsi que des paysages de van Gogh. Leur faire observer le travail par petites touches de couleurs et l’absence de détails. Comment prolonger l’atelier ? Poursuivre le travail des touches de peinture avec différents outils. Proposer aux enfants de réaliser des œuvres individuelles en restant sur le thème de la nature et du paysage dans un premier temps.

Les petits fous d’Impressionnisme– durée 1h30 Publics : cycle 1 (maternelle), cycle 2 (CP-CE)

Une promenade au cœur des toiles de Claude Monet et de Vincent van Gogh pour y observer la nature : fleurs multicolores, arbres touffus, nénuphars paisibles…. Les jeunes artistes jouent ensuite avec les touches de peinture pour créer, à leur tour, un paysage végétal et poétique. Pochoirs, pinceaux et spatules n’auront plus de secrets pour eux !

Comment préparer l’atelier ? Faire découvrir aux enfants des peintures d’artistes impressionnistes et de van Gogh représentant la nature : les nymphéas, les arbres et jardins de fleurs de Monet, les cyprès, lilas et champs fleuris de Van Gogh. Leur faire observer le travail par petites touches de peinture et les couleurs vives qui donnent aux œuvres tant de vie. Comment prolonger l’atelier ? Poursuivre le travail de touches de peintures avec différents outils, en précisant le geste. Travailler sur des formats plus grands, diversifier les médiums (pastels gras, crayons de couleur…)

Tirons-leur le portrait – durée 1h15 Publics : cycle 1 (maternelle), cycle 2 (CP-CE), cycle 3 (CM)

Les enfants s’amusent avec les portraits de Vincent van Gogh, de Claude Monet, de Berthe Morisot…. Une oreille photocopiée par ici, un œil esquissé par-là, une chevelure multicolore là-dessus, et voilà un portrait impressionniste, et surtout insolite !

Comment préparer l’atelier ? Aborder les notions de portrait, d’autoportrait. Observez des portraits d’artistes dans différentes techniques : photographies, peintures, dessins. Comment prolonger l’atelier ? Réemployer les techniques abordées pendant l’atelier, et proposer aux enfants de faire le même travail avec leur propre portrait. Ils peuvent employer d’autres médiums, tels que le feutre ou la peinture.

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Les végétaux se rebellent – durée 2h Publics : cycle 1 (maternelle), cycle 2 (CP-CE)

Les nénuphars de Monet et les tournesols de Van Gogh s’échappent des toiles pour venir se déposer sur les œuvres des artistes en herbe. Les enfants leur donnent ensuite du volume grâce au plâtre, travaillent les fonds au pastel sec et, pour finir, les peignent de magnifiques couleurs.

Comment préparer l’atelier ? Observer avec les enfants des paysages impressionnistes représentant la nature. Réfléchir avec eux à la façon dont on pourrait donner du volume aux éléments des tableaux. Comment prolonger l’atelier ? Réaliser d’autres tableaux en volume avec les enfants, en utilisant les collages, le carton etc.

Plâtrapommes, plâtrapoires – durée 2h Publics : cycle 1 (maternelle), cycle 2 (CP-CE)

Paul Cézanne et Edouard Manet ayant le dos tourné, les enfants en profitent pour attraper plein de fruits et légumes sur leurs natures mortes. Ils utilisent ensuite le plâtre, le pastel sec et la peinture pour créer leurs propre natures mortes, en leur donnant du volume.

Comment préparer l’atelier ? Observer avec les enfants différents types de natures mortes. Réfléchir avec eux à la façon dont on pourrait donner du volume aux éléments des tableaux. Comment prolonger l’atelier ? Réaliser d’autres tableaux en volume avec les enfants, en utilisant les collages, le carton etc.

Quelques entrechats, avec Edgar Degas – durée 2h Publics : cycle 2 (CP-CE), cycle 3 (CM), collège, lycée

A l’aide de fil de fer recouvert de bandes plâtrées, puis de papier crépon, les sculpteurs en herbe donnent vie à un personnage : en tordant, modelant, et en travaillant la matière, chacun donne vie à une figurine en volume, à la manière de la célèbre petite danseuse d’Edgar Degas.

Comment préparer l’atelier ? Faire découvrir aux enfants les œuvres à la peinture et au pastel d’Edgar Degas sur le thème de la danse. Observer également ses sculptures et réfléchir à la modernité de son œuvre : sujets, cadrages, traitement pictural, présence d’éléments réels (tissu) sur ses sculptures… On peut également initier les enfants à l’usage des bandes plâtrées. Comment prolonger l’atelier ? Travailler de manière artistique le corps en mouvement, soit en 2D, soit en volume, notamment avec l’argile.

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Faites entrer les artistes ! – durée 2h Publics : cycle 2 (CP-CE), cycle 3 (CM), collège, lycée

Fusain, pastel, encres colorées… les enfants sont invités à s’essayer à toutes ces techniques pour faire un saut dans le 19e siècle et y tirer le portrait d’un personnage de l’époque : en mêlant ces médiums, ils donneront à leur création toute l’expression des œuvres de Toulouse-Lautrec et de Degas. Comment préparer l’atelier ? Présenter la vie et l’œuvre de Toulouse-Lautrec et d’Edgar Degas : la modernité de leurs sujets (les cabarets, le café-concert, le monde laborieux des travailleuses…) et du traitement artistique qu’ils en font (cadrages particuliers, supports différents, nervosité du trait et de la touche, couleurs criardes). Les enfants peuvent essayer de dessiner leurs portraits au fusain ou à la craie en adoptant une touche nerveuse. Comment prolonger l’atelier ? Ré-exploiter les médiums et les techniques découverts en atelier : fusain, pastel, encre. Demander aux élèves de représenter d’autres portraits ou scènes de la fin du 19e siècle, ou encore des affiches de spectacle à la manière de Toulouse-Lautrec.

L’Impressionnisme à la carte – durée 1h30 Publics : cycle 3 (CM), collège, lycée

Un atelier « à la carte », élaboré en amont entre les enseignants et les médiatrices culturelles du château. Choisissez votre médium : pastel gras, pastel sec, gouache ou peinture acrylique, le thème abordé : paysage, portrait, nature morte, et enfin le ou les artistes de référence : les impressionnistes, Vincent van Gogh.

Comment préparer l’atelier ? Aborder de manière large l’impressionnisme, ses différents représentants et les techniques qui caractérisent le mouvement. On peut proposer aux élèves de s’essayer à la technique des touches impressionnistes, avec différents médiums : crayons de couleurs, feutres etc. Comment prolonger l’atelier ? Réemployer les techniques artistiques abordées durant l’atelier pour produire d’autres œuvres. Poursuivre la découverte du mouvement impressionniste, organiser par exemple une sortie au musée d’Orsay.

En plein air, dans les pas des impressionnistes – durée 1h30

Tels de jeunes artistes impressionnistes, les enfants investissent les jardins du Château. L’atelier débute par un échange autour de reproductions de toiles impressionnistes, puis suit l’apprentissage de la technique au pastel sec. L’aboutissement de l’atelier consiste en un croquis d’une vue du parc du château, à la manière impressionniste.

Comment préparer l’atelier ? Observer différents paysages impressionnistes et faire remarquer aux enfants que les peintres travaillaient « sur le motif », en installant leur chevalet à l’extérieur. Pour saisir le mouvement, ils peignaient rapidement à l’aide de petites touches de couleurs. Pour préparer cet atelier, il peut être judicieux de faire tester aux enfants la technique du pastel sec : travail du fond estompé, dessin. Comment prolonger l’atelier ? Poursuivre le travail du dessin d’observation en extérieur, diversifier les médiums.

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� L ’EPOPEE IMPRESSIONNISTE A TRAVERS LE PARCOURS MULTIMEDIA

Comment est né l’impressionnisme ? Dans quel contexte a-t-il émergé ? Qui sont ses principaux représentants ? Quels thèmes les peintres ont-ils abordés dans leurs œuvres et quelles techniques ont-ils utilisées ? Vous trouverez toutes les réponses à ces questions dans le texte qui suit. Celui-ci reprend, salle après salle, la chronologie du Parcours multimédia, et vous permettra ainsi de préparer ou de prolonger votre visite :

Le Paris Haussmannien Salle : Paris 1860, la lumière entre dans la ville L’essor de Paris sous l’égide de Napoléon III En 1848, Napoléon III, neveu de Napoléon 1er, est élu Président de la République. Dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851, au terme de son mandat, il s’empare du pouvoir par un coup d’Etat et est pro-clamé, un an plus tard, Empereur des Français. Son règne génère l’essor de l’industrie et du commerce ainsi que l’avènement de la grande bourgeoisie. Le pays s’équipe progressivement d’un réseau de chemin de fer et la capitale change peu à peu de visage. Sous la direction du baron Georges Eugène Haussmann, de gigantesques travaux d’urbanisme embellissent la Ville Lumière. Nommé préfet en 1853, le baron Haussmann exerce ses fonctions pendant près de 17 ans. Les transformations Les vieux quartiers sont démolis pour céder la place aux grands boulevards rectilignes, bordés d’immeubles. Napoléon III souhaite en effet rehausser le prestige du régime impérial et débarrasser la ville de ses foyers d’agitation. La capitale subit une intense activité de construction : places, jardins publics, ponts, gares, théâtres, monuments et statues voient le jour, éclairés par plus de vingt mille réverbères au gaz. La Ville Lumière vue par les Impressionnistes La Ville moderne constitue un sujet de prédilection pour Gustave Caillebotte, Claude Monet ou Camille Pissarro : ils peignent des paysages urbains, et notamment des vues plongeantes sur l’agita-tion des rues, inspirées par la photographie. Leurs toiles témoignent des grandes perspectives. Ils rendent, grâce à des touches rapides, les lumières et les couleurs de la ville et suggèrent les silhouettes dans une atmosphère joyeuse.

Camille PISSARRO

Place du Théâtre Français, 1898

Claude MONET

Boulevard des Capucines, 1873

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Le règne de l’Académisme Salle : L’Académisme triomphe Au milieu du XIXe siècle, le monde de la peinture est dominé par l’Académie des Beaux-arts, qui contrôle à la fois le Salon, l’exposition officielle des artistes vivants et l’Ecole des Beaux-arts. Cette institution forme les jeunes peintres selon un programme très rigide : l’étude de grandes œuvres du passé et la représentation de modèles vivants, interprétés selon les canons du Classicisme. A l’époque, la plupart des œuvres sont consacrées à des scènes mythologiques. Ces compositions savantes mettent en scène un monde idéal, intemporel, dans lequel règnent l’harmonie des proportions du corps humain, l’idéalisation de la réalité, où le dessin prime sur la couleur. L’Antiquité classique reste le modèle de référence car ses sujets (femmes au bain, nymphes, Vénus sortant des eaux) sont prétexte à la représentation de figures nues, sans heurter la morale du public. Les artistes représentatifs de l’Académisme comme Théodore Chassériau, Jean-Auguste-Dominique Ingres ou Alexandre Cabanel sont surnommés « pompiers » en raison des mises en scènes grandiloquentes et artificielles de leurs œuvres. L’Ecole de Barbizon, premiers pas vers l’Impressionnisme En 1863, deux paysagistes sont élus parmi les jurés des Beaux-arts : Camille Corot et Charles François Daubigny. Ces peintres, rattachés à l’école de Barbizon, manifestent les premiers signes de rupture avec l’Académisme. Réunis autour de Jean-François Millet et de Théodore Rousseau, ce groupe de peintres, installé dans un petit village à la lisière de la forêt de Fontainebleau, s’inspire des paysagistes anglais et hollandais du XVIIe siècle. Ils représentent la nature telle qu’elle s’offre à leurs yeux et délaissent leur atelier pour aller peindre en plein air, c’est pourquoi on les considère souvent comme les précurseurs de l’Impressionnisme. Gustave Courbet et le Réalisme Pendant l’épisode de la Commune de Paris, en 1871, le peintre Gustave Courbet est élu représentant du peuple. Il est alors le promoteur d’une assemblée générale d’artistes qui réclame l’abolition des Académies et propose de mettre les œuvres du Louvre en lieu sûr afin de les protéger de la fougue révolutionnaire. Provocateur, il heurte le conformisme du public dès les débuts de sa production artistique. Il souhaite peindre ce qu’il voit et représente les sujets de l’actualité sans ambiguïté, fioritures, ni idéalisation : l’enterrement d’un homme ordinaire, les paysans, les casseurs de pierre ou les mendiants.

Alexandre CABANEL

La naissance de Venus 1875

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La naissance de l’Impressionnisme face aux réactions du public Salle : Les impressionnistes à la conquête du public

La naissance de l’Impressionnisme En 1863, le jury du Salon est particulièrement sévère dans ses choix. Pour apaiser le mécontentement de ces « refusés », Napoléon III décide de leur donner la possibilité d’exposer leurs toiles au Palais de l’Industrie, qui accueille alors d’un côté le Salon Officiel, et de l’autre le Salon des Refusés. (Le Palais de l’Industrie sera ensuite détruit pour préparer l'exposition universelle de 1900, il laissera place au Petit et au Grand Palais). Le public se plaît à critiquer les œuvres présentées dans ce Salon « à part », et raille notamment Le déjeuner sur l’Herbe d’Edouard Manet, dans lequel il voit la représentation scandaleuse d’un nu féminin. A la même période, Claude Monet fréquente l’atelier de Charles Gleyre où il fait la connaissance d’Auguste Renoir, Alfred Sisley et Frédéric Bazille. En Normandie, il apprend à peindre en plein air. Ses premières œuvres, de grandes dimensions, reçoivent l’indifférence du public, car leur technique d’exécution, par petites touches rapides et fragmentées, laissent une impression d’inachevé. En 1869, Monet et Renoir travaillent ensemble sur les rives de la Seine. Au même moment, Edgar Degas se forge un style propre en s’éloignant des sujets académiques. Le 27 décembre 1873, les futurs impressionnistes se retrouvent à Paris pour fonder la Société Anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs : Claude Monet, Auguste Renoir, Alfred Sisley, Edgar Degas, Berthe Morisot, Camille Pissarro et Henri Rouart figurent parmi les membres fondateurs. L’année suivante, la première exposition est inaugurée dans l’ancien atelier du photographe Nadar, 35 boulevard des Capucines. Les exposants, qui ont choisi de ne présenter aucune œuvre au Salon sont alors conscients de rompre avec la peinture académique. La critique se déchaine contre les œuvres présentées, et rares sont les intellectuels qui osent défendre le nouveau style. L’article de Louis Leroy, paru dans Le Charivari du 25 avril 1874, donne son nom au mouvement : en observant le tableau Impression, soleil levant, de Monet, le critique forge le mot « impressionniste ». De nombreuses caricatures paraissent dans les journaux, accompagnées de légendes satyriques. Elles donnent l’image de peintres hystériques terrorisant le public. L’encre coule pour noyer la peinture moderne…

Marchands, collectionneurs et ventes publiques Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le Salon reste, pour un artiste, le meilleur endroit pour exposer ses œuvres et lui permettre de connaître un réel retentissement. Pour les protagonistes restés à l’écart des circuits officiels, l’apparition des collectionneurs offre de nouvelles perspectives. Les galeries se multiplient et les salles des ventes sont de plus en plus fréquentées. Le père Tanguy fut l’un des premiers marchands à s’intéresser aux Impressionnistes et à jouer, à leur égard, le rôle de protecteur et de mécène. Certains collectionneurs amateurs, parmi lesquels le fonctionnaire des douanes Victor Chocquet, apprécient également les œuvres des Impressionnistes et se font les promoteurs de leur art en convainquant marchands et autres connaissances. Le galeriste Paul Durand-Ruel témoigne d’un exceptionnel esprit d’ouverture aux nouvelles tendances de la peinture, et expose les Impressionnistes dès 1869.

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Paris au début des années 1870, Bourgeois et Communards Salle : Vie bourgeoise et Société des Rues La bourgeoisie, sujet de prédilection pour les Impressionnistes Les impressionnistes renouvellent les sujets de leurs œuvres et s’intéressent au beau monde de la bourgeoisie parisienne. Alors que la peinture réaliste rendait hommage aux paysans et aux ouvriers, Auguste Renoir et ses compagnons mettent en scène les fastes d’une classe enrichie par la Révolution Industrielle. Les peintres puisent désormais leurs sujets dans la vie quotidienne, alors que la prospérité contribue à l’essor de nouveaux lieux de sociabilité : salons mondains ou intérieurs privés où la bourgeoisie s’exhibe. Les œuvres restituent les moments privilégiés et insouciants et laissent de côté les aspects plus sombres de la société. En effet, en 1871 surgit l’événement de la Commune qui démontre pourtant l’importance du peuple et de son pouvoir de révolte.

Berthe MORISOT

La lecture, 1870

La commune En 1870, Napoléon III déclare la guerre à la Prusse, malgré l’indiscutable supériorité de l’armée ennemie. Dès le 2 septembre, la même année, l’armée française du Général Mac Mahon est vaincue à Sedan, sur la rive droite de la Meuse. Napoléon III capitule. Deux jours plus tard, la République est proclamée à Paris et la guerre se poursuit. Les Prussiens siègent devant Paris, qui se rend. Adolphe Thiers, nommé à la tête du pouvoir exécutif conservateur, tente alors de négocier les conditions de paix avec la Prusse. Le 18 mars 1871, il cherche à désarmer la Garde Nationale et à réquisitionner ses canons, ce qui provoque l’insurrection de la Commune de Paris. Deux mois plus tard, le mouvement est réprimé avec une grande violence : la semaine sanglante fait plus de 20 000 victimes.

L’univers des courtisanes et des maisons closes Salles : Secrets d’alcôve - l’amour tarifé Henri de Toulouse-Lautrec Henri de Toulouse-Lautrec fait de Montmartre son quartier de prédilection. Il y fréquente cabarets, bals et maisons closes. Pour les représenter, il utilise, en fonction du sujet ou de la destination de l’œuvre, diverses techniques : crayon, peinture sur toile, peinture à l’essence sur carton, lithographie... Il expose un grand nombre d’œuvres sur ces sujets entre 1891 et 1895. Familier des maisons closes, le peintre nous offre un véritable reportage sur cette société marginale. Il minimise l’aspect érotique ou vulgaire et livre les moments de la vie intime de ces femmes. Il décrit leur univers quotidien, du croquis à la scène de genre. Les corps, à peine modelés, sont suggérés par l’emploi de quelques tons chair et disparaissent sous un vêtement ou un drap. Toulouse-Lautrec aime à retenir un geste, une attitude, un moment.

Edgar Degas Edgar Degas s'intéresse également aux maisons closes, notamment dans une suite de monotypes cyniques, presque expressionnistes. Il représente également les danseuses de l’Opéra de Paris, tantôt sur scène, tantôt dans les salles de répétition. Voir l’envers du décor et surprendre les scènes fugitives sont des idées qui le séduisent.

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Edouard Manet En 1865, Edouard Manet provoque l’indignation avec Olympia, un portrait de son modèle favori dont la composition et le traitement pictural sont inspirés des grands maîtres. Ignorant ces références, le public n’y voit qu’une scène contemporaine et anecdotique : une prostituée parisienne parée de bijoux, qui paresse sur un lit en compagnie d’un chat noir, tandis qu’une domestique lui apporte le bouquet de fleurs d’un admirateur. Douze ans plus tard, il réitère le scandale en représentant Nana, hommage à l’héroïne du roman de Zola : l’œuvre est jugée scandaleuse et le tableau est refusé par le jury du Salon. En effet, Nana vêtue d’un déshabillé, ne fait appel à aucune référence à la tradition classique et s’affiche effrontément en fixant le spectateur. De manière générale, les portraits de femmes à leur toilette, chers aux impressionnistes, sont tenus pour inconvenants.

Vie mondaine et misère ouvrière Salle : Les lumières de la mode

La mode, prétexte aux jeux de couleurs et de lumière A Paris, capitale mondiale de la mode dans les années 1880-1890, chaque saison a sa loi, dictée par les grands noms comme Worth, Redfern ou, un peu plus tard, Paul Poiret. L’influence des grands magasins, qui introduisent des vêtements plus sobres et plus pratiques, est d’abord sensible chez les bourgeois, puis dans les couches plus populaires. De leur côté, les peintres Impressionnistes s’intéressent surtout aux atouts de la bourgeoisie. Leurs tableaux sont des défilés de mode où les femmes s’habillent chez les grands couturiers. Les toiles dans lesquelles apparaissent des figures humaines sont nombreuses, mais ne constituent pas réellement des portraits. Ce qui intéresse les peintres, ce sont les effets de lumière sur les tissus et les vêtements, ou bien le contraste des robes immaculées avec la végétation. Vêtements et accessoires Attiré par les scènes de la vie mondaine, aucun lieu n’échappe au regard inquisiteur d’Edgar Degas. Dans la toile intitulée Chez la modiste (1882-1886), il restitue avec habileté l’atmosphère de la boutique. Les chapeaux occupent le premier plan, et la jeune femme est reléguée au second. Pour une femme de l’époque, sortir sans chapeau serait comme se promener nue. La femme l’aime fleuri, noué sous le menton si elle est mariée. Pendant du chapeau, l’ombrelle multicolore qui virevolte à la belle saison est également fort appréciée. Côté robes, la crinoline n’est plus à la mode. Le pouf, soutenu par une structure baleinée, avec volume de gaze et de mousse, fait la taille élancée ainsi qu’une belle cambrure. Il est cependant très encombrant dans les transports et canots. Le dimanche, les femmes leur préfèrent des robes moins larges. Le labeur des ouvrières Parallèlement, les patrons paient une misère les ouvrières de la mode, bien que celles-ci ne comptent pas leur nombre d’heures. A Paris, les loyers sont plus chers qu’en banlieue, mais les logements sont parfois infects. Blanchisseuses, couturières, repasseuses ou lingères se prostituent parfois, en cachette, pour compléter leurs revenus, au risque de contracter une amende, ou même d’aller tout droit en prison. On perçoit la difficulté du labeur de ces femmes dans l’œuvre de Degas intitulée Les repasseuses (1884), où l’une des deux femmes, en train de bailler, semble éreintée.

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Le monde de la scène et l’agitation des cafés Salles : Le Café Concert – La vie de Café

Scènes parisiennes A la fin du XIXe siècle, Sarah Bernhardt est la reine incontestée des scènes parisiennes. A l’Opéra, dans les théâtres ou les cafés-concerts, nombreuses sont les actrices, danseuses et chanteuses qui se disputent les cœurs des Parisiens. Vedette du Moulin-Rouge, la Goulue est l’une des plus célèbres danseuses de french cancan. La chanteuse Yvette Guilbert et la danseuse Jane Avril font également partie des « stars » de ce temps. Leur souvenir est conservé dans les œuvres de Toulouse-Lautrec exécutées dans les années 1890. Eclairages de scènes, instants pris sur le vif Edgar Degas, attiré par les jeux de lumières artificielles et spectaculaires, choisit de représenter une chanteuse de café-concert en 1878 à travers un point de vue rapproché et des effets d’ombre et de lumière qui soulignent ses traits. Cafés et salles de concert figurent parmi les sujets préférés du peintre. Il démontre ainsi son habileté à concevoir des mises en page surprenantes. Ces images semblent prises sur le vif et révèlent l’apport du procédé photographique.

La vie de café Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les cafés et brasseries s’imposent comme nouveaux foyers de la vie sociale. Ecrivains et artistes s’y retrouvent en fin de journée pour discuter art, littérature, politique, commenter les dernières nouvelles et échanger leurs impressions. Dans le quartier des Batignolles, le café Guerbois réunit, autour d’Edouard Manet, écrivains, critiques, musiciens, et presque tous ceux qui donneront naissance à l’Impressionnisme. A partir de 1875, ils délaissent le Café Guerbois pour la Nouvelle Athènes, située place Pigalle, non loin des ateliers de Renoir et de Degas. Les Impressionnistes, inspirés par l’ambiance particulière de ces lieux, en représentent des scènes qui paraissent sortir tout droit des romans de Zola. On y perçoit une humanité singulière et désespérée, qui constitue la face sordide des nuits parisiennes. Ce sentiment de solitude s’exprime clairement dans La Prune (1878) de Manet : le portrait d’une élégante bourgeoise seule, assise à la table d’un café devant son verre, les yeux dans le vague. A cette époque, l’absinthe, surnommée aussi la Fée Verte, connaît un vif succès. Spiritueux de couleur verte à base de plantes, l’absinthe est interdite dès 1915 car elle est accusée de provoquer des intoxications. Les artistes Manet, Degas, van Gogh ou Toulouse-Lautrec ont mis cette boisson en scène dans leurs peintures.

TOULOUSE-LAUTREC

Yvette Guilbert Salut à public, 1894

Edgar DEGAS

L’absinthe, 1876

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La Révolution Industrielle Salle : Une architecture de fer et de verre

Dans la campagne des environs de Paris, les usines, gares, voies ferrées et routes prennent possession du paysage. Les peintres se font les témoins de cette révolution industrielle que connaît la France urbaine du XIXe siècle. Ils puisent dans ces architectures d’acier, de fonte et de verre un réservoir de motifs symbolisant le progrès. Les formes géométriques inédites des halles, gares, balustrades et autres ponts frappent l’imagination des artistes. Gustave Caillebotte peint les ferronneries de son balcon, ainsi que les croisillons du Pont de l’Europe, bâti en 1868 au-dessus de la gare Saint-Lazare. Cet édifice inspire également Edouard Manet et Claude Monet qui, pour le représenter, composent avec une gamme de tons froids. Les gares constituent de manière générale un sujet de prédilection pour les Impressionnistes. Le chemin de fer est en pleine expansion, son réseau s’étend jusque dans les villes et bouleverse la physionomie des quartiers. Monet s’efforce de traduire l’atmosphère des gares en peignant avec légèreté la vapeur envahissante des locomotives.

Le temps des loisirs Salle : La gare, une invitation au voyage

Dans les années 1880, les ouvriers travaillent plus de 10 heures par jour, six jours sur sept. Le temps libre est rare, il est plutôt réservé aux bourgeois et rentiers. Pourtant, le travail donne le besoin et les moyens d’organiser ses moments de plaisir ; c’est ainsi que les ouvriers découvrent les horizons de la banlieue. L’idée de loisirs s’épanouit donc avec la réduction progressive du temps de travail, et le tourisme fait son apparition grâce au développement du chemin de fer. Le dimanche, les Parisiens - bourgeois et ouvriers coude à coude - montent dans le train pour se détendre. Ils se tournent vers le sport : vélo, course, jeux de ballon, canotage… découvrent les bals et guinguettes, les pique-niques à la campagne et autres joies du plein air. L’édition donne un nouveau souffle à la publication des guides qui font l’éloge du voyage. Les compagnies de chemin de fer publient également des guides par lignes qui notent, à l’attention du voyageur, toutes les curiosités à voir.

Claude MONET

La gare St-Lazare : arrivée d’un train

1877

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Les techniques picturales Salle : Paysages vus du train

Les Impressionnistes peignent les sensations de vitesse qui confèrent à leurs œuvres une tournure révolutionnaire. La modernité ne se trouve pas dans leurs sujets, mais dans la façon de les représenter : notions d’éblouissement et d’inachèvement, travail par touches rapides et multicolores. Le train est leur nouveau moyen de locomotion, ils sillonnent la campagne à vive allure. Leurs yeux et leurs carnets de croquis s’emplissent au fur et à mesure de ces fragments de paysages. Les Impressionnistes ne recomposent plus la réalité en atelier. Ils installent désormais leurs chevalets en plein air pour peindre sur le motif. Munis de leur boîte de couleurs, ils exploitent les perspectives offertes par ce nouveau mode de travail. Grâce à l’invention de l’américain John G. Rand, ils peuvent désormais emporter la peinture facilement, conditionnée dans des tubes en zinc dans lesquels les pigments sont déjà mélangés à l’huile. Pour représenter leurs sujets, ils s’en remettent à la seule perception de l’œil et renoncent au filtre de l’intellect. Se servant de touches rapides pour capturer l’immédiateté d’une atmosphère, ils fixent sur la toile les impressions fugitives et visions éphémères suscitées par le spectacle de la nature. Les taches de couleur pure induisent une simplification des formes ainsi qu’un sacrifice de la ligne et du contour au profit de la couleur et de la lumière.

Un dimanche à la guinguette Salle : Espaces scénographiques

Les guinguettes sont des cabarets populaires de la banlieue parisienne qui officient comme restaurants et, souvent, comme lieux de bal. Elles s’installent peu à peu sur les berges des rivières, essentiellement sur les bords de la Seine et de la Marne, et particulièrement à Chatou et à Bougival où elles fleurissent tous les vingt mètres. Le célèbre tableau de Renoir intitulé Le Déjeuner des Canotiers (1881) représente des Parisiens déjeunant à La Maison Fournaise, à Chatou. Situé à 20 minutes de train de la gare Saint-Lazare, cet endroit est le rendez-vous des canotiers et des amoureux des sports nautiques. A Bougival, sur l’île de Croissy, la Grenouillère est un café-bateau composé de deux péniches amarrées sous les arbres. Rendez-vous familial et sportif, c’est une des guinguettes les plus représentées par les Impressionnistes.

Bords de l’eau Salle : Espaces scénographiques Claude Monet réserve une attention particulièrement minutieuse aux surfaces aquatiques. L’artiste explore peu à peu toutes les facettes de l’élément liquide : la tranquillité des fleuves, les vagues impétueuses de la Manche, les éclats lumineux de la Méditerranée ou encore le silence des étangs aux nymphéas de son jardin de Giverny, où il passe les dernières années de sa vie. Depuis son bateau-atelier, il capture les reflets de la lumière à la surface de la Seine. Alfred Sisley est également fasciné par l’eau : en 1876, il peint différents épisodes de l’inondation de Port-Marly.

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���� CONSEILS DE VISITE

Visites et ateliers au château d’Auvers

Seules les classes ayant réservé la visite du Parcours Multimédia ont accès à l’entrée du Château. Le parc de cinq hectares est à votre disposition pour organiser des animations de plein air pour occuper les enfants avant et/ou après les activités. Lors de votre réservation, comptez trente minutes de battement entre deux ateliers. Enfin, pour le bon déroulement des visites et des ateliers, l’aide des accompagnateurs est toujours la bienvenue, merci d’avance !

Contrat de réservation

Il est important de renvoyer à temps votre contrat de réservation signé, accompagné du règlement ou du bon de commande. Ce document est garant de votre accueil dans les meilleures conditions le jour J. Nous vous conseillons de bien lire votre contrat car toutes les informations importantes y sont indiquées.

A votre arrivée

Prévoyez d’être sur place vingt minutes avant le début des activités, présentez-vous à l’accueil avec le double de votre contrat de réservation. Les classes ayant réservé des ateliers le lundi attendront l’animatrice dans la cour des communs, comme indiqué sur le plan (l’accueil et le château sont fermés au grand public ce jour là). En cas de retard, nous vous remercions de contacter l’accueil au 01 34 48 48 48. Nous vous invitons à vous référer aux Conditions Générales de Vente en page 4 du contrat.

Pique-niques Vous pourrez profiter des espaces arborés du château pour vos pique-niques. Un barnum non chauffé est aussi à votre disposition en cas d’intempéries. Respectons la nature : pensez à apporter vos sacs poubelle pour qu’aucun déchet ne pollue le parc !

Nouveau : dépose-minute pour les cars

Les cars sont maintenant invités à déposer les élèves juste devant l’entrée du Château. Pour l’accès aux différentes activités, référez-vous au plan ci-après, ou en page 5 de votre contrat.

La Boutique du Château La boutique vous propose une riche documentation autour de l’impressionnisme : reproductions de peintures, cartes postales, livres… Toute une gamme d’objets utiles et amusants est également disponible : crayons, trousses, porte-clés, jeux de cartes, marque-pages. Nous pouvons vous aider à sélectionner les produits selon vos besoins, et vous proposer des prix de groupe. La découverte de la boutique peut être incluse dans le prolongement de votre visite, n’hésitez pas à nous en faire part lors de votre réservation !

Au plaisir de vous accueillir ! Page 23

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CHÂTEAU

CHÂTEAU

1 2 NOUVEAU ! DEPOSE MINUTE POUR LES CARS Puis accès piétons vers l’accueil du Château

COUR DES COMMUNS Les enfants attendent toujours ici pour les activités

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Rue Carnot Rue G al de Gaulle

Rue François M

itterrand

Rue Zundert

PARKING CARS rue Carnot

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LE CANYON, VERS L’ACCUEIL A leur arrivée, les enseignants se présentent à l’accueil

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SALLE PISSARRO

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PIQUE-NIQUE En haut du parc, ou en bas (barnum non chauffé)

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6 LE LABYRINTHE DE BUIS Labyrinthe ludique à faire avec les enfants

Nouveau !

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���� INFORMATIONS PRATIQUES

Le Château d’Auvers Rue de Léry 95430 Auvers-sur-Oise Tél : 01 34 48 48 48 / Fax : 01 34 48 48 44 www.chateau-auvers.fr [email protected]

Service Jeune Public Informations / Réservations (lundi au vendredi, de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30) Tel : 01 34 48 48 59 Mail : [email protected] Blog : http://jeunepublic.chateau-auvers.over-blog.com/

Heures et jours d’ouverture : Ouvert du mardi au dimanche, ainsi que les jours fériés - fermé le lundi Horaires Octobre à Mars : 10h30 à 16h30 Avril à Septembre : de 10h30 à 18h00 Fermeture annuelle : mi-décembre 2012 à mi-janvier 2013

Accès : Par l’autoroute, depuis Paris Porte Maillot ou Porte de Clignancourt, suivre A86 direction Cergy-Pontoise puis A15 direction Cergy Pontoise, prendre A115 direction Calais – Sortie Auvers-sur-Oise / Direction Château d’Auvers

Par le train, au départ de Paris De la Gare du Nord, correspondance à Valmondois pour Auvers-sur-Oise De la Gare Saint-Lazare, correspondance à Pontoise pour Auvers-sur-Oise Trains directs au départ de la Gare du Nord les samedis, dimanches et jours fériés, d’avril à novembre (trajet de 30 min)

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Flashez pour accéder à la programmation du château