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N° 68 • AVRIL 2010 Curieuse histoire que celle de Joshua Bell, jeune prodige du violon, participant à une expé- rience, menée par le très sérieux Washington Post, dans l'entrée d’une station du métro de Washington DC. Expérience dans le cadre d'une enquête sur la percep- tion, les goûts et les priorités d' action des gens. Durant les trois quarts d'heure de jeu du musicien, seules sept personnes se sont vraiment arrêtées pour l'écouter un temps. Une vingtaine environ lui a donné de l' argent tout en en continuant leur marche. Il a récolté 32 dollars. Quand il a eu fini de jouer, personne ne l'a remarqué. Personne n'a applaudi. Seule une personne l'a reconnu sur plus de mille passants. Personne ne savait que ce vio- loniste était Joshua Bell, un des meilleurs musiciens sur terre. Il a joué dans ce hall les parti- tions les plus difficiles jamais écrites avec un Stradivarius de 1713 valant 3,5 millions de dol- lars. Deux jours avant de jouer dans le métro, sa prestation au théâtre de Boston était à gui- chets fermés à 100 dollars la place. Cette expérience ainsi que l'ar- ticle en découlant valurent, à son auteur le journaliste Gene Weingarten, le prix Pulitzer en 2008. Une des possibles conclusions de cette expérience pourrait être : Si nous n'avons pas le temps pour nous arrêter et écouter un des meilleurs musiciens au monde jouant quelques-unes des plus belles partitions jamais composées, à côté de combien d'autres choses pas- sons-nous ? Et surtout, n’attendons pas que l’on nous dise qui et quand il faut applaudir. Assumons nos gouts, ne craignons pas de cri- tiquer ou d’admirer même si nous sommes seuls à le faire… Bernard Barraillé Deux belles surprises ! En Mars, deux sétois pur jus nous ont fait un beau cadeau de printemps : Jean-Pierre Le Bail (à gauche) par son expo de dessins à Dock-Sud (voir pages 8-9) et Jean-Jacques François à Terre d’Art avec une magistrale leçon d’art contemporain imaginatif à visiter jusqu’en Juin (voir pages 10-11). E dito 1

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N° 68 • AVRIL 2010

Curieuse histoire que celle deJoshua Bell, jeune prodige duviolon, participant à une expé-rience, menée par le trèssérieux Washington Post,dans l'entrée d’une station dumétro de Washington DC.Expérience dans le cadred'une enquête sur la percep-tion, les goûts et les prioritésd' action des gens.

Durant les trois quarts d'heurede jeu du musicien, seules septpersonnes se sont vraimentarrêtées pour l'écouter untemps. Une vingtaine environlui a donné de l' argent tout enen continuant leur marche. Il arécolté 32 dollars. Quand il a eufini de jouer, personne ne l'aremarqué. Personne n'aapplaudi.Seule une personne l'a reconnusur plus de mille passants.Personne ne savait que ce vio-loniste était Joshua Bell, un desmeilleurs musiciens sur terre.Il a joué dans ce hall les parti-

tions les plus difficiles jamaisécrites avec un Stradivarius de1713 valant 3,5 millions de dol-lars. Deux jours avant de jouerdans le métro, sa prestation authéâtre de Boston était à gui-chets fermés à 100 dollars laplace.Cette expérience ainsi que l'ar-ticle en découlant valurent, àson auteur le journaliste GeneWeingarten, le prix Pulitzer en2008.Une des possibles conclusionsde cette expérience pourraitêtre :Si nous n'avons pas le temps

pour nous arrêter et écouter undes meilleurs musiciens aumonde jouant quelques-unesdes plus belles partitionsjamais composées, à côté decombien d'autres choses pas-sons-nous ?Et surtout, n’attendons pas quel’on nous dise qui et quand ilfaut applaudir. Assumons nosgouts, ne craignons pas de cri-tiquer ou d’admirer même sinous sommes seuls à le faire…

Bernard Barraillé

DDeeuuxx bbeelllleess ssuurrpprriisseess !!En Mars, deux sétois pur jus nous ont fait un beau cadeau de printemps : Jean-Pierre Le Bail (à gauche) par son expo de dessins à Dock-Sud (voirpages 8-9) et Jean-Jacques François à Terre d’Art avec une magistrale leçon d’art contemporain imaginatif à visiter jusqu’en Juin (voir pages 10-11).

EEdito

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Le mobile de VilarEn 1952, Jean Vilar commanda à Calder un mobile géant destiné au décor de « Nuclea », pièce d’Henri Plechette, jouée par GérardPhilippe et Jeanne Moreau au Festival d’Avignon avec une musique de Maurice Jarre. Le mobile, propriété de Christophe et StéphaneVilar, sera vendu aux enchères le 31 mai. On estime qu’il atteindra le million d’euros et peut-être plus car un mobile de même enver-gure et de même époque a été vendu à New York pour 3,7 millions de dollars.

E C H O S

Di Tucci à ShangaïA l’occasion de l’Exposition universelle 2010 organisée à Shanghai, le festival de musiquede cette ville (Shanghai International Spring Festival), partenaire de Radio France depuis2006, a pris l’initiative d’inviter l’Orchestre Philharmonique de Radio France pour une sériede concerts.

Ce contexte particulier a conduitles deux institutions à passer com-mande au sétois Jean-Jacques DiTucci pour écrire une œuvre quijouerait à la fois le rôle d’ouverturedu concert inaugural du festival, etpar extension de l’exposition. Cette nouvelle création "Ouverturepour une exposition" sera donnéele 30 avril au Grand Théâtre deShanghai par l’ OrchestrePhilharmonique de Radio Francedirigé par Myung-Whun CHUNG .

Le Gray exploseNeuf nouvelles épreuves de la série « Grande vague » réalisée à Cette en 1857 par Gustave le Gray viennent d’être découvertes dansun grenier de la maison familiale du peintre Etienne Prieur, décédé en 1879. Conservées à l’abri de la lumière, elles sont dans un étatde fraicheur éblouissant. Elles vont être vendues à Drouot et devraient dépasser le million d’euros dépassant le record de celle acquisepar l’émir du Qatar : 507 500 £.Vieux sétois, fouillez bien votre grenier, peut-être votre arrière grand-père a-t -il acquis à l’époque une photo de Le Gray durant son séjour à Cette.

La photo du moisGrace à une lectrice de Balaruc, nous avons la preuve que chien etchat peuvent s’entendre !

Clergue et Di RosaLa féria de Pâques à Arles s’accompagne toujoursd’expos. Cette année, on a pu voir une rétrospec-tive de Lucien Clergue sur « 50 ans de tauroma-chie » et « Autour du monde » d’Hervé di Rosaretraçant ses voyages en cent estampes.

Bus PalladiumEn mars, on a pu constater la photogénie duThéâtre de la Mer et des quais sétois en voyant lefilm « Bus Palladium » tourné l’été dernier à Sètepar Christopher Thomson, petit-fils de GérardOury.

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Zardoni cover boy ?Midi Libre a demandé à l’artiste Zardoni : « Aimeriez-vous êtremannequin-sénior ? ». Réponse du tambour des Mourres de Porc: « Vu ma carrure, ma sveltesse, la rondeur de mes cuisses et monphysique, je réponds oui. Je pense même que je pourrai devenirMister Senior. D’ailleurs, mon physique remarquable a été remar-qué. J’ai joué dans « Mission impossible » mais mes scènes ont étécoupées au montage ».A question bête, réponse farfelue.

Bravo à la LPOLa Ligue de protection des oiseaux, que préside le sétois Pierre Maigre, esten plein boom avec 580 membres qui protègent au quotidien la gent vola-tile et actuellement, plus précisément, le busard cendré, le faucon crécerel-lette et la pie-grièche à poitrine rose dont 30 % de la population nationalese trouve entre Sète et Villeveyrac !

La mort nous parle d’unevoix profonde pour ne

rien dire. PAUL VALERY

La nature nous a donné deux oreilles et une langue afin de pou-voir écouter davantage et parler moins.

ZÉNON D’ÉLÉE

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Trois régionauxSète sera bien représenté dans le nouveau Conseilrégional : André Lubrano et Jean-Baptiste Giordano(coté Frèche) et Laurence Magne dans l’opposition.Par contre, exit de Jean-Claude Martinez.

RemorqueursTous les sétois s'intéressant de prés ou de loin à lavie portuaire ont entendu parler des 3 remorqueursMARSEILLAIS desservant le port.Le dernier "MARSEILLAIS 2" vient de quitter Sète pourune nouvelle carrière dans un port d'Afrique noire. Il vay retrouver ses 2 frères, les "MARSEILLAIS 1 et 7”.

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Les Voies vives à St ClairDu 23 juillet au 31 juillet lors du Festival Voix Vives, des poètes liront leurs écrits sur le panoramique de St-Clair, entre 19h et 20h. A cette occasion les professeurs de peinture de l’Amicale des saint-clairiens, ainsi que leurs élèves, vont tenter d'organiser en coordi-nation avec l'équipe du festival, une exposition de tableaux en plein air.

Auparavant, le 26 juin prochain aura lieu la 15ème édition du concours des peintres sur la colline. L’amicale aura le plaisir de tenter detransformer, en toute modestie,le panoramique de Saint-Clair en Place du Tertre montmartroise. Si vous êtes intéressé(e)s par ces deux évènements, merci de confirmer par mail ou directement avec Paule FRANCOIS au 06 87 4238 25 ou Nicole DUPERE au 06 11 89 98 37.

Un prix Femina aux PénitentsLe café littéraire Lire et Dire animé par Tino Di Martino a reçu, à l’église des pénitents, l’écrivain Camille Laurens pour son romanRomance nerveuse paru chez Gallimard en janvier dernier.

Avec beaucoup de simplicité, l’auteur est venuparler de la perte de son fils, de la douloureuseaffaire de "plagiat psychique" qui l’a opposée en2007 à Marie Darrieussec, et de la rupture avecson précédent éditeur. Après une longue traverséedu désert, Camille Laurens s’est remise au travailet livre à ses lecteurs une œuvre d’un style nou-veau, l’histoire d’une rencontre improbable entreune romancière cultivée et un paparazzi sans foi niloi, toujours en quête d’aventures et de sensationsfortes. Camille Laurens, est née à Dijon. Agrégéede lettres, elle a vécu au Maroc avant de venirenseigner dans l’Hérault, à Pézenas etMontpellier. Elle est l’auteur de plusieurs romanset chroniques remarqués, notamment Philippe,L’amour, roman, Ni toi ni moi et Dans ces bras-làqui lui a valu en 2000 le prix Femina.

La chanteuse Marie Brune, accompagnée au pianopar Max Hatat, a ponctué la rencontre avec une interprétation de chansons de Barbara, tandis que l’écrivain se prêtait avec le public au jeudes questions/réponses. La soirée s’est achevée par la traditionnelle signature.

Althénie de BarrandonDans le cadre des mesures prévues dans le projet d’aménagement durable du Lido de Sète à Marseillan, Thau Agglomération procèdeau suivi d’une rareté botanique : l’Althénie de Barrandon. (Rien à voir avec Karine Barrandon, l’artiste et infographiste du service com-munication…)

Cette plante aquatique se trouvait principalement dans les mares de Maldormir à Marseillan. Elle a fait l’objet de transplantation en2008 dans des mares aménagées par Thau Agglomération sur Marseillan et les salins du Castellas. L’étude de cette plante rare et encoretrop méconnue a retenu l’intérêt d’une étudiante de l’Université des Sciences Montpellier II qui va y consacrer 7 mois de recherchesdans le cadre de son Master Ingénierie en Ecologie et Gestion de la Biodiversité.

Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font lemal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire -

ALBERT EINSTEIN

Nous ne saurons jamais tout le bien qu’un simple sourire peut être capable de faire.

MÈRE TERESA

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Un comédien se souvientLe grand comédien sétois Jean-Marie Winling nous a écrit :A Sète à plusieurs reprises ces temps derniers, j'ai eu entre les mains leMidi libre avec l'article sur le théâtre de la mer. Je me souviens de cette époque heureuse où vos articles nous faisaientparticiper à cet évènement, et où le théâtre prenait dans le journal uneimportance qu'il n'a plus. Je n'ai oublié aucun nom des acteurs de cette époque, et, s'il m'arrivede jouer avec l'un d'entre eux (J'ai tourné avec Françoise Bertin il y aquelques années, et vu Hélène Duc quand je jouais à Chaillot), c'estpour moi encore comme un privilège. Et si cette époque a affirmé ma vocation, j'ai une double histoire avecle fort Saint Pierre: c'était la base des scouts dont je faisais partie avantqu'il ne soit transformé en théâtre.!La 1ère scénographie était la plus belle, et si c'était dur les jours de mis-tral, j'y ai au moins exercé ma voix en y allant m'entrainer en cachette,au point qu'aujourd'hui aucun espace de plein air, y compris la courd'honneur d'Avignon, ne me parait redoutable. Jean-Marie Winling.

Le CRAC double ses entréesAvec 20 000 visiteurs, le CRAC a connu une belle année 2009. Ille doit à l’expo d’Agnès Varda (photo ci-dessous) « La mer…etsetera » qui a accueilli 150 visiteurs par jour mais aussi à l’expoconsacrée à l’art contemporain grec et ses 5 000 visiteurs.

Les dessins d’AurélieLe recueil des croquis réalisés par la dessinatrice AurélieBordenave durant l'édition 2009 du festival Jazz à Sète est enfindisponible ! Limité à 50 exemplaires, chaque couverture estunique. Imprimé sur du papier recyclé, la reliure a été cousue àla main.Vous pouvez vous le procurer après avoir choisi votre couver-ture au prix de 7 €. sur le site internet http://www.aurel-illus.com/

AnatomeCréée par le sétois Henry Meynadier, ex responsable communiste,l’Agence de presse montpelliéraine Anatome régissait la commu-nication de la ville durant la municipalité Liberti. Elle vient d’ètrevendue à Éric Zajderman. Récemment, elle s’occupait de la comdes listes d’Hélène Mandroux (PS) et de René Revol (Front degauche et NPA).

Il meurt lentement Celui qui ne lit pas, Celui qui n’écoute pas la musique.

PABLO NERUDA

Werther au conservatoire

Bernard Delpy, directeur du conservatoire municipal, adonné à la salle Ravel une conférence sur Werther, lechef-d’œuvre de Jules Massenet.

Ce drame lyrique vient d’être repris au programme del’Opéra Bastille. C’était le prétexte pour le cornisteBernard Delpy de présenter son œuvre favorite. Unopéra qu’il a joué sept fois, notamment en 1974, dans ladistribution de la Scala.

La qualité de la prestation n’a pas échappé au public,venu très nombreux. Préparée avec Jean-Paul Galy, pro-fesseur de la classe chant-variétés, cette conférences’appuyait sur de nombreux extraits choisis et sur uneinterprétation au piano par Bernard Delpy des thèmesprincipaux de Werther, dont un en compagnie de sa fille,la jeune violoncelliste Clémence Delpy.

On peut donner la virilité comme caractère a un personnage,mais il ne convient pas a une femme d’etre virile

ou trop intelligente.ARISTOTE

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Bateau-PoèmeCette année encore, Clara Barbuscia et son équipe de Mot pourMot ont animé en mars le Printemps des Poètes en se rendant dansles écoles, en portant la poésie dans les rues et en affrétant le tou-jours très couru Bateau-Poème à travers les canaux.

TrintignantLe grand comédien Jean-Louis Trintignant qui sera une des vedet-tes du prochain Festival sétois de poésie viendra un peu en voisin.Il réside à Collias, joli village sauvage au bord du Gardon, près deNimes et possède un vignoble situé entre Nîmes et Avignon :Rouge Garance. Il y produit un Côtes du Rhône Villages réputédont l’étiquette des bouteilles a été dessinée par Enki Bilal.L'oiseau qu'il a créé est devenu l'emblème du domaine.

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Au Because BarA Frontignan, le Because Bar est un lieu culturel très vivant. L'association Los Ventres Blaus a proposé le 18 mars, une rencontre animéepar Jean Louis Sautes : A Frontinhan, l'occitan, nous le parlons sans le savoir ?L'Association CONCERTHAU tient un Café philo chaque dernier jeudi du mois. Le 25 Mars, le sujet était: "JE" suis mon propre inconnu!!!!Bouilleur ambulant en Dordogne, dernier distillateur de l'Eau de vie de Faugères,

Matthieu Frecon a parlé et dédicacé son livre le 1 avril sur L'Alambic, l'art de la distillation, Alcools, parfums, médecines... Corinne Cosseron dirige l'Ecole Internationale du Rire, une institution qu'elle a créée en 2002, où s'enseignent toutes les disciplines liéesà la joie de vivre. Elle est aussi l'organisatrice du Rassemblement International des Rieurs, qui se tient chaque année au mois de mai.Remettre du rire dans sa vie, c'est le sujet de son livre que Corinne Cosseron a présenté le 8 Avril.

Jazz à Sète explose

Petit Louis Martinez voit grand ! Son Festival « Jazz àSete » s’apprête à recevoir le 12 juillet l’immensevedette qu’est Herbie Hancock. L’ancien compère deMiles Davis sur la scène du Théâtre de la Mer, c’est dujamais vu. Autre star du jazz annoncée : GeorgesBenson.

Le coût de l’artPour le marché de l’art, la crise n’en finit pas. Sur les gran-des places, Londres, New York, Paris, on évalue la chute à 30% et plus encore pour l’art contemporain : 65 %. Par contre,l’arrivée dans la clientèle des milliardaires asiatiques entraineune hausse phénoménale des objets d’art d’Asie. Donc sivous avez dans vos tiroirs, hérité d’un grand-père collection-neur, ce genre d’objets qui fit fureur au début du siècle pré-cédent, voici venu le moment d’en tirer une belle somme.

Cinéphile grincheuxUn lecteur, visiblement cinéphile insatisfait, nous écrit :« A Sète on ne cesse de nous bassiner dans la presse sur les vedettes et le nombre considérable de films qui s’y tournent ou qui ont étéréalisés ici, je crois même qu’il y a eu une Saint-Louis dédiée au cinéma, donc on nous bassine tous les jours alors que bientôt si çacontinue comme ça il n’y aura même plus de cinéma en ville pour diffuser les films qu’on y tourne… C’est un comble… »

Effectivement, Sète a de plus en plus la côte avec les cinéastes. Actuellement, deux nouveaux tournages sont en cours : « Un soupçond’innocence » par OIlivier Perray jusqu’au 9 mai et « Face à la mer » d’Olivier Lousteau, jusqu’au 6 mai.

N’attendez pas le Paradis : il est là, sur terre ! DARIO FO

Un concerné n’est pas forcément un imbécile pas plusqu’un concubin est un abruti de nationalité cubaine.

PIERRE DAC

Si les anglais peuvent survivre à leur cuisine, ils peu-vent survivre à tout. Georges-

BERNARD SHAW

Si haut qu’on monte, on finit toujours par des cendres.HENRY ROCHEFORT

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Écoliers et peintresUn concours « Sète à la manière de » était proposé aux écolierssétois. A l’école Lakanal, François Commeinhes est venu remettreleurs prix, de beaux livres, aux vainqueurs. Dans une ambiancejoyeuse, ont été déclarés gagnants les cours préparatoires et élémen-taires de Jean Macé pour « à la manière de Signac », de Lakanal pour« à la manière de Soulages », les CM1 de Lakanal pour « à la manièrede Picasso » (notre photo) et l’école A. France pour « à la manière deDi Rosa ». Le maire a ensuite invité les jeunes artistes à profiter d’unbuffet scolaire à base de roudoudous, de tagadas et de sodas.

Josep RaichOriol Bernis, un journaliste espagnol, nous écrit :« Je suis de Barcelone, et je suis en train d'écrire un livre sur JosepRaich, ancien joueur du FC Barcelone, et qui a joué à Sète pendantla Guerre Civile espagnole (plus concrètement de 1937 à 1938). Y a-t-il un ancien joueur de cette époque ? Ou peut-être quelqu'unqui l'aurait connu ? Merci de me donner toute information sur sonpassage par Sète. »Si quelqu’un peut aider notre confrère, nous contacter et nous trans-mettrons. Sinon, son adresse mail est : oorriioolliijjeessssiiccaa@@hhoottmmaaiill..ccoomm

Le site des historiensLes historiens de la Société d’Études ont maintenant un site internet tout neuf et fort plaisant. Une mine d’infos sur le passé sétois :www.histoiredesete.fr

« Le temps est le rivage de l’esprit; tout passe devant lui, et nous croyons que c’est lui qui passe. »

RIVAROL

Vous ne trouverez la haine nationaliste qu’aux degrés inférieurs de la culture.

GOETHE

Les livres sont des maîtres qui nous instruisent sans verges ni férules, sans cri et sans colère.

RICHARD DE BURY (16° s)

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Stéphane Gantelet présentera avec le photo-graphe Ernest Puerta un travail inspiré par letexte du « journal du brise-lames » de l’auteurJuliette Mezenc qui constituera l’expositiond’ouverture du foyer des campagnes àPoussan. Un lieu devenu synonyme de grandequalité où n’exposent que les meilleurs.

L’expo devrait être assez spectaculairepuisqu’elle présentera de grands volumes enpapier plié et notamment un pliage du brise-lames de Sète de 18 m de long, coupant littérale-ment les 250 m2 de la salle en deux. Associésaux images prise sur le brise-lames d’ErnestPuerta et la vision très personnelle de sa vieintime par Juliette Mézenc relayé par un filmd’animation en images de synthèse et composi-tion vidéo d’une vingtaine de minutes ( en hautedéfinition), c’est une sorte de voyage particulierautant tourné vers le spectacle que l’installationdésormais traditionnelle de nos CRAC et FRAC.

AA vvooiirr dduu 77 aauu 2233 mmaaii,, ttoouuss lleess jjoouurrss ddee 1177hhàà 2200hh aauu FFooyyeerr ddeess CCaammppaaggnneess àà PPoouussssaann..

Le sculpteur

Stéphane Gantelet à Poussan

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Elle : Je t’aime. Lui : Moi aussi je m’aime.

SACHA GUITRY

A 50 ans, il serait temps de se connaître.STENDHAL

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OOnn ccrrooyyaaiitt JJeeaann PPiieerrrree llee BBaaiill eexxiilléé àà jjaammaaiiss ssuurr lleess hhaauu--tteeuurrss dduu HHaauutt--LLaanngguueeddoocc,, ttaanntt iill aaiimmee àà ss’’iimmpprrééggnneerraauujjoouurrdd’’hhuuii ddeess rriitteess ppaayyssaannss,, ddeess rruuddeesssseess dduu cclliimmaatt eett ddeellaa vvaassttiittuuddee ddeess ppaayyssaaggeess mmoonnttaaggnnaarrddss..

Le temps d’apprivoiser un mode de vie loin des douceurs sétoises, le voilàaujourd’hui à la galerie Dock Sud avec une exposition étonnante tant par la

facture que par l’inspiration : une quarantaine de dessins à l’encre à travers lesquels ilrevisite à sa manière les contes de notre enfance tel que "Peau d’âne" ou bien témoignede son actualité avec une déclinaison sur la tuerie du cochon. Le trait sûr, les scènes sim-ples, sans fioritures, opposent souvent deux personnages ou groupes de personnages, cha-cun dans sa partie du dessin. Cette série humoristique propose sous une apparente gauloi-serie une lecture ambiguë, reflet de d’un monde où règnent conflit et cruauté. Les cou-teaux tout justes cachés, les sexes parfois exposés laissent présager d’un pire à venir laissé

à l’appréciation de celuiqui regarde.

Ce dernier vendredi, levernissage de l’exposi-tion a rassemblé enfoule les aficionados dupeintre, parmi lesquelsle maire de Sète, heu-reux de retrouverintacte la virtuosité d’unartiste trop rare. A voirjusqu’au 9 mai à lagalerie Dock Sud, 2quai aspirant Herber.

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La beauté plaît auxyeux, la douceurcharme l’âme.

VOLTAIRE

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Le Bailà Dock Sud

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Le Coca Cola Projectde Jean-Jacques François

Depuis la disparition de Pierre François, ses trois frères, Robert, Jean-Claude et Jean-Jacques continuent à porter le flambeau familialde la créativité artistique. Quelle famille ! Actuellement, c’est Jean-Jacques François qui nous révèle le produit de sa fertile imagina-tion et de son habileté de peintre constructeur avec une exposition étonnante à voir dans la Galerie Terre d’Art, 5 quai Leopold Suquetjusqu’au 13 juin.

Toiles et objets transformés et détournés y découlent de la saga de Coca Cola qui marqua sa jeunesse. La célèbre bouteille se retrouvemêlée à des personnages inattendus et à de burlesques situations. Son grand ainé, qui le poussait depuis longtemps à travailler ses donset à exposer, eut adoré cette expo malicieuse et pétillante d’idées.

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Sète saura-t-il garderThierry Alix ?

Comme le montre cet extrait de la page que l’Express a consacré àThierry Alix, grand chef installé à Villeroy, les critiques gastronomi-ques s’étonnent que Sète ne saisisse pas la chance d’avoir enfin unegrande table. Pourtant, avec une formule midi à 17€, son restaurantest des plus abordables. Même si son accès au bout de la promenadeRoger Thérond n’est pas évident dans ce nouveau quartier dont lesconcepteurs ont visiblement oublié d’aménager des parkings

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E X P O SJacky et Hyrria

Jacky Manna, figurative tournée vers la nature, et (en photo) Hyrria Miro, avec ses couleursgéométriques ont occupé la salle Peschot début Mars. Deux talents frais et très féminins.

Kathy BassagetDans la coursive de Dock Sud, Kathy Bassaget a présenté ses drôles de poissons et d’animauxen céramique. Des compositions déjantées, inspirées des dessins animés mais réalisées avec unetechnicité rare et une utilisation remarquable des terres colorées.

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Corinne SospedraCorinne Sospedra va présenter deuxinstallations avec Ariane Cavalier,toujours dans le cadre de la Libreassociation :La Coursive de Dock Sud du 27 avrilau 3 mai :Résurrections(vernissage le 27à 18h30)La Glacière àCastelnau le Lezdu 4 au 31 mai :Reconstructions(vernissage le 4à 18h30

Une chapelle pourl’amourL’association Histrions nous offrechaque année de savoureusesJournées de l’Amour. Mais cetteannée, le cru est exceptionnel car ellea pu s’installer dans l ‘ancienne

Chapelle du Quartier-Haut. D’où laprésence en plus grand nombre decréateurs en tous genres de Topolinoà Hervé di Rosa, de StéphaneGantelet à la vidéaste KarineBarrandon et bien d’autres artistesriches d’inventions et d’humour.L’organisatrice Christy Puertolasétait ravie de voir la grande fouleparticiper à ce vernissage, vendredi 9mars, et de constater que le publicparticipait aux performances et nemanquait aucune des surprisesconcoctées par les exposants.

Laissons les jolies femmes aux hommes sans imagination.MARCEL PROUST

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Expos du BiterroisEExxppoossiittiioonnss aauu CChhââtteeaauu ddee GGrréézzaann àà LLaauurreennss

(AOC Faugères)PPhhoottooggrraapphhiieess AAllaaiinn DDiiaazz

du 3 mai au 14 juinPPoorrttrraaiittss NNooiirr eett BBllaanncc

Photographies Henri Haddouchedu 15 juin au 2 août

PPaayyssaaggeess llaanngguueeddoocciieennssPhotographies Gabriel Vitaux

EExxppoossiittiioonn aauu PPrriieeuurréé--CChhââtteeaauu ddee CCaassssaann àà RRoouujjaanndduu 1177 jjuuiinn aauu 1177 jjuuiilllleett

Le CRAC Médias Forum présente ‘’les Arts au Château’’Didier Equer, Régis Jalabert, peintres plasticiens

Gautier Dupuy de la Grandrive, sculpteurMartin Bez, Claude Hubert Lagrange, Gabriel Vitaux, photographes

vernissage le jeudi 17 juin à 19h

EExxppoossiittiioonn aauu CChhââtteeaauu ddee PPeerrddiigguuiieerr àà MMaarraauussssaann dduu 66 aauu 3311 jjuuiilllleett

Dans le cadre de ‘’les Arts au Château’’‘‘’’LLEE SSCCUULLPPTTEEUURR IINNJJAALLBBEERRTT’’’’

oeuvres issues du Musée Fayet de Béziers et de collections privéesvveerrnniissssaaggee llee mmaarrddii 66 jjuuiilllleett àà 1199 hhContacts : [email protected]

Tel : 06 08 80 37 83site: cracmediasforum.webou.net

Trio féminin à PeschotUn trio féminin aux talents complémentaires a occupé la salle Peschot en mars : Frédérique Azaïs-Ferri avec ses céramiques-sculpturesréalisées à partir de bois flottés et d’émaux, Marion de la Fontaine et ses grands panneaux peints, Cécilia Makhloufi et ses nus vigou-reux. La salle est ouverte de 10 h à 19h30.

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Dieu n’a créé les femmes que pour apprivoiser les hommes.VOLTAIRE

La France est un pays extrêmement fertile. On y plante desfonctionnaires, il y pousse des impôts.

GEORGES CLÉMENCEAU.

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La grande pêche a indéniable-ment été une des plus grandesaventures humaines. De nom-breux documents ont étépubliés sur les techniques depêche, les rythmes de travail etsur l’histoire de ce métier.

Léocadie est le nom du trois-mâts-goélette armé à Fécampqui part en 1922 pour la brumedes bancs de Terre-Neuve. Al’issue d’une tempête d’antho-

logie, une partie des doris ne revient pas à bord. Leurs équipages vont allerau bout de leurs forces pour rallier la terre groenlandaise et pour y survivre.Le roman est celui de cette épopée et aussi celui de la détermination ducapitaine à retrouver son équipage. Le capitaine Capron et le reste de sonéquipage, errent pendant des mois, décidés à aller au bout des réserves denourriture disponibles à bord du bateau. Déterminés et pensant avoir pré-venu leur port d’origine, ils arpentent la côte et les îles de l’océan arctique.Mais, le message prévenant de leur quête et donc de leur retard n’arriverajamais à Fécamp…

Parallèlement à cette belle aventure de solidarité, Léocadie fourmille d’in-formations, de détails sur la vie à bord d’un trois-mats terre neuvetier.Léocadie est le premier volet d’une grande fresque romanesque en 3 volu-

mes consacrée au 3 époques qui ont marqué le XX e siècle (voile, vapeur,moteur).

Serge DESCHAMPS s’exprime en disant : le grand métier est totalementinscrit dans mes racines, dans l’histoire de ma famille, et dans la mémoiredes Cauchois que nous sommes. Je crois que parallèlement aux poignantstémoignages délivrés par les Terres -Neuvas eux mêmes, et aux écrits tech-niques, relatant la grande pêche et sa pratique, il est une autre façon de ren-dre hommage à ces courageux marins, héros de cette si terrible et si boule-versante aventure humaine : le roman…

Je souhaite apporter une modeste contribution à la présentation de lamémoire des Terre – Neuvas qui ne doit pas s’éteindre. Je suis né à SaintValéry en 1947 et mon enfance fut profondément marquée par les récits demer : terribles, meurtriers, combien émouvants.

Peu d’hommes ont payé un aussi lourd tribut à la mer et à l’histoire mari-time. Ils étaient et sont toujours des nôtres, à jamais.

Serge DESCHAMPS, auteur de l’ouvrage, a vécu sur la côte Cauchoised’où partaient Terre – Neuvas et équipages et où subsiste cette mémoire. Iltravaille depuis de nombreuses années à ce projet. Il est l’auteur de plusieursessais aux éditions du Léopard Masqué.

Serge DESCHAMPS vit maintenant à Sète, port en lequel il peint, écrit .Iladmire une autre mer toute aussi belle et rebelle : La Méditerranée.

CHRONIQUETino

Un Roman pour raconter le grand métier.

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ll faut aller à l’idéal en passant par le réel.

JEAN JAURÈS

Léocadiede Serge DESCHAMPS

Le Roman de la Grande Pêche, Paru aux éditions des Falaises

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SETESSeerrvviiccee CCoommmmuunniiccaattiioonn,,37, Grand-Rue Mario-RoustanSSeerrvviiccee CCuullttuurree35, Grand-Rue Mario-RoustanCCaabbiinneett BBeessssoonn78, Grand-Rue Mario-RoustanMMaaiirriieeMMuussééee PPaauull--VVaalléérryyMMééddiiaatthhèèqquueess

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LIBRAIRIESGGaavvaauuddaannRue GambettaLL’’ÉÉcchhaappppééee bbeellllee Rue GambettaNNoouuvveellllee LLiibbrraaiirriiee ssééttooiisseeRue Alsace-LorraineRRaacciinneeQuai Maréchal-de-Lattre-de-TassignyLLee FFlloott ddeess MMoottss Quai L. Suquet

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A Cetara, il y a 25 ans…En 1985, à Cetara, la délégation sétoise avait été accueillie par une centaine de villageois aux cris de « Bonjourla France ». Les visages des hommes assis sur la place m’étaient familiers : c’étaient les mêmes que celles despêcheurs de la Consigne ! A la sortie de l’autobus, c’était des embrassades à ne plus finir et des larmes de joieaussi : « Bonjour cousin, bonjour cousine. Comme tu ressembles à ma pauvre mère ! Et Gino, il a eudes petits ? »Quel accueil ! Les embrassades n’étaient pas finies qu’une fanfare nous souhaitait la bienvenue. Lee

maire de Cetara est arrivé pour nous faire visiter la ville.Protocole oblige : avec mon ami le prud’homme François Giordano, je me suis retrouvé sous un daiscoloré comme un vitrail d’église et tenu par des ados costumés. Le maire, entouré d’ecclésiastiques,réglait la cérémonie. Quand il eut enfilé son écharpe tricolore, la fanfare a tout fait trembler en prenantplace en tête du cortège. En avant les cantiques ! La procession démarrait. Elle allait durer près de troisheures ! Dans les rues de Cetara, la statue de St Pierre dominait le cortège. Le saint était debout dans unpetit canot de lamparo débordant de fleurs porté par de grands gaillards qui le balançaient en ondulantpour recréer les coups de mer, comme le font les pêcheurs sétois pour accéder aux Pénitents ou à laDécanale.Derrière nous, prisonniers sous le dais, il y avait des lanceurs de drapeaux et les bannières des confréries.La procession était solennelle et un brin carnavalesque à travers toutes les rues. Notre cortège avait étéapplaudi par des hommes au visage buriné de pêcheurs et de paysans. Ils étaient debout sur le pas de ported’un magasin grandement ouvert sous une grosse pancarte : « Parti Communiste » . Ces durs à cuire dubolchevisme faisaient le signe de croix plutôt deux fois qu’une au passage de la statue du saint patron despêcheurs, de l’évêque et des autorités. Le maire de Cetara, sous le dais, m’a susurre à l’oreille : “Vousavez vu Peppone en chait et en os “. Ne manquait que Don Camillo.

Francis Crouzet (photo jean brunelin)

R E T R O

19, rue Jules Valles - 34200 SETET é l . 0 4 9 9 0 4 9 3 5 7

On m'a demandé ce qui mefrappe, chez une femme !...Je ne permettrai jamais à une

femme de me frapper. FRANCIS BLANCHE

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