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PLAN DE L’EXPOSITION — D

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Dire que Saint-Étienne est une fabrique d’armes ou de textiles résonne comme une évidence. Mais qui sait que notre ville est également une fabrique à

musiques, de musiciens, d’instruments, de lieux et d’évène-ments musicaux ?

Comme dans de nombreuses villes, la musique a occupé et occupe encore une place priviligiée dans la vie des Stépha-nois. Aussi bien en 1850 qu’aujourd’hui, la vie musicale est d’une formidable vitalité.

Avec cette particularité, qu’à Saint-Étienne, la musique se caractérise par sa dimension populaire et sa diversité.

Cette exposition, qui n’a pas la vocation de l’exhausti-vité, présente un panorama assez large du patrimoine musical de Saint-Étienne. Nous avons souhaité donner une place importante au son afin de mettre en avant les fonds conservés aux archives municipales ou dans d’autres lieux culturels. Enfin, ce travail a été l’occasion d’une collecte de témoignages oraux d’acteurs de la musique que vous pourrez découvrir notamment à travers les QR Code. C’est aussi une autre façon de faire découvrir et vivre notre patrimoine.

Musique Maestro !

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ENTRÉE COURS FAURIEL

— PLAN DE L’EXPOSITION —

1 Saint-Étienne fabrique d’événements2 Saint-Étienne fabrique d’artistes (la brasserie à musique)3 Saint-Étienne fabrique de lieux de musiques4 Saint-Étienne fabrique d’enseignements de musiques5 Saint-Étienne fabrique d’instruments de musiques

Points sonores Parcours

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Quel Stéphanois n’a pas assisté à un festival, un concours musical ou à un concert organisé dans notre ville ? La vivacité d’aujourd’hui n’a rien à envier à celle d’hier, avec un dénomi-nateur commun : l’ouverture à l’ensemble de la population. Cette dimension populaire se retrouve dès la seconde moitié du xixe siècle avec l’organisation des premiers grands concours internationaux de musiques. Ces derniers sont l’occasion d’immenses fêtes auxquelles assistent des milliers de Stéphanois. La ville se pare de ses plus beaux atours pour honorer ses hôtes.

Saint-Étienne fête également très tôt son héros disparu : Jules Massenet. Des commémorations sont propices à faire (re)découvrir aux Stéphanois l’oeuvre du compositeur, comme en 1924 et surtout en 1942 lors du centième anniver-saire de sa naissance. Et c’est en 1990 que la première biennale Massenet est présentée à l’Esplanade, devenue Opéra-Théâtre.

Mais Saint-Étienne c’est aussi un foisonnement de festivals populaires encore nombreux aujourd’hui. Certains sont devenus de véritables institutions, invitant des artistes renommés ou servant de tremplin à des artistes stéphanois. D’autres conservent une identité plus marquée, destinés à un public averti. Mais tous sont le témoin d’une population et de musiques riches de leur diversité.

Avec plus de soixante artistes musiciens répertoriés dans « Histoire des rues de Saint-Étienne », on comprend d’emblée que la musique occupe une place importante dans l’histoire de notre cité.

Cette histoire débute avec les poètes chansonniers dans la seconde moitié du xixe siècle : Doutre, Philippon dit Babochi, Roule, Vacher, Gonon. Gonon justement correspond avec Massenet, l’illustre compositeur, et célébre ainsi le mariage de la musique populaire et de la musique savante.

Car voilà, à Saint-Étienne, les musiques savantes cotoient depuis longtemps les musiques populaires. Si le lyrique est historiquement très présent, chaque genre musical trouve également un écho favorable à Saint-Étienne : le jazz ,le punk, le reggae, le rock, la musique électronique, la musique expérimentale, les musiques du monde, la chanson… Autant de propositions différentes qui s’expriment souvent dans une dimension populaire ou revendicative, née d’une ville bercée par une culture ouvrière.

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L ieux disparus (Casino Lyrique), rêvés (Palais du Peuple), en sommeil (Salle de conférences de la Bourse du travail), lieux intemporels (kiosque à musique), confiden-

tiels (cafés concert Marquee Café, Grenier du bistrot), lieux répondant à de nouvelles formes d’expression musicale (Le Fil), ou de grande capacité adaptés, aux musiques populaires (Zénith), ou lieux improvisés (concert de rues), la musique prend place dans des lieux très divers.

Mais à l’instar de Jean-François Gonon et Jules Massenet qui correspondent, les Stéphanois appréciaient tout autant la musique populaire que la musique savante. Ils sont nombreux à l’inauguration du Grand Théâtre le 22 décembre 1853.Mélomanes les Stéphanois ! Assurément. D’ailleurs, l’ombre du compositeur Massenet finit par se déposer le 8 novembre 1912 par la grâce du Conseil municipal sur le bel édifice construit en moins d’une année. Pas pour longtemps ! Dans la nuit du 17 au 18 février 1928, un incendie le réduit en cendres.

Dix huit mois plus tard, la saison lyrique se déplace à l’Eden Théâtre, café concert inauguré le 18 octobre 1882. Change-ment de décor et d’ambiance pour près de quarante ans ! Les Stéphanois attendront 1969 et l’inauguration de la Maison de la Culture et des Loisirs pour retrouver une grande salle de spectacles (1250 places pour le Grand Théâtre) à la programmation éclectique (opéra, danse, jazz, variétés…) puis orientée à partir de 1983 autour de l’opéra, de la musique symphonique et de la danse. De fait, les autres genres musicaux n’ont pas pas véritablement de lieu. Même si la Salle Jeanne d’Arc fait peau neuve en 1986 et que le Palais des Sports, au prix de divers aménagements se mue progressivement en salle de spectacles.

Il faut attendre les années 2000 avec la salle des musiques actuelles Le Fil et le Zénith pour satisfaire enfin tous les publics.

Un adjectif résume bien Saint-Étienne et la musique : multiple. Multiplicité des écoles dans les quartiers et multiplicité des formes : harmonies, conservatoire,

écoles associatives ou liées à des entreprises.

Au xixe siècle les harmonies se développent, la ville en compte un grand nombre dans les quartiers, les paroisses et les entreprises. Elles ne se contentent pas de représentations dans les lieux publics, elles forment également les musiciens. Parallèlement, les écoles de musique associatives se créent dans de nombreux quartiers, notamment dans les amicales laïques. L’objectif annoncé est d’éduquer les oreilles des petits Stéphanois. Ces écoles complètent l’offre de formation du conservatoire, très vite victime de son succès. Cet établis-sement a formé dès la fin du xixe siècle de nombreux virtuoses ayant fait une carrière nationale ou internationale. Il s’ouvre aujourd’hui aux nouvelles pratiques musiscales. Le conserva-toire, ce n’est pas ringard !

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Inventés ou fabriqués dans notre ville, de nombreux instru-ments jouent une partition stéphanoise.

Travaillant patiemment la matière première, la main de l’arti-san élabore l’objet qui produira des sons : l’instrument de musique. Badaul, facteur de pianos de la seconde moité du xixe siècle, met au point le système du piano méthode qui facilite l’apprentissage de cet instrument. Vers 1890, alors que dans les cafés et les restaurants, fleurissent pianos mécaniques puis automatiques, Brun, dans son atelier de la rue Gambetta, façonne son brunophone, un instrument automatique dont certaines pièces sont fabriquées à Nice, d’autres à Saint-Etienne. La maison Brun assure l’assemblage et la décoration.

Au xxe siècle, Maurice Bruyas, luthier place Grenette met au point, après 10 ans de travail de 1936 à1946, le plus petit violon du monde. L’instrument de 32 millimètres pèse 19 centigrammes !

À Saint-Étienne aujourd’hui, quelques ateliers continuent à innover. Patrick Charton a inventé le manche rétractable qui facilite le transport des contrebasses. Chez Degironde, on fabrique des embouches pour cuivres réputées. Jérôme Martin se charge de réparer et de régler toutes les guitares et quelques autres s’occupent d’autres instruments.

Quant à l’orge Callinet de 1837, il a trouvé refuge à l’église Notre Dame. Classé monument historique en 1976, il est restauré de 1990 à 1995 par le facteur alsacien Gaston Kern.

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COMPLÉTEZ VOTRE VISITE EN CENTRE-VILLE MUNIS DE VOTRE SMARTPHONE. 10 QR CODE VOUS FONT DÉCOUVRIR, À TRAVERS DES TÉMOIGNAGES OU DES PHOTOGRAPHIES, DES LIEUX DE MUSIQUE POUR BEAUCOUP DISPARUS.

1— KIOSQUE À MUSIQUESPlace Jean Jaurès

2 — Boulangerie Kebbab Les 4 coins / EDEN THÉÂTRE Ø3, rue Blanqui

3 — Bar de Lyon / MISTRAL GAGNANT ET VOL DE NUIT Ø1, rue Élise Gervais

4 — L’Atelier du coin / MARQUEE CAFÉ Ø11, rue Roger Salengro

5 — Chapitre / LE CASINO LYRIQUE Ø5, rue Michel Rondet

6 — Épicerie Chauvet / AU PANASSA (chanson) ØPlace Boivin

7 — Café de l’Opéra / THÉÂTRE MASSENET Ø49, rue de la Résistance

8 — BOURSE DU TRAVAIL10, cours Victor Hugo

9 — La Vie Claire / MAGASIN BRUN Ø 25, cours Victor Hugo

10 — Café les six roses / L’ÉTOILE Ø2, rue du 11 Novembre

Ø les lieux qui n’existent plus

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3PLACE DE L’HÔTEL DE VILLE

PLACE DU PEUPLE

PLACE DES URSULES

PLACE JEAN JAURÈS

PLACE ALBERT THOMAS

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Cette exposition n’aurait pas vu le jour sans l’appui de nombreux services de la ville :

Ateliers municipauxOpéra-Théâtre de Saint-Étienne

Saint-Étienne Ville d’art et d’histoireConservatoire Massenet

CinémathèqueChargé de mission musique de la direction des affaires culturelles

—De même, nous tenons à remercier les groupes, associations,

artisans et particuliers qui ont bien voulu apporter leur concours par le prêt de documents, leurs témoignages ou simplement par le partage de leurs connaissances.

—Scénographie, réalisation sonore : Le Muséophone

Conception graphique (communication) : CrumbleShop—

L’exposition Saint-Étienne, fabrique à musique(s) a bénéficié du soutien de la Direction régionale des affaires culturelles.

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