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Nouveau recul des effectifs salariés régionaux après une trêve au trimestre précédent
Au deuxième trimestre 2013, l’emploi salarié
baisse de 0,2% en Languedoc-Roussillon, en
données corrigées des variations saison-
nières. Au plan national, les effectifs salariés
sont en recul de 0,1 %.
En un an, la région perd près de 5 000
postes, soit un recul de 0,9% (-0,7% en
France métropolitaine). La Corse est la seule
région où les effectifs salariés ont progressé
en rythme annuel (+1,8%). En revanche, les
régions Picardie, Franche-Comté, Cham-
pagne-Ardenne et Lorraine enregistrent des
diminutions de leurs effectifs de plus de 2%.
La masse salariale régionale progresse de
0,5% au deuxième trimestre en données
CVS. Cette hausse est expliquée par la crois-
sance de la masse salariale dans le secteur
tertiaire (+0,7%), en particulier dans les
secteurs du Commerce et des Hôtels, Cafés,
Restaurants.
En rythme annuel, la masse salariale aug-
mente moins vite qu’au deuxième trimestre
2012 (+0,9% vs +2,3%). Au plan national,
elle progresse de 0,8% en rythme trimestriel
et de 1,4% sur un an.
Le salaire moyen régional est en hausse de
1,7% en glissement annuel (2,1% au niveau
national) alors que les prix à la consomma-
tion progressent de 0,8% : il s’établit ainsi à
2034 euros, soit un niveau inférieur de 20%
au salaire moyen national.
mploi et masse salariale du secteur privéau deuxième trimestre 2013
E
n°35 - octobre 2013Publication statistique de l'Urssaf de Languedoc-Roussillon
Glissement annuel de la masse salariale du secteur privé au 2e trimestre 2013 par région
source Urssaf - Acoss
moyenne nationale : +1,4%
Au deuxième trimestre 2013,
l’emploi se contracte en Lan-
guedoc-Roussillon alors que la
masse salariale se maintient.
Le secteur de la construction
enregistre les plus fortes baisses
d’emploi. Les effectifs de ce
secteur ne cessent de diminuer
depuis le début de la crise éco-
nomique : 8 000 postes y ont été
détruits en cinq ans.
Glissement annuel de l'emploi du secteur privé au 2e trimestre 2013 par région
source Urssaf - Acoss
moyenne nationale : -0,7%
Les pertes d’emplois s’amplifient dans la construction et le secteur intérimaire
Les trois grands secteurs d’activités (in-
dustrie, construction et tertiaire) perdent
des emplois, le secteur de la construction
enregistrant le plus fort recul au deuxième
trimestre (-1,2%).
Au sein du tertiaire, quelques secteurs
créent toutefois des emplois ce trimestre :
les effectifs salariés progressent de 3,1%
dans le secteur des arts, spectacles
et activités récréatives, compensant la
baisse enregistrée au premier trimestre
2013 dans ce secteur. La hausse des
effectifs salariés observée au premier
trimestre 2013 dans les Hôtels, Cafés,
Restaurants se poursuit (+1,7%). Dans
une moindre mesure, les activités de
santé humaine et action sociale (+0,3%),
l’enseignement (+0,7%) et les activités
financières (+0,2%) sont également
créateurs d’emplois. En rythme annuel,
ces secteurs enregistrent des hausses
de leurs effectifs entre +0,5% et +2%. Les
activités scientifiques et techniques ainsi
que les autres activités de service sont
créatrices d’emplois ce trimestre mais
déficitaires sur un an.
Les pertes d’emplois s’accélèrent dans le
secteur de l’intérim : -8,6% au deuxième
trimestre, -12,3% sur un an.
Parallèlement, la construction perd tou-
jours des emplois : le secteur enregistre un
recul de 1,2% ce trimestre et 4% sur un
an. Plus de 8 000 postes ont été détruits
dans ce secteur depuis début 2008.
Enfin, l’emploi du secteur industriel diminue
au même rythme en région qu’au niveau
national : -0,4% au deuxième trimestre,
-1% sur un an.
L’Aude, seul département où les effectifs salariés ne diminuent pas au deuxième trimestre
Au deuxième trimestre, l’emploi se replie
dans tous les départements sauf dans
l’Aude qui enregistre une augmentation
de ses effectifs salariés de 0,4%, après
cinq trimestres consécutifs de diminution
de l’emploi. Cette croissance est portée
par la zone de Carcassonne qui bénéficie
d’une amélioration de l’emploi dans le
secteur des autres services. En revanche,
sur un an les effectifs de l’Aude diminuent
de 0,9%.
L’évolution de l’emploi demeure instable
dans l’Hérault : après la création de 1300
postes au premier trimestre 2013, le
département perd près de 300 postes ce
trimestre (-0,1%), en particulier dans les
zones d’emploi de Clermont-l’Hérault et de
Montpellier. Sur un an, l’emploi diminue de
0,3%. La zone de Sète (-2,4%) est la plus
touchée : elle enregistre également une
diminution de la masse salariale de 0,9%
en un an.
Dans les Pyrénées-Orientales, les créa-
tions d’emploi dans la zone de Céret au
deuxième trimestre (+1,4%) ne compen-
sent pas les pertes enregistrées dans les
zones de Prades (-1,6%) et Perpignan
(-0,4%) : l’emploi recule de 0,3% dans le
département en glissement trimestriel et
de 0,9% en glissement annuel.
Les pertes d’emploi s’accentuent au
deuxième trimestre dans le Gard (-0,4%),
en particulier dans la zone de Villeneuve-
lès-Avignon (-1,9%). Tandis que les des-
tructions d’effectifs se poursuivent dans
les zones de Nîmes (-0,5%) et Alès (-1%),
la zone de Bagnols-sur-Cèze regagne des
postes depuis deux trimestres. Sur un
an, l’emploi gardois recule de 1,9%, soit
2 600 postes détruits depuis le deuxième
trimestre 2012.
Enfin, l’emploi lozérien enregistre un repli
de 0,3% ce trimestre. Le rythme de crois-
sance annuel, en ralentissement depuis
trois trimestres, devient négatif : ainsi
l’emploi se contracte de 0,6% par rapport
au deuxième trimestre 2012.
S
[Glissement annuel de l'emploi salarié par zone d'emploi au 2e trimestre 2013 (en %)[Glissement trimestriel de l'emploi salarié
par zone d'emploi au 2e trimestre 2013 (en %)
Source Urssaf - Acoss
Source Urssaf - Acoss - données CVS
Evolution de la masse salariale et des effectifs salariés du secteur privéen Languedoc-Roussillon au 2e trimestre 2013 par secteur économique (Nace 21)
Secteurs d'activité
Evolution de l'emploi du secteur privé en Languedoc-Roussillon
Source Urssaf - Acoss
Evolution de la masse salariale du secteur privé en Languedoc-Roussillon
Source Urssaf - Acoss
-8,0
-6,0
-4,0
-2,0
-
2,0
4,0
6,0
t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4 t1 t2
industrie construction tertiaireen GA (%)
20092008 2013201220112010
-3,0
-2,0
-1,0
-
1,0
2,0
3,0
t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4-1,5
-1,0
-0,5
-
0,5
1,0
1,5 Emploi en GT (%) Emploi en GA (%)
2008 2009 2010 2011 2012 2013
-4,0
-2,0
-
2,0
4,0
6,0
8,0
t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4-1,0
-0,5
-
0,5
1,0
1,5
2,0 Masse salariale en GT (%) Masse salariale en GA (%)
2008 2009 2010 2011 2012 2013
-6,0
-4,0
-2,0
-
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4 t1 t2
industrie construction tertiaireen GA (%)
20092008 2013201220112010
Secteurs Masse salariale 2T13 en M€
Glissement Trimestriel en %
Glissement Annuel en %
Industrie 496 0,0 1,5B Ind extractives 8 2,6 -0,2
C Ind manufacturière 386 -0,4 1,3
D Prod°/distr° électricité, gaz… 47 3,0 2,7
E Eau (prod°, distr°, assaint..) 55 0,6 1,6
F Construction 304 -0,5 -2,4Tertiaire 2 658 0,7 1,2
G Commerce/réparation 697 1,4 1,3
H Transports/entreposage 258 0,7 1,1
I Hébergement et restauration 207 1,6 0,9
J Information et communication 104 0,7 1,8
K Activités financières 149 0,7 2,1
L Activités immobilières 56 0,2 -1,7
M Activités scientifiques et techniques 301 0,2 1,4
N Services admin et de soutien (dont intérim)
222 (85,4)
-1,2(-4,2)
-1,5(-9,5)
O Administration publique 46 0,0 1,1
P Enseignement 48 3,1 6,1
Q Santé humaine et action sociale 384 0,9 3,1
R Arts, spectacles et activités récréatives 61 -1,1 -0,6
S Autres activités de services 127 -0,9 -1,0
Ensemble 3 459 0,5 0,9
Effectifs salariés 2T13 en milliers
Glissement Trimestriel en %
Glissement Annuel en %
64,9 -0,4 -1,0 1,1 1,4 -1,4
51,2 -0,5 -1,3
4,7 -0,0 0,4
7,7 0,1 0,3
53,3 -1,2 -4,0 447,8 -0,1 -0,5 117,4 -0,7 -0,8
39,2 -0,2 -1,0
45,3 1,7 0,9
12,9 -0,3 -0,3
17,7 0,2 1,1
8,7 -0,8 -4,1
38,8 0,6 -0,2
44,9 (13,7)
-3,1 (-8,6)
-3,4 (-12,3)
5,9 -0,7 0,0
9,7 0,7 2,0
74,0 0,3 1,6
11,3 3,1 0,5
22,1 0,5 -2,8
566,3 -0,2 -0,9
Pub
lica
tion
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tistiq
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af.f
r
Les séries trimestrielles d'emploi Acoss-Urssaf sont labellisées par l'Autorité de la Statistique Publique (JO du 22.11.2011).
La base Sequoia centralise depuis 1997 les déclarations de cotisations sociales enregistrées par les Urssaf pour les employeurs relevant du régime général. Elle est alimentée par deux types d’extractions, une première dite provisoire un mois après l’échéance des cotisations et une seconde dite stabilisée dans le second mois suivant l’échéance. Les Urssaf vérifient la pertinence et la robustesse des données déclaratives entre ces deux extractions. Les données présentées sont provisoires pour le 2e trimestre 2013 et stabilisées pour les trimestres précédents. Elles sont corrigées des variations saisonnières pour neutraliser l’impact des versements de primes et les fluctuations saisonnières de l’emploi.
Le champ analysé couvre l’ensemble des cotisants exerçant leur activité en Languedoc-Roussillon dans un secteur concurrentiel comprenant tous les secteurs d’activité économique sauf les administrations publiques, l’éducation non marchande (établissements relevant de l’Etat ou des collectivités locales), la santé non marchande et l’emploi par les ménages de salariés à domicile.
Les résultats par secteur d'activité sont présentés selon la nomenclature d'activité en vigueur depuis le 1er janvier 2008, regroupée en 21 classes (Nace 21), qui a été rétropolée sur l'ensemble des établissements depuis 1997 afin de disposer de séries détaillées.
L’assiette salariale désigne l’ensemble des rémunérations sur lesquelles repose le calcul des cotisations des assurances sociales, des accidents de travail, des allocations familiales et de l'assurance chômage. Hormis le salaire de base, l’assiette salariale comprend les compléments légaux, conventionnels ou attribués à l’initiative de l’employeur sous forme de commissions, primes, heures supplémentaires, gratifications et avantages en nature. Elle ne comprend pas les sommes allouées au titre de la participation et de l’intéressement.
L’effectif salarié correspond à l’effectif en fin de trimestre, chaque salarié comptant pour un quelle que soit sa durée de travail.
Le salaire mensuel moyen par tête est calculé en rapportant la masse salariale du trimestre à l’effectif moyen observé sur le trimestre, soit la moyenne des effectifs en début et fin de trimestre. Ce salaire moyen trimestriel est divisé par trois pour obtenir un salaire mensuel moyen par tête.
Le glissement trimestriel (GT) compare les données du trimestre en cours avec celles du trimestre précédent. Le glissement annuel (GA) compare les données du trimestre en cours avec celles du trimestre correspondant de l’année précédente.
Acoss Stat Conjoncture n°178 : « La masse salariale et l’emploi du secteur privé au deuxième trimestre 2013 », Acoss, septembre 2013
Bibliographie
Z OOM sur la contruction en Languedoc-Roussillon
Quelques définitions
retrouvez cette publication sur le site internet www.languedocroussillon.urssaf.fr, rubrique 'Stats économiques'
Sources et méthodologie
41
42
431432
433439100
110
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130
140
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160
2004 20102006 20122008
Le secteur du BTP a perdu plus de 8 000 emplois en cinq ansLe secteur de la construction emploie
toujours près d’un salarié sur dix en Lan-
guedoc-Roussillon (9,4%), totalisant plus
de 53 000 salariés (hors intérim) et une
masse salariale dépassant 300 millions
d’euros au deuxième trimestre, en don-
nées CVS. Toutefois, ce secteur souffre
depuis 2008.
Entre 2003 à 2008, le très fort dyna-
misme du BTP régional s’était traduit par
la création de 14 600 emplois en région,
soit une progression annuelle moyenne
de+5,6% contre 3,8% au niveau national.
Mais l’impact de la crise économique
sur l’emploi de ce secteur a été plus fort
en Languedoc-Roussillon que dans les
régions voisines de l’arc méditerranéen.
Le ralentissement de l’activité depuis
2011 est par ailleurs très marqué en
Languedoc-Roussillon. Au total, la région a
ainsi perdu 8 300 postes depuis mi-2008.
Sur la dernière année, la masse salariale
des entreprises du BTP recule de 2,4%
et leurs effectifs chutent de 4,0% en LR,
soit les replis les plus importants parmi
l’ensemble des régions françaises après
Champagne-Ardenne. Seule l’Île-de-France
crée encore de l’emploi dans ce secteur
en glissement annuel.
Au sein du BTP régional, aucune activité
n’échappe à ce ralentissement. Les tra-
vaux d’installation électrique, plomberie…
ainsi que les activités de génie civil ont
cependant mieux résisté avant de fléchir.
De mi 2012 à mi 2013, la masse salariale
et les effectifs déclarés reculent ainsi
dans toutes les grandes activités de la
construction.
Source Urssaf - Acoss
MiPy
Paca
Aqui.
100
105
110
115
120
125
130
135
LR
France
2004 20102006 20122008
[Glissement annuel de la masse salariale et de l'emploi salarié du BTP au 2e trimestre 2013 (en %)
[Evolution de l'emploi salarié dans la construction depuis 10 ans
[Structure de la masse salariale et de l'emploi du BTP en Languedoc-Roussillon
Emploi salariéFrance : -1,8%
Masse salariale France : -0,2%
Masse salariale Emploi
Secteur structure G.A. structure G. A.
41 Construction de bâtiments 11,2% -1,8% 9,0% -4,3%
42 Génie civil 15,5% -1,6% 12,9% -1,9%
43 Travaux de const° spécialisés 73,2% -2,7% 78,1% -4,3%
431 Démolition et préparation des sites 6,8% -0,7% 6,4% -0,6%
432 Installation électrique, plomberie, autres 23,1% -2,2% 22,4% -5,1%
433 Travaux de finition 18,5% -2,2% 20,5% -3,8%
439 Autres trvx de construction spécialisés 24,8% -4,0% 28,8% -4,9%
Ensemble BTP 100% -2,4% 100% -4,0%
Source Urssaf - Acoss
indice base 100 au 1T03 Evolution par activité en LR