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Lamer, Pierre Deliac l'a long-temps survolée avant de hisserlOute la toile. Pour cet ancien

pilote de l'Aéronavale reconvertidans l'industrie électronique, unenouvelle vie débute avec la retraite.~.vOliS avions d'emblée décidé deparlir sur un bateau de série fran-çais, expliquent Pierre et GenevièveDeliac. Notre budget était compriselltre 500 000 et 600 000 fralles etIWUS voulions lin bateau neufAprès avoir sélectionné plusieursmodèles, nous avons finalementarrêté notre choix sur le Feeling10,90, version propriétaire à lestCOW1, acheté au Salon nautique.»

Livré en juin 1988, le bateau,baptisé L'Aventure, appareille enoctobre de l'année suivante pour lagrande boucle, après un voyaged'essai vers Corfou et quelquesmodifications de base. Au départ,le bateau est équipé d'un bas-étailargable, pour hisser une trinquette,et d'un hale-bas rigide. Une qua-trième bande de ris est placée dansla grand-voile et le génois légerd'origine adapté pour pouvoir êtrehissé sur un enrouleur Facnor àdouble gorge. Un second génois esttaillé, de façon à naviguer sousgénois jumeaux dans les alizés.

Après son four du monde,l'équipage doit changerle moleur, alors que lesvoiles reslent en bon état

A l'intérieur du bateau, les prin-cipales modifications concernent lacabine arrière. Empiétant sur lacouchette double, le capot du mo-reur est rallongé de façon à pouvoirloger un alternateur d'arbre et àaméliorer J'accès à la mécanique.Dans le prolongement de ce capot,un espace est aménagé pour rangersix bacs en plastique servant austockage des vivres. Une troisièmebanerie est installée, raccordée àralternateur d'arbre, et le micro-ondes livré en série est débarqué,libérant un équipet. Le bateauappareille avec du matériel de navi-gation raisormable : ensemble loch-sondeur-anémo, radar, VHF ct Sat-na\'. Deux pilotes Autohelm 3000,auxquels s'ajoute un régulateurd·allure. sont également du voyage,ainsi qu'un guindeau Lowfrance.Le vaste coffre arrière est cloisonné.

Découvert au ponton quelquesmois après son retour. l' état dubateau est surprenant. La coque,dont les décalcomanies ont étérefaites une fois de retour en Fran-e. est à peine ternie. ne ponant

aucune trace de coup ou d'éraflure

Lesvaigrages des hublotsont beaucoup souffertdes infiltrations d'eau.

Le bateau n'a été véritablementétanche qu'après une révisioncomplète des hublots à Tahiti,

ti\"ilufiiBntm\ 1

Lecapot moteur prolongédans la cabine arrière a permisde loger un alternateur d'arbre

qui fournissait une dizaine d'am-pères à 6-7 nœuds". avec l'in-

convénient d'échauffer l'inverseur,

Pour compenser le manquede rangements, six casiers

ont été aménagésdans la cabine arrière,

pour y stocker les vivres.

profonde. Nous apprendrons par lasuite que le Feeling n'a talonnéqu'une fois en quatre ans, dans lapasse de l'atoll de Manihi, auxTuamotu. Sur le pont, même cons-tat: le gelcoat n'est nullementétoilé ou fendillé, seuls les hu-blots, passablement rayés et auxjoints vieillissants, témoignent del'âge du bateau.

Le moteur qui nous entraîne au-delà de la petite passe de la rade deToulon est flambant neuf, la méca-nique d'origine, un Volvo 2003 de28 chevaux, étant revenue en Francebonne à changer après 3 000 heuresde fonctionnement. «Cela a éténotre plus grosse déception, com-mente Pierre Deliac. VII diesel doitlogiquement fonctionner elltre 5 000et 10 000 heures. Le nôtre a rendu"âme un peu vite et je connais deuxcas semblables de bateaux qui ontaussi dÛ changer leur moteur al/tourdes 3 000 heures.»

Pour une sortie d'essai par untemps gris et pluvieux, nous his-sons la toiJe du tour du monde,souple, douce au toucher, passable-ment usée, mais encore capable detirer le bateau sur de nombreuxmilles. «La toile s'use moins queles coutures, fait observer Geneviè-

LE BILAN DES ÉQUIPEMENTS• Pilotes automatiques. Pas moins de cinq pilotes ont été nécessaires pourboucler la boucle: deux Autohelm 3000 embarqués dès le départ, un troisièmeen Guadeloupe et un quatrième à Panama. En Nouvelle·Calédonie, un Robert-son AP 2500 a été monté directement sur le secteur de barre: ((Lui aussi esttombé en panne, mais il a quand même mieux marché que Jesautres !II Unrégulateur d'allure Atlas, embarqué au départ, !i'a jamais vraiment bien fonc4

tionné, le mariage bateau-régulateur n'ayant jamais semblé convenir. Une foisle pilote Robertson en place, le régulateur a été remisé.• Mouillage. Le guindeau Lofrans a été l'appareille plus fiable du bord: iln'est jamais tombé en panne. 1\ s'est arraché de son support dans les Tuamo-tu, à cause d'une fixation trop légère, mais n'a pas bronché. L'Aventure étaitéquipé de soixante mètres de chaîne de 8 avec une FOS, une COR et une petiteFOB pour le mouillage arrière. La FOS a été utilisée jusqu'à Panama, où Jebateau à chassé. La COR a alors été mise en service et il n'y a plus eu de pro-blème jusqu'à la Méditerranée, où le bateau a chassé ... à Porquerolles.• Energie. L'alternateur d'arbre n'a donné aucun souci, mais avait l'inconvé-nient, utilisé avec le Volve 2003, d'échauffer le boîtier d'inverseur, ordinaire-ment refroidi par le circuit d'eau du moteur. Du coup, il fallait faire tourner lemoteur quatre fois par jour, uniquement pour refroidir l'inverseur! L'alterna-teur d'arbre chargeait jusqu'à la ampères avec l'hélice tripale, lorsque lebateau filait 6 ou 7 nœuds. L'éolienne a été installée aux Antilles et les pan-neaux solaires à Tahiti.• Instruments de navigation. Le sondeur Seafarer n'est jamais tombé enpanne, mais les deux lochs de même marque, embarqués au départ, ont régu-lièrement été en panne, ainsi que la plupart des instruments électroniques,essentiellement pour des problèmes de connexions.Le circuit électrique est d'ailleurs d'une piètre qualité par rapport aux exi-gences d'un bateau appelé à faire le tour du monde, La VHF fixe a été inutile -une portable aurait suffi. Le Satnav du départ, interfacé avec loch et compasélectronique pour entretenir l'estime, a été surclassé à mi-parcours par l'adop-tion du GPS. La BLU lcom 800, montée en Nouvelle-Calédonie, permettaitd'écouter RFI et d'avoir des nouvelles des autres navigateurs rencontrés enroute. Le radar s'est montré très utile de nuit, entre autres pour repérer lesgrains dans les lones instables.

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30000 MILLESAUTOUR DU MONDE EN FEELING10.9'

ve Deliae. Avec mon mari, chaculld'lin côté de la grand-voile, 011 asouvent procédé à des reprises decoutures en 111er,ell se passQllll'ai-guille d'un bord sur ['autre.»

A la barre, très douce et démulti-pliée, le bateau mérite bien son nom,Feeling. Nous filons par 20 nœudsde vent apparent vers le cap Brun,dans les eaux que Pierre et Geneviè-ve ont quittées pour la grande aven-ture près de cinq ans plus tôt. N'endéplaise aux superstitieux, c'est unvendredi 13 octobre que le bateau adisparu sur l'horizon ...

Pris dans une dépression,L'Aventure subit plusieursavaries, et demeureen cape sèche 48 heures

Lorsque le bateau file en Atlan-tique, après une escale aux Cana-ries, l'alizé n'est pas au rendez-vous, le vent d'Ouest forçantL'Aventure à descendre très auSud. Plusieurs problèmes apparais-sent. En premier lieu, le safran,dont la mèche est légèrement désa-lignée d'origine, se grippe peu àpeu, faisant peiner les pilotes, enraison du voile de l'axe et de lagraisse superflue que le conces-sionnaire a cru bon de mettre surles paliers. L'Aventure remonte

péniblement vers le Nord-Ouest,tirant des bords carrés à 200 millesdes côtes, quand survient l'un desplus gros temps du voyage - 50nœuds de vent. «A l'avant, le bordébougeait considérablemellt ettoutes les boiseries de la cabineavallf se sont disloquées. On s'estmis à la cape mais c'est en ne met-tant pas taule la barre à contrequ'on a obtenu les meilleurs résul-tats. On a tenu comme ça pendantquarante-huit heures.»

Moral sapé, cabine avant sinis-trée, barre menaçant de se bloquer,hublots peu étanches, Pierre etGeneviève reviennent vers les Ca-naries au portant sous génois seul.«A Las Palmas, nous avons rencon-tré /ln curé français qui arrivait deBretagne avec un groupe de jeunes.11 nous a VilS mal en point et s'estempressé de bénir le bateau /»

A Puerto Morgan, un petÜ chan-tier mené par des Français répare

Le pilote Robertson, directementrelié au secteur de barre,

est venu remplacerles Autahelm 3000. Sa pose

a cependant abligé à stratifierdes renforts dans les fonds.

Aux Açores, Pierre et Genevièvese sont aperçus qu'une

des tiges de reprise de cadènetribord était sectionnée,

On remorque au passage l'étatexcellent des coussins du carré,

Lorsdu coup de vent au largedes Canaries, les emménagementsde la cabine avant se sont dislo·qués, Aucun incident de ce genre

ne s'est reproduit por la suite.

BUDGET: 10000 FRANCSPARMOISLe Feeling 10,90, acheté neuf et équipé pour le tour du monde, correspondaitau budget que s'étaient fixé au départ Pierre et Geneviève Deliac, comprisdans une fourchette allant de 500 000 à 600 000 francs.Une fois le tour du monde entamé, compte tenu des assurances, du matérielacheté en cours de route, des frais de réparation engagés, des locations devoiture pour visiter les pays, etc .• le budget peut être estimé à environ 10000francs par mois.

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parfaitement le tout et le Fu1i;;part enfin pour sa première g:r.tn..otraversée juste avant Noël.

«Le bateau a rencolllré un al~peu conforme à .'la répulalior.nécessitallf une sl/rveillance souttnue. 011 a eu jusqu 'à 35--iOnœudde vellt. A l'approc~e des AnJiII~,les conditions se sont amélicri~jLe plus gros défaut du bateau.fois au large, est d'être aS1~instable sur sa roule et de tapedans la houle.» En Atlantiqut:Geneviève et Pierre plongent danles grands espaces océaniques. Lvie s'organise et, en dépit du Satnav, la navigation s'effectue eparallèle au sextant. De nuit, lequarts sont de trois heures.

Pierre et Genevièvedécouvrent la Polynésieà l'écart des roulestraditionnelles

Aux Antilles. où le bateau passd'île en île. l'étanchéité des hublotest revue, des enfléchures sorposées dans les bas-haubans triborpour permettre de grimper et dmieux distinguer les fonds de cora:dans les endroits à faible tirard'eau. Enfin, une éolienne Windbugger est achetée à Saint-Manin.

Une fois dans le Pacifique. apr"une navigation facile jusqu'à Panama, Pierre et Geneviève déc ouvrent un autre monde. Les voilierse font plus rares et les unités dsérie bien plus encore. Cap est misur l'archipel des Gambier, aveune escale autoritairement limitéà trois jours aux Galapagos, pouse ravitailler. L'arrivée aux Garnbier, où le Feeljng sera pendaclongtemps le seul voilier en escaJtest une révélation. Pierre et Geneviève découvrent la Polynésiel'écart des routes traditionnelles é

apprécient d'emblée leur séjm:::dans l'archipel.

Après les Gambier viennent leMarquises, qui touchent profond<ment Pierre et Geneviève. Le b2Leau, lui, «s'océanise». Au dépa:!de l"archipel. juste avant de filevers les Tuamotu, les coussins dcarré sont recouverts d'un très beatissu aux dessins géométriques rr:;ditionnels. et le support de mât Ir:'versant la table du carré est gaind'un superbe tapa (tissu végélalPetite avarie à signaler: la chapJ'un bas-hauban bâbord cède et '"remplacée par une grosse manillinox, qui tenait encore le jour 0nous avons essayé le bateau.

Aux Tuamotu, à l'entrée de 1passe de Manihi, L'A vennlre ffOlI

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Souvenir d'un mouillagemouvementé à Tubuaï, avec desrafales à 45 nœuds, la ferrure

d'étrave commençant àse tordre, la chaîne a été repriseavec des crochets et des bouts,

L'éolienne Windbugger, achetéeà Saint-Martin et montée

sur arceau à Tahiti, n'a jamaisfait défaut, Au mouillage,elle forme un couple idéol

avec les panneaux solaires,

L'enrouleur a été cause debricolages incessants pendant

le tour du monde. Les rouIemenis,DOn WioteS, œ..

démonres

légèrement sur le corail. Au mo-ment où le bateau touche, impos-sible de ramener la manette d'in-verseur en arrière! Pierre, arméct' une pince, plonge dans le capntmoteur pour agir directement surla commande. «Le boîtier d'inver-seur a été démonté au mouillage:tout ce qui était en métal légerétait trall!Jformé en poussière ..Heureusement, il y avait lIn/ax surl'atoll et, huit jours après, je rece-vais la pièce qui m'avait été adres-sée par Kirié.»

Depuis leur arrivée sous les tro-piques, Pierre et Geneviève ontadopté un rythme à eux, dormantdans la cabine avant, de IOÎn lamieux aérée. La cabine arrière, uti-lisée en navigation, se transformeen four une fois au mouillage et ilest impossible d 'y séjourner unenuit entière, malgré un système demanche à air bricolé avec unegaine extensible passant par lecapot de descente.

A Tahiti, où le bateau séjournelonguement en sillonnant l'archipelde la Société, L'Aventure est équi~pé de matériel supplémentaire. Unportique est installé sur l'amère dubateau, supportant deux panneauxsolaires de 40 watts, et l'antenned'un GPS vient renforcer le Satnav.L'éolienne y trouve également unposte fixe et un petit bossoir estinstallé pour descendre et remonterle moteur de j'annexe.

De Tahiti, le bateau plonge auSud pour une navig4tion originalevers les îles Australes, accueilli pardu mauvais temps à l'approche decet archipel très bas en latitude.

Le bateau touche ensuite Tonga,Wallis et Futuna, puis la Nouvelle-Calédonie. Là, pendant une longueescale, le bateau est équipé d'uneBLU et d'un pilote automatiqueRobertson posé directement sur lesecteur de barre, travail assez longobligeant à stratifier des renfortsdans les fonds pour rendre l'assisedu pilote parfaitement rigide.

Depuis qu'il est dans le Pacifique,le bateau a pris des allures de grandvoyageur, avec annexe sur le rouf,pare-battage, grosse bouteille de gazsur le balcon arrière et jerrycans degazole amarrés sur chaque bord aupied des haubans.

L'Australie et ses innombrablestracasseries administratives est ensui-te touchée à Cairns et le cap Yorkdoublé, après une remontée de laBarrière de Corail. La navigationdans J'Indien fait renouer L' Avellfureavec les grandes.traversées pour

l,> îles Coco-Keelings. «Là,rreuses, Groi-

~ en JvJT __ ·".'lait

'.. ç~~'j>~\)' «

J~~{ci· ~~ ?Vi---...:;ft:)-,-"o cl~

le tour du monde de ['Avenlure.

par 20 ou 25 nœuds de vent avec descreux de cinq mètres, une vague énor-me, pyramidale, est arrivée de loin etnOLIsest tombée dessus, nous couchantcomplètement, mât dans l'eau! Il yavait de ['eau dans le bateau, ail aépongé, mais tout est resté humide jus-qu'à l'escale suivallfe.»

VieIUlent l'île Maurice, Rodrigue,escale imprévue où s'écoulent huitjours idylliques, puis la Réunion, oùun bon nombre d'avaries doiventêtre réparées. Succèdent deuxescales originales aux Glorieuses, auNord de Madagascar, et à Mayotte,aux Comores, avant de redescendrele canaJ du Mozambique pour tou-cher l'Afrique du Sud. C'est enapprochant du but que le bateausubit le second très mauvais tempsdu voyage. Pris dans une dépressionvenue du Sud, L'Aventure demeureen cape sèche quatre jours par 50 à

55 nœuds de vent. En Afrique duSud, les tubes de l'enrouleur, tordus.doivent être changés.

Aux Afores, une figede reprise de cadènede bas-haubans casseau niveau de la soudure

Le bateau remonte alors vers leGuyane, pour faire escale dans l'urdes rares départements et territoire~français d'outre-mer non enCOrEvisités, avec une halte à Sainte·Hélène. «L'Atlantique Sud est lemeilleure navigation que nOI/:ayons faite. Du Cap à la Guyaneon n'a rien touché, naviguGnvoiles croisées par un vent de forcI.3 à 5 très régulier ~ notre meil/eUisouvenir de navigation.)) La TOUt(

de départ du tour du monde es

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«Le bateau, qui n'était pasprévu pour l'u~lisa~on

que nous en avons faite,ne nous a jamais déçus.»

KEKSAVEUDtRECEJARGON• Potence portant un palan àson extrémité, le bossoir peromet de monter et descendredes charges par·dessus bord.A bord de L'Aventure, un hors·bord de 8 chevaux pouvait êtreainsi manœuvré sans efforts.• Produite par les Forges etLaminoirs de Bretagne, l'an·cre FOB, en acier coulé, estplate et possède des patteslégèrement arrondies. Forgéeet à ce titre très résistante,l'ancre anglaise CQR se dis-tingue par son profil en soc decharrue. Son nom est pure.ment phonétique: CQR se pro-nonce en anglais «si·quiou-lire», autrement dit «secure".

CE QUI A BIEN TENU• Structure générale du bateau.• Coussins, vaigrages, planchers.• Vannes, groupe d'eau

sous pression.• Jeu de voiles d'origine.

CE QUI A MOINS BIEN TENU• Moteur.• Commande d'inverseur.• Hublots.• Circuit électrique.

recoupée en touchant de nouveau laMartinique, avam qu'une troisiè-me, dernière et difficile traverséede l'AIJantique, Oll il faui souventnaviguer au près, ne ramène lebateau vers la France. A l'escaledes Açores, dernière grosse surpri-se du voyage: une tige de reprisede cadène de bas-haubans, placée àJ'intérieur du bateau, rond d'inoxd'environ 12 millimètres de sec-tion, casse au niveau de la soudure.Heureusement, l'avarie a été cons-tatée au mouiUage, juste avant l'ap-pareillage vers GibralLar. Aprèsplus de 30 000 milles de naviga-tion, L'A venTUre reprend sonmouillage à Toulon en août 1993.

Aujourd'hui, le bateau cédé à unautre propriétaire, Pierre et Gene-viève ne pensent plus qu'à repanirpour séjourner plus longuementdans les îles du Pacifique. «LesTuamoTUfigurent parmi les lietLl:magiques que nous avons envied'explorer plus en détail. C'est lamer pure -fantastique.»

S'ils rêvent d'un bateau légère-ment plus grand et peut-être en alu-minium, ce n'est pas sans regretsqu'ils quinent leur Feeling 10,90.S'ils n'avaient l'espoir de trouverun autre baleau pour repartir, ils nes'en seraient jamais séparés. ((J'au-rais élé prête à repartir dans lePacifique avec lui, affirme d'ail-leurs nettement Geneviève. Le ba-!eau nous a pmfairemelll convenu,malgré de petits inconvénients dusau fait qu'il fi' était pas du foutprévu pour une telle navigation.»«Pour III/ bateau de série, c'étai!PGlfait, renchéril Pierre. 01/ a bienvoyagé pOUl"un bateau pas tropcher. C'est /ln très beau baœau.agréable à vivre elles rapports qua-lité/prix et prix/programme de navi-garion Ont été excellellls.»

Lors cie sa revenle d'occasion,une quarantaine d'acheteurs poten-tiels se sont manifestés. Aujour-cl 'hui vendu à un autre propriélaire- un pilote qui s'apprête à le rebap-tiser très jolimelH Vol de Nui! -, leFeeling 10,90 est paré à repartirpOlirde nouvelles aventures. D

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30 000 MILLES AUTOUR DU MONDE E

L'AVENTURE À LA LOUPE• Caractéristiques. L'Aventure, FI10,90 n° 130, construit par Kirié sur p~...Harlé·Mortain. Longueur hors tout. 1t,llongueur coque, 10,81 m ; flottaison, 8,80largeur, 3,60 m ; tirant d'eau, 1,60 m (,sion lest court) ; voilure, 71 m' ;

ment à vide, 5 t (dont 2,1 t de lest) ; mo-teur, Volvo 2003, 28 ch. Kirié, route de LaRochelle, 85100 Les Sables-d'Olonne, tél.51.21.18.83.

• Neul et occasion, Lancé en 1985, le Feeling 10,90 a été produit à 460 exem·plaires. Il est construit aujourd'hui à raison de quinze unités par an. Le prixd'un bateau neuf en version propriétaire est actuellement de 749 825 francs.Les tarifs à l'occasion s'établissent dans une fourchette de 400 000 à 500 000francs. Le service après-vente du chantier a parfaitement suivi L'Aventuredans son tour du monde, adressant des pièces dans des délais très courts.

LES BILANS DEJÀ PARUS..25000 milles en Océanis 430, Voiles el Voiliers n' 267, mai 1993..20000 milles en Kelt 8 mètres, Voiles el Voiliers n' 271, septembre 1993.• 10 000 milles en Muscadet, Voiles et Voiliers n° 278, avril 1994..60 000 mjlJes en Gladiateur, Voiles et Voiliers n° 276, février 1994.

LE BILAN DU BATEAU• Voiles. Le jeu Tasker d'origine a fait le tour du monde et se trouve encoredans un état acceptable. Une quatrième bande de ris a été ajoutée dans lagrand·voile et le bateau était équipé d'un enrouleur Facnor à double gorge, quia nécessité de nombreuses interventions. Le génois léger livré d'origine a étémodifié pour s'adapter à l'enrouleur et un second génois a été taillé par Russo,permettant d'envoyer les deux voiles sur les gorges de l'enrouleur et de navi·guer au portant sous génOiS jumeaux tangon nés.• Emménagements. Après quatre ans de bourlingue, les belles boiseriesclaires en placage d'orme sont comme neuves. Seule la descente témoigne dequelques légitimes traces d'humidit.é. Les planchers n'ont même pas été rever·nis. Les coussins du carré et des couchettes, dont les housses sont lavablesen machine, sont revenus impeccables.• Cuisine. Geneviève et Pierre apprécient beaucoup la cuisine en «U», quipermet de préparer les repas sans craindre de brutal vol plané. "Sur notre prerchain bateau! nous voulons trouver la même disposition, même si, pour cela, i/faut effectuer des modifications sur le plan d'origine." Le plan de travail eFormica s'est rapidement ébréché autour des éviers; ce revêtement, montésur de l'aggloméré, qui gonfle avec les infiltrations d'eau, a un peu souffertDes joints silicone ont dû être posés tout autour des fargues des éviers et lava·bas, le bois commençant à s'imprégner par la base. Aucune isolation supplé-mentaire n'a été effectuée autour du réfrigérateur, alors que le montage duchauffe-eau à côté du groupe de froid ne semble pas avoir été la meilleuresolution. Des aérations supplémentaires ont été pratiquées et un petit ventila-teur d'ordinateur rajouté pour évacuer "air chaud du groupe de froid.• Hublots. Sources d'infiltration dès la livraison du bateau, les hublots n'ontété rendus étanches qu'à Tahiti, après une dépose complète. Les joints, tropserrés au montage, était inefficaces et les boulons, composés d'une vis eninox et d'un écrou en aluminium s'autodétruisaient rapidement. Les surfacesd'Alluglas des cabines arrière, rayées el étoilées! ont été changées. Partoutailleurs, elles ont mieux tenu.• Moteur. La plus grosse déception du bateau. Le Volvo 2003 28 chevaux étaitau départ équipé d'un filtre à eau de mer sur le circuit de refroidissement etl'hélice bipale d'origine remplacée par une tripale: actionnant l'alternateurd'arbre. Le moteur a dû être remplacé au retour après 3 000 heures de marche.A noter que la commande d'inverseur a dû être changée à mi-parcours.