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ColleCtion RepèRes
Données2013
Pneumatiques
Réglementation MarchéOrganisation Collecte PerspectivesTraitement
Retrouvez annuellement les données actualisées sur www.ademe.fr/mediatheque
Réglementation
Pneumatiques - Données 2013 - Synthèse 2
L’Observatoire de la filière « Pneumatiques usagés » a été créé en 2004 par l’ADEME dans le cadre de la mise en œuvre de l’arrêté du 23 juillet 2004 relatif à la communication d’informations concernant la mise sur le marché et le traitement des pneumatiques.
Sa mission est le suivi de la filière et de la réalisation des objectifs de traitement via le contrôle des données déclaratives et l’analyse des éléments relatifs aux flux de pneumatiques neufs et usagés.
L’Observatoire établit chaque année un rapport sur la filière « Pneumatiques usagés », sur la base duquel est réalisée cette synthèse pour l’année 2013.
Réglementationeuropéenne
Réglementationfrançaise
Décret n° 2002-1563 du 24 décembre 2002Directive 99/31/CE*
du 26 avril 1999
* Non spécifique aux pneus usagés
Arrêté du 8 décembre 2003 Arrêté du 23 juillet 2004
Arrêté du 7 mars 2008
complété par
modifié par
Transposée
3
* À la suite de la résolution du Conseil du 7 mai 1990, la Commission européenne a lancé en 1991 le programme de gestion des flux de déchets prioritaires, parmi lesquels figuraient les déchets de pneumatiques. Le groupe de travail chargé de la question des déchets de pneumatiques a transmis les résultats de ses travaux à la Commission en septembre 1993. Il a proposé que la mise en décharge des déchets de pneumatiques soit interdite et que des objectifs spécifiques soient établis dans ce domaine par une recommandation de la Commission.** http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Projet__decret_pneus_20140306.pdf
Quels sont les pneumatiques concernés ?Depuis le début de l’année 2005, tous les types de pneumatiques (de voitures, poids lourds, motos, engins de travaux publics, tracteurs, etc.) excepté ceux équipant les cycles (vélos) et les cyclomoteurs (< 50 cm3 et vitesse maximale de 45 km/h).
Les pneumatiques usagés sont-ils des déchets dangereux ?Non, les pneumatiques usagés sont des déchets non dangereux et sont classés dans la rubrique 16 01 03 de la liste des
déchets. Cette liste unique est définie dans l’annexe II du décret n° 2002-540 du 18 avril 2002.
Quels sont les modes de traitement autorisés ? Les modes de traitement possibles sont ceux définis par la directive européenne sur les déchets : prévention, réemploi, recyclage, valorisation énergétique et au-tres types de valorisation et élimination. Les nouveaux textes réglementaires en cours d’élaboration indiqueront des limi- tes aux modes de traitement possibles.
De quel délai disposent les producteurs, collecteurs et installations de traitement pour leurs déclarations ? Les acteurs concernés doivent transmettre à l’ADEME, via le site internet www.syderep.ademe.fr, la ou les déclarations les concernant avant le 31 mars de chaque année, pour les données de l’année précédente.
LA RÉGLEMENTATION EUROPÉENNE
Si, au niveau européen, les déchets de pneumatiques ont bien été inscrits parmi les flux prioritaires de déchets par la Commission européenne*, aucun texte spécifique n’a été publié à ce jour. Les déchets de pneumatiques relèvent de ce fait de directives à portée plus générale, en particulier la directive 2008/98/CE du 19 novembre 2008 relative aux déchets. Cette directive prévoit pour certains flux de déchets, en particulier les pneumatiques, la possibilité de perdre leur qualité de déchet, par valorisation ou recyclage, pour devenir un produit (des conditions générales cumulatives ainsi que des critères spécifiques à chaque déchet sont à remplir).
Cette directive établit également une hiérarchisation des modes de traitement pour tout type de déchet : ∎ prévention ;∎ préparation en vue du réemploi ;∎ recyclage ;∎ autre valorisation, notamment
valorisation énergétique ;∎ élimination.
Par ailleurs, la directive 99/31/CE du 26 avril 1999 relative à la mise en décharge des déchets précise qu’aucun pneumatique usagé n’est admis en décharge depuis le 16 juillet 2007, hormis les pneus de bicyclette et ceux de diamètre extérieur supérieur à 1 400 mm.
LA RÉGLEMENTATION FRANÇAISE
Le cadre réglementaire français actuel est constitué d’un décret (décret n° 2002-1563 du 24 décembre 2002 relatif à l’élimination des pneumatiques usagés) qui a été remplacé par les articles R.543-137 à 151 de la section 8 du chapitre III du titre IV du livre V de la partie réglementaire du Code de l’environnement et de deux arrêtés qui confient aux producteurs de pneus (au sens de la réglementation, cf. § « Organisation ») la responsabilité technique et financière de la collecte et du traitement des déchets de pneumatiques. D’autre part, ces textes prévoient que les collecteurs et les exploitants d’installations de traitement soient agréés par les préfets.
L’arrêté du 7 mars 2008 relatif à la com-munication d’informations concernant la mise sur le marché et le traitement des pneumatiques impose aux producteurs la déclaration annuelle des flux mis sur le marché, collectés et envoyés pour traitement. Il contraint également les opérateurs de collecte et de traitement à déclarer les flux ramassés, triés, regroupés et traités.
Un décret et des arrêtés modifiant les dispositions relatives à la gestion des déchets de pneumatiques contenues dans le Code de l’environnement devraient entrer en vigueur début 2015. Ces nouveaux textes réglementaires visent à améliorer certains aspects de l’organisation et du fonctionnement de la filière en prévoyant notamment des dispositions permettant des ajustements de collecte, et en définissant des objectifs plus précis de recyclage et de valorisation. Le décret prévoit notamment de renforcer le cadre juridique de la collecte et le régime de sanctions existant**.
FOCUS SUR LA RÉGLEMENTATION FRANÇAISE
Pneumatiques - Données 2013 - Synthèse 4
Qui sont les acteurs de la filière et quelles sont leurs obligations ?
∎ Les producteurs de pneumatiques neufs sont pour l’essentiel les manufacturiers de pneumatiques (par exemple Goodyear, Michelin, Pirelli, etc.) mais aussi certaines enseignes d’entretien/réparation automobile qui mettent sur le marché des pneumatiques à leur marque, ainsi que les importateurs de pneumatiques ou d’engins équipés de pneumatiques (en particulier les poids lourds).Ils ont l’obligation d’organiser et de financer la collecte et le traitement des pneumatiques usagés en année N dans la limite des tonnages qu’ils mettent sur le marché français l’année N-1.
La majorité (en part de marché) des producteurs a opté pour une solution consistant à confier à des organismes
collectifs le soin de remplir leurs obligations en matière de traitement des déchets de pneumatiques, conformément à l’une des options prévues par le décret. Les autres producteurs ont choisi de répondre individuellement à leurs obligations et de négocier des contrats de collecte et de traitement avec des professionnels, directement ou via les antennes commerciales en France des fournisseurs étrangers.
∎ Les distributeurs et détenteurs ont l’obligation de remettre leurs pneumatiques usagés à des collecteurs agréés ou à des entreprises assurant le traitement des pneumatiques. Les distributeurs doivent par ailleurs assurer la reprise gratuite des pneumatiques usagés aux consommateurs de pneumatiques, dans la limite des tonnages et des types de pneumatiques qu’ils ont eux-mêmes vendus l’année précédente.
∎ Les collecteurs ont l’obligation d’être agréés sur la base d’un cahier des charges. La délivrance de l’agrément à un collecteur est conditionnée à un engagement d’un ou plusieurs producteurs qui lui confient une prestation de collecte de pneumatiques.
∎ Les installations de traitement sont les entreprises effectuant au moins l’une des activités suivantes : réemploi (pneumatiques dits d’occasion), rechapage, utilisation pour des travaux publics, des travaux de remblaiement ou de génie civil, recyclage sous forme de déchiquetats, granulats et poudrettes, utilisation comme combustible, incinération avec récupération d’énergie, utilisation pour le maintien des bâches d’ensilage, broyage ou découpage en vue d’un traitement ultérieur.
Organisation
LES ORGANISMES COLLECTIFS EN 2013
∎ Aliapur : pour remplir collectivement leurs obligations réglementaires, les sept principaux manufacturiers ont créé la société Aliapur. Pour 2013, ce sont 315 producteurs de pneus neufs qui ont confié à Aliapur le soin de gérer les déchets de pneumatiques, à hauteur des tonnages qu’ils ont mis sur le marché (316 387 tonnes mises sur le marché par ces entreprises en 2013, chiffre en augmentation de 4 % par rapport à 2012).
∎ France Recyclage Pneumatiques : des importateurs de pneus (produc-teurs au sens du décret), réunis au sein de l’Association française des importateurs de pneus (AFIP), ont fait le choix de passer chacun un contrat avec le GIE FRP chargé de collecter et de traiter les déchets de pneumatiques dont ils sont responsables. Ce GIE re-groupe les sociétés Alpha Recyclage et
SEVIA, opératrices de la collecte et du traitement de ces déchets. Le GIE FRP a développé depuis sa création une clientèle d’autres metteurs sur le marché de pneumatiques que les adhérents de l’AFIP. Pour 2013, 196 producteurs de pneumatiques (24 de plus qu’en 2012) ont confié à FRP le soin de gérer les déchets de pneu-matiques à hauteur des tonnages mis sur le marché en 2012. Cela représente 52 421 tonnes, soit une augmentation de 3,1 % par rapport à 2012.
∎ Organismes collectifs dans les DROM : on dénombre quatre orga- nismes collectifs dans les DROM POM : l’AVPUR (la Réunion), TDA (Guadeloupe), TDA PUNR (Marti-nique) et l’ARDAG (Guyane).
• L’Association pour la valorisation des pneumatiques usagés de la Réunion (AVPUR), créée en 2003, compte, en 2013, 56 adhérents (soit 15 de plus qu’en 2012), représentant 6 013 tonnes mises sur le marché.
• En Guadeloupe, l’association pour le Traitement des déchets automobiles (TDA) totalise, en 2013, 52 adhérents importateurs de pneumatiques (soit 1 adhérent de plus qu’en 2012), ce qui représente 3 338 tonnes mises sur le marché.
• La Martinique possède également un organisme TDA PUNR (Traitement des déchets automobiles Pneus usagés non réutilisables) qui, avec ses 31 adhérents, a déclaré 4 075 tonnes mises sur le marché.
• Enfin, l’Association pour le recyclage des déchets de l’automobile de Guyane (ARDAG) compte 18 adhérents (chiffre stable par rapport à 2012), représentant 905 tonnes mises sur le marché. À noter qu’aucune filière n’est pour le moment effective en Guyane, et l’ensemble des pneus est broyé et stocké.
• Les trois autres DROM POM (Saint-Pierre et Miquelon, Saint-Martin et Mayotte) ne disposent pas, à ce jour, d’organisme dédié à la filière des déchets de pneumatiques.
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Marché
En 2013, 455 557 tonnes de pneumatiques (toutes catégories confondues) ont été déclarées mises sur le marché français, soit une légère augmentation de 0,4 % par rapport à 2012.Il faut noter que l’année 2012 avait connu une baisse considérable des quantités mises sur le marché en lien avec la conjoncture économique (moindre utilisation des véhicules et baisse du pouvoir d’achat des consommateurs différant le renouvellement de leurs pneumatiques). Le marché français du pneu semble reprendre un peu d’élan en 2013 avec une hausse importante des pneus poids lourds PL déclarés (+ 4,6 %).48 déclarants ont mis sur le marché plus de 1 000 tonnes de pneus et représentent à eux seuls 89 % des tonnages déclarés.
Les flux de pneumatiques mis sur le marché depuis 2008 (en tonnes)
Toutes tranches de poids (avions, hélicoptères) (AV) : < 1 %
Poids inférieur à 5 kg (SC) : 1 %
Poids supérieur à 200 kg (GC2) : 3 %
Poids compris entre 60 et 200 kg (AGRI-C1) : 5 %
Poids compris entre 15 et 60 kg (PL) : 20 %
Poids compris entre 5 et 15 kg (VL) : 71 %
Marché des pneus par catégorie en 2013(tonnages)
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Évolution2012-2013
Part de l'impor-tation 2012
Part de l'impor-tation 2013
Types de pneus
Total mis sur le marché national
Fabrication et mise sur le marché national
Impor- tation ou
intro- duction
Total mis sur le
marché national
Fabrication et mise sur le marché national
Impor- tation ou
intro- duction
Total mis sur le
marché national
Poids compris entre 5 et 15 kg (VL)
258 668 253 478 345 303 354 873 192 600 135 536 328 136 185 790 139 645 325 415 -0,8 % 41,3 % 42,9 %
Poids compris entre 15 et 60 kg (PL)
82 032 71 251 85 345 98 125 53 872 32 014 85 886 56 776 33 050 89 826 4,6 % 37,3 % 36,8 %
Poids compris entre 60 et 200 kg (AGRI-C1)
25 278 21 069 21 075 22 816 9 430 13 739 23 169 9 799 13 746 23 546 1,6 % 59,3 % 58,4 %
Poids > 200 kg (GC2)
13 081 9 831 9 568 11 505 3 831 8 967 12 798 3 917 9 079 12 996 1,6 % 70,1 % 69,9 %
Poids < 5 kg (SC)
3 220 2 786 2 781 2 854 311 2 767 3 078 294 2 875 3 169 3,0 % 89,9 % 90,7 %
Toutes tranches de poids (avions, hélicop-tères) (AV)
1 580 812 1 251 759 470 240 710 516 88 605 -14,8 % 33,8 % 14,6 %
TOTAL 383 859 359 227 465 323 490 932 260 514 193 263 453 777 257 093 198 483 455 557 0,4 % 42,6 % 43,6 %
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LES DIFFÉRENTES CATÉGORIES DE PNEUMATIQUES ÉTUDIÉES PAR L’OBSERVATOIRE
Le marché des pneuspar acteur en 2013
Évolution des quantités déclarées par catégorie entre 2008 et 2013
Rappel : les données de mise sur le marché sont issues des déclarations.
Déclarants de moins de 1 000 tonnes : 95 %
Déclarants de plus de 1 000 tonnes : 5 %
325 415
89 826
23 54612 996 3 169 605
455 5572008 2009 2010 2011 2012 2013
En tonnes
0
100 000
200 000
300 000
400 000
500 000
TotalAVSCGC2AGRI-C1PLVL
La catégorie VL, qui est la plus importante de toutes en tonnages, a subi un léger recul entre 2012 et 2013 (- 0,8 %). Cela s’explique notamment par la baisse des ventes des constructeurs automobiles – et donc de pneumatiques. À l’image des VL, les AV ont aussi connu une baisse entre 2012 et 2013, avec une diminution de 14,8 %. À noter que la catégorie AV est une catégorie dont les évolutions sont, au vu de la niche concernée, difficiles à interpréter. Ces baisses sont toutefois compensées par la forte hausse
de la catégorie PL (4,6 % par rapport à 2012). D’autre part, l’augmentation des quantités de AGRI-C1, GC2 et SC (de respectivement 1,6 %, 1,6 % et 3 % par rapport à 2012) contribue à l’obtention d’une variation positive des mises sur la marché entre 2012 et 2013.
Près de 81 % des tonnages de pneumatiques ont été déclarés par la société Aliapur (69 %) et le GIE France Recyclage Pneumatiques (12 %).
7
UN TAUX DE COLLECTE EN BAISSE EN 2013D’après les déclarations des collecteurs, environ 86 % des quantités de pneumatiques neufs déclarées mises sur le marché en 2012 ont été collectées en 2013 par la filière agréée. Les données des déclarations relatives au ramassage des pneumatiques en 2013 se trouvent ci-dessous.
Quantités mises sur le marché français en 2012 et quantités ramassées en 2013 déclarées par les collecteurs
La gestion des pneumatiques usagés comprend deux types d’activités complémentaires avant le traitement ultérieur :
∎ le ramassage des pneumatiques usagés auprès des détenteurs ;
∎ le tri et le regroupement des pneumatiques usagés.
Le taux de collecte 2013 est donc en amélioration par rapport à 2012. Bien que les quantités collectées aient baissé de 1 % entre 2012 et 2013, c’est la diminution significative des quantités mises sur le marché en 2012 (- 7,6 % par rapport à 2011) qui explique l’amélioration du taux de collecte.
Ce taux de collecte inférieur à 100 % s’explique principalement par le faible taux de collecte pour les constructeurs automobiles (36 % contre 97 % pour tous les autres producteurs). Contrairement aux autres détenteurs de pneus usagés, les centres VHU* valorisent eux-mêmes une partie des pneus usagés démontés
sur les VHU en les revendant comme pneus d’occasion. Ceci explique en partie le faible taux de collecte pour les constructeurs automobiles. Toutefois, un besoin important de clarification des données déclarées par ceux-ci a été identifié s’agissant des quantités de pneus mises sur le marché, les déclarations étant très hétérogènes.De plus, la présence de voies de traite-ment « illégales », à savoir les exportations clandestines dans certains DROM notam- ment, ainsi que l’existence d’accords informels entre les rechapeurs et les distri- buteurs ou les garagistes court-circuitant les collecteurs peuvent expliquer le taux de collecte inférieur à 100 %.
On constate une meilleure homogénéité de la couverture du territoire en matière de ramassage des déchets de pneumatiques : seulement deux territoires en dessous de la barre des 1 000 tonnes en 2013 contre quatre en 2012.Ces deux territoires sont les départements de la Lozère (48) avec 864 tonnes collectées en 2013 et de la Creuse (23) avec 912 tonnes. Ils ont, historiquement, une faible quantité de collecte. Il est intéressant de préciser que la collecte des pneumatiques usagés est d’un niveau globalement équivalent entre les zones à forte densité de population et celles à caractère plus rural.
Collecte
Types de pneusQuantités mises
sur le marché national en 2012
Quantités collectées en 2013
Taux de collecte*2013
Taux de collecte*2012
Taux de collecte*2011
Poids compris entre 5 et 15 kg (VL)
328 136 294 600 90 % 84 % 84 %
Poids compris entre 15 et 60 kg (PL)
85 886 68 236 79 % 69 % 85 %
Poids compris entre 60 et 200 kg (AGRI-C1)
23 169 17 743 77 % 72 % 81 %
Poids supérieur à 200 kg(GC2)
12 798 8 006 63 % 80 % 101 %
Poids inférieur à 5 kg (SC)
3 078 1 048 34 % 37 % 49 %
Toutes tranches de poids (AV)
710 1 136 160 % 226 % 122 %
Total 453 777 tonnes 390 769 tonnes 86 % 80 % 84 %
* Taux de collecte : quantités ramassées l’année N+1 / quantités mises sur le marché national l’année N.
* VHU : véhicules hors d’usage
Pneumatiques - Données 2013 - Synthèse 8
Traitement
Filières de traitement des pneumatiques usagés (en tonnes)
LES FLUX DE PNEUMATIQUES USAGÉS TRAITÉS EN 2013
416 120 tonnes de pneumatiques usagés ont été traitées en 2013, ce qui représente une hausse de 1,3 % par rapport à 2012. Les déclarations montrent que le taux de traitement des déchets de pneumatiques est en hausse. Ainsi, en 2013, ce taux de traitement des pneus usagés est de 92 %.
Des filières de valorisation largement diversifiées
Valorisation matière Valorisation énergétique Utilisation en travaux Réutilisation Autres
TOTALTypes de pneus Granulation
Aciérie /Fonderie
Valorisation énergétique en cimen-
terie
Autre valorisation énergétique
TP, GC
Bassins d’in-filtration ou de rétention
d’eau
Rechapage Occasion Ensilage Autre
Poids compris entre 5 et 15 kg (VL)
46 551 361 171 364 13 363 22 839 10 049 12 139 38 400 77 1 992 317 136
Poids compris entre 15 et 60 kg (PL)
37 892 766 16 140 2 808 1 229 924 6 439 6 055 9 708 72 971
Poids compris entre 60 et 200 kg (AGRI-C1)
3 303 1 376 7 121 745 2 275 444 118 517 4 107 16 011
Poids supérieur à 200 kg (GC2)
238 808 1 733 60 3 777 442 458 459 0 104 8 079
Poids inférieur à 5 kg (SC)
321 0 281 71 13 18 0 1 0 5 709
Toutes tranches de poids (avions, hélicoptères) (AV)
0 0 0 0 1 130 0 47 35 0 0 1 211
TOTAL 88 306 3 311 196 640 17 048 31 262 11 876 19 201 45 467 91 2 917 416 120
La valorisation des pneumatiques usagés est largement diversifiée en 2013 : réutilisation avec ou sans rechapage, valorisation comme combustible en cimenterie, granulation, utilisation en TP et génie civil, valorisation en aciérie. L’utilisation des pneumatiques usagés pour la couverture des bâches d’en-silage chez les agriculteurs continue de diminuer fortement, même si cette filière reste encore utilisée par certains petits producteurs pour répondre à leurs obligations réglementaires.
L’exploitation des déclarations 2013 des producteurs permet d’aboutir à la répartition des filières de valorisation suivante :
∎ la valorisation énergétique (51,4 % des tonnages) et la granulation (21,2 % des tonnages) sont les deux principaux débouchés ;
∎ environ 16 % des tonnages de pneus sont réutilisés (rechapage ou vente en occasion) ;
∎ seulement 1 % des tonnages sont envoyés dans les autres filières de valorisation.
À noter que la valorisation en travaux publics a subi une baisse importante avec 42 % de tonnages en moins par rapport à 2012, phénomène dû à l’effondrement des prix du Draingom®, et à la décision d’Aliapur de cesser ce mode de valorisation suite à ses travaux sur l’ACV (analyse du cycle de vie).
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Détail des filières de valorisation des pneus VL et PL en 2013
LES FLUX EXPORTÉS
Par ailleurs, en 2013 :∎ 37 % des pneus usagés réutilisables
(PUR) ramassés ont été exportés (dont 81 % sur le marché de l’occasion) à destination de l’Europe occidentale (41 %) et de l’Afrique 38 %.Le marché de l’occasion à l’export est en hausse par rapport à 2012, du fait notamment de la crise économique qui favorise l’achat de pneumatiques d’occasion au détriment du marché du neuf. En 2013, la part de pneus exportés destinés au rechapage est en progression par rapport à 2012 (19 % des PUR exportés en 2013 contre 16 % en 2012). La Pologne conserve sa première place, représentant 21 % des pneumatiques rechapés exportés.
∎ La part de l’export (29 % des tonnages des PUNR ont été exportés) et le tonnage à l’export sont en progression pour les PUNR par rapport à 2012 en raison de l’augmentation de la valorisation énergétique en cimenterie à l’étranger (76,1 % des tonnages de PUNR exportés) et notamment au Maroc.
L’analyse des filières de valorisation par catégories de pneumatiques met en avant des variations importantes dans le mode de valorisation selon les types de pneus. Les graphiques ci-contre représentent la répartition des filières de valorisation adoptées pour les pneus VL et PL usagés.
Ils montrent que pour les pneus PL la valorisation la plus importante est la granulation (52 % contre 14 % pour les VL), alors qu’il s’agit de la valorisation en cimenterie pour les pneus VL (54 % contre 22 % pour les PL en 2013). La forte teneur des pneus en gomme et l’absence de fibres textiles rendent les opérations de granulation plus rentables pour les pneus PL que pour les pneus VL.
Répartition et évolution des exportations de pneus usagés réutilisables (PUR) par continent destinataire
(tonnages)
0
20
40
60
80
100
120
Europe centraleAmérique
%
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
41 %25 %27 %
12 %25 %
49 %
5 %5 %
11 %
23 % 5 %
17%
13 %
11 % 8 % 5 %
15 % 16 %
41 %
48 % 76 % 51 %
34 %
7 %
12 %
47 % 52 % 38 %
Europe occidentaleAfrique
Europe occidentale : 42,6 %
Afrique : 45,4 %
Europe centrale : 6,4 %
Amérique : 5,6 %
Export pour les pneus vendus en occasion en 2013
Valorisation énergétique en cimenterie : 54 %Granulation : 15 %Occasion : 12 %TP, GC : 7 %Rechapage : 4 %Autre valorisation énergétique : 4 %Bassins d’infiltration ou de rétention d’eau : 3 %Autre : 1 %Ensilage : <1 %Aciérie / Fonderie : < 1 %
VÉHICULES LÉGERS
Granulation : 52 %Valorisation énergétique en cimenterie : 22 %Rechapage : 9 %Occasion : 8 %Autre valorisation énergétique : 4 %TP, GC : 2 %Autre : 1 %Bassins d’infiltration ou de rétention d’eau : 1 %Aciérie / Fonderie : 1 %Ensilage : <1 %
POIDS LOURDS
Pneumatiques - Données 2013 - Synthèse 10
GESTION DE L’OBSERVATOIRE : FOCUS SUR LE NOUVEL OUTIL SYDEREP
La campagne déclarative 2014 a été marquée par la mise en place d’un nouvel outil de déclaration en ligne. Cet outil, nommé SYDEREP, regroupe l’ensemble des filières REP (pneus, VHU, DEEE, gaz fluorés, PA...) et a pour objectif de faciliter et de fiabiliser le processus de déclaration. Il remplace l’ancien site de déclaration via SINOE qui, désormais, n’est plus fonctionnel.Des ajustements techniques ont dû être effectués pendant la campagne, entraînant notamment l’extension de la période de déclaration (jusqu’à fin avril 2014).
Une couverture de l’Observatoire à améliorer
La vente de pneumatiques à distance constitue encore une source de données de mise sur le marché non communiquées en totalité à l’Observatoire. L’action ministérielle de 2013 a touché quelques grandes enseignes de vente par Internet, et notamment l’une d’elle qui a adhéré pour la première fois en 2013 à un organisme collectif. La sensibilisation de ces acteurs devra être poursuivie.Les données relatives à la mise sur le marché et au traitement de pneumatiques dans les DROM se sont légèrement améliorées en 2013 mais restent encore très partielles.
ÉVOLUTION DE LA FILIÈRE PNEUS
Valorisation énergétique vs valorisation matière ?
Au niveau de la valorisation, la saturation du marché de la granulation et l’effondrement du Draingom® ont favorisé le développement des filières de valorisation énergétique à l’export, notamment dans les cimenteries au Maroc qui représentent 50 % des PUNR exportés. La hausse du prix des combustibles et l’amélioration de la qualité des broyats entraînent la poursuite du développement de ce type de valorisation d’année en année.Par ailleurs, l’année 2014 devrait voir une augmentation de la valorisation matière chez Aliapur. L’organisme a en effet signé un contrat de valorisation (20 000 tonnes de pneus usagés annuelles sur 5 ans) avec le granulateur danois Genan, qui a repris une partie du personnel de l’entreprise française de granulation Régène Sud à Montauban, fermée fin 2013.
Bientôt la fin de la résorption des stocks historiques de pneumatiques usagés
Environ 242 000 tonnes de pneumatiques usagés répartis dans 114 sites sur l’ensemble du territoire ont été identifiés en 2008 comme abandonnés ou à responsables défaillants.Afin de résorber ces stocks identifiés, le ministère chargé du Développement durable a recherché la responsabilité des exploitants des dépôts puis celle des
déposants des pneumatiques usagés. Fin 2008, l’application de ces démarches a permis l’évacuation de près de la moitié de ces stocks (plus de 100 000 tonnes). L’association Recyvalor, créée à cet effet, est en charge de l’évacuation des dépôts de pneumatiques restants et sans responsable solvable d’ici à 2016. Les tonnages traités en chantier sont en croissance permanente depuis 2008 : seuls quatre chantiers avaient été réalisés en 2008, pour un total de 2 457 tonnes. En 2012, douze chantiers ont été lancés par l’association Recyvalor pour un total de 10 234 tonnes traitées. Avec un volume total de 13 458 tonnes enlevées, soit l’équivalent de 1,8 million de pneus tourisme, 2013 a été une année record. Il reste encore trois à quatre sites à traiter pour un tonnage total de 25 à 30 000 tonnes.
Des commandes de collecte en hausse pour 2014 chez Aliapur et FRP
Aliapur annonce une augmentation de 3 % de ses commandes pour 2014. Aliapur constate également pour 2014 une demande en croissance de la part des constructeurs (Honda, Suzuki, Volkswagen, Audi, Skoda, Seat), de 4 000 à 5 000 tonnes dans le cadre de sa mission de collecte de pneus usagés dans les centres VHU pour le compte de constructeurs automobiles.De son côté, FRP compterait 195 adhérents en 2014 contre 170 en 2013, dont certains proviennent des plateformes de vente en ligne. L’organisme observe également une hausse de la demande de collecte sur 2014.
Perspectives
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La recherche de débouchés pour les déchets de pneumatiques continue.
De nombreuses études ont abouti ou sont en projet autour des modes de valorisation des pneumatiques usagés pour améliorer la fin de vie de ces pneus et optimiser les débouchés :
∎ En effet, la valorisation en terrains sportifs chez Aliapur a fait ses preuves en 2013 avec l’ouverture de la piste
d’athlétisme de Clermont-Ferrand, récompensée au Salon Pneu Expo. La suite des recherches sur sols sportifs est axée sur la fin de vie des gazons synthétiques et sur les terrains urbains de basketball (problématiques d’adhérence et d’absorption d’eau).
∎ Dans le secteur de la construction, le programme d’Aliapur sur l’intégration de poudrettes de pneus usagés dans les dalles de béton a montré la performance du matériau contre la fissuration. Les analyses se poursuivent
et des études sont également menées sur l’amélioration de l’isolation sonore de panneaux de plâtre par l’intégration de granulats.
∎ Le projet d’usine de valorisation de pneumatiques par vapo-thermolyse du GIE FRP (fabrication de combustible liquide), dont la construction a débuté fin 2012, se poursuit. Le démarrage opérationnel de cette unité est envisagé au deuxième semestre 2015.
L’ademe en bref
L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) participe à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et du développement durable. Afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale, l’agence met à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public, ses capacités d’expertise et de conseil. Elle aide en outre au financement de projets, de la recherche à la mise en œuvre et ce, dans les domaines suivants : la gestion des déchets, la préservation des sols, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, la qualité de l’air et la lutte contre le bruit.L’ADEME est un établissement public sous la tutelle du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie et du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
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978
-2-3
5838
-757
-6 -
Févr
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015
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: R. B
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