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LE TARZAN Dossier pour la commission des objets mobiliers de l’Hérault (vendredi 23 octobre 2009) Dossier RESSOURCES Ressources consultées Extraits et dépouillement

RESSOURCESbis

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documents pour la commission des objets de l'Hérault

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Page 1: RESSOURCESbis

LE TARZAN

Dossier pour la commission des objets mobiliers de l’Hérault (vendredi 23 octobre 2009)

Dossier RESSOURCES Ressources consultées

Extraits et dépouillement

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RESSOURCES CONSULTEES

ARCHIVES ADMINISTRATIVES

Dossier des Douanes de Sète concernant le « Tarzan » Actes de vente (1965-2008)

Acte de francisation (1960-1979)

Identité du navire et immatriculation (1960-1995)

Jaugeage maritime (1960)

Association pour la sauvegarde des vieux gréements (1987)

Moteur (1965-1983)

Aurore (1960-1978)

Documents tunisiens (1954-1957)

Dossier des Douanes de Sète concernant l’« Aurore » Note manuscrite au dos d’un courrier adressé par V.MARINELLO au Receveur Principal des

Douanes

Dossier des Affaires Maritimes de Sète concernant le « Tarzan » Rôles d’équipage de 1966 à 1978

Archives personnelles d’Antoine FORTINO Livret professionnel maritime, Régence de Tunis, 1954-1957

Attestation du Service central des rapatriés, Bordeaux, 1977

DOCUMENTS ICONOGRAPHIQUES

Photographies de gangaviers et chalutiers, années 1950, Sfax Archives privées des familles GRAFFEO, RUVIO, FORTINO

Photographies du Tarzan, 1950, Sfax Archives privées de la famille MARINELLO

Photographies du Tarzan, années 1980-90-2000, Languedoc-Roussillon Archives privées de Gille BOUTIBONES, Patrick SABATE, William CHERINO

Cartes postales et photographies, Sète, années 1960 Archives privées de William CHERINO

Archives privées de la famille FORTINO

ARTICLES DE PRESSE

Midi Libre, Archives Départementales de l’Hérault Vendredi 26 juillet 1957, page 4, « 5 chalutiers tunisiens à Sète »

Samedi 27 juillet 1957, page 4, « Venant de Sfax, cinq chalutiers tunisiens sont arrivés dans

notre port »

Page 3: RESSOURCESbis

BIBLIOGRAPHIE

P-A.HENNIQUE, Les caboteurs et pêcheurs de la côte tunisienne. Pêche des éponges.

[réédition] Nice, éditions OMEGA, 1989. 1ère

édition : Gauthier-Villars et Fils, Libraires-

éditeurs, Paris, 1888.

PERSONNES RESSOURCES

Rocco MORELLO

Les frères Nuncio et Joseph RUVIO

Les frères Paul et François GRAFFEO

Vincent FORTINO

Page 4: RESSOURCESbis

EXTRAITS et DEPOUILLEMENT

ARCHIVES ADMINISTRATIVES

Dossier des Douanes de Sète concernant le « Tarzan »

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Page 7: RESSOURCESbis

Dépouillement des archives des douanes de Sète

Actes de vente

- Acte de vente du 2 septembre 2008, Perpignan Vendeur : Georges SABATE

Acheteur : William CHERINO

Vente : Totalité

Immatriculation : 310587V (Port Vendre)

Francisation : 4570103650 (Port la Nouvelle)

Port de Stationnement : Canet en Roussillon

- Acte de vente du 11 septembre 1995, Port-Leucate Vendeur : Jean-Louis RICHARDIS

Acheteur : Georges SABATE

Vente : totalité de ses parts soit 50%

Immatriculation : 310.587V (Port-Vendres)

Francisation : (Sète)

Port de Stationnement :

- Acte de vente du 28 septembre 1993, Céret Vendeur : Jean-Louis RICHARDIS

Acheteur : Georges SABATE

Vente : 50%

Immatriculation :

Francisation : 77709 (Sète le 3 avril 1979)

Port de Stationnement : Port Leucate

- Acte de vente du 19 septembre 1993, Villeneuve Vendeur : Jean SEGUI

Acheteur : Jean-Louis RICHARDIS

Vente : 10%

Immatriculation : 310 587V (Port-Vendres le 25 octobre 1983)

Francisation : 1783 (Sète le 25 août 1960)

Port de Stationnement : Port la Nouvelle

- Acte de vente du 25 octobre 1983, Valras Vendeur : Jean SEGUI

Acheteur : Jean-Louis RICHARDIS

Vente : 40%

Immatriculation : 310 587 (Sète)

Francisation : 4570/365 (Port la Nouvelle le 3 juin 1983)

Port de Stationnement :

- Acte de vente du 2 novembre 1978, Sète Vendeur : Alain LEBOFFE et Ange CALLI

Acheteur : Jean-Louis RICHARDIS et Jean SEGUI

Vente : totalité, coque (pas de moteur)

Immatriculation : 310 587

Francisation : (Sète)

Page 8: RESSOURCESbis

Port de Stationnement : Sète

Utilisation avant la vente : pêche / Utilisation après la vente : plaisance

- Acte de vente du 2 juin 1977, Sète Vendeur : Joseph MARINELLO

Acheteur : Ange CALLI et Alain LEBOFFE

Vente : totalité, 50% chacun, avec licence Chalut

Immatriculation : 1991

Francisation : 77.709/2 (Paris le 13 août 1968)

Port de Stationnement : Sète

- Acte de vente du 3 août 1965, Sète Vendeur : Vincent MARINELLO

Acheteur : Joseph MARINELLO

Vente : 51%

(Description reprenant l’acte de francisation du 25 août fait à Paris, n°77.709/1)

Immatriculation : 1783

Francisation :

Port de Stationnement : Sète

Francisation

- Acte de francisation, n°77.709/3, avril 1979, Montpellier Différences avec le précédent acte de francisation :

- Constructeur : Pierre MANNO, Sfax, Tunisie

- Propriétaires : Jean-Louis RICHARDIS et Jean SEGUI (pour 10%)

- Bordereau d’envoi (Direction Gale des Douanes et Droits Indirects), 24 avril 1979 A l’attention du Receveur principal de Sète.

« Documents joints » : Acte de francisation n° 77709/3 du Tarzan en retour après visa.

Demande de vérification des dates reprises à la rubrique « caractéristiques » du

bateau : Date d’importation 26 juin 1960 et date d’établissement de jauge 1er

juin

1960.

Réponse manuscrite : ces dates sont celles qui figurent sur les documents. « Il

semblerait que ce bateau n’a pas été dédouané dès son arrivée en France. Par contre les

formalités de mesurage ont été effectuées avant le dédouanement. »

- Carte-lettre (Administration des Douanes), 20 août 1968, Sète Adressée à Joseph MARINELLO

Pour retirer le nouvel acte de francisation du bateau

- Acte de francisation, n°77.709/2, 13 août 1968, Paris Nom antérieur : -

Construit à Sfax, Tunisie

Mis à l’eau le : -

Pavillon antérieur : Tunisien

Importé de : Tunisie

Bureau d’importation : - le : 26 juillet 1960

Lieu de la première francisation : Sète le 25 août 1960

Page 9: RESSOURCESbis

Port d’attache : Sète n° d’inscription : 1.783

Qx maritime : Sète n° d’immatriculation : 1.991

Catégorie : pêche

Certificat de jaugeage établi à Sète le 1er

juin 1960

Bois, 2 mâts, 1 pont

Longueur de signalement : 20,54 m

Plus grande largeur extérieure : 4,90 m

Hauteur au milieu du bateau sous le ps : 1,74 m

Volume de la coque : 31,18 tx

Constructions supérieures : -

Jauge brute : 31,18 tx

Déductions : 9,98 tx

Jauge nette : 21,20 tx

Moteur : 2 moteurs Baudouin DKN6 (160 CV *2) (moteurs débarqués, tampon du

27/11/ 1978)

Propriétaire : Joseph MARINELLO, puis Ange CALLI (50%) et Alain LEBOFFE

(50%) par acte de vente du 2 juin 1977.

- Projet d’acte de francisation, n°960, 14 juin 1966, Sète (formulaire n°301) Motifs de la demande francisation et genre de navigation : remplacement par un acte

nouveau modèle, navigation de pêche

Changements :

- la motorisation : 2 moteurs Baudouin, type DNK 6, 160*2=320cv

- propriétaire : Joseph MARINELLO

- Acte de francisation, n°77.709/1, 25 août 1960, Paris Chalutier moteur, bois, Tarzan, construit à Sfax en 1950.

Importé de Tunisie le 26 juillet 1960 où il était sous pavillon tunisien.

Francisé à Sète, n° de brevet 299 du 1er

août 1960.

Attaché au port de Sète sous le n°1783.

1 pont, pas de vaigrage, 2 mâts

Longueur : 20,54m

Plus grande largeur ext : 4,90m

Hauteur sous pont : 1,74m

Volume de la coque : 31,18tx

Jauge brute : 31,18tx

Jauge nette : 21,20tx

Propriétaire : 51% à Vincent MARINELLO, 49% à Joseph MARINELLO

- Acte de francisation provisoire, n°299, 1er août 1960, Sète (formulaire n°303) Chalutier moteur, bois, Tarzan, construit à Sfax en 1950.

Importé de Tunisie le 26 juillet 1960 où il était sous pavillon tunisien.

Attaché au port de Sète sous le n°1783.

1 pont, pas de vaigrage, 2 mâts

Longueur : 20,54m

Plus grande largeur ext : 4,90m

Hauteur sous pont : 1,74m

Volume de la coque : 31,18tx

Jauge brute : 31,18tx

Jauge nette : 21,20tx

Page 10: RESSOURCESbis

Propriétaire : 51% à Vincent MARINELLO, 49% à Joseph MARINELLO

Identité du navire et immatriculation

- Fiche matricule, n°463, 13 septembre 1995 Modification des enregistrements

Au nom de Georges SABATE

- Fiche matricule, n°382, 13 juillet 1994 Modification des enregistrements

Au nom de Jean-Louis RICHARDIS

- Fiche matricule n°1783F, 1er août 1966 (formulaire 304A) Bureau de douane : Sète

Annotations postérieures à

l’établissement de la fiche,

en rouge.

Nom et prénoms du

propriétaire

MARINELLO Joseph CALI Ange

N° et rue 6 bis quai Aspiran Herber 14 rue Elie Elia

Ville Sète Sète

Nom du navire Tarzan

Type du navire chalutier

Année de construction 1950

Pays de construction Tunisie

Pavillon antérieur tunisien

Mode de propulsion 2 moteurs Baudouin diesel Moteurs débarqués le

2/12/1978

Puissance des appareils

moteurs

160*2 barré

Catégorie pêche

Genre de navigation Pêche côtière

Jauge brute 31,18

Jauge nette 21,20

N° de francisation

Nationalité du propriétaire fr

Pavillon du navire fr

Nbre de mois restant à

recouvrir

12

Nbre de pont 1

Constructeur (nom,

département)

Tunisie

Date d’importation 26/07/1960

Signal distinctif FTUE

Immatriculation Qx maritime de Sète n°1991

Jaugeage Sète, le 1/06/1960, motif :

francisation

Page 11: RESSOURCESbis

Copropriétaires LEBOFFE Alain (50%)

Hypothèques 1960 (2), 1965, 1968, 1970,

1976, 1977 (2), dernière

radiation le 21 novembre 1978

- Fiche d’identité d’un navire (pas de date mais postérieure à 1965) (formulaire

n°304)

Chalutier moteur, bois, Tarzan, construit à Sfax en 1950.

Importé de Tunisie le 26 juillet 1960

Lieu et date de francisation : Sète, 1er

août 1960

N° de francisation : 1783

N° du brevet de francisation : 299

Longueur : 20,54m

Plus grande largeur ext : 4,90m

Hauteur sous pont : 1,74m

Jauge brute : 31,18tx

Jauge nette : 21,20tx

Propriétaire : 51% à Vincent MARINELLO, 49% à Joseph MARINELLO, puis

Joseph seul.

- (Douanes Françaises) (formulaire n°305) Document qui signale un changement de propriété : le 8 juillet 1965 Vincent

MARINELLO a vendu sa part du bateau.

Note manuscrite en rose : « Avant toute opération concernant le Tarzan, qui est

également immatriculé en Tunisie, consulter les dossiers des bateaux de pêche

tunisiens MARINELLO et Cie.

- Demande d’immatriculation, n°1783, 1er août 1960, Sète (formulaire n°300)

Vincent MARINELLO demande (conjointement avec Joseph MARINELLO) à ce que

le Tarzan soit attaché au port de Sète.

Jaugeage maritime

- Jaugeage maritime, Certificat de mesurage, (Direction Gale des Douanes et Droits indirects), 1er juin 1960 (formulaire n°341) Région de jaugeage : Marseille

Port de mesurage : Sète

Noms antérieurs : Tarzan Nbre de ponts : 1

Catégorie : pêche Nbre de mâts : 2

Nationalité : tunisienne Type de navire : chalutier

Port d’attache : Sète Description de l’étrave : élancée

N° officiel donné par l’Inscription maritime : Description de l’arrière : forme arrondie

Propulsion : mécanique Matériaux : bois

Lieu et année de construction : Sfax Nbre d’hélices : 1, pas d’aube

Nom et adresse du constructeur : Pierre

MANNO, Sfax

Description de l’appareil moteur :

Bürgmaster Aefa Waine, 180CV, 4 cylindres,

à gasoil

Nom et adresse du constructeur de la Nbre de cheminées :

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machine : Aefa, Danemarck

Nom et adresse du propriétaire :

MARINELLO Vincent et Joseph, Sète

Jauge brute : 31,18 tx

Jauge nette : 21,20 tx

Longueur de tonnage : 18,80m

Longueur de signalement : 20,54m

Largeur de signalement : 4,90m

Creux au pont de tonnage : 1,74m

Longueur extrême : 20,54m

(Inspecteur central : A.GUERRE)

- Jaugeage maritime, Mesurage du volume sous pont de tonnage et des constructions supérieures, détermination des volumes entrant dans la jauge brute, (Direction Gale des Douanes et Droits indirects), 1er juin 1960 (formulaire

n°342 et 343) Dossier de données chiffrées pour arriver à 31,18 tx brut et 21,20 tx net.

Constructions au-dessus du pont : cabine du gouvernail (2,55m de long / 2,20 de large

/ 2,22 de haut), claire voie (3,27m de long / 2,20 de large / 0,85 de haut)

- Courrier de Vincent et Joseph MARINELLO, patrons-pêcheurs, 27 mai 1960, Sète Adressé au Receveur principal des Douanes de Sète

Demande à ce que le jaugeage du Tarzan, en instance de francisation, soit effectué.

Association pour la Sauvegarde des Vieux Gréements

- courrier de l’Association pour la Sauvegarde des Vieux Gréements adressé au Receveur des Douanes

• Lettre Bruno REGIS, président de l’association, informe les Douanes que le Tarzan,

appartenant à M.RICHARDIS, a été confié à l’association par contrat de location :

garde, utilisation, entretiens pour 1 franc par an.

• Document d’enregistrement de l’association par la Sous-préfecture, 28 septembre 1987, Narbonne Le Tarzan, stationné à Port la Nouvelle, est le siège de l’association.

• Contrat de location, le 1er janvier 1987, Port la Nouvelle Bailleur : Jean-Louis RICHARDIS

Preneur : Association pour la Sauvegarde des Vieux Gréements

Bail d’un an avec reconduction tacite prévue.

Moteur

- courrier de d’André PECOUT (Agent régional de la société des moteurs Baudouin), le 24 janvier 1983 Certifie que le moteur DNK6 n°670.519 a une puissance fiscale de 45ch.

Page 13: RESSOURCESbis

- Mise à la consommation (Direction Gale des Douanes et Droits Indirects), 16 janvier 1980, Sète Déclarant : Biron S.A., 3 route de Montpellier, 34203 Sète

Destinataire réel : Messieurs CALI et LEBOFFE, copropriétaires du Tarzan

Marchandise : 1 moteur Baudouin (type : DK6J), moteur de propulsion à combustion

interne pour bateaux d’une puissance de plus de 300kw à 500kw inclus.

Demande d’acquittement de la TVA.

- (Direction Gale des Douanes et Droits indirects), 24 novembre 1978, Sète Débarquement pour réparation d’un moteur de propulsion à combustion interne,

puissance 300 à 500 KW inclus, Baudouin DK6J, n° 670573-670574.

Propriétaire du Tarzan : Alain LEBOFFE et Ange CALLI

- Dédouanement pour la consommation, 20 juillet 1965 Débarquement et autorisation de destruction des moteurs de l’Aurore (immatriculation

11784) et du Tarzan (immatriculation 1783) : moteurs de la marque Burmeister et

Vainz n°5848 et n°5876. Moteurs détruits le 21 juillet 1965.

- Facture des Moteurs Baudouin, 27 septembre 1965 Adressée à Joseph MARINELLO

Fourniture d’un groupe de moteurs marins jumelés, type DNK 6 MR I/3, réglage 320

CV, n° 670 573 _ 670 574.

(Note manuscrite d’André PECOUT qui certifie l’installation de ces 2 moteurs)

Aurore (acte de francisation n°1784/425)

- Acte notarié, 19 juillet 1978, Sète Notaire : Me Henry BLANC

Certifie et atteste que la veuve de Vincent MARINELLO, Elidia DI NATALE, est

propriétaire de la totalité de l’usufruit du chalutier l’Aurore.

- Note manuscrite Aurore : 2 moteurs de marque Baudouin jumelés, type DNK6, puissance 160*2=320cv

Idem pour le Tarzan

- Note manuscrite, 1er août 1960, Sète « La déclaration d’importation du Tarzan est classée au dossier de l’Aurore. »

Documents tunisiens

- Congé n°163 (Royaume de Tunisie_Protectorat français, Direction des Travaux Publics, Marine marchande et pêches maritimes), 1er juillet 1954, Sfax, Tunisie Valable 1 an.

Page 14: RESSOURCESbis

Annotations postérieures à

l’établissement de la fiche,

en rouge.

Transformé en chalutier en

1955

Type de bateau Saccolève à moteur saccolève

Nom Tarzan

Tonnage 26,20 26,20 40,57

N° matricule SF1222

Port de Sfax

Nom du propriétaire Marinello Vincent 51%

Marinello Joseph 49%

Longueur 19,90m

Largeur 5,10m

Hauteur 1,80m

Contenance 26,20tx

Un pont et deux mâts

26,20 40,57

Le Congé est accordé à Vincent MARINELLO et Cie pour sortir du port avec le

Tarzan et circuler librement.

Droit payé pour le congé : 100 francs

Document signé par le Directeur des Travaux Publics et le Capitaine du port

Au dos 4 tampons de contrôle « L’officier du port soussigné après visite du bateau

dont les caractéristiques sont données au recto, certifie que le ledit bateau est toujours

en droit de se servir du présent congé de police. »

Tampon de juillet 1954, Sfax Permis de pêche : gang n°…

Valable jusqu’au 26/08/1954

Patron : Auresle

Récépissé de versement n°825

Délivré par la douane

Tampon de 1954, Sfax Permis de pêche : gang n°…

Valable jusqu’au 26/08/1955

Patron : Auresle

Récépissé de versement n°723

Délivré par la douane, l’agent de Bau

180 Fr payés le 28/08/1954 sous le n°804

Tampon de 1955, Sfax Débarquements éponges à Maharès le

28/07/1954, 280 kg

600 Fr payés le 28/06/1955 sous le n°499

L’agent du Service MMP

Tampon de 1956, Sfax 600 Fr payés le 2/06/1956 sous le n°620

L’agent du Service MMP

- Acte de nationalité des bâtiments du commerce tunisien n°1222 (Régence de Tunis – Protectorat français), 7 juillet 1955, Sfax Propriétaires : Vincent MARINELLO (51%) et Joseph MARINELLO (49%)

Chalutier le Tarzan : nationalisé à Sfax, immatriculé à Sfax sous le n°1222, jaugeant

40,57 tx pour un volume de 114,81m3

Mesures : longueur (étrave-étambot) de 19,90m, largeur (extérieure) de 5,10m, hauteur

de 1,80m

1 pont, pas de vaigrage, 2 mâts, en bois

Construit à Sfax en 1950 et mis à l’eau le 18 mars 1950

Page 15: RESSOURCESbis

Plusieurs soumissions existent ainsi qu’un titre de cautionnement déposé à Sfax le 20

mars 1950.

Les justifications relatives à la nationalité ont été enregistrées le 28 juin 1955, à Sfax,

droits de 60 Fr.

= pavillon tunisien

- Reçu n°1383 (Services des Douanes, Tunisie), 28 juin 1956, Sfax Au nom de MARINELLO pour la somme 15 129 Fr versée au titre de servit. 1222

- Reçu n°458, (Douanes tunisiennes, Droits de navigation), 29 juin 1956, Sfax Versement de 8 759 Fr par le capitaine du Tarzan.

- Reçu n°460, (Douanes tunisiennes, Droits de navigation), 29 juin 1956, Sfax Versement de 358 Fr par le capitaine du Tarzan.

- Armement n°10 (Direction des Travaux Publics, Marine marchande et pêche), 29 juin 1956, Sfax Armement à la pêche du bateau le Tarzan immatriculé à Sfax n°SF1222.

Bateau construit à Sfax en 1950, de 40,57 tx et muni d’une machine de 180 chevaux.

Appartenant à M. MARINELLO et Cie et armé par eux-mêmes.

Valable 1 an.

Dépôt du rôle : le 7 février 1957 et le 9 mai 1957

Soumission : le navire est assuré chez « Lyod Tunisie », 9 rue Charles DeGaulle à

Tunis.

- Rôles d’équipage de 1955 à 1957 Date et lieu d’embarquement / nom et immatriculation des embarqués / fonction à

bord

Divers

- Demande de changement de port d’attache n°314, 1982 Demande faite par RICHARDIS et SEGUI le 10 mars 1982.

Passage du port d’attache de Sète (n°1783) au port de Port la Nouvelle.

Autorisation accordée le 8 juin 1982 à Sète.

D.A.N. acquitté.

- Liquidation d’office (Direction Gale des Douanes et Droits Indirects), 15 /… /1979 ? Déclarant : Messieurs RICHARDIS et SEGUI

Désignation des marchandises : « Il est dû » : 1 coque, changement de genre de

navigation (de la pêche à la plaisance), valeur 5000 F ; « Il a été perçu » : bateau très

usagé, accidenté à l’étrave.

- courrier de M.CHARPENTIER (Service de navigation de plaisance), le 15 janvier 1979, Sète Adressé à Messieurs RICHARDIS et SEGUI

Objet : mutation de propriété

Page 16: RESSOURCESbis

Il est réclamé le montant de la TVA sur le prix de vente du Tarzan (880F) + le

certificat de changement de nom du navire + une demande établie par les

copropriétaires à l’effet d’obtenir le changement de nom.

- Recette principale des Douanes (Service Navigation de plaisance), « Demande de renseignements ou d’instruction », le 1er décembre 1978, Sète (le Contrôleur chef

de section) :

Le Tarzan, bateau de pêche, a été vendu sans moteur à Messieurs RICHARDIS et

SEGUI pour 5000F. Bateau d’occasion non hypothéqué. Les propriétaires veulent

l’utiliser à la plaisance donc (changement de genre de navigation) sont soumis à

l’acquittement de la TVA. « Réponse ou décision », le 1

er décembre 1978 (le Receveur G

al) : dossier transmis.

« Réponse ou décision », le 15 janvier 1979 : dossier renvoyé au Receveur Gal avec la

TVA exigible établie.

« Réponse ou décision », le 18 avril 1979 : TVA perçue suivant quittance n°100139.

Page 17: RESSOURCESbis

Dossier des Affaires Maritimes de Sète concernant le « Tarzan » : Dépouillement des rôles d’équipage de 1966 à 1978

Page 18: RESSOURCESbis

Archives personnelles

Livret professionnel maritime, Régence de Tunis, 1954-1957, Archives de Vincent FORTINO

Page 19: RESSOURCESbis
Page 20: RESSOURCESbis

DOCUMENTS ICONOGRAPHIQUES

Photographies du Tarzan, 1950, Sfax

Mise à l’eau du Tarzan à Sfax, mars 1950

Le Tarzan au chantier Manno le jour de son lancement, au premier plan la famille Marinello

(qui a souhaité ne pas apparaître), mars 1950.

Page 21: RESSOURCESbis

Photographies de gangaviers, années 1950, Sfax

Retour de pêche, photo frères Graffeo

Le St-Vicenze quai des gangaviers à Sfax, photo frères Graffeo

Page 22: RESSOURCESbis

La Mascotte quai des gangaviers à Sfax, photo frères Graffeo

La Mascotte en mer, photo frères Graffeo

Page 23: RESSOURCESbis

La Mascotte en mer, photo frères Graffeo

Quai des gangaviers au port de Sfax : St-Vicente, Miccilino, St-Dominico, Capitaine Spirou,

St-Nicolas, la Mascotte, photo frères Ruvio

Page 24: RESSOURCESbis

Gangavier en mer, frères Ruvio

Quai des gangaviers au port de Sfax, photo frères Graffeo et Ruvio

Page 25: RESSOURCESbis

Gangavier en mer, photo frères Graffeo et Ruvio

Quai des gangaviers au port de Sfax, au premier plan la Mascotte, photo frères Graffeo et

Ruvio

Page 26: RESSOURCESbis

Tunisiens à bord de l’Aurore en route vers Kerkéna pour fêter l’Indépendance, en arrière plan

on devine le Tarzan (BOURGUIBA à bord ?), avril 1956, Sfax, photo famille Fortino

Pêche à la gangave

Page 27: RESSOURCESbis

Cartes postales et photographies, Sète, années 1960

Sète, années 1960, au 1

er plan Vincent MARINELLO

Sète, 1963

Page 28: RESSOURCESbis

Sète, fête de la mer, Tarzan ( ?), 1960 ( ?)

Page 29: RESSOURCESbis

Sète, L’Aurore, années 1960

Page 30: RESSOURCESbis

Photographies du Tarzan, années 1980-90-2000, Languedoc-Roussillon

Tarzan sous voiles (voilure actuelle), années 1990, St-Cyprien, photo Gille Boutibones

Tarzan sur ber (dernier carénage), 2003, chantier Yves Bernadou, Canet, photo Patrick Sabaté

Page 31: RESSOURCESbis

Tarzan à quai, 2004, chantier Yves Bernadou, Canet, photo William Chérino

Tarzan sous voiles, 1980, photo Gille Boutibone/Sabaté

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ARTICLES DE PRESSE Midi Libre, Archives Départementales de l’Hérault

Vendredi 26 juillet 1957, page 4

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Samedi 27 juillet 1957, page 4

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BIBLIOGRAPHIE Planches extraites de :

P-A.HENNIQUE, Les caboteurs et pêcheurs de la côte tunisienne. Pêche des éponges.

[Réédition] Nice, éditions OMEGA, 1989. 1ère

édition : Gauthier-Villars et Fils, Libraires-

éditeurs, Paris, 1888.

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PERSONNES RESSOURCES

Nuncio RUVIO devant le Tarzan, Sète 2009.

M. GRAFFEO, Rocco MORELLO, François GRAFFEO et Joseph RUVIO, Martigues 2009.

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Entretien avec

Rocco MORELLO

En Tunisie

Rocco a été mousse dès 5 ans sur le bateau de pêche à l’éponge de son beau-frère.

Il a continué la pêche à l’éponge et a navigué sur de nombreux bateaux : St-Nicolas, St-

Joseph, Vero Luciano, St-Dominico, Marie-Marcelle, Ste-Thérèse.

Son poste à bord était mécanicien puis mécanicien doublé de 2nd

à bord de la Ste-Thérèse,

dont le patron était Nuncio RUVIO (Gino). En Tunisie il n’a jamais été patron.

La pêche à l’éponge

Le plus souvent celui qui achetait le bateau (l’armateur) le faisait commander par un autre.

Ils étaient 8 sur les bateaux pour la pêche à l’éponge. Il fallait un minimum de 4 à 5 personnes

pour manœuvrer. Il y avait toujours du bois de réserve et 3 ou 4 gangaves embarqués au cas

ou il y ait eu de la casse. A bord tout le monde participait aux manœuvres et à la pêche. Le

mécanicien en plus s’occupait du moteur.

La drague était toujours à bâbord (sur tous les bateaux) et ils tiraient par le travers.

Les 8 personnes étaient sur le bord pour récupérer le filet. Ils mettaient des morceaux de bois

dans les mailles du filet et avec des « ramfiro » sorte de crochet à 4 dents ils récupéraient les

éponges. En les touchant de la main, ils savaient si l’éponge était bonne ou pas. Si elle était

mauvaise ils la rejetaient à la mer sinon ils la jetaient sur le pont. Vers 3h du matin, ils

écrasaient les éponges, les mettaient dans des filets pour les remettre à l’eau (dans la drague)

afin de les faire blanchir. L’éponge est noire à sa sortie de l’eau, « on dirait de la viande ».

Ensuite au levé du jour de part et d’autre de 2 demi-fûts les hommes nettoyaient les éponges

au couteau et les enfilaient sur une corde.

Les conditions étaient difficiles : « on était des esclaves », anecdote du café renversé sur le

pont et du coup de sabot du beau-frère sur la tête, anecdote des cigarettes allumées 5 par 5

pour les matelots…Avec les frères GRAFFEO et Joseph RUVIO, ils évoquent les cas

d’hommes (tunisiens) se jetant à la mer pour fuir le bateau et rejoindre la côte tellement c’était

dur. Certains en sont morts.

Malgré tout, il garde de bons souvenirs : « Tout ce que j’ai appris c’est en étant mousse », il

montait au mât et descendait la tête en bas (sorte de concours avec Nuncio RUVIO) ou

descendait par la voile.

En France

Il fait l’armée en 1955. Il n’arrive donc pas à Sète en même temps que les 5 bateaux des

MARINELLO mais le 3 décembre 1957. Le « Tarzan » était alors commandé par Toto le

Géant, l’oncle de Vincent MARINELLO.

Le bateau a rapidement été désarmé par manque de moyens et n’a repris la pêche qu’en 1965

(environ).

Rocco a armé le Tarzan et l’Aurore (il est allé chercher des mâts à EDF) C’est Joseph

MARINELLO qui commandait alors le Tarzan.

Ca n’a pas été très facile avec les sétois… On leur a mis des bâtons dans les roues. Il voulait

se faire faire un bateau par CANDELLA, mais ça ne s’est pas fait et il a finalement a récupéré

l’Etoile du Nord. Il possédait déjà l’Ange des mers. Il avait une vision asse moderne de la

pêche, notamment en augmentant la motorisation et la puissance des bateaux (idée des

moteurs jumelés) ou en pêchant au lamparo.

Sur Sète il a été patron de plusieurs bateaux et a fait partie des gens qui ont modernisé la

pêche.

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Anecdote concernant son père : quand Rocco l’a débarqué (à Sète à 71 ans) celui-ci ne lui a

plus adressé la parole pendant 2 mois et est mort peu de temps après. Il ne voulait pas s’arrêter

de travailler.

Description du Tarzan lorsqu’il pêchait à l’éponge en Tunisie

Les bateaux sur lesquels il a travaillé en Tunisie venaient d’Italie ou étaient fabriqués en

Tunisie mais sur des modèles italiens. Ils se ressemblaient beaucoup. Ils étaient noirs et blancs

et avaient une « étrave à marticane ».

Il n’y avait pas du tout ce qui se trouve actuellement sur le pont : cabine, roof…

Il y avait :

- un capot devant (un carré d’environ 1,50m de côté)

C’était la cale aux éponges. Elles n’y étaient pas jetées en vrac mais enfilées sur des

cordes.

- un capot dans la 2ème

moitié du bateau.

C’était le poste d’équipage. C’est là que se trouvaient les couchettes : en général 7 pour

les hommes d’équipage et les autres pour les provisions (galettes, légumes secs et pâtes).

C’est également là qu’ils faisaient la cuisine au charbon.

- un capot, plus petit, tout à l’arrière, appelé « la cabine » ou « descente du patron ».

- une sorte de mât tronqué (à environ 1m) sur la partie avant du bateau entre les 2 cales.

On l’appelait la « tête de l’arabe » et tous les cordages y étaient rassemblés.

Le moteur était le plus à l’arrière possible avec 2 couchettes pas loin, celle du patron et une

pour le mécanicien s’il souhaitait dormir avec le patron.

La barre était une barre franche d’environ 1,70m et il y avait un banc à l’arrière pour

s’asseoir.

Motorisation du Tarzan

- A la pêche à l’éponge le bateau était équipé d’un petit moteur, un DB6, 90CV.

- Lorsqu’il est passé au chalut, il a été équipé d’un moteur plus lourd, un Burmeister de

180CV. C’est avec cette motorisation que le Tarzan est arrivé en France.

- Quand Rocco a réarmé le Tarzan et l’Aurore il les a équipés de moteurs jumelés avec

une seule hélice.

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Entretien avec

Vincent FORTINO

Né en 1938 en Sicile.

Son père a été prisonnier des français en Tunisie pendant la 2ème

guerre mondiale. Après

l’Armistice et la libération du père, la famille tente de le rejoindre pour s’installer en Tunisie.

Vincent est renvoyé en Sicile par des « policiers » car il ne possède pas de papiers et est

considéré comme un clandestin. Il finit par retrouver sa famille en Tunisie après obtention de

papiers en règle.

Lien familial avec les Marinello

Ses deux sœurs ont épousé deux frères MARINELLO. L’un d’eux, Armand, est encore vivant

mais très malade. La famille MARINELLO semble coupée en deux, fâchée… et peu disposée

« à parler de tout ça ».

La construction du Tarzan

Le Tarzan a été copié sur la Furieuse mais en un peu plus grand.

Construit par des Siciliens au chantier MANNO de Sfax, c’est un bateau de type italien,

différent des bateaux des Grecs, des Maltais ou des Arabes autres communautés qui pêchaient

alors en Tunisie.

Construit tout en bois, il était équipé, au départ lorsqu’il était armé pour l’éponge, d’un petit

moteur de 35CV qui servait pour les jours de beau temps.

Tunisie

Son père, Giro FORTINO, est associé aux MARINELLO et commandait la Furieuse. Ce

bateau était armé au chalut. Comme cela marchait plutôt bien, les MARINELLO ont fait

construire d’autres bateaux et ont transformé en chalut ceux qui pêchaient l’éponge. Vincent,

lui, naviguait avec son père et n’a jamais fait l’éponge.

Son oncle, Antoine FORTINO, était patron du Tarzan quand celui-ci était armé pour l’éponge

puis après au chalut vers 1955.

Avant l’Indépendance, il y avait au moins une quinzaine de bateaux du type du Tarzan qui

faisaient l’éponge à Sfax.

Avant 1956 l’ambiance était plutôt bonne entre les différents groupes et communautés

(italiens, grecs, arabes, français) qui vivaient en Tunisie.

La fuite

En 1956, les biens des européens sont nationalisés. Les bateaux des MARINELLO ne leur

appartiennent plus. Un tunisien est nommé à bord de chaque bateau pour le commander. La

situation n’est pas très bien acceptée…

Photo de l’Aurore en premier plan (Tarzan aperçu derrière) avec à bord une foule de

tunisiens : elle date d’avril 1956. BOURGUIBA était à bord (du Tarzan ?). Il faisait le tour de

la Tunisie pour fêter leur victoire et là on l’emmenait à Kerkéna. [ce soir-là Vincent

FORTINO a « pris sa première cuite avec des Arabes »]

Les hommes FORTINO (Antoine et Giro) et MRINELLO (Joseph et Vincent) se décident à

« faire un coup sans avertir personne ». Il fallait que cela reste secret pour fonctionner. Ni les

femmes, ni les enfants, ni visiblement certains matelots, n’étaient au courant jusqu’au moment

de l’embarquement. Ils embarquent le soir de l’Aïd en juillet 1957 car tous les matelots

tunisiens, originaires de Kerkena, sont retournés sur l’île pour la fête. A l’homme qui garde

les bateaux ils disent qu’ils vont voir le lever de soleil…

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La flotte de 5 bateaux (la Furieuse, le Tarzan, l’Aurore, le Dany, la Mamma Bianca) quitte la

Tunisie avec à bord : la famille MARINELLO, la famille FORTINO (Vincent, ses parents,

son frère, ses deux sœurs + son oncle, sa femme et ses enfants), Nuncio RUVIO, quelques

matelots.

A cause du mauvais temps, ils ont du s’abriter 3-4 jours sur l’île de Mariteno ( ?) entre la

Sicile et la Tunisie. Puis ils font route vers la Corse, s’arrêtent à Porto Veccio puis Bastia où

ils sont très bien accueillis et peuvent faire le plein de provisions. Arrivés à Port de Bouc, ils

prennent la route de Sète.

L’arrivée à Sète

Ce sont les MARINELLO qui ont choisi Sète comme destination (visiblement sans

concertation aucune…). Personne n’y avait de famille et la communauté sicilienne y était

alors inexistante. Il semble que la ville ait été choisie car c’était un port de pêche, donc pour le

travail.

L’accueil sétois a été des plus frais pour ces rapatriés. Différentes raisons : ils arrivaient avec

des bateaux plus gros et plus puissants (donc concurrence…), ils étaient siciliens (alors que

les pêcheurs sétois étaient pour beaucoup d’origine napolitaine…).

Le Prud’homme, comme l’ensemble de la communauté de pêcheurs, n’a pas apprécié cette

arrivée et on les a empêchés de travailler. Les bateaux ont été mis en cale pendant 5 ans.

De son côté, la municipalité ne les a pas du tout aidé. Les familles ont dormi pendant assez

longtemps sur les bateaux, quai d’Alger.

Ca a été assez dur. Les hommes allaient travailler sur des bateaux sétois.

Leur arrivée a fait office d’appel pour d’autres familles d’origine sicilienne. Ex : Rocco

MORELLO, qui n’est pas arrivé avec la flotte en 1957 mais plus tard. Ils se connaissaient à

Sfax.

La pêche à Sète

Au tout début des années 1960, la situation évolue, notamment avec l’arrivée des rapatriés,

Pieds-noirs, d’Algérie. La pêche se modernise à Sète.

On redonne l’autorisation de naviguer à ces bateaux venus de Tunisie.

Si le Dany et l’Aurore ont un peu pêché au lamparo, le Tarzan jamais.

Exemple des relations tendues avec le Prud’homme : « on est venu à bord du Dany nous

interdire de pêcher la sardine en hiver »

Modifications du Tarzan

L’arrière semble modifié : le bateau avait une poupe plus ronde.

Le gouvernail était en bois.

A l’époque de la pêche à l’éponge, il n’y avait comme aménagement extérieur qu’un petit

roof à l’arrière.

Les autres bateaux de la flotte

La Furieuse est envoyée à la casse, trop vieille, et ne sera pas réarmée sur Sète.

L’Aurore sera démolie à Sète. (quand ?)

Le Dany a été vendu sur Martigues (il n’en est pas tout à fait certain).

Carrière de Vincent FORTINO

Après l’armée au début des années 1960, il continue la pêche mais abandonne pour se lancer

dans le commerce. Il ouvre alors un bar à Sète.

[Interview au bar le Baratin, quai d’Alger à Sète, le 10/09/2009]