Sowerbyella-estades001

Embed Size (px)

Citation preview

  • 8/17/2019 Sowerbyella-estades001

    1/16

    Sowerbyella Nannf. 1938 par Alain ESTADÈS La Véronnière F-38620 MONTFERRAT

    etPierre OUSTRIÈRE 15 rue de la Contamine F-38120 ST ÉGRÈVE. [email protected]

    avec la participation de Michel MARTIN 81 chemin du Grand Roule

    F-69350 LA MULATIÈRE

    Résumé : Présentation du genreSowerbyella Nannf. 1938, avec notamment des descriptions deSowerbyella rhenana , d’a-près plus de cent exemplaires récoltés en terrain acide sousCastanea , deSowerbyella imperialis , à partir de douze exem-plaires, trouvés en terrain calcaire, sousFagus et Picea , et deSowerbyella radiculata . Comparaisons succinctes avec diver-ses récoltes européennes ou américaines.

    Summary : Presentation of the genusSowerbyella Nannf. 1938, with some descriptions ofSowerbyella rhenana , accordingto more than one hundred of specimens collected on acid ground underCastanea , Sowerbyella imperialis on the basis of twelve specimens collected underFagus andPicea on calcareous soil, andSowerbyella radiculata . Brief comparisons withdifferent European or American collections.

    Mots-clés / Key-words : Ascomycotina , Pezizomycetideae , Pezizales , Pyronemataceae , Sowerbyella .1

    Historique du genre

    Ce genre est proposé parNannfeldt en 1938 pourPeziza radiculata Sowerby 1797 et Aleuria unicolor Gillet 1880. Il distinguait lesSowerbyella desOtidea par la présence despores verruqueuses et de poils naissants de la couche superficielle d’un pseudo-chyme compact, sans méats inter-cellulaires2 .Cette proposition est restée longtemps critiquée, notamment parHeim (1961)3 quiadmet la parenté entre les deux taxons mais préfère les incorporer dans le genrePseudotis Boud. Cette parenté est largement démontrée par l’analyse pigmentaire

    Arpin (1968)4 , qui considère ce genre comme un « genre charnière » entre lesOtidea etles Aleuria 5 . Cette position particulière explique peut-être que la situation taxinomide ce genre fut longtemps incertaine6 ; son autonomie est encore aujourd’hui fort discu-tée.LesSowerbyella ne comptaient que deux espèces jusqu’à la première étude du mycolotchèqueMoravec décrivantS. fagicola (Moravec , 1973). Auparavant, en 1972, Korfconsidérait l’espèce américainePeziza imperialis Peck 1878 comme identique àSowerbyella unicolor (Gill.) Nannf. Cette opinion est partagée par différents mycologuebien que quelques auteurs persistent, actuellement, dans l’emploi deSowerbyella unicolor ( Jiménez , 1987; Breitenbach & Kränzlin , 1981).Heim (1961) synonymise Aleuria rhenana Fuckel etPeziza splendens Quél. 1873, tout enproposant de placer cette espèce parmi lesPeziza sensu stricto. De même il suggère de

    37

    Bull. mycol. bot. Dauphiné-Savoie, 167, p. 37-52 (2002)

  • 8/17/2019 Sowerbyella-estades001

    2/16

    transférer au rang d’espècePeziza splendens var. reguisii Quél. 1887. Ces conceptionsseront reprises parMoravec , qui proposera le transfert de ces deux taxons dans le genrSowerbyella (1985c, 1986).Les travaux deMoravec concentrés sur la période 1985-1988 ont donc considérablement modifié l’étendue de ce genre, car en plus des modifications de classificatiocédentes, ses analyses des collections des différents herbiers européens lui permir valider trois nouvelles espèces et d’en transférer deux autres7 . Enfin, dans sa dernièrerévision taxinomique, Moravec (1994) transfère encore deux taxons du genrePeziza vers le genreSowerbyella . Le genre compte aujourd’hui 14 espèces.Il nous faut signaler que certains taxons étant très rares (collection type uniquemen8 ),lalittérature sur le sujet est peu abondante et dispersée.

    Caractéristiques des SowerbyellaApothécies 1-7 (10) cm de diamètre, cupulées, avec stipe plus ou moins long, 3-10 qu’à 60 mm de long, couvert d’un tomentum blanc, avec ou sans prolongation raditrès rarement substipitées. Surface hyménifère lisse ou veineuse près du centre, dleur jaune à ocracé brunâtre, mais aussi olivacé à orange avec une teinte rougExcipulum couvert d’un tomentum blanchâtre plus ou moins marqué selon les espL’excipulum externe est composé de cellules associées entextura globulosa-angularis 9 etla couche médullaire est composée d’hyphes hyalines, septées, qui peuvent être goformant unetextura intricata . Paraphyses plus ou moins élargies à l’apex, partie sommtale droite ou courbée, parfois dentée ou ramifiée sur le côté. Asques subcylindraplus ou moins amincis en allant vers la base, 8 spores, non amyloïdes. Ascosporessoïdes à ellipso-fusoïdes, contenant 2 guttules (exceptionnellement 1 ou L’ornementation consiste en un réticulum cyanophile, presque complet et régulier gulier ou incomplet, ou bien encore en une sculpture verruqueuse, formée de finerues isolées ou connectées et arrangées en chaînes.Habitat sur aiguilles décomposées, feuilles, brindilles et débris de bois, dans les b

    conifères et de feuillus, surtout dans les secteurs calcaires, mais parfois en terrain snotammentS. rhenana , fructification pour la plupart des espèces de septembre à novembre, à l’exception deS. parvispora qui est hivernale.

    Sowerbyella rhenana(Fuckel) J. Moravec 1986, Mycol. Helvet.2 (1), p. 99-102.Basionyme : Aleuria rhenana Fuckel, Symb. Myc. Jahrb. Nass. Nat.23-24, p. 325,T. 5, f. 1, (1869) -typus au Conservatoire botanique de Genève.Synonymes :

    Peziza rhenana (Fuckel) Boud., Icones Mycologicae , p. 174, t. 4 + pl. 314, t. 2 ([1904] 1905-1910).

    = Sarcoscypha rhenana (Fuckel) Sacc., Syll. Fung.VIII, p. 157 (1889).Peziza splendens Quél., Mém. Soc. émul. Montbéliard , 2e sér., vol. 5, p. 388 (1873).

    = Aleuria splendens (Quél.) Breitenbach & Kränzlin ex M. Bon & Courtecuisse, Doc. mycol.18 (69), p. 37 (1987).

    38

  • 8/17/2019 Sowerbyella-estades001

    3/16

    Caractères macroscopiques(voir coupe Fig. 1) Apothécie :1-3 cm (environ 5 cm développée au maximum), en coupe assez régulou déformée et un peu comprimée lorsque les ascomas sont cespiteux, marge soenroulée à l’intérieur; restant généralement encore en coupe sur le tard, très rarepresque plan, parfois avec une légère dépression au niveau du stipe.Surface hyménifèremat, mais comme glabre, non ridé, jaune citrin chez les jeunes, rapidement jaun jaune d’œuf à jaune orangé éclatant, parfois orange vif, plus rarement orange rougExcipulumpâle, blanchâtre, ou avec diverses nuances de jaunâtre, blanchâtre citrin,nâtre ocracé pâle, parfois aussi avec une légère nuance orangée, (en fait ces teinteblent dépendre des conditions atmosphériques). Parfois assez fortement furfuracé-grenu, pustuleux, surtout en allant vers le haut, plus tomenteux vers le bas, concolfond,ou plus blanchâtre vers le bas.Stipe, 1-3 x 0,6-0,8 cm, trapu, subcylindracé ou sub-fusiforme, aplati ou non, un peu étranglé au sommet, blanc, très finement tomentcotonneux (loupe), parfois plus ou moins creux, le plus souvent farci de blanc à bltre. Après froissement de la couche de surface, la chair du stipe apparaît beige sale cé sale. Croissant par groupes de 3 à 12 spécimens (jusqu’à 35 en bouquet !), rarsolitaire.Mycélium(manchonnant partiellement le stipe ?), blanc à blanchâtre, directemeimbriqué dans les feuilles de châtaignier en décomposition pour nos récoltes.Chair : voir coupe. Couche (a) de l’hyménium et du sous-hyménium, épaisse 0,3 àmm environ, concolore à la surface hyménifère. Couche intermédiaire avec celle d(d) blanche à blanchâtre, se prolongeant dans le pied. Couche du stipe (b et b’) asse

    se prolongeant plus ou moins dans la cupule, rarement jusque vers la marge, uncomme gélatineuse, plus ou moins beige. Couche de l’excipulum (c) concolore à face.

    Caractères microscopiques(voir schémas Fig. 1)Hyménium :Spores à 2 guttules, parfois une, très rarement trois, ellipsoïdes, réticulpar des mailles plutôt anguleuses,complètes mais plus ou moins inégales en hauteubaissées par endroits), très rarement incomplètes, avec approximativement 8 à 10 les dans le sens de la hauteur, soit environ une vingtaine par face; alvéoles souveirrégulières en forme et en volume, certaines jusqu’à huit fois plus grandes que d’Mesures avec ornementation : 20-24,5 (26) x 10-13 (13,8) µm; hauteur des maille2 (2,5) µm, largeur 0,5-1,5 µm (environ). Asques à 8 spores, grands, cylindracés, pmoins vite atténués en allant vers le bas à un peu étranglés ; 260-325 x 12-16 µniveau des spores, x 5,5-7 µm vers le bas; base 8-11 µm. Longueur occupée par leres 160 à 180 µm. Paraphyses orangées, fourchues ou non (parfois ramifiées), pmoins septées, sous forme de grands poils filiformes et raides, à partie sommitale souvent assez courtement courbée, en forme de crosse de golf, moins souvent en cparfois droite, extrémité obtuse, enflée, ou plus ou moins longuement amincies en vers le bas, mesurant parfois moins de 200 µm, le plus souvent 260-330 x 3-4 µm haut, x 3,5-8 µm pour la partie la plus enflée, et x 2-3 µm vers la base. Autres éléémergents non observés.Excipulum :(prélèvement vers la marge, voir coupes réduites en hauteur pl.Poils émergeants de type S. radiculata non observés. Hyphes superficielles (coup2,7-5 µm, assez rares, plus ou moins courtement septées, rétrécies aux cloisons, m

    39

  • 8/17/2019 Sowerbyella-estades001

    4/16

    40

    Fig. 1.—Sowerbyella rhenana(Fuckel) J. Moravec.

    1 : spores. 2 : excipulum. 3 : asques. 4 : paraphyses.5 : coupe de l’apothécie.a) Couche d'environ 0,2 à 0,5 mm, jaune d'œuf, jaune-orange, concolorela surface hyménifère. b) Chair du stipe plus ou moins beige, parfois sinueuse. b’) Prolongemechair du stipe (environ 0,1 à 0,2 mm d'épaisseur), jusque vers mi-distance de la marge, un peu bcomme gélatineuse. c) Couche tomenteuse-cotonneuse du stipe (blanche) et de l'excipulum (blan jaunâtre ou jaune citrin). d) Parfois un peu creux, plus ou moins farci de cotonneux, blanc, blanchprolongeant jusque vers la marge en couche mince.

    des cylindrocytes, à des éléments de formes diverses et à des sphérocytes, ces élém6-20 x 7-25 µm. Sous couche globuleuse (coupe B), avec des sphérocytes (gros eirréguliers ou avec d’autres éléments anguleux, 25-40 x 35-55 µm).

    1

    2

    3

    A

    B

    4

    5

    b’ 1 c m

    cb

    ad

    5 0 µ m

    épais.1-2 mm

  • 8/17/2019 Sowerbyella-estades001

    5/16

    Récoltes étudiées :AE n° 8610081, le 8 octobre 1986 et n° 0110301, le 30 octobre 20 voir photo. En terrain siliceux, sur les feuilles de châtaignier en décomposi(N° 8610081 en très grand nombre, plus d’une centaine, dans une châtaigneraie subie anciennement et partiellement un incendie). Vers Aubenas, Ardèche.

    Historique et comparaisons succincts :le type européen deSowerbyella rhenana , décritpar Fuckel en 1869, se trouve au Conservatoire botanique de Genève; il a été récolthêtres et conifères, les spores mesurent 20-23,5 x 9,5-11 µm, selonHeim (1961).En 1873,Quélet décrit et représentePeziza splendens : « hyménium jaune d’or éclatant,orangé par le sec, spores 22 µm, l’épispore se réticule...». Heim (1961, pl. I) reproduitdeux aquarelles de Quélet, l’une (fig. 6 et 7) inédite, d’après une récolte faite par Qen 1881, sous le nom dePeziza splendens , l’autre (fig. 8 et 9) publiée parQuélet (1873,pl. V, fig. 4) sous le nom deLachnea splendens . Boudier a reçu au moins deux récoltes deQuélet (septembre 1877 et septembre 1881), et a illustré la seconde (1905-1910, plsous le nom dePeziza rhenana (Fuckel) Boud. (sujets en bouquets conformes à notrerécolte n° 8610081). SelonHeim (1961), les spores des récoltes de Quélet mesurent19,5-24 x 10,5-12,7 µm, (exsiccata conservés dans la collection Boudier, PC).Heim (loc.cit.) a également examiné d’autres récoltes européennes conservées au Muséum de(PC); les caractères deSowerbyella rhenana coïncident parfaitement avec ceux deP. splen-dens . Ces deux espèces sont bien identiques.Sous le nom deSowerbyella rhenana , Heim (1961) décrit aussi des récoltes provenant deshêtraies du Mexique. Les paraphyses sont signalées droites, ce qui est très rare po

    récoltes, d’autre part les asques sont trop courts et pas assez larges 150 x 13 µm et lres un peu plus petites (n° 6345 : 18-23 x 9-10,5 µm; n° 6500 : 18-20 x 8,4-10,2n° 818 : 20-21 x 10-11,4 µm). CommeSowerbyella rhenana est signalée commune auxÉtats-Unis occidentaux (Lincoff & Nehring , 1981), il serait intéressant de savoir si ces variantes microscopiques sont constantes, afin de pouvoir confirmer ou infirmer lthèse de la conspécificité des récoltes américaines et européennes.Sowerbyella rhenana présente les plus grosses spores du genre.Sowerbyella reguisii (Quél.) J. Moravec possède des spores un peu plus petites (17) 18-(22,5) x (8) 9-9,7 (10,2) µm, avec un réseau plus ou moins complet et un peu moindes paraphyses avec la partie sommitale droite; l’apothécie est plus petite et la shyménifère plus terne, jaune olivacé.Sowerbyella rhenana semble se situer à la limite des Aleuria et il est encore de nos joursincorporé à ce genre par certains mycologues. Cependant, selon Arpin & Bouchez(1968), puis Arpin (1968, 1969, p. 100-105), dans la composition pigmentaire (carotnoïdes) d’ Aleuria aurantia , l’aleuriaxanthine estérifiée est présente, ce qui n’est pas le cchezS. rhenana (ici l’ester de l’aleuriaxanthine n’a pu être décelé, pas plus d’ailleurchez d’autresSowerbyella commeunicolor ou radiculata ). Par contre, siS. rhenana estmaintenu parmi lesSowerbyella , il sera nécessaire de créer un amendement à la définitiondu genre, à cause de l’absence de poils libres émergeant de l’excipulum, de type «S. radi-culata ». Il faudrait également vérifier si ce caractère manque chez d’autres espècesgenre.

    Observations : Sowerbyella rhenana n’est peut-être pas très rare, mais il est fort possibleque cette espèce soit parfois confondue avec Aleuria aurantia dont l’ornementation des

    41

  • 8/17/2019 Sowerbyella-estades001

    6/16

    spores peut paraître assez proche (ces dernières en diffèrent par des sommets plmoins « apiculés »). Cependant, les caractères macroscopiques sont assez différentgré une certaine ressemblance à première vue. La récolte AE n° 8610081 avoi Aleuria aurantia , tout aussi abondante.

    Sowerbyella imperialis(Peck) Korf, Phytologia 21, p. 206 (1971).Basionyme : Peziza imperialis Peck, Ann. Rep. New York St. Mus.29, p. 54 (1878).Synonymes :

    Sarcoscypha imperialis (Peck) Sacc., Syll. Fung.VIII, p. 157 (1889). Aleuria unicolor Gillet, Champ. Fr. Discom., p. 38 + pl. 102 (1880).

    = Sowerbyella unicolor (Gill.) Nannf., Svensk. Bot.Tidskr.32, p. 117 (1938).= Pseudotis unicolor (Gill.) Heim, Bull. Soc. mycol. Fr.77 (4), p. 299 (1962 [1961]).

    = Geopyxis unicolor (Gill.) Sacc., Syll. Fung.VIII, p. 67 (1889).= Peziza unicolor (Gill.) Boud., Bull. Soc. myc. Fr.14, p. 21 (1898).Geopyxis cupularis ss Velen., Monographia Discomycetum Bohemiae , pars 1-2 (1934).

    Description macroscopique(voir coupe Fig. 2) Apothécie :réceptacle cupulé de 3-5 (7) cm de diamètre situé au ras de la litière.forme initiale en calice ou en coupe devient étalée avec l’âge; les ascomas de dimimportante (supérieure à 4 cm) peuvent être moins disciformes avec les bords pl

    moins relevés, le contour n’est pas toujours régulier et il peut être plié et pincé d’uCes grandes apothécies sont légèrement plissées à bosselées vers le centre qui prune petite dépression à l’insertion du stipe. La marge est légèrement enroulée et od’un petit liseré jaune-orange à rouge sur certains exemplaires, c’est notamment sur les plus petits des ascomas. Elle est parfois incisée, ces craquelures ou déchirur vent être importantes et atteindre les trois quarts du réceptacle.Surface hyménifèreuni-formément lisse, lustrée, d’une couleur magnifique, jaune saturé « lumineux » sexemplaires frais. Il se teinte de jaune d’or et cette coloration devient de plus enorangée avec l’âge ou/et à la dessiccation, la tonalité étant nettement plus teExcipulumnettement crispé en allant de la marge vers le stipe, voire veiné-ridé et sur un minimum d’un tiers jusqu’aux trois quarts du rayon, d’un ton jaune clair àclair se marquant d’une teinte blanchâtre avec l’âge. Il est tomenteux-cotonneux sloupe. L’excipulum des grands ascomas présente dans la zone d’insertion du stipsurface finement sablée.Stipe, 2-4 x 0,5-0,8 cm, subcylindrique et fragile, non radicantIl est caverneux dans les grandes formes, ce creux est perceptible dans les petits Les aiguilles de conifères et les divers débris végétaux s’agglutinant, sa couleur orange vers le bas et sa texture tomenteuse sont peut visibles. Il présente une colos’accentuant très nettement vers le rouge lors du nettoyage de ces débris. Certains plaires sont enfoncés dans la litière, les autres reposent sur le substrat donnant l’imsion d’être sessiles.Chair :nettement ferme et compacte. Sur coupe (fig. 2) : couche (a) de l’hyméniumdu sous-hyménium, jaune, concolore à la surface hyménifère; sous-couche (d) jaunpuis « cotonneuse » jaune à jaune orangé dans le stipe; le stipe est constitué d’uncouche interne (b et b’) d’une couleur orange remarquable, et sur l’extérieur d’un

    42

  • 8/17/2019 Sowerbyella-estades001

    7/16

    che tomenteuse jaunâtre (c) ; couche de l’excipulum identique. Odeur fongique agperceptible uniquement après manipulation des exemplaires frais. Saveur nulle.Description microscopique(voir schémas Fig. 2)Hyménium :Spores à 2 guttules, parfois une, très rarement trois, ellipsoïdes, finem verruqueuses ; en microscopie optique, les verrues apparaissent le plus souvent isoparfois d’un contour un peu irrégulier; approximativement 18 à 22 verrues dans lde la hauteur, moitié moins dans la largeur. Les verrues semblent parfois reliéeselles sur certaines spores, le plus souvent elles paraissent légèrement reliées vers le(mais cette observation est très difficile à mettre en évidence). Mesures avec ornemtion : (11) 12,5-14,5 (16,5) x 6-7,5-(8) µm; hauteur et diamètre des verrues d’en0,2-0,4 µm. Asques à 8 spores, longuement amincis en allant vers le bas ou vite at vers le bas à un peu étranglés; 165-200 x 7-9 (10) µm au niveau des spores, x 3-4 µle bas; base 5-6,5 µm. Longueur occupée par les spores : 60 à 85 µm. Paraphyses l

    ment teintées de jaune, fourchues ou non, plus ou moins septées, en grands poils fimes et raides, à partie sommitale droite, obtuse, enflée, ou longuement amincis en vers le bas, (130 ou moins) 165-205 x 1,5-3 µm vers le haut, 3-5,5 (6) µm en extr(partie la plus enflée) et 1-2 µm vers la base. Autres éléments émergents non obseExcipulum :(prélèvement vers le haut, voir coupes réduites en hauteurPrésence de poils libres émergeants de typeS. radiculata (coupe A), mais tourmentés,irréguliers, plus ou moins espacés, en touffe ou épars, non granuleux, septés en éléplus ou moins longs, non rétrécis aux cloisons (ou très peu), parfois ramifiés 1006,5-12-(16) µm; base des poils (coupe B), constituée de sphérocytes plus ou moinet assez irréguliers, avec quelques cylindrocytes, ou avec des éléments de formes dpassant assez rapidement à une sous couche globuleuse (coupe C), avec des sphérplus ou moins gros et assez irréguliers ou avec d’autres éléments plus ou moins an12-40 (50) x 16-55 (65) µm.

    Écologie de la récolte :au sol sur un substrat d’aiguilles de conifères parsemé de débde feuillus. Versant est d’une forêt mixte ( Abies et Fagus ) du massif de la Chartreuse.Fructification, à une altitude de 900 m, de douze ascomas de 2 à 7 cm (dont quatre

    rieurs à 5 cm) inscrits dans un arc de cercle de 50 cm de périmètre. Le terrain est cre. Récolte de trois ascomas le 28 septembre et de quatre autres le 3 octobre (n° A280901 PO et n° 0109291 AE).

    Discussion : Sowerbyella imperialis (Peck) Korf, est plus connu sous le nom deS. unico-lor . C’est en 1971 queKorf transfèrePeziza imperialis Peck 1878 dans le genre, et, surla base de l’examen du type, conservé au « New York State herbarium », il le cocomme identique àS. unicolor d’après la description deNannfeldt (1938). Moravec(1985a) confirme l’étude deKorf (1971), en examinant à son tour le type deS. imperia-lis et en le comparant à la description du type deS. unicolor par Heim (1961). Cechampignon, d’aprèsHeim (loc. cit.) etMoravec (loc. cit.), est très proche deS. radicula-ta . Bien queMoravec (1988) affirme que seules les caractéristiques microscopiques sà prendre en compte pour la détermination, S. imperialis présente tout de même unemagnifique couleur jaune lumineuse très caractéristique10 , ce qui permet àHeim (loc.cit.) d’affirmer qu’il s’agit du « caractère spectaculaire du champignon ».

    43

  • 8/17/2019 Sowerbyella-estades001

    8/16

    44

    Fig. 2.—Sowerbyella imperialis(Peck) Korf 1 : spores. 2 : excipulum. 3 : asques. 4 : paraphyses.5 : coupe de l’apothécie.a) Couche d'environ 1 mm, jaune, concolore à la surface hyménifèrb) Chair du stipe, environ 0.5 mm ou un peu plus, rapidement orange-rouge. b’) Prolongementchair du stipe, jusqu'à mi-distance ou parfois jusque vers la marge, colorée ou non, ou commeneuse. c) Couche cotonneuse-tomenteuse de l'excipulum couvrant également le stipe; épaisseur 0.5 à 1.5 mm, jaunâtre concolore à la surface de l'excipulum. d) Creux à plus ou moins farci deneux jaune à jaune orangé dans le stipe, se prolongeant jusque vers la marge en couche mince prée. e) Aiguilles d'épicéas agglutinées (ou recouvrant partiellement le stipe).

    B

    C

    A

    2

    1

    3

    4

    5

    1 c m

    a

    50µm

    b

    d

    c b’

    e

    5 0 µ m

    1 0 µ m

  • 8/17/2019 Sowerbyella-estades001

    9/16

    45

    Sowerbyella rhenana Photo - A. EstadèsRécolte de Montpézat-sous-Bozon, près d’Aubenas (Ardèche).

    Échantillon AE n° 0110301.

    Sowerbyella imperialis Photo - A. EstadèsRécolte du col de la Charmette, Chartreuse (Isère).Échantillon AE n° 0109291, leg.P. Oustrière.

  • 8/17/2019 Sowerbyella-estades001

    10/16

    Si les caractéristiques de la couleur et de la texture de l’excipulum sont constantetous les auteurs11 , les autres traits macroscopiques semblent moins stables.Pour notre récolte on peut signaler :

    – La présence d’une teinte rouge ou orangée vers la marge n’est signalée que parHeim(1961) etMoravec (1985b), elle semble être plus visible sur les jeunes apothécie

    – L’apparition d’une teinte rouge très prononcée au bas du stipe est un trait peu tant bien qu’il ait été remarquable pour notre espèce. Cette particularité a été nparFavre & Poluzzi (1949) etHeim (1961)12 , elle est visible sur les très belles icô-nes deBoudier (1905-1910), bien que ce dernier ne la signale pas dans sa descrition;

    – Notre récolte possède une chair jaune13 , un stipe non radicant14 et creux15 ;– La taille exceptionnelle de cette récolte est à noter16 ;– Habitat sur aiguilles de conifères17 .

    La microscopie de cette espèce mérite quelques commentaires. En effet il subsisléger écart entre la description de l’ornementation de l’ascospore parHeim (1961), « net-tement verruqueuse-caténulée, apparaissant en plan sous forme d’une pseudo-réttion très serrée et fort régulière et de profil de tubercules coniques-pointus », qui netate pas l’évolution vers un réseau, et les explications deMoravec (1985a) qui trouve « defines verrues, rarement isolés, mais le plus souvent anastomosées, formant un rétidélicat et incomplet ». Ce constat d’une ornementation « évoluant vers le réseau »

    été effectué dès 1947 parLe Gal (maisHeim , loc. cit., pp. 300, 306 et 312, semble avoirdes doutes sur l’espèce examinée), et à un degré moindre parBreitenbach & Kränzlin(1981)18 . MaisMalençon (1979), Svrcek (1969) etKullman (1985)19 décrivent uneornementation verruqueuse. En microscopie optique, nous n’avons pas mis en évides connections réticulaires entre les verrues comme celles représentées parMoravec(1985c, p. 438) d’après le type américain. En fait, pour nos récoltes les verrues semplutôt reliées vers leur base et non à leur sommet. Les valeurs obtenues pour la taispores (12,5-14,5 x 6-7,5 µm) sont à peine plus faibles20 que les valeurs fournies parMoravec (loc. cit.: 13,5-15 x 5,5-7,5 µm).

    L’écart le plus important a été constaté à propos des dimensions des asques, qui sonplus petites pour notre récolte (165-200 x 7-9 (10) µm) que celles mesurées par lesauteurs (soit en moyenne 200-250 x 8-12 µm)21 . Ces différences microscopiques pour-raient faire penser àSowerbyella brevispora Harmaja 198422 , mais cette espèce possèdedes spores encore plus petites (9-12 x 5-6,5 µm), et une macroscopie toute différeCe champignon n’est pas commun sans toutefois être extrêmement rare : nous consons une autre récolte iséroise de E.Carbo23 en 1988 dans le Triève; lesexsiccata de cettecollection sont dans l’herbier de la Société mycologique du Dauphiné, ainsi qu’unrécolte anonyme. Nous remercions Robert Garcin qui nous a communiqué sesexsiccata et la description de sa récolte de 1982 dans les Hautes-Alpes. Ces récoltes ont été colées; sur ces trois collections, nous n’avons pas pu mettre en évidence une ornemensporale autre que « finement ponctuée ».Sur les bases de cette nouvelle description européenne, il serait intéressant de conles différences éventuelles avec les récoltes américaines deS. imperialis (microscopiqueset macroscopiques, hors compilations) afin d’établir avec certitude la synonymi

    46

  • 8/17/2019 Sowerbyella-estades001

    11/16

    S. unicolor . En fait, la synonymie retenue ici est incertaine, car notre récolte semble bmieux coïncider avecSowerbyella unicolor (Gill.) Nannf., au sens deBoudier (1905-1910) et deHeim (1961), et aussi avec la récolte estonienne deS. imperialis au sens deKullman (1985), qu’avec les descriptions du matériel américain.

    Sowerbyella radiculata(Sow. : Fr.) Nannf., Svensk Bot.Tidskr.32, p. 118 (1938).Basionyme : Peziza radiculata Sowerby, Coloured Figures of English Fungi or Mushrooms, I,

    tab. 114 (1797)Peziza radiculata Sow. : Fr., Syst. Mycol.II, p. 81 (1823)

    Synonymes :Pseudotis radiculata (Sow. : Fr.) Boud., Icones Mycologicae , t. 4, p. 186 + t. 2, pl. 334 ([1904]1905-1910)

    = Lachnea radiculata (Sow. : Fr.) Gill., Champ. Fr. Discom., p. 66 (1880).

    = Sarcoscypha radiculata (Sow. : Fr.) Sacc., Syll. Fung.VIII, p. 156 (1889).Peziza radiculata var. percevalii W. Phillipsin Cooke, Mycographia, seu Icones fungorum.Discomycetes, vol. 1, part 4, p. 178 + pl. 80, fig. 311 (1877)

    = Sarcoscypha radiculata var. percevalii (W. Phillips) Sacc., Syll. Fung.VIII, p. 156 (1889).Geopyxis cookei Massee, British Fung. Flora, vol. 4, p. 378 (1895).Geopyxis cookei var. percevalii (W. Phillips) Massee, British Fung. Flora, vol. 4, p. 378 (1895).Sowerbyella bauerana (Cooke) Harmaja, Karstenia 24 (1), p. 29 (1984)

    = Discina bauerana (Cooke) Rehm. Ascomyceten : Hysteriaceen und Discomyceten. In : L.

    Rabenhorst, Kryptogamen Flora von Deutschland, Oesterreich und der Schweiz 3 p. 979 (1894).= Peziza (Cochleatae) bauerana Cooke, Mycographia, seu Icones fungorum.Discomycetes,vol.1,

    part 3, p. 124 + pl. 57, fig. 224 (1876)

    Description macroscopique(voir coupe Fig. 3) Apothécie :5 cm de diamètre, à marge enroulée à l’intérieur, cupuliforme et plusmoins tourmentée avec de gros plis au centre.Surface hyménifère jaune, jaune olivâtre.Excipulumblanchâtre, finement duveteux.Stipe24 , 2,5 x 1 cm, un peu radicant.L’exsiccatum devient brunâtre en herbier.Description microscopique(voir schémas Fig. 3)Hyménium :Spores à 2 guttules, elliptiques, parfois avec une dépression centrale,bord avec des verrues plus ou moins reliées (approximativement 12 à 18 verrues sens de la hauteur), puis réticulées incomplètement25 , en lignes tortueuses ou un peuanguleuses, en labyrinthe, avec affaissement des arêtes, reliées ou non à la base, forcyanophiles. Mesures avec ornementation : 12-15 (15,5) x (6,5) 7-8,5 (9) µm; hautlargeur des mailles environ 0,4-0,8 µm, ou moins. Asques à 8 spores, cylindracés

    dement amincis tortueux vers le bas, 230-265 x 8,5-11,5 µm au niveau des sporesµm vers le bas; base 6,5-8,5 µm. Longueur occupée par les spores : 85 à 110Paraphyses blanchâtres à jaunâtres, (remplies de granules jaune vif sur le frais), sfourchues, septées (3-5 cloisons), principalement dans la partie basale; filiformes,tie sommitale plus ou moins longuement courbée, en canne, en crosse, parfois angse, parfois comme cassée, rarement droite, à extrémité obtuse, souvent assez brutalenflée, en tête de serpent, elliptique ou en boule, (180 ou moins) 200-280 x 1,8-3,

    47

  • 8/17/2019 Sowerbyella-estades001

    12/16

    48

    1

    1 0 µ m

    3

    5 0 µ m

    2

    A

    B

    C

    4

    5

    Fig. 3.—Sowerbyella radiculata(Sow. : Fr.) Nannf.1 : spores. 2 : excipulum. 3 : asques. 4 : paraphyses.5 : coupe de l’apothécie.a) Couche concolore à la surface hyménifère. b) Chair du stipe apparaisant morcelée sur la coupe, très sinueuse, brune à brunâtre. c) Couche tomenteuse-duveteuse du de l'excipulum, blanchâtre. d) Excipulum externe (blanchâtre à légèrement jaunâtre sale). e) incrustés dans et sur le stipe.

    5 0 µ m

    a

    d

    b

    c

    e

  • 8/17/2019 Sowerbyella-estades001

    13/16

    vers le haut, 3,8-6 µm pour la partie la plus renflée. Autres éléments émergentsobservés.Excipulum :(prélèvement vers le haut, voir coupes réduites en hauteurpoils libres émergents, de très grande taille (coupe A), cylindracés, plus ou moinscés, en touffe ou épars, hyalins, septés en éléments plus ou moins longs, non retréccloisons (ou très peu), parfois ramifiés, mesurant 200-470 x 6,5-12 (15) µm; baspoils (coupe B) constituée de sphérocytes plus ou moins gros et assez irréguliers, odes éléments de formes diverses de 12-25 µm ou plus, passant assez rapidement sous couche globuleuse (coupe C), avec des sphérocytes plus ou moins gros et assguliers ou avec d’autres éléments plus ou moins anguleux, 30-60 x 20-35 µm.

    Récolte : leg.F. Lopez, le 28 novembre 2001, près du barrage de Ternay, Ardèche.

    Observations :d’autres récoltes seraient nécessaires pour confirmer cette déterminatEn effet, bien que cette récolte soit identique à celle représentée parBoudier (1905-1910, pl. 335) et autypus de S. radiculata , des ressemblances frappantes apparaissentnéanmoins entre les caractères microscopiques de notre récolte et la description mscopique deS. parvispora (Trigaux) J. Moravec. La surface hyménifère de cette dernièest de teinte brun moutarde, les spores sont représentées nettement réticulées,Moravec (1988) ne confirme pas cette réticulation (subréticulaire consistant en de dses verrues arrondies connectées) et il indique un hyménium jaune, jaune olivâtcaractère le plus frappant de cette espèce est sa poussée hivernale, sur sol fum

    champs ou sur excréments de vache. De nombreuses spores peu mûres deS. radiculata ressemblent tout à fait à celles dessinées parMoravec (1988) pourS. parvispora , maiscertaines autres, plus mûres, présentent une réticulation assez forte, proche de cellervée chezS. crassisculpturata J. Moravec. Cette dernière espèce, très proche, possèdeaussi un stipe radicant, mais sa surface hyménifère est jaune, jaune d’or, jaune d jaune orangé, les spores sont en général plus verruqueuses avec un réseau incomplépais et plus haut, les asques plus courts et les paraphyses peu coudées à leur somLes spores de notreS. radiculata possède des verrues longtemps un peu plus marquéesque celles décrites et représentées parMoravec (1985a, 1988) pour letypus , et enmoyenne elles sont de forme un peu moins allongée; elles varient donc du type spoS. parvispora à celui deS. crassisculpturata .

    Bibliographie Arpin, N. 1968. – Recherches chimiotaxinomiques sur les champignons. XI. Nature et distributiocaroténoïdes chez les Discomycètes operculés (Sarcoscyphaceae exclues).Bull.Soc.mycol.Fr.84 (3), p.427-474.

    Arpin, N. 1969. – Les caroténoïdes des Discomycètes : essai chimiotaxinomique. Bull. Soc. linn. Lyon38

    (suppl.), p. 1-169. Arpin, N., & Bouchez, M. P. 1968. – Recherches chimiotaxinomiques sur les champignons. X. Étudcomparative de la pigmentation de deux espèces du genre Melastiza Boud. et de l’espèce Aleuria auran-tia (Pers. ex Fr.) Fuckel. Bull. Soc. mycol. Fr.84 (3), p. 369-373.Boudier, E. [1904] 1905-1910. – Icones mycologicae , ou Iconographie des champignons de France. Paris,Éd. Paul Klincksieck. 4 vol.Breitenbach, J., & Kränzlin, F. 1981. – Champignons de Suisse. Tome 1. Ascomycètes. LucerneMykologia, 310 p.

    49

  • 8/17/2019 Sowerbyella-estades001

    14/16

    Eckblad, F. D. 1968. – The genera of the Operculate Discomycetes. A re-evaluation of their taxonophylogeny and nomenclature. Nytt. Mag. Bot.15, p. 1-191.Favre, J., & C. Poluzzi, C. 1949. – Unsere pilze. In : Vita Helvetica. Basel, Faunus Verlag, p. 71-76.Harmaja, H. 1984. –Sowerbyella brevispora , a new discomycete species from Finland. Karstenia 24, p.29-30.Heim, R. 1961 [1962].– Quelques Ascomycètes remarquables. IV. LePseudotis unicolor (Gill.)nom. nov.et ses sosies. Bull. Soc. mycol. Fr.77 (4), p. 299-315. Jiménez, A. 1987. –Sowerbyella unicolor (Gillet) Nannf. Belarra 1 (2), p. 70-74.Korf, R. P. 1971. – Some new discomycete names. Phytol.21, p. 201-207.Korf, R. P. 1972. – A synoptic key to the genera of the Pezizales. Mycologia 64, p. 937-994.Kullman, B. 1985. –Sowerbyella imperialis (Peck) Korf in Estonia. Mycotaxon22, p. 265-268.Le Gal, M. 1947. – Recherches sur les ornementations sporales de discomycètes operculés. Thèdoctorat ès sciences. Faculté des sciences de l’Université de Paris-Sorbonne. Ann. Sci. Nat.11 (Bot. 8),p. 1-297.Le Gal, M. 1969. – Position taxinomique du genrePhaedropezia Le Gal et révision de la famille desHumariaceae . Bull. Soc. myc. Fr.85 (1), p. 5-19.Lincoff, G.H.,& Nehring,C. 1981. – The Audubon society field guide to North American mushroomNew York, Alfred Knopf ed., 926 p.Malençon,G. 1979. – Nouvelles contributions à la flore mycologique du Maroc. II.Discomycètes -Bull.Soc. mycol. Fr.95 (2), p. 119-137.Menès, J.-C. 1990. – Récoltes fédérales en Isère. Bull. Féd. mycol. Dauphiné-Savoie 117, p. 22-27.Moravec, J. 1973. –Sowerbyella fagicola J. Moravecspec. nov., nový druh z Ceskoslovenska. Ceská Mykol.27, p. 65-68.Moravec, J. 1976. –Svrcekomyces J. Moravec gen. nov., a new genus ofPyronemataceae Corda em.Eckblad (Discomycetes). Ceská Mykol.30, p. 5-7.Moravec, J. 1985a. – A taxonomic revision of the genusSowerbyella Nannfeldt. Mycotaxon23, p. 483-496.Moravec, J.

    1985b. – Nové nálezy hub v Ceskoslovensku. 26. A. rhenana Fuckel. Ceská. Mycol.39 (3), p.165-168.Moravec, J. 1985c. – Taxonomic revision within the genusSowerbyella . Mycol. Helvet.1 (6), p. 427-442.Moravec, J. 1986. – A new species and two new combinations in the genusSowerbyella . Mycol. Helvet.2 (1), p. 93-102.Moravec, J. 1988. – A key to the species ofSowerbyella . Ceská Mycol.42 (4), p. 193-199.Moravec, J. 1994. – Some new taxa and combinations in thePezizales . Czech Mycology 47 (4), p. 261-269.Nannfeldt, J. A. 1938. – Contributions to the mycoflora of Sweden. 5. OnPeziza catinus Holmskj.exFr. andP. radiculata Sow. ex Fr. with a discussion of the generaPustularia Fuck. emend. Boud. andSowerbyella Nannf. n. gen. Svensk Bot. Tidskr.32, p. 108-120.Quélet, L. 1873. – Les Champignons du Jura et des Vosges. II

    epartie. Mém. Soc. Émul. Montbéliard ,série II, 5, p. 333-427.

    Roffler, U. 1999. –Sowerbyella fagicola Moravec. Schweiz. Z. Pilzk.77 (2), p. 73-76.Svrcek, M. 1969. –Sowerbyella unicolor (Gill.) Nannf. ve Švýcarsku. Ceská Mykol.23 (2), p. 123-126 +pl. VII.

    Trigaux, G. 1985. – Une nouvelle espèce deDiscina (D. parvispora ). Doc. mycol.16 (61), p. 7-15.Zhuang, W. Y., & Korf, R. P. 1987. – Some new species and new records of Discomycetes in China. Mycotaxon29, p. 309-314.

    Notes(1) Classification proposée par Erikssonet al.(2001), à partir de critères phylogéniques basés sur le

    séquençage ADN (site d'hypertoile : http ://www.umu.se/myconet/all.html/O.html).(2) La texture de la chair desSowerbyella est particulière; Le Gal (1969) considère ce caractère comme

    caractéristique du genre.(3) En réalité, Heim (1961, p. 299) conteste non pas l'analyse de Nannfeldt qui rapprochePeziza radi-

    culata Sow. : Fr. et Aleuria unicolor Gill., mais les règles de la nomenclature botanique obligeant à lcréation d'un nouveau genre. Le genrePseudotis étant typifié par l'espècePseudotis abietina et les

    50

  • 8/17/2019 Sowerbyella-estades001

    15/16

    caractères descriptifs desOtidea lui étant applicables, il convenait de combiner ce taxon enOtidea abietina . Le genrePseudotis tombait donc en synonymie d'Otidea .

    (4) Dans son étude sur la pigmentation caroténoïdes des ascomycètes, Arpin (1968) obtient une com-position pigmentaire presque similaire entre les deux taxons (voir ci-dessous).

    On peut noter queSowerbyella rhenana est différente dans sa composition en pigments caroténoï-des. Il serait intéressant d'affiner ce problème de la composition pigmentaire desOtidea ,Sowerbyella et Aleuria .Moravec (1988, p. 195) pose lui aussi le problème : « The pigment in paraphyses ofSowerbyella seems to be quite different from that in Aleuria , and, deserves a special examining in future, as wellas the pigment inOtidea . The characteristic smell of dried apothecia in all species ofSowerbyella ,resembling a smell ofLactarius helvus , is, in my opinion, caused probably by this pigment. In my opinion, Aleuria is not closely related genus. In Aleuria and other Discomycetes with paraphysescontaining carotenoid pigments, the dried apothecia, especially when they are revided in watea smell ofViola odorata ». Il ne semble pas avoir eu connaissance des travaux d'Arpin (non cités dsa bibliographie).

    (5) Sowerbyella est proche desOtidea (spores non ornées, paraphyses toujours en crochet) et des Aleuria (absence de stipe, ornementation sporale plus apiculée en hauteur aux pôles), il est aussi affilesOtideopsis (différence dans la structure de la chair par la présence de cellules brunâtres)Discina (spores plus grandes et ornementation différente), les Aleurina … Cette énumération mon-tre bien la difficulté de la classification des Discomycètes operculés (elle est pour l'heure aude nos compétences).

    (6) Par exemple : Arpin (1968) incluait ce genre dans la famille des Aleuriaceae; Eckblad (1968) dansla famille desOtideaceae Eckbl. ; Korf (1972) dans la famille desPyronemataceae Corda ; Le Gal(1969) dans la famille desGalactiniaceae Berthet (= Aleuriaceae Le Gal).

    (7) Les taxonsS. densireticulata J. Moravec, S. polaripustulata J. Moravec. etS. crassisculpturata J. Moravec, ont été confondus sous le nom deS. radiculata . Le taxonS. parvispora (Trigaux) J. Moravec, décrit comme uneDiscina par Trigaux (1985), est transféré dans le genreSowerbyella

    après un réexamen de l'holotype; il en est de même deS. pallida (Spooner) J. Moravec, décrit aupa-ravant parMoravec (1976) sous le nom deSvrcekomyces pallidus (Spooner) J. Moravec.(8) À notre connaissance :

    - S. parvispora (Trigaux) J. Moravec 1986, n'est connu que de deux collections (France);- S. polaripustulata etS. fagicola que par la collection-type tchèque, et peut-être,pour ce dernier, pa

    une collection autrichienne récente (Roffler , 1999);- S. angustispora que par la collection-type chinoise (Zhuang & Korf , 1987).

    (9) Suivant le code deEckblad (1968) : textura globulosa-angularis = structure des tissus constitués decellules globuleuses arrondies mais présentant souvent des angles bien marqués; textura intricata =structure des tissus constitués d'hyphes allongées et enchevêtrées généralement espacées ent

    (10) Cette caractéristique est notée dans tous les ouvrages consultés (10 descriptions) et les adjec

    lificatifs de cette couleur vont de « lumineux » à « brillant » en passant par « beau » et « vception vient de la description deFavre & Poluzzi (1949) qui ne parle pas de ce caractère.(11) Ces traits descriptifs vont de « furfuracé » à « tomenteux » et de « crème » à « jaune plus p(12) Heim (1961) signale la coloration rouge de la chair du stipe « surtout dans le bas », mais outr

    coloration, l'auteur précise que « la partie inférieure de ce stroma virait au citrin olivâ Arpin (1969), bien qu'il n'ait point fait de description, écrit dans ses remarques : « Nous ignotoutefois à quelle famille chimique appartiennent les pigments deS. unicolor etS. radiculata respon-

    51

    β carotèneγ carotène Torulène P. 444Hydroxy-

    P. 444

    Xantho-

    phylleindéterm. Divers

    Aleuria rhenana 53 % 37 % 3 % 6 %Sowerbyella unicolor 73 % 6 % 2 % 14 % 3 % 2 %Sowerbyella radiculata 62 % 4 % 21 % 11 % 3 % 2 % Tableau 1.— Valeurs (synthétiques) publiées par Arpin (1968) : « Nature et teneur relative descaroténoïdes ».

  • 8/17/2019 Sowerbyella-estades001

    16/16

    sables de la couleur jaune de la chair et rouge du stipe ». La description des espèces marocaMalençon (1979) nous indique même un stipe « blanc ».

    (13) La majorité des auteurs évoquant ce caractère parlent d'une chair blanche (Garcin , comm. pers.;Carbo in Ménès , 1990; Breitenbach & Kränzlin , 1981). Elle est jaune de chrome foncé pourHeim (1961).

    (14) La forme radicante du stipe est signalé parHeim (1961), Carbo (in Ménès , 1990), Breitenbach& Kränzlin (1981) etGarcin (comm. pers.) ; seule la description deMalençon (1979) la donnecomme cylindrique.

    (15) Le stipe creux de notre description n'est pas aussi remarquable que dans la description deHeim(1961). Cet auteur note en outre qu'il est un « exemple d'accumulation hydrique », les autres ane le signalent pas hormisFavre & Poluzzi (1949).

    (16) La description deKullman (1985) de récoltes estoniennes signale un exemplaire de 9 cm de diamètre. Nous pouvons ajouter que la photo accompagnant cette description est très semblableprises de vues.

    (17) Bien que non exclusif, cet habitat est « favorable », il est en effet cité par cinq auteurs.(18) Kullman (1985) : « ornamentation of spores microverrucose »; Garcin (comm. pers.) etCarbo (in

    Ménès , 1990) signalent des spores finement ponctuées, tout commeMalençon (1979) qui écrit :« fines verrues ponctiformes » ; Breitenbach & Kränzlin (1981) constatent des liaisons entre cer-taines verrues, etc.

    (19) La qualité des optiques ne peut être mise en doute, en effetKullman (1985), utilise un microscopeélectronique à balayage pour ses recherches. Moravec (1988) confirme la détermination et admetque les spores peuvent être moins anastomosées et plus petites.

    (20) Tous les auteurs signalent des spores plus grandes, saufKullman (1985) qui fournit comme dimen-sions : 12,5-12,8 x 6-6,5 µm.

    (21) Les dimensions des asques fournies parHeim (1961 : 180-250 x 7,5-10 µm) etKullman (1985 :190-200 x 7,3 µm) sont les plus proches de nos propres mesures.

    (22) L'autre espèce proche estSowerbyella fagicola qui au contraire possède des spores beaucoup plusgrandes, 15-19,5-20,5 x 7-8 mm.

    (23) Cette récolte a été publiée parCarbo (in Ménès , 1990).(24) Stipe ou pseudostipe : d'aprèsBoudier (1905-1910, p. 186), c'est un agglomérat de mycélium; il

    considère donc ce champignon comme sessile.(25) ChezS. radiculata , l'observation des spores sur matériel sec est assez trompeuse au premier ab

    D'emblée, sur préparation, un grand nombre de spores présente une surface subverruqueuse odes verrues plus ou moins reliées, ce que bon nombre de mycologues observent et décrivenaprès plusieurs minutes, une réticulation tortueuse, en labyrinthe apparaît franchement sur leres mûres ; les verrues deviennent alors peu ou pas visibles sur certaines spores.

    ❖❖