EDITO p.2

DU BELGE p.2

Nina Miskina, jeune rappeusebruxelloise aux rimes épider-miques, a des choses à vousdire. Découverte.

PROGRAMME p.3

Au menu: un saxophonistemythique, les héros du groovenéo-zélandais, des scratcheursfous multi-primés et un chantreà guitare encasqué.

EN COUVERTURE p.4

Ce duo atypique truste lesondes depuis des mois avec sontube "Thrift Shop". Mais quisont réellement Macklemoreet Ryan Lewis? Portrait.

RENCONTRE p.5

Les fauves sont lâchés en cettedeuxième journée de CouleurCafé. Et les griffes du JaguarJoeystarr toujours aussi acérées.

COOL SOLIDARITE p.6

Se serrer les coudes pour,ensemble, mieux avancer. Etsuivre le bzzzz jusqu'au Villagedes Solidarités.

STRAFFE KOFFIE p.7

Tarrus Riley, aanstekelijkerootsreggae voor een nieuwegeneratie!

WEBSITESuivez les festivals d'été ettoute l'actualité musicale surle site web de la Libre Belgique

www.lalibre.be/culture/musique/festivals

et sur notre blog Let It Sound

www.letitsound.be

Supplément gratuit édité par IPM Advertising/La Libre Belgique à l’occasion du festival Couleur Café des 28, 29 & 30 juin 2013

CouleurCouleurCouleurCouleur cafénewsCOULEUR

24ème édition !

SAMEDI 29 JUIN 2013 - www.lalibre.be

SWAG

Macklemore & Ryan Lewis

• DOSSIER RÉALISÉ PAR IPM ADVERTISING, EN COLLABORATION AVECLA LIBRE BELGIQUE Rue des Francs, 79 à 1040 Bruxelles02/744.44.44

• ÉDITEUR RESPONSABLE: Denis Pierrard • COORDINATRICE D'ÉDITION:

Julie Matteoni 02 211 27 47 - julie@lalibre.be

• RÉDACTION: Nicolas Capart• MISEen PAGE: Martine Van den Bergen

martine@quartdepouce.be

Couleur Libre - Samedi 29 juin 2013

Dans les couloirs du hip hop, les demoiselles sont rares,mais dame Miskina porte haut leur étendard. "Un pointde vue féminin dans ce putain de rap", comme elle se plaîtà le scander. Arrivée du Congo en Belgique à l’âge de 6ans, cette bruxelloise d'adoption a croisé notre route audernier concours Musique à la française – récemmentrebaptisé Du F... dans le texte – dont elle se hissera aisé-ment jusqu'à la finale. Sous le conseil de sa mère, elletâte un temps les touches noires et blanches du piano,avant de se mettre à la plume. Riche idée que celle-là,car Nina va révéler de grands talents d'écriture.

Des mots durs que la jeune artiste va rapidement mettreau service d'un rap puissant. D'abord en faisant ses pre-mières gammes au sein du collectif belge Ultime Team.Plus tard, elle se fait remarquer sur la compilation "Dansta Ruelle", puis confirme avec une autre œuvre collecti-ve – "Héritage", réalisée à l’occasion du 50ème anniver-saire de l’Indépendance du Congo – sous la baguette deson aîné Pitcho. Elle apparaît aussi en 2010 sur l'albumdu rappeur Gandhi.

En 2011, Nina Miskina est récompensée pour sa plume

aiguisée et devient Lauréate des Prix Paroles Urbaines,qui récompensent le meilleur parolier rap sous nos lati-tudes. L'année suivante, elle s'offre même un détour parParis le temps d'une parenthèse théâtre en jouant dansla pièce "Comme Une Isle" de Leila Cukierman. Duranttoute cette période, Nina Miskina n'a eu de cesse depeaufiner ses prestations live (avec des shows auBotanique, au KVS, à l'Inc'Rock, à l'Entre Sol de Lille,etc.) et de multiplier les collaborations avec des beatma-kers confirmés, comme le Français Yed ou Imani, pro-ducteur de Jali. Des efforts qui vont payer, puisque c'estce dernier qui signera la majorité des titres de son EP"Désordre", sorti en mars dernier.

Nina Miskina y condense son reality-rap explicite, fron-tal et introspectif, sans faire dans la demi-mesure. Et ypromène son flow à fleur de micro, car "les larmes qu’onne verse pas sont des rancunes". Des titres forts, commeautant de coups de poings, à l'instar de "Rien à cacher"où elle plonge l'auditeur dans ses plus sombres souve-nirs et lui conte son expérience de la prostitution. Rienque ça... Foncez la découvrir sur scène, rares sont lesgens que la emcee uppercut laisse indifférents.

Retrouvez le compte-rendudes concerts de CouleurCafé sur www.lalibre.be

La STIB vous emmène gratuitement à Couleur Café. Rendez-vous à un point de vente GO avec le code de votre Eventpass.

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Hip Hop éthique...Hier, la vingt-quatrième éditionde Couleur Café était inauguréesous un ciel gris. Mais les artistesprésents auront eu à cœur deréchauffer l'ambiance pour lesfestivaliers et de colorer le site deTours&Taxis. Après cette premiè-re journée riche en émotions, leprogramme déroulé ce samedi aune tout autre dimension. Lemenu penchera plutôt du côtéhip hop de la force et commence-ra très tôt, avec la prestation deNina Miskina (voir ci-contre),artiste congolaise mais bruxelloi-se d'adoption. Une jeune femmeau flow aussi posé que puissantqui émeut autant qu'elle bouscu-le, et vous fera découvrir l'universsombre et personnel de son pre-mier EP. En début de soirée, il yaura aussi Macklemore & RyanLewis, deux acolytes aux looksimprobables qui depuis peuenchaînent les tubes FM avec unefacilité désarmante. L'occasion devérifier si le succès des gaillardsest justifié. Une visite en terresbelges inédite pour ce duo aty-pique dont la prestation devrait àcoup sûr faire lever les bras etconstituer l'un des momentsforts de ce cru 2013. Enfin, lemauvais garçon du rap hexagonalJoeystarr viendra aussi lâcherquelques cris gutturaux dont il ale secret dans notre capitale.Après sa visite remarquée en ceslieux aux côtés de Kool Shen pourformer le Suprême NTM en 2010,le Jaguarr nous revient en solo.Peu avant l'heure du crime, il yétrennera son petit dernier"Egomaniac" au milieu de sesouailles du label BOSS. De quoivous dégourdir les rotules à coupsûr. «When I say Hip, you say...?»

©Be

lga

EDITO

uUne jeune rappeuse aux rimes épidermiques qui a des choses à dire.

29 juin - 16h00 - Scène Move

NINA MISKINA

MC uppercut

24th

TITAN

UNIVERS

MOVE

DANCE CLUB

MAMAFOUFOU

DJ MICROWAVE DANCE WORKSHOPS

TARRUS RILEY FAT FREDDY’S DROP

ANDYALLO MATISYAHUMACKLEMORE

& RYAN LEWIS

GANDHI ZAZ XAVIER RUDD MACEO PARKER BIRDY NAM NAM

NINAMISKINA SPAÏCY ONDATROPICA ACOUSTIC

AFRICACODY

CHESNUTTJOEYSTARR B.O.S.S.

SOUNDSYSTEM

DARIA KHART PIRATES CREWSOUNDSYSTEM

ARNOGOMEZ

ARNOGOMEZ

ARNOGOMEZ

ARNOGOMEZ

16:00 17:00 18:00 19:00 20:00 21:00 22:00 23:00 00:00 01:0029/6

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PARTICIPEZ AU TRI

Une fois n'est pas coutume, CouleurCafé accueille des artistes tous droitvenus de Nouvelle-Zélande. Un grou-pe composé de sept membres, mélan-geant allègrement musiques roots,dub, reggae, jazz, et soul. Fat Freddy'sDrop s'est taillé une solide réputationgrâce à ses shows, groovy etremuants, où se croisent trombone,trompettes, saxophone, guitare et cla-viers, sous la houlette du génial DJFitchie à la MPC. Leur premier album,"Live at the Matterhorn", consisted'ailleurs en une longue jam sessionenregistrée dans un nightclub deWellington. Le suivant (en studio),"Based on a True Story", est un petitbijou du genre. Enfin, le petit dernier,"Blackbird", sortait la semaine derniè-re. Rendez-vous sur la Titan à 19h15.

FAT FREDDY’S DROP

Si le nom sonne à votre oreille, c'estque le monsieur est un tout grand dujazz, de la soul et du funk. Un saxo-phoniste mythique de son vivant, tantson CV laisse pantois. Il naît en 1943en Caroline du Nord et grandit dansune famille de notes. Dans la foulée deson frère Melvin, dont le jeu de baguet-te séduit le Godfather, Maceo Parkerse retrouve musicien de James Brown,aux côtés duquel il jouera pendant 25ans. Puis, il y aura Funkadelic: dès1977, il devient le leader des sectionsrythmiques de George Clinton etBootsy Collins. Enfin, depuis 2000, ilse produit à l'envi avec The New PowerGeneration, le groupe qui accompagnePrince sur scène. Des références quiparlent pour lui et devraient suffire àvous faire courir vers l'Univers dès 22h.

Ce groupe de scratcheurs fous multi-primés pratique une musique que l’onpourrait qualifier d’électronique àgrands coups de samples auxinfluences multiples, du Hip-Hop auJazz en passant par le Funk, les riffsde guitare ou les ambiances plusatmosphériques. Un quatuor qui adonné une autre dimension à l’art duturtablism hexagonal, marchant dansles pas des crew US légendaires quefurent les Beat Junkies, ScratchPerverts et autres X-Ecutionners.Malheureusement, depuis 2005 et lasortie d'un premier album éponymed’envergure, on a un peu perdu Pone(DJ des Svinkels), Need, Little Moke etCrazy-B (ex-Alliance Ethnik) dans lesinfrabasses. Qu'à cela ne tienne, nousaurons à cœur de les retrouver àl'Univers dès minuit pour un démenti.

MACEO PARKER C'est en 2002, à l'écoute du tubeimplacable "The Seed 2.0" revisitépar The Roots, que nous avons faitsa connaissance. Un chantre nu-soulvenu du berceau Atlanta qui sau-poudre ses sérénades de blues, derock, de hip hop et de funk. Depuisles refrains initiaux d'avec son grou-pe The Crosswalk dans les années'90, l'homme n'est que rarementvenu sur le Vieux Continent. La fauteà une carrière en dents de scie, seu-lement jalonnée de deux disques.Son chef d'œuvre bien nommé, "TheHeadphone Masterpiece", doublealbum de 36 morceaux enregistrésen 2002. Et "Landing On A Hundred"produit par Patrice, 2ème véritablealbum où il ressuscite les maîtres dugenre que sont Marvin Gaye, CurtisMayfield ou Bill Withers. Il sera surla Move à 22h15.

CODY CHESNUTT

Des navettes gratuites desservent l’ensemble de la Région de Bruxelles-Capitale entre minuit et trois heures du matin.

Couleur Libre - Samedi 29 juin 2013 3

BIRDY NAM NAM

Couleur Libre - Samedi 29 juin 2013

Tout l'été, suivez l'actualité musicale et les dernières infos festivals en lisant notre blog Let it Sound (www.letitsound.be)

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C'est à n'en pas douter le concert-événement de cesamedi à Couleur Café. Au pic de cette seconde soirée,la clique Macklemore & Lewis débarquera sur la scèneprincipale du festival dans le but avoué de mettre le feuaux poudres. Un tandem dont on ne connaissait enco-re rien il y a moins d'une année mais qui aujourd'hui aenvahi les ondes hertziennes à la manière d'une myco-se galopante. Un campagne promotionnelle en règle,orchestrée pour la sortie de "The Heist", dont l'armeprincipale fut le tubesque "Thrift Shop" et ses cuivrestonitruants. Un clip aussi, où ces joyeux drilles chevau-chent en bande leurs BMX vêtus de leurs plus beauxatours, quelque part entre l'imagerie ancestrale dupimp – fourrure oblige – et celle d'un Mad Max post-apocalyptique. Nous voulions donc en apprendredavantage sur ces drôles de gaillards avant le tête-à-têtes.

Peu après 22h, les deux personnages centraux quesont le rappeur Macklemore et son producteur désor-mais fétiche Ryan Lewis fouleront les planches de laTitan bien accompagnés. Avec eux, il y aura le violonis-te Andrew Joslyn et le pianiste Noah Goldberg, OwuorArunga soufflera dans sa fameuse trompette, et ZachFleury jonglera quant à lui entre basse, guitare et bat-terie. Une vraie armada pour servir les rimes du leaderau micro qui, en dépit de ses airs de grand guignol, nes'est pas moqué de nous.

Macklemore est né Ben Haggerty en 1983 du côté deSeattle dans une famille d'origine irlandaise. Desracines dont il est d'ailleurs fier (cf. Le morceau "IrishCelebration"). Très vite, il est attiré par le hip hop, desécouteurs vissés sur les oreilles dès 7 ans, au son de laeast coast, du Digital Underground, de Nas,d'Aceyalone, Talib Kweli ou du Wu-Tang. À 14 ans, ilprend la plume et griffonne déjà des couplets. À 18, ilsort son premier Maxi – "Open Your Eyes" – sous l'ap-pelation Professeur Macklemore (qu'il raccourciraplus tard) et à 22 son premier disque "The Language ofMy World". Mais le succès tarde à pointer le nez.

Nous sommes alors en 2005 et Macklemore, rattrapépar ses addictions, entame une sombre période de sonexistence qui durera près de trois ans. Rongé par l'al-cool et la drogue (l'oxycodone, une poudre cristallineblanche dérivée de l'opium, similaire à la codéine maisen plus puissant), l'artiste broie du noir, se soigne dansun centre de désintoxication et souffre de ne pas voirsa carrière décoller. Durant cet épisode, il fait néan-moins une rencontre qui va bientôt tout changer. Ilcroise Ryan Lewis fin 2006. À l'époque, celui-ci estphotographe et chargé de prendre des clichés pour lapromo de Macklemore. Les deux hommes se lientd'amitié et échafaudent déjà mentalement des projets.

En 2008, sevré et remis sur pied, Haggerty se lance enduo avec lui.

S'en suivront une "Unplanned Mixtape" et un autremaxi, jusqu'à "The Heist" fin 2012 et la révélation. Dèsson arrivée dans les bacs, ses singles ("My Oh My","Wing$", "Can't Hold Us", "Make the Money" et bien sûr"Thrift Shop") font l'effet d'une bombe aux États-Unisoù ils affolent les charts. L'album s'écoule à 78.000exemplaires la première semaine de sa sortie outre-Atlantique et devient disque d'or en avril, avec plusd'un million de ventes de par le monde. Un engoue-ment populaire qui permettra à Sir Raven Bowie, l'al-ter-ego de Macklemore, d'enfin sortir du placard. Unpersonnage fantasque et haut en couleurs qui sedéhanche dans des tenues moulantes à paillettes etvoudrait transformer en énorme piste de danse notrechère planète. Ce samedi, il entamera cette difficilemission en faisant bouger ses fans (qu'il nomme affec-tueusement «bande de faces de requins» ou Shark FaceGang en anglais dans le texte, référence à sa ligne devêtements) et, si possible, tout le public de CouleurCafé. Ça risque de déménager.

uCe duo atypique truste la bande FM depuis des mois avec son tube"Thrift Shop". Mais qui sont réellement Macklemore et Ryan Lewis?

un cas pour Samedi 29 juin - 22h15 - Scène Titan

Macklemore&Ryan Lewis2

R é g a l e z - v o u s d e m e t s é p i c é s d a n s l e s a l l é e s d u p a l a i s d u " B i e n M a n ge r " , d é s o r m a i s à l ' a b r i d e l a p l u i e .

"Un de vos collègues me demandait tout à l’heure pourquoi je nesouriais jamais… J'ai répondu que je n'étais pas speakerine, ni làpour vendre mes tapis." À l'heure de promouvoir en bonne etdue forme son second véritable album solo – le bien nommé"Egomaniac" – , l'expert de la maison-mère a la langue pluspendue que jamais et le sourire discret (mais avec de vraiesdents). Il y a quinze ans, il scandait "Nique la police" avec sonacolyte Kool Shen aux commandes du Suprême. Puis il vécutsix mois derrière les barreaux suite à un pétage de plombsnotoire, incluant le capot d'une voiture et l'utilisation abusived'une hache en pleine rue. Désormais, c'est un habitué desrôles de flics sur grand écran (Polisse, La Marque des Anges,Colt 45, Le Dernier Diamant). Décidément un homme de para-doxe que ce Joeystarr.

“Pour un repris de justice, ça se passe plutôt pas mal...J'ai toujoursété le méchant pas beau. Pendant dix ans j'ai été un des person-nages les plus détestés de France, parfois devant Le Pen, à tort ou àraison. Mais, perso, je ne vis pas dans l’œil de l’autre. Je viensdéfendre ma musique, pas la vendre. Si tu réécoutes les morceauxde NTM, tu comprends qu' il y a dix ans on en voulait déjà à l’uni-forme, pas à l’individu. Si je joue un poulet, je me mets à la disposi-tion d'un scénario. Je pense que je pourrais jouer un travesti uni-jambiste borgne, roux et surinamien si besoin. Quand je rappe, jeraconte une histoire. Au cinéma, c’est pareil. Même si je ne suisencore qu’une actrice en papier.”

Joeystarr avait déjà fait vibrer le public de Tour&Taxis en 2010et en tandem, année de la reformation et des quelques retours

impromptus sur scène de la légende NTM. Aujourd'hui, pluspersonne n'ose espérer un ultime baroud en équipe. “J’ai vécuavec Kool Shen des années, mais personne n'a jamais voulu fairela femme, du coup, normal, on s’est embrouillé!” Désormais, ilmène sa barque en solitaire. Après avoir effleuré de ses rimes lesmots de Brassens ou de Moustaki, le BOSS du rap français s'estoffert une collaboration avec celle qu'il appelle "MadameNicoletta" et dont il reprend l'éternel "Mamy Blue" sur sa der-nière plaque. “On trouve dans ce morceau tout ce que j’aime enmusique. Du groove au blues, en passant la soul et ce truc hypno-tique qui croone et vous emporte...” Un choix et une sensibilité quiétonna dans le chef du emcee XXL qui confiait à l'époquepresque un ton plus bas: “Quand ta mère te rend visite derrière lesbarreaux à 43 piges, quelque chose se passe dans ta tête…”

On croise également en terres égomaniaques le sieur Puccino,lui aussi dinosaure du rap-jeu, avec lequel Joey n'avait jamaiscroisé le vers. “Oxmo pose sur "Mon rôle", sans doute le morceauqui me tient le plus à cœur sur ce disque. Je voulais parler de moi, ilétait le plus indiqué pour m’aider. Il est le plus élégant des rappeursen France. Un des plus authentiques aussi. Comme si on était allé enÉcosse débusquer Sean Connery dans son manoir, devant sa che-minée un cigare à la main et un cognac dans l’autre.” Un exemplepour la nouvelle garde hip hop qui a le chic de mettre les nerfsde Joey en pelote: “Les jeunes MC's veulent l'argent avant mêmede faire les morceaux, la grosse bagnole sans même avoir d'album.Ils se la jouent gangsters alors que ces mecs n’ont juste pas eu lescouilles d’aller vendre du shit en bas de chez eux et ont choisi le rappar défaut... Quand je rappe, c’est un carnet de bord, je me raconte.Je fais de la musique, pas du buisness.”

Si, dans la vie, il semble plus apaisé, rarement il avait autantmordu le micro sur de nouvelles compos. Son "Egomaniac", ill'a dessiné “au mitard” à la Maison d'arrêt de Fleury-Mérogis.Ça aide pour l'intensité.“Quand tu écris dans une pièce de deuxmètres sur deux, sur un petit pupitre, c’est très différent du confortd’un studio où tout sonne comme il faut. En cellule, le systèmed’écoute est rudimentaire, les erreurs te sautent aux oreilles. Puis iln'y a pas la pollution du téléphone, des amis, des sorties, etc.” Desconditions extrêmes sans traitement de faveur, en dépit de sonstatut de Starr. “Le seul passe-droit que j’ai eu, c’est qu’on puisse merefiler les instrus sur place. J’aurais pu avoir un aménagement depeine pour raisons professionnelles, mais ça n’a pas été le cas. Unmal pour un bien. Dans mon esprit, j’étais de passage. Je n’étais paslà pour pisser dans les coins.”

Autant de verve contenue devrait forcément exploser au visageen live. Mais sur un mode moins festif et plus frontal cependantque sa dernière tournée carnaval.

Couleur Libre - Samedi 29 juin 2013 5

v’là Joey22

u Joeystarr et sa clique du BOSS mettront lefeu à la nuit ce samedi.

29 juin - 23h45 - Scène Move

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www.letitsound.be

Se serrer les coudes pour mieux avancer. Et suivre le bzzzz jusqu'au Village des Solidarités.

Les habitués de Couleur Café le saventdésormais. Si leur festival préféré faitla part belle aux notes et si, aux quatrecoins du site, l'esprit de fête y est célébré, ilest en outre devenu le quartier général duSolidarity Village. Pour la 9ème annéed'existence de ce patelin improvisé, le SPFSanté publique et le Musée des Sciences Naturellesont fait choisi Apis Bruoc Sella – une associationbruxelloise d'éducation à l'environnement et desensibilisation à la nature urbaine – comme sym-bole de la biodiversité. Ses drôles de grandesabeilles déambuleront dans Tours&Taxis pourmener les festivaliers jusqu’au Village.

Car, de l'avis des organisateurs de l'événement etdes nombreux acteurs présents, l'occasion

demeure idéale pour promouvoirle droit à la différence de chacun et

informer le public sur les enjeuxcruciaux de demain pour le

genre humain. Pour ce faire, plu-sieurs pistes existent: de l'accès pourtous à un enseignement fondamental

au commerce équi-table, en passant par des culturesplus justes ou la préservation pri-mordiale de notre environne-ment. Un esprit solidaire indisso-ciable du respect de l'autre, commetenteront de le rappeler les ONGactives sur le terrain.

Ainsi, les croupiers de chez Greenpeace prouve-ront qu'on ne joue pas avec la nature. Ils dénonce-ront les pratiques industrielles qui détruisent lePôle Nord, provoquant des marées noires ou accé-lérant la fonte des glaces. Au stand Oxfam, vousprendrez la pose pour adresser un message fort àdix géants de l’agroalimentaire pour qu'enfin ilsrespectent les petits cultivateurs et la planète! LeDélégué Général aux Droits de l’Enfant et le col-

lectif Marguerite vous informeront surles droits et les intérêts des plus petits.

Enfin, les festivaliers pourront sedéhancher autour de la Raggaravane,

écrire leurs messages d'espoirs sur lesmurs d'expression libre dressés, ou s'offrirune petite partie de Green Volley. Suivez lebzzzzzzz...

Pour 40 gobelets ramassés, une bière ou un soft vous sera offert. Le recyclage, c'est facile et ça peut rapporter gros!

Couleur Libre - Samedi 29 juin 20136

DEMANDE D’ABONNEMENTBon à renvoyer à La Libre – service abonnements – rue des Francs 79 à 1040 Bruxelles ou par fax au 02 211 31 65Inscription en ligne directement à l’adresse http://abo.lalibre.be/deuxmoislb – Possibilité de paiement par carte de crédit

0 Oui je désire recevoir La Libre pendant 2 mois à domicile au prix de 30 €. Je recevrai aussi la version numérique gratuite.Je ne paie rien maintenant et j’attends votre virement bancaire.

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Couleur Libre - Samedi 29 juin 2013 7

uTarrus Riley, is één van die uitzonderingen in de muziekwereld waar “de zoon van” zijn vader (JimmyRiley, red.) overstijgt. Tarrus is de belichaming van een nieuwe generatie jonge Jamaicaanse reggaeartiestenen vanavond kunt u hem live ontdekken op Couleur Café!

Titan - 17.30

“Ik wil dat mijn publiek zich amuseert maar ook iets bijleert!”

TARRUS RILEY

Tarrus, je bent de zoon van Jimmy Riley (voormalig lidvan bands als Uniques en Techniques, red.). Heeft hijeen actieve rol gespeeld in je muzikale opvoeding?Tarrus Riley: “Hij heeft me niet leren zingen, als jedat bedoelt, maar dankzij hem groeide ik wel op ineen muzikale omgeving waarin ook legendes alsSly & Robbie, Beres Hammond, Dennis Brown enDelroy Wilson rondliepen. Van heen heb ik veelkunnen leren. Vader leerde me ook om muziekaltijd als een business te zien. Hij heeft best eenproactieve rol gespeeld in mijn carrière, ja.”

En dan is er natuurlijk je muzikale mentor Dean Fraser(legendarische Jamaicaanse saxofonist en producer,red.).Tarrus Riley: “Dean is voor mij als een tweedevader. Ik heb hem leren kennen toen ik nog op demiddelbare school zat; ik moet toen 17 of 18geweest zijn. We gingen altijd bij hem thuis repe-teren en tegenwoordig begeleid hij me live op hetpodium.”

Jouw artiestennaam was eerst Taurus (naar het ster-renteken taurus of stier, red.), maar je veranderde despelling al snel in Tarrus. In de intro van ‘Living TheLife Of A Gun’ maakt Joe Lickshot de vergelijking tus-sen jou en het gelijknamige wapenmerk (Taurus is eenBraziliaanse wapenfabrikant, red.). Was dat de redenvoor die naamsverandering?Tarrus Riley: “Neen, ik wilde het gewoon spellenzoals het klonk. Ik vuur geen letterlijke kogels af,maar mijn nummers zijn muzikale schoten.‘Living The Life Of A Gun’ gaat daar ook over; indat nummer kruip ik in de huid van dat wapen enlaat het zelf zeggen dat vuurwapens nergens voornodig zijn.”

Op je album ‘Contagious’ staat een reggaeversie vanMichael Jackson’s ‘Human Nature’. Was hij één van jemuzikale rolmodellen?Tarrus Riley: “Ik heb dat nummer enkele maan-den voor zijn vroegtijdige overlijden opgenomen.Spijtig genoeg is hij er nu niet meer, maar zijnmuziek leeft door. Muzikaal gezien bewonderdeik hem wel, ja; hij was een fantastisch performeren een heel goede singer-songwriter.”

‘Start A New’ is een ander nummer op ‘Contagious’,maar het is ook de naam van een campagne die je hebtopgestart.Tarrus Riley: “Ja, het is een campagne die iksamen met Yendi Phillips (Miss Jamaica 2007,red.) heb opgestart en waarmee we het zelfver-trouwen van de schoolgaande jeugd in Jamaicaproberen op te krikken. De slogan “start a new”(“opnieuw beginnen”, red.) staat voor een anderemanier van denken, een andere levenshouding.”

De band waarmee je de wereld rondtrekt heetBlaksoil.Tarrus Riley: “Blaksoil betekent “zwarte aarde”,

maar het woord is ook een acroniem dat staatvoor Brethren Living According to King SelassieOverstanding and Iritical Livity. Het gaat ons nietom welke kleur iemand heeft, want rasta is ietsdat van binnenuit komt.”

Ik wil eindigen met een merk-waardige quote van jou: “Icame into this music as adeejay, I thought singingwas boring!” (“Ik ben in demuziek beland als deejay;zingen vond ik saai!”, red.).Tarrus Riley: “(lacht)Tja, ik kon me destijdsecht niet inleven in hetzingen. Ik was gek op dan-cehallartiesten als ShabbaRanks, Stitchie en Tiger enzingen dat was iets voormijn vader’s generatie. Ikben een kind van de jarentachtig en vond zingengewoon saai. Naarmate ikmeer over muziek te wetenkwam, begon ik ook

mijn stem op andere manieren te gebruiken en zoheb ik langzaamaan mijn eigen stijl ontwikkeld.Ik probeer mijn muziek tegelijk positief en enter-tainend te houden; ik wil dat mijn publiek zichamuseert maar ook iets bijleert!”