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28 1/106 (Etat: 1.10.2013) Chapitre 28 Produits chimiques inorganiques; composés inorganiques ou organiques de métaux précieux, d'éléments radioactifs, de métaux des terres rares ou d'isotopes Considérations générales Sauf disposition contraires, le Chapitre 28 ne comprend que des éléments chimiques iso- lés (corps simples) ou des composés de constitution chimique définie présentés isolément. Un composé de constitution chimique définie présenté isolément est une substance consti- tuée par une espèce moléculaire (covalente ou ionique, notamment) dont la composition est définie par un rapport constant entre ses éléments et qui peut être représentée par un diagramme structural unique. Dans un réseau cristallin, l'espèce moléculaire correspond au motif répétitif. Les éléments d'un composé de constitution chimique définie présenté isolément se combi- nent dans des proportions caractéristiques précises déterminées par la valence des diffé- rents atomes en pr ésence et par la manière dont les liaisons entre ces atomes doivent s'effectuer. Lorsque la proportion de chaque élément est invariable et caractéristique de chaque composé, elle est dite stoechiométrique. Le rapport stoechiométrique de certains composés est parfois légèrement modifié en rai- son de lacunes ou d'insertions dans le réseau cristallin. Ces composés sont dits alors quasi stoechiométriques et peuvent être classés en tant que composés de c onstitution chimique définie présentés isolément, à c ondition que ces modifications n'aient pas été apportées délibérément. A) Composés de constitution chimique définie. (Note 1 du Chapitre) Restent compris dans le Chapitre 28 les composés de constitution chimique définie conte- nant des impuretés et les mêmes composés en solution aqueuse. Le terme impuretés s'applique exclusivement aux substances dont la présence dans le composé chimique distinct résulte exclusivement et directement du procédé de fabrication (y compris la purification). Ces substances peuvent résulter de l'un quelconque des élé- ments intervenant au cours de la fabrication, et qui sont essentiellement les suivants: a) matières de départ non converties. b) impuretés se trouvant dans les matières de départ. c) réactifs utilisés dans le procédé de fabrication (y compris la purification). d) sous-produits. Il convient toutefois de noter que ces substances ne sont pas toujours considérées comme des impuretés autorisées au titre de la Note 1 a). Lorsque ces substances sont délibéré- ment laissées dans le produit en vue de l e rendre apte à des emplois particuliers plutôt qu'à son emploi général, elles ne sont pas considérées comme des impuretés dont la pré- sence est admissible. Sont, par contre, exclues du Chapitre 28, les solutions autres qu'aqueuses de ces compo- sés, hormis le cas où elles constitueraient un mode de conditionnement usuel et indispen- sable, exclusivement motivé par des raisons de sécurité ou par les nécessités du trans- port, étant entendu que la présence du solvant ne doit pas rendre le produit apte à des emplois particuliers plutôt qu'à son emploi général. C'est ainsi que l'oxychlorure de carbo-

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    Chapitre 28

    Produits chimiques inorganiques; composs inorganiques ou organiques de mtaux prcieux, d'lments radioactifs, de mtaux des terres rares ou d'isotopes

    Considrations gnrales

    Sauf disposition contraires, le Chapitre 28 ne comprend que des lments chimiques iso-ls (corps simples) ou des composs de constitution chimique dfinie prsents isolment.

    Un compos de constitution chimique dfinie prsent isolment est une substance consti-tue par une espce molculaire (covalente ou ionique, notamment) dont la composition est dfinie par un rapport constant entre ses lments et qui peut tre reprsente par un diagramme structural unique. Dans un rseau cristallin, l'espce molculaire correspond au motif rptitif.

    Les lments d'un compos de constitution chimique dfinie prsent isolment se combi-nent dans des proportions caractristiques prcises dtermines par la valence des diff-rents atomes en pr sence et par la manire dont les liaisons entre ces atomes doivent s'effectuer. Lorsque la proportion de chaque lment est invariable et caractristique de chaque compos, elle est dite stoechiomtrique.

    Le rapport stoechiomtrique de certains composs est parfois lgrement modifi en rai-son de lacunes ou d'insertions dans le rseau cristallin. Ces composs sont dits alors quasi stoechiomtriques et peuvent tre classs en tant que composs de c onstitution chimique dfinie prsents isolment, c ondition que ces modifications n'aient pas t apportes dlibrment.

    A) Composs de constitution chimique dfinie.

    (Note 1 du Chapitre)

    Restent compris dans le Chapitre 28 les composs de constitution chimique dfinie conte-nant des impurets et les mmes composs en solution aqueuse.

    Le terme impurets s'applique exclusivement aux substances dont la prsence dans le compos chimique distinct rsulte exclusivement et directement du procd de fabrication (y compris la purification). Ces substances peuvent rsulter de l'un quelconque des l-ments intervenant au cours de la fabrication, et qui sont essentiellement les suivants:

    a) matires de dpart non converties.

    b) impurets se trouvant dans les matires de dpart.

    c) ractifs utiliss dans le procd de fabrication (y compris la purification).

    d) sous-produits.

    Il convient toutefois de noter que ces substances ne sont pas toujours considres comme des impurets autorises au titre de la Note 1 a). Lorsque ces substances sont dlibr-ment laisses dans le produit en vue de l e rendre apte des emplois particuliers plutt qu' son emploi gnral, elles ne sont pas considres comme des impurets dont la pr-sence est admissible.

    Sont, par contre, exclues du Chapitre 28, les solutions autres qu'aqueuses de ces compo-ss, hormis le cas o elles constitueraient un mode de conditionnement usuel et indispen-sable, exclusivement motiv par des raisons de scurit ou par les ncessits du trans-port, tant entendu que la prsence du solvant ne doit pas rendre le produit apte des emplois particuliers plutt qu' son emploi gnral. C'est ainsi que l'oxychlorure de carbo-

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    ne dissous dans le benzne, l'ammoniac dissous dans l'alcool et l'alumine en dispersion collodale sont exclus du Chapitre 28 et classs au no 3824. Les dispersions collodales re-lvent d'ailleurs, d'une manire gnrale, du no 3824, moins qu'elles ne soient couvertes par une position plus spcifique.

    Les lments chimiques isols et les composs qui, suivant les rgles qui prcdent, sont considrs comme tant de constitution chimique dfinie, peuvent tre additionns d'un stabilisant, pourvu que celui-ci soit indispensable leur conservation ou l eur transport (par exemple, le peroxyde d'hydrogne stabilis l'acide borique reste compris dans le no 2847, mais le peroxyde de sodium associ des catalyseurs pour servir produire le peroxyde d'hydrogne est exclu du Chapitre 28 et class au no 3824).

    Sont galement considrer comme stabilisants les substances qui sont ajoutes cer-tains produits chimiques afin de les maintenir dans leur tat physique initial, la condition que la quantit ajoute ne dpasse pas celle ncessaire l'obtention du rsultat recherch et que cette addition ne modifie pas le caractre du produit de base et ne le rende pas ap-te des emplois particuliers plutt qu' son emploi gnral. Les produits du prsent Chapi-tre peuvent notamment, au bnfice des dispositions qui prcdent, tre additionns de substances antiagglomrantes. Les produits auxquels ont t ajoutes des substances hydrophobes en sont en revanche exclus, une telle addition modifiant les caractristiques du produit initial.

    Sous rserve que cette addition ne les rende pas aptes des emplois particuliers plutt qu' leur emploi gnral, les produits de ce Chapitre peuvent galement tre additionns:

    a) d'une substance antipoussireuse (huile minrale ajoute certains produits chimi-ques toxiques afin d'viter le dgagement de poussires au cours de leur manipula-tion, par exemple);

    b) d'un colorant destin faciliter l'identification des produits ou ajout pour des raisons de scurit des produits chimiques dangereux ou toxiques (arsnate de p lomb du no 2842, notamment) afin de servir de repre ou d'avertissement pour les personnes qui manipulent ces produits. Sont en revanche exclus les produits additionns de substances colorantes des fins autres que celles indiques ci-dessus. Tel est le cas du gel de silice additionn de s els de cobalt, destin s ervir d'indicateur du degr d'humidit (no 3824).

    B) Distinction entre les composs des Chapitres 28 et 29.

    (Note 2 du Chapitre)

    Parmi les composs contenant du carbone, seuls ceux qui sont indiqus ci-aprs relvent du Chapitre 28 et des positions suivantes:

    2811 - Oxydes de carbone. Cyanure d'hydrogne, hexacyanoferrate d'hydrogne (II) et hexacyanofer-

    rate d'hydrogne (III). Acides isocyanique, fulminique, thiocyanique, cyanomolybdique et autres

    acides cyanogniques simples ou complexes. 2812 - Oxyhalognures de carbone. 2813 - Sulfure de carbone. 2831 - Dithionites et sulfoxylates stabiliss par des matires organiques. 2836 - Carbonates et peroxocarbonates de bases inorganiques.

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    2837 - Cyanures simples, oxycyanures et cyanures complexes de bases inorga-niques (hexacyanoferrates (II), hexacyanoferrates (III), nitrosylpentacyano-ferrates (II), nitrosylpentacyanoferrates (III), cyanomanganates, cyano-cadmiates, cyanochromates, cyanocobaltates, cyanoniccolates, cyanocu-prates, etc.).

    2842 - Thiocarbonates, slniocarbonates et tellurocarbonates; slniocyanates

    et tellurocyanates; ttrathiocyanodiamminochromates (reineckates) et autres cyanates complexes de bases inorganiques.

    2843 - Composs inorganiques ou organiques: 1. De mtaux prcieux 2846 2. D'lments radioactifs. 3. D'isotopes. 4. Des mtaux des terres rares, de l'yttrium ou du scandium. 2847 - Peroxyde d'hydrogne, solidifi avec de l'ure, stabilis ou non. 2849 - Carbures (binaires, borocarbures, etc.), l'exclusion des carbures d'hy-

    drogne. 2852 - Composs inorganiques ou organiques du mercure, de constitution chimi-

    que dfinie ou non, l'exclusion des amalgames. 2853 - Oxysulfure de carbone. Halognures de thiocarbonyle. Cyanogne et ses halognures. Cyanamide et ses drivs mtalliques ( l'exclusion de la cyanamide cal-

    cique, mme pure. - Voir Chapitre 31). Tous les autres composs du carbone sont exclus du Chapitre 28.

    C) Produits repris au Chapitre 28 mme dans les cas o ils ne constituent ni des lments ni des composs de constitution chimique dfinie.

    La rgle d'aprs laquelle les lments et les composs ne peuvent tre compris dans le Chapitre 28 que pour autant qu'ils sont de constitution chimique dfinie comporte des ex-ceptions. Ces exceptions, qui rsultent de la Nomenclature elle-mme, portent notamment sur les produits suivants:

    2802 - Soufre collodal. 2803 - Noirs de carbone. 2807 - Olum. 2808 - Acides sulfonitriques. 2809 - Acides polyphosphoriques. 2813 - Trisulfure de phosphore. 2818 - Corindon artificiel. 2821 - Terres colorantes contenant en poids 70 % ou plus de fer com-

    bin, valu en Fe2O3. 2822 - Oxydes de cobalt du commerce. 2824 - Minium et mine orange.

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    2828 - Hypochlorite de calcium du commerce. 2830 - Polysulfures. 2831 - Dithionites et sulfoxylates stabiliss par des matires organi-

    ques. 2835 - Polyphosphates. 2836 - Carbonate d'ammonium du commerce contenant du carbamate

    d'ammonium. 2839 - Silicates des mtaux alcalins du commerce. 2842 - Aluminosilicates. 2843 - Mtaux prcieux l'tat collodal - Amalgames de mtaux prcieux - Composs inorganiques ou organiques de mtaux prcieux. 2844 - Elments radioactifs, isotopes radioactifs, ou c omposs (inor-

    ganiques ou organiques) et mlanges contenant ces substan-ces.

    2845 - Autres isotopes et leurs composs inorganiques ou organiques. 2846 - Composs, inorganiques ou organiques, de mtaux des terres

    rares, de l'yttrium, ou du scandium ou de mlanges de ces m-taux.

    2848 - Phosphures. 2849 - Carbures. 2850 - Hydrures, nitrures, azotures, siliciures et borures. 2852 - Composs inorganiques ou organiques du mercure,

    lexclusion des amalgames. 2853 - Air liquide et air comprim. Amalgames autres que de mtaux prcieux - voir la rubrique

    no 2843 ci-dessus.

    D) Exclusion du Chapitre 28 de certains lments chimiques et de certains composs inorgani-ques non mlangs.

    (Notes 3 et 8 du Chapitre)

    Certains lments chimiques et certains composs inorganiques de constitution chimique dfinie, prsents isolment, relvent dans tous les cas, mme s'ils sont purs, d'autres Chapitres que le Chapitre 28. On peut citer les exemples suivants: 1) Certains produits du Chapitre 25 (en particulier le chlorure de sodium et l'oxyde de

    magnsium). 2) Certains sels inorganiques du Chapitre 31 ( savoir, le nitrate de sodium, le nitrate

    d'ammonium, les sels doubles de sulfate d'ammonium et de nitrate d'ammonium, le sulfate d'ammonium, les sels doubles de nitrate de calcium et de nitrate d'ammonium, les sels doubles de nitrate de calcium et de nitrate de magnsium, le dihydrognoor-thophosphate d'ammonium et l'hydrognoorthophosphate diammonique (phosphates

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    mono et diammoniques) ainsi que le chlorure de potassium, qui relve cependant dans certains cas des nos 3824 ou 9001).

    3) Le graphite artificiel du no 3801. 4) Les pierres gemmes naturelles, synthtiques ou reconstitues, et les griss du Cha-

    pitre 71. 5) Les mtaux prcieux et les mtaux communs, ainsi que leurs alliages, des Sec-

    tions XIV ou XV.

    Certains produits inorganiques non mlangs, tout en restant normalement compris dans le Chapitre 28, peuvent en tre exclus lorsqu'ils sont prsents sous des formes ou des conditionnements particuliers ou encore lorsqu'ils ont t soumis certains traitements laissant leur constitution chimique inchange (

    Il en est ainsi dans les cas suivants:

    ).

    a) Produits propres aux usages thrapeutiques ou prophylactiques prsents sous forme de doses ou conditionns pour la vente au dtail (no 3004).

    b) Produits du genre de ceux utiliss comme luminophores (tungstate de calcium, par exemple) qui ont t traits en vue de les rendre luminescents (no 3206).

    c) Produits de parfumerie ou de toilette et cosmtiques (alun, par exemple) conditionns pour la vente au dtail en vue de ces usages (nos 3303 3307).

    d) Produits usage de colle ou d'adhsif (solution aqueuse de silicate de sodium, par exemple) conditionns pour la vente au dtail comme colles ou adhsifs d'un poids net n. 'excdant pas 1 kg (no 3506).

    e) Produits pour usages photographiques (thiosulfate de sodium, par exemple) doss ou prsents sous conditionnement pour la vente au dtail en vue de ces usages (no 3707).

    f) Produits insecticides (ttraborate de sodium, par exemple) prsents sous des formes ou emballages de vente au dtail en vue de cet usage (no 3808).

    g) Produits extincteurs (acide sulfurique, par exemple) conditionns sous forme de char-ges pour appareils extincteurs ou de grenades ou bombes (no 3813).

    h) Elments chimiques, tels que silicium et slnium, dops en vue de leur utilisation en lectronique, prsents sous forme de disques, plaquettes ou formes analogues (no 3818).

    i) Produits encrivores conditionns dans des emballages de vente au dtail (no 3824). k) Sels halogns de mtaux alcalins ou alcalino-terreux (fluorure de lithium ou de cal-

    cium, bromure ou bromo-iodure de potassium, etc.) prsents soit sous forme d'l-ments d'optique (no 9001), soit sous forme de cristaux cultivs d'un poids unitaire gal ou suprieur 2,5 g (no 3824)

    E) Produits susceptibles de rentrer dans deux ou plusieurs positions du Chapitre 28.

    Voir la Note 1 de la Section VI pour les produits susceptibles de rentrer:

    a) Dans les nos 2844 ou 2845 et dans une autre position du Chapitre 28.

    b) Dans les nos 2843, 2846 ou 2852 et dans une autre position du Chapitre 28 ( l'exclu-sion des nos 2844 et 2845).

    Les acides complexes constitus par un ac ide des lments non mtalliques du S ous-Chapitre II et un acide contenant un lment mtallique du Sous-Chapitre IV relvent du no 2811 (voir la Note 4 du prsent Chapitre). (Voir galement la Note explicative de cette position).

    Les sels doubles ou complexes non dnomms ni repris ailleurs sont classs au no 2842 (Voir la Note 5 du Chapitre 28 et la Note explicative du no 2842.).

    () Ces exclusions ne visent pas les produits relevant normalement des nos 2843 2846 et 2852

    (voir les Notes 1 et 2 de la Section VI).

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    SOUS-CHAPITRE I

    Elments chimiques

    Considrations gnrales

    Les lments chimiques ou corps simples sont les lments non m talliques et les m-taux. En gnral, ces lments non mtalliques sont compris dans le prsent Sous-Chapitre, tout au moins sous certaines de leurs formes, tandis que nombre de mtaux sont repris ailleurs: parmi les mtaux prcieux (Chapitre 71 ou no 2843), les mtaux communs (Chapitres 72 76 et 78 81), les lments chimiques radioactifs et les isotopes radio-actifs (no 2844), les isotopes stables (no 2845).

    On trouvera ci-aprs, dans l'ordre alphabtique de leurs dnominations chimiques, la liste des divers lments connus, avec l'indication de leur classement. Quelques lments, comme l'antimoine, prsentent la fois certaines proprits des mtaux et des lments non mtalliques; l'attention est appele sur leur classement dans la prsente Nomenclatu-re.

    Nombre Elment Symbole atomique Classement Actinium Ac 89 Elment radioactif (2844). Aluminium Al 13 Mtal commun (Chapitre 76). Amricium Am 95 Elment radioactif (2844). Antimoine Sb 51 Mtal commun (8110). Argent Ag 47 Mtal prcieux (7106). Argon Ar 18 Gaz rare (2804). Arsenic As 33 Elment non mtallique (2804). Astate At 85 Elment radioactif (2844). Azote N 7 Elment non mtallique (2804). Baryum Ba 56 Mtal alcalino-terreux (2805). Berklium Bk 97 Elment radioactif (2844). Bryllium Be 4 Mtal commun (8112). Bismuth Bi 83 Mtal commun (8106). Bore B 5 Elment non mtallique (2804). Brome Br 35 Elment non mtallique (2801). Cadmium Cd 48 Mtal commun (8107). Calcium Ca 20 Mtal alcalino-terreux (2805). Californium Cf 98 Mtal radioactif (2844).

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    Carbone C 6 Elment non mtallique (2803). Voir le no 3801 pour le graphite artificiel.

    Crium Ce 58 Mtal de terre rare (2805). Csium Cs 55 Mtal alcalin (2805). Chlore Cl 17 Elment non mtallique (2801). Chrome Cr 24 Mtal commun (8112). Cobalt Co 27 Mtal commun (8105). Cuivre Cu 29 Mtal commun (Chapitre 74). Curium Cm 96 Elment radioactif (2844). Dysprosium Dy 66 Mtal de terre rare (2805). Einsteinium Es 99 Elment radioactif (2844). Erbium Er 68 Mtal de terre rare (2805). Etain Sn 50 Mtal commun (Chapitre 80). Europium Eu 63 Mtal de terre rare (2805). Fer Fe 26 Mtal commun (Chapitre 72). Fermium Fm 100 Elment radioactif (2844). Fluor F 9 Elment non mtallique (2801). Francium Fr 87 Elment radioactif (2844). Gadolinium Gd 64 Mtal de terre rare (2805). Gallium Ga 31 Mtal commun (8112). Germanium Ge 32 Mtal commun (8112). Hafnium Hf 72 Mtal commun (8112). Hlium He 2 Gaz rare (2804). Holmium Ho 67 Mtal de terre rare (2805). Hydrogne H 1 Elment non mtallique (2804). Indium In 49 Mtal commun (8112). Iode I 53 Elment non mtallique (2801). Iridium Ir 77 Mtal prcieux (7110). Krypton Kr 36 Gaz rare (2804). Lanthane La 57 Mtal de terre rare (2805). Lawrencium Lr 103 Elment radioactif (2844).

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    Lithium Li 3 Mtal alcalin (2805). Luttium Lu 71 Mtal de terre rare (2805). Magnsium Mg 12 Mtal commun (8104). Manganse Mn 25 Mtal commun (8111). Mendlvium Md 101 Elment radioactif (2844) Mercure Hg 80 Mtal (2805). Molybdne Mo 42 Mtal commun (8102). Nodyme Nd 60 Mtal de terre rare (2805). Non Ne 10 Gaz rare (2804). Neptunium Np 93 Elment radioactif (2844). Nickel Ni 28 Mtal commun (Chapitre 75). Niobium Nb 41 Mtal commun (8112). Noblium No 102 Elment radioactif (2844). Or Au 79 Mtal prcieux (7108). Osmium Os 76 Mtal prcieux (7110). Oxygne O 8 Elment non mtallique (2804). Palladium Pd 46 Mtal prcieux (7110). Phosphore P 15 Elment non mtallique (2804). Platine Pt 78 Mtal prcieux (7110). Plomb Pb 82 Mtal commun (Chapitre 78). Plutonium Pu 94 Elment radioactif (2844). Polonium Po 84 Elment radioactif (2844). Potassium K 19 Mtal alcalin (2805). Prasodyme Pr 59 Mtal de terre rare (2805). Promthium Pm 61 Elment radioactif (2844). Protactinium Pa 91 Elment radioactif (2844). Radium Ra 88 Elment radioactif (2844). Radon Rn 86 Elment radioactif (2844). Rhnium Re 75 Mtal commun (8112). Rhodium Rh 45 Mtal prcieux (7110).

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    Rubidium Rb 37 Mtal alcalin (2805). Ruthnium Ru 44 Mtal prcieux (7110). Samarium Sm 62 Mtal de terre rare (2805). Scandium Sc 21 Assimil aux mtaux de terres rares

    (2805). Slnium Se 34 Elment non mtallique (2804). Silicium Si 14 Elment non mtallique (2804). Sodium Na 11 Mtal alcalin (2805). Soufre S 16 Elment non mtallique (2802).

    Voir le no 2503 pour le soufre brut. Strontium Sr 38 Mtal alcalino-terreux (2805). Tantale Ta 73 Mtal commun (8103). Techntium Tc 43 Elment radioactif (2844). Tellure Te 52 Elment non mtallique (2804). Terbium Tb 65 Mtal de terre rare (2805). Thallium Tl 81 Mtal commun (8112). Thorium Th 90 Elment radioactif (2844). Thulium Tm 69 Mtal de terre rare (2805). Titane Ti 22 Mtal commun (8108). Tungstne W 74 Mtal commun (8101). Uranium U 92 Elment radioactif (2844). Vanadium V 23 Mtal commun (8112). Xnon Xe 54 Gaz rare (2804). Ytterbium Yb 70 Mtal de terre rare (2805). Yttrium Y 39 Assimil aux mtaux de terres rares

    (2805). Zinc Zn 30 Mtal commun (Chapitre 79). Zirconium Zr 40 Mtal commun (8109).

    2801. Fluor, chlore, brome et iode

    A l'exception de l'astate (no 2844) cette position couvre les lments non mtalliques dsi-gns sous le nom d'halognes.

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    A. Fluor

    Le fluor est un gaz faiblement color en j aune verdtre, d'odeur piquante, dangereux respirer, car il irrite les muqueuses, corrosif. Il est prsent l'tat comprim dans des r-cipients en acier. C'est un lment trs actif qui enflamme les matires organiques, en par-ticulier le bois, les graisses ou les tissus.

    On l'utilise pour la prparation de certains fluorures ou de drivs fluors organiques.

    B. Chlore

    Le chlore s'obtient surtout aujourd'hui par lectrolyse des chlorures alcalins, notamment du chlorure de sodium.

    Le chlore est un gaz jaune verdtre, suffocant, corrosif, deux fois et demi aussi dense que l'air, lgrement soluble dans l'eau et facile liqufier. Il est habituellement transport dans des bouteilles en acier, des rservoirs, des wagons-citernes ou des pniches.

    Destructeur des colorants et des matires organiques, le chlore est utilis pour la dcolo-ration des fibres vgtales (mais non des fibres animales) ou dans la prparation des p-tes de bois. Dsinfectant et antiseptique, il sert la strilisation (verdunisation) des eaux. Enfin, il est employ dans la mtallurgie de l'or, de l'tain ou du cadmium, dans la fabrica-tion des hypochlorites, des chlorures de mtaux, de l'oxychlorure de carbone, en synthse organique (colorants artificiels, cires artificielles, caoutchoucs chlors, etc.).

    C. Brome

    On peut obtenir le brome par l'action du chlore sur les bromures alcalins contenus dans les eaux-mres salines ou encore par lectrolyse des bromures.

    C'est un liquide rougetre ou brun fonc, trs dense (3,18 0 C), corrosif; il met, mme froid, des vapeurs rouges suffocantes qui irritent les yeux. Il brle la peau, en la colorant en jaune, et enflamme les substances organiques telles que la sciure de bois. Il est pr-sent dans des rcipients en verre ou en poterie. Il est trs peu soluble dans l'eau. Les so-lutions de brome dans l'acide actique relvent du no 3824.

    Il trouve son emploi dans la prparation des mdicaments (sdatifs, par exemple) dans l'industrie des colorants organiques (prparation des osines, des drivs broms de l'in-digo, etc.), des produits photographiques (prparation du bromure d'argent), en mtallur-gie, pour obtenir des lacrymognes (bromactone), etc.

    D. Iode

    L'iode est extrait, soit des eaux-mres des nitrates de sodium naturels, traites au gaz sul-fureux ou l'hydrognosulfite de sodium, soit des algues marines, par schage, incinra-tion et traitement chimique de la cendre.

    L'iode est un solide trs dense (densit 4,95 0 C), dont l'odeur rappelle la fois celle du chlore et celle du brome; il est dangereux respirer. Il se sublime la temprature am-biante et colore en bleu l'empois d'amidon. Il est prsent en grumeaux ou e n poudre grossire quand il est impur (fromage d'iode brut), en paillettes brillantes ou en cristaux prismatiques, gristres, l'clat mtallique, quand il est purifi par sublimation (iode subli-m ou bisublim); il est alors gnralement emball dans du verre jaune.

    On l'emploie en mdecine ou en photographie, pour la prparation des iodures, dans l'in-dustrie des colorants (prparation de l'rythrosine, par exemple), pour la prparation de mdicaments, comme catalyseur en synthse organique, comme ractif, etc.

  • 2802

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    2802. Soufre sublim ou prcipit; soufre collodal

    A. Soufre sublim ou prcipit

    Les soufres appartenant ces deux catgories prsentent, en gnral, un degr de puret voisin de 99,5 %.

    Le soufre sublim, ou fleur de soufre, est obtenu par distillation lente d'un soufre brut ou impur, suivie d'une condensation sous forme solide (ou sublimation) l'tat de fines parti-cules, trs lgres. Il est surtout utilis en viticulture, dans l'industrie chimique ou pour la vulcanisation des caoutchoucs de haute qualit.

    Est galement compris ici, le soufre sublim lav, trait l'eau ammoniacale pour liminer l'anhydride sulfureux, et qui est utilis en pharmacie.

    Le soufre prcipit repris ici est exclusivement obtenu par prcipitation d'une solution de sulfure ou d' un polysulfure alcalin ou alcalino-terreux par de l'acide chlorhydrique. Il est plus divis et d'un jaune plus ple que le soufre sublim; son odeur rappelle un peu celle de l'hydrogne sulfur et il se dtriore la longue. Il est presque exclusivement utilis en mdecine.

    Le soufre prcipit de la prsente position ne doit pas tre confondu avec certains soufres de rcupration (triturs ou microniss) dits prcipits, qui relvent du no 2503.

    B. Soufre collodal

    Le soufre collodal provient de l'action du sulfure d'hydrogne sur une solution glatine de dioxyde de soufre. On peut encore l'obtenir par l'action d'un acide minral sur le thiosulfate de sodium ou par pulvrisation cathodique. C'est une poudre blanche, qui fournit avec l'eau une mulsion (collo-soufre). Le soufre ne peut cependant se conserver dans cet tat que s'il est additionn d'un collode protecteur (albumine ou g latine), mais sa dure de conservation reste limite.

    La solution collodale ainsi prpare reste comprise ici. Comme toutes les dispersions col-lodales, la dispersion de soufre prsente une grande surface libre et peut fixer les mati-res colorantes (adsorption); c'est, en outre, un antiseptique trs actif, employ en mdeci-ne pour l'usage interne.

    Bien qu'ils prsentent parfois un degr de puret lev, sont exclus de la prsente position les soufres bruts obtenus par le procd Frasch, ainsi que les soufres raffins (no 2503).

    2803. Carbone (noirs de carbone et autres formes de carbone non dnommes ni compri-ses ailleurs)

    Le carbone est un lment non mtallique solide.

    La prsente position couvre les autres catgories de carbone.

    Les noirs de carbone proviennent de la combustion incomplte ou du cracking (par chauf-fage, ou bien l'arc lectrique ou l'tincelle lectrique) de matires organiques riches en carbone, telles que:

    1) Gaz naturels, tels que le mthane (noir de gaz de ptrole), l'actylne et les gaz an-thracniques (gaz carburs par l'anthracne). Le noir d'actylne, trs fin et trs pur, provient de la dcomposition brusque de l'actylne comprim provoque par une tincelle lectrique.

    2) Naphtalne, rsines, huiles (noirs de lampe).

    Selon leur mode de fabrication, les noirs de gaz de ptrole sont galement dsigns sous l'appellation de noirs au tunnel ou de noirs au four.

  • 2804

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    Les noirs de carbone peuvent contenir des produits huileux l'tat d'impurets.

    Les noirs de carbone servent de pigment pour fabriquer les peintures, les encres d'impri-merie, les cirages, etc.; ils entrent dans la fabrication du papier carbone ou sont utiliss comme matire de charge dans l'industrie du caoutchouc.

    N'entrent pas ici: a) Le graphite naturel (no 2504). b) Les charbons naturels constituant des combustibles solides (anthracite, houille, ligni-

    te), le coke, les agglomrs et le charbon de cornue (Chapitre 27). c) Certains pigments noirs minraux du no 3206 (noirs alu, noir de schiste, noir de silice,

    etc.). d) Le graphite artificiel et le graphite collodal ou semi- collodal (no 3801 notamment). e) Les charbons activs et les noirs d'origine animale (noirs d'os, etc.) (no 3802). f) Le charbon de bois (no 4402). g) Le carbone cristallis sous forme de diamant (nos 7102 ou 7104).

    2804. Hydrogne, gaz rares et autres lments non mtalliques

    A. Hydrogne

    L'hydrogne est obtenu par lectrolyse de l'eau ou encore partir de gaz l'eau, de gaz de fours coke ou de produits hydrocarbons.

    C'est un lment gnralement considr comme non mtallique. On le prsente l'tat comprim dans d'paisses bouteilles d'acier.

    Il est utilis pour l'hydrognation des huiles (prparation des graisses concrtes), le crac-king hydrognant, synthse de l 'ammoniaque, le dcoupage ou la soudure des mtaux (chalumeau oxhydrique), etc.

    Le deutrium (isotope stable de l'hydrogne) entre dans le no 2845 et le tritium (isotope ra-dioactif de l'hydrogne) dans le no 2844.

    B. Gaz rares

    Sous le nom de gaz rares ou gaz inertes, on dsigne les lments suivants, remarquables par leur manque d'affinit chimique et par leurs proprits lectriques, en particulier celle d'mettre, sous l'action de dcharges haut voltage, des radiations colores utilises no-tamment dans les enseignes lumineuses:

    1) Hlium (ininflammable, utilis, par exemple, pour le gonflement des ballons).

    2) Non (lumire jaune orang rostre et, avec des vapeurs de m ercure, lumire du jour).

    3) Argon (gaz incolore et inodore utilis pour la ralisation d'atmosphres inertes dans les ampoules lectriques pour viter d'y faire le vide).

    4) Krypton (mme usage que l'argon, lumire violet ple).

    5) Xnon (lumire bleue).

    Les gaz rares sont obtenus par fractionnement de l'air liquide et aussi, en ce qui concerne l'hlium, par le traitement des gaz naturels de ptrole. Ils sont prsents l'tat comprim.

    Le radon est un gaz inerte radioactif relevant du no 2844 qui se forme pendant la dsint-gration du radium.

  • 2804

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    C. Autres lments non mtalliques

    Les autres lments non mtalliques couverts par la prsente position sont les suivants:

    1) Azote.

    L'azote est un gaz qui n'est ni combustible ni comburant; il teint les substances en-flammes. Obtenu par distillation fractionne de l'air liquide, il est prsent l'tat comprim dans des bouteilles d'acier.

    Il sert notamment la fabrication de l'ammoniaque ou de la cyanamide calcique et est utilis pour la ralisation d'atmosphres inertes (ampoules lectriques, par exemple).

    2) Oxygne.

    C'est un gaz comburant que l'on obtient principalement par distillation fractionne de l'air liquide.

    On le prsente l'tat comprim, contenu dans des tubes d'acier ou quelquefois l'tat liquide dans des rcipients doubles parois.

    L'oxygne comprim est utilis dans les chalumeaux oxhydriques ou actylniques, pour la soudure (soudure autogne) ou le dcoupage des mtaux oxydables comme le fer. On l'emploie aussi en sidrurgie, en mdecine (inhalations).

    Rentre galement ici l'ozone, varit molculaire de l'oxygne, obtenue sous l'action d'tincelles ou d'effluves lectriques. Il sert s triliser les eaux (ozonisation), pour l'oxydation des huiles siccatives, pour le blanchiment du c oton, comme antiseptique ou en thrapeutique.

    3) Bore.

    Le bore est un solide marron, gnralement en poudre. On l'emploie en mtallurgie ou pour la fabrication de rgulateurs de chaleur ou de thermomtres trs sensibles.

    En raison de son pouvoir d'absorption trs lev des neutrons lents, le bore est ga-lement utilis, l'tat pur ou sous forme d'alliage (acier au bore), pour la fabrication de barres mobiles de rgulation et de contrle pour racteurs nuclaires.

    4) Tellure.

    C'est un solide de densit 6,2, amorphe ou cristallis. Il est conducteur de la chaleur et de l'lectricit et, par certaines de ses proprits, se rapproche des mtaux. Il entre dans la composition de c ertains alliages tels que le plomb tellur et sert d'agent de vulcanisation.

    5) Silicium.

    Le silicium est produit presque exclusivement par rduction thermique du dioxyde de silicium par le carbone dans des fours lectriques arc. Cest un mauvais conducteur de la chaleur et de llectricit, dune duret suprieure celle du verre, qui se pr-sente sous la forme dune poudre de couleur chtain brun ou, le plus souvent, sous forme de blocs informes. Il cristallise sous forme daiguilles de couleur grise reflets mtalliques.

    Le silicium est l'une des matires les plus importantes utilise dans l'lectronique. Le silicium de puret trs leve, obtenu par tirage des cristaux, par exemple, peut se prsenter sous des formes brutes, de tirage ou sous forme de cylindres ou de baguet-tes; dop au bore, au phosphore, etc., il est utilis pour la fabrication de d iodes, de transistors, de dispositifs semi-conducteurs et de piles solaires, par exemple.

    Le silicium est galement employ dans la mtallurgie et la sidrurgie (alliages ferreux ou d'aluminium, par exemple), et dans l'industrie chimique pour la prparation des composs au silicium (le ttrachlorure de silicium, par exemple).

  • 2804

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    6) Phosphore.

    Le phosphore est un solide mou ou flexible, que l'on obtient en traitant au four lectri-que des phosphates minraux mlangs de sable et de charbon.

    Il existe deux grandes varits commerciales de phosphore:

    a) Le phosphore blanc, transparent et jauntre, toxique, dangereux manipuler, trs inflammable. Il est prsent en baguettes moules contenues dans des rcipients en verre noir, en grs ou, le plus souvent, en mtal, remplis d'eau, qu'il convient de soustraire l'effet du gel.

    b) Le phosphore rouge dit amorphe qui, en ralit, peut tre cristallis; c'est un soli-de opaque, non t oxique, non phosphorescent, plus dense et moins actif que l e phosphore blanc. Le phosphore rouge sert la fabrication des ptes d'allumettes, en pyrotechnie ou comme catalyseur (dans la chloruration des acides acycliques, par exemple).

    Les composs de phosphore entrent dans la composition de mdicaments substitutifs (prparation de l'huile de foie de morue phosphore). Le phosphore est employ en-core comme raticide ou pour l'obtention des acides phosphoriques, des phosphinates (hypophosphites), du phosphure de calcium, etc.

    7) Arsenic.

    L'arsenic (rgule d'arsenic) est un solide que l'on extrait des pyrites naturelles arseni-cales.

    Il existe dans le commerce sous deux formes principales:

    a) Arsenic ordinaire, dit mtallique, en cristaux rhombodriques brillants, de couleur gris acier, cassants, insolubles dans l'eau.

    b) Arsenic jaune, cristallis en cubes; peu stable.

    On emploie l'arsenic la fabrication du disulfure d'arsenic, de plombs de chasse, de bronzes durs ou de divers autres alliages (d'tain, de cuivre, etc.).

    8) Slnium.

    Le slnium, assez semblable au soufre, se prsente sous plusieurs formes:

    a) Slnium amorphe, en flocons rougetres (fleurs de slnium).

    b) Slnium vitreux, mauvais conducteur de la chaleur et de l'lectricit, cassure brillante, brune ou rougetre.

    c) Slnium cristallis, en cristaux gris ou en cristaux rouges. C'est un conducteur de la chaleur et de l 'lectricit, surtout s'il est expos la lumire. Le slnium est employ dans la fabrication de cellules photolectriques et, l'tat dop, dans celle de dispositifs s emi-conducteur. On l'utilise aussi en phot ographie, et, l'tat pulvrulent (rouge de slnium), dans l'industrie du caoutchouc, dans la fa-brication de verres spciaux, etc.

    Le slnium en suspension collodale, employ en mdecine, relve du Chapitre 30.

    Dans la Nomenclature, l'antimoine est considr comme un mtal (no 8110).

    Certains des lments du prsent groupe (silicium et slnium, notamment) peuvent tre dops l'aide d'lments tels que le bore, le phosphore, etc., dans une proportion gnra-lement de l'ordre d'une partie par million, en vue de leur utilisation en lectronique. Ils res-tent classs ici s'ils sont prsents sous formes brutes de tirage, de cylindre ou de barres. Dcops en disques, plaquettes, ou sous des formes analogues, ils relvent du no 3818.

  • 2805

    15/106 (Etat: 1.10.2013)

    2805. Mtaux alcalins ou alcalino-terreux; mtaux de terres rares, scandium et yttrium, mme mlangs ou allis entre eux; mercure

    A. Mtaux alcalins

    Les mtaux alcalins sont des corps mous, assez lgers, susceptibles de dcomposer l'eau froid, s'altrant l'air avec formation d'hydroxydes. Il en existe cinq, qui sont dcrits ci- aprs.

    1) Lithium.

    C'est le plus lger (densit 0,54) et le moins mou des mtaux alcalins. Il est prsent dans de l'huile minrale ou sous des gaz inertes.

    Le lithium permet d'amliorer les qualits des mtaux, d'o son emploi dans les divers alliages, tels que les alliages antifriction. D'autre part, sa grande affinit pour d'autres lments permet de l 'employer pour obtenir des mtaux l 'tat pur ou de l'utiliser dans certaines autres fabrications.

    2) Sodium.

    Solide l'clat mtallique, de dens it 0,97, se ternissant facilement une f ois coup. On le conserve dans de l'huile minrale ou dans des botes entirement soudes.

    Il est obtenu par lectrolyse du c hlorure de sodium fondu ou de la soude caustique fondue.

    On l'emploie surtout pour la fabrication du peroxyde (ou dioxyde) de sodium, du cya-nure de sodium, de l'amidure de sodium, etc. Il est utilis aussi dans l'industrie de l'in-digo ou dans celle des explosifs (amorces chimiques), dans la polymrisation du bu-tadine, dans la prparation d'alliages antifriction ou dans la mtallurgie du titane, du zirconium, etc.

    L'amalgame de sodium relve du no 2853.

    3) Potassium.

    Mtal blanc d'argent, de densit 0,85, que l'on peut couper l'aide d'un simple cou-teau. On le conserve dans de l'huile minrale ou dans des ampoules soudes.

    Il sert notamment prparer certaines cellules photolectriques ou des alliages anti-friction.

    4) Rubidium.

    C'est un solide, de couleur blanc d'argent, de densit 1,5, plus fusible que le sodium. On le conserve dans des ampoules scelles ou dans de l'huile minrale.

    Il est, comme le sodium, utilis dans des alliages antifriction.

    5) Csium.

    Mtal blanc d'argent ou j auntre, de densit 1,9, s'enflammant l 'air. C'est le plus oxydable des mtaux. On le prsente dans des ampoules scelles ou dans de l'huile minrale.

    Le francium, mtal radioactif alcalin, est exclu (no 2844).

    B. Mtaux alcalino-terreux

    Les trois mtaux alcalino-terreux sont mallables et dcomposent assez facilement l'eau froid. Ils sont altrables l'air humide.

  • 2805

    16/106 (Etat: 1.10.2013)

    1) Calcium.

    Obtenu par rduction aluminothermique de l'oxyde de calcium ou par lectrolyse du chlorure de calcium fondu, c'est un mtal blanc, de densit 1,57. Il sert dans la purifi-cation de l 'argon, l'affinage du cuivre ou de l 'acier, la prparation du zirconium, de l'hydrure de calcium (hydrolithe), la fabrication d'alliages antifriction, etc.

    2) Strontium.

    Mtal blanc ou jaune ple, ductile, de densit 2,5.

    3) Baryum.

    Mtal blanc, de densit 4,2. Il est utilis notamment dans certains alliages antifriction ou dans la composition de prparations absorbantes pour parfaire le vide dans les tu-bes ou valves lectriques (no 3824).

    N'entrent pas ici le radium, lment radioactif (no 2844), le magnsium (no 8104) ni le bryl-lium (no 8112), que quelques-unes de leurs proprits rattachent aux mtaux alcalino-terreux.

    C. Mtaux des terres rares, scandium et yttrium, mme mlangs ou allis entre eux.

    Dans les mtaux des terres rares (le nom de terres rares dsigne leurs oxydes) ou lantha-nides, se trouvent les lments de numros atomiques (

    Groupe crique

    *) 57 71 de la srie priodique, savoir:

    Groupe terbique Groupe erbique

    57 Lanthane 63 Europium 66 Dysprosium

    58 Crium 64 Gadolinium 67 Holmium

    59 Prasodyme 65 Terbium 68 Erbium

    60 Nodyme 69 Thulium

    62 Samarium 70 Ytterbium

    71 Luttium

    Toutefois, le promthium (lment 61), qui est un lment radioactif, est class sous le no 2844.

    Ces mtaux sont, en gnral, gristres ou jauntres, ductiles et mallables.

    Le crium est le plus important de ces mtaux. On l'obtient partir de la monazite, phos-phate de terres rares, ou de la thorite, silicate de terres rares, d'o l'on tire d'abord le tho-rium. Le crium-mtal est obtenu par rduction mtallothermique l'aide du calcium ou du lithium des halognures, ou par lectrolyse du chlorure fondu. Celui-ci est un mtal gris, ductile, un peu plus dur que le plomb; par frottement sur une surface rugueuse il donne des tincelles.

    Le lanthane, qui existe l'tat d'impuret dans les sels criques, est employ dans la fa-brication des verres bleus.

    On groupe avec les mtaux des terres rares, le scandium et l'yttrium, qui sont assez sem-blables ces mtaux, le scandium se rapprochant aussi des mtaux du groupe du fer. Le minerai de ces deux mtaux est la thortvidite, qui est un silicate de scandium contenant de l'yttrium et d'autres lments.

    (*) Le numro atomatique dun lment dlectrons orbitaux que renferme son atome.

  • 2805

    17/106 (Etat: 1.10.2013)

    Ces lments, mme mlangs ou a llis entre eux, restent compris dans cette position. Tel est le cas notamment du produit connu dans le commerce sous le nom de Mischmetal, alliage contenant 45 55 % de crium, 22 27 % de lanthane, d'autres lanthanides et de l'yttrium ainsi que c ertaines impurets (5 % de f er au plus, traces de s ilicium, calcium, aluminium). Il est employ principalement en mtallurgie ainsi que pour la fabrication de pierres briquets. Le Mischmetal alli avec du fer (plus de 5 %) ou avec du magnsium ou d'autres mtaux relve d'autres positions, notamment du no 3606 s'il prsente les caract-res d'un alliage pyrophorique.

    Les sels et composs des mtaux des terres rares, du scandium et de l'yttrium sont repris au no 2846.

    D. Mercure

    Le mercure est le seul mtal liquide la temprature ambiante.

    On l'obtient en grillant du sulfure naturel de mercure (cinabre) et on le spare des autres mtaux contenus dans le minerai (plomb, zinc, tain, bismuth) par filtration, distillation dans le vide et traitement l'acide nitrique dilu.

    C'est un l iquide couleur d'argent, lourd (densit 13,59), trs brillant, toxique, susceptible d'attaquer les mtaux prcieux. A la temprature ambiante, il est inaltrable l'air, lorsqu'il est pur, tandis qu'il se recouvre d'oxyde mercureux bruntre quand il contient des impure-ts. On le prsente dans des rcipients spciaux (potiches) en fer.

    Le mercure sert prparer les amalgames des nos 2843 ou 2853. Il est utilis dans la m-tallurgie de l 'or ou de l 'argent, la dorure ou l'argenture, la fabrication du chlore ou de la soude caustique, des sels de mercure et notamment du vermillon ou des fulminates. On l'utilise aussi pour la prparation des lampes lectriques vapeurs mercurielles, de divers instruments de physique, en mdecine, etc.

    SOUS-CHAPITRE II

    Acides inorganiques et composs oxygns inorganiques des lments non mtalli-ques

    Considrations gnrales

    Les acides sont des composs contenant de l'hydrogne remplaable en tout ou en partie par un mtal (ou par un ion de proprits analogues, tel que l'ion d'ammonium (NH4+)) en donnant des sels. Ils ragissent sur les bases en donnant galement des sels et sur les al-cools en donnant des esters. A l'tat liquide ou en solution, ce sont des lectrolytes don-nant de l'hydrogne la cathode. Privs d'une ou plusieurs molcules d'eau, ceux des acides qui contiennent de l'oxygne (oxacides) donnent des anhydrides. La plupart des oxydes d'lments non mtalliques constituent des anhydrides.

    Le Sous-Chapitre II comprend, d'une part, tous les oxydes inorganiques des lments non mtalliques (anhydrides et autres), d'autre part, les acides inorganiques dont le radical anodique est non mtallique.

    Par contre, ceux des anhydrides et acides qui sont constitus respectivement par des oxy-des et des hydroxydes de mtaux entrent, en gnral, dans le Sous-Chapitre IV (oxydes, hydroxydes et peroxydes de mtaux) - tel est le cas pour les anhydrides et les acides chromique, molybdnique, tungstique ou vanadique - ou, dans certains cas, dans les nos 2843 (composs des mtaux prcieux), 2844 ou 2845 (composs des lments ra-dioactifs ou d'isotopes) ou 2846 (composs des mtaux des terres rares, du scandium, ou de l'yttrium).

  • 2806

    18/106 (Etat: 1.10.2013)

    Les composs oxygns de l'hydrogne sont repris aux nos 2201 (eau), 2845 (eau lourde), 2847 (peroxyde d'hydrogne), 2853 (eaux distilles, de conductibilit ou de mme degr de puret, y compris les eaux permutes).

    2806. Chlorure d'hydrogne (acide chlorhydrique); acide chlorosulfurique

    A. Chlorure d'hydrogne (acide chlorhydrique)

    Le chlorure d'hydrogne (HC1), inodore, fumant, odeur piquante, est obtenu par l'action de l'hydrogne sur le chlore ou par l'action de l'acide sulfurique sur le chlorure de sodium.

    C'est un gaz facilement liqufi sous pression et trs soluble dans l'eau. On le prsente li-qufi sous pression dans des bouteilles en acier. Il se prsente galement en solutions aqueuses concentres (de 28 38 % en gnral) (acide chlorhydrique, acide muriatique, esprit de sel) contenues dans des rcipients en verre ou en grs ou dans des wagons-citernes ou c amions-citernes revtus intrieurement de c aoutchouc. Ces solutions, dont l'odeur est piquante, sont jauntres si le produit contient des impurets (chlorure ferrique, arsenic, anhydride sulfureux, acide sulfurique), incolores dans le cas contraire. Les solu-tions concentres rpandent l'air humide des fumes blanches.

    Ses usages sont trs divers: dcapage du fer, du zinc ou d'autres mtaux; sparation de la glatine des os; purification du n oir animal; prparation des chlorures de m taux, etc. Dans les synthses organiques, on l'emploie principalement l'tat gazeux, dans la fabri-cation du chloroprne, du chlorhydrate de caoutchouc, du chlorure de vinyle, du camphre artificiel, etc.

    B. Acide chlorosulfurique (acide chlorosulfonique)

    L'acide chlorosulfurique, dsign dans le commerce sous le nom d'acide chlorosulfonique (monochlorohydrine sulfurique) et dont la formule chimique est ClSO2OH, rsulte de l a combinaison sec du gaz chlorhydrique avec l'anhydride sulfurique ou l'olum.

    C'est un liquide incolore ou bruntre, trs corrosif, d'odeur irritante, fumant l'air, dcom-pos par l'eau et par la chaleur.

    Il est employ notamment dans les synthses organiques (fabrication de la saccharine, du thioindigo, des indigosols, etc.).

    Les acides hypochloreux, chlorique ou perchlorique, relvent du no 2811. Est galement exclu le dioxydichlorure de soufre (chlorure de sulfuryle) (no 2812), parfois improprement dsign sous le nom d'acide chlorosulfurique.

    2807. Acide sulfurique; olum

    A. Acide sulfurique

    L'acide sulfurique (vitriol) (H2SO4) est obtenu par la mthode des chambres de plomb et surtout par le passage de l'oxygne et de l'anhydride sulfureux sur un catalyseur (platine, oxyde ferrique, pentoxyde de vanadium, etc.). Pour le dbarrasser de ses impurets (pro-duits nitrs, arsnis, slnis, sulfate de plomb), on le traite au sulfure d'hydrogne ou au sulfure d'ammonium.

    L'acide sulfurique est un liquide corrosif trs violent. Il est dense, d'aspect huileux, incolore (s'il ne contient pas d'impurets) ou jaune ou brun (dans le cas contraire). Il ragit violem-ment au contact de l'eau et dtruit la peau et la plupart des substances organiques en les carbonisant.

    L'acide sulfurique commercial contient de 77 100 % de H2SO4. Il est prsent en rci-pients ou touries de verre, tambours en acier, camions-citernes, wagons-citernes ou ba-teaux-citernes.

  • 2808

    19/106 (Etat: 1.10.2013)

    Cet acide est utilis dans de trs nombreuses industries: il sert notamment dans la prpa-ration d'engrais, d'explosifs et de c olorants pigmentaires inorganiques et, entre autres, dans les industries ptrolires et sidrurgiques.

    B. Olum

    Les olums (acides sulfuriques fumants) sont des acides sulfuriques chargs d'un excs (jusqu' 80 %) de trioxyde de soufre. Ce sont des produits liquides ou concrets, de couleur trs brune, ragissant violemment au contact de l'eau, attaquant la peau et les vtements, mettant des vapeurs dangereuses respirer, dgageant du trioxyde de soufre libre. Ils sont prsents dans des rcipients en verre, en grs ou en tle de fer.

    L'olum est largement utilis dans les ractions de sulfonation en chimie organique (pr-paration de l'acide naphtalne-sulfonique, de l'oxyanthraquinone, du thioindigo ou des d-rivs de l'alizarine, etc.).

    Sont exclus de la prsente position: a) L'acide chlorosulfurique (monochlorhydrine sulfurique) et l'acide sulfonitrique, repris

    respectivement aux nos 2806 et 2808. b) Le trioxyde de soufre, le sulfure d'hydrogne, les acides peroxosulfuriques (persulfuri-

    ques), l'acide sulfamique et les acides minraux de la srie thionique (acides thioni-ques ou polythioniques) (no 2811).

    c) Les chlorures de thionyle ou de sulfuryle (no 2812).

    2808. Acide nitrique; acides sulfonitriques

    A. Acide nitrique

    L'acide nitrique (HNO3) s'obtient surtout par oxydation de l'ammoniaque en prsence d'un catalyseur (platine, oxydes de fer, de chrome, de bismuth, de manganse, etc.). On peut aussi raliser l'union directe de l'azote et de l'oxygne au four arc lectrique et oxyder l'oxyde nitrique ainsi obtenu. On peut encore faire agir l'acide sulfurique (seul ou associ du disulfate de sodium) sur le nitrate de sodium naturel. Les impurets (acides sulfurique ou chlorhydrique, vapeurs nitreuses) sont limines par distillation et par passage d'air chaud.

    C'est un liquide toxique, incolore ou jauntre. A l'tat concentr (acide nitrique fumant ou monohydrat), il rpand des fumes jauntres de vapeurs nitreuses. Cet acide altre la peau et dtruit les matires organiques; c'est un oxydant nergique. On le prsente dans des bonbonnes en verre ou en grs ou dans des rcipients en aluminium.

    Il est utilis notamment dans la fabrication des nitrates (d'argent, de mercure, de plomb, de cuivre, etc.), des colorants organiques, des explosifs (nitroglycrine, coton poudre, acide picrique, trinitrotolune, fulminate de mercure, etc.), comme dcapant (spcialement pour les fontes), dans la gravure sur cuivre (gravure l'eau forte), dans l'affinage de l'or ou de l'argent.

    B. Acides sulfonitriques

    Les acides sulfonitriques sont des mlanges en proportions dtermines (en parties ga-les, par exemple) d'acide nitrique et d'acide sulfurique concentrs. Ce sont des liquides visqueux, trs corrosifs, gnralement prsents dans des fts de tle.

    On les utilise en particulier pour la nitration des composs organiques ou pour la fabrica-tion de matires colorantes de synthse, dans l'industrie des explosifs, pour la prparation de la nitrocellulose, etc.

    Sont exclus de la prsente position: a) L'acide aminosulfonique (acide sulfamique) (no 2811) qui ne doit pas tre confondu

    avec les acides sulfonitriques.

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    b) L'azoture d'hydrogne, l'acide nitreux et les acides des divers oxydes d'azote (no 2811).

    2809. Pentaoxyde de diphosphore; acide phosphorique; acides polyphosphoriques, de constitution chimique dfinie ou non

    Cette position couvre le pentaoxyde de diphosphore, l'acide phosphorique (acide ortho-phosphorique ou ac ide phosphorique ordinaire), ainsi que l es acides pyrophosphoriques (diphosphoriques), mtaphosphoriques et autres acides polyphosphoriques.

    A. Pentaoxyde de diphosphore

    Le pentaoxyde de diphosphore (oxyde de phosphore (V), pentoxyde de phosphore, anhy-dride phosphorique) (P2O5) s'obtient par combustion dans l'air sec du ph osphore extrait des phosphates naturels. C'est une poudre blanche, trs corrosive, avide d'eau, et trans-porte dans des emballages hermtiquement clos. Il sert desscher les gaz et dans les synthses organiques.

    Le pentaoxyde de diphosphore existe l'tat cristallis, l'tat amorphe et l'tat vitreux. Le mlange de ces trois varits constitue la neige phosphorique qui est classe ici.

    B. Acide phosphorique

    L'acide phosphorique (acide orthophosphorique, acide phosphorique ordinaire) (H3PO4) est obtenu, au moyen de l'acide sulfurique, partir des phosphates tricalciques naturels. L'acide commercial ainsi prpar contient l'tat d'impurets, du pentaoxyde de diphos-phore, du dihydrogenoorthophosphate de calcium, du trioxyde de soufre, de l'acide sulfuri-que, de l 'acide fluorosilicique, etc. L'acide phosphorique pur rsulte de l 'hydratation du pentaoxyde de diphosphore.

    L'acide phosphorique peut se prsenter en cristaux prismatiques dliquescents; il se conserve difficilement l'tat solide, aussi le trouve-t-on principalement en solutions aqueuses ( 65 %, 90 %, etc.). La solution concentre, qui reste sursature la tempra-ture ambiante est parfois appele acide sirupeux.

    Il sert notamment prparer les superphosphates enrichis et est utilis dans les industries textiles et comme dcapant (drouillage).

    L'acide phosphorique par condensation haute temprature donne lieu plusieurs acides polymres: acide pyrophosphorique (diphosphorique), acides mtaphosphoriques et au-tres acides polyphosphoriques.

    C. Acides polyphosphoriques

    I. Sont classs ici les acides caractriss par un enchanement POP.

    Schmatiquement ils peuvent tre obtenus par condensation de d eux ou p lusieurs molcules d'acide orthophosphorique avec limination de m olcules d'eau. De cette manire peuvent tre forms une srie d'acides de f ormule gnralement Hn+2PnO3n+1, o n est 2 ou plus, et une srie d'acides cycliques de formule gnrale (HPO3)n, o n est 3 ou plus.

    1) L'acide pyrophosphorique (acide diphosphorique) (H4P2O7) est form par chauf-fage contrl de l'acide orthophosphorique. Il est instable dans une atmosphre humide, et s'y transforme rapidement en acide ortho.

    2) Acides mtaphosphoriques. Ce sont les acides cycliques comme par exemple l'acide cyclo-triphosphorique (HPO3)3 et l'acide cyclo-ttraphosphorique (HPO4)4, qui se prsentent comme composants mineurs de mlanges d'acides polyphos-

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    phoriques contenant plus de 86 % de P2O5. L'acide polyphosphorique glacial (acide mtaphosphorique du commerce) est un mlange d'acides polyphosphori-ques (en grande partie linaires) qui peuvent contenir aussi des sels de sodium de ces acides. De tels mlanges qui sont classs dans cette position, se prsen-tent comme des masses vitreuses qui se volatilisent quand elles sont chauffes au rouge et ne peuvent pas tre cristallises.

    Ils absorbent de grandes quantits d'eau, et sont utiliss pour la dessication de gaz.

    3) Autres acides polyphosphoriques du type POP. Ce sont normalement des mlan-ges, qu'on trouve dans le commerce sous les noms d'acide polyphosphorique ou superphosphorique, qui contiennent des acides suprieurs comme le triphospho-rique (H5P3O10) et le ttraphosphorique (H6P4O13). Ces mlanges sont galement classs dans cette position.

    II. Autres acides polyphosphoriques.

    Cette position couvre notamment l'acide hypophosphorique (acide diphosphorique (IV) (H4P2O6). Ce compos se prsente sous forme d'un dihydrate cristallin qui doit tre gard au sec; il est plus stable dans une solution faiblement concentre.

    Sont exclus de la prsente position: a) Les autres acides et anhydrides du phosphore (acide phosphonique et ses anhydri-

    des, acide phosphinique) (no 2811). b) Les phosphures d'hydrogne (no 2848).

    2810. Oxydes de bore; acides boriques

    A. Oxydes de bore

    Le trioxyde de d ibore (sesquioxyde de bore) (B2O3) se prsente en m asses vitreuses et transparentes, en cristaux ou en paillettes blanches.

    On l'a utilis pour prparer artificiellement des pierres gemmes (corindon, saphir, etc.) par action sur les fluorures de mtaux volatils.

    La prsente position couvre galement tous les autres oxydes de bore.

    B. Acides boriques

    L'acide borique (acide orthoborique) (H3BO3) est obtenu soit par dcomposition acide des borates naturels, soit par traitement physico-chimique de l'acide borique brut.

    Il se prsente en poudre ou en petites cailles, en paillettes micaces ou en morceaux vi-trifis, transparents sur les bords, d'un gris cendr ou bleutre (acide cristallis). Il est ino-dore et onctueux au toucher.

    On l'utilise comme antiseptique (eau borique), pour la fabrication des verres boro-silicats faible coefficient de dilatation thermique, des compositions vitrifiables, du vert Guignet (sesquioxyde de chrome hydrat), des borates ou borax artificiels, des oxyanthraquinones ou des amino-anthraquinones, pour l'imprgnation des mches de bo ugies, pour rendre les toffes incombustibles, etc.

    L'acide borique naturel titrant au m aximum 85 % de H3BO3 sur produit sec, relve du no 2528 Au-dessus de cette limite, il entre dans la prsente position. Les acides mtabori-ques (HBO2)n relvent galement de la prsente position.

    Sont exclus de la prsente position: a) L'acide ttrafluoroborique (l'acide fluoroborique) (no 2811).

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    b) L'acide glycroborique (no 2920).

    2811. Autres acides inorganiques et autres composs oxygns inorganiques des l-ments non mtalliques

    Cette position groupe les acides et anhydrides minraux et les autres oxydes des l-ments non mtalliques. On indique, ci- aprs, les principaux, d'aprs les lments non m-talliques de base (

    A. Composs du fluor

    "):

    1) Fluorure dhydrogne (HF). Obtenu par l'action de l'acide sulfurique sur le fluorure de calcium naturel (fluorine) ou sur la cryolithe, cet acide est purifi l'aide du carbonate de potassium et par distillation. Il contient parfois, sous forme d'impurets, un peu de silicates et d'acide fluosilicique. A l'tat anhydre, c'est un l iquide qui bout 18 ou 20 C et qui est trs avide d'eau; il fume l'air humide. A l'tat anhydre ou en solu-tions concentres (acide fluorhydrique), il brle profondment la peau et charbonne les matires organiques. On le prsente dans des bouteilles mtalliques doubles de plomb, de gutta-percha ou de crsine ou bien dans des rcipients en caoutchouc ou en matires plastiques; l'acide trs pur est contenu dans des flacons d'argent.

    Il sert la gravure sur verre, la fabrication du papier filtre sans cendres, l'obtention du tantale, des fluorures, au dcapage des pices de fonderie, dans les synthses or-ganiques, comme antiseptique dans les fermentations, etc.

    2) Fluoroacides. Parmi les fluoroacides, on peut citer:

    a) L'acide ttrafluoroborique (acide fluoroborique) (HBF4).

    b) L'acide hexafluorosilicique (acide fluorosilicique) (H2SiF6), prsent en solutions aqueuses, qui constitue un sous- produit de la fabrication des superphosphates ou peut tre obtenu partir du fluorure de silicium; il sert l'affinage lectrolytique de l'tain ou du plomb, pour la prparation des fluoro-silicates, etc.

    B. Composs du chlore

    Les principaux de ces composs, qui sont indiqus ci-aprs, sont des oxydants et des chlorurants nergiques, employs dans le blanchiment ou en synthse organique. Ils sont en gnral instables.

    1) Acide hypochloreux (HClO). Produit dangereux r espirer, explosant au c ontact des matires organiques. Ce gaz est prsent en solutions aqueuses, de couleur jaune ou parfois rougetre.

    2) Acide chlorique (HclO3). Cet acide n'existe qu' l'tat de s olutions aqueuses, sous forme d'un liquide incolore ou jauntre.

    3) Acide perchlorique (HclO4). Ce produit, plus ou moins concentr, donne divers hydra-tes. Il attaque la peau. Il est utilis dans les analyses.

    C. Composs du brome

    1) Bromure d'hydrogne (HBr). Gaz incolore, od eur vive et piquante, prsent soit l'tat comprim (acide anhydre), soit sous forme de solutions aqueuses, se dcompo-sant lentement l'air, surtout sous l'action de la lumire. Il sert notamment prparer les bromures ou en synthse organique.

    2) Acide bromique (HbrO3). Il n'existe qu'en solutions aqueuses et est employ en syn-thse organique.

    () En suivant lordre: fluor, chlore, brome, iode, soufre, slnium, tellure, azote, phosphore, arse-

    nic, carbone, silicium

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    D. Composs de l'iode

    1) Iodure d'hydrogne (HI). Gaz incolore, suffocant, se dcomposant facilement. Il est prsent en solutions aqueuses, corrosives, fumant l'air humide si elles sont concentres. On l'emploie en s ynthse organique comme rducteur hydrognant ou agent de fixation de l'iode.

    2) Acide iodique (HIO3) et son anhydride (I2O5), en cristaux prismatiques ou en solutions aqueuses. Employs en mdecine ou comme absorbant pour les masques gaz.

    3) Acide periodique (HIO4. 2 H2O), prsentant les mmes proprits que l'acide iodique.

    E. Composs du soufre

    1) Sulfure d'hydrogne (H2S). Gaz incolore, trs toxique, d'odeur ftide, rappelant celle des oeufs pourris. Il est prsent comprim dans des tubes d'acier ou e n solutions aqueuses (acide sulfhydrique ou hydrogne sulfur). Il sert dans les analyses, pour la purification de l'acide sulfurique ou de l'acide chlorhydrique, pour obtenir du gaz sulfu-reux ou du soufre rgnr, etc.

    2) Acides peroxosulfuriques (acides persulfuriques) qui se prsentent l'tat cristallis:

    a) Acide peroxodisulfurique (H2S2O8) et son anhydride (S2O7).

    b) Acide peroxomonosulfurique (acide de Caro) (H2SO5), trs hygroscopique, oxy-dant nergique.

    3) Acides thioniques (ou polythioniques) n'existant qu' l'tat de dissolutions aqueuses: acide dithionique (H2S2O6), acide trithionique (H2S3O6), acide ttrathionique (H2S4O6), acide pentathionique (H2S5O6).

    4) Acide aminosulfonique (acide sulfamique) (SO2(OH)NH2). Obtenu en dissolvant l'ure dans l'acide sulfurique, dans du t rioxyde de s oufre ou dans de l'acide sulfurique fu-mant, il se prsente en cristaux, peu solubles dans l'eau, solubles dans l'alcool. On l'emploie pour les apprts textiles ignifuges, en tannerie, en galvanoplastie, dans la fabrication des produits organiques de synthse.

    5) Dioxyde de soufre (anhydride sulfureux) (SO2). Obtenu par la combustion du soufre ou par grillage des sulfures naturels, en particulier de la pyrite de fer ou encore partir du sulfate de calcium naturel (gypse anhydrite) grill avec de l'argile et du coke. C'est un gaz incolore et suffocant.

    Il est prsent, soit l'tat liqufi par simple compression dans des bouteilles d'acier, soit en solutions aqueuses; c'est surtout sous cette dernire forme commerciale qu'il est appel improprement acide sulfureux.

    Rducteur et dcolorant puissant, il a de multiples applications: blanchiment des texti-les d'origine animale, de la paille, des plumes, de la glatine; sulfitation des jus concentrs en sucrerie; conservation des fruits et lgumes; obtention de bisulfites pour le traitement des ptes de boi s; fabrication de l'acide sulfurique; dsinfectant (mutage des vins). Le dioxyde de soufre liquide, qui abaisse la temprature en s'va-porant, est utilis pour la production du froid.

    6) Trioxyde de soufre (anhydride sulfurique) (SO3), solide blanc, cristallis en aiguilles, prsentant un peu l'aspect de l'amiante. L'anhydride sulfurique fume l'air humide; il est avide d'eau et ragit violemment son contact. On le prsente en rcipients her-mtiques de tle ou en touries de verre ou de grs, panier rempli d'absorbants inor-ganiques. Il est employ pour la prparation des olums du no 2807 et des aluns du no 2833.

    7) Trioxyde de disoufre (sesquioxyde de soufre) (S2O3), en cristaux verts dliquescents, dcomposs par l'eau, solubles dans l'alcool. On l'utilise comme rducteur dans la fa-brication des colorants synthtiques.

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    F. Composs du slnium

    1) Slniure d'hydrogne (acide slnhydrique) (H2Se), gaz nausabond, dangereux respirer, car il paralyse le nerf olfactif. Prsent en solutions aqueuses peu stables.

    2) Acide slnieux (H2SeO3) et son anhydride (SeO2), en cristaux hexagonaux blancs, dliquescents, trs solubles dans l'eau. Ils servent en maillerie.

    3) Acide slnique (H2SeO4), en cristaux blancs, anhydres ou hydrats.

    G. Composs du tellure

    Il s'agit du tellurure d'hydrogne (H2Te) (en solutions aqueuses), de l'acide tellureux (H2TeO3) et de son anhydride (TeO2) (solides, blancs), de l'acide tellurique (H2TeO4) (cris-taux incolores) et de son anhydride (TeO3) (solide, orang).

    H. Composs de l'azote

    1) Azoture d'hydrogne (acide azothydrique) (HN3), liquide toxique, incolore, odeur suf-focante, trs soluble dans l'eau, instable, proprits explosives. Ses sels, les azotu-res, relvent non du Sous-Chapitre V, mais du no 2850.

    2) Hemioxyde d'azote (oxyde azoteux) (protoxyde d'azote) (N2O), gaz de saveur sucre, soluble dans l'eau, prsent l'tat liquide. Employ, l 'tat gazeux, comme anes-thsiant et, l'tat liquide ou solidifi, comme rfrigrant.

    3) Dioxyde d'azote (azotyle, vapeurs nitreuses, peroxyde d'azote) (NO2), liquide incolore 0 C, brun-orange temprature suprieure, bouillant 22 C environ, en mettant des vapeurs rouges. C'est le plus stable des oxydes d'azote. Oxydant nergique.

    I. Composs du phosphore

    1) Acide phosphinique (acide hypophosphoreux) (H3PO2), en cristaux lamellaires fusibles 25 C environ, s'oxydant l'air. Rducteur nergique.

    2) Acide phosphonique (acide phosphoreux) (H3PO3), en cristaux fondant 71 C envi-ron, dliquescents, solubles dans l'eau et son anhydride (P2O3 ou P4O6), en cristaux fondant 24 C environ, jaunissant, puis rougissant la lumire en se dcomposant peu peu.

    K. Composs de l'arsnic

    1) Trioxyde de di arsenic (sesquioxyde d'arsenic) (anhydride arsnieuse, oxyde ars-nieux, arsenic blanc) (As2O3), improprement appel acide arsnieux. On l'obtient par grillage de minerais arsnifres de nickel et d'argent ou de pyrites arsenicales. Il peut contenir des impurets: sulfure d'arsenic, soufre, oxyde antimonieux, etc.

    L'anhydride du commerce se prsente gnralement sous la forme d'une poudre blanche cristalline, inodore, trs vnneuse (fleur ou farine d'arsenic). L'anhydride vi-treux est en m asses amorphes, transparentes; l'anhydride porclanique est en cris-taux opaques octadriques, enchevtrs.

    On l'utilise pour la conservation des peaux ou des pices zoologiques (parfois associ du s avon), comme raticide (prparations dites mort-aux-rats), pour fabriquer des papiers tue-mouches, pour prparer certains opacifiants, maux ou v erts minraux tels que les verts de Scheele ou de Schweinfurt (arsnite et actoarsnite de cuivre) ou, petite dose, comme mdicament contre les dermatoses, le paludisme ou l'as-thme.

    2) Pentaoxyde de diarsenic (anhydride arsnique) (As2O5). On l'obtient par l'oxydation du trioxyde d'arsenic ou la dshydratation de l'acide arsnique. C'est une poudre blan-che, trs vnneuse, qui se dissout lentement dans l'eau en donnant de l'acide ars-nique. Il sert dans la fabrication de l'acide arsnique, comme oxydant, etc.

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    3) Acide arsnique. Sous le nom d'acide arsnique, on dsigne l'acide orthoarsnique (H3AsO4. H2O) et les autres hydrates de l'anhydride arsnique (acides pyro- ou m-ta- arsniques, etc.) qui cristallisent en a iguilles incolores. Ce sont des poisons vio-lents.

    L'acide arsnique sert notamment fabriquer les colorants organiques (fuchsine, etc.), les arsniates ou les drivs organiques de l'arsenic employs comme mdica-ments ou comme insecticides.

    Les hydrures d'arsenic (arsniures d'hydrogne) en particulier, l'hydrogne arsni AsH3, relvent du no 2850.

    L. Composs du carbone

    1) Oxyde de carbone (protoxyde de carbone, carbonyle) (CO). C'est un gaz toxique, in-colore et insipide; on le prsente l'tat comprim. Les proprits rductrices de ce gaz sont utilises notamment en mtallurgie.

    2) Dioxyde de carbone (anhydride carbonique, gaz carbonique) (CO2), improprement appel acide carbonique. On l'obtient par combustion du carbone ou partir des cal-caires traits la chaleur ou par les acides.

    C'est un gaz incolore, une fois et demie plus lourd que l'air, saveur piquante, tei-gnant les corps enflamms, prsent soit l'tat liquide comprim dans des cylindres en acier, soit l'tat solide en cubes sous pression entours de parois isolantes (nei-ge carbonique, glace carbonique, carboglace).

    On l'utilise en mtallurgie, en sucrerie ou pour la gazification des boissons. A l'tat li-quide il sert aussi faire monter la bire par pression, ainsi que pour la prparation de l'acide salicylique, comme extincteur, etc. L'anhydride carbonique solide, qui permet d'atteindre une temprature de -80 C, est utilis pour la rfrigration.

    3) Cyanure d'hydrogne (acide cyanhydrique, acide prussique) (HCN). On l'obtient par l'action de l'acide sulfurique sur un cyanure ou par l'action de catalyseurs sur des m-langes de gaz ammoniac et d'hydrocarbures.

    C'est un liquide incolore, soluble dans l'eau, moins dense que celle-ci, odeur d'amandes amres, trs toxique; il se conserve mal lorsqu'il est impur ou en solutions tendues.

    On l'emploie en synthse organique (notamment pour la production du cyanure de vi-nyle sous l'action de l'actylne) ou comme parasiticide.

    4) Acides isocyanique, thiocyanique ou fulminique.

    M. Composs du silicium

    Dioxyde de silicium (anhydride silicique, silice pure, oxyde silicique) (SiO2), qui est obtenu en prcipitant les silicates par les acides ou en dcomposant les halognures de silicium sous l'action de l'eau et de la chaleur.

    Il se prsente, soit l'tat amorphe, en poudre blanche (blanc de silice, fleur de silice, sili-ce calcine) ou en granuls vitreux (silice vitreuse) ou encore sous forme glatineuse (gel de silice ou silice hydrate), soit en cristaux (tridymite et cristobalite).

    La silice rsiste aux acides, d'o son emploi l'tat fondu pour la fabrication d'instruments de laboratoires ou d' appareils industriels peu f usibles, pouvant tre chauffs ou refroidis brusquement sans rupture (voir les Considrations gnrales du Chapitre 70). La silice anhydre en poudre fine est employe notamment comme matire de charge dans la fabri-cation de diffrents types de caoutchouc naturel et synthtique et autres lastomres, ainsi que comme agent paississant ou thixotropique pour diffrentes matires plastiques, en-cres dimprimerie, peintures, vernis et adhsifs. La s ilice fume, obtenue par combustion

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    de ttrachlorure de silicium ou trichlorosilane dans un four hydrogne-oxygne, est utilise galement dans le polissage chimico-mcanique des pastilles de silicium ainsi que comme agent fluidifiant et de suspension pour un certain nombre de produits. La silice glatineuse dshydrate ou gel de silice activ (silicagel, actigel) sert scher les gaz.

    Sont exclus de la prsente position: a) Les silices naturelles (Chapitre 25, l'exception des varits de silice constituant des

    pierres gemmes - voir la Note explicative des nos 7103 et 7105). b) La silice l'tat de suspension collodale est classe dans le no 3824, moins qu'elle

    ne soit prpare spcialement pour un usage dtermin (comme apprt dans l'indus-trie textile, par exemple). Dans ce dernier cas elle relve du no 3809.

    c) Le gel de silice additionn de sels de cobalt jouant le rle d'indicateurs d'humidit (no 3824).

    N. Acides complexes

    Rentrent galement dans la prsente position, pour autant qu'ils ne soient pas repris ail-leurs, les acides complexes de composition chimique dfinie ( l'exclusion des mlanges) constitus soit par deux ou plusieurs acides minraux d'lments non mtalliques (chloro-acides, par exemple), soit par un acide d'lment non mtallique et par un acide contenant un lement mtallique (par exemple les acides borotungstique et silicotungstique).

    L'antimoine tant, dans la Nomenclature, considr comme un mtal, les anhydrides anti-monieux et antimonique relvent du no 2825.

    SOUS-CHAPITRE III

    Drivs halogns, oxyhalogns ou sulfurs des lments non mtalliques

    Considrations gnrales

    Ce Sous-Chapitre comprend des produits qui, bien que dsigns sous des noms (chloru-res, sulfures, etc.) rappelant ceux des sels de mtaux des hydracides repris au Sous-Chapitre V, constituent, en ralit, des combinaisons non mtalliques comprenant:

    1) Soit, d'une part, un halogne et, d'autre part, un lment non m tallique autre que l'oxygne ou l'hydrogne (drivs halogns des lments non mtalliques).

    2) Soit les mmes drivs qu'au 1) ci-dessus, combins avec de de l'oxygne (oxyhalo-gnures).

    3) Soit, d'une part, le soufre, d'autre part, un lment non mtallique autre que l'oxygne ou l'hydrogne (drivs sulfurs des lments non mtalliques).

    Les oxysulfures des lments non mtalliques (soufre + oxygne + lment non m-tallique) ne relvent pas de ce Sous-Chapitre; ils entrent dans le no 2853.

    Les halognures et oxyhalognures des mtaux et les sulfures des mtaux (voir les Considrations gnrales du Sous-Chapitre I) ou de l'ion d'ammonium (NH4+) entrent dans le Sous-Chapitre V, exception faite des composs de mtaux prcieux (no 2843) et des composs des nos 2844, 2845, 2846 ou 2852.

  • 2812

    27/106 (Etat: 1.10.2013)

    2812. Halognures et oxyhalognures des lments non mtalliques

    A. Chlorures d'lments non mtalliques

    Parmi les composs binaires repris ici, les plus importants sont les suivants:

    1) Chlorures d'iode.

    a) Monochlorure d'iode (protochlorure) (ICl), obtenu par l'action directe du chlore sur l'iode. C'est un liquide brun fonc au-dessus de 27 C; au-dessous de cette tem-prature, il se prsente en cristaux rougetres. Sa densit est voisine de 3. Il est dcomposable par l'eau et brle dangereusement la peau. On l'emploie en syn-thse organique comme agent iodurant.

    b) Trichlorure d'iode (ICl3), obtenu de la mme manire que le monochlorure d'iode ou partir de l'acide iodhydrique. Il se prsente en aiguilles jaunes, solubles dans l'eau, de densit voisine de 3. Ses utilisations sont les mmes que celles du mo-nochlorure. Il sert aussi en mdecine.

    2) Dichlorure de disoufre.

    a) Monochlorure de soufre (protochlorure)(S2Cl2), obtenu par l'action du chlore sur le soufre. Liquide jaune ou rougetre, fumant l 'air, dcomposable par l'eau, odeur suffocante, de de nsit 1,7 environ, il constitue le chlorure de s oufre du commerce. Solvant du soufre, il est employ pour la vulcanisation froid du caoutchouc ou de la gutta-percha.

    b) Dichlorure de soufre (SCl2) prpar partir du m onochlorure. C'est un liquide brun rougetre, galement dcomposable par l'eau, peu stable, de densit 1,6 environ. Il sert aussi vulcaniser le caoutchouc froid et est utilis comme agent chlorurant dans la fabrication des colorants de synthse (prparation du thioindi-go, en particulier).

    3) Chlorures de phosphore.

    a) Trichlorure de phos phore (protochlorure) (PCl3). Obtenu par l'action directe du chlore sur le phosphore, ce produit se prsente sous la forme d'un liquide incolo-re, de densit 1,6 environ, corrosif, odeur irritante, lacrymogne, fumant l'air humide, se dcomposant au contact de l'eau. On l'emploie dans l'industrie cra-mique pour obtenir des effets de lustre et surtout comme agent de c hloruration dans les synthses organiques (fabrication des chlorures d'acides, des colorants organiques, etc.).

    b) Pentachlorure de phosphore (PCl5). Prpar partir du trichlorure, il se prsente en cristaux blancs ou jauntres, de densit 3,6 environ. Comme le prcdent, il fume l 'air humide, se dcompose au contact de l'eau et est lacrymogne. On l'emploie galement en chimie organique comme chlorurant ou comme catalyseur (pour prparer le chlorure d'isatine, par exemple).

    Le chlorure de phosphonium (PH4Cl) relve du no 2853.

    4) Chlorures d'arsenic.

    Le trichlorure darsenic (AsCI3) obtenu par laction du chlore sur l'arsenic ou de l'acide chlorhydrique sur le trioxyde d'arsenic, est un l iquide incolore, l 'aspect huileux, fu-mant l'air, trs toxique.

    5) Chlorures de silicium.

    Le ttrachlorure de silicium (SiCl4) est obtenu en faisant agir du chlore sur un mlange de silice et de charbon ou encore sur du silicium, du bronze de silicium ou du ferro-silicium. Cest un liquide incolore, de densit 1,5 environ, mettant dans une a tmos-

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    phre humide des fumes blanches suffocantes (chlorure d'hydrogne (HCl)). Il est dcompos par leau avec production de silice glatineuse et dgagement de vapeurs de HCl. Il sert la prparation de la silice et de silicium trs pur, ainsi que des silico-nes, ou la production de rideaux de fume.

    Les drivs de substitution des siliciures d'hydrogne, tels que le trichlorosilicomtha-ne (trichlorosilane) (SiHCl3), relvent du n

    o 2853.

    Le ttrachlorure de carbone (CCl4) et l'hexachlorure de carbone (C2Cl6) constituent des d-rivs chlors des hydrocarbures (respectivement le ttrachloromthane, l'hexachlorotha-ne) relevant du no 2903. L'hexachlorobenzne (ISO) (C6Cl6), l'octochloronaphtalne (C10Cl8) et les autres chlorures de carbone sont galement classs au n

    o 2903.

    B. Oxychlorures d'lments non mtalliques

    Parmi les composs ternaires repris ici, on peut citer les suivants:

    1) Oxychlorures de soufre.

    a) Oxydichlorure de soufre (chlorure de sulfinyle, chlorure de thionyle) (SOCl2). Il est obtenu par oxydation du d ichlorure de s oufre avec du t rioxyde de s oufre ou d u chlorure de s ulfuryle. Liquide incolore, de d ensit voisine de 1, 7, mettant des vapeurs touffantes, dcompos par l'eau. On l'emploie pour produire les chloru-res organiques.

    b) Dioxydichlorure de soufre (chlorure de sulfonyle, chlorure de sulfuryle, dichlorhy-drine sulfurique) (SO2Cl2). Obtenu par l'action du chlore sur le gaz sulfureux sous l'influence de rayons solaires ou en prsence d'un catalyseur (camphre ou char-bon activ). Liquide incolore, de densit 1,7 environ, fumant l'air, dcompos par l'eau, corrosif. Agent de chloruration ou de sulfonation en synthse organique, il sert fabriquer les chlorures d'acides.

    L'acide chlorosulfurique (monochlorhydrine sulfurique) (ClSO2.OH) est repris au no 2806.

    2) Oxydichlorure de slnium.

    L'oxydichlorure de slnium, gnralement appel chlorure de slnyle (SeOCl2), est analogue au chlorure de thionyle. On l'obtient par l'action du ttrachlorure de slnium sur l'anhydride slnieux. Au-dessus de 10 C, c'est un liquide jaune, fumant l'air; au-dessous de cette temprature, il donne des cristaux incolores; sa densit est voisi-ne de 2,4; il est dcomposable par l'eau. Il sert en synthse organique ou pour dca-laminer les cylindres de moteurs explosion.

    3) Oxychlorure d'azote (chlorure de nitrosyle) (NOCl).

    L'oxychlorure d'azote est un gaz toxique jaune orang, odeur suffocante, employ comme agent d'oxydation.

    4) Oxytrichlorure de phosphore (chlorure de phosphoryle) (POCl3).

    L'oxytrichlorure de phosphore est obtenu, soit partir du trichlorure de phosphore trai-t par le chlorate de potassium, soit partir du pentachlorure de phosphore soumis l'action de l'acide borique, soit encore par l'action de l'oxychlorure de carbone sur du phosphate tricalcique. C'est un liquide incolore, de densit 1,7 environ, odeur irritan-te, fumant l 'air humide, dcomposable par l'eau. Il est employ comme agent de chloruration dans les synthses organiques. On l'utilise aussi dans la fabrication de l'anhydride actique ou de l'acide chlorosulfonique.

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    5) Oxydichlorure de carbone (chlorure de carbonyle, phosgne) (COCl2).

    L'oxydichlorure de carbone est obtenu par l'action du chlore sur l'oxyde de carbone en prsence de noir animal ou de charbon de bois ou par l'action de l'olum sur le ttra-chlorure de carbone. C'est un produit incolore, liquide au-dessous de 8 C, gazeux temprature suprieure; on le prsente l'tat comprim ou liqufi dans d'pais r-cipients d'acier. Prsent l'tat dissous dans le toluol ou l e benzol, il relve du no 3824.

    Lacrymogne et trs toxique, c'est un agent de chloruration, trs utilis, d'autre part, en synthse organique, notamment pour l'obtention des chlorures d'acides, des dri-vs amins, de l 'auramine (ctone de Michler), de p roduits intermdiaires dans l'in-dustrie des colorants organiques, etc.

    C. Autres halognures et oxyhalognures des lments non mtalliques

    Il s'agit ici des autres halognures d'lments non mtalliques: fluorures, bromures et iodu-res.

    1) Fluorures.

    a) Pentafluorure d'iode (IF5), liquide fumant.

    b) Fluorures de phosphore ou de silicium.

    c) Trifluorure de bore (BF3). Obtenu en traitant chaud le fluorure de calcium natu-rel (fluorine) et l'anhydride borique pulvriss, en pr sence d'acide sulfurique. C'est un gaz incolore, fumant l'air, carbonisant les produits organiques et trs avide d'eau avec laquelle il donne de l'acide fluoborique. On l'utilise comme ds-hydratant ou c omme catalyseur, en chimie organique. Il forme des composs complexes avec les produits organiques (avec l'acide actique, l'ther thylique, phnol, etc.); ces composs, qui sont aussi utiliss comme catalyseurs, relvent du no 2942.

    2) Bromures.

    a) Bromure d'iode (monobromure) (IBr). Prpar par broyage des lments constitu-tifs, ce produit se prsente en masse cristalline, d'un rouge noirtre, ayant un peu l'aspect de l'iode; il est soluble dans l'eau. Il sert en synthse organique.

    b) Bromures de phosphore.

    Le tribromure de phosphore (PBr3), obtenu par l'action du brome sur le phosphore dissous dans le sulfure de carbone, est un liquide incolore, fumant l'air, dcom-pos par l'eau, de densit voisine de 2,8. Il sert en synthse organique.

    Le bromure de phosphonium (PH4Br) relve du no 2853; les bromures de carbone

    du no 2903.

    3) Iodures.

    a) Iodures de phosphore.

    Le diiodure de phosphore (P2I4), obtenu par l'action de l'iode sur du phosphore dissous dans le sulfure de carbone, est en c ristaux orangs, mettant des va-peurs rutilantes.

    Le triiodure de phosphore (PI3), obtenu par un procd similaire, cristallise en la-melles rouge fonc.

    L'iodure de phosphonium (PH4I) relve du no 2853.

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    b) Iodures d'arsenic.

    Le triiodure d'arsenic (AsI3), en tables cristallines rouges, est obtenu partir des constituants; il est toxique et volatil. Il sert en mdecine ou comme ractif de labo-ratoire.

    c) Combinaisons de l'iode avec les autres halognes. Voir ci-dessus A 1), C 1) a) et C 2) a).

    4) Oxyhalognures autres que les oxychlorures.

    a) Oxyfluorures, tels que l 'oxytrifluorure de phosphore (fluorure de ph osphoryle) (POF3).

    b) Oxybromures, tels que l'oxydibromure de s oufre (bromure de thionyle) (SOBr2), liquide orang et l'oxytribromure de phos phore (bromure de phos phoryle) (POBr3), en cristaux lamellaires.

    c) Oxyiodures.

    2813. Sulfures des lments non mtalliques; trisulfure de phosphore du commerce

    Parmi les composs binaires repris ici, les plus importants sont les suivants.

    1) Disulfure de carbone (sulfure de carbone) (CS2).

    Le disulfure de carbone est obtenu par l'action des vapeurs de soufre sur le carbone incandescent. Liquide incolore, toxique, non miscible l'eau, plus dense que celle-ci (densit 1,3 environ) odeur d'oeufs pourris quand il est impur, dangereux respirer et manipuler, car il est volatil et trs inflammable. On le prsente dans des rcipients en grs, mtal ou verre, entours de paille ou d'osier et trs soigneusement bouchs.

    C'est un solvant et un dtersif, qui sert de nombreux usages: extraction des huiles ou des graisses, des huiles essentielles, dgraissage des os, thrapeutique, indus-tries des textiles artificiels ou du caoutchouc. Il est aussi employ en agriculture (en injections souterraines pour la destruction des insectes, du phylloxera, etc.). Pour ces derniers usages, on le transforme parfois en sulfocarbonate de potassium (no 2842). (Voir la Note explicative du no 3808).

    2) Disulfure de silicium (SiS2).

    Le disulfure de silicium est obtenu par l'action de la vapeur de soufre sur le silicium trs fortement chauff. C'est un c orps blanc, cristallisant en a iguilles volatiles. Il d-compose l'eau en produisant de la silice glatineuse.

    3) Sulfures d'arsenic.

    Il s'agit ici des sulfures artificiels, obtenus soit partir des sulfures naturels, soit par-tir de l 'arsenic ou de l 'anhydride arsnieux sur lesquels on f ait agir du s oufre ou du sulfure d'hydrogne.

    a) Disulfure de diarsenic (ralgar artificiel, faux ralgar, sulfure rouge) (As2S2 ou As4S4). Produit toxique, qui se prsente en cristaux vitreux rouges ou orangs, de densit 3,5 environ, se volatilisant sans fondre. On l'emploie en pyrotechnie pour obtenir des feux artificiels (en mlange avec le nitrate de potassium et le soufre), en peinture (rubis d'arsenic) ou en mgisserie pour l'pilage des peaux.

    b) Trisulfure de diarsenic (sesquisulfure d'arsenic) (orpin artificiel, faux orpiment, sul-fure jaune) (As2S3). C'est une poudre jaune, toxique, de densit 2,7 environ, ino-dore, insoluble dans l'eau. Outre les usages indiqus pour le bisulfure, il sert de colorant en tannerie ou e n caoutchouterie, comme parasiticide ou en m decine

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    en raison de son pouvoir de dtruire les vgtations morbides. Il forme avec les sulfures alcalins des sulfoarsnites classs au no 2842.

    c) Pentasulfure de diarsenic (As2S5). Ce produit, qui n'existe pas l'tat naturel, est un solide amorphe, jaune clair, insoluble dans l'eau. On l'emploie comme pig-ment. Il forme galement avec les sulfures alcalins des sulfoarsnates classs au no 2842.

    Les sulfures d'arsenic naturels (bisulfure ou ralgar, trisulfure ou orpiment) sont repris au no 2530.

    4) Sulfures de phosphore.

    a) Trisulfure de ttraphosphore (P4S3). Obtenu partir des constituants, c'est un so-lide gris ou j aune, de densit 2,1 environ, qui se prsente l'tat amorphe ou sous forme de cristaux. Ce produit, d'odeur alliace, dont les poussires sont as-sez dangereuses respirer, n'est pas trs toxique; il est dcompos par l'eau bouillante, mais inaltrable l'air. C'est le moins altrable des sulfures de phos-phore. Il sert f abriquer les pentasulfures. On peut le substituer au ph osphore dans la fabrication des allumettes de sret. On l'utilise aussi en synthse orga-nique.

    b) Pentasulfure de d iphosphore (P2S5 ou P4S10). Il se prsente en c ristaux jaunes, de densit 2,03 2,09. Il sert aux mmes usages que le ttraphosphore trisulfure ou pour prparer des agents de flottation des minerais.

    c) Trisulfure de phosphore du commerce. Le produit dit trisulfure de phosphore est un mlange auquel on attribue la formule P2S3. Il est en masses cristallines gris jauntre et est dcompos par l'eau. Il sert en synthse organique.

    Sont exclus de la prsente position: a) Les combinaisons binaires de soufre avec les halognes (telles que les chlorures de

    soufre) (no 2812). b) Les oxysulfures (tels que ceux d'arsenic, de carbone, de silicium) et les sulfohalog-

    nures d'lments non mtalliques (tels que le chlorosulfure de phosphore et le chloru-re de thiocarbonyle (no 2853).

    SOUS-CHAPITRE IV

    Bases inorganiques et oxydes, hydroxydes et peroxydes de mtaux

    Considrations gnrales

    Les bases sont des composs caractriss par un radical hydroxyle (OH) et qui, sous l'ac-tion des acides, donnent des sels; l'tat liquide ou en solution aqueuse, ce sont des lec-trolytes donnant la cathode un mtal ou un ion analogue (ammonium (NH4+)).

    Les oxydes de mtaux rsultent de la combinaison d'un mtal avec l'oxygne. Un grand nombre de ces oxydes peuvent se combiner avec une ou plusieurs molcules d'eau pour se transformer en hydroxydes (hydrates).

    La plupart des oxydes sont basiques, car leur hydroxyde se comporte comme une base. Cependant, il existe des oxydes qui, dans tous les cas (oxydes-anhydrides) ou, ce qui est plus frquent, dans certains cas seulement (oxydes indiffrents ou amphotres), se trans-forment en sels sous l'action des bases alcalines ou autres; ils constituent les anhydrides d'acides, isols ou non, correspondant leurs hydrates ou hydroxydes.

    Certains oxydes peuvent tre considrs comme rsultant de la combinaison d'un oxyde basique avec un oxyde anhydride: on les appelle oxydes salins.

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    Le prsent Sous-Chapitre comprend:

    1) Les oxydes, hydroxydes et peroxydes de mtaux, qu'ils soient basiques, acides, am-photres ou salins.

    2) Les autres bases inorganiques ne contenant pas d'oxygne, comme le gaz ammoniac du no 2814, et l'hydrazine (no 2825) ou ne contenant pas de mtal, comme l'hydroxy-lamine (no 2825).

    Il y a lieu d'exclure notamment du prsent Sous-Chapitre: a) Les oxydes et hydroxydes qui entrent dans le Chapitre 25, en particulier la magnsie

    (oxyde de magnsium), mme pure, la chaux ordinaire et la chaux hydraulique (oxyde et hydroxyde de calcium impurs).

    b) Les oxydes et hydroxydes constituant des minerais (nos 2601 2617), des scories, battitures, cendres, crasses, cumes ou autre