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Belgique-België P.P 1000 Bruxelles 1 1/1802 N° 188 Mai 2013 CEDD Rue de la Borne, 14 - 1080 Bruxelles Tél: 02/411 43 30 - Fax: 02/412 56 11 Courriel: [email protected] Bureau de dépôt Bruxelles 1 N° d’agrément: P705159 CEDD Rue de la Borne, 14 - 1080 Bruxelles Tél: 02/411 43 30 - Fax: 02/412 56 11 Courriel: [email protected] s r oi s v de De e d cole r s B E x d u e l l n e s o e ti a i n rd o o C a l e d l e u s n e m n o i t a m r o f n i ' d t e l l i u e F Vivre ensemble : un apprentissage de tous les jours Création des femmes du Caria

Vivre ensemble : un apprentissage de tous les jours · C'est là une de ses fonctions importantes. Un cadre que les ... Et ces moments, de réflexion et d'élaboration de règles

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Belgique-BelgiëP.P

1000 Bruxelles 11/1802

N° 188Mai 2013

CEDD Rue de la Borne, 14 - 1080 BruxellesTél: 02/411 43 30 - Fax: 02/412 56 11Courriel: [email protected]

Bureau de dépôt Bruxelles 1N° d’agrément: P705159

CEDD Rue de la Borne, 14 - 1080 BruxellesTél: 02/411 43 30 - Fax: 02/412 56 11Courriel: [email protected]

srois v de De edc ole rs B E xd ue lln e so etiainrdoo Cal ed leusnem noitamrofni'd telliueF

Vivre ensemble :

un apprentissage de tous les jours

Création des femmes du Caria

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edito edito edito 188

L'apprentissage du « Vivre ensemble »

représente un vaste chantier !

Un chantier qui va avoir besoin de règles

strictes pour que la construction collective

soit suffisamment solide, sécurisée et

sécurisante pour tous.

Mais un chantier qui va aussi avoir besoin

de règles souples qui permettent à chacun,

en interaction avec les autres, d'apporter

sa touche à la construction collective.

Des règles incontournables et des règles

négociables donc, pour apprendre à vivre

ensemble.

Car, vivre ensemble ne se décrète pas,

c'est quelque chose qu'on apprend, au jour

le jour, dans la vie, par les rencontres, les

expériences qu'on fait.

C'est donc un travail de longue haleine, qui

engage tout le monde dans la durée, les

enfants, les jeunes, les animateurs qu'ils

soient volontaires ou rémunérés, les

stagiaires, les parents.

Vivre ensemble, ce n'est pas non plus

quelque chose qu'on fait de telle à telle

heure.

Dans le cas des écoles de devoirs, on vit

ensemble à partir du moment où on passe

la porte de l'association, le temps entre

l'entrée et celui où on ressortira donc.

Mais c'est aussi avant et après, dans la rue,

en famille, à l'école avec les pairs, avec les

enseignants… C'est un apprentissage

important qui se fait dans la vie et s'inscrit

dans la durée.

L'école de devoirs offre différents temps,

différents espaces, différentes activités

dans lesquels on peut apprendre et

expérimenter le vivre ensemble.

Prenons, par exemple, le temps consacré à

la réalisation des travaux scolaires à

domicile.

L'enfant arrive avec son besoin, mais

d'autres enfants arrivent avec leurs

besoins. Il va falloir apprendre à se

partager l'animateur, les référentiels, le

temps et l'espace.

Il va falloir aussi apprendre à adopter des

attitudes qui permettent à chacun de

travailler dans un climat qui lui convient,

dans lequel chacun peut réaliser la tâche

qui lui est demandée.

C'est aussi un moment où les enfants vont

être amenés à contribuer à la vie collective.

Ils vont avoir des charges à accomplir à

tour de rôle. : S'assurer que le matériel est

là pour commencer le travail, s'assurer que

le matériel est rangé avant de partir,

ranger le local…

Ce qui est très intéressant aussi ,dans ce

temps d'accompagnement des devoirs,

c'est que les enfants vont être amenés à

s'entraider, à apprendre les uns des autres.

Ce qui est excessivement riche parce que

cela permet à l'enfant de se connaître lui,

de prendre conf iance dans ses

compétences et ses qualités, mais aussi de

rencontrer l'autre dans sa richesse, ses

compétences et ses qualités.

Ce travail entre pairs leur permet

d'éprouver ce que la vie en groupe peut

apporter. Cette entraide, cette solidarité

autour d'une tâche scolaire pas toujours

agréable à faire pour le lendemain, peut en

soit être excessivement riche en termes de

vivre ensemble.

Après, en école de devoirs, même si le

temps consacré aux devoirs prend

davantage de place, il y a toutes les autres

activités qu'ils sont amenés à vivre.

Les ateliers créatifs, les sorties, le sport, le

temps libre aussi. Autant d'activités où

apprendre à vivre avec chacun dans le

respect des différences : filles, garçons,

grands, petits, adultes, timides, enjoués,

bruyants, silencieux,…. Chacune de ses

activités, chacun de ses moments vont

pouvoir avoir leurs règles propres. Des

règles qui vont pouvoir changer selon le

temps, l'activité, l'adulte.

Mais, pour que l'enfant, les enfants se

sentent vraiment à l'aise pour aller à la

rencontre de l'autre et vivre ensemble, les

animateurs ont une place fondamentale à

jouer.

En effet, les animateurs vont devoir penser,

ébaucher, évaluer et faire évoluer le cadre

de l'accueil proposé aux enfants. Un cadre

qui doit être cohérent, sécurisant et souple

à la fois. Un cadre que l'animateur doit

garantir en tant qu'adulte. C'est là une de

ses fonctions importantes. Un cadre que les

animateurs vont devoir aussi respecter !

Parce que les enfants sont très sensibles

aux injustices. Très vite, ils auront

remarqué qui respecte, qui ne respecte pas

et, ils le feront entendre.

Ce cadre qu'il va falloir construire, il va être

intéressant de le penser en deux parties.

Ce cadre va d'abord devoir intégrer des

règles fondamentales, de base, non

négociables. Ces règles qui font que nous

pouvons vivre en société. Respect de soi,

respect de l'autre, respect du matériel,

respect des infrastructures, respect de

l'environnement.

Ensuite, en fonction des activités, des

temps et des espaces, il va falloir

construire, idéalement avec les enfants,

des règles circonstancielles. Des règles qui

vont permettre à chacun et au groupe de

vivre telle ou telle activité.

Et ces moments, de réflexion et

d'élaboration de règles sont excessivement

importants à instituer. Ce sont en effet des

moments où les enfants vont pouvoir parler

d'eux, se dire, faire des propositions,

donner leur avis. Ce sont aussi des

moments où ils vont devoir écouter l'avis

de l'autre, la proposition de l'autre. Ils vont

alors apprendre à se confronter,

argumenter, négocier et cela dans des

formes socialement acceptables, ce qui

const i tue en so i auss i tout un

apprentissage. Il va falloir enfin accepter

que la décision que l'on va prendre

collectivement ne soit pas celle que j'avais

au départ. Chacun y perd des plumes mais

le groupe s'enrichit des propositions de

chacun.

Donc, il est important que les enfants

puissent à certains moments, institués

idéalement, saisir qu'ils ont leur mot à dire

dans la construction de ce vivre ensemble

en école de devoirs. Mais, ce n'est pas

suffisant. Ce n'est en effet pas parce que

l'on aura établi des règles ensemble, qu'on

les aura écrites, dites, affichées au mur

qu'elles seront nécessairement respectées

tout le temps. Il va y avoir des disputes, des

conflits, des moments difficiles,…

Tous des petits ou grands incidents qui font,

eux aussi, partie intégrante du vivre

ensemble et de son apprentissage.

Aux adultes à nouveau d'instituer des

temps et des espaces où les enfants

puissent revenir sur ces événements, où ils

puissent dire la situation, leurs sentiments,

leur joie, leur colère, leur révolte… Où ils

puissent faire des propositions pour que

cela ne se reproduise plus, prendre des

engagements, réparer… pour que l'on

puisse revenir à une situation d'équilibre et

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de sérénité au sein du groupe.

Dans la pratique, les règles ne sont pas

toujours écrites. Il y des associations où

celles-ci sont implicites. Elles paraissent

tellement évidentes aux adultes !

Heureusement, dans la majorité des

associations elles sont explicites.

Explicites parce que dites, explicitées en

début d'année ; réexpliquées quand

nécessaire et souvent écrites. Ecrites et

affichées et souvent reprises dans la farde

individuelle de chaque enfant. On peut

donc y revenir. Y revenir ne veut pas

nécessairement dire que certaines de ces

règles (hormis les règles de base) ne

puissent pas être modifiées ou complétées.

Mais là, il faudra à nouveau retourner vers

le groupe avec des propositions à

rediscuter.

Ce travail tellement important et faisant

pleinement partie des missions des écoles

de devoirs, est difficile et complexe.

Très souvent, quelles que soient les raisons

de nos rencontres, la question du cadre

s'invite à l'ordre du jour de nos échanges et

discussions. Parce que chaque équipe peut,

un moment donné rencontrer des

difficultés et se sentir dépassée par ce qui

se passe au niveau du groupe et du

comportement des enfants. Et là, il est

excessivement important pour l'équipe de

s'autoriser à prendre le temps pour

ensemble mettre des mots sur la situation,

l'analyser, la comprendre pour dépasser la

situation difficile et avancer.

Avec les années, nous découvrons combien

les équipes en difficultés un moment

donné, peuvent si elles prennent ce temps,

mobiliser leurs ressources et celles offertes

par leur environnement professionnel

(supervision, formations,…) pour mettre

en place des dispositifs tout à fait

intéressants et étonnants au regard de la

situation vécue antérieurement comme ce

numéro de A Feuille T va vous permettre de

le découvrir.

Au PAJ, ils ont décidé cette année de

développer un projet sur le « vivre

ensemble ».

Les animateurs convaincus que chacun des

enfants et des adultes a une implication,

une place à apporter au projet, ils ont tous

décidé de s'embarquer dès septembre sur

un bateau. Un bateau pour, le temps d'une

année, voyager et vivre ensemble.

Ce qui est intéressant dans ce projet, c'est

que l'on a demandé préalablement à

chacun des enfants quel était son objectif

pour la fin de l'année. Tous ces objectifs

réunis ont été entendus de tous.

L'enfant, s'il reste le premier concerné par

l'atteinte de son objectif, ne sera pas seul.

C'est ensemble, par les règles de vie qu'ils

ont instituées, par le projet qu'ils ont

décidé de mettre en place, qu'ils vont

contribuer à ce que chacun puisse d'ici la fin

de l'année atteindre son objectif.

Au Pass Pass, c'est tout un bouleversement

qui a été opéré en ce début d'année par

rapport aux anciennes règles de

fonctionnement de la vie en groupe.

L'équipe, en concertation des enfants, a

mené un important travail d'élaboration

d'une charte de vie à sanctions positives

d'une part, et d'instauration d'institutions

permettant de garantir un cadre sécurisant

pour tous et participatif, d'autre part.

L'objectif visé par l'équipe consistait à

passer d'un règlement qui pénalise les

enfants « désobéissants » en une charte de

vie qui encourage et récompense les

comportements positifs.

De cette manière, ils souhaitaient éviter

«l'étiquetage» de «mauvais éléments»

d'une part, et mettre davantage en lumière

les enfants «fantômes» dont le

comportement «exemplaire» les rendait

transparents, d'autre part.

Deux projets d'années qui à leur tour

seront analysés, évalués et pourront donc

évoluer en concertation des adultes et des

enfants.

Véronique Marissal

Réunion des Enfants, PAJ.

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Le PAJ : un projet en mouvement permanent

Un an dans un bateau...

L'école de devoirs du PAJ est un des projets du Service de prévention de la commune de Woluwé-Saint-Pierre. Nous avons

rencontré Anne-Sophie, coordinatrice de l'Antenne Scolaire, pour en savoir davantage sur l'historique de ce projet.

Extraits…

AFT

Pourriez-vous expliquer la genèse du

projet?

AS

Nous travaillions au Service de Prévention.

Et là, il s'est avéré très nettement qu'une

majorité de demandes venaient d'élèves

scolarisés qui étaient en questionnement

par rapport à la scolarité.

Nous avons donc rapidement orienté nos

démarches d'aide de ces jeunes sur la

scolarité et nous avons rapidement pensé

que l'école de devoirs était absolument

nécessaire pour continuer et répondre à

ces demandes.

On a alors entamé un premier projet

d'école de devoirs tout en continuant à

proposer certaines animations dans les

écoles et mis en place le service de

permanence d'informations.

PAJ Scolaire se compose aujourd'hui de

plusieurs activités tenant compte de ce qui

nous a été rapporté comme manquant ici,

dans la commune. Nous proposons un

service d'animation scolaire, une école de

devoirs, un service de tutorat, un service

d'aide à la méthodologie de travail et une

permanence. Une permanence pour

apporter des informations aux jeunes et les

aiguiller, si nécessaire, vers les services

adaptés à leurs problèmes et situations.

La première école de devoirs s'adressait

aux enfants d'école primaire et a

commencé dans un local aux dimensions

relativement petites. C'était le seul local

disponible et financièrement accessible.

Nous avons commencé avec 10 élèves.

Notre projet n'était pas, au départ, de

proposer l'école de devoirs tous les jours.

L'idée était de proposer un espace de

rencontre entre des élèves et des

bénévoles pour travailler un autre rapport

aux savoirs. (…)

Ce qui était important, c'était de donner au

moins 2 fois par semaine un autre regard

sur comment apprendre, comment

travailler avec les jeunes et surtout, qu'ils

aient d'autres personnes de référence que

leurs enseignants ou que leurs parents

pour les apprentissages.

AFT

Quelles sont les caractéristiques

principales de votre école de devoirs ?

AS

Donc, à l'époque, nous avions souhaité

mettre en place une école de devoirs qui ne

soit pas organisée tous les jours pour

accorder aussi de l'importance à

l'apprentissage du travail à la maison. (…)

Parce qu'on sait qu'une fois qu'ils sont chez

eux, si on leur a donné l'habitude d'être

soutenus tout le temps et tous les jours, ils

ne travaillent pas sur leurs habitudes

scolaires.

Pour nous, c'est important d'apprendre à la

maison. Par les comportements et outils

qu'on essaie de leur proposer à l'école de

devoirs, on essaye de faire en sorte qu'à la

maison quelques chose suive.

Donc, pour nous, c'est important de ne pas

ouvrir tous les jours et on garde ce

principe-là.

Outre cette ouverture limitée on accorde

une grande importance aux parents.

On essaie de les voir le plus souvent

possible.

Au départ, à l'ouverture de l'école de

devoirs, on avait proposé des journées

portes ouvertes avec les parents pour qu'ils

puissent voir comment on travaillait avec

leurs enfants et qu'ils puissent entrer en

interaction avec nous et venir poser leurs

questions.

Et ça a très bien fonctionné !

Ça a permis aux parents d'oser dire les

choses qui ne fonctionnaient pas et de

proposer des choses qui fonctionnaient.

Parce que, pendant les journées portes

ouvertes, c'était très amusant de voir que

c'étaient les parents d'autres enfants qui

allaient aider des enfants soit plus jeunes,

soit plus âgés que leurs propres

enfants.(…)

AFT

Pourriez-vous nous dire un mot sur

votre public et son évolution ?

AS

Nous sommes relativement jeunes puisque

nous avons commencé en 2006-2007.

Il existe une autre école de devoirs à moins

d'un km d'ici, qui est installée dans une cité

de logements sociaux.

Notre projet lui, a démarré en collaboration

des écoles. On a informé les écoles en leur

disant que l'école de devoirs allait ouvrir et,

vu le nombre de places limité, de ne pas

hésiter à nous informer des élèves qu'ils

connaissaient et qui avaient besoin d'un

soutien particulier. On a donc commencé de

cette façon-là.

Les écoles ont fait le jeu et on a rapidement

eu un grand groupe d'élèves qui avaient

des particularités importantes au niveau de

leur besoin d'aide. (…) Un besoin tant au

niveau social que scolaire. Et après, on

s'est rapidement rendu compte que le local

était trop petit, que les demandes étaient

plus importantes que celles que nous

pouvions offrir.

Tous les enfants ne peuvent donc pas être

accueillis, soit par manque de place, soit

que le service ne soit pas compétent pour

répondre à cer ta ines s i tuat ions

particulières.

Il y a un entretien systématique et

obligatoire avant l'inscription à l'école de

devoirs pour que les parents soient au

courant de notre projet. Il est donc

impossible pour un parent de ne pas avoir

entendu quelle était notre ligne directrice

et malgré tout, ça pose de temps en temps

des problèmes. On se remet parfois en

question par rapport à nos choix. (…)

On n'arrête pas de réfléchir à comment

est-ce qu'on peut apporter un maximum

aux enfants sans trahir notre ligne de

conduite qui est « on ne fait pas à la place

de l'autre », « On pousse à l'autonomie ».

5

On a essayé par un travail autour de la

méthodologie de travail.

D'ailleurs, des élèves identifiés par

l'animateur comme plus fragiles, au niveau

scolaire ou autre, viennent me voir.

Dans ce cas, je les vois en individuel pour

travailler la méthodologie de travail par

exemple.

Mais, on ne veut pas les habituer de trop à

notre aide.

On essaie de donner aux enfants une petite

mission pour la séance prochaine,

d'essayer de petites choses.

Quand ils reviennent, on leur demande leur

évaluation de ce qu'on a fait ensemble, s'il

a pu le mettre en pratique. Si oui, est-ce

que c'était une évaluation positive ou

négative.

On leur demande toujours de positionner

leur évaluation sur une échelle de 0 à 10

pour qu'ils utilisent des outils plutôt

concrets. En fonction de cette évaluation,

les enfants s'approprieront l'outil proposé

et expérimenté par eux ou non.

On reçoit parfois des informations de

certaines écoles. « Ah bon, il est inscrit en

école de devoirs ! » « Pourtant, ses devoirs

ne sont jamais faits. »

Et c'est très difficile, parce qu'on perd en

crédibilité alors que pour nous, on n'a pas

l'impression d'avoir fauté dans l'histoire.

Quand on essaie de leur expliquer

qu 'e f f ec t i vement i l e s t i n sc r i t ,

qu'effectivement il est présent et

effectivement les devoirs ne sont pas là,

c'est difficile à faire comprendre.

Parce que parfois, certains enseignants se

reposent sur le fait que l'élève est inscrit en

école de devoirs et donc ne se culpabilisent

pas en donnant trop de devoirs.

En se disant que quelqu'un sera là pour

ceux qui n'ont pas d'aide à la maison,

l'école de devoirs sera là pour les autres.

(…)

Même pour les écoles, ça pose questions.

Est-ce qu'elles ne devraient pas se poser

des questions sur ce qu'il y a derrière la

terminologie « école de devoirs ».

Et qu'est-ce qui est nécessaire selon les

enseignants à mettre en place dans les

"après quatre heures" ?

Parce que certains enseignants sont

d'accord aussi qu'il ne faut pas de devoirs !

On trouve des avis dans les deux camps…

AFT

Comment se pose la question du vivre

ensemble, ici au PAJ ?

C'est avant tout un groupe. Un groupe qui

vit. Un groupe avec des élèves qui

proviennent de différentes écoles, de

différents groupes d'âges. Et donc,

naturellement, c'est une rencontre

d'humains avant tout. C'est la première des

choses.

Ce ne sont pas les devoirs qui viennent en

premier. Ce sont d'abord les gens qui se

rencontrent, des bénévoles qui viennent

pour apporter quelque chose.

Et donc, se pose la question de « Comment

est-ce qu'on fait pour partager ce qu'on a à

se donner, ce qu'on a à s'offrir l'un et

l'autre? »

Il n'était pas question pour nous que ce

soient des élèves qui reçoivent ce que des

bénévoles donnent, c'était l'idée de se

donner tout ce qu'on avait à donner,

d'échanger ensemble.

Il a fallu mettre des règles là-dedans.

Et, dans l'idée de mettre des règles, il y a eu

plusieurs étapes, et je pense que depuis le

début de l'école de devoirs, chaque année

on réfléchit à ces questions.

Comment échanger les informations ?

Comment partager des choses sans

ennuyer les autres, en aidant les autres ?...

C'est toujours un équilibre extrêmement

fragile et depuis que l'école de devoirs

existe, on est toujours en remise en

question sur comment rééquilibrer en

fonction des personnes qui sont présentes.

Parce que, un seul élève, un seul bénévole

peut changer toute une dynamique parfois,

et donc, il faut l'accepter aussi et réadapter

avec les jeunes le règlement.

On y réfléchit pour chaque règle qui est

posée. Si c'est correct, pas correct.

Si ce n'est pas correct, pourquoi ?

Qu'est-ce qu'on devrait modifier ?

La question du vivre ensemble vient aussi

des élèves eux-mêmes, parce que eux

demandent parfois à ce qu'il y ait plus de

calme, ou à ce que ceux qui ont terminé

avant les autres aient des droits par rapport

aux autres. Mais alors, est-ce juste pour

ceux qui doivent encore travailler

d'entendre les autres qui puissent jouer ?

La question aussi du bénévole qui vient

pour aider lorsque personne ne demande

son aide. Qu'est-ce qu'on fait ? Tout ça est à

discuter ensemble. La question du vivre

ensemble est présente dans toutes nos

réunions d'équipe et à tout instant dans

l'école de devoirs.

AFT

Dans ce contexte, comment l'idée du

bateau est-elle née ?

AS

L'idée est née des animateurs de l'école de

devoirs. Et eux, pourront en parler mieux

que moi !

AFT

Est-ce que depuis que ce projet est mis

en place vous percevez une évolution,

un changement ?

AS

On perçoit une dynamique différente dans

le sens où chacun se sent responsable de

quelque chose. On sent aujourd'hui que la

responsabilité est vraiment partagée.

Mais, je ne peux pas savoir précisément

comment ça se passe au quotidien parce

que je vois les enfants en individuel.

Mais clairement, au niveau du partage

entre les bénévoles, les animateurs et les

jeunes il y a quelque chose de plus

mouvant, de plus dynamique.

Propos recueillis

par A.Kaïs Abdourrafik

et H. Albuixech Y Gomez

Le PAJ : un projet en mouvement permanent

Un an dans un bateau...

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Chaque année scolaire, l'école de devoirs

permet à une dizaine d'enfants de les aider

à développer leurs potentialités, leurs

c a p a c i t é s à a p p r é h e n d e r l e u r

environnement, à l'analyser et à stimuler

leur participation dans leurs milieux de vie.

Des animateurs professionnels, des

volontaires qualifiés et des stagiaires

conjuguent leurs efforts pour accompagner

au mieux les jeunes vers leur

autonomisation.

Trois objectifs guident donc notre action :

l'accompagnement dans les devoirs,

l'épanouissement global du jeune et la

communication interpersonnelle, vitale

pour l'harmonie de la vie en groupe.

Que ce soit lors de la réalisation des devoirs

ou via des activités diverses (culturelles,

ludiques, artistiques, etc.), nous cherchons

à développer chez nos élèves, confiance en

soi, esprit de partage et de citoyenneté,

créativité …

Bref, toutes les qualités qui leur sont

nécessaires pour faire de leur « EDD »

(école de devoirs) un espace démocratique

où chacun évolue à son rythme et affirme

sa personnalité.

Convaincus de l'importance de l'implication

de chacun des acteurs dans la vie du

groupe, les animateurs, en concertation

avec les volontaires, avec les enfants et

avec d'autres intervenants, ont initié un

projet de mieux vivre ensemble pour

l'année scolaire 2012-2013, dénommé

« Tous dans le même bateau ».

Né d'une réflexion continuelle au sein de

l'équipe, d'échanges, d'expériences et de

diverses pratiques (matinées autour de la

«Gestion Mentale», collaboration avec

d'autres écoles de devoirs…), ce projet se

veut un tremplin pour aider les enfants à se

mettre au quotidien dans un projet

d'apprentissage et de comportement au

sein du groupe.

« Tous sur le même bateau,

pour une succession de voyages

en groupe, de septembre à juin »

Le premier voyage « de l'idée à la fresque »

a germé dans nos esprits lors d'un atelier

de décoration de notre local.

Afin d'apprivoiser et de s'approprier notre

environnement de travail, un mur est

réservé chaque année à l'expression

artistique et à la créativité. Les enfants

sont invités à décorer ce mur à leur goût en

partant d'un thème choisi collectivement.

Cette année, c'est en s'inspirant des

expériences tirées en 2011 que l'accent a

été mis sur l'importance de développer

l'harmonie, le respect des différences et

l'unité dans la vie du groupe.

Et ce, de manière durable. C'est pourquoi

l'idée de voyager en bateau pendant neuf

mois a été retenue.

Toute l'équipe embarque, le bateau quitte

le port en septembre ; animateurs,

volontaires, stagiaires et jeunes ont

l'occasion de vivre ensemble jusqu'à la

destination de juin.

Tous en bateau, oui. Mais que faire quand,

au cours du voyage, il y a des membres du

groupe qui, plein d'énergie, crient et

dérangent les autres dans leur travail ?

Faudrait-il les jeter par-dessus bord ?

Non, nous ne laissons personne sur le côté !

Nous avons imaginé ensemble des règles

de vie et de comportement qui guideront

et feront avancer le groupe, tout comme les

voiles, aidées par le vent, font avancer le

bateau.

Ces règles ont été symboliquement

inscrites sur les voiles du bateau, et aussi

classées dans la farde de chaque enfant.

Des règles pour vivre ensemble et aussi

pour jouer ensemble.

« Se connaitre,

pour mieux respecter

les différences des autres »

Chaque membre du groupe colle sur le

bateau son identité complète avec une

qualité qu'il s'engage à mettre au service

des autres, tout au long du voyage. Ainsi,

nos qua l i t és se ron t des ou t i l s

autorégulateurs face à nos écarts.

Si, armés de nos qualités, de nos règles

établies collectivement, nous pouvons

commencer le voyage, quelle sera la

marque de notre bateau ? Autrement dit,

notre devise ?

Comme nous aimons bien les jeux de mots

et la créativité, nous voici membres de

L'équi-paj, qui signifie équilibre et/ou

équité dans l'équipe EDD de PAJ scolaire.

Ce qui rappelle l'« équipage » du bateau.

Sur la coque de notre bateau est gravée

notre devise «Ecoute Discussion

Discipline» qui se compose de la manière

suivante :

la lettre E en forme d'ancre qui signifie

Tous, dans le même bateau !

Un an dans un bateau...

7

écoute, et nous sert symboliquement

d'outil d'accrochage scolaire ; la lettre D

comme discuter et enfin la lettre D comme

discipline. Donc, dans notre EDD (écoles

de devoirs), EDD (écoute, discussion et

discipline) est notre devise.

En cas de détresse ou de frustration d'un

membre de l'équi-paj, nous lui offrons de

l'écoute. Pour plus de paix dans l'équipage,

plutôt que nous disputer, nous discutons, et

cela fait régner la discipline au sein du

groupe.

« Il n'y a pas deux capitaines

dans un bateau

à l'heure de l'espace parole »

Comme dans toute vie de groupe, les

conflits ne manquent pas et l'équi-paj a

trouvé l'idée géniale de se créer un espace

de parole qui se tient tous les jeudis.

C'est l'occasion pour chaque membre de

l'équi-paj, à tour de rôle, de prendre la

place de capitaine du bateau. Comment

cela se passe-t-il ? Tout l'équi-paj se met

autour de la table et le capitaine, appelé

«secrétaire», distribue la parole et prend

des notes. Chacun dans son intervention

dit ce qu'il a aimé au cours de la semaine

écoulée par rapport à la vie dans le groupe,

ce qui lui a moins plu, et termine par une

proposition concrète pour que cela ne se

reproduise plus.

D'atelier en atelier, le voyage « de l'idée à la

fresque » se poursuit.

La deuxième semaine de septembre, nous

Tous, dans le même bateau !

Un an dans un bateau...

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Tous, dans le même bateau !

Un an dans un bateau...

avions terminé la confection de notre

bateau. Il est représenté par un magnifique

dessin géant que nous avons collé à une

extrémité du mur à décorer.

Tous dans le même bateau, prêts à lever

l'ancre, mais il reste à déterminer la

destination, la durée du voyage et

éventuellement des escales pour se

ressourcer et avoir au moins un contact

avec la terre ferme. Quelle est donc cette

destination ?

« Le phare à objectifs, destination

commune avec des réalités

différentes »

La destination choisie est le mois de juin,

où se dresse un phare sur l'océan,

représenté graphiquement à l'autre

extrémité du mur à décorer.

Désormais, tous dans le même bateau,

nous regardons dans la même direction,

avec les mêmes aspirations et motivations,

tout en gardant nos différences !!!!

Arriver sain et sauf jusqu'au phare où est

inscrit l'objectif visé en fin d'année scolaire,

par chacun des membres de l'équi-paj,

reste le défi commun à relever.

Certains aimeraient obtenir leur CEB,

d'autres passer en classe de 5ème ou de

6ème avec 70 ou 90 % de réussite.

Donc, une destination commune avec des

objectifs différents à atteindre pour juin.

Quoi de plus noble et stimulant !!!

Mais chaque membre de l'équi-paj a ses

difficultés qui demandent à être

surmontées au cours du voyage. Maitriser

les tables de multiplication, comprendre les

consignes, arriver à se concentrer,

accorder correctement le participe passé,

comprendre les fractions, rester plus

calme, écouter les autres, ne plus oublier

son abonnement et ses devoirs en classe,

sont autant d'objectifs intermédiaires à

atteindre avant juin. Ce qui demande un

certain planning.

Planification

des objectifs intermédiaires

tout au long du parcours

Symboliquement, le trajet est matérialisé

par une succession d'îles représentant les

neuf mois de l'année scolaire. Chaque île

sert d'escale où on s'arrête pour vérifier le

niveau d'avancement de chaque enfant sur

le plan des apprentissages et du

comportement dans la vie du groupe.

Ces escales surnommées «Octobrîle»,

« N o v e m b r î l e » , « D é c e m b r î l e » ,

«Janvierîle», « Févrierîle », « Marsîle »,

«Avrilîle», «Maîle» et enfin «Juinîle», sont

des î l e s que chaque en fan t a

soigneusement représentées sur le mur,

entre le bateau et le phare.

Ainsi, tous les mois, après l'évaluation faite

à l'école, chaque jeune, en présence de ses

parents et des animateurs, des volontaires

et des stagiaires, procède à une

autoévaluation. Le jeune se base sur ses

résultats à l'école, mais aussi sur son vécu

au sein du groupe EDD. Cette évaluation

individuelle a pour but de vérifier si son

objectif intermédiaire (= île) initialement

fixé est atteint ou pas.

Si celui-ci est atteint, il s'en fixe un

nouveau en fonction de ses nouvelles

difficultés. Dans ce cas, jeunes, parents et

animateurs se félicitent et se remercient

mutuellement. Puis, le nouvel objectif est

inscrit sur un post-it qui est collé sur l'île

suivante.

Au cas où l'objectif intermédiaire n'a pas

été atteint, chaque partie s'engage à

soutenir la poursuite de celui-ci en disant

concrètement ce qu'elle fera au quotidien.

Pour un élève dont l'objectif est de

connaître ses tables de multiplication, par

exemple, le parent peut s'engager à

consacrer un moment par jour pour le faire

réciter ; les animateurs peuvent à leur tour

s'engager à faire confectionner un panneau

sur les tables apprises et l'afficher à l'EDD ;

et le jeune peut aussi proposer un planning

d 'apprent i s sage e t de jeux de

mémorisation des tables.

« L'impact de ce projet joue

sur la progression et l'organisation

tant individuelle que collective »

Symboliquement, le projet et ce travail de

planification sont matérialisés sur la

grande fresque qui décore le mur et reste

un support visuel permanent.

Son contenu se retrouve dans les fardes

individuelles de réactivation des jeunes

pour permettre de planifier aisément leur

travail, en partant de leurs difficultés et de

leurs objectifs intermédiaires.

La communication interpersonnelle

s'améliore et de nouvelles valeurs

émergent au fur et à mesure que le groupe

avance.

Les activités culturelles et ludiques

organisées pendant l'année sont l'occasion

pour le jeune de concrétiser ses

apprentissages acquis et d'augmenter le

plaisir d'apprendre de nouvelles choses.

Mais c'est également le temps de se

retrouver ensemble, de mieux se connaitre

et de renforcer les liens tissés au sein du

groupe.

Il n'est pas rare d'entendre des élèves faire

des propositions telles qu'apporter des

collations à partager en groupe pendant les

L'équipe du Pass Pass a démarré l'année avec un cadre d'accueil totalement

nouveau.

Une élaboration à laquelle des membres de l'équipe d'animation se sont attelés

préalablement à la rentrée et pour laquelle une contribution des enfants a été

sollicitée dans le cadre du Conseil.

Un projet qui s'articule autour d'une « Charte de vie à sanctions positives » d'une

part, et de trois institutions visant l'apprentissage progressif du « vivre

ensemble » et de la communication non-violente, d'autre part.

9

Un apprentissage encadré, participatif et évolutif

Vivre ensemble au Pass Pass :

Une Charte de vie à sanctions positives

La charte de vie a donc fait l'objet d'une

grande réforme en ce début d'année

scolaire.

L'objectif était de faire évoluer un

règlement qui pénalisait les enfants

«désobéissants» en une charte de vie qui

e n c o u r a g e e t r é c o m p e n s e l e s

comportements positifs. De cette manière,

on visait d'une part à éviter « l'étiquetage »

de « mauvais éléments » et d'autre part, à

mettre en lumière les enfants « fantômes »

dont le comportement « exemplaire » les

rendait transparents.

L'avantage de cette nouvelle charte de vie

est qu'elle devient une autorité supérieure

dont les animateurs sont les garants et qu'il

n'existe donc plus d'autorité vécue comme

« arbitraire » d'un adulte sur un enfant.

La charte de vie utilise les symboles de la

clé et du cadenas de couleur, chaque

couleur correspondant à une catégorie de

règles associées (la clé) à une catégorie de

droits (le cadenas).

En respectant les règles associées à une

clé, l'enfant se voit octroyer celle-ci au

conseil du jeudi et, en conséquence

immédiate, les droits associés au cadenas

de l a même cou l eu r (une c l é

maximum/conseil).

Les clés obtenues sont ensuite affichées, à

la vue de tous, sur un poster nominatif

reprenant la photo de chacun des enfants.

Dans un premier temps (de septembre à

décembre) la distribution des clés a été

laissée aux soins de l'équipe d'animation.

Celle-ci se réunissait, passait la situation

de chaque enfant en revue et discutait

l'octroi des clés. Cela avait notamment

l'avantage de permettre aux animateurs de

se questionner à propos de chaque enfant,

y compris, les enfants dits « sages » qui

retiennent parfois trop peu l'attention des

encadrants.

Dans un second temps, la responsabilité de

cette tâche a été confiée aux enfants dans

le cadre du Conseil. La démarche était

d'investir davantage les jeunes dans les

processus qui les concernent. La charte de

vie est faite avant tout pour leur garantir un

lieu de vie agréable, et il semblait donc

important de leur permettre une gestion au

moins partielle de son fonctionnement.

Cette démarche soulève évidemment des

interrogations : les enfants sont-ils en droit

de juger leurs pairs ? Conscient du danger

de cette méthode, une grande attention a

été portée au respect de l'autre lors des

discussions préalables au vote.

Un vote auquel les animateurs participent

évidemment en tant que membre du

Conseil à part entière. Des animateurs

garants du cadre qu i peuvent ,

évidemment, intervenir et donner leur avis

concernant l'octroi ou le retrait d'une clé.

Ce choix sera évidemment évalué et pourra

être remis en question en fin d'année

scolaire.

célébrations des anniversaires groupés ou

à d'autres moments. D'autres proposent

leur soutien à ceux qui en ont besoin, sous

la vérification des animateurs. Le travail en

binôme sur des exercices entre élèves du

même niveau, les jeux pédagogiques

collectifs et autres jeux coopératifs ont de

plus en plus de succès dans le groupe.

L'entraide, le partage, le soutien, les

gestes de reconnaissance, bref, des

qualités émergent et des projets de

coopération naissent sans cesse.

Le soutien de la gestion des frustrations

entre enfants est manifeste. Les tâches

comme la distribution des fardes avant les

devoirs, la vérification des poubelles, le

rangement des jeux, des tables, la collecte

des gsm… sont assumées avec

responsabi l i té pendant que le

v o c a b u l a i r e s e d é b a r r a s s e

progressivement des mots blessants.

Les enfants se font le plaisir d'expliquer le

projet à leurs amis des autres pays, comme

aux élèves de l'école de La Saline à Haïti,

ainsi qu'à toute personne de passage dans

le local. Ce projet rend, tout simplement,

l'espace vivant et le groupe plus

dynamique et coopératif. Il facilite la prise

de parole et l 'expression des

sentiments vécus. Les acquis de ce projet

ont stimulé l'engagement du groupe dans

la réalisation d'autres projets comme la

participation aux olympiades d'étude 1solidaires , qui s'est prolongée par un

projet d'échanges (en cours) avec l'école

de La Saline en Haïti. À l'occasion, nous

nous ferons le plaisir de partager avec vous

la suite de ce projet ainsi que notre

participation à la journée internationale de

la paix via le concours de poèmes

«Tambours de la paix 2013».

Un atelier de création collective d'un album

jeunesse sur le même thème, « Tous dans

le même bateau », est aussi dans nos

perspectives. En attendant, nos portes

vous sont ouvertes si vous avez envie de

nous rencontrer.

[email protected]

1. http://www.olimpiadasolidaria.com/

blogs/be/2012/11/22/les-olympiades-

d%e2%80%99etude-solidaire-a-paj-scolaire/

10

1. J'utilise tous les mots magiques (bonjour, merci, svp,…)2. J'utilise les mots plutôt que les poings3. Je bannis les cris

1. Je peux participer au camp (si j'ai aussi la clé orange)2. Je peux devenir tuteur afin d'aider les autres à obtenir leurs clés3. Je peux être chef de rang lors des sorties

ORANGE

Respect de la sécurité

ROSE

Respect du matériel

MAUVE

Respect de la parole

BLEUE

Respect des horaires

VERTE

Respect du calme

BRUNE

Respect des locaux

BRUN

Respect des locaux

VERT

Respect du calme

BLEU

Respect des horaires

MAUVE

Respect de la parole

ROSE

Respect du matériel

ORANGE

Respect de la sécurité

ROUGE

Respect de l'autre

ROUGE

Respect de l'autre

1. J'écoute et je connais les consignes de sécurité2. Je reste dans le rang3. J'évite les sites interdits aux enfants

1. Je peux participer au camp (si j'ai aussi la clé rouge)2. Je peux participer aux sorties spéciales3. Je peux aller sur internet sans demander

1. Je prends soin du matériel2. Je range ce que j'ai emprunté et vérifie que je n'ai rien perdu3. J'aide l'animateur à ranger le matériel à la fin de l'atelier

1. Je peux prendre les jeux sans demander2. Je peux prendre le matériel scolaire sans demander3. Je peux aider l'animateur à préparer son matériel avant les ateliers

1. J'attends mon tour avant de parler2. Je respecte l'opinion des autres3. Je respecte le droit à l'erreur

1. Je peux être choisi comme président du conseil2. Je peux être choisi comme garant du temps3. Je peux être choisi comme garant de la parole

1. J'arrive avant 16h2. Je suis prêt pour mon atelier à 17h, mes affaires sont rangées dans mon cartable3. Je préviens de mon retard et de mon absence4. Je viens au moins 3 fois par semaine

1. Je peux proposer des idées d'atelier détente2. Je peux animer un atelier détente que j'aurai préparé avec un animateur

1. Je parle doucement durant les devoirs2. Je laisse les autres se concentrer3. Je me déplace uniquement si c'est nécessaire

1. Je peux choisir mon espace de travail2. Je peux aller aux toilettes sans demander3. Je peux me déplacer sans demander

1. Je maintiens les locaux et le mobilier propres2. Je range les locaux après les devoirs et les ateliers

1. Je peux manger et boire durant les devoirs

Un apprentissage du Vivre-ensemble

et de la communication non-violente

Les enfants accueillis aujourd'hui à l'école

de devoirs sont les citoyens de demain.

Ainsi, le Pass'Pass' a l'ambition de

transmettre un message de non-violence

qui, on peut l'espérer, aura une influence

sur la société à venir.

A l'aide d'ouvrages de référence,

notamment « Graines de médiateur II,

A c compagne r l e s en fan t s dans

l'apprentissage de la gestion positive des

conflits » de l'Université de Paix asbl, les

animateurs ont démarré une campagne

d'apprentissage de la communication non-

violente depuis le début de cette année.

Trois actions ont été mises en place.

« Message clair »

Cette méthode permet progressivement

aux enfants, avec l'appui des adultes, à

communiquer de manière plus efficace.

En effet, de nombreux conflits sont dûs à

une incompréhension des parties.

Les enfants manquent de vocabulaire et ne

sont pas habitués à exprimer leurs

sentiments.

Ne pas être compris par l'autre entraîne des

frustrations qui mènent souvent à la

violence physique ou verbale.

Des phylactères reprenant le mode

d'emploi du « message clair » sont

déssiminés dans les locaux du Pass'Pass'.

En cas de conflit, les enfants sont

systématiquement dirigés devant un des

phylactères et invités à réaliser l'exercice.

L'ambition des encadrants est, bien sûr,

que les enfants s'imprègnent de cette

méthode et l'utilisent à termes sans l'aide

d'un adulte.

MESSAGE CLAIR

Quand tu ...........................

Je me sens .........................

Je te propose .....................

Es-tu d'accord ?

11

Formuler un message clair, c'est simplement compléter les phrases suivantes :

QUAND TU ................................................................................ (décrire la situation)

JE ME SENS .............................................................................. (décrire ses sentiments)

JE TE PROPOSE ......................................................................... (faire une demande)

ES-TU D'ACCORD ?

« Fiche de réflexion »

La « fiche de réflexion» a pour objectif de

permettre aux enfants de prendre le temps

d'intellectualiser leur comportement et de

prendre conscience de son impact sur le

reste du groupe.

En cas de comportement « inadéquat »,

l'enfant reçoit une fiche de réflexion et

prend le temps d'y répondre.

Le Conseil

Chaque jeudi, le Conseil est le moment qui

permet aux enfants de discuter de la vie du

Pass'Pass et de prendre des décisions.

Afin que les enfants puissent se l'approprier

au mieux et ensuite le gérer, le conseil a été

constitué d'une suite de rituels.

Des panneaux phylactères signalent

l'ouverture de chacun des cinq moments

minutés.

Les enfants et animateurs participent au

Conseil, les enfants se partageant à tour de

rôle, et s'ils sont en possession de la clé

nécessaire à cet exercice, les fonctions de

président, de gardien du temps et de

garant de la parole.

Les animateurs restant bien évidemment

garants du bon déroulement de la séance.

Propos recueillis auprès de Natalie Kabuya

du Pass Pass

FICHE DE REFLEXIONAujourd'hui, j'ai eu un problème

Je décris ce qui s'est passé,ce que j'ai fait ...

Je me sentais ...

O en colèreO irrité(e)O inquiet(e)O angoissé(e)O triste

O découragé(e)O content(e)O exité(e)O .........................

J'écris ici la règle que je n'ai pas respectée :

Je décide de réparer et je propose ...

Maintenant je me sens ...

......................................

12

DEROULEMENT DU CONSEIL

1. APouna pou niania PD… !?!....

«Ton comportement ne me sied guère,

je te prie de modifier ton attitude»

(20 minutes)

Ça roule,

ma poule ?

Les

A vous

de jouer !

2.« Ça roule ma poule ? » (10 minutes)

Une boîte aux lettres, en libre accès dans les

locaux, permet aux enfants de déposer,

de manière anonyme ou non, leurs vécus,

remarques, demandes ou idées.

Elle est dépouillée chaque semaine et permet

d'ouvrir le débat sur la vie au Pass'Pass'.

3. « Les clés bleues, à vous de jouer ! »

(10 minutes)

Dans l'optique de les investir dans le

fonctionnement de l'école de devoirs,

ce moment du conseil permet aux enfants

détenteurs de la clé bleue nécessaire

de proposer des idées d'ateliers détente

ou d'en animer avec l'aide d'un adulte.

Ce moment est donc consacré à leurs

propositions.

4. « Attribution des clés » (20 minutes)

Ce dernier temps est alloué à la distribution

des clés. Celle-ci est accompagnée de commentaires

des animateurs. On y parle des clés obtenues ou retirées,

de celles qui sont à sa portée immédiatement et de celles pour lesquelles il faut

encore fournir des efforts.

Après un premier temps où les animateurs géraient eux-mêmes cette distribution,

ce sont aujourd'hui les enfants qui, accompagnés des adultes, s'en occupent.

Chaque participant fait une demande de clé au conseil, demande qu'il argumente.

Un débat s'engage entre les enfants, un débat dans lequel les animateurs

peuvent intervenir et apporter leur avis.

Un débat qui se conclut par un vote anonyme de l'ensemble des participants.

àA FEUILLE T

6.2 € seulementpour 1 an

Virement sur le compte

001-1917334-11

Renseignements:Véronique MARISSAL

Tél. 02 411 43 30

àA FEUILLE T

6.2 € seulementpour 1 an

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Renseignements:Véronique MARISSAL

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13

Ce 25 avril, c'est face à un hémicycle

largement occupé que nous avons présenté

ce que recouvre le travail des écoles de

devoirs reconnues en région bruxelloise au

quotidien.

La présence dans ce lieu du débat politique

de coordinateurs, coordinatr ices,

animateurs, animatrices, parents,

représentant (e)s de d i f f é ren tes

administrations de la Communauté

f r a n ç a i s e ( j e u n e s s e , e n f a n c e ,

enseignement, ONE) et de la Cocof

(cohésion sociale, service activités

parascolaires pédagogiques, observatoire

de l'enfance), partenaires et mandataires

politiques ,… nous a permis d'éprouver

avec force combien il était possible,

ensemble, de relever un tel défi !

Et, si la question scolaire au centre de cette

matinée était en elle-même mobilisatrice,

nous pouvons dire que nous avons réussi à

illustrer notre mission de représentation du

secteur et notre capacité à mobiliser les

acteurs autour de cette question

essentielle.

"Trop long" ont dit les uns.

"Trop peu revendicatif" ont dit les autres…

Beaucoup d'autres ont formulé des

remarques positives qui nous apportent

aujourd'hui l'énergie pour poursuivre le

travail et décliner avec plus de précision

cette fois les enjeux, défis et besoins du

secteur à la veille des élections régionales.

Mais de cette matinée et de ce travail, nous

reparlerons dans un prochain numéro !

VM

25 avril : bref écho de l'hémicycle ...

Marie Tercelin

Anne Swalüe, Dominique Rossion, Julie De Groote, Véronique Marissal

Rachida Chaboun

Patrick SerrienKaïs Abdourrafik

Annick Cognaux

14

Dimanche 28 avril, début d'après-midi.

L'Ecole de la rue Josaphat est "portes

ouvertes".

Ouvertes sur le vaste espace central de

cette école à la superbe architecture.

Différents stands ont été préparés pour que

la fête batte son plein : jeux géants,

parcours de mini-golf aux formes de

cartons colorés, ordinateurs, exposition de

réalisations d'enfants, anciennes et

récentes…

Si quelques-uns s'affairent encore aux

derniers préparatifs, c'est vers le premier

étage que chacun se dirige.

La salle est déjà comble au moment de

notre arrivée.

Volontaires, animateurs, partenaires,

parents, enfants… Tous ceux qui sont là

ont, un moment donné, participé à ces 40

ans d'histoire en tant qu'enfants ayant

participé ou participant aujourd'hui aux

activités, qu'acteurs dans le projet depuis

plus ou moins longtemps, en tant que

partenaires de route ayant un moment

donné contribué au projet en s'inscrivant

dans cette histoire de lutte contre toutes

les formes de discrimination pour un mieux

vivre ensemble dans les quartiers de la

ville, ou encore en tant que sympathisants.

Aux anciens fondateurs d'ouvrir cet après-

midi d'anniversaire. Jeanne Verstraeten

ouvre ce premier temps. Elle qui était là au

début de cette histoire et qui, encore

aujourd'hui, est pleinement active dans le

projet. Un projet qui, comme beaucoup

d'autres, a démarré sur une base

exclusivement volontaire et militante.

Ensuite, nous n'aurions pu fêter cet

événement sans sa présence, c'est Pierre

Massaert qui prend la parole pour nous

rappeler l'origine du nom « Rasquinet »

(une ancienne fabrique de pièces de cycles)

et nous replonger dans ces 40 années de ce

projet résolument tourné vers le

développement communautaire de

quartier. Une histoire qui nous dit le temps

écoulé, ceux qui sont encore là pour en

témoigner, ceux aussi qui nous ont quittés.

L'atmosphère est entre sourires, nostalgie,

admiration face à la ténacité de certains,

mais aussi d'espérance de voir le projet

RASQUINET : 40 ans !

vivre encore de très nombreuses années !

Et, les adultes de demain sont là dans la

salle.

Des plus petits assis sur les genoux, aux

plus grands, attentifs au déroulement de ce

moment un peu solennel.

C'est une partie de ces enfants qui seront

les acteurs du deuxième temps.

En premier… place à la musique.

Quelques enfants montent sur scène avec

l'animatrice de l'atelier musique. Chacun

sa guitare… des enfants qui participent

depuis quelque temps avec cet atelier qui

renoue avec l'histoire ancienne.

Une première note, toute légère, s'élève à

laquelle répond une autre. Note après note

un dialogue se noue entre chacun des

musiciens. Des notes progressivement

accompagnées par la douceur des accords

de l'animatrice. Douceur de ce court

moment tellement intense où les visages

des enfants disent leur concentration et

leur écoute à l'autre.

Après ce petit intermède musical, place aux

mots.

Quelques enfants nous font découvrir ce

que leur apporte la bibliothèque animée

par Janine. Les voilà qui font rebondir les

mots, des mots pour dire ce que cet espace

leur procure d'écoute, d'accueil mais

surtout de mots ! Des uns aux autres les

mots rebondissent tout en rimes. Des

rimes qui nous disent la variété des livres et

personnages venus s'inviter dans leur

imaginaire.

Aux mots succèderont les couleurs des

vêtements réalisés dans le cadre de

l'atelier textile entre petites séquences

filmées par les enfants et défilés colorés et

haut en formes.

Pour clôturer la séance, les enfants de

l'atelier théâtre vont nous plonger sur un

plateau de télévision. Nous voilà

spectateurs d'une émission entre exposé,

interviews, reportage d'une manifestation

pour la réouverture du parc sans oublier les

flashs publicitaires pour Rasquinet, bien

sûr.

Extraordinaire que ce moment où des

enfants après s'être approprié l'histoire de

Rasquinet jouent le rôle de certains de ceux

qui ont porté et portent encore aujourd'hui

le projet !

Ce dimanche 28 avril, le soleil était dans le

ciel et dans les cœurs !

Véronique Marissal

15

Une hésitation, une difficulté, une question à poser ?Dans le cadre de la campagne « La rentrée… faut y penser ! »,

13 associations présentes sur Bruxelles se mobilisent pour répondre à toutes vos demandes d'ordre scolaire.

Elles vous accueilleront du 24 juin au 5 juillet ainsi que du 26 août au 7 septembrepour vous soutenir dans toutes vos démarches.

L'école qui te plaît ? C'est maintenant ou jamais !

Plus d'informations ?

Promo Jeunes AMO : Métro De Brouckère, 11/12 à 1000 Bruxelles – www.promojeunes-amo.be AMO CARS : Rue des Tanneurs, 176 à 1000 Bruxelles - www.lesmarolles.be/annuaires/annuaire-services/cars-amo

AMOn Rythme : Rue Brogniez, 32 à 1070 Anderlecht – www.amorythme.beAMO Tcc Accueil : Rue Saint-Guidon, 19 à 1070 Anderlecht – www.tccaccueil.be

Inser'action AMO : Rue Saint-Francois, 48 à 1210 Saint-Josse – www.inseraction.orgSos Jeunes Quartier Libre: Rue Sans-souci, 78 à 1050 Ixelles – www.sosjeunes.be

Atouts Jeunes AMO : Avenue de Karreveld, 26 à 1080 Molenbeek – www.atoutsjeunes.orgCentre d'Action Sociale Globale Solidarité Savoir : Boulevard Léopold II, 100 à 1080 Molenbeek - www.solidarite-savoir.be

L'Oranger AMO : Rue du Lorrain, 104 à 1080 Molenbeek - www.oranger1080.beAMO de NOH: Rue de Hembeek, 240/242 à 1120 Neder-Over-Hembeek – www.pro.guidesocial.be/associations/amo-noh

La Gerbe AMO: Rue Fernand Séverin, 46 à 1030 Schaerbeek – www.lagerbeamo.beAtMOsphères : Place de la Reine, 35 à 1030 Schaerbeek – www.atmospheres-amo.be

CEMO AMO : Rue de Danemark, 15/17 à 1060 Saint-Gilles – www.cemome.be

Enseignante dans le secondaire supérieur

en langues germaniques (anglais-

néerlandais), elle aime son métier et est

particulièrement attentive à la réussite de

l'élève et recherche quelques heures

supplémentaires en école de devoirs.

Elle a durant plusieurs années aidé des

jeunes de la 1ère à la 4ème secondaire au

sein de son ancien établissement, a été

coordinatrice pendant dix ans pour le

tutorat, en collaboration avec l'ULB et

travaille régulièrement pour les jeunesses

scientifiques aux sessions d'Echec à

l'Echec.

« Je me rends compte que mon mail vient

un peu tard dans l'année vu que dans deux

mois l'année scolaire se termine. Mais peut

être que pour l'été, vous auriez besoin de

professeurs afin de donner un coup de

pouce à ceux qui n'auraient pas réussi ? »

Intéressé(e) ?

Coordonnées disponibles sur demande à la

CEDD

Suite à l'absence de deux de ces

animatrices, le Manguier en Fleurs, situé à

Anderlecht recherche d'urgence deux

personnes pour terminer l'année en cours

pour 12h de prestation par semaine ; les

lundi, mardi, jeudi et vendredi de 16h à 18h

et le mercredi de 14h à 18h.

Intéressé(e) ?

Le Manguier en Fleurs

Mme Angélique MAYELE-WAMITUMA

Tél.: 02 524 49 79

Courriel : [email protected]

Vous pouvez insérer gratuitement vos différentes annonces de manifestations,

activités sportives et/ou culturelles, formations diverses, offres d'emploi, etc. .

dans le prochain numéro de "A Feuille T"

Ne tardez-pas: envoyez-nous votre courrier.

Un logo, une illustration, une photo de qualité correcte seront les bienvenus.

PEL • RAPPEL • RAPPEL • RAPPEL • RAPPEL • RAPPEL • RAPPEL • RAP

Après mûres réflexions sur le sens de son

engagement dans le système scolaire, il lui

semble aujourd'hui que ses compétences

pourraient mieux s'exercer ailleurs, là où il

pourrait déployer pleinement ses

potentialités.

Après avoir suivi de nombreuses

formations initiales et continues dans les

domaines scientifique, éducatif, artistique

et pédagogique, il cherche actuellement à

réorienter sa carrière professionnelle vers

le secteur de la formation d'adultes

( fo rmateur d 'adu l tes , conse i l l e r

pédagogique) dans lequel il a déjà

plusieurs expériences.

Intéressé(e) ?

CV disponible sur demande à la CEDD

Avec le Soutien du Service de la Jeunesse de la Communauté Française, de la COCOF et de Actiris.

Editeur responsable: Francis MAIRESSE, Président. Photos: Archives CEDD Conception: studiogoor 02.538 34 25

16

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Recherches emploi Recherche volontaires ou vacataires

CEDD02/411 43 30