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41e Année– 12978 laTEMPÉRATURe "lll|lli Et la baromètre monte et va monter. mali pour combien de temps? Vent N.-O. & 8..0. -ul ou faible, plutôt doux, couvert à éclalrcies; gouttes ou rare bruine. Paris, 765-766, nuit +130, jour +Ho. La dépression est mer du Nord, –1" Scandinavie, –2" Pologne, 6" Elle sera comblée ou mer du Nord, +6 Il +7– Berlin-Copenhague, à .+i" Scandinavie-Islande, Nice. Déprei- tion nouvelle 0. Mande. PRONOSTICS D'AVIATION. Paris t 0., 1 S m.; couvert; visibilité moyenne. Londres-midi et: Paris-Stnusbourg-Kuhr 0., Il 4 m.; mime tempe. BOULD le FAUB« POISSONNIÈRE, PARIS (IX1) ADRESSE 7ÉUGR.: MATIN-PARIS TÉL. CUT. 03-04, 03-05. 03-06. I5-8B Mardi 2 Septembre 1924 i'« H I E R iniI"«!H| FRANCE. Le comte d'Haussonvllle, de l'Académie française, est mort Paris. CHINÉ =' La situation devenant plus menaçante, Changhal, des mesures de sécurité sont prises par les marines française et américaine. GRANDE-BRETAGNE. Le congrès des trade-unions s'est ouvert à Hull. SUISSE. La V' assemblée de la Société des nations a tenu, à Genève, sa première séance. M. Dlotta, prési- dent, et Paul Hymans ont lait des discours applaudis. ITALIt:. M. Mussolini se déclare favorable à la revision de la Constitution, italienne. Les nations s'assemblent à Genève pour la cinquième fois UNE GRANDE SESSION QUI EXAMINERA DE [GRANDS PROBLEMES La premiére journée M.MOTTAÉLU PRÉSIDENT [DE NOTRE ENVOYÉ spécial] Genève, 1er septembre. Toutje mondeestd'accord pour affirmer que la cinquième assemblée plénière de la Sociétédes nations, qui a été inau- gurée aujourd'hui, ne ressemblera en rien aux quatre séances précédentes. Ce sera, dit-on, une séance décisive. Noussommes un peu blaséssur ce terme, .mais il paraît qu'il faut lui attribuer aujourd'hui ..toute sa valeur. Un membre de la délégation française Vilala. vie ou la mort de la Société des nations. Ou. bien elle deviendra quel- que 'chosed'extrêmement utile et salu- taire, ou bienelle sera appelée à dispa- 'qu'on se ressent tout de suite à Ge- nève de cette nervosité et qu'on y ait l'impression d'y être arrivédevant le Rubicon. Optimisme Cen'est pas par hasard que le pré- sident Wilsonavait choisi l'exquis et tranquille cadre de Genève pour l'as- semblée de concorde internationale qu'il avaitrêvée. Les gens, ici, sont portés à un serein optimisme et ont tendanceà tourner subtilement autour des problèmes délicats, à les atténuer, à les diluer dans des flotsde saine et réconfortanteéloquence. Bref, lors- qu'on n'est pas prévenu, onsort con- vaincu que tout le mondeici est par- faitement d'accord, car les-applaudis- sements partent indifféremment de tous les bancset quel que soit l'ora- teur à la tribune.11 Tel fut aussi le caractère de cette première réunion, réunion de pure forme et qui pouvait faire croire que d'ores etr déjà les cinquante-quatre nations avaient scellé un pactede. congratulatidns mutuelles, car on n'entendit de part et d'autre, et à 4 l'adresse de tous,que des mots aima- bles et des félicitations. De l'agitation, il y en avait au de- hors, dans la rue. Unefoule'de ba- dauds,plus dense queles annéespré- cédentes, se pressait aux portes. 11 y avait un peu plus de gendarmes et .beaucoupplus de photographes et d'opérateurs de cinématographie. Mais à l'intérieur, dans ce grand han- gar fait de boiseries marronnàtrcs, ompressionn'é de sobres laideurs, c'était le calme plat. Evidemment^ de prime abord,quand on n'y est pas. accoutumé, on est un peu saisi, voire ému, d'apercevoir par exemple le grand et sévèreHon- grois, le comte Apponyi, serrer la main à M. Vintila Bratiano, minis- tre roumain, ou bien M. Benèssa- luer amicalement le représentant de l'Autriche. Ce spectacle d'anciens eu- nemis réunis sousle même toit, dans une atmosphère de quiète indiffé- rence, n'est pas sans grandeur. Mais on n'a pas le temps de s'y attarder car aussitôt commence l'exécutiondu programme ppévu dans §a sévérité protocolaire. ML Ilymans,, premier dé- légué belge et présidentdu conseil exécutif de laSociétédes nations, re- trace en termes* pondérés l'oeuvreac- complie par la société. Et c'est tout.pour la matinée. Le cinquième président Dans l'après-midi, M. Hymans de- mande à l'assemblée de procéder à l'élection de son cinquième président. Aucune candidature n'est posée, au- cune discussion n'est (entamée, l'af- faire est réglée d'avance'et de longue date. Dès le matin, les journaux '10- caux ont paru avec le portrait de ;'M. Motta. Aussi le conseiller fédé- ral, premier délégué de la oU'ssa à l'assemblée, recueille-t-il 45 voix sur 47 votants. Des deux voix « contre Il l'une émanait évidemment de lui- même et l'autre d'un mystérieux en- nemi de la Suisse qu'ont n'a pas réussi, jusqu'à présent, à dépister. 'Aux applaudissements de i'assem- blée, M. Hymans a prodamé le ré- sultat du vote, insistant sur le fait que les nations réunies avaient tenu ainsi à honorer la personnalité de M. Motta et la Suisse, pays symbolisant les traditions libérales -et démoerati- ques M. Motta a remercié en retenant surtout l'hommage rendu à son: pays. Là-dessus on s'attarda quelque peu pour permettre aux photographes d'opérer à leur aise et la salle se vida lentement. Pour bien des auditeurs discrets, il ne s'élait donc rien passé du tout. C'est une erreur: C"est à dessein que ;e ne vous ai pas résumé les discours 'de MM. Hymans et Motta pour pou- voir détacher, en concluant, de la pro- se conventionnelle et protocolaire les quelques passages vraiment impor- tants et qui ont fait courir dans l'as- semblée un léger frémissement. Désarmement moral d'abord Ce n'étaient plus des applaudisse- ments de pure forme que souleva cette péroraison de M. Hymans Je revietzs à la question du désar- mement et du projet de pacte d'assis- talzce mutuelle.. On s'en rappelle l'ori- gine. Souvenez-vous, messieurs, de l'impression profonde que produisit, il y a deux ans, dans une de nos cgm- missions et à l'assemblée, l'accord qui s'établit endre M. Henry (le Jauvenetl et lord Robert Cecil sur ? principe d'une politique de garantie mutuelle. En des discours émouvants, ils évo- 'guèrent les dangers que la proclama- tioù de la paix avait laissé traîner derrière elles, ,la grande pitié des ré- gions dévastées, .la nécessité de jus. tes réparations, la perturbation pro- fonde de la vie économique, la men- talité de guerrc qui continuait à en- fiévrer les esprits. Ils démontrèrezn Le palais de la Héformation, à. Genève, siègent les assemblées de la Société des nations. En médaillon, M. Motta, élu président de la cinquième assemblée. que le désarmement matériel exigeait comme condition préalable le désar- mement moral, et qu'on ne pourrait réaliser le désarmement môral que 'dans une atmosphère de sécurité. De même, c'est avec une atten- tion soutenue que l'assemblée suivit M. Motta lorsqu'il ajouta à ses for- mules de remerciements polis ces quelques mots Messieurs, nous en arrivons tous à reconnattre la nécessité de l'arbi- trage. Nous voilà 'donc arrivés au coeur du problème, cœur bien enveloppe mais qui bat tout de même violem- ment. Nous savons maintenant que la cinquième assemblée de la Société des nations s'est réunie pour dissu ter, non, pour aboutir, datis la ques- tion du pacte d'assistance mutuelle, de sécurité, de garantie. Le conseil de la Société des nations a eu le LA MISE A EXECUTION DU PLAN DAWES La commission des réparations a procédé à la "première constatation" Pour que la commission des répa- rations .pût procéder à la «. première constatation » de la mise à exécu- tion du plan Dawes, il fallait que les lois organiques fussent vgtées par le Reichstag et promulguées par le Reich; que l'agent de paye- ments des réparations fût nommé. On sait que, dès samedi dernier, cette seconde condition a été satis- faite. M. Owen D. Young a -été dési- gné comme agent de payements. Comme, d'autre part, la C.D.R. a été informée officiellement, hier ma- tin, que le gouvernement du Reich avait promulgué les lois votées par le Reichstag, elle a été. en mesure, les deux conditions étant remplies, de procéder, hier après-midi, à la première constatation Il. Donc, partir de cette 'date, ler septembre, commencent à courir les délai% fixés pour l'évacuation économique et fiscale de !a" Ruhr et de la Rhénanie. Dans un délai de trente- cinq jours, soit le 5 octobre, la commission des réparations devra « constater » le rétablissement de l'unité économique et fiscale de la Ruhr et de la Rhénanie. Ce sera la « deuxième constatation n. Aussitôt après, les chemins de fer du Reich seront transférés à la nouvelle com- pagnie. Aujourd'hui la commission des ré- parations prendra contact avec M. Owen D. Young, agent de payements des réparations, qui part demain pour Berlin avec M. Mac Fadycan, com missaire aux revenus gages. LES PASSAGES A NIVÈAU AMÉRICAINS Nous avons dit que les passages à niveau, en Amérique, n'étaient gardés par aucune barrière seuls des affiches ou des poteaux indicateurs préviennent les automobilistes qu'ils vont avoir à traverser une voie ferrée et qu'il y a danger. Mais; par exempt, les affiches sont de taille et elles sont intelligemment comprises. Nous reproduisons, dans le dessin ci-dessus. les affiches-placards que le New-York Central (un des plus importants réseaux des Etats-Unis) a fait apposer près de tous ses passages à niveau. C'est un panneau ayant envi- ron six mètres de hauteur sur neuf mètres de largeur une locomotive énorme, monstrueuse, toute noire, s'y détache sur fond clair on voit, en quelque sorte, cette locomotive avancer sur soi au-dessus de la locomotive, un mot gigan- tesque tire l'oeil': a ATTENDEZ » (WaIT) il. est suivi d'un avertissement plus petit « You may lose » (Vous pourriez perdre-) Le panneau est posé au bord même 3e la route, à environ cent mètres du passage à niveau. Il est impossible que l'automobiliste ne le voie pas. Et sa rétme est frappée par l'image tertifiante de la grosse locomotive notre repro- dqction fidèle de la vraie locomotive, qui menace cent mètres plus loin de broyer son auto. Le New-York Central a pu constater que, depuis qu'il avait fait poser ces panneaux. les accidents, qui n'étaient pas très nombreux aux passages à ntiveau, avaient encore diminué de 50%. courage 'de poser la question aux gouvernements. Il leur a dit Voit mon prôjet de pacte, le voulez vous? » Il a ,oblenu 27 réponses 18 oui et 9 non. '- Il y a malheureusement parmi les non celui de l'Angleterre. La question est aujourd'hui posée d'une telle fa- çon qu'il n'y aura plus moyen de tourner autour du pot n. Il faudra donc aboutir. Il faudra sauver quel- que chose. La France soutiendra projet du conseil l'Angleterre en pro- posera probablement un autre. 'Jeudi ou vendredi, on s'affrontera et on tombera peut-être d'accord. Et cet accord, si accord il y a, ne sera vraiment pas ordinaire, car il sera conclu au sein d'une assemblée qui compte dix-huit,ministres des affaires étrangères en exercice et bon nom- bre de chefs de gouvernement. Henry de Korab En arrivant à Berlin M. Owen D. Young doit trouver, inscrite à son compte, Ja somme de 20 millions de ment du Reich, et qui a être obli- gatoirement effectuée hier, é'est-à- dire à la date de la le première cons- tatation n. Le 10 septembre, le Reich effectuera un second versement de 20 millions' de marks-or, puis le 20 un troisième versement qui complote- ra la mensualité prévue. De notre côté nous devrons verser à l'agent de payements, et cela à partir de la u première constatation n les perceptions douanières appliquées dé- sormais suivant la législation et les tarifs du Reich, ainsi que les béné- fices nets de la régie franco-belge, sauf une retenue mensuelle de 2 mil- lions de marks-or, destinée à couvrir les frais de perception de la période transitoire (soit du 1er septembre au 5 octobre 1924, date de la seconde constatation). Comme M. Owen D. Young doit fixer les versements ultérieurs du Reich on voit que sa présence à Ber- lin est immédiatement nécessaire. Maintenant, en ce qui concerne l'évacuation militaire de la zone de Dortmund à Harde, prévue par la lettre adressée le 16 août dernier, par MM. Herriot et Theunis au chance- lier Marx, le général Dégoutte va ré- gler les mesures d'évacuation mili- taire de la zone en question sur le processus de l'évacuation économi- que. les coûteuses. erreurs Elle vend, sans rectifier le prix,.des cigarettes Maryland dans des étuis de cigarettes Levant. Avant-hier soir, un de nos collabora- teurs achetait, dans un bureau de tabac du boulevard du Montparnasse, un étui de cigarettes Gauloises Levait, au prix marqué de 2 fr. 20. En arrivant au Matin, il nous faisait constater que, si l'étui était bien Levant, les cigaret- tes étaient du plus, pur Maryland et estampillées comme telles. Ces derniè- res ne coûtant que 1 fr. la régie l'avait ainsi frustré de 50 centimes, Invité à renouveler, hier, cette fA- cheuse expérience, il est retourné au ir.ême endroit et a acheté les mêmes 'cigarettes. Mais, ouvrant • l'étûi devant le buraliste, il a pu faire constater par celui-ci un dol aussi flagrant que ce- lui de la veille. J'aurais mauvaise grâce, à tontes- ter que je vous ai volé et que je vous vole, hii déclara l'excellent homme. Et, le voisinage de la gare- Montpar- nasse forçant mon débit le samedi et le dimanche, je suis même obligé de convenir que j'ai abuser de la con- fiance d'un nombre assez considérable de fumeurs.' Vous trouvez cela naturel? ,,Ce n'est; 'j^S^^e^mot. JVlais les étuis sont bandes de garantie qui m'interdisent tout con- trôle de la marchandise. Et, ma foi, comme je paie a la régie les prix marqués, si vous! revenez, tantôt, m'a. cheter d'autres cigarettes, malgré tout mon désir de ne pas vous flouer, je vous vendrai cyniquement, du Mary- land pour du Levant, toujours et quand même au prix de ce dernier, ce qui est d'ailleurs fort 'déplaisant pour un honnête homme. Désarmé par tant de franchise, no* tre collaborateur ne crût pas devoir insister. Mais. ambitieux d'être volé plus avant,, il entreprit un voyage d'études en rive gauche. Il eut la mau- vaise fortune, pour un acheteur, mais la bonne fortune, pour un lournaliste, d'acquérir de nouveaux étuis fraudu- leux. Curieuses révélations Toujours dans le 6' arrondissement, un buraliste qui le. pria à quelque dis- crétion, afin de ne pas encourir des représailles officielles qui sont de mode, paraît-il. lui fournit, à défaut d'excuses, de curieuses révélations: Depuis. deux mois environ, dit-il, le public ayant fait bon accueil aux Gauloises Maryland, qui ne sont pas les infumables baguettes de tambour ,que la -régie vendéen, paquets cylin- driques ou rëcïang'uliïiïès," la, manufac- ture qui ne fabnque pourtant- pas en assez grande quantité pour répondre à nos demandes, s'est trouvée démunie d'emballages. Elle a logé, alors, les Maryland dans des étuis de-Levant,,en rectifiant le prix marqué. En réctifiant! Vous en avez de bonnes Je ne me promène que de- puis deux heures et je me suis fait « arranger » de dix fois 5o céntimes 1 Hélas monsieur, la régie r.ectifie ou ne rectifie pas, tout juste comme elle fabrique ou ne fabrique pas, C'est selon l'inspiration du moment. Le pu- blic Sssene de dures vérités au bura- liste qui n'en peut mais, et néglige de se retourner contre l'Etat qui se dit irresponsable en matière de tabac com- me en matière de télégraphie et d'im- pôts. Je ne me pose pas en adversaire du monopole nt en dragon de vertu, mais si le., petits commerçant? s'amu- saient à ce jeu-là, ça compliquerai bigrement la crise du bâtiment. La crise du. .bâtiment, monsieur! Car les en- trepreneurs passeraient leur temps à agrandir les prisons, pardi! Vous êtes narquois 1 Olif pas plus*que vous n'êtes phi- losophe, malheureusement, conclut le buraliste, Au dixième paquet de ciga- rettes truqué, uniFrançais Moyen est dressé. C'est un homme qui ne réagit plus. Il sait qu'il 'ne faut pas résister à la fatalité, quand elle sévit sous la forme des pouvoirs publics. Vous, monsieur, votre article fait, vous atten- drez les événements. Mais moi, je con- tinuerai à vendre 2 fr. 20 des cigaret- tes de 1 fr. 70 et, somme de juste, à être traité de bandit par les fumeurs exaspérés. Et ce n'est pas drôle du tout de passer pour un commerçant véreux, quand on n'est que l'agent d'une admi. nistration qui exagère la négligence et le mépris total du public PROPOS D'UN PARISIEN La déroute de nos routes Je viens de faire 2.000 kilomètres de routes de France, nationales, dé- partementales et communales, et je crois être poli avec la vérité,- en affir- mant que nos routes sont en bien mauvais chemin. Elles n'existeront bientôt plus. Elles ne sont plus qu'un trou si quelques belles voies font exception à la règle, c'est, pour les autres, afin de mieux faire valoir leur non-valeur. Et, partout, la circulation routière augmente partout le che- min de terre gagne sur le chemin de Comme dit l'autre ça ne peut plus dures eequi^signifie, entre nous, que ça va durer encore. Il faut qu'on trouve un remède. D'aucuns qui s'y entendent, croient l'avoir trouvé un Office national des routes, une insti- tution qui régirait tous nos chemins essentiels, avec ses ressources auto- nomes, son budget spécial. La route est un outil. On ne peut plus se passer, de nos jours, d'un bon outillage. Et les faits sont chants. Les moyens employés de nos jours pour établir le sol roulant font fail- lite. Le symbole de cette carence est représenté par l'héritier des Danaï- des, le malheureux cantonnier qui, sur le bord des chemins, ramasse un, peu de saleté qu'il tasse dans un trou, attend que passe un camion de six tonnes qui enlève la saleté du trou, et remet ensuite la saleté dans le trou, 1 Je ne sais si l'Office national des routes fera mieux mais que risque- t-on d'essayer ? Il ne pourra pas Louis Forest La politique anglaise d'émigration Des 75.456 émigrants par- tis eu 1923 pour les Domi- nions, 45.804 se rendirent au Canada. En 1918, au lendemain de l'armis- tice, les, économistes anglais, firent avue..iàtupeur lés deux constatations suivantes en dépit des pertes qu'elle avait subies pendant la guer- re lu population de la Grande-Bre- tagne augmentait, trop rapidement bien .qu'il y eût à t'époque plus d'un million de chômeurs inscrits, il y avait autant d'ouvriers au travail qu'en 1914. C'est pour prévenir cette menace de surpopulation que la cabinet Bald- win fit voter en mai 1922 l'Empire seulement act, ou acte d'établisse- ment des émigrants dont le but est d'encourager, en plein accord aveé les Dominions, l'émigration vers les grands espaces libres de l'empire dont lifs ressources naturelles sont il peine entamées ». Des fonds consi- dérables, 1. st. pendant la lre année et 3 millioits ensuite pendant 14 ans étaient destinés à équiper l'émi- grant et à payer ses frais de voyage et de premier établissement. Le Times vient de publier des sta- ti-tiques fort intéressantes, qui dé- montrent le.développement du mou- vement d'émigration. En 1921, 50.983 sujets de Sa Ma- jesté britannique avaient abandonné la mère patrie. En 1923, le nombre des émigrants s'élève à 75.456, ce qui constitue une augmentation ap- préciable. C'est surtout vers \w Canada que se dirigent ces nouveaux « piton- niers », 45.804 d'entre eux son! partis en 1923 pour la « prairie » (territoires agricoles de l'ouest du Canada), la main-d'œuvre fait défaut. Les vil- les se montrent moins accueillantes, puisqu'elles ne connaissent qu'une crise et c'est, naturellement, celle des « servantes ». Vers l'Australie, le mouvement d'émigration est moins important. Cela tient, selon le Times, au plus grand éloignement de ce « Domi- nion ». Même ceux qui partent sans espoir de retour ont besoin de se sen- tir le plus près possible- de chez eux ». Tant il est vrai que l'éloigne- ment et l'isolement joueront toujours contre l'émigration. L'isolement surtout. Doit-on s'éton- ner, en effet, du petit nombre d'émi- grantes » qui fuient .vers les pays neufs. S'il augmente progressivement (6.000 de plus entre 1921 et 1923), il ne prendra une proportion raisonna- ble, écrit -le Times, que le, jour l'on organisera sur une grande échel- le les départs, à deux ou,en groupes entiers. Peut-on demander à la femme 'de subir isolément les épreuves qu'a dé- crites avec tant de force Rudyard Kipling dans son ouvrage From sea to sea (d'une mer à l'autre) ? LES INCENDIES DE FORETS Un dirigeable surveille les bois du Sud-Est TOULON, 1er septembre. Télégr. Matin. A la suite des nombreux incehdies de forêts qui, la semaine dernière, ont provoqué de graves dé- gâts, notamment à Notre-Dame-du-Fe- nouillet et au Muy, le dirigeable A. T. 19, du centre de Cuers-Pierrefeu, a opéré une sortie de surveillance, Ils a survolé la région des Maures et de l'Estérel pour signifier, le cas échéant, les nouveaux foyers d'incendie. ÉPINARD est encore battu Dans sa premlère course sur le sol américain, il subit un échec r hot. Matin, Epinard, son jockey et son chien I;e résultat de la première épreuve dans laquelle Epinard, le poulain de M. Pierre Wertheimer, se mesurait avec les meilleurs chevaux améri- cains était impatiemment attendu. Une foule énorme se pressait à Bel- mont-Park, l'hippodrome qui est aux portes de New-York, et sur la piste duquel la rencontre avait lieu. Le prince de Galles assistait à la réunion. La course a été vivement disputée et Epinard a vaillamment défendu sa chance, mais soit que la configura- tion de la piste n'ait pas convenu au fils de Badajpz qui éprouve quelque difficulté à tourner à gauche, soit pour toute autre raison, il a succom- bé. Tout en battant les adversaires tels que Zev en particulier qu'on lui opposait surtout, il a s'incliner devant la supériorité de Wise Coun- sellor* qui a couvert le 1.200 mètres de la course dans le temps tout il. fait remarquable de l' 11" 4/5. Epinard était parti favori à 3/1. LE TOUR DU MONDE AERIEW NUMERO 1 Les aviateurs Labrador ont déjà parcouru 84.500 kilomètres II leur reste encore à <* voler 6.500 kilomètres pour boucler le circuit du globe Le pointillé indique le chemin restant à e{[ectuer. 4..J Nous avons annoncé hier que, par- tis d'Ivigtut (Groenland), les avia- teurs américains effectuant le tour du monde, le major Lowell Smith et le lieutenant Erick Nelson, avaient amvri à Indian-Harbor (Labrador). Voilà donc terminée la traversée de l'Attantique, commencée de Hull à la fin du mois de juillet dernier. On se souvient que Lowell Smith, Erick Nelson et Leigh Wade quittèrent Hull à bord de leurs appareils munis de flotteurs et se rendirent d'abord aux lies Orcades. Puis ils quittèrent les Iles Orcades. Smith et Nelson arrivèrent en Islande, à "Horria Fjord, mais Wade aban- donna son appareil en mer, près de l'archipel Feroë, par suite d'une panne. Après s'être rendus de Horna Fjord Reykjavik, capitale de l'Islande, ]e majfir Smith et le lieutenant Nelson durent attendre plus de trois semai- nes pour que, le port d'Angmagsalik (Groenland) étant bloqué par ies gla- ces qui avaient fait leur apparition plus tôt que de coutume, une station d'amérissage fût préparée à Frede- riksdal (sud du Groenland, près du cap Farewell). Malgré la difficulté du parcours, ils franchirent le bras de mer de 1.300 kilomètres environ sans incident, tan, dis que l'aviateur italien Locatelli, parti en même temps qu'eux de Reyk- javik, dépassait légèrement Frede- riksdal, était victime en pleine mer diuoe. panne dg LES FRANCS qui avalent été perdasdans un taxi sontretrouvés Les valenrs ont été rapportées par le chauffeur Le Matin relatait hier la disparition survenue samedi, due d'Amsterdam, d'un taxi dans lequel M. Vimont-Vi- cary, industriel, avait laissé momen- tanément deux serviettes bourrées de documents et contenant des valeurs, non négociables d'ailleurs, mais re- présentant pour leur propriétaire une somme de 500.000 francs. Alors que M. Vimont-Vicary faisait rechercher partout le chauffeur du taxi, celui-ci, M. Taxil, demeurant, 26, rue Duperré, rapportait, lui-même les précieuses serviettes au bureau des objets trouvés, le propriétaire, fort heureux, est venu, hier matin en pren- dre possession. Mais, pour M. Vimont-Vicary, deux points restent obscurs. Pourquoi le chauffeur est-il parti sans réclamer la somme inscrite aucompteur Pour- quoi a-t-il refusé, au moment un agent l'invitait à aller stationner plus loin, de donner un bulletin portant le numéro de son taxi, qui lm était ré- clamé par le portier de l'hôtel s'était arrêté son client M. Vimont-Vicary nous a en effet déclaré Samedi, plusieurs visites d'affai- res m'avaient obligé à me munir de documents représentant pour, moi une très grosse valeur. J'avais pris place dans un taxi, en compagnie de M. Fé- lix Horsten, mon directeur commercial, quand un rendez-vous avec un client, venu spécialement du Havre pour me voir, me força à m'arrëter a l'hôtel, 18, rue d'Amsterdam, il était des- oendu. En quittant la voiture, je recomman- dai «u chauffeur de bien surveiller les serviettes étaient entérinées mes valeurs. Par surcroît de précautions, je chargeai le"portier de l'hotei « d'a- voir ]!oeil sur le taxi. Lorsqu'un moment plus tard, une de- mi-heure tout au Dlus, j'eus terminé avec mon client du Havre, je quittai l'hôtel et constatai alors ia disparition du chauffeur: Je ne m'explique pas encore pour quelles raisons celui-ci ne m'a pas attendu comme il aurait le faire. La version du chauffeur En l'absence de M. Taxil, sa femme, que nous avons vue, nous a fourni, au nom du chauffeur, les explications suivantes Mon mari Ignorait, au moment il s'est éloigné de la rue d'Amster- dam,, que deux serviettes, dont l'une contenait pour cinq cent mille francs de valeurs, avaient été laissées en dé- pôt dans sa voiture. Pourtant Ni-, Vicary en aurait aver. ti le chauffeur, lorsqu'il laissa la voi- ture devant ,un hôtel de la rue d'Am- sterdam. De plus, le portier de l'hô- tel aurait réclamé au chauffeur son numéro. Le portier n'a rien demandé à M. Taxil. Un agent vint faire circuler la voiture qui alla se Tanger quelques mètres plus loin. Ne voyant pas reve- nir son client, M. Taxil remit son compteur au point mort et alla station- ner avenue de Messine. Là, il s'aperçut de la présence des deux serviettes qu'il s'empressa <i'aller déposer aux objets trouvés, à la préfecture de police. EN CINQUIEME PAGE: Les Mille et un Matins LEs femmes in- COMPRISES, par Charles-Henri Hirsch. était retrouvé sain et sauf par'ies ri5a> rins aiiiéricains après quatre jours do recherches. Après s'être rendus A la M39 d'Ivigtut (côte occidentale. du GroefJf land), mieux protégé des glaceà> Smith et Nelson changèrent les mo- teurs de leurs appareils révisés afin de clore le dernier chapitre de la tra- versée de l'Atlantique par le voyage Groenland-Labrador, d'Ivigtut à liî^ dian Harbor, représentant un par- cours de 900 kilomètres. A Indian Harbor, les vaillants pi- lotes furent rejoints, par le croiseur Richmond et le torpilleur Lawrence.. Ils y trouvèrent le ravitaillement né- cessaire en essence et en huile pour continuer leur route. x <• Smith et Nelson ne s'attarderont pas à Indian Harbor. Ils ont hat« de quitter le Labrador pour atteinâisê Boston par ferre-Neuve et Pictoa (Nouvelle-Ecosse). La distance de Indian Harbor a Boston est d'envi- ron 2.700 kilomètres. Rappelons que, partis le 17 mars. de Los Angeles, les aviateurs se trouvè- rent successivement à Dutch-Haroof (Alaska) le 19 avril, à Tokio le 22 mai, à Paris le 14 juillet. La distance parcourue à 'ce jour peut être évaluée à 34.500 kilomètres. Pour boucler le circuit du globe,- par Boston, Washington, Chicago jusque Seattle-terminus, il reste encore aux vaillants aviateurs à parcourir 6.5UO kilomètres environ. LA HAUSSEDU BAROMÈTRE f est le présage d'un temps meilleur pour aujourd'hui Oui. mais de quoi demain sera-Mi fait ? La météorologie, en ce moment, est vraiment à l'épreuve et jamais la pré- vision à longue échéance n'a été plus désirée et plus désirable. Mais, il y a un mais, elle n'existe pas. Seule, la prévision à 24 heures, et des varia- tions barométriques, et des varia. tions de température, et du beau et du mauvais temps, et de la force et de la direction des vents, mérite la confiance''et du public et des savantes. Quoi qu'on puisse dire, la science du temps, qui depuis 1886 sait prevoir les nuages et depuis 1890 les varia- tions barométriques découvertes qui caractérisent l'école française, dont le monde entier suit l'enseigne ment a réalisé des progrès déci- sifs, Mais, au fait, ce n'est pas le temps d'aujourd'hui qui embarrasse la hausse du baromètre fait prévoir une véritable amélioration. Comme hier, seule un peu de brunie est possible par un ciel très nuageux, s'éclaircis- sant. La pluie .;n'est il redouter sur aucun point de la France. Le Midi reste au beau fixe, comme dans la plupart des journées de ce mois d'août, si terriblement mauvais dans le Nord et l'Est de la Franec. Le.pca. blême, vise la journée de demain. On peut dire que les chances de beau ât de mauvais temps sont à peu près égales et seules, les observations de ce matin 2 seDtetnbre, pourront lixer le temps du 3. La certitude n'exista que pour la moitié privilégiée de la France les régions du Sud, assurées de beau temps pour* plusieurs jours. Gabriel Guilberr, Directeur des services meuoraloaianex du Matin Les meurtrier qui s'ignorent Le danger de contagion queprésentent les porteurs inconscients de germas peut être combattu par des enquêtes sanitaires [Le docteur Henri Godlewskt est un spéciadiste des maladies éj>idè- miqûes contagieuses qu'il (tu (lia dans les laboratoires de Pasteur. Chargé, pendant d'enquêtes sanitaires* il a conti- nué ses recherches et, parani les nombreux exemples de côntamina- tions miiiiïrieuses, il a choiti lès exemptés typiques qu'il nous st- gnale dans l'article ci-dessoüs.] La propagation des maladies conta- gieuses, dues au contact des mains souillées, est un danger public, dont le Matin a souvent entretenu ses lec- leurs. Pour lutter contre ce danger, il faut, évidemment, engager tout le monde à se laver les mains avant de toucher à des aliments, mais en outre il est un moyen rarement mis en œuvre, l'enquête épidémiologique. Son but est de dépister le responsable d'un foyer de contagion et de le mettre hors d'état de nuire. Deux exemples démontrent son et. ficacité L'été dernieft plusieurs familles

Journal Le Matin du 2 septembre 1924

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Page 1: Journal Le Matin du 2 septembre 1924

41e Année– N° 12978

laTEMPÉRATURe "lll|lliEt la baromètre monte et va monter. mali pour

combien de temps? Vent N.-O. & 8..0. -ul ou

faible, plutôt doux, couvert à éclalrcies; gouttes ourare bruine. Paris, 765-766, nuit +130, jour +Ho.La dépression est mer du Nord, –1" Scandinavie,

–2" Pologne, 6" Elle sera comblée oumer du Nord, +6 Il +7– Berlin-Copenhague,

à .+i" Scandinavie-Islande, Nice. Déprei-tion nouvelle 0. Mande.

PRONOSTICS D'AVIATION. Paris t 0., 1S m.; couvert; visibilité moyenne. Londres-midi et:Paris-Stnusbourg-Kuhr 0., Il 4 m.; mime tempe.

BOULD le FAUB« POISSONNIÈRE, PARIS (IX1) ADRESSE 7ÉUGR.: MATIN-PARIS TÉL. CUT. 03-04, 03-05. 03-06. I5-8B

Mardi 2 Septembre 1924

i'« H I E R iniI"«!H|FRANCE. Le comte d'Haussonvllle, de l'Académie

française, est mort Paris.

CHINÉ =' La situation devenant plus menaçante,Changhal, des mesures de sécurité sont prises par lesmarines française et américaine.

GRANDE-BRETAGNE. Le congrès des trade-unionss'est ouvert à Hull.

SUISSE. La V' assemblée de la Société des nationsa tenu, à Genève, sa première séance. M. Dlotta, prési-dent, et Paul Hymans ont lait des discours applaudis.

ITALIt:. M. Mussolini se déclare favorable à larevision de la Constitution, italienne.

Les nations s'assemblent à Genèvepour la cinquième fois

UNE GRANDE SESSIONQUI EXAMINERA

DE [GRANDS PROBLEMES

La premiére journée

M.MOTTAÉLUPRÉSIDENT

[DENOTREENVOYÉspécial]Genève,1erseptembre. Toutjemondeestd'accordpouraffirmerquela cinquièmeassembléeplénièredela Sociétédesnations,quia été inau-guréeaujourd'hui,ne ressembleraenrienauxquatreséancesprécédentes.Ce sera, dit-on,une séancedécisive.Noussommesun peublaséssur ceterme,.maisil paraît qu'il faut luiattribueraujourd'hui..toutesa valeur.Unmembredela délégationfrançaise

Vilala. vieoulamortdelaSociétédesnations.Ou.bienelle deviendraquel-que'chosed'extrêmementutileet salu-taire,oubienelleseraappeléeà dispa-

'qu'onse ressenttoutde suiteà Ge-nèvede cettenervositéet qu'ony aitl'impressiond'y êtrearrivédevantleRubicon.

OptimismeCen'est paspar hasardquele pré-sidentWilsonavaitchoisil'exquisettranquillecadrede Genèvepourl'as-sembléede concordeinternationalequ'il avaitrêvée.Lesgens,ici, sontportésà un sereinoptimismeet onttendanceà tournersubtilementautourdesproblèmesdélicats,à lesatténuer,à les diluerdansdesflotsdesaineetréconfortanteéloquence.Bref, lors-qu'onn'est pasprévenu,onsort con-vaincuquetoutlemondeici estpar-faitementd'accord,car les-applaudis-sements partent indifféremmentdetous les bancset quelquesoitl'ora-teur à la tribune.11Tel fut aussi lecaractèrede cettepremièreréunion,réunionde pureformeet qui pouvaitfairecroirequed'ores etr déjà les cinquante-quatrenationsavaientscelléun pactede.congratulatidnsmutuelles,car onn'entenditde part et d'autre, et à

4 l'adressedetous,quedesmotsaima-bleset desfélicitations.De l'agitation,il y en avaitau de-hors, dansla rue. Unefoule'de ba-dauds,plusdensequeles annéespré-cédentes,se pressaitauxportes.11yavait un peu plus de gendarmeset.beaucoupplus de photographesetd'opérateurs de cinématographie.Maisà l'intérieur,danscegrandhan-gar fait de boiseriesmarronnàtrcs,ompressionn'éde sobres laideurs,c'était le calmeplat.Evidemment^deprimeabord,quandon n'y est pas.accoutumé,onest un

peu saisi, voire ému, d'apercevoirpar exemplele grandet sévèreHon-grois, le comteApponyi,serrer lamain à M. VintilaBratiano,minis-tre roumain,ou bienM. Benèssa-luer amicalementle représentantdel'Autriche.Cespectacled'ancienseu-nemisréunissousle mêmetoit,dansune atmosphèrede quiète indiffé-rence,n'est pas sansgrandeur.Maison n'a pas le tempsde s'y attardercar aussitôtcommencel'exécutionduprogrammeppévudans §a sévéritéprotocolaire.MLIlymans,,premierdé-léguébelge et présidentdu conseilexécutifdelaSociétédesnations,re-traceentermes*pondérésl'oeuvreac-compliepar la société.Et c'est tout.pourla matinée.

Le cinquième présidentDans l'après-midi, M. Hymans de-

mande à l'assemblée de procéder àl'élection de son cinquième président.Aucune candidature n'est posée, au-cune discussion n'est (entamée, l'af-faire est réglée d'avance'et de longuedate. Dès le matin, les journaux '10-caux ont paru avec le portrait de;'M. Motta. Aussi le conseiller fédé-ral, premier délégué de la oU'ssa àl'assemblée, recueille-t-il 45 voix sur47 votants. Des deux voix « contre Ill'une émanait évidemment de lui-même et l'autre d'un mystérieux en-nemi de la Suisse qu'ont n'a pasréussi, jusqu'à présent, à dépister.'Aux applaudissements de i'assem-

blée, M. Hymans a prodamé le ré-sultat du vote, insistant sur le faitque les nations réunies avaient tenuainsi à honorer la personnalité de M.Motta et la Suisse, pays symbolisantles traditions libérales -et démoerati-

quesM. Motta a remercié en retenant

surtout l'hommage rendu à son: pays.Là-dessus on s'attarda quelque peupour permettre aux photographesd'opérer à leur aise et la salle se vidalentement.Pour bien des auditeurs discrets, il

ne s'élait donc rien passé du tout.C'est une erreur: C"est à dessein que;e ne vous ai pas résumé les discours'de MM. Hymans et Motta pour pou-voir détacher, en concluant, de la pro-se conventionnelle et protocolaire lesquelques passages vraiment impor-tants et qui ont fait courir dans l'as-semblée un léger frémissement.

Désarmement moral d'abordCe n'étaient plus des applaudisse-

ments de pure forme que soulevacette péroraison de M. Hymans

Je revietzs à la question du désar-mement et du projet de pacte d'assis-talzce mutuelle.. On s'en rappelle l'ori-gine. Souvenez-vous, messieurs, del'impression profonde que produisit,il y a deux ans, dans une de nos cgm-missions et à l'assemblée, l'accord quis'établit endre M. Henry (le Jauvenetlet lord Robert Cecil sur ? principed'une politique de garantie mutuelle.En des discours émouvants, ils évo-'guèrent les dangers que la proclama-tioù de la paix avait laissé traînerderrière elles, ,la grande pitié des ré-gions dévastées, .la nécessité de jus.tes réparations, la perturbation pro-fonde de la vie économique, la men-talité de guerrc qui continuait à en-fiévrer les esprits. Ils démontrèrezn

Le palais de la Héformation, à. Genève, où siègent les assembléesde la Société des nations. En médaillon, M. Motta, élu président de lacinquième assemblée.

que le désarmement matériel exigeaitcomme condition préalable le désar-mement moral, et qu'on ne pourraitréaliser le désarmement môral que'dans une atmosphère de sécurité.De même, c'est avec une atten-

tion soutenue que l'assemblée suivitM. Motta lorsqu'il ajouta à ses for-mules de remerciements polis cesquelques mots

Messieurs, nous en arrivons tousà reconnattre la nécessité de l'arbi-trage.Nous voilà 'donc arrivés au coeur

du problème, cœur bien enveloppemais qui bat tout de même violem-ment. Nous savons maintenant quela cinquième assemblée de la Sociétédes nations s'est réunie pour dissuter, non, pour aboutir, datis la ques-tion du pacte d'assistance mutuelle,de sécurité, de garantie. Le conseilde la Société des nations a eu le

LA MISE A EXECUTION DU PLAN DAWES

La commission des réparations a procédé

à la "première constatation"

Pour que la commission des répa-rations .pût procéder à la «. premièreconstatation » de la mise à exécu-tion du plan Dawes, il fallait 1° queles lois organiques fussent vgtéespar le Reichstag et promulguées parle Reich; 2° que l'agent de paye-ments des réparations fût nommé.On sait que, dès samedi dernier,

cette seconde condition a été satis-faite. M. Owen D. Young a -été dési-

gné comme agent de payements.Comme, d'autre part, la C.D.R. a

été informée officiellement, hier ma-tin, que le gouvernement du Reichavait promulgué les lois votées parle Reichstag, elle a été. en mesure,les deux conditions étant remplies,de procéder, hier après-midi, à lapremière constatation Il.

Donc, partir de cette 'date,ler septembre, commencent à courirles délai% fixés pour l'évacuationéconomique et fiscale de !a" Ruhr et dela Rhénanie. Dans un délai de trente-

cinq jours, soit le 5 octobre, lacommission des réparations devra« constater » le rétablissement del'unité économique et fiscale de laRuhr et de la Rhénanie. Ce sera la« deuxième constatation n. Aussitôt

après, les chemins de fer du Reichseront transférés à la nouvelle com-

pagnie.Aujourd'hui la commission des ré-

parations prendra contact avec M.Owen D. Young, agent de payementsdes réparations, qui part demain pourBerlin avec M. Mac Fadycan, commissaire aux revenus gages.

LES PASSAGES A NIVÈAU AMÉRICAINS

Nous avons dit que les passages à niveau, en Amérique, n'étaient gardéspar aucune barrière seuls des affiches ou des poteaux indicateurs préviennentles automobilistes qu'ils vont avoir à traverser une voie ferrée et qu'il y adanger.

Mais; par exempt, les affiches sont de taille et elles sont intelligemmentcomprises. Nous reproduisons, dans le dessin ci-dessus. les affiches-placardsque le New-York Central (un des plus importants réseaux des Etats-Unis) afait apposer près de tous ses passages à niveau. C'est un panneau ayant envi-ron six mètres de hauteur sur neuf mètres de largeur une locomotive énorme,monstrueuse, toute noire, s'y détache sur fond clair on voit, en quelque sorte,cette locomotive avancer sur soi au-dessus de la locomotive, un mot gigan-tesque tire l'oeil': a ATTENDEZ » (WaIT) il. est suivi d'un avertissement pluspetit « You may lose » (Vous pourriez perdre-)

Le panneau est posé au bord même 3e la route, à environ cent mètres dupassage à niveau. Il est impossible que l'automobiliste ne le voie pas. Et sarétme est frappée par l'image tertifiante de la grosse locomotive notre repro-dqction fidèle de la vraie locomotive, qui menace cent mètres plus loin debroyer son auto.

Le New-York Central a pu constater que, depuis qu'il avait fait poserces panneaux. les accidents, qui n'étaient pas très nombreux aux passages àntiveau, avaient encore diminué de 50%.

courage 'de poser la question auxgouvernements. Il leur a dit Voitmon prôjet de pacte, le voulezvous? » Il a ,oblenu 27 réponses18 oui et 9 non. '-Il y a malheureusement parmi les

non celui de l'Angleterre. La questionest aujourd'hui posée d'une telle fa-çon qu'il n'y aura plus moyen detourner autour du pot n. Il faudra

donc aboutir. Il faudra sauver quel-que chose. La France soutiendra lèprojet du conseil l'Angleterre en pro-posera probablement un autre.'Jeudi ou vendredi, on s'affrontera

et on tombera peut-être d'accord. Etcet accord, si accord il y a, ne seravraiment pas ordinaire, car il seraconclu au sein d'une assemblée quicompte dix-huit,ministres des affairesétrangères en exercice et bon nom-bre de chefs de gouvernement.

Henry de Korab

En arrivant à Berlin M. Owen D.Young doit trouver, inscrite à soncompte, Ja somme de 20 millions de

ment du Reich, et qui a dû être obli-gatoirement effectuée hier, é'est-à-dire à la date de la le première cons-tatation n. Le 10 septembre, le Reicheffectuera un second versement de20 millions' de marks-or, puis le 20un troisième versement qui complote-ra la mensualité prévue.

De notre côté nous devrons verser àl'agent de payements, et cela à partirde la u première constatation n lesperceptions douanières appliquées dé-sormais suivant la législation et lestarifs du Reich, ainsi que les béné-fices nets de la régie franco-belge,sauf une retenue mensuelle de 2 mil-lions de marks-or, destinée à couvrirles frais de perception de la périodetransitoire (soit du 1er septembre au5 octobre 1924, date de la secondeconstatation).

Comme M. Owen D. Young doitfixer les versements ultérieurs duReich on voit que sa présence à Ber-lin est immédiatement nécessaire.

Maintenant, en ce qui concernel'évacuation militaire de la zone deDortmund à Harde, prévue par lalettre adressée le 16 août dernier, parMM. Herriot et Theunis au chance-lier Marx, le général Dégoutte va ré-gler les mesures d'évacuation mili-taire de la zone en question sur leprocessus de l'évacuation économi-que.

les coûteuses. erreurs

Elle vend, sans rectifier le

prix,.des cigarettes Marylanddans des étuis de cigarettesLevant.

Avant-hier soir, un de nos collabora-teurs achetait, dans un bureau de tabacdu boulevard du Montparnasse, un étuide cigarettes Gauloises Levait, au prixmarqué de 2 fr. 20. En arrivant au

Matin, il nous faisait constater que,si l'étui était bien Levant, les cigaret-tes étaient du plus, pur Maryland et

estampillées comme telles. Ces derniè-res ne coûtant que 1 fr. la régiel'avait ainsi frustré de 50 centimes,Invité à renouveler, hier, cette fA-

cheuse expérience, il est retourné auir.ême endroit et a acheté les mêmes'cigarettes. Mais, ouvrant • l'étûi devantle buraliste, il a pu faire constater parcelui-ci un dol aussi flagrant que ce-lui de la veille.

J'aurais mauvaise grâce, à tontes-ter que je vous ai volé et que je vous

vole, hii déclara l'excellent homme.Et, le voisinage de la gare- Montpar-nasse forçant mon débit le samedi etle dimanche, je suis même obligé deconvenir que j'ai dû abuser de la con-

fiance d'un nombre assez considérablede fumeurs.'

Vous trouvez cela naturel?,,Ce n'est; 'j^S^^e^mot. JVlais les

étuis sont bandes de

garantie qui m'interdisent tout con-trôle de la marchandise. Et, ma foi,comme je paie a la régie les prixmarqués, si vous! revenez, tantôt, m'a.cheter d'autres cigarettes, malgré toutmon désir de ne pas vous flouer, jevous vendrai cyniquement, du Mary-land pour du Levant, toujours et

quand même au prix de ce dernier,ce qui est d'ailleurs fort 'déplaisantpour un honnête homme.Désarmé par tant de franchise, no*

tre collaborateur ne crût pas devoirinsister. Mais. ambitieux d'être voléplus avant,, il entreprit un voyaged'études en rive gauche. Il eut la mau-vaise fortune, pour un acheteur, maisla bonne fortune, pour un lournaliste,d'acquérir de nouveaux étuis fraudu-leux.

Curieuses révélations

Toujours dans le 6' arrondissement,un buraliste qui le. pria à quelque dis-crétion, afin de ne pas encourir desreprésailles officielles qui sont demode, paraît-il. lui fournit, à défautd'excuses, de curieuses révélations:

Depuis. deux mois environ, dit-il,le public ayant fait bon accueil auxGauloises Maryland, qui ne sont pasles infumables baguettes de tambour,que la -régie vendéen, paquets cylin-driques ou rëcïang'uliïiïès," la, manufac-ture qui ne fabnque pourtant- pas enassez grande quantité pour répondreà nos demandes, s'est trouvée démunied'emballages. Elle a logé, alors, lesMaryland dans des étuis de-Levant,,enrectifiant le prix marqué.

En réctifiant! Vous en avez debonnes Je ne me promène que de-puis deux heures et je me suis fait« arranger » de dix fois 5o céntimes 1

Hélas monsieur, la régie r.ectifieou ne rectifie pas, tout juste commeelle fabrique ou ne fabrique pas, C'estselon l'inspiration du moment. Le pu-blic Sssene de dures vérités au bura-liste qui n'en peut mais, et néglige dese retourner contre l'Etat qui se ditirresponsable en matière de tabac com-me en matière de télégraphie et d'im-pôts. Je ne me pose pas en adversairedu monopole nt en dragon de vertu,mais si le., petits commerçant? s'amu-saient à ce jeu-là, ça compliqueraibigrement la crise du bâtiment.

La crise du..bâtiment, monsieur! Car les en-

trepreneurs passeraient leur temps àagrandir les prisons, pardi!

Vous êtes narquois 1

Olif pas plus*que vous n'êtes phi-losophe, malheureusement, conclut leburaliste, Au dixième paquet de ciga-rettes truqué, uniFrançais Moyen estdressé. C'est un homme qui ne réagitplus. Il sait qu'il 'ne faut pas résisterà la fatalité, quand elle sévit sous laforme des pouvoirs publics. Vous,monsieur, votre article fait, vous atten-drez les événements. Mais moi, je con-tinuerai à vendre 2 fr. 20 des cigaret-tes de 1 fr. 70 et, somme de juste, àêtre traité de bandit par les fumeursexaspérés. Et ce n'est pas drôle du toutde passer pour un commerçant véreux,quand on n'est que l'agent d'une admi.nistration qui exagère la négligence etle mépris total du public

PROPOS D'UN PARISIEN

La déroute de nos routes

Je viens de faire 2.000 kilomètresde routes de France, nationales, dé-

partementales et communales, et jecrois être poli avec la vérité,- en affir-mant que nos routes sont en bienmauvais chemin. Elles n'existerontbientôt plus. Elles ne sont plus qu'untrou si quelques belles voies fontexception à la règle, c'est, pour lesautres, afin de mieux faire valoir leurnon-valeur. Et, partout, la circulationroutière augmente partout le che-min de terre gagne sur le chemin de

Comme dit l'autre ça ne peut plusdures eequi^signifie, entre nous,que ça va durer encore. Il faut qu'ontrouve un remède. D'aucuns qui s'yentendent, croient l'avoir trouvé unOffice national des routes, une insti-tution qui régirait tous nos cheminsessentiels, avec ses ressources auto-nomes, son budget spécial.La route est un outil. On ne peut

plus se passer, de nos jours, d'unbon outillage. Et les faits sont chants.Les moyens employés de nos jourspour établir le sol roulant font fail-lite. Le symbole de cette carence estreprésenté par l'héritier des Danaï-des, le malheureux cantonnier qui,sur le bord des chemins, ramasse un,peu de saleté qu'il tasse dans untrou, attend que passe un camion desix tonnes qui enlève la saleté dutrou, et remet ensuite la saleté dansle trou, 1Je ne sais si l'Office national des

routes fera mieux mais que risque-t-on d'essayer ? Il ne pourra pas

Louis Forest

La politique anglaise

d'émigrationDes 75.456 émigrants par-

tis eu 1923 pour les Domi-

nions, 45.804 se rendirent auCanada.

En 1918, au lendemain de l'armis-tice, les, économistes anglais, firentavue..iàtupeur lés deux constatationssuivantes en dépit des pertesqu'elle avait subies pendant la guer-re lu population de la Grande-Bre-tagne augmentait, trop rapidement2° bien .qu'il y eût à t'époque plusd'un million de chômeurs inscrits, ily avait autant d'ouvriers au travailqu'en 1914. •C'est pour prévenir cette menace

de surpopulation que la cabinet Bald-win fit voter en mai 1922 l'Empireseulement act, ou acte d'établisse-ment des émigrants dont le but estd'encourager, en plein accord aveéles Dominions, l'émigration vers lesgrands espaces libres de l'empire

dont lifs ressources naturelles sontil peine entamées ». Des fonds consi-dérables, 1. st. pendant la lreannée et 3 millioits ensuite pendant 14ans étaient destinés à équiper l'émi-grant et à payer ses frais de voyageet de premier établissement.Le Times vient de publier des sta-

ti-tiques fort intéressantes, qui dé-montrent le.développement du mou-vement d'émigration.En 1921, 50.983 sujets de Sa Ma-

jesté britannique avaient abandonnéla mère patrie. En 1923, le nombredes émigrants s'élève à 75.456, cequi constitue une augmentation ap-préciable.C'est surtout vers \w Canada que

se dirigent ces nouveaux « piton-niers », 45.804 d'entre eux son! partisen 1923 pour la « prairie » (territoiresagricoles de l'ouest du Canada), oùla main-d'œuvre fait défaut. Les vil-les se montrent moins accueillantes,puisqu'elles ne connaissent qu'unecrise et c'est, naturellement, celle des« servantes ».

Vers l'Australie, le mouvementd'émigration est moins important.Cela tient, selon le Times, au plusgrand éloignement de ce « Domi-nion ». Même ceux qui partent sansespoir de retour ont besoin de se sen-tir le plus près possible- de chezeux ». Tant il est vrai que l'éloigne-ment et l'isolement joueront toujourscontre l'émigration.L'isolement surtout. Doit-on s'éton-

ner, en effet, du petit nombre d'émi-grantes » qui fuient .vers les paysneufs. S'il augmente progressivement(6.000 de plus entre 1921 et 1923), ilne prendra une proportion raisonna-ble, écrit -le Times, que le, jour oùl'on organisera sur une grande échel-le les départs, à deux ou,en groupesentiers.Peut-on demander à la femme 'de

subir isolément les épreuves qu'a dé-crites avec tant de force RudyardKipling dans son ouvrage From seato sea (d'une mer à l'autre) ?

LES INCENDIES DE FORETS

Un dirigeable surveille

les bois du Sud-Est

TOULON, 1er septembre. Télégr.Matin. A la suite des nombreuxincehdies de forêts qui, la semainedernière, ont provoqué de graves dé-gâts, notamment à Notre-Dame-du-Fe-nouillet et au Muy, le dirigeableA. T. 19, du centre de Cuers-Pierrefeu,a opéré une sortie de surveillance, Ilsa survolé la région des Maures et del'Estérel pour signifier, le cas échéant,les nouveaux foyers d'incendie.

ÉPINARDest encore battu

Dans sa premlère coursesur le sol américain, il subit un échec

r hot. Matin,

Epinard, son jockey et son chien

I;e résultat de la première épreuvedans laquelle Epinard, le poulain deM. Pierre Wertheimer, se mesuraitavec les meilleurs chevaux améri-cains était impatiemment attendu.Une foule énorme se pressait à Bel-mont-Park, l'hippodrome qui est auxportes de New-York, et sur la pisteduquel la rencontre avait lieu. Leprince de Galles assistait à la réunion.La course a été vivement disputée

et Epinard a vaillamment défendu sachance, mais soit que la configura-tion de la piste n'ait pas convenu aufils de Badajpz qui éprouve quelquedifficulté à tourner à gauche, soitpour toute autre raison, il a succom-bé. Tout en battant les adversairestels que Zev en particulier qu'on luiopposait surtout, il a dû s'inclinerdevant la supériorité de Wise Coun-sellor* qui a couvert le 1.200 mètresde la course dans le temps tout il. faitremarquable de l' 11" 4/5.Epinard était parti favori à 3/1.

LE TOUR DU MONDE AERIEW NUMERO 1

Les aviateurs Labrador

ont déjà parcouru 84.500 kilomètres

II leur reste encore à <* voler 6.500 kilomètres

pour boucler le circuit du globe

Le pointillé indique le chemin restant à e{[ectuer. 4..J

Nous avons annoncé hier que, par-tis d'Ivigtut (Groenland), les avia-teurs américains effectuant le tour dumonde, le major Lowell Smith et lelieutenant Erick Nelson, avaientamvri à Indian-Harbor (Labrador).Voilà donc terminée la traversée de

l'Attantique, commencée de Hull à lafin du mois de juillet dernier. On sesouvient que Lowell Smith, ErickNelson et Leigh Wade quittèrent Hullà bord de leurs appareils munis deflotteurs et se rendirent d'abord auxlies Orcades.Puis ils quittèrent les Iles Orcades.

Smith et Nelson arrivèrent en Islande,à "Horria Fjord, mais Wade aban-donna son appareil en mer, près del'archipel Feroë, par suite d'unepanne.Après s'être rendus de Horna Fjord

'à Reykjavik, capitale de l'Islande, ]emajfir Smith et le lieutenant Nelsondurent attendre plus de trois semai-nes pour que, le port d'Angmagsalik(Groenland) étant bloqué par ies gla-ces qui avaient fait leur apparitionplus tôt que de coutume, une stationd'amérissage fût préparée à Frede-riksdal (sud du Groenland, près ducap Farewell).Malgré la difficulté du parcours, ils

franchirent le bras de mer de 1.300kilomètres environ sans incident, tan,dis que l'aviateur italien Locatelli,parti en même temps qu'eux de Reyk-javik, dépassait légèrement Frede-riksdal, était victime en pleine merdiuoe. panne dg

LES FRANCS

qui avalentété perdasdansun taxisontretrouvés

Les valenrs ont été rapportéespar le chauffeur

Le Matin relatait hier la disparitionsurvenue samedi, due d'Amsterdam,d'un taxi dans lequel M. Vimont-Vi-cary, industriel, avait laissé momen-tanément deux serviettes bourrées dedocuments et contenant des valeurs,non négociables d'ailleurs, mais re-

présentant pour leur propriétaire unesomme de 500.000 francs.Alors que M. Vimont-Vicary faisait

rechercher partout le chauffeur du

taxi, celui-ci, M. Taxil, demeurant,26, rue Duperré, rapportait, lui-mêmeles précieuses serviettes au bureau des

objets trouvés, où le propriétaire, fort

heureux, est venu, hier matin en pren-dre possession.

Mais, pour M. Vimont-Vicary, deux

points restent obscurs. Pourquoi le

chauffeur est-il parti sans réclamerla somme inscrite aucompteur Pour-

quoi a-t-il refusé, au moment où un

agent l'invitait à aller stationner plusloin, de donner un bulletin portant lenuméro de son taxi, qui lm était ré-clamé par le portier de l'hôtel oùs'était arrêté son clientM. Vimont-Vicary nous a en effet

déclaré

Samedi, plusieurs visites d'affai-res m'avaient obligé à me munir dedocuments représentant pour, moi unetrès grosse valeur. J'avais pris placedans un taxi, en compagnie de M. Fé-lix Horsten, mon directeur commercial,quand un rendez-vous avec un client,venu spécialement du Havre pour mevoir, me força à m'arrëter a l'hôtel,18, rue d'Amsterdam, où il était des-oendu.En quittant la voiture, je recomman-

dai «u chauffeur de bien surveiller lesserviettes où étaient entérinées mesvaleurs. Par surcroît de précautions,je chargeai le"portier de l'hotei « d'a-voir ]!oeil sur le taxi.Lorsqu'un moment plus tard, une de-

mi-heure tout au Dlus, j'eus terminéavec mon client du Havre, je quittail'hôtel et constatai alors ia disparitiondu chauffeur: Je ne m'explique pasencore pour quelles raisons celui-ci nem'a pas attendu comme il aurait dûle faire.

La version du chauffeur

En l'absence de M. Taxil, sa femme,que nous avons vue, nous a fourni,au nom du chauffeur, les explicationssuivantes

Mon mari Ignorait, au momentoù il s'est éloigné de la rue d'Amster-dam,, que deux serviettes, dont l'unecontenait pour cinq cent mille francsde valeurs, avaient été laissées en dé-pôt dans sa voiture.

Pourtant Ni-, Vicary en aurait aver.ti le chauffeur, lorsqu'il laissa la voi-ture devant ,un hôtel de la rue d'Am-sterdam. De plus, le portier de l'hô-tel aurait réclamé au chauffeur sonnuméro.

Le portier n'a rien demandé àM. Taxil. Un agent vint faire circulerla voiture qui alla se Tanger quelquesmètres plus loin. Ne voyant pas reve-nir son client, M. Taxil remit soncompteur au point mort et alla station-ner avenue de Messine. Là, il s'aperçutde la présence des deux serviettes qu'ils'empressa <i'aller déposer aux objetstrouvés, à la préfecture de police.

EN CINQUIEME PAGE:

Les Mille et un Matins LEs femmes in-COMPRISES, par Charles-Henri Hirsch.

était retrouvé sain et sauf par'ies ri5a>rins aiiiéricains après quatre jours dorecherches.

Après s'être rendus A la M39d'Ivigtut (côte occidentale. du GroefJfland), mieux protégé des glaceà>Smith et Nelson changèrent les mo-teurs de leurs appareils révisés afinde clore le dernier chapitre de la tra-versée de l'Atlantique par le voyageGroenland-Labrador, d'Ivigtut à liî^dian Harbor, représentant un par-cours de 900 kilomètres. •

A Indian Harbor, les vaillants pi-lotes furent rejoints, par le croiseurRichmond et le torpilleur Lawrence..Ils y trouvèrent le ravitaillement né-cessaire en essence et en huile pourcontinuer leur route. x <•Smith et Nelson ne s'attarderont

pas à Indian Harbor. Ils ont hat«de quitter le Labrador pour atteinâisêBoston par ferre-Neuve et Pictoa(Nouvelle-Ecosse). La distance deIndian Harbor a Boston est d'envi-ron 2.700 kilomètres.

Rappelons que, partis le 17 mars. deLos Angeles, les aviateurs se trouvè-rent successivement à Dutch-Haroof(Alaska) le 19 avril, à Tokio le 22 mai,à Paris le 14 juillet.La distance parcourue à 'ce jour

peut être évaluée à 34.500 kilomètres.Pour boucler le circuit du globe,- parBoston, Washington, Chicago jusqueSeattle-terminus, il reste encore auxvaillants aviateurs à parcourir 6.5UOkilomètres environ.

LAHAUSSEDUBAROMÈTREfest le présaged'un tempsmeilleur

pour aujourd'huiOui. mais de quoi demain

sera-Mi fait ?

La météorologie, en ce moment, estvraiment à l'épreuve et jamais la pré-vision à longue échéance n'a été plusdésirée et plus désirable. Mais, il y aun mais, elle n'existe pas. Seule, laprévision à 24 heures, et des varia-tions barométriques, et des varia.tions de température, et du beau etdu mauvais temps, et de la force etde la direction des vents, mérite laconfiance''et du public et des savantes.Quoi qu'on puisse dire, la science

du temps, qui depuis 1886 sait prevoirles nuages et depuis 1890 les varia-tions barométriques découvertesqui caractérisent l'école française,dont le monde entier suit l'enseignement a réalisé des progrès déci-sifs,Mais, au fait, ce n'est pas le temps

d'aujourd'hui qui embarrasse lahausse du baromètre fait prévoir unevéritable amélioration. Comme hier,seule un peu de brunie est possiblepar un ciel très nuageux, s'éclaircis-sant. La pluie .;n'est il redoutersur aucun point de la France. LeMidi reste au beau fixe, comme dansla plupart des journées de ce moisd'août, si terriblement mauvais dansle Nord et l'Est de la Franec. Le.pca.blême, vise la journée de demain. Onpeut dire que les chances de beau âtde mauvais temps sont à peu prèségales et seules, les observations dece matin 2 seDtetnbre, pourront lixerle temps du 3. La certitude n'existaque pour la moitié privilégiée de laFrance les régions du Sud, assuréesde beau temps pour* plusieurs jours.

Gabriel Guilberr,Directeur des services meuoraloaianex

du Matin

Les meurtrierqui s'ignorent

Le danger de contagionqueprésentent

les porteurs inconscients de germaspeut être combattu

par des enquêtes sanitaires

[Le docteur Henri Godlewskt estun spéciadiste des maladies éj>idè-miqûes contagieuses qu'il (tu (liadans les laboratoires dePasteur. Chargé, pendantd'enquêtes sanitaires* il a conti-nué ses recherches et, parani lesnombreux exemples de côntamina-tions miiiiïrieuses, il a choiti lèsexemptés typiques qu'il nous st-gnale dans l'article ci-dessoüs.]

La propagation des maladies conta-gieuses, dues au contact des mainssouillées, est un danger public, dontle Matin a souvent entretenu ses lec-leurs.Pour lutter contre ce danger, il faut,

évidemment, engager tout le monde àse laver les mains avant de toucherà des aliments, mais en outre il estun moyen rarement mis en œuvre,l'enquête épidémiologique. Son butest de dépister le responsable d'unfoyer de contagion et de le mettrehors d'état de nuire.Deux exemples démontrent son et.

ficacitéL'été dernieft plusieurs familles

Page 2: Journal Le Matin du 2 septembre 1924

2 .LE MATIN 2-9-24

nombreuses cinquante-deux per-sonnes passaient les vacances sousle*même toit maternel. Une épidémiegrave de fièvre paratyphoïde survint.De juillet à septembre, on comptaquatre cas dans cette seule maison,sans qu'il en survint un seul autredans le pays environnant, alimenté

par la même eau.L'enquête conduisit à penser qu'un

porteur de germes humain existaitdans la maison. Pour le découvrir,on procéda chez tous.les hôtes pré-sents à l'analyse de la flore intestins-le et le laboratoire donnait rapide-ment cette réponse tout le mondeest sain,. sauf. la cuisinière 1-Elle seule était donc porteuse

sans le savoir du germe pathogène(un bacille Jffitratyphique B), le mt.crobe en' cause dans cette épidémie.Cette domestique avait eu une « ne-

vre intestinale quatre ans plus tôtest depuis elle était sujette deux fais

par mois environ à des crises qualifiées d'entérite banale. A l'occasionde chacune de ces crises, la fréquencede souillure des aliments par ses

doigts était singulièrement accrue, il

est aisé* de le comprendre.Le porteur ne germes aepiste nu

isolé et la contagion familiale cessaimmédiatement et définitivement.Le second exemple, non moins ty-

pique, est choisi parmi ceux observésen collaboration, avec mon maîtreLouste-:Dans un-village de 600 habitants.

une épidémie de dysenterie venait defaire en quinze jours vingt-cinq vic-tune;En quelques heures, une enquêteêpidémiologique nous permit de dé-

pister le seul responsable de la géné-ralisation, à toute une population decette épidémie grave.L'enquête révéla, en effet, que le

prefnier malade avait été un soldat,venu en permission au 15 août d'un'

camp où débutait alors une épidémie'de dysenterie.Militaire, femme, enfants dont

l'un mourut furent atteints suc-

cessivement les voisins immédiatssuivirent, puis, brusquement, l'épi-démie, jusque-là confinée, diffusa aux

quatre coins du village, jusque dansla campagne, affectant même uncloître.En délimitant le foyer initial for-

mé en bloc de logements; on décou-vrit la maison du boulanger, leseul 'boulanger du villoge, contami-né par le militaire, ayant les mêmes« communs n que lui 1Ce boulanger avait été atteint de

Dysenterie immédiatement avant ladiffusion de l'épidémie. à ses clients.;I1 a suffi d'obtenir de ce commer-

çant-- après lui avoir fait compren.dre sa responsabilité l'usage dusavonnage des mains avant de tou-cher à sa marchandise, pour cons-tater, par cette seuls et simple me-sure, la fin de l'épidémie la mêmesemaine on n'enregistrait plus decas nouveau.On conçoit sans peine après ces

3eux exemples l'utilité d'enquêtesméthodiques. Il est regrettable qu'ilsoit rarement procédé ainsi l'ab-sence d'enquête à Téclosion d'unfoyer épidémique est une cause "d'ex-pansion rapide de la contagion et deses dangers.

Docteur Henri Godlewskl.

Août a détenule record de la pluie

,'A l'observatoire Flammarion, deJuyisy, on enregistrait hier soir unrecord peu enviable celui de la pluiepour le mois d'août, .dans la régionparisienne.En effet, jamais il n'a tant plu de-

puis En août 1922, on avait notéau' pluviomètre un niveau de 88 mil-Ilimètres, et c'était déjà énorme, sil'on considère que ce -chiffre repré-sente la hauteur de la nappe d'eauqui recouvrirait le département sielle' s'accumulait sur place. Or, hier,dernier jour du mois, la couche d'eauest parvenue au 92° millimètre.

L'agent des paiements, M. Owen Youngest attendu jeudi à Berlin

Berlin, 1er septembre. D'aprèsla Gazette de Bertin à naidi, M. OwenYoung est attendu jeudi à Berlin.Un fonctionnaire de la commission

des transferts, M. Fraser, est déjàarrivé à Berlin et a pris contact avecles milieux officiels allemands.

LE PROCES DE WIESBADEN

Wiesbaden, 1er septembre. Lesvingt-deux communistes accusés depropagande antimilitariste, dont leprocès a été ajourné par le. conseil deguerre du 303 corps d'armée, à Wies-baden, le 28 août, ont été mis en li-berté provisoire, hier, par ordre dugénéral Nollet, ministre de la guerre.

Le gouvernement allemand

remplace le général StrempelLe gouvernement allemand vient

'de faire connaître officiellement quele général major von Pawelz, chefd'état-major du Gruppen Komman-tio n" 1, a été nommé en remplace-ment du généralleutnant Strempelrelevé de ses fonctions de représen-tant qualifié du gouvernement alle-mana auprès de la commission mi-litaire interalliée de contrôle.

12. Feuilleton du MATIN du 2 sept. 1924

LES BffiAfJX YGUX

ZZFïOMAN PAR=

eugéne SAILLARD

VI

.JSînsi se retrouva-t-elle une fois encore'dans le cabinet de M. Le Bruman, assisedans le fauteuil du défunt.L'ancien valet avait, sans attendre, ap-

porté un plateau sur lequel étaient, placésdeux verres, une bouteille de vin blanc trèsyreux, et deux paquets de gâteaux secs.Vautre jour, dit-il, j'avais des éclairs

frais et d'excellentes friandises. Vous mesurpreniez à l'improviste, il faut m'excuser.

Fanny le laissait servir. Les amabilitésinattendues de César Tostain l'intriguaient.Elle attendait de le voir venir pour ripos-ter selon l'attaque.En silence elle croqua des madeleines et

'des macarons comme une petite fille sageet un peu gourmande en visite chez unedame qu'elle ne connalt pas beaucoup, ac-cepta de l'anjou qui était exquis.Tostain ne paraissait occupé que ae la

servir, d'exprimer sa joie de ta revoir etde lui faire apprécier les qualités du vin.La jeune fille hochait la tête, répondait

par monosyllabes, souriait et semblait par-faitement heureuse dans cet intérieur cal-me où, malgré la bruine du dehors, desperles ensoleillées montaient sans fin dufond des coupes.La comédie ne pouvait se prolonger.

ltadnettoo et reproduction Interdites POlIr ton tut,bj £sg«B4 aUllard,

LE COMTE D'HAUSSONVILLE

EST MORT

Le comte d'Haussonville, membrede l'Académie française, est mort à

l'âge de 81 ans, hier, à 9 heures, dansson notei, o, ruede Constantine, àParis.Le célèbre his-

torien était douéd'une constitutionrobuste et n'étaitatteint d'aucuneinfirmité. Cepen-dant, sa faiblesse,conséquence d eson grand âge,était depuis quel-que temps un su-jet d'mquiétudepour, son en\ou.rage. I s'estéteint,. entouré de ses enfants et

pe-tits-enfants, ayant conservé jusqu aUdernier moment la plénitude de sesfacultés.Gabriel-Paul-Othenin de Ceiron,

comte d'Haussonville, était né à Gur·cv-le-Châtel (Seine-et-Marne) en 1843.Le comte d'Haussonville représentade 1871 à 1875 son département natalà l'Assemblée nationale. Fidèle auxidées légitimistes, il fut, de 1891 a1894. le mandataire officiel du comtede Paris en France. Il recueillit en1888 le fauteuil de M. Caro h l'Acadé-mie française, et en 1904 celui de M.0. Gréard à l'Académie des sciencesmorales et politiques.Ses principales œuvres sont Sain-

te-Beuve, sa vie et son oeuvre, le Sa-lon de Madame Necker, Socialisme etcharité. Salaires et misères de fem-mes. Il consacra ensuite des pagescharmantes à Mme de Maintenon,Mme de La Fayette et George Sand.

L'avis du maréchal Fochsur l'évacuation de la Ruhr

Une nouvelle lettre de M, CotyOn sait que M. Coty, député de la

Seine-Inférieure, a demandé à M. Her-riot de rendre officiellement publicl'avis du maréchal Foch touchantl'évacuation de la Ruhr, cet avis, àson sens, n'étant. parvenu au Parle-ment que par la voie indirecte du gé-néral Desticker. M. Herriot a répon-du, on le sait, qu'il ne pouvait, quantà lui, que s'en tenir il la déclarationpublique faite en toute. indépendancepar le représentant du maréchal. MaisM. Coty insiste de nouveau. Il écritau président du conseil, le priant delui donner l'assurance que les deuxrapports rédigés par le maréchalFoch et concernant l'évacuation de laRuhr, seront communiqués aux com-missions parlementaires.M. Coty ajouteCe que je veux relenir de l'inter-

vention du général Desticker," c'estqu'elle n'a pas été le résultat d'uneimprovisation de séance, mais qu'elleétait par avance résolue dans votreesprit. It nte paraît donc évident queces déclarations d'un si haut intérêtont été préalablement 'délibérées etarrêtées avec le plus grand soin.Je vous demande si la teneur de

ces déclarations a été soumise aumaréchal Foch et approuvée entière-ment par lui et sans réserve.Au Quai-d'Orsay où la lettre de

M. Coty n'était pas même parvenue,hier soir, on se bornait à déclarerque si M. Herriot avait eu d'autresprécisions h apporter en la matièreil n'aurait pas manqué de les four-nir aux assemblées parlementairessans attendre qu'on l'y invitât.

Un docteur roumain est arrêtésous une grave inculpationSur mandat de M. Corse, juge

d'instruction, Je docteur Salam Mar-bais, de nationalité roumaine, quiexerçait à Paris, 14, avenue du Colo-nel-Bonnet, a été mis, hier, en étatd'arrestation. L'inculpation qui pèsesur lui est des plus graves il s agi-rait d'une vilaine affaire de mœurs.Le. docteur Salam Marbaîa est âgéde 48, ans et célibataire. Il habitait,

depuis huit ans, un appartement aurez-de-chaussée, d'un loyer annuelde 8.000 francs. Ses clients étaientnombreux. Bien que non spécialisé,sa clientèle était surtout féminine etde nombreux parents lui condui-saient leurs enfants pour des consul-tations médicales.Venait-il aussi des fillettes non ac-

compagnées ? Il est assez malaisé dele savoir, l'appartement du docteurMarbais ayant une entrée 14, rue duColonel-Bonnet, et une autre donnantdirectement sur l'avenue Saint-Phili-bert.Précédemment, le docteur avait eu

des démêlés avec la justice; maisl'instruction qui avait été ouverte parM. Gorse contre lui ne visait qu'uneinfraction à la loi sur les sérums.Celle-ci n'est d'ailleurs pas close, lemagistrat attendant te rapport destrois experts commis à l'analyse dusérum litigieux. Il fut aussi impliquédans une autre affaire qui se terminapar un non-lieu.Il est à remarquer que les nom-

breux clients du docteur roumain letiennent pour un praticien émérite,obtenant des cures merveilleuses, etque tous sont étonnés et de son arres-tation et de la grave inculpation quipèse sur lui.

Fanny ayant refusé d'accepter une goutteou une miette de plus, César Tostain se tutun moment puis, se redressant les mains

plantées il revers sur chaque genou, il de-manda, tout à coup bonasse et goguenard

Et alors, il va toujours bien le pèreBédouet ?

Je l'espère pour lui, répanait Fannysans dissimuler l'ironie de son sourire.

Vous l'espérez ? Vous ne l'avez donc

pas vu depuis quelque temps ?Probablement pas depuis que vous

êtes allé vous-même lui faire visite àVieux-Mesnil,L'ex-factotûm de M. Le Bruman tiqua.

Il ne s'attendait pas être ainsi nargué.Ah bon, dit;;il, après un moment, je

vois que vous êtes au courantEt vous de même, n'est-ce pas?

La téte en œuf se balança de haut en bas.'Ail right railla Fanny.

Tranquillement elle sortit de son sac unécrin d'argent, l'ouvrit et le tendit à César.

Une anglaise ou une égyptienne ?Il secoua la tête, irrité par ce sans-gêne

moqueur mais n'en voulant rien laisser

paraître.La jeune fille 'déposa son allumette sur

le plateau et, se mit à lancer des boufféesde fumée bleue au plafond sans montrer lemoindre souci de son.compagnon.Celui-ci cherchait péniblement une for-

mule qu'il ne trouvait pas..1 se décida en-fin à grommeler.

Au premier moment bien sûr, ça ne

m'a pas fait précisément plaisir, vous com-prenez.

Quoi 'donc ? répondit Fanny comme sion la tirait d'un rêve.

Non. Un pareil mensonge pour mesurprendre, moi surtout qui. Dame, oui,j'ai été vexé. Vous auriez pu trouver unautre prétexte.

Vous ne m'auriez pas reçue.

Les échanges intellectuelsentre la France et la PologneUn message de M. François Albertau ministre polonais de l'instruc-tion publique, est lu au congrèsinternational de l'enseignement

secondaire à Varsovie

A l'occasion de la réunion du VIeCongrès international de l'enseigne-ment secondaire qui vient de s'ouvrirà Varsovie, M. François Albert, mi-nistre de l'instruction publique et desbeaux-arts, a écrit à son collègue dePologne pour le remercier de l'accueilchaleureux qui vient d'être réservéà nos maîtres. M. François Albert,rappelant qu'à travers les siècles lapensée française et la pensée polo-naise sont demeurées étroitementliées, se félicite des échanges intellec-tuels qui se sont multiplies entre lesdeux pays depuis l'armistice desprofesseurs polonais ont pris la pa-role en Sorbonne, un institut fran-çais va prochainement s'ouvrir il. Var-sovie, une commission universitairefranco-polonaise siège régulièrementà Paris et à Varsovie.Telles sont, monsieur le ministre, les

heureuses réalisations que nos départe-ments respectifs ont assurées depuisque nous pouvons, à travers l'espace,nous tendre librement la main.Accourus à votre généreux appel, des

délégués de toutes les nations pour quil'enseignement de la jeunesse appa-raît comme un devoir sacré, vont exa-miner des problèmes de pédagogie d'unintérêt qui dépasse, nous le savons bien,les limites mêmes de' la pédagogie.Les hommes, en prenant les uns des

autres une connaissance personnelleet vivante, ont vite fait, quand ils ontla valeur de ceux que vous avez grou-pés autour de vous, de découvrir Jefond commun des sentiments et desidées qui sont le privilège et la gloirede l'humanité. La diversité des tempé-raments ne peut leur apparaître, dèslors, que comme la loi même de la na-ture,. qui nous invite à l'indulgencemutuelle et à la générosité.A l'heure où l'horizon politique du

monde semble s'éclaircir enfin, soyonsfiers et heureux, monsieur le ministre,en qualité de Polonais et de Français,d'avoir donné l'exemple d'une volontési ardemment et si sincèrement orien-tée vers l'intelligence mutuelle de nosâmes, vers l'enir'aide et l'affection.

La lecture de ce document, faite parM. Roger, délégué du ministre, à laséance solennelle d'inauguration ducongrès, en 'présence du président dela République de Pologne, a été trèschaleureusement applaudie et a donnélieu à une enthousiaste manifestationde sympathie pour la France.

Le conseil supérieur de la guerres'est réuni hier

au château de Rambouillet

Le conseil supérieur de la guerres'est réuni hier matin au châteaude Rambouillet, sous la présidencede M. Gaston Doumergue.A l'issue de cette réunion, le pré-

sident de la République a retenu àdéjeuner les membres du conseil.

Bien qu'il se soit améliorél'état de santé d'Anatole France

reste précaire

Tours, 1er septembre. Téléph. Ma-tin. La santé d'Anatole France s'estlégèrement améliorée dans la journéed'aujourd'hui. L'écrivain a pu se leverà deux ou trois reprises, mais, bien en-tendu, sans quitter la chambre. Il con-tinue à s'alimenter légèrement.

En tout cas, il reste extrêmement dé-primé et affaibli, Contrairement à cequi avait été dit. il ne reçoit aucunevisite, la moindre fatigue pouvant êtret,rès préjudiciable à son état.

Une barque de pèlerins chavire

Deux noyés

Brest, l'r septembre. Télégr. Ma-tin. Une barque de pèlerins, Notre.Uame-dë-Rumengol, du port de Tui-duff, se rendant au pardon de Sairite-Anne-la Palud, qui attire une fouleénorme le dernier dimanche d'août,a chaviré en arrivant au débarcadère.Des douze passagers qui l'occupaient,dix purent être sauvés. Malheureuse-ment, MM. Louis Le Gall et LouisRolland, âgés de 18 ans, -coulèrent àpic et succombèrent avant d'avoir étérepêchés. Leurs obsèques ont eu lieuaujourd'hui, à Plougastel-Daoulas.

UNE STATUE ROMAINE

est découverte près de Belgrade

Belgrade,' septembre. Une sta-tue romaine, admirablement conservée,a été découverte,près de Belgrade. Ellereprésente une femme drapée, lisantun papyrus. On suppose que cette sta-tue, qui est tout entière d'un marbreblanc qu'on ne trouve pas dans le pays,a été amenée de Rome sous l'occupa-tion romaine. (Radio.)

Le 46 tirage de l'emprunt belgeen'faveur des régions dévastées

Broxeu.es, 1er septembre. Ce matina eu lieu, à la Banque nationale deBruxelles, le quatrième tirage de l'em-prunt 4 de 1921 des régions dévastées.Le numéro 19, de la série 130.440,

a gagné un lot de 150.000 francs lenuméro 3, de la série 149.776, a gagnéun lot de 100.000 francs. (Matin.)

Allons donc Je ne suis pas l'&urs

qu'on veut bien dire. Et puis, quoi, en ad-mettant que j'aie tenu ma porte ferméevous m'auriez toujours rencontré autre

part il ne manque pas de gens à Carlé-mont qui se seraient mis en quatre pourvous donner une occasion de me voir.

C'est possible,dit moi jetenais à vo.us étudier sans que vous sachiezmon dessein et surtout dans le cadre ducrime.Sous la cendre de sa peau bise César

Tostain pâlit.Ailleurs, prévenu de mes intentions,

vous auriez préparé votre attitude, -arrangévos. discours.Malgré sa volonté de rester calme et en-

joué, César ne put retenir un commence-ment de protestation coléreuse.

Et pourquoi de telles précautions ? Envérité, mademoiselle on croirait.Il n'osait aller jusqu'au bout de sa pen-

sée. Fanny le regardait droit dans les yeux.Il se détourna, gêné.

Vous savez ce que je cherche, dit-elleJ'avais le droit de vous connaître, de suppo-ser que c'était vous.Le sursaut de l'ancien valet l'empêcha

d'achever.Comment 1 cria-t-iI d'une voix en-

rouée, vous ne craignez pas, ici, dans cet-te pièce.Les mots étaient trop pénibles pronon-

cer. Il dut prendre un détour pour expri-mer son indignation.

Moi qui me suis dévoué pendanttrente ans, qui veillais sur M. Le Brumancomme ma défunte mère le fit elle-même,durant les années où eUe nous éleva tousdeux I.Le grelottement 'de sa voix, le frémisse-

ment de ses mains révélaient une douleurqui eût semblé, à, tout autre témoin, d'uneindéniable sincérité. Mais Fanny avait dans

'L'opinion d'un mairede banlieue

sur les lotissementsIls constituent 'pour les com-

munes des charges écrasantes

qui grèvent lourdement le bud<

.et, nous dit M. Bernard, mairede l'Hay-les-Roses.

Mais il reste à rendre justiceaux mal lotis

M. Bernard, maire de l'Hay-les-Ro-ses, à qui nous avons demandé sopinion sur les lotissements au pointde vue communal, nous a exposé, cequ'il en pense

Les lotissements sont, pour lescommunes, d'écrasantes charges quigrèvent lourdement leur budget. Laplupart des acquéreurs de terrainssont de modestes travailleurs qui en-gloutissent leurs pauvres économiessi péniblement amassées, ou qui s'en-dèttent à tout jamais' pour réaliser cerêve enclos dans tout Français avoirune maison à soi avec un lopin de ter-re. La moindre dépense imprévue lesmet dans,la misère. C'est tout une po-pulation en détresse qui demande àjuste titre des secours, réclame le mé-decin ou la sage-femme' et envoie- sesenfants il, nos écoles primaires.Le budget d'une commune ne peut

suffire à ces frais supplémentaires.Déjà., cette année, j'ai dû faire voterdes centimes additionnels, payés parles autochtones qui ne sont pas con-tents de cet impôt inattendu.Lorsque l'hiver arrive, ou seulement

des mois pluvieux comme en cemoment certains lotissements sontchangés 'en cloaques et leurs voiesdeviennent impraticables. C'est encoreà la municipalité à faire établir descaillebotis pour permettre à leurs mal-heureux habitants de sortir ou d'entrerchez eux.D'un bout de l'année à l'autre,

c'est, à la mairie, un concert de ré-clamations et de demandes de toutessortes Monsieur le maire, nous n'a-vons pas d'égouts Monsieur le maire,nous manquons de moyens de commu-nication- Monsieur le maire, nousavons besoin d'une fontaine » Commesi la mairie était .capable de porter re-mède à la négligence et l'incuriedes lotisseurs qui, leurs terrains unefois vendus, s'en désintéressent com-plètement.Songez donc qu'à Antony, les ré-

seaux d'égouts à construire dans leslotissements coûteraient huit millionsQuelle commune pourrait faire face àde semblables dépenses ?,Alors, les acquéreurs ae terrains sontmécontents. Us s'aigrissent, en préten.dant que'les municipalités ne veulentrien faire pour eux, et les lotissementsdeviennent un peu partout des foyersoù germe un esprit de révolte contrel'injustice du sort et les administra-tions publiques qui n'en peuvent mais.Heureusement, nous avons à présent.

pour nous défendre contre les mauvaislotisseurs, la loi du 22 un net 1024 quistipule que le plan de tout lotissementdoit être approuvé par la mairie de la:commune, après un sérieux examendes conditions de v;abi]itt5 et d'hygiè-ne dans lesquelles il a été établi.Qu'à partir, d'aujourd'hui le pubüc,

au lieu de croire aux promesses falla-cieuses des affiches. de prendre pourargent comptant les boniments sansvergogne des vendeurs, consente à nepas acheter la moindre paraellr deterrains sans exiger la garantie admi-nistrative qu'il s'agisse de nouveauxlotissements ou d'anciens dont toutesles parcelles n'auraient pas été ven-dues et l'importante question de lasalubrité et de' l'hygiène des lotisse.ments sera résolue à la satisfaction detous. sauf h celle •rles.mercàntis.Il reste cependant un grave problè-

me à résoudre, c'est celui de rendrejustice a ceux qui ont été exploités etde remédier d'urgence aux situationspoignantes d'un grand nombre de pau-vres gens, travailleurs honnêtes, vie-times de leur Inexnérience et d'illu-nions que des spéculateurs ont suleur faire entrevoir.

Uncongrèsdesretraitésmunicipauxet départementaux

Les délégués de toutes les associa-tions et de tous les syndicats affiliés àla Fédération nationale des retraitésmunicipaux départementaux et hospita.liers se sont réunis en congrès, hier,sous la présidence de M. Defert. Ils ontdécidé de renforcer leur action pourl'obtention d'un régime de pensionsavec péréquation intégrale, applicableà toutes les organisations départemen.tales et municipales.

Une enfant de quatorze ans et demiassomme son père avec une pioche

Amiens, lor septembre. Télégr. Ma-tin. Un crime odieux à été commisaujourd'hui à Hornoy.Une enfant de 14 ans et demi, Emi-

lienne Moulin, qui menait une conduitedéplorable, avait resu de son père, ven,dredi dernier, pour effectuer diversachats, une certaine somme qu'elles'empressa de gaspiller en joyeusecompagnie. Cette incartade lui ayantvalu. samedi, de justes reproches deson père, qui était veuf, elle quitta lefoyer, mais revint au petit jour. Vers5 h. 30,,elle s'introduisit dans la mai-'son, par le jardin. Son père dormait;Saisissant alors une pioche, la filledénaturée en porta un coup furieux aumalheureux qui eut le crâne défoncéet dont l'état est désespéré.Son forfait accompli, Emilienne Mou-

lin s'enfuit dans les bois où, après unejournée de battue, elle a été arrêtéece soir par la gendarmerie d'Hornoy.La jeune criminelle oppose à tout inter-rogatoire un mutisme farouche.

sa tête la conviction que cette émotionétait feinte, ce trouble étudié. Elle lelaissait aller, impitoyable, sans chercher àl'interrompre ou l'apaiser.L'éloquence de César Tostair» même exci-

tée par la colère, était courte. Il fut bientôtobligé de se taire.Un silence suivit, coupé, de faibles gé-

missements ou par une exclamation inco-hérente de J'ancien valet.Fanny continuait de fumer, obstinément

hostile. A peine daigna-t-elle remarquer quele bonhomme s'essuyait les yeux avec unmouchoir de fil très blanc. Elle s'attendaitau vaste madras jaune oai rouge des pri-seurs.Tout à coup César vida son vewe d'an-

j6u. Il parut aussitôt retrouver son calme.Que je suis bête, dit-il, je prends au

sérieux ce qui n'est qu'une taquinerie. unpeu trop méchante à mon avis. Je ne suispas Parisien, mademoiselle Doriat.« Il sait mon nom, remarqua Fanny. Il

s'est donc préoccupé de moi.J'ai souvent habité Paris, cependant.

Nous passions une bonne partie de l'hiverboulevard Malesherbeà. Je sais bien qu'onaime, là-bas, cette manière de rire à froid.Je n'ai jamais pu m'y habituer. Sur un pa-reil sujet, d'ailleurs.Fanny s'impatientait de- l'entendre ba-

fouiller. Elle voulut l'assommer.Oui, dit-elle brutale, vous avez l'épi-

derme sensible.César Tostain était loin d'être une bête.

Il saisit l'intonation de la jeune fille. Cettefois son visage prit un aspect sévère. D'ungeste irrité, il approcha sa-chaise et lesdeux bras appuyés sur le bureau, lesmains allongées en avant l'une contre l'au-tre, il regarda la jeune fille bien *ën facecette fois.Fanny connut le sentiment qu'éprouve

'soudain le chasseur quand une bête traquée

Ala veilledesaccordscommercianxfranco-allemands

Les statistiques douanières allemandes

pour le premier semestre 1924

accusent une balance commerciale

qui est nettement en notre faveur

Les douanes allemandes viennent de

publier leurs statistiques pour le pre-mier semestre de 1924.Avant d'en tirer les intéressants en-

seignements qu'elles renferment, ilest nécessaire d'observer que les chif-

fres produits par les statistiques alle-mandes diffèrent des nôtres d'une fa-çon assez sensible, parce que les ta-bleaux récapitulatifs français tiennent

compte' des livraisons en nature fai-tes par l'Allemagne, alors que cetle-ci ne les mentionne pas dans ses pu-blications officielles.Cette observation faite, le com-

merce extérieur allemand, durant le

premier semestre 1924, chiffré en

rnaiks-or, s'exprime ainsi

Importations Exportât.

Animaux vivants 44:388 2.612Produits alimentai-res et poissons 1.033.705 150.682

Matières premières 2.004.495 170.(W0Demi-produits 440.661Objets manufactu-rés

Or et argent 82-987 7.603

4.480.540 2.827.279La balance commerciale allemande

est donc déficitaire, pendant les six

premiers mois de 1924, de 1.653 mil-lions de marks-or. On voit par la com-bien la situation commerciale de l'Al-

lemagne est grave et quelles répercus-sions redoutables ce déficit, s'il per-sistait, aurait sur la stabilisation mo-nétaire allemande.Si l'on examine plus attentivement

ces chiffres, on remarque que les plusgrosses importations ont été les ma-tières premières et les produits alt-mentaires, autrement dit que les deuxcourants d'achat les plus importantsde l'Allemagne se sont produits enfaveur de l'alimentation de 1 Indus-trie et de celle de la population. L'Al-lemand et ses usines sont de grosmangeurs,En ce qui concerne les échanges en-

tre l'Allemagne et la France, on note

que nous avons acheté surtout auxAllemands du charbon, des produitschimiques, des fers et aciers, du boiset du papier, et que nous leur avonssurtout vendu du minerai, des vins,des tissus de coton et de laine, de la

soie, des lingeries et des automobiles.Suivant que l'on retient les chiffres

des statistiques allemandes ou leschiffres français, nous avons vendu

sept fois ou cinq fois plus que nousn'avons acheté, et cela malgré les

prohibitions édictées par les lois alle-mandes contre nos importations deluxe.

Il était intéressant de noter, à laveille du jour où vont être engagesles pourparlers relatifs à nos futursn'ccords commerciaux, que le marchéallemand offrait un large débouchéau commerce français.

Trafiquant de monnaiesd'or et d'argent arrêté

Le brigadier Bouigues et l'inspecteurEurrl, de la police judiciaire, ont ur-rôté hier, pour trafic de monnaies d'oret d'argent, Henri-Eugène Bourdot.37 ans, voyageur de commerce, demeu-rant rue de Malte.Ce dernier était porteur de 4.3M fr.

de pièces françaises en or de 20 francset de 10 francs et de 20 kilos de piècesd'argent. qu'il s'apprêtait à vendre.1 Interrogé par M. Guillaume, commis-

saire' de nalice; Eugène Bourdot a re-connu qu'en deux mois et demi, Ilavait écoulé près de 800 kilos de piè-ces d'or et d'argent Il est au Dépôt.

IMPRUDENCES DE CHASSEURS

A l'afïût derrière un buissonil reçoit un coup de fusil

Un habitant du hameau de Courton-le-Haut. commune de Saint-Loup-de-Naud (Seine-et-Marne), M. GeorgesFournier. s'était embusqué derrière untaillis pour guetter l'approche du gi-bier, lorsqu'il fut atteint it l'œil droitet grièvement blessé par le plomb d'unautre chasseur qui n'avait pas remar-gué sa présence.M. Fôurnier a reçu les premiers

soins à l'hôtel-Dieu de Provins, maisil devra être transporté à Paris pour ysubir le traitement d'un'spécialiste.

En voulant recharger son armeil se tue

ROMANS (Drôme). le? septembre.Télégr. Matin. En partie de chassesur la commune de Goyssans, M. Jo-seph Clément, 23 ans, de Romans, ma-rié et père d'un enfant, s'est tué acci-dentellement en voulant recharger sonarme, un fusil à piston à deux coups.

AUX HALLES

Caille» S-7. Canepetière» Lapinsde garenne 4-7. Lièvres 20-55. Levraut*519. Perdreaux français. étranges,10-20. Pouillardt Perdrix françaises,5-8 étrangères, 6-8 pièce. Chevreuils 16 le k.

DÉBUT DES nullités. Portugaises 12-20 le 100.

Hicsse. paleron, 6-7; bavette,plat de côte, collier, 6-6 le kilo,

Baises. Port-Salut 600-800 les 100 kiloe.

fait face pour une lutte désespérée. Ellejeta sa cigarette dans un cendrier et se re-dressa, les doigts crispés aux bras de sonfauteuil.

Ah çà, mademoiselle Doriat, dit levieil homme d'une voix sourde, mais quine tremblait plus, voulez-vons insinuer quej'ai quelque raison de redouter vos en-quêtes ?

Vous êtes mieux placé que moi poursavoir cela, répliqua Fanny.

Pardon, mademoiselle, je vous poséune question. Il faut répondre.

Oh oh 1 c'est vous qui me demandezdes comptes ?

J'en exige, prononça César avec unefermeté où se révélait le fond âpre du ca-ractère habituellement dissimulé sous l'ob-séquiosité ou la maussaderie.

Et si je refuse ?Vous ne refuserez pas, dit-il plus

cbnciliant. Il serait méprisable d'insinuer,même de façon détournée, pour se déroberensuite.

S'il me suffit de voua mettre la «puceà l'oreille, dit Fanny, qui retrouvait l'au-dace de braver et de planter des bande-rilles sous la peau fripée de son adver-saire.César Tostain s'était levé. Elle recula son

fauteuil, prête à la défense, mais il secontenta d'aller fermer la fenêtre. Il revintprendre place au bout de la table.

'Mademoiselle Doriat, dit-il, ce jeucruel ne doit pas se prolonger. Je vous par-donnerais beaucoup de choses, pour desraisons que je ne puis dire en ce moment,mais sur ce chapitre, non. Il faut parlernet. Vous ne sortirez pas avant de vousêtre expliquée.Fanny hésita une seconde. Elle retint une

phrase qui lui montait aux lèvres.Ah 1 dit-elle froidement, des menaces à

présent.

ÉCHOS, ET PROPOSLA NUIT MEURTRIERE

Une momie ambulante entra dans mon

bureau. Ce jeune homme 'était, en effet,tellement entortillé de bandelettes qu'ilparaissait arriver en ligne droite de laNe pyramide. Il revenait, en réalité, de

l'hôpital, tout simplement.Monsieur, m'a dit ce citoyen pan-

sé, je suis reste huit jours dans un paysvoisin du coma, avec un pied dans l'éter-nité et l'autre prêt à quitter cette terre,et tout cela parce que je me suis confor-mé aux impérieuses prescriptions du codede la route. Oui, monsieur, j'ai éteintmes phares parce qu'une autre voiture,

passant en sens inverse, me lançait des

points et des traits; lumineux et affolés.

Alors, passant de la clarté la pluséblouissante aux ténèbres les plus denses.

aveugle, je suis allé rnl lancer contre uncamion en panne, dont les six tonnes dé-

pourvues de tout lumignon barraient lechemin à droite. Ce fut une fricassée

épouvantable. Deux dames qui m'accorg-

pagnaient sont défigurées pour le restantde leur jeunesse, et moi-même, avec mestrois côtes enfoncées, mes joues émail-lées d'éclats de verre et mon nez de tra-

viole, je suis bel et bien handicapé.Je n'osais avouer à cet invalide qu'il

existait des moyens de tourner la loi enabaissant le faisceau lumineux de son

phare au moyen de verres dépolis ou deleviers merveilleux. Mais je supputaisqu'il y a quatre cent mille automobilesen France et que ces quatre cent millevéhicules ne dépoliraient pas leurs lan-ternes en même temps. Il serait doncutile de modifier cette formule du codede la route, car il vaut mieux être ébloui

cinq secondes par le feu du voisin, quitteà s'arrêter, que de charger, toutes lampeséteintes, dans la charrette dételée, le

troupeau de moutons, les tas de pierresou de sab!e qui sont les ornements noc-turnes de nos campagnes.

Guy Launay.wwv\

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DEUILSw*' On apprend avec regret le décès'

de M. Albert Serment, survenu, à Vi-chy, le 30 août. Après avoir quitté ladiplomatie, M. Albert Serment s'étaitoccupé de journalisme il avait dirigé,notamment, l'agence Dalziel.*™> On prie d'annoncer la mort pres-

que subite de M. Paul Barbizet, sous-directeur de l'Assistance publique, che-valier de la Légion d'honneur. Les ob-sèques auront lieu à midi le mercredi3 septembre. Réunion à son domicile,10, rue Jean-du-BolJay.Cet avis tient lieu de faire-part."vw On annonce le décès à Turin de

M. Sam Sègre, le 28 août. De la partdes familles Sègre, Ewselmann, Ed-mond Sacerdote, Bassi Valeri.

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Non, mademoiselle, la prière énergi-que d'un homme que révolte 1 extravagance,d'un soupçon.

Votre conscience. railla la joùrna·liste..

Laissez donc ma conscience, cria Cé-sar Tostain perdant tout à coup son sang-froid. Est-ce que je dois être un jouet quevous êtes libre de torturer à votre fantai-sie ? Tai eu des ennemis. Pas un ne m'Hfait le mal que vous m'obligez à endurer.Non ce n'est pas ce que vous croyez.Il Seulement je vous sens rôder toujours

autour ,de cette maison* je vous vois re-muer constamment cette lugubre histoirede crime, flairer à mes trousses comme unchien. A la fin, j'en ai assez.. Il faut ,quecela finisse.La face Même s'éclairait d'une légère

teinte rauge par plaques sur les joues.D'un kgeste inattendu, César Tostain

s'était dressé, jeté en avant. Il saisit Fannyau poignet et, penché sur elle, l'œil dur,la bouche -tordue, i! grinça, osant, enfin,prononcer le mot terribla. devant lequel ilavait jusqu'alors reculé.

Oui ou non, me prenez-vous pour un

Surprise mais nullement affolée Fanny,experte aux jeux sportifs, lança un seccrochet de son poing gauche.Atteint à la mâchoire César Tostain chan-

cela cependant qu'elle sautait d'un bondvers la porte-fenêtre.Appuyé des deuc mains il la table, le

corps en avant, le valet grimaçait de rageou de douleur. Il cria oubliant toute pru-dence.

Fanny était sÛre maintenant d'acheverla bête blessée. Elle répliqua moqueuse etféroce

La couturière de Louargatn'a pas été ensevelie

clandestinement

Le cimetière a été fouillé en valâet l'on va procéder à des battues

à travers la lande

Saini-Brieuc. l«r septembre. Té-léph. Matin. La disparition mysté-rieuse de Mlle Françoise Laies, coutu-rière à Louargat, passionne toujoursl'opinion publique, qui persistait àcroire uae la malheureuse avait étéassassinée et inhumée clandestinementdans le cimetière de la localité.Le parquet de Guingamp a fait pro-

céder aujourd'hui à l'ouverture de lasépulture que l'on disait contenir lesrestes de la disparue; mais dans le ca-veau désigné, ainsi que dans d'autrestombes également fouillées, toutes lesinvestigations sont restées sans 'résuktat. ..Ce soir, il a été décidé, avec l'auto-

risation de M. le docteur Raoul, mairede Louargat, de procéder à des battuesdans la lande qui entoure le villagede Saint-Eloi, pour rechercher le corpsqui pourrait y avoir été' caché Cesbattues seront faites demain ou mer-credi par un groupe de chasseurs dela commune, auxquels se joindront labrigade mobile et la gendarmerie

LaG.G.T. approuve la nomination

de M. Jouhaux comme déléguéà la Société des nations

Dans sa dernière réunion, la com<mission administrative de la C. G. T,a approuvé la participation de M.Jouhaux, délégué adjoint à la Sociétédes nations, en qualité de représentantdu mouvement syndical français. Ellda désigné un délégué pour participeraux travaux d'un prochain congrès in-ternational sur le logement, les loisir:!et le contrôle ouvriers et décidé l'envoid'un télégramme de sympathie au con,grès des trade-unions qui se tient ac-tellement à Hull.Enfin, saisie -de la situation des pris

sonniers politiques détenus en Russie,la commission administrative ale bureau confédéral d'examiner ta^HHfsoin avec le concours d'autres groupments les moyens d'intervenir en faiveur de ces prisonniers.

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peut dire, les radiateurs Chausson,qui équipaient les Chenard et Walckerde Léonard, de Sénéchal, de Pisart etde La;ache, arrivées dans tes cinjpremières places Bugatti, également ?.aux places d'honneur, avait fait appelaux constructeurs d'Asnières.On peut donc affirmer à nouveau, st

ce n'était se répéter, que les UsinesChausson, qui ont toujours eu beau.coup de succès dans les grandes épreu-ves, viennent de remporter une vic-toire plus significative que les pré-cédentes.On devine tout le soin que les cons.

tructeurs apportent au choix des diffé-rents organes de leur voiture on saitégalement avec quelle recherche ilschoisissent les organes qui sont mon-tés sur les voitures de course nousne serons donc pas étonnés qu'unefois encore on ait trouvé, sur la plu-part des voitures victorieuses de Bou-logne-sur-Mer, les radiateurs qui sontconstruits par la grande drme d'As-nières;

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Suis-je un assassin?

Page 3: Journal Le Matin du 2 septembre 1924

i 2 9 –.24£E MATIN, 31

heures!

[UneluttesournoiseenRhénanieCe sont les autorités prussiennes

qui la mènent

contre l'accord franco=rhénan

? [DE NOTRE CORRESPONDANT particuijeu]

Wiesbaden, ler septembre. La

population rhénane témoigne depuisdeux jours son entier consentementde l'acceptation par le Reichstag du

plan des experts et de l'échange des

signatures par lesquelles les repré-sentants des puissances ont ratifié

les protocoles de Londres.EJLe a souffert plus que toute autre

en Allemagne des diverses manifes-tations de la résistance passive. Bri-més par les uns, suspectés par les

autres, généralement diminués dansleur activité économique, les Rhé-

nans n'aspirent avant tout qu'à la

reprise des affaires que leur facili-tera la suppression du cordon doua-nier oriental et la levée des différen-tés' mesures restreignant la circula-tion. Ils ne demandent qu'à vivre enbonne intelligence avec les ressor-

tissants civils et militaires des puis-sances occupantes.La plupart des municipalités s'éver-

tuent à faire disparaître ce qui sub-

siste encore de la récente période de

tension officielle, qui semble prendrefin avec les accords de Londres. Cette

action puissante se heurte au parti

pris des délégués du pouvoir central,et en général de tous les fonctionnai-res prussiens. Ceux-18 ne veulent à

aucun prix de cette détente, qui rap-

procherait les deux nations voisines.Ils essayent de l'intimidation pour

que la population se livre à l'égardde nos officiers ou de nos services à

des tracasseries si faciles lorsqu'onhabite cote à côte dans un même lo-

gement. Ils annoncent partout qu'ilssauront sous peu se débarrasser du

contrôle des armées d'occupation, en

attendant le départ qui ne sauraittarder des troupes amees, ci us *u«-

flticeut de représailles ceux qui nous

ont témoigné de bons sentiments.Dans cette lutte ouverte, les au-

torités judiciaires se distinguent parleur ardeur. Quatre Allemands ontété traduits cette semaine devant le

tribunal da Wiesbaden pour un vol

de marks-papier, soit quel-qaea centimes. Dans son réquisitoi-re, le procureur a demandé une con-

damnation sévère « non point pourl'importance du vol, a-t-il dit, mais

parce que tes incriniinés s'étaient

toujours montrés courtois a l'égarddes autorités françaises Il.Chez les instituteurs et les rii&iv

bres du clergé, la lutte contre le»

Français continue, moins appareutemais plub perfide.

rLJTiiiifrnËsNÂïïôîrsJfcudi, MM, Heirrtoi

&3ttc0ouald et Theunis exposvtetn.leur politique internationale

GENfrve; ï*r septembre. M. ficr-

;iot, président du conseil français, ar-

rivera demain mardi a lg h. 30 à Oe-

néve, en autu.0 M. MtfcDonaia, premier mmuroti

nnglah», arrivera Genève mercredi

mâtin S h. 30.M. Tennis, présidait du eouseil ùeo

ministres belge, sera ti Genève mardi

En conséquence, les* Xinia chtïs àô

gouvernement seront présents à Ce-

nève pour les séances de l'assemblée,

mercredi prochain, mais c'est seule-

ment jeudi que les trois chois de gou-vernement monteront à la tribune

pour exposer les grandes lignes de

leur politique internationale. (Havas.)

Les attributionsdès délégués français

Genève, 1er septembre. pselon toutes probabilités, quelles se-

ront les attributions des délégiiésfrançais dans les grandes commis-

sionsM. Briand siégera dans la com-

mission (questions juridiques, inter-

I prétation du pacte, arbitrage, etc.)MM. Loucheur et Georges Bonnet àla 2a commission (organisation tech-

nique, questions économiques et fi-

nancières) MM. Paul-Boncour, de

.louveneL, Jouhaux à la Se commis-

sion (sécurité, désarmement) M.

Réveillaud, à la 4° commission (hud-

get de la Société des nations) MM.

Maurice Sarraut, Georges Scelle, àla 5° commission (questions humani-taires et sociales) MM. de Jouvenelet Georges Bonnet, à la 6e commis-

sion (questions politiques, admissiondes Etats). {Bavas.)

L'emprunt de 800 millions

sera émis le 15 octoHire

LONDRES. 1'" septembre,. Suivantles journaux, l'emprunt allemand ser

rait émis simultanément le 15 octo-

bre il New- York, à Londres et sur le

continent, y compris ¡'Allemagne.L'emprunt produira environ 8 La

moitié de 1 emprunt total sera émiseaux Etats-Unis les 2/5 seront émisen Angleterre 1110 sur le continent.On est certain que J'emprunt seracouvert pour la tranche émise par la

Banque d'Angleterre à Londres..

NOUVELLES EN TROIS LIGNES

Athènes Lea Grecs anéantissent près da

ïlargurit (Epire) «no bande albanaise commaù-

dée par le fameux chef Peroussi. (llavai.)Berlin La commission Interalliée aurait

autorisé M. Fuchs, président supérieur des pro-vinces rhénanes. k tentrer en territoire occupé.Casablanca Le boxeur Vincent Olivier s'4-

vanouit en descendant du ring et succomba auxsuites d'une' hémorragie cérébrale. (Radio.)

Constantinople La nouveau tarit douanier

majorant de doute fois les droits d'lmportatiandes blés étrangers est entré en vigueur. CHavaa.)

i Bruxelles La Belgique contracte aux Etats.> Unis. su taux de 61/2 010. un emprunt de

30 millions de dollars, remboursable en Z5 ans.

Bruxelles Près de G and, le Polonais JeanGorski tue sa fiancée, blesse mortellement lamère de celle-ci et ae suicide. (Matin.)

Bruxelles A Anvers, un tuyau de chau-

dière éclate à bord de VEltiabetRville, Un nègreest tué; trois blancs sont grièvement brûlés-Of-)

-Budapest: Mlle Clara Pusca, aristocrate hon-

grolse, avait fait séquestrer sa soeur pour s'appro.prier toute la fortune paternelle. On l'arrête.

Dublin Des bandits molestent M. Ennis,directeur de banque, s'emparent de livres

sterling et s'enfuient avec son auto. (Matin.)Genors Deux autos entrent en collision

sur le pont d'Ennetbaden. L'une d'elles tombedaus la Limmat M. Oeschget, conducteur, noyé,

Genève A Cormier, Mme veuve Coex, d'ori.

gine française, et sa bonne sont empoisonnéespar des champignons. Leur état est grave, (M.)

Genève Un inconnu pénètre, à Altort, dansla maison d'une jeune fille, l'assassine et em·porte une importante somme d'argent. (Matin.)

Londres de Xoklo Un silence d'une mi-nute a marqué, hier matin, l'anniversaire duséisme qui dévasta le Japon. (Radio.)

Londres du'Caire En présence de la ré-

ponse de Londres à la note égyptipenne, tout es-poir de futures négociations s'est évanoui. (Inf.)

Londres La maison où Mahon dépeça missKayes va être démolie pour mettre fin à la eu.riosité morbide des visiteurs. (Uadio.)

Londres .On va essayer a Wembley d'ac-tionner de puissantes machines par sans-fil. Latransmission se fera de Manchester. (Daily MaU.)

DERNIERE HEUREM.Mussolini réviserala Constitution italienne

« Sans quoi, affirme-t-ilelle deviendrait un dogme »

Rome, lor septembre. Au coursd'un long entretien qu'il a eu avec

M. Vittorio Vottori, directeur duGiornale d'italia, M. Mussolini a dit

De bons esprits se sont inquiétéspour la Constitution, mais cependantles réformes constitutionnelles sontprévues par la Constitution elle-même,qui autrement deviendrait un dogme.La possibilité de la retoucher est doncincontestable.Au reste, la Constitution de 1848 a

été accordée au Piémont et non àl'Italie. Il faut la revivifier dans l'in-térêt même de la couronne.Une commission de quinze mem-

bres envisagera le problème au pointde vue théorique et proposera une so-lution. Le gouvernement examineracelle-ci du point de vue pratique, etc'est le Parlement qui aura à pronon-cer le dernier mot.Passant ensuite aux attaques de

l'opposition, M. Mussolini ajoutaLes décrets sur la presse seront

abrogés dès que la nouvelle loi pré-vue aura été votée. Quant à la libertéd'association, elle est assurée mêmeaux partis qui nous sont hostiles, etsi la liberté de réunion est limitée,c'est uniquement pour des questionsd'ordre' public.Je ne dirai pas. comme aisait Bis-

marek, que les oppositions réunies nevalent pas les os d'un grenadier dePoméranie, mais je vous assure qu'el-les sont parfaitement impuissantes. Lejour où les gens de l'opposition vou-draient sortir des bavardages en-nuyeux pour passer aux réalisationsconcrètes, ce jour-là, nous ferionsd'eux une litière pour le campementdes chemises noires.En terminant, M. Mussolini décla-

rale veux grouper autour du fas-

cisme tons les éléments nationaux ettoutes les compétences. Qu'on veuillebien considérer que tous mes discoursont constitué des offres de collabora-tion sincères. Je me considère comme leserviteur de la nation et non commeson mattre. (Radio.)

Le député Sem Benelliforme une ligue

pour la pacificafinn de tltalieRome, 1'" septembre. Le poète

et député Sam Benelli a lancé une

prociamat.inn aux Italiens, les invi-tant à formér une ligue pour la paci-fication de l'Italie. (Bavas).

LA SITUATION EN CHINE

Devant la gravité des événementsles puissances envoilent des navires

de guerre

LONDRES. V septembre,. On télé-

graphie de JVçw-York que quatre des-

troyers américains ont reçu l'ordre de

mettre le cap sur différents ports de

Chine, comme mesure de précautioncuntre les menaces de guerre civiledans ce .pays. De plus, un croiseur

britannique est arrivé 4 Changhaï etun croiseur italien est attendu d'unmoment l'autre.Les dernières nouvelles reçues aux

âtats-Ùnls '•disent que te maréchalChi Hsich Yuan, gouverneur militairedu Kiangsu, est prêt à avancer sur

Changhaï. I) commande tOO.000 hom-

mes, appuyés par un nombre assezconsidérable d'avions de guerre bri-

tanniques pilotés par des étrangers,y compris six Français.,Entre temps, le maréchal Chang

Tso Lin parait menaçant, et l'on dé-

clare que tout mouvement de sa partpruvoqurralt dans le Céleste-Empireun conflit d'une extrême gravité. En-fin le général Wei Pei Fou prendraitdes mesures de précaution k Pékinmêmes. (Matin.)

Des mesures sont prisespour la protection des Français

Le ministère de la marine publiele communiqué suivantEn raison des troubles signalés

dans la région de Changhaî, lecontre-amiral commandant les forcesnavales françaises en Extrême-Orient a reçu l'ordre de prendre les

mesures nécessaires de protection denos nationaux, d'accord avec notre

représentant diplomatique en Chine.

Le sénateur WhRBlerdu parti LaFollette

attaque violemment MM.Coolidgeeuiavis

Londres, 1" septembre.- On mandede Boston, en date d'aujourd'hui,

qu'en ouvrant la campagne présiden-tielle du sénateur La Follette, can-didat indépendant, le sénateur Whee-ler a violemment attaqué et le prési-dent C-oolidgft et M Davis :

Ces deux hommes, a-t-il dit, sontles Instruments de WaU Street. Lesgrands hommes d'affaires contrôlentnon seulement la gouvernement, maisencore le peuple des Etats-Unis qu'ilsexploitent. lls dictent il. nos gouver-nants la politique étraoKère et inté-rieure de VAjnérJQiia.En terminant, Ni- Wheeler accusa

le président Coolidge d'avoir protégéles criminels impliqués dans terécent scandale des pétroles.

La situation se trouble

aux Indes anglaises

Bombay, septembre. La situa-tion parait menaçante dans l'Inaela suite du relus par le conseil légis-latif du Bengnle de voter les créditsnécessaires au traitement des miriîbs-tres et il. l'échec du système Dyareluy(système d'après lequel certains ser-vices. sont administrés par des fonc-tionnaires indigènes). Ce pays mani-feste une grande appréhension.D'abord, plusieurs ministres vien-

nent de démissionner puis les extré-mistes du parti de l'indépendance $.Calcutta réclament le boycottage desmarchandises anglaises; en'n malgréles émeutes locales entre hindous etmahométans qui pourraient distrairede la politique, on voit bien que lesapôtres de la violence ont de jour en

jour plus de partisans, et sont regar-dés avec plus de sympathie.

{Uaili/ Mail).

Les lépreux de Petrograd jugerontun docteur qui empoisonna

Riga, 1er septembre. Le docteurManuel Rapello, médecin espagnol,qui était depuis cinq ans à la lépro-serie de Pelrograd, a empoisonnéson aide, Mme Petrowski, qui étaitégalement lépreuse.Le crime serait dû à la jalousie du

docteur, qui répondra de son acte de-vant un tribunal composé de lépreux.

{Daily Mail)^

Hier s'est ouvert à Bulllé congrès des trade-unions

On y a longuementdiscuté le plan des experts

[DE NOTRE CORRESPONDANT particulier]Londres, 1" septembre. Il y a

aujourd'hui un siècle que le mouve-ment syndicaliste a fait son appari-tion en Grande-Bretagne et ce mé-morable centenaire a été célébré parl'ouverture, à Hull, du congrès destrade-unions, présidé par M. Purceli,député travailliste, dont le discoursfut l'un des plus importants. Touten louant fort le traité avec Moscouet en exprimant la conviction quece pacte est tout aussi favorable al'Angleterre qu'à la Russie, M. Pur-cell a dit

J'avertis pourtant solennellementle congrès qu'il est possible que l'oppo-sition à ce traité décide du sort dugouvernement travailliste.

Cependant, d'une manière générale,le discours de M. Purcell a été unlong plaidoyer en faveur de la poli-tique travailliste aussi bien dans ledomaine domestique que dans celuides affaires étrangères.A l'orateur succéda M. Morchbank,

chef de l'Union nationale des chemi-nots, qui, parlant du rapport Dawes,déclara

Ce rapport tend^ fournir desavantages au capitalisme internationaiet à donner le coup de grâce au mou-vement ouvrier en général.

De son côté, M. Robert Smillie,député travailliste, qui, d'habitude,brille par son intransigeance, déclaraque le rapport Dawes était certaine-ment le meilleur règlement pJ33ibIrdans les circonstances actuelles.Les mineurs, par l'organe de leur

secrétaire général, M. Cook, annon-cent qu'ils pensaient que le plan desexperts était préjudiciable à leur in-

M. Cook a communiqué au congrtsle texte d'un télégramme que lui ontadressé les mineurs français, les-quels protestent centre le rapportDawes. et les effets que sa mise enapplication auront sur les travail-leurs allemands.

Pour la première fois depuis l'avè-nement du gouvernement soviétique,quatre Russes assisteront au congrèsen qualité de Il délégués fraternelset officiels ». Ils sont attendus à Hulldemain et prendront sans. doute partà la séance de jeudi.

Le chômage dans les minesdu nord de l'Angleterre

LONDRES, l«r septembre. On man-de de Newcastle qu'en raison de larestriction des exportations, l'indus-trie minière du nord de l'Angleterrese ressent fortement du chômage.Plusieurs mines du Northumberlandsont fermées d'autres ont donnécongé aux mineurs. Il y a 40 ans quela situation n'avait été aussi mau-vaise. (Havas.)

La conclusion du traité anglo-russeUne mise au point de 1\1, Ponsonby

LONDRES., 1er septembre. Répon-dant aux critiques dirigées récem-ment par M. Runciman contre letraité- anglo-swiétique et les négo-ciations qui l'ont précédé, M. ArthurPonsonby, sous-secrétaire d'Etat auxaffaires étrangères a déclaré au-jourd'hui à la presse

Il n'a jamais été question, pen-dant les négociations, de menaces dedictature ou de capitulation. La publi-cation du communiqué annonçant larupture des pourparlers entre les dé-légués jusses et britanniques est expli-quée par le fait qu'au moment où ledevais faire une déclaration officielleà ce suiet à la Chambre des commu-nes. une des ciauses du traité projetérestait encore à Rxor, Il y avait alorsune « rupture temporaire mais detoute façon les négociations auraientété reprises plus tard. On me dit alorsd'ajourner ma déclaration parlemen-taire, et je fus enchanté de ce momentde répit qui permettait aux conversa-tions de reprendre dans une atmosphè-re plus calme, Plusieurs de mes amisà la Chambre proposèrent alors d'agircomme intermédiaires et le traité putêtre conctu, (Malin.)

Un conflit éventuelentre la Russie et la Turquie ?

Des troupes kemalistesseraient concentrées à la frontière

du Caucase

COPENHAGUE, 1ot septembre. LePotitilcen publiera demain une infor-mation de Londres disant que la mo-bilisation russe, annoncée ces joursderniers, viserait avant tout la Tur-quie, et qu'elle serait le résultat durapport de MM. Eliawa, Weltmannet Wosnesenski, revenus du Caucaseen août.

Les troupes turques, dit le Poli-tiken, y sont concentrées et celles deRussie y sont absolument insuffisan-tes, partout la guerre sainte contrela Turquie y est prêchée, guerrequ'Angora voudrait voir éclater avantla reconnaissance des soviets par laFrance.» La guerre de bandes a recom-

mencé dans l'Ukraine et la faminerend la situation grave. Le§ sovietsn'osent pas armer les paysans, de

peur qu'ils ne retournent leurs ar-mes contre eux. » (Havas.)

Au congrès international nègre

On canonise la g et le Christde « race noire Il

New- York, 1w septembre. La:!Convention internationale des nè-Iêres s'est terminée, hier soir, auLiberty Hall de New-York, par unecurieuse cérémonie. Il s'agissait dela canonisation » du Christ et de la

Vierge de race noire (sic). Les des-cendants de Cham sont, en effet,convaincus que Jésus et sa mère,ainsi, du reste, que saint Joseph,avaient bel et bien l'épiderme noiret toutes les autres caractéristiquesdu nègre.La « canonisation » de la sainte

famille de race noire a aé lieu en

présence de 6.000 nègres, sous laprésidence de l' évoque » Maguire,du secrétaire général de la sociétépour l'amélioration du sort des nè-

gres et du prince du Dahomeyqui prit la parole en français, pen-dant le congrès, les délégués ont ré-clamé la création d'une républiquenègre en Afrique. (0s% Express.)

La batai lle fait ragedans le Rif

Le directoire envoie en toute hâte

au Maroc^huit bataillons de renfort

[DE NOTRE correspondant particulier]

Madrid, 1er Septembre. Le direc-toire a remis à la presse un commu-

niqué où il dit que les attaques des

positions et des convois des Espa-gnols au Maroc s'intensifient, et an-nonce qu'un nouvel effort pour déga-ger les positions de la vallée de l'ouedLau sera fait immédiatement. La né-cessité de battre l'ennemi- en toutesoccasions et d'assurer les communica-tions, qui sont sérieusement mena-cées, exige des forces importantes, etle directoire a décidé d'envoyer huitbataillons de renfort au Maroc.Le communiqué se termine par ces

motsLa situation exige tes plus grands

efforts, la sérénité et la fermeté de lapart de tous. Plus que jamais, le di-rectoire se croit obligé d'exercer touteson autorité en Espagne et au Maroc.

Les tribus de la banlieue de Tangerdeviennent menaçantes

LONDRES, 1er septembre. On man-de Gibraltar é l'agence ReuterSuivant des nouvelles de Tanger,

les tribus Andieras et Wadras, quise trouvent dans le voisinage de Tan-

ger, ont pris une attitude menaçante.La voiture postale qui va de Tan-

ger iL rétouar. a ét« brûlée la,routea été barrée. Des ouvriers du cheminde fer de Tanger il Fez ont été tuésparmi eux se trouvent des nationauxitaliens,On entend de Gibraltar Je bruit de la

canonnade des opérations militaires

qui ont lieu sur le front occidentaldu Rif.Les

forts de Laroche.1 (Havas).

Mouvements de troupes françaisesdans la région d'Oudjda

Casablanca, 1er septembre. De

gros mouvements de troupes françai-ses sont signalés dans la régiond'Oudjda. (Radio).

LES RESPONSABILITESDE LA GUERRE

Polémiques en Allemagnesur la déclaration de M, Marx

BERLIN,1erseptembre. La plupartdes journaux reproduisent sans com-mentaires la réponse du gouvernementfrançais à la déclaration allemandesur les responsabilités de la guerre.L'officieuse Zeit cependant é.critPersonne ne s'attendait à ce que

cette déclaration fût accueillie avec en-thousiasme par les alliés. Dès l'instantaù l'Allemagne acceptait ae lourdescharges, le moment où la revision dutraité de paix commençait avec la col-laboration de l'Allemagne devait êtreutinisé par le gouvernement du Reichpour commencer également, en mêmetemps que la revision matérielle, larevision .morale. -• •Par contre, dans la \Vclt àm Mon-

lag, M. von Gcrlach proteste contrela manifestation allemande.Objectivement, écrit-il, il me sem-ble inexact de contester que VAllema-Une ait provoqué la guerre mondialepar son agression mats en ce mo-mcnt, la chose est d'une importancesecondaire. La question essentielle estla suivante quelle impression ont dûéprouver MM. Herriot, MacDônald etCoolidge, lorsque., à la veille de la si-gnature du pacte de Londres, une pier-re a été arrachée à l'édiflce versail-lais ?Le gouvernement du Reich déclarequ'il ne' reconnaît plus l'article 231 dutraité. L'étranger ne se trouvera-t-il pasamené tout naturellement à se posercette question quel va être mainte-nant 'l'article de ce traité que l'Allema-gne refusera de reconnaîtreCette déclaration gouvernementale

ne nous est d'aucune utilité par con-tre, elle peut nous porter un préjudiceconsidérnble en réveillant la méfiancedu monde entier.

L'ex-chancelier Wirth désapprouvela formation du bloc bourgeois

Berlin, septembre. M. Wirth,ex-chancelier, a accordé au représen-tant d'une agence une interviewdans laquelle il se prononce catégo-riquement contre la participation ducentre catholique à un bloc des par-tis bourgeois.

Le bloc bourgeois, a souligné M.Wirth, n'est pas un instrument pourl'exécution du plan Dawes. L'idée enest venue du désir de faire faire ma,chine arrière à tqute l'évolution poli-tique du Reich, sous la direction desnationalistes.le crois savoir qu'une moitié environ

du centre catholique serait hostile àl'entrée des nationalistes dans le gou-vernement. Ces députés opposants esti-ment que leur groupe ne saurait êtrelié par une-promesse que leur bureaua cru devoir faire aux nationalistes,car c'e bureau n'était pas au complet,et le parti est seul qualifié pour pren-dre des décisions politiques de cetteimportance. (Matin.).

Les ultranationalistesconsidèrent le pacte de Londres

comme inexistant

Stuttgart, 1er septembre. L'As-sociation ultranationaliste, réunie en

congrès à Stuttgart, a adopté une ré-solution rejetant le pacte de Londreset le déclarant inexistant pour le parti

ultranationaliste. (Havas.)

M. Marx reçoit les félicitations

des partisans de l'accordde Londres

Berlin, 1er septembre. -Le gou-vernement d'empire et le chancelieront reçu de nombreux télégrammesde félicitations de la part des autoritéslocales et de diverses associationsindustrielles, financières, etc., quiexpriment leur satisfaction de voirl'accord de Londres accepté par le

gouvernement allemand. C'est ainsi

que le bourgmestre de Cologne, lafédération de l'industrie et du com-merce, la commission économiquedes régions occupées et le conseil!municipal de Munich ont adressédes télégrammes de ce genre auchancelier. {Havas.)

LE TOUR OU MONDE AERtEN

LONDRES, 1er septembre. Téléph. Ma-ttn. Un télégramme de Washingtonannonce que les aviateurs Smith et Ne!-son sont attendus Boston mercrediprochain.Le président Coolidge leur a adressé

un télégramme de félicitations A l'oc-casion de leur arrivée au Labrador.

du matinREVUEDESJOURNAUX

L'ASSEMBLÉE DE LA S. D. N.

Le Petit Journal, M. BERTRANDDlTPEYEAT

La France, dont la délégation est.composée d'hommes sincèrement atta-chés à la paix, possédant une grandeexpérience des questions politiques, etayant assumé les plus lourdes respon-sabilités, s'est rarement trouvée aussibien placée pour montrer son vraivisage et pour faire entendre les pa-roles de clarté nécessaires.

L'Eclair, M. EMILE Bueé:

Il n'est que de consulter une carted'Europe, il n'est même que de lireavec quelque intelligence n'importequel journal pour savoir que le pacted'assistance mutuelle qu'ils vont récla-mer serait, dans l'état aciuei du mon-de. le plus sinistre des trompe-l'oeil,puisqu'il nous désarmerait en ne nousdonnant que de fausses assurances depaix. Grâces soient, donc rendues àRamsay MacDônald. qui, pour la pre-mière fois et fort inconsciemment, celava sans dire, &ert nos intérêts en re-poussant ce pacte de malheur, maisqu'il soit aussi bien entendu que l'ar-bitrage que le Premier anglais va, pa-raît-il, proposer, serait également dé-sastreux.La Journée Industrielle:

Quelle est la différence fondamentaleentre le pacte d'assistance mutuelle etla procédure d'arbitrage ? Elle esttrès simple. Sous le régime du pacted'assistance mutuelle, si vous êtes at-taqué, tous les signataires sont cen-sés devoir venir à votre secours dèsle premier coup de canon. Sous le ré-gime de l'arbitrage, on ne se préoccupede venir à votre secours qu'après avoirexaminé et jugé, toutes pièces en main,qui a tort ou raison. Autant dire quela sentence est rendue après la décon-fiture ou la mort du plus faible.

Daily Express (de Londres), con-servateurEn soulevant la question du pacte

d'assistance mutuelle à l'assemblée dela; S. D. N., M. Hymans, président,déclara que sa forme originale seraitprobablement quelque peu mutilée àla suite des discussions éventuelles.En ce qui concerne la Grande-Bre-

tagne, il ne sera ni modifié, ni élargi.Le Premier anglais a déjà annoncéque le gouvernement britannique Te7jette l'idée du pacte et la nationanglaise pense de même. Les repré-sentants des nations réunis à "Genèveauraient tort de croire que la présencede M. MacDonald parmi eux est sus-ceptible de le faire changer d'avisLe représentant britannique manque-

rait de sagesse en permettant la miseen discussion d'un pareil sujet.

CONTRE L'EMPRUNTA L'ALLEMAGNE

Daily Mail (de Londre), conserva-teurLes préparatifs sont déjà faits pour

la souscription à l'emprunt de 40.000.000de livres octroyé à l'Allemagne. Nousavons déjà expliqué les raisons politi-ques et financières qui militent contrecette tentative de lever en Angleterrede l'argent pour un pays riche quipeut, s'il le veut, user des énormes ca-pitaux qu'il a cachés à l'étranger..Nousredirons qu'à cet emprunt iLji'y a au-cune garantie, que l'Allemagne ayantprotesté contre l'accord de Londres, ellepourra au jour qui lui plaira répudiercet emprunt, sous le prétexte qu'ellen'a signé que sous menace de la force.Comme « Businessman »,. ,1e souscrip-leur. anglais devra s'abstenir en tantque patriote, il ne devra même pas s'enoccuper, parce que cet emprunt ne peutque causer du tort à son pays.

Non loin du Petit-Palaisun avocat et une vendeuse

échangent des coupsde revolver

Les deux antagonistesgrièvement blessés, sont à l'hôpital

Un drame rapide, provoqué pardes motifs d'ordre intime, s'est dé-roulé, hier a 22 h. 40, aux Champs-Elysées, non loin du Petit-Palais.Les promeneurs qui circulaient

dans ces parages étaient soudaine-ment surpris par le bruit de plusieursdétonations bientôt suivies de cris. Ilsaperçurent non loin de l'angle formépar l'avenue Dutuit et l'avenue desChaips-Elysées, un homme et unetemme tous deux après avoir par-couru péniblement quelques mètress'affaissèrent.Des agents accourus constatèrent

que l'homme et la femme, chacunarmé d'un revolver, étaient griève-ment blessés. Le couple fut conduitaussitôt à l'hôpital Beaujon.Les premières investigations du

commissaire de police ont permisd'établir l'identité des blessés'M. Antoine Rives-Lange, avocat sta-giaire du barreau de Paris, originairede Cahors, âgé de 29 ans, demeuranten hôtel, Ci, rue de Lévis, et MlleJeanne Bonrepos, vendeuse, 25' ans,domiciliée 11 ter, rue de Cadix, etd'apprendre qu'au cours d'une dis-cussion les .deux antagonistes avaientéchangé des coups de revolver.

Dans la nuit, on annonçait l'h0-pital Beaujon que l'état des deuxduellistes » n'inspirait aucune in-

quiétude. M0 Rives-Lange a été opéré;il avait reçu une balle dans la têtequi pu être extraite. Quant à MlleBonrepos, elle avait été touchée pardeux projectiles à la hanche et ût'épaule.

Comment Epinard fut coiffé

sur le poteau par Wise Counsellor

New-York, 1er septembre. Epi-nard lit un beau départ, prenant latête dès le début avec Zev le serrantde près. Après le virage de la lignedroite, l'ordre était le même, WiseCounsellor étant troisième. Zev fai-blit peu après et se vit contraint derétrograder, laissant Wise Counsel-lor prendre la deuxième place.La lutte fut magnifique entre le re-

présentant français et ce dernier ilsluttèrent tous deux côte à côte jus.qu'au dernier mètre. Presque sur :epoteau, l'américain, fournissant uneffort suprême et répondant à son joc-key, s'assura une demi-longueur àl'arrivée. Ladkin était troisième.Wise Counsellor, qui est un trois

ans, appartient à un négociant deChicago, NI. F. Burton il était monté

par F. Keogh. Il avait été achetéavant sa naissance pour 20 livres ster-ling et il s'est vendu l'an dernier pour13.200 livres sterling. Il était l'un desfavoris et l'on offrait pour lui 18 con-tre 5. {Daily Express.)

FAITS DIVERS EN TROIS UGNES

Mlle Gachot, dite Sicarça, figurante, seiuicide. dans un hôtel, rue Biot, en absorbantdu véronal.

Af. Louis Mosconc, qui disparut du trainde Moilant, v&$ Chambérg, cet retrouvé en

gare de Lyon, et sou 1 ils est prévenu.

Les manœuvres militairesde l'Est

La concentration des troupes

et le théâtre des opérations

fDE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL)

Par UHiiijnimmc. La concentration

des troupes 'du 20° corps, pur-li bleu,

est terminée. La .13° division, générai

ModeLon, est cantonnée il Gros-Ten-

et la 11° division, général Simon,

il Morhange. Le parti bleu se mettra

clonc en mouvement demain. Quant

au parti rouge, constitué par plusieurs

éléments de la division marocaine du

général Tantôt, appuyé par d'impo-

sàutes forces d'aviation, il aura

contrarier la marche en avant des

divisions précitées..est à noter que ces exercices

qui n'atteignent pas l'ampleur si ni

iiculive prevue pour les manœuvres

d'automne allemandes, qui bénéficie-

raient de crédits sept fois supérieuresil ceux de 1923 se dérouleront dans

la région même où, il;y a seize ans,

Guillaume Il dirigea en personne les

grandes manœuvres.

Des instructions précises ont été

données aux troupes afin d'éviter

tous dégâts inutiles. Les habitants de

la région sont presque tous de langue

allemande, l'arrondissement de Sar-

eegnemines ne comptant pas une

seule commune de langue française.Mais ils sont français de cœur, et

les enfants, qui fréquentent nos éco-les primaires avec assiduité, se mon-

trent liers de pouvoir déjà causeravec nos soldats. Le temps est in-

ccrtain,

Comment sera menée l'action

[DE NOTRE envoyé SPÉCIAL]

Morhaxge, 1er septembre. Par lé-lëaramme. Ce qui frappe tout desuite, sur le théâtre des opérationsqui vont commencer, c'est la diffé-rence entre les méthodes actuelleset celles d'avant-guerre. Plus d'es-tafettes sillonnant les routes, plus desoldats courant la campagne..L'action -a laquelle vont prendre

part plus de 14.000 hommes ne com-mencera que demain.A 16 heures, les unités s'ébranle-

ront pour un bond en avant. Jus-qu'où iront-elles ? C'est le secret dugénéral Berthelot, qui, de Sarreguomines, dirige tous :<;s mouvements,Il ne s'agit pas d'une lutte entre

deux chefs d'armée. Le général Ber-thelot a sous ses ordres quatre grou-pes d'arbitrage le premier, comman.dé par le colonel Rousseau, arbitre la11B division le second, commandépar le colonel More], la 43° divisionle colonel Fouchard commande l'ar-bitrage des arrières et enfin le lieute-nant-colonel Magclclin l'arbitrage dudétachement automobile.Le général Berthelot, à tout mo-

ment, pourra ralentir la progressiond'une unité. Celle-ci sera supposée ousoumise au tir d'obus à ypérite, oumenacée par une nappe de gaz, ouen présence d'un large rideau de filsbarbelés. Et toutes ces difficultés exi-geront la précaution, la riposte,, les,mesures utiles. Le général Tabouis,chef des arbitres, aussitôt prévenudes opérations effectuées, en réfère audirecteur des exercices. On voit la va-riété de ces manœuvres et aussi àquelles épreuves seront soumis chefset soldats. Ajoutez que 390 avions se-ront aux aguets dans le ciel avionsde bombardement luchant des fuséesrouges et vertes avions d'arbitrageaux flammes blanches.Tous ces appareils surveilleront

les marches du 20e corps, qui s'effec-tueront la nuit.La prise de contact avec les plas-

trons ennemis ne s'effectuera quejeudi,.au petit jour et c'est alors quele convoi automobile entrera en ac-tion. Je 1'ni vu hier transportant,dans la nuit, vers un 'but tenu se-cret, canons, hommes et chevaux.Quant à l'artillerie, elle se mettraeh batterie après avoir échappé auxprospections des avions elle com-prend des autos-chenilles.Le généra), qui s'est refusé à toute

confidence, .-m'a déclaréNe vous attendez pas à des spec-

tacles, mais soyez sûrs que dans lesbatailles que nous pourrons livrer,nous tiendrons compte de l'expériencedouloureusement achetée au eours dela grande guerre.

NOUVELLES ENJTROIS LIGNES

Les garçons de café et limonadiers de Tou-lon menacent de se mettre en grève pour aug-mentation de salaire. (Matin.)

L'exposition interdépartementale du travail,comprenant 300 artisans de la Creuse et de l'Al-lier, s'ouvre Il Vichy, le 6 septembre, (Matin.)

Descendu avec sa femme dans un hôtel deToulouse, M. Léou Pissey, de la .Ferté'sur'Aube,se suicide. Neurasthénie. (Matin).

.Aux environs de St-Nicolas-de-Lagrave (T.-et-G.) l'auto de M. André Eralles culbute la voiturede M. Lanis, qui est blessé. (Matin).

Happé par un train près la gare du'Pas.des-Lanciers, à Marseille, Joseph llardouin, poseur,meurt i» l'Hôtel-Dieu. (Matin).

On arrête, a Lyon, Céline Bernard, faiseused'unges. Victime tît? ses manœuvres, une jeunefllîe est admise h la Charité. (Radio.)

M. Alphonse Oérurdon, de Lyon, tue iuvo,lontairement la cnas.se M. François Josserand,il Rignat Il est arrêté. (liadio.)

Sur la route nationale, près d'Ugine (Sa-voie), San-Tasen, ouvrier chinuis, blessé d'tcoup de revolver, accuse Luming-Tsing. (Radio.)

Mine et M. Georges Billon, gérants de coopé-rative il Moiitluçun, sont assaillis par trois mi-litaires. M, Billou est grièvement blessé. (Radio.)

Mille liudès, il Lorient, porte des coups debaïonnette a aon mari, au cours d'une discus-sion. M. Buttes est dans un état désespéré. (tî.)Place Saint-Vivien, à Rouen, bataille rangée

entre coloniaux, sidis et la foule. Quatre sidissont grièvement blessés. (Hadio.)

DERNIERS COURS ETRANGERS

Les changes à LondresEu l'absence d'indication de Isew-York, le mar-

ché a été très calme. La livre a débuté un

peu plus indécise 87 contre 06 sa-medi. ftlle a été discutée jusqu'à 4 48 02 versIC heures pour se redresser brusquemeut enclôture 4 40 1S.Le franc s'est également un peu alourdi. La

livre valait 85 à 10 heures, elle est passée83 22 vers 11 heures, pour évoluer ensuite auxenvirons de 83 et terminer Il 18 heures à S2 955.

LONDRES, 1" septembre. fonda d'Etat

S 0/0 Français, 57 1/2; 6 010, 101 1/2;lp; 4 20 Ils; Consolidés, 1/2;

Argeutiu 18KU, 100; Brésil 1889, 43; Brésil Fuu-

ding, 71 Chine i 78, ex-c., Fgypte Uni-

il(,, 75 1/2; Intérieure, 65; Italien, 20; Japon(K, Portugais, 2S; Russe 1U00, 7; RusVe

11109, b; Turc, 1a 814; Atchisou Cuimnop, 117;Baltimore Oliio, 71; Caniidian Pacifie, 165; Chi-

cago Miiwnukefc, 3S -1/2; Eric Commou, 32; Louis-ville Nasbville, 110; >îew-Y.ork Central, 121; .Sou-theru Pacific. PeLsvivanla, b0 1/2; Unionl'uciSc, 15» 1/2.

'.fmn Churtered, East Rand,12/7 1/2; Coldfields, IS/'J; Randmines, DeBeers 11 11116 Jagersfouteio, 2 RioXiutft, 35.Pêtrolifères Mexican Eagle, 16/10 112; Royal

Dntch, 29; Shell, 3 15/16; Korth Cauca5iaa,"7/6;Kussian OU, 1419.Divers Anaconda, 816; Steel Comrpon, 122;

Marconi, 1 '3132; Malacca, 31/3; Kuala, 32/6.Changes Eçcompte hors banque, 3 13/16-

3 7/8; Prêts, 2 S/4-3; sur Paris, 82 0S5; surNew-York, 448 sur Belgique, 89 50; sur

Berlin, 25! Rio sur làndres, Valpa.raiso sur Loudres. U 'Argent comptant,S4 112; Argent à 2 mois, S4

Voici bientôt l'automne, moment;propice pour « stoiiser H vos neris-Je rappelle à tous les malades fi éi

nerfs, souffrant de neurasthénie et d(nervosisme et qui, surmenés et aHaliblis, sont atteints de dépression jneritale, de fatigue' générale, de perte ritmémoire, d'indécision, de difficulté. '11penser, de dégoût du travail, de inauque de confiance en soi, d'idées flfc'eiallant parfois jusqu'à l'idée du suicidque seule la cure de « Stol » est cana¡ble de leur rendre la joie de vivrela santé, car le Stol est essentielleroe.nlun régénérateur des centres prii>c{paux, la moelle épinière et la cerves'ret un reconstructeur de la cellule neflveuse délabrée.J'ajoute que l'automne est, comme- rt

printemps, une saison particulièremeolfavorable à la cure de StolisatMsimple ou combinée, la cure de "Swlisation combinée (Stol et Cuçyjîrfassociés) convenant spécialement aii'imalades des nerfs chez lesquels exHtent des troubles circulatoires (varicesartériosclérose, vertiges, engourdissement des extrémités) et plus partie»lièrement aux femmes qui, au morne!.)du retour d'dge ou sous l'influer;ci.d'affections coexistantes (métritë, s-âlpingite, fibrome), souffrent de viole; '«jtroubles nerveux..Que tous ceux dont le système ne?

veux manque de solidité et de forcin'hésitent donc pas à écrire de suit!au Laboratoire du Stol, 111. rue iî<|Turenne, Paris (30) (H. Laire, ptiarinuicien de V clause), qui leur enverrlgratis et franco tous renseigneme.ii'jutiles sur cette méthode et son appltcation. J.-B. GRAND.

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Boobg-en-Bresse, lw septembre. Té*légr. Malin. A Rignat- (Ain), uncultivateur, M. Josserand, 77 ans, sedisposait à casser la croûte dans unpetit bois, lorsqu'un chasseur lyonnais,M. G., apercevant remuer dans ;•feuillage, fit feu atteignant le malheu..reux septuagénaire en plein cœur.

Page 4: Journal Le Matin du 2 septembre 1924

CE MATIN 2-9-24

LA SAISON A VICHYXiâ^saisoo continue d'être extrêmement brillante

à Vichy. L'uffluence constatée aux .Sources, à

l'Etablissement thermal, dans le parc, etc., on laretrouve aux admirables spectacles du Casino.

Qu'il s'agisse de pièces du répertoire commeCaryien, avec Mlle Lyse Jûandral, rune des meil-leures protagonistes actuelles de l'œuvre de Bizet,oûi-d'ouvrages de Wagner Sizgfried, les Maitres

chauteurs, la tenue artistique des représentationse"ftt "hors de pair. Quelques noms d'artistes «del'Opéra qui chantent présentement k VichyVerdier, Ç'arrère, Delntus, Fabert 51 mes Mnn-c[ni, Forcade, A. Kicharsoi», etc. L'opérettetriomphe dans Orphée aux enfer*, qui est unereconstitution artistique, et dans la Veuvejoyeuse avec la divette KenOe Duler, etc.

I PORTE-SAINT-MARTIN4 DERNIERES DE

MADAME SANS-GÊNE(Jeudi matinée et soirée)

Vendredi 5 septembrePREMIERE REPRESENTATION DE

VIEIL HEIDELBERGavec SYLVIE Paul BERNARD

VERCAS et GRETILLATOrchestre et chœurs sous In direction

de M. A. COLOMB

^THEATRE DE PARISfECOLE DES COCOTTES

LA Jouée avec euccès par

PETITE CASSIVE

BONNE GEORGES MILTON

D'ABRAHAMtËLix OODARTOpérette gale & MARIGNY

A FLEUR D'ORANGER

à Comédie-CaumartinOCATION OUVERTE

^THEATRE DAUNOU

[lisonjÔIkrA-COMIQUK.M.D.-E.Inghelbrecht,lenouveaudirecteurdelamusique,conduirapoufiapremièrefoisl'orchestrele6septembre,pourlareprésentationdeCarmen.VAUDEVILLE:Mercredi10etjeudi11sep-tembre,répétitiongénéraledettaman,comé-diéen3actes,deMM.J.GermainetMoncousin.PROCHAINES'REPRISESjAl'Odéon,vendredi12septembre,l'Hommequin'estplusdecemondedeM.L.Besnard.AlaPorte-Saint-Martin,vendredi5septembre:VieilHeidelberg,comédieen5actes,deMM.MeyerForster,MauriceRénionetBauer.AuthéâtreAntoine,vendredi6septembreMa'CousinedeVarsovie,comédieen3actes,deM.LouisVerneuil.AuthéâtreSaraù-Bernhardt,demainmercrediseptembreLesNouveauxltiches,deMM.Ch.-A.AbadieetRaymonddeCesse.Ala"scala,vendredi5septembreLaGareRégulatrice,vaudevilleen3actes,deMM.YvesMirande.etGastonLeroux./ntRAKD-GUIGNOt.Touslessoirs,laNuittragiquedeItaspoutine,prochainement150'.CAPUCINES.Pouletteetsonpoulain,legrossuccèsdujour(125,représentatien),PRISE.DETITRE.Ça!comédieentroisactes,deM.ClaudeGével,authéâtredesCapucines.PROJET.AuthéâtreduPalais-RoyalunepiècedeMM.RipetYvesMirande,P.-L.-M.,interprétéeparM.Dranem.DEUX.MASQUES(Th.Fontaine).DeJixsuccèsMugienoire,drqmemystérieuxavecDjemDax,etleRoidescocu*,piècegaie.Il.COMOÎDIA.T/neFemmeardentevoua1feramourirderire(Cahuzac,Uerm.Gtramte)Opéra.Netache.Onéra-Camique.8h.15,lesContesd'Hoffmann.Français.8.45,leTombeausousl'arcdetriomphaVariétés,gh.45,TaBouche.Gymnase.8b.45,lesVignesduSeigneur.Porte-Salnt-Martln.8b.MadameSan«<Jêne.Palais-Royal.8h.45,Kjnbrsssez-mol.Châleiet.8b,50,Bouboule,titidePari».Th.deParis."8h.l'Ecoledescocotte».Caité.8b.30,lesSaltimbanque».Odéon.8h.80,lesDeuxCanard..Ambigu,8b.80,JeGrand.SoirTh.Antoine.9b.,lafemmedemonami.Alliénée.8Il.45,laDamedechambre.nenaissance.9h.,l'Entoleuse.Edouard-Vil.9b.,l'AgederaisonThéâtreDaunou.9b..Loulson.Marigny.9b.,laPetiteDonoed'Abraham.Femina.9b.,laRevued'Eté.Cd-Guiguol.8h.NuittragiquedeRaipoutlueCapucines.0b.,l'ouletteet«onpoulain.rolios-Dramat.8b.45.laFilleElisa(Damla),Trianon-Lyrique.8h.80,Rêvedevalse.Ba-Ta-Clan.8h.45,Mam'zelleNitouche.Déjââet.8h.30,TireauBanc(Dullac,'DartenU)CUiriy.8b.45,Chariotèlucaserne(Pontenaille).Doux.Masques(th.Fontaine).9h.,Magienotre.Cnmœdia.911.,Unefemmeardente.'Fil.desTernes.8h.45.laDameauxCamélia»Th,Moncey.Madame,opérettenouvelle.Bouffes-du-Nord.L'Amoursurlaglace,opéretteACCIDENTS D'AUTO

Par suite d'un dérapage, une autoconduite par M. Auguste Braocki, blan-ch'isseur, 10, ruewle Sèvres, Clamart.s'est renversée avenue de Verdun, àIssy. Le beau-frère du conducteur, M.Charles Fatry. 23 ans, mécanicien,rue de Billancourt, à Boulogne, projetésur la chaussée, a eu la colonne verté-brale fracturée, Il a été transporté àl'hôpital des Petits-Ménages.

Par suite de l'éclatement d'unprifiu, une automobile, venant de Ram-bouillet, se dirigeant sur Paris, a ca-pote, hier, dans la traversée du hameaudu Gibet, Coîgnières (Seine-et-Oise).Ce véhicule était piloté par le chauffeurMarcel Miray, 13, rue de Strasbourg,à Goùrbevoie, au service de M. Jac-ques Marais. rue Pierre-Charron,Palis. Un des occupants, M. Duchés-nes, préparateur en pharmacie, 14, rueCiwV-SpinpUi, a eu le bassin et lacuisse gau.,ûe fracturés.

Mme Blanche Poulet, demeurantavenue du Vert-Bois, à Houilles (Seine-et-Oise), rentrait chez elle, accompa-gnée de son mari, lorsqu'elle fut heur-tée par l'auto conduite par M. Albert,Cany, demeurant 6, rue Madeleine, àSaint-Ouen. Grièvement blessée, elleeN: morte pendant son transport à l'h0-

"w pr%? d'Argelès-sur-Mer (Pyrénées-une automobile apparte-

nant à M. Etienne Espériquette, négo-£iânt à Collioure, a fait panache. Leconducteur et un des voyageurs ont étégrièvement blessés.

M. Urbain, agent d'assurances aSaint-Etienne, revenait dans son auto-mobile avec un ami, M. Vernay, bou-cher. La voiture s'est brisée contre unpont, près de Cuzieu. MM. Vernay etUrbain ont été très grièvement blessés.

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LADIRECTION DE L'ALHAMBKA qui avait

déjà réussi à assurer pour la première foinà Paris, le concours de Sarah Bernhardt à unescène de music-hall, vient de décider à son tourMme Simone à suivre ce glorieux exemple.En effet, du 6 au 18 septembre, Mme Simone

donnera à l'Alhambra une férié de représen.tations.L'illustre comédienne entourée d'artistes de

premier rang, Interprétera sur Ia scène de larue de Malte, le dernier acte d'Adrieime Lecou-vreur.Ce seront les seules représentations que Mme

Simone donnera a l'aris avant son départ pourles Etats-Unis.

EUROPEKN.Maria Valente passe cette se-

maine dans la coquette salle de la placeClichy; voici ce qu'écrit sur elle un des meilleurscritiques de music-hall « Cette prodigieuseartiste au talent insaisissable et divers, légercomme la flamme et brûlant comme elle, Iro-nique et tendre, cordial et réservé, la grâce aiguëH délicate de ses parodies chorégraphiques, l'ar-deur nostalgique de ses interprétations musicales,cette fantaisie, cette joie communicative, cetteferveur tempérée par l'esprit, Maria Valente estune artiste extraordinaire. >

1UNK.-ROKSSB., Ils sont rentrés! Vincent

J Hyspsi, HonnaUd. Miche), dans leurs nouvellechanson». Fauteuil 10 francs.1>KISE DE DATE. A la LuneHojisse, ven.P dredi. en matinée, 5 heures, répétition gé-néra le de Salait. Houtse, rie MM. DominiqueHonnaud, G.Jialta et Léon Michel.JUNA-PAUK. Matinée et foliée, grand bal.J Le Miir toutes les attractions fonctionnentdans le parc brillnmment éclairé.THUNES ET JOLIES ARTISTES sont deman-fy dées pnur la revue d'hiver du Casino deParis, se présenter au Casino de 4 a h. Urgent.

Folies-Bergère, Il h. Coeurs en folie. revueOlympli. 2 h. 80. 8 h. S0, Muslc-HaU; 6 h., OsneCasino de Paris, 8 h. SO, La Ode Revue olympiqueAmbassadeurs, a h. S0, C'est d'un clilci revuePalace. 8 li.3O, Raquel Neller et Yo t'aime, opérConcert Mayoh 8 h. lot Revue toute une.Empire (Wag. Le célèbre comique (iroctAlhambra. 8 h. 80; Coq d'or. Togan et GenevaNouv.-CIrq. 8 b. 80, Mat. jeud.. sam.,dlm, h.80Cirque de Paris. 8 h. 80. Mat. jeudi, dim. 2 h saEuropéen. M.S. Maria Vaiente, Llebel, Sylon,DaeKursaal. Matv-2 h. 45, T.l.faut: 1 trm." Soir.Pie qui Chante. 9 b., Revue avec Charte» FallotNoctambules. Cazol. Vallier, Noël, Grotte. KevtiePerchoir. 9 h.. l'dnteune magique, revue.Moulin-Chanson. 9 b., la Revue Paris.Cocktail.Moulln-Rougs-Bal. 4 h. et 9 b., et toute la nrltColiseum (C5,r.Rocbecbouart). On danse mat.soirLuna-Park. Mat., attr., bal. Soir., attr., bal,skatMagio-City. T.l.s. bal 2 orcti. Dim.mat.bal skïlBullier. 8 h. 80, Hardi, Jeudi, aam.,dim.,niat.solrFantaelo fg Montmartre).' Kéouv. 6 «eptemb.Marivaux. Les Ombres qui passent (Mosjouklne)!Max Linder. Respectez la femme.Aubert-Palace. La Tragédie de Lourdes.Madeleine-Ciné. Reiacbe.Omnia-Pathé. La Cabane d'amonr.Carillon, Spectacle permanent: Les B LumièresDelta. 2 h. ta. 8 h. 10, Folle gageure!Palais Pompéien. Réouverture 6 septembre 9 D.

La funèbre dépouilled'un étudiant turc disparaît

GRENOBLE, 1er septembre. Télégr.Matin. A l'hôpital de La Tronche'expirait le 14 août un jeune étudiantturc, Mehmed' Efdal bey, figé de 20ans, fils d'un général turc. Arrivé» de-puis quelque temps à Grenoble poury suivre jes cours de l'université, ils'était, chez sa logeuse, tiré une bal-le de revolver dans la tête à la suitecroit-on, 'de difficultés d'ordre flnati-cier.Le frère du désespéré qui se trou-

vait à Aix-les-Bains fit alors des dé-marches en vue de faire transporterles restes du malheureux en Turquie.La dépouille fut mise en bière et làSociété des pompes funèbres, qui ala concession des inhumations à laTronche, devait conserver le cercueilpendant quelqne temps encore, jusqu'àO que toutes le? formalités censulai-res aient été remplies.Comme la société n'avait pas de dé-

pôt mortuaire à la Tronche, elle trans-porta le cercueil dans ses hangars,sans prévenir le commissaire de po-lice, ni le service municipal des porn-pes funèbres de Grenoble. Et la fu-nèbre dépouille disparut.Le parquet avisé fit faire une per-

quisition cui ne donna aucun résultat

Ne s'entendant plus avec son amieil met le feu à la maison

A la suite d'une discussion avec sonamie, Mme Jeanne Lefloch. chemin dela Garenne, à Antony. Paul Watrenez,35 ans, a mis le feu à la maisonnetteoù il demeurait. L'habitation a été laproie des flammes. On recherche l'in-'cendiaire qui a pris la fuite.

Fantaisies

académiquesChaque vacance qui se produitsous la Coupole révèle un choix

de candidatures étranges

Quatre fauteuils sont actuellementvacants sous la Coupole et vingt-cinqcandidats se présentent.Parmi eux, s'il y a des noms con-

nus, il érï est, par contre, que le pu-blic voit paraître pour la premièrefois.Oh je sais bien qu'à consulter laliste de ceux qui « on furent », vousdécouvririez un Bazin cie unNirolaïj un de Mimmiro, dnnl vuiis :iesauriez dire s'ils vécurent il y a deuxou trois siècles, ni s'ils furent de robelou d'épée, s'ils cultivèrent Cleo ouPolymnic. Qui 'donc fut J.-J. de Mes-mes ? qui Daneiiot, Pavillon,. Balles-

Hiot, Saîornori, Bouhicr, Doujat ?'et j'en passe.

lit n'est pas la question. S'ilest permis aux générations à venird'ignorer qui furent certains de sesaînés, qu'on jugea dignes de l'habit,

conviendrail-il que ceux qui aspirentà Ie vêtir fussent au moins' connus deleurs contemporains.Or il arrive qu'à chaque vacance

académique on voit surgir des incon-nus des romanciers sans succès etsans talent, des autours non joués,des poètes méconnus qui espèrent parla publicité faite ¡\ leur non'1 aumoins le jour où leur candidature

lecteurs.L'autre catégorie, c'est 'celle des

croyants des croyants en leurspropres mérites, qui volontiers, com-me le poste, se frapperaient le fronten disant, non plus au passé cettefois, mais au présent

Il y a pourtant quelque chose là.Ah ceux-là, ce sont des'illuminés,

des naïfs.Il y eut ce pauvre Maurice du Ples-

sys-Plandres-Noblesse, qui tenaitkiosque à journaux, faisait desvers et par surcroît ne manquait pasde talent. Mais voilà, il croyait qu'ilsuffit de faire des vers et d'avoirquelque talent. Et il fut candidatperpétuel.Il y eut, il y,aura encore, Paul Blan-

din, lui aussi candidat perpétuel qu'onpouvait voir les jours d'élection,guetter à leur arrivée les académi-

ciens, se précipiter vers eux la maintendue et leur dire dans un soupir,chapeau bas

Je compte sur vous, maître.Le maître faisait un signe de la

tête et passait. Paul Blandin est con-mi des académiciens. Et il s'en ve-nait vers les journalistes et leurconfiait

Je suis certain du succès Bar-rès m'a promis sa -voix.'Le soir venu, les résultats procla-més, il s'en allait dans les salles derédaction annoncer qu'il avait eu aumoins une voix. on la lui.avait pro-mise.On a vu aussi des candidatures fan-

taisistes posées par de mauvais oude bons plaisants, Il y en eut une,naguère, celle' d'une femme de lettres.Elle fit grand tapage. Le Cazeiicr lit-téraire ce charmant confrère quitouche de près à-l'Académie nousâ révélé jque cette candidature fémi-nine était l'oeuvre de quelqu'un qui,voulut jouer un mauvais tour à un

employé du secrétariat dont il sup-putait l'ignorance. Il ne fut pas dé-çu. On mena grand bruit autour decette affaire.L'Académie a. ses clients, on le

voit, tout comme l'Elysée, mais à-ladifférence de ce dernier, elle n'a pasde gardes pour la protéger.

LÉGION D'HONNEURMinistère de l'agriculture

Sont promus ou nommés:Commandeur M. I.iuirent, ancien directeur

au ministère de, l'agriculture, inspecteur généralde l'agriculture.Officiers MM. Hiimet, ancien agriculteur,

.administrateur, et trésorier-udjolnt de la Sociéténationale d'encouragement à. l'agriculture, k Ta-ris Laurent, inspecteur général de l'agricul-ture. il -l'aria Mnlterre, inspecteur général de

l'hydraulique au miiiistt-re de l'agricultureJlartin, direct eur, des services "Agricoles d'indrv-eti-oiie. Tours Nadaud, 'JoumalUte, ù Pu-

ris Vlttini, directeur du secrétariat, du per

ti're Je l'agriculture.Chevillera MM. Anterrieu-Vous, conservateur

des eaux et forêts, il Nice (Alpes-Maritimes)Beaurieux,. chef de bureau a roriice national duCrédit ugricole, à l'aris; heuezeoh, agriculteurMazainet (Tarn); du Bled, cüei de bureau au

ministère de l'agriculture; iioscal de KeaU deMornac, inspecteur général des haras a Kantes

des eaux et forets, Die (Drôine) lluat, agri.eiiltciir il. l'ré-eu-i'rtil (Mayfuue); t'aimai-, agricul-teur à Quius. (Avevrun) Cancre, viticulteur a

des eaux et forêts, d Paris; Coulom, agriculteurà Saint-Naupltary (Tarn-et-tîaromie) Dellon, ]il$.pecteur principal des eaux et forêts, à Tarbea(Hiiutes-l'yréné*1); Uiipoud, vétérinaire à Plalzac(l)ordogne); Korgeot, directeur des services %,été.rinaires du idrôue, a Lyon; Oallet, agriculteur,

Clellea (Isère) j Cllbert, constructeur de machi-ne. agricoles ù i^iudun (View;e); Jaubert, ingé-nier agronome, ehef de cabinet du ministre del'agriculture; Lacroix, agriculteur à Théine(Klione); Lambert, journaliste agricole à Paris;Lemaire, inspecteur des eaux et forêts, à colis.tHiiMnr (Algérie).Martiuon, agriculteur à Blessac (Creuse);

Matton, (:hef de bureau au ministère de l'agricul.ture; Jleymat, vice-président de la société dtagri-culture de Riom (Puy-de-DûmeJ Mouiod,conservateur des eaux et forets, à Constauline(Algérie); Moullnot, muraicher-pritneuriste, se-crétuire général du syndicat des maratcliera-primeuristes de la région parisienne, à ParisNivet, horticulteur-paysagiste, président de tasociété d'horticulture de la Haute. Vienne, àLluioges; Nongaret, viticulteur liéïiers (Hé-rault); Nussbauin, ingénieur à !a compagnieagricole de la Cran et des Marais de Fos; depampelonue, ingénieur en chef du génie rural,à Lyon (Khône); Pauwels, secrétaire de la so-cii' des courses de Compicgoe; J'ielndoiix, vé-térinaire départemental à Avignon; de Poy-ferré, i résident du syndicat des agriculteursdes Landes, à îlout-de-Marsan Prioton. direc-teur des services agricoles de la Charente, àAugoulême Quirin, agriculteur à Stutzheim(Itas-Khiu) Rougier, directeur des services agri-cotes de l'Isèro, à Grenoble; Rousset, directeurdes services agricoles de la Seine, à .ParisStcccklin, directeur du laboratoire municipald'Amiens (Somme); Terrée, agriculteur à Kter-villo

(Calvados).

Le congrès de la Fédération unitairedes travailleurs duspectacle

I,e trofsième congrès de la Fédéra-tion unitaire du spectacle' qui groupedans son sein les différentes catégo-ries de travailleurs du spectacle, de-puis les comédiens jusqu'aux mach¡.nistes, s'est ouvert hier matin à 10 heu-res à la Bourse du travail.Il a siéeé toute la journée sous la

présidence de M. Palette (peintre déco-rateur) ayant comme assesseurs MmeFontan (du théâtre de l'Ambigu) etM. Dupin (machiniste).La première séance a été consacréela discussion du rapport moral pré-

senté par M. Chauvean. secrétaire fé-déral. Ce rapport fut adopté à l'unani-mité mains une voix.L'après-midi, le congrès a examiné

nn rapport <Jc M. Chauveau préconisantla réunion des différents syndicats demétier en un syndicat unique du spec-tacle.Aprèi examen des différentes ques-

tions concernant la propagande, leshuit heures, le repos hebdomadaire,etc. le congrès a décidé de se réunirà nouveau ce matin pour discuter- laquestion de l'unité syndicale.

A TRAVERS PARISUn tour de métro qui revient

à 80.000 francsDe passage à Paris, M. Juan Becil,

commerçant syrien, descendu dans unhôtel, 68, rue de Malte, avait pris hierle nléiro. A la station Concorde », lecommerçant constata la disparition deson-'portefeuille contenant S0.000 francsen billets de 'banque, choques ou ti-tres.

FAITS-DIVERS

Sous un autobus, I/is de la vie, le chauf-feur Georges ttaudot. 41 ans, demeurant 12, qu:ùd'ivry. h Ivry, se jette sous un antohm conduitpar .M. Léon (,'uillot. -demeurant 7:i, rne Dulong.Le désespéré est grièveinrut contusionné.« Charlot > s'amuse. l.'n individu. connu

sons le nom Chariot s, dans un débit, 'M, ave-nue de (1-oiVj, (ii-c pln^J.Mirs coup. de feu surun cniiHimiir.-itrin1, iulrcs-

Voleur de porlelèuille. .En effectuant desachat* dans un grand magasin, proche l'Opéra,Mme Mord, de passage Paris, demeurant iLKonon, est soulagée du son portefeuille, conte-nait francs en M-Rent c; valeurs diverses

Des draps pour ma tante Dans unliôtcl de- -la rue Dupin, jMiiic Murie Pt.'ploohes'aperçoit de lu disparition de ]S paires de draps..Une perquisition fait découvrir chez une dame( nnéiioinle Donne!, sa voisine, les rcconiiuissiuiccsde ces draps que la voleuse avait engagés aucrédit municipal, ("nnégondc est au Dépôt.Honnes. attention! Un malfaiteur cam-

briole les rlutnilirt'A de lionnes, 11, avenue del'Opéra. M. Lallomand, cominissiiire de policede la place Vendôme, le recherche.La main dans le sac. On arrête dans le

• /.ifltaye, Sa ans, 7!), rue de Il Il Nord on momenton il dérobe le sac à main de Aime Jemants,cultivatrice a Crcil (Oise).Chute mortelle. En travaillant ït la réfec-

tion d'un toit, Hi. rue l'Yrdhiand-Klncou, Jl. An-dré Dciiinison, demeurant I!. rue de la Croix-Ni-vert. silisse et tombe sur la chaussée. :Mort surle coup.

Mlle OporKoUe D.irfmir, 30 ans, 11, ruede l'Ki'li^uilé, (lomcsti(|iio chez Je docteur Ca-tneca, rue de lïcnnes, tombe d'une fenêtre,an seytleme (-taiie la mort est instantanée.

Ingr.ilitude. ni, pttul I'étrotlier,' Koumain,demeurant en hôtel, rue de Moscou, donneasile, la nuit, il un «mi de rencontre qui dispa-rait en hli enlevant son portefeuille contenant?5 dollars, leis, ]50.000 couronnes et 220francs.

Dans l'escalier. il. Jean Goulctt?, sansdomicile fixe, fait une chute dans l'escalier d'unltOtel, 205. rue du .KaubourgSuint-Antoine, et seiracture le crâne.

Les accidents de la rue. M. Henri Des.préau. néiîocinnt, rue Clef, est renversé avenuedes c:iiantps-Kl>ées,. par \in taxi conduit, par lechauffeur Maurtce Chauvin, domicilié rue Mo-Hère, ii Moutrotige. Le blessé est décédélîcaujon.

Renversé récemment, ruo de Cuaronne, parune tapissière, M. (ioorges jKazzune, 18 uns,garçon de café, demeurant 23, rue de Turin,meurt Saint-AMoine.*

Devant le (Imnicill- de ses parents, 6. ruedes Récollets, te jeune Jean Melcher, 8 ans, estJeté il terre par une auto. L'enfant est dansun état très grave.

Un. taxi conduit pnr le chauffeur Ferriet,tjemeurant 14, rue Franquet, bute, avenue Jean-Jaurès. contre un pylône. Dans sa chute, cedernier blesse le chauffeur et Mlle Marcello Bru-net, CI?, rue d'Hiiutpoul, qui so trouvait dansta voiture.

Auto en promenade, Des inconnus dérobentavenue des Cliamps-lîljsées, la voiture automo-bile n* 7.248- JM, appartenant il M. Lionel Lip-man, demeurant 8), boulevard Saint-Michel.

Congrès des archéologues et numismatesde la vallée du Rhône

Avignon, 1" septembre. Télégr. Ma-lin: Le congrès de ia Hliodania,association des préhistoriens, des ar-chéologues classiques et des numis-mates de la vallée du Rhpne, s'est ou-vert ce matin sons la présidence deM. Lalande, conservateur de la prin-cipauté de Monaco et membre deJ'Institut. Le congrès a réuni deux centsdélégués venus de tous les points dela France, ainsi que dix délégués belgeset hollandais.Parmi ces derniers se trouve le

professeur waltziriy de l'université deLiègeLes travaux du congrès dureront plu-

sieurs jours et seront agrémentésd'excursions.

VIE COMMERCIALE

Bourse de commerce de Parisau 1", septembre'1824

A dater d'aujourd'hui, la cote des céréales etfarines s'établit do nouveau avec les indicationsdes prix acheteurs ou vendeurs lorsqu'on n'apas enregistré un cours pratiqué. Le marchédes farines, seigles et avoine» diverses étant ab.solument nul, toutes les époques sont incotées.,Le ton des UUs et des avoines noires dénote'de la fermeté avec des transactions modérées.lin alcools, pas d'acheteurs. Les sucres ont dé-buté en tendance calme pour clôturer lourdssur le léger recul des changes et les nouvellesfavorables sur la future récolte.On- cote heures

BLES. Coiiràns, 110 payé; octobre, 110pavé; novembre-décembre, 112 payé; 4 de novem-bre, 11150 acheteur.

FARINES. Courant, Incoté; octobre, Incoté;novembre-décembre, l;w 50 acheteur; 4 de no-vembre,- incoté. Farine supérieure de consoin*mation à Paris, 136.

AVOINES. Noir·s courant, 79 50 acheteur;octobre, sa, acheteur; novembre-décembre, 80paye; 4 de novembre, 81 payé. Diverses cou.rant, incuU-; octobre, incoté; novembre-décent-orge, iuenté; 4 de novembre, iucoté.

SEICLES. Courant, iucoté; octobre, lncoté;novembre-décembre, iucoté i 4 de novembre, la-

SUCRE. Blanc n' 3 septembre, S0payé; octobre, 213 60 payé; S d'octobre. Incoté;8 de novembre, 210' payé. Cote officielle (diapo.nible), 25D à 25.1.

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Réserve vivnnte 1.200. Invendus 45.

COURS OFFICIELS

An kilo net pour les quatre qualttéaBœufs 8, 7 70; extrême,Vache. S, 7 30; extrême, 6 10.8 40.

70, 6 40; extrême, 6 10.Veaux 10 S0, 10 20; extrême. 20.Moulons 13 40, il 80; extrême, 10 20-14 10.l'arcs: 9. 8 58; extrême, 7 72-9 10. Poids

vitCours extrêmes correspondants poids vif (ap-

proximatifs) oreufs 3 90-4 98; tacltes S04; taureaux: 3 veau% 72;

mouton» S 6 12-8 40.

Cours du HavreLE H AVER, 1" septembre. Clôture.

Coton. Tendance calme. Ventes 2.500 balles.Septembre. 611; octobre, Ni; t ovembre, 591' dé.cembre, 688; jantier, février,- -586; mar»583; avril, E82; mal, 581; juin, 6S0; juillet,août, 573

Cafés Tendan.-c soutenue. Ventes 4,000 sacsSeptemare, S95 50; octobre, 393 50; novembre.

?91 50; décembre; janvier, février,868 25; mars, 10; avrit mal, 350 75;ju;n, Juillet, 33S 75.

Laines. Tendance calme. Septen bre,octobre, 1.560; novembre, 1560; décembre,janvier, "i.540.

Cours des sucres de LondresLONDRES, 1" septembre. Clôture. Sucre

blanc grannU (tendance calme).' Sur septem.bre V. 24/, A. 23'3; sur octobre V. 22/lfl 1J2,A. 2219; sur décembre V. A. 20/4 1/2;sur mars V. 20/6, A. 2013; sur mai

?Or 1/2, A. 20/3.

Cours des métaux de LondresLOKDRER, 1" septembre. •_ Antimoine Sné-

cial, 44 101 à'Cuivre Comptant pour prompte livraison

Livrable à 3 niois, C4 1C 8; Beqt 8elee.ted, C7 à Electrolytiqiie, G8 5/ ilEtain Comptant pour prompte livraison

25876; Livrable V 8 mois,

Plomb Comptant pour prompte livraison33 5; Livraison plus éloignés, 32 5.-Zinc Comptant pour prompte livraison

33 9 9; Livraison Plus éloignée, 32 18 9.Or en barres, 82 2; Argent en banes, 34

LA VIE SPORTIVE

AERONAUTIQUELe concours d'avions de tourismeA peine le concours' d'avions com-

merciaux est-il terminé que vont com-mencer les preuves du concoursd'aviation de tourisme. L'activité aéro-nautique se manifeste dans toutes lesbranches de la locomotion aérienne etles grandes épreuves de 192-i; aurontpermis de voir en ligne les typés d'ap-pareils et de moteurs les plus diffé-rents avions de vitesse, de transport,de grands raids, des coupes lieaumont,Zenith, Michelin, concours d'avionscommerciaux, Milifary Zénith.Le concours d'avions de tourisme, pre-

mière épreuve de ce genre, est ouvertd'une façon très large tous les typesd'appareils de tourisme, les catégoriessont limitées par la puissance, qui

est,au maximum de100 C.V..pour les monoplaces, 180 CV

pour les biplaces iiOC.V pour les tri-places et 280 CV pour les qnadrijilaces.Les avions, dont toutes les places se-

ront occupées parles passagers, par-courront, un circuit de 2.120 kilomè-tres par étapes de 200 kilomètres aumaximum; en générai. une étape estprévue pour la matinée :et une pourl'après-midi les départs du matin se-ront donnés il partir de i) heures etceux de raprès-mifti à partir de 4 heu-res.Le calendrier du concours est le

suivantPrésenlation des appareils le 6 sep-

tembre, à 10 heures du matin, à Orly(toute la journée sera utilisée pourl'identification et le poinçonnage desappareils).Première journée, -(dimanche 7 sep-

tembre). Matin Paris-Orléans;après-midi Orléans-Bourges.,l)cu.rii:me journée (lundi 8 septem-

bre). Matin Heurtés-Tours après-midi Tours-Angers.Troisième journée (mardi 9. septem-

lire), Matin Angers-Cbâteaurouxaprès-midi Châteauroux- Clermont-Ferrand.Quatrième journée (mercredi 10 sep-

tembre). Matin Ctermont-Ferrand-Lyon.Cinquième journée (jeudi 11 septem-

bre). Jaurnée de repos à Lyon.Sixième journée (vendredi 12 sep-

tembre). Matin Lyon-Chalon-sur-Saône après-midi Chalon-sur-Saône-Dijon.Septième journée (samedi 13 septem-

bre). Matin Dijon-Luxeuil après-midi Luxeuil-Strasbourg.Huitième journée (dimanche 14 sep-

tembre). Matin Strasbourg-Nancyaprès-midi Nancy-Metz.Neuvième journée (lundi 15 septem.

bre). Matin Metz-Charlevilleaprès-midi Charleville-Valenciennes.Dixième journée (mardi 1G septem-

bre). Matin Valenciennes-Saint-ïn-glevert.Onzième journée (mercredi 17 sep-

tembre). Matin Saint-Inglevert-Amiens après-midi Amiens-Paris.Le tour du monde en dix joursLe Daily Mail publie l'information

suivanteLe dirigeable Z. R. 3 sera, après sa.

'livraison aux Etats-Unis, emploYé ades croisières de San-Krancisco à Vla-divostok et de New-York en Europe.Il faudra que ces voyages transocéa-

niqties et la roiite Vladivostok-Moscouaient fait l'objet, de vols réguliersavant que des voyageurs punissent bc-complir ]e tour du monde par la voieaérienne.On sait, en effet, 'hur des services

reliant New- York fi San-Kraneiseo etMoscou à Londres, via Beriin exis-tent déjà.On estime Que les 31.000 kilomètres

environ du voyage Londres-New-York-Snii-Franoteco-Vladivostok-Moscou-Ber-lln-Londres. soit le tour du monde,pourront être accomplis en dix joursdévot effectit.

ATHLETISMELe record des 100 yards tombeOn télégraphie de New-York que

A'/fred Jjecbnney, qui fit partie des Jeuxolympiques de l'équipe victorieuse des400 mètres reiais, vient de battre lerecord du monde des 100 yards en9 sec. 2/3.L'ancien record, 9 sec. 3/5. avait été

établi par Kelly .en 1906. et depuis Padock et, Drew l'avaient égalé.F.econney sort du Collège Lafayette

de Easton (Pensylvanie). 71 appartientactuellement au Meadowbrook Ciub' dePhiladelphie.

NATATIONLe championnat de l'Est

Chalons-sur-Marnk, 10r septembre.Les épreuves du championnat de l'Estde natation tlui se sont disputées àChâlons-sur-Marne ont donné les résul-tats suivantsS0 mètres scolaires 1. Guéry (Nan-

cy) 2. Favre (Club Sportif Rémois)3. Laldennois (Chûlons) 4. Couture(Reims).Brasse 1. Pouzet (Reims) 2. Ber-

tin (Château-Thierry) 3. Lahousse((;hâlons) 4. Rodez (Nancy).100 mètres nage lihre 1. Jung (Nan-

cy) 2. Lambotin (Heims) 3. Civet(Reims) 4. Sayen (Reims) et Lajeu-nesse (Châlons).100 mètres dos 1. Neukomme (Nan.

cy) 2. I.uoot (Nancy) 3 Pouzet(Heiins) 4. Berti:? 'Château-Thierry).400 mètres nage' libre 1. Sabremet

(Nancy) 2. Guéry (Nancy) 3. La]eu-nesse (Châlons) 4. l3omdart (Reims)5. neray (Chatons) 4. Jeangirard(Châlons) 7. Lécy (Châlons).100 mètres dames 1. Mme Hourller

(Reims) 2. Aille Vergnaud (Nancy)3. Mlle Bellaire (Nancy)

mètres, quatre nages 1. Pouzet(Reims) 2. liertin (Châieau-Thierryi200 mètres relnis 1. Club Nautique

de Nancy 2. Sport ing Club Rémois3. Société des sauveteurs ,de Reims.2r>0 mètres'relais 1. Club Nautique

de Nancy 2. Club Indépendant Sportif Châ-lonnais. (Malin.)

TENNISLe championnat des Etats-UnisLe championnat simple d'Amérique

touche à sa fin.Avant-hier, Vincent Richards s'est

qualifié dans une demi-finale en battantle Californien Johnston par 6-2, 6-4, 11-9.C'est la première fois, depuis 1914, queJohnston ne jouera pas la finale.D'autre part, dans les quarts de

finale, Tilden a battu H. Kinsey, 6-36-4, 3-6, G-2 et Patterson a éliminé Lott.

C-3.La tinale aura donc lieu entre Ri-

chards, champion olympique 1924, etle vainqueur du match Tilden-Patter-son..Lacoste, qui avait triomphé du Sud-

Africain Norton a été battu par Johns-ton et. Borotra fut éliminé par Hen-

La coupe DavisLa finale de l'épreuve entre les vain-

queurs de la. zone américaine (Aus-tralie) et de la zone européenne (Fran-ce) aura lieu à Frest Hill les 5, 6 et 7septembre.L'équipe australienne est composée

de Patterson, 0' Hara Wood et Brookes,l'équipe française de Borotra, Lacosteet Brugnon.

Légerredressementde la livreetdudollarsurlemarche'*deschangesLes changes se sont redressés, hier,

assez nettement pour effacer le fléchis-sement constaté samedi, hors cote,dans la matinée. Toutefois, leur mar-elté a encore été des plus calmes, etune fols reconquis les niveaux aux-quels ils se maintiennent depuis quel-que temps, les écarts ont été extrême-ment restreints.La livre a débuté, en séance offi-

cielle, à 83 20, pour terminer 83 02.Le dollar s'est établi à 18 55 et 18 5o,soit, à peu de chose près, les dernierscours officiels de vendredi, qui étaientrespectivement 82 83 et 18 47.

AUTOUR DECRISSEINE

Deux Arabes sont grièvement blessésà coups de couteaupar un compatriote

Deux Arabes employés dans un fa-brique d'autos de Billancourt. BenSctueck Aniour, 38 ans, et son frèreBen Schieck. :>ek Amour, 23 ans, de-meurant, tous deux rue Fessard, sesont pris de querelle, l'autre soir. enface du de l'avenue Jean-Jaurès,il Boulogne, avec leur compatriote Ben

lô, rue de.l'Abreuvoir. Ce dernier a. sauvagementfrappé' ses -.aiita.ifonisies de plusieurscoups de couteau. Ai teint dans la ré-gion du rrt'iir, l'aîné a clé transportdans le corna ù i'iiopilal de Vnugirard;'quant, à, ;;on frère, il a, du subir lo'pé-ration (Je 1a laparotomie.Lynche par la foule, le meurtrier,

repris de jusiiee dangereux, a été en-voyé au Dépôt.

SEINE -ET-ÔÏ'SÈ"

Assailli dans sa chambreun journaiier est blessé et dévaliséDans la nuit de dimanche il lundi.

vers; une heure du matin, à Noiseau,près de Coi-beil, trois Polonais, Stanis-las Buka. 30 ans, débardeur, François

Krudek, 25 ans. ouvrier agricole, et untroisième individu inconnu ont fait ir-ruption, revolver au poing, dans unechambre occupée, Grande-Rue, par Ho-inaniok Vial Kowki, 28 ans, journalier.Ilsl'ont blessé peu grièvement de deuxhaltes à la joue gauche et se sont en-fuis'après lui avoir volé 300 francs.

Une enfant brûlée vive l'

Pendant une courte absence de samère; 'la petite Bronislaw Szczerta-niewics, 2 ans, 29, rue du Grand-Mar-troi; à Pontoise,1 qui jouait près dufourneau, a mis le feu à ses vêtements.Grièvement brûlée, la pauvre enfantest morte peu après son admission àl'hôpital.

VERSAILLES. KeoliercliA par le parquet deChnrleville pour (lllféretits vols et coupable <l'lu-tractlon à lu loi sur le» étrangers, le plongeurJoseph Mbsiorny. Si) uns, 2, rue Montbfturon,est arrête.

Le nombre des voyageurs remis dimanchepar -Jes différentes gares, à l'occasion de laSuint-Louis, s'est élevé à environ

Mlle Oiselle CetiOe, 18 ans, domiciliée 20,avenue de l'aris, tombe «l*une balançoire, avenuede Sceaux. Blessures il la tête.

Des vobî de bicyclette sont commis au pré-iudiee-de MM. lleorjjes Koulin, employé de coin-merce. 15, rue Héliopoli», à l'aris, et MarcelUordi, ajusteur, 21, rue de la Rochefoucauld, àBoutonne.

Pour fraude .sur le lait, Justine Van deVjer, laitière an Mes'nil-le-Roi, tête condam-née par le tribunal correctionnel de Versaillesa 200 francs d'amende. Pour le même délit, M.Pierre Potin, crémier .Meudon, est condamnéa :76 .francs d'amende,

SEINE-ET-MARNE

Après deux ansUn pêcheur a retiré du canal de

roureq, près de la sucrerie de Ville-noy,- le squelette d'un homme on croitqu'il s'agit d'un nommé Lecomte, dis-paru de Villenoy depuis deux ans.

01-SE

Un ouvrier polonais assassineun de ses compatriotes

Le jardinier Brunët a découvert, hiermatin, sur la route, devant la maisondes mutilés de Iiibécourt, le cadavrede l'ouvrier polonais Albert Sirech,30 ans, dont le corps était lardé decoups de couteau. Les gendarmes ontarrêté dans la soirée l'auteur de cemeurtre, Stanislas Mackles, ouvrier po-lonais, qui avait assassine son compa-triote afin de le voler.

suite d'une épidémie de fièvre aphteuse, le mar-ché franc du deuxième mardi de septembren'aura pas lieu.MKHU. Depuis six mois environ, dans la

fabrique de boutons de nacre de SIM. hlelin etl'ntélle, on constatait des vols importants. On• frète le voleur, l'ouvrier polisseur Marceau Ala-rolne, 'SS -an*. Le montant total de ses larcinss'élève » 40.000 francs.

EURE-ET-LOIR

CHARTRES. Le manœuvre Charles Mooq,19 ans, qui avait vendu des lainage» -volés, estarrêté au Mans.

DRKDX. Trois repris de justice dangereuxConrad Slarriùre, 24.au.4; Kmile l'onty, 2(i ans,et Louis Kenaudin, 28 uns, recherchés pour voiscnmmis i Verneuil, sont arrétés dans nu débitde la rue Saint-Martin.

OKLLAINVILLK. ]le nouvelles expériencesd'électroinotociilturé vont être faite» par le vu.mité départemental, du 3 au 8 courant.

L'ASSOCIATION AÉRIENNE

des"Oiessauvages"ranimeraaujourd'huila flamme au Soldat inconnu

L'association des combattants etanciens combattants de la divisionaérienne des « Oies sauvages », ayanth sa têle les colonels Vuillemin et deGoys et le capitaine Pelletier d'Oisy,est chargée aujourd'hui de ranimerla flamme qui brille au tombeau dû

LES COURSESHier, à VINCENNES

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T irages financiersdu 1" septembre 1924

Il' 461.902 est remboursables par 1.D00.000 fr.;le u- 1.547.3H est remboursable par 100.000 fr.;les 2 n" suivants sont remboursables chacunpar 50.000 fr. 1.006.344; lo n« «0.265 estremboursable par 12.LOO fr.; les 5 n" suivantssont remboursables chacun par 6.000 ir.127.808, 423.082, 1.084.445, 1.734.696.CREDIT NATIONAL 1919. Le n' 1.S63.25-»

est remboursé par 1.000.000 de francs, Les autresil" de la centaine sont reinhTOrsjjj chacun pur.

fr. l.v Il' 6S.2S2 est remboursé par fi.Les autres n°' de la centaine sont rembourseschacun par tiOO ir. Les n" 5.5S6..1C1,i'17G.K>, 7.CC3.CÛ0 sont remboursés chacun par

fr. Les n" 1.4M.J0S,°.844.404, 4.UDS.C07, 5.10S.G03, 6.300 Zïn,S.793.5U0, sont remboursés chacun par râO.OOO fr. l.<s antres n" des centaines sont rein-lioursi's l'haciin par C00 fr,incs.CREDIT NATIONAL Le no J.440.S5O

est rénihonrsé par fi. Les n" 014.865 desséries 0 à 5 millions sont remboursés chacun

par rr. Les u" 134. 8C5 des 6 sérles 0'fc5 millions sont rembonesés chacun par 50.000 fr.Les n°' 5C4.SC5, 004.S65 des C se-riez 0 à 5 millions sont remboursés chacun par)0..000 fr. Les u" 714.SG5, 944.Sti5-îles 6 séries II i 5 millions sont remboursés cha-cun par D.O0O fr. Tous les bons dont les numéro*sont terminéa par l'un des trois nombres suivantsI.SP5, 184 sont rembourses par 1.000 fr.sauf les 61 bons déjà' énoncés et qui sont rèm.hourse's par 50.000, 10.000 'et

franc3.

CREDIT. NATIONAL 1924. Les nox (ISM'ides 4 séries 0 à 3 Millions sont remboursés cha-cru par Ï0O.0O0 tr, Les n" 145.275, 23S.155

855.S67, 4.W.1Î22, 671.819, 605.999j 766.7S4J42.S92, 971.0S2 des 4 séries 0 à million.sont. 'remboursés eltacun par 23.000 fr. Toutes 'le:; ,jautres obligations des centaines dans lesquelles-ont compris ces 12 n" sont remboursées par510 francs.

CARTE DU temps^

Prévisions pour toute la France

Le temps qu'il a faitles 31 aobMer septembre 1924

Maxima du 31 août h Paris, Bourges;a Dijon, -Nice; 25- h Clennont, Toulouse;à Lyon, l'eipignan; il Jlarseille; 21.' àLihioees, 20, à .Strasbourg; 19" à Argentan, Nan-tes; 18" à- Metz,Nancy; 17* a Brest, Cherbourg.Minima du au 14* à paris Chartres,Toulouse, lyon, Metz, Nantes; 15" h Amiens,Limoges. Dijon, Strasbourg, Brestj à Orléans*à Perpignan; 1S» iL Nice; à Argentan;12·. à Naney.Pluies des 24 heures. Il 7 h,, le S m/m àParis; 4 m/m à Calais; 5 m/m & Nancy; 10m/mà Argentan; 21 wlm à Metz; 1 m/m: à Cher.bourg, Lyon..Le temps au matin du 1" Pluies il la tron.tière suisse. Gouttes par places région N. Beaumoitié S.

Page 5: Journal Le Matin du 2 septembre 1924

2–9 24 LE MAfiIN! 5

Essayez cette Étonnante Recette de BeautéEtendez sur votre visage; avant de vous

M. toucher, la valeur d'une cuillerée à café det. crème fraîcheet d'huile d'olive prédigérées, etle]< lendemain matin vous serez émerveillée de voirsi.1 à quel point vous avez rendu votre peau doucer "et lisse et combien elle semble rajeunie. Cettesimple mais très efficace recette de beauté est»yle secret du teint merveilleux et de l'apparence^•extrêmement jeune de nombre de jolies

lectrices et de femmes du monde. Lorsque la'¡crème et l'huile d'olive ont été convenablement.prédigérées par des moyens artificiels, elles^deviennent absolument non-grasses et elles•- ^constituent dès lors un des aliments dermiquesïglcs meilleurs connus pour nourrir et embellirla peau. Non seulement elles revivifient rapide-

-lent les tissus de la peau et tendent à faire':(<lisparaitre.les rides, les pores dilatés et les

1

Ouverture de nouveaux courl(Leçons particulières et collectives)

INSCRIPTION OUVERTE

Notice franco

ACADÉMIE DES SCIENCES

Huait sa courte séance d'hier, l'Académie des sciences-» pria connaissance d'une note ir.téressunte de M. Jurryde» loges, présentée par M. Bigourdan. L'auteur résumedans cett« note les. résultats dès observations récentesde la planète Mars faites h l'Observatoire., de Sétif.Ces observations, qui portent' surjûne durée de pluà

d'un mois, montrent qu'en ce moment la calotte polaireaustrale de la ptanète, seule visible, est en pleine ré-gression. Les matériaux sombres provenant de la de»sa-grégation dès blanchéurs polaires, gagnent rapidementvers l'éqnatcur..11 est d'ailleurs "Impossible de se rt'n-dre compte de la nature de cet élément sombre, et,les faits observés ne sont eu contradiction ni avec Tliy-pothèse hydrique, qui admet que cet élément est simple-ment de l'eau, ni avec l'hypothèse végétative, danslaquello on suppose pouvoir attribuer le développementde la région sombre à l'apparition d'une végétation.La qualité des observations dépend à la fois de ia

pureté de l'atmosphère terrestre et de conditions devisibilité propres à Ia planète, variables d'ailleurs d'u'njour l'autre, et qui montrent qu'elle est elle-mêmeentourée d'une atmosphère plus ou moins troublée.Lorsque, la pureté simultanée des. deux atmosphères l'apermis, l'auteur a pu observer sur la planète dés détailsinnombrables qui,- dans certaines régions, paraissent for.mer un inextricable lacis aux tonalités extrêmement'Variées.

LES MAUVAIS CHAMPIGNONS

ENCORE DEUX VICTIMES

Briey, 1" septembre. Télégr. Matin.veux personnes des environs de Briey, MmeTaviaud, âgée de 45 ans, ménagère à Man-tieulles et M. Louis Deronalle, âge de 52 ans,idomicilié à Avril, ayant mangé des champ-gnons, ont dû être transportés d'urgence àl'hôpital de Briey. Ils sont décédés aprèsd'horribles souffrances, malgré les médica-tions énergiques qui leur ont été adminis-trées..

Le congrès nationale de la Croix d'Orantiatcoolique

METZ, Ie? septembre. Télégr. Matin.Le troisième congrès national de la Ligueantialcoolique de la Croix d'Or tiendra sesassises dans notre ville, du 2 au 4 septembresous le patronage de Mgr Pelt, évêque deMetz, M. H. Hercod, directeur du bureau in-ternational contre l'alcoolisme et li. JohnsonPussyfoot, délégué de l'Anti-saloon League,feront uiacun, le 2 septembre, une conférencesur la prohibition américaine.

**• Feuületon du MATIN du 2 sept. 1924

• - • Aioaisieiii9

de la BARBUE(^omen Wstofique par»

TROISIEME PARTIE

LE RUISSEAU D'OR

XXIV. LE BON Gire (suite)

m Je ne suis pas fâché. Je rends hom-

mage à l'excès de délicatesse inouï auquel-vous avez obéi par ignorance des usagesmais ne renouvelez jamais pareille offreavec personne cela ne se fait pas.Bien, excusez-moi.» Quand nous arriverons chez vous, j'ac-

tepterai votre offré de me faire ramener

au Palais-Royal.Vous allez retourner au jeu Pour

Dieu De faites pas cela 1 L'inconstance dela chance est bien connue vous perdrieztout ce que Vous avez gagné. Il ne faut

jamais retourner au jeu le même jour aprèson gain.Ce n'est pas pour le plaisir de jouer

que je suis entré dans le tripot de t$ ruedes Bons-Enfants c'est pour y trouverlune demoiselle du monde » chez laquellele. passerai la uit afin de ne pas rentrerjqhez moi.

Ah! Ah Ah 1 voas n'êtes pas mariévous n'aimez pas la solitude nocturne ?

Oh ce n'est pas cela, c'est pour évî-

Traductio:i et reproduction interdites pour tous pays.t*- Copyright by louis Gastino, 1824.

défectuosités du teint, mais, en fournissantune suralimentation aux tissus dermiques,elles rendent les joues fermes, fraîches et roses.Votre pharmacien peut vous les préparer enquelques jours, ou 'Vous pouvez les obtenirtoutes prêtes il l'usage dans un produit appeléCrème Tokalon. Des milliers de femmes ayantdépnssè 40 et même 50 ans, avec de grandsenfants, ont dans certains cas l'apparencepresque de jeunes filles grâce à cette crèmemerveilleuse.EIle est composée des ingrédientsles plus purs et les plus coûteux. Elle n'occa-sionne absolument aucune pousse do duvets etn'irrite pas l'épiderme le plus délicat. Elle estprésentée sous deux formes absolument mon-grasse et légèrement grasse. Des résultais entiè-rement satisfaisants sont garantis datA chaquecas, sinon votre argent vous serait remboursé.

TRIBUNAUXPari! ùn chien. Pan un chat

En possession d'un fusil de guerre alle-mand qu'il- avait acheté à un soldat revenantdu front, le chiffonnier Georges Auvray, 40,rue Jules-Guesde, à Asnières, s'amusait ti-rer sur les chiens du voisinage. Pour varierles plaisirs, il prit un jour pour cible unchat qu'il atteignit à la patte et qui se sauvaen miaulant. La propriétaire du quadrupède,Mlle Gruintgens, accourut et, comme Auvraytirait une seconde fois sur l'animal, c'est ellequi reçut la charge. Elle fut blessée à la tête.t-; Pardon, madame* je ne J!ai pas fait ex-

près fit le .maladroit.Après plaidoirie de Me Monnerville, le fan-

taisiste tireur a été condamné, hier, par la12" chambre correctionnelle, à un an de pri-soin, avec sursis.

CURIEUX CONFLIT ENTRE UN MAIREET UN SYNDICAT DE PÊCHEURS

Gbknoble, l'r septembre, Télégr. Matin.Un curieux* conflit vient de surgir, il Cha-ravihes (Isère) entre la municipalité de cettelocalité et les pêcheurs professionnels du lacde Paladru..Ceux-ci ont constitué récemment un .syndi-

cat de défense contre les pêcheurs non pro-fessionnels. Us se- sont appuyés sur un arrê-té pris le 30 juin 1907 et affiché par le maireactuel au mois de juin 1924. Ce documentporte le sceau de la mairie et les signaturesdu secrétaire général de la préfecture et dumaire.Or. à la suite d'incidents relatifs au droitde pêche, M. Desarbres, maire actuel, a dé-claré que ce document était faux de toutespièces et;- le 17 août 1924, il a rapporté l'ar-rêté en question.Le syndicat des pêcheurs vint de porter

le conflit devant le garde des sceaux.

L'inconnu qui essuya un coup de fusilavait-il mis le feu à la ferme

"AtîXERRE, 1er septembre. Télégr. Matin.Un incendie a éclaté, cette, nuit, la'

ferme de Montboulon, commune de Saint-Georges, propriété des héritiers de l'ancien

général Poterat de Billy.Les flammes se sont étendues avec une

extrême rapidité et, en quelques instants,tous les bâtiments de la ferme étaient en feu.Le fermier, M. Julien" Nicaise, déclaré

que, s'étant levé vers 2 heures du matin, ilarait aperçu un individu s'enfuyant de sacour pour prendre la direction des bois avoi-sinants et qu'il avait voulu tirer sur le fuyardmais l'avait manqué.L'enquête ouverte à la suite des déclara-

tions de M. Mcaise. est.activement poursuiviepar lé parquet. Entré en mars dernier à laferme de Montboulon, le fermier devait par-tir à la Toussaint et l'immeuble devait êtrevendu dans le courant de septembre. Les

pertes causées par le sinistre sont très éle-vées."

i ier de rencontrer autour de ma maison,me guettant, des individu dangereux.

Vous habitez un lieu très écarté ?

Jo demeure place Royale.Alors, êtes-vous donc prévenu d'un

attentat criminel dirigé contre vous ? Il

faut le signaler à d'Argenson. C'est un

homme très serviable il vous fera pro-

téger.Le lieutenant-général de la police

Ce serait me jeter dans la gueule du loup 1

Ah bah Avez-vous donc commisun crime ?. Un gentilhomme commevous ?. j'ai peine à le croire.

Merci. Je tiens mon honneur de gen-tilhomme pour absolument sauf.et pour-tant je dois avoir tué cinq ou six hommes,

peut-être se^t, je ne sais pas au juste, il

y a deux jours.Mordieu quel massacre en duel

Quelque chose d'approchant un

guet-apens.En ce cas, vous «n'avez rien crain-

dre vos agresseurs furent seuls coupables.Je le sais bien. Mais il me sera diffi-

cile de le prouver, et je ne veux pas atten-dre ma justification dans une ,prison j'aitrop éprouvé déjà le tourment de la capti-vité.

Vous' avez été en 'prisonDeux ans par (t lettre de cachet » du

feu roi, pour l'avoir chanspnné ainsi quesa guenon.n C'est Son'Altesse le régent qui m'a lait

mettre en liberté.Ah !"Ah. très amusant 1

Mille grâces 1-t- Oh excusez-moi. J'ai dit cela en pen-

sant-au duc d'Orléans. Vous avez dû êtreenglobé dans ses mises en liberté du 12septembre et il rirait bien s'il savait qu'il adélivré un captif emprisonné par la Main-tenon,» ÎVous- avez sans doute remercié déjà

Son Altesse ?

LES IMIIl^LiZEl ET UN

Madame votre mère n'ira donc pas secoucher, ce soir

Chut! Si maman vous entendait.

Mme Dauray n'avait pas entendu Silla-

nets, ni l'invocation au silence, de sa fille.

jîlle vit seulement les deux têtes se rappro-cher l'une de l'autre, en ombres chinoises,

sur le fond lumineux de la mer au clair de

.lune.Chérie appela-t-elle.Maman?Voudrais-tu me mettre mon écharpe

Tout bas,. SUlanes conseilla Mme Baude-

valEnvoyez-la au ht.

La jeune femme le réprimanda, d'une pe-

titre tape sèche sur le bras, en passant de

la, terrasse au salon.voici ton écharpe, maman,

Merci, ma mignonne.Ses mains couvrant les mains qui dis-

posaient le lainage, Mme Dauray supplia :

Christiane, pense à ton mari qui t ai-

me.Mais, maman.Il t'aime, lui.Et moi, je le déteste s'écria Mme

Baucleval..Sillanes en laissa tomber son cigare. Il

tourna son visage vers l'intérieur de la

maison.Monsieur Sillanes, n'en croyez rien.

Que je ne croie rien de quoi, chère

De ce que ma fille puisse détester

Je vous avoue que je ne comprends

pas.Il n'y a pas à comprendre, monsieur

Sillanes. Ma mère parle de mes sentiments.Elle ne les connalt pas.

Pardon, Christiane je les connais.

Tu es un peu fâchée contre ton mari. Cela

s'aggrave, parce qu'il a dû s'absenter et

que. Sillanes en profite pour corser la

cour qu'il se distrait à te faire.

Enfin, maman.Ma chérie, puisque le hasard m'a

permis de commencer, laisse-moi conti-,

nuer. et dire il M. Sillanes, qui est un,,

galant homme.

Monsieur Sillanes, je vous prie d'excu-

ser ma mère, qui vraiment me parait.Je ne veux pas savoir ce que je te pa-

rais et tu n'as pas à prier que l'on m'ex-

cuse,Mme Dauray se dressa. Elle avait gran-

de mine, droite, les cheveux d'argent en

auréole au plus beau front. La jeune fem-

me en un éclair, retomba sous l'autoritématernelle. Tout à coup, Sillanes subit le

prestige de la travailleuse qui, même de

sa villa normande, en août, où elle était

une mondaine impeccable; commandait il

une légion de représentants, de commis et

d'ouvrières.Madame, veuillez me permettre de

me retirer, pria-t-il, venant 'b elle.

Elle laissa à sa fille le temps d'inter-

venir puis, la.main tendue

Je suis très heureuse, monsieur Silla-

nes, que vous m'ayez comprise. Nous pou-vons tbus demeurer bons amis.

Il s'inclina pour baiser les doigts. Sa-

luant ensuite Mme Baudeval,' il n'osa mê-

me pas un mot.N'oubliez pas, cher monsieur, que

nous montons à cheval tous les trois de-

main matin, si le temps n'est pas tropvilain, dit la mère.

Quand il eut quitté le salonTu vois quelle confiance j'ai en toi,

Christiane ? fit-elle, insinuante et douce.

Maman, que je suis malheureuse

Non, ma chérie. Pleure, puisque tu

en as besoin. Soulage-toi. Viens. Viens

sur mes genoux, petite poupée. Car tu

restes ma toute petite, grande chérieLes années qui changent tout respectentcela.Les larmes crevèrent en averse. Mme

Dauray caressait de baisers et de phrasescourtes, d'une tendresse puérile, le joli vi-

sage mouillé. Elle approuva, du même ton,les griefs imaginaires, pourtant réels d'ê-

tre exprimés avec orchestration de sou-

pirs et de sanglots, que dénonçait la bou-che crispée.Mais oui, tu es très malheureuse..Alors?

Tu te prépayais à l'être bien davan-

Ah qu'en sais-tu, maman ?Tu m'as dit tous les torts de ton ma-

ri c'étaient ceux de ton pauvre père.Comme lui, Jean est un homme d'affaires.Il a des soucis qui peuvent primer tes ca-

prices. C'est impardonnable. sur le mo-ment. J'ai eu tes sévérités, ma chérie.

Quand j'ai eu* le malheur d'être veuve et

que ta faiblesse de petit être tout neuf m'adonné l'énergie d'accepter les grosses res-

ponsabilités d'un commerce qu'il me fal-

lait apprendre, j'ai mesuré l'injustice demes reproches. que le bon sourire aimantde ton pauvre papa exaspérait quelque-fois. Une fois ou deux; j'ai cru le détes-

ter, le cher homme. Je le lui ai peut-êtredit ?. Ah c'est fort possible. Et, chezles gens à l'aise, tu sais, il y a toujoursun consolateur en instance. C'est géné-ralement un joli garçon. Tu vois si jefais la part belle à M. Sillanes. D'habi,

tude, il est plus jeune que le mari. Il ales ongles mieux faits. Il sait mieux dis-cuter avec son tailleur et son chemisier.Les affaires ne l'absorbent pas, puisqu'ilne fait rien. Il a tout loisir de s occuperde lui, de lire, d'entendre de la musique,de suivre les théâtres, les expositions, decauser de tout. Il ne se marie que trèstard ou jamais. Sa spécialité est de com-

rendre les femmes. Nous voulons tou-tes nous plaindre. De là à. être comprises,

Ma foi non Je ne connais pas le duc.Il faut le remercier. Je vous présen-

terai il lui. C'est l'homme le plus accueil-

lant, le plus gracieux, et d'une bonté inima-

ginable.» Son amitié est un bienfait. On a tout à

gagner à le connaître..Ah s'il daignait me protéger un peu

contre les misérables dont je suis victimeC'est à examiner.

n Voyons, puisque vous cherchez un abri

pour cette nuit, sans tenir -la compagnied'une fille galante, acceptez l'hospitalitéchez moi.Il Nous souperons sans témoins domesti-

ques et vous me conterez votre, aventurede guet-apens.» Je suw terriblement curieux Se savoir

comment vous avez tué, à vous seul, unedemi-douzaine de brigands.» Quand je saurai de quoi il retourne,

j'aurai peut-être un bon conseil à vousdonner..

J'accepte je vous dirai tout et vousapprouverez la prudence qui m'empêche deretourner chez moi.

XXV. POUR QUI AtME, L'OR NE compte PAS.

Gaston Limeil, baron d'Estrades, quoi.que de condition bien inférieure à celle desBrancas, Broglio, Noce, Biron et autresfavoris de Philippe d'Orléans, était commeeux, l'un des compagnons préférés que lerégent flétris lui-même du nom den roués n 11).Comme eux, il jouissait auprès du prince

des plus grandes libertés quand, sa jour-née de souverain du royaume terminée, leduc se livrait au dérèglement naturel deses mœurs avec le sans-gêne et l'insou.ciancé complète du qu'en-dira-t-on Il qui

(1) Pour exprimer, avec exagération, qu'ils1 méritaient d'être roués en place de Grève,pour leur mauvaise conduite et leur impiété

il n'y a qu'un pas à sauter. Le joli gar-çon est prêt à nous y aider. Il met de lapoésie partout. ou, du moins, ce qu'ilnous fait croire qui est de la poésie.»* Jesuis sûre, Christiane, que, tout à l'heure,

Sillanes mettait de sa poésie, à lui,dans ce beau clair de lune sur ta mer sicalme. Regarde-la, chérie. Il n'y a qu'àadmirer et se taire. On peut être trèsému en silence. Les hommes qui partenttrès bien de l'amour sont rarement devrais amoureux. Tout ce qu'a pu te direde subtil, de délicat, M. Sillanes, je l'aientendu d'un autre, quand j'avais à peu

près ton âge. Non, laisse ta joue contrema poitrine, pour que j'ose te racontercette vilaine histoire. Nous étions au bordde la mer, aussi. Tu avais trois ans.Ton papa s'absentait pour ses affaires.Il me manquait. J'étais jalouse à en êtremalheureuse. comme toi. oui, au moinsautant j'étais jalouse de ces affairesqui me prenaient mon mari et qui l'ab-sorbaient parfois encore h mon côté.Quand je me plaignais, ton père me trai-tait en enfant. Rien n'est plus exaspé-rant

Ah tu vois, mamanJe me suis plainte à un autre. Il avait

tout le temps de. m'écouter, lui. Il,ne m'enprivait pas. Il me répondait pour m'ap-prouver, pour m'expliquer a moi-même.Il y mettait toute la poésie dont j'avaisbesoin. Il -me parlait de mon cœur, demes sentiments, de mon idéal. de moi,uniquement de moi. Ses louanges meprouvaient qu'il me comprenait. Enfin,j'étais comprise. et heureuse Il évitaitde parler de lui. Je ne pensais plus qu'àlui, naturellement. Ton pauvre papa de-venait pour moi terre à terre. autantqu'un basset, tiens

Tu inventes tout ça, dis, maman ?Pas du tout.Jure ?Aimes-tu mieux un serment ou la fin

de l'histoire ?Achève. Mais, tu .sais, je ne te crois

A ton gré. Mon M. Sillanes à •moi,m'aurait presque fait tout quitter.I Même moi ?

Que tu es pressée de savoir 1. Ilm'avait fait prendre ton père en grippe,mon M. Sillanes moi. Il me suppliaitd'être à lui. Jamais aucune femme ne luiavait inspiré. etc. Tu sais le reste, puis-que ton M. Sillanes, à toi, te fait la courdc trés près. Bref, si je n'étais pas dé-cidée abandonner mon foyer, je me po-sais la question. Il faisait un été trèsfroid, cette année-là. Ton père était restétoute la semaine du 15 août à la villa. Unnid d'hirondelles était accroché sous l'au-vent qui protégeait une des fenêtres denotre chambre à coucher. Il y avait unecouvée piaillante. Un matin, nous avonsété réveillés par des criailleries. Ton pèrea ouvert une fenêtre toute grande. Demon lit, j'ai assisté cette chose boule-versante qu'est un départ d'hirondelles.Ah que M. Sillanes te dirait mieux cela.

Oh maman chérie.Je ne m'entends guère à décrire.

Femme d'affaires, je ne suis pas poètepour un sou. Ton cher papa ne l'était pasdavantage. Pourtant, après ces appels auralliement, l'exode accompli, nous fûmesbouleversés par le silence qui emplissaitle ciel. Quelques instants plus tard, nous

surprimes un tout petit cri de rien du tout.Il se répéta, jusqu'à la frénésie, devint un

égosillement désespéré. Ton père montasur une chaise, pour regarder à l'intérieurdu nid. « Oh un petit que la mère a aban-donné » le n'ai jamais oublié l'accentdont ton pauvre papa m'a dit ça. Quandtu es entrée me dire bonjour, je t'ai em-brassée, ma poupée. tiens, comme 'ça 1

Si fort ?Ah bien plus comme tu embrasse-

ras ton petit René, demain matin, en ren-trant de notre promenade à cheval avec M.Sillanes. 1

Charles-Henry Hirsch.

(Drotta de reproduction et de traduction rticreti.)

VOIRENSIXIÈMEPAGE

LeCamefdelaT.S.F.

Une villa est cambriolée à Nice

/Nice, 1er septembre. Télégr. Matin. -'Des

ijaifaiteursont cambriolé la villa de M. GhaziNourredin pacha, à Cimiez. Ils ont

emporté 10.000 francs en billets de banque,mais dans leur précipitation à fuir, ils ontabandonné, dans le jardin, un ballot d'objetsprécieux..

Les, producteurs alsaciens de houblon

discutent de leurs intérêts

Strasbourg, 1er septembre. Télégr. Ma-tin'. L'assemblée générale annuelle desproducteurs alsaciens de houblon s'est tenueliier, à Vendenheim, sous la présidence de M.Urban, ancien membre du conseil supérieurd'Alsace-Lorraine. L'assemblée a décidé departiciper à l'exposition du houblon qui setiendra du 13 au 22 septembre dans le cadrede l'exposition coloniale de Strasbourg. Il futégalement décidé d'adhérer à la Fédérationdes groupements du houblon de France.En ce 'qui concerne la récolte mondiale de

houblon, cette année, tout tait prévoir quela production ne dépassera guère les besoinsdu consommateur. On a conseillé aux pro-ducteurs d'agir avec prudence. On apprendque le marché bavarois s'intéresse vivementaux houblons de nos provinces.

scandalisaient toutes les personnes soucieu-ses de leur dignité et de celle de la cou-ronne.Philippe d'Orléans, chef de l'Etat par in-

térim, et pour peu de temps il le fut,en effet, moins de huit années préten-dait ne pas sacrifier ses habitudes de viedissolue à l'exercice d'une royauté de faitsi éphémère.Après avoir rempli sincèrement de son

mieux ses fonctions royales pendant une

partie de la journée, il.se dédommageaitde.cette contrainte en bannissant impitoya-blement, à, partir de la sixième heure dusoir jusqu'au lendemain, affaires d'Etat ou

autres, étiquette, cérémonial, décence, di-

gnité, croyances, conaidérations de n'im

-porte -quelle sorte, respect des autres etde soi-même, morale, etc. en compagnied'amuseurs sans distinction de classe so-ciale' pourvu qu'ils fussent drôles, et de

femmes ou filles de n'importe quel rangpourvu qu'elles fussent sans scrupules etne s'effarouchant d'aucune licence.Personnellement, il ne se livrait guère

qu'à des excès de boisson, dont les effets

paraissaient peu, et à des caprices de sul-tan, satisfaits à part.Mais on le divertissait par l'excès Ses

propos tenus avec esprit, des récits faitsavec verve des reparties amusantes et des

gestes comiques, sans égards pour les chQ;ses les plus respectables, iDe ses familiers, dans ces aébauebes,

d'Estrades était l'un de ceux qui l'égayaientle mieux par des facéties froidement con-çues et soutenues avec un aplomb imper-turbable.Mais, à part ce cynisme, plus affecté

que réel, à part une disposition exagéréeaux aventures galantes et un mépris pinsexagéré encore des gens du commun[ d'Estrades avait d'assez grandes qualités.

Il était généreux, serviable, honnête,fidèle à ses amis autant qu'inconstant

La grève des inscritsest décrétéeà LorientLorient, lw septembre. Le Syndicat des

inscrits maritimes comprenant les équipagesdes chalutiers à vapeur du port de Lorient,:n'ayant pas obtenu satisfaction pour les re-vendications présentées aux armateurs, soitune augmentation mensuelle de 100 francs,c'est-à-dire l'application du tarit en vigueuré la Rochelle, a décrété la grève générale.Deux cents marins ont débarqué, nuit

dernière, et l'ordre de grève sera appliqué aufur et à mesure de la rentrée des chalutiers.La Fédération nationale des inscrits a dé-

lkgué auprès des marins lorientais M. Vedy,secrétaire du syndicat de Fécamp.La police garde les quais.% On ne signale

aucun incident. (Havas.)'. •-

Un employé blesse grièvementà coups de revolver

le directeur d'une entreprise maritime

Dunkerque, 1er septembre;' Télégr. Matin.Une tentative de meurtre a été commise

dans le bureau de l'agence dunkerquoise de laCompagnie Radio-Maritime, située, 36, rue duLion-d'Or. M. Nicolas Lucien, 24 ans, quiavait été placé par cette compagnie commeopérateur de T.S.F., à Pont-Talbqt, sur levapeur Président-Poincaré, revenait ce ma-tin en ville et déclarait au directeur, M. JeanMequien, que la place ne lui convenait point.Il réclamait l'annulation du contrat' et le rem-boursement des frais. Le directeur lui assuraque ce n'était point possible. Nicolas tiraalors trois coups de revolver sur M. Mequienqui, atteint au poumon droit et à l'aine, eutencore la force de se sauver au dispensairede la Bourse du travail où, vu son état grave,on l'a dirigé sur l'hôpital de Dunkerque. Lemeurtrier a été arrêté.

Un secrétaire de mairie arrêtépour usage de faux et escroqueries

VALENCIENNES, lor septembre, Télégr. Ma-tin. Sur mandat d'arrêt décerné parM. Chazal, juge d'instruction, la gendarme-rie d'Anzin vient d'arrêter M. Gilbert Dau-bresse, 24 ans, secrétaire de la mairie dePetiteforêt, sous l'inculpation de faux, usagede faux, abus de confiance et escroqueriescommis dans l'exercice de ses fonctions. Lemontant de ses détournements serait assezimportant. M. Daubresse a fait des aveux.Il a été écroué.

Encore trois Jumeaux, à TourcoingRoubaix, 1er septembre. Télégr. Matin.

Pour la seconde fois en quelques mois, l'état-civil de Tourcoing vient d'enregistrer unetriple naissance. Ce matin, Mme Désiré Clé-rot, 26 ans, rue des Rosés, femme d'un do-mestique, a donné le jour à deux garçons etune fille parfaitement constitués. Elle étaitdéjà mère d'un enfant de deux ans. DésiréClerot étant ancien combattant de la classe 16,ses camarades de combat ont ouvert une sous-cription pour lui venir en aide.

BOURSE DE PARIS DU 1er SEPTEMBRE 192JContrairement aux prévisions. l'urgent pour les reports

6 été abondant et les taux ont été peu élevés, la

moyenne étant de 4 S/S au parquet et de

en coulisse. Néanmoins, malgré l'impression satisfaisante

laissée par cette constatation, le marché i» pas fait

preuve d'une animation très caractérisée. Seules quelques

valeurs internationales ont bénéficié d'une légère reprise

des chants; le Rio, en particulier, s'est relevé de 2.855

1%SU; le Suez,,de son côté, geigne 130 francs à 14.380.

En coulisse, quelques demandes sur la De Beers et aux

VALEURS tfahwlii,] dVjw il V*LEUBS|d»laniln|<liijo»rVALEURS

du jour VALEURS jniawllls H» jW:

Au Comptant 446 Concorda. 3S7

PARQUET nin “» 53 55 225 228. De 8sers. 9H

PARQUET H».65 50 65 88526(J% 2,l3 2/l6__ Eastern m 50

Terme et au Domptant VA! À' TO 0? S East Rand. 53 25 52 25'

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dans 'ses intrigues féminines, très brave,très audacieux même, et d'une grandefranchise.Cédant à ses insistances, Valognes resta

caché pendant six jours chez lui, le

temps que demanda son propre costumier,appelé, pour faire à Luc un très brillanthabit de cour en vue de sa présentationau duc d'Orléans.Le septième jour, dtnant avec son Il ré-

fugié n, d'Estrades eut la satisfaction trèssincère de lui annoncer le succès' des ma-nœuvres qu'il faisait depuis six jours, au-près du Régent pour l'intéresser à ses in-fortunes

J'ai commencé par m'enquérir de vosmeilleures satires contre Mme do Main-

tenon, le feu roi, le père Le Tellier, confes-seur de Sa Majesté défunte, et le duc deVendôme, puisque vous en aviez perdula mémoire.

Oui, c'est la Bastille qui en est cause.Dans les souvenirs des <« anciens o,

les gens en vue d'il y a cinq à six ans, j'airetrouvé vos meilleures perles et je les ai

rappelées aux soupers de Son Altesse, quien a bien ri, car il détestait ceux que vousavez tant ridiculisés.n C'est le premier point 3e ma partie

que j'ai marqué.Que d'obligeance je vous dois L..

Valognes rappelé au duc, j'ai parlé desa captivité pour amener le récit de son« exécution »t à son insu, par ses çréan-ciers.a Son 'Altesse a blâmé le fait, mais sans

y prendre goût ce n'était pas assez drôle.

» 'Au récit de votre dépouillement desdomaines de Valognes par Fourcault-Iim-

bourg, Philippe d'Orléans a froncé lessourcils, car il a horreur des « traitants b.

» C'est même par exécration de ces co-

quins qu'il prête une oreille complaisante

jftux. projeta du singulier Ecossais financier,

Une rixe se terminepar le siège d'une maison

REMIREMONT, lor septembre. Télégr. Matin,Sortant d'un café, à Saint-Etienne, quatre

ouvriers d'usine, Louis et Gabriel Rémy. Er-nest Verdun et Paul Amann, se prirent dequerelle avec Charles Aiguier, tisserand. Aucours.de la bataille, Louis Rémy, 20 ans, luigrièvement blessé d'un coup de couteau.Poursuivi jusqu'à son domicile, où il s'en-ferma, Aiguier subit un siège en règle. Lesdouze carreaux des fenêtres furent Briséesavec des pierres de plus. «d'un kilogramme.Trente-huit de ces projectiles et deux bûchesde. hêtre ont été ramassés dans le logementsaccagé.

Congrès international des grainset farines de. l'Est

Nancy, 1w septembre. Téléph. Matin.Le congrès international des grains organisépar le syndicat des grains et farines de l'Esta été suivi par de nombreux commerçantsfrançais et étrangers. On remarquait la Dré-sence de courtiers luxembourgeois, sàrrois,belges, suisses et hollandais.Les cours ont 'été très fermes et les affaires

peu actives. Les intempéries actuelles ont eneffet gêné les transactions, Voici les courspratiqués blé nouveau, 104 au départ tari-nes, 139 à avoine, 75 à 77 sons, 58 à62 seigle, 86 à 87 orge de brasserie, 103 à108 orge de mouture, 80 à 85 foin nouveau,16 à 18 paille de blé, 11 à 12 paille d'awine,8,50 à 9.

Un train. déraille à Revignypar suite d'un tamponnement.

Chalons-sur-Marne, 1'" septembre, Télégr.Matin. Notre gare a été avisée qu'un dérail-lement s'est produit à Revigny, obstruant lesvoies pendant douze heures, un convoi demarchandises ayant été pris en éenarpe ivir-un train au triage. Quinze wagons ont èt&projetés hors des voies. Les dégâts sont con-"sidérables.. "r

NOUVELLES DIVERSES Yl>

[DES'CORRESPONDANTS PARTICULIERS DU e MATIN »1ALPES-MARITIMKS. Cagses-sur-Mer. Frappé,-par

uu de ses compagnons de chambre, qui est actuellement-en fuite, M. Pierre Rovera, fermier de la propriété'Honticeili, est trouvé assommfi.

'CHARENTE-INFERIEURE. ROCHEFOIJT. tes agrès-*seurs du marin Chartes Drake, du torpilleur' américainDole, sont arrêtés Auguste Vincent, matelot électri-cien, et Henri Jules, élève mécanicien du centre d'aéroa-tation. Ils ont avoué. On espère sauver leur victime.

LOT. Ohors. Le jury condamne à 3 ans deprison avec sursis Simonne Rigal, 19 ans, de Bagnac,accusée d'avoir étranglé ses deux enfants nés l'un en1922, l'autre en 1924.

PAS-DE-CALAIS. Calaîs. Le vapeur françaisRoland, manœuvrant, bassin Carnot. aborde la pénkMieSylphe, amarrée quai de la Loire. Dégâts impxtante.PYRENEES-ORIENTALES. PïnriONAN. Entre Rive.

saltes et Perpignan, des coups de, feu sont tirés sur letrain de voyageurs parti de Qnillan. Pas de. blessés.

pétrolifères sur la Royal Dutch, Mines d'or délaisséeset plutôt offertes par l'arbitrage. *>Par ailleurs, nos rentes ont été très bien orientées.

Nos banques ont conservé leur avance précédente, 'lA.Banque de Paris poursuivant même ses progrès de ,1.585,à 1.542. Produits chimiques indécis. Phosphatière6 résis<tantes. Sucres calmes. Aux valeurs d'électricité, amélio-ration de la Distribution, portée do 916 a et de.Jeumont, qui termine à 410. Marché toujours suivi sur,

les valeurs de nitrate.

Law, qui jure d'en débarrasser le royaumesi le Régent lui en accorde les moyens.n Ainsi, la spoliation dont vous avez été

victime par la perfidie de Fourçault-Lim-bourg et de son acolyte Casimir Jumontindigna le duc.

ParfaitNon, pas parfait, attendu que ce n'é-

tait pas amusant. Il est très maladroit deconter des choses tristes aux soupers deSon Altesse. J'y perdais la moitié de moncrédit.

Oh pauvre ami, que je regrette.Attendez: j'ai regagné plus que je

ne perdais en tournant au comique le «ôa-trat de mariage imaginé par votre Bar-nabe pour achever de vous ailier en

dépeignant d'une manière.légère. les se*ductions tentées sur vous par la fROflseingénue Eléonore.n Je me suis permis la fin excuse-

les moyens de saupoudrer d'un peu'de ridicule votre frayeur au eh'âtaau de

Valognes, entre les trois Foucault, et vo-tre fuite nocturne éperdue; vous me le'

pardonnerez, je l'espèreParbleu Si vous en avez retrouvé

votre crédit moral et si le'due s'est iatê-

lia ri. Tout le monde a ri.Bravo 1Enfin la gaieté du Régent est devenue

du fou rire quand j'ai narré d'un accent

tragique outré à dessein l'attentatde l'auberge du Coq d'Or à Carentan,

Le duc s'est écrié de lui-mêmeD'Estrades, il faut nous àmenar ton

marquis de Valognes.Sept hommes à bas 1 Quel terrible ge*

reux 1 je veux connaître ce. gaillard-là.-Nous en ferons un « roué ».

Le duc a dit cela ?

Ce sont ses propres termes. KinaJ,

vous comprenez mon cher ami, que votaicause est gagnée.. (A ««*<»f«-l

Page 6: Journal Le Matin du 2 septembre 1924

6 LE MATIN; 2 9-* 24

rafraîchit et reconstitue

delà T. &. :£*VLes radio-concerts de la-Tour Eiffel

ne sont pas supprimés

Nos lecteurs se souviennent de la note quenous avons publiée dimanche, en tête du

Concert de la T. S. -Fï informant le public,qu'en raison de la constraction des nouvellesinstallations télégraphiques du poste de la

ïpur Eiffel, les radio-concerts de la soirée,

quotidiens jusqu'à présent, ne seraient plusdonnes. à partir du mois de septembre que le

lundi'. le mercredi et le vendredi.Le général Ferrié, membre de l'Académie

des' sciences, auquel nous sommes allé de-nander quelques explications sur cette nou-velle mesure, nous' a déclaré---« Le poste de la Tour est occttpé 20. heures

^UC'24 par l'administration des P. T. T., parémission des télégrammes. 11 nous reste,a',tout et pour tout, quatre heures que nous

,ployons à étudier divers perfectionnementseffectuer des essais. Jusqu'à présent nous

aiistfcrions une heure à la téléphonie sans11 Dans le but de la faire connaître, nous•ivons, les premiers, inauguré les radio-con-

» Or, depuis nous avons été imités et mêmeépassés en France notre rôle de propa-àndë est maintenant rempli.N i)'autre part, le public se plaignait et avec.tison du rendement médiocre du poste à/c qui nous sert à recevoir les émission!is concerts anglais nous remplaçons leiste arc par un poste à lampes, mais il.ut de l'argent et du temps, on n'achète pasa tel appareil au bazar du coin.Toutefois, lorsque les travaux seront ter-

ninés, que notre nouvelle installation serai(î'" point, il est probable que nous repren-;»ws nos concerts quotidiens. Vous pouvezJoTic» rassurer les amateurs. »

Auditions radiotèlépnoniques d'aujourd'huiTour Eiffel. Météorologie (longueur d'ondes, 2.000 m.).b.. prévisions météorologiques 'générâtes.b. 40 cours des notions et des calés, 12 h. 15

annonce de l'heure, prévisions météorologiques générales.15 h. 45 cours du café, cours financiers, cours' des

changes,'cours d'ouverture de la Bourse de commercede l'arie, 17 h 30 cours de clôture et d'après Bourse.20 heures prévisjons météorologiques régionales.£2 h. 10 prévisions météorologiques générales.

b S0 informations.

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••tfrEaris. 16 h. 30 informations. 16 h. 45 radio.

"Tôncëft avec le concours rles solistes « Kadio-Paris »/1. Toccata, piano (Paradisi); 2. Romance, clarinette

iMarsAOXi & Symphonie espagnole (Allegro, Andante,Final) (Lalo), violon Jeanne Tronche; 4. Dans la

jardin, piano (Miloîevit<;h); 6. Barcarolle, clarinette

fWittniami) 6. Idoménee, violon (Mozart); 7. Gavotte,

iano (Scoarres); 8. Rêverie, c!arinette (Triebert); 9.

Sonate Appasslo/iota. piano (Beetnnven). h. 46

informatiobs. 20 h. 30 Informations. 20 h. 45

causerie par M. Frey, directeur des. cours de l'Alliance

française. sur « Une oeuvre d'intérêt national la

propagation de la langue française à l'étranger21 heures radio-cours de chant par Mlle Madeleine

Bonnard première leçon. 21 h. 15 soirée littéraire

consacrée à Mme Récamier, avec le concours de Mme

Andrée Cortyl; causerie par M. Charles Clerc. Fragments

de lettres de Chateaubriand et de Mmo de Staël; frag-

ments des Mémoires d'outre.tombe de Chateaubriand;

A Juliette Récamier, poème de M. Charte Clerc, C.it

pat l'auteur: airs de Rode et Colas (Monsigny); du

Nouveau 'Seigneur du village (Boleldieu); des Rendez-

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expositions de T. S. F. 21' heures concert avec leconcours de Mite Mercédès Kd1sen, violoniste; M. Lecerf,violoncelliste; M. L. Lecert; pianiste. ProgrammaTrio en mi bémol (Allegro, Adagio Ctantabile, Scherzo,Presto) (Beethoven); le Déluge (Saint-Saëns); AllegrettoModerato, violoncelle et piano (Bach) \Rlveria du «<>!r,violon et piam (Salnt-Saëns) Sonate (premier mouve-

ment), viôloneelle et piano (Boellmann) a KuiawiaK vio-lon et piano (Weniaweki); Danse des 'Sylphea, violon-

celle et piano (Jenklnson)..

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Michigan, de Galveston au Havre,, le 30/8.Dahomey, du Havre, le »29/S pour la Côte d'Afrique.Arkansas, de Los. Angeles a San-Franeisoo, le

Puerto-Rico, de Colon,.le pour Saint-Xaiaire.

Jacques-Cartier, de Fort-de-France, loi 28/8 pour la Havre.

Belle-We, de Rio-de-Janeiro, la 28/8. pour là Plata,Flandre, de Vera-Crui à Saint-Nazaire, le 2S/S.

Yang-TDe, de Dsiren, le 2818 pour Hambourg.AviaUun-Rottand-Gorres, de Zanzibar, le 28j8 p. Maurice.

Lutétia, de,Lisbonnè, le pour Bordeaux.

Formoee,.de Vigo, le pour la Plata.

Longs courriers étuangersTricolore, de l'indo-Chine au Havre, le SO/8.

.JBayoti-Chico, du Havre, le 29/8 pour Anvers.

Clan-Vaeaulay, du Havre, le pour. Anvers.

Oatende, de Tampico, le 28/8 pour la Ïouvelle-Orléan*.

'Oklahoma, de Adtofagasta, le pour Valparaiso.

Loriga, de Antrtagasta, le 28/8 pour Liverpool.

Lancoshire, de Rangoon, le 28/8 pour Liverpool.Katori-Miru, de Londres il Changhal, le 2S/8.'

Brampton-Castle, de Boira, le pour Natal.

Lancastrfa, de Cherbourg, le pour New-York.

Yolendam, de New-York à Boulogne, le 1/9.Prêsident-Harding, de New-York Il Cherbourg, le 31/8.Mongolia, de Cherbourg, le 1/9 pour New.Yott.

Ohimpic, doit quitter Cherbourg le S/9 pour New-York.

Rcliance, doit quitter Cherbourg le 8/9 pour New-York.

Rotterdam, doit quitter Boulogne te 3f9 poar New-York.

Oiuiio-Cesare, doit. quitter Génes le 3/9 pour Kew-York.

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Boulogne, le S/9. via Gênes. Pour le Canada, les 4

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CRI D'ALARMEGastrites, Dyspepsies, Gastralgies, Dilatations, Entérites, Aigreurs,

Renvois, Vomissements, Indigestions, Brûlures, Ballonnements,

Insomnies, Maux de tête.

Manquez-vous d'appétlt 1 Avez-vous des digestions lentes et pénibles ô Eprouvez-vous des

lourdeurs, de l'oppression après les repas ? Avez-vous des renvois acides, des gaz abondants,des maux de tête, des vertiges, des bâillements, de la somnolence ?Avez-vous la langue chargée, l'haleine fétide Y Sentez-vous des douleurs au creux do' l'esto-

mac, dans le ventre, dans le dos, entre les épaules ? Etes-vous devenu triste, de -nauvaise

humeur, fuyant toute société, à charge a vous-même et aux autres, incapable de faire de labonne besogne, vous fâchant, vous emportant pour- desriens Etes-vous oppressé pendant la nuit t Sachezdonc que tous ces malaises proviennent uniquement ettoujours du mauvais fonctionnement de l'estomac, dufoie et de l'intestin.Voulez-vous un moyen Infaillible de vous guérir promp.

tement A chaque repas, prenez un cachet de Poudresde Coci,

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