Upload
dynvibe
View
2.986
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
PAGE 1
Social Media Intelligence
Novembre 2015
Les stars du web sont-elles toujours des invitées de marque ?
A l’occasion du salon des YouTubeurs « Vidéo City Paris » qui s’est tenu les 8 et 9 novembre derniers,
Dynvibe s’est intéressé aux partenariats entre marques et personnalités influentes du web. L’occasion
de revenir sur des exemples de collaborations et de mesurer leur impact au travers des
commentaires laissés par les internautes sur les réseaux sociaux.
Alors que les alliances entre marques et influenceurs ne cessent de se développer depuis plusieurs
années, les internautes sont à la fois plus sensibilisés à ces dispositifs marketing mais aussi plus
intransigeants envers les discours formatés. Si les bloggeurs réunissent des communautés de plusieurs
milliers de fidèles, les internautes se mobilisent autant pour encenser ces personnalités du web que
pour exprimer leur agacement ou leur lassitude.
Retour sur deux exemples de partenariats de marque qui ont fait parler :
« T’as pas du gloss ?» de Gemey Maybelline
Depuis le mois de janvier, Gemey Maybelline laisse carte
blanche à Enjoy Phoenix, la bloggeuse star des ados, pour
animer une web émission hebdomadaire autour de sujets
cosmétiques. Dans chaque nouvel épisode, la jeune femme
invite une autre bloggeuse ou une experte afin de dispenser
ensemble des conseils beauté. L’animatrice officie dans un
décor spécifique, et propose un format de vidéo différent
de ce qu’elle publie habituellement sur sa chaine.
Le succès de l’opération est incontestable : les 78 vidéos publiées depuis le début de l’année ont
été visionnées près de 8 millions de fois (soit environ 100k vues en moyenne par vidéo) et ont généré
plus de 8 000 commentaires, très majoritairement positifs.
Les internautes réagissent en donnant leurs avis sur les tutos proposés mais demandent aussi des
conseils à la communauté. Des interrogations auxquelles le community manager de la marque
apporte des réponses :
Les fans de la bloggeuse indiquent aussi être fidèles à l’émission et se disent satisfaites d’obtenir,
grâce à ce dispositif, des réponses aux questions qu’elles se posent en matière de beauté : « Super
émission,ça m’apprend vraiment plein de choses ». Elles apprécient également d’être sollicitées sur
les thèmes qu’elles voudraient voir abordés :
PAGE 2
Social Media Intelligence
Novembre 2015
Mais si le concept séduit et fidélise, c’est aussi grâce au discours de l’animatrice et de ses invités qui
reste spontané et honnête, un point crucial aux yeux des internautes : « Ce que j’apprécie dans
cette vidéo, c’est malgré que la vidéo soit sponsorisée, Marie n’hésite pas à dire que la BB crème ne
lui convient pas. C’est vraiment super qu’elle donne son avis sans que ça soit coupé au montage».
Au final, à travers un contenu de qualité correspondant parfaitement aux attentes de la cible,
Gemey Maybelline réussit non seulement à être très visible auprès d’une cible large et très qualifiée,
mais aussi à se rendre désirable : « Je trouve ça vraiment génial de faire ce type de vidéo avec
Marie qu’on adore toutes et tous qui sont toujours aussi formidables, ça nous donne vraiment envie
d’acheter des produits Gemey Maybelines ».
« Le décodeur de Norman » par CIC
A la même période, sur un autre secteur d’activité, la banque CIC a
également fait appel à un vlogueur populaire pour promouvoir ses
services. Après un partenariat avec Cyprien l’année dernière, c’est
désormais à travers les sketchs humoristiques de Norman que la
banque s’expose sur le web. Publiées depuis le mois de mai, les 3
vidéos humoristiques qui mettent en valeur les services proposés par la
banque atteignent au total 3 millions de vues.
En revanche, le nombre de commentaires postés est très en dessous de l’engagement habituel des
vidéos de l’humoriste (83 commentaires au total alors que sur sa chaine, Norman génère en
moyenne 16k commentaires par vidéo) et les réactions sont très nuancées.
PAGE 3
Social Media Intelligence
Novembre 2015
Si certains internautes reprochent à l’humoriste de produire des sketchs moins drôles lorsqu’ils sont
sponsorisés, les critiques les plus sévères concernent l’alliance entre le jeune homme et la marque.
En effet, accepter des collaborations publicitaires et donc financières, est jugé par sa communauté
comme une certaine forme d’ «échec», ou de « trahison » : « Norman il est tombé bas quand même,
il se retrouve à faire des pub pour CIC --' » , « Norman il est sponso CIC tout ça, l’argent rassemble
vraiment des choses contradictoires ».
La banque est elle aussi critiquée : le procédé qui vise à faire appel à des personnalités influentes sur
le web pour promouvoir leurs services est, pour certains, une pratique «trop facile » mais aussi
« dénuée de sens » : « Je ne sais pas quand est-ce qu’ils vont capter (les banques) mais ça ne sert à
rien de prendre une célébrité pour avoir des clients… ».
Des critiques similaires avaient d’ailleurs déjà été remontées il y a 1 an lors du partenariat de la
même banque avec l’humoriste vlogueur Cyprien :
Un effet de saturation
Les exemples de partenariats pour lesquels le public ciblé fait part d’une certaine saturation sont
nombreux. Lorsque les influenceurs dénaturent leurs contenus afin de coller à un discours de marque,
lorsque le contenu proposé n’apporte aucune valeur ou lorsque le partenariat n’est pas assumé ou
pire apparait de façon « masquée », les réactions peuvent être épidermiques envers l’auteur et la
PAGE 4
Social Media Intelligence
Novembre 2015
marque : « J'adorais une YouTubeuse, maintenant je n'arrive plus à regarder ses vidéos : c'est faux,
tout est montage, tout est dicté par les marques et donc par l’appât du gain. Elle est devenue une
vitrine de certaines marques et à perdu sa personnalité/son caractère. Elle n'a plus aucune
crédibilité (à mes yeux) et c'est malheureusement le cas de beaucoup de YouTubeurs qui rentrent
dans le côté "argent, toujours plus d'argent». Et pourtant, cette cible de jeunes consommateurs se
dit ouvert à ce type de collaborations si elles sont travaillées de façon subtiles et intelligentes : «Je
n’ai absolument rien contre les partenariats au contraire c’est cool pour vous, mais là c’est pas subtil
du tout et on voit que la vidéo entière a été faire pour ça… dommage… ».
L’avis d’Anne-Cécile GUILLEMOT, co-fondatrice de Dynvibe et directrice
du département Etudes :
« L’analyse des partenariats de marques avec les jeunes stars du web est
très intéressante à plusieurs titres.
Elle montre tout d’abord que les fans de ces influenceurs (qui sont
pourtant des consommateurs sur exposés), ne sont pas du tout
réfractaires à ce type de placement publicitaire et que les marques
peuvent avoir toute légitimité à communiquer par ce biais, mais pas à
n’importe quel prix.
En effet, ces jeunes consommateurs sur informés ne sont absolument pas dupes et sont, en
ce sens, très exigeants vis-à-vis de la qualité des dispositifs proposés. Les partenariats à
l’apparence très commerciale sont vivement critiqués et peuvent desservir à la fois la
marque mais aussi « la star » concernée. A l’inverse, les opérations où les marques « s’invitent
» avec du contenu créatif, pertinent et sans se cacher sont particulièrement valorisées.
La recherche de transparence et de sens sont deux aspects qui ressortent particulièrement
sur cette cible. Pour les marques, bien comprendre ces communautés et leurs aspirations
en amont est primordial pour proposer un contenu original totalement adapté. »
PAGE 5
Social Media Intelligence
Novembre 2015
A propos de Dynvibe
Crée en 2009 par Anne-Cécile et Nicolas Guillemot, Dynvibe compte parmi les pionniers et les
leaders de la veille stratégique sur les médias sociaux. A la pointe de l’innovation, la société produit
et délivre, via sa cellule d’analyse stratégique, des études consommateurs poussées à partir des
données disponibles sur la sphère sociale.
Dynvibe recueille et analyse ces informations grâce à deux plateformes simples et complémentaires,
mises à la disposition de ses clients.
Dynvibe compte de nombreux clients internationaux comme L’Oréal, PUIG (Paco Rabanne, Nina
Ricci, etc), Luxottica (Ray Ban, Oakley, etc), Dior, Les Galeries Lafayette, La Redoute, Walt Disney,
etc.
www.dynvibe.com facebook.com/Dynvibe twitter.com/Dynvibe
Informations complémentaires et visuels sont à votre disposition.
Une démonstration des solutions Dynvibe peut être envisagée sur simple demande.