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ANALYSE DU BUDGET MODULE 1
« C’est dans la commune que réside la force d’un peuple libre. Les
institutions communales sont à la liberté ce que les écoles primaires
sont à la science : elles la mettent à la portée du peuple. Sans
institutions communales une nation peut se donner un gouvernement
libre, mais elle n’a pas l’esprit de liberté… Ôtez la force et
l’indépendance de la commune, vous n’y trouverez jamais que des
administrés et point de citoyens. »
Alexis de Tocqueville, « De la démocratie en Amérique ».
« Si jamais nos hommes politiques se mettaient à tenir les
promesses qu'ils font, il leur faudrait le budget des Etats-Unis. »
Citations de Michel Colucci, dit Coluche
Références de Michel Colucci, dit Coluche
Module 1: Le budget SOMMAIRE
I. Généralités sur le budget
• les principes du budget
• les documents prévisionnels
• les acteurs du processus budgétaire
• la structure du budget des communes
II. Les sources d’informations
• Objectifs de l’analyse
• Les sources d’informations
• Comment obtenir les informations?
• Quelques outils de recherche d’information?
Il nous semble qu’il est du devoir du citoyen de s’impliquer d’avantage
dans la vie de sa commune, de son pays et ce pas seulement tous les
Cinq ans, du renouvellement des mandats, mais en permanence.
Comment l’électeur pourrait-il en effet voter en conscience en faveur de
candidats demandant le renouvellement de leurs mandats, ou de
nouveaux candidats, sans connaître l’utilisation qui a été faite de sa
contribution publique aux dépenses de la commune, de la Nation ?
Mais, pour s’intéresser à ces questions, il convient que le citoyen soit
formé, voire informé ; c’est-à-dire qu’il soit capable de comprendre et
d’apprécier la situation financière de sa commune.
Comment atteindre de tels objectifs ? Les lignes qui vont suivre
ont la modeste ambition de le montrer.
Définition du budget
D’une manière générale le budget est un état prévisionnel des
dépenses et des recettes d’une entreprise, d’une entité, d’un particulier.
Le mot "budget" a été emprunté à l’anglais . Mais le mot anglais est
lui-même une déformation du mot de l’ancien français "bougette" (petit
sac), diminutif de "bouge" (sac), venant du latin "bulga" (sac de cuir)....
La loi n°96-061/P-RM du 04 novembre 1996 portant principes
fondamentaux de la comptabilité publique, définit le Budget comme
« l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les
dépenses d’un organisme public ».
Généralités
sur le budget
Le budget ou état des prévisions des recettes et des dépenses est
élaboré, proposé, arrêté et exécuté conformément aux lois, règlements
et instructions en vigueur. Dans ces conditions, le budget présente
deux caractéristiques : c’est à la fois un acte de prévision et un acte
d’autorisation.
Le budget, acte de prévision : le budget constitue un état
prévisionnel des recettes et des dépenses. Les crédits inscrits aux
chapitres des dépenses déterminent les limites de l’autorisation donnée
à l’ordonnateur.
Le budget, acte d’autorisation :
L’autorisation budgétaire, acte important, relève de la compétence exclusive du pouvoir législatif. Cette autorisation est conférée à travers le vote du Budget par l’organe législatif.
De ce fait, le budget n’entraîne pas automatiquement l’autorisation de payer ou de recouvrer, on devra préalablement constater et liquider les dépenses et les recettes de l’Etat.
Généralités
sur le budget
Les finances publiques maliennes sont régies par les textes essentiels
suivants :
la loi N° 96-060 / PRM du 04 novembre 1996 relative à la loi de
finances ;
la loi N° 96-061/PRM du 04 novembre 1996 portant principes
fondamentaux de la comptabilité publique ;
l’ordonnance 46 bis du 19 janvier 1961 portant règlement financier ;
le décret N°-97-192 / PRM du 09 juin 1997 portant règlement général
de la comptabilité publique.
le Décret n°02-602/P-RM du 30 décembre 2002 fixant la
nomenclature budgétaire et comptable des collectivités territoriales.
Généralités
sur le budget
Les documents budgétaires
Il y’a trois sortes de documents budgétaires:
La Loi de Finances de l'année : il contient le Budget, prévoit et
autorise pour chaque année l'ensemble des ressources et des
charges de l'Etat ;
Les Lois de Finances rectificatives : elles modifient, en cours
d'année, les dispositions de la Loi de Finances de l'année ;
La Loi de règlement : elle constate les résultats financiers de
chaque année et approuve les différences entre les résultats et
les prévisions de la Loi de Finances correspondante complétée,
le cas échéant, par les Lois de Finances rectificatives.
Généralités
sur le budget
Les différents types de classification des
dépenses Les différents types de classification des dépenses sont déterminés par
la nomenclature budgétaire, qui est fixée par le décret n°03-163/P-RM
du 16 avril 2003.
Trois types de classification se recoupent dans cette nomenclature :
La classification Administrative
Elle porte sur la répartition des crédits par section suivant
l’organisation administrative adoptée dans laquelle sont inscrites les
intentions du Gouvernement.
Il existe autant de section que d’Institutions, de Départements
Ministériels, de Régions et d’Etablissements Publics.
Chaque section est déterminée par un Code Fonctionnel à l’intérieur
duquel on retrouve une ou plusieurs unités administratives identifiées à
travers une codification spécifique. Lesdites unités administratives
portent le nom d’unité fonctionnelle.
Généralités
sur le budget
La Classification Economique
A l’intérieur de chaque Unité Fonctionnelle, les dépenses sont classées de
façon homogène suivant leur nature économique et par chapitre qui est
l’unité de base de la classification économique.
Cette spécialisation des crédits par chapitre est faite à l’intérieur des sept
titres suivants :
Titre I Amortissement, charge de la dette publique ;
Titre II Dépenses de personnel ;
Titre III Dépenses de fonctionnement ;
Titre IV Transferts courants ;
Titre V Equipements - investissements ;
Titre VI Transfert en capital ;
Titre VII. Comptes et fonds spéciaux.
Ces différents titres déterminent la Classification Economique globale des
prévisions en deux Structures distinctes : le budget ordinaire et le budget
d’investissement.
Généralités
sur le budget
La Classification par secteur
Elle est axée sur l’objectif des dépenses par grands secteurs de l’Etat. On peut dire que dans une certaine mesure, la classification administrative est déjà de nature fonctionnelle, mais pour les besoins d’une analyse, elle ne saurait atteindre les objectifs d’une classification par secteur bien établie.
En effet, un même ministère peut assurer plusieurs fonctions dans différents secteurs.
La classification par secteur considère la dépense dans son objet. Il s’agit d’une répartition des crédits budgétaires entre les diverses missions assumées par l’Etat. Le budget fonctionnel regroupe les crédits de l’Etat d’après les missions dévolues aux différentes administrations identifiées dans le Budget d’Etat.
Généralités
sur le budget
Types de classification par secteur au Mali :
1. Services de Souveraineté ;
2. Défense, Ordre et Sécurité ;
3. Administration Générale et Financière ;
4. Enseignement, Formation et Recherche ;
5. Culture, Sports et Loisirs ;
6. Santé et Action Sociale ;
7. Administration et Développement des Infrastructures ;
8. Production et Commerce ;
9. Autres Destinations.
Généralités
sur le budget
Types de crédit Conformément aux dispositions de l’article 11 de la loi n°96-060 /P-RM du
04 novembre 1996 relative à la loi de Finances, les crédits budgétaires
sont évaluatifs, provisionnels ou limitatifs ; et chaque catégorie fait l’objet
de code économique distinct.
Un même chapitre peut être doté à la fois de crédits d’autorisation de
programmes et de crédits de paiement.
Crédits évaluatifs
Ils servent à acquitter les dettes de l’Etat résultant de dispositions
législatives spéciales ou de conventions permanentes approuvées par la
loi. Ils s’appliquent aux charges de la dette publique, aux frais de justice,
aux charges salariales, aux réparations civiles, aux remboursements des
droits indûment perçus, aux dégrèvements ainsi qu’aux dépenses
imputables à des titres budgétaires ou aux comptes spéciaux dont
l’énumération figure à un état spécial annexé à la loi de Finances.
Généralités
sur le budget
Crédits provisionnels
Ils servent à acquitter les dépenses dont le montant ne peut correspondre
exactement à la dotation inscrite dans la loi de Finances. Ces dépenses
ne sont engagées qu’en vertu d’une loi ou d’un règlement contresigné par
le Ministre chargé des Finances.
Crédits limitatifs
Tous les crédits qui n’entrent pas dans les catégories ci-dessus sont
limitatifs. Les dépenses sur crédits limitatifs ne peuvent être engagées et
ordonnées que dans la limite des crédits ouverts, ceux-ci ne pouvant être
modifiés que par une loi de Finances.
Les grandes catégories de budgets se présentent comme suit :
1. Budget National ………………………………………………….
2. Budgets Régionaux: …………………………………………….
3. Budgets Annexes – Comptes et Fonds Spéciaux……………
4 Budget Spécial d’investissement (BSI)……………………..…
5 Dépenses financées sur ressources extérieures
Généralités
sur le budget
LES GRANDS PRINCIPES DU DROIT BUDGETAIRE
• Principe de la séparation entre ordonnateurs et comptables
• Principe de l’annualité budgétaire
• Principe de l’universalité budgétaire
• Principe de l’unité budgétaire
• Principe de la spécialité budgétaire.
LE
BUDGET
UN SEUL
DOCUMENT
UNITE
Principe de la séparation entre ordonnateurs et comptables
La gestion des Finances Publiques au Mali repose sur le principe de la séparation des ordonnateurs et des comptables.
Le règlement général de 1997, énonce une exclusivité de compétence. Les opérations financières de recettes et de dépenses des organismes publics incombent aux ordonnateurs et aux comptables. Il faut entendre par organismes publics :
• l’Etat et les établissements publics nationaux ;
• les collectivités territoriales.
En résumé, la distinction des ordonnateurs et des comptables est :
une distinction précise d’attributions entre Ordonnateurs et Comptables ;
une incompatibilité absolue entre les deux fonctions.
Les grands
principe
budgétaires
Principe de l’annualité budgétaire :
L’autorisation de dépenser ou de percevoir n’est valable que pour une année qui va du 1er janvier au 31 décembre.
Dans un souci d’efficacité, ce principe connaît des assouplissements qui sont :
le douzième provisoire,
les autorisations de programmes,
la période complémentaire.
Pour achever les opérations entreprises au cours de l’année budgétaire, la période complémentaire permet à l’ordonnateur de liquider et ordonnancer les dépenses budgétaires engagées au plus tard le 30 novembre de l’année budgétaire (31 décembre pour les dépenses de personnel et d’investissement) et aux comptables publics de passer les dernières écritures.
Les opérations d’ordonnancement et de liquidation pour la période complémentaire s’effectuent du 1er au 31 janvier inclus.
Les grands
principe
budgétaires
Principe de l’universalité budgétaire
On l’appelle aussi la règle du produit brut, qui exige que les recettes et
les dépenses figurent au budget pour leurs montants bruts. On évite
ainsi à un service de pouvoir augmenter ces crédits par des opérations
de compensation.
Ce principe est assorti des dérogations qui sont :
• Budgets autonomes ;
• Budgets annexes ;
• Comptes d’affectation spéciale du Trésor.
Les grands
principe
budgétaires
Principe de l’unité Budgétaire L’ensemble des dépenses et des recettes budgétaires doit être
présenté dans un document unique.
Les dérogations au principe sont :
• Budgets autonomes ;
• Budgets annexes ;
• Comptes et fonds spéciaux du Trésor.
Les grands
principe
budgétaires
Principe de la spécialité budgétaire
La spécialité de l’autorisation parlementaire consiste dans la
ventilation de crédits en unités bien déterminées.
Les crédits budgétaires sont ventilés par :
• Destination, Section et Unité Fonctionnelle "UF" ;
• Nature de dépenses et Code Economique "CE".
Le principe comporte quelques assouplissements qui sont :
• Les crédits globaux ;
• Les transferts de crédits ;
• Les virements de crédits.
Les grands
principe
budgétaires
ELABORATION DU BUDGET
• Le budget de l’Etat
Elaboration du budget de l’Etat
Elaboration du budget des collectivités
• Elaboration du budget de l’Etat
Accords et traités internationaux
CSCRP
Politiques
Sectorielles
Budget
Programme
CDMT
BUDGET
Résultats Impact/Développement
L’ élaboration
du budget
• Le budget au Mali est une loi appelée « Loi de Finances ». Cette loi est votée suivant la procédure législative, pour donner au gouvernement l’autorisation de percevoir des recettes et d’effectuer les dépenses. L’autorisation donnée par le parlement au gouvernement d’exécuter ce budget est un des principes fondamentaux de la démocratie qui établit que « les élus du peuple déterminent eux-mêmes la nature et le montant des impôts et autorisent d’effectuer les dépenses ».
• Les fondements juridiques de la préparation et de l’exécution du budget sont donnés dans :
• la constitution ;
• la loi n°96-060/AN- RM du 4 novembre 1996 portant loi de finances ;
• la loi n°96 -061/AN – RM du 4 novembre 1996 portant principes fondamentaux de la comptabilité Publique ;
• le décret n°97- 192/P- RM du 09 juin 1997 portant règlement général de la comptabilité publique ;
• le décret n°08- 485/P-RM du 11août 2008 portant procédures de passation, d’exécution et de règlement des marchés publics et des délégations de services publics
• Elaboration des budget des CT
PDSEC
PAI
Elaboration de l’APB
Information de la
population sur les
résultats
Restitution et
adoption de PB
Convocation des Conseillers
Tenue de la session
budgétaire
Transmission du budget
à la tutelle
Approbation du
budget
L’ élaboration
du budget
• Le budget de la commune est élaboré par l’autorité exécutive, c'est-à-dire le Maire et adopté par l’autorité délibérante (article 174 du CCT)
• La phase de préparation est sous la responsabilité de l’autorité exécutive de la commune : le Maire
• L’adoption des budgets résulte des votes des assemblées délibérantes qui peuvent repousser un projet de budget ou l’amender sous réserve des dispositions légales.
• Le vote du budget est précédé d’un débat public sur le projet ou de consultation de village, de fractions ou de quartiers.
• Le budget est approuvé par l’autorité de tutelle : le cercle (Préfet
BUDGET
PRIMITIF :
Voté
jusqu’au
31/03 de
l’année N
BUDGET
PRIMITIF :
Établi au plus
tard le 31/10 et
approuvé au
plus tard le
31/12 de
l’année N
BUDGET
SUPPLEMENTAIRE
ou DM 1 : en cours
d’année après
approbation du
CA de l’année
précédente
AUTORISATIONS
SPECIALES
OU
DECISIONS
MODIFICATIVES :
en cours d’année
COMPTE
ADMINISTRATIF :
Voté au plus tard
le 30/06 de
l’année N + 1
- OUVRE
DE NOUVEAUX
CREDITS
- ENREGISTRE LES
RESULTATS ET
REPORTS DE N-1
- OUVRE DE NOUVEAUX
CREDITS
- CORRIGE LES
CREDITS DU BP
- CORRIGE LES
PREVISIONS
A LA FIN
DE L'EXERCICE :
- RECAPITULE L'ENSEMBLE
DES PREVISIONS
- ENREGISTRE TOUTES
LES REALISATIONS
- COMPARE LES DEUX
L’ élaboration
du budget
LES AGENTS D’EXÉCUTION
Phase administrative
Phase comptable
Les Administrateurs de crédits
expriment les besoins
Les Ordonnateurs des dépenses
Comptables du Trésor
Visas
Paiements
Contrôle Financier
Visas
Bordereau visé /CF
Engagent Liquident Ordonnancent
Liq
uid
atio
n
Ord
on
nan
cem
ent
Engagem
ent
Vis
a
Vis
a
L’ élaboration
du budget
LES AGENTS D’EXÉCUTION
Les agents chargés de l’exécution des dépenses se repartissent en
deux (2) grandes catégories : les ordonnateurs et les comptables qui
correspondent aux deux phases suivantes.
La phase administrative
Cette phase est exécutée par deux (2) catégories d’agents :
• les Administrateurs de crédits:
Sont administrateurs de crédit les responsables des structures
identifiées dans le budget d’Etat. L’opportunité des dépenses sur les
dotations inscrites au niveau de leur structure leur appartient.
Les Administrateurs de crédit expriment leurs besoins et c’est
l’ordonnateur secondaire délégué qui est seul habilité à procéder à des
engagements budgétaires et à informer les Administrateurs de crédit
de la situation de leurs inscriptions budgétaires et de l’état d’exécution
des crédits consommés.
L’ élaboration
du budget
LES AGENTS D’EXÉCUTION • les ordonnateurs.
Est ordonnateur public, toute personne ayant qualité au nom des organismes publics pour prescrire
l’exécution de leurs recettes et de leurs dépenses. A cet effet, il constate les droits, liquide les
recettes, émet les titres de créances, engage, liquide et ordonnance les dépenses
• Au niveau de l’Etat,
• l’ordonnateur principal du Budget de l’Etat est le Ministre chargé du Budget,
• Les autres ministres sont des ordonnateurs secondaires,
• et les DFM sont des ordonnateurs secondaires délégués
• Au niveau des établissement : l’ordonnateur principal est le directeur,
• Au niveau des collectivités territoriales :
• Région : le Président du conseil régional ;
• Cercle : le Président du Conseil général ;
• Commune : le Maire
L’ élaboration
du budget
LES AGENTS D’EXÉCUTION • La phase comptable
Cette phase concerne la deuxième catégorie d’agents chargés de
l’exécution des dépenses publiques, il s’agit des comptables publics.
Le comptable public est tout agent ayant qualité pour exécuter au nom
des organismes des opérations de recettes et de dépenses ou
maniement de titres, soit au moyen de fonds et valeurs dont il a la
garde soit par virements internes d’écritures, soit par l’intermédiaire
d’autres comptables publics, ou de comptes externes de disponibilités
dont il ordonne ou surveille les mouvements. Les comptables publics
sont nommés par le ministre chargé des finances ou avec son
agrément.
L’ élaboration
du budget
Les Phases de la dépenses publiques
PAIEMENT
ENGAGEMENT
LIQUIDATION
(ORDONNANCEMENT) MANDATEMENT
ACTES LEGISLATIFS,
ADMINISTRATIFS
ORDONNATEURS COMPTABLES PUBLICS
PHASE COMPTABLE
PHASE ADMINISTRATIVE
Les Phases de la dépenses publiques Exemple de fiche d’engagement
REPUBLIQUE DU MALI Un Peuple - Un But - Une Foi
BUDGET DE LA REPUBLIQUE DU MALI
COMPTABILITE DES DEPENSES ENGAGEES Section Service de contrôle des engagements des dépenses N° d’enregistrement de l’ordonnateur
Exercice
Objet de la dépense
Imputations
Crédits notifiés
Crédits engagés
Crédits disponibles
Montant proposé à l’engagement
Le Chef de Division Visa du Contrôleur Signature Financier de l’Ordonnateur
Analyse du budget
Objectifs de l’analyse
Les sources d’informations
Comment obtenir les informations?
Quelques outils de recherche
d’information
Le but visé par cette analyse est de susciter une bonne gouvernance
économique par la promotion d’une gestion transparente et équitable des
ressources publiques.
Elle a pour objectif de s’assurer que les pouvoirs publics utilisent les
ressources pour l’accroissement du bien-être général.
Plus spécifiquement cette analyse consiste à faire des réflexions critiques
sur les budgets des collectivités et de l’Etat.
Il s’agira de s’assurer de la :
pertinence des budgets (collectivités et Etat) donc de leur cohérence
avec le CSCRP et les PDSEC ;
discipline budgétaire;
performance dans l’exécution des budgets.
Les objectifs
de l’Analyse
L’analyse doit permettre d’influencer la gestion des
ressources publiques:
En insufflant à l’exécution du budget par l’Etat l’orientation de la
Société Civile, donc du peuple, des gouvernés ;
vers l’équité sociale et la réduction de la pauvreté (pour le bien être
de tout le monde, pour l’amélioration du niveau de vie, de la qualité
de vie de toute la population).
Cette analyse n’a pas pour objectif de vérifier la régularité et la sincérité
des dépenses publiques.
Les objectifs
de l’Analyse
Vérifier la cohérence entre le Budget et le PDSEC /CSCRP : Il
s’agira à ce niveau de définir les moyens permettant aux comités de
veille de s’assurer :
• du degré respect des domaines prévus dans le PDSEC par le
budget ;
• de la conformité du budget avec le montant prévu dans le PDSEC
pour cette période;
Les objectifs
de l’Analyse
Vérifier le respect de la discipline budgétaire :
Dans cette partie à travers les codifications budgétaires (chapitre, code
économique) nous démontrerons comment peut-on s’y prendre pour
s’assurer que le budget :
• a été réalisé comme prévu ;
• de la vraisemblance des dépenses effectuées.
Vérifier le respect de la discipline budgétaire :
Dans cette partie à travers les codifications budgétaires (chapitre, code
économique) nous démontrerons comment peut-on s’y prendre pour
s’assurer que le budget :
• a été réalisé comme prévu ;
• de la vraisemblance des dépenses effectuées.
Les objectifs
de l’Analyse
Analyser la performance de l’exécution
budgétaire : L’analyse de la performance dans la réalisation du budget :
Permet de situer la collectivité
- Dans le temps
- Par rapport aux autres communes
- Déterminer son potentiel (marges de manœuvre)
Permet de pointer les forces et faiblesses de la collectivité
- Structure de la dette
- Examen du poids de la fiscale locale
- Choix des ratios les plus pertinents
Permet à la collectivité d ’envisager de façon opérationnelle ses
choix politiques
Les objectifs
de l’Analyse
Les sources d’informations Quel document? À qui ? Quand est il
disponible?
En vertu de quel
texte
Quel usage peut on
en faire?
PDSEC Maire/Sous Préfet A tout moment la loi n° 98-012 du 19 janvier
1998
Appréciation PAA et Budget
PAA Maire A tout moment la loi n° 98-012 du 19 janvier
1998
Mise en évidence des actions
concrètes
BUDGET Maire/Préfet A tout moment article 174 du CCT Analyse
COMPTE ADMINISTRATIF Maire A tout moment la loi n° 98-012 du 19 janvier
1998
Analyse
Le nombre de village de la commune Mairie A tout moment la loi n° 98-012 du 19 janvier
1998
information
Rôle de la commune Maire 1er Adjoint
/Régisseur des
recettes
A tout moment la loi n° 98-012 du 19 janvier
1998
Analyse
L’effectif du personnel de la collectivité
Maire/Régisseur
des dépenses
A tout moment
la loi n° 98-012 du 19 janvier
1998
Analyse/information
Nombre d’écoles de base et
communautaires
Maire/commission
de l’éducation
A tout moment
la loi n° 98-012 du 19 janvier
1998
Analyse/information
Le nombre de centre de santé
communautaire
Maire/Commission
Santé
A tout moment
la loi n° 98-012 du 19 janvier
1998
Analyse/information
Le nombre de point d’eau potable Maire/Commission
eau potable
A tout moment
la loi n° 98-012 du 19 janvier
1998
Analyse/information
Le nombre des habitants de la commune
Maire 2e Adjoint/ A tout moment
la loi n° 98-012 du 19
janvier 1998
Analyse/information
Les sources
d’informations
Selon leur personnalité, les ordonateurs sont plus ou moins portés à
accueillir leurs administrés et à admettre que ceux-ci puissent
s’intéresser à la gestion de leur collectivité. Certains édiles s’y montrent
tout à fait favorables, d’autres sont plus ou moins réticents. Votre édile
peut refuser de faire droit à votre demande, ou tenter de vous
décourager en vous demandant de formuler une demande par écrit
attestant de votre qualité et des motivations qui vous poussent à
examiner les documents municipaux
Sachez que la loi vous donne le droit de connaître et de disposer de
ces documents
Comment
obtenir les
informations?
Pour mémoire (articles tirés de la loi n° 98-012 du 19 janvier 1998 régissant les relations entre l’administration et les usagers des services publics)
ARTICLE 12. L’accès aux documents administratifs de caractère non nominatif est libre. Sont considérés comme documents administratifs de caractère non nominatif tous dossiers, rapport, études, comptes rendus, statistiques, directives, instructions ou circulaires qui comportent une interprétation du droit positif ou une description des procédures administratives.
ARTICLE 13 : Sous réserve des exceptions prévues par la présente loi, les documents administratifs ont de plein droit communicables administratifs sont de plein droit communicables aux personnes qui en font la demande.
ARTICLE 14. L’accès aux documents administratifs s’exerce par consultation gratuite sur place ou par délivrance de copies aux frais de la personne qui les sollicite à moins que la reproduction ne nuise à la conservation du document.
Comment
obtenir les
informations?
ARTICLE 15. La liberté d’accès aux documents administratifs ne s’étend
pas aux documents dont consultation ou la communication peut porter
atteinte :
o au secret des délibérations du gouvernement ;
o au secret de la défense nationale ou de la politique extérieure ;
o à la sûreté de l’Etat et à la sécurité publique ;
o au déroulement des procédures engagées devant les juridictions ou
d’opérations préliminaires à de telles procédures, sauf autorisation
donnée par l’autorité compétente ;
o Etc……
ARTICLE 17 : le refus de communication d’un document est notifié au
demandeur sous forme de décision écrite motivée. Ce refus de
communication est susceptible de recours devant le tribunal administratif,
et lorsqu’il est saisi d’un recours, le juge administratif doit statuer dans un
délai de trois mois.
Comment
obtenir les
informations?
Quelques outils de recherche d’information
Thèmes susceptibles d’analyse par la Société Civile
Processus Budgétaire Type d’analyse possibles
Elaboration du budget Analyse de la cohérence le budget et le PDSEC
Analyse de l’équité dans la répartition de l’effort entre les domaines
Analyse des condition d’équilibre
Exécution du Budget Analyse du processus de passation des marchés
Analyse de l’efficacité et de l’efficience et de l’économie dans la réalisation des
actions
Analyse du niveau de consommation des dépenses
Analyse de l’évolution des ressources transférées
Contrôle de Gestion du Budget Analyse de l’effectivité de la réalisation physique des infrastructures
Analyse de la cohérence entre le compte administratif et le compte de gestion
Comment
obtenir les
informations?
Outils de collecte des données
• Exemples d’outils
Fiche de collecte des données sur l’effectivité des réalisations physiques dans les
domaines
N° Nature de
l’investissement prévu
dans le budget
Période de
réalisation
Situation d’exécution
Réalisé En
cours
Non
réalisé
Comment
obtenir les
informations?
Outils de collecte des données
• Exemples d’outils
Fiche de vérification d’économie, d’efficacité et d’efficience dans la réalisation des
actions
N° Nature de
l’investissement prévu
dans le budget
Nombre de
réalisation
Situation d’exécution
Nombre
prévu
Nombre
réalisé
Budget Réalisé Ecart
Comment
obtenir les
informations?
Guide d’entretien Après la recherche d’information et l’analyse des données le guide d’information peut
permettre à mieux spécifier les données ou à les compléter
Par exemple
Cohérence entre la planification/Programmation et Budgétisation
1. Existence de la documentation
Existe-t-il un budget et son PAA
oui Non
Si non, les conditions de sa non existence
Non nécessaire
Manque de ressources humaines
Insuffisance des ressources financières
Autre à préciser
2. Information sur les incohérences entre le Budget et PAA/PDSEC
Après l’analyse technique des données , conduisant à la mise en œuvre des incohérences, il est important de savoir les vraies raisons
Quelles sont les principales raisons/causes des incohérences observées
L’indisponibilité des ressources humaines
Insuffisance des ressources financières pour la prise en charge des travaux
Quelles sont les propositions de solutions pour assurer une cohérence entre ces documents
Comment
obtenir les
informations?
L’appréciation de la fonctionnalité des réalisations par domaines
Acteurs à rencontrer
• Maire, services techniques communaux
• Services techniques déconcentrés (Education, santé, autres)
Ou trouver les informations?
Maire, Préfet, Directeur de l’école, Directeur de l’Académie ; Directeur
technique CSCOM ; OSC ; ONG; PTF
Outils de collecte
• Grilles d’entrevue
• Sondage
Comment
obtenir les
informations?
Exemple: Domaine de l’éducation
Outil : Ratio élèves/maître
• Définition
Nombre d’élèves à la charge de chaque maître
Mode de calcul :
Numérateur : Nombre d’élèves de la commune ;
Dénominateur : Nombre de maîtres dans la commune
Intérêt :
Apprécie la qualité de l’encadrement pédagogique dans les écoles
de la commune. Ce ratio peut être comparé à une norme normes
régionale, nationale ou internationale.
Source :
Annuaire statistique de l’éducation ;
Collecte de données auprès des écoles
Comment
obtenir les
informations?
Exemple: Domaine de la santé
Outil : Taux de CSCOM fonctionnels
Définition
Proportion de CSCOM dirigé au moins par un infirmier du premier cycle, dispensant des
soins curatifs, préventifs et promotionnels, dans un local en matériaux durables
composé d’un dispensaire, d’une maternité, d’un dépôt de vente, et géré par une
Association de Santé Communautaire (ASACO)
Mode de calcul :
Numérateur : Nombre de CSCOM dirigé au moins par un infirmier du premier cycle,
dispensant des soins curatifs, préventifs et promotionnels, dans un local en
matériaux durables composé d’un dispensaire, d’une maternité, d’un dépôt de
vente, et géré par une Association de Santé Communautaire (ASACO) ;
Dénominateur : Nombre de CSCOM
Intérêt :
Apprécie le niveau de fonctionnalité des CSCOM d’une commune
Source :
• Système local d’information statistique (SLIS) ;
• Annuaire statistique/santé ;
• Collecte de données auprès des structures de santé.
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informations?