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Graphic Book. Porfolio de mes travaux.
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Floriane DUPONT
2011-2012École de graphisme et de Communication Visuelle Axe Sud, Marseille. Troisième année. Préparation d’un master et du diplôme de «concepteur designer graphique».
2011-2010École de graphisme et de Communication Visuelle Axe Sud, Marseille. Deuxième année.
2009-2010École de graphisme et de Communication Visuelle Axe Sud, Marseille. Année préparatoire.
2008-2009CPGE littéraire (hypokhâgne) au lycée Dumont d’Urville, Toulon. Admise en Khâgne.
2008Baccalauréat scientifique.
Ceinture marron de judo, ski, niveau 1 de plongée sous marine.Théatre, peinture, dessin, photographie, cinéma, concert, lectures, voyages.
Permis BLogée sur Paris
Juillet-Août 2011Vendeuse chez André, Toulon.
Du 4 au 22 avril 2011
Stage McCann G agency (McCann Wordgroup), Clichy. Assistanat DA.
Juillet-Août 2010Employée de commerce dans la boutique Les Bala-dins, Toulon.
Juin 2010Diffuseur tract pour La Maroquinerie, Toulon
Floriane DUPONT
20/01/1991
Nationalité Française
OUTILS INFORMATIQUES EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES
MOTIVATIONS
FORMATION
DIVERS
LANGUES ÉTRANGÈRES
Illustrator CS5, Photoshop CS5, InDesign CS5, Cinema 4D, Flash
anglais et espagnol scolaire
Découvrir de nouveaux domaines.M’enrichir afin d’affiner mon choix profession-nel. Travailler en équipe.
Packaging
Création d’une étiquette de bouteille de vin plus moderne pour Château les trois croix. La décliner vin rouge, rosé et blanc. Faire le pack de présen-tation. Forme imposée.
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Vin blancFloriane DUPONT 3A
Vin rosé
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Étiquettes
Patrice léon
2010
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Hors-série. Sujet libre. Création et exécution.
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Un arbre particulier pousse dans un endroit caché. L’Arbre de vie. On dit que celui qui boira sa sève vivra éternellement.
Un arbre particulier pousse dans un en-droit caché. L’Arbre de vie. On dit que ce-lui qui boira sa sève vivra éternellement.
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TELERAMA - AVRIL 2011
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Hors série Télérama | Avril 2011
symbolisme et amour18
la vie et la mort, sans aucune issue, liées ensemble durant ce long voyage qu’est l’existence. Tommy pense que ce parcours stellaire mène à la guérison, donc à la vie retrouvée – celle de sa femme – alors que ce trajet c’est la vie elle-même, et qu’il n’y a rien au-delà. La puissance de réincarnation de Xibal-ba n’est qu’un leurre, puisque l’étoile est mourante ; promise à s’éteindre, à disparaître de la voûte céleste. Il n’y a donc rien à attendre de ce voyage, rien à gagner, sinon de découvrir, trop tard, qu’il était vain de chercher à combattre la mort au lieu de l’af-fronter.
La promesse
Aronofsky prend soin de placer ses personnages à l’intérieur ou près des cercles. Cette fi gure, qui évoque la perfection des choses, semble contaminer l’espace cinématographique : cercle de verre devant lequel prie Tom (première image), « bulle » futuriste, lavabo où le docteur Creo se nettoie les mains avant d’opérer, forme de la tumeur, cercles dessinés sur le sol de l’hô-pital, etc. Mathématiquement parfait, le cercle peut symboliser un idéal à atteindre, un réel absolu qui deviendrait exemplaire en termes de proportions. C’est également la forme de la bague de mariage, image de l’amour éternel, égarée par Tommy avant une opération délicate ; en face de la mort, le traumatisme lié à cette perte se fait de plus en plus pressant, comme en témoignent ces trois plans du vieillard agonisant dans une chambre joux-tant celle d’Izzi – et au doigt duquel on peut apercevoir un an-neau bien en place.
Les symboles
La bague est centrale dans le mariage en ce qu’elle lie l’homme et la femme par un sacrement. A chaque fois que Tommy retire cet objet afi n de se préparer à une opération, il repousse l’ex-périence du sacré au profi t d’une science et d’une raison qu’il pense être meilleures ; la perte de l’anneau marque le passage fi nal à la tentative de « raisonner » le mal de sa femme, autant de temps perdu sur la vie qu’il reste à Izzi.S’éloigner du centre – retirer sa bague – a pour conséquence de repousser le sacré, de retourner dans un espace profane où la mort ne peut être vaincue. Toujours, plutôt, rester dans le cercle, au centre – telle est la condition d’une sacralisation de la vie.Au cours de son voyage stellaire, Tom se tatoue sur les bras
autant de cercles que d’années de voyage ; les arbres ont aus-si des marques circulaires symbolisant les années traversées.Tomas et le Père franciscain s’égarent dans une forêt touffue dont les arbres dissimulent les secrets. Seul le glaive et son code triangulaire permettent au franciscain de découvrir l’emplace-ment de la pyramide perdue – dont le sommet est surmonté de
la lumineuse constellation.En plus des deux personnages prin-cipaux, de l’Arbre cosmique et de la symbolique du cercle, le triangle d’étoiles est l’autre fi gure qui lie en-semble les trois temporalités (fac-tices) du fi lm. Il envoie ses signaux dans chaque époque, guidant les conquistadors et le voyageur inters-tellaire, déviant la raison cartésienne du docteur Creo. Celui-ci découvre en effet les propriétés de l’étrange
arbre séculaire trouvé au Guatemala, en injectant un extrait de son écorce dans le cerveau d’un singe atteint de tumeur maligne ; l’écorce magique produit son effet ; le laboratoire s’emplit des lumières d’une constellation qui contamine l’image, comme si la puissance des étoiles prenait soudain le pas sur elle : nébu-leuse imaginaire au plafond du laboratoire et qui donne à Tom-my l’intuition de ce curieux médicament, lumières projetées sur le sol des bureaux que la caméra cadre en totale plongée, ou encore constellation au niveau atomique observée au micros-cope, au cœur de la réaction chimique provoquée par l’écorce sur la tumeur . Notons que l’existence de la nébuleuse Xibal-ba n’est évoquée par Izzi qu’à la séquence suivante, celle de l’observation nocturne des étoiles ; la réalité de cette constel-lation précède donc un Tommy qui ne la connaît pas encore. Elle s’impose comme guide spirituel suprême promettant de libérer les âmes.
Les Mayas
Les Mayas savaient-ils que l’étoile Xibalba était mourante ? Ils ont choisi, volontairement ou pas, un astre agonisant pour symboliser leur royaume des morts. C’est « là-haut » que se termine le livre d’Izzi, selon ses propres mots ; c’est « là-haut » que se clôt le fi lm, puisque furtivement, dans la dernière image, l’étoile fi nalement implose et disparaît du triangle. Disparaissent en même temps les deux époques parallèles, celle du passé et celle du futur.Il y a une image qui réunit les deux temporalités factices du fi lm : celle d’un Tom du futur, en pleine méditation qui appa-
raît, un instant, devant le gardien de l’Arbre au XVIe siècle. Cette image est à voir comme la révélation de Tommy au pré-sent ; le moment où il comprend que la question fondamen-tale de l’existence ne concerne pas la meilleure façon de vivre, mais bien de mourir.Le gardien de l’Arbre, équivalent Maya du Minotaure puisqu’il garde la sortie du Labyrinthe qu’est l’existence, ne peut être vaincu qu’une fois acceptée l’idée de la mort. C’est tout le che-minement produit par le personnage de Tommy.Quand un Maya s’éteint, on plante une graine sur sa tombe pour qu’il se réincarne dans l’arbre qui poussera. Tommy, scep-tique, ne veut pas écouter les délires pessimistes de sa femme ; il plantera pourtant, dans l’épilogue, une graine sur sa tombe.Durant tout le fi lm, Izzi cherche à préparer son mari à son iné-luctable disparition. C’est le sens de sa plaisanterie dans la baignoire lorsque, constatant que leur bague de mariage n’est plus au doigt de Tommy, elle le taquine – « Je sais que tu ne peux pas attendre » – et le vexe. Elle n’aura de cesse ensuite d’évoquer sa mort prochaine, depuis son roman qui traite de l’immortalité inacces-sible jusqu’à son his-toire de graine plantée dans la tombe. Elle se dit prête à partir, elle n’a plus peur, elle se sent « soutenue ».
La route de l’arbre
Trouver l’Arbre de Vie n’est pas en soi une fi nalité ; ce qui compte, c’est d’être parti à sa recherche. L’important, c’est le cheminement qui mène à la route de l’Arbre. Lorsque la Reine fait part à son conquistador de la mission qui l’attend, explici-tée par le Père franciscain, la première réaction de Tomas est de rejet – alors que l’Inquisiteur oppose partout la Croix à la Couronne et menace l’Espagne, quoi de plus ridicule que de se lancer dans une quête spirituelle abstraite ? Mais la notion d’espoir change tout, puisqu’elle implique non seulement de sauver le royaume, mais également d’offrir la vie éternelle à la Reine et de convoler avec elle en justes noces. Encore une fois, c’est l’existence du plan et du triangle d’étoiles sur le glaive qui rend concret ce qui n’était qu’une légende.Reste à accepter l’idée de la mort. « Je mourrai pour l’Espagne » assure Tomas, comprendre : je mourrai pour vous, ma Reine. La peur de la mort, l’angoisse d’un néant indéfi ni étreint l’homme depuis sa naissance et l’accompagne sa vie durant, le privant du vrai bonheur d’une existence saine, détachée. Les trois Tom ont le devoir d’affronter la mort pour apprendre à accepter son indiscutable présence. Et comment mieux s’y confronter que
A votre retour, je serai votre Eve. Ensemble, nous
vivrons pour toujours.
de mourir soi-même ?Une mort symbolique attend donc les trois Tom : Tomas, bles-sé gravement au ventre par le gardien de l’Arbre ; Tommy, qui voit s’éteindre celle qu’il aime, épreuve d’autant plus terrible qu’il doit souffrir de cette mort plutôt que la subir lui-même ; et le Tom du futur qui, symboliquement, quitte sa « bulle » protectrice et, dans un sens spirituel, meurt. Ce bref passage par l’au-delà – par Xibalba – même allégorique, est le mal né-cessaire qui permet de renaître en homme nouveau. Afi n de favoriser la création de quelque chose de neuf : « La mort est la voie de l’éblouissement » assène le gardien de l’Arbre, fai-sant référence au sacrifi ce du Père originel pour créer les siens. C’est donc en mourant symboliquement que Tommy peut ac-cueillir l’idée de la mort comme partie intégrante de son exis-tence. Lorsque, revenant de l’enterrement d’Izzi, il ordonne à ses collègues du laboratoire de continuer à travailler pour « vaincre la mort », toutes les lumières s’éteignent soudain et Xibalba apparaît. C’est la fi n des Lumières et le commence-ment des passions.
Découvrant l’Arbre de Vie dans le jar-din d’Éden, Tomas le conquistador perce son
écorce pour en boire la sève ; sa couleur est celle du lait ma-ternel. Tomas peut donc redevenir symboliquement fœtus et renaître sous une forme différente : l’arbre s’empare de lui, le végétal lui traverse la poitrine ; son corps « se change en ra-cines qui, en poussant, donnent la terre ; son âme se change en branches qui s’élèvent pour donner le ciel » (Izzi). Ne reste plus rien du corps, pas même sa tête, seulement une vague forme végétale près de l’Arbre.Mourant au Centre du Monde, Tomas laisse derrière lui l’espoir de fl eurir dans une existence nouvelle inondée de spiritualité. C’est la question essentielle et c’est, surtout, le « centre » le plus important du fi lm : la préexistence à toutes choses de l’amour éternel. ● Eric Nuevo
une promesse d’amour éternel.
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Hors série Télérama | Avril 2011
Avril 2011 | Hors série Télérama
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The foutain raconte le combat à travers les âges d’un homme pour sauver la femme qu’il aime.
Espagne, 16ème siècle: Le conquistador Tomas (Hugh JACKMAN) part en quête de la légendaire Fontaine de jouvence, censée o� rir l’immortalité.
Aujourd’hui: Un scienti� que nommé Tommy Creo cherche désespérement le traitement capable de gué-rir le cancer qui ronge son épouse, Izzy (Ra-chel WEISZ).
Au 26e siècle: Tom, un astronaute, voyage à travers l’espace et prend peu à peu conscience des mystères qui le hantent depuis un millénaire
The Fountain est une odyssée sur le combat millénaire d’un homme pour sauver la femme qu’il aime, mais aussi son voyage initiatique dans l’acceptation de la mort. Il s’agit aussi d’un combat intérieur a� n d’atteindre un état pur, de liberté, de plénitude et d’amour.Le film relate trois récits entrelacés qui se déroulent dans le cadre de l’Espagne des conquistadores, le présent et une dimension spirituelle que vit le personnage principal lorsqu’il est en transe méditative.Ces trois récits entrelacés peuvent être per-çus comme un seul récit qui comporte trois réalités. Il s’agirait alors du récit d’un homme à travers le temps et à travers son évolution intérieure et spirituelle.Les trois histoires convergent vers une seule et même vérité, quand les Thomas des trois époques - le guerrier, la scienti� que et l’explo-rateur- parviennent en� n à trouver la paix face à la vie, l’amour, la mort et la renaissance. ●
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Darren Aronofsky n’a pas toujours été le cinéaste reconnu qu’il est devenu. Au-jourd‘hui, il est célébré comme l’un des plus brillants réalisateurs américains au même titre que ses collègues de la géné-ration post-scorsesienne, David Fincher, Christopher Nolan, James Gray ou Paul Thomas Anderson… A la Mostra de Ve-nise, en 2006, The Fountain, fi lm dans le-quel il avait mis tous ses espoirs et toute sa foi artistique, avait été rejeté par la cri-tique et le public, entraînant la majorité à jeter le discrédit sur une œuvre poétique hors norme.Après le coup d’éclat de Requiem for a dream, Aronofsky était en fait très attendu au tournant. Il a consacré cinq ans de sa vie à The Fountain , immense poème sur Eros et Thanatos, aboutissant à un échec lourd le contraignant à repartir sur des bases plus modestes (The Wrestler, le fi lm de la résurrection christique) pour mieux revenir au plus haut niveau (Black Swan, l’un des fi lms-vedette des Oscars 2011). Il faut avouer que The Fountain n’est pas une œuvre très accessible et qu’elle de-meure, contrairement à Inception, une œuvre cryptée et sibylline jusqu’au bout.
«La mort est une maladie qui doit être soignée»
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Avec The Fountain, Aronofsky efface les der-niers doutes sur son talent. Il est bien un in-croyable formaliste aux idées de mise en scène insensées, puisées dans les comic books et les mangas qu’il dévorait adolescent. Trois sé-quences témoignent de son formidable génie.
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Avril 2011 | Hors série Télérama Hors série Télérama | Avril 2011
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D a v i d S p e r a n s k iCRITIQUESi on regarde les quinze premières minutes du film, le début est in-compréhensible à la première vi-sion : nous avons droit à une bataille entre conquistadors espagnols et combattants mayas puis à un duel entre Tomas, le chef des conquis-tadors, et un Chérubin, gardien de l’arbre de vie. Ensuite, dans une atmosphère futuriste du 26ème siècle, surgit sur une mini-planète en forme de bulle, composée es-sentiellement d’un grand arbre, un homme au crâne rasé en tenue de moine bouddhiste. Cet homme qui ressemble étrangement au chef des conquistadors, semble avoir des visions puisqu’une femme brune en tenue blanche s’adresse à lui pour lui intimer de la rejoindre et de � nir quelque chose. On le voit alors, suite à un faux raccord, assis à un bureau et décliner l’invitation de la femme qu’il nomme Izzi. Au troisième refus, il arbore en� n une chevelure normale, nous sommes revenus au présent, l’histoire prin-cipale peut commencer.
Ces quinze premières minutes ne peuvent être comprises du pre-mier coup, c’est évident. Elles ne peuvent être élucidées que grâce à la suite du film et il faut parfois une deuxième vision pour com-prendre les subtilités des chan-gements d’époque du � lm. Darren Aronofsky en était parfaitement conscient ; néanmoins il a maintenu cette construction sophistiquée pour la beauté mystérieuse de son film, s’aliénant ainsi la plupart des spec-tateurs, potentiels adeptes d’une his-toire prémâchée.
On découvrira donc plus tard que l’épisode du conquistador provient d’un roman qu’Izzi rédige en trans-posant son amour en Espagne et au Mexique, Tommy prenant les traits du conquistador Tomas, fi-
dèle serviteur de la Reine Isabelle la Catholique. Tomas est chargé par la Reine de retrouver au Mexique l’arbre de vie, seul moyen pour la Reine de lutter par le gain de l’im-mortalité contre la volonté d’hégé-monie du Grand Inquisiteur. Izzi se sert de cette légende comme une métaphore pour raconter sa vie et son amour. Cette histoire d’amour n’existe donc pas réellement mais sert d’arrière-plan symbolique et historique au mythe de la fontaine de jouvence. La quête de Tomas est vouée à l’échec tout comme la gué-rison d’Izzi est impossible.Izzi a presque fini ce roman mais, déjà très atteinte par la maladie, il lui manque l’énergie nécessaire pour écrire le dernier chapitre, ce qu’elle demande sur son lit d’hôpital à son mari. Au début du film, les injonc-tions « finish it » concernent donc à l’évidence ce livre et lorsque Tommy avoue avoir terminé de l’écrire, le film peut se clore de manière très émou-vante.
La partie du � lm se déroulant lors du 16ème siècle n’existe pas réel-lement et ne représente qu’une existence fantasmée par Izzi, en revanche, la partie relative au fu-tur existe mais relève d’une expli-cation bien plus étrange : l’homme chauve est bien Tommy Creo Il a réussi à trouver la solution pour devenir immortel en opérant le singe Donovan, mais malheureusement
trop tard pour espérer sauver sa femme. Néan-moins, il a pu bénéficier du fruit de ses expé-riences et a donc déjà survécu cinq siècles. C’est bien le même homme car Tommy, après l’enterrement de son épouse, se tatoue à l’encre la trace de l’alliance qu’il a perdue au bloc opé-ratoire et cette trace a subsisté à l’annulaire de l’homme du 26e siècle. Il contemple d’ail-leurs toutes les traces de tatouage à l’encre qui ornent ses avant-bras et ses poignets et qui représentent les années, les décennies et les siècles qui se sont passés sans qu’il s’en aper-çoive. Pourquoi Tommy semble-t-il être le seul de tous les hommes à être encore vivant ? Une dé� agration nucléaire aurait-elle éradiqué tout le reste de l’humanité ?
Tommy, chauve, a gardé cinq siècles plus tard la plume qu’Izzi lui a o� erte en cadeau avant de mourir mais la plume est en état de délabre-ment et il est seul, désespérément seul. Izzi qui lui apparaît, en tenue blanche, n’est qu’un fan-tôme avec qui il dialogue pour tromper sa déré-liction. Il la revoit lui demander de sortir sous la neige avec elle et puis plus tard allongée, les yeux clos, sur son lit de mort. Il a néanmoins gardé un espoir dément : il a planté une graine sur sa tombe, ce qu’on voit à la toute � n du � lm, car Izzi lui avait expliqué que cela pouvait être une manière de renaître pour la personne dis-parue et de transformer «la mort en éblouis-sement ». Sa mini-planète en forme de bulle est donc composée d’un arbre gigantesque qui n’est autre que celui qui a poussé sur la tombe d’Izzy. Son projet fou consiste à se rapprocher, avec sa mini-planète, de l’étoile Shibalba. Car Izzy lui avait expliqué que selon les Mayas, Shi-balba était une étoile morte entourée d’une né-buleuse qui lui donnait un aspect doré, que cette étoile était la clé pour un autre monde et qu’elle permettait de faire renaître les personnes dis-parues : la mort comme création. Par consé-quent, depuis cinq siècles, après avoir trouvé le remède absolu contre la mort (la mort n’est qu’une maladie, déclare-t-il après l’enterre-
ment de sa femme) et avoir été le seul apparemment à pouvoir en bé-néficier, Tommy, hanté par le fan-tôme de sa femme, n’a plus qu’une seule obsession, la faire renaître en la faisant passer par Shibalba.
Tom l’astronaute, se rapproche de plus en plus de l’étoile et sous l’ef-fet d’une grande angoisse, déclare
au fantôme de sa femme qu’il a peur de mourir. Ce à quoi Izzi répond en souriant : « tu sais, tu le feras». L’arbre représentant Izzi semble sur le point de mourir avant d’arriver à Shibalba. Tommy prend alors sa décision : il quitte sa pla-nète dans une mini-bulle où dans une position de méditation, il se rapproche de Shibalba pour s’y brûler et y renaître, exactement comme l’a fait dans les mythes Mayas le Père Ori-ginel, le premier homme. Il atteint son but et meurt pour renaître, précédant ainsi de peu sa bien-aimée qui va connaître le même sort sous la forme d’un arbre. Ils seront alors réunis pour toujours. ●
Il atteint son but et meurt pour renaître
«C’est ainsi que le seigneur Dieu chassa Adam et Eve; et il mit à l’orient du jardin d’Éden les chérubins qui agitent une épée fl amboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie.»
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D a v i d S p e r a n s k iPORTRAITDARREN ARONOFSKY
Né le 12 février 1969 dans une fa-mille juive, diplômé d’Harvard et de l’American Film Institute, Dar-ren Aronofsky apparaît comme l’un des surdoués du jeune ciné-ma américain: cinq lms en 13 ans, tous considérés à des titres divers comme des réussites majeures.
Tout commence avec « Pi » en 1998 où il se fait remarquer aux Festi-vals de Sundance et de Deauville. Sorte de descendant éloigné de « Eraserhead », « Pi » se démarque d’une certaine in� uence lynchienne (personnage solitaire, univers dé-calé et ésotérique), par un aspect résolument intellectuel, le person-nage principal, mathématicien juif s’efforçant de trouver la formule résumant la Torah, l’univers et les cours de la Bourse. Aronofsky y a déjà réuni la plupart de ses colla-borateurs, Matthew Libatique à la photo en noir et blanc , Clint Man-sell à la musique et Eric Watson à la production.Avec « Requiem for a dream », en 2000, Aronofsky passe à la vitesse supérieure. Le style devient vibrant et syncopé, traduisant à merveille l’enfer de la dépendance dans le-quel un quatuor existentiel va des-cendre en spirales de plus en plus angoissantes. Le film est projeté en séance de minuit au Festival de Cannes, hors compétition (malheu-reusement).Aronofsky souhaite mener son pro-jet le plus personnel, un poème d’amour et de mort. « The Foun-tain » représente le summum du style aronofskien dans ses splen-deurs et ses excès. Dépourvu de concessions, le film s’exposera aux attaques des détracteurs du réalisateur et récoltera un échec cinglant, suite à une présentation houleuse à la Mostra de Venise en septembre 2006. « The Fountain » gagnera progressivement une aura de film-culte mais pour les finan-
ciers et le grand public, Aronofsky est presque mort et enterré.En 2008, il revient de l’enfer en dé-crochant le Lion d’or à la Mostra de Venise. Avec « The Wrestler », l’heure n’est plus à l’excentrici-té et au style baroque. Aronofsky resserre son cadre sur un vieux cat-cheur en perte d’illusions et relance en même temps les bouleversants Mickey Rourke et Marisa Tomei. Sobriété et émotion, tels sont les mots qui caractérisent le film. Dé-pourvu de ses tentations esthéti-santes, le cinéma d’Aronofsky se révélera pourtant rigoureusement le même, dans sa thématique, se concentrant sur les tourments exis-tentiels d’une âme perdue.Le succès de « The Wrestler » qui rapportera bien plus que son budget modeste, va permettre à Aronofsky de mettre en œuvre un projet au-trement plus risqué, « Black swan », drame psychologique sur l’uni-vers du ballet.. L’horreur n’est pas très loin et Natalie Portman y puise le prétexte d’une composition saisis-sante en ballerine en proie aux dé-mons de la jalousie et du sexe.
A chaque film, Aronofsky aura pour l’instant renouvelé son style et pu rebondir au moment où on ne s’y attendait plus. Moins oni-rique que Lynch, moins organique que Cronenberg, plus existentiel que de Palma, Darren Aronofs-ky aura toujours su, au sein d’un système formel parfois très im-pressionnant, privilégier l’essen-tiel, les pensées et les émotions de ses personnages. ●
En découvrant le nouveau Darren Aronofsky, on se dit que c’est du travail d’orfèvre réali-sé par un cinéaste d’exception, qui à travers cette maestria révèle une intelligence de ci-néma unique dans le cinéma américain ac-tuel et dans le cinéma tout court. Mais il su� t de retourner aux racines du projet pour com-prendre que rien n’a été simple (le projet date de 2002 et a été reporté plein de fois). Comme Pi et Requiem for a dream, The Fountain est une expérience de cinéma impressionnante où la rhétorique visuelle est au service d’une histoire aussi simple que bouleversante ten-dant à retranscrire les vertiges métaphy-siques de l’amour.
Le scénario de The Fountain a connu de multiples modi� cations. Quelles ont été les principales ? Darren Aronofsky: La première version du scénario est disponible dans le roman gra-phique qui existe aujourd’hui en anglais et en français. Elle a été conçue grâce à mes mots et le génie de Kent Williams qui a apporté son langage propre. Lors de l’avant-première du � lm au festival de Deauville, il y avait Moebius; et, nous avons évoqué lors d’un dîner le fait que ce sont les acteurs qui créent l’image d’un � lm. Les 90% de la réussite de The Fountain, on les doit à Rachel Weisz et Hugh Jackman. Pour Moebius, ses acteurs sont les couleurs. Selon lui, grâce à Photoshop, il est très facile de changer de couleur: si on a envie de mettre un peu de jaune, de bleu ou de rouge, cela ne pose aucun problème. Pour un metteur en scène, la seule couleur est émotionnelle et vient des acteurs. Pour revenir au scénario, une fois que je l’ai achevé, Eric Watson, mon producteur, l’a lu et m’a dit que j’avais écrit un poème d’amour mortifère.
Pourquoi avez-vous raccourci la bataille entre Tomas et les Mayas par rapport à la bd ? Je n’avais pas envie de faire un � lm de kung-fu à la Bruce Lee car cela aurait réclamé trop d’ef-forts. Normalement, il aurait dû tuer un nombre impressionnant de mayas mais il n’en tue que cinq ou six dans le film. J’ai privilégié l’aspect
réaliste à tout ce qui est irréel, peut-être parce que je me suis rendu compte que ce n’était pas ce que je voulais raconter.
Comment avez-vous travaillé avec Clint Mansell sur The Fountain? Il a composé des ébauches de morceaux pour la bande-son en lisant le script mais jamais en ayant vu des passages du � lm. C’est assez sti-mulant parce que ça nous permet de travailler avec la bande-son directement. C’était pareil pour Requiem for a dream: le thème principal revient pendant tout le � lm, et il a été composé avant que nous ayons commencé le tournage. Sur The Fountain, il m’a envoyé des morceaux et à chaque fois, je lui disais ce que j’en pen-sais. En travaillant ensemble, on a trouvé ce qui convenait le mieux au résultat � nal. Par la suite, nous avons voyagé pour travailler avec des musiciens que je trouve géniaux. Nous sommes partis en Ecosse pour collaborer avec Mogwai; après, nous nous sommes rendus à San Francisco pour bosser avec Kronos Quartet qui avait déjà beaucoup donné sur la bande-son de Requiem for a dream. Par la suite, nous sommes reve-nus à New York, c’était exactement pendant Noël l’année dernière. Nous étions épuisés mais nous avons immédiatement commencé à mixer les deux groupes pour le � lm. La mu-sique est un élément essentiel dans un film pour montrer les contrastes dans les émo-tions, pour les amplifier et les embellir. J’ad-mire par exemple les artistes qui arrivent à décrire des émotions sans musique; ce qui n’est pas mon cas.
Le montage de The Fountain est très di� érent par rapport à Pi et Requiem for a dream... En ce qui me concerne, la collaboration avec le monteur est très spéciale. J’ai pour habi-tude de travailler avec Jay Rabinowitz, mon monteur attitré; et d’ordinaire, ce qui se passe, c’est qu’il y a une première version du mon-tage qui se fait pendant le tournage du � lm et, en général, deux semaines après, nous com-mençons à travailler sur des moutures plus abouties. Sur le tournage de The Fountain, ça a été très di� érent parce que Jay devait travail-ler sur Broken Flowers, de Jim Jarmusch; et son assistant qui a travaillé avec nous sur le montage de Requiem for a dream était pen-dant le tournage à Montréal. Lentement mais sûrement, il a entamé le même processus. Dès que Jay est revenu, nous avons tout re-gardé et ça nous a pris dix semaines. Les jour-nées s’étalaient sur 15 à 16 heures de travail. Après les dix semaines, le budget montage était épuisé, mais je dois reconnaître que Jay et moi collaborions si étroitement que lorsque
par exemple j’allais sur Internet, lui continuait de bosser. Comment avez-vous connu la culture Maya ?Probablement lorsque j’étais au lycée. Je ve-nais de me faire larguer par une fille le jour de mon anniversaire et ça m’a rendu extrême-ment triste. Je suis allé dans un bar avec deux de mes amis pour me remonter le moral. Par-mi eux, il y avait Sean Gullette, l’acteur princi-pal de Pi. On était tellement désabusé qu’on a loué une voiture pour les vacances d’été et nous sommes partis sur la route avec deux caisses de bière et des dollars. Nous nous sommes rendus dans le sud puis nous avons franchi la frontière Mexicaine. On était tous les trois sur les nerfs et notre ambition à ce moment-là se résumait à rencontrer des na-nas. Nous nous sommes rendus à Palenque et j’ai trouvé le lieu magnifique. Si bien que
lorsque je suis revenu en cours, je me suis rensei-gné sur l’Histoire sud-amé-ricaine. Je ne l’ai jamais dit en interview mais c’est to-talement vrai.
Comment vous est venue l’idée d’associer une forme pyramidale à l’immortalité ? Au départ, il y avait une volonté de faire un � lm sur la quête de jouvence, un mythe très an-cien et peu exploré au cinéma. On a commen-cé à développer cette idée en étant sûr qu’il était possible de la concevoir en une seule et même époque. Il fallait quelque chose qui soit plus large historiquement et de plus complet pour avoir cette notion d’éternité. J’ai étudié l’histoire des Mayas à la faculté, cette culture m’a toujours fasciné. Par ailleurs, j’ai éga-lement lu un livre sur les Conquistadors en particulier et tout ce que j’en avais lu restait dans mon esprit. The Fountain est une histoire d’amour simple dans laquelle une femme va mourir tragiquement avant l’heure et elle es-saye tout simplement de capter l’attention de son mari qui ne l’écoute pas. Elle trouve le moyen d’écrire ce livre qui devient une méta-phore pour l’atteindre et le ramener vers elle. Ainsi, elle le ramène à sa réalité.
Quels étaient les parti-pris de la mise en scène ? Le travail sur le placement de la caméra était une tentative de montrer à quel point on passe de l’obscurité à la lumière en un mouvement d’une progression lente. Le personnage in-carné par Hugh Jackman vit toujours dans l’ombre, ressemble à un vampire qui a peur de la lumière. Sur le tournage, on a décidé de construire un autre mur de lumière do-rée qui rappelle la quête des conquistadors et celle du vaccin. Pendant tout le film, il y
«Un arbre particulier pousse dans un endroit caché.
L’Arbre de vie. On dit que celui qui boira sa
sève vivra éternellement.»
« La seule couleur est émotionnelle et vient des acteurs »
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a la lumière dorée de cette nébuleuse qui permet cette transition entre l’ombre et la lumière. Lier ensemble ces trois périodes dans le temps était di cile mais montrer ce passage des forces obscures à la lumière. Quant aux mouvements de caméra, on a � l-mé comme des «mouvements de croix». Si vous regardez bien, les mouvements de ca-méra vont de l’est à l’ouest, du nord au sud. Ce sont les axes de la cruci� xion.
Comment avez-vous travaillé la dimension esthétique ? L’esthétique d’un film est toujours longue à déter-miner. C’est un processus laborieux: nous avons greffé les idées les unes aux autres jusqu’à ce que l’on se retrouve dans l’espace dans un décor en 3D. Certains cinéastes savent où ils vont; sur The Foun-tain, je n’ai fonctionné qu’à l’instinct même si je sa-vais où je voulais arriver. L’image de Hugh Jackman qui boit la sève de l’arbre comme il boit à la fon-taine et qu’après les fleurs apparaissent était déjà dans la première version du script. Là où j’ai eu le plus difficulté pour achever le film, c’était parado-xalement sur Pi.
L’image de l’arbre renvoie d’ailleurs à la fin de Pi. C’est une obsession ? Certainement mais vous savez, il y a une forme de chaos et de beauté dans un arbre.
On pense à Kubrick et à Tarkovski. Vous re-vendiquez ? Je peux être totalement franc ? Je n’ai jamais vu Solaris, de Tarkovski. Mea culpa : dans tous les cinéastes dont je dois découvrir la filmographie, je ne suis pas encore arrivé à la lettre T (il rit). Hier soir, j’ai dîné avec Gas-par Noé qui m’a conseillé de voir ce film à tout prix. Si certains de mes plans évoquent d’autres films, c’est souvent inconscient. A chaque fois que je réalise, j’essaye toujours d’adopter une grammaire filmique unique pour chaque histoire. Et s’il peut exister une relation entre Pi et Requiem for a dream, dans le premier, je voulais utiliser une ca-méra subjective centrée sur le personnage de Max Cohen. Dans Requiem for a dream, il ne s’agissait plus d’un personnage cen-tral mais de quatre destins en simultané et donc quatre expériences subjectives diffé-rentes. C’est pour ça par exemple que j’ai utilisé le split-screen. Je voulais continuer à expérimenter formellement après Pi. Pour Requiem for a dream, le budget était plus confortable. The Fountain a un style totale-ment di¢ érent parce que je ne voulais plus des techniques utilisées dans mes deux précédents films même si elles étaient no-vatrices. Vous ne reverrez plus dans mes prochains films les effets visuels que j’ai utilisés dans mes deux premiers longs.
Avez-vous eu des difficultés en terme de production ? Il suffit d’aller supplier les producteurs, de présenter le script... Accessoirement, dire que vous avez Brad Pitt dans le casting consti-tue un atout sûr. Nous avons fait The Foun-tain avec seulement 30 millions de dollars, ce qu’il faut savoir, c’est qu’un produit Hollywoo-dien lambda coûte 60 millions de dollars. Un film comme Serial Noceurs a par exemple coûté plus de 80 millions de dollars. Ca vous donne une idée.
Sur Requiem for a dream, vous aviez dit que vous cou-piez toujours les meilleures scènes lors du montage. Est-ce que ce fut le cas sur The Fountain ? Tout à fait. Je venais juste d’en parler à Eric Watson d’ailleurs. Sur The Fountain, on a cou-pé des scènes de méditation dans l’espace qui seront disponibles dans les bonus sur le dvd. Mais les scènes que l’on préfère ne fonctionnent pas forcément avec l’ensemble. D’ailleurs, les scènes qu’on a coupé ne corres-pondent pas à la musicalité de The Fountain. Ce choix ne m’est pas imposé par les studios qui décident de ce qu’il faut couper ou non. J’ai toujours le � nal cut sur mes � lms.
Comment réagissez-vous aux critiques ?Stuart Rosenburg, l’un de mes maîtres, qui a mis en scène Le pape de Greenwich vil-lage, m’a toujours conseillé de ne pas lire les critiques car les mauvaises blessent et les bonnes sont pires parce qu’elles montent à la tête. En ce qui concerne The Fountain, je me souviens qu’il y a eu une standing-ovation de dix minutes et que ça a été pour moi une très belle expérience. Je me souviens également de la réaction des spectateurs pendant la projection de Requiem for a dream au festival de Cannes
où j’ai eu une standing-ovation d’environ 13 minutes. Le lendemain, dans les journaux, j’avais des critiques épouvantables. Un cri-tique m’avait même conseillé d’arrêter le ci-néma et d’aller voir un psychiatre. J’y suis habitué et sans doute que The Fountain re-cevra les critiques de tous les cyniques du
monde. Pour moi, le temps est le meilleur des juges, je n’accorde pas trop d’importance aux critiques du lendemain. Le � lm entre dans la mémoire collective grâce à Internet ou même le bouche à oreille. Lors de sa sortie, Re-quiem for a dream a été massacré par 60% de la presse et aujourd’hui, quand les gens m’en parlent, ils le considèrent comme un grand film. Bizarrement, et j’en discutais il
y a peu avec Eric Wat-son, nous étions sur-pris de découvrir à quel point, plus encore que Requiem for a dream, The Fountain subit des réactions très contras-tées alors que le sujet est a priori plus acces-sible. C’est intéressant
de découvrir quand vous êtes cinéaste les réactions du public, voir ceux qui nous re-jettent et ceux qui nous rejoignent.
Au final, diriez-vous que l’absence de Brad Pitt a constitué un atout ou un inconvénient ? Qui sait ce que le � lm aurait donné avec Brad Pitt ? Je ne pense pas que son absence soit un inconvénient. Sur Requiem for a dream, je n’avais pas les acteurs que je désirais et ce n’est pas pour cette raison que je peux dire que le film est finalement moins bon que ce qu’il aurait dû être à l’origine.
Est-ce que vous avez conscience du culte que vos � lms provoquent ? Quand j’étais jeune, j’allais dans un vieux cinéma situé à Manhattan qui diffusait des midnight movie comme Eraserhead, Orange Mécanique... Que des � lms comme Pi et Re-quiem for a dream appartiennent à cette ca-tégorie de � lms m’auraient réjoui. Dès qu’on essaye de faire quelque chose de différent, on est immédiatement taxé d’être un peu fou. Pour Pi, mon premier film, les gens avaient peur parce qu’il s’agissait d’un film en noir et blanc avec Dieu et les mathématiques. Pour Requiem for a dream, ils se sont dit que ce serait un énième film sur la drogue. Pour The Fountain, dès le début, les gens n’y ont pas cru. Mais ces phénomènes sont fré-quents dans le milieu. Ce qui est considéré comme fou au début ne sera plus considé-ré comme tel dans deux ans. En réalité, je travaille dur pour être ostracisé par le mi-lieu (ironique). Peut-être pour le prochain. Les studios pensent que The Fountain tou-chera un public plus vieux que Requiem for a dream en raison de sa thématique mais je pense qu’ils ont tort : la construction est trop étrange. Pour entrer dans le film, il faut ap-précier les trajectoires alambiquées et donc avoir l’esprit ouvert. ●
AFfiChes
« Pour entrer dans le fi lm, il faut apprécierles trajectoires alambiquées et donc avoir l’esprit ouvert »
MuseRachel Weisz qui prête ses traits
aux personnages de Izzy n’est autre que la fi ancée du réalisa-
teur Darren Aronofsky.
The Fountain : la BDL’histoire créée par Darren Aro-
nosky a également permis la création d’une bande dessinée il-
lustrée par Kent Williams.
ImmortalitéC’est un sujet pouvant susci-
ter l’intérêt de chacun : «Il n’y a qu’à voir la popularité d’une série
comme Nip/Tuck, explique-t-il. Les gens prient pour être jeunes
et ils occultent le fait que la mort est une part essentielle de la
vie. Les hôpitaux dépensent des sommes folles pour garder les
gens en vie. Mais nous sommes tellement préoccupés par notre obsession du corps que nous en
négligeons l’esprit. C’est l’un des thèmes centraux que je voulais
aborder dans ce fi lm : la mort nous rend-elle humains ? Si l’on
pouvait vivre éternellement, per-drions-nous notre humanité ?».
RecherchesPour imaginer un personnage ca-
pable d’affronter avec dignité et force d’âme le passage de la vie à
la mort, Aronofsky et son colla-borateur Ari Handel ont interro-gé des infi rmières qui travaillent
avec des malades en phase ter-minale: «Elles nous ont fait com-
prendre que la plupart des gens en viennent à accepter leur mort, même si c’est au tout dernier mo-
ment. Elles nous ont dit que, en re-vanche, les familles des malades
ont souvent plus de diffi cultés à les laisser partir.»
BRèves
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« Il y a une forme de chaos et de beauté dans un arbre. »
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Avril 2011 | Hors série Télérama
Hors série Télérama | Avril 2011
Le cinéma a pris la place centrale du monde des arts parce qu’il donne à voir des images en mou-vement, et que ces images attirent le regard humain comme jamais aucun média auparavant ne l’avait fait. L’image est Reine et le fi lm est son extension spirituelle.Mais parler de l’image en mouve-ment est un exercice diffi cile ; tour à tour abstraite, fuyante, désin-carnée, l’image de fi lm est d’au-tant plus problématique à décrire qu’elle est sans cesse changeante. Ses métamorphoses sont un défi pour le théoricien de cinéma, qui ne pourra que renvoyer le lecteur à la plus proche salle obscure afi n qu’il éprouve par lui-même ces icônes d’un nouveau genre. Le texte de cinéma, de la plus simple critique à la plus complexe exé-gèse, faillit souvent à montrer à son lectorat les images mêmes dont il souhaiterait lui révéler les ressorts et les secrets. ssdo ier
symbolisme et amour
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Hors série Télérama | Avril 2011
symbolisme et amour14
The Fountain, troisième long métrage du réalisateur amé-ricain Darren Aronofsky, pose le même problème ; ana-lyser l’intertextualité de ses images implique d’abord
de bien les connaître, de les avoir suffi samment en tête, afi n que le lecteur ne s’égare pas dans le labyrinthe de ses mul-tiples symboles.
les trois temporalités
Aronofsky a besoin de créer un centre ex nihilo, dans un format d’écran (Panora-mique) qui permette à celui-ci d’irradier à travers toute l’image sans laisser une miette de vide. Il a besoin que ses personnages soient
emportés par le fl ux de ce centre qui tente, morceau par mor-ceau, de conquérir la totalité de l’écran. C’est le sens, déjà, de la première image du fi lm : à partir d’un cercle de verre cadré de très près, la caméra opère un travelling arrière qui révèle un second cercle, une rosace constituée de pétales dorés, le tout surmonté d’une croix. La caméra s’arrête en plan général ; deux bougies entourent l’objet sacré ; le cercle de verre, tout au mi-lieu, renferme une mèche de cheveux d’Isabel (Rachel Weisz), personnage que nous n’avons pas encore rencontré ; entre ce cercle et les deux bougies, le format Panoramique permet la création d’un triangle parfait, qui ne s’extraie pas des limites
du cadre. Contrechamp : Tomas (Hugh Jackman), en gros plan, lève les yeux vers l’ensemble cercle + croix, devant lequel il priait. Son regard semble inexorablement attiré par le cercle, la mèche de cheveux, la croix et le triangle qui les unit tous. Après seulement quelques secondes de fi lm, il existe déjà un centre et, notons-le bien, il prend la forme parfaite d’un cercle pris dans les mailles d’une fi gure triangulaire.Comme tout triangle, celui de The Fountain possède trois cô-tés : ce sont les trois temporalités qui rythment la structure du fi lm. Ces trois pôles, que le spectateur croit d’abord distincts dans le temps, sont liés autour d’un centre qui n’est pas une image mais un questionnement spirituel.Les trois sommets de ce triangle symbolisent les trois person-nages du fi lm. Non pas deux seulement car, entre Tommy et Izzi dans le présent – époque la plus représentée – existe un troi-sième protagoniste dont la présence met en perspective l’exis-tence des deux principaux : la mort. Elle est ici personnifi ée par Xibalba, la nébuleuse mourante, qui selon la légende Maya peut ressusciter les disparus ; elle s’incarne dans cette étoile en voie d’évanouissement qui, pour les deux amants, et quelle que soit l’époque, augure de la disparition prochaine d’Isabel.
Le triangle
Sous la forme d’une constellation, le triangle d’étoiles étend sa lumière sur le monde. On le voit briller au-dessus de l’an-cienne pyramide Maya découverte par Tomas ; traversé par Tom dans sa « bulle » futuriste, il symbolise le passage défi nitif vers
l’outremonde ; il apparaît lorsque Tom médite dans la position du Bouddha, ses deux mains aux extrémités du corps et sa tête formant les trois points de la fi gure. Le triangle indique aussi une direction à suivre, comme naguère les étoiles pour les marins : gravé sur la garde d’un glaive, c’est lui qui met les conquistadors sur la piste de l’ancienne pyramide en Nouvelle Espagne ; projetée par une lumière précisément pla-cée, son ombre révèle la position de l’édifi ce sacré. Nécessaire-ment, celui-ci se trouve au centre du plan, au centre du triangle ; car les trois côtés, les trois sommets sont toujours équilibrés par un centre puissant qui empêche la fi gure de se disloquer, qui réunit les temporalités en une seule, les personnages en une entité unique, et fi nit par s’exprimer dans un simple question-nement. « Où est le Graal ? »
Le sacré
C’est l’interrogation principale d’un Tommy qui doit, pour son
propre salut et celui de sa femme mourante, accepter l’idée de la mort. C’est la question que ne se pose pas ce docteur trop hyp-notisé par les promesses de la science pour voir que la dispari-tion du corps n’entraîne pas l’évanouissement de l’âme. Dans la première séquence du fi lm, au temps des conquistadors, To-mas et ses deux compagnons font face à une troupe de gardes Mayas; d’abord paralysés par la peur, les deux soldats fuient devant l’ennemi et fi nissent embrochés par les lances; plein de hardiesse, Tomas court vers ses adversaires en criant: « Je ne mourrai pas ici, pas maintenant, ni jamais ! ». Assuré de mourir pour sa Reine mais refusant de s’y soumettre, Tomas cherche l’Arbre de Vie pour repousser cet instant de compréhension, qui le fait sans cesse s’éloigner spirituellement de la femme qu’il aime. C’est en acceptant l’idée de la mort que Tommy parvient à atteindre l’éblouissement, comme le prophétisait le prêtre Maya gardien de l’Arbre : juste avant l’apothéose fi nale qui clôt le fi lm, le Tom futuriste verse une larme de bonheur–
‘‘Où est le Graal ?’’
Il ne voyaitque la mort.
L’encre et la plume xibalbaTommy et Izzy
Hors série Télérama | Avril 2011
ssdo iersymbolisme et amour
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« Je vais mourir » dit-il en souriant – et s’offre à une mort qu’il sait désormais inéluctable et libératrice.C’est le premier « centre » du fi lm, du triangle, du Monde – le questionnement incessant sur sa propre mort.
Le livre
Izzi Creo s’est lancée dans la rédaction d’un livre. L’histoire est celle du conquistador Tomas qui part à la recherche de l’Arbre de Vie, afi n d’offrir l’immortalité à sa Reine traquée par le Grand Inquisiteur. Celui-ci s’apprête à terminer sa campagne de purifi cation sur l’ensemble de l’Espagne, qui ne s’achèvera que par le sacrifi ce d’Isabel, la souveraine hérétique. C’est « la Croix » contre « la Couronne ». On lui reproche de quêter l’im-mortalité de son vivant, de vouloir restaurer le Paradis sur terre, donc de mettre à mal l’enseignement de l’Église. L’Inquisiteur a presque entièrement envahi le pays, ne restent que quelques régions isolées ; bientôt, il pourra exercer son mal contre la Reine et briser dans l’œuf cette ambition vaine d’échapper à la mort. Inspirée par les anciens mythes Mayas sur la vie éter-nelle et l’étoile Xibalba, Izzi produit surtout une parabole sur sa propre disparition : rongée par la maladie qui lui détruit peu à peu les zones du cerveau, elle sera bientôt vaincue par la tu-meur cancéreuse. « Il ne voyait que la mort ». Ce sont les der-niers mots de son livre, titré The Fountain.
L’arbre
Le conquistador part à la conquête d’un Arbre qui pousse dans le jardin d’Éden ; le docteur Creo utilise des extraits d’écorce d’un mystérieux arbre du Guatemala pour tenter de soigner la tumeur d’un singe de laboratoire ; l’homme du futur voyage dans sa « bulle » en compagnie d’un arbre mourant, dont il re-tire parfois, avec délicatesse, un morceau d’écorce pour s’en nourrir. Qu’il soit objet sacré, curieux produit médicinal ou in-carnation de la femme aimée, l’arbre est, dans le fi lm, au mi-lieu de tous les points de fuite. C’est un « centre », un point de connivence des regards et des espoirs, le nœud Gordien qui promet de changer les hommes en rois et les vivants en immor-tels. L’expression parfaite du « centre » puisqu’il réunit, aussi,
les trois temporalités du fi lm autour de sa fi gure.Lors de deux séquences d’une grande beauté, Isabel révèle à Tom les signifi cations cachées de l’arbre et le sens qu’il apporte à l’existence. En tant que Reine d’Espagne d’abord, elle raconte au conquistador l’histoire de l’Arbre de Vie qui se trouvait, aux côtés de l’Arbre de la connaissance du bien et du mal, dans le jar-din d’Éden ; lorsque Eve et Adam mangèrent le fruit de l’Arbre de la connaissance, Dieu les bannit du Paradis et protégea l’Arbre de Vie d’un « glaive fulgurant » afi n d’en interdire l’accès aux hommes (« Il ban-nit l’homme et il posta devant le jardin d’Éden des chérubins et la fl amme du glaive fulgu-rant pour garder le chemin de l’arbre de vie. » (Genèse, 3, 24)). Depuis, l’homme déchu est à la poursuite de l’attri-but qui lui manque : le fruit de l’Arbre de Vie qui offre l’immortalité, la seconde qualité, après l’obtention du savoir, pour atteindre la divinité. En tant qu’Izzi, ensuite, elle conte à son mari les croyances du peuple Maya, qui voyait dans l’arbre un symbole de fécondité et un élément fondamental de la construction du monde : le Père originel, premier de tous les hommes, se sacrifi a pour créer le monde ; l’Arbre de Vie lui sortit de l’estomac, prenant posses-sion de son corps ; celui-ci se changea en racines qui, en pous-sant, donnèrent la terre ; son âme se transforma en branches qui s’élevèrent pour donner le ciel ; ne resta que sa tête, placée dans les cieux par ses enfants, et qui devint Xibalba.Le croisement des deux croyances, l’une traditionnelle, l’autre archaïque, offre du symbolisme de l’arbre une vision totale : d’abord Nombril du Monde, nécessaire à la création du monde et des hommes grâce à l’être humain qui l’assimile, l’Arbre de Vie trône ensuite au cœur du jardin d’Éden dans l’attente que le candidat à l’immortalité vienne cueillir ses fruits sacrés.Symbole du Centre du Monde, l’Arbre que recherche Tomas au début de The Fountain se situe au sommet d’une pyramide Maya qui semble toucher les cieux – l’escalier que grimpe le
conquistador, fi lmé en forte contre-plongée, accentue cette im-pression. Puisque c’est lui qui donne la vie et crée le monde, l’Arbre se trouve nécessairement au Centre parfait de l’Uni-vers – dans la tradition Maya l’arbre Ceiba ou Yaxché pousse au centre du monde et porte les couches du ciel –, jouant le rôle d’Axe, de Pilier des cieux ; le Cosmos s’organise autour de lui. Même le Soleil semble lui obéir : alors qu’il fait nuit noire à l’ex-
térieur de la pyramide, Tomas, face au gardien de l’Arbre, est éclairé par la lumière éclatante de l’astre solaire prove-nant du jardin.
L’ascension initiatique
Élévation de l’âme vers le Cosmos, l’Arbre et sa verticalité symbolisent l’ascension initiatique
vers le Ciel : on grimpe à son tronc pour atteindre le niveau supérieur, celui de la spiritualité. Il a pour jumeau le motif de l’escalier, ou celui de l’échelle – parcourir des degrés verticaux pour s’approcher des divinités. Ce n’est sans doute pas un ha-sard si le voyage de Tom dans sa « bulle » l’amène tout droit vers les hauteurs du Cosmos, vers le point le plus haut, situé au milieu et bien au-delà de la constellation des étoiles trian-gulaires : la nébuleuse de Xibalba.Cette « bulle » est une métaphore de la réalité : s’y côtoient
Tommy : Je vais faire du café.Izzy : Attends ! L’éponge … Passe-la sous l’eau chaude.Tommy : Dehors, tu ne sentais pas le froid.Izzy : Tommy …Tommy : J’appelle le Dr. Lip-per Izzy : J’ai peur Tommy : Iz, pardon Izzy : Ça fait déjà un moment … Je ne sens ni le chaud ni le froid.Tommy : Pourquoi tu n’as rien dit ?Izzy : Je sens un changement. En moi-même, je sens un changement. À chaque mo-ment, chaque instant …Tommy : Ne t’inquiètes pas. Je suis là, je serai toujours là.
Izzy : Que fais-tu ici ?Tommy : On voit Lipper à 15 heure.Izzy : C’est un authentique livre maya. Il explique leur mythe de la création. Voici le Père originel, le premier hu-main.Tommy : Il est mort ?Izzy : Il s’est sacrifi é pour créer le monde. L’arbre de vie lui sort de l’estomac.Tommy : Viens Izzy : Écoute … Son corps s’est changé en racines. En poussant, elles ont donné la terre. Son âme s’est changée en branches, s’élevant pour donner le ciel. Il ne restait que la tête du Père originel. Ses enfants l’ont suspendue dans les cieux, créant Shibal-da.Tommy : Shibalda ?! L’étoile ? Non, la nébuleuse.Izzy : Qu’en dis-tu ?Tommy : De quoi ?Izzy : Cette idée. La mort comme acte de création.Tommy : Je sors la voiture, et je t’attends devant.
l’Arbre fonctionne comme un Pilier qui relie les trois niveaux spirituels : le Ciel, la Terre et l’Enfer
Répliques
Beau livre. Sujet libre.
Edition
Pant
one
Pant
one
écrit et maquetté par Marc Durant
19chapitre 1
Usages du rouge
Usages pratiquesSymbole de l’interdiction, il est la couleur des panneaux d’interdiction (« sens interdit », « stop »). Le feu rouge cligno-
tant est utilisé aux abords d’un passage à niveau et des zones dangereuses de passage d’avion à côté des aéroports. Les feux rouges � xes sont encore plus fréquemment implantés, près de points dangereux de la voie publique. Les feux de position rouges d’un véhicule indiquent l’arrière dudit véhicule. Sur les avions et les bateaux, la lampe rouge indique bâbord, par opposition à la lampe verte qui indique tribord.
Il évoque le danger : le téléphone rouge, l’alerte rouge.L’alerte rouge est le troisième et plus haut niveau d’alerte (après alerte jaune et alerte orange) en cas de prévision
d’intempérie par Météo France (voir Alerte météorologique). C’est également le plus haut niveau d’alerte du Plan Vigi-pirate après le niveau «écarlate».
Couleur qui attire l’œil, il sert à alerter et prévenir : rouge des camions pompiers,Il sanctionne : carton rouge, stylo rouge du professeur.Il attire l’attention : la Croix-Rouge, les croix des pharmacies en Allemagne ou en Italie.Lampe rouge : utilisée dans de nombreux usages professionnels, notamment au-dessus de la porte d’un studio d’enre-
gistrement pour indiquer qu’une prise de son ou un enregistrement est en cours.Lumière rouge utilisée pour éclairer une chambre noire. Lorsqu’on développe en noir et blanc, les émulsions dites or-
thochromatiques sont très peu sensibles au rouge, ainsi un éclairage rouge modéré permet de voir ce que l’on fait sans risquer de voiler le papier photo. On dit de cette lumière qu’elle est « inactinique ».
Dans le code de couleurs des résistances électriques et des condensateurs, la couleur rouge correspond au chi� re 2, au multiplicateur x100, à une précision de 2 % et à un coe� cient de température de 50 ppm. Dans la norme CEI 60757, on le nomme RD (abréviation de red).
À la roulette, les 18 numéros rouges en opposition aux 18 numéros noirs.Dans les jeux de cartes, la couleur des cœurs et des carreaux, en opposition aux piques et trè� es qui sont noirs.C’est la couleur du bouchon des bouteilles de lait entier (en opposition au bleu pour le lait demi-écrémé).Une petite pastille rouge placée en son milieu indique le robinet d’eau chaude (en opposition au bleu pour l’eau froide). Au-
trefois réalisée en céramique ou en porcelaine, c’est aujourd’hui une petite capsule en plastique.Il apparaît donc que la couleur rouge a un e� et excitant, que ce soit dû à sa symbolique ou à sa visibilité. Cela ex-
plique vraisemblablement la couleur rouge de la muleta dans une corrida, leurre qu’utilise le matador au cours de la faena. Le rouge, contrairement à une idée reçue, n’excite pas le taureau, qui ne la voit pas. L’utilisation de cette couleur permet aussi de limiter aux yeux du public la vision du sang dû aux blessures du taureau.
elon une étude récente, les vêtements rouges augmenteraient les performances dans les sports de combat 5.Une autre montre que les voitures rouges sont surreprésentées parmi les accidents. Parmi les LEGO Bionicle, sur 6 per-
sonnages identiques à la couleur près le rouge a toujours les meilleures ventes.Le tapis rouge est généralement déployé à l’entrée de bâtiments à connotation luxueuse. Il sert à marquer l’accueil de per-
sonnalités ou de clients « haut de gamme ».
chapitre 1
Usages du
Usages sportifCeinture rouge :grade le plus élevé dans le judo et le karaté, correspondant aux 9e et 10e dan,avant la ceinture blanchelarge, grade symbolisantl’accomplissement dé� nitif du combattant. Une ceinturerouge et blanche correspondaux 6e, 7e et 8e dan.Les reds devilsCarton rouge : Dans nombreux sports, le carton rouge est une sanction. Par exemple, le joueur sanctionné doit quitter le terrain jusqu’à la � n dumatch de Football, de Handball ou de Basket-Ball.Ceinture rouge :grade le plus élevé dans le judo et le karaté, correspondant aux 9e et 10e dan,avant la ceinture blanchelarge, grade symbolisantl’accomplissement dé� nitif du combattant. Une ceinturerouge et blanche correspondaux 6e, 7e et 8e dan.Les reds devilsPar exemple, lejoueur sanctionné doit quitter le terrain jusqu’à la � n dumatch de Football, de Handball ou de Basket-Ball.
chapitre 1
Usages du rouge
Usages pratiquesSymbole de l’interdiction, il est la couleur des panneaux d’interdiction (« sens interdit », « stop »). Le feu rouge cligno-
tant est utilisé aux abords d’un passage à niveau et des zones dangereuses de passage d’avion à côté des aéroports. Les feux rouges � xes sont encore plus fréquemment implantés, près de points dangereux de la voie publique. Les feux deposition rouges d’un véhicule indiquent l’arrière dudit véhicule. Sur les avions et les bateaux, la lampe rouge indique
bâbord, par opposition à la lampe verte qui indique tribord.Il évoque le danger : le téléphone rouge, l’alerte rouge.
L’alerte rouge est le troisième et plus haut niveau d’alerte (après alerte jaune et alerte orange) en cas de prévision d’in-tempérie par Météo France (voir Alerte météorologique). C’est également le plus haut niveau d’alerte du Plan Vigipi-
rate après le niveau «écarlate».Couleur qui attire l’œil, il sert à alerter et prévenir : rouge des camions pompiers,
Il sanctionne : carton rouge, stylo rouge du professeur.Il attire l’attention : la Croix-Rouge, les croix des pharmacies en Allemagne ou en Italie.
Lampe rouge : utilisée dans de nombreux usages professionnels, notamment au-dessus de la porte d’un studio d’enre-gistrement pour indiquer qu’une prise de son ou un enregistrement est en cours.
Lumière rouge utilisée pour éclairer une chambre noire. Lorsqu’on développe en noir et blanc, les émulsions dites or-thochromatiques sont très peu sensibles au rouge, ainsi un éclairage rouge modéré permet de voir ce que l’on fait sans
risquer de voiler le papier photo. On dit de cette lumière qu’elle est « inactinique ».Dans le code de couleurs des résistances électriques et des condensateurs, la couleur rouge correspond au chi� re 2, aumultiplicateur x100, à une précision de 2 % et à un coe� cient de température de 50 ppm. Dans la norme CEI 60757, on
le nomme RD (abréviation de red).À la roulette, les 18 numéros rouges en opposition aux 18 numéros noirs.
Dans les jeux de cartes, la couleur des cœurs et des carreaux, en opposition aux piques et trè� es qui sont noirs.C’est la couleur du bouchon des bouteilles de lait entier (en opposition au bleu pour le lait demi-écrémé).
Une petite pastille rouge placée en son milieu indique le robinet d’eau chaude (en opposition au bleu pour l’eau froide). Autre-fois réalisée en céramique ou en porcelaine, c’est aujourd’hui une petite capsule en plastique.
Il apparaît donc que la couleur rouge a un e� et excitant, que ce soit dû à sa symbolique ou à sa visibilité. Cela expliquevraisemblablement la couleur rouge de la muleta dans une corrida, leurre qu’utilise le matador au cours de la faena. Le
rouge, contrairement à une idée reçue, n’excite pas le taureau, qui ne la voit pas. L’utilisation de cette couleur permetaussi de limiter aux yeux du public la vision du sang dû aux blessures du taureau.
elon une étude récente, les vêtements rouges augmenteraient les performances dans les sports de combat 5.Une autre montre que les voitures rouges sont surreprésentées parmi les accidents. Parmi les LEGO Bionicle, sur 6 per-
sonnages identiques à la couleur près le rouge a toujours les meilleures ventes.Le tapis rouge est généralement déployé à l’entrée de bâtiments à connotation luxueuse. Il sert à marquer l’accueil de per-
sonnalités ou de clients « haut de gamme ».
chapitre 1
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21
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Une étude, réalisée par des scientifi ques des uni-versités de Munich (Allemagne), de Southamp-ton et de Rochester (Angleterre), d’Innsbruck (Autriche) et de Tianjin (Chine) et parue dans le Journal of Experimental Psychology: General publié par l’American Psychological Associa-tion, s’est penchée sur la symbolique du rouge. Un panel de femmes devait noter entre 1 et 9 des photographies d’hommes dont les couleurs de fond ou du tee-shirt variaient. Il s’est avéré que les hommes en rouge étaient jugés plus charmants et plus attirants sexuellement que les autres, alors qu’ils ne paraissent pas plus agréables ou sympathiques que des hommes en vert, bleu ou blanc. Sept expériences ont mis en évidence cet effet, sur des femmes de quatre pays différents ; celui-ci survient que le rouge soit la couleur de fond ou celle du tee-shirt. Il a par ailleurs été établi que le rouge donnait aux femmes le sentiment que l’homme avait un sta-tut social plus élevé.L'amour, la passion, le sang, l'érotisme car le
rouge est la couleur du sang, des muscles, de la bouche, des lèvres, du sang versé par l'ennemi, du cœur (à la fois muscle et pompe sanguine), ainsi que du feu qui crépite, des braises.La régénérescence (le phénix), la chaleur ac-cueillante, l'appétit, la vie, la force vitale, la fête, le spectacle (décoration des théâtres et des opé-ras rouge et dorée)Le luxe, la richesse, les émotions associées (plaisir et désir mais aussi honte et timidité), la luxure (couleur des maisons closes, des prosti-tuées), l'amour divin.Le diable (dans l'Égypte ancienne Seth, le des-tructeur, est en rouge), la tentation, le feu, la destruction, la mort (le sang versé), la chaleur cuisante, les émotions associées (« rouge de colère », « voir rouge », l'égoïsme, la haine, l'amour infernal).
Peu présente dans la nature et sa rareté en fai-sant une couleur d'exception, il symbolise la puissance, le pouvoir, la souveraineté (empereur de Rome, cardinaux, robes de magistrats), l'aris-tocratie (alors que c'est le jaune dans les cultures asiatiques), la noblesse. Dans ce cas, le rouge peut aller jusqu'au pourpre.
Au niveau psychologique, le rouge représente la joie de vivre, l’optimisme, la vigueur, l’instinct combatif et ses tendances agressives, la pulsion sexuelle, le désir amoureux, la passion, le besoin de conquête…
2322
Le Rouge symbolise de façon universelle le principe vital, sa force, sa puissance et son éclat. Le Rouge est la couleur du feu, du sang et est aussi ambivalent symboliquement qu'eux, selon sa nuance claire ou sombre. Dans sa nuance claire, il est éclatant, centrifuge, diurne, mâle, tonique, il incite à l'action, et projette son éclat et sa puissance sur tout tel un soleil. Dans sa nuance sombre, il est nocturne, femelle, se-cret, et presque centripète. Le Rouge sombre symbolise le mystère de la vie au lieu de son expression. Le Rouge vif entraîne, encourage et provoque, c'est le Rouge des drapeaux, des enseignes, des affi ches et emballages publici-taires. L'autre Rouge est un signal d'alerte, il retient, incite à la vigilance, et inquiète (c'est le feu rouge, la lampe rouge qui interdit l'entrée d'un bloc opératoire, etc. ). Le Rouge est aussi la couleur de la lampe des maisons closes, où il symbolise la transgression du tabou sexuel.Le Rouge sombre est la couleur du feu central de l'homme et de la terre, du ventre et de l'atha-nor des alchimistes, où s'opère la digestion, le mûrissement, la génération ou la régénération de l'homme ou de l'oeuvre, lors de l'oeuvre au rouge ( rubedo ). Le Rouge a un sens identique pour les alchimistes occidentaux, chinois et is-lamiques, et le Soufre Rouge des Arabes, sym-bole de l'homme universel, est issu de l'oeuvre au rouge.Le Rouge sacré et secret est le mystère vital ca-ché au fond des ténèbres et des océans originels. Le Rouge est la couleur du coeur, de la libido et de l'âme. C'est aussi la couleur de la Science, et de la Connaissance ésotérique, interdite aux non-initiés. Cette connaissance est cachée sous le manteau des Sages, tel qu'on peut le voir dans les lames du tarot de l'Hermite, de la Papesse, et de l'Impératrice, qui portent tous une robe rouge sous un manteau ou une cape bleue. Ces trois personnages représentent la science secrète à différents degrés.
Le Rouge sombre est aussi matriciel et est vi-sible de façon licite pendant la mort initiatique où il devient sacré. Ainsi les initiées aux mys-tères de Cybèle recevaient sur leur corps le sang d'un taureau ou d'un bélier sacrifi é au dessus d'eux pendant qu'un serpent buvait à même la plaie. Ce Rouge symbolise donc le ventre où vie et mort se transmutent l'une en l'autre. Le Rouge sombre a donc une symbolique initia-tique mais aussi funéraire. Car caché, le Rouge sombre permet la vie, mais répandu il symbolise la mort. Ceci explique le tabou qui pèse sur les femmes pendant leurs règles : le sang en passant de l'utérus obscur à l'extérieur diurne change de polarité. De symbole de vie, il devient sym-bole de mort. Cet interdit a été valable pendant un temps pour toute personne versant le sang d'autrui ( bourreau et forgeron en habits rouges étaient intouchables ). Cette ambivalence entre vie et mort se retrouve aussi dans les rites fu-néraires des hommes de Neandertal et des pre-miers Cro-Magnon qui enduisaient leurs morts d'ocre rouge avant de les enterrer, pense-t-on pour leur permettre de renaître plus tard dans le ventre de la Terre-Mère.Le Rouge vif, lui, incite à l'action, il symbolise l'ardeur et la beauté, il est l'image de la force impulsive et généreuse, de la jeunesse, de la santé et de la richesse. Le Rouge vif est aussi un symbole de l'Éros libre et victorieux. C'est aussi la couleur des peintures et des ocres dont les femmes d'Afrique Noire s'enduisent le corps et le visage après leurs premières règles, à la veille de leur mariage, et après la naissance du premier enfant. Les Indiens d'Amérique ornent de la même couleur les jeunes gens pour stimu-ler leurs forces et éveiller leur désir.Le Rouge est aussi associé aux festivités et à la beauté ( les Celtes d'Irlande disaient d'un beau jeune homme ou d'une belle jeune femme qu'il ou elle était "rouge" ). Le Rouge étant un sym-bole de fougue, d'ardeur et de jeunesse, il est
aussi une couleur guerrière, entre autre dans les traditions irlandaises, mais aussi romaines ou le Rouge est la couleur associée à Mars, dieu de la Guerre. Les Druides étant à la fois prêtres et guerriers, le rouge est une de leurs couleurs ( les contes celtes regorgent d'histoires où appa-raissent des druides rouges ), et leur dieu Dagda est appelé "rouge de la Grande Science". Sym-bole de la guerre, le Rouge est aussi l'enjeu de cette bataille entre le ciel et l'enfer, entre le feu chtonien et le feu ouranien.Enfi n, lorsque le rouge est pourpre, il devient symbole de pouvoir et de despotisme : à Rome c'était la couleur des généraux, des nobles, des patriciens et donc de l'Empereur. Le Rouge s'il est extériorisé devient dangereux, comme l'ins-tinct de puissance non-contrôlé ; il mène alors à la haine, à l'égoïsme et à la passion aveugle. Le Rouge est donc une couleur ambivalente, symbole d'action et de passion, de libération et d'oppression, et cette ambivalence est visible sur tous les drapeaux rouges du globe. C'est donc une couleur complexe qui avec le noir est considérée par l'église catholique tantôt en bien, tantôt diabolique selon les circonstances où elle se trouve.
2524
Le Rouge symbolise de façon universelle le principe vital, sa force, sa puissance et son éclat. Le Rouge est la couleur du feu, du sang et est aussi ambivalent symboli-quement qu'eux, selon sa nuance claire ou sombre. Dans sa nuance claire, il est éclatant, centrifuge, diurne, mâle, tonique, il incite à l'action, et projette son éclat et sa puissance sur tout tel un soleil. Dans sa nuance sombre, il est nocturne, femelle, secret, et presque centripète. Le Rouge sombre symbolise le mystère de la vie au lieu de son expression. Le Rouge vif entraîne, encourage et provoque, c'est le Rouge des drapeaux, des enseignes, des affi ches et emballages publicitaires. L'autre Rouge est un signal d'alerte, il retient, incite à la vigilance, et inquiète (c'est le feu rouge, la lampe rouge qui interdit l'entrée d'un bloc opératoire, etc. ). Le Rouge est aussi la couleur de la lampe des maisons closes, où il symbolise la transgression du tabou sexuel.
L’homme est le seul animal qui rougisse ; c’est d’ailleurs le seul animal qui ait à rougir de quelque chose.«L’
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préface‘‘Ceptiunt, ant vendamusdae. Ro et vere erum aut quid et enderae proribus enis alictur apedign imoluptatur, core-peratqui bea ipsuntia id mil mossed est quameni molup-tatiunt lant exeriam eum quia vel ipit o� ctur, quibeaquia aborionsequi tempos nossit porporiorit vellut ad quo do-lupta quisquae pliquatemos aribus des modiata turite lande eiumqui scillore cus et occatiam, cus sediam, eos sequis sitio et ligendi dolores tinciis quam alit que mos erspe molore dus eum quis aut moluptatem rerferae po-rios quibuscius.Occus volore pratqui ius reres estis deliqui repra serepel enient adigenem quis volo tecae aliquatus aped quuntus-dae acest arum, quae opti reperepel min nihilla borem-porro odipsunt ea quaernate aped mo ma nonserferum voluptatia et a volut esequatem eosanto repedissit et ex-plam, quidistis rerrumque voluptatur sam nonet audae. Runte pa que quo tem ut eosti o� cipic tempor suntio com-niasim quam, sanditam et, sinciate occatustore nos ea veniendus eos et omnis solut idus, simus de perrorerum,
utent vereius acessum ut verorem explitat.Hicitatem et exped qui im doluptate soluptata pelique nonsent quidebis ad et ullore ped elluptatum ut diasit mo-lessimus ant faciur sunt la doluptaque molorio necepuda volectur re volestis et autae. Nullici aturiti corio ma nem eos rerundeles dolentis et ut velitat inciendelest pa nis alit autecae pellor aut aut omnihit atemporem esti atiae di si-tibusapite seque enda pere, suntur, conem quiaectatur?Sunt am, cus, te etur? Ucit dolor molorum fuga. Nam aut aciuntem repuda quo et molupta volor accae verferit, ne nos moluptate pro et lit ut quo doluptatur re, utectur alian-tia quias consed ut id modi sundi nimus quam quisinctiis est veliqui aut que dipsus dolum quiandellaut et audis de-rovid et voluptatque nonse nem incia corem idelestius re, tendis maior seque earibus de parunt oditatem aci cupta nectet et ium eatquunt fugia quos simenis destiat aecae-provit earcipsum qui cusapid elenet autes dolor mincto es numquias apellabor am, suntiorerest voluptatem as as most destio con nobitiatem nis et dolla porepro et et
et lit, quam faccus aut ut et accustorem vel exerum del-liam fuga. Quia solori blatque ni quati voluptibus modip-sam rem enienis atum rem. Rum dolore dolorepe nihicab oremporunt eos maximusa nimagni hillore nostem etur aut voluptatem doluptum quisciis recti imperib eaquae voluptassi reicabo riorro cor molorpos incit quo tem ipi-cia que nusdandunte pliquas piciend endellores simen-totatet as ab inienem re rem harum et quassitatest volent am faccus.Onsecestrum, arunt quis sinus autempo ribusam litisqui id quam a duciumeniet lab ipisseq uasped es modipsam, ut ab in conem dem quame comnis esequias volupta do-lut ad evendunt rerfercidus ma volorei ciuntio nseque vel magnis iduntibus vit ant, omnis moditatur?Nam res ducient. Nonet, quunto beatibus adi asin prepe-li quuntum nust liquae expliquae etur, sequis ut ommo-dis accae. Ut odi con re evelibus et moluptates as dolecul lescipi endignis ipid quam re enieturibus voluptae dolut ulpa nis sit eaqui conse int, volupta soluptas autem ace-rem que si ut laut omniae volut dolorum eaquiae que com-nist, con comnim abo. Itate sit aut pro cus prenimus ad ut isimet ad qui re qui dolupta tempore hendebist fuga. Itate nos et escimus aut quata dignatem cuptatectore ea et pe-ruptaque non conse dis senit, occus es exceatiunti quisqui odistrum, verum suntota tianImperuptas rendit lautem ab ipid quo iundel esectatur reiciet hit volut qui sedit, saest quam, asimoluptae volo eliquia velitissit o� cia dictus.Rorestrum ium sincium re nonsectiant etur, te sequis quate et rerferspist paribus cipsapediore perion esto ve-rum qui dolorro voluptias eserumque antiberae quodi tem comnis andae liam nonsed que plaut que sit, te et et, tem la coria sequam, quiate por acessit voloressit, ut et ut et auda vent.Ximporendel ilibusa illaut laboriberae. Ut idit ut expero bea corerum faccum aut estrum quiat.
Eribus qui o� catur, que iditium vendebit mi, consediore verum doloriorendi nietur sime ventium et qui blandi der-nam quuntion consed mollant iorerat re am dendelecus, nobiti vendunt verum imodigenis id quis eos est quam a qui aliquis ex et, venduciis sum ressedi gnatem hita quam, nos remporeium que volest es verum ut explaci is-quos molo que ratiisin nullit re magnatus, cus alisciisque quaest, temos maximpel eum si te dia quam invelestrum doluptatur, quae pa nonsedic tem. Raernam nihit quatum net maior rerum aliquis ma doluptas voluptatias rectur, nimi, con non nullendit que versped ipsam, cullab ipsa in-tur re natectatem in perum, ut ium non et lant.Bitiorepro voluptas mos aliquam incto maione sunt et ut est, o� ctur repudae moluptia nobit atibus re eum es ut quia aut poressitas endis este cullestibus, quidem qui ut ratium eatem doluptur? Uriasperum inusantota veritati des eritas int apiendis doluptis pellabore, temperae pli-qui ariti dolupti temquas enditatis as nonsequis moluptus delectur, ilique mos et esci officatum faccus il imporep udist, voloreheni ipsaessum nonsequiaes ius moditatum con con reicimet vellupit eaque peliquibus alitas expele-cabor magnatur?Ximusaecto volorpor sunturi busdaes re, earum netur aut a aut audae. Et fugit fugit ex et fuga. Ur sitatur acerio cum nust modipicipsa volum hiciur solor re pa volesed et utempos eum iumet et etur?Aciet, ulpa quuntias ditat odisquam imagnat dellaut poria aspicil lantus alis eum eum ea idunt.Aliam consed mo ist ommoluptae. Et la velique maximus damust, officto tatibus, omnis etus pre pa et pres sint autem ipid mos rest, con parum ad quis apidit rerrum et offic tem comnimos none eium vento et qui ullesendis autem volorio. Nequatem audam nobit vit am dolorro vi-tatur aut lis apiscia si sus eos evel modis evellaut hillan-dae vel et event.
Ugia conescid quiam, se dolupta essedio. Nempos nobit, nonseque doloritae voluptat. Apicillorum simusdandit fa-ceria spitat venihit landaep raeperchil et mint ent.Ullesendus. Vita dit, cus es sunt volorunt. Consequi qui autecup tassitatio dolor aligentia dolupti umquisim eum quae. Ecupica ecesti qui omnimil illoreperi quodi ipsam voluptam volorro odion reicidunti unt estincia quatus. Imus atem. Nequid et voluptati sequo ma cusci alis eum, omnis seque dolum vitate cone plam rerum il idest, suntore mpost, que laceped eum voluptae mosam, sedit et ut voloribus et ut o� ci restrum quides.
8 9Pierre LEON,
psychologue
Ihic tem natiur, quos alia venduciatur? Et o� ciu ndunde velectiscium repernatisit aut facerum id quas atur molup-tae porecepe num velectamus.Aximole stotas reperibuscim explabore id qui ra dem re sum aut quis est volest quation cus ipsaperior modi con coresto et quatur sinulpa eaquae solendit et evenis de cum rempos rera et o� cium, et volorro tem int.Am sunt voluptat quisinv elestem quos di utatia quis mi, tem nost, explab iliquis duntem facessi taecea ipsunteca-bo. Et ulpa voluptam, estisque delendit a qui to eos dolup-taquos sandiae voluptaspit qui dignim laccupt atiatium siti ipsantia con pa voloruntus et porum doloribus.Mentias nonsenis derio. Ectem reius nonsectis estem. Od quatemp osanda sa acepudae sundundusae nat aut etu-rist enisciis doluptatus et et, que quis experit vendandae sinctur? Met fuga. Seque labor sinitatas aut landa seque aut eniscietur, omnim volorpore, omnimus sectium vid undi doluptatur soloriandam non pores reperciis et ra do-lor molo id quam, sumquam remperatur si bersper uptae. Nequiasperum que etur, cum verorro bea volorpos etur, quae sitaqui omnim faciet molecea ruptas et fugia dolent ea dolorporem fugiaspiet am derchil inist o� ci dolorem am hicipis estempor ant et ratiasi restemp orepedia cone quiaepta nis maxim sequia volorum quasimus aut et fa-cipsum nost essunt alicae veniand endanti aecabor sapiti-bust, occatemquas autat repuda que videlit excepe porem incia consedit dunt ipsunt latur adignatemolo ium et mol-la nus explaute veris rem volorati inciet et rerspictatem voluptia iliquidebit mo o� cae volest ea quibus sime do-lut vident quatione reperita ium fugiaest mi, untur, sam fugia volorro consequ iatem. Gendicat aut quo ma id quis quodicium aspel et alibea voloria que quundem fuga. Is-quo core sum re inia dit o� ci diatur? Genducim quamus et omnistrum non nestiuntur audia vid est, volor aliquam endusto cone eost o� cid que reribus comnis ist, qui co-
repudam harit que aut ant.Ic tem id quibusdae sime pore nonseni hiligeni te ex exe-rissus et as doluptatis alitis remporunt.Optatis et moloritatur?Uciistia velit ut hicipiducil et millestrum arum ius ut ac-cum ilit aut autatibus, nis is eati seque pos evenimi ntiosse ditatiis reicte voluptis magnis simus porepta tibuscipsunt volorro cuscient lamus.Delent quid quodipsandis repuda nonsequi veriora volo eius moluptatqui autem dollessed maximpedi quam evelicimus, quiduntis asin eum excearcienda siminimus comnis aut dolorument qui quiaepremque il est, con re culluptasit omnimol uptinctiis antum ressincto quam inis re volent aut aborrum adisquas autem alitiunt quaepta-tur, conserro vidunt magnis dolupta testem nobis inulpa consequi doluptatur sitiumAdiam ex excepro videlentotas sedit pedipisquiae et et etur? Icimus ressus est ullitas vita nos estem dentio dolorro mi, illum volorer untiatur, con pa niscipsument o� cit ullam quae soloreicta voluptur arum voloreh endunti aecesendunt dolorec totatemperi recea nem harcit velendesci sinvenisit, nusaect ureptatius et dolo que desciist plibusande volum, cuptam doluptatur?Borroreste landunt, sequam sitiunt, id milit as aut et aut vellorp oremodit ommoluptas saperferspe quasperovit ipsa cusa comnita net omnisserovit reste dolor accab is magnis sinis eaquistiae poresed mil ea cum etur acepu-dae. Ut eos et vendae seque debiti ut as si as dus dolorem incienit ressit, aperere pelici quam veri doluptatur, sinus-ciumet vel excea ipsamen dandusdae. Nem sinctis quatem ra nosam cuscil et vellaborit, int ma videndissim susae providi oribusdam, corem. Aceptaspitis est offici aciant quiae. Estrupta inis seditatiis ipsamusae dolupidenem vendaecusdae erum quibusant re nobitaest, sequi repella et quam rem volessi tatiatet aliquate velisci umquis sin-ciuria volest aut res erumque eaque nullabo repelectem
«L’homme est le seul animal qui rougisse ; c’est d’ailleurs le seul animal qui ait à rougir de quelque chose.»George Bernard Shaw critique musical et dramaturge irlandais, essayiste, scénariste, et auteur célèbre de pièces de théâtre.
Lab idebit que vent dolo omnissequi blabo. Ut facillu ptas-pie niaesti nimporehent, ventiatur sum que sam quia ve-liquo ommo con ressi dolorrum qui isto elitium arum dit, con con recum, ut volorecea que voluptaquam, il maio modio dem restorem excepero to quiatae maionseque re none sequo voloreriaes doloritas et dolo eum fugitia sint.Nos doloria denduci o� ciis netur?Ignia nam volorro volorem issit, ut repudam, si dolorum rendelique sitiumquos nobitiam, conempe lluptam face-ri bearcius, omnimporesti imi, voles abor sim rem qui te dolendella etur?Runt explit et entiorumquos aut quiant volorrum, nobit, inctae doloratem re vel in eumquis maio. Litatia cus susa aspelibus quia qui bea conecest dionestenda quiae nulpa-ri ratibuscia nonsecullum iumquo etur, iderest iumenis delitatur assi con repedigentin cone core corepelesti vo-lentium quid quias poriaeperum alibus eatemporit, ut voloreste nos demporest quidero viduciis eum quae nam dendae. Lictoriam que velent optatur, ne intiure ssuntes-cilla con con re porum iduciat omnietur?Ectiundebis et la doluptatur sus, tem quasimus estrum aut duci ad magnis simusda doluptatur? Volorerum quam fuga. Isimodici volest, si audam inis exeri bla invent omni-molore pariae vid qui beribus de nectore nim que pra de-riam, tempero rporitatur repra con pa il maxime renis et vel mo quosamet enimusam venima non nulpa nos ut oc-cuptis re eum cusapient quod milla cumqui sequis secab imendandae et volupta tempor a nat.Amus, acest odia simaximpor sum quost, tectatio que en-dit volut o� cia comnimporro excearum hicipsus pore est et magnihi llecto ium quae vollore lant volorereped et lan-daese porestor aute volupiet mil ipsa quia sinullu ptatu-rendit molo endae. Eque lissenditas num qui cor adictur ibusae. Nequost autatem commolu ptatur moluptaturis dit, et ex et esserit lam laborpo reprem sequi omnist quo
ma dit vendend igenis dolenimagnis dolorrum quam res recte quunt, omnisci magnim fugit modis everroreius es moluptam ati aliquo et aut eatius non plat as porporu mquam, omnimpe rnatis si audis minci volut aut alitae dis atibusant.Igenisc ipsam, ullis si aut aut earum cusanih iliqui quam comnimendunt adit optatiisimus magnihic to bersper cia-tur si quodiam nonesciur? Qui omnientus aut fugitassi-ma cuptatqui to doluptatquis quatia doluptatum re non conem quate nimperio dolesen denistiatur? Qui non prae prae velitet volore voloribus esed ma quias vendici der-chil laccum, aut hilianda adi optur aliquos ea ducimin cip-sapid que andiandes ea deles es et re pa quiandia velles entiis dolorep erumqui quo voluptiur? Porrum laborum, qui corehendipidIgenisc ipsam, ullis si aut aut earum cusanih iliqui quam comnimendunt adit optatiisimus magnihic to bersper cia-tur si quodiam nonesciur? Qui omnientus aut fugitassi-ma cuptatqui to doluptatquis quatia doluptatum re non conem quate nimperio dolesen denistiatur? Qui non prae prae velitet volore voloribus esed ma quias vendici der-chil laccum, aut hilianda adi optur aliquos ea ducimin cip-sapid que andiandes ea deles es et re pa quiandia velles entiis dolorep erumqui quo voluptiur? Porrum laborum, qui corehendipidIgenisc ipsam, ullis si aut aut earum cusanih iliqui quam comnimendunt adit optatiisimus magnihic to bersper cia-tur si quodiam nonesciur? Qui omnientus aut fugitassi-ma cuptatqui to doluptatquis quatia doluptatum re non.
10 11 Étym
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Les hébreux : le mot Adom est synonyme d’Adam, qui
vient d’Adamus, fait de terre rouge.
Les grecs avaient eux aussi plusieurs mots pour désigner
la couleur rouge. Dans les Evangiles (texte grec) on trouve
les couleurs porphyros (rouge de la couleur de la pierre
de Porphyre (roche)) et kokkuros (rouge de la cochenille
du chêne) pour désigner le manteau revêtu par le Christ
lors de sa Passion. Il y a aussi le mot Erythros qui a donné
Érythrée.
Les latins avaient plusieurs mots pour signifi er la couleur
rouge, dont Rubeus, roux, rougêatre qui a donné rubéole
par exemple et Ruber, d’où rubicond 1 et Robus. Ce mot
signifi e ‘de couleur rouge’ et ‘comme roux’, ainsi que les
paysans nomment le bœuf.
Un autre mot, apparenté à celui de ruber, rouge,
est robur, -oris, neutre, qui désigne le chêne dont
le bois est veiné de rouge, appelé aussi rouvre. Par
la suite, tout bois de même couleur a porté ce nom.
Un adjectif latin, «robustus», dérivé de robur,
signifi ait «de chêne» , d’abord, puis, dans un
deuxième temps, «robuste, fort, résitant, solide»,
comme le chêne.
Robu
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1312
Lesfl eurs de l’amoursont rouges.14
17chapitre 1
Usages du rouge
Alain Carlier, chercheurtem id quibusdae sime pore nonseni hiligeni te ex exerissus et as doluptatis alitis remporunt.
Optatis et moloritatur?Uciistia velit ut hicipiducil et millestrum arum ius ut accum ilit aut autatibus, nis is eati seque pos evenimi ntiosse ditatiis reicte vo-luptis magnis simus porepta tibuscipsunt volorro cuscient lamus.
Usages politiqueC’est le symbole de la révolution et du prolétariat (ex. : Le Drapeau rouge, sang versé au cours des répressions).
Le téléphone rouge » était une ligne téléphonique privilégiée établie pendant la guerre froide entre le président de l’URSS et le président des États-Unis à partir de 1963.Rouge était le titre de l’hebdomadaire de la Ligue communiste révolutionnaire jusqu’à sa disparition en février 2009.L’Armée rouge : l’armée soviétique (au sens strict de 1917 à 1946, mais le terme a survécu à cette période, et même à la � n du communisme).Les gardes rouges : milice composée de jeunes dans la Chine maoïste, active pendant la Révolution culturelle.Le drapeau rouge est le symbole des luttes sociales, du communisme. On lui oppose parfois le drapeau noir, ou le dra-peau rouge et noir, symboles de l’anarchisme.Procédant d’une autre tradition que celle d’une Europe associant ou ayant associé à cette couleur les partis de gauche des 1ère, 2e, 3e et 4e internationales (dont les militants étaient à l’origine souvent appelés les Rouges), le parti républi-cain américain l’a adoptée (cf en:Red states and blue states) dès le tournant du pénultième siècle.Colère rouge, c’est un livre en hommage à Marcel Donati, militant et poète ouvrier paru aux Editions Paroles de Lor-rains de Longwy et qui évoque longuement les Evènements de Longwy et la Radio cœur d’acier (en fait Lorraine Cœur d’Acier).
Usages commerciaux �
Label rouge : Créé par la loi d’orientation agricole de 1960, le label est une certi� cation qui atteste qu’un produit agricole ou une denrée alimentaire possède un ensemble de caractéristiques préalablement � xées qui établissent un ni-veau de qualité supérieure.Cordon rouge : classi� cation du champagne de marque Mumm.
chapitre 1
Usages du rouge
Alain Carlier, chercheurtem id quibusdae sime pore nonseni hiligeni te ex exerissus et as doluptatis alitis remporunt.
Optatis et moloritatur?Uciistia velit ut hicipiducil et millestrum arum ius ut accum ilit aut autatibus, nis is eati seque pos evenimi ntiosse ditatiis reicte vo-
luptis magnis simus porepta tibuscipsunt volorro cuscient lamus.
Usages politiqueC’est le symbole de la révolution et du prolétariat (ex. : Le Drapeau rouge, sang versé au cours des répressions).
Le téléphone rouge » était une ligne téléphonique privilégiée établie pendant la guerre froide entre le président del’URSS et le président des États-Unis à partir de 1963.
Rouge était le titre de l’hebdomadaire de la Ligue communiste révolutionnaire jusqu’à sa disparition en février 2009.L’Armée rouge : l’armée soviétique (au sens strict de 1917 à 1946, mais le terme a survécu à cette période, et même à la
� n du communisme).Les gardes rouges : milice composée de jeunes dans la Chine maoïste, active pendant la Révolution culturelle.
Le drapeau rouge est le symbole des luttes sociales, du communisme. On lui oppose parfois le drapeau noir, ou le dra-peau rouge et noir, symboles de l’anarchisme.
Procédant d’une autre tradition que celle d’une Europe associant ou ayant associé à cette couleur les partis de gauchedes 1ère, 2e, 3e et 4e internationales (dont les militants étaient à l’origine souvent appelés les Rouges), le parti républi-
cain américain l’a adoptée (cf en:Red states and blue states) dès le tournant du pénultième siècle.Colère rouge, c’est un livre en hommage à Marcel Donati, militant et poète ouvrier paru aux Editions Paroles de Lor-
rains de Longwy et qui évoque longuement les Evènements de Longwy et la Radio cœur d’acier (en fait Lorraine Cœurd’Acier).
Usages commerciaux �
Label rouge : Créé par la loi d’orientation agricole de 1960, le label est une certi� cation qui atteste qu’un produitagricole ou une denrée alimentaire possède un ensemble de caractéristiques préalablement � xées qui établissent un ni-
veau de qualité supérieure.Cordon rouge : classi� cation du champagne de marque Mumm.
chapitre 1
uge
cheuris remporunt.t moloritatur?atiis reicte vo-uscient lamus.
itiques répressions).e président de partir de 1963.n février 2009.
et même à la ommunisme).ion culturelle.
noir, ou le dra-l’anarchisme.tis de gaucheparti républi-
ultième siècle.aroles de Lor-
Lorraine Cœur d’Acier).
rciauxqu’un produit blissent un ni-té supérieure.arque Mumm.
chapitre 1
Usages du
Usages pratiqueSymbole de l’interdiction, il est la cou
tant est utilisé aux abords d’un passagefeux rouges � xes sont encore plus fréquposition rouges d’un véhicule indiquenbâbord, par opposition à la lampe verteIl évoque le danger : le téléphone rougeL’alerte rouge est le troisième et plus hatempérie par Météo France (voir Alerte rate après le niveau «écarlate».Couleur qui attire l’œil, il sert à alerter eIl sanctionne : carton rouge, stylo rougeIl attire l’attention : la Croix-Rouge, les cLampe rouge : utilisée dans de nombregistrement pour indiquer qu’une prise dLumière rouge utilisée pour éclairer unethochromatiques sont très peu sensiblerisquer de voiler le papier photo. On ditDans le code de couleurs des résistancemultiplicateur x100, à une précision de le nomme RD (abréviation de red).À la roulette, les 18 numéros rouges en opDans les jeux de cartes, la couleur des cœuC’est la couleur du bouchon des bouteillesUne petite pastille rouge placée en son mifois réalisée en céramique ou en porcelainIl apparaît donc que la couleur rouge a vraisemblablement la couleur rouge derouge, contrairement à une idée reçue, aussi de limiter aux yeux du public la vielon une étude récente, les vêtements rUne autre montre que les voitures rougsonnages identiques à la couleur près leLe tapis rouge est généralement déployésonnalités ou de clients « haut de gamm
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