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CITYMAG : INFOS LOCALES - GRATUIT ! - 46 04 97 00 - [email protected] Juin 2013 - N° 65 Citymag revient en septembre Bonnes vacances! SÉCURITÉ ROUTIÈRE: LE GRAND DÉFI P. 6-11 ÉGALEMENT DANS CE NUMÉRO: :FESTIVAL ASSALAMALEKOUM: LE PROGRAMME AVEC MONZA P. 3 :ITINÉRAIRE DUNE CARTE DE RECHARGE P. 12-14 :VOS RUBRIQUES JEUX, POÉSIE, AGENDA CULTUREL, ETC

Citymag 65

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Citymag 65 - Juin 2013

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c i t y m a g:INFOS LOCALES - GRATUIT ! - 46 04 97 00 - [email protected] 2013 - N° 65

Citymag revient en septembre

Bonnesvacances!

Sécurité routière:le grand défi p. 6-11

Également danS ce numéro::feStival aSSalamalekoum: le programme avec monza p. 3:itinéraire d’une carte de recharge p. 12-14:voS rubriqueS jeux, poéSie, agenda culturel, etc

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: interview

monza: «je rêve d’un feStival itinérant qui durerait 12 moiS»en cinq éditions, Assalamalekoum Festival s’est imposé comme Le festival de musique à nouak-chott et en Mauritanie. À l’orée de la 6ème édition, (du 20 au 28 juin) rencontre avec son président, l’artiste musicien Monza. Propos recueillis par Claire Jeannerat

: Citymag: - Avant de parler de l’édition 2013, jetons un coup d’œil dans le rétroviseur. Quel regard portez-vous sur le chemin parcouru depuis 2008?- Monza: Nous sommes arrivés à une sorte d’aboutissement. Assalamalekoum Festival devait être le résultat d’un

ensemble d’actions et de formations tout au long de l’année, pour qu’à la fin on puisse dire: “Voilà, c’est cela le résultat de tout ça”. Or ça ne s’est pas passé comme ça, on a lancé le festival directement en sortant du Festival Nomades. Mais finalement on a formé des gens, et nous nous sommes formés nous-mêmes sur le terrain. Et aujourd’hui on arrive à réaliser une tribune pro-fessionnelle du spectacle vivant. C’est un aboutissement aussi parce que le festival a permis à la Mauritanie d’avoir un certain rayonnement à l’étranger: nous faisons partie du réseau des fes-tivals africains de musique; je fais partie du programme Équation Musique qui réunit des producteurs africains et nous permet de participer aux grandes rencontres internationales et d’y proposer des artistes mauritaniens; et cette année pour la première fois nous recevrons des professionnels du milieu de la musique en France pour identifier les besoins du festival en termes de structuration; il est même prévu d’accueillir un artiste et deux techniciens mauritaniens en résidence en France à la rentrée. Le festival a permis aussi à des artistes mauritaniens d’avoir une exposition à l’étranger, notamment au Festa 2H au Sénégal, Wassa Hip Hop au Niger et bientôt le Boulevard au Maroc. Je peux citer notamment les lauréats du tremplin Assalamalekoum Découvertes Black Fouta et Ziza, mais aussi Nas, Waraba et Franco Man. Ces deux derniers justement participent cette année grâce à ces différentes synergies à deux projets sous-régionaux qui seront présents à Assalamalekoum: Diversit’Art avec Franco Man aux côtés de Matador (Sénégal) et Kaf Lagaf (Niger) accompagnés de DJ Gee Bayss (Sénégal); et Urbanomades avec deux artistes sénégalais, Xuman et MC Mo, ainsi que Waraba et Roi Hems du groupe Force Trankil.

: Venons-en maintenant plus directement à cette édition 2013. Quels en seront les temps forts?- Déjà le festival, comme le veut sa tradition, proposera une tête d’affiche française. En 2009 nous avions eu Tunisiano, cette année nous recevrons tout son groupe, Sniper. Ensuite, en plus des projets sous-régionaux que j’ai mentionnés, nous aurons une programmation sénégalaise avec trois groupes: Carré d’As, les lauréats d’un concours, Mustaff accompagné du Danois DJ Exampler et Bogo Style. Pour la première fois, nous accueil-lerons également un rappeur américain, Kokayi. Et nous aurons aussi deux rappeuses maghrébines, une Tunisienne, Medusa, et une Marocaine, Sultana. À côté de cela nous aurons nos rendez-vous traditionnels: le tournoi de street basket, avec un match anti-corruption; les Prix Assalamalekoum du meilleur artiste, du meilleur album, etc, avec cette année la possibilité pour le public de voter par Internet; une résidence de création avec trois filles, les Mauritaniennes Ebène, Dioba et Lalish K; et une conférence avec le Pr Abdoulaye Sow.

: Vous avez ajouté cette année au programme un nouveau volet qui s’appelle Alekoum Salam Nouakchott. De quoi s’agit-il?- C’est comme une réponse: Assalamalekoum (Festival) - Alekoum Salam Nouakchott. Le festival a très peu bénéficié d’une reconnaissance des autorités nationales, à part le prési-dent de la CUN qui nous a toujours beaucoup soutenus. Le

BIO EXPRESS

Né Limam Kane, Monza (qu’il faudra bientôt rebaptiser EmOènZa pour de sombres histoires de droits d’auteur) a der-rière lui trois albums: incontextablement (2007), produit avec son groupe La Rue Publik, et Président 2la rue Publik (2004) et Mauritaniana (2009), tous les deux en solo.Passionné de poésie et d’écriture, militant de la cause cultu-relle, il est impliqué dans bien trop de projets pour que l’on puisse les citer tous ici. Retenons tout de même qu’il a traduit la Déclaration universelle des droits de l’homme en peulh pour les Nations Unies et qu’il l’a chantée lors de la fête de la musique au Palais des Nations Unies à Genève; qu’il a créé sa maison de production (Zaza Productions) et fondé le Festival Assalamelekoum; qu’il travaille sur son prochain album, un live baptisé Le grand Je.

Ministère nous a aidés en 2011 et nous accompagne dans l’ombre, puisqu’il leur arrive de parler de nous, mais quand ça les arrange. En tout cas aujourd’hui la ville de Nouakchott s’est approprié le festival, dans le sens où elle a compris sa force. Donc cette année ils nous répondent avec ce Alekoum Salam Nouakchott, qui débutera le 26 juin avec une rencontre entre les acteurs culturels afin de relancer le débat sur une politique culturelle au niveau de la ville et du pays. C’est aussi une façon d’ouvrir le festival sur d’autres styles de musique. On l’a fait l’année dernière et ça a été un peu mal perçu par le public hip hop qui n’est pas assez ouvert. Donc cette année on distingue, et pour cela nous aurons Viviane Chedid pour clore l’événement.

: Depuis plusieurs années vous parlez de céder la respon-sabilité à des forces vives. Mais à chaque fois on vous retrouve à la tête de l’organisation. Que faut-il comprendre? Que la relève n’est pas prête ou que vous ne voulez pas lâcher?- Mon souhait c’est que ce festival se pérennise, ce qui est d’ailleurs en cours, et qu’il y ait des Mauritaniens qui compren-nent l’importance de sauvegarder cet événement et de pouvoir passer la main à quelqu’un qui saurait le mener à bien. Mais pour l’instant comme vous dites, la relève n’est pas prête. Et je me sens entre le marteau et l’enclume, entre l’artiste que je suis et l’opérateur culturel qui doit veiller à ce que l’aventure Assalamalekoum continue. Mais une chose est sûre, je ne sacri-fierai pas mes projets artistiques pour le festival.

: Comment voyez-vous le Assalamalekoum Festival dans dix ans?- Je l’imagine porté par une association qui en ferait un festival itinérant qui durerait toute l’année, un mois par région, et la dernière qui se ferait simultanément avec Nouachott. (Après réflexion) C’est ambitieux, mais c’est possible. :

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prix découverte rfi:Walfadjiri danS la courSe

: news

Nous remar-quions dans notre édition du mois passé que le monument dressé au Ksar en 2010 en hom-mage à l’Améri-cain Christopher Leggett, abattu dans la rue le 23 juin 2009, avait déjà disparu (voir Citymag n° 64, Les rues de nouakchott par leur petit nom (2)). Réjouissons-nous donc: la Communauté urbaine de Nouakchott en a érigé un autre. Face à ses nouveaux locaux, une stèle portant le nom de Christopher Leggett avec ses dates de naissance et de mort proclame «Dieu est amour» en français, anglais et arabe. Espérons qu’elle tienne un peu plus longtemps que la précédente...

mauritania airlineSdécolle pour l’europe«Mesdames et Messieurs, bon après-midi et bienvue à bord de notre vol Mauritania Airlines à destination de nouadhibou et Las Palmas». Il était 13 heures, le 8 mai dernier, lorsque cette annonce a retenti à l’intérieur du Boeing 737/700 de la compagnie nationale. Deux ans après le lancement de ses activités, la MAI a ainsi démarré l’exploitation de sa première liaison aérienne à desti-nation de l’Europe. Il aura fallu que l’Union européenne retire la Mauritanie de sa liste noire, où elle figurait depuis novembre 2010, pour que ce projet se réalise. Mauritania Airlines assure désormais trois liaisons heb-domadaires vers Las Palmas, soit un vol direct le dimanche et deux vols avec escale

à Nouadhibou les mardis et mercredis. Le tarif de lancement est de 125’000 UM pour un vol Nouakchott-Las Palmas/retour - mais renseignez-vous, on ne sait pas combien de temps ce tarif sera valable. Mais Mauritania Airlines ne s’arrêtera pas là: «nous aurons un vol direct vers Paris dès le mois de juillet, annonce le directeur commercial de la compagnie Ahmedou Ould Ahmedou. et la tunisie est aussi prévue pour cette année».

Mercredi 8 mai 2013, aéroport de Las Palmas.

Après Bakhan, finaliste en 2009, et Nasser, sélectionné l’année dernière, la Mauritanie sera à nouveau représentée au Prix Découvertes RFI-France 24. Le groupe Walfadjiri, qu’on ne présente plus aux Mauritaniens, est en effet dans les startings-blocks avec quatre titres, issus de son nouvel album à paraître début 2014: Yakhare (La femme, en soninké), n’dé pine mi fôf (À mon réveil, en pulaar), thioukelel (enfant, en pulaar) et Diguenabé (Les parents, en pulaar).

Le lauréat de cette édition 2013 sera désigné d’ici la fin de l’an-née par un jury de spécialistes. Mais le public aura également son mot à dire via le site Internet www.prixdecouvertes.com (inu-tile de vous précipiter, les inscriptions ne sont pas terminées). Le vainqueur remportera un prix de de 10 000 euros, un concert promotionnel à Paris et une tournée en Afrique.

Depuis 1995, le Prix Découvertes RFI-France 24 a distingué des artistes aussi célèbres que la Malienne Rokia Traoré, l’Ivoi-rien Tiken Jah Fakoly ou le Sénégalais Didier Awady. Pas encore de Mauritanien dans la liste... mais on espère que cela change bientôt, inchaallah!

Voila une nouvelle qui fera plaisir aux hommes de culture mauri-taniens. La Mauritanie va ratifier la convention de l’UNESCO de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité culturelle. L’annonce a été faite le 18 avril dernier à l’issue du Conseil des ministres. «L’adoption de cette convention offrira de nom-breuses opportunités aux artistes et professionnels de la culture mauritaniens», affirme le journaliste culturel Yero Amel Ndiaye. «D’abord, la convention garantit la libre création et impose le res-pect de toute production culturelle quelle que soit l’appartenance sociale ou politique de son auteur», explique-t-il. «ensuite, elle oblige les états membres à se doter d’une politique culturelle - il faut souligner que la Mauritanie n’a pas encore une politique culturelle - et à intégrer les industries culturelles dans leurs potentialités économiques pour leur développement harmo-nieux». Enfin, conclut-il, «les autres aspects peuvent se décliner en termes d’ouverture des frontières, d’accès à des sources de financements, de mobilité des artistes et de leurs produits, de renforcement des capacités des acteurs culturels, de mise en place d’un marché des arts, d’existence d’un mécénat culturel... Autant de paramètres qui sont totalement absents dans notre pays». Mais plus pour très longtemps, donc.

Mamadou Oury Diallo

Diversité culturelle: la Mauritanie va ratifier la convention de l'UNESCO

hommage biS à chriStopher leggett la Sgm cultive la Solidarité

Si vous vouliez voir un gestionnaire de compte ou une guichetière occupé(e) à vendre des aubergines et des oignons, il fallait vous rendre le samedi 25 mai sur le parking de la SGM, ä Tevragh Zeina. Dans le cadre de la Semaine de l’engagement solidaire déployée dans toutes les filiales de la banque à l’échelle mondiale, les employés de la Société générale de Mauritanie soutiennent depuis l’an dernier une coopérative agricole féminine à Touldé (Brakna). «en 2012, nous avons financé l’achat et aidé à l’installation d’un système d’irrigation goutte-à-goutte sur plus d’un hectare», explique Boussiré Kane, assis-tant marketing. Et cette année, les femmes de la coopérative sont venues vendre à

Nouakchott le pro-duit de leur récolte, avec toujours le coup de main des employés. Le bénéfice de

cette matinée ira à la construction d’un poste de santé dans le village. S’y ajou-teront d’autres contributions, notamment un montant de 2000 € offert par le siège parisien de la SG, qui a récompensé le projet mauritanien du prix «Pertinence et fort impact».Ajoutons que dans le même cadre de la Semaine de l’engagement solidaire, les employés de la SGM ont fait don de jeux et de vêtements à une crèche située dans le quartier de Zaatar, à Nouakchott.

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Sécurité routière: «il faut changer leS mentalitéS»: À LA Une

Les visiteurs de la Mauritanie ne sont pas seulement abasourdis par la beauté envoûtante du désert ou la chaleur enveloppante de l’hospitalité. La Mauritanie se distingue aussi par l’anarchie qui règne sur ses routes et dans ses rues. Le guide de voyage «Le Petit futé» ne conseille-t-il pas à ses lecteurs de s’offrir les services d’un chauffeur, argumentant que «la conduite (...), en Mauritanie en particulier, étant très spéciale, il vous évi-tera de vous familiariser trop rudement avec l’interprétation très spécifique qu’ont les Mauritaniens du code de la route»?

On peut en sourire, juger que la chose s’inscrit dans le folklore local, dire «On finit par s’y habituer». sauf qu’il y a des conséquences, parfois fatales. La stratégie déployée par l’État suffira-t-elle à changer cet état de fait?

Claire Jeannerat

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Sécurité routière: «il faut changer leS mentalitéS»

Contact, démarrage. Après avoir slalomé entre les ravines creusées dans ma ruelle par les débor-déments inopinés d’une fosse, je vire à gauche pour rejoindre l’avenue Charles-de-Gaulle. Au croisement, un taxi en pleine négociation avec une cliente potentielle me barre le chemin. Soupir, klaxon, la cliente embarque, il embraye.

Je jette ma voiture dans le flot des véhicules qui se déverse depuis le feu rouge. Un 4x4 surgi de la droite m’oblige à freiner brutalement pour lui céder le passage (la raison du plus fort...). J’avance, aux aguets, le cœur légèrement battant. Rien d’extra-ordinaire à signaler jusqu’à la hauteur de la Société générale où, miracle, une place est libre. Je me gare, pénètre dans le bâtiment. À la sortie, surprise: un automobiliste moins chanceux ou moins scrupuleux que moi - n’y avait-il plus de place libre, ou a-t-il délibérément choisi la facilité? - s’est garé pile poil derrière ma voiture. Devant, un mur. À droite, un autre véhicule. À gauche, rien, mais impossible de manœuvrer dans ces condi-tions. Ouf, le véhicule à ma droite s’en va, me libérant un peu d’espace. Je m’extirpe de ma place, contemple un moment les voitures qui défilent devant moi en attendant un créneau dans lequel je pourrai m’engouffrer sans trop de risque. Demi-tour au

rond-point grâce à la stratégie du «un-centimètre-après-l’autre-je-vais-y-arriver», qui supplante ici l’usage des règles de priorité. Me revoici dans l’axe, direction maison - ah non, pardon, j’allais trop vite, il faut que je suive cette voiture qui roule au pas en plein milieu de la chaussée, et qui obliquera à gauche sans pré-venir juste au moment où j’envisageais un dépassement.

Des petites scènes de vie ordinaire dans la circulation nouak-chottoise comme celle-ci, tout le monde en a son lot. À ce sujet, on vous recommande vivement la lecture de l’excellent texte de la page 11, qui donne une idée assez exacte de la réalité du trafic dans les rues de Nouakchott. Tout comme cette anec-dote: «Une nuit, j’étais en voiture avec un ami et il a brûlé un feu rouge, raconte le directeur de la sécurité routière Mohamed Ould Ely Ould Aoubeck. Quand je le lui ai fait remarquer, il m’a répondu: "Pas de problème, j’ai une assurance"»...

Mais au-delà de l’humour et du pittoresque, reste une vraie pré-occupation - la sécurité routière - et la froide réalité des chiffres, résumée dans le graphique de la page suivante: 6752 accidents en 2012, 2542 blessés et 217 morts. La Mauritanie, indique un rapport du Ministère de l’équipement et des transports, «est considérée comme ayant un taux de mortalité par accident de la route des plus élevés, comme la plupart des pays africains, où ce taux pour 100’000 habitants est supérieur à 30». Or, souligne Mohamed Ould Ely Ould Aouebek, «90% des accidents entre 2010 et 2012 sont liés au comportement des chauffeurs, excès de vitesse et non-respect de la signalisation». Des hommes, des femmes, des pères, des mères, des fils, des filles meurent chaque année en Mauritanie pour cause de désinvolture avec le code de la route.

L’ACCIDENT N’EST PAS UNE FATALITÉ

Autrement dit, l’accident n’est pas (toujours) une fatalité. Mais quoi faire? Sensibiliser, répond l’État mauritanien. «La plupart des conducteurs, lorsqu’ils commettent une infraction, savent qu’ils sont en faute, assurent le directeur de la sécurité routière et son chef de service Seyni Ndaw. Mais du moment que per-sonne ne les voit...» C’est donc «une question de mentalité, et faire changer les mentalités ça passe par la communication et la sensibilisation».

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: À LA UneLes autorités mauritaniennes se sont attelées à la tâche depuis 2005, avec la refonte de l’ensemble de la législation sur la circu-lation routière (le Code de la route et les textes qui en découlent). L’année 2011 a vu l’adoption par le Conseil des ministres d’une Stratégie nationale de sécurité routière pour la période 2012-2016, financée par l’Union européenne. Son objectif (réduire de 25% le nombre d’accidents de la circulation) est ambitieux, d’autant plus que le parc automobile mauritanien ne cesse de s’accroître: estimé à 176’000 véhicules aujourd’hui, il augmente de 15% chaque année si l’on en croit les chiffres officiels.

UN «GUIDE DE LA CONDUITE»

Mais la loi et la stratégie, c’est la théorie. Et sur le terrain? C’est qu’on part de loin, dans un pays où de nombreux automobilstes n’ont jamais passé leur permis... «nous organisons maintenant des sessions d’examen pour le permis de conduire tous les trois mois, avec des sessions spéciales pour les chauffeurs pro-fessionnels», s’empresse de préciser Mohamed Ould Ely Ould Aoubeck.

Mais lui et ses services savent bien qu’un permis de conduire (tout comme une assurance, d’ailleurs) n’a jamais suffi à pré-venir les accidents, ni même à faire d’un automobiliste un conducteur responsable. On en revient donc à la sensibilisation: une campagne nationale, avec spots radio et TV et affichage dans les gares routières notamment, débutera dans le courant de ce mois (c’est la quatrième depuis 2011). À noter que cette campagne diffère de celle du GGSR (Groupement général de la sécurité des routes), qui a vu surgir il y a quelques semaines des panneaux qui exhortent les automobilistes à modérer leur vitesse, attacher leur ceinture de sécurité, s’abstenir de télépho-ner au volant, etc. Mais les objectifs sont bien sûr les mêmes.

La Direction générale des transports terrestres (DGTT) a éga-lement édité un Guide de la conduite. Tiré à 4000 exemplaires en français et autant en arabe, truffé de schémas et de rappels clairs et précis («Pour dépasser un véhicule, je dois avertir les autres de mon intention en utilisant le clignotant». Ou encore: «Les principales causes d’accident sont connues: (...) nous agissons comme si nous étions tout seuls sur la route»), il se veut un outil de vulgarisation du code de la route. Destiné prio-ritairement aux chauffeurs professionnels et aux conducteurs de «tout-droit», il sera en outre diffusé en version audio dans les quatre langues nationales.

Feuille1

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2010 2011 2012

Nombre d'accidents 7538 7242 6752

Nombre de morts 163 177 217

Nombre de blessés 2659 2678 2542

Nombre d'accidents Nombre de morts Nombre de blessés

0

1000

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3000

4000

5000

6000

7000

8000

2010

2011

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Statistique des accidents

7538

7242

6752

163

177

217

2659

2678

2542

Le nombre d’accidents a diminué entre 2010 et 2012, mais le nombre de morts a augmenté dans le même temps. Ceci s’ex-plique par l’extension et l’amélioration du réseau routier, indique la Direction générale de la sécurité routière.

UNE PISTE D’ÉDUCATION POUR LES ENFANTS

La DGTT vise également le jeune public: elle a publié un Manuel de l’élève sur la sécurité routière, dans l’objectif de «faire grandir avec les enfants en bas âge une culture civique consciente». Mieux: les petits Nouakchottois auront bientôt à leur disposition une piste d’éducation routière. Elle est en cours d’aménagement près des futurs nouveaux locaux de la DGTT, sur la route de la Résistance (aussi connue sous le nom de «route Aziz», loin du centre-ville). Goudrons, vélos et autres véhicules, rien ne man-quera aux bambins pour s’initier à la prévention des dangers de la route. Ce sera peut-être même un peu trop beau pour être comparé à la réalité du trafic nouakchottois...

Autre chose: la Direction de la sécurité routière va s’équiper d’un logiciel qui lui permettra de tenir à jour une base de données des accidents de la circulation. «nous aurons ainsi des statistiques fiables, explique Mohamed Ould Ely Ould Aoubeck, et nous pourrons identifier les points noirs de notre réseau».

Grâce aux chiffres déjà disponibles. on a tout de même une idée de la situation. D’abord, le réseau routier mauritanien est estimé à environ 3300 kilomètres de routes bitumées et 1200 kilomètres de route en terre «améliorées». Et ce sont les routes interurbaines, étroites et dépourvues d’accotements, qui sont les plus meurtrières: en 2012, 138 décès sur un total de 217 ont eu lieu entre deux agglomérations. Mais c’est bien en ville que surviennent la plupart des accidents (6058 sur un total de 6752).

Ce mois de juin devrait voir également la pose de 154 panneaux de signalisation sur l’axe Nouakchott-Nouadhibou. Dans une étude, la Direction de la sécurité routière souligne en effet que «la signalisation horizontale et verticale en Mauritanie a toujours été insuffisante, voire absente sur certaines routes ou tronçons». Et pourtant, à en croire le même document, plusieurs actions ont déjà été entreprises dans ce sens, mais les résultats obtenus sont généralement insuffisants. Ainsi, l’Établissement national de l’entretien routier (ENER) a installé 800 panneaux en 2010; il devait en ajouter 1083 autres en 2011, mais s’est finalement limité à 400. L’État incrimine plusieurs facteurs: le manque de moyens financiers, le manque d’expertise pour établir des plans de signalisation, et le vandalisme. Même problème en ville: la Communauté urbaine de Nouakchott a signé un contrat avec une entreprise spécialisée pour la période 2008-2012. Seuls 500 panneaux sur 1700 prévus ont été installés; et de ces 500 pan-neaux, 200 seulement sont encore en place. Les autres ont été soit volés, soit arrachés lors de travaux sur la voirie... :

Un schéma extrait du «Guide de la conduite».

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Tél: 36 62 82 84 / 45 29 49 26

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: À LA Une

chantierS programméS Longueur(en km)

Démarrage prévu Des travaux

mederdra-r’kiz 55 fin 2013ksar torchane-choum 40 fin 2013Bangou-Bassiknou 137 fin 2013Bassiknou-Fassala 64 fin 2013kaédi-maghama 120 fin 2013ouenatt zBil-djigueni 80 fin 2013nouakchott-BomBri 145 fin 2013Voirie nouakchott 22 fin 2013

le goudron progreSSeIl va sans dire que

l’état du réseau rou-tier est aussi un facteur de sécurité essentiel. Quiconque a déjà parcouru le trajet Nouakchott-

Rosso, par exemple, sait de quoi nous parlons. Et si ce tronçon fait souvent la «une» des médias pour cause d’accident mortel, ce n’est assurément pas par hasard.

L’aménagement et l’entre-tien du réseau routier ne relèvent toutefois pas de la Direction de la sécurité rou-tière, mais de la Direction des infrastructures de transport. Mohamed El Moctar, administrateur, et Mohamed Mahmoud Ould Yahya, ingénieur, nous ont fourni l’état des travaux et des projets en cours, repro-duit dans les deux tableaux ci-contre. Près de 1200 kilomètres en travaux, 660 qui devraient débuter d’ici la fin de l’année: d’ici 2015, la Mauritanie devrait dis-poser d’un réseau routier très nettement amélioré. Réjouissante et rassurante perspective.

Un mot encore sur les poids lourds , qui ont leur part de res-ponsabilité dans l’état de dégradation avancée dans lequel se trouvent certains tronçons. «en termes de pression sur le réseau routier, un camion équivaut à 250 voitures», remarque Seyni Ndaw, chef du Service de la sécurité rou-tière. Le Bureau du contrôle veille au grain, en opérant des missions de contrôle régulières. Durant le 1er trimestre 2013, 1020 véhicules (véhicules personnels, cars, bus, camions, semi-remorques et tout-terrain) ont ainsi été contrôlés, et 399 infractions constatées, indique le responsable du Bureau Aboubecrin Lam. La plupart (198) transportaient plus de passagers qu’autorisé; un autre grand nombre (114) ne détenaient pas de bâches; et 64 étaient en défaut de visite technique. :

chantierS en courSLongueur

(en km)montant Des travaux

montant en € (estimation)

fin prévue Des travaux

atar-tidjikja 372 40’529’797’588 um 120’266’461 2015 kiFFa-kankossa 83 7’950’769’243 um 23’591’303 2014Fdérik-touajil 45 6’096’966’549 um 18’091’888 2014

néma-Bangou 63 1’308’796’710 um+ 13’764’735 € 17’648’404 2014

desserte de nouamghar

60 1’318’611’000 um 3’912’792 2013

niaBina-mBagne 17 1’371’870’600 um 40’70’832 2013route d’aFtout• lot 1: el ghayra-Barkeol • lot 2: chogar-male-sawata)

170 83’656’037 usD 64’775’421 2015

tiguent-mederdra 50 7’022’635’197 um 20’838’680 2014desserte de keur macène 34 3’238’135’036 um 9’608’709 2013kiFFa-tintane 157 12’751’681’235 um 37’838’816 2014lexeiBa-monguel 24 2’879’720’081 um 8’545’163 2013emmat leékarich -amourj 47 6’461’254’630 um 19’172’862 2014BomBri-rosso 47 5’207’227’150 um 15’451’712 2014Voirie nouadhiBou 10.5 3’218’788’923 um 9’551’302 2013Voirie nouakchott 13 1’334’722’192 um 3’960’599 2013Voirie chami 5 1’137’215’227 um 3’374’525 2014

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notre pays a, enfin, fait une invention originale. Aucun pays au monde n’y a pensé avant le nôtre. Pour une fois notre peuple a généré un système qui lui est propre. viendra peut être, qui sait, le jour où nous inventerons notre propre mode de démocratie, notre propre solfège, au lieu de copier les autres...en effet, réfractaire visiblement à toute forme de discipline et d’organisation, notre peuple a inventé son propre code de la route, code non écrit comme la Constitution d’Angleterre, mais tellement adapté à la société qu’il n’a pas besoin d’être enseigné: il provient de l’ordre naturel des choses. Je relate ici quelques règles de ce code que j’adresse aux nouveaux conducteurs et aux étrangers qui essaient d’em-prunter nos belles rues. Les anciens, eux, connaissent bien ces règles.

il y a quelque temps, Cheikh Ould tourad, président de l’association de prévention routière seyr Amine, publiait sur Cridem ce pe-tit bijou d’humour et d’authenticité. nous le reproduisons ici avec son aimable autorisation.

● Tout d’abord, sachez que vous avez le droit d’arrêter votre voiture à n’importe quel moment et n’importe où sur la route. Il faut juste le vouloir, en avoir le courage et l’impolitesse. D’ailleurs, vous ne gênerez personne, les autres usagers com-prendront bien votre situation et se frayeront un passage d’une manière ou d’une autre. ● Je n’ai pas besoin de vous rappeler que vos rétroviseurs latéraux et interne, s’ils n’ont pas été chipés ou écrasés par un passant, ne doivent pas être ajustés, d’autant plus qu’ils ne vous serviront pas à grand-chose. Vous n’avez pas besoin d’y jeter un coup d’œil avant de vous rabattre à gauche ou à droite et encore moins d’utiliser vos clignotants, les conducteurs derrière vous s’en foutent pas mal, ils vont de toutes façons freiner, s’ils comprennent que vous êtes déterminé à prendre votre virage.

PASSAGES PIÉTONS ET FEUX DE SIGNALISATION

Les passages piétons sont tracés seulement au moment où les routes nouvellement réalisées sont réceptionnées; il n’y a géné-ralement pas de ligne d’arrêt, ils disparaitront après quelques jours. Les feux de signalisation existent sur quelques axes mais sont souvent en panne, s’ils ne sont pas fauchés par des chauffeurs qui essayaient de les contourner. Donc, les règles préconisées par notre code de la route non écrit à ce niveau sont les suivantes: ● Il est strictement interdit de s’arrêter devant un feu rouge. Il faut de préférence le «brûler», sinon ne pas s’arrêter au bon endroit: il faut donc avancer suffisamment pour ne plus voir ce foutu feu, on vous avertira, de toutes les façons, quand il pas-sera au vert. Vous pouvez aussi surveiller le feu de l’autre voie: dès qu’il passe au rouge, cela signifie que le vôtre passera au vert. ● Si vous n’êtes pas en première ligne, klaxonnez dès que le feu passe au vert. Mais si vous êtes en quatrième ou cinquième

position, faites en sorte de vous placer entre la voiture en premi-ère ligne et le feu de signalisation, ou placez-vous en double ou triple file, même si la route ne le permet pas. Dès que les klaxons commencent à claironner, foncez pour doubler la voiture placée en première ligne.

LA RèGLE DE PRIORITÉ

● La règle de priorité n’existe pas, il vous suffit d’être plus déter-miné à prendre le devant. Pour cela il faut tout simplement faire comprendre aux autres conducteurs que la priorité est évide-ment pour vous et ils se plieront à votre volonté, surtout si votre voiture porte les cicatrices bien visibles des combats qu’elle a remportés. Les chauffeurs de belles voitures se plient générale-ment rapidement à votre volonté de disposer de votre priorité naturelle à passer en premier. Il faut avoir à l’esprit que vous êtes pressé et que les autres ont tout leur temps, et ne sont là que pour vous céder le passage. ● Les bus, minibus, taxis, charrettes et parfois les ambu-lances ont toujours la priorité. Une autre pratique de priorité est à connaître: les axes les plus anciens sont toujours prior-itaires par rapport aux nouveaux, donc méfiez-vous quand vous vous déplacez sur une nouvelle voie. ● En tout état de cause, il vous est interdit de vous arrêter der-rière une voiture qui s’arrête devant vous et d’attendre votre tour pour passer: dès qu’une voiture s’arrête devant vous, il faut systématiquement la doubler par la gauche ou la droite, car elle peut être en panne ou peut-être que son chauffeur a changé d’avis et a décidé de finir là son périple. Il faut continuer à avancer sans vous soucier de la circulation. Si l’embouteillage arrive, il faut tout simplement klaxonner et klaxonner… ● Quand vous décidez de prendre la route, il n’est pas nécessaire de vérifier que la voie est libre, il faut tout simple-ment vous lancer et foncer. S’il y a une voiture derrière vous, elle s’arrêtera après avoir fait claironner son klaxon, mais qu’importe: vous serez déjà sur la voie et roulerez tranquillement. :

le code de la routenon écrit

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: en viLLe

itinéraire d’une carte de recharge: deS rueS de nouakchott au muSéum

Anthropologue et maître de conférences à La sorbonne, sébastien Boulay a vécu cinq ans en Mauritanie, de 2004 à 2009. en avril 2010, de retour à nouak-chott pour une brève mission, il achète pour 2000 UM une «guirlande» de cartes de recharge téléphonique dans la rue. Quelques mois plus tard, il expose et présente cette guirlande lors d’un colloque international à nanterre. Ce sont des extraits de sa contribution* que nous publions ici. Quant à la guirlande, après avoir orné un moment le bureau de l’auteur rue Jacob, à Paris, elle a rejoint les collections ethnographiques du Muséum national d’Histoire naturelle. Autrement dit, elle appartient désormais au Patrimoine national français.

* Boulay S., 2011. ethnographier l’insignifiant? itinéraire d’une guirlande singulière entre nouakchott et nan-terre, pp.209-219 in F. Wateau, C. Perlès et P. Soulier (dir.), Profils d’objets. Approches d’anthropologues et d’archéologues, Paris, Maison René-Ginouvès de l’archéologie et de l’ethnologie, De Boccard, 316 p.

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itinéraire d’une carte de recharge: deS rueS de nouakchott au muSéum

(...) Cet objet avait très tôt éveillé ma curiosité, du fait certes de son originalité esthétique, mais aussi de son omniprésence dans le quotidien des Mauritaniens et de sa capacité à refléter un certain nombre de changements vécus par les hab-

itants de Nouakchott depuis quelques années. Dès les premiers mois passés en Mauritanie, en 2004, j’avais commencé à constituer une petite collection person-nelle de cartes de recharge, pris d’intérêt pour ce nouvel objet. (...)

Les guirlandes sont liées physiquement au vendeur de cartes, qui les fabrique et qui les garde ensuite pendant plusieurs mois. Chaque guirlande est unique et donc parfaitement reconnaissable par son «propriétaire». Cet acte individuel de créa-tion d’un nouvel objet à partir de cartes périmées, passant par leur altération phy-sique, consolide ce lien entre le vendeur et la guirlande. Comme le remarque avec justesse Thierry Bonnot, «transformer l’objet ou s’en servir de façon incongrue, c’est se l’approprier encore un peu plus et lier plus étroitement sa propre existence à celle des choses1».

Un objet à la fois visible et invisible socia-lement, élément d’une trame invisible de la société, qui renvoie au statut discrimi-nant du vendeur de cartes, personnage «marginal» dans l’espace social, person-nage des interstices urbaines. (...)

Ces hommes et leurs objets «habitent» aujourd’hui l’espace public de cette ville saharienne. Leur présence balise et humanise progressivement des espaces extra-domestiques auparavant conçus comme «vides» et «stériles». Elle recon-figure le rapport des citadins à l’espace extérieur, déstabilise la frontière entre privé et public2. La rue devient un espace possible de relations sociales. (...)

UNE CRÉATION INCLASSABLE ET DÉRISOIRE

Les rues de Nouakchott et les alentours des boutiques ou des vendeurs ambu-lants sont ainsi aujourd’hui parsemés de cartes usagées, qui ne tardent cependant pas à être recouvertes par le sable. Ces objets ont ainsi cette particularité de passer en quelques minutes de l’état de marchandise à celui de déchet: ce qui peut s’avérer déconcertant dans une société où seule la valeur d’usage des objets comptait, où tout artefact avait sa place, où l’on ne jetait que les objets qui avaient atteint le point extrême de leur

usure. Igor Kopytoff3 et Arjun Appadurai4 nous disent que l’objet de consommation circule sur le continuum situé entre ces deux pôles que sont la marchandise et le déchet, qu’il passe par différents régimes de valeur, pour en sortir parfois et enta-mer une autre «carrière»5. Dans le cas qui nous intéresse ici, la guirlande de cartes joue ni plus ni moins le rôle d’enseigne, rejoignant les innombrables affichages publicitaires qui habillent l’espace urbain, les amoncellements de pneus devant les boutiques des réparateurs, les musiques projetées dans la rue par les «standards», (...), etc.

La guirlande n’a pas de valeur d’échange, elle ne s’achète pas. La guirlande ne se dérobe pas à autrui, puisqu’elle ne suscite aucune convoitise, ni de jour ni de nuit! Elle n’a pas de nom, sauf celui que leur donnent les vendeurs: «seyr». On n’en parle pas. On la voit sans la regarder. C’est une «chose» parmi d’autres. Elle est autre chose qu’une marchandise et bien plus qu’un déchet: elle est un nou-vel objet, personnalisé, une «création» unique, mais inclassable et dérisoire.

UN DÉCHETEN SURSIS

S’il en est ainsi de la guirlande de cartes aujourd’hui, c’est, pensons-nous, parce que ses éléments constitutifs sont passés par le statut et la condition de «déchet» (avant d’être sauvés). Si la guirlande échappe à la condition de déchet, cette situation semble momentanée, comme un sursis exceptionnel dans la carrière prédéterminée de la carte de recharge.

Le déchet, dans la société mauritanienne, est perçu comme dangereux puisque l’on considère que le déchet et le lieu où il a été jeté sont «habités» (par les djinns). Le contact avec un déchet ou un lieu de dépôt sauvage est donc synonyme d’exposition à la maladie et à la perte de soi. Si donc réparer un objet abîmé ne pose pas de problème particulier, recycler un objet passé par le stade du déchet revêt une tout autre signification.

La perception qu’ont les consommateurs de ces nouveaux objets tient enfin au sta-tut conféré à la matière plastique, large-ment synonyme de futilité, d’insignifiance, par rapport à d’autres matières ou maté-riaux comme le bois, le cuir, le tissu ou le métal, conçus comme plus durables et plus facilement recyclables par le sys-tème technique local6.

REFLETS D’UN PATRIMOINE EN CONSTRUCTION

Si l’on s’intéresse à présent à la carte de recharge elle-même et à ce qu’on en fait, on peut se demander si son «secret» ne se loge pas, au fond, dans ce qui lui reste lorsqu’elle rejoint les cohortes de cartes à demi enfouies dans le sable des rues de la capitale, à savoir l’image qu’elle véhi-cule? N’est-ce pas leur pouvoir visuel qui fait de ces objets des acteurs du monde social (...)?

Les cartes se signalent en effet par une diversité d’images, selon la gamme de crédit proposée et l’opérateur télé-phonique qui les a mises en service. Chez Mauritel Mobiles, il s’agit plutôt de représentations de paysages embléma-tiques de différentes régions du pays: paysages de dunes de sable, de palme-raies, de canyons. L’autre opérateur histo-rique a plutôt mis l’accent sur ce que l’on a pris l’habitude d’appeler le patrimoine culturel matériel: objets d’artisanat «tradi-tionnels» comme la théière, la pipe ou le vêtement saharien; monuments. Cet opé-rateur a également lancé une collection de cartes consacrée aux quatre villes ca-ravanières classées au patrimoine mon-dial de l’Unesco en 1996: Oualata, Tishît, Ouadane et Chinguetti, la plus connue. Mauritel a consacré l’une de ses cartes au Parc national du Banc d’Arguin, lui aussi classé par l’Unesco en 1989.

Ces images renvoient, on l’aura com-pris, à des éléments clés d’un patrimoine national en construction, que l’on retrouve par exemple de façon récurrente dans les programmes de la chaîne de télévi-sion nationale et officielle. Ce proces-sus de patrimonialisation, débuté dans les années 1980 avec la création de la Fondation nationale de sauvegarde des villes anciennes, et consolidé par l’ouverture du pays au «tourisme culturel» et à l’«écotourisme» à la fin des années 1990, a consisté notamment en la sélec-tion et l’emblématisation d’éléments con-çus par l’élite maure au pouvoir comme dignes de représenter les principales richesses culturelles et naturelles du pays. Or, ces éléments écartaient claire-ment les cultures du sud du pays (wolof, peule et soninké) et les paysages de la vallée du fleuve, et ne représentaient donc qu’une partie de la population mau-ritanienne, celle cumulant les pouvoirs politique et économique du moment. Des signes identitaires que l’ensemble des Mauritaniens ne partagent pas et qui révèlent le caractère discriminant des

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politiques officielles de la mémoire en Mauritanie, en particulier depuis l’arrivée des militaires au pouvoir en 19787.

On s’aperçoit que les cartes et les choix faits par les opérateurs suivent les poli-tiques officielles du pouvoir en matière de construction de la mémoire nationale et de valorisation du patrimoine, politiques excluant ouvertement, et ce depuis plu-sieurs décennies, une partie importante de la population du pays. Des cartes qui sont autant d’échantillons d’une version très officielle de la mémoire. Ces images sont censées répondre à la demande de mémoire d’une société récemment urbanisée, nostalgique de la vie nomade dans le désert ou de la vie au village, et constituer une suture symbolique à la plaie ouverte laissée dans les esprits de bon nombre de citadins de Nouakchott par la sédentarisation. Dans les faits, les images portées par les cartes rap-pellent à celui ou celle qui les considère sa place plus ou moins favorable dans la nation mauritanienne, selon sa culture, sa langue, sa région d’origine.

Lorsqu’on circule dans la ville, on est frap-pé par autant d’archives, d’échantillons d’un patrimoine national qui s’invitent dans un espace urbain dépourvu de mo-numents, une ville à la recherche de son passé. On est saisi également par le statut paradoxal de ces objets dérisoires, par ces déchets, qui gardent une forte charge mémorielle et émotionnelle. Même «déchargés» (de leur crédit et de leur valeur) et jetés à même le sol, ces objets

continuent à agir, à rappeler (le passé), à évoquer (un paysage, une région). Bref, maintenus à la vue des citadins, ils restent dotés d’un pouvoir de mémoire, «hantent et freinent le travail de deuil et d’oubli» comme le suggèrent justement Octave Debary et Laurier Turgeon8. Ils semblent pallier l’absence de monuments d’une capitale trop vite sortie des sables et qui n’aurait pas eu le temps de se soucier de son rôle de vitrine de la nation.

L’omniprésence de ces objets à Nouakchott nous semble enfin révélatrice d’un changement à l’œuvre dans la socié-té mauritanienne: la mémoire, qu’elle soit familiale ou nationale, qui se construit et se transmet par la tradition orale et par la parole, se fabrique de plus en plus aujourd’hui par le recours à l’objet ou à l’image. Cette évolution, même si elle s’accompagne également d’un renouveau de l’oralité, est à n’en pas douter l’une des conséquences culturelles majeures de la sédentarisation et de l’urbanisation de la société mauritanienne depuis les années 1970.

LE GLAS VA-T-IL SONNER?

Depuis quelque temps, l’existence de ces cartes semble «menacée»: le crédit se dématérialise et la profession change. D’un simple vendeur de marchandises, de biens matériels, le vendeur devient une sorte de courtier en crédit télépho-nique: il accumule du crédit lors des périodes promotionnelles (100 %), propo-

sées régulièrement par les opérateurs de téléphonie mobile, et le revend au client en lui adressant le montant désiré directement depuis son téléphone por-table. L’«objet» de l’échange, le crédit, est par conséquent de moins en moins matérialisé par la carte de recharge. C’est désormais le téléphone mobile du reven-deur qui fait l’intermédiation.

Cette évolution signe-t-elle la mort de la carte de recharge? On peut le penser si l’on songe à d’autres pays où les cartes de recharge ont eu tendance à disparaî-tre quelques années seulement après leur mise en circulation, suscitant même la constitution de collections privées par des amateurs nostalgiques. Quant aux guirlandes de cartes utilisées par les ven-deurs de Nouakchott, vont-elles résister à leur disparition en cas de dématéria-lisation totale du crédit téléphonique? Si tel était le cas, les vendeurs de crédit devraient trouver un autre moyen de signifier aux consommateurs urbains leur activité…

1. Bonnot 2002, p. 168.2. Monnet et Staszak 2008.3. Kopytoff 2006.4. Appadurai 1986.5. Sur ce concept de « carrière d’objet », voir également Bromberger et Chevalier 1999.6. Sur ces questions d’appropriation technique et culturelle de nouvelles matières ou de nouveaux objets dans les sociétés sahariennes, voir les travaux forts stimulants de Tatiana Benfoughal (Benfoughal 1996 et 2002).7. Cheikh 2010.8. Debary et Turgeon 2007, p. 1.

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Nouakchott Ville Propre

: POÉsie

la belle et la banque rouge par baba ould mokhtar ould abidine ould mohamed ould heddar (1948-2005)

Après celui du mois d’avril, un deuxième poème de Baba de la famille des Ehel Heddar pour sa charmante évocation d’une belle dans une banque… rouge. Cette dernière fait référence à une expression consacrée des années 1970 qui désignait la BNM. Et le poète, maître de son art, de nous parler des sentiments qui l’agitent sans pourtant en faire directement mention.

Quand arrive enfin le quinze du moisUn sentiment étrange m’emporte.A la banque rouge s’en vont mes pas.Je me trouve alors devant sa porteAvant que d’entrer l’heure ce ne soit.et du salaire à teslem je m’enquiers :est-il rentré? - et là, je vois Haja -et combien? Continue mon affaire.Pourtant je sais qu’arrivé il n’est paset sais bien le montant du salaire.

البنك الحمر

يوم أخمس طعش افكل أشهر يوقع ل شعدت إفك�ر

نمش شور البنك الحمر ساع كاع اعييت انج فم

كبل الوقت ال نتأخ�ر عن لخلص انسو�ل تسلم

يكان ج8 وانر8 حاج وانخر�ص فم انستفهم

وان8 نعرف عن� ماج8 لخلص أم�ل� نعرف كم

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LA FORMATION,GAGE DU PLEIN EMPLOI DES JEUNES

TASIAST MAURITANIEUne Filiale de Kinross

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iBéria

radioSAl Jazeera 96.5 FM

BBC 106.9 FM

Mauritanid FM100.5 FM à Nouakchott / 101.5 à Nouadhibou

Monte Carlo 90.2 FM

Radio Coran 98 FM

Radio Chine Internationale 95.7 FM

Radio Jeunesse 90.1 FM

Radio Mauritanie 93.3 FM

Radio-Nouakchott 99.5 FM

RFI 103.3 FM à Nouakchott

Tenwir 97.1 FM

Magazine édité par Seaside MediaRCS 51200 - Villa 61 Socogim Tevragh Zeina - [email protected]

Tél: 46 04 97 00Directeur de la publication: Patrick FlouriotRédactrice en cheffe: Claire JeanneratOnt collaboré à ce numéro: Mamadou Oury Diallo, Cheikh Ould Tourad, Sébas-tien Boulay, Abdel Vetah Ould Mohamed, Manuel Bengoéchéa, Alioune Fall

Imprimé à La Rochette, Dakar (Sénégal)

: CITYMAG

Les marées indiquées sont valables au niveau de Tiwilit, 80 km au nord de Nouakchott, en horaire GMT. Pour Nouadhibou, ajoutez une heure (+ 1h). Pour Saint Louis (Sénégal), retranchez une heure.

horaireS deS maréeS

JUIN - JUILLET

leS numéroS d’urgencePolice secours : 17Pompiers: 18Urgences hôpital: 45 25 21 35Médecin: Dr Cherif 45 25 15 71Médecin: Dr Hanna 45 25 23 98Gynéco: Dr Tandia-Diagana 45 29 27 27Opht.: Dr Kansao 45 25 24 33Dent.: Dr Hoballah 45 25 14 48Pharmacie: Kennedy 45 25 36 93Vétérinaire: Dr Ba 45 25 68 88

: CitY GUiDe

QUELQUES TARIFS(au 26 mai 2013)

1 euro 338 UM1 dollar 261 UM1 dirham marocain 30 UM1000 CFA 515 UM1 taxi (course moyenne) 200 UM1 taxi-brousse / bus pour Atar 4’500 UM1 location 4x4 Hilux (jour) 18’000 UM1 litre de gasoil 382 UM1 sandwich chawarma 800 UM1 salaire mensuel d’ouvrier 30’000 UM

BAC DE ROSSOTous les jours de 8h30 à 12h et de 15h à 18h.

Gratuit pour les passagers.Tarif indicatif pour une voiture:• Aller simple: 5000 UM • Douane: 1000 UM •Taxe communale 500 UM • Police sénégalaise: 2000 FCFA • Passavant: 2500 FCFA

c i t y m a g::

LA FORMATION,GAGE DU PLEIN EMPLOI DES JEUNES

TASIAST MAURITANIEUne Filiale de Kinross

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INSTITUT FRANÇAIS DE MAURITANIETél: 45 29 96 31

// ÉVÉNEMENT //

Fête de la musiqueVendredi 21 juin dès 19h

• Les danseurs de Mass Techno (Mauritanie)

• Le lauréat d’Assalamalekoum Découverte (Mauritanie)

• Maestro (Mauritanie)Artiste de Nouadhibou, Maestro compte déjà deux albums à son actif, Ya Mohamed Ya Rassoulalah et Bandia Atwar.

• Nasser (Mauritanie)Jeune artiste né à Nouakchott, Nasser sort un premier album en 2009 intitulé Ailleurs. En 2012, il est finaliste du Prix Découvertes RFI-France 24.

• Ousmane Gangué (Mauritanie)Après de nombreux concerts avec son groupe le Koodé Pinal, il a été distingué comme l’un des meil-leurs artistes mauritaniens par le Sénégalais Ismaël Lô.

• Diversit’Art: 3 artistes autour d’un projet (Mauritanie, Sénégal, Niger) - Franco Man (Mauritanie)Artiste au flow hors pair et à la technique sans faille, Franco Man débute le rap en 1996 avec son titre Ounsourya. Il assure les pre-mières parties de Simon et Magic System et prépare actuellement son premier album.- Matador (Sénégal)Matador est un artiste qui fait du rap mais aussi du slam. On ne le présente plus au Sénégal. Il a réussi à se forger un nom et fait désormais partie des têtes d’affiche du mouvement hiphop. - Kaf Lagaf (Niger)Kaf Lagaf est un artiste au flow engagé. Grand défenseur de l’iden-tité africaine, il donne une grande place à la langue locale dans son rap devenant le porte-parole des jeunes de banlieue. Kaf Lagaf

intègre le groupe Guillotine avec Artdo et Killer en 2006 et sort deux albums, dont Tcheto en 2007.

• Skorpa (France / Mauritanie)Skorpa est un jeune Français d’origine mauritanienne. Son univers musical est imprégné par les couleurs de son pays et les difficultés quotidiennes de la jeu-nesse des banlieues de Paris. Son tout premier album solo Fleurs du mal s’inspirant de l’œuvre poétique de Charles Baudelaire est sorti en 2008.

assalamalekoum Festival

Voir p. 3

deux semaines pour le jeune public

• CINéMAArthur la trilogie, de Luc Besson

- Dimanche 30 juin et 7 juillet à 16h30:Arthur et les Minimoys- Lundi 1er et 8 juillet à 16h30Arthur et la Vengeance de Maltazard- Mardi 2 et 9 juillet à 16h30Arthur 3: La guerre des deux mondes

• ANIMATIONS au fil de l’eau

- Lectures avec Marie Louise:Lundi 1er, mercredi 3 et lundi 8 et mercredi 10 juillet à 11hAvec Marie Louise, partagez vos coups de cœur et surtout votre goût pour la lecture. Et si, toi aussi, tu apportais un texte à lire ?

A la bibliothèque jeunesse

- Les rendez-vous de Siré CamaraMardi 2 juillet à 11h; mercredi 3 et jeudi 4 juillet à 16h; mardi 9 juillet à 11h; mercredi 10 et jeudi 11 juillet à 16hSiré Camara sait faire beaucoup de choses: conter, chanter, et surtout jouer la comédie... Il nous propose ici des animations au fil de l’eau, ludiques, divertissantes et pleines de surprises!A la bibliothèque jeunesse

- L’heure du conteJeudi 4 et jeudi 11 juillet à 18hCes deux derniers rendez-vous dela saison seront animés par Oumar Abderrahmane Diallo et Siré Camara avec des contes autour de l’eau.

// CINÉMA //

en musique

Lundi 3 juin à 20h30La môme, d’Olivier Dahan, avec Marion Cotillard, Jean-Pierre Martins, Gérard Depardieu, (France, 2007).Lundi 10 juin à 20h30 Gainsbourg (Vie héroïque), de Joann Sfar, avec Eric Elmosnino, Lucy Gordon, Laetitia Casta (France, 2010).

ciné-jeunes

Lundi 3, mercredi 12 et lundi 17 juin à 16h30Princes et princesses, de Michel Ocelot, avec Arlette Mirapeu,

Philippe Cheytion, François Voisin (France, 2000) A partir de 6 ans

Mercredi 5 et lundi 10 juin à 16h30Yamakasi, d’Ariel Zeitoun Châu avec Belle Dinh, Williams Belle, Malik Diouf (France, 2001)A partir de 12 ans

// tHéÂtre //

Jeudi 4 juillet à 20hDia Ogo et la femme presque parfaitePar la compagnie Vents de SableEntrée libre

Dia Ogo est un jeune homme qui veut enterrer sa vie de célibataire. Le destin fait croiser son chemin à celui d’une épouse «presque» parfaite… Véritable hymne à l’ouverture, à l’amour et au métis-sage, ce spectacle revendique une Mauritanie qui assume sa diversité et sa richesse culturelle.

Distribution: La Cie Vents de sable et l’Atelier Théâtre de l’IFM - Idée originale: Samba Dia - Mise en scène Daouda Kane.

// EXPOSITION //

En juillet (dates à préciser)L’eau au cœur de la scienceDu lac Tchad au Mékong, du bassin méditerranéen aux vallées andines, l’exposition L’eau au cœur de la science présente des grands chantiers de la recherche française dans le domaine de l’eau.

: sOrtir À nOUAkCHOtt

: LIRE

Dans le Nouakchott d’avant, il y avait des cinémas, des communistes, des pigeons et même des cochons. L’avenue Gemal Abdel Nasser était connue comme l’«avenue de la Dune», la langue la plus répandue était le français et les riches fumaient des Craven A. C’était dans les années 1960 -1970 (à vous donc de trouver avant quoi), et Elemine Ould Mohamed Baba n’était pas encore un professeur d’histoire, mais un petit garçon, puis un adolescent, curieux et observateur.

Quelques années plus tard (2000 et 2001), ses souvenirs serviront de matière à une chronique qui paraîtra «presque régulièrement» dans Le Calame, et qui elle-même alimentera un recueil, De mémoire de Nouakchottois, Chronique du temps qui passe. Les plus attentifs auront noté que ce sous-titre fait écho à celui des Mauritanides d’Habib Ould Mahfoudh (Chroniques du temps qui ne passe pas). C’est exact qu’une fois les deux livres refermés, l’impression qu’il en reste est parfaitement inverse. Autant nous avons pu écrire à propos des Mauritanides que «ces textes n’ont pas pris une ride» (Citymag n° 63, avril 2013), autant l’ouvrage d’Elemine Ould Mohamed Baba nous plonge dans un Nouakchott qui n’existe plus, un Nouakchott presque villageois, que l’on regrette par moments de n’avoir pas connu. Comme lorsqu’on lit que «la confusion des langues, les fêtes, les bruits et les odeurs faisaient de Nouakchott une authentique héritière de Saint-Louis»...: De mémoire de Nouakchottois, chronique du temps qui passe, Elemine Ould Mohamed Baba, L’Harmattan, 2004.

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L’IFM sera fermé du 1er au 31 août pour les vacancesCENTRE CULTUREL MAROCAINTél: 45 29 47 45

// conFérences //Mercredi 12 juin à 17h30Lecture du Sahih Al-Bokhari aux mois de Rajab et Chaabane dans l’occident musulmanPar le Dr Hamahollah Ould Meyaba, professeur à l’Université de Nouakchott

Le recueil d’ Al-Boukhary ou Sahih d’ Al Bokhary est considéré comme l’ouvrage le plus important après le Coran. Il a fait l’objet d’un grand intérêt dans l’occident musulman, où il a été honoré, comme dans la ville historique mauritanienne de Tichit, par une célébration tradi-tionnelle annuelle qui commence le 1er jour du mois de rajab et s’étend durant le mois de chaabane, par la lecture du recueil Sahih d’Al Bokhary dans son intégralité.

Mardi 25 jun à 17h30Le livre Référence dans la ges-tion de l’émiratPar Ahmed Ben Mohamed Yahya Ben Ahmed Vall, expert et cher-

cheur en manuscrits de l’occident musulman Le livre Référence dans la gestion de l’émirat, du grand penseur de l’occident musulman Abi Bakr Mohamed Ben Al Hassan Al Mouradi Al Hadrami, est le premier manuscrit trouvé dans le désert du pays Chenguitt. Le conférencier présentera quelques aspects de la biographie de l’auteur, ainsi que ce livre écrit spécialement pour l’émir Almoravide Abi Bakr Ibn Omar.

// EXPOSITION //

Révélations contemporainesDu 10 au 16 juinVernissage le lundi 10 juin à 18h

4ème édition de l’exposition d’art plastique des élèves de l’atelier Mansour Kébé.

// littérature //

ateliers de traduction poétiquela mouvance du texteChaque mercredi de 18h à 19h30Ateliers de traduction de poésie hassaniya vers le françaisAvec Abdel Vetah Ould Mohamed et Manuel Bengoéchéa.

Au programme du mois de juin, les œuvres de M’Hamed Ould Ahmed Youra.

// SPECTACLE //

Émilie JolieMardi 18 juin à 19h

Les élèves de CE2 du lycée Les Méharées présentent une adapta-tion de la comédie musicale Émilie Jolie de Philippe Chatel.// CINÉMA //

Dimanche 2 juin à 18hAïcha, de Yamina Benguigui (2009)

Dimanche 9 juin à 18hLes Temps modernes, de Charles Chaplin (1936)

Dimanche 16 juin à 18hMaster and Commander, de Peter Weir (2003)

Dimanche 23 juin à 18h

Hors-la-loi, de Rachid Bouchareb (2010)

Le CCM sera fermé de mi-juillet à début septembre pour les vacancesGALERIE SINAATél: 36 68 82 39

Samedi 1er juin de 10h30 à 12h30Saveurs localesVenez éveiller vos papilles en cette matinée de découvertes gustatives de produits mauritaniens

Samedi 8 juin à 17 hTouareg’ issimeUne rarissime exposition pour honorer et promouvoir la variété et la finesse de l’artisanat touareg (orfèvre, bijoux, maroquinerie...) agrémenté de poésie et musique.

ÉCOLE PRIMAIRE DU PETIT CENTRE EXTENSIONSamedi 8 juin de 10h à 13hJournée portes ouvertes

Présentation de l’école, spectacles et ateliers, diaporama, photos.Vernissage de l’exposition de planches de Marie-Françoise

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Fusion africaine, exposition de bijoux deHananePièces uniques inspirées par les perles afri-caines, l’Orient et la modernité

Du 13 au 29 juin 2013

Vernissage jeudi 13 juin à 17hPommier de Sodome, exposition de pein-ture et sculpture de Patricia Mariaca

La galerie ferme ses portes pour l’été le samedi 29 juin à 19h30

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Devinette: Ça commence par «e», ça finit par «e» et ça ne contient qu’une seule let-tre... bon sang mais c’est bien sûr, une enveloppe!

Jeu de logique: Voici le domino manquant dans la série:

Pour suivre l’explication, munissez-vous de votre Citymag du mois passé, ce sera plus simple. Voici: dans la 3e colonne, le chiffre sur la partie gauche du domino correspond à la somme des chiffres de gauche des deux autres dominos de la ligne. Et le chiffre de droite correspond à la diffé-rence entre les chiffres de droite.

devinetteJe suis un homme, je suis une femme. Je ne suis ni un homme ni une femme. Qui suis-je?

Vous aurez deviné qu’il y a une sub-tilité... Vous avez jusqu’en septembre pour découvrir laquelle!

ÉnigmeVoici une énigme que certains d’entre vous connaissent peut-être déjà, parce qu’ils ont lu Les fourmis de Bernard Wer-ber par exemple:

Comment relier ces neuf points en quatre lignes droites sans ja-mais lever son crayon?

Un indice? think different!

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: Le Dessin D’ isABeL FiADeirOht

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«Une tente est fabriquée avec un morceau de toile et des fers, les matelas et coussins sont par terre. Le vent souffle de la mer et il fait frais. L toile nous protège du vent mais nous cache la mer. Une énorme bassine en fer contient le charbon et l’huile dans la casserole est chaude. Neha cuisine des beignets et regarde le désert devant elle, pendant qu’Ahmed prépare un verre de thé

et que les enfants vont et viennent de l’eau. C’était un vendredi à la plage avec Mohamed et à sa famille.»

un vendrediàla plage

: sAntÉ AveC Les PLAntes

On ne peut parler de santé en Afrique sans traiter des plantes médi-cinales. L’objectif d’Alioune Brahim Fall, élève de Michel thouzery et auteur de cette rubrique, est de vous permettre d’utiliser les plantes courantes qui vous entourent dans certaines situations. Parfois, là où la médecine moderne échoue, la plante se révèle simple et efficace.

Alioune Fall (37 20 07 15 - 46 57 34 68)

Acacia ehrenbergiana

Artiste d’origine portu-gaise, Isabel Fiadeiro vit à Nouakchott depuis de nom-breuses années. Elle réalise ses croquis in situ dans des carnets qu’elle emmène par-tout avec elle.

descriptionFamille: mimosacéesNoms africains: temât (hassaniya), bacancili (pulaar)

indications• Kératites (usages populaires recueillis dans l’Adrar):- 1ère méthode: écraser la gomme de temât et mettre la poudre obtenue dans l’œil.- 2ème méthode: faire bouillir l’écorce de la tige écrasée et ajouter une pincée de gomme. Quand le mélange est tiède, mettre quelques gouttes dans l’œil.

- 3ème méthode: appliquer sur l’œil une bouillie tiède de feuilles de temât, puis une poudre constituée d’un mélange de gomme, de temât et de kôhl. Le traitement peut durer plusieurs semaines, matin et soir.

• Traite également les taies qui recouvrent l’œil (trachome).• Action anthelminthique (antiparasitaire)• Action vulnéraire de la poudre de feuilles dans les brûlures et les blessures• La gomme de temât soigne l’iguendi• Action calmante de la gomme dans le mal de dents• Les fleurs sont reconstituantes après l’accouchement• On fait un plâtre pour les fractures avec la gomme mélangée à de l’eau et des poils de cha-meau.

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Souscription gratuite jusqu’au 31 mai 2013

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