comédie poitou-charentes

saison2o15.2o16centre dramatique national direction Yves Beaunesne

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À la vie ! © Philippe Wall

L’Annonce faite à Marie © Guy Delahaye

L’Intervention © Guy DelahayeIl ne faut Jurer de rien © Guy Delahaye

éditorialLa liste des carnages culturels en France depuis quelques mois est effarante. Ainsi, 70 % des maires s’apprêtent à diminuer à la fois leurs dépenses d’investissement et leurs dépenses de fonctionnement dans le domaine de la culture, éternel parent pauvre des budgets locaux. Tirons la sonnette d’alarme en repartant de Malraux : « La culture, ce qui fait de l’homme autre chose qu’un accident de la nature. » Là où l’éducation et la culture se retirent, c’est la république toute entière qui se retire, et des idéologies extrêmes se mettent immédiatement en place. La Ville de Poitiers, avec d’autres, a pris le contrepied de ce repli en signant un pacte culturel avec le Ministère de la culture, pérennisant ses subventions à destination des acteurs culturels pour au moins trois ans.

Pour résister à ce démantèlement du tissu culturel dans nos régions, à une société déconnectée de ses solidarités, à cette démocratie des humeurs qui prospère sur la Toile, à cette foule solitaire d’individus qui rêve de s’émanciper à coups de clics opérés dans la lâcheté de l’anonymat, à la prolifération dans tous les programmes de télévision d’images visant à confirmer de la manière la plus médiocre que le monde est comme il est, nous voulons, avec la Comédie, communi-quer un goût autant que transmettre un savoir, pour faire aimer autant que pour faire comprendre.

Confrontés au fondamentalisme et à la radicalisation, là où « le soi a disparu et l’autre n’existe pas » comme le dit Julia Kristeva, nous devons faire une place plus grande aux récits et aux œuvres qui nous apprennent à marcher. Il faut beaucoup d’art pour faire une société. C’était déjà la fonction du théâtre en Grèce. Les citoyens ne pouvaient pas quitter le théâtre après la représentation, ils devaient en discuter, parce que les représentations du théâtre sont des chambres d’écho, ouvertes aux évènements du monde. Et la culture était partagée.

Je viens d’être renouvelé avec enthousiasme et confiance par mes partenaires publics pour un deuxième mandat : l’aventure continue, plus que jamais, celle d’un centre d’art itinérant pour le théâtre, cet art dont la pratique peut aider à prévenir les incendies nés de l’exclusion et à éviter l’éruption de volcans de rage et de violence. Car l’oubli des outils de l’art, encouragé par des artificiers de la haine, contribue à rejeter chacun dans la misère de sa cage d’escalier. L’art reste un moyen puissant de faire société, si l’accès de tous aux œuvres du passé et du présent est permis.

Un CDN n’est pas là juste pour apprendre à faire du théâtre, mais parce que le théâtre apprend à vivre. Nos salles de théâtre regorgent de collégiens et de lycéens. Pas de quoi s’étonner : les professeurs les y préparent en les faisant entrer dans les subtilités des textes de Molière ou de Koltès. Les Français, de semaines en semaines après les événements, « pensent » aujourd’hui leurs plaies.

Et bientôt, avec notre nouvelle région, un grand et complexe défi : il nous faut trouver ensemble notre Nord, rêver notre Sud et mêler nos envies entre l’Ouest et l’Est pour finir par lâcher les boussoles et partir en invention comme on part au combat contre « les phrases brèves au service des idées courtes ». L’art est un bonheur contagieux, à construire sans laisser quiconque sur le bord du chemin. Être des contemporains, c’est passer du temps ensemble.

Yves Beaunesne

éditorial p. 3

la martine pp. 4-5

malentendus – l’enfant inexact pp. 6-7

la réparation pp. 8-9

la rémanence des lucioles pp. 10-11

intrigue et amour pp. 12-13

ne me touchez pas pp. 14-15

œuvrer pp. 16-17

lettres à élise pp. 18-19

allez, ollie… à l’eau ! pp. 20-21

mickey le rouge pp. 22-23

figaro pp. 24-25

artistes associés pp. 26-27

partenariat avec le théâtre d’angoulême p. 28

les maisons de quartier de poitiers accueillent la comédie p 29

livre yves beaunesne guy delahaye pp. 30-31

pour aller plus loin... pp. 32-33

calendrier pp. 34

informations pratiques p. 35

comédie poitou-charentes

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la martine créationPartir d’un même conte de Maupassant, La Martine, pour imaginer un opus à deux faces, avec une adaptation filmique et une autre théâtrale. Côté cinéma, Paul Vecchiali réalise un court-métrage, côté théâtre, je propose une mise en scène de la même histoire.

Une histoire de 1883 pour une collaboration de 2015 avec les étudiants du Master pro Arts du spectacle et les élèves sortants du Conservatoire à rayonne-ment régional de Poitiers. Ce laboratoire de recherche artis-tique appelé Champ-contre-champ met en regard un projet théâtre et un projet cinéma qui s’articulent dans une optique transdisciplinaire.

Créer une synergie autour de la promotion de nouvelles formes de l’enseignement artistique, donner une réalité concrète à la jointure entre recherche et création dans un cadre professionnel, favoriser l’imbrication entre le Master et la vie artistique et culturelle régionale, faciliter l’insertion professionnelle des étudiants et contribuer au rayonnement de la formation sont quelques-uns des objectifs poursuivis par ce projet.

C’est une aubaine pour les professionnels invités : la chance de partir d’une œuvre littéraire pour aller vers une mise en images, où il n’y a pas de repères, sauf ceux que l’on veut bien s’inventer, où l’on convoque les impairs. La science théâtrale regroupe les études que l’on n’aurait jamais dû entreprendre et que l’on ne devrait pas chercher à reproduire.

La chance, c’est aussi Maupas-sant, qui propose un théâtre de la vie où le pouvoir invisible est des plus visible. Il nous invite à sonder les vies jusque dans leurs sonates habituelle-ment délaissées pour éclairer ce qui se joue dans l’ombre de la main gauche.

Près d’Yvetot, le jeune Benoist tombe amoureux de la Martine. Il n’en mange plus, il en rêve la nuit. Prenant son courage à deux mains, il va lui avouer son amour. Ils se font des pro-messes, mais un jour Martine ne vient plus à ses rendez-vous. La jeune fille s’est vu contrainte d’épouser Josephin, un riche fermier. Benoist met de longs mois à se remettre de cette rupture. Un jour, passant près de sa ferme, Benoist entend crier la Martine.

Lorsqu’on est du bon côté de la pièce, on ne se demande pas qui l’a jetée, comment, et pour-quoi elle est tombée sur pile, et non sur face. Si les carpes vont jusqu’à reconnaître à l’envers des mélodies de Jean-Sébastien Bach et de John Lee Hooker, pourquoi ne reconnaîtrions-nous pas à travers Maupassant que si les choses sont comme cela, elles pourraient être autrement ?

Yves Beaunesne

texte Guy de Maupassant mise en scène Yves Beaunesneavec les élèves sortants du Conser- vatoire à rayonnement régional de Poitiers et les étudiants du Master 2 Arts du spectacle à l’Université de Poitiers voix Roland Bertin assistante à la mise en scène Pauline Buffet scénographie et costumes Damien Caille-Perret création lumière Baptiste Bussy

Poitiers Centre d’animation de Beaulieu (10 boulevard Savari)

novembre 2015 mar 10 › 19h30 tout public jeu 12 › 14h scolaire ven 13 › 14h scolairecomedie-pc.fr

la mar tine

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création bilingue Langue des Signes Françaises / Français parlé

d’après le roman de Bertrand Leclair publié aux éditions Actes-Sud adaptation et mise en scène Éric Massédistribution Angélique Clairand, Stève Recollon, Simon Delétang, Géraldine Berger et, en vidéo, Anthony Guyon scénographie Éric Massé accompagné de Didier Raymond collaboration artistique et visuelle Anthony Guyon décors Les Constructeurs costumes Dominique Fournier images dessinées Émilie Sengelin lumières Yoann Tivoli vidéo Fabienne Gras son Raphaël Parseihian régie générale et plateau Simon Lambert-Bilinski

coproductions Compagnie des Lumas, La Comédie de Valence – CDN Drôme-Ardèche, Théâtre d’Aurillac, Les Scènes du Jura, scène nationale, La HAG Scène nationale de Blois, Amphithéâtre de Pont-de-Claix La Compagnie des Lumas est en convention triennale avec la Région Rhône-Alpes, la DRAC Rhône-Alpes et la Ville de Saint-Étienne avec le soutien du Théâtre de la Renaissance, Oullins – Grand Lyon et de la Ville de Saint-Étienne avec le soutien de la Spedidam

Poitiers Centre d’animation de Beaulieu (10 boulevard Savari)

novembre 2015 lun 16 à 14h scolaire lun 16 20h30 tout public mar 17 à 14h scolairecomedie-pc.fr

malentendus – l’enfant inexact accueilMalentendus de Bertrand Leclair retrace le parcours de Julien Laporte, un jeune homme sourd dans une famille bourgeoise du Nord de la France. Enfant, puis adolescent, Julien a été contraint à l’oralisme par un père autoritaire qui ne voulait pas entendre parler de la langue des signes. Isolé, il invente ses propres langages dans la solitude de sa cabane en bois : « des signes face à un miroir », « des histoires dessinées au crayon dans des cases »... et case après case il développe son imaginaire.

Héros malgré lui, Julien « se sauve » finalement... en se sau-vant du domicile familial. En fugue, recherché par la police, il se rend à Paris où il va ren-contrer pour la 1ère fois d’autres sourds... des sourds qui signent et qui dans leur révolte com-mencent par écraser au marteau les appareils orthophoniques qu’on leur a « vissés » sur la tête.

Julien va alors écrire plusieurs courriers à sa mère, courriers qui peu à peu se radicalisent allant jusqu’à l’acte d’accusa-tion parental... Puis ce sera le silence, jusqu’à la mort des parents.

Le retour dans la « maison de la tyrannie de la parole » aura lieu pour trancher, avec son frère et sa sœur, les questions relatives à l’héritage familial. C’est depuis cette scène cathar-tique, où les différents langages des protagonistes vont se dévoiler et se confronter, que le spectacle débutera :

« Tout de même, ils ont grandi ensemble, Xavier, Françoise et lui, sans interprète... Alors, le voir revenir dans une langue tellement étrangère qu’elle nécessite une traduction, quel choc ! ».

Dans Malentendus, la surdité dévoile son histoire, aussi mé-connue que violente, et devient le révélateur de ce que projettent les parents (et par extension la société) sur leurs enfants.

Pour offrir toute la richesse de cette histoire des langues, la distribution sera composée d’acteurs parlants, signants, sourds et entendants.

Éric Massé

mal enten dus

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Chaque corps est un temple.

L’être humain s’envisage avec prudence.

Il y a aussi des protocoles d’humanité.

Pourquoi j’ai eu envie de faire ce métier ? Faut aimer les gens, ça c’est sûr. C’est ridicule ce que je vous dis là, non ? Aimer l’autre. »

Laure Bonnet

texte, mise en scène et jeu Laure Bonnet à partir d’une collecte de paroles de soignants professionnels en Vienne et en Deux-Sèvres musique Eric Proudproduction Comédie Poitou-Charentes – CDN remerciements à Claire Malka et aux élèves de l’école d’infirmière, le personnel de la PMI de la Vienne, l’EHPAD de Ménigoute et l’EHPAD de Coulonges-sur-l’Authize, et à tous ceux qui ont accepté de m’apporter leur témoignage, en libéraux ou en structures

Poitiers Salle Comédie Poitou-Charentes (66 boulevard Pont-Achard)

décembre 2015 mer 02 › 19h30 tout public jeu 03 › 19h30 tout public ven 04 › 19h30 tout publiccomedie-pc.fr

la réparation créationLa réparation est une mise en voix et en musique d’un texte écrit à partir d’extraits de paroles recueillies auprès de soignants professionnels, à différents postes et dans différentes structures, en Vienne et en Deux-Sèvres.

« On est utile dans ce métier. Se sentir utile, c’est une forme de réparation. J’aimerais ne pas dire ça. Ce n’est peut-être pas pour rien que c’étaient des sœurs qui faisaient ce métier. C’était un don. Je me demande parfois si on le fait vraiment pour les autres ou pour soi.

Quand on entend les sirènes du Samu, on sait que c’est pour nous.

On apprend à dire les inquié-tudes, on apprend à être franc.

On va courir à une sonnette qui vient de quelqu’un qui ne sonne jamais habituellement.

On a un humour très particulier, un humour un peu noir que nous seuls pouvons comprendre.

On reste parce qu’on aime aider les autres. Si on pouvait soulager toute la souffrance, ce serait super, mais malheu-reusement, on ne peut pas.

On n’est pas des sauveurs, on est là pour écouter la parole. Si on a la solution et que la per-sonne la refuse, c’est très dur à accepter pour des soignants. Mais qu’est-ce qu’on est, pour imposer à quelqu’un d’être soi-gné contre son gré ? On se doit de respecter un refus de soin.

La première fois qu’on percute la veine, on espère être dedans. Les piqures, les prises de sang, je m’étais dit : c’est là que je vais devenir infirmière, ou pas, comme une sorte de passage.

La première fois que j’ai touché une personne décédée, j’avais 16 ans, je faisais un stage.

La première fois que j’ai fait un examen vaginal, ce qui m’a le plus surpris, c’est la chaleur.

La première fois que j’ai posé ma main sur le ventre d’un monsieur, j’ai dû rougir, vraisemblablement.

La première fois que vous fermez les yeux à un mourant, ça, vous ne l’oubliez pas.

Ma première garde, je ne m’en souviens pas, pourtant j’ai dû me dire « ouf elle est terminée ! »

la répa-ration

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texte et mise en scène Marie Clavaguera-Pratxdistribution Mathieu Beaufort, Vincent Clavaguera, Géraldine Roguez, Anatole Couety scénographie Eric Cuapano, Alice Garnier-Jacob régie générale Olivier Pot création sonore Olivier Pot lumières Joel Hourbeigt, Vincent Loubière costumes, maquillages, coiffures Catherine Bénard photo Alexandre Jeanson

coproductions Comédie Poitou-Charentes – CDN, Compagnie La Lanterne, Théâtre de l’Archipel – Scène Nationale de Perpignan, Le Chai du Terral – Théâtre Municipal de Saint Jean de Vedas avec le concours de la Préfecture de région du Languedoc-Roussillon – DRAC avec le soutien de La Région Languedoc-Roussillon, Conseil général des Pyrénées-Orientales, du collectif en Jeux – Réseau en scène Languedoc-Roussillon, de la Ville d’Alenya (66), Esat artistique La Bulle Bleue, Amathea Auvergne – Résidence d’écriture, l’Atelier de construction Artech déco

Cognac L’Avant-Scène Cognac (1 place Robert Schuman)

mar 26 jan 2016ce spectacle est présenté dans le cadre de la journée Inter-lycées

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la rémanence des lucioles coproductionPier Paolo Pasolini, dès 1941, faisait de la luciole le témoin, nocturne et lumineux, de l’amour, de l’intensité et de la singularité. Trois décennies plus tard, ce dernier déclare leur extinction définitive. En témoi-gnant des dégâts entre les puissantes lumières du pouvoir et les peuples qui errent dans l’obscurité, telles des lucioles, il développe son thème du « génocide culturel » en posant le constat définitif que l’humain se meurt.

Georges Didi Huberman dresse un tout autre constat et soutient que les lucioles n’ont disparu qu’à la vue de ceux qui ne sont plus à la bonne place pour les voir émettre leurs signaux lumineux.

Au travers des abysses de la cage de scène, le spectateur sera comme l’observateur méticuleux d’un espace, d’un refuge, d’un îlot souterrain, un lieu de repli, une marge de la société, dans lesquels cohabite une multitude de « lucioles ».

Des individus qui, pour une raison ou une autre, sont amenés à vivre autrement, en marge.

L’un sera l’idiot, le muet, l’autre, la mère de toute la communauté. Un autre encore présentera toutes les caractéris-tiques du fripon divin. Et puis, il y aura aussi celui qui traîne dans l’ombre, celui-là amènera la lumière. Ou bien encore le guetteur funambule qui erre entre le dessus et le dessous…

Nous découvrirons, au fil de la pièce, l’univers de ces marginaux à la fois poétique, burlesque et surréaliste. Jusqu’au jour où ceux qui vivent « à la surface » vont découvrir cette fourmilière vivante. Par empathie, ils vont tenter de leur rendre leur liberté, celle de vivre au-dessus, dans un environnement décent. Dès lors, nous verrons les désastres de l’altruisme et des bons sentiments.

Le langage y a toute sa liberté. Comédiens, circassien et danseur, dans la foi du théâtre, dans l’éloge du corps et du texte, nous donnent à voir ici un espace clos et malsain en lieu de vie.

Marie Clavaguera-Pratx

la réma- nence des lucioles

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intrigue et amour créationL’amour qui unit Louise Miller, la fille d’un humble musicien, à Ferdinand, le fils du puissant Président Walter, rencontre l’hostilité des deux pères au nom de la mésalliance et de l’écart de leurs milieux. Le jeune aris-tocrate Ferdinand défend son amour en se justifiant du droit du cœur et combat le projet, nourri par son père, de lui faire épouser la favorite du prince. Le Président décide d’avoir recours à la tromperie. Wurm, son secrétaire, un flatteur qui a déjà fait jeter en prison le père de Louise, dicte à celle-ci un billet tendre destiné à un courtisan, le maréchal von Kalb, l’assurant qu’elle pourrait ainsi obtenir la libération de son père. La lettre tombe dans les mains de Ferdinand… Avec cette sale histoire, écrite dans une langue superbe, Schiller marie la subtilité des sentiments à une cordiale trivialité, non sans humour. Un genre pour le moins surprenant chez ce précurseur du romantisme allemand. L’éternelle révolte

des jeunes contre l’injustice du monde des anciens, est omniprésente. Grâce à son discours passionné et à sa structure raffinée, Intrigue et amour continue d’émouvoir le public contemporain. La pièce a tout du polar, mais dresse aussi un constat implacable ; c’est une charge explicite contre la corruption politique. Les puissants apparaissent comme de cyniques crapules, mais la classe moyenne n’est pas épargnée. On assiste à la folle histoire d’un double aveugle-ment : celui des petits bourgeois Miller et celui du Président et de son fils Ferdinand. Mais la tyrannie n’est pas seulement publique. Elle est présente dans les relations entre parents et enfants, tous milieux confondus. Cette pièce restera d’actualité tant qu’il se trouvera des jeunes pour ressentir injustice et amour, et des plus vieux pour défendre le monde tel qu’ils l’ont fait et tel qu’ils le connaissent.

Yves Beaunesne

de Friedrich Schiller texte français Marion Bernède et Yves Beaunesne © L’Arche Editeur mise en scène Yves Beaunesne

distribution Jean-Claude Drouot, Mélodie Richard / Jeanne Lepers, Philippe Fretun, Anne Le Guernec, Thomas Condemine, Sophia Leboutte, Olivier Constant, Gaël Soudron, Hélène Chevallier, Frédéric Cuif dramaturgie Marion Bernède scénographie Damien Caille-Perret lumières Florent Jacob création musicale Camille Rocailleux maîtrise de chant Haïm Isaacs costumes Jean-Daniel Vuillermoz maquillages Catherine Saint-Sever assistanat à la mise en scène Marie Clavaguera-Pratx et Marie Baxerres stagiaire assistante Pauline Buffet régie générale et son Olivier Pot régie lumière Pascal Laajili régie plateau Eric Capuano habilleuse, coiffures et maquillages Catherine Benard

production Comédie Poitou-Charentes – CDN avec le soutien de la Drac Poitou-Charentes, de la Région Poitou-Charentes et de la Ville de Poitiers coproductions Le Théâtre du Peuple de Bussang, Le Théâtre de Liège, La Comédie de l’Est – CDN de Colmar, Le Préau – CDR de Vire, Le Théâtre National de Toulouse – CDN, Le Théâtre National Populaire de Villeurbanne participation artistique du JTN remerciements aux Théâtre 71 – Scène Nationale de Malakoff, Théâtre Le Tarmac, Théâtre du Lucernaire

Poitiers Théâtre Auditorium de Poitiers (1 boulevard de verdun)

janvier 2016 mar 12 › 19h30 mer 13 › 19h30réservations et billetterie auprès du TAP : 05 49 39 29 29

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intrigue et amour

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ne me touchez pas coproduction« Dès ma première lecture des Liaisons dangereuses, au-delà de mon goût pour la beauté de cette écriture, je me suis inter-rogée sur la mort de la Marquise de Merteuil et de Mme de Tour-vel, deux femmes anéanties par le désir d’un homme, jusqu’à y laisser leur peau, chacune à leur manière. J’ai mis longtemps à comprendre que je ne voulais pas que ces femmes meurent, que leur sacrifice me semblait incompréhensible, sinon inac-ceptable. J’ai lu et relu le roman épistolaire de Laclos, ainsi que le magnifique Quartett de Heiner Müller avant de me décider à écrire moi-même, dans la continuité de ces auteurs, mais avec le désir d’emmener le récit ailleurs. De fait, si mon texte Ne me touchez pas entretient une filiation évidente avec les textes qui l’ont précédé et suscité, il interroge le désir autrement, du côté du devenir des femmes. En ce sens, c’est un texte en soi, qui ne relève pas de l’adaptation.

D’autres femmes, d’autres mortes, m’ont accompagnée dans cette écriture : Virginia Woolf, Sylvia Plath, Ingeborg Bachmann… Des femmes que l’écriture a tenues debout jusqu’à la chute. Des femmes

qui se sont affrontées à leur liberté et à la création. Des femmes qui, aujourd’hui, peut-être, refuseraient de mourir.

Dès le départ, j’ai voulu convo-quer les personnages de Mer-teuil et Valmont, non comme les figures d’un passé révolu, mais comme un homme et une femme de notre époque. Je savais qu’ils tiendraient un autre langage et que leur liaison em-prunterait d’autres chemins.

Le personnage de La Voix est apparu alors que ces deux personnages étaient confinés dans leur ultime face-à-face. Ce tiers a soudain apporté ce que je cherchais, ce dont le texte avait besoin, l’espace d’un hors-champ, aussi néces-saire à l’action du champ que l’obscurité l’est à l’existence de la lumière.

De la même manière que j’avais convoqué les personnages des Liaisons Dangereuses, je voulais convoquer l’écriture du 18e, son architecture, pour la conta-miner avec des codes contem-porains, lui imposer une implo-sion encore accentuée par le surgissement de l’anglais qui est la langue de notre modernité, une langue qui condense et synthétise, face au français dont la littérature repose sur un déploiement du sentiment.

L’ambition de cette double syntaxe était d’ouvrir l’ensemble à l’imaginaire et à l’inconscient, de créer une fiction déclenchée par les souvenirs, les images et les projections, mais qui, comme toute fiction, échappe à la réalité. La mémoire ne raconte pas la vérité, elle vérifie la pulsion du désir. »

Anne Théron, mars 2o14

texte et mise en scène Anne Théron librement inspiré des Liaisons dangereuses de Pierre Choderlos de Laclosdistribution Marie-Laure Crochant : Merteuil, Julie Moulier : La Voix, Laurent Sauvage : Valmont collaboration artistique Daisy Body scénographie et costumes Barbara kraft création vidéo Nicolas Comte assisté de Jacques Bigot création lumière Benoit Théron création son Jean-Baptiste Droulers musique Jérémy Droulers et Jean-Baptiste Droulers régie générale Jean-Philippe Viguié

production Cie Les Productions Merlin, coproductions Comédie Poitou-Charentes – CDN, La Fillature – SN de Mulhouse, La Passerelle – SN de Saint-Brieuc, Le Théâtre national de Strasbourg avec le soutien La Ferme du Buisson – SN de Marne-la-Vallée

Saintes Gallia Théâtre (67 ter Cours national)

janvier 2016 mar 12 › 20h30renseignements et billetterie auprès du Gallia Théâtre : 05 46 92 10 20

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ne me touchez pas

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œuvrer coproductionPourquoi est-ce qu’on se lève le matin ? Où puisons-nous ce courage ? Qu’est-ce que l’ave-nir du travail dans une société en pleine mutation où l’emploi manque ? Qu’est-ce qui s’in-vente pour demain qui nous permette de rêver ? Écrit à par-tir de témoignages recueillis dans plusieurs régions de France et auprès d’anonymes dans diverses situations de vie, le spectacle Œuvrer cherche comment faire œuvre de nos forces. Le choix du titre m’est venu d’un vieil agriculteur en-gagé dans le syndicalisme et les mouvements associatifs qui ne disait jamais « j’ai travaillé », mais « j’ai œuvré ». Cet homme ne considérait pas son travail comme une fin en soi mais bien comme une œuvre, laissant des traces et des acquis après lui. « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » est inscrit dans notre perception du monde. Les droits qui se sont rattachés au salariat au cours

du xxe siècle l’ont rendu « désirable ». Pour combien de temps ? Si l’avenir de l’emploi salarié est menacé, quelles sont les nouvelles pistes qui s’offrent à nous ? Œuvrer, c’est quand la force de travail dont on dispose s’applique à construire, que ce soit une mai-son, une éducation, une organi-sation, un service. Comment l’homme se réalise dans le tra-vail ? (Le travail sert-il à se réaliser en tant qu’homme ?) Le « dés-œuvré » (ou privé d’emploi) est-il dépossédé de sa capacité à faire œuvre ? Quel est l’avenir de notre « force de travail » ? En sommes-nous propriétaires ? Vers quoi la tourner pour assu-rer notre subsistance ? Porter à la scène une écriture tissée de témoignages, c’est construire l’éclairage qui mettra le plus en valeur leurs éclats, leurs reliefs, leurs ombres, leur profondeur. Pour cela, je creuse les modes d’expressions qui me sont chers : la musique, la lumière, la manipulation d’objets, de faisceaux, d’images. La finesse de l’incarnation du témoignage dans la bouche et le corps d’un acteur. Prolonger par un chant ou une danse le dit, le non-dit, le mal-dit, le « au bord des lèvres ».

Laure Bonnet

texte et mise en scène Laure Bonnet collaboration artistique et scénographie Damien Caille-Perret

distribution Maïa Commère, Eric Proud et un comédien (distribution en cours) composition musicale Eric Proud lumières et créations d’objets lumineux Elodie Bernard

production des Tréteaux de France coproductions Comédie Poitou-Charentes – CDN, Act’Art 77, Musée départemental de la Seine et Marne, Comédie de St Etienne avec le soutien des studios de Virecourt, MJC de l’Isle Jourdain, Réseau des médiathèques 77

Poitiers Centre de la Blaiserie (rue des frères Montgolfier)

février 2016 lun 08 › 19h30 tout public mar 09 › 14h scolaire mer 10 › 10h scolaire jeu 11 › 14h scolaire jeu 11 › 19h30 tout publicce spectacle est présenté dans le cadre de Collèges au spectacle

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œuvrer

1918

lettres à élise créationDébut août 1914, Jean Martin, l’instituteur d’un petit village auvergnat, doit partir à la guerre. Il quitte son épouse, Élise, et leurs deux enfants, Camille et Arthur. Les choses commencent bien : il retrouve à la caserne les amis avec lesquels il a fait son service militaire. À défaut d’enthousiasme, ils se réchauffent de camaraderie. Le soir, il adresse une première lettre à Élise. Elle lui répond. Et bientôt, à travers leurs cour-riers, se raconte leur histoire, le comique et le tragique des années de guerre, de l’amour à la révolte, du désespoir à la tendresse.

Lettres à Elise s’intéresse à celles et ceux qui vivent la Grande Guerre dans leur chair et dans leur sang, c’est le lieu de rencontre de deux mondes qui s’éloignent à mesure que le conflit se prolonge : l’avant, le front guerrier, et l’arrière, le front ménager.

La pièce ne se veut pas une vitrine de 14-18, c’est juste une lueur venue de ce qui s’est

passé hier – et l’amour à mort partout. C’est ouvert sur des tas d’images, ça broie dans le dedans, pan ! avec un air de ne pas savoir où ça vous emmène et qui tient bon la mesure. On y est comme des petites made-leines, à éponger, éponger, et se laisser perler. Le but, c’est de dissoudre la forme épistolaire dans le chaudron d’un théâtre de tréteaux avec ses trucs et ficelles : ouvrir la montre, la démonter, la remonter, la voir tourner à l’envers. Elle n’en sera que plus insolite, comme toute chose ordinaire.

Si l’on peut dire que les mau-vaises nouvelles des journaux télévisés sont là pour vendre les bonnes nouvelles de la publici-té, on peut aussi dire que les tragédies sont là pour affirmer haut et fort que nous avons des raisons d’avoir foi en la femme et en l’homme. Une phrase attribuée à Jules César m’ob-sède : « Il est impossible de ne pas devenir ce que les gens pensent que l’on est. » C’est là que commence le travail du théâtre pour lutter contre cette terrible condamnation, contre le scepticisme et le cynisme qui nous font croire qu’il ne faut pas prendre au sérieux les rêves, en temps de paix comme de guerre.

Yves Beaunesne

de Jean-François Viot mise en scène Yves Beaunesnedistribution Lou Chauvain, Elie Triffault dramaturgie Marion Bernède scénographie Damien Caille-Perret lumières Baptiste Bussy création musicale Camille Rocailleux costumes, maquillages et coiffures Catherine Bénard assistanat à la mise en scène Pauline Buffet

production Comédie Poitou-Charentes – CDN avec le soutien de la Drac Poitou-Charentes, de la Région Poitou-Charentes et de la Ville de Poitiers

Angoulême Théâtre d’Angoulême – Scène Nationale (avenue des Maréchaux)

février-mars 2016 lun 29 › 19h mar 01 › 19h mer 02 › 19h jeu 03 › 19h ven 04 › 19hrenseignements et billetterie auprès du Théâtre d’Angoulême : 05 45 38 61 61

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lettres à élise

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allez, ollie… à l’eau ! coproductionAllez, Ollie... à l’eau ! C’est l’histoire d’une rencontre entre une vieille dame, Mamie Olive et son arrière-petit fils, Oliver. Une rencontre loin d’être évi-dente entre deux générations et, pratiquement, deux mondes différents.

Car, en effet, quoi de commun entre ce petit garçon plein de vie et cette dame âgée qui se remet d’une fracture de la hanche et à qui il faut laisser sa chambre le temps de sa conva-lescence ? Rien ? Pas si sûr, car il y a une chose que Mamie Olive sait faire, c’est nager. Et une chose qu’Oliver n’ose pas faire, c’est se jeter à l’eau....

Ayant très envie de retravailler sur l’écriture de Mike Kenny, j’avais demandé à sa traduc-trice, Séverine Magois, de me faire lire quelques pièces inédites. Great Gran’s Great Games est donc une pièce de Mike jamais jouée en France. Lorsque je l’ai lue, elle m’a tout de suite plu. Parce que comme dans Le Jardinier par lequel j’avais découvert Mike Kenny, la relation qui se crée sous nos yeux est très émouvante. Parce que j’ai beaucoup ri à la lecture de la pièce. Mais aussi parce qu’au-delà du thème du sport nous abordons de nombreux sujets qui peuvent tous nous toucher. Les problèmes liés à l’âge : c’est dur d’être très jeune parce qu’on ne fait pas ce que l’on veut, mais c’est dur d’être très vieux parce qu’on ne peut plus faire ce que l’on veut et qu’en plus tout le monde vous croit sénile. La difficulté d’être « le nouveau », mais aussi la peur de la nouveauté et son rejet. C’est une pièce drôle, émouvante et bien construite qui invite à aller à la rencontre de l’inconnu.

Odile Grosset-Grange

texte de Mike Kenny traduction Séverine Magois texte publié aux Éd. Actes Sud Papiers / collection Heyoka Jeunesse mise en scène Odile Grosset-Grangedistribution Philippe Beautier, Odile Grosset-Grange scénographie Marc Lainé lumières Christian Pinaud

coproductions Festival L’Entorse, Comédie Poitou-Charentes – CDN et Le Gallia Théâtre avec le soutien de la F.O.L, de la DRAC Comédie Poitou-Charentes – CDN, de la compagnie La Controverse et de l’ARCADI dans le cadre des « Plateaux Solidaires » | la pièce Allez, Ollie... à l’eau ! de Mike Kenny est représentée en France par Séverine Magois, en accord avec Alan Brodie Representation, Londres

Poitiers Centre d’animation de Beaulieu (10 boulevard Savari)

mars 2016 mar 08 › 14h scolaire mer 09 › 10h scolaire (élémentaire)comedie-pc.fr

allez, ollie... à l’eau !

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mickey le rouge coproductionMickey Le Rouge, est un roman écrit par Tom Robbins, un des pères de la culture pop améri-caine. Un roman qui semble écrit à quatre mains par Vian et Jarry exilés sur la côte ouest pendant le mouvement Hippie. A sort of love story, une ren-contre entre un vieux terroriste américain sur le retour et une princesse militante écologiste, sur toile de fond de menace nucléaire des années 80. Cette histoire nous plonge aux sources de la conception moderne occidentale de l’idéal amoureux. Un idéal au croise-ment d’un néoromantisme noir et d’un film de Walt Disney qui, dangereusement, se hisse au-dessus de toute question politique. Un idéal amoureux qui s’érige en révolte, alors

qu’il n’est peut-être bien qu’une nouvelle manifestation de ce nihilisme qui fait tant peur à Camus dans L’Homme Révolté. Un idéal amoureux qui fait de nous les person-nages principaux de nos vies, et qui nous coupe du monde tel qu’il est. Adapter le roman de Tom Robbins, et le porter à la scène, c’est essayer de montrer tout ce que l’amour tel que nous le concevons aujourd’hui a d’inquiétant, et de susciter le désir, comme dit le poète, de le réinventer.

Thomas Condemine

mise en scène Thomas Condemine traduction, adaptation Thomas Condemine et Adeline Picault d’après le roman de Tom Robbins

distribution John Arnold, Eric Forterre, Lisa Kramarz, Céline Martin-Sisteron, Sylvie Milhaud, Grégoire Tachnakian et la participation de Diva assistante mise en scène Pénélope Biessy scénographie Charles Chauvet lumière Thierry Fratissier son et vidéo Thomas Sillard maquillages et perruques Catherine Saint-Sever costumes Camille Vallat régie générale Camille Faure production Romain Picolet traduction en Espéranto Xavier Godivier

production TPN-Theatre coproductions Comédie Poitou-Charentes – CDN, Théâtre Dijon Bourgogne – CDN, Création Festival Théâtre en Mai 2015, La Rose des Vents – Scène Nationale de Lille-Villeneuve d’Ascq, Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées – CDN avec la participation artistique du Jeune Théâtre National avec le soutien de la Drac Poitou-Charentes remerciements au T2G – Théâtre de Gennevilliers – CDN, Nouveau Théâtre de Montreuil – CDN, La Colline – Théâtre National

Poitiers Centre d’animation de Beaulieu (10 boulevard Savari)

mars 2016 mar 22 › 14h scolaire (lycées) mer 23 › 19h30 tout publiccomedie-pc.fr

mickey le rouge

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figaro créationAvec Figaro, la Comédie Poi-tou-Charentes ajoute un nouvel opus à son cycle sur les grands moments de l’histoire du théâtre. Après le théâtre de Goldoni, c’est le personnage de Figaro qui est à l’honneur cette saison. Pour lui rendre hommage, Thomas Condemine, metteur en scène associé à la Comédie, propose un spectacle « seul en scène » : une sorte d’explora-tion par Figaro lui-même des différentes œuvres qui ont fait de lui une figure incontour-nable de l’art dramatique et lyrique.

2016. Figaro est dans sa loge, il va entrer en scène. Mais voilà plus de deux cents ans qu’il arpente les planches, c’est l’heure du bilan.

Né sous la plume de Beaumar-chais en 1775, à la veille de la révolution française, Figaro était alors un personnage virevoltant, insolent et provo-cateur, il portait haut les idées des Lumières… Mais cent cinquante ans plus tard, Ödön

Von Horváth a fait basculer son destin en écrivant Figaro Divorce : Figaro est devenu fonctionnaire du pouvoir en place.

Sa carrière a dérapé, c’est certain, mais pourquoi ? Et à quel moment ? Figaro voudrait y voir clair. Il passe en revue toutes les œuvres écrites pour lui : les pièces de Beaumarchais, de Odon Von Horváth, les opéras de Rossini, Mozart, Darius Milhaud ... Mais ce sont les derniers mots du Mariage de Figaro qui retiennent le plus son attention, comme s’ils renfermaient la clé de l’énigme : « Tout finit par des chansons »...

Il y a dans ces mots comme une joie résignée, immobile, une joie bien différente de celle du Barbier de Séville. Son rire était alors une force de résistance face à l’ennui et à l’injustice : « Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer », disait-il alors.

Et si, à force de rire, Figaro avait oublié de regarder le monde autour de lui ?

Et si aujourd’hui, en croyant rire, il ne faisait que chanter ?

Thomas Condemine

mise en scène Thomas Condeminedistribution en cours

Poitiers Centre d’animation de Beaulieu (10 boulevard Savari)

avril 2016 lun 25 › 19h30 tout public mar 26 › 14h scolaire mer 27 › 10h scolaire jeu 28 › 14h scolaire jeu 28 › 19h30 tout public ven 29 › 14h scolairece spectacle est présenté en avant-premières au Théâtre d’Angoulême les 21 et 22 janvier 2016, dans le cadre de Collèges au spectacle ainsi que de la Journée Inter-lycées à l’Avant-Scène Cognac le 26 janvier 2016

comedie-pc.fr

figaro

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artistes associés

Marie Clavaguera-Pratx © Alexandre Jeanson

Camille Rocailleux © DR

Laure Bonnet © DR Thomas Condemine © Giovanni Cittadini Cesi

Marie Clavaguera- Pratx metteure en scèneJ’aime voir l’Homme en ses faiblesses. Ma démarche artistique n’est pas une quête du beau ou de la perfection. Mon travail est la recherche de la faille. Le spectacle vivant permet de disséquer l’Humanité, l’étudier, l’analyser et rendre compte de la complexité de l’Homme. Inclassable et unique, boiteux et sublime. L’humanité est horreur et sang, joie et plaisirs. Cette dualité me la fait regarder avec émer-veillement, humilité. Dans notre société imparfaite, il est salutaire, nécessaire, que l’artiste puisse prendre la parole et être entendu. Yves Beaunesne et la Comédie PC ont choisi de porter notre parole avec les outils nécessaires. Par nos savoir-faire, nous travaillerons à rendre visible notre invisible telle une échographie de notre société. Un premier chemin nous mènera à mon second opus La Rémanence des lucioles (création janvier 2016). Un dialogue avec Laure Bonnet fera naître La Réparation, que je mettrai en scène (automne 2016). Assistante d’Yves Beaunesne depuis des années, un ultime chemin sera tracé : raconter des rêves, croyant tous deux à la vertu des fables. Tous ces chemins nous menant à Poitiers, je suis impatiente de voir le spectacle de chacun d’entre nous, complices de cette saison.

Camille Rocailleux compositeurJe fonde en 2001 avec le choré-graphe T. Guerry la compagnie Arcosm sur les passerelles entre danse et musique. Attiré par le spectacle vivant et les nouvelles technologies, je travaille avec différents artistes (Cie Jérôme Savary, le conteur Yannick Jaulin, Benjamin Biolay, le pianiste Gonzales...), je compose pour le cinéma et collabore avec la chanteuse Camille (percussionniste corporel et choriste), les beat-boxers Bionicologists ou encore l’orchestre philharmonique du Luxembourg. En 2012, je crée la Cie E.V.E.R., champ d’exploration d’un théâtre musical physique et engagé (Obstinés !).

Cette même année je rencontre Yves Beaunesne qui me confie la musique de Pionniers à Ingolstadt puis celle de L’Annonce faite à Marie (2014). Porté par l’enthousiasme de notre collaboration et une véritable confiance artistique, je poursuis avec bonheur mon travail de création musicale au sein de plusieurs productions de la Comédie PC : Il ne faut jurer de rien (2015), Intrigue et Amour (2015), Lettres à Élise et Le Cid (2016). En 2015, Yves Beaunesne et son équipe soutiennent ma nouvelle création Nous (concert « augmenté » pour 3 musiciens et vidéo) et me convient à rejoindre l’équipe des artistes associés du CDN.

Thomas Condemine metteur en scèneCette saison, nous fêterons ma quatrième année de collaboration.

La Comédie m’a accompagné dans deux spectacles : Hétéro de Denis Lachaud (création en 2012 à Poitiers, tournée en 2014) et L’Otage / Le Pain Dur de Paul Claudel (création en 2013 à Toulouse puis tournée).

J’ai mis en scène Goldoni de Laure Bonnet, opus d’un cycle sur l’histoire du théâtre, à destination du jeune public.

Nous avons organisé diverses actions auprès des publics : rencontres avec des scolaires, des associations ; conférences à l’université et au musée Sainte-Croix de Poitiers.

Depuis 2012, je participe aux temps de formation de la Comédie PC en dirigeant les stages inter-conservatoires. Avec ma compagnie TPN- théâtre, le centre dramatique propose un atelier amateur ouvert à tous, dirigé par Christian Caro. Cette saison, la comédie s’associe à ma dernière création : Mickey Le Rouge, adaptation d’un roman de Tom Robbins. Je mettrai aussi en scène Figaro. J’ai aussi en projet la construction de nouveaux formats de rencontres avec les publics ainsi qu’un atelier en milieu carcéral.

Laure Bonnet auteureAssociée en tant qu’auteure associée à la Comédie depuis la rentrée 2011, j’ai pu entre-prendre une recherche autour de l’écriture documentaire pour la scène. Après À la vie ! en 2012 ; je poursuis et j’appro-fondis l’expérience avec une collecte de témoignages auprès de soignants qui donnera lieu à deux formes d’écriture : une « documentaire », La Réparation, et une « fiction documentée » qui sera créée l’an prochain par Marie Clavaguera-Pratx. Cette quête se prolongera avec Œuvrer dont la Comédie est co-productrice. Dans le même temps, j’anime des ateliers d’écriture. Le geste qui sous- tend les deux démarches consiste à aider les autres à se raconter, à construire leur récit intérieur, à créer du sens, des articulations, des liens, – et surtout de la poésie –, entre des sentiments et des évènements, des paroles et du vécu. Ce qui dans la vie semble arrivé par hasard existe avec relief dans le saisissement du poème.

Je suis ravie que de nouveaux artistes nous rejoignent. Pouvoir créer une dynamique d’intelli-gence collective est une chance, que j’apprécie de pouvoir aussi partager avec des partenaires comme les Studio de Virecourt, la MJC de l’Isle Jourdain, le Moulin du Marais à Lezay, et le Théâtre de Thouars.

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La Comédie Poitou-Charentes entretient de fécondes relations de travail avec les quatre scènes nationales de sa région. Avec celle d’Angoulême, ces rapports de connivence sont étroits depuis belle lurette. Pourquoi ne pas pousser plus loin cette proximité et dévelop-per une collaboration qui mêle deux outils de la décentralisa-tion culturelle aux profils différents et complémentaires ?

La Comédie Poitou-Charentes, tout jeune centre dramatique national, est le seul CDN à n’être pas de plein exercice car ne disposant pas de lieu de repré-sentation. Elle est donc toujours en recherche de plateaux pour accueillir ses créations. Le Théâtre d’Angoulême a, quant à lui, un formidable outil servi par une équipe dévouée, mais se trouve confronté dans ses désirs face à un principe de réalité sévère : ses moyens de production restent dans une économie restreinte, à l’instar de la plupart des scènes nationales.

partenariat avec le théâtre d’angoulême

les maisons de quartier de poitiers accueillent la comédie

L’heure est au partage des mis-sions dans une dynamique de mutualisation : faire ensemble ce que seuls nous n’arriverions pas à mener. Nous avons donc décidé d’associer davantage, un temps, nos deux maisons dans une aventure pensée en séquences durables, garantie d’un usage optimisé de l’argent public et d’une professionnali-sation de tous les métiers de la création. Elle articulera émergence et continuité, irrigation rurale, régionale, nationale et internationale, donnant une priorité à la création et aux rencontres.

Le théâtre est une pratique discursive qui a la vie pour objet, l’imagination pour moyen et l’intelligence du cœur pour but. Pour y arriver pleinement, il faut se ménager des ouver-tures, des failles, car seules les failles permettent à la lumière de passer. Et ces failles, c’est la prise de risque inhérente à toute création. Associer une scène nationale à un CDN c’est leur permettre d’amplifier leur vital ancrage dans la vie et de rester poreux, habités par des pratiques qui mêlent artistes et gestionnaires, intermittents et permanents.

Une scène nationale, c’est avant tout un espace de service public, en mouvement vers le public, et ce mouvement demande une disponibilité que la création en ses murs favorise

La Comédie Poitou-Charentes investit à Poitiers les maisons de quartier pour vous offrir ses spectacles.

Vous pouvez nous retrouver d’abord au Centre d’animation de Beaulieu, car nous bénéficions d’une convention initiée par la Ville de Poitiers qui favorise un riche partenariat entre nos deux structures et nous donne un accès privilégié à la salle de spectacle. Nous avons le plaisir de retrouver la salle de Beaulieu pour la saison 2015.16 après cette année de travaux et de rénovation que nous attendions tous, artistes et spectateurs, avec impatience. Ce rapprochement de nos structures est aussi celui de nos équipes et nous serons heureux de vous accueillir ensemble à l’occasion de nos représentations.

Nous tenons également à remercier chaleureusement toute l’équipe de la Blaiserie qui nous a ouvert ses portes avec générosité toute la saison dernière pendant que Beaulieu était en travaux, et qui sera encore la saison prochaine à nos côtés pour nous faire bénéficier de son espace polyvalent.

de la façon la plus dynamique. Brecht parlait à bon escient de « l’effroi nécessaire à la connaissance du monde ». La création au sein des scènes nationales, c’est une façon de transmettre le sain principe de l’incertitude au cœur de nos vies et de faire de ces espaces des lieux où le culturel embraye le pas à la fragile recherche artistique. Et, rappelons-le, les centres dramatiques sont constitutifs d’un paysage diversifié et complémentaire des structures labellisées : leur spécificité en tant que centres de production est de mettre les artistes au cœur de leurs activités, de la création au rayonnement sur les territoires, en passant par les actions de sensibilisation et d’éducation artistique du public.

Nous espérons que cet enrichissement partenarial d’aujourd’hui à Angoulême s’inscrira dans une dynamique de mutualisation toujours plus ample avec les scènes nationales picto-charentaises comme avec tous les établissements culturels de notre future grande région.

Pour le plus grand bien de nos publics.

Nous n’oublions pas la Maison des Trois Quartiers avec qui nous nouons des liens réguliers, ni l’ensemble des maisons de quartier qui portent dans l’ensemble de la ville et au coeur de ses quartiers la créa-tion et le lien avec chacun au plus proche de chez lui.

Les adhérents du centre d’Ani-mation de Beaulieu, ainsi que ceux de toutes les maisons de quartier, bénéficient d’un tarif réduit pour les spectacles proposés par la Comédie et il en va de même pour les abonnés de la Comédie dans les maisons de quartier.

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Depuis plus de 20 ans, Yves Beaunesne, avec la compagnie de la Chose Incertaine puis actuellement la Comédie Poitou- Charentes (centre dramatique national), arpente les scènes de France et d’Europe, pour représenter les plus belles partitions et pages dramatiques du répertoire. De Shakespeare à Pauline Sales et Fabrice Mel-quiot, en passant par Claudel, Musset, Ibsen ou Verdi, ce sont 26 aventures artistiques que nous vous proposons de revivre à travers les photographies de Guy Delahaye.

parution en 2015 aux éditions de l’Harmattan

Préface de Gérard Lefèvre, directeur du Théâtre d’Angoulême

« J’ai beau connaître le travail de Yves Beaunesne comme celui de Guy Delahaye et avoir eu moult discussions sur le théâtre avec le premier, je ne me lasse pas de feuilleter cette rétrospective.

Dans sa note, consacrée à Tourgueniev, Yves Beaunesne dit manger beaucoup avec les yeux lorsqu’il s’empare d’une œuvre. Outre que ces propos pourraient également, sinon davantage, être tenus par celui qui accompagne l’édition de cet ouvrage, la lecture des textes qui suivent nous plonge avec délice dans le péché de gourmandise.

Car si le metteur en scène aime assurément les images, comme il le signifie à plusieurs reprises, il aura beaucoup de peine à ne pas nous accorder qu’il aime aussi les mots, ceux qui éveillent, ceux qui bousculent, ceux qui allument des incendies où l’on ne court qu’après les urgences et les bruits, ceux qui ouvrent un chemin. Ses textes, tirés au cordeau, tout autant notes d’intentions que réflexions sur une œuvre ou son auteur, conservent pour le lecteur, bien après que les spectacles ont été portés à la scène, leur acuité comme leur liberté de ton.

Le parcours qui s’écrit ici, au long de quelque vingt années, de 1995 à 2015, dessine un théâtre où s’affrontent l’ombre et la lumière, à l’instar du travail photographique de Guy Delahaye, où les interrogations valent plus que les réponses, où le refus du naturalisme ne transformera jamais la scène en un espace formel.

Car le désir de partage, comme il l’est entre amis autour d’un mets choisi, est une évidence qui l’emporte sur le besoin de convaincre. Le metteur en scène, comme à sa façon le photographe, s’il n’a pas voca-tion à susciter une tranquillité d’esprit, n’a pas, aux yeux d’Yves Beaunesne, à dicter sa loi. On n’est jamais coupable de savoir ce que l’on veut dès lors qu’on ne l’impose pas.

Tout comme le travail de Guy Delahaye qui donne autant à voir le spectacle qu’il s’en empare avec élégance et fraternité, cadrant ici une scène, ouvrant là une perspective, parant les interprètes – comédiennes, co-médiens, chanteuses, chanteurs – de noirs et blancs saillants par une magnifique alchimie qui fait sa signature.

Une rétrospective, certes, mais aussi un vagabondage complice de deux décennies sur le versant de l’humain et de l’hommage aux artistes. »

livre yves beaunesne et guy delahaye

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la comédie en busLa Comédie Poitou-Charentes propose chaque année une sortie lors de reprises de spectacles ou de créations à ne rater sous aucun prétexte. Après On ne badine pas avec l’amour à la Comédie Française, Carmen à l’Opéra Bastille, la Comédie vous invite à découvrir Le Nozze di Figaro de Wolfgang Amadeus Mozart/ Galin Stoev – Les Ambassadeurs – Alexis Kossenko, opéra- bouffe en 4 actes au Théâtre d’Angoulême. (les participants bénéficient d’un tarif réduit)

mer 16.12 2015 › 19h30

le dis donc en baladeLa Comédie Poitou-Charentes s’associe à nouveau à la Cie La Martingale pour un Dis Donc. Pour cette troisième édition du Dis Donc à Poitiers, nous lirons Mickey Le Rouge, texte de Tom Robbins, adapté par Thomas Condemine et Adeline Picault.

Créé en 2010 par Jérôme Rouger et Patrick Ingueneau, le Dis Donc est un atelier de lecture théâtrale au principe simple : lire ensemble une pièce de théâtre, sans spectateurs. L’essentiel n’est pas la qualité de la lecture, mais bien de permettre à chacun d’éprouver le théâtre par la lecture à voix haute, en toute simplicité.

Inscription gratuite mais obligatoire.

lun 21.03 2016 › 19h

les petites saisonsDésireuse d’amplifier son action sur le territoire, la Comédie expérimente, à partir de cette saison, une nouvelle manière de rentrer en dialogue avec les territoires ruraux où l’offre culturelle est rare en leur proposant ce que nous avons appelé des Petites saisons : fruit d’une réunion des forces de centres de création picto- charentais, nous organisons, avec le CNAR et l’Abbaye aux Dames, des rendez-vous artistiques pluridisciplinaires (théâtre, danse et musique) et de médiation culturelle, d’octobre 2015 à mai 2016. La communauté de communes du Val de Gartempe et Creuse à Pleumartin dans la Vienne nous accueille pour cette pre-mière Petite Saison.

atelier écriture amateurCette année, une nouvelle formule pour les amateurs qui souhaitent participer à l’atelier d’écriture de Laure Bonnet. Quatre week-ends au choix vous sont proposés pour vous lancer dans un petit marathon de tête qui fume. Chaque week-end aura son thème : écriture de chansons, écriture d’un court-métrage, écriture d’une nouvelle, écriture d’une courte pièce en 1 acte.

50 € le week-end, 35 € en tarif réduit. Pour chacun de ces ateliers, une partie du temps d’écriture sera collective, et une autre sera individuelle.

Et pour changer d’air, certains de ces ateliers auront lieu à la campagne.

atelier de pratique théâtrale amateurLa Comédie vous donne rendez-vous deux mardis par mois, de 19h à 22h pour un stage de pratique, mené par Christian Caro en collaboration avec la Compagnie TPN – Thomas Condemine. À partir de 15 ans.

inscriptions par téléphone dès le 20 juin 2015 au 05 49 41 43 90 tarifs étudiants, demandeurs d’emploi 150 € pour l’année tout public 200 €

stage de jeu(conventionné AFDAS)Autour du théâtre de Paul Claudel. Stage en direction des comédiens, mené par Yves Beaunesne.

Ce qui m’intéresse chez Claudel, c’est cet aller-retour entre des drames sordides, une certaine souillure, et d’autre part un verbe dégorgé. C’est ce verbe qui sera au départ de notre travail. Il faut se confier à cette partition, à ces sonorités, à ce vers chaotique, à ces phrases longues et ces interrup-tions incongrues. La rupture que Claudel impose à la gram-maire bouleverse la certitude de la phrase en marche.

04 › 08.01 2016

stage CRRÀ destination des élèves de divers Conservatoires, en partenariat avec le CRR de Poitiers.

Stage encadré par Thomas Condemine.

journée inter-lycéesLa Comédie Poitou-Charentes propose chaque saison une journée Inter-lycées à destina-tion des lycées de la Région. Organisée cette année en colla-boration avec l’Avant-Scène Cognac, les lycéens pourront ainsi découvrir deux spectacles dans la journée et participer à des rencontres, des débats, des ateliers avec les artistes.

collèges au spectacleLa Comédie initie pour la troisième année consécutive le dispositif Collèges au spectacle à Poitiers, qui permet aux élèves des collèges du départe-ment de la Vienne de découvrir trois à quatre spectacles dans l’année. Ces représentations s’accompagnent de rencontres avec les équipes artistiques ainsi que d’une formation à destination des enseignants.

conférence L’université Inter-âges propose une conférence autour de Friedrich Schiller et Intrigue et amour.

Intervenant : Valérie de Daran, maître de conférences en Langue et littérature allemande à l’Université de Poitiers.

mer 13.01 2016 › 14h ouvert à tous – entrée libre

partage de l’outilLa Comédie Poitou-Charentes développe une politique de mise à disposition de la salle de répétition à destination des compagnies de la Région.

Elle propose également aux compagnies et aux Maisons de quartiers de Poitiers des prêts de matériel technique.

écritures théâtrale en chantier 3e éditionÀ l’image des dispositifs très répandus en faveur de l’écriture de scénario, E.T.C. est un dis-positif qui permet aux auteurs de théâtre de bénéficier d’une étape de regards au cours de leur processus d’écriture.

Cette initiative s’adresse aux auteurs ayant déjà écrit une première version de leur texte et qui souhaitent la retravailler.

La deuxième édition s’est déroulée en juin 2015 en partenariat avec l’URFR de Lezay, le Théâtre de Thouars et le CDR de Tours.

stage autour du « conte »La Comédie propose un stage d’une semaine autour du « conte » en octobre 2015 à destination des professionnels de la Région Poitou-Charentes.

Intervenant : François Godard.

pour aller plus loin…

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informations pratiques3,50 € La Bourse Spectacles

7 € adhérents Beaulieu et Blaiserie, détaxes pro, demandeurs d’emploi, jeunes –25 ans.

11 € adhérents maisons de quartier et TAP, carte CEZAM, groupes à partir de 10 personnes, seniors

15 € plein tarif

abonnement à partir de 3 spectacles : 21 € les 3 spectacles, 7 € le spectacle supplémentaire.

spectacle La Martine, tarif unique : 5 €

La Comédie veille avec vigilance aux rapports d’égalité Hommes / Femmes dans

les métiers des arts et de la culture et à ce titre adhère au mouvement H / F.

La Bourse Spectacles, ainsi que les vins Ampelidae sont partenaires pour la saison 2015.16

Comédie Poitou-Charentes Centre dramatique national 66, boulevard Pont-Achard 86000 Poitiers

tél 05 49 41 43 90 fax 05 49 41 03 73

comedie@comedie-pc.fr

l’équipedirecteur Yves Beaunesne

administratrice Isabelle Hermann

directeur technique Baptiste Bussy

chargée des relations avec les publics et de l’action culturelle Elodie Morin

administrateur de production Benjamin Bedel

comptable Véronique Chauvineau

secrétaire et chargée de l’accueil des compagnies Véronique Epistolin

assistante de gestion en apprentissage Amandine Calland

L’équipe remercie les artistes et les techniciens intermittents du spectacle qui œuvrent à ses côtés tout au long de la saison.

conception graphique : malte martin atelier graphique assisté par vassilis kalokyris impression : moutot

photographie 4e de couverture : Il ne faut Jurer de rien © Guy Delahaye

La Comédie Poitou-Charentes est soutenue par la DRAC Poitou-Charentes – Ministère de la Culture et de la Communication, la Région Poitou-Charentes et la Ville de Poitiers

calendrier tarifs et équipe

la comédie en tournéeseptembre30 Intrigue et amour Comédie de l’Est, CDN de Colmar

octobre02 et 03 Il ne faut jurer de rien Théâtre de Calais 06 › 17 Intrigue et amour Théâtre 71, scène nationale de Malakoff 16 Il ne faut jurer de rien Théâtre de Fontainebleau

novembre03 et 04 Il ne faut jurer de rien Théâtre du Beauvaisis, Beauvais 04 › 07 Intrigue et amour Théâtre national de Toulouse, CDN de Toulouse 12 et 13 Il ne faut jurer de rien L’apostrophe, scène nationale de Cergy-Pontoise de val d’Oise 13 et 14 Intrigue et amour Théâtre populaire roman, La-Chaux-de-Fonds (Suisse) 17 Il ne faut jurer de rien Centre des bords de Marne, Le Perreux-sur-Marne 20 et 21 Il ne faut jurer de rien Théâtre de Nîmes 25 Intrigue et amour Théâtre de L’Archipel, scène nationale de Perpignan 29 Intrigue et amour Théâtre de Liège (Belgique)

décembre1er › 4 Intrigue et amour Théâtre de Liège (Belgique) 8 au 12 Intrigue et amour Théâtre Le Varia, Bruxelles (Belgique)

janvier28 Intrigue et amour Théâtre de Calais

février02 Intrigue et amour Le Préau, CDR de Vire

mars03 › 04 L’Annonce faite à Marie Théâtre de Nice, CDN de Nice 08 et 09 L’Annonce faite à Marie Maison de la Culture d’Amiens 15 et 16 L’Annonce faite à Marie Odyssud, Blagnac 24 L’Annonce faite à Marie Théâtre de Calais 30 et 31 L’Annonce faite à Marie CDN de Béthune

avril01 L’Annonce faite à Marie CDN de Béthune 08 et 09 L’Annonce faite à Marie Théâtre de St-Quentin-en-Yvelines 12 L’Annonce faite à Marie Théâtre Firmin Gémier, Châtenay-Malabry 28 › 30 L’Annonce faite à Marie Théâtre du Grand-Marché – CDN de la Réunion

la comédie en région Poitou- Charentesnovembre10 › 13 La Martine Centre d’Animation de Beaulieu, Poitiers

16 et 17 Malentendus – l’enfant inexact Centre d’animation de Beaulieu, Poitiers

décembre2 › 4 La Réparation Salle Comédie Poitou-Charentes, Poitiers

janvier12 et 13 Intrigue et amour Théâtre Auditorium de Poitiers 12 Ne me touchez pas Gallia Théâtre, Saintes 19 et 20 Intrigue et amour Théâtre d’Angoulême 21 et 22 Figaro Théâtre d’Angoulême 26 Figaro L’Avant-scène Cognac, Scène Conventionnée 26 La Rémanence des lucioles L’Avant-scène Cognac, Scène Conventionnée

Poitou-Charentes

février8 › 11 Œuvrer Centre de la Blaiserie, Poitiers 29 Lettres à Elise Théâtre d’Angoulême

mars1er › 4 Lettres à Elise Théâtre d’Angoulême 8 et 9 Allez, Ollie... à l’eau ! Centre d’Animation de Beaulieu, Poitiers 22 et 23 Mickey le Rouge Centre d’Animation de Beaulieu, Poitiers

avril25 › 29 avril Figaro Centre d’Animation de Beaulieu, Poitiers

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comédie poitou-charentescentre dramatique national

direction Yves Beaunesne