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Adresse : 10 bd du Nord 84200 CARPENTRAS tel : 04 90 36 28 66 E mail : [email protected] site : http://www.fne-vaucluse.fr Association régie par la loi 1901 agréée au titre de l’art.141.1 du code de l’environnement N° siret : 38871892600024-APE : 913 E Page 1 sur 13 France Nature Environnement 84 Enquête publique Projet ERIDAN Mesdames, Messieurs les commissaires enquêteurs, Vous voudrez bien considérer ci-après l’avis de notre fédération dans le cadre de l’enquête publique concernant le projet de gazoduc ERIDAN en vallée du Rhône. Nous souhaitons tout d’abord attirer l’attention sur la difficulté qui a été la nôtre d’étudier correctement ce dossier. Il est certes riche en informations mais certaines sont redondantes, d’autres discordantes, voire absentes ? Il semble que des chapitres soient des documents « standards », il faut trier ce qui est valable pour Eridan de ce qui ne l’est pas. Tout ceci ne facilite ni la lecture, ni la compréhension du dossier. Par ailleurs, l’enquête publique se déroule sur un mois seulement, ce qui est le minimum requis par l’article L 123-7 du code de l’environnement, alors que le projet est majeur. De notre point de vue ce laps de temps est très nettement insuffisant en regard de la taille et de la complexité de ce dossier, il nous a été impossible de l’aborder de façon complète, ce que nous regrettons. Nous notons une faible participation à l’enquête publique sur la commune d’Orange. Sur cette commune l’avis d’enquête est arrivé le 26 septembre, soit 4 jours avant le début de l’enquête. Les 15 jours légaux ne n’ont pas été respectés dans cette commune(Annexe1). F.N.E.VAUCLUSE

F.N.E.VAUCLUSE - nonaugazoduc.orgnonaugazoduc.org/wp-content/uploads/2015/07/15-20131025-FNE84-EP... · Ils ont également une activité nécessitant des stocks de produits chimiques

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France Nature Environnement 84

Enquête publique Projet ERIDAN

Mesdames, Messieurs les commissaires enquêteurs,

Vous voudrez bien considérer ci-après l’avis de notre fédération dans le cadre de l’enquête publique concernant le projet de gazoduc ERIDAN en vallée du Rhône.

Nous souhaitons tout d’abord attirer l’attention sur la difficulté qui a été la nôtre d’étudier correctement ce dossier. Il est certes riche en informations mais certaines sont redondantes, d’autres discordantes, voire absentes ? Il semble que des chapitres soient des documents « standards », il faut trier ce qui est valable pour Eridan de ce qui ne l’est pas. Tout ceci ne facilite ni la lecture, ni la compréhension du dossier.

Par ailleurs, l’enquête publique se déroule sur un mois seulement, ce qui est le minimum requis par l’article L 123-7 du code de l’environnement, alors que le projet est majeur. De notre point de vue ce laps de temps est très nettement insuffisant en regard de la taille et de la complexité de ce dossier, il nous a été impossible de l’aborder de façon complète, ce que nous regrettons.

Nous notons une faible participation à l’enquête publique sur la commune d’Orange. Sur cette commune l’avis d’enquête est arrivé le 26 septembre, soit 4 jours avant le début de l’enquête. Les 15 jours légaux ne n’ont pas été respectés dans cette commune(Annexe1).

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PRÉSENTATION DU PROJET Le projet soumis à l’enquête et dénommé Eridan est un gazoduc partant de Fos sur mer et s’arrêtant à Saint Avit dans la Drôme. Or la réalité des perspectives continue bien au-delà vers le nord puisqu’un tronçon contournant Lyon sous le nom « d’Arc lyonnais » est actuellement proposé au débat public. D’autres tronçons sont prévus jusqu’à Dunkerque, au-delà de l’horizon 2020. Ce découpage a pour conséquence de brouiller la compréhension du public quant à la finalité du projet. Il masque son ampleur, donc son impact sur notre territoire. L’aspect financier est aussi diminué puisqu’on ne parle que du seul coût d’Eridan, et non pas de l’impact financier total qui sera répercuté sur les factures de gaz des consommateurs. GRT gaz évoque un ordre de grandeur de 500 millions d’euros, pour Eridan, alors que le projet réel Fos / Dunkerque se chiffrera à plusieurs milliards d’euros. Une telle présentation induit un biais dans l’honnêteté de l’exercice démocratique que constitue l’enquête ou le débat public : En effet, peut-on imaginer qu’à terme, certains tronçons soient autorisés et d’autres non ? Quel est l’intérêt de l’arc Lyonnais sans Eridan ? Si Eridan est déclaré d’intérêt public, peut on imaginer qu’il s’arrête à Saint Avit ? Le débat public qui touche l’arc lyonnais est-il un débat de pure forme ? Le projet réel qui devrait être soumis à l’avis des pouvoirs public et des citoyens est donc bien une artère Fos-Dunkerque, et non pas Fos Saint Avit. Nous intervenons donc sur une partie de projet dont la raison d’être à elle seule nous échappe. En effet, il ne peut s’agir d’alimenter le sud de la France, comme l’annonce GRT gaz puisqu’aucune interconnexion avec le réseau n’est prévue entre Fos et Saint Avit. Nous dénonçons donc une présentation trompeuse aux pouvoirs publics et aux citoyens, qui ne permet pas un exercice démocratique normal. INTÉRÊT DANS LE CONTEXTE ÉNERGÉTIQUE FRANÇAIS

La France vient de clore un travail de plusieurs mois pour mettre en place une transition énergétique qui s’avère indispensable de part les situations :

- économiques (déficit extérieur), - sociales (précarité énergétique, nécessité de création d’emplois) - politiques (engagements européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre), - et bien sûr écologiques (émission GES, réchauffement climatique).

Dans le cadre de ce débat national sur la transition énergétique, tous les groupes de scénarii prévoient une baisse des consommations en gaz, comme le montrent les courbes de l’annexe 2 extraites du rapport du groupe de travail du Conseil national sur la transition énergétique.

La baisse des consommations en énergies fossiles et donc en gaz doit contribuer à « désencombrer » notre réseau et à fluidifier le transport du gaz sur notre territoire. L’hypothèse de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) arrivant par la Méditerranée serait à même de satisfaire l’approvisionnement du sud. D’autres terminaux méthaniers permettent des entrées sur le sol français : Montoir de Bretagne, Dunkerque (en construction). Compte tenu de ces éléments, la saturation du gazoduc existant (Fos / Tersanne) serait une hypothèse

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dépassée. La production de méthane renouvelable sur l’ensemble du territoire serait utilisée localement. Elle n’aurait aucune raison de se retrouver sur une autoroute gazière traversant la France.

Rajouter un tronçon de 1, 20 m de diamètre à celui de 0, 6 m existant revient à multiplier par 5 la section pour le transport de gaz naturel en vallée du Rhône, il vise à faciliter nos importations de gaz naturel, qui représentent aujourd’hui 45 milliards d’euros sur un déficit commercial de 67, 2 milliards d’euros en 2012. Peut-on accepter que les citoyens français subissent un projet qui augmente l’appauvrissement de notre pays, alors que son coût pourrait financer une transition énergétique pourvoyeuse d’emplois, d’indépendance énergétique et de richesses pour la France ? INTÉRÊT DANS UN CONTEXTE EUROPEEN Considérant la taille de la conduite qui multiplie par 5 la section disponible, on peut se poser la question : le prolongement de ce gazoduc vers le nord a-t-il pour objectif d’alimenter des pays d’Europe du nord à partir de la Méditerranée ? La France et l’Espagne « odorisent » le gaz pour le transport, les autres pays européens ne le font que pour sa distribution. La France ne peut pas à ce jour exporter de gaz ayant circulé sur son territoire ailleurs qu’en Espagne. Si des négociations sont en cours pour homogénéiser les pratiques, elles ne semblent pas sur le point d’aboutir, d’après la Commission de Régulation de l’Energie. Les autres pays européens ont aussi des engagements en matière de diminution des gaz à effets de serre, sans qu’une feuille de route européenne ait été définie en matière de transition énergétique. Il est donc prématuré d’envisager un intérêt européen, aujourd’hui, puisqu’on ne peut pas exporter notre gaz. La taille de la conduite ne peut pas non plus être définie, tant que les éventuels accords ne sont pas connus. Par ailleurs, si l’objectif est européen, il serait inopportun d’avoir fait supporter la grande majorité de l’investissement à l’utilisateur français.

La nécessité d’un gazoduc pour le transport du gaz en vallée du Rhône ne s’explique pas, du moins, les raisons véritables ne relèvent pas de l’intérêt public mais de celui d’un industriel dont la vocation est le transport de gaz. L’OUVRAGE ET LE TRACÉ RETENU 1) Proximité des sites nucléaires Le tracé « de moindre impact » retenu passe en zone inondable, au pied de sites nucléaires, à 1500 mètres de Marcoule, 3500 du Tricastin. Il traverse à 2 reprises le canal Donzère Mondragon assurant le refroidissement du Tricastin. L’épaisseur de tube utilisée en proximité de ces sites est une épaisseur moyenne de 18, 2mm. Des précautions maxima ne sont pas jugées utiles malgré leur vulnérabilité.

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Les sites mentionnés ci-dessus sont sensibles d’un point de vue nucléaire. Ils ont également une activité nécessitant des stocks de produits chimiques. Page 14/110 pièce 7 GRT gaz indique : « 1.1. Caractéristiques du gaz naturel Les caractéristiques du gaz naturel sont réglementées par les pouvoirs publics ou spécifiées par GRTgaz de façon à garantir un gaz non corrosif et une plage de pouvoir calorifique. Le gaz naturel transitant dans le réseau (fiche de données de sécurité présentée en Annexe n° 2) est : - composé très majoritairement de méthane(*) (CH4) composé chimiquement très stable, - plus léger que l’air, il se disperse très rapidement dans l’atmosphère et le risque d’avoir un nuage de gaz au sol dérivant jusqu’aux habitations avoisinantes est nul, - n’est ni polluant, ni toxique, ni corrosif. Seule est à noter la contribution à l’augmentation de l’effet de serre des rejets de méthane dans l’atmosphère, contribution néanmoins faible ; non corrosif, non toxique (et il en est de même de ses produits de combustion en conditions normales de combustion) et non polluant,

Nous nous interrogeons sur la notion de légèreté du gaz transporté. Si cette notion peut être appliquée pour du méthane transporté à basse pression, l’accident survenu à GHISLENGHIEN (annexe 3), sur une canalisation similaire mais de diamètre inférieur, pulvérise l’argument d’une prétendue « légèreté ». En effet le gaz s’est répandu pendant 45 minutes avant l’explosion selon le ministère français du développement durable. Pour ces diamètres de canalisation le dernier rapport EGIG mentionne une probabilité d’inflammation de 33 % en cas de rupture, ce qui veut dire que dans 2 cas sur 3, (et dans plus de 8 cas sur 10 pour la base de données GRT gaz TIGF), le gaz ne s’enflammerait pas immédiatement. Une « détente adiabatique » peut provoquer un refroidissement du gaz, qui le maintiendra plaqué au sol, selon la pression et les échanges thermiques atmosphériques. GRT gaz prévoit des postes de sectionnement tous les 20 km. Une importante nappe de méthane peut donc se former et migrer sans se disperser si le vent est léger. Les formations géologiques (derrière Marcoule) sont susceptibles de bloquer le nuage de gaz. Une possible étincelle provoquera alors l’explosion de la nappe de méthane. Ce phénomène d’UVCE (Unconfined Vapor Cloud Explosion) est décrit page 62 de l’étude de danger. Cependant GRT gaz conclut à une absence de risque compte tenu de la légèreté du méthane….nous mettons cet argument en défaut. Nous évoquerons également l’accident de Oufa (ou Acha Ufa) en Russie le 4 juin 1989. Le nuage a explosé suite au croisement de 2 trains circulant sur une voie située à 800 mètres du gazoduc. Le diamètre de la boule de feu a été évalué à 600 m, les arbres furent couchés sur 4 km, les vitres brisées sur 15 km. L’accident a provoqué 500 morts, 700 à 800 blessés. La possibilité d’un tel phénomène sur son réseau, est donc niée par GRT gaz. Les accidents survenus en Belgique et en Russie nous interroge : le gaz serait-il plus lourd à l’étranger ? La nullité du risque étant affirmée mais non démontrée en regard des accidents de Ghislenghien et de Oufa, les conséquences et effets domino, en premier lieu sur les sites nucléaires, mais aussi sur les différentes industries, et sur la population ne sont donc ni évoqués ni quantifiés dans les études de GRT gaz.

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Si ce projet devait être maintenu, nous demandons qu’une expertise indépendante et de préférence universitaire soit menée pour modéliser le phénomène et en étudier le risque sur Eridan. Cette analyse devra tenir compte de la spécificité des lieux traversés : reliefs, distances, phénomènes météorologiques de la région. Elle conclura sur:

- La probabilité de formation d’une nappe de gaz dans le cas précis - Les effets dominos possibles suite à la formation d’un nuage de méthane en l’absence d’explosion, sur les installations sensibles et chimiques environnant le tracé. - L’importance et les conséquences de l’explosion du nuage. - L’incidence de l’explosion d’un nuage de méthane sur l’intégrité du canal Donzère Mondragon, les conséquences sur le refroidissement du Tricastin. - Les cumuls de risques avec de possibles crues, (ruptures de digues, barrages). - Les conséquences sur la population de la vallée du Rhône. Les 4 départements traversés sont habités par près de 4 millions de personnes, hors période estivale.

2) Traversées du canal Donzère Mondragon Nous rappelons qu’un accident sur le gazoduc peut engendrer une altération de ce canal. Le refroidissement de la centrale du Tricastin peut être interrompu, provoquant une catastrophe majeure en vallée du Rhône.

GRT gaz a été alerté à moult reprises sur les risques que faisait subir le tracé à ce niveau. Les garanties de passage en sous-œuvre proposées sont selon nous insuffisantes, pour les raisons suivantes :

- Une altération du gazoduc peut provoquer une poche de gaz dont le devenir est incertain. - L’éloignement de la « sortie » du gazoduc de part et d’autre du canal est inefficace si un nuage de gaz se

forme, comme évoqué plus haut.

3) Stations de compression Initialement, GRT gaz indiquait la nécessité technique de compresser le gaz tous les 100 km. Une station de compression n’est pas une installation anodine puisqu’il s’agit d’une ICPE soumise à autorisation. Le dossier soumis à l’enquête est très flou sur ce sujet. Le dossier ne comprend pas clairement cette ICPE, qui est seulement mentionnée sous forme de « points » sur certaines cartes.

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Des documents GRT gaz parlent cependant de « postes de sectionnement », nécessitant des acquisitions foncières entre 3500 et 5000 m², en bordure du canal Donzère Mondragon.. Ce qui est nommé « Poste de sectionnement » dans l’annexe 4, et compte tenu de l’importante réserve foncière faite, ne serait-il pas plutôt, un emplacement pour une station de compression ? Si tel est le cas, nous dénonçons là encore une présentation incomplète et trompeuse dans le dossier soumis à enquête publique. Compte tenu de l’impact potentiel d’une telle ICPE, elle aurait dû figurer au dossier de façon explicite et détaillée. L’étude de danger devrait comprendre les conséquences d’accidents pouvant survenir à la compression et notamment sur l’intégrité du canal Donzère Mondragon si son emplacement est celui mentionné dans l’annexe 2. En conséquence, nous demandons que le projet intègre les ICPE soumises à autorisation, avec les études de dangers et l’évaluation des risques sur les structures environnantes.

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4) Cas d’une crue milléniale du Rhône

Les pouvoirs publics prévoient des mises en sécurité du site du Tricastin dans l’hypothèse d’une crue milléniale du Rhône. Ainsi, le CODERST du mois dernier a statué sur un projet de digue dont le coût pour le contribuable s’élève à 15 millions d’Euros HT. Ces travaux seront antérieurs à ceux prévus pour ERIDAN. Quelle est la cohérence et quelles sont les conséquences des travaux de construction du gazoduc sur ceux qui auront été faits pour protéger le Tricastin ? La présence même de ce gazoduc ne représente-elle pas une annihilation des efforts faits ? Quel serait le comportement du gazoduc lors de la violence d’une crue milléniale ? Sa résistance mécanique en cas de rupture de digue ou de barrage ?

5) Nappes phréatiques traversées - Comportement du gazoduc avec les mouvements ascendants et descendants des nappes (poussée

d’Archimède) Pièce 7 page 43/110 Les terrains humides ou marécageux La canalisation pourrait être amenée à remonter sous l’effet de la poussée d’Archimède. Cette remontée réduit la hauteur de couverture du sol et augmente donc les risques d’atteinte par des engins susceptibles de travailler au- dessus. Ce phénomène augmente également le niveau de contraintes auquel est soumise la canalisation. Le second danger est celui de la corrosion de la canalisation du fait de la forte humidité du terrain. En terrain humide ou marécageux, lorsque le poids du remblai ne suffit pas à compenser la poussée d'Archimède, des cavaliers de lestage sont mis en place sur la canalisation de façon à dépasser d'au moins 10% la poussée d'Archimède. La nécessité de mettre en place ces systèmes est évaluée lors de l’ouverture de la tranchée à la pose de la canalisation. Parfois, selon la nature des terrains et la longueur de la zone à stabiliser, des systèmes d'ancrage ou de lestage continu peuvent être également utilisés à la place des cavaliers de lestage. La canalisation est ainsi stabilisée à la profondeur souhaitée. Le revêtement externe associé au dispositif de protection cathodique mis en place permet d'éviter les réactions de corrosion de la canalisation, même dans les terrains très humides.

Le maître d’œuvre sait d’ores et déjà que 30 % de son projet est en zone inondable, dans le lit majeur du Rhône. Les nappes phréatiques peuvent selon les périodes de l’année, quasiment affleurer la surface du sol à certains endroits. Nous déduisons que malgré cette connaissance du terrain, il n’a pas été prévu, ni budgétisé de lestage systématique dans ces zones. Aucune garantie n’est donnée sur ce point, ce qui est inacceptable.

- Nous notons que dans les contrées rurales traversées, les habitants n’ont pas accès à l’eau de la ville. L’eau potable est fournie via des captages privés, propres à chaque habitation. La nappe phréatique affleure quasiment et les forages sont peu profonds, à partir de 5 mètres. Il a été admis que des activités de gravières pouvaient avoir un impact sur la qualité de l’eau (apparition de pollution au manganèse, demande de suivi dans l’arrêté préfectoral 2012145-0014). Au même titre, les travaux pour la construction d’un gazoduc, et sa présence dans le sous-sol sont susceptibles de modifier la qualité de l’eau de la nappe traversée et nuire à sa potabilité.

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6) Risques aéronefs

Les couloirs aériens sont nombreux en vallée du Rhône de même les espaces aériens (FFVV espaces aériens)

Pièce 7 page 55/110 3.5.8. Dangers liés aux chutes d’avion La chute d’avion est un événement susceptible de se produire en tout point du territoire et donc par définition également sur les emplacements des ouvrages et canalisations. Si cette éventualité se produit, il est fort probable que les installations de transport de gaz (aériennes ou enterrées) soient détruites ou fortement endommagées : destruction des tuyauteries, suivie de fuite et inflammation. A titre indicatif, la probabilité d’observer une rupture de canalisation suite à une chute d’avion est estimée à 10-7 /an (source : Méthode d’évaluation du risque aérien pour les centrales nucléaires – EDF – Note EN-SN-94-55 du 14 avril 1995).

Considérer que la probabilité d’une chute d’avion est identique à celle sur une centrale nucléaire est très largement trompeur et sous-estime le risque. En effet :

- Une centrale est un point, un gazoduc est un ruban, il faudrait rapporter cette probabilité à une surface exposée aux chutes d’aéronefs. Sur 220 km, nul doute que la surface exposée d’ERIDAN est bien plus importante que celle d’une centrale !

- Les centrales sont interdites de survol. - Le pilote d’un aéronef en perdition dans une zone proche d’une centrale nucléaire fera tout pour l’éviter. De

ce fait, la probabilité qu’il s’écrase aux alentours est augmentée. ERIDAN, nous le rappelons, passerait à 1500 m de Marcoule et 3500 m du Tricastin, en traversant par 2 fois le canal servant au refroidissement de la dernière.

- Le tracé d’Eridan passe en proximité de plusieurs aéroports : environs 2000 m de celui de Valence (Chabeuil), 1300 m de celui de Pierrelatte et 3200 m pour Bollène. Il est connu que la majorité des d’accidents d’avions ont lieu au décollage ou à l’atterrissage. Les environs des aéroports sont donc plus vulnérables.

- La vallée du Rhône est le lieu d’entraînement d’avions militaires : bases aériennes d’Orange et d’Istres Les canadairs de la sécurité civile utilisent le Rhône pour leur remplissage. Le tracé de ce gazoduc devrait raisonnablement être écarté des centrales nucléaires, mais également des aéroports et des zones d’exercices aériens.

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Risques lié à la végétation

Canalisations enterrées Aucune fuite n'a pu être imputée à la présence de végétation à proximité d'une canalisation depuis 1970 sur le réseau de GRTgaz.

C’est faux depuis l’accident de Cheylas dans l’Isère en juillet 2013, survenu sur une petite conduite de 150 mm. Selon le Dauphiné Libéré et GRT gaz, la conduite a pu être atteinte par la foudre soit directement, soit par l’intermédiaire d’un arbre. (Voir Annexe 5). Le risque « foudre » est lui identifié, il n’avait pas été relié à la présence de végétation jusqu’alors. Il est intéressant de noter dans l’analyse faite par GRT gaz, que les dangers ne semblent pas exister, tant que GRT gaz n’en a pas eu sa propre expérience…

7) Passage des cours d’eau Le passage des cours d’eau est un point important de vulnérabilité de l’ouvrage, et d’impact sur son environnement. - Le Rhône est traversé à 2 reprises. Quelle est la technique employée pour ces traversées ? Quelles garanties apporte GRT gaz que les limons pollués aux PCB reposant dans le lit mineur ne seront pas remis en suspension lors des travaux ? Les conséquences d’une mise en suspension de ces limons seraient une pollution dommageable en aval. - L’Aygues est un cours d’eau à crues débordantes torrentielles. Il bénéficie d’un classement en vue de la préservation et de la restauration d’un bon état écologique. Le lit de la rivière et sa ripisylve constitue un couloir écologique important pour le secteur. L’endroit prévu pour le passage du gazoduc est classé en Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique. Nous insistons sur le caractère torrentiel des crues, type Ouvèze, d’autant qu’à l’endroit prévu, le lit mineur a été fortement réduit par l’homme. Les galets formant le fond de la rivière sont continuellement déplacés en temps normal, et la force des eaux lors de crues décuple ce phénomène. En raison de ce goulot d’étranglement, le fond doit être régulièrement travaillé mécaniquement : les risques d'endommagement par un engin existent réellement, y compris avec un passage en sous-œuvre. Pour autant, la technique pour le passage de cette rivière ne semble pas claire pour GRT gaz et il ne semble pas que le syndicat de la Meyne, gérant cette partie du cours d’eau, ait été consulté. - Les passages de Mayres et Riou ne sont pas traités. Les Mayres se présentent comme de profonds fossés (2m), ce sont en réalité des ruisseaux, ayant une importance réelle en cas de crues, ils sont mécaniquement curés, la profondeur standard de l’enfouissement d’Eridan à 1.20m n’est pas compatible. Les Riou sont des réservoirs de biodiversité (frayères).

8) Postes de sectionnement Pièce 7 page 23/110 Un poste de sectionnement comprend : - un robinet enterré sur la canalisation principale, permettant d'interrompre la circulation du gaz, - un circuit d’équilibrage (*) de diamètre inférieur à celui de la canalisation, en partie aérien, permettant de procéder : - à un équilibrage des pressions de part et d'autre du robinet principal lorsque celui-ci est fermé,

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- à une décompression de la canalisation par évacuation du gaz à l'atmosphère ; cette opération étant réalisée exceptionnellement de manière locale en présence d’un opérateur.

- Quel est l’impact de l’immersion sur le fonctionnement du poste de sectionnement ? (zones inondables) - Dans quel(s) cas la décompression est-elle réalisée de manière locale en présence d’un opérateur ? - Que se passe-t-il en cas d’inondation rendant le site du sectionnement inaccessible ? - Que se passe-t-il en cas de rupture de l’intégrité du gazoduc cumulée à la panne d’un dispositif de sectionnement ? - Quelles sont les conséquences d’une rupture ou d’une fuite au niveau d’un poste de sectionnement ? Peut-on alors considérer que la quantité de gaz susceptible de s’échapper est celle contenue dans 2x20 km de conduite ?

9) Risques d’accidents , cumuls de risques et effets dominos

- Le tracé prévu pour ERIDAN jouxte allègrement des ICPE de toutes natures, traverse à plusieurs reprises ou longe des autoroutes, des lignes THT 400 000 Volts, la LGV sur plusieurs kilomètres, la future via Romana……Des écoles et autres établissements recevant du public sont placés dans les rayons des effets létaux significatifs ou effets irréversibles, que GRT GAZ estime à 785 mètres de part et d’autre de la conduite. Si les effets sont irréversibles en deçà de 785 mètres ils ne sont pas absents au-delà pour autant…..

Pièce 7 page 35/110 D’après la base de données GRTgaz, la fréquence d'occurrence d'un incident avec fuite sur la période 2007-2011 est de 2,1.10-4/(km.an). Cette fréquence est du même ordre de grandeur que celle constatée en moyenne chez les principales sociétés gazières européennes. Dans le dernier rapport EGIG, la fréquence d’occurrence d’un incident avec fuite sur la période 2006-2010 était de 1,6.10-4 /(km.an).

Nous constatons que la fréquence d’occurrence d’une fuite est 30 % supérieure chez GRT gaz par rapport à celle constatée sur l’ensemble des sociétés gazières européennes. ERIDAN est long de 220 km. La probabilité d’occurrence se traduirait par un incident tous les 21 ou 22 ans. La sensibilité industrielle et nucléaire des zones traversées constitue des éléments aggravant les conséquences d’un incident. Ce risque est-il acceptable sur ce diamètre de canalisation compte tenu de la densité de la population en vallée du Rhône ? - Prise en compte des convois de matières radioactives en provenance des sites nucléaires : Ces convois sont fréquents. Ils empruntent la route. Leurs trajectoires longera ou traversera le gazoduc, à plusieurs reprises. La probabilité d’accident sur le gazoduc lors du passage de ces convois est elle étudiée ? Qu’en pensent les autorités nucléaires ?

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- Sécurité civile

Pièce 7 page 29/110 4.3.1. Principes généraux du Plan de Sécurité et d’Intervention (P.S.I.) L'organisation de la sécurité pour les ouvrages de GRTgaz est définie par un Plan de Sécurité et d'Intervention (P.S.I.), qui est établi par l'exploitant de l'ouvrage. Ce plan de sécurité et d'intervention, à vocation opérationnelle, est destiné à rappeler les mesures préventives adoptées pour aider l'exploitant comme les pouvoirs publics à faire face à un accident important impliquant une canalisation de transport de gaz naturel (distances de sécurité, plans, coordonnées des intervenants, ...). Le P.S.I. concernant les canalisations de transport de gaz naturel est établi par GRTgaz en liaison avec les autorités publiques chargées des secours pour l'ensemble d'un département. Chaque P.S.I. départemental est élaboré à partir d'un canevas type rédigé conformément au guide GESIP « Méthodologie pour le réalisation d’un plan de ssecurité et d’intervention sur une canalisation de transport (PSI) » –Rapport 2007/01. Il est remis à jour, complété et diffusé en cas d’évolution significative du réseau et en fonction des conclusions des études de dangers. Sa diffusion est assurée par GRTgaz selon les indications du service chargé du contrôle. Le PSI couvre en particulier les points suivants : - la description du réseau de transport de gaz, notamment sa situation géographique et les caractéristiques des ouvrages, - l'ensemble des risques potentiels, - l'organisation mise en oeuvre en cas d'accident et les différents phases de l'intervention, - les moyens d'intervention mis en oeuvre par GRTgaz en cas d'accident, - les consignes nécessaires aux services de secours et aux forces de police. Le nombre et l'implantation géographique des équipes opérationnelles de l’exploitant sont déterminés de telle sorte qu'en conditions normales de circulation, il leur soit possible d'intervenir en tout point du réseau dont elles ont la charge dans un délai moyen de l'ordre d'une heure.

Les zones traversées par Eridan sont des zones sensibles en matière de sécurité. Elles ont des spécificités connues par les sapeurs pompiers. - Ces derniers ont-ils été associés au choix du tracé ? - Comment s’intègre le déclenchement d’un PSI, si un PPI est déclenché pour un accident dans un site nucléaire ? - GRT gaz est-il sûr de pouvoir respecter ce délai d’une heure, en cas de crue débordante, ou PPI déclenché ? 4.3.2. Scénarios de référence pour le P.S.I Canalisation Le scénario majorant pour une canalisation enterrée de transport de gaz de référence pour le PSI départemental est le scénario de rupture de la canalisation avec inflammation immédiate du rejet de gaz.

Le scénario d’une inflammation différée, donc d’une explosion (Ghislenghien, Oufa) n’est pas pris en compte pour le PSI. - Risques d’attentats Nous notons que le risque d’attentat n’est pas évoqué, alors que les exemples pullulent au Moyen Orient. Nous savons que ces contrées sont moins sûres que notre pays. C’est sans doute le raisonnement qui était tenu aux Etats Unis avant le 11 septembre 2001 !

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La catastrophe survenue à Fukushima et l’accident survenu à Marcoule en 2011, doivent éveiller nos consciences sur la possibilité d’un accident majeur survenant par une accumulation d’évènements d’occurrence faible, d’autant plus si l’on prend en compte le vieillissement de nos centrales : le tracé du gazoduc ERIDAN s’applique à mettre en place les ingrédients d’une catastrophe impliquant possiblement un site nucléarisé, le gazoduc, un manque d’accessibilité du site dû soit à une crue, soit au PPI :

- Détérioration de la conduite de gaz (défaut, fragilisation) ou suite à un évènement extérieur (accident, séismologie ou attentat), diffusion et explosion d’une nappe de méthane, lors d'une inondation rendant le lieu de l'accident difficile d'accès, le tout en proximité de sites nucléarisés. Ce scénario aurait sans aucun doute des conséquences qui dépasseront la sécurité civile et/ou militaire.

- Le scénario inverse serait également à envisager : d'abord un accident nucléaire sur un des sites, nécessitant le déclanchement du PPI. Etant donné le vieillissement grandissant de nos centrales, cette probabilité malheureusement augmente. Si dans cette hypothèse une fuite de méthane chimiquement réactif, inflammable et /ou explosif se rajoute à l’intérieur d’un PPI, la réparation du gazoduc, sera perturbée, retardée, voir impossible. Une crue débordante peut amplifier l’inaccessibilité des sites, ou l’évacuation de la population.

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CONCLUSIONS Ainsi comme nous l’avons évoqué, les conditions de l’enquête ne nous aurons pas permis une étude plus approfondie, et nous avons montré que son respect de la légalité est limite. Nous n’avons pas abordé par exemple des points comme la séismicité, ou la prise en compte du vent, qui nous ont semblés sous-estimés. Pour autant, les éléments décrits ci-avant, les absences constatées, nous semblent amplement suffisants pour solliciter :

Un avis défavorable au projet ERIDAN au terme de cette enquête.

Selon notre fédération, ce projet ne présente pas les critères d’un intérêt public dans le cadre de la situation énergétique actuelle de la France. Les sommes engagées proviennent au final des consommateurs français et des citoyens européens. Elles seraient une bouffée d’oxygène dans le financement de notre autonomie énergétique d’origine renouvelable !

Ce projet engage la France pour de nombreuses années. Nous demandons à ce qu’il soit réexaminé à la lueur des travaux effectués pour la mise en place de la loi cadre sur la transition énergétique. Compte tenu de l’anthropisation existante de la vallée du Rhône, les cumuls de risques, et les effets dominos possibles nous semblent trop nombreux pour être cernés. Nombre des orientations fondamentales du SDAGE ne sont pas respectées.

Si l’opportunité d’ERIDAN était in fine avérée et son intérêt public démontré, nous demandons à ce que le tracé soit écarté de la vallée du Rhône et à minima prévu en dehors des zones des Plans de Prévention et d’intervention des sites nucléaires. La section de la conduite sera proportionnée aux besoins avérés de la France. Ce nouveau tracé fera l’objet des études de danger et de risques complètes et spécifiques du tracé et de son environnement. Les phénomènes accidentels devront être modélisés pour en percevoir l’impact réel. Ces études comprendront la description de toutes les ICPE nécessaires au fonctionnement du gazoduc, les effets domino et les cumuls de risques possibles. Enfin, nous souhaitons que leur contenu soit validé par des experts indépendants du maître d’ouvrage.

Vous voudrez bien Mesdames et Messieurs les commissaires enquêteurs considérer notre démarche dans l’intérêt général et le souci de la sécurité de la population de la vallée du Rhône. Nous vous remercions par avance pour l’attention que vous voudrez bien porter à nos demandes et vous prions, d’agréer nos très respectueuses salutations.

Agnès BOUTONNET Membre du Bureau FNE Vaucluse Réseau Energie