1,50 € vendredi 27 octobre 2017 72e année N° 23 107 France métropolitaine

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foot b a l l Ligue 1Paris-SG 20 h 45 Nice

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Tenu en échec puis battu par Nicela saison dernière, le PSG entend inverser

la tendance et se rassureraprès son piètre match nul (2-2)

à Marseille. PAGES 2 À 6

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Hirscher : « Pinturaultva gagner le classement général » PAGES 20 ET 21

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Speddingse confie PAGES 14 ET 15

ALL 2,30 € - ANT 2,00 € - AUT 3,10 € - BEL/LUX 2,00 € - CAN 4,60 $C - CH 2,80 FS - ESP/AND 2,20 € - G B 2,00 £ - GR 2,60 € - GUY 3,00 € - ITA 2,30 € - MAR 16 MAD - NL 2,30 € - PORT CONT 2,50 € - REU 2,00 € - TUN 3,00 DIN

UNE SALLE D’ATTENTE

CINQ ETOILESConfronté au turnover minimal de leur entraîneur, cinq joueurs

d’envergure internationale attendent sur le banc du PSGqu’une place se libère pour avoir du temps de jeu. Ce sera sans doute

ce soir le cas de Di Maria, pour pallier la suspension de Neymar.

DAMIEN DEGORRE

Les semaines à un match ne sont pas si fré-quentes à Paris et elles offrent aux nom-breux internationaux du vestiaire un espace inédit pour faire respirer les corps et aérer les têtes. Cette saison, c’est une bonne nou-velle pour les habituels titulaires, qui auront de grandes chances de l’être de nouveau au prochain match, et une moins bonne pour ceux qui collent chaque jour un peu plus au banc. Dans la gestion de son effectif, Unai Emery semble avoir décidé de maintenir sa confiance aux mêmes, laissant le plus sou-vent les circonstances (blessures ou sus-pension) dicter des changements dans son onze de départ, ce qui sera le cas ce soir contre Nice, Neymar notamment étant ab-sent après son carton rouge reçu à Mar-seille (2-2), dimanche (lire ci-dessous).

Pour les Di Maria, Pastore, Kimpembeou Meunier et, à un degré moindre, Draxler, souvent très bons lorsqu’ils jouent, ce n’est pas simple de faire sa place au soleil ; pour

les Lo Celso, Nkunku, Berchiche, Lucas ou Georgen, cela devient très, très compliqué. Ce choix d'un faible turnover peut s’expli-quer par la volonté d’entretenir les automa-tismes – notamment sur la ligne offensive –, et de soigner la complicité. À part en dé-fense centrale, il est rare que l’entraîneur espagnol opère un énorme turnover qui ne repose que sur ses choix. Mais cette mé-thode a aussi ses limites. Trois mois et demi après le coup d’envoi du Champion-nat, certains joueurs commencent à sentir la fatigue…

Thiago Motta absent pendant au moins deux semaines

À Marseille, Mbappé, qui a joué tous les matches depuis sa signature, et Rabiot, ali-gné à toutes les rencontres depuis le début de saison, ont montré des limites physi-ques. Thiago Motta, lui, a été aligné, alors même qu’il ressentait déjà des douleurs musculaires. Le milieu, qui souffre du mé-nisque droit, a d'ailleurs dû déclarer forfait pour ce soir et devrait être absent au moins deux semaines. À Anderlecht (4-0), quatre jours plus tôt, Emery avait préféré Alves, qui souffrait déjà de la cuisse, à Meunier, pour-

tant en pleine forme. Jusqu’ici, les résultats du PSG donnent raison à l’entraîneur et l’in-firmerie est loin d’être remplie. Mais, à terme, l’autre risque concerne l’état de mo-tivation de ceux qui sont moins utilisés. Per-sonne ne lâche mais beaucoup s’interro-gent sur leur utilité. Lo Celso, qui voit que Dani Alves lui est préféré au milieu de ter-rain, à Dijon (2-1, le 14 octobre), a de quoi nourrir quelques doutes par exemple. Pas-tore, qui n’entre pas à Anderlecht, alors que la victoire est acquise et que l’occasion de retrouver la compétition est belle pour l’Ar-gentin, peut se demander s’il n’est pas de-venu le remplaçant du remplaçant.

Pour la majorité de ces joueurs, Emerydemande « de la patience ». Il sait que la sai-son est longue et qu’il ne pourra pas la tra-verser avec quinze ou seize éléments seu-lement. Lors de ses mises en place de veille de match, hier encore, il a pris l’habitude de mélanger titulaires probables et rem-plaçants, autant pour brouiller les pistes vis-à-vis des médias que pour essayer de maintenir un maximum de joueurs concer-nés. Mais si cela peut troubler les premiers, les seconds semblent de moins en moins dupes. ‘

Canal + aujourd’hui4 - 3 - 3 Paris-SG 20 h 45 Nice 3 - 5 - 1 - 1

Arbitre : M. Chapron. Parc des Princes.

Remplaçants :(à choisir parmi) Trapp (g.) (1),

Berchiche (17), Meunier (12),Thiago Silva (2), Lo Celso (18),

Nkunku (24), Pastore (27),Lucas (7).

Principaux absents :Neymar (suspendu), Thiago Motta(blessé), Descamps (g.), Georgen,

Ben Arfa (choix de l’entraîneur).

Remplaçants :Benitez (g.) (40), Burner (15), Koziello (26), Tameze (5), Walter (18), Plea (14), Saint-Maximin (7).Principaux absents :Cyprien, Le Bihan, Seri (blessés), Coly, M. Sarr, Makengo, Marcel, Srarfi, Ganago (choix de l’entraîneur).

9Balotelli

8Lees-Melou

10Sneijder

21N. Mendy

8A. Lusamba

24Jallet

20Le Marchand

31Dante•c

4Marlon

2Souquet

30Cardinale

Entr. : L. Favre

11Di Maria

9Cavani

29Mbappé

23Draxler

25Rabiot

6Verratti

20Kurzawa

3Kimpembe

5Marquinhos•c

32Daniel Alves

16Areola

Entr. : U. Emery

points par match

1er dom.18e ext.

3 0,75

3,8 0,25buts

33 duels à Paris

pour

0,80 1,50contre

15 v. 8 v.10 n.

Neymar suspendu...La commission de discipline de la Ligue a infligé, hier soir, un match ferme de suspension, plus un avec sursis, à Neymar. Expulsé, dimanche, sur le terrain de l'OM (2-2), l’attaquant du PSG était automatiquement suspendu un match et manque donc la réception de Nice. Si la commission a ajouté un matchavec sursis, c’est parce que le crack brésilien avait déjà écopé de deux cartons jaunes dans des rencontres précédentes (voir en page 13 les autres décisions de la commission). E. M

fo ot b a l l LIGUE 1 11e journée Paris-SG 20 h 45 Nice

Presnel KimpembeDéfenseur central, 22 ans,674 minutes de jeu cette saison.

Il veut rester,mais pas en doublure de luxeDes cinq concernés par la faible rotation de l’équipe type, le défenseur central est sûrement le moins à plaindre. Titulaire à six reprises en Championnat et une fois à Anderlecht (4-0 le 18 octobre) en Ligue des champions, Kimpembe a un temps de jeu conséquent. Mais il n’a participé à aucune des grosses affiches du début de saison. Sur le banc à Glasgow (5-0) et contre le Bayern (3-0), sur le banc aussi à Marseille (2-2) ou lors du Trophée des champions contre Monaco (2-1), il apparaît, pour l’instant, comme le numéro 3 dans la hiérarchie, derrière Marquinhos et Thiago Silva. Une situation qui peut étonner vu la qualité des prestations du « quasi-international » français (convoqué lors des derniers rassemblements, il ne compte toujours aucune sélection) à chaque fois qu’Emery lui fait confiance. Objet de sollicitations cet été, notamment de l’Inter Milan, Kimpembe aime le PSG mais il ne veut pas se contenter d’un rôle de doublure de luxe. Si son statut n’évolue pas en cours de saison, la question d’un départ risque de se reposer en juillet.

Ligue 1 11e journéepts J.

1 Paris-SG 26 102 Monaco 22 103 Nantes 20 104 Lyon 19 105 Marseille 18 106 Saint-Étienne 17 107 Bordeaux 16 108 Montpellier 15 109 Caen 15 10

10 Toulouse 14 1011 Guingamp 13 1012 Angers 12 1013 Troyes 12 1014 Nice 10 1015 Rennes 9 1016 Amiens 9 917 Strasbourg 9 1018 Dijon 9 1019 Lille 6 920 Metz 3 10

aujourd'huiParis-SG 20h45 Nice

demainBordeaux 17h Monaco

20hMontpellier - Rennes

Dijon - NantesCaen - Troyes

Guingamp - AmiensStrasbourg - Angers

DimancheLyon 15h Metz

Toulouse 17h Saint-ÉtienneLille 21h Marseille

Amiens et Lille comptent un match en moins après l'interruption de leur rencontre au stade de la Licorne le 30 septembre,après qu'une barrière de la tribune des supporters du LOSC a cédé.

20h45CANAL +

Paris-SGNice

... et lassé des séances vidéoNeymar n’a jamais été un adepte du travail vidéo. Et visiblement les séances proposées par Unai Emery, grand adepte de cet outil, ne l’ont pas fait changer d’avis. Selon le sérieux portail brésilien UOL, le numéro 10 du PSG estime que les analyses vidéo de son entraîneur sont trop fréquentes et trop longues (environ trente minutes). Il s’en serait plaint auprès de ses coéquipiers. Le site précise qu’Emery veut notamment, en utilisant la vidéo, aider son joueur à se fondre davantage dans le collectif. Neymar n’est pas contre, mais à condition que ça aille plus vite. Comme sur le terrain en somme… E. F.

2 Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE

Paris-SG - Nice 11e journée LIGUE 1

Thomas MeunierLatéral droit (BEL), 26 ans,610 minutes de jeu cette saison

Pour l'instant, il patiente derrière AlvesÉvidemment, l’arrivée de Daniel Alves a constitué un obstacle de taille à son émancipation parisienne.Meunier en est conscient, mais cela ne l’empêche pas d’être performant quand Emery le titularise (six matches de L 1 et Trophée des champions contre Monaco, 2-1). Ce fut le cas, notamment, à Dijon (2-1) ou contre Bordeaux (6-2). Avec sa sélection, le Belge est également au niveau. Il aurait sans doute aimé être aligné à Anderlecht (4-0), en Ligue des champions, pour son premier retour au pays depuis qu’il a rejoint Paris, mais son entraîneur lui a préféré Alves, qui ne s’était pourtant pas entraîné l’avant-veille, ressentant déjà des douleurs à une cuisse. Bien sûr, Meunier ne s’est pas plaint, bien conscient du statut du « monument » brésilien. Mais il a le droit de s’interroger, quand même, sur la nature même de la concurrence et ses chances d’exister cette saison. Pour l’heure, il se dit « très content de pouvoir évoluer à côté de Neymar », mais l’ambition d’un tel joueur ne se limitera pas longtemps à ce simple satisfecit. D. D.

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Javier Pastore Milieu de terrain (ARG), 28 ans,293 minutes de jeu cette saison

Rétabli,il attend des explications Encore blessé au mollet pendant un mois, Pastore semble pleinement rétabli depuis son retour dans le groupe, lors du déplacement à Dijon (le 14 octobre, 2-1). Mais en trois matches, il n’a pas joué une minute. Il lui est même arrivé de ne pas se lever du banc pour s’échauffer. Comme Di Maria, le milieu international argentin le vit très mal. Il comprend d’autant moins que son entraîneur ne lui dit rien. Mercredi, en conférence de presse, Unai Emery lui a tout de même envoyé un signal : « Je suis content avec lui. Je veux qu’il maintienne cette constance, sans blessure. Il est prêt pour jouer et être performant. Avec de la patience, il aura la possibilité de jouer. » Mais le « Flaco » a le sentiment d’avoir fait suffisamment preuve de patience. Il avait commencé les deux premiers matches officiels de la saison (Trophée des champions et 1re j. de L 1, contre Amiens, 2-0) avant d’être la première victime de l’arrivée de Neymar (une seule titularisation depuis). Avec Mbappé, Pastore a encore rétrogradé dans la hiérarchie. Et il préférerait que son entraîneur lui dise les choses clairement.

Angel Di Maria Attaquant (ARG), 29 ans,491 minutes de jeu cette saison

La sélection en tête, il a des envies d'ailleursS’il a de bonnes chances d’être titulaire une sixième fois cette saison en L 1, ce soir, contre Nice, Di Maria vit assez mal sa situation. Plus qu’à son niveau de jeu, il sait qu’il doit le plus souvent ses présences au coup d’envoi aux absences de Neymar (contre Amiens [2-0] puis à Montpellier[0-0]), de Mbappé (contre Toulouse [6-2] et Saint-Étienne [3-0]) ou de Cavani (à Dijon,2-1). Mais être le premier remplaçant de ces trois-là ne lui convient pas. « Quand il entre en jeu, il n’est pas content et il ne le cache pas, souligne l’un des proches de l’Argentin. Angel est comme tous les Sud-Américains, il fonctionne à l’affectif. Pour lui, ne pas jouer est un échec. » Surtout, l’Argentin sait que son cas fait causer au pays. À six mois de la Coupe du monde, il flaire la fragilité de son statut en sélection. « Dans les vingt-trois, il y sera, reprend son compatriote. Mais Sampaoli veut aligner des joueurs qui jouent dans leurs clubs respectifs pour composer son onze de départ. » Seulement « tenté » de partir en août dernier, l’attaquant pourrait se montrer beaucoup plus insistant, cette fois, lors du mercato de janvier.

LucasAttaquant (BRE), 25 ans,49 minutes de jeu cette saison

L'ami de Neymar et Alves a le bluesPour lui, l’avenir à Paris paraît bien assombri. Dix-neuvième homme à Anderlecht, resté à la maison lors du déplacement à Marseille, Lucas, si guilleret d’ordinaire, traîne un spleen qui ne lui ressemble pas. À l’image de Ben Arfa, il effectue des séances d’entraînement pleines et réussies, mais il ne parvient pas souvent à convaincre le staff de lui faire davantage confiance. Trois apparitions en L 1, quarante-neuf minutes au total, le bilan du Brésilien est maigre. Alors qu’il avait réussi sa meilleure première partie de saison à Paris, un an plus tôt (5 buts en 10 matches de L 1), le voilà relégué à la cave, au moment où la colonie brésilienne n’a jamais été aussi importante. Très proche de Neymar et de Daniel Alves, les deux patrons du vestiaire, Lucas confie régulièrement son mal-être à ses amis, qui n’y sont pas insensibles. Un départ en janvier est-il envisagé ? Pour l’instant non, bien que des clubs se renseignent. Sa femme est enceinte et souhaite accoucher à Paris.

0Lucas n’a jamais débuté un match cette saison alors qu’il avait déjà été titulaire à 13 reprises la saison passée à la même époque.Pastore a dû se contenter de trois titularisations (une de moins que la saison passé), Di Maria de cinq (sept de moins), Kimpembe de sept (une de moins) comme Meunier (une de plus).

Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE 3

Mbappé attendu au rebondAprès avoir réalisé le pire match de sa jeune carrière, dimanche, contre Marseille (2-2) et tenu des propos maladroits, l’attaquant international français a l’occasion, ce soir, de se ressaisir.

DAMIEN DEGORRE

Certains diront que c’est beau-coup de pression pour un joueur qui n’a pas encore dix-neuf ans. D’autres répliqueront qu’il savait où il mettait les pieds en débar-quant au PSG. Après le match nul concédé à Marseille (2-2), diman-che dernier, Kylian Mbappé a vécu un lendemain compliqué, où les critiques ont largement succédé aux dithyrambes qui ont escorté les premiers mois de sa jeune carrière. Une note de 2 dans L’Équipe, des commentaires mus-clés par ailleurs, l’attaquant inter-national français venait de réali-ser sa pire prestation individuelle depuis qu’il a basculé dans le monde pro.

Sa chance, dans l’histoire, estqu’un match peut vite en effacer un autre et la réception de Nice, cesoir, survient cinq jours à peine après le trou noir du Vélodrome. En l’absence de Neymar, sus-pendu, Mbappé est forcément at-tendu au tournant de cette on-zième journée. Il a l’occasion de faire oublier ses passes approxi-matives, ses dribbles manqués mais aussi ses commentaires d’après-match peu inspirés de di-manche dernier (*). « On était peut-être facile en abordant ce match, avait-il lâché. Ils (les Mar-seillais) l’attendaient. Peut-être qu’on aurait dû l’attendre un peu

plus. C’est vrai qu’on a beaucoup de matches, beaucoup de choses sur lesquelles se concentrer, alors qu’eux, c’était le match de leur an-née. » À lui de montrer qu’il peut devenir l’attaquant tranchant pour lequel le Paris-Saint-Ger-main s’est engagé à payer 180 M€ (bonus inclus) le dernier jour du mercato d’été.

Déjà pas très inspiré face à Dijon, où il avait été positionné dans l'axe

À l’inverse, une nouvelle contre-performance de l’ancien Moné-gasque pourrait amorcer un bas-culement. À Dijon (2-1, le 14 octobre), il avait sauvé son sa-medi par une passe décisive pour Thomas Meunier au bout du temps additionnel. Mais, posi-tionné dans l’axe, il avait déjà fait preuve d’un déchet trop impor-tant pour un joueur de son calibre. Il avait alors justifié sa perfor-mance par « le manque de repè-res », ajoutant que « ce n’était pas le match idéal pour débuter à ce poste ». À Marseille, Mbappé a re-trouvé son couloir droit mais il n’a pas été plus brillant, au contraire. Et il a conservé cette manie de ne pas venir donner un coup de main à son latéral sur les phases dé-fensives. Voilà qu’il retrouve aujourd’hui le Parc des Princes, son nouveau jardin, où le public l’a adopté. Il doit y retrouver une dy-

namique plus vertueuse et y soi-gner ses statistiques. Pour l’ins-tant, depuis son arrivée, il n’a marqué qu’une fois à domicile, le sixième but du match contre Bor-deaux (6-2, le 30 septembre). Il doit aussi y retrouver une certaine rigueur tactique.

Ce soir, derrière lui, il aurapeut-être Daniel Alves, dont la pa-role sur le terrain pèse sans doute d’un autre poids que celle de n’importe quel latéral. Avec le Brésilien derrière lui, Mbappé se montre un peu plus rigoureux dans son repli, même si ce n’est pas encore un réflexe très naturel.Certains évoquent son âge (18 ans) pour justifier ses erreurs. Lundi, au moment de recevoir le Golden Boy 2017, prix décerné au meilleur joueur européen de moins de 21 ans, le néo-Parisien répliquait : « Mon âge ne sera ja-mais une excuse. Je prends mes responsabilités et je suis prêt à tout donner. » On dirait que c’est le moment. ‘

(*) Avant la rencontre, il avait déjà donné l'impression de sous-estimer ce déplacement à Marseille : « C’est un match comme un autre. (...) Même si c’est un beau stade et qu’il y a une belle ambiance, on a l’habitude. Ce sera un match spécial. Ce sera un Classique, mais la C 1, c’est quand même autre chose. »

À l'image de ce duel avec Hiroki Sakai, Kylian Mbappé a peiné à provoquer des différences face à l'OM.

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LE PRÉFET ALERTE LE PSGLe préfet de police de Paris, Michel Delpuech, aalerté hier le PSG de « risques pour l’ordre public » lors du match de ce soir, de la part des supporters du Collectif Ultras Paris (CUP) ayant la volonté de célébrer le dixième anniversaire de leur mouvement. Le préfet évoque « l’usage important d’engins pyrotechniques et détonants qu’envisage le groupe ». Il rappelle aussi au club parisien ses obligations de « vigilance particulière » à apporter à l’entrée du stade et aux dispositifs de filtrage et palpations de sécurité qui « relèvent de sa responsabilité ».

l’avis deRaymondDomenech

Pas toi, l'enfant de BondyDe Maurice Gastiger en 1914 à Alban Lafont ou Mickaël Lan-dreau en passant par Laurent Roussey ou Laurent Paganelli,des joueurs précoces il y en a eu et il y en aura encore. Mais desprécoces qui raisonnent comme un vieux briscard habitué desrelations avec la presse, qui savent en jouer, il n’y en a vraimentqu’un. Il est parisien et il s’appelle Kylian Mbappé. Il y a un mois àpeine, nous louions tous sa capacité à démontrer son talent, suret en dehors du terrain. Une star était née. En un match et deuxinterviews, il a réussi à renverser son image de gamin parfait.Comment ? En bafouant l’essence même du football, celle quifait de ses adversaires des partenaires qu’il faut respecter etvaloriser pour se valoriser soi-même.

Pour la com, en fait, il a pris place dans le club des stars qui nefont pas le travail. Lui aime parler, expliquer. Quand tout va bien,c’est parfait, c’est clair, limpide, construit. Trop, peut-être, il récite la leçon des anciens, des pros qui se défaussent. Mais cediscours policé manque de sincérité. Aucun enfant de la ban-lieue parisienne ne peut dire que le Classique contre l’OM est unmatch comme les autres. Thiago Silva, Neymar, Edinson Cavanipeuvent le dire à la rigueur, mais pas toi, l’enfant de Bondy.

“Il doit s’interroger sur le respectqu’il a de ses adversaires et il faut qu’il oublie toutce que le monde a dit de lui depuis quelques mois.Il n’est pas Zorro, il doit se remettre en question,lui et son jeu ,,Mais on connaît l’histoire : l’essentiel, c’est les trois points. En

ajoutant « pour nous » et se situant ainsi au-dessus, il commetune première faute de com. De la suffisance, oui, et pour moti-ver l’adversaire, rien de tel, merci Kylian. Derrière, la pauvretéde son match contre l’OM, dimanche (2-2), le fragilise encoreplus. Ce match confirme qu’il n’a pas encore les épaules assezlarges pour exprimer cette suffisance, consciente ou pas. Nico-las Anelka, précoce lui aussi, n’a jamais eu ses adversaires pourcibles dans les déclarations intempestives. Souvent, ses diri-geants, ses entraîneurs, oui. Il expliquait qu’il n’avait pas besoinde défendre parce que Ronaldo ne le faisait pas et qu’il était aussi bon que lui. De l’orgueil mais pas de suffisance.

Et quand Mbappé enfonce le clou à la fin du match en di-sant « pour eux c’était un match particulier », le « pour eux » estde la dynamite qui va lui sauter à la figure. Pour réparer cela, iln’y a pas mille manières, il faut qu’il retrouve son potentiel sur leterrain. Il doit s’interroger sur le respect qu’il a de ses adversai-res et il faut qu’il oublie tout ce que le monde a dit de lui depuisquelques mois. Il n’est pas Zorro, il doit se remettre en question,lui et son jeu. Savoir que les adversaires qu’il pourrait humilierpar ses dribbles seront encore plus motivés s’il les sous-estime.Qu’il réécoute ce que disait Adil Rami : « Messi, on le respecte, ilvous dribble pour faire avancer son équipe, Neymar pour vous humilier. » À lui de choisir. À Manchester, Alex Ferguson avaitsimplement interdit pendant un temps à David Beckham de serépandre dans les médias. Le PSG a une solution simple : en-voyer Thomas Meunier et son franc-parler en zone mixte, faireoublier ce Classique et les dérapages de son jeune prodige. Mbappé n’a que dix-huit ans mais bientôt dix-neuf. Un écart n’est pas anormal, on espère tous qu’il retiendra la leçon et queson jeu retrouvera sa spontanéité sur les côtés de l’attaque parisienne pour mettre au service de son équipe, et non de sonimage, toute son efficacité.

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LIGUE 1 11e journée Paris-SG 20 h 45 Nice

4 Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE

Le sommet, puis la chuteDepuis son succès magnifique lors du choc face au PSG (3-1), le 30 avril, Nice n’a gagné

que trois de ses treize matches de Ligue 1. Et en a perdu huit.

VINCENT VILLA

Cela reste le sommet d’une sai-son exceptionnelle, mais le souci, pour les Niçois, est qu’ils l’ont trop vite descendu. Le 30 avril, ils avaient estoqué le PSG (3-1, 35e j.), détroussé des trois points et d’un butin plus précieux encore, son titre de champion, même si les mathématiques ne permet-taient pas de l’affirmer juste après le match. Ce soir-là, en plus de la partie, les Parisiens avaient perdu leurs nerfs et achevé le match à neuf, après les exclusions de Thiago Motta (90e) et de Di Maria (90e + 3), lors d’un baisser de rideau tempétueux et crépusculaire. La furieuse résis-tance des Azuréens, dominés dans le jeu et dans la maîtrise, mais capables de marquer à des moments clés et de poser une solide serrure sur leur défense, avait fini par broyer la sérénité de leurs adversaires, entraîneur et président compris. Depuis, les vaincus, aidés de leur mercato doré, s’en sont largement mieux remis que les vainqueurs, ce qui dénote un paradoxe, sans que ce soit une surprise, au fond.

Le Gym, en effet, n’a remportéque trois matches de Champion-nat sur treize depuis et, surtout, en a perdu huit, alors que la liste de ses tombeurs n’est pas vrai-ment renversante. Si Marseille revient par deux fois (1-2, 2-4),

Angers (0-2), Troyes (1-2), Amiens (0-3), Montpellier (0-2) ou encore Strasbourg (1-2) ont concouru à la perte de sa splen-deur récente, dont la dernière manifestation remonte au choc contre le PSG, donc.

“On se réjouit d’aller jouer à Paris. Il faut faireun bon match. Et dansun bon match,il y a tout ,,

LUCIEN FAVRE, ENTRAÎNEUR DE NICE

Le propos n’est pas ici de relier l’un à l’autre, mais de pointer une tendance lourde qui a entraîné Nice à la quatorzième place, une longueur devant le dix-huitième, Dijon. Si une légitime décom-pression pouvait être suspectée pour expliquer les trois derniers matches (2 défaites, 1 nul) de la saison passée, les statistiques ont un visage à peine moins gri-maçant depuis la reprise. En dix journées, le Gym, battu six fois, notamment lors des trois derniè-res rencontres de L 1, a déjà ba-layé son total de défaites (4) du précédent exercice.

Mais il faut préciser que leschiffres ne sont pas les seuls à avoir bien changé. Le soir de son succès contre Paris, le Gym, moulé dans son 4-2-3-1 de fin de saison, proposait un onze de dé-part dont la moitié des joueurs de champ s’est, depuis, évanouie :

Baysse (Malaga), Dalbert (Inter Milan), Eysseric (Fiorentina), Bel-handa (Galatasaray) et Ricardo Pereira (Porto). Et, parmi ceux quisont restés, un élément tel que Dante ne dégage plus la même sérénité, tandis que Cardinale n’est pas toujours un maillon fia-ble (voir page 6), en bout de chaîne d’une équipe délestée de sa con-fiance et de sa solidité. Quant à son réalisme, ces derniers temps, il est loin d’approcher ce-lui admiré au Parc des Princes, le 11 décembre (2-2, 17e j.), lors d’une première période joliment décorée par des buts de Wylan Cyprien (32e) sur coup franc et d'Alassane Plea (45e + 3).

À l’époque, dans l’enceinte pa-risienne, l’OGCN promenait un maillot de leader repris cette sai-son par le PSG, qui fait plusieurs tailles de plus que son rival azu-réen, en ce moment. « Il y a mieux comme période, c’est sûr, admet Lucien Favre, l'entraîneur niçois. Mais on se réjouit d’aller jouer à Pa-ris. Il faut faire un bon match. Et dans un bon match, il y a tout. Il faut défendre en équipe, bien utiliser le ballon. Et surtout, il faut être plus compact. Il faut absolument avoir l'exigence de faire une bonne per-formance. Collectivement et indivi-duellement. » À ce titre, l’investis-sement déployé le 30 avril face aux Parisiens est un magnifique exemple à suivre pour des Niçois désormais plus économes de leurs efforts et moins riches en points. Depuis ce succès, Nice s’est un peu perdu, mais le Parc est un bel endroit pour essayer dese retrouver. ‘

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Ça tape sur le systèmeLucien Favre cherche la bonne

formule depuis le début de la saison.Si on peut reprocher à Lucien Fa-vre de ne pas assez faire tourner son équipe, il se montre moins conservateur concernant les sys-tèmes. Les lignes tactiques bou-gent beaucoup, mais pour une mauvaise raison : le technicien suisse cherche le schéma idoine, au point de paraître parfois perdu.

LE 4-2-3-1 SUR LA LANCÉEFavre a entamé la saison comme il avait achevé la précédente, avec un 4-2-3-1, qui a toléré une excep-tion (3-4-1-2), à Naples (0-2), le

16 août. Utilisé dès le 3e

tour préliminaire de C 1face à l’Ajax (1-1, 2-2),ce système a été aban-

donné après la défaite àAmiens (0-3, le 26 août).

Corollaire de la mise àl ’ é c a r t d u

4-2-3-1, WesleySneijder, seule-ment utilisé enneuf et demi, a luiaussi été long-temps placar-disé.

UN 4-4-2TROP POREUXLe 9 septem-

bre, face à Mo-naco, l’inaugura-

t ion du 4-4-2 aeu lieu en grandepompe (4-0). Profi-

table à Balotelli, moins isolé, ce système a aussi pour vertu de faire jouer Plea dans une position axiale qui épouse ses préféren-ces. Mais, sur la durée, ce schéma à deux pointes n’a pas offert d’équilibre et s’est montré per-missif sur le plan défensif, faute decompacité et d’une implication collective à la perte de balle.

UN EXPÉRIMENTAL 3-5-1-1Alors, pour blinder un peu plus l’axe, le Suisse a déployé une dé-fense à trois et un milieu renforcé la semaine passée, face à la Lazio (1-3). En raison, notamment, de grossières erreurs individuelles, le fil noir de ce début de saison, le résultat n’a guère été concluant. Mais ce dispositif a eu au moins pour vertu de réanimer Sneijder, utilisé en soutien de Balotelli, auquel il a offert une passe déci-sive d’entrée de match.

UN 4-3-3 VITE CONDAMNÉLe Néerlandais est réapparu à la mi-temps du match contre Stras-bourg (1-2), dimanche, pour s’im-miscer dans le 4-2-3-1 ressuscité après une demi-heure. En début de match, Favre a instauré un4-3-3 qui a vite failli et paraît con-damné. Ce soir, il devrait ressortir sa formule à trois défenseurs axiaux, avec un milieu renforcé et Sneijder derrière l’Italien.

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Paris-SG 20 h 45 Nice 11e journée LIGUE 1

“Je voulais jouer contre Neymar, moi. J’aurais préféréqu’il soit de la partie ,,

MARIO BALOTELLI,dans une interview

accordée à Nice-Matin,hier.

Avec cinq réalisations, Nice est l'équipe qui a inscrit le plus debuts contre le PSG (2-2, 3-1), en Championnat, la saison dernière,

juste devant Monaco (4 buts). Toutes compétitions confondues,il s'agit du FC Barcelone en Ligue des champions (0-4, 6-1).5

Le 30 avril, tout dans l'attitude de Mario Balotelli et de Younès Belhanda transpiraitla gagne. Moins de six moins plus tard,le week-end dernierà Strasbourg, la chute d'Allan Saint-Maximin rappelle à quel point les Niçois sont bousculés depuisle début de la saison.

30 AVRIL NICE - PARIS-SG : 3-1 22 OCTOBRE NICE - STRASBOURG : 1-2Fran

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Lucien Favre.

Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE 5

En Ligue 1, Cardinale a déjà réalisé trois erreurs amenant un but, à l’occasion de défaites à domicile contre Troyes (1-2, le 11 août) et, à deux reprises, contre l’OM (2-4, le 1er octobre). En 2016-2017, il avait également commis ce type de bourdes trois fois, mais sur l’ensemble de la saison.3

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Cardinale est moins adroitClassement des gardiens de L1en fonction de leur pourcentage d’arrêts

75,69 %

74,55 %

74,21 %

Cardinale (Nice)

Subasic (Monaco)

Pelé (Marseille)

1

2

3

2016-2017

76,9 %

75 %

61,9 %

Lecomte (Montpellier)

Ruffier (Saint-Étienne) et Vercoutre (Caen)

Cardinale (Nice)

1

2

122017-2018

2016-2017

2017-2018

Dante est moins serein

Ballons perdus par match

Fautes commises par match

Nombre de cartons jaunes

reçus

0,84,7

Plea est moins précisSur les dix premiers matches de chaque saison

6

Buts inscrits Un but tous les ... tirs

Pourcentage de tirs cadrés

11,7

4,8

2016

-201

720

17-2

018

en 33 m.

5

6,2 1,2

en 9 m.

5

70 %

57,1 %3...

La faillite des cadres niçoisLes récentes contre-performances de trois joueurs majeurs du Gym

contribuent à la mauvaise passe du club.L’an dernier, à la même époque, Nice survolait la Ligue 1, avec six points d’avance sur le Paris-Saint-Germain (alors 3e derrière Monaco). Finale-ment, le Gym terminera la saison à la troisième place, juste derrière le PSG. Les deux clubs se retrouvent ce soir au Parc, mais n’évoluent plus dans les mêmes sphères : les leaders pari-

siens comptent seize points d’avance sur leurs adversaires, qui occupent la quatorzième place.

La saison passée, ils avaientbrillé face aux Parisiens

Le mauvais début de saison niçois s’explique par plusieurs facteurs, comme le départ de joueurs majeurs

cet été (Younès Belhanda, Dalbert, Ri-cardo Pereira…), le manque d’impact des recrues (Wesley Sneijder, Pierre Lees-Melou…), une trop grande dé-pendance à Jean-Michaël Seri (trois défaites lors des quatre matches de L 1disputés en son absence), et plus glo-balement par un « problème d’équili-bre », selon l’expression de l’entraî-

neur, Lucien Favre : l’équipe apparaît souvent coupée en deux, malgré la va-riété des systèmes utilisés (4-4-2, 4-2-3-1…). Dans ce contexte déstabilisant, trois cadres du Gym évoluent en des-sous de leur niveau de l’an dernier : Yoan Cardinale, Dante et Alassane Plea, qui, avant de se blesser griève-ment au genou droit en février 2017,

avait réalisé une excellente première partie de saison. L’affiche de ce soir pourrait leur permettre de rebondir, car ces trois-là avaient brillé à tour de rôle contre Paris en 2016-2017 : Dante et Plea à l’aller au Parc le 12 décembre (2-2), et Cardinale au retour à Nice le 30 avril (victoire 3-1 des Aiglons).

P.-E. M

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LIGUE 1 déchiffrage 6 Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE

ÉMERY TAISNE

L’analyse est froide, le ton bien plus dur que dans les sous-sols du stade Océane du Havre, samedi dernier. « On a fauté, on n’a pas été au niveau, ce n’est pas accepta-ble », constatait hier un Jocelyn Gourven-nec amer. Bordeaux s’apprête à recevoir Monaco, demain, mais le couac subi face à Amiens (0-1) occupe encore une bonne partie des pensées. À chaud, l’entraîneur des Girondins n’avait pas voulu tirer à bou-lets rouges sur ses joueurs. Il avait pointé du doigt une prestation insuffisante, cer-tes, mais il avait également évoqué les oc-casions manquées par Alexandre Mendy, Nicolas De Préville et consorts pour dé-fendre l’idée que son équipe n’était pas

passée totalement à côté de son sujet. Hier, son discours s’est musclé. Il a été question de manque d’engagement, de solidité défensive à retrouver. Des thèmes qu’il avait déjà eu l’occasion d’aborder avec son groupe dans des termes peut-être moins policés que ceux employés en conférence de presse. « J’ai mis une car-touche aux joueurs, a-t-il avoué. Mais une fois que c’est dit, il faut repartir au travail. »

Avec son staff, le technicien est revenuaux bases, notamment en termes d’orga-nisation tactique. L’idée générale ? Res-serrer les lignes et retrouver un bloc com-pact pour se donner davantage de confort dans le jeu. « C’est comme ça, avec une or-ganisation cohérente et rigoureuse qu’on arrivera à mettre en place notre jeu offensif,

pense Gourvennec. Tout part de là. » Il ne lui a pas échappé non plus que Monaco, deuxième meilleure attaque de L1, restait une formation redoutable, même privée de Falcao. « Moins dominatrice que l’an der-nier, mais toujours là, reprend le techni-cien. On verra bien le résultat mais il faut d’abord retrouver un collectif avant de pen-ser à la victoire ou au classement. On a raté un match, c’est normal d’être critiqué mais ilne faut pas tirer de conclusion et faire de ce match-là la photo officielle des Girondins. »

Décrits comme « revanchards », sesjoueurs auront l’occasion de le prouver demain. Gourvennec a promis du change-ment, à commencer sans doute par les retours de Youssouf Sabaly et Malcom dans le onze.

« J’ai mis une cartouche aux joueurs »Jocelyn Gourvennec a tancé son équipe après le revers concédé faceà Amiens, samedi. Une réaction est attendue demain face à Monaco.

Monaco sans ses crocs

Touché à une cuisse, Falcao ne mènera pas l’attaque de l’ASM, demain, à Bordeaux.

Baldé et Diakhaby sont en lice pour le remplacer en pointe, avec un avantage au premier.

VINCENT VILLA

Le forfait de « Monsieur 50 % », victime d’une « gêne musculaire à la cuisse », a été confirmé à 100 %, dès hier, par Leonardo Jardim. Les Bordelais ne verront donc pas Radamel Falcao, qui a inscrit treize des vingt-six buts de Monaco en Ligue 1 : le concer-nant, l’expression « faire les cho-ses à moitié » prend une tout autre signification. Surtout que quatorze tirs cadrés ont suffi à l’avant-centre colombien, absent demain pour la seconde fois de la saison. En effet, ses statistiques retiennent déjà une absence, à Lyon (2-3, 9e j.), où il avait laissé à Keita Baldé le costume d’atta-quant de pointe, dans un 4-2-3-1. L’international sénégalais devrait le ressortir de sa garde-robe, de-main, car il part favori, devant Adama Diakhaby, pour assurer l’intérim du « Tigre ». Blessé con-tre le Danemark (0-1) au début du mois avec la sélection monté-négrine, Stevan Jovetic n’a pas assez retrouvé le rythme pour of-frir une troisième voie à son en-traîneur.

“Baldé a besoin de rythme. Mais je crois beaucoup en lui ,,

LEONARDO JARDIM, L’ENTRAÎNEUR DE MONACO

« Comme Jovetic n’est pas en con-dition et Falcao non plus, j’ai des possibilités avec Diakhaby en pointe et Baldé dans un couloir, ou l’inverse », a expliqué Jardim, très prolixe au sujet du second, hier. « Moi, je crois qu’il donne des cho-

ses différentes aux deux postes, a-t-il ajouté. S’il est en attaque, il uti-lise sa mobilité. Quand il est dans le couloir, c’est un vrai excentré. C’est un joueur de profondeur, de un contre un. Il est plus offensif que Lemar, qui est davantage un milieu gauche. (…) À Lyon, il a fait un match positif en pointe. Ici, sur le côté (contre Caen, 2-0), aussi. Il n’est pas encore capable de jouer quatre-vingt-dix minutes à la même intensité. Il a besoin de rythme. Mais je crois beaucoup en lui. Notre travail est de l’aider à al-ler au top niveau. »

C’est d’autant plus importantque le technicien portugais n’a pas, pour le moment, la certitude de récupérer Falcao pour le dé-placement à Istanbul, mercredi, où Monaco tentera de ne pas faire le deuil de sa qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Mais, avant ce match à hauts risques face au Besiktas, il y a une ren-contre à disputer en Gironde, avec un groupe légèrement dé-garni, notamment sur les côtés : Ghezzal, Kongolo et Carrillo sont forfait, alors que Sidibé risque fort de les rejoindre. « Mon travail est de bricoler un peu pour tou-jours chercher l’équilibre, poursuit Jardim. Je tente de le trouver avec les joueurs qui sont aptes. » Il n’a pas le choix, ou plutôt il l’a moins. ‘

L’équipe possible : Subasic(cap.) – Raggi, Glik, Jemerson, Jorge – Moutinho, Fabinho – R. Lopes, Lemar, A. Diakhaby – Baldé.

Radamel Falcao figure en tête du classement des buteurs de la L 1 (13 buts), devant Edinson Cavani (9).

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Bordeaux

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Bordeaux demain Monaco 11e journée LIGUE 1

57Radamel Falcao marque un but toutes les 57 minutes en L 1 cette saison.Il compte 13 buts en 9 rencontres et 746 minutes jouées.

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Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE 7

relevait hier le milieu offensif Yas-sine el-Ghanassy, après une op-position contre l’équipe réserve pour ceux qui avaient peu ou pas joué à Tours. C’est frustrant mais il faut se remettre dedans dès sa-medi. On est prévenus. » ‘

donc probable que l’on revoit à Di-jon Touré et Khrin, avec Rongier derrière l’attaquant, à moins que Ranieri n'opte pour le duo Sala-Nakoulma.

« Comme nous l’a dit le coach,c’est un match à oublier au plus vite,

a pris un coup à la cheville gauche. Positionné arrière gauche, Lucas Lima n’a pas donné tort à son coach, qui préfère l’aligner au mi-lieu en Championnat. Le duo Va-lentin Rongier-Andrei Girotto a eu du mal dans l’entrejeu et il est

l’opportunité à des joueurs qui le méritaient de montrer ce qu’ils pou-vaient faire. S’ils ont pensé que ce serait facile ? Non, l’échauffement a été très bon. J’ai quand même aimé qu’ils montrent du caractère pour essayer de revenir à 2-3. Mais ce n’était pas évident pour eux, avec beaucoup de changements, de trouver immédiatement la clé. Quand tu changes beaucoup, c’est normal que tu souffres à un mo-ment donné et le match s’est décidé trop rapidement. »

La hiérarchie confortéeà tous les postes

Ranieri n’a donc pas accablé des éléments dont il attendait autre chose. Il leur a offert du temps de jeu et une expérience qui peut servir, et ce n’était de toute façon pas un match qui allait boulever-ser la hiérarchie. Les défenseurs David Alcibiade et Anthony Wa-longwa restent des alternatives. Le milieu Alexander Kacaniklic et l’attaquant Yacine Bammou n’avaient pas joué depuis août, quand ils s’étaient blessés. Le mi-lieu offensif Najib Gandi (23 ans) était titulaire pour la première fois. Nicolas Pallois, lui, avait été stoppé voilà un mois par une en-torse de la cheville droite à Stras-bourg (2-1, le 24 septembre), quand il était au top, et il a été en difficulté à Tours. Il pourrait donc patienter avant de redevenir titu-laire, même si Chidozie Awaziem

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIALJOHAN RIGAUD

NANTES – L’équipe de Claudio Ra-nieri porte indéniablement en elle une capacité à surprendre, dans le bon sens (3e de Ligue 1) comme dans le mauvais. L’élimination en Coupe de la Ligue, mercredi soir à Tours (1-3), chez le dernier de la Ligue 2 (2 nuls, 10 défaites), avec trois buts encaissés dans les vingt premières minutes, a de quoi dé-concerter. Comme beaucoup de ses pairs, et comme celui de Tours, le coach italien avait fait tourner son effectif, et la question se pose inévitablement après un tel affront de savoir s’il ne l’a pas fait dans de trop grandes propor-tions avant le déplacement à Dijon demain, en Ligue 1.

« Tours a accumulé contre noustoute la réussite qui le fuit en Cham-pionnat », observait hier midi le coach italien, passablement agacé mercredi soir, mais sans regret par rapport à ses choix. À Tours, il a fait sans Ciprian Tataru-sanu, Diego Carlos, Koffi Djidji, Léo Dubois, Abdoulaye Touré, Rene Khrin, Emiliano Sala (touché à un ischio-jambier) ou encore Préjuce Nakoulma, soit huit joueurs le plus souvent titulaires. « Comme le Championnat, la Coupe était une priorité, a-t-il tenté de convaincre. Mais plus que la Coupe, la priorité, c’est mon groupe. Donc, c’était important de laisser

Ranieri passe l’épongeAprès l’élimination spectaculaire en Coupe de la Ligue mercredi à Tours (1-3), en se passantde huit titulaires habituels, l'entraîneur nantais n'a pas voulu accabler les joueurs alignés.

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Andrei Girotto et Jules Iloki (à droite) ont sombré avec Nantes mercredi face à Haris Belkebla (à gauche)et Tours (1-3).

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Et pendant ce temps, Sigthorsson…Un épais mystère entoure la situation de l’attaquant islandais. Blessé depuis quatorze mois à un genou,

il est apparu hier pour un footing à la Jonelière.GRÉGOIRE FLEUROT

Qu’il semble loin, ce 4 juillet 2016, quand un Kolbeinn Sigthorsson tout sourire effectuait le désor-mais célèbre « clapping » islan-dais sur la colline d’Arnarholl, à Reykjavik, devant des milliers de compatriotes venus fêter leurs héros. L’attaquant venait de mar-quer deux buts lors de l’improba-ble parcours de l’Islande, battue (2-5) en quarts de finale de son premier Euro par la France, et semblait avoir relancé sa carrière après une première saison timide à Nantes (3 buts en 26 matches de Ligue 1).

Quinze mois après, la belle his-toire s’est transformée en un long feuilleton entouré de mystère, dont le dernier épisode s’est joué hier. L’international (27 ans) a été aperçu à la Jonelière, où il a couru à l’écart du groupe, comme l’a ré-

vélé 20 Minutes. Un événement pour un joueur absent des ter-rains depuis une défaite à Bor-deaux (0-1), le 28 août 2016, et au sujet duquel les informations sont aussi rares que les heures d’en-soleillement en plein hiver islandais.

“On resteà ses côtés ,,

FRANCK KITA,DIRECTEUR GÉNÉRAL DE NANTES

Alors autant commencer par les certitudes. Blessé début septem-bre 2016, quelques jours après avoir été prêté à Galatasaray, il a subi dans la foulée une première opération au ménisque du genou gauche à Istanbul. « Ensuite, j’ai vu de nombreux spécialistes, à Barce-lone notamment, où ils ont tout fait pour m’éviter une deuxième opéra-tion, a déclaré l’ancien de l’Ajax Amsterdam lors de sa dernière

prise de parole publique, une in-terview au site 433.is en juillet. Mais le genou enflait dès que je m’entraînais un peu et, au final, tout le monde s’est rendu à l’évidence. » Nouveau passage sur le billard le 22 juin 2017, en Suède cette fois. Au programme, explique-t-il, « nettoyage du ménisque et du car-tilage ». Un succès, selon Sigthorsson, qui se disait dans la même interview « très optimiste ».

Le chirurgien lui avait assuré,dit-il, qu’il pourrait reprendre le foot après « un mois et demi ou deux ». Quatre mois plus tard, ce n’est toujours pas le cas. Sa venue au centre d’entraînement de Nan-tes hier avait pour simple but d’« assurer le suivi médical de sa blessure », selon la porte-parole du club, qui ne précise pas si Sigthorsson est resté en France ou reparti en Islande. Le joueur et son agent, son frère Andri, étaient

injoignables hier. Du côté de la di-rection du FCN, qui avait peu ap-précié d’apprendre par un com-muniqué de Galatasaray entre Noël et le Nouvel An que l’Islan-dais avait résilié son contrat avec le club turc, on est à peine plus lo-quace. « Kolbeinn est toujours en convalescence, fait savoir le direc-teur général, Franck Kita. On reste à ses côtés, en espérant qu’il pourra vite revenir à l’entraînement. » On le comprend : Nantes, qui l’a acheté 3,5 millions d’euros à l’été 2015, est censé lui verser un salaire mensuel de 150 000 euros brut jusqu’en 2020. Pendant ce temps, l’absence de son deuxième meilleur buteur (44 sélections, 22 buts) n’a pas empêché l’Islandede se qualifier directement pour laCoupe du monde 2018. Mais la probabilité de voir Sigthorsson ta-per des mains en Russie s’ame-nuise chaque jour qui passe.

Kolbeinn Sigthorsson lors d'un match amical entre Nanteset Saint-Étienne (2-0) le 15 juillet 2015 à Vannes.

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LIGUE 1 Nantes 8 Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE

La greffene prend pas

Les Verts ont du mal à assimiler les principes de jeu de leur entraîneur, Oscar Garcia.

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIALBERNARD LIONS

STRASBOURG – Premier Stéphanois à être remonté dans le car après l'élimination en seizièmes de fi-nale de la Coupe de la Ligue à Strasbourg (1-1, 4-5 aux tirs au but), Oscar Garcia est longtemps resté à attendre ses joueurs, au premier rang, mercredi soir. Le successeur de Christophe Galtier au poste d’entraîneur y est désor-mais habitué. Malgré la qualité de ses séances renforcées par des analyses vidéo pointues et un ca-lendrier a priori favorable, il a perdu de vue ses joueurs depuis huit matches (deux victoires, deux nuls et quatre défaites, toutes compétitions confondues).

Eux ont du mal à comprendreses options tactiques, ses compo-sitions d’équipe et leur position-nement sur le terrain sans cesse modifiés. Romain Hamouma s’en est publiquement ouvert à la mi-temps face à Montpellier (0-1, le 20 octobre). Il a encore enfoncé le clou mercredi, après avoir loupé le premier tir au but de la séance, synonyme d’élimination : « Ce soir (mercredi), c’est pour moi

et je suis déçu pour les copains. Après, on sait que le football, ce n’est pas de la magie. Il ne suffit pas de regarder le Barça et de se dire : on va jouer comme le Barça. » Sur-tout quand les joueurs ne possè-dent ni le talent, ni la culture tacti-que des Barcelonais.

Aucune identité de jeu ne se dessine

Garcia paye cher pour le décou-vrir. Le recrutement estival n’est pas le sien et son effectif se révèle inadapté au jeu qu’il veut mettre en place. La qualité de Selnaes et de Hernani, par exemple, n'est pas remise en cause. Simple-ment, à cause de leur lenteur, il apparaît difficile d’associer le Norvégien et le Brésilien au mi-lieu de terrain. Autre constat, pu-blic celui-là, de Garcia : « Dans le football, si tu n’es pas efficace et agressif dans la surface de répara-tion, tu n’arrives à rien. » En poin-tant, à raison, l’absence d’un bu-teur, il a jeté à son tour un pavé dans la mare verte. Cela risque de provoquer des remous en interne et une cassure avec des joueurs habitués à être protégés par Gal-tier.

Le Catalan se sent de plus enplus isolé à Saint-Étienne. Comme un réflexe de survie, il a d’ailleurs peu à peu serré les rangs avec sa garde rapprochée. Elle est formée par ses trois ad-joints débarqués avec lui dans le Forez, le 15 juin. Des compatrio-tes. Des fidèles de longue date. Ce que ne sont pas les Français. Et ils n’y sont pour rien. Thierry Cote, un des préparateurs physiques, et Fabrice Grange, l’entraîneur des gardiens, sont, par exemple, des survivants de l’ère Galtier. Là aussi, au sein du staff technique,

la greffe espagnole a du mal à prendre. Le bilan après onze mat-ches se veut dès lors sans sur-prise et sans appel : alors que l’équipe, sixième, devrait afficher une identité de jeu ou, du moins, alors que celle-ci devrait se dessi-ner, il n’en est rien. Entraperçu en début de saison, le fonds de jeu s’est évaporé en même temps que les résultats (trois victoires lors des trois premières jour-nées). Aujourd’hui, les Verts de Garcia ne jouent pas mieux que ceux de Galtier. Pire, ils se révèlent fragiles derrière. L’absence de

Loïc Perrin, touché au mollet droit depuis la défaite à Troyes (1-2, le 1er octobre), à laquelle vient de s’ajouter celle de Pierre-Gabriel, n'explique pas tout. Au regard du calendrier qui suivra le match à Toulouse dimanche (réceptions de Lyon, Nantes et Monaco ; dé-placements à Bordeaux puis Mar-seille), Saint-Étienne, huitième budget de Ligue 1, peut se retrou-ver en grand danger à la trêve. Ses joueurs ne parvenant pas à s’adapter à lui, il revient à Garcia de s’adapter à eux. Avant qu’il ne soit trop tard. ‘

Oscar Garcia lorsde la pause fraîcheur

de ses joueurs Romain Hamouma, Kévin

Théophile-Catherine et Ole Selnaes

le 25 août à Paris(0-3).

Rennes

Metz

Rennes abîmé, sans trop de casseRennes va-t-il, comme la saison passée en… octobre, aligner trois succès (record depuis le retour de Christian Gourcuff) dans un enchaî-nement Championnat - Coupe de la Li-gue - Championnat, au moment où le club est en phase de réorganisation ?

L’équipe bretonne s’est en tout cas réveilléecontre Lille samedi (1-0) et en Coupe mercredi soir à Dijon (2-1), où Gourcuff a aligné un milieu inédit André - Léa Siliki, titularisé pour la pre-mière fois Danzé et Brandon et assisté aux bonnes entrées de Gélin et Hunou. Il avait com-posé en fonction des absences (Prcic, Bouri-

geaud, Mexer, Morgan Amalfitano) et les trois Rennais sortis pour cause de blessure en coursde jeu à Dijon (Gnagnon, Khazri, Mubele) pou-vaient inquiéter en vue du voyage à Montpellier, demain. Mais, a priori, l’optimisme serait plutôt de mise pour Khazri (« béquille »), voire même pour Gnagnon (contusion au tibia), et il semble-rait que Mubele puisse gérer son épaule gau-che, qui s’est encore déboîtée.

Gourcuff devrait aussi récupérer Prcic etBourigeaud plus Hamari Traoré (suspendu à Dijon).

J. Ri.

Pinot affrontera bien LyonJosé Pinot (52 ans), l’entraîneur de la réserve du FC Metz (National 3), nommé par intérim à la tête de l’équipe première dimanche, après le renvoi de Philippe Hinschberger, officiera jus-qu’à dimanche. Après avoir enregistré une qua-lification pour les huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue mercredi (1-0, face au Red Star [National]), il sera donc présent sur le banc lorrain au Groupama Stadium de Décines, con-tre Lyon, avec son adjoint, Sylvain Marchal.

Les deux hommes doivent ensuite retrouverl’équipe réserve. Christophe Marichez, respon-sable des gardiens, devrait, lui, être maintenu. Le sort du préparateur physique, Hugo Cabou-ret, reste suspendu à l’identité du coach qui dé-barquera. À ce sujet, alors que les candidatures se multiplient – le Belge Enzo Scifo aurait ajouté la sienne –, les dirigeants ne désespèrent pas de convaincre Frédéric Hantz (51 ans), même si cela s’annonce complexe. L. Ha.

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Saint-Étienne LIGUE 1

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1/8Saint-Étienne n'a terminé qu'un seul de ses huit derniersmatches, toutes compétitions confondues, sans encaisser de but. C'était à Dijon (1-0, le 16 septembre).

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Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE 9

est de retour à l’AJA. « On voit que les joueurs sont physiquement au niveau, vu nos fins de match, ajoute Gillot. Les résultats apportent de la confiance, qui libère tout le monde. On joue avec moins de peur. »

Adéoti a le même avis : « On aplus la possession du ballon, on su-bit moins. Et comme on combine de mieux en mieux en attaque, on est plus dangereux. Reste à être plus réguliers pendant toute une ren-contre et à commencer nos mat-ches comme on les finit. »

“Qu’ils se prennentun peu plus en main ,,FRANCIS GILLOT, ENTRAÎNEUR D’AUXERRE

Gillot a longtemps trépigné dans sa zone technique au cours de la première période face à Quevilly-Rouen vendredi dernier (2-1 mais 0-1 à la mi-temps). Devant l’inca-pacité de son équipe à réagir à la mise en place inhabituelle de son adversaire, Gillot martèle que cette AJA marche sur un fil et qu’il attend encore plus de ses trou-pes : « Qu’ils se prennent un peu plus en main. Contre Quevilly, ils ont bien vu le problème et ont at-tendu la pause et mon speech pour le régler. Ils doivent être plus rigou-reux et plus responsables. J’at-tends encore LE match maîtrisé. Celui qui repose un peu. » ‘

Avec un collectif qui se met enplace, un meilleur état de forme global et une diminution du nom-bre de blessures favorisant la concurrence au travers d’entraî-nements de qualité, et si on ajoute un Mohamed Yattara qui enfile les buts après avoir beaucoup man-qué au mois d’août, la confiance

Daury, ancien entraîneur devenu directeur sportif, maintient son discours du début de saison : « Nous n’avions aucun doute sur la qualité et le potentiel des joueurs. On n’a pas changé d’un iota sur le fait qu’il faut tout reconstruire et que cela prendra du temps. On avance dans le bon sens. »

m’inclus dans le fait qu’on était plu-sieurs à ne pas être à notre niveau. On a plus la maîtrise du jeu. Cela dit, il a fallu du temps pour s’imprégner de la tactique propre au coach, et n’oublions pas qu’il y avait quatorze nouvelles recrues. »

Grand artisan du large boule-versement de l’effectif, Cédric

LAURENT GRANDCOLAS

Depuis quelques semaines, les lundis matin ne sont plus tout à fait les mêmes lors de la reprise de l’entraînement, au stade Abbé-Deschamps. Les mines pâles et les sourires crispés, après cinq défaites lors des sept premiers matches, ont laissé place à des vi-sages détendus et une ambiance de travail nettement plus en-jouée. Comme partout ailleurs, les résultats positifs de ces der-nières semaines ont regonflé le moral de la troupe bourgui-gnonne, 11e. Lors des cinq der-niers matches, elle a récolté qua-tre victoires et treize points sur quinze possibles ! Seul l’AC Ajac-cio a fait mieux, avec cinq succès consécutifs. « Sur le plan compta-ble, il n'y a rien à dire, se félicite Francis Gillot, l’entraîneur de l’AJA. C’est difficile de faire mieux. La dynamique est intéressante. »

Même si certains résultats sonttirés par les cheveux, la bonne sé-rie actuelle des Ajaïstes atteste d’un véritable changement sur le terrain, comme le confirme le mi-lieu Jordan Adéoti : « On joue vrai-ment ensemble, en ce moment. Je

Le milieu auxerrois Jordan Adéoti devance son homologue brestois Jessy Pi lors du match nul entre les deux équipes le 13 octobre dans le Finistère (1-1).

Auxerre retrouve le sourireAprès un début de saison déplorable, l’AJA a repris des couleurs grâce à une série

de cinq matches sans défaite. Même si son entraîneur, Francis Gillot, reste très prudent.

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GFC Ajaccio 20 h Paris FC

« Sa réussite m'a donné un coup de “boost” »Julien Lopez voit enfin sa carrière décoller. À la grande joie du Paris FC, troisième au classement,

et celle de son frère cadet Maxime, dont la rapide ascension, à Marseille, l'a inspiré.

« My broo ! ! Quelle madjer » Ven-dredi dernier, c'est avec ce tweet, accompagné d'affectueux émoti-cônes, que Maxime Lopez, le mi-lieu de terrain de l'Olympique de Marseille, a félicité son frère Ju-lien pour son but plein de malice face à Valenciennes (3-2). Une ta-lonnade derrière le pied d'appui osée, reprenant un centre de Sai-feddine Alami Bazza, qui permet-tait au Paris FC d'égaliser (1-1), dans une rencontre mal engagée.

Un but qui résume à lui seul larésurrection d'un garçon au par-cours, jusque-là, chaotique. Formé à Montpellier, où il man-que de peu de passer pro, le grand frère (25 ans) de Maxime, de cinq ans son aîné, entame son parcours par le Championnat de France amateur (CFA, actuel Na-

tional 2), à Albi puis Marseille Consolat. Il évolue ensuite en Na-tional, à Fréjus-Saint-Raphaël puis de nouveau à Consolat. Le milieu offensif navigue entre son mal-être, les blessures et le banc des remplaçants, qu'il fréquente un peu trop à son goût. « Cela a été synonyme de doutes et de galè-res », reconnaît-il.

En janvier, Julien se pose énor-mément de questions, à tel point qu'il envisage même d'abandon-ner toute idée de carrière. C'est l'éclosion du « petit » à l'OM qui va indirectement influer sur son avenir. « On est très proches. Il est comme mon deuxième fils, expli-que ce père d'un petit garçon. Sa

réussite m'a donné un coup de “boost” », avoue-t-il. Une fin de saison tonitruante, avec dix buts au total, mais qui ne permettait pas à Consolat de chiper la place de barragiste au... Paris FC : « Ra-ter l'accession deux fois de suite avec ce club est mon plus grand re-gret. »

Lopez se retrouve alors face àun dilemme : rester dans sa ville natale ou tenter un nouveau chal-lenge. « Si je ne me mettais pas en danger à ce moment-là, je ne l'aurais jamais fait », avoue-t-il. Et quand Fabien Mercadal, le nouvel entraîneur du Paris FC, le con-tacte, il ne va pas hésiter une se-conde. « C'est le seul club qui m'a

fait une vraie proposition et en plus je signais mon premier contrat pro-fessionnel », explique-t-il.

Mercadal, qui le suivait depuisplusieurs mois, tenait absolu-ment à le débaucher : « C'est un joueur qui a un gros potentiel. Il est malin, aime demander le ballon dans la profondeur et en plus il a un état d'esprit constamment au ser-vice du collectif. »

Comme pour beaucoup de sescoéquipiers, l'histoire de Julien Lopez a pris une tournure in-croyable. Partis pour jouer en Na-tional, c'est la Ligue 2 qui leur a été offerte, après la rétrograda-tion du SC Bastia. Comme un ca-deau de plus. « Ici, il n'y a pas de stars, décrit-il. On est tous un peu revanchards. On a vécu des mo-ments difficiles et c'est aussi pour cela que ça marche. » Il lui reste un rêve : retrouver un jour son petit frère face à lui dans un match de Ligue 1. L. G. C .

Julien Lopez est félicité par Dylan Saint-Louis (à droite)après son but contre Valenciennes (3-2) vendredi dernier.

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LIGUE 2 13e journée Bourg-en-Bresse 20 h Auxerre

20hBEIN SPORTS

MAX 4

Bourg-en-BresseAuxerre

20hBEIN SPORTS

MAX 6

GFC AjaccioParis FC

Maxime Lopez salue, sur Twitter, le but acrobatique de son frère.

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10 Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE

prochaine journée 14e

Vendredi 3 novembre 20hOrléans - Sochaux ¢ Paris FC -Lorient ¢ AC Ajaccio - Château-roux ¢ Niort - Clermont ¢

Valenciennes - Brest ¢ Tours -Tours ¢ Auxerre - GFC Ajaccio ¢

Nîmes - Quevilly-RouenSamedi 4 novembre 14h55

Nancy - LensLundi 6 novembre 20h45

Le Havre - Reims

buteurs1. Wissa (AC Ajaccio) 7

Hadji (Nancy) 7Bozok (Nîmes) 7F. Martin (Sochaux) 7

Football Ligue 2 13e journéepts

matches butsJ G N P p. c. diff

1 Reims 27 12 9 0 3 22 9 +132 AC Ajaccio 26 12 8 2 2 22 9 +133 Paris FC 23 12 7 2 3 15 12 +34 Nîmes 22 12 7 1 4 24 12 +125 Lorient 22 12 6 4 2 17 9 +86 Clermont 21 12 6 3 3 17 8 +97 Brest 21 12 6 3 3 17 15 +28 Le Havre 20 12 6 2 4 18 12 +69 Niort 18 12 5 3 4 15 14 +1

10 Valenciennes 17 12 5 2 5 15 17 -211 Auxerre 17 12 5 2 5 13 17 -412 Sochaux 17 12 5 2 5 15 23 -813 Châteauroux 16 12 5 1 6 18 22 -414 Orléans 15 12 4 3 5 18 18 015 GFC Ajaccio 15 12 4 3 5 8 16 -816 Nancy 14 12 3 5 4 16 15 +117 Bourg-en-Bresse 12 12 4 0 8 14 25 -1118 Lens 9 12 3 0 9 17 18 -119 Quevilly-Rouen 5 12 1 2 9 10 21 -1120 Tours 2 12 0 2 10 5 24 -19

aujourd'hui20h

Quevilly-Rouen - Le HavreSochaux - Niort

GFC Ajaccio - Paris FCBourg-en-Bresse - Auxerre

Brest - Orléans

demain15h

Clermont - AC AjaccioValenciennes - Nîmes

Lorient - ToursReims - Nancy

LundiChâteauroux 20h45 Lens

beIN Sports 2 20h4 - 4 - 2 Quevilly-Rouen4 - 3 - 3 Le HavreArbitre : M. Petit. Stade Robert-Diochon.

Quevilly-RouenEntraîneur : E. Da Costa.Remplaçants : (à choisir parmi) Delaunay(g.) (1), Gobron (20), J. Mendy (18), Sery (5),Plumain (11), Rogie (10), Tie Bi (21),Boujedra (27), Madiani (29).Principaux absents : Mamilonne (blessé),Albert, Marigard, Irie-Bi, Ramon, Barthélemy(choix de l'entraîneur).Le HavreEntraîneur : O. Tanchot.Remplaçants : Ou. Sissoko (g.) (1), Ayasse(5), Guitane (27), Julan (29), Louiserre (23),Ozdemir (33), Gory (28).Principaux absents : Y. Coulibaly,Moukoudi, Assifuah (blessés), B. Passi, P. A.Gueye, Abd. Keita, Man. Dembélé, Meziani,Moussiti-Oko (choix de l'entraîneur).

17Bonnet•c 11

Mateta8

Ferhat

7J.-P. Fontaine

22Lekhal

18Youga

20B. Traoré

15Sa. Camara

21Bain

25Bese

16Y. Thuram

9Duhamel

23Caddy

8Gakpa

14Basque

6Oliveira•c

28Taufflieb

17Vignaud

4Salze

24Lefort

25Clauss

30Hartock

beIN Sports Max 6 20h4 - 2 - 3 - 1 GFC Ajaccio4 - 3 - 3 Paris FC

Arbitre : M. Benchabane.Stade Ange-Casanova.

GFC AjaccioEntraîneur : A. Cartier.Remplaçants : Cassara (g.) (1), O. Ba (3),Anziani (23), Campanini (27), D. Gomis (19),Kemen (20), Jobello (21).Principaux absents : Court (suspendu),Clerc (blessé), Dumont, Hountondji, Ribéry(choix de l'entraîneur).Paris FCEntraîneur : F. Mercadal.Remplaçants : Ovono (g.) (30),S.Karamoko (23), Yohou (17), Akichi (24),Ech-Chergui (28), Nomenjanahary (12),Lavigne (27).Principaux absents : Aupic (g.), Ibo.Cissé,Etshimi, Mimoun, Robail (choix del'entraîneur).

beIN Sports Max 7 20h4 - 3 - 3 Sochaux4 - 1 - 4 - 1 Niort

Arbitre : Mme Frappart. Stade Bonal.

SochauxEntraîneur : P. Zeidler.Remplaçants : Zigi (g.) (30), Pendant (23),Fuchs (6), A. Kalulu (15), Ristl (13),A.Bakayoko (20), Sao (10), Touzghar (14).Principaux absents : Kapp (suspendu),Gibaud, E.H. Ba, Ruiz (blessés), Long (g.),Senhadji, Senzemba, Aktas, François,Lasme, Robinet (choix de l'entraîneur).NiortEntraîneur : D. Renaud.Remplaçants : Bouchard (g.) (1), Batisse(17), Rivieyran (2), Bourhane (24), B. Diakité(25), Dona Ndoh (9), Lamkel Zé (8).Principaux absents : Desmas (g.), Bena(blessés), Pedro Henrique (reprise),Z.Diabaté, Paro, Lebeau, Djigla (choix del'entraîneur).

14Vion

12Leautey

15A. Dembélé•c 19

Roye29

Grange

10Agouazi

27Brison

21J. Choplin

5Sans

23J. Da Costa16

Allagbé

21Y. Meïté

28Andriatsima

11F. Martin

19Daham

22Tardieu•c

7Bérenguer

5Bergdich

4Teikeu

12Ogier

2M. Alphonse

16Prevot

beIN Sports Max 4 20h3 - 4 - 1 - 2 Bourg-en-Bresse4 - 4 - 2 AuxerreArbitre : M. Batta. Stade Marcel-Verchere.

Bourg-en-BresseEntraîneur : H. Della Maggiore.Remplaçants : Scanella (g.) (1), MartinsPereira (8), Digbeu (18), Heinry (25), P. Paye(13), Boussaha (10), A. Sarr (14).Principaux absents : Chéré (blessé),Deneuve (g.), Louisy Daniel (reprise), Faivre,Massucco, N'Diaye, Dimitriou (choix del'entraîneur).AuxerreEntraîneur : F. Gillot.Remplaçants : Westberg (g.) (16), Boto(13), Tacalfred (20), Fumu Tamuzo (14),B.Konaté (6), Youssouf (17), Ayé (11),A.Vincent (19).Principaux absents : Obraniak, M. Yattara(blessés), Barreto (reprise), Ndicka,Mou.Diallo, Sangaré (choix de l'entraîneur).

26Firer

9P. Sané

28Philippoteaux

8Adéoti•c 12

Bi. Touré

21Sakhi

3Polomat

5A. Ba

23Y. Sané

2Arcus

1Boucher

29Merdji

17Bègue

5Hoggas

11N’Simba

6Gamiette

15Nirlo•c21

Q. Martin

4Amiot

2Ponroy

3Perradin

16Callamand

20J. Lopez

18Tchokounté

26Saint-Louis

10Alami Baza

14Mandouki

8Kerrouche

3Delaine

19Lybohy•c 2

F. Bong5

Ou. Sidibé1

Demarconnay

8R. Armand

14A. Araujo

10M’Changama

28Diabaté

17Mulumba

6J. Marveaux

22Mombris

5Bréchet•c24

Perquis2

G. Puel

30Elana

beIN Sports Max 5 20h4 - 3 - 3 Brest4 - 3 - 3 Orléans

Arbitre : M. Perreau-Niel. Stade Francis-Le Blé.

BrestEntraîneur : J.-M. Furlan.Remplaçants : Fabri (g.) (30), Kiki (3),Autret (23), J. Gastien (8), Butin (11),Charbonnier (10), Labidi (18).Principaux absents : Z. Diallo, I. Sissoko(suspendus), Pi (blessé), Léon (g.),Chardonnet, V. Henry, Jacob, Magnetti,Magnon, Ngassaki Ndongo, Pintor (choix del'entraîneur).OrléansEntraîneur : D. Ollé-Nicolle.Remplaçants : Percevaux (g.) (33), Mutombo(4), Seidou (25), Camara (11), Ligoule (20),Benkaïd (26), O. Cissokho (12), Nabab (27).Principaux absents : Bouby (suspendu),Gallon (g.) (blessé), D'Arpino (reprise),Bamba, Ben Othman, Talal (choix del'entraîneur).

19N’Goma

14A. Gomis

7G. Perrin

28Poha

3Cambon

10Ziani•c

22Pinaud

8Chemin

5Monfray

23Furtado

1Renault

9Mayi

20H. Diallo

22Faussurier

7Berthomier

6Grougi•c

29Coeff

2Bernard

14Weber

21Castelletto

13Belaud

1Larsonneur

Alors,derby?Géographiquement, lematchentreQuevilly-

RouenetLeHavreopposedeuxclubsnormands.Historiquement,c’estunpeupluscompliqué.

CLÉMENT VERSTRAETE

Pourrépondreàlaquestionposéeparletitredecetarticle,onseraittentédedonneruneréponse…deNormand. P’têt' ben qu’oui. CeQuevilly-Rouen - Le Havre est unvraiderbyentredeuxclubssépa-réspar80kmetquelquesméan-dres de la Seine. Mais certainsprotagonistes ont plutôt répondupar la négative, mettant en avantquelevraiderbynormandopposeLe Havre au FC Rouen, actuelle-ment6edesapouledeNational3.

«Onnefaitpasdedifférenceavecun autre match à l’extérieur, expli-que l’entraîneur havrais, OswaldTanchot. Iln’yapasderivalitéavecQuevilly-Rouen car c’est un nou-veau club. Tout le monde veut ven-drecematchcommeunderbymaispersonneneprendQuevillypour leFCRouen. »

Un 0-4 à effacerpour les Havrais

«Lessupportersnousontfaitsentirque même si ce n’est pas leFC Rouen, ce match est important,nuance le Havrais Victor Lekhal(23 ans), natif d’Évreux et imbibépar cette rivalité centenaire (lepremier match entre le FCR et leHAC s’est joué en 1909) depuis

toujours. En équipe de jeunes, cen’étaitpasdetoutrepos.Onsentaitque ce n’était pas des matchescomme les autres.» Sur les fo-rums de supporters aussi, cen’est pas un match comme lesautres. Pour les fans havrais,même si ce n’est pas le rival enface, il s’agit néanmoins d’un re-tour au stade Robert-Diochon.L’occasion idéale pour effacer lesouvenir d’un cuisant 0-4 infligéen2004parleFCRdanscetteen-ceinte, annoncée à guichets fer-

més ce soir. «Ce match ne peutêtre qu’un derby, explique l'atta-quantdeQRMMathieuDuhamel,né à Mont-Saint-Aignan, dans labanlieue rouennaise. Quand onnaît à Rouen, on sait que les gensvontnoussoutenir.Cettedifférence(entre Quevilly-Rouen etleFCRouen)n’existequepourunepoignée de supporters.» AncienduHAC,MathieuDuhamelavouepréparer ce match comme lesautres, sans échanger avec sesancienscoéquipiers:«Çanereste

que des collègues de travail. Lescopainssontpartisàl’intersaison. »Pour Victor Lekhal, la donne estun peu différente : «J’ai de la fa-mille à Rouen, qui sera au stadepour me supporter. J’ai égalementdes amis dans l’équipe réserve deQRM.» Afinderevivrelederbyhis-torique, le FC Rouen et Le Havredoivent accéder au 8e tour de laCoupe de France. Au 7e tour, leFCRserendraàSaint-Brice (Ré-gional 1) tandis que le HAC ira àÉvreux(National3). ‘

L'attaquant de Quevilly-Rouen Mathieu Duhamel devant le RémoisJulian Jeanvier, le 22 septemnre.

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Quevilly-Rouen 20 h Le Havre 13e journée LIGUE 2

agendademain

Ligue1 11e journéeVoir page 2Ligue 2 13e journéeVoir par ailleursNational 11e journéeD1 femmes 7e journée

dimancheLigue1 11e journéeVoir page 2D1 femmes 7e journée

20hBEIN SPORTS 2

Quevilly-RouenLe Havre

Pau 4-0 Les HerbiersMi-temps : 1-0. 1 000 spectateursenviron.Arbitre : M. Grare

Pau Koné (cap.) – Martin,Toussaint, Malaga, Crillon –Sanchez, Daubin (Kraichi, 71e),Maisonneuve (Bury, 85e),Gbakle – Rivas (Guilavogui,69e), Boupendza.Entraîneur : D. Vignes.Avertissements : Daubin (25e),Maisonneuve (39e), Martin (56e)Sanchez (66e).Buts : Boupendza (4e, 62e),Rivas (58e, 65e).Les Herbiers Salles – Marie,Hery, Dequaire, Pagerie –Flochon (cap.), Vanbaleghem,Dabasse (Bongongui, 64e),Eickmayer (Mané, 66e) –Rocheteau, Bonnet (Koutob, 64e).Entraîneur : F.Reculeau.Avertissement : Vanbaleghem (34e)

National 11e journée

ptsmatches butsJ G N P p. c. diff

1 Rodez 19 9 5 4 0 14 7 +72 Grenoble 18 10 5 3 2 12 8 +43 Cholet 17 9 5 2 2 20 9 +114 Laval 17 10 4 5 1 12 7 +55 Béziers 16 10 4 4 2 11 11 06 Red Star 16 9 4 4 1 11 5 +67 Lyon Duchère 15 9 4 3 2 9 8 +18 Dunkerque 14 9 3 5 1 12 8 +49 Entente SSG 13 10 3 4 3 12 15 -3

10 Les Herbiers 12 11 3 3 5 10 15 -511 Pau 11 10 2 5 3 14 14 012 Créteil 10 9 3 1 5 9 15 -613 Marseille C. 9 9 2 3 4 9 12 -314 Concarneau 8 10 1 5 4 6 10 -415 Boulogne 7 9 1 4 4 9 12 -316 Chambly 7 10 1 4 5 8 12 -417 Avranches 4 9 1 1 7 6 16 -10

hierPau 4-0 Les Herbiers

aujourd'hui20h

Avranches - LavalMarseille C. - Béziers

Créteil - Entente SSGBoulogne - Lyon Duchère

Cholet - Chambly

demainDunkerque 15h Rodez

Foot +Red Star 20h Concarneau

Exempt : Grenoble.

Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE 11

Cyril Théréau Made in Italia

Arrivé dans l’anonymat en Serie A, en 2010, le Français de la Fiorentina s’est fait un nomde l’autre côté des Alpes et pourrait dépasser le total de buts de… Michel Platini.

YOHANN HAUTBOIS

S’il perd un jour son passeport, entre Miami, Hollywood ou Dubaï, ses destina-tions préférées, Cyril Théréau pourra tou-jours exhiber aux services de sécurité aé-roportuaires ses tatouages. Parmi la trentaine qui recouvre son corps, le « made in France » sur le ventre et le drapeau tri-colore sur l’avant-bras rappellent qu’il est bien né à Privas, en Ardèche. Mais c’est pourtant en Italie qu’il a écrit, patiemment, son histoire improbable, débutée à Gap, poursuivie en Belgique et en Roumanie avant, donc, de traverser les Alpes, en 2010. De Vérone à Florence, en passant par Udine, les Italiens ont adopté « Thereau », roulant le « r » de son nom, zappant les ac-cents. « En fait, c’est plus un Italien qu’un Français », observe son ami Thomas Heur-taux, défenseur du Hellas Vérone.

De loin, il avait l’histoire du petit Français(1,89 m quand même), passé à travers les mailles de la formation et qui s’épanouit dans des clubs peu ambitieux du Cham-pionnat italien (Chievo Vérone, Udinese). Puis, il y a dix jours, au gré d’un doublé contre son ancien club d’Udinese, le nou-vel attaquant de la Fiorentina a réveillé une statistique enfouie dans la mémoire col-lective : avec soixante-cinq buts en Serie A, le voilà à trois unités de Michel Platini. Auquel il refuse, logiquement, de se com-parer : « On parle d’un des dix meilleurs joueurs de l’histoire, et quand on dit qu’on est français en Italie, le premier nom qui revient, c’est Platini. » Mais c’est bien Théréau qui va doubler l’ancien meneur de la Juventus Turin, sourit son ancien coéquipier au Chievo Vérone Boukary Dramé : « Je l’ai toujours vu marquer, cela ne m’étonne pas. Il a encore de la marge, il a signé à la Fiorentina jusqu’en 2020, bien sûr qu’il va battre le total de Platini : trois buts en trois ans, il peut le faire ! (rires.) »

Et tout ça, comme Platoche, sans êtreun véritable attaquant, poste auquel nom-bre d’entraîneurs, à ses débuts, l’ont can-tonné : « Sauf que je ne suis plus attaquant de pointe depuis que j’ai vingt-deux ans ! »

Ses trois vies transalpines

Ariel Jacobs, son entraîneur à Anderlecht (2007-2008), fait aujourd’hui amende ho-norable sur le sujet : « Je fais mon autocriti-que, mais personne ne pouvait imaginer qu’il allait s’imposer dans une des compétitions les plus difficiles d’Europe, où défendre est une vertu. À Anderlecht, on évoluait dans deux systèmes (4-3-3 et 4-2-3-1) avec un seul attaquant de pointe, il avait un rôle res-treint en termes de liberté d’action. En Italie, les défenses sont plus basses, il part de plus loin. » C’est tout le paradoxe : ce fan de NBA s’est révélé dans un Championnat où la discipline tactique confine au rigo-risme : « Défensivement, je suis carré mais offensivement… Le foot, c’est tout à l’ins-tinct. »

“C’est un des meilleurs joueurs étrangers depuis dix ansen Serie A ,,

FRANCESCO GUIDOLIN, ANCIEN ENTRAÎNEURDE L’UDINESE

Les GPS l’ont déjà contrôlé à douze kilo-mètres parcourus par match, autant que

ses milieux de terrain. « Il jouedécroché, il aime cette liberté,avance Heurtaux. Il va où ilveut, il est dur à marquer mal-

gré son âge. » À trente-qua-tre ans, loin d’être sur le dé-clin, il cavale toujours

autant, marque sa dizainede buts par saison, rattrape lesannées perdues et de vaches

maigres, lui qui passa,en deux mois, du Natio-nal avec Angers en 2006

à la Ligue des champions avec le Steaua Bucarest, qui le débaucha de Charleroi où ilvenait juste de débuter (4 matches). « Je voulais absolument jouer en L 1 et je pensais que ce serait plus simple en m’exilant dans une D 1 étrangère plutôt qu’en restant en L 2. Je me suis perdu. » Une confiance en lui qui, si on ne le connaît pas, peut faire penser à de la suffisance, selon Boukary Dramé : « Il est conscient de ses qualités, il se repose un peu sur ça. Par-fois, il pouvait dire : “Je sais que je vais jouer” ou “le coach a besoin de moi, il n’a pas le choix.” C’est vraiment une tête de con parfois (rires). Il aurait pu faire une autre carrière, il ne s’en rend pas compte. » Aujourd’hui, peut-être : « Quand je vois que des gars res-tent tirer trente ou quarante coups francs après les séances d’entraînement, quand je me souviens de Papin qui s’exerçait à des re-prises de volée, je regrette de ne pas l’avoir fait. Ce qui ne veut pas dire que je le fais aujourd’hui (rires). »

Il a mis du temps avant de séduire lessuiveurs du Calcio, pas tendres à ses dé-buts (« Ce n’est pas un joueur de Serie B, ce n’est même pas un joueur », a-t-on notam-ment entendu) mais il en avait vu d’autres, en Belgique notamment. « Il n’a jamais eu aucune réaction d’humeur, il a été exem-plaire alors qu’il n’était pas apprécié du pu-blic, que le staff, le groupe doutait de lui, ra-conte Jacobs. En arrivant dans un Championnat italien où personne ne le con-naissait, il a pu s’exprimer et cela a été une délivrance pour lui. » Et la reconnaissance, enfin, avec cet été un club de standing, la Fiorentina, qui l’attire pour 4 M€ (bonus

compris). En Italie, on s’étonne qu’on s’étonne de sa réussite : « C’est un des meilleurs joueurs étrangers depuis dix ans en Serie A, selon Francesco Guidolin, l’an-cien entraîneur de Monaco et de l’Udinese. Je ne savais pas qu’il pouvait battre le bilan de Platini. Cela donne une plus grande di-mension encore à ce qu’il fait, il écrit une page du football italien. Il n’est pas aussi grand que Platini, bien sûr, qui était un fuori-classe, mais c’est un grand champion. »

“Il méritait un club plus important comme la Fiorentina. Cela aurait été dommagequ’il termine sa carrièresans passer par là ,,

THOMAS HEURTAUX, AMI ET ANCIEN COÉQUIPIER

Totalement inconnu en France, ce dont ne s’offusque plus ce « neuf et demi » (Guido-lin). « Il méritait un club plus important comme la Fiorentina, apprécie Heurtaux. Cela aurait été dommage qu’il termine sa carrière sans passer par là. » L'intéressé ac-quiesce « Ce transfert dans un grand club va effacer tous les regrets que j’aurais pu avoir. » Et lui permettre, mieux entouré sur le ter-rain, d’améliorer ses stats individuelles ? Il aura du mal à battre l’autre référence fran-çaise devant le but (David Trezeguet, 123 buts en Serie A), mais dépasser le nombre 77, celui de son maillot fétiche, c’est jouable : « Comme c’est le chiffre pré-féré de mon frère, il est capable de me de-mander d’arrêter ! » Et s’il oublie l’objectif, il aura juste à baisser la tête : il l’a tatoué sur ses doigts. ‘

fo ot b a l l

ITALIE

2Cyril Théréauest le seul Françaisavec Anthony Modeste (ex-Hoffenheim et Cologne), à avoir marqué plus de 50 buts dans un grand Championnat au XXIe siècle sans avoir jamais été appelé chezles Bleus.

EN BREF34 ANS1,89 m ; 78 kg.Attaquant.Club : Fiorentina.

¢2006 : Théréau quittela France au mois d'août. D'abord prêté par Angers (N) à Charleroi, il est transféré le mois suivant au Steaua Bucarest.

Contre l'Udinese,son ancien club,Cyril Théréau a inscrit les deux butsde la Fiorentina (2-1).

Alba

no Ve

ntur

ini/I

PP/P

ress

e Spo

rts

Dans le top 5 du top 4

Karim Benzema

(Real Madrid)123

1

Antoine Griezmann

(Atlético

de Madrid)

1022

Olivier Giroud

(Arsenal) 703

Cyril Théréau

(Chievo, Udinese,

Fiorentina)

654

Kevin Gameiro

(Séville FC,

Atlético de Madrid)

525

Les meilleurs buteurs

français en activité dans

les quatre grands

Championnats européens

(en nombre de buts).

chiffres

IPP

/ Pre

sse S

ports

; IPP

/ Pre

sse S

ports

; Alb

ano V

entu

rini/I

PP/P

ress

e Spo

rts

2010-2014 Chievo Vérone, 26 buts

2017- Fiorentina, 4 buts2014-2017 Udinese, 35 buts

12 Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE

EspagneCoupe du Roi 16es de finale

allermardi

Carthagène (D3) 0-3 Séville FCNumancia (D2) 2-1 Malaga

Getafe 0-1 AlavésSaragosse (D2) 0-2 Valence CF

Cadix (D2) 1-2 Betis SévilleMurcie (D3) 0-3 FC Barcelone

mercrediFormentera (D3) 1-1 Athletic Bilbao

Ponferradina (D3) 1-0 VillarrealValladolid (D2) 1-2 Leganés

Eibar 1-2 Celta VigoElche (D3) 1-1 Atlético de Madrid

hierLleida (D3) 0-1 Real Sociedad

La Corogne 1-4 Las PalmasGérone 0-2 Levante

Fuenlabrada (D3) 0-2 Real MadridTenerife (D2) 0-0 Espanyol Barcelone

Allemagne 10e journéeaujourd'hui

Mayence 20h30 FrancfortbeIN Sports Max 8

Portugal 10e journéeaujourd'hui

Benfica 20h FeirenseSFR Sport 1

Rio Ave 22h Sporting Portugal

Turquie 10e journéeaujourd'hui

Kasimpasa 19h Göztepe

2011).ÉlumeilleurgardiendeLi-gue2lasaisondernière,ilaconnuun début d'exercice compliqué,marqué par une altercation avecAlain Casanova, alors entraîneurduRCL,quil'avaitconduitàrécla-mersondépartduclubartésien.L'ancien entraîneur de Toulouseremercié,Douchezavaitétéréin-tégré dans les buts par ÉricSikora, successeur de CasanovasurlebancdesSangetOr. ‘

termesd’image,pourle18e deLi-gue2quivitdéjàunesaisoncom-pliquéeetdoitsedéplacerlundiàChâteauroux.

Nicolas Douchez, qui a grandienSeine-Saint-Denis,adébutésacarrière professionnelle au Ha-vre.AvantderejoindrelePSG,oùiln’a jamais été numéro 1 à sonposte (10 matches de L 1 en cinqsaisons),ilavaitévoluéàToulouse(2004-2008) et Rennes (2008-

ment donne un aperçu des violen-ces. Boiseries cassées, miroirbrisé, tiroirsdétruits, tabouretren-versé, débris de verre et vaissellebriséesurlesol, tracesdesangsurlesmursetparterre.»

Leclublensois,quiadécouvertla situation de son gardien, re-cruté en 2016 et sous contratjusqu'en2019,à la lecturedecesrévélations, a publié un commu-niquésuccinctpeuavant21heu-res.«LeRacingClubdeLensaprisconnaissance des faits relayés parla presse et relatifs à la mise engardeàvuedeNicolasDouchez.Leclubnepeutpass’exprimersurdesfaits qui, s’ils étaient avérés, se se-raient déroulés dans un cadrestrictement privé totalementétrangerauclub.» Uneaffairepri-vée, mais forcément pesante, en

remplaçant du PSG était égale-mentdansl’appartement,enétatd’ivresse. Selon un policier, citépar leParisien, ilétait«énervé, lesyeux brillants, sentant fortementl’alcool ».

Une dispute auraitéclaté entre euxla veille au soir

C'estaprèsunesortieaurestau-rant, la veille au soir, qu'une vio-lente dispute aurait éclaté, entreNicolas Douchez et la jeunefemme, dont il est proche. Cel-le-ci n'aurait pas porté plaintepourlemoment.

«Il l'a massacrée, raconte unesource proche du dossier citéepar le Parisien. Il l’a saisie par lescheveuxet luiacogné la têtesur lemur et le sol. L’état de l’apparte-

LegardiendeLensNicolasDou-chez(37ans)était,hier,engardeàvue au commissariat du XVIIe ar-rondissement de Paris, soup-çonnéd'avoirviolemment frappéune femme. Le Parisien a révélé,hierendébutdesoirée,quel’an-cien joueur du PSG(2011-2016)avaitété interpellé, trèstôt lema-tin,dansunappartementprochede la place de l’Étoile, après unappel parvenu à police-secours.Unesourcepolicièreaconfirméàl’AFPquelagardeàvueavaitdé-butéà5h30. Elleaétéprolongéehiersoir.

Selon le Parisien, les policiersont trouvé la femme, âgée de28ans, «nue, en sang, le corpscouvert d’hématomes, pleurant,hurlant, au milieu de son apparte-ment dévasté». L’ancien gardien

Douchezengardeàvue

LegardiendeLensaété interpelléhiermatinàParis. Ilestsoupçonnéd’avoirviolemment

frappéunefemme.

Nicolas Douchezdans les tribunesdu Parc des Princeslors du match entrele PSG et Amiens(2-0), le 5 août.

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Un arbitre devant les écrans de contrôle lors du barrage allerentre le Paris FC et Orléans (0-1), le 23 mai.

LetirageausortdeshuitièmesdefinaledelaCoupedelaLigueauralieulemercredi8novembreàl'hôteldevilledeBordeauxà12h15.Enplusdesdixclubsquisesontqualifiésmardietmer-credi,lessixclubseuropéens(lePSG,Monaco,Nice,Lyon,Mar-seilleetBordeaux)fontleurentréeenlicedanslacompétition,dontlafinalesedéroulerale31marsauMatmutAtlantiquedeBordeaux.Leshuitièmesdefinalesejouerontquantàeuxlesmardi12etmercredi13décembre.

Àlasuitedesincidentssurvenuslorsd'OM-PSG(2-2),dimanche, lacommissiondedisciplineadécidédemettreledossiereninstructionetaconvoquéleclubmarseillaisle16novembrepourusaged'enginspyro-techniques,jetsd'objets,utilisationdelasersetintru-siondesessupporters.Les autres décisions. L1 :Troismatchesferme:Diagne(Metz).Deuxmatchesdesuspensiondontunavecsursis:Hérelle(Troyes),

Mendyl(Lille),Neymar(PSG,voirpage2),Seka(Stras-bourg). Un match de suspension : Lerager (Bor-deaux),Andreu(Angers),Jullien(Toulouse),Jemer-son(Monaco),Liénard(Strasbourg). L2:Troismat-chesdesuspensiondontunavecsursis:Bourillon(Châteauroux), un match de suspension : Sissoko,Diallo(Brest),N'Doye(Tours),Nouri(ACAjaccio),Lo-pez(ParisFC),Teikeu(Sochaux).

DISCIPLINEL'OM convoqué le 16 novembre

ounonlaVARlorsdelaCoupedumonde2018enRussie.JuanLuisLarreaapréciséquedesexpéri-mentations officieuses devaientêtremenéesdèscettesaisonsurplusde70rencontres.«Ceserontdestestsenoff. Jeveuxdire,sansquevous(lesjournalistes)sachiez

qu’on est au travail», a-t-il expli-qué.LaLigaespagnoleestleseuldes cinq grands Championnatseuropéens(Espagne,Angleterre,Allemagne, Italie, France) à nemêmepasdisposerdetechnolo-gie sur la ligne de but, officielle-mentenraisondesoncoût.

Le Championnat d’Espagne de-vraitappliquer l’assistancevidéoà l’arbitrage (VAR) à partir de lasaison 2018-2019, a annoncé leprésidentdelaFédérationespa-gnole (RFEF), Juan Luis Larrea,emboîtantlepasdelaSerieAita-lienne et de la Bundesliga alle-mande.InterrogédanslanuitdemercrediàjeudisurlaradioespagnoleCa-denaSerpoursavoirquandcetteréformeseraitintroduiteenLiga,Larrea a répondu : «La saisonprochaine.Latechnologieafait ir-ruptiondanslefootballetilfautl’ac-cepter.» La VAR, mise en placedepuisledébutdesaisonenItalieet en Allemagne, peut être utili-séedansplusieurscas :pourat-tribuer ou non un carton rouge,vérifier la validité d’un but mar-qué,analyserunesituationdepe-nalty ou corriger une erreurd’identitéd’unjoueursanctionné.La FIFA doit décider d’introduire

LetirageausortduseptièmetourdelaCoupedeFrance,quimarquel'entréedesclubsdeLigue2danslacompétition,aétéeffectuéhierausiègeduCNOSFàParis.Iln'aréservéqu'uneafficheentreunclubdeLigue2etundeNational:Nîmes-Mar-seilleConsolat.Ceseral'occasionpourlebuteurnîmoisUmutBozokd'affrontersesancienscoéquipiers.PensionnairedeDépartemental2etpetitpoucetdelacompéti-tion,saufsil'USSaint-Andrésequalifie,l'ASLaCourneuvere-cevraleSFBBlanc-Mesnil(N3).Lesrencontressedéroulerontlessamedi11etdimanche12novembre.

COUPE DE LA LIGUELe tirage au sort des 8es le 8 novembre

COUPE DE FRANCENîmes-Consolat, affiche du 7e tour

ESPAGNE

La vidéo utilisée la saison prochaine

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JUSTICE

Mauvaise nouvelle pour Di-jon. Le club bourguignon aperdudeuxdesesélémentsoffensifs mercredi soir enCoupedelaLiguefaceàRen-nes (1-2). Le milieu interna-tionaltunisienNaïmSliti(pho-to) souffre d’une élongationderrière une cuisse, et sonabsence,estiméeà troisse-maines, lui fera probable-mentmanquerlematchdé-

cisifenqualificationspourlaCoupedumondecontrelaLi-byele11novembre.QuantàWesleySaïd(entorsedelacheville),ilseraindispo-nibleunmois. A.Bi.

DIJONSliti et Saïd absents plusieurs semaines

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Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE 13

Scott Spedding

«J’AVAISLATÊTE

ETLECŒURAILLEURS»

EnregaindeformeavecClermont, l’arrièreselivresurlapériodedélicatequ’ilatraversée

enfindesaisondernière,sonfuturdépartdel’ASMetsesambitionsaveclesBleus.

DENOTREENVOYÉSPÉCIALAURÉLIEN BOUISSET

CHAMALIÈRES–Ilavécuvingt-quatreheuresétranges,ScottSpedding.Mercrediendébutd’après-midi,l’arrièreinternationaldeClermontdécouvraitquesonnomfaisaitpartiedes31appeléspourlatournéed’automnedel’équipedeFrance.Unebonnenouvelletempéréeparuneconfirmationlelendemain :l’ASMnevapasleprolongerpourlasaisonprochaineetilquitterasonclub,oùilestdepuistroisans,àl’été2018.IlabeauavoirdestouchesenAngleterre,ilsevoitdavantageresterenFrance,parcequeviscéralementattachéauxBleus,maisrepoussetoutedécisionsursonaveniràplustard.Aprèsunepériodenoire,quil’avaitprivédelaphasefinaleduTop14,etsurlaquelleilestrevenuhieravecfranchise,pourlapremièrefois,iln’aqu’uneenvie :jouer !lepluspossibleetprendreceplaisirqu’ilretrouvedepuisunmois.

«FranckAzémavientdeconfirmervotredépartdeClermontàlafindelasaison.Depuisquandlesavez-vous ?Récemment !J’ailuquej’avaisenviedepartir,quejen’étaispasbienici,quejen’étaispascontentdelaconcurrenceavecNick(Abendanon).C’estfaux !Quandjevoisdeschosescommeça,çam’énerveunpeu.Jesuistrèsbienici,mafemmeaussi.Après,Franckesttoujourshonnête,ilm’a

expliquépourquoi.Jeparssouventpourl’équipedeFrance…oùilyadix,parfoisonzejoueursdeClermont.Çaposeproblèmepourleclub.Cesontdesraisonscompliquées…Etjen’aipaslestatutdeJIFF(joueurissudesfilièresdeformation),jesuisleseulmembredelalisteÉliteànepasl’être,alorsquejesuisarrivéjeuneenFrance(21ans),quej’avaisuncontratEspoirsàBrive,quej’ailanationalitéfrançaiseetquejesuisinternational !Jem’interrogeàcesujetd’ailleurs…Maisc’estcommeça,leclubdoitfairedeschoix,et,honnêtement,jepenseraiàmonavenirplustard,parcequelà,j’aijusteenviedejouer,fairedegrosmatchesavecClermontettoutdonnerpourceclubjusqu’àlafin.Depuisquelquessemaines,onsentd’ailleursquevousêtesenregaindeformeavecl’ASM ?Oui,c’estvrai.Çafaisaitunmomentquej’étaisdansledur.J’aibossédanslesmomentscompliquésetçaafiniparpayer.Etmaintenant,j’enchaînelesmatchesetjeretrouvedelaconfiance.C’estbizarrelerugby,hein !Là,jemesenscommesij’avaisvingtetunans.Jesorsd’unmomentcompliqué,maistoutça,c’estréglé,et,étrangement,jerecommenceàprendreduplaisiretjeretrouvemonjeu !Ceplaisir,vousnelepreniezplus,àunmomentdelasaisondernière ?Oui.Jenecherchepasd’excuses,jesuismoncritiqueleplussévère,jesaistrèsbien

quejen’étaispasàlahauteur.Mais…Dansmaviefamiliale,jesuispassépardesmomentstrèscompliquésaprèsleTournoidesSix-Nations.Jeneveuxpasrentrerdanslesdétails,maisj’étaisaffecté,j’avaislatêteetlecœurailleurs.J’avaisenvied’êtreavecmafamille,pastoujourssurleterrain.Jepensaistoujoursàautrechoseetpasàcequejedevaisfaireenmatch…Çatemetvitedansunesituationcompliquée.J’aienchaînédesmatchesmoyens.

“L’histoire de Clermontest beaucoup plusgrande que celled’un joueur pas contentde ne pas jouerune finale ,,

C’estcequiexpliquequevousn’aviezpasétéretenupourlaphasefinaleduTop14 ?Franckm’enavaitparléavantdefairel’annoncedel’équipe.J’aiapprécié.Cen’étaitpasunesurprisenonplus.J’aibiencomprissesraisonsetjesavaisquejen’étaispasdanslameilleureformepossible.Maisj’ailusurlesréseauxsociauxquejel’avaismalpris.Cen’estpasvrai !Biensûr,j’étaistrèsdéçu,maisdèsquelecoachafaitsonchoix,onatousbossédanslemêmesenspourqueleclubpuissegagnercetitre.L’histoiredeClermontestbeaucoupplusgrandequecelled’unjoueurpascontentdenepasjouerunefinale.Jesuisrestéaveclegroupe,j’étais24e,jedevaisbosserpourqueles

autressoientautop,j’aitoutfaitauxéchauffements,pendantlasemaine,pourqueNick(Abendanon)bossesesballonshauts,sonjeuaupied…Biensûrquej’auraispréféréêtrechampiondeFrancesurleterrain,maisj’étaistrèscontentqu’ongagne !Vousvousenétiezouvert,à FranckAzéma,decesproblèmespersonnelsquivousminaientalors ?Jeluienavaisparlé,oui.C’étaitimportantpourmoid’allerlevoirpourluiexpliquer.Ilm’aremerciépourlaconfiancequejeluitémoignais.Peut-êtrequeçaavaitjouédansseschoix,ilvoyaitquejen’étaispasbienconcentré.Maisjesavaisquesijenelâchaispas,jem’ensortirais.Etjesuisentraindem’ensortir.Aupointquelestaffdel’équipedeFrancevousamaintenusaconfiancepourlatournéed’automne.Vousenavezdoutéàunmoment ?OnaconnudesmomentscompliquéspendantlatournéeenAfriqueduSud,c’étaitdifficiledesavoircequiallaitsepasser.C’estnormalqu’uncoachfassedeschangementsquandiln’yapasderésultats,aprèstroisdéfaitesàplusde

30pointsencaissés !Donc,là,jesuistrèsmotivéàl’idéed’êtredanscegroupe.Çafaitdeuxansquejefaispartiedel’aventure,j’aienviedecontinuer,aveclaCoupedumondequiarrive !Vouspourriezencoreretrouverlepaysdevotrefamille,l’AfriqueduSud,entest-match,le18novembre.Çaavaitdéjàdûêtreparticulierdel’affronterlà-basenjuin ?C’étaitunmomenttrèsspécial.Passeulementpourmacarrière,maispourmavie !J’ensuispartiilyapresquedixans,etreveniraprèstoutcetempsavecl’équipedeFrancepourjouercontrel’AfriqueduSud,devantmafamille…C’étaituneénormefierté !Monpèreetmamèreétaientlà,masœurestvenueduCap,mafemmeaustralienneetmonpetit(11mois),desamisdeJohannesburgaussi,toutlemondeavaitlouéunevillaàDurban.Çam’apermisdemesurerlecheminparcouru.Mafamilleafaiténormémentdesacrificespourmoi.Audébut,monpèrem’envoyaitunpeud’argenttouslesmois !Jesuispartijeune,avecjusteunsac,onnesevoyaitpassouvent

ENBREF31ansArrière1,88m;98kgClermont

¢22 sélections avecl'équipe de France.Il a disputé la Coupedu monde 2015.¢Palmarès :Champion de France2017avecClermont.

rug byTOP 14 Clermont

41Le nombre dematches disputéspar Scott Speddingsous le maillotde Clermont depuisson arrivée aprèsla Coupe du monde2015 (poursix essais).La saison dernière,il avait disputé la finalede Coupe d'Europeperdue contre lesSaracens (17-28),mais pas celledu Top 14 gagnéecontre Toulon (22-16). uu

14 Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE

LALISTEDES32BLEUS18avantsRaphaëlCHAUME(28ans/0sélection),AntoineGUILLAMON (26/0),DanielKOTZE (30/1),JeffersonPOIROT (24/11),RabahSLIMANI (28/38),Guilhem GUIRADO(31/53,cap),Clément MAYNADIER (29/6),ChristopherTOLOFUA (23/7),Paul GABRILLAGUES(24/0),FélixLAMBEY (23/0),RomainTAOFIFENUA (27/10),SébastienVAHAAMAHINA (26/25),JudicaëlCANCORIET (21/0),KevinGOURDON (27/13),AnthonyJELONCH(21/0),FulgenceOUEDRAOGO(31/39),LouisPICAMOLES (31/65),MarcoTAULEIGNE(24/0)4demisAntoineDUPONT (21/3),BaptisteSERIN (23/13),AnthonyBELLEAU (21/0),François TRINH-DUC (31/60)10trois-quartsMathieuBASTAREAUD(29/39),GeoffreyDOUMAYROU(28/0),RémiLAMERAT (27/16),DamianPENAUD (21/2)NansDUCUING (25/2),YoannHUGET (30/49),TeddyTHOMAS(24/5),GabrielLACROIX (24/0)VirimiVAKATAWA (25/15)ScottSPEDDING (31/22)

le programmedes Bleus

samedi 11 novembreFrance 21h Nouvelle-Zélande(Saint-Denis)

mardi 14 novembreFrance 19h30 Nouvelle-Zélande(Lyon)

samedi 18 novembreFrance 21h Afrique du Sud(Saint-Denis)

samedi 25 novembreFrance 21h Japon (Nanterre)

n’avezpasréussiàpeser,malgréunessaiinscrit…Bon,jen’aijouéqu’unmatch.Onl’avaitbiencommencé,onpensaitfairequelquechosependantcedeuxièmetest,maisonaencaisséquelquesessaiscasquettesquinousontplombés.Dommage…Maisc’étaitquandmêmeunejournéequejegarderaipourlavie.EnespérantjouercontrelesBoksennovembreencore,devantmesparents,parcequemafamilleseralàencore…Maiscettefois-ci,j’aimeraisqu’ongagne !» ‘

alorsqu’onestunefamilletrèsproche.Maiselleétaittoujourslàpourmoidanslesmomentscompliqués.QuandjejouaisaveclesEspoirsdeBrive,jemesouviensd’unmatchcontreMontpellierdansuntoutpetitstade,mesparentsétaientvenusmevoirjouer !Alors,jouerdevanteuxdansdesstadescommeça,devant80 000spectateurs,alorsqu’onétaitdevantpersonnequelquesannéesavant…C’estdelafierté.J’aitoutconstruitici,enFrance.ContrelesBoksenjuin,vous

Clermontouvrelesportes

LechampiondeFranceadéjàofficialisétroisdépartspourlasaisonprochaine :Chaume,

SpeddingetStrettle.Etcen’estsansdoutepasfini.C’est comme si Raphaë lChaumeavaitouvert lesvannes.Avant d’avoir la bonne nouvelled’une première convocationdans le groupe France pour latournéedenovembre,mercredi,le pilier gauche de Clermont aétéannoncépartantpourleLOU,à l’issuedelasaison.Unemuta-tion qui pouvait faire tiquer :Chaume, vingt-huit ans, au clubdepuispresquedixans,étaitunevaleursûredupackjauneetbleu,titulaire indiscutable lors de laconquête du deuxième Brennusauvergnatlasaisondernière.

Unstandingconfirmépar l’in-térêt que lui porte le staff desBleus.Maisl’ancienAixoisaoptépour un contrat de quatre ans àLyon. « On ne peut pas s’aligneralors que l’on faisait déjà un effortsur un nouveau contrat, justifiaitÉric de Cromières, dans les co-lonnes de La Montagne. Je suisdésolécarj’appréciebeaucoupRa-phaël. Après, c’est la loi du mar-ché.»

Bientôt le tourde Nakaitaci ?

Hier, Franck Azéma a utilisé desarguments similaires à ceux deson président pour expliquer etconfirmer deux autres départs,de joueurs cadres et internatio-naux :leFrançaisScottSpedding(31ans,22sél.)et l’AnglaisDavidStrettle(34ans,14sél.).Saufquelà, les lois du marché évoquéespar l’entraîneur de l’ASMn’étaient pas la concurrenced’autres clubs, mais les con-traintesdesrèglements.

«J’aiditàScottet“Strett”qu’onnepouvaitpaslesgarder lasaisonprochaine, a commenté le coachhier matin. Il y a des contraintesaujourd’hui,entrelesalarycap, lescontratsJIFF,lenombred’interna-

tionauxfrançaisqu’onasur le ter-rain, qui ne nous le permettentpas. Ce sont des choix que j’as-sumeetquejedoisfairepourl’ave-nirdel’équipe.»

Le message est le suivant :Clermont approche du plafondde la masse salariale (actuelle-ment de 10 millions d’euros) etne peut pas faire de folies pourrevaloriser certains joueurs, quiplusesttrentenairesetnon-JIFF.Et les treize joueurs (*) qui fré-quententactuellementlegroupeFrance finissent par devenir unhandicap.Quin’incitepasl’ASMàinfléchir cette politique, mêmepour un de ses enfants chéris,NoaNakaitaci, l’ailierrepéréauxFidji, clermontoisdepuis2011et

devenu international français(27 ans, 15 sél.). « Noa aussi estsur lepointdepartir (LeLOUtientla corde selon RMC), concédaitAzéma. Mais c’est la compétition,ça fait partie de la vie d’un club. »Même un club champion deFrance en titre et prospère éco-nomiquement. A.Bo.

(*)Spedding,Lamerat,Penaud,Vahaamahina,Jedrasiak,Cancoriet,Chaume,SlimaniontétéappelésdanslegroupeélargidesBleuspourlestestercontrelesAllBlacks.Il fautajouterNakaitaci,Fofana,Lopez,ChoulyetIturria, tousblessésouenphasedereprisemaisquifontpartiedelalisteÉlite.

Les deux ailiers Noa Nakaitaci (à gauche) et David Strettle ne serontvraisemblablement plus clermontois la saison prochaine.

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Clermont TOP 14

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Scott Spedding fait partie des31 appelés pour la tournéed'automne de l'équipe de France.

Provence Rugby

©Droits réserv

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Commentaires : Benoît Cosset et Christophe Dominici

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disponible gratuitement canal 21 (TNT, Free, Bouygues, Orange, Fransat, Numéricable, SFR), canal 140 (Canalsat) #lequipeRUGBY

Fédérale 1 Élite7e journée

en directce soir 20h35

Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE 15

marqueurs1. Nadolo (Montpellier), 7 essais.2. Raka (Clermont), Palisson (Lyon), Tuisova(Toulon), 5 essais.5. Du Plessis (Montpellier), Votu (Pau),Waisea (Stade Français), Ashton (Toulon),Dupont, Kolbe (Toulouse), 4 essais.

hierGrenoble 39-28 Biarritz

aujourd'hui20 h

Dax - AurillacBéziers - NarbonneNevers - CarcassonneMassy - Vannes

Bayonne - Soyaux-AngoulêmeColomiers 20h30 Montauban

dimanche14h15

Perpignan - Mt-de-Marsan

marqueurs1. Wakaya (Mont-de-Marsan),6 essais.2. Van Lill (Bayonne), Plazy(Colomiers), Héguy (Grenoble,+ 2), Delhommel (Massy),Brethous (Mont-de-Marsan),Farnoux, Bousquet (Perpignan),Duplenne (Vannes), 4 essais.10. Mcphee (Aurillac), OulaïDion (Bayonne), Delai, Hamdaoui(Biarritz), Gmir, Blanc, Ballu,Suchier (Béziers), Taumalolo,Dussartre, Visinia (+1)(Grenoble), Ancely (Massy),Laborde (Mont-de-Marsan),Rochier (Montauban), Giorgis(Narbonne), Raisuqe (Nevers),Pujol, Pelepele Lemalu, Acebes(Perpignan), Laulhe (Soyaux-Angoulême), Lutumailagi(Vannes), 3 essais.

réalisateurs1. Meret (Soyaux-Angoulême),92 pts.2. Bernard (Biarritz), 80 pts.3. Bustos Moyano (Bayonne),Bosviel (Montauban), 76 pts.5. Mélé (Grenoble, + 14), 75 pts.6. Bousquet (Perpignan), 72 pts.7. Le Gal (Nevers), 71 pts.8. Girard (Massy), 70 pts.9. Potgieter (Perpignan), 63 pts.10. Suchier (Béziers), 58 pts.

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20hMassyVannes

Arbitre : M. Noirot (Languedoc).Stade Jules-Ladoumègue.

MassyEntraîneur : D. Faugeron.Équipe : 15 Girard – 14 Mendes, 13 Delage,12 Etien, 11 Bituniyata – 10 Katz, 9 Roussa-rie – 7 Ancely, 8 Gorcioaia, 6 David –5 Madigan, 4 Charlon – 3 Currie, 2 Delhom-mel, 1 Abadie.Remplaçants : Bougherara (16), Bordes(17), Cazac (18), Pleindoux (19), Prier (20),Mallet (21), Ratinaud (22), Ferrer (23).VannesEntraîneur : J. Spitzer.Équipe : 15 Bouthier – 14 Lutumailagi,13 Mourot, 12 Hickes, 11 Duplenne –10 Moeke, 9 Payen – 7 Blanc-Mappaz,8 Vosawai, 6 Radrodro – 5 Maisuradze,4 Cramond – 3 Dumas, 2 Leafa, 1 Fry.Remplaçants : Cloostermans (16), Vola(17), Delangle (18), Picault (19), Le Bail (20),Hilsenbeck (21), Pic (22), Tafili (23).

20hNeversCarcassonne

Arbitre : M. Marchat (Midi-Pyrénées).Stade du Pré-Fleuri.

NeversEntraîneur : X. Péméja.Équipe : 15 Le Gal – 14 Herry, 13 NaqiriKunavore, 12 Bolakoro, 11 Raisuqe– 10 Bélie, 9 Urruty – 7 Quercy, 8 Fraser,6 Gibouin – 5 Toleafoa, 4 Bradshaw– 3 Merabet, 2 Genevois, 1 Curie.Remplaçants : Visagie (16), Seneca (17),Basson (18), Bastide (19), Fabregue (20),Bessaguet (21), San Martin (22), Roelofse (23).CarcassonneEntraîneur : M. Cidre.Équipe : 15 Renaud – 14 Lazzarotto,13 Bettencourt, 12 Marrou, 11 Oltmann– 10 Lescalmel, 9 Anon – 7 Koffi, 8 Tuilagi,6 Gimeno – 5 Roidot, 4 Lainault– 3 Natsarachvili, 2 Sauveterre, 1 Ursache.Remplaçants : Bruté De Remur (16),Fournier (17), Zito (18), Tison (19), Sidobre(20), Bosch (21), Bouvier (22), Bordewie (23).

20hBayonneSoyaux-Angoulême

Arbitre : M. Guatelli (Lyonnais).Stade Jean-Dauger.

BayonneEntraîneur : P. Berbizier.Équipe : 15 Tisseron – 14 Laveau, 13 Ro-binson, 12 Rawaca, 11 Poki – 10 Du Plessis,9 Saubusse – 7 Beattie, 8 A. Davis, 6 Lati-mer – 5 Oulaï Dion, 4 Huete – 3 Taufa,2 Arganese, 1 Iguiniz.Remplaçants : Leiataua (16), Boniface(17), Jaulhac (18), Marmouyet (19), Rouet(20), Fuster (21), Duputs (22), Zabala (23).Soyaux-AngoulêmeEntraîneur : J. Laïrle.Équipe : 15 Ric-Lombard – 14 Mau,13 Rousset, 12 Wilson, 11 Sitauti – 10 Per-raux, 9 Nicolas – 7 Sutiachvili, 8 I. Fono,6 Ponge Prince – 5 Lebas, 4 Gay– 3 Sclavi, 2 Mareuil, 1 Aho.Remplaçants : Poences (16), Guion (17),Kruger (18), Laulhe (19), Ayestaran (20),Meret (21), Roger (22), Halavatau (23).

20hBéziersNarbonne

Arbitre : M. Mallet (Drôme-Ardèche).Stade de la Méditerranée.

BéziersEntraîneur : D. Aucagne.Équipe : 15 Porical – 14 Ballu, 13 Douglas,12 Chevtchenko, 11 Niko – 10 Suchier,9 Valentine – 7 Ramoneda, 8 Bourdeau,6 Barrere – 5 Desroche, 4 Marie – 3 El Fakir,2 Iglesias, 1 Fernandes.Remplaçants : Marco-Pena (16), Wardi(17), Lokotui (18), Best (19), J. Blanc (20),Munro (21), Nawaqatabu (22), Manukula (23).NarbonneEntraîneur : C. Labit.Équipe : 15 Griffoul – 14 Giorgis,13 Plessis Couillaud, 12 Eadie, 11 Navaka-dretia – 10 Dut, 9 Rouet – 7 Belzons,8 Bitsadze, 6 Collet – 5 Taele-Pavihi,4 Manchia – 3 Pirlet, 2 Esteriola, 1 Bristow.Remplaçants : Boundjema (16), Innocente(17), Guillaume (18), Tameilau (19), Aziza(20), Pescetto (21), Fekitoa (22), Chocou (23).

20hDaxAurillac

Arbitre : M. Carrillo (Ile-de-France).Stade Maurice-Boyau.

DaxEntraîneur : P. Furet.Équipe : 15 Cachet – 14 Bureitakiyaca,13 Ropiha, 12 Devade, 11 Justes– 10 Berchesi, 9 Pic – 7 Meron, 8 Koliavu,6 August – 5 Liebenberg, 4 Tuineau– 3 Fa'Anunu, 2 Delonca, 1 David.Remplaçants : Blanchard (16), Faitotoa(17), Maurens (18), Chiappesoni (19),Garrouteigt (20), Ternisien (21), Dechavanne(22), Drean (23).AurillacEntraîneur : A. Bester.Équipe : 15 Mcphee – 14 Valentin,13 Sharikadze, 12 Luatua, 11 Tusitala– 10 Segonds, 9 Boisset – 7 Roussel,8 Nouhaillaguet, 6 Maituku – 5 Granouillet,4 Fourcade – 3 Alves, 2 Savea,1 Khatiachvili. Remplaçants : Rude (16),Amrouni (17), Maninoa (18), Briatte (19),Edwards (20), Dubourdeau (21), Salles (22),Taukeiaho (23).

20h30ColomiersMontauban

Arbitre : M. Ramos (Languedoc).Stade Michel-Bendichou.

ColomiersEntraîneur : O. Baragnon.Équipe : 15 Coll – 14 Plazy, 13 Maurino, 12Taefu, 11 Kamea – 10 Poet, 9 Neveu– 7 Macovei, 8 Faleafa, 6 Beco– 5 Antonescu, 4 Memain – 3 Sheklachvili,2 Costa Repetto, 1 Weber.Remplaçants : Rioux (16), Dubois (17),Timani (18), Lagain (19), Onambele Mbarga(20), Pimienta (21), Inigo (22), Roux (23).MontaubanEntraîneur : P. Lafond.Équipe : 15 Klur – 14 Tupuola, 13 Dome-nech, 12 Mathy, 11 Sayerse – 10 Aviata,9 Darbo – 7 Sousa, 8 Engelbrecht, 6 Munoz– 5 Caisso, 4 Dry – 3 Facundo, 2 Rochier,1 Tekassala.Remplaçants : Van Der Westhuizen (16),Vanai (17), Esclauze (18), Domenech (19),Lilo (20), Swanepoel (21), Chaput (22),Zanon (23).

Grenoble 12 39Biarritz 14 28

Arbitre : M. Boyer (Midi-Pyrénées).Stade des Alpes.

Grenoble15 Cordin – 14 Visinia, 13 Dussartre, 12 Hunt,11 Dupont – 10 (o) Gelin, 9 (m) Mélé –7 Berruyer, 8 Setephano, 6 Hayes– 5 Muldowney, 4 Nkinsi – 3 Oz, 2 Héguy,1 Taumalolo.Réalisations : 5 E, Héguy (4e, 57e), Visinia(21e), Nkinsi (43e), Hunt (75e) ; 2 B, Mélé(51e, 67e) ; 4 T, Mélé (22e, 44e, 58e, 76e).Remplacements : 32e : Oz par Edwards ;44e : Dussartre par Taufa ; 45e : Dussartrepar Taufa ; 49e : Taumalolo par Gigashvili ;56e : Nkinsi par Geraci ; 58e : Gelin parSaseras ; 62e : Héguy par Auzqui ;70e : Taufa par Gelin, Hayes par Godener ;78e : Cordin par Guillemin.Cartons : aucun.Entraîneur : S. Glas.Biarritz15 Lucu – 14 Bungaroo, 13 Gimenez, 12 Da-chary, 11 Delai–10 (o) Fortassin,9 (m) Etcheverry Salze – 7 Placines, 8 So-qeta, 6 Guiry–5 Singer, 4 Nabou – 3 Leati-gaga, 2 Peyresblanques,1 Synaeghel.Réalisations : 3 E, Leatigaga (8e), Placines(63e), Guiry (69e) ; 3 B, Fortassin (25e, 36e,40e+3) ; 2 T, Fortassin (64e), Lucu (70e).Remplacements : 41e : Leatigaga par Assi ;55e : Soqeta par Manu Siosefo ; 62e : Synae-ghel par Cabarry, Peyresblanques parChambord ; 65e : Singer par Dubarry ;67e : Fortassin par Arrate, Etcheverry Salzepar Lucu ; 76e : Dachary par Burton.Cartons. 1 jaune : Gimenez (66e).Entraîneur : G. Quesada.

classementpts

matchesJ. G. N. P. p. c. diff. bo. bd.

1 Grenoble 36 10 8 0 2 306 207 +99 2 22 Montauban 31 9 7 1 1 167 156 +11 1 03 Perpignan 29 9 6 0 3 286 174 +112 4 14 Colomiers 26 9 5 1 3 221 186 +35 3 15 Biarritz 25 10 6 0 4 232 223 +9 0 16 Mt-de-Marsan 25 9 5 0 4 236 160 +76 4 17 Béziers 23 9 5 0 4 209 192 +17 1 28 Massy 20 9 4 0 5 184 174 +10 1 39 Dax 19 9 4 0 5 196 236 -40 1 2

10 Soyaux-Angoulême 18 9 4 0 5 168 190 -22 0 211 Aurillac 18 9 3 1 5 202 173 +29 1 312 Nevers 18 9 4 0 5 169 180 -11 2 013 Vannes 15 9 3 0 6 206 260 -54 1 214 Bayonne 14 9 3 0 6 204 286 -82 1 115 Narbonne 12 9 2 1 6 140 240 -100 1 116 Carcassonne 11 9 2 0 7 156 245 -89 1 2

jeudi 2 novembreMontauban 20h45 Bayonne

vendredi 3 novembre20h

Mt-de-Marsan - BéziersVannes - Dax

Carcassonne - GrenobleNarbonne - Massy

Aurillac - NeversBiarritz 20h30 Colomiers

dimanche 5 novembreSoyaux-Angoulême 14h15 Perpignan

RÈGLEMENTLesdeuxpremiersà l’issuedelasaisonrégulière(30e etdernièrejournéedu13au15mai2018)sontqualifiésendemi-finales,disputéessurterrainneutre.Les3e,4e,5e et6e disputentuntourdebarrages(20au22avril2018)surleterraindesdeuxmieuxclassés.Lesvainqueursendemi-finales(27au29avril2018).Lafinaleauralieule6mai2018.LevainqueurdelafinaleaccéderaauTop14.Leperdantseraopposéau13e duTop14enbarraged'accessionsurleterrainduclubdeProD2. LesquinzièmeetseizièmesontreléguésenFédérale1.Encasd’égalité, leséquipessontdépartagéesparlespointsterrain,puisparladifférencedepointslorsdesconfrontationsdirectes.

6/6Le FC Grenoble esttoujours invaincucette saison austade des Alpesaprès sa victoire 39 à 28contre Biarritz, hier enmatch avancéde la 10e journée dePro D 2. Grenoble signelà son huitième succèsen dix rencontres etconforte sa place deleader.

en direct 4TOULONFEKITOA EST «PRÊT À JOUER»

Malakai Fekitoa, le centre néo-zélandaisvainqueur du Mondial 2015 (photo), estarrivé hier à Toulon, où il a signé pourdeux ans, ajoutant son nom sur la listedes multiples champions du mondeayant rejoint le RCT ces dernièresannées. S’il doit encore passer latraditionnelle visite médicale, Fekitoa(25 ans, 24 sél.) s’est montré impatientde chausser les crampons sous lescouleurs toulonnaises. «Je n’ai pas jouédepuis deux semaines mais je suis bien

dans mon corps. Je suis prêt à jouer…Quand j’ai vu les gars s’entraîner ce matin,ça m’a donné envie de les rejoindre»,a-t-il déclaré en conférence de presse.Si le staff compte laisser du temps aucentre pour s’adapter, il pourrait intégrerle groupe dès la semaine prochaine lorsdu match de Top 14 face à Agen.«Je n’ai pas dormi de la semaine qui aprécédé mon départ. J’étais très nerveuxpar rapport à mon arrivée, a assuré lejoueur (1,87 m, 99 kg) en provenance desHighlanders. Plein de choses tournaientdans ma tête… À la fois le changementd’équipe, de langue, de pays, de culture.Je pensais également au déménagementet surtout à ma carrière.»

MONTPELLIERSERFONTEIN POSSIBLELe centre sud-africain Jan Serfontein,qui a satisfait hier à la visite médicalepour valider son contrat de trois ans,pourrait effectuer ses débuts demain, àPau, sous les couleurs du MHR. Arrivédans la semaine, le Springbok âgé devingt-quatre ans (35 sél.) s’est dit «prêtà débuter» après avoir bénéficié dequinze jours de vacances.

Classement

ptsmatchesJ. G. N. P. diff.

1 Lyon 27 7 6 0 1 +842 Montpellier 24 7 5 0 2 +913 Toulouse 24 7 5 1 1 +694 La Rochelle 22 7 5 0 2 +805 Bordeaux-Bègles 22 7 5 0 2 +416 Toulon 19 7 4 0 3 +107 Pau 18 7 4 0 3 +78 Racing 92 16 7 3 0 4 +199 Clermont 13 7 3 0 4 +9

10 Stade Français 13 7 3 0 4 -4511 Castres 12 7 2 0 5 -2812 Oyonnax 7 7 1 1 5 -11913 Agen 6 7 1 0 6 -7714 Brive 5 7 1 0 6 -141

demainToulon 14h45 Brive

18hPau - Montpellier

Lyon - OyonnaxRacing 92 - Bordeaux-Bègles

Clermont 20h45 Stade Françaisdimanche

Castres 12h30 AgenLa Rochelle 16h50 Toulouse

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TOP 14 PRO D 2 10e journée tableau de bord

AffaireLaporte-Altrad :toujoursplusconfus

Dansledroitderéponsequ’ilafaitpublier dans notre édition d’hier,le président Bernard Laporte in-dique que l’article 46 des règle-ments généraux de la FFR, celuiqui définit les conditions de la le-vée d’un sursis, n’était pas appli-cablele29juindernier lorsquelacommissiond’appelexaminait ledossierdeMontpellier.

Rappelons que le club héraul-tais était sous le coup d’une sus-pension de terrain d’un matchavec sursis, depuis février 2015.Supposons que les règlementsde la saison 2017-2018 s’appli-quaient déjà avant le 1er juillet2017, que l’article 46 n’était plusapproprié quand la commissions’est réunie le 29 juin et qu’elles’estalorstournée,commel’écritBernardLaporte,verslenouveautexte :l’article42.Celui-cinousditque « toute nouvelle infractionsanctionnée pendant ce délai (de

trois ans) emporte révocation detout ou partie du sursis. » Tout oupartie,cen’estpasrien.Or, ladé-cision de la commission d’appel–celle qui, selon nos informa-tions,aétémodifiéele30juinà lademandedeM.Laporte–nelèveni tout ni aucune partie du sursisqui pesait sur le stade de Mont-pellier. Tout aurait signifié que lanouvelle infraction,constatéeparlacommissionpuisqu’elle l’apu-nie d’une amende, entraîne lasuspension de l’Altrad Stadiumpour un match. Partie auraitvouluqu’ondécide,pourquoipas,d’unhuisclospartielcommecelaexistedanslefootball(onprocèdepar exemple à la fermeture desviragespourunmatch).

En lisant Bernard Laporte, oncomprend donc que la commis-sionn’asuivinil’article42nil’arti-cle46.Letoutestdesavoirpour-quoi. F.Be.

prochaine journée

16 Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE

GP 17/18Circuit de Sepang

5 533 mètresdemain

(heure française) 6h35 – 7h15

Moto3, qualification 8h10 – 8h25

MotoGP, Q1 8h35 – 8h50

MotoGP, Q2 9h05 – 9h50

Moto2, Q2dimanche

5h Course Moto3, 29 tours

6h20 Course Moto2, 19 tours

8h Course MotoGP, 18 tours

Championnat MotoGP1. Marquez (ESP), 269 pts ; 2. Dovizioso (ITA), 236 pts ; 3. Viñales (ESP), 219 pts ; 4. Rossi (ITA), 188 pts ; 5. Pedrosa (ESP), 174 pts ; 6. Zarco, 138 pts ;18. Baz, 45 pts ;

50 de retard. On a laissé gagner Marquez alors que ce titre aurait pu être pour nous.Sur la piste, quelle est la recette pour le battre ?C’est un pilote qui ne lâche jamais rien et qui est très fort dans les derniers tours. Il faut donc être au max, à la limite, tenter de faire la différence en début de course ou être capable de finir fort en essayant de le pousser à la faute.Marquez, Lorenzo, Pedrosa, Viñales… Comment faire sa place en Espagne quand on est pilote MotoGP ?Il n’y a pas énormément de motos capables de gagner un Championnat. J’ai la chance d’avoir obtenu cette année le guidon d’une Yamaha et j’en suis très heureux. En revanche, ça risque d’être plus difficile pour les jeunes qui arrivent derrière. » ‘

Nous ne sommes plus à notre niveau. Quand la moto n’est pas à cent pour cent, c’est compliqué.Avec trois titres de champion du monde en quatre saisons de MotoGP, et peut-être un quatrième dès dimanche, Marquez semble au-dessus du lot. Qu’est-ce qui le rend si fort ?

Je n’en sais rien, il est dansune bonne période…Mais encore une fois,

ce n’est pas lui quinous a battus cette

année, mais nous quinous sommes débrouilléspour perdre. En début desaison, j’avais 37 pointsd’avance sur lui.

Aujourd’hui, j'en ai

On ne sait jamais… Marc peut faire une erreur et Dovi peutfaire le plein de points ici. Et après il resterait Valence… Mais c’est sûr que ça sera difficile pour lui.Vous avez souvent battu Marquez avant que vous n’arriviez en Grand Prix, mais cela semble plus difficile aujourd’hui. Comment l’expliquez-vous ?En début de saison, ça n’était pas difficile du tout. Quand la moto allait bien, je n’avais pas de mal à le battre.

saison, nous ne nous serions pas retrouvés dans cette situation. Vouloir toujours mieux, ça n’est pas forcément positif.On parle beaucoup de Zarco en cette fin de Championnat. Certains le trouvent trop agressif, d’autres rêvent de le voir l’an prochain avec une moto identique à la vôtre… Cela vous serait-il bénéfique ? J’en suis certain. Johann (Zarco) fait du très bon travail, il est sur une ligne de progression et il va très vite. S’il avait la même moto que nous, il pourrait nous aider car nous aurions plus de datas et il pourrait essayer des choses en délivrant des commentaires pertinents. Ça serait beaucoup plus utile que ce qui est fait avec les pilotes de tests japonais. Pour ce qui est de l’agressivité, c’est son style, ça ne me pose pas de problème. Il essaie de faire sa place, c’est normal.

''Il n'y a pas énormémentde motos capables de gagner un Championnat ,,

MAVERICK VIÑALES

Il reste deux courses, quel rôle pouvez-vous jouer aujourd’hui dans la bagarre que se livrent Marquez et Dovizioso ?Leur bagarre, je ne m’en occupe pas. Je dois essayer d’attaquer et de donner le max. Je n’ai plus gagné depuis le Grand Prix de France (le 21 mai ), j’aimerais finir sur une bonne note. Et puis je n’ai que dix-sept points de retard sur Dovizioso. Je vais tout faire pour finir à la deuxième place. Vous pensez que Dovizioso peut encore espérer décrocher le titre ?

CORRESPONDANCE SPÉCIALE MICHEL TURCO (MOTO REVUE)

« Que vous a-t-il manqué cette année pour vous maintenir plus longtemps à la lutte pour le titre avec Marquez et Dovizioso ?On a eu trop de problèmes sous la pluie. Et au Japon (le 15 octobre), ce fut carrément un désastre. Je pensais qu’on trouverait des solutions durant le week-end, mais ça n’a jamais été le cas. L’électronique fonctionnait très mal, et même en attaquant du premier au dernier tour je n’ai pas pu faire mieux que neuvième. À partir de là, mes chances pour le titre se sont définitivement envolées.Vous avez tout de même remporté les deux premiers Grands Prix au Qatar et en Argentine après avoir dominé les tests de pré-saison. Comment peut-on dégringoler de la sorte ?Quand tu changes trois fois de châssis en trois courses… On a effectué trop de modifications sur la moto et nous nous sommes perdus. Nous aurions dû rester calmes, ne pas partir dans tous les sens, regarder de plus près ce que faisait Zarco avec la même moto… On se rend compte aujourd’hui que nous avons mal appréhendé les pneus lorsque Michelin a changé de spécifications en début de saison. Quand Zarco roulait très bien en course avec les gommes tendres, nous options pour les gommes dures. Peut-être que si nous avions travaillé et fait en sorte de rouler avec les mêmes pneus que lui au lieu de transformer une moto qui, je ne l’oublie pas, fonctionnait bien en début de

Le pilote espagnolMaverick Viñales (Yamaha Factory)lors du Grand Prix de Saint-Marin,le 9 septembre.

« On a laissé gagner Marquez »Évincé de la course au titre mais encore candidat pour une place de dauphin,

Maverick Viñales revient sur sa saison mouvementée et la lutte entre Marquez et Dovizioso.

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Le pilote français Johann Zarco (Yamaha) occupe actuellement la sixième place du

Championnat Moto GP,

¢ L’ŒIL DE ZARCOLa féroce bataille de Phillip Island du week-end dernier alimentait encore nombre de conversations à l’heure où les équipes préparaient la première journée d’essais du Grand Prix de Malaisie. Interrogé sur ses passes d’armes avec Marquez et Rossi, Johann Zarco estimait qu’il était plus difficile de doubler l’Italien que l’Espagnol : « Valentino est très fort au freinage et on dirait qu’il a des yeux derrière la tête, il sent venir les attaques de ses adversaireset il fait tout pour y résister. Marc insiste beaucoup moins quand on l’attaque parce qu’il sait qu’il peut repasser devant dès le virage suivant. » Des propos qui ont fait rire jaune le numéro 46, Valentino Rossi..

¢ DOVIZIOSO Y CROIT ENCOREMarquez et Dovizioso ont préparé l’avant-dernière épreuve de la saison chacun à leur façon. Après sa victoire en Australie, le week-end dernier, le leader

du Championnat est venu directement à Kuala Lumpur où il s’est initié au badminton en compagnie de Jorge Lorenzo avec deux anciens cadors de la discipline : Rashid Sidek et Yap Kim Hock. Pour se remettre de sa calamiteuse prestation à Phillip Island, Dovizioso est, lui, parti se détendre pendant deux journées sur l’île de Langkawi, dans le nord de la Malaisie. Revenu en pleine forme, l’Italien s’est dit prêt à se battre jusqu’au bout. D’autant que Sepang lui porte chance. Il y a treize ans, c’est là qu’il avait décroché son titre de champion du monde 125. « J’aime ce circuit, j’y ai toujours bien roulé, rappelait hier après-midi. Le Championnat n’est pas fini et je ferai en sorte d’aller chercher la victoire dimanche. »

¢ PREMIÈRE POUR VAN DER MARKAprès le Japonais Nozane à Motegi, l’Australien Parkes à Phillip Island, c’est au tour du Néerlandais

Van der Mark (25 ans) de remplacer l’Allemand Folger à Sepang. Pilote Yamaha en Mondial Superbike, Van der Mark avait déjà été choisi pour remplacer Rossi à Aragon, le 24 septembre. Revenu aux affaires plus tôt que prévu après sa fracture de la jambe, l’Italien ne lui avait pas laissé ce plaisir. Cette fois, c’est du béton pour le pilote de marque aux trois diapasons. « Contrairement à Nozane et Parkes, qui avaient déjà roulé avec une Yamaha M 1, Michael aura tout à découvrir ce week-end, prévient Nicolas Goyon, le technicien du team Tech3 qui va le chapeauter ce week-end. L’électronique, les freins carbone, les pneus Michelin, les procédures spécifiques au MotoGP… Ça ne sera pas facile, d’autant qu’il a un peu la pression car il sait que si ça se passe bien, Yamaha pourrait lui proposer un rôle de pilote de test sur les circuits européens. » M. Tur.

en direct du circuit

Jérôme Prévost/L’Équipe

moto

Grand Prix de Malaisie MOTOGP

Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE 17

GAGNER PUIS ESPERERPour conserver une chance d’atteindre les demi-finales, Caroline Garcia doit battre aujourd’hui

Caroline Wozniacki avant de tabler sur une défaite de Simona Halep.DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE

SOPHIE DORGAN

SINGAPOUR – Elle était venue cher-cher de l’expérience, Caroline Garcia est servie. Pour sa pre-mière au Masters, elle touche du doigt tous les particularismes de l’épreuve. Elle a d’abord appré-hendé la situation bizarroïde d’af-fronter d’entrée une numéro 1 mondiale, Simona Halep. Puis elle a connu la défaite non élimi-natoire avec l'obligation de se re-mobiliser face à Elina Svitolina. Aujourd’hui, elle peut vivre la vic-toire sans suite car son destin ne lui appartient qu’à moitié. Elle doit d'abord battre Caroline Woz-niacki, puis attendre une défaite de Simona Halep pour espérer voir les demi-finales.

Sa mission est suffisammentardue pour ne pas penser au

reste. Car la Danoise est apparue comme la joueuse en forme de ce Masters. Depuis l’arrivée de son petit ami, le joueur NBA David Lee, à 3-2 dans son premier match contre Svitolina, la 6e mon-diale vole. Elle a enchaîné dix-sept jeux d’affilée et a infligé un sévère 6-2, 6-0 à Simona Halep. Com-ment la Française peut-elle l’ar-rêter ? « Il faudra qu’elle soit à la foispatiente et agressive, qu’elle trouve le bon équilibre comme à la fin de son dernier match. Il faut qu’elle soit prête pour de longs échanges, à travailler sur chaque point et atten-dre le bon moment pour attaquer, répond Mary Pierce, impression-née par la qualité de jeu de Woz-niacki. Je commentais le match de Caroline avec Martina Navratilova et on pensait la même chose : “C'est entre ses mains”. » Là, ce sera la même chose. Mais elle doit conti-

nuer à être agressive quand elle mène. Elle a tendance à se tendre et à perdre son agressivité. »

“Si elle met en place sonjeu comme sur les quatrederniers jeux du match précédent, ça reste très ouvert ,,

THIERRY CHAMPION À PROPOS DE CAROLINE GARCIA

Sa victoire précédente a pu la li-bérer. Face à Svitolina, la Lyon-naise a gagné la bataille contre el-le-même, évacué son stress, son envie de bien faire et a bien mon-tré qu’elle méritait sa place dans le grand huit. Elle peut relever un nouveau défi, battre pour la pre-mière fois l’ancienne numéro 1 mondiale (0-2 dans leurs con-frontations). Louis-Paul Garcia comptait utiliser cette corde sen-sible pour tenir sa fille en haleine.

Depuis leur arrivée à Singapour, il parle de prendre des informa-tions pour la saison prochaine. Il est donc important de marquer son territoire pour s’installer dans ce groupe. Le papa ne s'en cache pas : « Contre Wozniacki, il n’y a ja-mais eu photo, Caroline n’a jamais eu les solutions. Le challenge est donc de remporter sa première vic-toire et de trouver la solution mais ça ne va pas être facile. »

Dans les travées, aucun expertn’imagine la Danoise lâcher le match sous prétexte qu'elle est déjà qualifiée. Ce n’est pas le genre de la maison et le capital points – très important dans la course à la première place – ne présage pas d’une décompres-sion, à l’image de celle connue hier par Karolina Pliskova. Re-quinquée par quelques jours de vacances en Thaïlande entre Pé-

kin et Singapour et en pleine forme après ses deux premiers matches, elle apparaît comme la grande favorite mais… Avec le jeu tout en percussion de Caroline Garcia, tout est toujours possible.

« La seule chose qui peut fairedouter Wozniacki, c’est le début de match de Caro, car la Danoise a tout gagné très facilement. Ce n’est pas que Caro n’a rien à perdre, c’est qu’elle a tout à gagner, résume Thierry Champion, directeur du haut niveau à la Fédération fran-çaise. Sa victoire dans la douleur va lui servir. Contre Wozniacki, les points vont être durs, ça va revenir un peu plus mais si elle met en place son jeu comme sur les quatre derniers jeux du match précédent, ça reste très ouvert. » Ces quatre derniers jeux, qui sont dans tous les esprits, invitent à un revival de l’esprit de Wuhan et Pékin. ‘

Yan L

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t e n n is SINGAPOUR Masters WTA indoor

Caroline Garcia devra frapper très fort en coup droitsi elle veut déstabiliser Caroline Wozniackiet espérer rejoindre le dernier carré.

groupe blanc hier¢V. Williams (USA) b. Muguruza (ESP), 7-5, 6-4 ;Ostapenko (LET) b. Ka. Pliskova (RTC), 6-3, 6-1 .

Classement 1. Pliskova(2v., 1 d.) ; 2. V. Williams(2v., 1 d.) ; 3. Muguruza(1 v., 2 d.) ; 4. Ostapenko(1 v., 2 d.).

groupe rouge aujourd'hui

À partir de 10 heures (heure française)Wozniacki (DAN) - GarciaPas avant 13 h 30Halep (ROU) - Svitolina (UKR)

Classement 1. Wozniacki (2 v.) 2. Halep et Garcia (1 v.-1 d.) 4. Svitolina (0 v.-2 d.)

18 Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE

Mannarino croise le maîtreVainqueur de Denis Shapovalov en trois sets

(4-6, 6-1, 6-2), Adrian Mannarino défiera aujourd’huià Bâle Roger Federer en quarts de finale.

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIALDAVID LORIOT

BÂLE – Et dire qu’il fait tout cela avecdeux raquettes dans son petit sac noir ! Mieux encore, Adrian Man-narino joue avec la même depuis le tournoi de Montréal, mi-août dernier ! Alors, forcément, il en prend soin, il la bichonne. Il tou-che, varie, distribue la balle, comme il aime faire. Et hier, après avoir été un peu plus auda-cieux en début de deuxième set, il finit par essorer le jeune canon-nier canadien de dix-huit ans, De-nis Shapovalov.

À grandes rasades de serviceset de coups droits tous azimuts, « Shapo » avait d’abord dicté le rythme et imposé sa toute-puis-sance de jeune loup. Mais après la perte du premier set, le 28e mondial et numéro 3 français s’est donc montré plus hardi, in-sistant un chouïa de plus sur le revers friable du Canadien, qui a fini par dégainer de travers, quand le Français, lui, trouvait le couple idéal, agressivité et peu de fautes directes. « Ce n’est pas évi-dent, il frappe fort la balle, analy-sait Mannarino. Parfois même à des moments et dans des situa-tions un peu étranges. Après le premier set, je me suis dit que quitte à perdre le match, il fallait que j’essaie de tenter plus de cho-ses et de prendre le jeu un peu plus en main, et ç'a bien fonctionné. »

Finaliste à Tokyo début octo-

bre, demi-finaliste à Moscou der-nièrement, Mannarino n’a peut-être pas beaucoup de raquettes dans son sac, mais il joue plutôt bien actuellement. C’est, a mi-nima, une condition nécessaire en tout cas, avant de retrouver ce soir en quarts de finale le maître de maison, Roger Federer, quatre ans après leur dernier affronte-ment, ici même à Bâle.

La tâche s’annonce rudement,évidemment. « Manna » n’a ja-mais pris un seul set au Suisse en quatre confrontations, et ce bon Roger a étrillé hier un Benoît Paire cabossé du dos, mais la-

miné surtout par la vitesse d’exé-cution du trentenaire aux jambes légères (6-1, 6-3) ! « Je ne sais pas ce qu’il faudra faire pour le gêner. À vrai dire, il n’y a pas beaucoup de joueurs qui savent sur le circuit. Je vais prendre le temps de réfléchir à ça d’ici demain (aujourd’hui), mais en tout cas, il faudra rentrer sur le terrain avec la volonté de gagner le match et pas seulement l’envie de se faire plaisir », jugeait Manna-rino, dernier rescapé français au bal après que Julien Benneteau eut cédé logiquement, plus tôt dans la journée, face à Juan Martin Del Potro (6-4, 6-4).

Adrian Mannarino a remporté hier le trente-deuxième match de sa saison.

La bataille des Caro décryptée

Ancien entraîneur de Clijsters, Halep, Azarenkaet plus récemment Konta, Wim Fissette analyseles jeux des deux Caroline, Garcia et Wozniacki.

DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE

SINGAPOUR – Présent à Singapour pour analyser les statistiques de la société SAP qui fournit toutes les données chiffrées aux entraîneurs et joueuses, Wim Fissette a pu disséquer le jeu des huit protagonistes. Le coach belge, dont la collaboration avec Konta s’est arrêtée il y a deux semaines, n’est pas surpris de voir Caro-line Garcia au Masters.

SERVICE ET COUP DROIT,LES ARMES DE GARCIA

« Pour Garcia, on peut mettre en avant son service et son coup droit. Au-delà de sa pre-mière balle, elle est numéro 1 sur le nombre de points gagnés (50,6 %) sur deuxièmes ballessur toute la saison. Sa force, c’est la combinai-son kick et vitesse. Ce n’est pas encore la va-riation mais c’est la qualité de frappe. Son coup droit fait aussi très mal car elle met beau-coup d’effets. Contre Svitolina, elle a inscrit 29 coups gagnants en coup droit (45 au total). Sur les analyses graphiques, on voit que ses frappes sont bien réparties entre le croisé et décroisé. »

LA FILIÈRE DU REVERSPRIVILÉGIÉE PAR WOZNIACKI

« Sur ce tournoi, Wozniacki sert très bien avec 72 % de points derrière son premier service et une vitesse moyenne de 163 km/h avec de bonnes zones. Elle essaie toujours d’ouvrir le terrain pour orienter le jeu sur son revers. Quand on lui joue le coup droit, elle répond souvent par une balle un peu haute long de li-

gne pour retrouver la filière du revers. Elle est plus agressive qu’il y a un an mais ce n’est pas encore son jeu (six coups gagnants contre Ha-lep et douze contre Svitolina) car elle n’a pas vraiment d’accélération. Elle gagne la plupart de ses matches sur les fautes de ses adver-saires.»

GARCIA DOIT METTRE LA PRESSIONSUR LE COUP DROIT DE WOZNIACKI

« Si Caroline Garcia entre dans cette filière de jeu de revers croisés, ça va être difficile. Mais si elle sert bien, elle aura des deuxièmes coups plus faciles, elle devra aller fort dans le coup droit adverse et venir finir au filet. Les premierscoups vont être importants mais elle ne devra pas avoir peur d’engager l’échange. Il faut trouver le bon équilibre. C’est plus compliqué pour Wozniacki de jouer des filles comme Gar-cia. Si elle lui met la pression sur le coup droit, ça va être difficile pour Wozniacki. »

GARCIA VA GAGNERUN GRAND CHELEM

« À partir de Roland-Garros, tout a changé pour elle. Elle est plus calme sur le court et elle a gommé les grosses erreurs de son jeu. Elle avait besoin de temps pour grandir dans la tête, c’est normal, elle est encore très jeune (24 ans), mais c’est une joueuse très complète, très ambitieuse et qui travaille très dur avec son père. Je pense qu’elle va gagner un Grand Chelem un jour. Dès l’année prochaine, elle aura sa chance. Si tu peux gagner Wuhan et Pékin, ça signifie que tu peux aller loin en Grand Chelem. » S. D.

Bye bye HingisMartina Hingis a annoncé hier quele Masters de double, qu’elle dis-pute cette semaine à Singapour au côté de la Taïwanaise Yung-Jan Chan, sera le dernier tournoi de sacarrière.

Vingt-trois ans après ses dé-buts chez les pros, la Suissesse a expliqué que « le temps était venu

(pour elle) de prendre (sa) re-traite. » Toujours numéro 1 mon-diale en double, Hingis (37 ans) a remporté 64 titres (dont 13 du Grand Chelem) dans cette disci-pline. Un palmarès auquel il faut ajouter cinq couronnes du Grand Chelem en simple (3 Open d’Aus-tralie, 1 Wimbledon et1 US Open).

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Tsonga résiste à toutJo-Wilfried Tsonga a arraché de haute lutte le droit d’affronter aujourd’hui Alexander Zverev pour la troisième fois (1-1 avant leur quart de finale). Malmené, parfois bousculé, par le Bosnien Damir Dzumhur, le Français a en effet superbement sauvé une balle de match (à 7-6 dans le tie-break du deuxième set), avant de s’envoler vers son sixième succès en huit jours (6-7, 7-6, 6-1).

Malgré un service à peinemoyen (53 % de premières balles mais 11 aces), JWT s’est arraché avec les moyens du jour pour convertir quatre balles de break sur cinq et occire un joueur qui restait tout de même sur deux ti-tres en un mois (St-Petersbourg, puis Moscou). L’indoor lui va comme un charme : le Manceau a fêté hier son 18e succès en 20 matches sur cette surface.

Tsonga ne sera pas le seulFrançais en quarts de finale. Loin

de là! Formidable de volonté, Ri-chard Gasquet a en effet coupé la tête (de série 2) de Dominic Thiemdevant les siens (4-6, 7-5, 6-1) – son premier succès contre un top 10 depuis Roland-Garros 2016. Forfait à Anvers, le Biterrois en-chaîne ainsi son troisième quart d’affilée après Tokyo et Shanghai. De bon augure avant Bercy et la finale de la Coupe Davis. Il jouera aujourd’hui sa qualification pour le dernier carré contre Lucas

Pouille. Assez inconstant malgré son succès en deux sets, le Nor-diste a sorti Guillermo Garcia-Lo-pez 6-3, 7-6 (8). Il s’est surtout dé-barrassé de sa fâcheuse habitude de concéder les jeux dé-cisifs. Depuis sa victoire (6-7, 6-4, 6-4, 7-6) sur Malek Jaziri, au pre-mier tour de Wimbledon, il avait perdu douze tie-breaks de rang. Mettre fin à cette série calami-teuse ne peut que lui booster le moral.

Jo-Wilfried affrontera aujourd'hui Alexander Zverev en quartsde finale.

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VIENNE ATP 500 indoor

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VENUSNE LÂCHE RIENDix-huit ans après sa première demi-finale au Masters face à… Martina Hingis, Venus Williams a récidivé. À trente-sept ans, l’Américaine a mieux maîtrisé son stress que Garbiñe Muguruza dans ce dernier match couperet du groupe blanc. Malgré la fatigue de son match précédent de 3 h 13 contre Ostapenko, la sixième mondiale s’est montrée plus constante que son adversaire (32 fautes directes) qui ne finira donc pas la saison à la première place mondiale. Deuxième de son groupe, Venus Williams sera opposée à Caroline Wozniacki ou Caroline Garcia en demies.

Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE 19

Marcel Hirscher«Alexisvainqueur

delaCoupedumonde?Jelesens,jelesouhaite»Pourl'Autrichien,grandabsentdel'ouverturedelaCoupedumonde,ceweek-endàSölden,

leFrançaisAlexisPinturaultpeutvisercettesaisonleclassementgénéral.DENOTREENVOYÉSPÉCIAL

AURÉLIEN DELFOSSE

ALTENMARKT (AUT) -Lesmotssortent toujoursavec force, le bleu des yeux si pénétrant,mais le Gargantua du ski alpin mondialtraîne désormais un pied d’argile. Noussommesle12octobre,prèsdedeuxmoisaprèssonaccident(le17août),unefracturede la malléole gauche en enfourchant unpiquetlorsd’unentraînementestival.Mar-celHirscher,sextuplevainqueurduclasse-mentgénéraldelaCoupedumonde,are-prislaveilledenotrerencontrel'entraîne-mentsurlesskis.Ilditd'embléequesasai-sons'annoncecompliquéeetpensemêmequesablessurepourrait lepriverdugoûtunique d’un titre olympique en février àPyeongchangenCoréeduSud(9-25février2018), seul or manquant à son palmarèsmajuscule.Depuis, l'Autrichien,quiman-queraaumoinslegéantd'ouverturedelasaison de Coupe du monde dimanche àSöldenetleslalomdeLevi (FIN), le12no-vembre,skiecontreletemps.

«Sivousnedeviezchoisirqu’unmotpourqualifiervotresaisondernière,oùvousêtesdevenulepremierskieurdel’histoireàremportersixgrosglobes?(Ilsetaitunedizainedesecondes.)Unmot,cen’estpasassez:plusqueparfaite.Encoreaujourd’huijen’aipasréalisé.C’estfou,irréel.Imaginezcequecelasupposepourunskieur:nepasseblesserpendantsixans,jen’aieuqu’unrhumeetdeségratignures...Votrefracturedelacheville,cetété,arappelécombiencetétatdegrâceestfragile.Commentallez-vous?Jevaisêtrehonnête:masituationcraint!Jepeuxfairedelamusculation,c’estàpeuprèstout.Jenepeuxpresquepascourir,jenepeuxpassprinter,jenepeuxpassauter,jen’aipresqueplusdeflexibilitéauniveaudelacheville.Etjesuiscapabledeskier,maisdeskiercommeuntouriste!Jepeuxvousdirequec’estmerdique!Quandserez-vouscapabledeskieràvotreniveau?

Jen’enaiaucuneidée.Certainsmédecinsm’ontditquec’étaitfinipourcettesaison…Vouspourrieznepasskierdelasaison?Pourlespluspessimistes,jenepourraipasskiersansdouleuravantdesmois.Lesplusoptimistesdisentqu’ilmefaudraattendreaumoinsdécembre...

Dansquelétatpsychologiquevoussentez-vous,alorsquelesJOs'annoncentenfévrier?Jemedisquecequim’arrivenechangerapasmavie.Qu’ilpourraityavoirplusgravequedenepasparticiperauxJeux.Quemavien’estpasfaitequedeportesrougesetbleuesplantéessurunepistedeski.Parvenez-vousàêtreheureuxlorsque

vousêtesincapabledeskier?Oui…(Ilrépètelemotplusieurs

fois.)C’estdur.Maisj’aiprisconsciencequecen’estpaslapiredeschosesquipourraitm’arriver.Est-cequecettecoursecontrelamontrepourêtreprêtd’ici auxJeuxestlechallengeleplusdifficiledevotrecarrière?Non,maprincipale

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“J’ai accepté l’idée que je n’auraipeut-être jamais l’or olympiqueautour du cou. Comme j’ai acceptéle fait que je n’ai aucune chance deremporter un septième grosglobe d'affilée ,,

ENBREFAutriche28ans

¢2013 : année de sonpremier titre mondial(slalom).Hirscher encompte au total six (dont2 par équipes).¢sextuple vainqueur dela Coupe du monde(2012-2017). Il compte45victoires sur le circuit.

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COUPE DU MONDE ouverture J – 120 Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE

préoccupationactuellementestdeneplusressentirdedouleur.Jenemeprojettepasau-delàdecetobjectif.Votreobjectifn’estplusderemporterl’orolympique,leseultitremajeurquivousmanque?Plusmaintenant.J’aiacceptél’idéequejen’auraipeut-êtrejamaisl’orolympiqueautourducou.Commej’aiacceptélefaitquejen’aiaucunechancederemporterunseptièmegrosglobed'affilée. Àl’heurequ’ilest,j’aiquelque10000portesderetardàl’entraînementsurmesrivaux.Iln’yaquevingt-quatreheuresdansunejournée,jenepeuxpasrattraperceretardcetteannée.Quandjedors,ilsdorment,lerestedutempsilsskientetmoipas.Combiendetempsvousfaudrait-ilpourrevenirenformesurlesskisunefoisvosmoyensphysiquesretrouvés?J’aivingt-cinqjoursdeskideretard.S’iln’yavaitqueça,etpaslescomplicationsquelafractureimplique,jecroisquejeseraiscapabledelescombleravecdeuxsemainesd’entraînementparfait.Jedisbienparfait.Sansmauvaistemps,sanscoupdefatigue.Deuxsemainesàêtretouslesjourssurlesskisetàfond.Maisquandvais-jelestrouver?Quivoyez-vousvoussuccéderetremporterlegrosglobecetteannée?AlexisPinturaultvagagnerleclassementgénéral.Alexisvainqueur?Jelesens,jele

souhaite.C’estunfantastiqueskieuretjen’aimeraispasêtredanssaposition.Ilyatellementd’attenteautourdelui.Onatendanceàoubliercombienc’estdifficiledegagnercegrosglobe.Vous,lesmédiasfrançais,êtesparfoisdursaveclui.C’estlejeu,maiscettefoisçapeutêtresonannée.Vousditesnepluspenseràl’éventualitéderaterlesJeux,yavez-vouspensélorsquevousvousêtesblessé?Non,jamais.Laseulechosequejemedis,c’estqueleskim’adéjàoffertbeaucoupplusquecequej’imaginais.Est-cequeçavachangermaviesijenegagnejamaiscettemédailled’or?Jenelepensepas,delamêmemanièrequegagnersixfoisleclassementgénéraldelaCoupedumonden’apaschangémavie.Monpremiergrosglobe(2012),monpremiertitredechampiondumonde(enslalomen2013chezluienAutriche)ontchangémaviesportive,çaoui.J’aimeraisgagnerl’orolympique,c’estmonrêve,maissicen’estpaslecasçaneseraitpaslafindumonde.Jedoisd’abordmeremettreàskier.Maisilvousresteratoujourscessixvictoiresd'affiléeauclassementgénéraldelaCoupedumonde.Quelregardportez-voussurcequevousavezaccompli?Jepensequej’aiatteintlesommetdemacarrière.Ilm’estarrivétellementdechosesquejepensaisirréalisables.Jen’auraisjamaiscrudevenirletypequigagnesixgrosglobesdecristalàlasuite.Jamais.Parcequ’ilfautdutalentpourdevenirlemeilleurskieurdumonde,dutravail,beaucoupdetravail,delapatienceetdelachance,ilnefautpasseblesser…J’avouequejemesuistellementinterditd’ypenserque,detempsentemps,maviedepuisdixansnemeparaîtpasréelle.Devotrepointdevue,quelleplaceoccupez-vousdansl’histoireduskialpin?Jen’ensaisrien.Jen’yaijamaisvraimentréfléchi.Jeneseraijamaislemeilleurskieurdumondeparcequejen’aiaucunechancededétrônerleSuédoisIngemarStenmarketses84victoires(enfait86)enCoupedumonde.

Vousencomptez45,engagnantunedizainedecoursesparhiver,si

vouscontinuezvotrecarrièrequatreans

encore,cerecordn’estpeut-être

pashorsdeportée…Jamais!Jamaisvousneme

verrezskierpendantencorequatreans.C’esttropdur.

Qu’est-cequiestdur?Laprincipaledifficultén’estpasle

ski,c’estcequivientaveclesuccès.Commecetteinterview.J’aime

souventça.Surtoutquandjesuisenformeetquejemesensbiendansmapeau.Maisjesuisvraimentdanslamerdeactuellement,etcen’estpaspossiblepourmoidefairecommesij’allaisbien.J’aid’autreschosesàfairequedeparlerdelasaisonquicommence.Est-cequevousvoulezmetuer?Biensûrquej’adoreraisenêtre,maiscen’estpaspossibleàl’heurequ’ilest.C’estlapremièrefoisdemaviequejen’aiaucuneemprisesurcequim’arrive.Quejenepeuxpasmesortird’unesituationparmonimplicationetmaforcedetravail.Laguérisonnevapasmieuxoumoinsbienquandjesuislesrecommandationsdesmédecinsàlalettre.Laseulechosequipeutm’aider,c’estletemps.» ‘

L'AutrichienMarcel Hirscher,le 12 octobredernier,à Altenmarkt.

Pinturault,uneoccaseenorEnl’absencetemporairedeHirscher,

leFrançaispeutsepositionnerdèsdimanchecommesonprincipal

outsiderenvuedugénéral.DENOTREENVOYÉSPÉCIAL

STÉPHANE KOHLER (avec My. A.)

SÖLDEN (AUT) – Quelques jours après celuide Markus Waldner, le directeur decourseducircuitmasculin,MarcelHirs-cher a donc livré un pronostic identiquesur l’identité du prochain vainqueur dugros globe de cristal : Alexis Pinturault(voir entretien ci-contre). Le pense-t-ilvraiment ou alors est-ce seulement debonneguerre,doncunehabile façondemettreunpeudepressionsurlesépau-les du Français, qui ne semble pas tou-joursbienlagérer ?

Indisponibleaumoinsjusquedécem-bre après sa blessure à la cheville gau-chesubiele17aoûtdernierà l'entraîne-ment, l’Autrichien assure ne pas savoirquandetàquelniveaudecompétitivité ilfera son retour sur le circuit. Même enpleine possession de ses moyens,commelorsdessixsaisonspasséesoùilaécrasélaconcurrence,Hirscheravaitl’habitude d’encenser ses rivaux en gé-néraletPinturaultenparticulier.

“C’est grâce à Marcel(Hirscher) que je grandis ,,

ALEXIS PINTURAULT

Ce dernier reste sur un hiver délicat,entamé de manière superbe maisachevé très péniblement dans la fouléedeMondiauxratés.LeSavoyard(26ans)a revu sa préparation et l’encadrementde l’équipe de France a été adapté à sademande, avec un groupe slalom et ungroupepolyvalents-géantistes.

« On a réorganisé autour de lui maisaussi pour ses coéquipiers, pondère Fa-bien Saguez, le DTN. Le nouveau fonc-tionnement semble approuvé par tout lemonde.Alexisabienévolué,maisencettesaison de JO, notre principal objectif estqu’ilnesefocalisenisurleclassementgé-néralnisurHirscher,quidetoutemanièrereviendraassezvite.»

Pinturault,quatrièmeauclassementgénéralenfindesaisondernière(aprèsavoirfinitroisièmelestroishiversprécé-dents), se sait encore très attendu,commehieraprès-midilorsdelaconfé-rence de presse organisée par sa mar-que de skis, où il était l’un des plus en-tourésparlesmédias.

« Hormis Hirscher, Alexis et les deuxNorvégiens (JansrudetKristoffersen,2e

et 3e du général en 2017 très loin der-rière Hirscher), je ne vois personne enmesure de lutter pour le gros globe »,poursuitSaguez.

De son côté, Pinturault a l’occasiondès dimanche de démarrer à Sölden lasaisonparunsuccèsengéantsurlegla-cier du Rettenbach, comme il y a un an,mais refuse de spéculer sur l’absencedesonmeilleurennemi.

« J’espère que Marcel reviendra vite etsurtoutenpleineforme.Sijegagnelegrosglobe, jepréféreraisqu’ilsoit làopération-nel plutôt que blessé ou boiteux, que cesoit une belle victoire, dont on se sou-vienne.Sijen’yarrivepas,c’estqueMarcelaura été meilleur sur la saison, voilà tout.Onmedemandeparfoissi j’auraispréférécourir sans Marcel en face. Au contraire,tant qu’il est là, je serai le plus heureux.C’estgrâceàluiquejegrandis.»

.

La saison dernière, Alexis Pinturault est passé à travers ses Mondiaux (ici, lors de sa10e place en combiné). Cette saison, il espère être prêt le jour J.

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Champions du monde 2017

Coupe du monde

général

Hirscher (AUT)Pinturault

slalom

Hirscher

slalom

Hirscher

Pinturault

combiné

Pinturault

combiné

Aerni (SUI)mixte

France

descente

Fill (ITA)Théaux

descente

Feuz (SUI)

super-G

Jansrud (NOR)Théaux

super-G

Guay (CAN)

géant

Hirscher

géant

Hirscher

Faivre

palmarès 2016-2017

1...4

1...12

1

1...9

1...17

1...2

“La principale difficulté n’est pasle ski, c’est ce qui vient avec lesuccès. Comme cette interview.J’aime souvent ça. Surtout quandje suis en forme et que je me sensbien dans ma peau. Mais je suisvraiment dans la merdeactuellement, et ce n’est paspossible pour moi de faire commesi j’allais bien ,,

AgendaSölden (AUT)

Demaingéant femmesPremière manche à 10 heures ;seconde à 13 heures.

Dimanchegéant hommespremière manche à 10 heures ;seconde à 13 heures.

ouverture J – 1 COUPE DU MONDE

Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE 21

Après un hiver dernier exceptionnel, Tessa Worley peut encore viser plus haut en 2018.

DENOTREENVOYÉSPÉCIALSTÉPHANE KOHLER

SÖLDEN (AUT) –Letraditionnelren-dez-vousdedébutdesaisonaupied du glacier du Rettenbachn’acetteannéepasfait leplein.Peut-être encore plus que surle circuit masculin, plusieurstêtesd’affichefémininesman-quent à l’appel à la veille dupremier géant de l’hiver. LaraGut, Anna Veith, Federica Bri-gnone ou Eva-Maria Brem nesontpaslà.Plusgrave: laSlo-vène Ilka Stuhec, championnedumondededescenteetécla-tante dauphine de MikaelaShiffrin la saison passée auclassement général de laCoupe du monde, a été grave-ment touchée au genou gau-che il y a quelques jours et de-vraitratertoutelasaison.

Outre ces absences decourte ou longue durée, le cir-cuitfémininrecèled’interroga-tions. Nous en avons sélec-tionnétrois. ‘

RecordVonnpistetoujoursStenmark

Équipe de FranceWorleybienseule

À trente-trois ans, l'Américaine Lindsey Vonn sera au départ du géant de Sölden, demain.

Classement généralShiffrintêtedeliste

L’hiverdernier,àlafaveurdeperformancesremarquablesdanssadisciplinedeprédilection,leslalom(6succès),maisaussid’énormesprogrèsengéant(3succès),MikaelaShiffrinaremportélepremiergros

globedesacarrière.Sansdoutepasledernierpourl’Américainedevingt-deuxans,aumentalaussiimpressionnantquesasûretétechniqueentrelespiquets.CellequiestdéjàchampionneolympiqueettriplechampionnedumondedeslalomsemblelafavoritelogiqueàsapropresuccessionauclassementgénéraldelaCoupedumonde,

d’autantquelaSlovènellkaStuhecestsurleflancpourplusieursmois(elleaétéopéréemercredidugenougauche).Alors,quipeutl’inquiéter ?LaSuissesseLaraGutrevienttoutjusteetonignoreencorequelleserasacompétitivitéaprèssagraveblessure augenougauchelorsdes

MondiauxdeSaint-Moritzenfévrierdernier.PourFlorenceMasnada,doublemédailléeolympique(bronzeencombinéen1992etendescenteen1998),

l’Américaineaunecertainemargesurlaconcurrence :«Stuhecest“out”,Gutreprendtranquillement,Veith

(l’Autrichienne)estenretarddanssapréparation,doncçalaissepasmald’espacepourMikaela,quipourrait,

enplus,s’imposercettesaisonensuper-Gvoireendescente.»

FémininplurielMikaelaShiffrin,LindseyVonnetlesFrançaisesemmenéesparTessaWorleyconcentrentunepartiedesenjeuxd’unhiveroùlesincertitudessontnombreusessurlecircuitféminin.

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COUPE DU MO NDE J – 1

Championnes du monde 2017

Coupe du monde

général

Shiffrin (USA)

slalom

Shiffrin

slalom

Shiffrin

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combiné

Stuhec

combiné

Holdener (SUI)

descente

Stuhec (SLV)Gauthier

descente

Stuhec

super-G

Weirather (LIE)Worley

super-G

Schmidhofer (AUT)

géant

Worley

géant

Worley

Worley

palmarès

2016-2017

1...6

1...25

...181

1...43

1...9

1

L’AméricaineLindseyVonnabeaucoupfaitparlerd’ellecesdernièressemaines,réitérantsavolontédepouvoircourirfaceauxhommeslorsd’unedescente,générantdubuzzetdescommentairesparfoiscirconspectssurl’intérêtd’unetelledémarche.EnattendantquelaFédérationinternationaleluidiseouiounonenmaiprochain,l’Américaineaux77victoiresenCoupedumondeaunautrerêve:égalervoiredépasserlerecordduSuédoisIngemarStenmark,vainqueurluià86reprises.L’Américaine(33ans),deplusenplussouventblessée,n’agagnéqu’unefoisl’hiverdernier,endescenteàGarmisch-Partenkirchen,etrayonnemoinsqueparlepassé.Hier,elleaannoncéqu’elleseraitaudépartdu

premiergéantdelasaison,demainmatinàSölden.Plutôtinattendupuisqu’ellen’apasdutoutbrillédanscettespécialitécesdernierstemps.«J’aidebonnessensations,alorsjetentemachance,onverrabiencequivasepasser!»,disait-elle.«PourrejoindreStenmark,ilfaudraitqueVonngagneneuffoiscethiver,constateFabienSaguez,leDTNfrançais.Çavoudraitdirequ’elleremporteaussilegénéral,orjenel’encroispluscapableactuellement.»Lepoidsdesansetdelaconcurrencepèse,maiscommeFlorenceMasnadalenote,«siVonnamoinsdemargequ’ilyaquelqueshivers,ellepeuttrèsbienréussirundoublédansunmoisàLakeLouise,sapistefavorite.Etenconfiance,ellepourraittrèsbienenchaînerensuite…»

Aprèsunhiverremarquableponctuéd’untitredechampionnedumondedegéantetduglobedelaspécialité,TessaWorley(28ans)seratrèsattendue.Sarégularitélasaisonpassée(jamaisau-delàdelasixièmeplaceengéantenneufcourses)aimpressionné,etsesprogrèsensuper-GluiontpermisdetermineràlasixièmeplaceduclassementgénéraldelaCoupedumonde.LaskieuseduGrand-Bornandpeut-ellefairemieuxetserapprocherdupodium ?«Pourquoipas,espèreFlorenceMasnada,doublemédailléeolympique,maisdestops10ensuper-GnesuffisentpasquandonnedisputeàfondquedeuxdisciplinescommelefaitTessa.JepensequederrièreMikaelaShiffrin[USA]etLaraGut[SUI],unefillecommeViktoriaRebensburg

[ALL]seraprésente.»Autreinterrogation :outreWorley,unedeuxièmeskieusefrançaisepeut-ellemontercethiversurunpodiumdeCoupedumonde(ilfautremonterau20mars2016pourtrouveruneFrançaiseautrequeWorleysurunpodiumavecBarioz,2eengéant)?«Aujourd’hui,çasemblecompliqué,reconnaîtleDTNFabienSaguez,maisdesfillescommeTaïnaBariozouCoralieFrasse-Sombet(absenteàSöldenàcaused’uneblessureàungenou)ontfaitdebelleschosesenpréparation.Onn’estpasencoretrèsdense,ilfautpasserdescaps,reprendreconfiance,notammentenvitesse.»Masnadacite«NastasiaNoensenslalom,quiadéjàconnulespodiums»,etespère«unebonnesurpriseavecRomaneMiradoliensuper-G».

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L'Américaine Mikaela Shiffrinest favorite pour le titrede numéro 1 mondialecet hiver.

22 Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE

Dylan Nahi après la rencon-tre.Bref, hier à Bröndby, l’équipedeFranceafaitbonusagedesesjeunesrotations,ménagédesca-dres très sollicités depuis le dé-but de la saison et préparé aumieux deux duels qui s’annon-centpluscotondemainàAarhusface à la Norvège, vice-cham-pionne du monde en janvier der-nier à Paris, et le Danemark, di-mancheàHerning. ‘

d’unelargerevuedetireurspuis-quecinqjoueursontétésollicitésaupointdepenaltyaprèslestroiséchecs initiaux du duo Guigou-Mahé… «Nous avons tous contri-buéàcettevictoire, lecontexteétaitfavorable pour nous les jeunes»,appréciait Julien Meyer. « Jen’avaisqu’uneenvie,c’estdemon-trer ce que je savais faire et legroupem’amisà l’aiseunefoissurleterrain»,enchaînaitlebenjamin

om n is ports résultats - programmeb a s k e tPro A hommessaison régulière 7e journée

aujourd'hui 20hLe Portel-Hyères-Toulon

20h30Gravelines-Antibes

demain 18h30Le Mans-Chalon

19hMonaco-Boulazac

20hASVEL-Châlons-Reims ¢ Bourg-en-Bresse-Cholet

dimanche 17h30Dijon-Levallois

18h30Limoges-Pau-Orthez

lundi 20h45Nanterre-Strasbourg

classement 1.Le Mans, 100% ; 2.Pau-Orthez, 66,7 ; 3.Monaco, 66,7 ; 4.Bourg-en-Bresse, 66,7 ; 5.Nanterre, 66,7 ; 6.ASVEL, 66,7 ; 7.Châlons-Reims,66,7 ; 8.Hyères-Toulon, 66,7 ; 9.Strasbourg, 50 ; 10.Limoges, 50 ; 11.Dijon, 50 ; 12.Le Portel, 50 ; 13.Levallois, 33,3 ; 14.Antibes, 33,3 ; 15.Gravelines, 33,3 ; 16.Boulazac, 16,7 ; 17.Cholet, 16,7 ; 18.Chalon, 0.

Pro B hommessaison régulière 3e journée

aujourd'hui 20hCaen-Quimper ¢ Charleville-Mézières-Fos-sur-MerLe Havre-Évreux ¢ Lille-PoitiersRoanne-Aix-Maurienne

20h30Rouen-Blois ¢ Vichy-Clermont-Nantes

demain 20hNancy-Saint-Chamond

dimanche 20h30Orléans-Denain

classement 1.Orléans, 100% ; 2.Blois, 100 ; 3.Lille ; Roanne, 100 ; 5.Quimper, 100 ; 6.Fos-sur-Mer, 50 ; 7.Denain, 50 ; 8.Caen, 50 ; 9.Nancy, 50 ; 10.Poitiers, 50 ; 11.Aix-Maurienne, 50 ; 12.Nantes, 50 ; 13.Saint-Chamond, 50 ; 14.Le Havre, 0 ; 15.Vichy-Clermont, 0 ; 16.Rouen, 0 ; 17.Charleville-Mézières ; Évreux, 0.

NBAsaison régulièremercredi¢Detroit 122-101 Minnesota ; Philadelphia 104-105 Houston ; Brooklyn 112-107 Cleveland ; Miami 100-117 San Antonio ;Oklahoma City 114-96 Indiana ; Dallas 103-94 Memphis ; Phoenix 97-88 Utah ; Golden State 117-112 Toronto ; LA Lakers 102-99 Washington a.p.

EUROLIGUE hommesSaison régulière 4e journéehier¢ER Belgrade (SER) 87-84 Maccabi Tel-Aviv (ISR) ; Z. Kaunas (LIT) 66-87 Real Madrid (ESP) ; Olympiakos (GRE) 92-75 Khimki Moscou (RUS) ; O. Milan (ITA) 78-74 FC Barcelone (ESP)

aujourd'hui 18h45EP Istanbul (TUR) - CSKA Moscou (RUS)

20hBamberg (ALL) - Vitoria (ESP)

20h30Panathinaïkos (GRE) - Fenerbahçe (TUR)

21hValence (ESP) - Malaga (ESP)

Eurocoupe femmesphase de groupes

Groupe GMercredi : Basket Landes 72-64 Bilbao (ESP) ; hier : Gérone (ESP) 86-55 Ceglèd (HON).

Classement 1. Gérone (ESP) 6 pts ; 2. BasketLandes, 5 ; 3. Ceglèd, 4 ; 4. Bilbao, 3.

Groupe JMercredi : Nantes 69-66 Rezé-Le Hainaut ; hier : Györ (HON) 72-82 Namur (BEL).

Classement 1. Namur, 6 pts ; 2. Györ, Le Hainaut,Nantes, 3.

h a n db a l lDivision 1 femmessaison régulière 9e journée

aujourd'hui 20h30Toulon - Saint-Cyr-Nice

demain 19hChambray-lès-Tours-Bourg-de-Péage

20hBesançon-Fleury-les-Aubrais ¢ CDB Dijon-MetzLe Havre-Nantes LAH

20h30Issy-Paris-Brest

classement 1. Metz, 24pts; 2. Brest, 22; 3. Issy-Paris, 20; 4. Nice, 19; 5. Nantes LAH, 18; 6. Fleury-les-Aubrais, 16; 7. Besançon, 15;

8. Chambray-lès-Tours, 14; 9. Toulon - Saint-Cyr,12;10. Le Havre, 12; 11. CDB Dijon, 10; 12. Bourg-de-Péage, 10.

vol l e y - b a l lLigue A hommessaison régulière 3e journéemercredi¢Montpellier 3-1 Toulouse(27-25;30-28;24-26;25-19)

aujourd'hui 19h30Sète-Rennes

demain 19hTourcoing-Poitiers

20hAjaccio-Chaumont ¢ Nantes-Rezé-NiceParis-Tours

classement 1.Montpellier, 9pts; 2.Tours, 6; 3.Paris, 5; 4.Chaumont, 4; 5.Ajaccio, 3; 6.Nantes-Rezé, 3; 7.Tourcoing, 3; 8.Nice, 3; 9.Poitiers, 2; 10.Toulouse, 1; 11.Sète, 0; 12.Rennes, 0.

Ligue A femmessaison régulière 3e journée

aujourd'hui 20hRC Cannes-Paris-Saint-Cloud

demain 18h30Évreux-Le Cannet

20hMulhouse-Béziers ¢ Saint-Raphaël-Quimper

lundi 20hNantes-Vandœuvre ¢ Venelles-Chamalières

classement 1.Béziers, 6pts; 2.Paris-Saint-Cloud, 5; 3.Le Cannet, 5; 4.Mulhouse, 3; 5.Vandœuvre, 3;

6.Évreux, 3; 7.Nantes, 3; 8.RC Cannes, 3; 9.Chamalières, 2; 10.Saint-Raphaël, 2; 11.Quimper,1; 12.Venelles, 0.

h o c k e y s u r g l a c eLigue Magnussaison régulière 16e journée

aujourd'hui 20hNice-Chamonix ¢ Strasbourg-Gap

20h15Bordeaux-Mulhouse ¢ Épinal-Rouen

20h30Angers-Grenoble ¢ Lyon-Amiens

Classement 1. Rouen, 35pts ; 2. Grenoble, 35 ;3. Bordeaux, 28 ; 4. Gap, 26 ; 5. Amiens, 23 ; 6. Epinal, 22 ; 7. Lyon, 21 ; 8. Nice, 20 ; 9. Angers, 20 ; 10. Mulhouse, 15 ; 11. Chamonix, 9 ; 12. Strasbourg, 1.

t e n n isVienne (AUT) ATP 500indoor deuxième tourTsonga b. Dzumhur (BOS), 6-7 (5), 7-6 (7), 6-1 ; Schwartzman (ARG) b. Carreño Busta (ESP), 5-7, 6-1,6-1 ; Struff (ALL) b. Ramos (ESP), 6-7 (5), 6-2, 7-6(1) ; Edmund (GBR) b. Novak (AUT), 7-6 (2), 6-7 (5),7-6 (1) ; Pouille b. Garcia-Lopez (ESP), 6-3, 7-6 (8) .

Bâle (SUI) ATP 500indoor deuxième tourFederer (SUI) b. Paire, 6-1, 6-3 ; Mannarino b. SHAPOVALOV (CAN), 4-6, 6-1, 6-2 ; Del Potro (ARG)b. Benneteau, 6-4, 6-4 ; Fucsovics (HON) b. Mayer(ARG), 3-0, abandon ; Cilic (CRO) b. Coric (CRO), 6-3, 3-6, 6-3 .

Mem(19)àdroite.LegardienJu-lienMeyer(20)aeffectuésespre-miers arrêts en sélection etl’ailiergaucheduParis-SGDylanNahi, qui sera majeur le 30 no-vembre prochain, a inscrit cinqbuts pour sa première cape. Leplusjeunejoueurdel’histoiredesBleus a même réussi un jet deseptmètres,toutcommeRomainLagarde (20 ans), lui aussi néo-international, profitant là encore

9e et la 24e minute, avant de pro-céderàunelargerevued’effectif.«C’estun matchaboutietnousal-lons continuer à la recherche desmeilleursattelages»,commentaitle patron des Bleus au bout d'unjoligalop.

Aprèslapause,Dinartaalignéles ailiers Yannis Lenne (20 ans)etDylanNahi(17), lepivotNicolasTournat (22) et placé Nedim Re-mili (21)meneurdejeuavecDika

ARNAUD LECOMTE

Pourlarentrée,lesnouveauxélè-ves ont frappé. Avec la participa-tion active de huit joueurs – surdix-huit éléments alignés – devingt-deuxansetmoins, l’équipede France a signé son retour surlesplanchesparunsuccèsrobo-ratif face à la Pologne, laminée(29-15) par la vitesse et la fraî-cheurdeschampionsdumonde.

Et pas besoin d’un grandNikola Karabatic, d’un invincibleVincent Gérard, d’un infernal Mi-chaelGuigououd’un implacableCédric Sorhaindo pour ça.Comme promis par le sélection-neurDidierDinart, lescadresontétéutilisésavecparcimoniepourcepremierdestroisrendez-vousde la Golden League d’ici à di-mancheauDanemark.

Unefoislamiseenplaceeffec-tive, les bras déverrouillés avecun Adrien Dipanda impeccable àla finition (6-5, 18e), les Bleus sesont envolés et ont embarquéaveceuxuneflottilledejeunesta-lentspourmettre laPologne,or-pheline de ses vieux briscards,hors d’état de nuire, réduitemêmeàdeuxpetitsbutsentre la

C’estjeuneetçacassetoutPourleurrentréeinternationale, leschampionsdumondeontmislaPologneàgenoux

avechuit joueursdevingt-deuxansetmoins.

h a n db a l l

France 29-15 Pologne 1re étape GOLDEN LEAGUE

fiche de statsFrance-Pologne 29-15

Mi-temps : 14-8Arbitres : MM. Hansen et Gjeding(DAN).France

gardiens : Gérard, Meyer.buteurs: Dipanda (4), N. Remili (3),Porte (1), N’Guessan (3), Accambray(1), Sorhaindo (1, cap.), Guigou (1),Fabregas (2), Lenne (5), Mem (2),Lagarde(1), Nahi (5).sélectionneur: D. Dinart.

Polognegardiens : Malcher (cap.),Wyszomirski.buteurs: Daszek (1), Chrapkowski(2), Krajewski (1), Paczkowski (1),Gebala (2), Langowski (1), Przybylski(2), Moryto (3), Syprzak (2) .sélectionneur : P. Noch.

À seulement dix-sept ans, Dylan Nahi est devenu hier à Bröndby le plus jeune joueur à porter le maillot bleu.

France 14 29Pologne 8 15

Stép

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hier¢à Bröndby, Bröndbyhallen

France 29-15 PologneDanemark 24-19 Norvège

demainà Aarhus, Ceres Arena

Danemark -Pologne 16h10

Norvège - France 18h25BeIN Sports 3

dimancheà Herning, Jyske Bank

BoxenPologne - Norvège 18h

BeIN Sports 3Danemark - France 20h15

BeIN Sports 2

Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE 23

Tom Kristensen « Ce que

je préfère, c’est agir vite »

Une semaine après la pénalitéde Max Verstappen qui a fait polémique,

le nonuple vainqueur des 24 Heures du Mans, qui fait partie des commissaires de course

en Grand Prix, nous explique commentces décisions sont prises.

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIALFRÉDÉRIC FERRET

MEXICO – Jamais les portes de la Formule 1 ne se sont ouvertes au Danois. Mais aujourd’hui, à cinquante ans, Tom Kristensen, qui a brillé en Endurance (recordman de victoires aux 24 Heures), est très présent dans le paddock. Deux à trois fois par saison, l’ancien pilote officie au sein du collège des commissaires de la FIA pour juger les infractions, et éventuellement les sanctionner. Il a accepté de raconter les raisons qui l’ont poussé à accepter ce rôle et surtout les dessous de ce qui se passe dans cette pièce où les décisions de punir – ou pas – les pilotes sont prises.« Avez-vous eu du mal à accepter la proposition de devenir commissaire ?Pas du tout. En 2010, Jean Todt (le président de la FIA) a eu l’idée

de faire participer les pilotes à cette prise de décision des commissaires. Un jour, il m’a appelé pour me demander de le faire. J’ai commencé à officier dès la deuxième course de la saison, à Melbourne. Et depuis, je n’ai plus arrêté.

“Avoir été pilote permetde mieux comprendre ce qui se passe en piste ,,

N’est-il pas trop dur de juger ses pairs ?Je pense que c’est un devoir de le faire, un honneur également. Une manière de rendre à ce sport que j’adore un peu de ce qu’il m’a donné. Il est évident que, parfois, je dois prendre des décisions difficiles. Mais je n’ai absolument aucun problème lorsqu’il faut le faire. Le fait d’avoir été pilote permet de mieux comprendre ce qui se

passe en piste, de pouvoir mieux juger. Je dois rappeler à mes collègues que ce qu’ils voient, eux, n’est pas ce que le pilote voit, qu’il a un casque, que son champ de vision est plus réduit.Comment cela se passe-t-il durant la course ?Tout est d’abord dans les mains de Charlie (Whiting, le directeur de course). Il est la police et nous sommes les juges. C’est d’abord lui et les gens qui l’entourent à la direction de course qui prennent l’initiative (de lancer une enquête). Ils sont devant les écrans et monitorent tout ce qui se passe durant le Grand Prix. Si quelque chose nécessite notre intervention, alors il demande une enquête auprès des commissaires.Et sur quel matériel vous appuyez-vous pour rendre votre verdict ?C’est hallucinant tout ce à quoi nous avons accès. Toutes les

caméras officielles de la retransmission télévisée pour commencer ; mais aussi toutes les caméras embarquées, les données télémétriques des voitures, les localisations GPS. Et même les caméras de surveillance. Il nous est possible de revenir en arrière à notre volonté. Je pense qu’il ne nous serait pas possible d’avoir plus d’informations.Y a-t-il déjà eu des conflits pour aboutir à un verdict et pour convaincre vos collègues ?Pour un excès de vitesse dans les stands, c’est simple. Le piloten’a pas respecté le règlement, il est puni. Mais nous parlons de la Formule 1, qui est, sans doute, le sport le plus complexe au monde. Si, en tant que commissaire pilote, je joue bien mon rôle, que j’analyse pertinemment, du point de vue du pilote toujours, ce qui s’est passé, il ne doit pas y avoir de

problème. La décision n’est jamais simple à prendre, cela peut parfois prendre du temps. Mais finalement, avec les données et l’exposé du pilote, normalement, le jugement finit par tomber sous le sens.

“Les pilotes ne s’arrêtentjamais à des traitsde peinture blanche ,,

Est-ce plus difficile de juger après la course ? De devoir écouter vos pairs expliquer leurs mouvements ?Écouter les pilotes permet de récupérer encore plus d’informations. Et avec ce supplément, la décision est encore plus facile. Mais dans ce rôle de commissaire, ce que je préfère, c’est agir vite. À mon sens, une pénalité doit pouvoir être exécutée pendant le Grand Prix pour ne pas interférer sur les résultats de la course.

Verstappen toujours aussi remontéLe Néerlandais n’a pas changé d’opinion depuis la semaine dernière : il méritait le podium à Austin.

Et il continue à le clamer haut et fort.DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

MEXICO – La musique n’adoucit pas tou-jours les mœurs. Surtout pas celles de Max Verstappen. Ni les heureuses guitares ni les trompettes chantantes des mariachis n’ont apaisé l’aigreur du Néerlandais, toujours pas remis de s’être vu privé de podium dimanche dernier. « Je continue de penser que je méritais cette troisième place, n’a-t-il cessé de marteler toute la matinée d’hier dans le paddock. Je ne vois pas pourquoi en trois jours j’aurais changé d’avis. » Tout juste accepte-t-il, dans un sourire pincé, mâchoires serrées, de reconnaître que certains de ses

mots (1), virulents à l’égard des com-missaires (ils sont quatre à siéger chaque week-end), ont sans doute « dépassé (sa) pensée », sous le coup de l’émotion très forte à la fin d’une course.

“La décision n’était pascorrecte ,,

Pour le reste, le pilote Red Bull per-siste et signe. « Je n’ai pas gagné du temps en plongeant dans ce virage, in-sistait-il. S’il y avait du temps à gagner, alors nous aurions tous emprunté cette trajectoire. D’ailleurs, tout au long du

week-end, personne ne nous a rien dit sur les trajectoires hors lignes. À mon sens, la décision n’était pas correcte. » Et d’insister sur la manœuvre de Räikkönen : « Il a cherché à fermer la porte. J’ai dû trouver un moyen d’éviter l’accident tout en poursuivant mon dé-passement. »

La FIA, de son côté, pense claire-ment le contraire. Et l’a prouvé. Froide-ment, scientifiquement. Charlie Whi-ting, le directeur de course, se voulait d’ailleurs le plus objectif possible lors-qu’il est venu, images à l’appui, explici-ter la décision des commissaires d’Austin. Et répondre aux propos de

Verstappen. La rapidité du verdict (moins de cinq minutes après l’arri-vée) ? « Il est stipulé dans le règlement que lorsqu’un pilote quitte la piste, il doit, lorsqu’il la retrouve, le faire de manière sûre et ne pas avoir gagné d’avantage, souligna-t-il très calmement. Techni-quement, la prise de décision était sim-ple à prendre. Mais je reconnais qu’émo-tionnellement, elle ne l’était pas. »

Le fait que Räikkönen l’ait pousséhors piste ? « Kimi est sorti large du vi-rage 16, insista-t-il. Mais il était sur la trajectoire pour attaquer le 17. Il n’a pas fermé la porte à Max. »

Et les propos peu amènes du pi-

lote ? « Je n’ai pas encore reçu d’excuse de sa part, conclut-il, implacable. Mais ce serait bien qu’il le fasse. » L’an der-nier, à Mexico, Vettel s’était excusé, après avoir insulté Charlie Whiting (2). « Je ne garde que le positif, j’avais la vi-tesse à Austin, conclut Verstappen. Et j’espère encore l’avoir. » On sait que la musique n’apaise pas le Néerlandais mais on sait ce qui le calme : « Jouer à FIFA sur la console ! » F. F.

(1) « Une décision prise par des mongoliens. »(2) « Un message pour Charlie : va te faire foutre ! »

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FORMULE 1 Grand Prix du Mexique

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Tom Kristensen est aussi le président de la commission des pilotes à la FIA. uu

24 Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE

Championnats(après 17 GP sur 20)

Pilotes1. Hamilton (GBR, Mercedes) 331 pts ; 2. Vettel (ALL, Ferrari), 265 ; 3. Bottas (FIN, Mercedes), 244 ; 4. Ricciardo (AUS,Red Bull-TAG Heuer), 192 ; 5. Räikkönen (FIN, Ferrari), 163 ;6. Verstappen (HOL, Red Bull-TAG Heuer), 123 ; 7. Perez (MEX,Force India-Mercedes), 86 ; 8. Ocon (Force India-Mercedes),73 ; ...13. Grosjean (Haas-Ferrari), 28 ; etc.

Constructeurs1. Mercedes, 575 pts ; 2. Ferrari, 428 ; 3. Red Bull-TAG Heuer, 315 ; ...8. Renault, 48 ; etc.

aujourd'hui essais libres 1 17 h-18 h 30

essais libres 2 21 h-22 h 30 demain

essais libres 3 17 h-18 h

qualifications 20 h dimanche

course 20 h Horaires indiqués en heure française. Pour l'heure locale, retrancher sept heures.

Mexico City

circuitMexique

GP /2018

4,304 km x 71 tours305,354 km

Cette année, on a le sentiment que les commissaires laissent plus facilement les pilotes se battre en piste. Partagez-vous cette perception ?Je suis pilote. Et j’apprécie de ne pas avoir à intervenir. J’aime laisser mes congénères se battre en piste et pouvoir, au terme d’un duel accroché, me contenter d’un “pas de punition” (no further action) pour ce qui n’était qu’un incident de course (racing incident). C’est effectivement la tendance actuelle. Et c’est ce que les spectateurs, comme vous, comme moi, apprécient dans ce sport. Mais on ne changera jamais un pilote. Si vous lui laissez plus de liberté, il prendra tout ce qui lui est possible de prendre. Parfois même un peu plus. Cette question des limitesde la piste revient régulièrement sur le tapis…(Il interrompt.) En tant que président de la commission des pilotes à la FIA, nous essayons

de durcir les moyens pour protéger de manière plus rigoureuses ces limites (vibreurs, herbe ou gravier par exemple). Mais les pilotes ne s’arrêtent jamais à des traits de peinture blanche. D’où la naissance de frustrations. La décision de dimanchen’a-t-elle pas été trop rapide ?Quand on aime ce sport, on s’y engage corps et âme. En tant que commissaires, comme je vous l’ai dit, nous prenons nos responsabilités et sommes fiers de rendre nos verdicts rapidement, sans a priori et en respectant le sport. Nous gardons, dans la salle des commissaires, la tête bien plus froide que dans les tribunes. L’an dernier, au Mexique justement, Max Verstappen avait été privé de podium…(Il interrompt à nouveau.) Mais il ne s’agissait pas du même cas. Les situations peuvent être similaires mais elles ne sont jamais identiques. À l’exception d’un excès de vitesse dans les stands (il éclate de rire). » ‘

Pierre Gasly (à gauche) et Brendon Hartley forment la nouvelle paire de pilotes de Toro Rosso.

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Gasly s’adapte à toutRevenu du Japon sans avoir pu courir, encore marqué

par le décalage horaire et sans garanties pour la fin de la saison,le pilote français est pourtant tout sourire à Mexico.

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIALMAXIME MALET

MEXICO – « Je me réveille un peu la nuit. Qua-torze heures de différence, c’est le plus gros décalage horaire que j’ai connu. » Un bon jet-lag, voilà tout ce que Pierre Gasly aura ra-mené du Japon. Absent à Austin pour tenter de conquérir le titre en Super Formula, le Français de vingt et un ans en a été privé, un typhon provoquant l’annulation de la der-nière course à Suzuka, le laissant à un de-mi-point du champion. « J’ai fait quinze tours, pas de course, pas d’excitation, c’était frus-trant, a-t-il avoué. Mais je garderai de bons souvenirs de la saison. »

Depuis mercredi, il est de retour chezToro Rosso. Pour combien de temps ? Seul Helmut Marko, qui préside aux destinées des pilotes de la filière Red Bull, le sait. « J’ai entendu qu’il avait apparemment dit qu’on (avec Hartley) resterait jusqu’au bout de la saison », s’est risqué Gasly, dans un sourire, sachant que le renvoi définitif de Daniil Kvyat lui ouvre la porte pour les trois derniers GP. Mais rien n’est encore officiel. « Je n’ai pas vu Helmut depuis le Japon, a d’ailleurs souligné Gasly, mais ça ne change pas la façon dont j’aborde ce week-end. Si je fais le boulot, tout ira bien. »

visage ne s’éclaire à l’évocation du premier contact avec son partenaire kiwi, mercredi. « La relation va très bien depuis que je l’ai battu à FIFA ! Je ne sais pas pourquoi il a pris le Por-tugal, moi j’avais le PSG, dont je suis fan », a-t-il raconté avec gourmandise, prêt à lâcher la manette pour reprendre le volant.

À Mexico, Gasly découvre un nouveaucoéquipier, Brendon Hartley ayant rem-placé Carlos Sainz. Le Néo-Zélandais compte encore moins d’expérience que lui à ce niveau (2 départs contre 1). « Avec Carlos, c’était une possibilité d’apprendre plus vite et de s’étalonner », a-t-il estimé avant que son

Grand Prix du Mexique FORMULE 1

À Austin, dimanche dernier, les commissaires de course ont pénaliséMax Verstappen pour avoir franchi les limites de la pistelors de son dépassement sur Kimi Räikkönen (à gauche sur l'imageci-dessous). Cette décision a privé de podium le pilote Red Bull,qui n'a pas apprécié.

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Entrez dans laparenthèse duWeek-end

Tous les vendredis avec Aujourd’hui en France

Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE 25

Ogier,pressémaispastropS’ilaimeraitdécrochersoncinquièmetitremondialceweek-end,leFrançaisnefaitpas

delavictoireuneobsessionetneprendrapasderisquessuperflus.DENOTREENVOYÉSPÉCIAL

JÉRÔME BOURRET

DEESIDE (PAYS DE GALLES) –C’estdevenusa marque de fabrique. Sa ma-nièredeconclurel’affaire,avec lepanache qui le caractérise. Al-sace 2013, Catalogne 2014 et2016 et Australie 2015 entre lesdeux : Sébastien Ogier a conquisses quatre premiers titres mon-diaux un week-end de victoire.Mêmelorsquecelle-cin’étaitpasuneconditionindispensable,justehistoiredefinirletravailenbeautéetdesaperencoreunpeuplus lemoraldelaconcurrence.

Resté invaincu dans les forêtsgalloises sur ce même laps detemps au volant d’une Volkswa-gen Polo, le Français rêve évi-demment de poursuivre la tradi-tion dimanche, aux commandesd’une Ford Fiesta cette fois, avecunsuccèsqui luigarantiraitauto-matiquementuncinquièmetitre.«Ceseraitfantastiquedeparveniràconclure à nouveau par une vic-toire,maiscen’estpaslaprioritéduweek-end, prévient toutefoisOgier.Jeprendstoujours ledépartd’unrallyeavec l’ambitiondelega-gner,maisjenesuispasenpositionnon plus de prendre tous les ris-quespourtenterdelefaire.»

Un parcours trufféde pièges

Le bourbier gallois est l’un desterrainslespluscasse-gueuleduChampionnat et quelques-uns,parlepassé,yontd’ailleursaban-donnéleursillusionsdefindesai-son. Sur ces pistes boueuses oùle grip est aussi difficile à prévoirque lamétéo, laprioritédupilote

M-Sport,quinedisposepasavecla Fiesta de la même marge demanœuvre qu’avec la Polo, seradonc de gérer les trente-sept ettrente-huit points d’avance qu’ilcompte respectivement sur sonéquipierOttTänaketsur lepiloteHyundaiThierryNeuville.«Onn’apas eu de surprise en reconnais-sances, c’était du classique avecpas mal de boue, raconte-t-il. Etmêmesi le terrainsèche, il ya tou-jours des portions glissantes auxendroits où les engins sont venusfairedestravauxetremuerlaterreenforêt.»

Malgré ces pièges, Ogier n’apas l’intention de faire l’épicier et

de rouler à l’économie. Pas lestyle de la maison. Et pas lameilleure des stratégies nonplus.

« Ce genre d’épreuve réservetellement de surprises qu’on nepeutpasprendreledépartensedi-santqu’onvatranquillementgérersa course et attendre, indique-t-il.Ilfautdel’engagementetêtresurlequi-vive en permanence pour nepasselaissersurprendreoudomi-ner.Yalleràmoitiéest lameilleurefaçond’avoir tout faux.Jevaisdoncêtre à l’offensive dès les premièresspéciales, d’autant que pour unefoisêtrepremiersurlaroutedevraitêtreunavantage.Ensuite, j’adapte-

raimastratégieenfonctiondemessensations et des écarts. Il faudraêtre intelligent,ceseraitstupidedeprendredesrisquessuperflus.»

Avantdepenserà lacerisesurle gâteau que serait un épiloguevictorieux,Ogiervadoncsefocali-sersurlegâteaului-même,àsa-voirlaquêtedececinquièmetitre.S’iln’apaslesmoyensdesuivrelerythmedecertainsdesesrivaux,et notamment d’un Elfyn Evansprésenté comme ultrafavori (lireci-dessous), Ogier mettra donc labeauté du geste de côté pour seconcentrer sur l’essentiel, à sa-voir concéder le moins de pointspossibleàTänaketNeuvillepour

emballerl’affaireetéviterunederdécisive et à haute tension enAustralie.

Seulement vainqueur de deuxcoursesmaissurlepodiumàhuitreprises en onze manches cetteannée, c’est déjà grâce à cettestratégiehabilequeleHaut-Alpinseretrouvedanscetteconfortableposition.Alors,tantpiss’il fautsa-crifier cette fameuse marque defabrique ce week-end. En décro-chant ce cinquième titre pour lecompte d’une équipe privée, cequeseulAriVatanenaréussidansl’histoireen1981,SébastienOgiertrouveraituneautrefaçondelais-sersatracedansl’histoire. ‘

Sébastien Ogier (à g.)hier dans le parcd'assistance de Deeside,en conversation, entreautres, avec MalcolmWilson (au centre), leboss de M-Sport.

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Evans,cœurdedragonLesBritanniquesn’ontplusgagnéàdomiciledepuisBurns,en2000.

LeGalloisdeM-Sportpourraitmettrefinà l’attente.DENOTREENVOYÉSPÉCIAL

DEESIDE – C’est l’hommage donttouslesfansbritanniquesderal-lye rêvent. Alors que plusieurschampions du monde (Loeb,Ogier, Vatanen, Auriol, Grön-holm, Solberg, Biasion) se sontréunis le week-end dernier àSaint-Marin pour participer àune parade commémorant ledixième anniversaire de la mortdeColinMcRae,décédédansunaccident d’hélicoptère, ElfynEvans et Kris Meeke ont l’occa-sionceweek-enddesuccéderàl’Écossais (vainqueur du Rallyede Grande-Bretagne en 1994,1995 et 1997) et au tout autantregrettéRichardBurns,qui luia

succédé au palmarès del’épreuve de 1998 à 2000 et quireste ledernierBritanniquevic-torieuxàdomicile.

Brillant en Catalogne au dé-but du mois et deuxième ici en2015, Meeke ne paraît pas lemieuxplacépourdevenir l’héri-tierdesonmentor«McCrash».Nonseulementsapositionloin-taine dans l’ordre des départspourraitdevenirunhandicapsurcette terrequise transformeenglaise, mais sa Citroën C3 de-vient souvent délicate à maîtri-ser lorsquel’adhérenceestpré-caire.

Evans, en revanche, sembleavoir tous les atouts en main

pourbrilleretdécrochersapre-mière victoire mondiale diman-che, lui qui a échoué pour 0’’7faceàThierryNeuvilleenArgen-tine.SébastienOgierenamêmefaitsonfavoripour lacourse.LeGalloisdevingt-huitans,quijoueencore plus à domicile queMeeke le Nord-Irlandais, peutdéjà compter sur sa connais-sanceduterrain.«J’aigrandipasloin de la douzième spéciale »,confirmelepiloteM-Sport,dontlessupportersontbaptiséunvi-rageàsonnomdanslaspécialedeMyherin,courueaujourd’hui.

Mais Evans pourra surtouts’appuyer sur des pneumati-ques D-Mack dont la fenêtre

d’utilisation beaucoup moinslargequecelledesMichelinde-vraitparfaitementcorrespondreaux conditions du week-end.« Les pneus ont été fantastiquesd’efficacité ce matin, concédait-ilaprès avoir signé le meilleurtemps du shakedown, hier ma-tin. Mais il se pourrait que le ter-rain sèche et que cela change ladonne,alorss’élancerensedisantquecelanevaêtrequ’uneforma-lité serait une grave erreur. Cettecourseestsilonguequebeaucoupdechosespeuventsepasser.»

Y compris la dix-septièmevictoire d'affilée d’un étrangersur les terresdeSaMajesté. Mygoodness… J.B.

Sur les spéciales boueuses du pays de Galles, Elfin Evans devraitêtre avantagé avec ses pneus D-Mack.

résultatsES 1 (1,49 km) 1. Ogier-Ingrassia (Ford Fiesta RS),1’9’’7 (77 km/h) ; 2. Latvala-An-tilla (FIN, Toyota Yaris), à 0’’4 ;3. Neuville-Gilsoul (BEL, Hyundaii20 Coupe), à 0’’5 ; 4. Tänak-Jarveoja (EST, Ford Fiesta RS),à 0’’6 ; 5. Evans-Barritt (GBR,Ford Fiesta RS) et Mikkelsen -Jeager-Syneevaag (NOR, Hyun-dai i20 Coupe), à 1’’1 ; … 13.Meeke-Nagle (GBR-IRL, CitroënC3), à 2’’5 ; etc.

Retrouvezles résultatsactualiséssur le site

aujourd’hui2e journée (Deeside-Deeside,514,55 km) ; 6 ES (119,32 km).

Ogier champion dimanche si¢ il gagne ;¢ il termine devantTänak et Neuville ;¢ il ne concède pasplus de six pointsà Tänak et sept àNeuville. Par exemples'il se classe deuxièmederrière Tänakmais qu'il remportela power stage.

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GRANDPRIXLesFrançaisVanessaJamesetMorgan Ciprès (photo) partici-pent aujourd’hui (programmecourt)àleurpremierGrandPrixdelasaisonolympique,leSkateCanada à Regina. Le couple,médaillédebronzeeuropéenen2017, aura des adversaires dechoix:lesAllemandsSavchen-ko-MassotetlesCanadiensDu-hamel-Radford. En danse, lesCanadiensTessaVirtueetScottMoir, principaux rivaux desFrançais Papadakis-Cizeronpour l’or aux Jeux de Pyeong-chang, seront opposés à leurspartenaires d’entraînementaméricainsHubbell-Donohue.

Pierre Pujol, sous le maillot de l'équipe de France, lors d'un match de Ligue mondiale en juillet 2016.

pa t i n a g e a rt is t i q u e

James-Ciprès entrent en piste

COUPEDELALIGUELesdeuxfinalistesdeladerniè-reCoupedelaLigue,remportéepar le Paris-Saint-Germain,vontseretrouverdèslesquartsdefinale.Nantes,unesemaineaprès avoir accueilli le PSG enChampionnat, se déplacera le13 décembre dans la capitalepour un match couperet. Quin'effraierapasleH.Celui-ciaeneffet déjà fait tomber les Pari-siensenouverturedelasaisonlorsduTrophéedeschampions(32-26).Montpelliersedéplace-raàToulouse,Dunkerquerece-vraSélestatetIstresrecevraAix.

h a n db a l l

UnnouveauchocParis-Nantes

passeurchampiond’Europeen2015,quiaécartéplusieurspropositionsémanantdeFrance,Tur-quie,PologneetFinlandecesderniers jours.Jesuisraviderebondirdansunclubambitieuxetbienstructuré. »Dont l’objectifseraderemporteruntroisièmetitred'affiléeenBundesligamaisaussidebrillerànouveauenLiguedeschampions :lasaisondernière, lecluballemandavaitatteint leFinalFourdelaC1. G.De.

Il espérait revenir en Italie, il découvrira finale-ment l’Allemagne.Hieraprès-midi,PierrePujols’estengagépourlasaisonavecleclubdeBerlin.Arrivédimanchesoirdanslacapitaleallemande,l’ex-capitainedesBleus(33ans)apasséunebat-teriedetestsendébutdesemaine,afindes’assu-rerquesondosétaitguéri.«J’auraisadoré jouercomme prévu avec la Lube Civitanova en Serie Amaismablessureenadécidéautrement,soufflele

vol l e y - b a l l

Pujol signe à Berlin

OPENDEFRANCEBrice Leverdez et la paire Audrey Fontaine-Ronan Labar ont pu mesurer hier en 8es

de l'Open France à Paris Coubertin ce quiles sépare des meilleurs. « Je n’ai pas fait unmauvaismatch,expliquaitBriceLeverdez,battu21-15,21-10parleChinoisShiYuqi,n°6mon-dial.Luiaététrèsbon.Ilauraitfalluquejesoisplusrelâché pour l’inquiéter. » De son côté, AudreyFontaineconstataitaprèssadéfaite :«Contredes 11es mondiaux (les Malaisiens Tan KianMengetLaiPeiJing,vainqueurs12-21,21-11,21-11),lemoindrerelâchementsepaiecher.»

P. Co.

b a d m i n ton

Pas d’exploit pour les Bleus

Les difficultés écono-miques–ilavaitman-qué de budget – etsportives – il avait étééliminéd’entrée–deladernière Coupe del’America en juin nel’ont pas découragé :FranckCammasinsisteetsou-haite être au départ de la pro-chaine édition en Nouvelle-Zélandeen2021,malgré lere-trait de son sponsor principalGroupamaetlechangementderèglement qui implique le re-tour aux monocoques. « Pen-

dant un an, je ne vaischercherdel’argentquepourça,expliquet-il, j’ycrois toujours, on avaitbeaucoupcherchémaisonvatesterd’autresfor-mules de financementmoinsclassiques.»Ob-

jectif : 25 millions d'euros paran, pendant trois ans. D’ici là,Cammas,quiavaitaussiregar-dédeprèsl’optionmulticoquesultimes, va garder la main ens’entraînant sur divers petitsbateaux funs (GC32, Nacra,Star).S. L'H.

vo i l e

Cammas, cap America

WGCDéjà vainqueur cette saison de l’US Open,l’Américain Brooks Koepka a pris les com-mandeshierduWGC-HSBCChampionsdeShanghai, dernière étape chinoise desChampionnatsdumonde.Unputtingdefeu(25puttssurlajournée)etundrivingsurpuis-santontpermisauFloridiendeposter64(–8)surleSheshanInternationalGolfCourse,uncoupdevantleThaïlandaisAphibarnratetleMalaisienGavinGreen.QuantauxdeuxFran-çaisqualifiés,ilsontrenduunecopiechahu-téemaisaufinaltrèscorrecte.MikeLorenzo-VeraetAlexanderLevypointentàlatrenteetunièmeplaceà–1(71).

g ol f

Koepka, leader à Shanghai

CateCampbellarécupéréhierlerecorddumondedu100menpetitbassinqueSarahSjöströmlui avait chipé cet été. En rem-portant la course aux Cham-pionnats d’Australie en 50’’25,elleaméliorede33centièmeslamarque de la Suédoise. Aprèsdes Jeux décevants, l’Austra-lienne,championnedumonde2013,avaitfaitl’impassesurlesMondiaux2017maisavaitparti-cipé à quelques compétitions.« Quand j'ai repris l'entraîne-

ment, je me suis dit un certainnombredefois:“OhmonDieu,çavaêtrelongderevenir.”Maislecorpsadelamémoire,etcouperuneannéeest lameilleuredéci-sionquej'aiprise.Jereviensres-sourcée. » Kyle Chalmers, lechampionolympiquedu100mde dix-neuf ans, a égalementcélébrésonretouràlacompéti-tion par une victoire en 47’’72.Opéréducœurpourtraiterunetachycardie, iln’avaitpasparti-cipéauxMondiauxdeBudapest.

n a t a t ion

Campbell retour record

très courta u tomobi l e

ALONSO À DAYTONAL’Espagnol a confirmé hierqu’il disputerait en janvierprochain les 24 Heures deDaytona au côté du jeunepilote de la Filière McLaren,Lando Norris, dix-huit ans,champion de F3 au sein deAutosport United, l’équipedirigée par le nouveau boss deMcLaren, Zak Brown.

a t h l é t is m eMARSEILLE-CASSISTRÈS COURU17 000 chanceux rallierontdimanche les 20 km entreMarseille et Cassis. Favoris,le Kényan Wilfred KimeliKimitei, crédité d'un tout fraisrecord sur le semi-marathon(1 h 00' 12 ''), et les ÉthiopiensTerefa Debela et JemalMekkonen, 5e desChampionnats du monde sur10 000 m à Londres cet été.

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Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE 27

LE TEMPS DES AVEUX

Ce titre de « L’Équipe Magazine » a révélé l’affaire Hodos en octobre 1987. Une histoire de dopage qu’Odile Diagana accepte de revisiter, elle qui s’entraînait alors

dans le groupe d'athlètes de la sulfureuse Carmen.CÉLINE NONY

Longtemps, elle s’est tue. « Pour protéger Carmen d’abord. Pour protéger Stéphane après, pour qu’il n’y ait pas d’amalgame. » Il y a quelques années, elle avait livré son expérience face à une assistance mé-dusée et émue de champions réunis aux Étoiles du sport. Aujourd’hui, Odile Diagana est prête à assu-mer plus largement le passé de mademoiselle Le-sage, à exprimer ce qu’elle a vécu lorsque l’affaire Hodos a explosé, en octobre 1987. Elle était alors loin de se douter qu’elle épouserait le futur cham-pion du monde du 400 m haies (1997)…

En 1986, lorsqu’elle répond à l’invitation de Car-men Hodos, alors chargée d’une mission nationale pour les épreuves combinées, elle n’est qu’une jeune athlète talentueuse qui rêve de haut niveau. « Elle m’avait approchée en me disant : “Tu ne seras pas la petite fleur, la meilleure de mon groupe, mais

c’est comme ça que tu vas progresser. ” » À dix-sept ans, la jeune femme est séduite. Avec son cyclomo-teur 102, elle rallie tous les jours le stade de Cla-mart, s’entraîne aux côtés de Christian Plaziat, Chantal Beaugeant, Nadine Debois, Valérie Ta-siemski…

Le bel équilibre chancelle quand L’Équipe Maga-zine publie un dossier accablant sur les pratiques de cette entraîneuse roumaine, exilée en France depuis dix ans. Une ancienne sprinteuse qui a déve-loppé de réelles compétences techniques, une psy-chologie fine, mais aussi une femme de trente-cinq ans convaincue qu’on ne peut réussir sans dopage. Question de culture, d’éducation ? Pour la première fois, des athlètes acceptent en tout cas de témoigner. Christine Da Lage, une ancienne inter-nationale, raconte les piqûres sur le banc d’un stade. Enquête, contre-enquête, droits de réponse à répétition, procès en diffamation… L’« affaire Ho-

dos » est lancée, ouvre les titres du 20 heures d’An-tenne 2. « Lorsque le premier article sort, quelqu’un m’appelle : “Tu as vu ?” , se souvient Odile Diagana. Avant d’acheter le journal, Carmen et son mari Silvio m’appellent aussi, me jurent que ce sont des conne-ries, une cabale… Les athlètes qui parlent sont des an-ciens, je ne les connais pas vraiment. Mais les photos des ordonnances me troublent, je reconnais l’écriture de Carmen. » La jeune femme n’a rien avalé de la main de son entraîneuse, et la thèse du complot lui semble plausible. « Je suis dans le déni. Sous le charme de Carmen, généreuse, hyper attachante… Je suis un peu en révolte avec mes parents, elle devient mon repère. Avec le recul, je me rends compte que j’étais sous son emprise, qu’elle était une manipula-trice. »

Il faut évidemment plonger dans le contexted’alors. Pour beaucoup – instances dirigeantes, politiques –, le dopage est marginal. Mis en place uu

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En dix ans, la Roumaine Carmen Hodos et son mari Silvio se sont forgé une solide réputation. Ils ont attiré de nombreux talents en usant aussi de méthodes controversées.1987

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À l’origine de la lutte

gana, elle, peine à s’accommoder de la situation. Jusqu’au jour où son père lui assène une triste vé-rité : « Malgré ce que tu nous dis, tant que tu t’entraî-neras avec cette femme, je ne pourrai jamais être fier de toi, j’aurai toujours un doute. » L’heptathlonienne quitte Clamart, comme Christian Plaziat, parti quelques mois plus tôt travailler à Lyon avec Daniel Aligne. « On n’en a jamais discuté ouvertement, mais j’ai compris que Christian avait fait un autre choix », pense Odile Diagana. Un autre choix que le do-page… Un mensonge que d’autres ont adopté. Consciemment ou pas.

En 1989, un an après le cataclysme Ben Johnsonaux Jeux de Séoul, alors que Roger Bambuck, le se-crétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports, porte sa loi contre le dopage et que le CIO valide les contrôlesinopinés, les deux figures majeures de l’écurie Ho-dos tombent. Chantal Beaugeant est contrôlée po-sitive à la nandrolone, un stéroïde anabolisant, lors des Interclubs de mai. Elle qui avait suscité un fol espoir en réussissant 6 702 points à l’heptathlon juste avant les JO, où elle a chuté dès la première

épreuve, doit subir un lavaged’estomac après une overdose demédicaments. Deux mois plustard, William Motti, chantre del’antidopage, qui vient tout justede rejoindre le groupe, dégrin-gole. Positif à la nandrolone luiaussi lors d’un contrôle volon-taire. Il s’entêtera après une sus-pension de deux ans, mais c’estsans Carmen Hodos qu’il dispu-tera les Jeux de Barcelone, en1992.

Odile Lesage y finira quin-zième, basculera dans une autrevie. Alors qu’elle travaillait pour lamarque Nike, qu’elle suivait lesathlètes français, marocains etroumains, elle a recroisé Carmenet Silvio Hodos, qui gérait les inté-

rêts de plusieurs Roumaines justement. « On a eu des échanges professionnels. Une fois, Carmen m’a dit que si elle m’avait fait suivre le même protocole qu’à d’autres, j’aurais été beaucoup plus haut dans les classements. » Mme Diagana n’en nourrit aucun re-gret. Bien au contraire. Elle a suivi de loin les déboi-res de la sulfureuse entraîneure. En 2000, après une perquisition et la découverte de nombreux pro-duits dopants dans leur appartement de Boulogne-Billancourt, Carmen et Silvio Hodos ont été mis en examen. En 2008, ils ont été condamnés pour dé-tention et aide à l’usage de produits dopants, elle à un an de prison dont trois mois ferme effectués en préventive, lui à neuf mois avec sursis. Deux ans plus tard, après avoir fait appel, ils étaient relaxés. Ils n’ont pas répondu à nos appels… ‘

depuis près de vingt ans, les contrôles restent ra-res, car ils coûtent cher. Et leur efficacité très rela-tive puisque peu de produits peuvent être détectés. « Il y a beaucoup de mystères autour des athlètes so-viétiques ou est-allemands », rappelle Stéphane Ca-ristan. Champion du monde en salle sur 60 m haies en 1985, champion d’Europe du 110 m haies l’été suivant, il sait ce que le succès provoque. « Certains sont prêts à balancer n’importe quoi sur ton dos. Moi, j’ai été parano. Par instinct de survie », insiste-t-il en évoquant le célèbre « syndrome de la bouteille d’eau », la peur qu’un malveillant y verse un produit illicite. « Quand je faisais mon footing, je ne courais pasavec, mais ma bouteille était enfermée dans mon sac et, à chaque tour, je vérifiais s’il n’avait pas bougé. » De-puis longtemps, un climat de suspicion pèse sur les stades. « Quand je suis parti aux États-Unis en 1984, avec mon entraîneur Jacques Piasenta, Carmen nous avait demandé d’emporter un colis, ajoute Caristan. On a refusé. Elle traînait déjà des casseroles. »

Elle n’est pas la seule, mais elle est la plusvoyante. Elle se défend en prétextant qu’on la ja-louse parce qu’elle a des résultats, qu’elle est femme et étrangère. En même temps qu’on la vilipende, des athlètes extérieurs à son groupe réagissent. Le perchiste Philippe Collet, les décathloniens William Motti et Alain Blondel, les hurdleuses Florence Colle et Lau-rence Elloy s’élèvent contre la con-juration du silence, réclament d’être contrôlés inopinément « n’importe où, n’importe quand » pour rester crédibles. Dans la fou-lée des révélations, Caristan impro-vise une charte que beaucoup si-gnent, jurant ne jamais s’être dopés, ne jamais avoir cherché à le faire.

Odile Diagana ne la signe pas,elle n’est pas encore dans l’élite. « Mais je suis d’autant plus choquée par tout ça que je suis farouchement opposée au dopage. » Pourtant, elle finit aussi par entendre le discours ambigu de Carmen Hodos, qui ne cesse de répéter que tous les meilleurs mondiaux se dopent, qu’elle se con-tente d’offrir un accompagnement biologique. Ayant suivi une formation en médecine pendant ses études en Roumanie, elle lui donne des vitamines. « En mai 1988, mon père a remarqué, depuis deux, trois jours, des flacons de médicaments sans notice sur ma table de chevet. Il me demande ce que c’est, je lui réponds que Carmen m’a donné des acides ami-nés. Et s’il n’a pas confiance, il peut les faire analy-ser… » M. Lesage envoie les cachets à un labora-toire. « Deux semaines plus tard, il m’annonce que c’est du Primobolan, de la testostérone de synthèse. Je me prends une grosse claque ! J’ai le sentiment que Carmen m’a trahie, que je me suis trahie aussi. Je ressens un dégoût de moi-même et j’ai peur des con-séquences sur ma santé. On va voir des médecins pour savoir si ces quelques jours auront des effets ir-réversibles. » D’un coup, elle ne peut plus se mentir sur les évolutions physiques et physiologiques de certains membres de son groupe d’entraînement, les corps qui se déforment, les voix qui muent, la pi-losité des femmes qui s’intensifie…

Son père décide de parler à Carmen Hodos. Elle,reste dans la voiture. Tétanisée. « Jamais je n’ai vu mon père aussi fébrile, une colère énorme. » Pour-tant, la jeune femme ne révèle rien. Pis, elle va con-tinuer à travailler un an avec la Roumaine. « Silvio m’a fait du chantage affectif ; il m’a dit qu’en quittant Carmen, elle perdrait son emploi et toute sa crédibi-lité. J’ai accepté en me promettant que je serais clean. Mais, comme dans un couple, tu n’es plus dupe, tu ne vis plus les choses de la même manière. » La mé-fiance de l’athlétisme français se cristallise sur le groupe de Carmen Hodos, les regards l’ostracisent. Mais le scandale n’a pas libéré la parole. Odile Dia-

uu

“J'ai des flaconsde médicaments sansnotice sur ma table de chevet. Mon père me demande ce que c’est (...). S’il n’a pasconfiance, il peut lesfaire analyser… Deuxsemaines plus tard,il m’annonce que c’est du Primobolan,de la testostéronede synthèse ,,

ODILE DIAGANA

Le 10 octobre, « L’Équipe Magazine » dévoile le premier volet d'une enquête accablante, où plusieurs athlètes accusent Carmen Hodos de les avoir dopés.

Odile Lesage (à g.) vient d'apprendre avoir été dopée à son insu. Elle a stoppé les cachets, mais s'entraîne encore au côté de Chantal Beaugeant, la meilleure heptathlonienne française… contrôlée positive en 1989.

« Je voyais des choses, mais je suis un individualiste et je ne faisais pas partie du groupe », dira Christian Plaziat en quittant Hodos. Il sera champion d’Europe du décathlon en 1990. Sans elle.

Généreuse, attachante et techniquement compétente, Carmen Hodosa toujours su séduire. Les scandales ne l'ont d'ailleurs jamais empêchée d'entraîner.

Contrôlé positif après deux mois de collaboration en 1989, William Motti a continué de faireconfiance à Hodos après ses deux ans de suspension. Il ne la quittera qu'avant les Jeux de 1992.

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Souvent, on associe les débuts de la lutte antidopage à la mort de Tom Simpson sur les routes du Tour de France, le 13 juillet 1967. Mais ce tragique épisode du mont Ventoux a intensifié un mouvement amorcé à la suite du décès d’un autre cycliste. Le 26 août 1960, la température dépasse les 40 °C sur la via Colombo, où se tient l’épreuve des 100 km contre la montre par équipes des Jeux de Rome. Épuisé, déshydraté, le Danois Knud Jensen chute et se fracture le crâne. L’autopsie révélera la prise d’amphétamines. Exactement comme pour Tom Simpson sept ans plus tard. Dans l’intervalle, les instances ont réagi, une ébauche d’action antidopage s’est dessinée. Le CIO décide d’instaurer des contrôles dès 1963 alors qu’une commission d’experts est mise en place par les États membres du Conseil de l’Europe. En France, Maurice Herzog porte une première loi « anti-stimulants » devant l’Assemblée, en juin 1965. Mais ce n’est qu’en 1968, à l’occasion des Jeux d’hiver à Grenoble et ceux d’été à Mexico, que les premiers tests sont rendus obligatoires. C. N.

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Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE 29

e x t r a économie

10 Mds € Le gouvernementrusse vient de publierun décret relevant

une nouvelle fois le budget d’organisation de la Coupe du monde 2018, qui passe de 9,5 à 10 milliards d’euros. La Russie s’est engagée à construire neuf stades et à en rénover trois autres pour organiser la compétition.

13,5 M€ La somme versée par l’UEFAà l’AS Saint-Étienne après sacampagne européenne de

l’année dernière. Éliminés en seizièmes de finale, les Verts se classent septièmes des clubs les mieux servis en Ligue Europa grâce à un système de répartition qui avantage le marché français.

61 Le nombre de parcs d’attractions de la société madrilène Parques Reunidos,qui a trouvé un accord avec le FC Barcelone

et l’aval de ses socios pour ouvrir des parcs à thème (5 ?) dédiés au club dans différents pays du monde. Ils seraient intégrés à des centres commerciaux.

Comme une évidenceRolex est devenu, pour dix ans, le sponsor titre

du Masters 1000 de Paris, qui débute lundi.Un engagement logique pour l'horloger suisse.

FRÉDÉRIQUE GALAMETZ

Au fond, c'était écrit. Et d'ailleurs personne ne s'en est réellement ému lorsque l'annonce en a été faite à la mi-juin par communiqué. Rolex sponsor titre du Masters 1000 de Paris, cela sonnait un peu comme une évidence. Une marque de prestige, fondée sur l'élégance et la performance, partenaire d'une épreuve à Paris, toujours capitale du glamour pour le monde entier, quoi de plus normal ? La durée de l'engagement – dix ans – est elle aussi fidèle à la pratique de l'horloger qui se lie toujours sur le long terme. Pourtant l'affaire ne s'est pas réglée sur un simple claquement de doigts. L'année dernière, on n'imaginait pas vraiment un nouveau partenaire pour le tournoi. La Fédération française de tennis bataillait avec BNP Paribas, partenaire de l'épreuve depuis sa création en 1986 et sponsor titre depuis 2003 dont le contrat arrivait à échéance. Et elle a eu un peu de mal à digérer sa décision. La banque déci-dait en effet en début d'année de se concentrer uni-quement sur Roland-Garros, refroidie également par les exigences financières des organisateurs.

Qu'en est-il du montant du contrat entre Rolex,simple partenaire du tournoi depuis 2007, et la Fé-dération ? Mystère. Rien d'étonnant, la discrétion de la marque horlogère suisse est légendaire... Et il n'est d'ailleurs pas question pour elle de commen-ter plus avant son nouvel engagement. Une chose est sûre, néanmoins : après un moment de flotte-ment suite à la décision de BNP Paribas, la relation forte entre Guy Forget, l'actuel directeur du tournoi, et Arnaud Boetsch, directeur image et communica-tion monde de l'horloger, n'a pas été étrangère à la mise en place de l'accord. Et Forget, d'ailleurs, lors d'une présentation en petit comité dans les locaux parisiens de Rolex récemment, n'a pas manqué de rappeler « leur longue aventure fructueuse » (tous deux ont notamment gagné la Coupe Davis en 1996) avant d'ajouter que son épreuve « passait dans une

dimension plus grande grâce à ce partenariat ». Rolex est en effet loin d'être un nouveau venu dans le monde du tennis. Montre officielle du tournoi de Wimbledon depuis 1978, partenaire de l'Open d'Australie (2008), l'horloger s'est aussi rapproché de la Fédération internationale via la Coupe Davis (2007) et de l'ATP et de la WTA via les finales des Masters (2013). Il a aussi pris durablement pied dans le monde des Masters 1000. Sponsor titre du tournoi de Monte-Carlo (2006), de Shanghai (2009) et donc désormais de Paris, il est présent aussi à In-dian Wells, Miami, Madrid, Rome et au Canada (Montréal et Toronto en alternance), seul Cincinnati lui échappant à ce jour.

Lucas Pouille nouvel ambassadeurDu côté des joueurs qui incarnent l'image de la mar-que de luxe, la liste est tout aussi élogieuse : Rod La-ver depuis 1981, Björn Borg (1987), Chris Evert (1995) mais aussi Juan Martin del Potro, Grigor Di-mitrov, Garbiñe Muguruza, Caroline Wozniacki, Jo-Wilfried Tsonga et la dernière recrue, Lucas Pouille...

Mais Rolex a surtout un énorme atout dans lamain : Roger Federer, sous contrat depuis 2001, et qui a noué une relation très privilégiée avec la mar-que (à Monte-Carlo, il vient prendre régulièrement son déjeuner sur la terrasse Rolex qui domine tous les courts). Elle l'a d'ailleurs largement soutenu dans la mise en place de son dernier projet, la Laver Cup, disputée en septembre dernier, et ses diri-geants l'attendent de pied ferme à Paris la semaine prochaine. Si la star incontestée du tennis fait bien le déplacement (Federer est en lice à Bâle actuelle-ment), elle découvrira un nouveau court dans l'en-ceinte parisienne – il affichera en effet la couleur de l'horloger, le vert – et un nouveau logo pour saluer la création du désormais Rolex Paris Masters où l'on distingue une petite balle jaune, un court vert bordé de gris et la tour Eiffel. Pas de faute de goût...

Sous contrat avec Rolex depuis 2001, Roger Federer a noué une relation privilégiée avec la marque suisse.

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IJF WORLDJUDO TOUR

15:00

PROGRAMME DU JOURtélévision10 h 00 TENNIS EN DIRECT

Masters WTA. 6e jour. À Singapour. À 13 h 30,sur beIN Sports 3.

13 h 00 TENNIS EN DIRECTTournoi ATP de Vienne (AUT). Quarts de finale.

15 h 00 JUDO EN DIRECTIJF World Judo Tour. Grand Chelem d'Abu Dhabi(EAU). 2e jour.

15 h 30 TENNIS EN DIRECTTournois ATP de Vienne (AUT) et de Bâle (SUI).Quarts de finale.

19 h 55 FOOTBALL EN DIRECTChampionnat du Portugal. 10e journée.Benfica Lisbonne-Feirense.

19 h 55 FOOTBALL EN DIRECTLigue 2. 13e journée. Quevilly Rouen-Le Havre.

19 h 55 FOOTBALL EN DIRECTLigue 2. 13e journée. MultiLigue 2. Les matchesen intégralité sur beIN Sports Max.

20 h 15 RUGBY EN DIRECTPro D 2. 10e journée. Colomiers-Montauban.

20 h 25 FOOTBALL EN DIRECTBundesliga. 10e journée. Mayence-Eintracht Francfort.

20 h 30 RUGBY EN DIRECTFédérale 1. Poule Elite. 7e journée. Albi-ProvenceRugby.

20 h 30 CYCLISME SUR PISTE EN DIRECT6 jours de Londres (ANG).

20 h 45 FOOTBALL EN DIRECTLigue 1. 11e journée. Paris-SG - Nice.

2 h 00 BASKET EN DIRECTNBA. Minnesota-Oklahoma City.

9 h 00 LE CHRONO L'ÉQUIPE L'Équipe d'Estelle (redif.).12 h 10 PÉTANQUE Trophée L'Équipe. Triplette H. Barrage.

Poule B.13 h 00 JUDO IJF World Judo Tour. Grand Chelem d'Abu Dhabi

(EAU). 1er jour (redif.).15 h 00 JUDO IJF World Judo Tour. Grand Chelem d'Abu Dhabi

(EAU). 2e jour.17 h 45 L'ÉQUIPE D'ESTELLE Avec Grégory Ascher, Karim

Nedjari, Bernard Mendy, Stéphane Pauwels, Hervé Penot, Yoann Riou, Julien Aliane.

19 h 45 L'ÉQUIPE DU SOIR 1re partie. Avec Olivier Ménard, Vincent Duluc, Etienne Moatti, Nabil Djellit, Grégory Schneider, Gilles Favard.

20 h 30 RUGBY Fédérale 1. 7e journée. Albi-Provence Rugby.22 h 40 L'ÉQUIPE DU SOIR Rediffusions à minuit et 1 h 20.

FONDATEUR : Jacques GoddetDirection, administration, rédaction et ventes : 4, cours de l’Île-Seguin, 92102 Boulogne-Billancourt. BP 10302. Tél. : 01-40-93-20-20L’ÉQUIPE Société par actions simplifiée. Siège social : 4, cours de l’Île-Seguin, 92102 Boulogne-Billancourt BP 10302PRINCIPAL ASSOCIÉ : Les Editions P. AmauryPRÉSIDENT : Aurore AmauryDIRECTEUR GÉNÉRAL, DIRECTEUR DE LA PUBLICATION :Cyril LinetteDIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Jérôme Cazadieu

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Tirage du jeudi 26 octobre 2017 206 684 exemplaires

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30 Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE

toujours. J’adore les observer, jumelles à la main. Je peux y passer des heures. » En Uruguay, comme en France. « Dès que j’ai un moment de liberté, je file hors de Paris, à 40 kilomètres, chez un ami, où je peux les contempler tranquillement », se réjouit-il. F. L. D

dans le magazine Gala, Spécialhommes, paru mercredi,

l’attaquant du Paris-SG parle de sa vie hors football. Edinson Cavani clame notamment son amour de la nature en général, et des oiseaux en particulier. « C'est une de mes grandes passions, confie-t-il. Depuis

Karolina Bojar arbitre des matches de divisions inférieures en Pologne.

déjà implanté dans lesecteur de

l'immobilier et de l'événementiel, Asamoah Gyan continue d'élargir son empire en dehors du football. L'attaquant international ghanéen (31 ans) vient d'obtenir une licence lui permettant de lancer sa propre compagnie aérienne. C'est le président de la République lui-même, Nana Akufo-Addo, qui l'a annoncé hier. Désormais à Kayserispor (D 1 turque), l'ancien joueur de Rennes, notamment, devrait appeler sa compagnie Baby Jet Airlines, en référence à son nom de scène. Oui, Gyan fait aussi dans la chanson.

L’IM

AGE

CHERCHEZ L'INTRUS – Mercredi soir, lors de la victoire de Brooklyn face à Cleveland (112-107), l'ailier des Nets Trevor Booker (en noir) a profité d'un temps mort pour s'incruster brièvement parmi les Cavaliers. Leur coach, Tyronn Lue, s'en est aperçu et a préféré en sourire.

après l'Allemande Bibiana Steinhaus,première femme à officier dans ungrand championnat européen cette

saison, une autre arbitre fait beaucoup parler d'elle depuis quelques jours. Également blonde, mais plus jeune (20 ans) et surtout beaucoup plus photogénique, en conviendront les moins hypocrites, la Polonaise Karolina Bojar voit son nombre d'abonnés sur les réseaux sociaux exploser depuis lundi. Et ses photos être largement partagées. La raison ? L'agence locale FotoPyk a publié un cliché d'elle en action, maillot sur le dos et crampons aux pieds, avec la légende suivante : « Une beauté à Cracovie. » Ne manquant pas d'humour, la jeune étudiante en droit à la prestigieuse Université Jagellon, qui tient sa passion pour l'arbitrage de son grand-père, a répondu aussitôt : « Le terrain, lui, ne l'était pas (beau). » Karolina sait de quoi elle parle. Chaque week-end, elle dirige des matches de district, comme on peut le voir dans un reportage diffusé sur Canal + Pologne, en fin d'année dernière, lors desquels elle doit faire preuve d'autorité pour calmer notamment des entraîneurs plus âgés et expérimentés. Ce qui ne semble pas l'effrayer. Déterminée à devenir arbitre professionnelle, la championne juniors de 3 000 m suit actuellement une formation, où elle est évidemment la seule femme de sa promotion.

Cavani, ce drôle d’oiseau N'oubliez pas votre brosse à dents !

Gyan, décollage immédiat

ricardo Darin a révélé deux anecdotes croustillantes àpropos de son compatriote Lionel Messi, hier dans le

quotidien catalan Sport. L'acteur préféré des Argentins a raconté que le numéro 10 l'avait pris en stop alors qu'il cherchait désespérément un taxi dans le centre-ville barcelonais. « Il m'a sauvé, a expliqué l'ambassadeur du septième art albiceleste, à l'affiche d'el Presidente à partir du 3 janvier. Il passait par là, m'a reconnu, m'a appelé et là j'ai vu Messi ! Je suis monté et il m'a déposé à mon hôtel. » Darin a ensuite évoqué un déjeuner chez le quintuple Ballon d'Or France Football. « Ce jour-là il y avait Pumas-Australie. J'ai dit à Leo (Messi) que je viendrai mais à condition de voir le match. On l'a vu ensemble et Leo m'a confié qu'il ne comprenait pas grand-chose au rugby, du coup je me suis retrouvé à expliquer ses règles... à Messi ! » F. To.

Un taxi nommé MessiJeune, belle et arbitre...

“Il reste ! ,,MIREIA BELMONTE

La championne olympique du 200 m papillon à Rio a publié une

photo d'elle, en compagnie de son entraîneur Frédéric Vergnoux,

hier sur son compte Instagram, avec la légende désormais

célèbre utilisée par Gerard Piqué cet été, lors du feuilleton Neymar.

Une façon originale pour elle de dire que son coach ne devrait pas

quitter l'Espagne pour rentrer entraîner en France.

#SE QUEDA

martin Schmidt ne négligeaucun détail. En poste depuis

cet été, l'entraîneur de Wolfsburg (14e de Bundesliga) a expliqué au magazine Kicker ses méthodes un peu particulières. Selon lui, avoir une bonne hygiène bucco-dentaire favoriserait la récupération, en « inhibant la formation

d'acide ». C'est la raison pourlaquelle il impose à ses joueurs dese brosser les dents après chaque match. Après neufjournées, les Loups n’ont gagné qu’un seul match.

Il serait peut-être temps de montrer leurs crocs.

pour aider son jeune coéquipier Juju Smith-Schuster, qui s’est fait voler

son vélo, Antonio Brown (notre photo), l’une des stars de Pittsburgh, a posté une annonce sur Twitter, promettant d’offrir deux billets pour un match des Steelers si l’objet était retrouvé. Une bonne idée puisque le rookie, sans permis, a vite récupéré son bien. Ça sert parfois d’avoir des amis connus…

Vélo fugueur

Le bridge au tapiscela ne changera pas

grand-chose à leur passion pour le bridge, mais les nombreux amateurs de ce jeu de cartes ont appris hier qu’il ne s’agissait définitivement pas d’un sport. Saisie par un tribunal britannique après un recours de l’English Bridge Union (EBU), la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a tranché. « Le fait qu’une activité favorise la santé physique et mentale n’est pas, à lui seul, un élément suffisant », a expliqué la CJUE dans un arrêt.

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“Tout ce qui est téléréalité, c’est niet ! Mais j’adoreraisfaire “Rendez-vous en terre inconnue”. Ça doit être magique.“Koh-Lanta” me plaîtaussi. ,,

CAMILLE LACOURTL'ancien champion du monde de

natation, actuel candidat dansl'émission Danse avec

les stars sur TF 1, se verrait biencontinuer dans cette voie en

participant à d'autresprogrammes télévisés. Il

l'explique dans Paris Match, demême que son besoin

« de travailler aujourd'hui pour ne pas être dans le rouge ».

9En marge du Mondial des moins de 17 ans disputé actuellement en Inde, un couple d'un certain âge a raconté au site de la Fédération internationale (FIFA) qu'il avait assisté à toutes les phases finales de Coupe du monde depuis 1982. Soit neuf consécutives. Pourtant, Pannalal et Chaitali Chatterjee disposent de revenus plutôt modestes mais leur passion pour le football prime sur le reste, semble-t-il.

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Vendredi 27 octobre 2017 | L’ÉQUIPE 31

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Qu’en pensez-vous ?

attend vos avis

Oscar Garcia parviendra-t-il à développer un style

de jeu séduisant à l'AS Saint-Étienne ?Rendez-vous dès à présent sur

pour vous exprimer

FootballLigue 1Déchiffrage : ce qui ne va pas à Nice P. 6Monaco privé de Radamel Falcao P. 7Bordeaux : Jocelyn Gourvennec hausse le ton P. 7Nantes : Claudio Ranieri pardonne P. 8Climat morose à Saint-Étienne P. 9Ligue 2Auxerre retrouve le moral P. 10ItalieCyril Théréau flambe en Serie A P. 12

RugbyScott Spedding va quitter Clermont P. 14 et 15

MotoMaverick Viñales et sa drôle de saison P. 17

TennisMasters WTACompliqué pour Caroline Garcia P. 18 et 19

Ski alpinMarcel Hirscher craint pour son rêve olympique P. 20et 21L'année d'Alexis Pinturault ? P. 21

HandballGolden LeagueLa France lamine la Pologne P. 23

AutomobileF 1 – Grand Prix du MexiqueMax Verstappen toujours agacé P. 24 et 25Rallye de Grande-Bretagne Sébastien Ogier ne prendra pas de risques P. 26

sommaire

SÉBASTIEN OGIER26

SCOTT SPEDDING14

RADAMEL FALCAO7

ALEXIS PINTURAULT

21Formidable ! Ce passage d’Hatem Ben Arfa au PSG est un parcours sans faute. Depuis son arrivée à Paris en juillet 2016, HBA nous régale. Pas trop sur le terrain, c’est vrai. Tout le monde le sait, sous le maillot parisien, l’ancien Niçois n’a pas souvent l’occasion de faire étalage de son talent. Zéro minute de jeu depuis le 5 avril dernier, c’est peu pour briller. Heureusement, loin des pelouses de Ligue 1, il existe d’autres terrains de jeu pour l’attaquant français : les berges de la Seine ou le sable de Miami Beach pour ses vidéos arty, un match du Variétés à Poissy, des entraînements avec la réserve du PSG au Camp des loges...Pas besoin de Ligue des champions ou de Classique pour exprimer tout son génie. Un simple quart de finale de Coupe de France contre Avranches, et là, boum, l’éclair ! On ne parle pas de ses deux buts ou de sa passe décisive,

mais de laconfidenceimproviséequ’il alivrée enpleinmatch à un

milieu de terrain normand, comme révélé hier dans L’Équipe : « Ah gros, c'est compliqué, ils ne m'aiment pas... » C’est quand même autre chose que le « Guignol, rentre chez toi ! N'oublie pas de me regarder le jeudi en Europa League », lâché par un gardien pro de L 1 à un amateur de Raon-l’Étape, un autre soir de Coupe. De toute façon, Hatem, il ne sait rien faire comme ses confrères. Toujours dans L’Équipe , on apprend qu’il occupe ses soirées à éclater ses potes au Monopoly ou aux échecs et que privé de tournée américaine cet été, il a filé dans un parc d’attractions. Mais pas chez Disney, non, direction le parc Astérix. Irréductible Hatem, qui résiste encore et toujours… Déjà au printemps, blacklisté par Unai Emery, le footballeur a eu une drôle d’idée pour se changer les idées. Il est parti avec un ami faire de la barque sur un lac, en région parisienne. La rame, c’est un art qu’il maîtrise.

l’humeur

Le parc Hatem

Vincent Hubé

le dessin de

Il ne sait rien faire comme ses confrères

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17h45aujourd’huiEstelle Denis vous donne

rendez-vous pour un décryptagecomplet de l’actu sport

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