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Gabon Examen national 2015 de l’Éducation pour tous Ce rapport a été préparé par les autorités nationales compétentes en vue du Forum mondial sur l’éducation (Incheon, République de Corée, 1922 mai 2015). Soumis en réponse à l’invitation de l’UNESCO à ses États membres, il examine les progrès réalisés depuis 2000 pour atteindre l’Éducation pour tous (EPT). Les idées et opinions exprimées dans ce document sont celles des auteurs et n’engagent en aucune façon l’UNESCO. Les désignations employées et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’UNESCO aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Ce document peut être cité comme suit : “Examen national 2015 de l’Éducation pour tous : Gabon”. Pour toute information, contacter : [email protected]

#Gabon : Examen National 2015 de l’Éducation Pour Tous ^FJ

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RAPPORT D’EVALUATION DE L’EDUCATION POUR TOUS AU GABONA L’OREE DE L’ANNEE 2015

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  • Gabon

    Examennational2015delducationpourtous

    CerapportatprparparlesautoritsnationalescomptentesenvueduForummondialsurlducation(Incheon,RpubliquedeCore,1922mai2015).Soumisenrponse linvitationde lUNESCOsestatsmembres, ilexamine lesprogrsralissdepuis2000pouratteindrelducationpourtous(EPT).Les ides et opinions exprimes dans ce document sont celles des auteurs et nengagent en aucune faon lUNESCO. Lesdsignations employes et la prsentation des donnes qui y figurent nimpliquent de la part de lUNESCO aucune prise depositionquantaustatutjuridiquedespays,territoires,villesouzones,oudeleursautorits,niquantautracdeleursfrontiresoulimites.Cedocumentpeuttre cit comme suit :Examennational2015de lducationpour tous:Gabon.Pour toute information,contacter:[email protected]

    mailto:[email protected]

  • RAPPORT DEVALUATION DE LEDUCATION POUR TOUS AU GABON

    A LOREE DE LANNEE 2015

  • Sommaire

    Abrviations

    Aperu socio conomique du Gabon.

    Politiques et stratgies de dveloppement de lducation au Gabon

    LA SITUATION DU GABON EN TERMES DE PROGRES VERS LEPT

    OBJECTIF 1 : EDUCATION ET PROTECTION DE LA PETITE ENFANCE(EPPE)

    LEPPE. Couverture, organisation et historique Structures de protection de la petite enfance. Les difficults de dveloppement de lenseignement pr primaire OBJECTIF 2 : EDUCATION PRIMAIRE UNIVERSELLE ET EDUCATION DE BASE ACCESSIBLE A TOUS

    La Couverture de lenseignement de base au Gabon Problmes de lenseignement secondaire au Gabon et perspectives de

    redressement.

    OBJECTIF 3 : REPONDRE AUX BESOINS EDUCATIFS DES JEUNES ET DES ADULTES.

    Etat de la couverture en comptences techniques et professionnelles dans la population.

    Le Fonctionnement de la Formation Professionnelle au Gabon

    Solutions pour le relvement de lefficacit de la FP au Gabon

    OBJECTIF 4 : LA PROBLEMATIQUE DE LALPHABETISATION DES ADULTES

    Ltat de lanalphabtisme au Gabon

    Historique :

    Le Fonctionnement des activits dalphabtisation et dducation populaire. Les structures publiques Structures non tatiques

  • OBJECTIF 5 ASSURER LEGALITE DES SEXES DANS LENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE EN 2015

    Laccs et la participation aux enseignements primaire et secondaire.

    Linfluence la zone de rsidence dans la rpartition de laccs la scolarit de base. Les ingalits dans les conditions de vie La dimension rgionale des ingalits daccs et dachvement de la scolarisation primaire. OBJECTIF 6 : AMELORER DE LA QUALITE DE LEDUCATION DANS UN SOUCIS DEXCELLENCE POUR LA VIE COURANTE. Ltat de la qualit dans lenseignement de base et action rdemptrice.

    Lamlioration de la qualit de lenseignement primaire : approche et conclusion

    Les autres mesures pour lamlioration de la qualit des enseignements essentiels Les incitations lamlioration de la qualit Pour les apprenants : Pour les enseignants

  • Abrviations

    ADEA : ASSOCIATION POUR LE DEVELOPPEMENT DE LEDUCATION EN AFRIQUE

    AFD : AGENCE FRANCAISE DE DEVELOPPEMENT

    AGP : AGENCE GABONAISE DE PRESSE

    APC : APPROCHE PAR LES COMPETENCES

    BAD : BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT

    CEPE : CERTIFICAT DETUDES PRMIRES ET ELEMENTAIRES

    CLAC : CENTRES DE LECTURE ET DACTION CULTURELLE

    COLUSIMEN : COMITE DE LUTTE CONTRE LE SIDA DU MINISTERE DE

    LEDUCATION NATIONALE

    DGEP : DIRECTION GENERALE DE LEDUCATION POPULAIRE

    DSCRP : DOCUMENT STRATEGIQUE DE CROISSANCE ET DE REDUCTION DE LA PAUVRETE

    EPT : EDUCATION POUR TOUS

    ETP : ENSEIGNEMENT TECHNIQUE PROFESSIONNEL

    ENEC : ENQUETE NATIONALE SUR LEMPLOI ET LE CHOMAGE.

    ENS : ECOLE NORMALE SUPERIEURE

    ENSET : ECOLE NORMALE SUPERIEURE DE LENSEIGNEMENT TECHNIQUE

    FED : FOND EUROPEEN DE DEVELOPPEMENT

    FP : FORMATION PROFESSIONNELLE

    IDA : INSPECTION DELEGUEE DACADEMIE.

    IGAD : INSTITUT GABONAIS DAPPUI AU DEVELOPPEMENT

    OMD : OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT

    PIFE : PRIME D4INCITATION A LA FONCTION ENSEIGNANTE

    PIP : PRIME DINCITATION A LA PERFORMANCE

    RESEN : RAPPORT DETAT DU SYSTEME EDUCATIF NATIONAL

    TBS : TAUX BRUT DE SCOLARISATION

    TNS.TAUX NET DE SCLARISATION

  • UE : UNION EUROPEENNE

    UOB : UNIVERSITE OMAR BONGO

    USTM : UNIVERSITE DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE MASUKU

  • Aperu socio conomique du Gabon.

    Le Gabon est bord au nord par le Cameroun, lEst et au sud par la Rpublique du Congo puis au nord ouest par la Guine Equatoriale. Avec une superficie de 267 .667 km2 et cheval sur lquateur, le pays est un Etat de la cte atlantique africaine comprenant environ 1710 450 habitants en 2014 contre 1671711 en 2013i. Et 450000 habitants en 1960 anne de son indpendance1. Malgr la faiblesse numrique de cette population, sa croissance a t rgulire avec un taux annuel moyen de 2,7%. Et voit sa densit stablir 6,1 habitants au km2 contre 3.8 en 2005 et sa population immigre est de 15% actuellement. Avec 102 femmes pour 100 hommes, la population gabonaise est aussi jeune. Les moins de 15 ans y reprsentent 41% du total quand les moins de 20ans avoisinent les 60%. La population active (16-55 ans) est estime 500.000 personnes est concentre dans les principaux centres urbains notamment Port Gentil, Oyem, Bitam, Mouila Franceville et Libreville o se trouve lessentiel des migrs, soit 15% de la population. Lesprance de vie au Gabon est estime 63 ans. Cependant ce chiffre connait des tensions cause du paludisme et de limportance de la pandmie du SIDA avec un taux de prvalence de 8,1%2 et une moyenne annuelle de cinq mille nouvelles contaminations 3.Une baisse du taux de prvalence du VIH/SIDA est toutefois signale chez les jeunes gabonais scolariss, o il est pass de 2, 16% en 2003, 1,7% en 2007 et 1,6 % en 2009ii. Cette situation sexpliquerait grandement par une aggravation de la pauvret conscutive aux difficults conomiques du pays depuis les annes 1980. En termes absolu, elle concerne 33% de personnes vivant en dessous du seuil de pauvret4. Le Gabon fait face des dfis importants de dveloppement conomique et social, malgr un PIB par habitant de US $ 19260iii en 2013 et un taux de croissance entre 6% et 7% en 2012.Mais derrire ces chiffres se cache un grand risque de dpendance du pays vis--vis des ressources ptrolires5 et minires en manganse qui reprsentent 90% des ressources dexportations et 45% du PIB. Do la recherche modle conomique fond sur la diversification sectorielle, aprs presquun demi sicle de domination ptrolire. Mais dnormes potentialits minires et un espace forestier exubrant en Okoum, avec 22 millions dhectares promettent encore de bons jours au secteur primaire. Par son exceptionnelle biodiversitiv et son hydrographie riche en ressources

    1 Plus prcisment le 17 aot 1960 2 Source : PNLS;2009. 3 Selon la Direction Gnrale de la Prvention du SIDA, 4 www.banque mondiale.org 5 Avec 220.000 240.000 barils par jour, le Gabon est le 4me producteur de ptrole en Afrique subsaharienne

    http://www.banque/

  • halieutiques trs varies, le Gabon est aussi un potentiel offreur de tourisme cologique 6

    6 WWF Gabon.

  • Politiques et stratgies de dveloppement de lducation au Gabon

    La jeunesse de la population gabonaise sous tend une certaine dtermination des pouvoirs publics difier une socit fonde sur le savoir, sans omettre la remarquable contribution secteur priv denseignement subventionn ou non7 et hors enseignement8, tous les cycles denseignement9, malgr des critiques dabus de marchandisation du savoir et de rgression defficacit pdagogique10.

    La politique ducative du Gabon se situe au croisement des engagements de lEPT. En effet la gratuit de lenseignement, obligatoire de six seize ans, lac et garantissant un gal accs pour tous lducation, la culture, la formation est au cur de la Constitution et de la loi 16/ 1966 qui jette les bases de

    lenseignement au Gabon. Les Etats gnraux de lEducation en 1983 renforceront la vision dune instruction pour la formation dhommes et de femmes : panouis, libres et respectueux de la dignit humaine ; respectueux des valeurs de tradition et capables de conjuguer tradition et modernit ; responsables et capables de crativit dans les domaines scientifique et technique. Les Etats gnraux de lducation de 2010 adapteront ces proccupations au contexte daujourdhui avec une loi dorientation et dun plan de dveloppement de la formation11.

    En 2013, avec une dotation de 156 milliards de francs CFA lducation

    reprsentait 5% du budget de lEtat gabonais12v et 2,5 % des investissements de lEtat soit 31 milliards de FCFA pour un total de 1217 milliards de francs CFA. Ainsi avec un PIB /habitant de US $1926013 la part de lducation dans le PIB, soit 1%, sest considrablement amoindrie par rapport 2008 (3,9%). Ce qui est trs en de de la moyenne des pays aux niveaux de revenus proches soit 6 %.

    En termes defficacit, le systme denseignement gabonais prsente un paradoxe. Il affiche les meilleurs indicateurs de couverture de la sous rgion, avec, un TBS suprieur 130% et un TNS voisin de 93% et un cart garon/fille de moins de 1,5%.Mais les redoublements (30%)14 et les abandons sont exagrment levs au primaire, les classes sont surcharges autant au primaire quau secondaire-notamment en zones priurbaines- et les transitions 7 Notons les tablissements privs subventionns accueillent 90% des lves du secondaire priv

    (27% des effectifs du secondaire) et 77% du primaire priv 8 La plupart des grandes entreprises installes durablement au Gabon ont dune manire ou dune autre particip leffort dinstruction publique. 9 Pr primaire, Primaire Secondaire gnral et technique ; suprieur.

    10 En ce qui concerne une grande part de lenseignement priv lac.

    11 Dit Plan Gabon Emergent

    12 Soit 3141 milliards de FCFA daprs le site http://www.tresor.economie.gouv.fr/6898_budget-2013-de-letat-

    gabonais. 13

    Daprs la Banque mondiale in http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/NY.GDP.PCAP.PP.CD 14

    Plan dcennal pour la ralisation des OMD,2008.

    http://www.tresor.economie.gouv.fr/6898_budget-2013-de-letat-gabonais.13http://www.tresor.economie.gouv.fr/6898_budget-2013-de-letat-gabonais.13http://www.tresor.economie.gouv.fr/6898_budget-2013-de-letat-gabonais.13http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/NY.GDP.PCAP.PP.CD

  • sont particulirement difficiles aussi bien vers lenseignement suprieur quau

    sein de celui-ci.

    Pourtant historiquement laprs guerre verra louverture progressive des tablissements du second degr et celles de la premire universit, en 1970, savoir lUniversit Nationale du Gabon devenue lactuelle universit Omar

    Bongo tourn vers les sciences humaines, littraires et sociales, lUniversit des Sciences et Techniques de Masuku en 1987 et en 2002 luniversit des sciences de la sant dOwendo prs de Libreville, la capitale. Le systme denseignement suprieur est au centre dune constellation de grandes coles et structures denseignement suprieur et postuniversitaire dont deux coles normales suprieures dont une pour lenseignement technique.

  • LA SITUATION DU GABON EN TERMES DE PROGRES VERS LEPT

    Objectif 1 : EPPE (Education et Protection de la Petite Enfance.)

    Le Gabon sest inscrit dans la mme ligne que lUNESCO qui plaide en faveur de programmes dducation et de protection de la petite enfance, de la sant, de la nutrition, la scurit et lapprentissage. Tous ces facteurs permettent toute socit de raliser le dveloppement holistique des enfants.

    Lenseignement pr-primaire regroupe lessentiel des problmatiques pouvant se rattacher lEPPE et son dveloppement. Cette tape prpare les enfants aborder le cycle denseignement primaire dans les meilleures conditions possibles. Il prpare en particulier une bonne socialisation, au dveloppement dattitudes favorables une bonne carrire scolaire et au dveloppement dun socle de connaissances de base appropries pour le prscolaire.

    LEPPE. Couverture, organisation et historique Le sous-secteur est plac sous la double tutelle du Ministre de lEducation Nationale et du ministre des Affaires Sociales, et de lenseignement pr-primaire. Il sadresse aux enfants de moins de 5 ans. En 2013 la seule province de lEstuaire du Gabon qui reprsente aussi prs de 64% des effectifs de lenseignement de la petite enfance, 32934 taient inscrits dans le pr primaire pour prs de 5748015 inscrits sur lensemble du territoire. Cette prsentation englobe notamment la part des effectifs du pr primaire relevant du secteur ducatif public savoir 5204 enfants dont 2676 filles dont lge variait entre 2 ans et 5 ans. La prise en compte des prvisions nationales de la population des 2-5 ans pour 2013, soit 104800 enfants, nous ramne un taux brut de scolarisation de 55%. Ces chiffres officiels indiquent une nette progression depuis 2000 avec un taux brut de frquentation en forte progression, qui passe de 5,6% en 1990 41,4% en 1999. Mais comme le suggre le tableau ci-aprs concernant la contribution du secteur public, si les effectifs nont cess daugmenter depuis lors, cette volution est surtout tributaire dynamique du secteur priv dans le dveloppement du pr- primaire.

    15

    Donnes provisoires de la Direction de la statistique et des tudes du Ministre gabonais d lducation, 2013.

  • Evolution de lenseignement pr primaire entre 1999 et 2003. Priodes Effectif

    dcoles nombre classes

    Effectif garons

    Effectif filles

    Effectif total

    Nombre denseignants

    1999-2000

    14 27 520 513 1033 22

    2000-2001

    48 77 813 838 1651 75

    2001-2002

    65 126 1671 1719 3390 123

    2002-2003

    82 144 2221 2213 4434 196

    Daprs la Direction des enseignements primaires. Le taux denfants non scolariss avant lge de sept ans reste important au Gabon, un pays o les structures daccueil de la petite enfance nexistent que depuis 1974,16 anne de la cration, par les missionnaires, des premires structures daccueil de la petite enfance Libreville et Port-Gentil Ces structures ont t par la suite places sous la tutelle du ministre des Affaires sociales, le 30 juin 1984, conformment la loi qui dfinit, organise et fixe les principes de lducation prscolaire Mais lintrusion des promoteurs privs vreux, peu respectueux des normes, dans un secteur aussi sensible est un sujet de plus en plus voqu dans un contexte datonie du dveloppement du sous secteur par les pouvoirs publics. Ce qui ne peut que laisser dubitatif quant latteinte de lobjectif de 100% dune EPPE de qualit comme prvu dans le Plan dcennal pour la ralisation des OMD au Gabon17. Structures de protection de la petite enfance. Une dimension capitale de la protection de la petite enfance est matrialise par lexistence des structures sanitaires, orientes vers le suivi de la sant pour un bon tat physique et psychique de lenfant. Dix-sept Centres de Sant Maternelle et Infantile et des services pdiatriques rattachs aux hpitaux et dispensaires sont ainsi mobilises sur tout le territoire, tous relevant de ladministration publique de sant. Des Initiatives prives sont activement impliques dans lextension du rseau des services pdiatriques rattachs aux cliniques et aux structures sanitaires de la Caisse Nationale de Scurit Sociale. On note ainsi Libreville une cole pour enfants handicaps (Horizons Nouveaux, Libreville), un centre daccueil pour enfants abandonns sainte 16

    Dclaration de M. Jean Michel ELLA ESSONO en 2012 alors Secrtaire gnral du Ministre de lEducation nationale loccasion de la clbration de la Journe de lducation et de la protection de la petite enfance (EPPE) Libreville. 17

    Rpublique Gabonaise, Plan dcennal pour la ralisation des OMD., 2008

  • Marie (Batitudes) sept jardins denfants du Ministre de la Dfense, 4 jardins denfants de la Municipalit et des jardins denfants privs lacs. Depuis 2003, le ministre de la famille sest impliqu dans la scolarisation du pr- primaire par la ralisation de quelques projets de haltes garderies travers le territoire national. Ces structures sont animes par des personnels spcialiss dont la formation est assure localement et ltranger. Le personnel qualifi, en nombre insuffisant, est bas essentiellement dans les grands centres urbains. Les effectifs, en 2007, taient rpartis par dpartement ministriel, ainsi quil suit : - Le Ministre de la sant publique et de la population ainsi que celui des Affaires Sociales avec 300 cadres qualifis chargs de cours prscolaires (ducatrices prscolaires, agents techniques dducation prscolaire, auxiliaires de jardins denfants) et 5 inspecteurs du prscolaire. - Le Ministre de lEducation Nationale avec 6 Inspecteurs, 13 Conseillers pdagogiques, 113 Chargs de cours (instituteurs adjoints, instituteurs, agents techniques, ducatrices). La ncessit de gnraliser ce sous-secteur sur lensemble du territoire national et le fait que le pr-primaire joue un rle critique sur le rendement scolaire aprs la maternelle constituent des proccupations srieuses dont il faut tenir compte. Les difficults de dveloppement de lenseignement pr primaire Comme indiqu plus haut, les coles maternelles sont rares en zones rurales. Ce dsquilibre serait partiellement la cause les mauvais rsultats des lves dans ces zones et, dune manire gnrale, les taux levs de redoublement au niveau du cycle primaire. Par ailleurs le dploiement du personnel pose problme. En effet, la rpartition des enseignants ne reflte pas les besoins rels des tablissements pris individuellement. Libreville enregistre des effectifs en surnombre. A cela sajoute le problme de logement ou lon constate que dans certaines localits, des enseignants disposent de logements dEtat dcents, tandis que la majorit doit saccommoder de loffre immobilire locale et de plus en plus prcaire. On observe aussi un dphasage entre lallocation des ressources financires et les besoins rels des tablissements. Il a t observ par exemple que pour un mme nombre dlves deux tablissements disposeraient dun effectif denseignants trs diffrent ou de ressources financires trs ingales. On ne saurait omettre le problme de traitement des enseignants et de leur intgration. Lactuelle anne 2014 est ainsi particulirement caractrise par des incisifs mouvement de revendications fonds principalement sur les questions dintgration des enseignement du pr primaire dont beaucoup comptent une dcennie dactivit sans intgration dans la fonction publique.

  • Ces problmes sont tellement proccupants quils ncessitent des mesures immdiates. Leur rsolution oriente vers trois principales pistes : Examen des moyens mettre en uvre pour garantir une ducation pr-primaire de qualit pour tous. Ces moyens peuvent tre les infrastructures, les quipements, les encadreurs,leur traitement salarial, leur formation initiale et continue, ou le matriel pdagogique. Examen du cot dopportunit dune telle rforme par rapport laugmentation des moyens dans le primaire pour augmenter la qualit de lenseignement et limiter les redoublements. A titre dillustration, on peut se demander dans quelle mesure une allocation de 25.000 FCFA par enfant attribue aux parents denfants fonctionnaires est positivement discriminante lorsque lon sait que celle-ci ne concerne pas les personnes sans emploi. Examen des politiques daccompagnement ncessaires au succs de la rforme de lducation, par exemple, en matire damnagement du territoire, de politique familiale ou dmigration.

  • OBJECTIF 2 EDUCATION PRIMAIRE UNIVERSELLE ET EDUCATION DE BASE ACCESSIBLE A TOUS

    Les dispositions de la loi 16/66 du 9 aot 1966 ont largement favoris un accs massif lducation pour les enfants dge scolaire 6-18 ans. Le sentiment dun optimisme quant latteinte de cet objectif nest plus cach au regard des donnes officielles. La Couverture de lenseignement de base au Gabon En 2011, le taux de net de scolarisation des 6-9 ans avoisine les 94% contre 99 % pour les 10-14ans et 98 % pour les 15 -19 ans.18 Cette tendance luniversalisation de la scolarisation au Gabon est dailleurs une confirmation de ce qui est observ depuis plus dune dcennie en comparant les TBS et les TBN Taux de scolarisation primaire, 2005 Taux de scolarisation brut (TBS)

    Taux de scolarisation net (TNS)

    Sexe Garons 139,08 91,90 Filles 140,58 92,99 Rgion Libreville 130,82 91,25 Port Gentil 134,55 93,02 Nord 153,93 92,72 Sud 149,80 94,82 Est 149,26 93,54 Ouest sauf Libreville et Port Gentil

    138,14 92,08

    Autres centres urbains 142,31 92,94 Rural 152,24 93,72 National 139,82 92,44

    Source: Daprs les donnes de lEGEP19 exploites partir des informations du DSCRP.

    18

    Cf. Enqute ENEC Gabon/ BAD,2010

    19 Enqute Gabonaise pour l'Evaluation et le Suivi de la Pauvret 2005

  • Lenseignement secondaire tend vers une situation similaire avec une couverture de 88,8 % scolariss au secondaire dans le premier cycle du secondaire gnral mais de 31 % dans le second cycle20 en 2007. Les s lves entre 13 et 19 ans ont ainsi frquent le secondaire malgr un fort taux de redoublement dans le second cycle.

    En termes de parit fille garon, si elle est pratiquement assure dans le primaire et dans une certaine mesure dans le premier cycle du secondaire, elle diverge des le second cycle du secondaire.

    Un autre facteur de cette divergence vient aussi de la nature dtudes suivies.

    Contrairement aux garons, les filles se concentrent ainsi plus dans les sries dominance littraires plutt que scientifiques.

    Problmes de lenseignement secondaire au Gabon et perspectives de

    redressement.

    La qualit de lenseignement secondaire est largement obre par les

    redoublements et les sureffectifs des classes avec des rapports lves- classe dpassant gnralement les 60 lves.

    Le cadre de rfrence prsente par les tats gnraux de 2010 prvoit :

    Le recrutement et la formation de prs de 9200 enseignants du secondaire pour

    Des mesure de renforcement en infrastructures et quipements scolaires un cot de sept milliards de francs CFA avec pour vise :

    -la rduction des rapports lves classes ;

    -le renforcement des capacits de formation scientifiques.

    Une certaine attention devrait aussi tre porte sur la mobilisation des Partenariats Publics Privs au del de leurs formes traditionnelles pratiques au Gabon. Une implication du secteur priv dans le renforcement des infrastructures classiques ou numriques peut savrer dune opportunit considrable au regard de la russite de ces modles de financement des infrastructures dans les pays Anglo-saxons21

    20

    RESEN Gabon,2012. 21

    Voir ltude sur le sujet de NGOMO Achille concernant lexprimentation des PPP sur lenseignement secondaire gnral gabonais.

  • OBJECTIF 3 : REPONDRE AUX BESOINS EDUCATIFS DES JEUNES ET DES ADULTES.

    La ncessit de rpondre aux besoins ducatifs des jeunes et des adultes peut procder de la ralit dune forte dperdition scolaire dans le secondaire, de la situation de chmage ou de recherche de redploiement professionnel chez les adultes.

    Mai lorigine dune ncessit de refondation du systme dacquisition des comptences est la pression dune demande croissante de main duvre qualifie impulse par une forte croissance conomique, une hausse des investissements trangers et des pressions gouvernementales pour plus dimplications de gabonaises et gabonais dans secteur productif priv et entrepreneurial du pays.

    En effet les pouvoirs publics sattlent depuis deux dcennies la problmatique de diversification conomique, afin de rduire la dpendance du pays des secteurs ptrolier qui contribuent actuellement au PIB hauteur de plus de 50%. Sur ce point il est important de noter llargissement de la demande en personnel qualifi dans dautres filires telles que celle du bois, des mines et lindustrie manufacturirevi22.

    Les rponses ces problmatiques convergentes vers une solution gnrique : la formation professionnelle initiale ou continue tout au moins son redploiement pour une adquation efficace des jeunes et des adultes sur le march du travail.

    Etat de la couverture en comptences techniques et professionnelles dans la population.

    La caractristique de la population gabonaise en termes de dotation en comptences techniques et professionnelles nest sans doute pas loigne du constat fait en 2008,soit une couverture de 8%. Celui-ci fait tat dune couverture de 377 personnes qualifies pour 100000 habitants contre 1330 pour Maurice, ou 1336 pour le Cameroun voisin23.

    Cette situation est le reflet dune faiblesse du pays en dotation en tablissement dducation technique et professionnelle en nombre et adquat et malgr, un taux dalphabtisation au voisinage des 90%, un chiffre bien au-dessus de la moyenne rgionale.

    Des tats gnraux de lducation nationale, qui ont eu lieu en mai 2010, ont identifi les principales faiblesses de linfrastructure de la formation professionnelle au Gabon, savoir du matriel et des programmes obsoltes ainsi quun nombre insuffisant dtablissements.

    22

    Cf http://www.oxfordbusinessgroup.com/news/gabon-investissements-dans-la-formation-technique 23

    Cf : Rapport dtat du systme ducatif gabonais, avril 2012.

    http://www.oxfordbusinessgroup.com/news/gabon-investissements-dans-la-formation-technique

  • Le Fonctionnement de la Formation Professionnelle au Gabon24

    En termes de financement, le secteur de la formation professionnelle au Gabon ne reprsente quune trs faible part (1,73%) des dpenses globales consacres lensemble du systme ducatif, 25qui ne reprsente leur tour que 3,7% du PIB contre une moyenne de 5% dans les pays aux niveaux conomiques similaires.

    Une taxe indexe sur la masse salariale des employs et censment destine au financement de la formation continue a t mise en place, mais peine tre perue, les entreprises souhaitant en effet au pralable quun systme de gouvernance les impliquant soit mis en place.

    Mais avec la dotation gouvernementale de 10 milliards de Francs CFA en faveur du FIR26, un tournant dcisif devrait tre marqu dans la politique de formation continue, encore timidement parraine par cet organisme paralllement au traditionnel centre de Formation Basile ONDIMBA.

    En 2012 le tableau de la FP au Gabon nest gure reluisant27 cause :

    -dune faible qualification des ressources humaines gabonaises dans le secteur secondaire. Do le recours intensif, par les entreprises, la main duvre expatrie.

    A titre dillustration selon les chiffres officiels, le Gabon compte 70 mille chmeurs dont 38% sont des jeunes et 27% parmi eux sont sans formation. Loffice national de lemploi (ONE) a dj enregistr 25 000 chmeurs. Paradoxalement, il existe 1600 postes vacants dans les entreprises nationales, faute de profil requis. Ce qui pose le problme de linadquation formation-emploi.vii

    -Linadaptation des diplmes de formation professionnelle actuels aux besoins rels des entreprises, bass sur des rfrentiels obsoltes. La formation sur le tas des personnes motives mais peu ou pas qualifies nest pas optimale par rapport aux exigences de comptitivit pesant sur les entreprises.

    -lexistence, dans les conventions collectives des entreprises dune discordance entre les salaris aux revendications dune indexation base sur la diplmation et la pratique de rmunration par les entreprises fondes sur les comptences.

    Solutions pour le relvement de lefficacit de la FP au Gabon

    Pour ce qui concerne la filire industrielle les recommandations dune rcente tude menaient trois domaines cls pour permettre aux jeunes gabonais 24

    Un tableau de loffre de formation professionnel est disponible en annexe. 25

    Source AFD novembre 2012 26

    Fond dInsertion et de Rinsertion. 27

    Selon les conclusions dune rcente tude commande par le Gabon et finance par lAFD.

  • daccder des mtiers qui leurs sont insaisissables actuellement. Elles visent de mme pour les entreprises dans une exigence ardente de renforcement de capacits simposant dans les filires fortement expos la concurrence et dans une perspective dadaptation des comptences dans le trs ressenti contexte de laprs ptrole venir.

    -(1) la conduite et maintenance dengins de chantier;

    -2) la maintenance industrielle et la conduite de production,

    -(3) les structures mtalliques.

    De manire plus globale et intersectorielle, les recommandations pour permettre dautres filires pour lesquelles les goulots dtranglements seraient observs devraient pouvoir bnficier de soutiens spcifiques en termes de diagnostic et de mobilisation de lingnierie de la formation. Un plan ambitieux28 viiia ainsi t conu et publi par les autorits gabonaises en 2012 la suite des Etats Gnraux de lEducation de la Recherche et de lAdquation Formation-Emploi ;

    Est ensuite naturellement ardente, la ncessit de formalisation des mcanismes de financement de la FP permettant de prenniser les centres de formation dans leur diversification actuelle et future.

    On relve avec une spcification particulire, au Gabon, les besoins dune stratgie communication et de vulgarisation de lenseignement technique et de la formation professionnelle visant informer le public sur les possibilits et les opportunits en termes de dbouchs- offertes par le les enseignements techniques et professionnels gabonais. Il va de soi ainsi de limportance de procder au renforcement du management des tablissements de formation travers la prennisation dune culture de collaboration avec les milieux professionnels, et celle de la pratique des projets dtablissements et la professionnalisation. Le dveloppement des mcanismes dinsertion ou de rinsertion professionnelle des jeunes, adultes sappuyant davantage sur ldification dune culture de lauto emploi devraient avoir une importance particulire dornavant au regard de la forte monte de linformel productif dans tous les domaines cls de la vie courante. En Somme, la vision de lenseignement technique et de la formation professionnelle repose, sur une formation ancre dans la logique du rsultat concret. Cest--dire sur linsertion professionnelle.29ix Certes, les ralits des marchs internationaux du travail, leur complexit, lvolution technologique et la mobilit professionnelle accrue,

    28

    Plan Education Gabon Emergent(Innovations et Domaines de Formation).Septembre 2012. 29

    Source gaboneco juillet 2010 in http://www.affutjob.com/blog/blog/2010/07/20/gabon-recommandations-du-forum-formation-emploi/

    http://www.affutjob.com/blog/blog/2010/07/20/gabon-recommandations-du-forum-formation-emploi/http://www.affutjob.com/blog/blog/2010/07/20/gabon-recommandations-du-forum-formation-emploi/http://www.affutjob.com/blog/blog/2010/07/20/gabon-recommandations-du-forum-formation-emploi/

  • apportent des limites au modle de ladquation formation-emploi. Ce quil faut cest aider les lves, les apprentis et les stagiaires choisir une qualification, avec les meilleures conditions daccs et une offre de formation en relation troite avec le milieu professionnel.

  • OBJECTIF 4 : LA PROBLEMATIQUE DE LALPHABETISATION DES ADULTES

    Lenqute ENEC de 2010 aurait pu tre la rfrence ractualise en matire de connaissance de ltat de lanalphabtisme au Gabon aprs le Recensement Gnral de la Population et de lHabitat de 1993 qui tablissait le niveau danalphabtisme de lors 28 %, correspondant 166538 personnes30

    En 2010, la proportion de personnes sans instruction dont lge va au-del de vingt quinze ans est dsormais voisine de 12% aprs calculs31

    Ltat de lanalphabtisme au Gabon

    Mais notons que la prise en compte de la donne de lUNICEF sur ltat de lanalphabtisme au Gabon, on nest pas loin de cette prcdente moyenne. En tablissant en effet le taux dinstruction au Gabon 89% 2012, on est proche de la donne de lenqute prcite, soit 11%.

    En somme le constat dune baisse de lanalphabtisme est atteste depuis 1993.

    Lajustement naturel de population instruite sur la population analphabte, au sens traditionnel de la notion est certainement assez explicatif de la tendance baissire du phnomne. Cela est dautant plus vident que la proportion de personnes analphabte ,dans la structuration socio dmographique dun pays comme le Gabon montre une fonction danalphabtisme en volution croissant avec celle des tranches ,en prenant aussi compte la contribution dans ce ajustement de leffet arithmtique dune esprance de vie la naissance comprise entre 51 et 53 ans.

    Un abord historique quoique lapidaire peut venir complter la comprhension de la dynamique de lalphabtisation au Gabon depuis les annes 70.

    Historique :

    Le GABON, sest engag lutter contre lanalphabtisme par le biais de la Direction Gnrale de lEducation Populaire, organe charg de lAlphabtisation des adultes, cr en 1961 au sein du Ministre de lEducation Nationale. Les diverses sensibilisations sur le phnomne, entre 1964 et 1975, nont pas eu les effets attendus cause des difficults lies une stratgie dalphabtisation fonde sur le double emploi des enseignants du primaire, au manque de suivi des activits sur le terrain linsuffisance des comptences nationales et sans doute la langue denseignement. En 1975, ce constat dchec a amen le Gouvernement mettre en place cette Direction Gnrale de lEducation Populaire, au sein du ministre en charge de la culture.

    30

    Donne du RGPH 1993 31

    ENEC 2010 Page 30, Tableau 2 .12colonne 3 (pourcentage moyen de non scolariss de 15 ans et plus)

  • De nouvelles orientations gouvernementales (1982 et 1984) permettront : -une redynamisation des activits dalphabtisation, travers lintgration des programmes type scolaire avec possibilit de certification de niveau CEPE -la dfinition dune stratgie de mise en place dune approche fonctionnelle de lAlphabtisation32,celle-ci permettant lacquisition ou lamlioration par lapprenant des techniques de production et comptences professionnelles dans les secteurs de base (pche, agriculture, levage). Sil nya pas de lisibilit dans les programmes dalphabtisation fonctionnelle en dehors des initiatives connexes dans les domaines agricole ou de la pche33 il nen demeure pas moins que la prfrence de ce mode dalphabtisation a de lavenir sans ngliger lapproche traditionnelle qui savre rester la plus sollicite par les apprenants34comme le montre les rsultats suivant portant sur une tude de la DGEP. il en est ressorti ce qui suit :

    -66,35% pour lAlphabtisation traditionnelle ; -18,2% pour les petits mtiers ; -5,77% pour le certificat dEtudes Primaires ; -4,17% pour la poursuite des tudes ; -1,28% pour la remise niveau ; -0,96% pour la scolarit. Malgr la scolarisation obligatoire, les rejets scolaires restent un phnomne grandissant35.

    Le Fonctionnement des activits dalphabtisation et dducation populaire.

    La Direction Gnrale de lEducation Populaire dispose de treize (13) cases dcoute sur lensemble du territoire national, dans lesquelles les activits de sensibilisation, danimation et de projection de films sont menes. Les activits dalphabtisation proprement dites seffectuent aussi bien dans des structures publiques que prives. Les structures publiques Au niveau de Libreville qui regorge plus de la moiti de la population du pays, les centres dappui au dveloppement communautaire abritent en gnral les activits dalphabtisation. Au total onze centres sont fonctionnels.

    32

    Juillet 1984 33

    On peut citer les cas de lIGAD(Institut gabonais dappui au dveloppement pour lagriculture et llevage priurbains ou des centres de pche artisanale de Lambarn et Port Gentil 34 PROGRAMME EDUCATION POPULAIRE, DGEP 35

    Source ;DGEP

  • Structures non tatiques

    Eglise catholique : un centre ; Alliance chrtienne et missionnaire : un centre. Socits civiles (ONG, Associations) Centre Dorcas : un centre ; UFPDG (Union des Femmes du Parti dmocratique Gabonais), un centre ; Complexe de la joie, un centre ; Permanence politique Jean-Franois NTOUTOUME EMANE, un centre. Toutefois en dehors des zones rurales et urbaines, dautres centres dalphabtisation ont vu le jour chez les peuples minoritaires des forts comme les Pygmes depuis 2005. Malgr une augmentation progressive de la frquentation des centres dalphabtisation, il est important de souligner le taux dabandon au niveau des cibles, gnralement les femmes cause du manque de motivation des alphabtes, des insuffisances en matire de la stratgie de post-alphabtisation et de rinsertion des apprenants.

  • OBJECTIF 5 ASSURER LEGALITE DES SEXES DANS LENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE EN 2015

    En premier lieu, on ne constate pas de disparits au Gabon selon le genre au niveau de lenseignement primaire, tant au niveau de laccs en premire anne qu celui de lachvement du cycle; ces deux constatations signifient de facto une performance comparables des garons et des filles dans la rtention en cours de cycle primaire.

    Laccs et la participation aux enseignements primaire et secondaire. Dans laccs au premier cycle secondaire, les disparits genre restent

    pratiquement inexistantes. En revanche, elles commencent se faire clairement jour au cours de ce cycle dtudes puisque, si les garons ont une probabilit de 51 % dachever ce niveau denseignement, il est estim que celle-ci ne se situe qu hauteur de 44 % pour les filles.

    Cet cart entre filles et garons va progressivement saccentuer aux

    diffrentes tapes suivantes du parcours scolaire; ces diffrentes instances vont creuser les carts selon le genre jusqu laccs lenseignement suprieur o on constate que la probabilit daccder est prs de 2 fois plus leve pour les garons (17 %) que pour les filles (9 %). Linfluence la zone de rsidence dans la rpartition de laccs la scolarit de base. La plupart des ingalits selon le sexe sont caractrises par une concentration croissante la suite de laccs dans lenseignement secondaire. En raisonnant toujours en termes de profil de scolarisation en ce qui concerne laccs au cycle denseignement primaire, la probabilit dachever chaque niveau dtude pour le genre ne va pas changer selon le milieu. De manire plus explicite, laccs lcole primaire quasi universel pour les deux sexes pour avoisiner 99%36. la survie dune gnration dans le cycle primaire va se faire la dfaveur des jeunes ruraux avec 70 % des chances de parvenir la dernire classe du cycle primaire sans quil yait de disparits notables selon le genre. Cet cart saccrot ensuite au fil des tapes de slection (rtention en cours de cycle et transition entre cycles) et des niveaux denseignement, puisque les jeunes urbains ont 1,7 fois plus de chances dachever le premier cycle du secondaire, 2,5 fois plus de chances dachever le second cycle du secondaire et deux fois plus de chances daccder lenseignement suprieur que les jeunes des mnages rsidant en milieu rural. Les ingalits dans les conditions de vie

    36

    Gabon RESEN ,2012.

  • Lenqute dEGEP37 a permis de dterminer lincidence des ingalits dues aux conditions de vie dans le parcours scolaire des enfants. Pour y parvenir le recours aux chances des jeunes daccder des niveaux dtudes quelconques sont dun usage fructueux. Au rappelons que daprs cette tude ,25 % des mnages sont considrs comme pauvres contre 75 % de non- pauvres Ainsi les enfants issus de la premire tranche ont 82% de chances de terminer le cycle primaire contre 89% des enfants issus de la seconde tranche. La dimension rgionale des ingalits daccs et dachvement de la scolarisation primaire. Les ingalits par rapport lachvement du cycle primaire et la poursuite des tudes bien sr sobservent aussi entre rgions. Dcoupage du Gabon en six zones a t dusage dans lenqute EGEP : -La rgion de Libreville ; -la rgion du Nord ; -le Sud ; -lEst ; -lOuest ; -Port Gentil. A la fin du cycle primaire, les dsquilibres entre ces rgions apparaissent et saccroissent tout au long des parcours denseignement. Aussi, la probabilit dachever lenseignement primaire est-elle de 91 % pour les lves rsidant dans la rgion de Libreville contre 75 % pour les enfants des mnages vivant dans le Sud et de 84 % en moyenne pour les autres.

    37

    2005

  • OBJECTIF 6 : AMELORER DE LA QUALITE DE LEDUCATION DANS UN SOUCIS DEXCELLENCE POUR LA VIE COURANTE. Le procs en matire de qualit sest implicitement fait aux tapes prcdentes quant il sagissait de se prononcer sur la survie dune gnration des lves au niveau de lenseignement primaire ou secondaire. Ce concept, comme on le sait est complexe, intgrant aussi bien les dimensions portant sur les rsultats scolaires que sur les aspects pdagogiques sur les caractristiques des lves ou des enseignants. Ltat de la qualit dans lenseignement de base et action rdemptrice. La nature de la rtention pour une gnration dachever le cycle primaire par exemple, soit 70%, tait symptomatique dune proccupation touchant la qualit sans mme voquer la rgression croissante de cette participation aux niveaux des enseignements secondaires38.La mdiocrit de la qualit est aussi cernable a partir les sureffectifs dlves au primaire public comme en tmoignent les TBS voisins de 130 % ou des rapports lves /classe trs au del de la moyenne. Lamlioration de la qualit de lenseignement primaire : approche et conclusion. Reconnaissant que lenseignement primaire est la cl pour atteindre un niveau suprieur dducation, le ministre gabonais de lducation a entrepris en 2001 une rforme fondamentale de ce secteur. Avec le soutien de lUnion europenne et une subvention de 6 millions deuros du Fonds europen de dveloppement (FED), toutes les coles du pays ont adopt une nouvelle mthodologie denseignement. Connue sous le nom dApproche par les comptences (APC), cette mthode est conue pour dvelopper des comptences utiles dans la vie prive et la vie professionnelle plutt quune simple acquisition de connaissances. Lvaluation des lves est faite tous les trois mois. Lengouement pour lAPC au Gabon tait fond sur les succs de la mthode aprs son intgration dans divers pays africains comme le Rwanda, la Mauritanie la Tunisie ou Djibouti. Son intgration, pour revenir au Gabon, a entran la formation de 6 000 enseignants et la conception de nouveaux programmes. Lobjectif vis tait de relever les niveaux et de mieux prparer les lves au secondaire. Les rsultats semblent tre impressionnants et fait du Gabon un des leaders dans la rgion en ce qui concerne lAPC39 ;En plus, il a rduit le taux de redoublement un objectif majeur du ministre gabonais de

    38

    89% et 31 %. 39 Selon Herv Dubreuil, directeur du programme conomique et social gabonais de la Commission de lUnion europenne

  • lducation. Notons que le Aujourdhui, 34 % des enfants redoublent avant de rentrer dans le secondaire. Les autres mesures pour lamlioration de la qualit des enseignements essentiels Les tats gnraux de lducation de 2010 vont dans le renforcement des acquis de lAPC en prvoyant pour un cot global de 527 milliards de Francs CFA, des lanne 2010-2011 une diversit des mesures damlioration de la qualit des enseignements de base. On citera : -la formation continue des encadreurs de lAPC et le recrutement de 3600 au mins denseignants dans les ENI ; -Construction, rhabilitation, quipement, rquipement et scurisation de salles de classes primaires, de logements denseignants ; -intgration des TICE ; -intgration des langues trangres et locales dans le cycle primaire, etc.40 Toutefois si lon sen tient lenqute EGEP de 2005, moins de la moiti des parents dlves dclarent tre satisfaits de la qualit du systme ducatif gabonais. Les problmes ardents voqus concernent les effectifs des classes plthoriques et la disponibilit de fournitures et manuels scolaires. Ces problmes tant censs se rsoudre par la prsentation des grandes lignes des actes des Etats gnraux ci-dessus voqus.

    Dans lenseignement secondaire gnral, la problmatique de gestion de la qualit se dcline en ncessit de renforcement des capacits daccueil41

    A cet effet, pour un cout total prvisionnel de 360 milliards de Francs CFA une srie de mesures son prvues en matire de construction de collges et Lyces ainsi quen divers quipements fondamentaux avec une vise de

    rduction du rapport lve classe 35.42

    Paralllement sont retenues des mesures divers allant de lintroduction de nouvelles langues trangres, la rforme des examens et lorientation des tudiants.

    Le montant du budget de 2013, soit un peu plus 156 milliards de FCFA est sans doute une manifestation de cette volont gouvernementale. Cette assertion est capitale malgr une baisse ramenant le budget 2014 116 milliards43.

    40

    Plus de dtails sont disponibles en PP 39-40 des Actes Adopts des Etats Gnraux de lEducation, la Recherche et lAdquation Formation Emploi. 41

    Achille NGOMO IIPE, Paris, 2007. 42

    Etas gnraux de lducation,2010. 43

    Annexes explicative la Loi des Finance 2014,2013.

  • Les incitations lamlioration de la qualit Le problme de la qualit de lducation sanalysant en toute vidence de faon systmique. Cest ainsi que parmi les mesures qualitatives connues des incitations travers daides peuvent-elles entrevues tant du ct des lves que de celui des enseignants et de manire gnral de ladministration de lducation toute entire. Pour les apprenants : La politique des bourses : Pour les apprenants

    LEtat attribue aux tudiants admis au suprieur une allocation dtudes. de 63.000 FCFA et ce, quelque soit le pays o ils sont admis continuer les tudes en Afrique. Cette bourse est renouvelable sous rserve de rsultats acadmiques satisfaisants. La politique des bourses doit cependant tre recadre dans la perspective dun ciblage de besoins rels en ressources humaines tant pour les organisations productives existantes que pour le dveloppement de lauto emploi. Par exemple le Gabon a dpens en 200944t environ 50 milliards de FCFA titre de frais dcolage de 5 669 tudiants ltranger. Une telle situation amne le pays financer des formations dans des disciplines sans liens directs avec la stratgie nationale de dveloppement. Ce manque de contrle des rsultats attendus de lutilisation des ressources publiques se traduit galement par la carence de travailleurs qualifis. Le principal moyen de motivation des lves au secondaire reste aujourdhui lattribution dune bourse qui slve 24.000 FCFA par lve et par trimestre sous rserve de lobtention dune moyenne trimestrielle ou annuelle suprieure ou gale dix. Les autres avantages, notamment le transport scolaire urbain Libreville, se sont amenuiss progressivement avec le temps. Les transports ariens dont bnficiaient jadis les lves sont quant eux quasiment supprims avec la privatisation des transports ariens. Pour les enseignants : Outre les impratifs de formation qui semblent trouver progressivement solution par des formations initiales ou relevant des stages LENS ou lENSET, la motivation par lamlioration des ressources est essentielle pour lamlioration de la qualit de lducation.

    44 BAD, Projet dappui lAmlioration de la Qualit des Services Publics dEnseignement Suprieur et de Formation Professionnelle, Mai 2009.

  • Il en ait ainsi de la PIFE ou de la PIP rcemment intgre et faisant office de considrables complment de revenus pour plus dimplication dans la profession.

  • REFERENCES

    ihttp://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?codePays=GAB&codeStat=SP.POP.TOT ii Donnes du COLUSIMEN (Comit de lutte contre le Sida du Ministre de lEducation Nationale, in AGP

    (Agence gabonaise de presse) http://www.agpgabon.ga iii http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/NY.GDP.PCAP.PP.CD

    iv avec 6000 espces de plantes ; 19 espces de primates ; 20 espces de carnassiers et plus de 600 espces doiseaux

    v http://www.tresor.economie.gouv.fr/6898_budget-2013-de-letat-gabonais

    vi http://www.oxfordbusinessgroup.com/news/gabon-investissements-dans-la-formation-technique

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    Sans titre