Habaquq

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Ecrit par Ian Flanders

Citations bibliques extraites de la Bible du Semeur.

Texte copyright © 2000, Société Biblique Internationale.

Avec permission.

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TABLE DES MATIERES Page

1. Le contexte social et spirituel d’Habaquq 4

2. La problématique du livre 9

3. Le juste vivra grâce à sa foi 15

4. Les promesses de Dieu 20

5. Apprendre à accepter les décrets de l’Eternel 25

6. La clémence de Dieu 30

7. Un message à proclamer 35

8. Un secours dans l’épreuve 39

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Le contexte social et spirituel d’Habaquq

Le livre écrit par le prophète Habaquq n’est pas forcément bien connu. Pourquoi donc nous y intéresser ?

La raison à cela est qu’Habaquq vivait dans une société violente, dépourvue de toute justice. Il s’interrogeait sur le pourquoi de cet état de choses comme nous aurions pu le faire nous-mêmes et il apporta sa détresse et toutes ses interrogations à Dieu ! C’est ainsi que Dieu parla à Habaquq et qu’il répondit à ses prières et aux attentes de son cœur. Habaquq retrouva alors la paix, la joie et l’espérance. De même, nous aussi nous pouvons être confrontés à une situation semblable et nous pouvons éprouver les mêmes sentiments et être assaillis par les mêmes interrogations.

Le livre d’Habaquq peut donc nous aider à fortifier notre foi et à retrouver la paix, car il est encore d’actualité et pertinent aujourd’hui encore.

1. Qui est le prophète Habaquq ?

A vrai dire, nous savons peu de choses sur cet homme en dehors de son nom, Habaquq, de son rôle qui est celui de prophète et de son lieu d’habitation, Jérusalem en Israël. Cependant, à partir de ses écrits nous pouvons déduire avec précision l’époque à laquelle il vécut ainsi que les circonstances qu’il dût endurer. Son livre, du moins le message qu’il contient, date environ de l’année 605 avant Jésus-Christ. A cette époque-là, le roi Yehoyaqim régnait

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en Israël. Malheureusement, ce roi était un très mauvais roi et il laissa sa nation sombrer dans l’idolâtrie et l’injustice. Pour comprendre l’état moral et spirituel de son peuple, lisons les quatre premiers versets du livre d’Habaquq :

« Proclamation dont l'Eternel a donné la révélation à Habaquq le prophète. Jusques à quand, ô Eternel, appellerai-je à l'aide sans que tu entendes mon cri ? Jusques à quand devrai-je crier vers toi : « A la violence ! » sans que tu nous délivres ? Pourquoi me fais-tu voir de telles injustices ? Peux-tu rester indifférent à nos tourments ? Je ne vois devant moi que ravage et violence, il y a des querelles, et des conflits surgissent. A cause de cela, on ne respecte plus la loi, et le droit n'est pas garanti. Car les méchants empêchent les justes d'agir, les jugements qui sont rendus sont corrompus. »

2. Habaquq face à deux problèmes majeurs :

Habaquq était vraiment désemparé. Il était confronté à deux problèmes graves : le premier, un problème de société, le second, un problème d’ordre spirituel.

a) Un problème de société :

De toute évidence, Habaquq vivait à une époque de l’histoire d’Israël où cette société était devenue très violente : les conflits y étaient routiniers et le recours à la malhonnêteté semblait nécessaire pour s’en sortir dans la vie. L’insécurité et la peur régnaient. De surcroit, les instances de justice ne fonctionnaient plus selon le droit car

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elles étaient profondément corrompues. Autrement dit, les victimes de la violence ne pouvaient espérer avoir recours à la justice tant ce système était injuste, tant il favorisait les riches et les puissants plongés dans la corruption. Le désordre avait atteint toutes les couches sociales.

Malheureusement ce que nous décrivons reste d’actualité pour beaucoup aujourd’hui même et c’est en cela que réside tout l’intérêt de ce livre.

Les propos du prophète demeurent pertinents aujourd’hui encore et ils peuvent aider ceux et celles qui, au quotidien, doivent faire face aux dures réalités de la violence, de l’insécurité et de la corruption.

Mais ce problème grave peut engendrer un problème d’ordre spirituel, ce qui fut le cas pour Habaquq !

b) Un problème d’ordre spirituel :

Il est normal quand tout va mal, que le croyant crie à Dieu afin d’implorer son secours. Apparemment, les justes vivant en ce temps-là en Israël probablement en petite minorité, avaient prié et le prophète s’est lamenté du fait que Dieu semblait de toute évidence n’avoir rien fait. C’était comme s’il n’avait pas prêté attention à leurs prières et leur situation s’était tout simplement aggravée, au lieu de s’améliorer.

Le prophète s’interroge donc : pourquoi le peuple de Dieu doit-il souffrir autant ? Pourquoi les méchants réussissent-ils leur vie crapuleuse en toute impunité ? Pourquoi Dieu ne fait-il donc rien pour changer cette situation pour

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défendre la cause des justes et pour venir au secours de l’enfant de Dieu opprimé et persécuté ?

Pourquoi ce silence ?

Une fois de plus beaucoup de nos lecteurs peuvent être assaillis par de telles questions.

Le chrétien souffre dans un monde en proie au mal et cette réalité suscite en lui de nombreuses interrogations. Ses questions sont d’autant plus poignantes que le pays dans lequel il vit est plongé dans la violence, qu’il est soumis à l’injustice et la corruption de façon quotidienne et terrible.

3. Approche de la souffrance:

Puisque cette incompréhension face à la souffrance fait partie du lot de beaucoup, comment le livre d’Habaquq peut-il nous aider ?

A travers son livre, le prophète ouvre son cœur à Dieu et entame un dialogue avec Lui. C’est ce dialogue qui nous permet de mieux comprendre les voies de l’Eternel, mêmesi ses réponses ne correspondent pas toujours à nos souhaits ou à nos attentes. De même, à travers ce livre nous suivrons le cheminement spirituel du prophète qui, à la fin, retrouvera sa paix, sa joie et son espérance en Dieu. En comprenant les leçons de ce livre, notre but, cher ami lecteur, est de vous accompagner sur ce même chemin qui conduit à une foi plus mature, une paix plus profonde et une espérance plus sûre.

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a) La première leçon à retenir :

Le prophète osa s’approcher de Dieu, il lui ouvrit son cœur, lui exprima sa détresse, ses interrogations. Il est tellement important en toute chose de venir à Dieu, de tout lui raconter. Car nous pouvons lui exprimer nos craintes, nos peurs, notre frustration et notre anxiété, notre colère aussi, et notre tristesse. Nous pouvons aussi lui parler de nos doutes, de nos interrogations les plus profondes, lui expliquer que nous ne parvenons pas à comprendre tout ce qui nous arrive.

b) La deuxième leçon à retenir :

Que se passe-t-il si nous n’ouvrons pas ainsi notre cœur à Dieu ?

D’abord, si nous ne nous approchons pas de Dieu pour tout lui dire, nous nous priverons de la possibilité de grandir vers une plus grande maturité spirituelle.

Ensuite, le silence devant Dieu, le refus d’épancher notre cœur devant lui peuvent présenter plusieurs dangers. Tout d’abord, notre relation avec Dieu risque de devenir superficielle et fausse. Puis, nous pouvons tomber dans l’amertume, commencer à endurcir notre cœur et ne plus laisser Dieu régner en nous. Enfin, plus grave encore, nous risquons d’abandonner notre foi, d’en conclure que Dieu n’existe pas et de vouloir imiter la voie des méchants, qui eux réussissent.

4. Savoir dire à Dieu sa souffrance :

Ainsi lorsque nous sommes en proie à la douleur, assaillis par une multitude d’interrogations et désespérés, nous nous

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trouvons comme devant un carrefour dans nos vies. Soit nous choisissons de fermer notre cœur à Dieu, soit nous empruntons le chemin qui nous conduira dans sa présence. Parler à Dieu, s’exprimer librement devant lui, c’est vouloir grandir, c’est désirer s’engager sur la voie qui nous conduira vers une plus profonde connaissance de lui, c’est aspirer à une foi plus mature.

N’hésitons donc pas à ouvrir notre cœur à Dieu ! Ne craignons pas la façon dont il va réagir ou nous accueillir! Dieu reçoit celui qui s’approche de lui, il ne le condamne pas ! Lorsque nous nous tournons vers lui, il nous accueille dans sa présence avec amour et compassion.

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La problématique du livre

La société dans laquelle vivait Habaquq était une société violente où l’injustice était couramment pratiquée. Habaquq en

souffrait et il s’interrogeait sur cet état de choses, il se demandait pourquoi. Beaucoup d’hommes peuvent aujourd’hui s’identifier à Habaquq ! Voilà donc ce qui fait la pertinence de ce livre méconnu, car à travers ses écrits, Dieu veut fortifier notre foi, il veut renouveler notre espérance.

Le prophète Habaquq, profondément attristé par l’état de sa société et par la souffrance des justes, cria son désarroi à Dieu. A présent, nous allons considérer la réponse qu’il reçut de la part de l’Eternel.

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1. La réponse de l’Eternel à Habaquq :

Habaquq reçut une réponse de l’Eternel qui suscita en lui plus d’interrogations encore.

« Regardez, traîtres, et observez ! Vous serez stupéfaits, vous serez ébahis, car je vais accomplir en votre temps une œuvre : vous ne le croiriez pas si on vous en parlait. Je vais faire venir les Chaldéens, peuple féroce

et déchaîné, qui parcourt les étendues de la terre pour prendre possession des demeures d'autrui. Il est terrible et redoutable, il garantit lui-même son droit et son pouvoir. Ses chevaux sont agiles, plus que des léopards, et ils ont du mordant, plus que les loups du soir. Ses coursiers se déploient, ils arrivent de loin, ils volent comme l'aigle lorsqu'il fond sur sa proie. Oui, les voilà qui viennent tous adonnés à la violence ; le visage tendu, ils foncent en avant. Voilà les prisonniers, rassemblés, innombrables

comme les grains de sable. Partout, ce peuple traite les rois avec mépris, et il se rit des princes et de toutes leurs forteresses ; il élève contre elles des terrasses de siège et s'en empare.» (Habaquq 1. 5 à 10)

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Ainsi donc, Dieu allait livrer le peuple de Juda, le peuple du prophète, à une autre nation, les Chaldéens, afin qu’il subisse son jugement.

A cette époque-là, les Chaldéens constituaient une puissance dominant le Moyen-Orient. Or, ce peuple était renommé pour son côté guerrier et extrêmement violent ! Et voilà que Dieu annonce que ce peuple allait envahir la nation de Juda et la soumettre à une rare violence. En fait, plusieurs prophètes annonçaient déjà ce même message. Des prophètes tels que Jérémie, avertissaient le peuple en déclarant que s’il ne changeait pas, il subirait le jugement divin. Habaquq ne faisait donc que confirmer ces prophéties données par Dieu.

Habaquq avait crié son désespoir à Dieu en espérant certainement que cette situation allait s’améliorer. Cependant, Dieu lui annonça qu’au contraire tout irait de mal en pis. D’où les nombreuses interrogations du prophète !

2. La plainte du prophète à Dieu :

« N'es-tu pas depuis l'origine, ô Eternel ? Tu es mon Dieu, mon Saint, tu ne meurs pas. O Eternel, toi le rocher, c'est pour exécuter le jugement que tu as suscité ce peuple, et tu l'as rendu fort pour qu'il soit l'instrument

du châtiment. Tes yeux sont bien trop purs pour accepter de voir le mal, tu ne peux supporter la vue de l'affliction. Pourquoi supportes-tu la vue des traîtres ?

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Pourquoi gardes-tu le silence quand l'impie engloutit un plus juste que lui ? Tu traites les humains tout comme des poissons ou comme des bestioles qui n'ont ni chef ni maître. Car le Chaldéen les prend tous à l'hameçon, il les drague dans son filet et les entasse dans sa nasse. C'est pourquoi il se réjouit et il exulte. Alors il offre à son filet des sacrifices, il brûle de l'encens en l'honneur de sa nasse, car il obtient, par eux, une pêche abondante, des repas plantureux. Continuera-t-il donc toujours à dégainer son glaive pour égorger d'autres nations sans aucune pitié? » (Habaquq 1. 12 à 17)

A travers ces paroles d’Habaquq, nous entrons encore plus en profondeur dans la problématique posée par le livre de ce prophète.

Certes, Habaquq reconnaît certaines vérités importantes comme la sainteté, la souveraineté, la justice et la pureté de Dieu et il reconnaît par là que Dieu a légitimement le droit de juger son peuple si celui-ci se détourne de lui.

Cependant, Habaquq a du mal à accepter deux faits, deux réalités, qui le plongent dans la perplexité, voire le désespoir.

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a) Le succès des méchants :

Tout d’abord, il ne comprend pas pourquoi l’Eternel qui est le Dieu pur, peut se servir d’une nation profondément méchante afin d’exécuter ses desseins, même s’il s’agit d’un châtiment. Pourquoi donc permet-il aux méchants de réussir

b) La souffrance du juste :

Ensuite, le prophète se lamente du fait que les justes, ceux qui parmi le peuple étaient restés fidèles à Dieu, allaient devoir subir le même sort que les injustes. Autrement dit, tous en Juda allaient être assujettis à la brutalité des Chaldéens, les justes allaient mourir avec les injustes, les justes seraient victimes de la cruauté autant que les pécheurs. Et Dieu, selon le prophète, semble indifférent à cette réalité, il demeure silencieux à ce désastre.

Ces mêmes questions peuvent assaillir nos cœurs aujourd’hui. Et c’est la raison pour laquelle nous étudions ce livre biblique.

3. La grande question de la souffrance :

Beaucoup vivent dans des pays confrontés à de considérables problèmes : ils doivent faire face à des conflits, à la violence, à la guerre, à la pauvreté, à la corruption, à toutes sortes de maladies graves ou aux catastrophes naturelles. En tant que croyants, nous pouvons crier notre douleur à Dieu, lui faire part de notre détresse, et pourtant, malgré tout, il nous semble parfois que nos circonstances, au lieu de s’améliorer, empirent.

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Nous pouvons nous demander : Dieu veut-il éprouver nos sociétés en les livrant aux conséquences de leur méchanceté ? Souvent quand les circonstances vont de mal en pis, les chrétiens en souffrent les premiers, et quelque fois davantage. Pourquoi les choses sont-elles ainsi ? Voilà la question d’Habaquq ! Voici une question qui peut être aussi la nôtre.

4. La volonté de Dieu :

Nous venons de formuler la problématique du livre d’Habaquq et nous en développerons la réponse tout au long des chapitres de ce livre. Nous nous concentrerons alors sur les paroles apportées par Dieu en réponse aux plaintes du prophète, et nous remarquerons le cheminement spirituel d’Habaquq vers la joie, la paix et l’espérance.

En bref, Dieu annonce au croyant que même si tout va de mal en pis dans son pays, il doit vivre par la foi. Nous apprendrons ce que cela signifie : « vivre par la foi ».

5. Croire envers et contre tout !

Voici, en effet, ce que le prophète déclare à Dieu :

« Je me tiendrai à mon poste de garde, je resterai debout sur le fort du guetteur et je guetterai pour savoir ce qu'en moi-mêmeDieu me dira, ce que je répondrai à ma protestation. » (Habaquq 2. 1)

Le prophète était déterminé à obtenir une réponse de la part de Dieu et il l’attendait ardemment. Autrement dit, malgré

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tout, il avait cette conviction que la réponse se trouvait auprès de Dieu et non ailleurs. Même s’il ne comprenait pas les diverses circonstances auxquelles il était confronté, il n’avait pas abandonné Dieu, et il cherchait avec son aide à mieux comprendre les événements cruels qui l’entouraient.

Peut-être aujourd’hui ne comprenez-vous pas tout ce qui vous arrive, êtes-vous assaillis d’interrogations, vous éloignez-vous de Dieu en conséquence ? Alors tournez-vous vers lui et accrochez-vous à lui, car le jour viendra où il remplira votre cœur de sa paix, le moment viendra où il renouvellera votre espérance et vous éclairera sur ses desseins.

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« Le juste vivra grâce à sa foi. »

Dans le chapitre deux, nous avons considéré la problématique posée à travers les écrits du prophète Habaquq : Dieu est-

il indifférent à la souffrance de son peuple, aux injustices qu’il doit subir, à sa situation qui peut se détériorer de jour en jour ?

Penchons-nous sur la réponse que Dieu apporte au prophète qui se lamentait sur la souffrance de son peuple.

« L'Eternel répondit : « Ecris cette révélation, et grave-la sur les tablettes,

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écris-la clairement pour que chaque lecteur la lise couramment. Car c'est une révélation qui porte sur un temps fixé, qui parle de la fin et n'est pas mensongère. Si même il faut attendre que vienne l'Eternel,

attends-le patiemment, car il vient sûrement, il ne tardera pas. Si quelqu'un flanche, il n'est pas droit de cœur mais le juste vivra grâce à sa foi. » (Habaquq 2. 2 à 4)

Pour beaucoup de commentateurs, la phrase clef du livre d’Habaquq est celle-ci : « le juste vivra grâce à sa foi. »Ainsi, à travers ce chapitre et ceux qui suivent, nous allons méditer sur le sens de cette déclaration et expliquer ce que signifie : « vivre par la foi. »

1. Qu’est-ce que la foi ?

Dans le Nouveau testament, l’auteur de la lettre aux Hébreux nous donne une bonne définition de ce qu’est la foi. Au chapitre 11, verset 1, il déclare:

« La foi est une façon de posséder ce qu’on espère, c’est un moyen d’être sûr des réalités qu’on ne voit pas. »

Autrement dit, la foi, c’est posséder la ferme conviction que Dieu tiendra sa parole et qu’il réalisera ses promesses. La foi regarde vers l’avenir meilleur promis par Dieu, et cette espérance nous permet de tenir ferme dans un monde bien sombre.

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2. La foi dans le contexte du livre d’Habaquq :

Nous avons compris que le prophète était bouleversé, profondément peiné parce que le peuple de Dieu subissait l’injustice et la violence, parce que Dieu semblait aussi indifférent à leurs cris. De surcroît, Dieu annonça à Habaquq qu’il allait se servir d’une nation méchante pour juger les impies parmi son peuple. Or, cette nouvelle aggrava le désespoir du prophète.

Toutefois, en appelant son peuple à vivre par la foi, Dieu lui annonce aussi que la nation qui allait attaquer Jérusalem et emmener les survivants en exil forcé, tomberait à son tour sous le jugement et le châtiment de Dieu.

Autrement dit, Dieu affirme qu’il est à la fois souverain, qu’il reste maître des événements et qu’il est un Dieu de justice. Le méchant finira toujours par rendre compte de ses actes et il paiera pour ses injustices.

La foi, dans un tel contexte, c’est posséder la ferme conviction que le jour viendra où Dieu exercera sa justice en faveur de son peuple opprimé et qu’il condamnera le méchant.

3. Comment vivre la foi au quotidien :

D’abord, il faut sans cesse se souvenir des promesses de Dieu, car c’est en s’appuyant sur elles que notre foi se fortifiera.

Ensuite, Dieu s’attend à ce que nous lui restions fidèles tout en attendant le jour de sa justice et de sa délivrance.

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Les mots ‘foi’ et ‘fidélité’ sont étroitement liés. Nous pouvons dire que demeurer fidèles à Dieu est le résultat ou le fruit de notre foi en lui.

4. Rester fidèle à Dieu :

Etre fidèle, c’est demeurer attacher à Dieu, c’est lui être loyal, quand bien même, les circonstances adverses et les épreuves font rage. Etre fidèle, c’est aussi mener nos vies tels que Dieu le conçoit.

Il est intéressant de noter dans le chapitre 2 du livre d’Habaquq, que Dieu, par la bouche du prophète, annonce une série de malédictions contre ceux qui pratiquent certains péchés. Le prophète dénonce notamment ceux qui s’enrichissent en opprimant et en pratiquant l’injustice ; il dénonce aussi ceux qui manquent d’intégrité, ceux qui sont malhonnêtes, ceux qui usent de violence, qui s’enivrent et encouragent les autres à faire de même ; enfin il dénonce ceux qui pratiquent l’idolâtrie sous toutes ses formes. Il avertit ces personnes, en les prévenant que leurs mauvaises conduites ne leur apporteront que des conséquences désastreuses et ensuite le châtiment de Dieu.

Demeurer fidèle à Dieu, c’est renoncer d’avoir recours à toutes sortes de mauvaises conduites pour s’en sortir. Etre fidèle à Dieu, c’est demeurer juste, droit et honnête quand personne autour de nous ne l’est. Rester fidèle à Dieu, c’est refuser de pratiquer la violence, l’ivrognerie, l’immoralité et l’idolâtrie, même si notre société approuve ces choses ou les encourage.

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Nous pouvons résister à ces tentations, tenir ferme devant ces pressions dans la mesure où notre foi est solidement ancrée en Dieu sachant que le jour que Dieu aura choisi, sa justice se révélera.

5. Dieu tient ses promesses :

Nous avons évoqué le contexte historique du prophète Habaquq : les Babyloniens allaient s’emparer de la ville de Jérusalem et y commettre de nombreux massacres et atrocités, pour enfin emmener les survivants en exil.

Tout cela s’est produit en l’an 586 avant Jésus-Christ, quelques années après les prophéties d’Habaquq et d’autres prophètes.

Mais l’histoire révèle que Dieu a effectivement jugé les babyloniens à leur tour. Car en l’an 539, l’empire babylonien est à son tour tombé entre les mains des Perses. Toutefois le roi de ces derniers, Cyrus mit en pratique une tout autre politique et permit aux exilés de retourner dans leur pays et d’y reconstruire leur vie.

Ainsi Dieu a tenu sa parole. Les méchants ont été jugés et le peuple de Dieu qui souffrait a enfin été délivré. Mais tout cela s’est produit il y a bien des années. Alors quelle est la pertinence des écrits d’Habaquq pour nous aujourd’hui ?

La délivrance et la justice accordées au peuple de Juda, il y a deux mille cinq cents ans, ne représentent qu’une ombre comparée à celles que nous attendons. Dieu a promis que le Seigneur Jésus reviendrait et qu’en ce jour-là, il jugerait

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tout être humain. Alors, le méchant sera destiné à une éternité sans Dieu, tandis que le juste vivra éternellement en sa présence dans les nouveaux cieux et sur une nouvelle terre.

Les justes, sont tous ceux qui croient fermement au jour du retour de Jésus-Christ, tous ceux qui mènent une vie à la lumière de cette conviction, de cette vérité. Les justes regardent avec foi l’avenir meilleur que Dieu leur promet, ils refusent de se conduire comme le méchant, ils luttent pour résister aux diverses tentations.

Tout comme Dieu a réalisé tout ce qu’il avait annoncé par la bouche du prophète Habaquq, nous aussi nous pouvons être certains que le Seigneur tiendra sa parole concernant le retour de Jésus-Christ.

Tout ce que Dieu a déjà accompli en réponse à ses prophéties, doit servir à fortifier notre foi, alors que nous attendons la délivrance qu’il nous promet dans l’avenir.

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Les promesses de Dieu

Dans le chapitre précédent, nous avons commencé à réfléchir sur le sens des mots : « Vivre par la foi » car le verset clef

du livre d’Habaquq est : « Le juste vivra par sa foi. »

Dieu avait annoncé au prophète Habaquq que le jour viendrait où il secourrait son peuple, mais qu’avant la venue de ce temps de délivrance, celui-ci allait passer par

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des moments éprouvants. Or la foi, c’est demeurer fidèle à Dieu quand bien même l’épreuve est dure, c’est rester convaincu qu’il enverra sa délivrance selon sa promesse et en son temps.

Nous avons alors terminé notre chapitre en nous posant la question : « Comment le prophète pouvait-il être certain que Dieu allait tenir sa parole ? » Et comment nous, aujourd’hui, « pouvons-nous être sûrs que Jésus reviendra un jour, comme lui-même nous l’a promis ? »

Voilà des questions importantes et nous devons l’affirmer : notre foi n’est pas aveugle, sans substance et elle n’est pas vaine non plus. Non ! Au contraire, de même que la foi du prophète Habaquq s’appuyait sur les paroles vivantes de l’Eternel, la nôtre aussi est fondée sur la parole de Dieu. De plus, l’histoire prouve que Dieu est fidèle à sa promesse, c’est lui le souverain, il est le tout-puissant, ce qu’il annonce, s’accomplit.

1. Les fondements sur lesquels s’appuyait la foi d’Habaquq :

Au chapitre 2 du livre d’Habaquq, Dieu annonce qu’il va se servir de la nation babylonienne pour juger son peuple, car la plupart s’étaient éloignés de l’Eternel. Ils pratiquaient l’injustice et s’adonnaient à l’idolâtrie. Mais Dieu déclare qu’il jugera et punira les Babyloniens à leur tour, et c’est seulement alors que les justes connaîtront la délivrance.

Au chapitre 3 de son livre, Habaquq médite sur ces déclarations de l’Eternel tout en considérant l’histoire du

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peuple de Dieu. Ce chapitre 3 évoque en langage poétique très imagé plusieurs événements importants à travers lesquels Dieu a fait preuve de sa toute puissance en secourant son peuple éprouvé.

Habaquq évoque surtout l’Exode. Le peuple de Dieu souffrait en Egypte ; il y était réduit à l’esclavage, leurs maîtres les opprimaient cruellement. C’est alors que Dieu, par l’intermédiaire de Moise, annonça qu’il jugerait l’Egypte et libérerait son peuple pour le conduire sur la terre promise en Canaan.

Il s’ensuivit une lutte acharnée du Pharaon, le roi d’Egypte, qui cherchait à s’opposer à Dieu. Le Pharaon résista à la volonté de Dieu et refusait de laisser le peuple de Dieu partir. Mais Dieu lui démontra qu’il est véritablement le tout puissant, le vrai roi des nations, le maître de tous les éléments. Dieu envoya sur l’Egypte une série de fléaux, de catastrophes naturelles, chacune prouvant que les idoles égyptiennes étaient impuissantes et que Dieu était en chemin pour délivrer son peuple.

Le Pharaon finit cependant par permettre au peuple de Dieu de partir ; mais rapidement, il regretta sa décision et il se mit à les poursuivre avec son armée. C’est alors que Dieu intervint à nouveau, séparant les eaux de la mer Rouge, permettant ainsi à son peuple d’échapper à ses poursuivants. Or, quand l’armée de Pharaon commença à avancer entre les eaux séparées, la mer se referma alors, engloutissant tous les soldats égyptiens !

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Le prophète Habaquq évoque aussi quelques événements marquant la période des Juges. Durant cette période, le peuple de Dieu habitait en terre promise. Cependant, sans cesse il s’éloignait de Dieu, tombant dans l’immoralité et l’idolâtrie. En raison de son impiété, Dieu le livra entre les mains de ses ennemis les Philistins et le peuple passa à nouveau par des temps de dures souffrances. Toutefois, Dieu envoya toujours un juge pour délivrer son peuple de ses ennemis et souvent cette délivrance s’accomplit de façon miraculeuse, prouvant qu’elle était l’œuvre du Dieu vivant et non d’un homme.

2. Les leçons de l’histoire retenues par Habaquq :

A maintes reprises, le peuple de Dieu s’est trouvé plongé dans des moments de crise, moments durant lesquels les justes devaient craindre pour leur vie et redouter que leur peuple soit anéanti. Toutefois, Dieu a toujours fini par agir en faveur de son peuple, il a toujours fini par intervenir ! Il a toujours secouru son peuple, souvent de façon éclatante, en le libérant de ses ennemis.

Fort de ces observations, le prophète pouvait conclure que même si son peuple allait passer par un nouveau temps de jugement et de crises, il s’en sortirait, car une fois de plus, Dieu avait promis de venir à son secours et il était déjà en chemin. Ainsi, c’est en considérant les délivrances accomplies par Dieu dans le passé, que la foi du prophète fut fortifiée malgré la perspective d’un avenir sombre.

3. L’histoire nous parle pour notre édification :

Les événements relatés dans la Bible sont d’une importance telle que nous ne devons pas les négliger.

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Pourquoi ? Parce qu’en les lisant nous pouvons fortifier notre foi et tenir le raisonnement suivant : Dieu a prouvé, à maintes occasions dans le passé qu’il est celui qui tient sa parole, qui réalise ses desseins et qu’il demeure le maître des nations et de la nature. C’est pourquoi nous pouvons en conclure qu’aujourd’hui, il est digne de confiance et qu’en son temps toutes ses promesses s’accompliront.

4. Jésus-Christ tient aussi toutes ses promesses :

Jésus a promis qu’il reviendrait sur la terre pour mettre un terme aux malheurs dans ce monde et pour accueillir son peuple auprès de lui dans l’éternité. Mais comment être certain qu’un tel jour viendra? Regardons alors à l’histoire qui se dégage de la Bible et apprenons d’elle ! Jésus est déjà passé de la mort à la vie ! Il est ressuscité ainsi qu’il l’avait promis avant sa crucifixion ! Or, la résurrection est un miracle plus spectaculaire encore que la délivrance du peuple d’Israël, alors esclave en Egypte. Jésus a vaincu la mort et en mettant notre foi en lui, nous aussi nous vivrons éternellement.

Oui, notre foi s’appuie aussi sur les promesses que Dieu a déjà accomplies !

5. Dieu est véritablement notre secours :

Certains de nos amis lecteurs peuvent se trouver comme le prophète, plongés dans la souffrance, profondément troublés par les crises que notre monde traverse. Que leur conseiller ?

Tout comme cela fut le cas pour le prophète, notre foi peut chanceler. Il devient alors essentiel qu’elle soit fortifiée, il

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devient vital de jeter un regard en arrière et de se rappeler tout ce que Dieu a accompli dans le passé. Dieu ne change pas : il est le même, hier, aujourd’hui et éternellement ! Si autrefois l’Eternel a tenu ses promesses, il les tiendra toutes aussi dans l’avenir. Personne n’a pu s’opposer à ses desseins dans le passé, personne non plus ne pourra s’y opposer dans l’avenir. Dieu est souverain sur les nations et la nature, et à travers les âges, il le demeure.

Imaginez que vous soyez gravement blessés lors d’un accident. Quelqu’un a pu appeler les urgences et l’ambulance est en chemin. L’attente est pénible et douloureuse, mais le secours va venir et déjà vous vous sentez plus rassurés.

C’est ainsi qu’Habaquq nous rassure. Notre monde va de mal en pis, mais le secours ne tardera pas, Dieu est en chemin, notre libérateur vient et il est tout puissant. Alors notre foi peut devenir plus sereine, nous avons déjà entendu parler des exploits de l’Eternel et nous savons qu’il vient.

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Apprendre à accepter les décrets de l’Eternel

Souvenez-vous que nous nous penchons sur le sens de la phrase : « Le juste vivra

par sa foi. » Notre foi s’appuie sur les promesses de Dieu et l’histoire biblique prouve que Dieu est fidèle, il tient sa parole, ses promesses se réalisent ! Ainsi, notre foi

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se fortifie quand nous regardons en arrière et constatons à quel point Dieu a déjà agi en faveur de son peuple.

1. L’attitude du prophète :

« O Eternel, j'ai entendu ce que tu viens de proclamer, et je suis effrayé devant ton œuvre, ô Eternel. Dans le cours des années, accomplis-la ! Dans le cours des années, fais-la connaître ! Dans ton indignation, rappelle-toi d'être clément! » (Habaquq 3. 2)

La prière du prophète commence avec la déclaration : « … j’ai entendu ce que tu viens de proclamer. »

a) L’essentiel de ce qu’Habaquq apprit :

Habaquq s’interrogeait sur le pourquoi de la violence et de l’injustice au sein même de son propre peuple, du fait, aussi, que ceux qui craignaient Dieu devaient subir les conséquences de ces maux. Ensuite, Dieu lui annonça qu’il allait juger et punir son peuple en permettant à un ennemi redoutable de l’envahir et de dévaster son pays. Habaquq se demanda à nouveau pourquoi. Comment Dieu pouvait-il se servir d’une nation méchante pour accomplir ses desseins et comment ceux qui avaient foi en l’Eternel allaient-ils pouvoir endurer tout cela ? Dieu lui répondit en lui annonçant que cette nation ennemie, à cause de sa méchanceté, serait à son tour livrée à une autre nation car le mal ne pouvait pas rester impuni ! Le juste, quant à lui, vivra par la foi, tout en attendant patiemment le jour de la délivrance que Dieu a promise à son peuple.

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b) La réponse du prophète :

Notons d’abord qu’Habaquq ne pose plus de questions à Dieu. Il lui a exprimé ce qu’il avait sur le cœur, lui a déversé ses plaintes et ses interrogations. Et Dieu lui a répondu ; il lui a expliqué ses projets tout en lui en apportant la raison. Alors Habaquq s’est mis accepter la volonté souveraine de Dieu. Vivre par la foi consiste donc à accepter ce que Dieu a choisi de nous révéler.

Le prophète aurait pu se révolter car ce que Dieu lui a déclaré est fort redoutable. Voilà donc une leçon importante pour nous. Nous avons le droit, tout comme l’a fait Habaquq, de nous approcher de Dieu tout en lui soumettant toutes nos interrogations. Toutefois, si nous nous rebellons contre les réponses que Dieu choisit de nous donner, alors nous ne vivons plus par la foi. La foi, comme nous l’avons déjà dit, c’est accepter la volonté de Dieu pour notre vie, pour notre pays, même lorsque cette volonté semble, comme l’exprime Habaquq, effrayante.

2. Quatre autres vérités qu’Habaquq dut accepter :

a) Notre compréhension est limitée :

Tout d’abord, Habaquq a dû accepter les limites de sa propre compréhension des événements.

b) Accepter les décisions de Dieu :

Ensuite, il a dû accepter ce que Dieu a choisi de lui révéler. Et nous devons faire de même. Nous ne possédons pas les réponses à toutes nos interrogations. Tant de mystères demeurent insondables ! La présence du mal dans ce

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monde, la souffrance des justes, comment entièrement élucider ces mystères ?

En fait, nous devons nous satisfaire des réponses que Dieu a choisies de nous révéler car la foi consiste à croire que Dieu est souverain, à accepter ce qu’il déclare et à lui faire confiance dans ce qu’il accomplit.

c) Les conséquences du mal :

Il s’agit d’une vérité que beaucoup de chrétiens de nos jours ont du mal à comprendre : la justice de Dieu exige que notre monde soit livré à son jugement et aux conséquences du mal pratiqué par tous.

Dieu est amour, il est vrai, mais il est juste aussi et cette dernière vérité est toute aussi importante que la première.

Nous possédons tous un certain sens de la justice et reconnaissons que pour assurer le bon fonctionnement de nos sociétés, il est nécessaire d’accorder à notre Etat le pouvoir de juger et de punir le malfaiteur.

Cependant Dieu, quant à lui, est parfaitement juste. Et si le mal se répand dans notre monde, aussi effrayant qu’il puisse être, c’est parce que Dieu a livré l’humanité aux conséquences de ses actes.

Voilà quelques exemples pour illustrer ses propos :

Si la nature est déréglée et que nous subissons toutes sortes de catastrophes naturelles, c’est parce que l’homme n’a pas su prendre soin de la création que Dieu lui a confiée. L’homme détruit son environnement et Dieu permet à la

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nature de se tourner contre l’homme ; il s’agit de la conséquence au mal qu’il commet.

De même, les problèmes sociaux ou économiques résultent du fait que l’homme est incapable de maîtriser ses passions car il laisse trop facilement aller son égoïsme. Or, Dieu a livré l’humanité aux conséquences de ses actes et Habaquq allait vivre le résultat effrayant de ce processus ! Malheureusement aujourd’hui encore ce même principe règle notre monde !

d) Le juste souffre lui aussi :

Toutefois souvent ceux qui aiment Dieu, subissent les conséquences du jugement divin au même titre que les autres.

Et c’est justement cette quatrième vérité qu’Habaquq a dû accepter, sans doute la plus difficile de toutes. Le juste n’est pas forcément à l’abri des maux et des malheurs auxquels le monde est livré. Les désastres qui affligent notre planète et qui représentent les jugements du Dieu souverain, touchent l’incrédule comme le juste, ils affectent les bons comme les méchants.

3. Quel avantage y a-t-il alors à mettre sa foi en Dieu ?

Il faut accepter que dans cet âge présent les événements soient ainsi, mais celui qui vit par la foi reste convaincu qu’ils ne se dérouleront pas à jamais de cette manière. Comme nous l’avons déjà affirmé, Dieu viendra un jour pour secourir son peuple et pour exercer sa justice éternelle. Et en ce jour, le destin des incrédules sera terrible, mais ceux qui vivent par la foi jouiront alors d’une

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existence où jamais plus ils n’auront à subir les conséquences du mal.

Combien il peut être difficile de marcher dans un monde qui ploie sous les jugements du Dieu juste ! Combien il devient alors nécessaire de posséder l’assurance qu’au sein d’un tel monde, Dieu use de compassion et de miséricorde.

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La clémence de Dieu

A présent, nous allons revenir sur la prière d’Habaquq étudiée au chapitre 5.

« O Eternel, j'ai entendu ce que tu viens de proclamer, et je suis effrayé devant ton œuvre, ô Eternel. Dans le cours des années, accomplis-la ! Dans le cours des années, fais-la connaître ! Dans ton indignation, rappelle-toi d'être clément! » (Habaquq 3. 2)

1. Dieu est un Dieu d’amour :

Dans ce contexte malheureux où le jugement de Dieu se fait connaître, le prophète l’implore et le supplie : « … rappelle-toi d’être clément ! »

A travers ses jugements Dieu révèle sa juste indignation contre le péché. Toutefois, le prophète sait aussi que Dieu est amour et à travers cette prière, il le supplie que cet amour soit révélé alors même que ses jugements s’exécutent.

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Dans le verset cité, nous trouvons le mot « clément. » Toutefois, dans certaines traductions de la Bible, ce mot « clément » est traduit soit par « miséricordieux », soit par « compatissant ». Par définition, une personne qui se montre clémente pardonne les offenses du coupable ou atténue les rigueurs du châtiment qu’elle reçoit. Voilà ce que demande à Dieu le prophète.

Le mot ‘miséricorde’ a une signification proche de la ‘clémence’. Car la miséricorde est la disposition à ne pas traiter une personne selon ses fautes, mais plutôt à tout lui pardonner. Le prophète a donc imploré Dieu en lui demandant de faire preuve de miséricorde et de compassion.

2. Dieu a répondu à Habaquq :

Dieu permet toujours aux rebelles de revenir à lui. D’ailleurs, nous apprendrons dans notre prochain chapitre que Dieu envoya Habaquq au sein de son peuple afin de le supplier de se mettre à l’abri du jugement divin. Cette invitation au pardon est offerte à tous, elle est l’expression de la miséricorde de Dieu alors que ses jugements tombent.

Ensuite, on peut penser que le prophète ne priait pas seulement pour son peuple rebelle afin qu’il se tourne vers Dieu et qu’il reçoive sa miséricorde, mais aussi pour les fidèles afin qu’au sein des épreuves, ils puissent découvrir et expérimenter la compassion de Dieu.

Précédemment, nous nous sommes demandés si croire en Dieu était avantageux puisque tous nous subissons les mêmes événements difficiles, voire traumatisants que les

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incrédules. Or, voici que la prière d’Habaquq exprime le désir que l’Eternel manifeste sa compassion envers les croyants, alors que ces derniers passent par de terribles temps d’épreuves.

Il est vrai que le croyant n’est pas à l’abri des maux qui affligent l’humanité, mais au sein de toutes ses afflictions, Dieu lui manifestera son amour fidèle. Dieu peut nous relever, il a le pouvoir de nous réconforter, de nous fortifier et de nous redonner courage. Dieu peut renouveler notre patience et notre espérance de diverses manières nous prouvant ainsi son amour.

Avec Dieu ou sans Dieu, nous pouvons faire face aux dures réalités de la vie ! Mais combien plus rassurant est-il de parcourir ce chemin de notre vie, main dans la main avec le Seigneur.

Toutefois, à ceux qui se demandent encore aujourd’hui comment Dieu peut nous prouver son amour, le Nouveau testament nous apporte une réponse à la fois claire et extrêmement importante.

3. Jésus-Christ est miséricordieux :

« Voici comment Dieu a démontré qu'il nous aime : il a envoyé son Fils unique dans le monde pour que, par lui, nous ayons la vie. Voici en quoi consiste l'amour : ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c'est lui qui nous a aimés; aussi a-t-il envoyé son Fils pour apaiser la colère de Dieu contre nous en s'offrant pour nos péchés. » (1 Jean 4. 9 à 10)

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C’est parce que Jésus-Christ est mort à notre place sur la croix que nous vivons la miséricorde de Dieu. Nous pouvons même affirmer que Dieu a exaucé la prière d’Habaquq : «… rappelle-toi d’être clément », en envoyant son Fils, Jésus, dans le monde pour venir à notre secours.

Nous allons voir à présent comment la mort de Jésus-Christ sur la croix démontre la miséricorde de Dieu.

Habaquq est effrayé devant la colère et l’indignation de Dieu. Jean, quant à lui, nous annonce que cette colère a été apaisée. Comment ? Par la mort de Jésus-Christ qui s’est offert à Dieu afin de subir son juste jugement à notre place. Or, dès l’instant où nous mettons notre foi dans cette œuvre d’amour, Dieu déploie envers nous sa miséricorde et il ne nous traite plus selon nos péchés, mais il pardonne nos fautes et nous met à l’abri de son jugement éternel.

De plus, l’Eternel nous adopte comme ses enfants et il devient alors notre Père céleste. En tant que Père, il demeure avec nous quelles que soient nos circonstances. Même si nous devons traverser la pire des épreuves et connaître la souffrance, jamais ces difficultés ne pourront nous séparer de l’amour fidèle de Dieu. La foi est donc vitale !

4. Garder la foi en tout temps :

La foi est donc vitale ! Voilà pourquoi Habaquq déclare : « Le juste vivra par sa foi ». D’ailleurs, l’apôtre Paul a cité ce même verset lorsqu’il a écrit à l’église de Rome juste avant de développer ses arguments prouvant que nous sommes tous placés sous le jugement de Dieu, mais qu’en

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Jésus-Christ nous pouvons y échapper et trouver son pardon et sa miséricorde. Jésus est mort sur la croix pour subir le châtiment de nos péchés et il nous supplie de mettre notre foi en lui.

C’est ainsi que nous connaîtrons la vraie vie, c’est ainsi que nous vivrons éternellement ! Oui, le juste est appelé à vivre par la foi.

5. La vraie vie :

La vraie vie, selon la Bible, consiste à connaître Dieu et à marcher avec lui. Elle consiste à se nourrir des paroles du Seigneur et à vivre éternellement avec lui. Mais pour plaire à Dieu, il faut avoir foi en Jésus-Christ, la source de toute miséricorde.

Dans un monde où les malheurs nous assaillent à cause du péché de tous les hommes, le nôtre y compris, entraînant le juste jugement de Dieu, Dieu nous invite à placer notre foi en Jésus-Christ, afin de trouver en lui la miséricorde et une espérance.

Et il n’existe pas d’autre solution ! Habaquq a prié : «… rappelle-toi d’être clément » et nous le déclarons, Dieu est clément, il est compatissant, et miséricordieux. Alors tournons-nous vers Jésus-Christ, afin de bénéficier de ses merveilleuses qualités divines !

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Un message à proclamer

Dieu confia une mission au prophète Habaquq, et ce dernier pour l’accomplir devait être animé d’une bonne mesure de foi.

1. La tâche confiée à Habaquq :

« L'Eternel répondit : « Ecris cette révélation, et grave-la sur les tablettes, écris-la clairement pour que chaque lecteur la lise couramment. Car c'est une révélation qui porte sur un temps fixé, qui parle de la fin et n'est pas mensongère. Si même il faut attendre que vienne l'Eternel,

attends-le patiemment, car il vient sûrement, il ne tardera pas. Si quelqu'un flanche, il n'est pas droit de cœur mais le juste vivra grâce à sa foi. » (Habaquq 2. 2 à 4)

La mission confiée à Habaquq consistait à graver une révélation divine sur des tablettes. Le texte à l’origine, écrit en hébreu, expliquant cela, n’est pas facile à traduire.Toutefois, l’idée principale qui s’en dégage peut être facilement comprise. Dieu confia un message au prophète et Habaquq devait faire de son mieux pour le publier et l’annoncer à son peuple.

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Aujourd’hui les informations sont transmises grâce aux ondes radiophoniques, par internet ou encore les journaux.Toutefois à l’époque d’Habaquq, les messages importants étaient véhiculés, gravés sur des tablettes de terre cuite, par des messagers. Ces derniers, munis de ces tablettes, se déplaçaient de ville en ville, et de village en village.

De toute évidence, le prophète ne pouvait pas se rendre en tout lieu et il lui fallait alors se servir de ce moyen de communication afin de faire connaître le message de l’Eternel au plus grand nombre possible et au plus vite.

2. Le message à transmettre :

Dieu, en effet, avait choisi de révéler au prophète un message de jugement. Il exprimait son mécontentement : ce peuple était rebelle, idolâtre et injuste. Et l’Eternel les avertissait : à cause de leur désobéissance, il allait permettre aux Babyloniens d’envahir leur pays. Toutefois, ces paroles étaient accompagnées d’un message d’espoir, car le prophète pouvait aussi annoncer que le juste vivrait grâce à sa foi. Autrement dit, il est possible d’échapper au jugement de Dieu si nous plaçons notre foi en lui, si par la foi nous venons à lui.

3. La foi du prophète :

Il fallait beaucoup de courage pour annoncer un tel message ! Mais ce courage qui animait Habaquq était issu de sa foi. Habaquq annonça un tel message convaincu qu’il en valait la peine. Habaquq avait foi en un Dieu sauveur. Et cette foi le poussait à annoncer aux autres, avec confiance, que le salut était possible, si seulement on y croyait, si seulement on voulait s’en saisir.

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4. La foi en Jésus :

Toutes ces pensées rappellent un texte que nous trouvons dans le Nouveau Testament écrit par l’apôtre Paul à l’église de Rome :

« Car je suis fier de l'Evangile : c'est la puissance de Dieu par laquelle il sauve tous ceux qui croient, les Juifs d'abord et aussi les non-Juifs. En effet, cet Evangile nous révèle en quoi consiste la justice que Dieu accorde : elle est reçue par la foi et rien que par la foi, comme il est dit dans l'Ecriture : Le juste vivra par la foi. » (Romains 1. 16 à 17)

A la fin de cette citation, Paul reprend les paroles du prophète Habaquq.

Et dans la suite de sa lettre, il va démontrer que tout individu, quelle que soit la nation dont il est issu, est condamnable et exposé au jugement de Dieu. Cependant, tout comme Habaquq l’a fait avant lui, Paul peut annoncer un message d’espoir, une bonne nouvelle, qui est celle-ci : Il est possible d’échapper au jugement de Dieu par la foi en Jésus-Christ. Il est possible de se réconcilier avec Dieu pour quiconque place sa foi en Jésus. Devenir enfant de Dieu devient une réalité par la foi en Jésus-Christ. Il est possible d’avoir l’espérance de la vie éternelle si nous avons foi en Jésus.

Et Paul croyait en ce message d’espoir alors qu’il vivait dans un monde en proie au jugement et à la malédiction.

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Paul avait lui-même reçu ce salut qui avait changé sa vie. De même, tout au long de son ministère, il fut témoin de la puissance de Dieu à l’œuvre dans de nombreuses vies. Paul était donc animé par ce désir ardent et urgent d’annoncer ce message à toutes les nations, il avait ce projet d’aller là où jamais personne ne s’était rendu, il avait soif de publier ce message à quiconque demeurait dans l’ignorance.

5. Une leçon pour nous aujourd’hui :

Dieu nous confie cette même mission : annoncer la bonne nouvelle du salut par la foi en Jésus-Christ, à toute nation, à tout individu.

« Vivre par la foi », c’est participer à cette mission, selon ses possibilités. « Vivre par la foi », c’est croire en ce message de salut à un point tel que nous n’en avons pas honte, c’est l’annoncer dans un monde, comme l’exprime Paul, qui méprise la croix et la considère comme un scandale ou de la folie. Dans ce monde-là, nous sommes persuadés que le message de la croix portera du fruit, car Dieu est miséricordieux et il agit puissamment là où sa Parole est proclamée.

Dieu a demandé à Habaquq de graver ce message sur des tablettes. Ce moyen de communication convenait sans doute à cette culture et à son niveau de technologie. Mais que pouvons-nous en apprendre ? Tout simplement qu’il est juste d’employer tous les moyens de communication possibles mis à notre disposition, car ces moyens nous permettront d’atteindre le plus grand nombre. Ces outils peuvent inclure le bouche à oreille, les écrits, la radio et la télévision, pour inclure l’Internet. Le plus important est

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d’être animé par cette même urgence qui animait Habaquq et Paul. Les gens courent un danger spirituel imminent, mais Dieu offre une issue de secours , le salut procuré par Jésus-Christ sur la croix , un salut dont nous pouvons profiter par la foi en son nom.

Dieu charge celui qui vit par la foi de nombreuses responsabilités. Sa foi ne doit pas non plus le conduire à vivre en retrait du monde, ni à s’isoler. Non au contraire, nous devons prier pour ceux qui nous entourent et aller vers eux avec ce message expliquant la justice et la grâce de Dieu.

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Un secours dans l’épreuve

Dans ces chapitres, nous apprenons, à travers les écrits du prophète Habaquq, la façon dont nous pouvons vivre par la foi,

toutes les fois où la souffrance et l’injustice font rage dans nos vies.

La leçon que nous allons retenir à présent dans ce dernier chapitre, est qu’il est possible de trouver en Dieu toute la joie et la force nécessaires, alors même que la société autour de nous s’écroule.

1. L’épreuve vécue avec Dieu :

Certains de nos lecteurs vivent des circonstances éprouvantes et c’est la raison pour laquelle, les derniers versets écrits par le prophète Habaquq méritent toute notre attention :

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« J'ai entendu cette nouvelle : j'en suis tout bouleversé. Mes lèvres balbutient et mes os se dissolvent, je reste là, tremblant. Puisque je dois attendre tranquille, j'attendrai le jour de la détresse, où l'ennemi qui doit nous assaillir attaquera le peuple.Car le figuier ne bourgeonnera plus, et il n'y aura plus de raisins dans les vignes, le fruit de l'olivier trompera les espoirs, les champs ne produiront plus de pain à manger. Les moutons et les chèvres disparaîtront de leurs enclos, les bœufs de leurs étables. Mais moi, c'est à cause de l'Eternel que je veux me réjouir, j'exulterai de joie à cause du Dieu qui me sauve.L'Eternel, le Seigneur, c'est lui ma force : il rend mes pieds pareils à ceux des biches, il me fait cheminer sur les lieux élevés. » (Habaquq 3. 16 à 19)

Le prophète évoque de façon frappante et émouvante les circonstances dramatiques et tragiques qu’il allait endurer. Mais à quels événements fait-il allusion exactement ?

Nous savons que Dieu avait révélé au prophète que son peuple, la nation de Juda, était sur le point de subir son jugement, en raison de ses nombreux péchés graves. Dieu allait en effet permettre aux Babyloniens, un peuple

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redoutable et cruel, d’envahir leur pays. Les conséquences en seraient désastreuses : des morts sans nombre allaient tomber, la plupart des survivants seraient contraints de partir en exil, et pour le peu qui allait rester dans le pays, tout serait en ruine, l’envahisseur ayant tout ravagé.

Habaquq dépeint un pays démuni de tout, et une population plongée dans la pauvreté la plus absolue. Et pourtant, ses paroles reflètent sa foi profonde en Dieu, sa totale confiance en lui. En effet, malgré ces conditions de vie effrayantes, Habaquq affirme que Dieu demeure son Sauveur, il répète qu’il est sa source de joie intarissable, la force qui lui permet de tout endurer !

Or, ces vérités sont toutes aussi précieuses pour nous aujourd’hui et elles demeurent d’actualité pour bien des personnes car celui qui vit par la foi découvrira que Dieu est un sauveur, une fontaine inépuisable où l’on peut puiser sa force et sa joie.

2. Etre riche bien que dans la pauvreté !

Ce texte évoque la pauvreté et nombreux sont nos lecteurs qui doivent faire face à cette réalité au quotidien de façon plus ou moins grave.

Or, la pauvreté peut engendrer l’anxiété et la souffrance, c’est pourquoi l’Eglise doit œuvrer pour remédier à ses causes. Cependant le prophète Habaquq affirme qu’il est possible pour tout être humain d’être riche bien qu’étant pauvre et démuni. Ainsi, Dieu se donne à celui qui place sa foi en lui et il se révèle à lui. Lorsque nous connaissons Dieu dans toute sa plénitude, il devient pour nous une

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source de joie, notre trésor le plus précieux. Selon le prophète, même si nous avons tout perdu mais que nous connaissons Dieu, nous pouvons être heureux.

Certains, de nos jours, assurent que si nous plaçons notre foi en Dieu, nous deviendrons alors prospères sur le plan matériel. Or, ce texte semble aller à l’encontre de cet enseignement. Parmi beaucoup d’autres, il démontre que ces affirmations au sujet de la prospérité matérielle sont fausses. Dieu désire que nous nous contentions de lui, Dieu désire que notre joie la plus profonde soit puisée en lui.

Chers lecteurs, la Bible en parlant des richesses nous apprend qu’elles peuvent nous égarer et nous empêcher de connaître Dieu. Si nous sommes heureux essentiellement parce que nous avons pu acheter une voiture équipée de nombreux gadgets ou le dernier téléphone portable sorti sur le marché, n’oublions pas de nous réjouir aussi en Dieu, de puiser en lui notre plaisir le plus profond, pour tous les bienfaits spirituels reçus ! Ne nous laissons pas égarer par les plaisirs trompeurs des biens matériels.

L’apôtre Paul quant à lui, pouvait affirmer :

«… j'ai appris en toutes circonstances à être content avec ce que j'ai. Je sais vivre dans le dénuement, je sais aussi vivre dans l'abondance. C'est le secret que j'ai appris : m'accommoder à toutes les situations et toutes les circonstances, que je sois rassasié ou que j'aie faim, que je

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connaisse l'abondance ou que je sois dans le besoin.» (Philippiens 4.11 et 12)

Pourquoi ? Paul écrit dans le chapitre précédent :

« … tout ce en quoi je pourrais me confier, je le considère comme une perte à cause de ce bien suprême : la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. » (Philippiens 3. 8)

3. La joie dans l’épreuve :

Paul, tout comme Habaquq, puisait sa joie en Dieu ! Et rappelons-le, il écrivit ses paroles que nous venons de lire alors qu’il se trouvait en prison !

Paul avait été jeté dans un cachot, et pourtant il rayonnait de joie car sa foi l’animait ! Mes chers amis, dans la vie vous pourrez perdre bien des choses, sur le plan émotionnel, physique ou autres, mais le trésor que jamais vous ne perdrez est le Seigneur Jésus ! Jamais il ne vous quittera, jamais il ne vous délaissera ! Voilà la raison pour laquelle vous pouvez vous réjouir !

4. La force dans l’épreuve :

Nous avons parlé de la joie mais le prophète ajoute que Dieu est aussi celui qui fortifie. Il écrit :

« L’Eternel, le Seigneur, c'est lui ma force : il rend mes pieds pareils à ceux des biches, il me fait cheminer sur les lieux élevés. »

Expliquons cette illustration des biches qui se promènent sur les chemins élevés.

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Si vous avez déjà essayé de gravir une montagne, vous savez que cela est difficile et demande beaucoup d’efforts. Cependant, pour certains animaux, telles que les biches par exemple, il en est tout autrement car ils courent même sur les lieux escarpés et ils le font sans effort du fait de leur agilité. Les biches bondissent de rocher en rocher, là où nous aurions tant de mal à progresser.

Lorsque l’épreuve frappe à notre porte, que l’adversité fait rage, notre chemin ressemble à ses sentiers de montagnes, nous avons du mal à avancer, nous nous épuisons et baissons les bras. Cependant, lorsque nous plaçons notre foi en Dieu, il intervient et nous fortifie, il nous relève et nous permet de progresser, et tout endurer.

Pour en revenir à l’apôtre Paul, dans cette même épitre aux Philippiens, il affirme : « Je peux tout, grâce à celui qui me fortifie. » (Philippiens 4. 13) Et son contexte de prisonnier appuie ses propos. Il prouve que Paul peut persévérer, demeurer fidèle et fervent en toutes circonstances, même dans les pires car Dieu demeure pour lui, tout comme il le fut pour Habaquq, la source de sa force. Aujourd’hui encore, cher ami, Dieu veut vous donner sa force, à vous aussi, et quelles que soient vos circonstances.

C’est sur cet appel que se termine notre étude sur le livre du prophète Habaquq et notre prière pour tous est que vous puissiez réellement vivre par la foi dans ce monde injuste et malheureux. Dieu interviendra un jour, sans aucun doute. C’est pourquoi vous pouvez mettre votre espérance en lui.

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