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Marseille Le conteneur continue sa progression au GPMM Le port de Marseille-Fos a achevé les trois premiers trimestres de l’année 2014 sur un trafic en baisse de 3 %, mieux qu’au premier semestre. Ce recul est toujours dû aux vracs liquides, secteur qui reste plombé par les hydrocarbures malgré le redressement des raffinés. En revanche, le conteneur continue sa progression à Fos. À fin septembre, en cumul depuis janvier, le port de Marseille-Fos a atteint un trafic de 58,81 millions de tonnes. Selon la direction du Grand Port maritime de Marseille (GPMM), l’activité a diminué de 3 % par rapport à la même pé- riode de 2013. Le repli, deux fois moins important qu’au cours du premier se- mestre (6 %), reste dû à l’ef- fritement continu des vracs liquides. Cette filière, qui est passée de 37,65 à 35,48 Mt, est toujours victime de la baisse des hydrocarbures, dont celle du brut national, qui a reculé de 13 %, passant en un an de 19,22 à 16,72 Mt. Quant au brut étranger (via le SPSE), il a baissé de 7 %, à 1,89 Mt. Le GNL, de son côté, conti- nue de décevoir les portuaires. Il a chuté de 28 % à 3,2 Mt, contre 4,45 Mt l’an dernier. En revanche, le GPMM souligne une crois- sance de 20 % des produits raffinés (9,4 Mt), permettant aux hydrocarbures de réduire leur retard, passant de - 13 % à fin juin à - 7 % trois mois après. Stagnation deS vracS SolideS Les vracs solides, de leur côté, sont restés stables. Leur modeste progression (+ 1 %), qui leur a permis de frôler la barre des 10 Mt (9,99 Mt contre 9,88 Mt à fin septembre 2013), est due à la catégorie des “autres vracs”. Ils se sont établis 2,15 Mt pour les neuf mois. En revanche, les vracs agroali- mentaires ont baissé de 2 %, à 746.000 tonnes. Quant aux produits sidérurgiques, ils ont stagné à 7,09 Mt. Selon la direction du GPMM, “les importations de vracs sidé- rurgiques ont marqué une pause en septembre alors que des produits comme la houille, la chaux ou les céréales connaissent une embellie entre 35 et 54 % au cours du même mois”. Les marchandises diverses, secteur qui reste le fer de lance de la communauté por- tuaire, n’ont augmenté que de 1 %. Pourtant, le trafic conteneurisé a enregistré une hausse de 6 %. “Une progression se situant bien au-dessus du marché français”, explique la direction du GPMM, ajoutant que la moyenne nationale s’est élevée à 4 %. Dans les deux bassins du port de Marseille- Fos, l’activité est passée de 827.194 EVP au cours des neuf mois de 2013 à 876.711 cette année. “Cette hausse, sur trois trimestres, qui a atteint 9 % sur les terminaux de Fos, révèle la confiance durable des chargeurs envers le port de Marseille-Fos et la pertinence de l’ac- cès aux marchés européens via le port du Sud”, ajoute l’état-major de l’autorité portuaire. En revanche, le roulant a baissé de 7 %, à 2,82 Mt, tiré vers le bas par la morosité du trafic vers la Corse et la Sardaigne (- 10 %, 1,45 Mt). En nombre de remorques, le trafic a perdu 4 %, passant de 128.643 unités en 2013 à 123.667 cette année. Quant au convention- nel, il a progressé de 2 %, à 2,05 Mt. Ce sec- teur reste essentiellement porté par la sidérur- gie qui a perdu 2 % à 1,9 Mt. Enfin, les passagers en cumul depuis jan- vier pour les neuf mois de l’année ont baissé de 10 %, à 1,92 million. “L’activité des lignes régulières est en repli de 22 % avec un trafic vers la Corse en forte diminution (- 32 %) au moment où les destinations du Maghreb se stabilisent (+ 1,4 %)”, commente-t-on au GPMM. En revanche, la croisière a conservé une avance de 7 %, à 951.000 voyageurs. vincent calabrèSe Strasbourg : Le conteneur ferroviaire a son portique UMM : 4 e escale pour les portuaires méditerranéens FNTR-TLF : 17 régions sur 22 unifiées Institutions/ Infrastructures “Croissance de 20 % des produits raffinés” SNCF : Réforme du rail, les travaux pratiques CMA CGM : La conteneurisation s’accélère, la compagnie s’adapte Norbert Dentressangle : Des ventes en hausse de 15,4 % SNCM : Un redressement judiciaire se précise Entreprises Ebola : La France étend ses contrôles aux navires International www.lantenne.com 69 ème année Semaine 44 - octobre 2014 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0319T79480 l’hebdo International Transport Company Freight Forwarder - Project & Oil Field cargo - Deepwater and off shore project - Supply chain specialist - 4 PL dedicated Agencies in Nigeria (Lagos and Port Harcourt) 48 rue de l’Aubépine 92160 ANTONY Tél : + 33 1 55 59 07 70 Fax : + 33 1 49 84 06 54 mailto: [email protected] http://www.Transprojets.com EUROREGIE 07/2014 © GPMM

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Page 1: Hebdo sem44 2014

Marseille

Le conteneur continue sa progression au GPMM

Le port de Marseille-Fos a achevé les trois premiers trimestres de l’année 2014 sur un trafic en baisse de 3 %, mieux qu’au premier semestre. Ce recul est toujours dû aux vracs liquides, secteur qui reste plombé par les hydrocarbures malgré le redressement des raffinés. En revanche, le conteneur continue sa progression à Fos.

À fin septembre, en cumul depuis janvier, le port de Marseille-Fos a atteint un trafic de 58,81 millions de tonnes. Selon la direction du Grand Port maritime de Marseille (GPMM), l’activité a diminué de 3 % par rapport à la même pé-riode de 2013. Le repli, deux fois moins important qu’au cours du premier se-mestre (6 %), reste dû à l’ef-fritement continu des vracs liquides. Cette filière, qui est passée de 37,65 à 35,48 Mt, est toujours victime de la baisse des hydrocarbures, dont celle du brut national, qui a reculé de 13 %, passant en un an de 19,22 à 16,72 Mt. Quant au brut étranger (via le SPSE), il a baissé de 7 %, à 1,89 Mt. Le GNL, de son côté, conti-nue de décevoir les portuaires. Il a chuté de 28 % à 3,2 Mt, contre 4,45 Mt l’an dernier.

En revanche, le GPMM souligne une crois-sance de 20 % des produits raffinés (9,4 Mt), permettant aux hydrocarbures de réduire leur retard, passant de - 13 % à fin juin à - 7 % trois mois après.

StagnationdeS vracS SolideS

Les vracs solides, de leur côté, sont restés stables. Leur modeste progression (+ 1 %), qui leur a permis de frôler la barre des 10 Mt (9,99 Mt contre 9,88 Mt à fin septembre 2013), est due à la catégorie des “autres vracs”. Ils se sont établis 2,15 Mt pour les neuf mois. En revanche, les vracs agroali-

mentaires ont baissé de 2 %, à 746.000 tonnes. Quant aux produits sidérurgiques, ils ont stagné à 7,09 Mt. Selon la direction du GPMM, “les importations de vracs sidé-rurgiques ont marqué une pause en septembre alors

que des produits comme la houille, la chaux ou les céréales connaissent une embellie entre 35 et 54 % au cours du même mois”.

Les marchandises diverses, secteur qui reste le fer de lance de la communauté por-tuaire, n’ont augmenté que de 1 %. Pourtant, le trafic conteneurisé a enregistré une hausse de 6 %. “Une progression se situant bien

au-dessus du marché français”, explique la direction du GPMM, ajoutant que la moyenne nationale s’est élevée à 4 %.

Dans les deux bassins du port de Marseille-Fos, l’activité est passée de 827.194 EVP au cours des neuf mois de 2013 à 876.711 cette année. “Cette hausse, sur trois trimestres, qui a atteint 9 % sur les terminaux de Fos, révèle la confiance durable des chargeurs envers le port de Marseille-Fos et la pertinence de l’ac-cès aux marchés européens via le port du Sud”, ajoute l’état-major de l’autorité portuaire.

En revanche, le roulant a baissé de 7 %, à 2,82 Mt, tiré vers le bas par la morosité du trafic vers la Corse et la Sardaigne (- 10 %, 1,45 Mt). En nombre de remorques, le trafic a perdu 4 %, passant de 128.643 unités en 2013 à 123.667 cette année. Quant au convention-nel, il a progressé de 2 %, à 2,05 Mt. Ce sec-teur reste essentiellement porté par la sidérur-gie qui a perdu 2 % à 1,9 Mt.

Enfin, les passagers en cumul depuis jan-vier pour les neuf mois de l’année ont baissé de 10 %, à 1,92 million. “L’activité des lignes régulières est en repli de 22 % avec un trafic vers la Corse en forte diminution (- 32 %) au moment où les destinations du Maghreb se stabilisent (+ 1,4 %)”, commente-t-on au GPMM. En revanche, la croisière a conservé une avance de 7 %, à 951.000 voyageurs.

vincent calabrèSe

Strasbourg :Le conteneur ferroviaire a son portique

UMM :4e escale pour les portuaires méditerranéens

FNTR-TLF :17 régions sur 22 unifiées

Institutions/Infrastructures

“Croissance de 20 % des produits

raffinés”

SNCF :Réforme du rail, les travaux pratiques

CMA CGM :La conteneurisation s’accélère, la compagnie s’adapte

Norbert Dentressangle :Des ventes en hausse de 15,4 %

SNCM :Un redressement judiciaire se précise

Entreprises

Ebola : La France étend ses contrôles aux navires

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69ème année Semaine 44 - octobre 2014 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0319T79480

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2 - Semaine 44 - Octobre 2014 - l’antenne Infrastructures/Institutions

Strasbourg s’octroie un cin-quième portique, son premier en ferroviaire. Le nouvel équipe-ment a été inauguré le 9 octobre. Construit par l’autrichien Kunz, “il nous donne l’outil pour se positionner comme hub de mas-sification”, souligne catherine trautmann, présidente du Port autonome.

capacité de levage de 40 tonneS

Ses dimensions le classent en effet parmi les infrastructures significatives pour un port inté-rieur. Se déplaçant sur 550 mètres de rails, il pré-sente une capa-cité de levage de 40 tonnes, pour une vitesse de translation de 120 mètres à la minute.

Les espoirs de développement ont d’ailleurs amené le port à abandonner l’op-tion initiale d’un outil thermique sur pneus pour retenir la solution électrique, un peu plus coûteuse mais plus économe en coût de fonctionnement et plus perfor-mante. Elle permet le charge-ment/déchargement simultané de plusieurs trains sur les trois voies ferrées.

Strasbourg est relié en trains cinq fois par semaine à Anvers-Zeebrugge, par le shuttle commun à IFB et Naviland Cargo. La double annonce, lors de l’inau-guration, d’un renforcement d’offre par Naviland vers Lyon et Marseille-Fos (passage de trois à cinq navettes par semaine début 2015) et par le hollandais BCA-Ter Haak vers Rotterdam (troi-sième train hebdomadaire depuis début octobre) vient confirmer les perspectives positives du conte-neur ferroviaire et de la caisse mobile. Elles seraient pleine-ment consacrées par la réouver-ture d’une liaison directe vers

Le Havre après sa suppression par Naviland en 2013. Le Port autonome continue à tra-vailler sur le dossier. En attendant, le

conteneur ferroviaire affiche à fin août 2014 un recul de 13 % par rapport à la même période en 2013, avec un total d’un peu moins de 44.000 EVP.

Un autre développement pos-sible peut venir de la prolonga-tion, à l’étude, de lignes vers Mulhouse. Ceci en substitution partielle à la défunte navette di-recte entre le port haut-rhinois

et Anvers, arrêtée en fin d’année dernière.

Le nouveau portique stras-bourgeois a requis un investis-sement de 2 millions d’euros, fi-nancé dans le cadre du contrat de

projets État-Région 2007-2013 par le port à 52 %, l’État (22,7 %) et les collectivités locales. Il marque la dernière étape d’un effort de 30 millions d’euros consacré en dix ans au terminal

Nord, où il prend place à côté de deux portiques fluviaux. Le ter-minal Sud abrite lui aussi deux portiques fluviaux.

christian robiSchon

Strasbourg

Le conteneur ferroviaire a son portiqueUn cinquième portique, nouvel outil du terminal Nord du port autonome de Strasbourg, donne les moyens d’un développement de trafic.

Le chantier d’agrandissement du cercle d’évitage de Hautot bien avancé

Dans le cadre de son programme d’amélioration de ses accès maritimes, Haropa Port de Rouen mène en 2014 deux grands chantiers, l’arasement du seuil de Courval, près de Port-Jérôme, et l’agrandissement du cercle d’évitage de Hautot-sur-Seine.

Le programme d’amélioration des accès maritimes de Rouen, qui vise à aug-menter d’un mètre le tirant d’eau des na-vires pouvant gagner le port, a débuté en 2012 avec une première phase de dragage de l’estuaire jusqu’à Port-Jérôme. Après une année d’études, deux chantiers d’im-portance ont été engagés en 2014, l’arase-ment du seuil de Courval, situé à l’amont de Port-Jérôme, tandis qu’à l’amont, dé-butait l’agrandissement du cercle d’évi-tage de Hautot-sur-Seine, qui fait face au terminal de Grand-Couronne.

Agrandir le cercle d’évitage de Hautot-sur-Seine fait partie des composantes les plus importantes du programme. Outre qu’il vise à renforcer la sécurité de la na-vigation, il permettra de faire se retourner les grands navires, jusqu’à 290 mètres de longueur, au plus près de leurs postes de travail.

Ce chantier se décompose en deux phases, la réalisation d’une nouvelle berge d’abord, le dragage de la partie avant de cette nouvelle berge ensuite. Les travaux de réalisation de la nou-velle berge ont été confiés à la société Solétanche Bachy. “Cette berge est composée d’un soutènement ancré, permettant de draguer au plus près du nouveau tracé, surmonté d’une digue assurant la protection contre les inon-dations et l’intégration dans le site”, explique Haropa Port de Rouen. La nou-velle berge est constituée d’une paroi moulée longue de 550 mètres et haute de 20 mètres. Planté de saules et de frênes têtards, le haut de berge verra la création de noues humides, d’une piste cyclable et d’un verger pédagogique. En outre, un belvédère permettra d’assister aux manœuvres d’évitage.

aucune reStriction Sur le trafic en Seine

La seconde phase d’aménagement va consister à draguer la zone avant de cette nouvelle berge. Elle va démarrer dans les semaines qui viennent pour une durée de dix mois. “Environ 800.000 m3 de sédi-ments seront extraits pour être valori-sés dans le cadre du réaménagement de

ballastières à Yville-sur-Seine, créant une prairie humide”.

Les sédiments enlevés à Hautot seront acheminés vers Yville par la voie fluviale.

Commentant la réalisation de l’en-semble du programme, pascal erny, pré-sident du Pilotage de la Seine, souligne :

“Grâce à une parfaite coopération entre les différents services et à un suivi bathy-métrique assidu, les travaux d’approfon-dissement ont été menés à ce jour sans aucune restriction sur le trafic en Seine”.

Jean-claude cornier

Rouen

“Navettes renforcées vers Marseille et Rotterdam”

Le nouveau portique strasbourgeois a requis un investissement de 2 millions d’euros

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Le chantier d’agrandissement du cercle d’évitage de Hautot

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l’antenne - Semaine 44 - Octobre 2014 - 3

L’exploitation des grands fonds, des risques élevés pour un gain incertainL’exploitation, très coûteuse, des ressources naturelles des grands fonds marins pose la question de sa rentabilité et de son impact sur l’environnement, ont souligné à Brest les participants au Sea Tech Week, un salon international des sciences et technologies de la mer.

“Deux interrogations se dégagent, liées d’ailleurs, celle de l’environnement et celle de la pertinence économique” de l’exploitation des ressources mi-nières des grands fonds, a résumé éric vandenbroucke, directeur du Technopole Brest-Iroise, organisateur du salon avec Brest métropole océane. “L’exploitation des ressources naturelles dans des milieux difficiles d’accès représente des investis-sements colossaux qui ne sont pas justifiés actuellement par un prix du pétrole très bas”, a souligné l’infatigable explorateur Jean-louis étienne. “D’ici le tarisse-ment des réserves terrestres, nous aurons trouvé d’autres moyens rentables de pro-duire de l’énergie, comme l’hydrogène ou l’électricité”, a-t-il ajouté, jugeant que “ce serait terrible” si on devait exploi-ter ces ressources naturelles en Arctique. Et “nous ne sommes pas à l’abri d’une perte de contrôle”, a-t-il souligné, rappe-lant la marée noire de 2010 dans le golfe du Mexique. Outre les coûts inhérents à l’exploitation de ces ressources souvent à plus de 1.000 mètres de profondeur, il

faut tenir compte de ceux liés à une remise en état des sites exploités. Ces “coûts peu-vent être assez colossaux”, a estimé Éric Vandenbroucke, tout en s’interrogeant sur la faisabilité de la remise en état d’habitats vieux de millions d’années. “Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Est-ce qu’on n’a pas finalement intérêt à se reposer la question de savoir si on a vraiment besoin d’aller chercher ces minéraux ou si on n’a pas intérêt au contraire à laisser l’écosys-tème en l’état et plutôt parier sur le service qu’il rend au quotidien ?”, s’est-il inter-rogé. L’environnement des grands fonds est si contraignant – températures très basses, entre 0 et 4°, absence de lumière, forte pression... – que les scientifiques ont d’abord pensé qu’il n’y avait pas de vie et c’est seulement dans les années 80 qu’ils sont arrivés à la conclusion qu’ils étaient au moins aussi diversifiés, si ce n’est plus, que les espaces côtiers, explique lénaïck Menot, chercheur à l’Ifremer en écologie benthique (étude des organismes du fond des mers).

Les scientifiques font état désormais d’une grande diversité d’habitats, comme celui des sources hydrothermales, avec des fluides sortant à plus de 400°, ou celui des récifs coralliens pouvant abri-ter des centaines d’espèces. Fragiles et très lents à se régénérer, ils sont cepen-dant prometteurs, explique le Pr georges barbier du Laboratoire universitaire de biodiversité et écologie microbienne. “Nous cherchons dans le milieu marin et en particulier dans le milieu marin pro-fond la présence de champignons afin de voir si ces organismes produisent des molécules originales qui seraient les an-tibiotiques de demain”, souligne-t-il, évoquant le problème grandissant de la résistance microbienne aux antibiotiques. Très impliqué dans la préservation des océans, le prince albert ii de Monaco a jugé nécessaire “d’imposer des normes et de négocier des accords protégeant les mers”, plaidant pour une plus grande ré-glementation dans le cadre de l’Autorité internationale des fonds marins. Cette

organisation indépendante, créée confor-mément à la convention des Nations unie, sur le droit de la mer, a jusqu’à présent attribué une vingtaine de permis d’explo-ration dans les eaux internationales à des pays tels que la Chine, le Japon, le Brésil, l’Allemagne, la Corée, le Royaume-Uni ou la France. “Cette exploitation doit se faire de manière extrêmement rigoureuse en prenant garde à ne pas répéter les er-reurs du passé”, a-t-il estimé, jugeant “impératif” de soutenir “sans faille” la recherche scientifique. À peine 10 % de la faune marine a été répertoriée, tandis que la superficie des grands fonds explo-rée de visu correspond à peine à la sur-face d’une ville comme Paris intra-muros, a-t-il rappelé. Le “risque est de perdre des espèces encore jamais vues”, a mis en garde Mohamed Jebbar, chercheur au Laboratoire de microbiologie des environ-nements extrêmes.

Sandra ferrer

Sea Tech Week

Infrastructures/Institutions

Bien que l’axe Est-Ouest gagne du terrain en matière de trafic, “la Méditerranée représente 60 % (import-export confon-dus) du trafic global du port de Marseille-Fos”... Le rappel de frédéric dagnet, le directeur de la Stratégie du Grand Port mari-time de Marseille, est clair. “La Méditerranée reste essen-tielle” pour le port phocéen. Ce secteur géographique représente 30 % du com-merce mon-dial. Dans le conteneur, il constitue 45 mil-lions d’EVP dont 45 % en trans-bordement, explique-t-il

Frédéric Dagnet, qui souligne que le secteur, cumulé à l’Europe et à l’Afrique, fait partie des trois grands blocs mondiaux, met en avant la notion de stratégie de “proximité géographique” et le concept de “régionalisation de la mondialisation”.

Le 4e forum de l’UMM était une occasion de rappeler le parte-nariat récent signé avec le Maroc (“L’Antenne” du 09/10/14) et

annonce la préparation d’accords avec la Tunisie et la Turquie. Et d’évoquer celui daté de 1997 signé entre les ports de Marseille, Gênes et Barcelone. Un parte-nariat que n’ont pas oublié les concepteurs du nouveau projet stratégique 2014-2018.

Moment très attendu par les portuaires in-téressés par les relations franco-maro-caines, l’in-t e r v e n t i o n conjointe de tan aktuna, directeur de Worms SM, et

de patricia bardet (Vectorys), qui ont exposé les raisons pour lesquelles le projet de ligne ro-ro rapide Tanger-Marseille n’avait toujours pas vu le jour avec Med Cross Lines. “Il nous manque un encouragement de la part des utilisateurs. Nous sommes prêts à faire des efforts mais nous ne prendrons pas en charge la to-talité du coût, à savoir 3,5 mil-lions d’euros”, a déclaré Tan Aktuna qui attend des aides de la part du GPMM mais aussi de la Commission européenne

(plus de précisions dans le dos-sier “Grand Sud” à paraître fin octobre).

akaba, un relai

Entre autres sujets abordés lors de ce 4e forum, la présentation de l’accord signé le 17 septembre 2014 entre l’Agence des villes et territoires méditerranéens durables (Avitem) et l’Aqaba Special Economic Zone (Aseza)

concernant notamment le projet de relocalisation du port jorda-nien d’Akaba.

“L’Aseza doit devenir le poumon économique de la Jordanie”, indique le directeur de l’Avitem, Jean-claude tourret, ajoutant qu’Akaba a pour vo-cation de “constituer un relai entre la Méditerranée, le golfe Persique et l’Asie”.

Il souligne la position straté-gique de ce pays qui veut créer

à Akaba “un hub logistique en attirant des investisseurs étrangers”. Et de lancer : “Le port de Marseille et CMA CGM ne peuvent pas rester pas indif-férents à ce projet”. L’Avitem a toutefois recommandé aux Jordaniens de ne pas repro-duire Dubaï. Le projet a obtenu des financements de la part de Bruxelles.

vincent calabrèSe

UMM

4e escale pour les portuaires méditerranéensLa 4e édition du Forum de l’Union maritime pour la Méditerranée, qui regroupe chaque année à Marseille les professionnels du bassin méditerranéen, aura notamment été l’occasion de faire le point sur l’intérêt que porte le port phocéen sur le secteur géographique et de dessiner les contours des projets en cours.

“Ligne ro-ro Tanger Marseille :

l’armateur demande des encouragements”

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Le 4e forum de l’UMM se tenait les 23 et 24 octobre dans la Cité phocéenne

Page 4: Hebdo sem44 2014

“Nous ne sommes pas encore arrivés au but final mais un bon chemin a été parcouru”, s’ac-cordent Jean-christophe pic et Yves fargues, présidents de la FNTR et de l’Union TLF, avant d’insister : “Cette démarche re-compose l’unité pro fess ionnel le du secteur, et s’appuie sur nos complémentarités dans les métiers du transport, de la logistique et de l’overseas. Nous conservons en re-vanche nos identités et marques respectives”. Avec la Corse, les quatre régions qui restent à unifier sont Paca, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes et Bourgogne. Sur ces territoires, TLF et FNTR s’appuient sur des organisations différentes, inter- régionale pour la première, régio-nale voire départementale pour la seconde. Ici, “il est possible que des co-présidents soient nommés à la tête des Comités de liaison. Comme ailleurs, chaque région est autonome pour définir la meilleure organisation avec pour objectif de valoriser nos

positions et expressions com-munes, et défendre la profession”.

deS éconoMieSréinveStieS

Sur le dossier récent de l’Écotaxe, cette unité de position jusqu’à l’annonce d’un mouve-ment de protestation sur le terrain si la taxe n’était abandonnée, a démontré toute sa pertinence et sa force de persuasion. Au-delà, le rapprochement a aussi pour but de rationaliser et de mutua-liser les moyens et ressources de la FNTR et de TLF. Estimées à plus de 25 % de leurs coûts actuels, “les économies géné-rées seront investies dans le conseil et notre représentation auprès d’instances dont euro- péennes pour mieux faire en-tendre notre voix”. Cette ap-proche vaut aussi au sein des instances interprofessionnelles telles que l’AFT où Jean-paul

deneuville vient d’être nommé président. Une ré-flexion est lancée en parallèle sur le rôle du secteur au sein du Medef où la prestation trans-port et logistique est logée dans sa

commission Transport aux côtés de chargeurs majoritaires. “Nos intérêts seraient peut être mieux entendus et mieux défendus au sein du Groupement des profes-sions de services”, confie claude blot, vice-président de TLF. La création d’un GIE a également été actée pour la gestion des opérations back-office des deux groupements qui, d’ici fin 2015, disposeront d’un siège commun à Paris.

Interrogés sur l’ouverture de cette convergence à l’OTRE, les présidents semblent moins enthousiasmes : “Aujourd’hui,

FNTR et TLF ne partagent pas les mêmes solutions voire les mêmes visions sur la représentation pro-fessionnelle du secteur. Nous ne contestons pas la représentation de l’OTRE mais nous sommes opposés à ce que sa signature puisse engager la profession dans son ensemble”.

épilogue de l’écotaxe ?

Sur les dossiers d’actualité, FNTR et TLF prennent note du vote du Parlement sur la hausse de 4 centimes d’euros pour le carburant acheté par les transpor-teurs routiers. Sur les 2 centimes spécifiques au secteur, leurs ins-tances se prononceront dans le courant de la semaine prochaine sachant que cette mesure ne s’ap-pliquerait qu’en 2015. Elle vise à produire 332 millions d’euros de recettes fiscales supplémen-taires reversées à l’Agence de financement des infrastructures

de transport de France (Afitf). “Nous serons donc encore plus attentifs sur les investissements routiers de l’Agence”. Appliqués à l’ensemble des usagers de la route, les 2 autres centimes géné-reront 800 millions d’euros rever-sés au budget de l’Afitf.

Reste à préciser la part de car-burant pris par les transporteurs étrangers sur le territoire natio-nal pour s’assurer que ces der-niers participent aussi au finan-cement des infrastructures qu’ils utilisent. Selon FNTR et TLF, cette part serait de 20 à 30 %. Au-delà, leurs présidents appel-lent à la remise à plat du finan-cement des infrastructures avec les sociétés d’autoroutes notam-ment. Liées aux suites données au contrat État-Ecomouv’ (et du desdits associé estimé à, au moins, 800 millions d’euros...), des indemnités pourraient être également demandées au titre des investissements réalisés par les entreprises pour s’équiper et

former leurs personnels au projet initial Écotaxe. “Les transpor-teurs étrangers ont l’intention de demander des indemnités, ils ne seront pas seuls”, laisse-t-on entendre...

érick deMangeon

FNTR-TLF

17 régions sur 22 unifiéesAmorcée il y a un an à la demande de leurs adhérents, la convergence entre FNTR et TLF se décline aujourd’hui sur l’ensemble du territoire. Sur vingt-deux régions métropolitaines Corse comprise, dix-sept disposent d’un Comité de liaison et d’un représentant communs. À Paris le 22 octobre, le point d’étape présenté par les deux groupements a été l’occasion d’aborder aussi l’épilogue du dossier Écotaxe.

“Nous conservons nos identités et marques

respectives”

Jean-Christophe Pic, président de la FNTR

Yves Fargues, président de l’Union TLF

4 - Semaine 44 - Octobre 2014 - l’antenne Infrastructures/Institutions

les salariés d’ecomouv’demandent la clarification de leur situation

Les 210 salariés d’Ecomouv’ à Metz et Paris ont demandé à la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, de clarifier rapidement la si-tuation de leur entreprise, après l’annonce de la suspension sine die de l’Écotaxe et du péage de transit poids lourds. Dans un courrier transmis vendredi 17 octobre à Ségolène Royal, les salariés d’Ecomouv’ demandent “que l’expression indé-finie «suspension sine die» soit très rapidement traduite en termes de conséquences sur le péage transit poids lourds et sur le contrat liant l’État et Ecomouv’”. Dans leur courrier, les salariés déplorent un “climat de désarroi et d’in-certitude” après l’an-nonce, le 9 octobre, de l’abandon du dispo-sitif, qu’ils ont appris “par voie de presse”. “Madame la Ministre, vous ne pouvez pas remettre en cause le dispositif Écotaxe voté par les parlementaires par votre seule vo-lonté et votre a priori. Votre position ne vous permet pas davantage de faire de mauvais procès à l’ouvrage technologique remis par Ecomouv’ dont vous avez signé la mise à disposition le 20 juin 2014, reconnaissant par-là même son ca-ractère pleinement fonctionnel”, soulignent-ils.

Le ministère de l’Écologie a confirmé la ré-ception de ce courrier, et indiqué que les salariés allaient être reçus. Un membre du comité d’en-treprise d’Ecomouv’ a raconté que l’entreprise continuait de fonctionner normalement, quali-fiant la situation d’“ubuesque”. “Nous avons

toujours des réunions avec l’État sur l’avancée du projet”, a-t-elle expliqué, évoquant même “une hausse de la charge de travail”, du fait de l’expérimentation débutée le 1er octobre, et tou-jours en cours.

Dans leur lettre, les salariés d’Ecomouv’, so-ciété chargée de la mise en place et de la col-lecte de l’Écotaxe puis du péage de transit poids lourds, demandent à Ségolène Royal de “cesser

de dénigrer systémati-quement sur la place publique” leur travail, “en étayant notamment ses contre-vérités ex-trêmement blessantes”. Ils l’enjoignent éga-lement “de cesser les insinuations et les fausses allégations sur le contrat liant l’État et Ecomouv’”. Il disent attendre de la ministre “le respect de la si-gnature de l’État du contrat ; à défaut, une décision pleinement assumée et expliquée devant les salariés du groupe ; à défaut, l’as-surance d’un avenir professionnel pour l’ensemble des salariés et le maintien d’une activité sur le site messin ; à défaut, l’as-surance de fournir les moyens financiers à la société Ecomouv’ pour

l’accompagnement de ses salariés”.Ecomouv’ est une filiale possédée par l’italien

Autostrade, qui détient 70 % du capital, et les français Thales (11 %), SNCF (10 %), SFR (6 %) et Steria (3 %). La société basée à Metz emploie 200 salariés et quelque 130 fonctionnaires des douanes, recrutés pour la plupart entre 2012 et 2013 pour assurer le recouvrement de la taxe.

ÉcoTaxe

MulhouSe

Le trafic du port en croissance de 2,7 %Le port de Mulhouse af-

fiche une croissance de trafic de 2,7 % sur les neuf pre-miers mois de l’année, avec un total qui frôle 3,9 millions de tonnes. La progression la plus significative émane des produits pétroliers, en hausse de 12,4 % ce qui les replace en tête des trafics (918.000 tonnes) devant les

graviers (881.500 tonnes). Les conteneurs fluviaux aug-mentent de 6,8 % sur les trois trimestres pour atteindre 23.650 EVP. La chute de 66 % du conteneur ferro-viaire suite à l’arrêt de la na-vette vers Anvers entraîne le bilan tous modes confondus dans une baisse de 18 %, à 61.900 EVP.

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l’antenne - Semaine 44 - Octobre 2014 - 5

La SNCF a présenté le 22 oc-tobre la réforme du rail. Une pre-mière information a été donnée au comité central d’entreprise (CCE), réuni toute la journée. La course contre la montre est lancée pour le futur groupe public SNCF, qui doit réaliser la réforme au 1er janvier. Et pour les syndi-cats, il était temps d’avoir une première réunion : “Toutes les organisations syndicales ont noté le retard de cette présentation”, a rapporté rémi aufrère (CFDT) en ajoutant que la direction avait “encore beaucoup de travail”.

Destinée à stabiliser la dette du secteur (44 milliards d’euros) et préparer son ouverture totale à la concurrence, la réforme prévoit de regrouper dans un même groupe public, SNCF Mobilités, qui fera rouler les trains, et SNCF Réseau, chargé de l’infra- structure, activité gérée de façon séparée depuis 1997 par la SNCF et Réseau ferré de France (RFF). Cette complexe organisation, avec deux établissements pu-blics chapeautés par un troisième, reposera sur une gouvernance devant “garantir l’unité dans l’autonomie”, explique la SNCF dans le projet remis aux élus du personnel. Les deux syndicats à l’origine de la grève, CGT et Sud,

auraient voulu une entreprise pu-blique unique.

JuSqu’au 1er Juillet 2015

Pour les salariés affectés à SNCF Réseau (50.000 agents SNCF et 1.500 de RFF), un “transfert, sans changement” des contrats de travail va être opéré, comme pour les salariés de la future holding (SNCF). Si le nouvel organigramme des diri-geants est déjà connu, les autres salariés seront informés indivi-duellement de leur affectation au plus tard en avril 2015. La SNCF se laisse jusqu’au 1er juillet pour

réaliser l’opéra-tion complète. Dans les ser-vices opération-nels, les modi-fications seront “limitées”. En revanche, les fonctions cen-trales et support

vont “évoluer en profondeur”, affirme le document.

Pour l’heure, tous les syn-dicats jugent le projet “incom-plet”, “abstrait” ou “illisible”. Pour y voir “plus clair”, ils ont demandé mercredi 22 octobre une expertise pour disposer d’ici la fin d’année de “projections sur l’emploi”, “le b.a-ba d’une telle restructuration”, selon Rémi Aufrère. Son collègue de

l’Unsa, roger dillenseger, est sorti avec “des inquiétudes sur la trajectoire financière” de l’entreprise.

Autre pan délicat de la ré-forme, l’évolution des condi-tions de travail n’a pas été abordée. Le projet évoque une négociation à venir “sur le régime de durée du travail”. Pour le gouvernement, l’harmo-nisation des règles d’emploi des

160.000 travailleurs du rail, entre secteur public (à plus de 95 %) et privé, fret et transport de voya-geurs, est un préalable pour que l’ouverture totale à la concur-rence imposée par l’Europe à partir de 2022 se passe dans “des conditions équitables”. Actuellement, la réglementation SNCF, plus stricte et protectrice (amplitude des journées, cou-pures et jours de repos...), pèse

sur la productivité du groupe public. Le cadre social commun doit être planté par un décret du gouvernement avant la fin de l’année. Puis complété d’ici mi-2016 par une convention collec-tive de branche, actuellement en négociation, ainsi que d’éven-tuels accords d’entreprise.

Sylvie huSSon

SNCF

Réforme du rail : les travaux pratiquesRéorganiser le travail pour gagner sur les coûts, réunifier SNCF et RFF, améliorer le service aux voyageurs : la SNCF a présenté mercredi 22 octobre aux syndicats son projet pour décliner la réforme du rail votée cet été malgré deux semaines de grève des cheminots.

“Tous les syndicats jugent le projet

incomplet, abstrait ou illisible”

L’offre “MLMC” gagne en flexibilitéD’un mois, le préavis pour commander des wagons à Fret SNCF peut désormais être ramené à deux semaines pour les envois nationaux et internationaux. Cette souplesse apportée à l’offre Multi-Lots Multi-Clients coïncide avec la candidature du transporteur ferroviaire à l’alliance européenne XRail dans le wagon isolé.

Lancée en 2011, l’offre wagon isolé Multi-Lots Multi-Clients a atteint son rythme de croisière assure Fret SNCF. Utilisée par 75 % de ses clients, elle est depuis peu plus flexible également. En fonction des marchés et des besoins d’ache-minement, ses clients peuvent désormais commander leurs transports avec un préa-vis de deux semaines contre un mois aupa-ravant. “Les clients qui souhaitent garder une programmation mensuelle ont aussi la possibilité de procéder à des ajustements deux semaines avant la date de remise”, précise Fret SNCF. L’accès à davantage de wagons prioritaires et la réduction du risque de pénalités par des remises plus conformes

aux commandes sont d’autres atouts valori-sés par le transporteur ferroviaire. Ce nou-veau préavis de deux semaines s’adresse aux trajets domestiques et internationaux qui représentent plus de 55 % des flux traités par l’offre “MLMC” qui dessert au-jourd’hui près de 1.000 points.

candidature à l’alliance xrail

Pour gommer “l’effet frontière” sur les trajets internationaux, Fret SNCF poursuit en parallèle le développement de ses ser-vices sous maîtrise complète de bout en bout. Ainsi sur la Ruhr en Allemagne et la région d’Anvers en Belgique, le transpor-teur garantit à ses clients les mêmes enga-gements de délais, de suivi et d’information qu’en France. Cette approche semble être appréciée puisque, au premier semestre 2014, Fret SNCF déclare une progression de 55 % de ses activités sur l’Allemagne et de 34 % sur la Belgique. Les engagements de qualité de service de bout en bout sont également valables pour les envois fran-co-suisses réalisés en partenariat avec CFF Cargo. Ils pourraient aussi être élar-gis prochainement aux réseaux des autres

membres de l’alliance européenne XRail sachant que Fret SNCF a fait acte de can-didature auprès de cette dernière. Créée en février 2010, XRail est composée à ce jour de sept entreprises de fret ferroviaire : CD Cargo, CFL Cargo, DB Schenker

Rail, Green Cargo, Rail Cargo Austria, CFF Cargo et SNCB Logistics. Son but : Rendre plus performantes les offres de transport international par wagons isolés.

érick deMangeon

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La réforme prévoit de regrouper dans un même groupe public SNCF Mobilités et SNCF Réseau

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Créée en février 2010, XRail est composée de sept entreprises de fret ferroviaire

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6 - Semaine 44 - Octobre 2014 - l’antenne Entreprises

Doublés en douze ans, les échanges mondiaux de marchan-dises sous température dirigée s’élèvent aujourd’hui à 200 mil-lions de tonnes (Mt) dont la moitié emprunte la voie maritime. “Soit un potentiel équivalent à 10 MEVP”, convertit alexis Michel. Avec gourmandise, le calcul du directeur central Reefer de l’armement CMA CGM sou-ligne la conteneurisation rapide observée dans cette filière long-temps gérée en conventionnel. “Sur un marché du transport ma-ritime sous température dirigée en croissance de 3,2 % par an, les flux en conte-neurs reefer se dévelop-pent de 6,5 % par an”. Face aux cargos ré-frigérés, la part de marché du conteneur dans le transport ma-ritime “frigorifique” s’établit aujourd’hui à 72 % environ, et devrait gagner huit point d’ici 2018. À partir de prévisions éta-blies par Sextant Consultancy, cette perspective s’accompagne d’une augmentation du parc mondial de conteneurs reefer ajustée à la progression des tra-fics, soit de l’ordre de 6,5 % par an. Aujourd’hui, 2,3 MEVP

reefer seraient en service avec une moyenne d’âge de six ans.

inveStiSSeMentS en navireS et en

conteneurS reefer

Dans le même temps, la flotte de cargos réfrigérés décroît ra-pidement depuis 2008. “Sans commande en projet, la moyenne d’âge de ses navires s’élève à 27 ans”, note Alexis Michel. Les principaux gisements du conteneur reefer concernent les bananes transportées à 52 % par

navires refrigé-rés aujourd’hui, les agrumes dont les citrons (40 % en cargos réfri-gérés), les pro-duits de la mer (37 %), les fruits

exotiques (36 %), les raisins (31 %) et les viandes (22 %).

Troisième transporteur ma-ritime conteneurisé reefer après Maersk Line et MSC avec une part de marché de 8 %, CMA CGM revendique une solide expérience dans la filière. Sur un volume de 18 Mt transporté par mer, sa part de marché sur les échanges mari-times de bananes s’élève à 13 %. Ailleurs, elle est de 16 % dans les agrumes (12 Mt transportées

à travers le monde), 11 % dans les fruits tropicaux (4 Mt) et de 3 % pour les pommes (7,5 Mt). Fonds de commerce historique de Delmas, CMA CGM est principa-lement active dans les fruits et lé-gumes transportés à température positive et moins sur les surgelés “où les taux de fret pratiqués sont très bas”, fait remarquer Alexis Michel. Le segment surgelés concerne notamment les produits carnés à l’origine d’un trafic ma-ritime mondial de 38 Mt, et les produits de la mer avec 23 Mt. Sur les deux filières, la compa-gnie déclare des parts de marché respectives de 2 et 4 %.

Face aux perspectives de croissance du marché, le reefer “constitue un axe de développe-ment majeur pour CMA CGM qui

y enregistre une progression de ses activités de l’ordre de 13 % par an. Nous visons le million de conteneurs réfrigérés d’ici 2015”. Dans l’immédiat, l’ar-mement anticipe un volume de 850.000 EVP cette année à l’aide d’une flotte de 185.000 EVP spé-cialisés dont un tiers équipé de moteurs basse consommation, et d’un parc de 24.000 prises électriques à bord de ses na-vires. Pour accompagner ses ambitions, CMA CGM annonce l’acquisition de 7.000 nouveaux conteneurs réfrigérés dont 85 % à basse consommation. À raison d’un prix unitaire d’environ 17.000 dollars, cela représente un investissement de près de 12 millions de dollars. En paral-lèle, la compagnie a commandé

une série de vingt-huit porte-conteneurs de 9.000 à 9.400 EVP auprès du chantier chinois DSIC à Dalian. Après la livraison des deux premiers – “CMA CGM Danube” le 30 juin et “CMA CGM Elbe” le 15 octobre –, les pro-chaines unités seront réception-nées jusqu’au troisième trimestre 2016. Performants en termes de consommation de carburant et d’émissions de gaz à effet de serre, ces porte-conteneurs se distinguent aussi par l’équipe-ment sur chacun de 1.458 prises reefers. Soit une capacité de branchement électrique très supé-rieure aux navires de même taille à ce jour.

érick deMangeon

CMA CGM

La conteneurisation s’accélère, la compagnie s’adapte

Le vieillissement de la flotte de cargos réfrigérés alimenteles perspectives de croissance pour le transport maritime conteneurisé sous température dirigée. Cette évolution est anticipée par CMA CGM au travers d’investissements massifs en conteneurs reefers et navires équipés de prises électriques pour les alimenter.

Fruits et légumes, fonds de commerce

CMA CGM

Yildirim va sortir du capital de l’armateurInsatisfait de n’être qu’un actionnaire minoritaire, le conglomérat turc Yildirim annonce qu’il vendra en 2015 ses parts dans le groupe CMA CGM. Il avait participé au renflouage de la compagnie en pleine crise financière.

Le groupe turc Yildirim a confirmé son intention de se désengager du capital de CMA CGM. Dans une interview au jour-nal danois “ShippingWatch”, son PDG, robert Yuksel Yildirim, a affirmé vou-loir revendre ses parts de l’armateur fran-çais en 2015.

un engageMent de cinq anS

Yildirim avait injecté 500 millions de dollars dans le groupe marseillais en no-vembre 2010, au moment où CMA CGM, lourdement frappé par la crise financière puis économique, tentait de restructurer sa dette et de se recapitaliser. La holding avait fait passer sa participation à 600 millions de dollars l’année dernière, pour atteindre 24 % des parts de CMA CGM. Le reste du capital social de l’armement est détenu à 70 % par la famille Saadé et à 6 % par le Fonds stratégique d’investissement (FSI),

entré au capital en 2012. L’opération avait offert à Yildirim trois sièges au conseil d’administration. Depuis, la situation s’est bien améliorée pour le groupe français, avec des volumes et des résultats finan-ciers repartis à la hausse.

L’investissement a été fait sur la base d’un engagement initial de cinq ans. Il était donc prévu que le groupe turc rééva-lue sa position en 2015.

cMa cgM “petit” danS le p3

La situation minoritaire de son groupe est l’argument qui a fait pencher sa déci-sion en faveur de la vente, explique Robert Yuksel Yildirim : “Nous voulons être sur le siège du conducteur et là, nous sommes sur celui du passager. Donc, nous allons nous concentrer sur les autres secteurs, sachant que nous avons cinq cœurs de métiers que nous voulons développer”. En plus du transport maritime, l’important conglomérat turc intervient notamment dans la gestion de terminaux portuaires, la construction navale, l’exploitation mi-nière, la sidérurgie, le BTP et l’énergie. Le retrait de Yildirim induit, selon son patron, trois possibilités pour CMA CGM : “La reprise des parts par la famille Saadé, une introduction en bourse ou le rachat par un tiers”.

Dans le secteur du shipping, les der-niers mois ont été marqués par l’échec du projet P3 – qui devait réunir les réseaux Est-Ouest de CMA CGM, Maersk Line et MSC –, rejeté en juin 2014 par les autori-tés chinoises. Depuis, l’armateur français s’est rabattu sur une alliance avec China Shipping et UASC (Ocean Three) et ses deux rivaux se sont réunis sous la ban-nière 2M, ce qui n’était pas la solution privilégiée par l’actionnaire principal, ni par Yildirim. “Personnellement, j’aurais préféré le P3. D’un autre côté, CMA CGM aurait été le petit de la classe, ce qui n’est pas le cas avec Ocean Three. Maintenant,

la compagnie doit travailler plus intel-ligemment et plus dur. Il y a des oppor-tunités de croissance dans la nouvelle alliance, c’est positif”, estime le PDG du groupe turc.

Yildirim est arrivé dans le transport ma-ritime en 1999, d’abord dans le secteur des vracs solides, avant de se diversifier dans le transport de produits chimiques liquides en 2004. En avril 2011, il a acquis 75 % des parts de Sealease, société belge de cré-dit-bail à destination des armateurs.

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l’antenne - Semaine 44 - Octobre 2014 - 7

Norbert Dentressangle enre-gistre des ventes en hausse de 15,4 % au troisième trimestre. À taux de change et périmètre constants, la croissance du chiffre d’affaires est de 3,9 %.

L’activité transport est en croissance de 9,3 %, à 551 mil-lions d’euros. La logistique a u g m e n t e de 17,2 %, à 601 mil-lions d’euros, et l’activité de commis-sionnaire de transport (“air and sea”), est en très forte hausse, + 77,7 %, mais reste marginale, avec un chiffre d’affaires de 54 millions d’eu-ros. Sur l’ensemble des neuf pre-

miers mois de l’exercice 2014, le chiffre d’affaires s’établit à 3,4 milliards d’euros, + 14,1 % par rapport aux neuf premiers mois de 2013, + 5,1 % à périmètre et taux de change constants.

“La part du chiffre d’affaires réalisée hors de France ressort

à 62,4 % de l’activité totale et se situe à 65 % en tendance a n n u e l l e . La Grande-Bretagne re-présente près

de 30 % de l’activité totale de Norbert Dentressangle et en rythme annuel les États-Unis représentent désormais le troisième marché du groupe”, précise le groupe.

Norbert Dentressangle a acquis en août la société amé-ricaine de logistique Jacobson pour 560 millions d’euros.

leS étatS-uniS, 3e Marché du groupe

“L’intégration des activités se déroule conformément à notre plan de marche à un rythme sou-

tenu, avec le déploiement de la marque Norbert Dentressangle”, commente le groupe français.

Pour l’ensemble de l’année, Norbert Dentressangle table sur un niveau de marge opération-nelle “comparable à celui obser-vé ces dernières années”, grâce à “la bonne tenue de l’activité et l’internationalisation accrue du groupe”. Le président du direc-toire, hervé Montjotin, se féli-

cite que Norbert Dentressangle bénéficie “pleinement de son profil de plus en plus inter- national” car “le marché fran-çais demeure peu dynamique compte tenu du contexte macro-économique atone et, pour l’ac-tivité transport, de l’impact per-turbant dans les relations avec nos clients des incertitudes liées à la mise en place de la taxe poids lourds”.

Norbert Dentressangle

Des ventes en hausse de 15,4 %Le groupe de transport français Norbert Dentressangle a réalisé au troisième trimestre 2014 un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros, en hausse de 15,4 % par rapport au troisième trimestre 2013, une croissance tirée notamment par l’activité logistique.

chiffre d’affaires en croissance de 8,8 %ID Logistics a enregistré au troisième trimestre 2014 un chiffre d’affaires de 224,5 millions d’euros, en hausse de 8,8 %, et a annoncé avoir été sélectionné par le distributeur Carrefour pour la gestion de son premier entrepôt logistique en Chine.

ID Logistics a enregistré un chiffre d’affaires en croissance de 8,8 % au troisième trimestre. Pour ce troisième trimestre, la croissance est plus forte en France, + 10,1 %, 125,8 millions d’eu-ros, qu’à l’international, + 7,3 %, 92 millions d’euros. À périmètre constant, la croissance du chiffre d’affaires du groupe est de 11,5 %.

une plateforMe de 26.000 M2

“Au cours du trimestre, la croissance orga-nique a été tirée principalement par l’Espagne, la Russie, la Pologne et l’Argentine”, détaille ID Logistics, soulignant que “l’effet de change défavorable de 5 millions d’euros est plus faible qu’au cours des trimestres précédents”.

Sur l’ensemble des neuf premiers mois de l’exercice 2014, le chiffre d’affaires s’établit à 640 millions d’euros, en hausse de 23,8 % (+ 12,3 % à périmètre constant). La croissance est de 24,3 % en France (366,1 millions d’euros) et de 23,1 % à l’international (273,9 millions). Le groupe précise qu’il “devrait donc enregis-trer en 2014 une nouvelle année de croissance organique à deux chiffres et dispose aujourd’hui d’une certaine visibilité sur 2015”.

Par ailleurs, ID Logistics a annoncé jeudi 23 octobre avoir été sélectionné par Carrefour pour la gestion de son premier entrepôt lo-gistique en Chine. Le groupe “gère les flux logistiques de Carrefour dans les provinces de Shanghai, du Jiangsu et du Zhejiang, à partir d’une plateforme unique située à Kunshan (60 km de Shanghai) d’où il approvisionne 62 hyper- marchés du groupe”. ID Logistique précise que “cette plateforme logistique, d’une surface de 26.000 m2, dédiée aux produits alimentaires secs, emploie près de 150 salariés”, et que “son ouverture s’inscrit dans le cadre du plan de Carrefour d’accroître la disponibilité de ses produits en magasins ainsi que leur traçabili-té”. Cette organisation “concernera à terme les 240 hypermarchés” de Carrefour en Chine.

ID logISTIcS

geFco

Investissement dans un hub aérien en AllemagneLe groupe de logistique Gefco, filiale de PSA Peugeot Citroën et, depuis fin 2012, des Chemins de fer russes (RZD), a annoncé jeudi 23 octobre avoir investi dans une nouvelle plateforme de transport aérien adossée à l’aéroport de Francfort.

Gefco investit dans une plateforme de transport aérien en Allemagne, à Francfort. “Ce nouveau hub aérien permet aux clients du groupe Gefco de bénéficier des mul-tiples lignes aériennes et pos-sibilités de desserte, Francfort étant depuis plusieurs années au rang des plus grands aéro-ports de fret européen”, pré-cise le groupe.

“Des cargaisons de fret aérien en provenance du

monde entier y sont préparées et réceptionnées avant d’être transportées vers leurs des-tinations finales, notamment en Allemagne et en Europe de l’Est, ainsi que dans le reste du monde”, poursuit-il. Cette nouvelle plateforme logistique cible plus particu-lièrement la clientèle de la Communauté des États indé-pendants (CEI).

11.500 SalariéS

Présent dans 150 pays, Gefco emploie 11.500 per-sonnes et a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de près de 4 milliards d’euros. En 2013, l’automobile a représenté 71 % du chiffre d’affaires du groupe. Près de la moitié de son acti-vité provient de PSA, dont il reste le logisticien exclusif dans le monde. Cette part tend néanmoins à diminuer pour s’établir à 29 % en 2020.

Entreprises

“Norbert Dentressangle bénéficie pleinement

de son profil international”

Le chiffre d’affaires de Norbert Dentressangle croît de 3,9 %

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8 - Semaine 44 - Octobre 2014 - l’antenne SNCM

“Le bilan de cette réunion est très négatif, très inquiétant”, a réagi à la sortie de la préfec-ture des Bouches-du-Rhône à Marseille pierre Maupoint de vandeul, délégué CFE-CGC, soulignant la volonté réitérée de l’ensemble des actionnaires, “y compris l’État”, d’aller au redressement judiciaire. “Un temps considérable a été perdu, on devrait avoir des garan-ties sur le volet social, mais Transdev (le principal action-naire de la SNCM) ne veut pas s’avancer”, a renchéri Maurice perrin, lui aussi de la CFE-CGC. Proposée par le médiateur gilles bélier, la date du 18 no-vembre pour une nouvelle réu-nion de médiation – alors que la réunion du 28 octobredevait clore un cycle entamé au len-demain d’une grève de dix-sept jours fin juillet – “a été acceptée par tous les participants”, a sou-ligné Maurice Perrin.

Toutefois, Transdev a prévenu hier soir qu’il ne se sentait “en aucun cas lié par la prolonga-tion de la médiation au-delà du 31 octobre”, et souhaité qu’un redressement judiciaire inter-vienne “au plus vite”. “Chaque jour qui passe compromet un peu plus les chances de trouver un repreneur et de préserver le maximum d’activités et d’em-plois”, selon Transdev, déplorant “des initiatives qui, en retardant une échéance inéluctable, ris-quent de conduire à une situation désespérée”.

“ni la peSte ni le choléra”

Le 28 octobre à l’Assemblée nationale, le secrétaire d’État aux Transports, alain vidalies, avait à nouveau plaidé pour le redressement judiciaire de la compagnie, le qualifiant même de “probabilité forte dans un

proche avenir”. Le lancement d’une telle procédure, rejetée par les syndicats, doit permettre de “sauver un maximum d’emplois, grâce au maintien de la déléga-tion de service public (DSP) dans la transmission au repreneur”, a déclaré Alain Vidalies. La déléga-tion de service public pour assu-rer la continuité territoriale avec la Corse, un marché de plus de 600 millions d’euros, a été attri-buée à la SNCM jusqu’en 2022. La question de sa transmissibilité à un éventuel repreneur a juste-ment été évoquée au cours de la réunion en préfecture, a souligné Pierre Maupoint de Vandeul, évo-quant les “grandes inquiétudes” à cet égard : “Aller au redresse-ment judiciaire sans garantie sur la DSP, c’est un toboggan vers la liquidation”.

Transdev (coentreprise de Veolia et de la Caisse des dépôts), qui détient 66 % du capital de la compagnie maritime, contre 25 % à l’État et 9 % aux sala-riés, s’était engagé à ne pas saisir le tribunal de commerce avant la fin initiale de la médiation, le 31 octobre. “Le moratoire a été prolongé jusqu’au 18 novembre”, a déclaré à l’issue de la réunion

d’hier frédéric alpozzo, repré-sentant CGT des marins, avant que Transdev ne laisse planer le doute sur ses intentions d’ici le 18 novembre. “Nous ne voulons ni le redressement judiciaire ni la liquidation ni la peste ni le cho-léra”, a tonné le syndicaliste, en assurant que “d’autres solu-tions d’intérêt général étaient possibles”.

Les action-naires et la di-rection main-tiennent que le placement en redressement judiciaire est la seule solution pour éponger son passif financier (14 millions d’euros de perte en 2012) et s’affranchir des condam-nations de Bruxelles. Début sep-tembre, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a en effet confirmé la condamna-tion de la SNCM à rembourser 200 millions d’euros d’aides de l’État jugées illégales. Et la com-pagnie maritime reste en outre toujours sous la menace d’une obligation de rembourser égale-ment 220 millions d’euros reçus

de l’État au titre de la délégation de service public pour la période 2007-2013. Les actionnaires as-surent que seul le recours au tri-bunal de commerce permettrait de sauver la compagnie d’une liquidation pure et simple, et at-

tirer les poten-tiels candidats à une reprise des actifs de la so-ciété, dont la so-ciété américaine Baja Ferries. Transdev pour-rait ainsi deman-der à la SNCM le remboursement

de ses créances dès les premiers jours de novembre, afin de pro-voquer ce placement en redres-sement judiciaire. La direction de la SNCM a également opté pour la solution du redressement, mais son analyse est vigoureusement contestée par les syndicats, qui estiment qu’une telle opération ne les prémunira pas contre des condamnations européennes mais permettra en revanche aux ac-tionnaires de faire un plan social à moindre frais.

Martin de Montvalon

Un redressement judiciaire se précise

Direction, syndicats et actionnaires de la SNCM se sont séparés le 28 octobre sur un constat de désaccord, malgré un nouveau rendez-vous fixé au 18 novembre pour évoquer l’avenir de la compagnie qui semble de plus en plus menacée de redressement judiciaire.

“Nouvelle réunion de médiation

le 18 novembre”

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l’antenne - Semaine 44 - Octobre 2014 - 9

En raison du virus Ebola, la France étend ses contrôles aux navires partis depuis moins de trois semaines des pays touchés. Dans la matinée du 24 octobre, le président françois hollande avait indiqué, au sommet eu-ropéen de Bruxelles, que ces contrôles seraient étendus à “tous les modes de transports”. En fait, il s’agit, en plus du transport aérien, du transport maritime en provenance des pays concernés. “On se focalise sur les risques les plus évidents”, a ensuite précisé l’entourage du chef de l’État.

contrôle du navire par un Service

indépendant

Le président a appelé à ne “tomber ni dans le catastro-phisme, ni dans l’inaction” face à cette épidémie. “Le catastro-phisme produit la panique, c’est inutile, d’autant qu’on peut

guérir de l’Ebola, on doit guérir de l’Ebola en Afrique et partout dans le monde, mais il ne faut pas non plus tomber dans l’inaction”, a-t-il ajouté, soulignant qu’“une épidémie, ça progresse à un rythme géométrique”. “Des me-sures complémentaires” seront mises en place “à l’arrivée dans les ports pour les navires qui sont partis depuis moins de trois se-maines (soit la période d’incuba-tion, NDLR), depuis un pays dans lequel il y a l’épidémie d’Ebola”, a indiqué le 24 octobre la ministre de la Santé, Marisol touraine.

Le ministère des Transports devra mettre en œuvre cette dé-cision visant à éviter toute propa-gation sur le sol français du virus, qui a fait près de 4.900 morts sur près de 10.000 cas enregistrés et qui “continue à progresser de façon exponentielle” au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Marins et passa-

gers auront un test de tempéra-ture, a précisé Marisol Touraine depuis l’hôpital Necker à Paris, en marge d’un exercice de pré-paration du Samu à la prise en charge de cas possibles d’Ebola.

Le secrétaire d’État aux Transports, alain vidalies, a assuré, lors d’une visite au port de Brest, que ces mesures seraient en place probable-ment dès samedi 25 octobre pour une partie et au début de cette semaine, pré-cisant que le principe consis-tera à ce qu’un “service indé-pendant” vienne “contrôler sur le navire”. D’ores et déjà, “des mesures impor-tantes” ont été prises par la profession “pour protéger les navires français et leurs équi-pages”, a indiqué le délégué

général d’Armateurs de France, éric banel. La zone à risque “ne se trouve pas sur les grandes lignes régulières internatio-nales”, ce qui “limite le nombre de navires concernés”, a-t-il précisé. Seule une quinzaine de navires français, qui transportent des conteneurs ou des produits pé-troliers, rentrent en France régu-

lièrement après avoir fait escale dans ces pays, selon Éric Banel.

Face à la propagation du virus, la France avait décidé de contrôler, à leur arrivée à Roissy, les pas-

sagers du vol direct quotidien d’Air France en provenance de Conakry. Depuis le 18 octobre, ils doivent se soumettre à une vérification de leur température avec des thermomètres laser sur

la passerelle, avant d’entrer dans l’aéroport, et répondent à des questionnaires destinés à per-mettre de les retrouver en cas de besoin. Ces contrôles prennent de 15 à 20 minutes et permettent de détecter des cas suspects et d’éviter toute propagation, selon le directeur général de la Santé, benoît vallet. Le Maroc et la Belgique ont également mis en place des contrôles similaires. En France, selon le ministère de la Santé, sur un total de 480 “signa-lements” pour Ebola répertoriés depuis juin, 18 cas ont été clas-sés comme “cas possibles”, mais aucun d’entre eux ne s’est révélé positif. Seule une infirmière fran-çaise, qui avait contracté le virus en Afrique, a été rapatriée et trai-tée à l’hôpital d’instruction des armées Bégin à Saint-Mandé, près de Paris. Elle est aujourd’hui guérie et les équipes soignantes qui l’ont suivie vont bien, assu-rent les autorités.

Afrique

Ebola : la France étend ses contrôles aux naviresLa France a annoncé vendredi 24 octobre qu’elle étendait ses mesures de contrôle de santé, déjà en vigueur à l’aéroport de Roissy, aux ports accueillant des navires en provenance d’un des pays touchés par l’épidémie Ebola et partis depuis “moins de trois semaines”.

un million de visiteurs au canalLe canal de Panama a reçu quasiment un million de visiteurs au cours de son dernier exercice fiscal, un record en un siècle d’existence de la voie, a indiqué dimanche 26 octobre son administrateur.

Le canal de Panama bat son record de visi-teurs, à quasiment un million. Selon l’Autorité du canal de Panama (ACP), 963.320 personnes se sont rendues dans les centres d’accueil du public entre le 1er octobre 2013 et le 30 sep-tembre 2014. “Ce chiffre représente le plus im-portant nombre de visiteurs reçus par le canal en une année et réaffirme le potentiel touristique de la voie”, a commenté le responsable d’ACP, Jorge luis quijano.

Ce chiffre marque une hausse de 9,6 % sur un an du nombre de visites. Sur le total, 70 % des visiteurs sont des touristes étrangers. L’ACP

attribue ce succès au centenaire du canal, inau-guré en 1914, célébré cette année.

SuccèS dûau centenaire du canal

Le canal compte trois centres de visite : les écluses de Miraflores, sur la côte Pacifique, et Gatun, dans l’Atlantique, ainsi qu’un poste d’ob-servation des travaux d’élargissement actuelle-ment en cours, également sur la côte Atlantique. Plus de 82 % des visiteurs se sont rendus à l’écluse de Miraflores, où l’on peut observer le passage des navires depuis un mirador et visiter des salles d’exposition.

Le tourisme est l’une des principales res-sources de ce petit pays de 3,9 millions d’habi-tants. En 2013, le Panama a accueilli 2,2 millions de visiteurs, une hausse de 5,6 % par rapport à l’année précédente.

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D’ores et déjà, “des mesures importantes” ont été prises par la profession “pour protéger les navires français et leurs équipages”

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14 - Semaine 44 - Octobre 2014 - l’antenne

Page 15: Hebdo sem44 2014

15 - Semaine 44 - Octobre 2014

Pollution

75.000 euros d’amende pour l’“Oraluna”

Un armateur néerlandais, Priority Shipping CV, a été condamné mercredi 22 octobre à 50.000 euros d’amende par le tribunal correctionnel du Havre pour une pollution commise en Manche, au large de Dunkerque, par son chimi-quier l’“Oraluna”, au printemps 2013. Le commandant polonais du navire a écopé d’une amende de 25.000 euros, dont 20.000 à la charge de l’armateur. Le par-quet avait requis 100.000 euros d’amende contre l’armateur et 50.000 contre le com-mandant. “L’essentiel, c’est qu’ils soient condamnés et qu’on ne laisse pas passer ces choses-là”, a commenté à l’énoncé du jugement Annie Leroy, vice-prési-dente de l’association Écologie pour Le Havre, une des quatre associations de défense de l’environnement qui s’étaient portées parties civiles. L’armateur et le commandant étaient poursuivis pour “rejet en mer territoriale de substance pol-luante par un navire citerne d’au moins

150 tonneaux” et de “pollution maritime”. En avril 2013, le navire, attaché au port de Gibraltar, qui venait de décharger 5.000 tonnes de colza à Dunkerque, avait ensuite nettoyé ses cuves à moins de 12 milles marins (22,2 km) des côtes, en se rendant vers Amsterdam. Un avion d’une autorité maritime belge avait repéré, dans le sillage du navire, une grande trace grise avec quelques lignes jaunâtres sur 12 km de long et une cen-taine de mètres de large. Les quatre as-sociations parties civiles – Écologie pour Le Havre, France Nature Environnement, Surfrider Foundation et le Groupement de défense de l’environnement de l’ar-rondissement de Montreuil – ont obtenu chacune 2.500 euros de dommages et intérêts. À l’audience du 2 septembre dernier, la défense avait fait valoir que le navire n’avait déversé en mer que l’eau ayant servi au nettoyage des cuves et 133 litres d’huile végétale.

MouvementsTrès malade, Luc Oursel a annoncé

lundi 20 octobre son départ inopiné de la présidence du directoire d’Areva, près de trois ans et demi après sa nomination à la tête du groupe nucléaire qui décide-ra mercredi 22 octobre de son rempla-cement temporaire. Entré chez Areva en 2007, Luc Oursel avait succédé à Anne Lauvergeon le 30 juin 2011.

Les membres de la commission “Ferroviaire” de l’Union TLF ont élu à l’unanimité ghislain Billaudel à leur présidence pour succéder à Philippe Boucheteil. Ancien président de VTG France et actuel vice-président de TLF en charge du pôle “Multimodal”, Philippe Boucheteil était à la tête de la commis-sion “Ferroviaire” de l’Union depuis sa création il y a douze ans. Président de TLF Nord Picardie depuis 2012, Ghislain Billaudel est président-directeur général du groupe Delcroix-Logways dont les activités lui confèrent une connaissance des enjeux liés au développement du multimodal dont ferroviaire.

Carnet noir

Le PDG de Total, Christophe de Margerie, est décédé dans la nuit de lundi 20 à mardi 21 octobre à 63 ans dans un accident d’avion en Russie : les hommages af-fluaient après la disparition brutale de ce grand patron charismatique, qui décapite la plus grande entre- prise française. Le dirigeant du géant pétrolier, première entreprise française par les bénéfices et deu-xième par la capitalisation bour-sière, a été tué dans la nuit de lundi à mardi quand l’avion privé à bord duquel il se trouvait est entré en collision avec une déneigeuse alors qu’il s’apprêtait à décoller de l’aéro-port de Vnoukovo, près de Moscou.

“Total doit continuer à aller de l’avant”, a déclaré mardi 21 octobre le secrétaire général du groupe pé-trolier, jean-jacques guilbaud, assurant qu’il était “organisé pour faire face à cet événement tragique”. L’appareil s’est écrasé peu avant minuit (heure locale) en provoquant la mort de ses quatre occupants, dont trois membres d’équipage. Selon le comité d’enquête russe, le conducteur de la déneigeuse était “en état d’ivresse” au moment de l’accident. De son côté, le Bureau français d’enquêtes et d’analyses (BEA) pour la sécurité de l’aviation civile a dépêché trois enquêteurs à Moscou pour tenter d’éclaircir les conditions de l’accident de l’avion, un Falcon 50 exploité par la com-pagnie Unijet. En outre, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour “homicides involontaires”, confiée à la Section de recherche de la gen-darmerie des transports aériens.

Frets maritimes

hausse des vracs secs et pétroliersLe Baltic Dry Index (BDI) a fini vendredi 24 octobre à 1.192 points. Le Baltic Capesize

Index 2014 (BCI 2014) a terminé la semaine à 2.422 points. L’urgence de certains affré-teurs à organiser leurs affaires et prévoir des voyages avant la fête indienne de Divali mercredi 22 octobre a fait grimper les tarifs, ont expliqué les experts. Le Baltic Panamax Index (BPI) a ainsi terminé vendredi 24 octobre à 1.123 points. Les tarifs des panamax ont notamment été soutenus par un afflux de cargaisons céréalières sur des routes transat-lantiques au départ des États-Unis, ont relevé les analystes du courtier maritime Braemar ACM. “L’hémisphère Est s’est raffermi encore plus vite, avec un nombre grandissant de cargaisons de charbon au départ d’Indonésie et d’Afrique du Sud et à destination de l’Inde”, ont noté les experts du courtier maritime Fearnleys.

Les frets pétroliers ont pour leur part poursuivi un rebond, entamé pour les transports de brut il y a deux mois après des plus bas depuis novembre 2013 (604 points le 23 sep-tembre). Les tarifs sont restés soutenus par la diminution du tonnage disponible et un regain d’activité sur les routes à destination des Caraïbes et de l’Afrique de l’Ouest, a-t-on relevé chez Fearnleys. L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI) a ainsi fini vendredi 24 oc-tobre à 716 points. Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI) a terminé à 670 points vendredi 24 octobre.

FormationL’UMF ouvre à partir du 4 novembre

une nouvelle session dans le cadre de sa formation intitulée “Synergie portuaire”. Placée sur le thème “Mieux se connaître pour mieux travailler ensemble”, elle s’adresse à tous les professionnels de la place. L’Union maritime s’appuie sur ses syndicats professionnels affiliés et sur l’Institut de formation et d’échanges por-tuaires (Ifep) du Grand Port maritime de Marseille (GPMM), pour conduire cette for-mation d’une durée de six jours. L’objectif est de permettre aux acteurs de la place portuaire, et à leurs clients chargeurs, de mieux connaître et maîtriser l’environne-ment portuaire dans lequel ils évoluent au quotidien, du point de vue des métiers, de leurs nécessaires interactions, et de l’envi-ronnement légal et réglementaire.

AccidentsUn peu plus de 1.000 personnes

sont décédées dans des accidents fer-roviaires en Europe en 2013, dont une majorité de personnes qui s’étaient in-troduites sur les voies, selon les don-nées publiées jeudi 23 octobre par l’Union internationale des chemins de fer (UIC). L’an passé, 1.074 personnes sont décédées suite à un accident de chemin de fer dans les 21 pays euro-péens membres de l’UIC. Parmi ces victimes, 96 seulement étaient des voyageurs, et 27 du personnel.

SaisieLes douanes russes ont saisi un

lot de 600 tonnes de viande camouflé sous des chewing-gum et de la pâte de fruit, en provenance de l’Union européenne, soumise à un embargo russe sur ses produits alimentaires, a annoncé vendredi 24 octobre l’agence sanitaire russe. “La production était dis-simulée à l’aide de marchandises utili-sées comme couverture, tels que des chewing-gum, de la pâte de fruit, du jus concentré, des champignons congelés et d’autres produits”, a indiqué l’agence Rosselkhoznadzor. La viande est arri-vée dans 26 conteneurs en provenance des ports d’Anvers, de Hambourg et de Rotterdam, précise-t-elle. Selon les experts russes, elle a été produite en Allemagne, Belgique, Pologne et aux Pays-Bas.

AgendaLe rassemblement européen le plus

important et le plus ancien consacré aux professionnels de la logistique, de la chaîne d’approvisionnement et du contrôle qualité dans le secteur des sciences de la vie se déroulera du 26 au 29 janvier 2015 à Francfort. Parmi les thèmes principaux on trouve : l’intégrité de la chaîne d’approvisionnement de bout en bout, le choix des conditions et voies d’acheminement, la viabilité du fret maritime (table ronde avec Maersk)... Des nouveautés seront proposées lors de ce sommet, dont deux ateliers, la visite du site de Lufthansa Cargo Cool Centre à Francfort, ainsi qu’une journée de formation spécialisée. Le programme du prochain sommet “Cool Chain & Temperature Controlled Logistics Europe” est disponible : http://www.coolchaineurope.com/

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La peine capitale a été requise contre le commandant du ferry sud-co-réen “Sewol”, accusé d’avoir menti et abandonné à leur sort plus de 300 passa-gers, en majorité des lycéens en voyage scolaire, qui avaient trouvé la mort lors du drame. Le commandant Lee joon-Seok est jugé depuis le 10 juin pour “homicide par négligence aggravée” aux côtés de trois autres gradés appartenant à l’équi-page du navire, qui avait fait naufrage en avril dernier au large de la pointe Sud de la péninsule coréenne. L’accusé de 69 ans “porte la responsabilité la plus di-recte et la plus lourde dans ce désastre car il a quitté le navire sans faire aucun

effort pour secourir les passagers”, a lancé un représentant du parquet en ré-clamant la peine de mort à son encontre. “Pendant l’enquête judiciaire, il a cher-ché à se justifier et a menti. Il n’a montré aucun repentir”, a-t-il ajouté. Le parquet a

jugé que la responsabilité des trois autres membres d’équipages poursuivis pour les même chefs était moins lourde et qu’ils devaient être condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité. Le parquet a de-mandé des peines allant de quinze ans à trente ans de réclusion à l’encontre de onze autres membres d’équipage jugés pour leur rôle dans le drame. À l’énoncé des réquisitions, le commandant Lee Joon-Seok, qui avait déclaré lors de l’au-dience qu’il “méritait” la peine capitale, a souligné qu’il n’avait jamais eu l’intention de donner la mort.

Park CHAn-KYOng

“Sewol” : peine capitale requise contre le commandant

Le “Sewol” a fait naufrage en avril dernier