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Maritime Le règne des alliances sur le trade Asie-Europe L’intégration d’Evergreen dans l’alliance CKYH au printemps prochain va concentrer davantage l’offre sur les lignes maritimes régulières Asie- Europe. Trois grandes alliances se partageront alors près de 80 % du premier marché du monde. CKYH va accueillir Evergreen. Sous ré- serve de validation de l’opération par les au- torités de la concurrence concernées, la com- pagnie taïwanaise deviendra le cinquième membre d’une alliance maritime déjà com- posée de la chinoise Cosco, de la japonaise K Line, de l’autre taïwanaise Yang Ming et de la coréenne Hanjin. Evergreen était déjà parte- naire de CKYH sur ces routes – et sur le trade transatlantique – depuis le printemps 2012. La nouvelle alliance CKYHE, qui sera effective le 1 er mars 2014 et dont les rotations communes seront lancées mi-avril, ne vaudra que pour les lignes entre l’Extrême-Orient et l’Europe. Six services communs seront alors opérés par les cinq membres entre l’Asie et l’Europe du Nord et quatre sur la Méditerranée. On peut s’attendre à ce que les services concernés évo- luent légèrement au cours de l’année, avec la livraison attendue à Cosco et Evergreen de dix nouveaux porte-conteneurs de 13.000 à 14.000 EVP de capacité, qui remplaceront des unités de 8.200 à 8.500 EVP, selon Alphaliner. EffEt dE contagion Ce rapprochement va dans le sens du processus de concentration des opérateurs de ligne maritime régulière déjà observé depuis une vingtaine d’années et qui s’est intensifié sur les lignes européennes depuis l’interdiction des conférences en 2008 dans l’UE. Comme souvent, il survient en réaction à d’autres mouvements qui ont récemment eu lieu dans le secteur. Ultra-domination dEs trois “méga-alliancEs” L’annonce de cet accord de coopération en décembre 2011 suivait de quelques jours celles de la fusion de Grand Alliance et TNWA dans G6 Alliance et du partenariat CMA CGM- MSC entre l’Asie et l’Europe. Cette fois, la nouvelle de la pleine intégration d’Evergreen dans CKYH intervient au moment du lance- ment du P3 (Maersk, MSC et CMA CGM) et de l’extension de l’alliance G6 (APL, Hapag- Lloyd, Hyundai, Mol, NYK et OOCL) aux trades trans- pacifique côte Ouest améri- caine et transatlantique. D’autres manœuvres ont eu lieu ces dernières semaines, comme celle des armateurs chinois Cosco et China Shipping (CSCL), qui ont annoncé le début d’une collaboration avancée, même si rien n’indique pour l’instant que ce der- nier a l’intention d’intégrer à son tour l’al- liance asiatique. Sur le trade Asie-Europe, CSCL a des partenariats peu contraignant avec UASC d’une part et Zim d’autre part et possède des accords de partage de slots parti- culiers avec plusieurs membres de CKYHE. Pour autant, Alphaliner, qui rappelle que CSCL et UASC sont les seuls armateurs en dehors des membres du P3 à avoir com- mandé des navires de 18.000 EVP, estime qu’on ne peut pas exclure de voir un jour l’un ou l’autre rejoindre l’une des trois “méga- alliances” en présence. Désormais, ces trois alliances concentre- ront 79 % de la capacité alignée entre Asie et Europe. Le P3 fournit ainsi 29 % de l’offre totale (34 % sur l’Europe du Nord et 26 % sur la Méditerranée), le G6 en opère 26 % et CKYH enrichi d’Evergreen passera de 17 à 23 % de part de marché. Les 21 % restants sont deux services “indépendants”, l’un opéré conjointement par CSCL, UASC et CMA CGM et l’autre par CSCL et Zim. Aujourd’hui, en ajoutant la capacité propo- sée à titre individuel les membres de ces trois groupements contrôlent 89 % de la capacité déployée sur cette route maritime. La réparti- tion tourne ici largement en faveur du trio Maersk, MSC et CMA CGM, avec 47 % de l’offre sur ce marché. Néanmoins, le consultant pa- risien estime que “les trans- porteurs continueront de se concurrencer au sein de leurs alliances respectives”. Dans le détail, les six services par semaine proposés par CKYHE sur l’Europe du Nord seront en concurrence avec les cinq du G6 et les huit du P3, qui va retirer une rotation mais maintenir sa capacité hebdomadaire identique grâce au déploiement de navires plus grands. Sur la Méditerranée, les quatre lignes de CKYHE seront face à une liaison du G6 (deux grâce à un transbordement à Port Saïd) et cinq du P3. franck andré Piraterie : Risque maritime, les nouvelles menaces French Lines : L’association en quête de fonds CLIA : Soutien de la plateforme de dialogue européenne Institutions/ Infrastructures “Les transporteurs continueront de se concurrencer au sein de leurs alliances respectives” AP Möller- Maersk : Bénéfice 2013 supérieur aux prévisions grâce aux conteneurs Norbert Dentressangle : Bénéfice en très légère hausse en 2013 Alfatrans : Une “pépite” qui déménage et transporte Entreprises 69 ème année www.lantenne.com semaine 10 - mars 2014 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0313T79480 l’hebdo Panama : Sortie de crise en vue sur le canal International International Transport Company Freight Forwarder - Project & Oil Field cargo - Deepwater and off shore project - Supply chain specialist - 4 PL dedicated Agencies in Nigeria (Lagos and Port Harcourt) 48 rue de l’Aubépine 92160 ANTONY Tél : + 33 1 55 59 07 70 Fax : + 33 1 49 84 06 54 mailto: [email protected] http://www.Transprojets.com EUROREGIE 12/2013 www.lantenne.com © EvErgrEEn

Hebdo sem10 2014

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Page 1: Hebdo sem10 2014

Maritime

Le règne des alliances sur le trade Asie-Europe

L’intégration d’Evergreen dans l’alliance CKYH au printemps prochain va concentrer davantage l’offre sur les lignes maritimes régulières Asie-Europe. Trois grandes alliances se partageront alors près de 80 % du premier marché du monde.

CKYH va accueillir Evergreen. Sous ré-serve de validation de l’opération par les au-torités de la concurrence concernées, la com-pagnie taïwanaise deviendra le cinquième membre d’une alliance maritime déjà com-posée de la chinoise Cosco, de la japonaise K Line, de l’autre taïwanaise Yang Ming et de la coréenne Hanjin. Evergreen était déjà parte-naire de CKYH sur ces routes – et sur le trade transatlantique – depuis le printemps 2012. La nouvelle alliance CKYHE, qui sera effective le 1er mars 2014 et dont les rotations communes seront lancées mi-avril, ne vaudra que pour les lignes entre l’Extrême-Orient et l’Europe. Six services communs seront alors opérés par les cinq membres entre l’Asie et l’Europe du Nord et quatre sur la Méditerranée. On peut s’attendre à ce que les services concernés évo-luent légèrement au cours de l’année, avec la livraison attendue à Cosco et Evergreen de dix nouveaux porte-conteneurs de 13.000 à 14.000 EVP de capacité, qui remplaceront des unités de 8.200 à 8.500 EVP, selon Alphaliner.

EffEt dE contagion

Ce rapprochement va dans le sens du processus de concentration des opérateurs de ligne maritime régulière déjà observé depuis une vingtaine d’années et qui s’est

intensifié sur les lignes européennes depuis l’interdiction des conférences en 2008 dans l’UE. Comme souvent, il survient en réaction à d’autres mouvements qui ont récemment eu lieu dans le secteur.

Ultra-domination dEs trois “méga-alliancEs”

L’annonce de cet accord de coopération en décembre 2011 suivait de quelques jours celles de la fusion de Grand Alliance et TNWA dans G6 Alliance et du partenariat CMA CGM-MSC entre l’Asie et l’Europe. Cette fois, la nouvelle de la pleine intégration d’Evergreen dans CKYH intervient au moment du lance-ment du P3 (Maersk, MSC et CMA CGM) et de l’extension de l’alliance G6 (APL, Hapag-Lloyd, Hyundai, Mol, NYK et OOCL) aux trades trans-pacifique côte Ouest améri-caine et transatlantique.

D’autres manœuvres ont eu lieu ces dernières semaines, comme celle des armateurs chinois Cosco et China Shipping (CSCL), qui ont annoncé le début d’une collaboration avancée, même si rien n’indique pour l’instant que ce der-nier a l’intention d’intégrer à son tour l’al-liance asiatique. Sur le trade Asie-Europe, CSCL a des partenariats peu contraignant avec UASC d’une part et Zim d’autre part et possède des accords de partage de slots parti-culiers avec plusieurs membres de CKYHE. Pour autant, Alphaliner, qui rappelle que CSCL et UASC sont les seuls armateurs en dehors des membres du P3 à avoir com-

mandé des navires de 18.000 EVP, estime qu’on ne peut pas exclure de voir un jour l’un ou l’autre rejoindre l’une des trois “méga- alliances” en présence.

Désormais, ces trois alliances concentre-ront 79 % de la capacité alignée entre Asie et Europe. Le P3 fournit ainsi 29 % de l’offre totale (34 % sur l’Europe du Nord et 26 % sur la Méditerranée), le G6 en opère 26 % et CKYH enrichi d’Evergreen passera de 17 à 23 % de part de marché. Les 21 % restants sont deux services “indépendants”, l’un opéré conjointement par CSCL, UASC et CMA CGM et l’autre par CSCL et Zim.

Aujourd’hui, en ajoutant la capacité propo-sée à titre individuel les membres de ces trois groupements contrôlent 89 % de la capacité déployée sur cette route maritime. La réparti-

tion tourne ici largement en faveur du trio Maersk, MSC et CMA CGM, avec 47 % de l’offre sur ce marché. Néanmoins, le consultant pa-risien estime que “les trans-porteurs continueront de se concurrencer au sein de leurs alliances respectives”.

Dans le détail, les six services par semaine proposés par CKYHE sur l’Europe du Nord seront en concurrence avec les cinq du G6 et les huit du P3, qui va retirer une rotation mais maintenir sa capacité hebdomadaire identique grâce au déploiement de navires plus grands. Sur la Méditerranée, les quatre lignes de CKYHE seront face à une liaison du G6 (deux grâce à un transbordement à Port Saïd) et cinq du P3.

franck andré

Piraterie :Risque maritime, les nouvelles menaces

French Lines :L’association en quête de fonds

CLIA :Soutien de la plateforme de dialogue européenne

Institutions/Infrastructures

“Les transporteurs continueront

de se concurrencer au sein de leurs

alliances respectives”

AP Möller-Maersk :Bénéfice 2013 supérieur aux prévisions grâce aux conteneurs

Norbert Dentressangle :Bénéfice en très légère hausse en 2013

Alfatrans :Une “pépite” qui déménage et transporte

Entreprises

69ème année www.lantenne.com semaine 10 - mars 2014 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0313T79480

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2 - Semaine 10 - Mars 2014 - l’antenne Infrastructures/Institutions

La piraterie maritime à peine circonscrite dans la corne de l’Afrique que déjà un nouveau foyer apparaît dans le golfe de Guinée. “Aujourd’hui, les actes de violence se multiplient au large du Nigeria avec 31 attaques signalées l’an-née dernière et 49 personnes prises en otage. Et les pirates nigérians vont de plus en plus loin : au moins cinq des sept dé-tournements de navires enregis-trés dans les eaux ivoiriennes, togolaises et gabonaises leur sont attribués”, constate stéphane Papillon. Le directeur de Gallice distingue les événements récents avec ceux qui ont sévi au large de la Somalie jusqu’en 2012. Dans cette région, quinze attaques ont été recensées l’an passé contre 237 en 2010 ! “Cette diminution est due à plusieurs facteurs. La grande majorité des pavillons au-torisent des équipes de protection embarquées tandis que les bases servant aux pirates somaliens ont été supprimées par les forces ke-nyanes. En parallèle, la présence dissuasive des navires de la force internationale Atalante et Shield, combinée à une meilleure coordi-nation et communication entre les différents acteurs dans la zone,

s’est accompagnée d’une appli-cation pratiquement unanime des mesures du BMP4*”. Dans le golfe de Guinée, l’environne-ment est sensiblement différent.

Outre l’absence de forces na-vales inter- nationales, “le Nigeria interdit aux navires de commerce de naviguer dans ses eaux terri-toriales avec des équipes de

protection étrangères en contra-diction avec la Convention de Montego Bay, et les services des seuls Navy nigérians possibles sont à des prix prohibitifs et à l’efficacité contestable”. Citant la corruption largement répandue et la complicité de certains pays limitrophes... “les motivations et le comportement des pirates y sont également différents avec pour cible la cargaison voire les otages par des actes très violents plus proches de la criminalité or-ganisée ou du terrorisme”.

noUvEaUx dangErs

Dans l’immédiat, la chute des attaques dans la corne de l’Afrique contribue largement à la baisse des actes de pirate-rie dans le monde. En 2013, le Bureau international maritime en

recense 264 contre 297 en 2012. Des chiffres à comparer à ceux de 2010 où ils culminaient à près de 450 ! Malgré cette sensible diminution, la piraterie est loin d’être éradiquée et se déplace. Dans le même temps, “30 % des demandes de protection des na-vires de commerce français ne peuvent être satisfaites par des moyens militaires”, et les armes employées évoluent. Si le fusil mitrailleur type AK 47 demeure un incontournable dans la pano-plie du parfait pirate, ce dernier dispose également de lance- roquettes type RPG7. “Face à la puissance de feu et à l’effet in-cendiaire de ces armes, tous les navires sont vulnérables. En cas d’impossibilité de la Marine na-tionale, il est donc normal que

les armements français puis-sent faire appel à des sociétés de protection privées”, défend Stéphane Papillon saluant la prise de conscience, même tardive, des autorités françaises.

ExamEn dU ProjEt dE loi rEPorté

Annoncé initialement en fé-vrier, l’examen parlementaire du projet de loi autorisant l’embar-quement des gardes privés à bord des navires français a été reporté au 9 avril, et ce malgré l’urgence de la situation et les demandes répétées d’Armateurs de France d’accélérer le processus législa-tif. Espérée à l’été ou au plus tard à l’automne, “la loi aura pour avantage de fixer un cadre régle-

mentaire d’intervention et opé-rationnel”. En l’état, plusieurs interrogations demeurent en sus-pens sur les agréments, les situa-tions et la prise de décision entre le commandant et le chef d’équipe de protection autorisant le feu. Le statut des équipes de protection à bord des navires (marin ou autres) et leur nombre sont également à clarifier. Participant à ces travaux, Stéphane Papillon alerte aussi le monde maritime et les autori-tés sur l’émergence de nouveaux risques maritimes, de nature terro-riste sur le marché de la croisière en particulier pour lequel Gallice a créé une filiale spécialisée.

érick dEmangEon

* Best Management Practice

Piraterie

Risque maritime, les nouvelles menacesLe report au 9 avril de l’examen parlementaire du projet de loi autorisant l’embarquement des gardes privés à bord des navires français interpelle. Pour rappeler l’urgence de la situation, le Propeller Club de Paris a organisé une session consacrée à la piraterie et aux nouvelles menaces maritimes avec pour intervenant Stéphane Papillon, directeur de Gallice, société spécialisée dans la sûreté maritime et terrestre. Extrait des débats.

“Le coût de la piraterie maritime

s’élève à 6 milliards d’euros par an selon l’OMI”

Entrée en vigueur de la convention internationale du travail maritimeDes inspecteurs peuvent depuis vendredi 28 février contrôler les conditions de travail de tous les marins faisant escale en France, avec l’entrée en vigueur dans le pays de la convention internationale du travail maritime de 2006, fixant des normes sociales.

La convention internationale du travail maritime est entrée en vigueur en France ce vendredi 28 février. Cette convention permet aux inspecteurs du Centre de sécu-rité maritime, jusqu’à présent uniquement en charge de la sécurité matérielle des na-vires, de vérifier notamment les conditions sociales des gens de mer étrangers faisant escale en France.

salairE, congés, raPatriEmEnt, soins...

La France est le 35e pays où entre en vigueur cette convention, adoptée par l’Organisation internationale du travail (OIT) en 2006 et qui a commencé à être appliquée en août 2013 dans les premiers

pays à l’avoir ratifiée. La convention ga-rantit notamment aux gens de mer un contrat de travail, le paiement des salaires, des congés annuels rémunérés, le rapatrie-ment en fin de contrat et des soins médicaux à bord. Elle “est unique en son genre parce qu’elle vise à la fois à assurer un travail décent pour les gens de mer et à préserver les intérêts économiques des armateurs de qualité dans un contexte de concurrence loyale”, assure l’OIT.

Comme les autres États où la conven-tion est entrée en vigueur, la France peut désormais saisir les navires étrangers où les conditions de travail sont inadéquates, même si le navire bat pavillon d’un pays qui n’a pas ratifié la convention. Le texte permet en outre à un marin de porter plainte à propos de ses conditions de travail.

L’association bretonne Mor Glaz, créée en 2000 pour lutter contre les dérives dans le transport maritime, a toutefois dit ven-dredi 28 février craindre que ses effets ne soient limités. “C’est un vrai progrès dans les textes, mais dans la pratique on a beaucoup d’appréhensions sur la manière dont la convention va être appliquée en

France et dans le monde”, a réagi laure tallonneau, vice-présidente de l’associa-tion, à Brest. “Si un navire dispose d’un certificat du pavillon disant qu’il respecte la convention, il ne sera pas contrôlé, alors qu’on sait très bien qu’il y a des certificats de complaisance”, a-t-elle expliqué.

En février, 56 États membres de l’OIT avaient ratifié la convention, représen-tant plus de 80 % du tonnage brut mon-dial, selon l’organisation internationale. La France est le 13e pays de l’Union eu-ropéenne où cette convention entre en vigueur.

Personnel navigant

Un marin peut désormais porter plainte à propos de ses conditions de travail

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31 actes de piraterie l’année dernière au Nigeria

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La maquette du paquebot “Normandie” présentée à Paris à l’exposition universelle de 1937, les tapisseries du “France” des années 60, les 80.000 photos dont 300 plaques de verre, 30.000 ou-vrages, 300 films, 25.000 ustensiles de vaisselle, 32.000 objets maritimes datant de 1850 à nos jours : tous liés à l’histoire de la marine marchande fran-çaise, ces objets et archives sont conservés au Havre, sur le site

historique de l’ancienne Transat, quai Joannès-Couvert. Créée en 1995, l’association French Lines a pour mission de gérer

ce patrimoine né des collections historiques que les compagnies CGM et SNCM ont héritées de la Compagnie générale trans- atlantique et de

la Compagnie des messageries maritimes. “Ces collections sont uniques, rassemblant toutes les traces matérielles et immatérielles

de l’histoire d’entreprises qui ne sont pas des entreprises anodines dans l’histoire nationale”, note clémence ducroix, secrétaire générale.

vEntE sUr intErnEt

Mais d’ici fin 2014, l’associa-tion qui compte dix salariés, un budget annuel de 400.000 euros et vient de récupérer les archives de son antenne marseillaise (1 km de linéaires en 34 palettes) doit quit-ter le terrain de 36 hectares appar-tenant au port du Havre : Areva va y construire deux usines d’éolien- nes offshore. Or, le déménage-ment des pièces, fragiles, vers de nouveaux locaux, quartier Sud, est estimé à hauteur de 600.000 euros. Areva a apporté une aide de 40.000 euros, la ville une avance de 50.000 euros que l’association cherche à complé-ter. Le premier appel au mécé-nat en 2013 a donné de maigres résultats, ne dépassant pas les 2.000 euros. Alors des ventes ont été organisées, fin 2013, au Havre, à Paris et à Saint-Nazaire et l’association fait de nouveau appel à la mobilisation. En projet, la création d’un site internet, pour vendre son fonds “aliénable”, objets figurant à de multiples exemplaires et produits dérivés : affiches, menus, cartes postales, médailles...

natalie castEtz

l’antenne - Semaine 10 - Mars 2014 - 3

Dunkerque Un service hebdomadaire

avec ValenciennesContargo Container Escaut Services Sas (CCES), filiale de l’opérateur allemand Contargo, vient de lancer le DV1. Ce service fluvial régulier relie Valenciennes à Dunkerque.

Après la mise en place de Nord Port Shuttle (NPS) sur Lille et Dourges en fin d’année 2013, la rotation de Contargo Container Escaut service SAS (CCES) sera as-surée sur la base d’une barge par semaine. Ce nouveau service de l’opérateur CCES permet au Grand Port mari-time de Dunkerque de com-pléter sa desserte fluviale sur la région.

caPacité évolUtivE

Selon la direction du GPMD, les premières ro-tations seront assurées par la barge “Enaxor”, dont la capacité s’élève à 28 EVP. L’établissement portuaire

précise que la capacité uni-taire des barges pourra évo-luer en fonction des besoins. Le nouveau service propose un transit-time Jour A-Jour B avec des horaires adaptés aux escales des services conte-neurisés Asie-Europe desser-vant le port de Dunkerque, à savoir le service “Lion” de l’armateur suisse MSC et le service FAL 7 du groupe ar-matorial français CMA CGM.

Avec un volume de trans-port annuel de 1,7 million d’EVP, Contargo fait partie des opérateurs logistiques de conteneurs en Europe. L’entreprise allemande in-tègre le transport de conte-neurs entre les ports d’Europe de l’Ouest, les ports germa-niques sur la mer du Nord et l’hinterland européen. Elle possède 27 terminaux en Allemagne, en France, en Suisse et en République tchèque. Contargo exploite ses propres lignes maritimes, fluviales et ferroviaires.

vincent calaBrÈsE

French Lines

L’association en quête de fonds

Pour déménager d’ici fin 2014 les archives de 150 ans d’histoire des compagnies maritimes françaises – CGM, SNCM, Compagnie générale transatlantique, Compagnie des messageries maritimes... –, l’association havraise French Lines cherche des fonds et fait appel au mécénat.

“150 ans d’histoire des compagnies

maritimes françaises”

© association frEnch linEs/créapolis

Maquette du paquebot “Normandie” (CGT 1935-1942) présentée à l’Exposition internationale de 1937

réélection au conseil de développement du port

Philippe Bertonèche a été réélu à la présidence du Conseil de développement du Grand Port maritime de Dunkerque (GPMD). franck gonsse, le secrétaire général de la CSOPMI, a été élu à la vice-présidence de cette as-semblée qui comporte trois nouveaux collèges. Cet organe de gouvernance est consulté sur les projets stratégiques, la politique tarifaire et toutes les questions que lui soumet le Conseil de surveillance (qui est désormais présidé pour cinq ans par françois soulet de Brugière) ou le Directoire.

Après plusieurs années de travail avec l’ensemble de la communauté portuaire havraise, l’Umep a le plaisir d’annoncer le lancement du système de prise de rendez-vous pour entrer/sortir un conteneur par mode routier, sur l’ensemble des terminaux du port du Havre, à compter du 3 mars 2014.Cette date a été décidée en parfaite concertation avec chacune des associations professionnelles composant la fédération et partie prenante du système : Syndicat des transitaires (STH), Groupement havrais des armateurs et agents maritimes (Ghaam) et Groupement des employeurs

de main-d’œuvre (Gemo), les transporteurs routiers à travers le Grap, la FNTR, l’OTRE et le Grand Port maritime du Havre.L’Union maritime et portuaire s’est appuyée sur le savoir-faire de Soget pour développer cette application communautaire dont le but ultime est de fluidifier le trafic.Une charte sera signée au cours d’une cérémonie officielle par chacun des présidents des entités sus-mentionnées, la troisième semaine de mars 2014.

Pour de plus amples informations, l’assistance Soget est joignable comme suit : [email protected] ou Tél. 02 35 19 25 70.

COMMUNIQUÉ

© association frEnch linEs/créapolis

© gpMd

Tapisserie «Profondeur marine» de Robert Wogenscky qui décorait l’appartement de luxe «Gascogne» du paquebot «France» (CGT 1962-1977)

Page 4: Hebdo sem10 2014

4 - Semaine 10 - Mars 2014 - l’antenne Infrastructures/Institutions

L’association CLIA Europe, qui représente le secteur européen de la croisière, “se félicite vive-ment de la nouvelle stratégie de la Commission européenne visant à plus de croissance et d’emploi dans le tourisme côtier et maritime. Malgré le ralen-tissement écono-mique, l’industrie de la croisière en Europe a continué de progresser assu-rant une croissance forte et durable et nous allons continuer de croître à l’avenir”, a indiqué robert ashdown, se-crétaire général de CLIA Europe. Et d’ajouter : “Nous allons pour-suivre notre collaboration avec Bruxelles pour mettre davantage

en lumière le potentiel unique des actifs maritimes et côtiers européens. Ensemble nous allons pouvoir renforcer l’industrie du tourisme, et apporter une contri-bution significative à la crois-

sance et la créa-tion d’emplois en Europe”.

Pour le secré-taire général de l’association, “la coopération entre les croisiéristes, les ports et les

acteurs du tourisme côtier, la Commission européenne et les États membres est la clé pour relever les défis actuels tels que la simplification des procédures de visa, l’investissement dans des infrastructures côtières et l’amélioration des installations

portuaires”.

“sUrmontEr lEs oBstaclEs

à la croissancE”

De son côté, marco digioia, directeur des affaires gouverne-mentales de CLIA Europe, se dit persuadé que “la nouvelle stra-tégie va renforcer la position de l’Europe en tant que destination favorite des touristes, en met-tant l’accent sur des mesures concrètes pour surmonter les obstacles à la croissance”. Il espère : “Nous attendons pro-chainement le nouveau Code

pour les visas de la Commission qui (…) nous donnera une pre-mière occasion de créer un impact positif”.

“En étant fortement engagée dans le tourisme durable et dans la préservation de l’environnement marin, la croisière salue l’engage-ment de la Commission pour une croissance durable et espère que cette nouvelle stratégie aidera le secteur à maintenir sa compétiti-vité internationale, tout en conti-nuant à minimiser son empreinte environnementale”, a souligné Marco Digioia.

Pour CLIA Europe et Bruxelles, “l’investissement dans des infras-tructures comme l’amélioration de

connexions entre les terminaux de croisière et l’arrière-pays est un point essentiel d’amélioration pour la découverte touristique d’une ville et de sa région, engendrant un impact positif sur l’économie de la région dans son ensemble”.

Selon la Commission, la croi-sière a généré en 2012 un montant de 15,5 milliards d’euros de dé-penses directes et a employé près de 330.000 personnes à travers l’Europe. La filière a fait partie des rares secteurs économiques en Europe à croître durant la crise éco-nomique, ont rappelé les représen-tants de CLIA.

vincent calaBrÈsE

Cruise Lines International Association

La plateforme de dialogue européenne soutenue par CLIA

L’association internationale des compagnies de croisières apporte son soutien à la nouvelle stratégie de la Commission européenne présentée le 20 février. Bruxelles entend créer une plateforme de dialogue communautaire dont l’objectif est le développement de la croissance et de l’emploi dans le tourisme côtier et maritime.

“Simplifierl’investissement

dans desinfrastructures

portuaires”

“abandon des ambitions de report modal du grenelle”

Dans une demande d’audience écrite auprès du président de la République, les artisans bateliers évoquent les difficultés que traversent leur profession et sollicitent des mesures d’accompagnement.

Si, sur le front de Seine-Nord Europe, les positions de la France sont appréciées par la communauté fluviale dans l’attente d’engage-ments fermes, ses artisans bateliers manifes-tent leur déception sur l’évolution de la filière. Objet d’une demande d’audience écrite auprès du président de la République, la Chambre na-tionale de la batelerie artisanale (CNBA) “dé-plore l’abandon des ambitions du report modal inscrites dans le Grenelle de l’environnement”, de plus, elle “regrette l’absence de politique fluviale ambitieuse et volontariste”. Inquiet des suites données au dossier Écotaxe et ses consé-quences sur le financement des infrastructures de transport, michel dourlent, son président,

alerte françois Hollande “sur le manque d’en-tretien des infrastructures fluviales entraînant des interruptions récurrentes de navigation”. Favorable à la création “d’un service minimum dans le transport fluvial”, la CNBA souligne également “l’insuffisance du service fourni par Voies navigables de France faute de moyens fi-nanciers et humains”. Dans un environnement économique à croissance nulle, elle dénonce enfin “l’augmentation de la pression fiscale” qui pèse sur les entreprises de la batellerie à tra-vers les prélèvements sociaux et fiscaux, la TVA et les péages. En outre, la Chambre sollicite “un aménagement fiscal afin de garantir l’attracti-vité de la profession et faciliter les départs en retraite” ainsi qu’un “réel programme d’ac-compagnement du pavillon français” et “une harmonisation européenne des règles d’exer-cice de la profession de batelier”.

érick dEmangEon

CnBa

saint-nazaire

Avis sur le projet de démantèlement de navires

Envisagé sur les formes de radoub du bassin de Penhoët à Saint-Nazaire, le projet de dé-mantèlement de navires porté par le Grand Port maritime de Nantes-Saint-Nazaire a passé son premier examen devant l’Autorité environnementale du CGEDD. L’avis rendu contient plusieurs recomman-dations dont une demande de précision sur les moyens mis en œuvre par le GPM pour maîtriser les opérations de démantèlement qui seront réalisées pour l’essentiel par des prestataires de services et donc pour tenir ses enga-gements environnementaux. En second lieu, l’Autorité re-commande de faire reposer sur des hypothèses chiffrées l’évaluation des quantités

de déchets de polluants qui seront produits par l’installa-tion. Les autres commentaires portent sur les impacts liés à la gestion des déchets, à la qua-lité des effluents et liquides rejetés et au dispositif de suivi du bruit généré par le futur site. L’examen devant l’Au-torité environnementale du CGEDD est un passage obligé destiné à permettre l’enquête publique préalable à l’autori-sation au titre des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). L’enquête intégrera aussi des éléments d’application sur la loi sur l’eau qui couvre aussi l’activité de démantèlement de navires.

E. D.

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CLIA Europe représente le secteur européen de la croisière

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AP Möller-Maersk a enregis-tré un bénéfice 2013 supérieur aux prévisions grâce aux conte-neurs. Le béné-fice net du qua-trième trimestre, en baisse de 8 % à 5,13 milliards de couronnes (687 millions d’euros), a été supérieur aux prévisions des ana-lystes interrogés par Dow Jones Newswires, qui tablaient sur 4,5 milliards.

cHiffrE d’affairEs décEvant

Le groupe a pourtant déçu avec son chiffre d’affaires, en baisse de 6 % à 65,67 milliards de cou-ronnes, loin des 74 milliards que prévoyaient les analystes. Sur l’ensemble de l’année, le chiffre d’affaires a aussi baissé, de 7 % à 266,24 milliards de couronnes, entraînant un recul de 11 % du bénéfice net, à 19,38 milliards de couronnes.

Le groupe a vu reculer l’ac-tivité de ses deux principales

filiales, Maersk Line (- 6 %) et Maersk Oil (- 13 %). Mais, dans les conte-neurs, le résultat opérationnel a augmenté grâce à une rationali-sation de l’offre.

“Le bénéfice en 2013 a été touché de manière positive par une amélioration des volumes et une réduction des coûts unitaires chez Maersk Line. Il a été touché négativement par la baisse des tarifs du fret de Maersk Line, une diminution dans la part de la production de Maersk Oil, une baisse du cours moyen du pé-trole”, a souligné le groupe.

En 2014, AP Möller-Maersk table sur “un résultat consi-dérablement supérieur” à celui de 2013 grâce à la vente de sa part dans deux groupes de supermarchés danois pour 17 milliards de couronnes (2,3 milliards d’euros), annoncée

en janvier. Mais sans cet élé-ment exceptionnel, “le résultat sous-jacent est prévu conforme à celui de 2013”. Pour Maersk Line notamment, la hausse de

la demande (attendue entre 4 et 5 %) devrait se combiner à une baisse des tarifs due à “une surcapacité” sur le marché des conteneurs.

À la Bourse de Copenhague à 9 h 15 GMT, les actions A et B étaient en baisse respectivement de 1,19 % et 1,49 %, dans un marché en hausse de 0,53 %.

l’antenne - Semaine 10 - Mars 2014 - 5Entreprises

AP MöLLer-MAersk

Bénéfice 2013 supérieur aux prévisions grâce aux conteneurs

Le groupe maritime et pétrolier danois AP Möller-Maersk a annoncé le 27 février un bénéfice net en 2013 supérieur aux prévisions des analystes, grâce à la meilleure rentabilité du transport de conteneurs, où il est numéro un mondial.

“Peu d’assise financière et peu de présence hors de nos frontières”

Un trafic en hausse de 2%La branche maritime et portuaire du groupe diversifié hong-kongais Hutchison Whampoa Ltd a achevé l’année 2013 sur un trafic de 78,3 millions d’EVP, en hausse de 2 % par rapport à 2012. Son chiffre d’affaires s’est élevé à 34,119 milliards de dollars hong-kongais (3,186 md EUR), soit une hausse de 4 % de plus qu’en 2012. Pour la direction du consortium, cette progression traduit la croissance des volumes et de la rentabilité moyenne par EVP.

L’augmentation du revenu annuel du groupe Hutchison Whampoa a été pénalisée par une hausse de ses coûts opérationnels. La branche maritime et transport a enregistré un résultat brut opérationnel (EBE)de 11.447 milliards HK dol-lars, en hausse de 1 % par rapport à 2012. L’Ebit de 7.358 md HKD a reculé de 4 % par rapport à l’année précédente en raison d’une hausse des frais d’amortissement s’élevant au total à 427 M HK dollars. Ces charges supplémen-taires proviennent de la dévalorisation de cer-tains actifs au port de Londres, sur le site de Thamesport, de même que de charges issues d’installations portuaires où le groupe est ins-tallé depuis peu.

Ainsi, en mars 2013, HPH Trust a fait l’acqui-sition de la totalité de Asia terminals (ACT Hong Kong) sur le terminal n° 8 de Hong Kong, à Kwai Tsing. De même, en octobre de l’année écoulée,

Westports Holdings Bhd. en Malaisie, a placé en bourse son capital au “Malaysia Stock Exchange”, la bourse malaisienne.

Au cours de l’année, la division maritime et portuaire a mis en service sept quais supplémen-taires, dont deux au travers de l’acquisition de ACT Honk Kong par HPH Trust, deux quais à Sydney, en Australie, une installation à Wesports, en Malaisie, une autre à Lazaro Cardenas, au Mexique, et enfin une à Huizhou, en Chine conti-nentale. Pendant ce temps, cinq quais existants ont été rendus à leurs autorités portuaires. Tel est le cas de Barcelone, en Espagne, et de Busan, en Corée du Sud.

278 tErminaUx En ExPloitation dans lE mondE

Le nombre de terminaux en exploitation chez Hutchison Whampoa devrait passer de 278 à fin 2013 à 284 à la fin de 2014. L’opérateur de terminaux portuaires devrait enrichir son pa-trimoine d’un nouveau terminal à Westport, en Malaisie, d’un autre à Brisbane (Australie), d’une installation portuaire à Damman (Arabie Saoudite) et d’une autre Sohar (Oman). Le groupe asiatique table sur la reprise économique en Europe et aux États-Unis en 2014 et sur la stabilisation de la conjoncture en Chine continentale pour continuer à opérer dans le secteur en restant un des leaders des opérateurs de terminaux portuaires.

vincent calaBrÈsE

HutCHison WHamPoaaCCiona

Dans le rouge en 2013

Le groupe diversifié es-pagnol Acciona (BTP, ser-vices, énergie) a affiché jeudi 27 février une perte de 1,972 milliard d’euros pour 2013, après un bénéfice de 189,4 millions en 2012, souf-frant de l’impact des réformes énergétiques en Espagne. Sur l’année, Acciona a engran-gé un chiffre d’affaires de 6,607 milliards d’euros, en recul de 5,8 % sur un an, et un résultat brut d’exploitation (Ebitda) de 1,228 milliard d’euros, lui aussi en baisse (- 14,1 %). Tous les produc-teurs et distributeurs d’éner-gie espagnols ont vu leurs résultats fondre ces derniers mois alors que le gouverne-ment conservateur, engagé dans un effort de rigueur sans précédent, leur a notamment ajouté des taxes à travers plusieurs réformes. Dans le cas d’Acciona, surtout pré-sent dans les énergies renou-velables, ses départements énergie et infrastructures ont particulièrement souffert. Le secteur de l’énergie a accusé une chute sur un an de 13 %

de son Ebitda, à 979 millions d’euros.

L’Ebitda du département infrasctructures a plongé de 49,6 % à 82 millions d’euros en raison notamment du recul de la construction en Espagne, secteur sinistré depuis l’éclate-ment de la bulle immobilière en 2008. Le groupe chiffre à 2,203 milliards d’euros la ré-duction de valeur de ses actifs dans les énergies renouvelables en Espagne due aux change-ments prévus par la réforme de l’énergie en Espagne ajou-tant des taxes à la production d’énergie et réduisant les aides aux renouvelables. Le groupe est également présent dans la gestion de l’eau, et cette activité a dégagé un chiffre d’affaires de 585 millions (+ 15,6 %) sur un an. L’activité Services affiche des ventes de 641 millions (+ 8,3 %). Enfin, le segment qui inclut tous les autres métiers du groupe (im-mobilier, transport maritime, gestion de fonds, activité vi-ticole) sort du rouge, avec un chiffre d’affaires de 641 mil-lions (+ 1,6 %).

© ap MöllEr-MaErsk

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6 - Semaine 10 - Mars 2014 - l’antenne

Le bénéfice net de Norbert Dentressangle est en très légère hausse en 2013. Pour l’année passée, le bénéfice net s’établit à 70,1 millions d’euros, contre 69,7 millions d’euros un an plus tôt, selon le périmètre des nouvelles normes comp-tables. À l’issue de l’exercice 2012, Norbert Dentressangle avait publié un bénéfice initial de 74,7 mil-lions. L’activité du groupe reste tirée par l’activité logistique, qui “compense le retrait de la rentabilité opérationnelle en transport”, précise-t-il. La dette financière nette s’est établie au 31 décembre 2013 à 456 millions d’euros, contre 489 millions un an plus tôt. Le résultat opéra-tionnel avant dotations/reprises liées aux amortissements, dépré-ciations ou provisions (Ebitda) s’établit à 251,5 millions d’euros (+ 2,7 %), et le résultat opéra-tionnel avant écarts d’acquisition (Ebita) à 141,7 millions (- 0,4 %). La marge opérationnelle baisse à 3,5 % contre 3,7 % pour l’exer-

cice précédent. Le groupe compte verser un dividende de 1,60 euro par action au titre de l’exercice écoulé. Le chiffre d’affaires du

groupe, publié le 30 janvier, est en hausse de 3,9 %, à 4,03 mil-liards d’euros.

“ L ’ É c o t a x e a été un facteur de perturba-tion sur les mar-chés”, a com-menté le président

du directoire du groupe, Hervé montjotin mercredi 26 fé-vrier. Norbert Dentressangle s’est réjoui du “démarrage et de la montée en puissance conformes aux prévisions des activités de la joint-venture avec Danone en Russie”, qui devrait représenter un chiffre d’affaires d’environ 100 millions d’euros en 2014.

2013, UnE annéE d’intégration

Le groupe a également évoqué l’“intégration réussie des activi-tés logistiques du groupe Fiege en Italie et dans la péninsule Ibérique et des activités freight forwarding (commissionnaire

de transport, NDLR) de Daher en France et en Russie”. Ces deux acquisitions représentent un chiffre d’affaires annuel de 200 millions d’euros. 2013 a été “une bonne année de croissance externe”, et 2014 devrait être du même ordre, a précisé Hervé Montjotin. Il a néanmoins fait état d’un “souci opérationnel dans l’activité logistique qui a pesé sur les résultats de 2013,

c’est l’acquisition de Nova Natie en 2012. 2013 a été une année d’intégration”.

Norbert Dentressangle, qui réalise 60 % de son activité hors de France et seulement 5 % hors Europe, prévoit pour 2014 la “conquête de parts de marché en Europe et hors d’Europe”. D’ici trois ans, “j’aimerais qu’on ait réussi une acquisition qui transforme la géographie

du groupe, vers plus d’équilibre entre Europe et hors-Europe”, a précisé Hervé Montjotin, sou-lignant qu’en termes de crois-sance externe, “l’entreprise est en capacité financière à faire des mouvements importants”. Principale cible, les États-Unis, où le groupe réalise aujourd’hui, via son activité de freight forwar-ding, quelque 25 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Norbert Dentressangle

Bénéfice en très légère hausse en 2013Le groupe français de transport routier et logistique Norbert Dentressangle a dégagé en 2013 un bénéfice net en très légère hausse de 0,6 % et a continué de réduire son endettement, selon ses résultats publiés mercredi 26 février.

“L’Écotaxe a été un facteur de perturbation

sur les marchés”

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2013 porté notamment par le transit maritimeLe groupe suisse de transport et de logistique Kühne+Nagel a publié des chiffres en hausse pour 2013 bien que légèrement en deçà des attentes, après une plus grande sélectivité dans ses contrats l’an passé, en particulier dans la commission de transport maritime.

Sur l’exercice écoulé, le bénéfice net de Kühne+Nagel a enregistré une progres-sion de 23,3 % à 607 millions de francs suisses (500 millions d’euros). Ce vif rebond s’explique en partie par un effet de base puisque les comptes du groupe en 2012 avaient été plombés par une amende de 65 millions de francs suisses qui lui avait infligée par Bruxelles, aux côtés d’autres entreprises du secteur, pour en-tente sur les prix dans le transit aérien. Son résultat d’exploitation est quant à lui ressorti en hausse de 20,2 % à 761 mil-lions de francs suisses tandis que son chiffre d’affaires s’est étoffé de 0,8 % à 20,9 milliards.

Ces chiffres s’inscrivent toutefois en deçà des attentes des analystes interro-gés par l’agence AWP qui tablaient en moyenne sur un résultat d’exploitation de 766 millions de francs suisses et des recettes de 21,2 milliards.

“En 2013, le groupe Kühne+Nagel s’est pleinement concentré sur la croissance profitable”, a commenté detlef trefzger, son directeur général. Dans le transit ma-ritime, en particulier, le groupe suisse s’est montré sélectif, ce qui lui a permis de maintenir ses marges malgré une forte volatilité des tarifs sur ce segment, a-t-il souligné. L’an passé, Kühne+Nagel a ainsi gagné des parts de marché sur les lignes transatlantique et transpacifique mais s’est tenu à l’écart de la concurrence intense sur les routes maritimes reliant l’Europe à l’Asie.

+ 4 % dans lE frEt aériEn

Le directeur général a également mis en lumière la performance dans le transit aérien, où le tonnage a augmenté de 4 %, ainsi que les progrès dans les contrats de logistique, grâce à un programme de ratio-nalisation qui s’est traduit par la fermeture de quelque quarante sites non rentables. Ses activités dans la commission de trans-port routière et ferroviaire sont cependant restées à la traîne, les analystes relevant néanmoins un redressement progressif au fil de l’année sur ce segment haute-ment concurrentiel. “La route et le rail sont restés décevants malgré les initia-tives d’optimisation qui ont débuté”, a

toutefois jugé Philipp gamper, analyste chez J. Safra Sarasin, dans une note de recherche.

Au titre de l’exercice 2013, le conseil d’administration va proposer aux action-naires un dividende de 3,85 francs suisses par titre, contre 3,50 francs suisses l’année précédente, auquel s’ajoute un dividende

extra-ordinaire de 2 francs suisses par action. Bien que ces résultats apparaissent “solides à première vue”, une partie de ces développements positifs sont déjà in-tégrés dans le cours de l’action, ont souli-gné les analystes de la banque Notenstein, qui rappellent que le dividende extraordi-naire était déjà en partie anticipé.

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La route et le rail sont restés décevants

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Entreprises

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l’antenne - Semaine 10 - Mars 2014 - 7

“Alfatrans entre tout à fait dans les critères du dispositif puisque, depuis trois ans, elle croît de 20 % environ. Depuis fin 2013, nous bénéficions d’un ac-compagnement personnalisé lié à la définition d’une stratégie de dé-veloppement. Pendant trois ans, tout est pris en charge. Le mon-tage est souple, bien adapté aux

PME”, observe charles dugas, gérant d’Alfatrans, qui exhorte vivement le secteur des transports et de la logistique à profi-ter de ces initiatives. “Ce programme améliore encore notre reconnais-sance auprès des clients et des four-nisseurs et nous permet aussi de faire du partage d’expérience”.

Après avoir travaillé pour les services logistiques de Sanofi Pasteur, Holcim, ainsi que pour la partie déménagement du groupe AGS, en Serbie, en Afrique du Sud et en République tchèque, Charles Dugas, au retour de ce dernier pays, décida, en 2006, de créer Alfatrans.

La société agit sur deux sec-teurs à parts égales, d’une part, le déménagement en service porte à porte pour toutes destinations et sous la marque WMS Moving qui sert 600 familles par an et, d’autre part, la commission de transport avec une expertise particulière pour la grande distribution, les

matériaux de construction et la sidérurgie. Alfatrans se charge aussi bien des approvisionne-ments des centrales d’achats des grandes enseignes que de la livraison des magasins. Le com-missionnaire de transport a tissé un réseau de 4.000 partenaires qui interviennent selon les des-

tinations et le type de fret. Alfatrans travaille beaucoup avec les régions Rhône-Alpes et Paca, la Bretagne et l’Italie pour les produits agroali-mentaires, le Nord

pour l’industrie.

1.000 m2 d’EntrEPôts

Basée à Saint-Priest Technoland et disposant de 1.000 m2 d’entrepôts, la société a réalisé 2,8 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013 et espère atteindre 3,5 millions cette année. Elle emploie dix per-sonnes et va être enrichie de com-merciaux et d’un responsable Overseas. “Déjà actifs sur les modes air et mer pour la partie déménagement, avec l’utilisation par exemple de la barge du port de Lyon pour Fos puis Dubaï, l’Asie, les États-Unis, nous vou-lons poursuivre nos efforts pour

être encore plus multi-services et multi-modes pour accompagner nos clients à l’international”, ob-serve Charles Dugas, qui parraine lui-même deux jeunes entreprises dans le cadre du Medef et de la CCI de Lyon et a des accords avec les universités Lyon II et Lyon III

en master de management inter-national. “Depuis deux ans, nous avons conservé tous nos contrats et nous faisons évoluer notre pré-sence chez nos clients comme Lidl, Leclerc ou Nestlé Waters”…

annick BéroUd

Alfatrans

Une “pépite” qui déménage et transporteDepuis deux ans, le programme “Pépites”, lancé par la CCI de Lyon et le Grand Lyon, aide vingt-trois entreprises à fort potentiel à gravir des échelons pour devenir de grosses PME, voire des entreprises de taille intermédiaire. La société Alfatrans a récemment obtenu ce label.

“4.000 partenaires interviennent selon le type

de fret”

Livraison du “Corona Splendor” “K” Line vient de prendre livraison du vra-

quier “Corona Splendor”. Le navire charbon-nier, d’un port en lourd de 88.000 tonneaux, est sorti hier du chantier Marugame du groupe de construction navale nippon Imabari Shipbuilding Co.

Le “Corona Splendor” fait partie de la série des “Corona”. Une catégorie de navires vra-quiers que l’armateur japonais a dédiée au transport du charbon thermique. Ces vraquiers présentent tous la particularité d’être larges mais de comporter un tirant d’eau faible. Ce qui leur permet, selon “K” Line, d’être adap-tés aux infrastructures portuaires où sont implantées les usines thermiques, à savoir de pou-voir mieux y décharger leurs cargaisons.

Le navire qui vient d’être livré mesure 230 mètres de long hors tout, 38 mètres de large pour un tirant d’eau de 13,9 mètres. Il affiche un port en lourd de 89.000 tonnes et un tonnage de jauge brute de 49.720 tonnes est équipé de cinq cales.

En octobre 2013, l’armateur japonais avait pris livraison du “Corona Royal”, un vraquier de 88.000 tonnes de port en lourd, qui avait été éga-lement construit dans les chantiers de Marugame par le groupe Imabari Shipbuilding. Cette autre unité spécialisée dans le transport du charbon de la série Corona présente les mêmes caractéristiques techniques que le vraquier “Corona Splendor”.

Vincent CALABRÈSE

“k” line

soget-Bureau veritas

Un guichet unique au TogoLa République du Togo a attribué à Bureau Veritas Bivac et à l’entreprise Soget une concession visant à l’installation puis à l’exploitation d’un “guichet unique”. Ce contrat a été signé le 10 octobre 2013. Le projet, qui a démarré fin 2013, devrait être pleinement opérationnel d’ici la fin de l’année 2014.

Au cœur de ce nouveau guichet unique togolais se trouve un système de factu-ration qui reprend l’ensemble des règlements et des transac-tions sur un document unique, permettant un suivi des frais et des taxes, indiquent les en-treprises qui ont remporté la concession dans le pays.

Un oUtil d’amélioration

dEs PErformancEs logistiqUEs

Ce dispositif a l’ambition de permettre aux partenaires commerciaux et logistiques de “déposer des informations et des documents standardi-sés auprès d’un organisme unique, en vue de remplir l’en-semble de leurs obligations réglementaires pour leurs

opérations de commerce extérieur”.

Le directeur du Développement de Soget, Pascal ollivier, indique : “La mise en œuvre du gui-chet unique au port de Lomé, à l’aéroport et aux postes frontières permettra au Togo d’améliorer de manière si-gnificative ses performances logistiques”.

Réduire les coûts et les délais de livraison, simplifier les procédures et introduire une plus grande transparence font partie des avantages que le guichet unique installé par Bureau Veritas Bivac et la Soget au Togo va introduire dans le pays, explique le direc-teur des Opérations, Services aux gouvernements & Commerce International chez BV, thibaud de mauduit.

L’attribution de ce contrat devrait inciter Bureau Veritas à poursuivre le développe-ment de ses offres de services auprès des communautés de commerce international et des autorités publiques d’Afrique, un continent sur lequel la société a livré aux gou-vernements plus de 70 programmes de facilitation du commerce au cours de ces 29 dernières années. L’entreprise possède 58 bu-reaux dans 28 pays du conti-nent africain.

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Charles Dugas, gérant d’Alfatrans

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8 - Semaine 10 - Mars 2014 - l’antenne International

La crise du canal de Panama, liée à un surcoût estimé à 1,2 milliard d’euros (1,6 mil-liard de dollars), a entraîné un ralentissement des travaux et leur interruption pendant deux semaines en février sur l’un des plus gros chan-tiers de génie civil au monde, mettant en péril une livraison de la voie élargie prévue en 2015. La Commission européenne a salué un accord qui “permettra de finaliser la réalisation de cette infrastructure-clé pour l’éco-nomie mondiale”, par la voix de son commissaire européen chargé de l’Industrie, antonio tajani.

ProcédUrEd’arBitragE

Un accord a été conclu “pour résoudre les problèmes de finan-cement” de l’élargissement du canal, a indiqué vendredi 28 fé-vrier, via le consortium GUPC,

Sacyr qui a rendu publique une perte de près de 500 millions d’euros, due en partie au canal.

Les deux parties vont injecter 100 millions de dollars chacune dans le projet, ce qui “permettra de reprendre le rythme normal

des travaux”, a indiqué l’ACP. L’accord re-porte également à 2018 le rem-boursement de 784 millions de dollars que l’Administrateur avait avancés au consortium.

“Nous sommes parvenus à un protocole d’accord qui protège les intérêts du canal de Panama dans les termes du contrat et dans le respect de nos positions”, s’est félicité l’administrateur, jorge luis quijano. Le GUPC n’a pas précisé les détails de cet accord qui devrait être signé prochainement. Mais, selon le consortium, qui est en charge de la pose de nouvelles écluses de grand gabarit, l’accord répond à son objectif de “faciliter les travaux en attendant le résul-

tat d’une procédure d’arbitrage pour attribuer la responsabilité finale des surcoûts”.

Les travaux sur le chan-tier d’élargissement du canal de Panama avaient repris le 20 février, après une suspension de deux semaines. L’autorité du canal (ACP) avait alors af-firmé qu’afin d’avancer dans la négociation, une somme de 36,8 millions de dollars corres-

pondant aux travaux facturés en décembre serait remise au GUPC pour garantir la reprise des tra-vaux. L’annonce faite vendredi 28 février “est la dernière étape d’une série de phases de négo-ciations qui ont culminé avec cet accord”, a poursuivi le GUPC.

Le conflit, qui a éclaté le 30 décembre, a donné lieu depuis à de multiples négociations im-pliquant même le gouvernement

espagnol. Le GUPC, composé également de l’italien Salini Impreglio, du belge Jan de Nul et de la panaméenne Constructora Urbana (CUSA), exige le verse-ment de 1,6 milliard de dollars supplémentaires, affirmant que des problèmes géologiques im-prévus apparus sur le chantier ont entraîné d’importants surcoûts en ciment.

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Panama

Sortie de crise en vue sur le canalAprès une crise de deux mois, le consortium international chargé des travaux d’élargissement du canal de Panama, dirigés par le constructeur espagnol Sacyr, et l’autorité du canal (ACP) ont annoncé vendredi 28 février un accord sur le financement du surcoût du chantier.

“Les deux parties vont injecter 100 millions de dollars chacune”

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Inauguration de la voie élargie du canal de Panama en décembre 2015

Alerte à la piraterie en hausseGris et luisant, hérissé d’impressionnants canons et de toute une gamme de mitrailleuses, l’aviso de la marine française “Commandant Birot” est équipé pour surveiller les voies maritimes les plus dangereuses d’Afrique.

Des bâtiments comme celui-ci ont joué un rôle-clé pour mettre en déroute les pi-rates au large des côtes somaliennes, dans l’océan Indien, qui ont vu nombre de na-vires et d’équipages pris en otages et ran-çonnés pendant des mois, voire des années. Mais les attaques au large de la corne de l’Afrique se raréfiant, le “Commandant Birot” est maintenant demandé au large des côtes occidentales du golfe de Guinée.

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“C’est le lieu où il y a le plus de plate-formes pétrolières”, et donc le plus de na-vires, ceux qui relient la terre ferme et les installations pétrolières, explique le capitaine de corvette Yves Le Goff, qui commande le navire français. “C’est un lieu propice pour les pirates”. Beaucoup de ces derniers viennent du delta du Niger, dans le Sud du Nigeria, où des groupes de militants récla-ment une meilleure répartition des richesses pétrolières. Des prises d’otages ont lieu de temps en temps mais les pirates du golfe de Guinée préfèrent désormais saisir le pétrole, le navire lui-même et voler les marins.

Selon le Bureau maritime internatio-nal, la piraterie ouest-africaine a repré-senté 19 % des attaques enregistrées dans le monde l’an dernier, les pirates nigérians commettant à eux seuls 31 des 51 attaques dans la région, un record depuis 2008. Dans le même temps, la piraterie au large de la corne de l’Afrique a atteint son plus bas niveau depuis 2006, en baisse de 90 % par rapport à un sommet atteint en 2011. Le “Commandant Birot” et d’autres na-vires militaires patrouillent dans le golfe de Guinée depuis 1990, pour aider les Français et les navires commerciaux en détresse et former les marines locales.

“L’opération française Corymbe est de loin la plus importante, étant intervenue dans des situations de prises d’otages en maintes circonstances ou en soutien après la libération de navires”, explique Hans Tito Hansen, directeur général de la société de sécurité maritime danoise Risk Intelligence. L’armée française était intervenue après l’arraisonnement du pétrolier britannique “Energy Centurion” au large du Togo en août 2012, et de nouveau lorsque le navire français “Adour” avait été saisi au large du même pays en juin 2013, rappelle-t-il.

Depuis que le “Commandant Birot” a quitté la France, en janvier, pour patrouiller les eaux entre le Sénégal et l’Angola, le golfe a connu sept cas de piraterie, selon le commandant Le Goff. La frégate a passé récemment quatre jours dans un port du Ghana, où elle a rejoint le vaisseau britan-nique “HMS Portland” et le ghanéen “GNS Garinga” pour des manœuvres.

Beaucoup de marines de guerre ouest-africaines sont récentes, mal équipées et incapables de coopérer au niveau régional, note l’officier français, mais le Ghana dis-pose d’une des flottes les mieux équipées de la région et a pu mobiliser rapidement son bâtiment malgré un brusque change-ment dans le programme.

Peu d’attaques de pirates ont eu lieu dans les eaux territoriales ghanéennes, ce que le lieutenant Joseph Tenzii, com-mandant du “Garinga”, attribue à la fréquence des patrouilles ghanéennes. “Nous leur envoyons un signal comme quoi nous sommes toujours là”, a-t-il dit. Mais, malgré ses patrouilleurs modernes, le Ghana, déplore le lieutenant Tenzii, ne dispose pas des capacités des flottes occidentales, comme des hélicoptères,

nécessaires pour acheminer des marins vers d’autres navires.

Terry mcKnight, un contre-amiral en retraite de la marine américaine qui a dirigé une force au large de la Somalie, explique que les pays ouest-africains répugnent à autoriser les navires internationaux à pa-trouiller dans leurs eaux territoriales. “Vous ne verrez jamais beaucoup de forces de la coalition internationale ici, au large des côtes occidentales de l’Afrique”, selon Terry McKnight. Le commandant Le Goff voit plutôt sa mission comme dissuasive à l’égard des pirates et une occasion de former les forces locales à défendre leurs côtes. “Ici, ce n’est pas la Somalie. Il y a des États qui ont des lois”, dit-il. “L’essentiel est d’être présents en mer”.

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golfe De guinée

L’aviso de la marine française “Commandant Birot” en action

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10 - Semaine 10 - Mars 2014 - l’antenne

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12 - Semaine 10 - Mars 2014 - l’antenne Prévisions de départs du port de Marseille

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14 - Semaine 10 - Mars 2014 - l’antenne

Page 15: Hebdo sem10 2014

15 - Semaine 10 - Mars 2014

Pollution Amende de 800.000 euros pour un vraquier chinois

Le capitaine et l’armateur d’un vra-quier chinois, poursuivis pour pollution volontaire au large de la Bretagne fin 2010 et relaxés en première instance, ont été reconnus coupables jeudi 27 février par la cour d’appel de Rennes et condam-nés à une amende de 800.000 euros. L ’ a r m a t e u r China Shipping Guangzhou Ship Management devra prendre en charge 95 % de cette somme, a décidé la cour d’appel. En novembre 2010, le “Tian Du Feng” avait été photographié par un avion des Douanes avec deux nappes suspectes de 6 km de long dans son sillage, au large du Finistère. Le vraquier, qui transportait du

charbon entre l’Australie et l’Europe, avait été dérouté sur Brest où s’était tenu le procès en première instance, en juin 2011. L’armateur avait alors fait

valoir que le sillage suspect était consti-tué d’eau mélangée avec des résidus de charbon, et non d’hydrocarbures re-jetés illégalement. Ces arguments avaient été enten-dus par le tribunal brestois qui avait relevé en outre que le navire était “en bon état, sans traces

de rejets récents”. Il avait prononcé la relaxe du capitaine et de l’armateur. Le parquet de Brest, qui avait requis une amende de 800.000 euros, et le syn-dicat de communes littorales Vigipol avaient fait appel de cette décision.

MouvementNommé en juin directeur général

de SNCF Geodis, la branche trans-port de marchandises et logistique de la SNCF, Alain Picard a composé son nouveau Comité directeur. Tout en conservant ses fonctions de di-recteur général adjoint, Jean-Michel genestier en devient le secrétaire général, et y supervisera les relations publiques, la communication et la po-litique de développement durable. La direction des ressources humaines est confiée à Jean-Louis Vincent, et la direction financière à Amaury Valicon. À venir, la nomination du directeur de la stratégie. Ces direc-tions fonctionnelles travailleront avec les quatre entités opérationnelles de la branche : Transport ferroviaire de marchandises et multimodal sous la responsabilité de Sylvie Charles, Geodis piloté par Marie-Christine Lombard, STVA dont le responsable est Pierre Enderlé, et les gestion-naires d’actifs placés sous la respon-sabilité d’Olivier ghesquière.

Frets maritimes

Les vracs secs divergentLes vracs secs ont globalement augmenté la semaine dernière mais ont divergé selon

les types de navires, tandis que les frets pétroliers prenaient également des directions différentes.

Le Baltic Dry Index (BDI) a fini vendredi 28 février à 1.258 points. Le BDI a bénéficié de la hausse des tarifs sur les capesize. Le Baltic Capesize Index (BCI) a ainsi terminé la semaine à 2.084 points. “L’activité et les tarifs ont finalement décollé la semaine dernière sur le marché des capesize”, ont signalé les analystes du courtier maritime Braemar Seascope, pointant notamment d’importants chargements de minerai de fer en partance d’Australie. L’Australie est le premier exportateur mondial de minerai de fer et approvi-sionne principalement la Chine, premier consommateur mondial. “Le marché compte sur une augmentation de l’offre de minerai de fer en provenance de l’Ouest de l’Australie au deuxième trimestre, car si elle vient à être privilégiée par rapport à la production chinoise, cela créera un environnement très favorable pour les capesize”, ont expliqué les analystes du courtier maritime Fearnleys. De son côté, le marché des panamax a continué de chuter la semaine dernière. Le Baltic Panamax Index (BPI) a ainsi terminé à 1.099 points vendredi. “Le marché des panamax a continué de chuter dans l’Atlantique. Quelques propriétaires de navires sont disposés à accepter ces tarifs inférieurs, tandis que les autres attendent des jours meilleurs”, a-t-on rapporté chez Fearnleys.

De leur côté, les frets pétroliers ont pris des directions différentes la semaine der-nière, les prix pour l’acheminement de pétrole brut poursuivant leur chute tandis que les tarifs pour le transport de produits pétroliers ont rebondi. L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI) fini à 726 points vendredi. “Le marché des VLCC est resté volatil dans le Golfe persique et il y a eu une forte correction des prix sur les routes du Golfe vers l’est et vers l’ouest”, ont détaillé les experts de Fearnleys. Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI) a terminé à 629 points vendredi. Selon Fearnleys, le marché du trans-port de produits pétroliers a bénéficié d’une amélioration de l’activité et du moral des opérateurs.

GrèveLes syndicats ont appelé à une

grève de vingt-quatre heures le 27 fé-vrier dans les principaux ports de Chypre, pour protester contre leur privatisation, au moment où la contes-tation s’amplifie face aux mesures d’austérité exigées en pleine tour-mente économique. Outre les vingt-quatre heures de grève prévues dans les ports de Limassol et Larnaca, les syndicats ont également décidé d’ap-pliquer à la lettre leur contrat pour tra-vailler le minimum possible pendant le week-end, ce qui risque d’augmenter encore les perturbations dans ces deux infrastructures essentielles pour la petite île méditerranéenne.

EmploiVolvo a annoncé le 3 mars envisager

de supprimer 508 emplois sur 8.900 dans sa filiale française de véhicules industriels Renault Trucks. Présenté en comité cen-tral d’entreprise, le projet entre dans le cadre d’un plan de restructuration globale du constructeur, qui prévoit 4.400 réduc-tions d’effectifs à l’échelle mondiale. Il assure “le maintien de tous les sites fran-çais”, ne doit toucher ni les ouvriers ni le réseau commercial et “sera mis en œuvre avec la volonté de limiter le nombre de départs contraints”, a déclaré Volvo. Le 3 mars également, le constructeur sué-dois de poids lourds Scania a annoncé la suppression de 250 emplois en Suède et en Pologne.

Une compagnie britannique a dévoilé vendredi 28 février un prototype de di-rigeable, présenté comme “l’aéronef le plus long du monde”, qu’elle souhaite faire voler dès cette année, près d’un siècle après l’âge d’or des Zeppelin et autres aérostats. Le géant des airs, nommé HAV304, n’atteint pas la déme-sure des Zeppelins allemands des années 20 et 30 mais il est, avec ses 91 mètres, plus long que n’importe quel avion du moment. Même s’il y ressemble beau-coup, l’appareil n’est pas exactement un aérostat puisqu’il est plus lourd que l’air, ce qui a cependant l’avantage de ne pas mobiliser des douzaines de membres d’équipage au moment de l’atterrissage. Des technologies empruntées à l’aviation

permettent même de poser l’engin à distance, sans aucun homme à bord. Les promoteurs louent les qualités écologiques du prototype, capable de

rester dans les airs jusqu’à trois se-maines consécutives. “Il est 70 % plus vert qu’un avion cargo”, assure Bruce Dickinson, chanteur du groupe de hard-rock Iron Maiden, qui a investi dans le projet. Façonné en Angleterre dans les mythiques ateliers de Cardington, d’où partaient les “airships” britanniques au début du siècle dernier, le HAV340 était destiné au départ à l’armée américaine à des fins de missions de surveillance. Celle-ci a procédé à un vol d’essai secret en août 2012 dans le New Jersey sur la base de Lakehurst, là même où a eu lieu, le 6 mai 1937, le célèbre crash du LZ 129 Hindenburg de la Luftwaffe allemande, le plus grand dirigeable commercial jamais réalisé, faisant 35 morts.

Une compagnie britannique veut ressusciter le dirigeable

Le dirigeable est 70 % plus vert qu’un avion cargo

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ValidationL’administration a validé lundi 3 mars

le plan social d’Arcole Industries devant permettre de sauver chez le transpor-teur Mory Ducros 2.210 emplois sur plus de 5.000 et mettre en œuvre pour les autres les mesures de licenciement. Selon la CFDT et FO, la Direction ré-gionale des entreprises, de la concur-rence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Dirrecte) a donné son feu vert au plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) transmis vendredi 28 février par l’administrateur judiciaire. Ce feu vert de la Dirrecte va permettre de mettre en œuvre le projet de reprise d’Arcole validé le 6 février par le tribunal de com-merce et de respecter l’échéance fixée au 5 mars pour l’envoi des lettres de licenciement.

RéactionAntoine Frérot a assuré lundi

3 mars, sur l’antenne de BFM Business, ne vouloir “absolument pas” le dépôt de bilan, “je veux que la SNCM se mette sous la protection du tribunal de com-merce”. “Pour que la SNCM puisse vivre, il faut lui trouver un plan viable et pérenne. Aujourd’hui, l’entreprise n’est pas viable à cause des amendes de Bruxelles, de 440 millions d’euros, qui un jour ou l’autre seront exécu-toires”, a-t-il dit. “Pour que l’entreprise soit viable, il faut trouver une voie pour la mettre à l’abri de ces amendes de Bruxelles. Pour cela il n’y a pas trente-six solutions, en tous les cas celle que nous avons trouvée, c’est de la mettre sous la protection du tribunal de com-merce”, a défendu Antoine Frérot.

ManifestationDes centaines de dockers ont ma-

nifesté mercredi 26 février à Athènes pour protester contre la privatisation du port du Pirée, près de la capitale, prévue dans le cadre d’un plan de cession massif des terrains et entre-prises publics en Grèce. “Non à la pri-vatisation des ports”, était inscrit sur la banderole principale des manifestants dont la majorité étaient des dockers de l’Organisme du port du Pirée (Olp), le plus grand port du pays, qui compte 1.100 employés. “Le gouvernement est en train de tout brader, nous avons peur des licenciements”, a indiqué Yorgos Kelaïdis, membre du syndicat de l’Olp, qui travaille depuis 26 ans à cette en-treprise publique. Malgré la grève, les itinéraires des bateaux desservant les îles ont été réalisés sans perturbation.

La vente de 67 % du port du Pirée, actuellement détenu à 74 % par l’État, s’inscrit dans le cadre du plan de ces-sion au privé d’une dizaine de ports dont celui de Thessalonique, deuxième ville grecque dans le Nord. Le Fonds hellé-nique chargé des privatisations (Hradf) a informé mercredi la commission éco-nomique du Parlement sur les détails de la cession du Pirée. Le géant chinois Cosco, qui avait commencé à investir au Pirée depuis 2008 et possède ac-tuellement deux terminaux de marchan-dises, vise à l’expansion de ses inves-tissements dans ce port.