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INTRAMUROS EFFETS ET GESTES TOULOUSAINS / N°302 / DU 28 JUIN AU 5 JUILLET 2006 / GRATUIT H E B D O www.intramuroshebdo.com INTRAMUROS #302/12p 26/06/06 18:08 Page 1

INTRAMUROS H DBE

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INTRAMUROSEFFETS ET GESTES TOULOUSAINS / N°302 / DU 28 JUIN AU 5 JUILLET 2006 / GRATUIT

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2P O R T F O L I O

““FFÊÊTTEE DDEE LLAA MMUUSSIIQQUUEE””

> Un 21 juin 2006 à Toulouse

> Photoreportage de Jean Szurewsky

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> La Séquence du spectateurLES NOUVEAUTÉS DE LA SEMAINE

> LE VOYAGE EN ARMÉNIE de RobertGuédiguian (France/2006/2h05) avec Aria-ne Ascaride, Gérard Meylan. Anna part enArménie à la recherche de son père mourant qui s’estenfui là-bas. Sur place, cette femme sûre d’elle va êtreconfrontée au doute… Un beau voyage, oui, signéRobert Guédiguian sur les traces de ses origines armé-niennes. Exit l’Estaque et l’accent ensoleillé de Marseille,voici les contreforts du Mont Ararat pour un carnet devoyage émotionnel.

> NOS JOURS HEUREUX d’Éric Toledano,Olivier Nakache (France/2005/1h43) avecJean-Paul Rouve, Marilou Berry. Troissemaines en colo : entre petites histoires et gros soucis,la vie mouvementée du camp, de ses animateurs plus oumoins professionnels et des ados pas toujours évidents à

gérer… Un film “Souvenirs, souvenirs”, comédie légèrerafraîchissante et réussie.

> BOOGEYMAN de Stephen T. Kay(USA/Allemagne/2004/1h26) avec BarryWatson, Emily Deschanel. Un jeune homme,traumatisé par le souvenir de terribles événementsdurant son enfance, doit faire face à ses propresdémons… Abus d’effets sonores pour ce film d’horreurqui lasse sans délasser.

> MEURTRIÈRES de Patrick Grandperret(France/2005/1h37) avec Hande Kodja,Céline Sallette. Deux jeunes filles. L’une d’un milieubourgeois, l’autre, aguerrie à la survie matérielle. Parcequ’aujourd’hui la délinquance féminine égale la délinquan-ce masculine, sur leur route, un homme paiera pour lesautres…

> WATERMARKS d’Yaron Zilberman (Fran-ce/USA/2005/1h17) avec Judith Haspel,Trude Hirschler. Dans les années 30, les nageuses duclub juif de l’Hakoah de Vienne règnent sans partage sur lescompétitions nationales autrichiennes. L’annexion du payspar l’Allemagne hitlérienne marque un coup d’arrêt auxperformances de ces championnes… Un hommage tou-chant à d’anciennes championnes juives pétries de courage.

LES NOUVELLES NEUVES

> PETITES HISTOIRES DU CINÉMA. C’est ceque propose en ce mois de juin la Cinémathèque de Tou-louse. De son invention à nos jours, en passant par sacrise d’adolescence et ses années de doute, de “Naissancedu cinéma” de Roger Leenhardt aux “Histoire(s) du ciné-ma” de Godard, une trentaine de films, fictions mais aussidocumentaires, films expérimentaux et courts-métragesseront présentés jusqu’au 30 juin.

> LE VENT SE LÈVE À FOIX. Vendredi 7 juillet,19h30, ce sera l’inauguration, au centre culturel l’Estive,Scène Nationale de Foix et de l’Ariège, du dixième festival“Résistances”. Pour fêter cet anniversaire, le rideau se lèvesur un souffle de révolte, avec en exclusivité la projectionde “Le vent se lève” de Ken Loach, Palme d’Or au dernier“Festival de Cannes”. La dixième édition de Résistancesaura lieu du 7 au 16 juillet 2006, à Foix, en Ariège.

> GINDOU 2006. Les 22è “Rencontres Cinéma deGindou” auront lieu du 19 au 26 août, une semaine deprojections en plein air. Totalement étonnante et indis-pensable, cette fête du cinéma, c’est aussi des rencontres,des débats et des découvertes, une centaine de filmsrépartis selon trois sélections : Rétrospective consacrée àOtar Iosseliani, vagabondages cinématographiques et filmsdu Patrimoine, en collaboration avec La Cinémathèquede Toulouse. Renseignements sur gindou.free.fr

3 C I N E M A

Kézako ? : Trois cents ans après notre ère, la Terren’est plus qu’un paysage désolé. Les humains se sontréorganisés mais doivent constamment subir lesfoudres des esprits de la forêt, décidés à se vengerdes souffrances endurées dans le passé. Deux idéolo-gies s’affrontent au sein de la communauté humaine :la cité de Ragna œuvre pour un retour à la situationantérieure à la catastrophe qui a dévasté la Terre,tandis que la Cité Neutre soutient l’idée d’une pos-sible harmonie avec la forêt. Mais un événement vaconsidérablement changer la donne : Agito, un jeunegarçon de la Cité Neutre, va malencontreusementréveiller de sa longue hibernation la jeune Toola, quiappartient au passé…

Le détail qui tue : “Origine” a été présenté encompétition officielle au festival international du filmd’animation à Annecy en 2006. Cette animation esttirée d’une histoire d’Umanosuke Iida. Né en avril1961, ce célèbre dessinateur est surtout réputé pourle design de certains grands classiques de Hayao Miya-zaki tels que “Nausicaa” ou encore “Le Château dansle ciel”. Il a également travaillé sur le story-board et laréalisation d’animes tels que “Gundam” ou “Yukika-ze”. Le studio producteur, le studio Gonzo a gagnéune très belle réputation dans l’industrie de l’anima-tion japonaise. En effet, après le succès d’une séquen-

ce animée du jeu vidéo “Lunar Silver star story”, lestudio a grimpé les échelons en s’intéressant surtoutà l’univers des mangas. À la suite de plusieurs grandssuccès tels que “Samouraï 7” ou “Le Comte deMonte Cristo” et surtout après avoir maîtrisé lestoutes nouvelles techniques d’animation que ce soitau niveau de la 2D ou de la 3D, le studio Gonzos’attaque ici à son premier long-métrage. Tiré d’uneœuvre de Umanosuke Iida, “Origine” a été au final unvéritable travail de titan. En effet, une équipe mons-trueuse de 600 personnes a dû travailler pendant cinqannées pour que le projet voie le jour et sorte sur lesécrans.

Et alors ? : Le premier long-métrage des studiosGonzo, est inégal, un conte écologique qui, sous lepoids des références, a du mal à tenir la distance.Quelques facilités visuelles et scénaristiques dans desdécors soignés, et ce véritable inventaire à la Prévertperd de sa force vitale. Surfant sur la vague Miyazaki,l’un des maîtres dans ce domaine, le réalisateur Keii-chi Sugiyama met en avant l’hiatus entre désir nostal-gique de revivre le passé et nécessité de regardervers l’avenir. Le résultat est une œuvre à fort poten-tiel mais largement inaboutie.

J. Z.

Le premier long-métrage des stu-dios d’animationjaponais Gonzo

est une déceptionbien emballée sur

fond d’écologienostalgique.

Après unepanne sèche

d’idéesneuves dans

“Les frèresGrimm”,

Terry Gilliamrenoue avec

la singularitédans ce por-

trait d’unejeune fille de

campagnequi s’invente

un mondeimaginaire.

Dans l’ombrede Quentin

Tarantino, unesérie B de luxe

avec JoshHartnett, Lucy

Liu, BruceWillis, MorganFreeman, Ben

Kingsley etStanley Tucci,

Robert Fors-ter.

KING TARANTINO. Variation du ciné-ma de l’auteur de “Pulp Fiction”, “Slevin”ne tient qu’une promesse : la performancede ses acteurs. Josh Hartnett étonne,Bruce Willis fait du Bruce Willis, MorganFreeman et Ben Kingsley fondent desseconds rôles de qualité et l’excellent Stan-ley Tucci déchire tout. Malheureusement,il faut supporter la mise en scène maniéréeet souvent maladroite de McGuigan et un

scénario qui a du mal à surprendre. Le Sle-vin de “Slevin”, c’est donc Josh Hartnett,jeune homme qui aboutit chez un aminew-yorkais appelé Nick après une sériede mésaventures. Or, Nick a contractéd’énormes dettes de jeux envers deuxgangsters puissants et ennemis, l’un sur-nommé “Le Patron” et l’autre appelé “LeRabbin”. À peine Slevin a-t-il rencontré lacharmante voisine de Nick qu’il se trouveembarqué dans les problèmes de ce der-nier, puisque tout le monde semble inter-vertir les deux jeunes hommes. Slevin estdonc tenu responsable des problèmes de

son ami et se voit obligé par “Le Patron”d’abattre le fils du rabbin dans un délai detrois jours. Pour compliquer la chose, Sle-vin est surveillé par un agent de police har-gneux et un tueur professionnel surnom-mé M. Goodkat.

POLAR ET LA MANIÈRE. Et pourtant,ce réalisateur, Paul McGuigan, à qui l’ondoit quelques films intéressants dont “The

Reckoning”, montre tout de même unebelle maîtrise du tempo dans un filmmonté au quart de tour. À ce rythmed’enfer, on se laisse séduire par cette gale-rie de personnages picaresques, peintureconnue du polar à vitesse grand V. Entreefficacité relative car “Slevin” se fondeavant tout sur le bavardage de dialoguesciselés, quelques rebondissements en par-tie déballonnés et des acteurs perfor-mants, cette série B emporte le morceaupour une projection modeste.

J. Z.

PULP FRICTIONSLEVIN de Paul McGuigan (USA/2005/1h48)avec Josh Hartnett, Bruce Willis

TIDELAND de Terry Gilliam (GB/Canada/2005/1h57)avec Jodelle Ferland, Janet McTeerDOLLS. À l’origine de “Tideland”, unlivre. Pas le chef-d’œuvre vanté par seséditeurs, mais un court livre signé MitchCullin et raconté à la première personnesous forme de dialogues imaginaires, litté-rature pétrie d’enfance où l’auteur décritminutieusement l’étrange quotidien d’unegamine d’une douzaine d’années, au beaumilieu d’un Texas paumé et parfaitementaccessoire. Avec quatre poupées désarti-culées comme amies, cette Alice au pays

des non-merveilles enchante, comme cefilm gothique, stupéfiant à bien desendroits, poésie enfantine à la noirceurabyssale. En prime, ce nouveau film deTerry Gilliam est un retour en forme,après une panne de créativité criante dans“Les frères Grimm”. Sa folie des grandeursen prend un coup dans ce projet à petitbudget, mais en prenant à bras-le-corpsl’histoire de Jeliza-Rose, une petite fille de9 ans évoluant dans son imaginaire, il croi-se Alice Au Pays Des Merveilles avec Psy-chose, une folie enfantine qu’il touche desa caméra virtuose.

MONSTER. C’est donc avec cette adap-tation du roman homonyme de Mitch Cul-lin que Gilliam maîtrise à nouveau sa créati-vité dévorante. Entièrement reposé sur lesfrêles épaules de Jodelle Ferland, 11 ans (lapetite fille de “Silent Hill”), “Tideland”investit le vécu enfantin et féminin au seuilde l’adolescence, un regard subjectif, d’unegrande rareté. La petite Jeliza-Rose donc,fillette de dix ans qui a pour parents deuxdrogués, lesquels passent leurs journées à

s’injecter des doses d’héroïnes. Un jour, samère meurt d’overdose, et Jeliza-Rose partavec son père Noah s’installer auprès de lamère de ce dernier. Ils découvrent que lamaison de cette grand-mère est abandon-née depuis des années. Pour la fillette, unétrange voyage commence. L’imaginaire,donc, thème de prédilection de Terry Gil-liam dans cet univers peuplé de person-nages excessifs, comme ce film qui pêchejustement par son excès retrouvé. Person-nel, ambitieux, ambigu, et peu séduisant,“Tideland” déconcerte mais enchante.

Jean Zeid

ALICE AU PAYS DES NONMERVEILLES SORTIE

ORIGINE de Keiichi Sugiyama (Japon/2006/1h35)avec Ryo Katsuji, Aoi Miyazaki

RETOUR VERS LE FUTUR SORTIE

SORTIE

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BASHINGde Masahiro Kobayashi(Japon/2005/1h22)avec Fusako Urabe, RyuzoTanakaGenre : OtageJaponaise enlevée au Moyen-Orient, Yukoest de retour dans son pays natal après desmois de captivité. Victime d'une campagnede calomnie, mise au ban de la société, lajeune femme décide de regagner le Moyen-Orient…

BLED NUMBER ONEde Rabah Ameur-Zaimeche(France/Algérie/2005/1h40)avec Rabah Ameur-Zaimeche,Meriem SerbahGenre : Double peineÀ peine sorti de prison, Kamel est expulsévers son pays d'origine, l'Algérie. Cet exilforcé le contraint à observer avec luciditéun pays en pleine effervescence, tirailléentre un désir de modernité et le poids detraditions ancestrales… L'Algérie montréecomme rarement, la réalité douloureused'une société méconnue.

LE CAÏMANde Nanni Moretti(Italie/2005/1h52)avec Jasmine Trinca, SilvioOrlandoGenre : En toute libertéLe réalisateur italien Nanni Moretti gagneson élection artistique en affrontantBerlusconi et les démons du peuple italiende ces dernières années. Une liberté de ton,joyeuse et amère, à l'impertinencecontagieuse.

CAMPINGde Fabien Onteniente(France/2005/1h35)avec Gérard Lanvin, MathildeSeignerGenre : Les Bronzés 3Le campeur et ses petites manies. Sur fondde vacances "en camping", FabienOnteniente réalise une comédie auxrépliques efficaces avec un casting àréussites : Franck Dubosc et MathildeSeigner.

CARSde John Lasseter(USA/2005/1h36)avec Guillaume Canet, Cécile deFranceGenre : Route 66Après "Toy Story" ou "Les Indestructibles",Pixar met à nouveau ses concurrents àl'amende avec cette animation 3D en formede joyau de drôlerie et d'émotion à grandevitesse.

CHANGEMENT D'ADRESSEd'Emmanuel Mouret(France/2006/1h25)avec Emmanuel Mouret,Frédérique BelGenre : Love AffairLe troisième opus d'Emmanuel Mouretaffiche un romantisme burlesque parfaitpour l'été.

LA COLLINE À DES YEUXd'Alexandre Aja(USA/2006/1h43)avec Aaron Stanford, Ted LevineGenre : DélivranceLa première expérience hollywoodienne duréalisateur français Alexandre Aja est uneréussite de sauvagerie partagée, unesensation rare en ces temps de remake sansvie.

CONVERSATION(S) AVEC UNEFEMMEd'Hans Canosa (USA/2004/1h25)avec Helena Bonham Carter,Aaron EckhartGenre : DeuxUn homme, une femme. Leurs retrouvaillesun soir de mariage. Quelques coupes dechampagne et le passé refait surface… Ellefume une cigarette dans sa robe dedemoiselle d’honneur. Il la regarde depuisl’autre bout de la pièce, deux coupes de

champagne à la main. Ils sont sur deuxplanètes différentes. L’écran est partagé endeux, il ne s’unira qu’une fois, au momentde leur séparation… Le couple d’acteursexcelle à nourrir les flammes de cettehonnête rencontre amoureuse.

C.R.A.Z.Y.de Jean-Marc Vallee(Québec/2005/2h09)avec Michel Cote, Marc-AndréGrondinGenre : Famille en orUn portrait de famille qui dépeint la viesouvent extraordinaire de gens ordinaires àla poursuite de leur bonheur.

DANS LA PEAU DE JACQUESCHIRACde Michel Royer, Karl Zéro(France/2005/1h30)avec Jacques Chirac, DidierGustinGenre : Vieille brancheEt si, à l'heure du bilan, Jacques Chiracdécidait de tout dire ? Karl Zéro et Michel

Royer revisitent quarante années d'archivesde la "geste chiraquienne" et font raconterau Président lui-même (par la voix de DidierGustin) le sens de sa quête du pouvoir…Une satire politique qui arrive trop tard carpour tout dire, on en a marre desclowneries de Chirac et d'une fin de règneinterminable.

DA VINCI CODEde Ron Howard(USA/2005/2h32)avec Tom Hanks, Audrey TautouGenre : Da Vinci Daube"The Da Vinci code" commence par unmeurtre spectaculaire perpétré dans leMusée du Louvre. Tous les indices pointentvers une organisation religieuse clandestineprête à tout pour protéger un secret quimenace un dogme acquis depuis 2 000ans… Pour une chrétienté libérée, style mai68, votez Da Vinci, du prosélytisme où Jésusne choisit pas le célibat mais AudreyTautou.

DIKKENEKd'Olivier Van Hoofstadt(France/Belgique/2006/1h24)avec Jean-Luc Couchard,Dominique PinonGenre : Blague belgeJC est le parfait exemple du Dikkenek belge.Il est un tombeur hors pair, ce qui n'est pasle cas de Stef, son ami de toujours. Larencontre de JC avec Natacha, uneaventurière, dans le coffre d'une Mercédèssera un tournant pour les deux potes…

L'ENTENTE CORDIALEde Vincent de Brus(France/2006)avec Christian Clavier, DanielAuteuilGenre : Désaccords multiplesUn traducteur se retrouve engagé dans unetransaction impliquant un ancien diplomatecommandité par les services secrets françaiset un ex-membre du KGB, le but étant derécupérer une puce électronique éradiquanttoute forme de douleur… Une comédie aurythme mollasson, le tout vautré dans unehistoire peu crédible.

L'ICEBERGde Dominique Abel, FionaGordon, Bruno Romy(Belgique/2005/1h24)avec Fiona Gordon, DominiqueAbelGenre : Froid devantFiona est manager de fast-food dans unegrise banlieue. Elle habite un petit pavillonavec son mari, Julien, et ses deux enfants.Tout va bien pour elle. Jusqu'au jour où elle

se retrouve enfermée toute une nuit dans lachambre froide du fast-food… Un film àcontre-courant du cinéma dominant. N'étaitla couleur, avec un air de film muet pasdésuet.

ICI NAJAC, À VOUS LA TERREde Jean-Henri Meunier(France/2006/1h37)avec Henri Sauzeau, Serge ItkineGenre : L'humanitéQuelques habitants d'un petit villageaveyronnais résistent avec bon sens citoyen,humour et poésie, au rouleau compresseurde la mondialisation.

KAMIKAZE GIRLSde Tetsuya Nakashima(Japon/2004/1h42)avec Kyoko Fukada, AnnaTsuchiyaGenre : Ces filles-làFanatique de la période Rococo, des robes àfroufrous et d'ombrelle fantaisie, rien neprédestinait la charmante Momoko àrencontrer celle qui deviendra l'espace d'unété son inséparable amie : l'intrépide Ichiko,chef des Ponytails… L'adaptation est ratéemais assez tape-à-l’oeil pour être agréable.

LA MAISON DU BONHEURde Dany Boon(France/2005/1h40)avec Dany Boon, MichèleLaroqueGenre : House PartyUn mari radin décide d'être généreux avec

sa femme et veut lui offrir une maison decampagne avec travaux mais comme il nepeut s'empêcher de faire des économies, ilfait confiance à un agent immobilier véreuxet fait appel à des ouvriers foireux… Lepremier film de Dany Boon… est unecomédie adaptée de sa propre pièce dethéâtre. Du gentillet sans prétention histoirede se divertir.

MARIE-ANTOINETTEde Sofia Coppola(USA/2005/2h03)avec Kirsten Dunst, JasonSchwartzmanGenre : Macaron à la pistacheÉvocation de la vie de la reine d'origineautrichienne, épouse mal-aimée de LouisXVI, guillotinée en 1793… Un clip pop XXLautour d'une adolescente qui se défend del'âge adulte.

MES COPINESde Sylvie Ayme(France/2005/1h30)avec Stéphanie Sokolinski, DjenaTsimbaGenre : MuteenQuatre copines rêvent de remporter le Défidanse. Leur idée folle pour se distinguer desconcurrentes : substituer la sensualité à laprouesse technique. Pour arriver à leursfins, les voilà donc parties à la découvertedu plaisir!

L'ŒIL DES ZAPATISTESde Feliciano, Israel(Mexique/2006/1h45)Genre : RésistanceProgramme de films réalisés par lescommunautés du Chiapas.

ON VA S'AIMERd'Ivan Calbérac(France/2005/1h36)avec Julien Boisselier, AlexandraLamyGenre : QuadrilleCocu mais chantant… c'est le refrain cettecomédie autour du couple, de l'amour et del'adultère entre amis. Mélanie Doutey,Alexandra Lamy, Julien Boisselier et GillesLelouche chantent et dansent la variétéfrançaise des années 70, 80 et 90.

PARIS JE T'AIMEd'Olivier Assayas, FrédéricAuburtin, Sylvain Chomet, EthanCoen, Joel Coen, Wes Craven,Alfonso Cuaron, GérardDepardieu, Christopher Doyle,Vincenzo Natali, AlexanderPayne, Bruno Podalydès, WalterSalles, Gus Van Sant, GurinderChadha, etc. (France/2005/1h50)avec Fanny Ardant, JulieBataille…Genre : Le guide du BoboParis réinventé par vingt réalisateursinternationaux, une sorte de guide duroutard pour Bobos.

PAVEE LACKEEN

POSEIDONde Wolfgang Petersen(USA/2005/1h38)avec Josh Lucas, Kurt RussellGenre : L'amer à boireUn film catastrophe pour une petite bandede rescapés bien décidés à sortir d'unmonstre matin, la tête haute. Un bon climatde tension où tout va très vite.

ROMANZO CRIMINALE de Michele Placido(Italie/2005/2h28)avec Kim Rossi Stuart, AnnaMouglalisGenre : Nos pires années1975. Une bande de petites frappes rêve deconquérir Rome sur fond d'Italie en pleines"années de plomb". À l'origine du film signéMichele Placido, le premier roman publié enFrance de Giancarlo de Cataldo, juge etécrivain romain, auteur de cette comédiehumaine aussi jubilatoire que tragique.

LA RUPTUREde Peyton Reed (USA/2005/1h46)avec Jennifer Aniston, VinceVaughnGenre : Les histoires d'amour finissentmalChicago, un gars, une fille, l'amour, l'appart,puis la séparation. Au centre de nombreusespréoccupations de la presse people, lecouple Jennifer Aniston et Vince Vaughn(producteur du film) signe une comédieromantique où la sucrerie amoureuse faitplace à la justesse douloureuse.

SCARY MOVIE 4de David Zucker(USA/2006/1h23)avec Anna Faris, Regina HallGenre : La guerre des mondes 12Cindy a trouvé une place d'aide à domicileauprès d'une étrange vieille dame dans uneeffrayante maison hantée par un terrifiantfantôme. Entre son voisin trop craquant etles aliens qui veulent dominer le monde, elleva avoir fort à faire… Un nouvel opus deblagues potaches et scatologiques pour sevautrer dans le mauvais goût. Miam!

TRANSAMERICAde Duncan Tucker(USA/2004/1h43)avec Felicity Huffman, KevinZegersGenre : Queer lifeBree, devenu transsexuel, travaille jour etnuit afin d'avoir assez d'argent pour payerune intervention chirurgicale qui fera de luiune femme. Elle reçoit un appeltéléphonique d'un adolescent en fuite quirecherche son père… Le portrait d'unetouchante héroïne du quotidien.

VOLVER de Pedro Almodovar(Espagne/2005/2h01)avec Penélope Cruz, CarmenMauraGenre : Le village des damnéesPlus de fond, moins de forme. PedroAlmodovar filme les femmes des villagesentre tragédie, comédie et fantastique. Sonsoleil s'appelle Pénélope Cruz, lumièreépatante de la simplicité retrouvée par leréalisateur espagnol.

X-MEN L'AFFRONTEMENT FINALde Brett Ratner(USA/2005/1h45)avec Hugh Jackman, PatrickStewartGenre : Action MenPlus de mutants, plus d'actions, plus depyrotechnie, le troisième volet des X-Menchange de réalisateur et passe du cérébralBryan Singer au défouloir Brett Ratner("Rush Hour"). Le vrai héros de la franchise,Wolverine, aiguise toujours sa lame au plusprès de la cool attitude et de la forcesauvage.

4À L ' A F F I C H E

LES CINÉMAS TOULOUSAINSABC 13, rue St Bernard ✆ 0 892 680 143CINÉMATHÈQUE 69, rue du Taur ✆ 05 62 30 30 10CRATÈRE (Le) 95, gde rue Saint-Michel ✆ 05 61 53 50 53GAUMONT LABEGE 33, rue de l'Occitane - Innopole ✆ 0 892 696 696 (0,34 €/mn)GAUMONT WILSON 3, place Wilson ✆ 0 892 696 696 (0,34 €/mn)MEGA CGR ZAC Grand Noble - Route de Cornebarrieu - Blagnac ✆ 0 892 688 588(0,34 €/mn)UGC 9, allées Franklin Roosevelt ✆ 0 892 700 000 (0,34 €/mn)UTOPIA/Toulouse 24, rue Montardy ✆ 05 61 23 66 20UTOPIA/Tournefeuille place du Château ✆ 05 34 57 49 45

INTRAMUROS> Actu• SOUFFLER… C’EST BIEN JOUER! On nousannonce la naissance du site de l’Ensemble de clarinettesde Toulouse (www.clarinettesdetoulouse.com). Celui-cisera régulièrement mis à jour. En septembre, l’Ensembleentamera une tournée en Suisse, en octobre ce seral’anniversaire de son 150è concert dans la prestigieuse sallede Saint-Pierre des Cuisines à Toulouse.

• À BICYCLETTE. L’association Vélo communique :« Après l’effroi et l’émotion, des questions se posent surles deux accidents mortels de cyclistes, ce 4 juin. Alorsque les accidents graves impliquant les cyclistes sont rareset en baisse constante, pourquoi ces deux morts undimanche de Pentecôte alors que la circulation était plutôtcalme en ville ? Dans les deux cas, il s’agit de cyclistes che-vronnés et non de casse-cou, habitants du quartier. Alorsinattention de leur part ou bien excès de vitesse deschauffeurs qui les ont renversés ? L’avenue des États-Unisest un axe dangereux qui a connu de nombreux accidentssérieux récents. D’ailleurs, à la demande de l’associationVélo, les services techniques de la Mairie avaient, il y atrois ou quatre ans, préparé un aménagement cyclableplus sûr qui a été écarté sous diverses pressions. Il est

temps de revoir le problème. Quant au boulevard d’Atlan-ta, il peut y avoir eu aussi la tentation de la vitesse :l’enquête, la lecture du “mouchard/vitesse” du bus devraitfaire la lumière. Il est temps de changer les comporte-ments et d’adopter, comme en Belgique, le “Code de laRue”, protection accrue de l’usager le plus faible : un pié-ton ou un cycliste sont bien trop vulnérables par rapportà un véhicule à moteur. L’association Vélo demande quetoute la lumière soit faite sur les circonstances exactes deces deux accidents, et qu’en attendant les enquêtes encours, tous respectent la mémoire des deux cyclistes acci-dentés en s’abstenant de tout jugement hâtif sur leur com-portement supposé. » Contact Vélo : 05 34 30 94 18.

• EXPO’. Né en 1950 à Saint-Claude (Jura), Alex Bar-bier, dès ses premières publications dans le “Charlie Men-suel” des années 70, révolutionne le médium bande dessi-née en y introduisant à la fois la technique dite de “lacouleur directe” et celle du “cut-up”. Deux livresaujourd’hui cultes paraissent alors : “Lycaons” (Éditions duSquare) en 1979, et “Le Dieu du 12” (Albin Michel) en1982. Auteur difficile et dérangeant, Barbier ne publieraplus jusqu’à ce qu’en 1993 une exposition rétrospective au

CNBDI d’Angoulême le remette dans la course. Sortenten 1994 “Les Paysages de la nuit” et “Comme un pouletsans tête” (Delcourt). Sa rencontre avec les éditionsFréon et la publication de “De la chose”, “Lettres aumaire de V.” et “Autoportrait du vampire d’en face” l’ins-tallent enfin comme référence majeure d’une nouvellegénération d’auteurs. Derniers ouvrages parus : “Porno-graphie d’une ville”, “Lettres au Maire de V. volume 3”, et“Lettres au Pair de F., entretiens avec Vincent Bernière”(Frémok, mai 2006). La galeribrairie Le Voltigeur (26, ruedes Couteliers) invite Alex Barbier à l’occasion de la paru-tion de ces deux nouveaux livres, jusqu’au 1er juillet, dumardi au samedi de 14h00 à 20h00, entrée libre.

• FESTIVAL POUR P’TITS BOUTS. La douzièmeédition de “Festi’Drôle”, festival à destination du jeunepublic, se déroulera les 1er et 2 juillet à Simorre dans leGers (32). Cette manifestation ludique et citoyenne seveut un lieu de découvertes par la multiplicité des disci-plines représentées, avec de nombreux ateliers de rue,des spectacles et scènes ouvertes. Un lieu d’expérienceaussi puisque les enfants iront chercher la voie de leurexpression personnelle, s’enrichir de la singularité d’une

pratique, accompagnés et guidés par des artistes. Un lieude rencontre également à travers différentes formesd’expressions dans un échange interactif avec les interve-nants. Au programme : jeux, cirque et flammes sont àl’honneur avec diverses compagnies… scènes ouvertes àla création enfantine… divers ateliers (image et son,danse, théâtre, conte, cirque, magie…). Plusieurs spec-tacles sont gratuits. Plus de plus auprès de l’associationAstadrole au 05 62 65 37 29.

• CONCERT À VENIR. Le chanteur Georges Mous-taki sera dans les murs de la Halles aux Grains le mardi 30janvier 2007. Les locations sont ouvertes, renseignementsau 05 62 73 44 77.

• PAR ICI L’EXIT. La sixième édition du festival“Exit”, le plus fou des festivals d’Europe de l’Est, aura lieudu 6 au 9 juillet à Novi Sad (Serbie-et-Monténegro). Audépart, cette manifestation se voulait dissidente contre lerégime de Milosevic à travers un désir flagrant de liberté.Une révolte culturelle qui perdure aujourd’hui et quiréunit chaque année plus d’artistes et de spectateurs. Ilfaut dire que les programmateurs d’“Exit” n’y vont pas par

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INTRAMUROS> Actuquatre chemins, jugez plutôt de ce qui attend les festiva-liers cette année : David Guetta, Morrissey, Billy Idol, TheCult, Franz Ferdinand, Suzanne Vega, Cardigans, Pet ShopBoys, Sopha Surfers… plus de 400 invités dans desregistres aussi divers que le rock, l’électro et dance. “Exit”se veut plus qu’un festival mais un véritable état d’esprit.Plus de choses : www.exit.org/fr ou au 01 42 77 38 54.

• NOUVEAU LIEU. « Bonjour, je suis peintre et jefais partie d’une association nommée Carabosse. Nousavons ouvert récemment un lieu dans le centre de Tou-louse (1 bis, rue Palaprat/quartier Saint-Aubin/du mardi auvendredi de 10h30 à 19h30), “Lulu Mirettes”, qui est à lafois une galerie d’exposition et un atelier d’artistes. La par-tie expos est un espace convivial et fleuri avec une petitebibliothèque d’art et une buvette. La partie atelier, elle,sert donc de lieu de travail à trois jeunes plasticiens tou-lousains, sur ce même espace, ils animent des ateliers artsplastiques pour enfants et adultes. Les expos, renouveléestous les mois, sont principalement axées sur des pratiquespicturales et en 3d contemporaines, souvent figuratives etdifficilement classifiables dans des catégories, peu prises encompte par le réseau “conventionnel” — un peu fri-

leux — des galeries. Notre envie est donc de proposer unconcept de galerie vivante et conviviale, où un public, qu’ilsoit averti ou non, pourra découvrir de jeunes et moinsjeunes peintres, sculpteurs, illustrateurs… Les ateliersseront “animés” dans ce même esprit chaleureux et bonenfant. Pour plus d’infos, vous pouvez nous contacter au06 83 13 68 50. » (Lunat)

• NÉ SOUS X. L’ADONX, association pour le droitaux origines des enfants nés sous X, a pour but d’aidertoute personne dans la recherche de ses origines etd’œuvrer à l’abolition de la loi autorisant à accoucher sousX. L’ADONX organise régulièrement des rencontres àToulouse, la prochaine se tiendra le jeudi 29 juin, à partirde 18h00, Salle Duranti (6, rue du Lieutenant-colonelPélissier). Contact : 05 61 57 10 60.

• DÉLIT DE CÉLIBAT. Nous avons reçu le mail sui-vant d’une de nos lectrices : « Bonjour, je vous écris pourraconter un événement que j’ai vécu le week-end dernierà Toulouse. Ce week-end-là, j’ai eu la chance de pouvoirvisiter votre agréable ville, mais toute seule, cela veut diresans aucune compagnie. Je me suis promenée, je me suis

assise à quelques terrasses prendre le repas ou boire uncoup et je n’ai eu aucun problème jusqu’à la soirée dudimanche quand je finissais mon parcours dans Toulouse.J’ai décidé de m’asseoir, prendre quelque chose et ensuiterentrer chez moi. Mais j’ai mal choisi l’endroit situé placede la Daurade. J’étais déjà assise sur une terrasse proche àla Garonne et la serveuse s’est approchée et m’a dit que sij’étais seule ce n’était pas possible de rester à la terrasse ;je pouvais choisir de rester, mais à l’intérieur, ou de partir,sans rien prendre, bien sûr. J’ai trouvé si étonnante la pro-position que je n’ai pas réagi et il lui a fallu répéter de nou-veau. Alors, j’avais déjà la réponse : “je pars”. C’estincroyable que cet événement-ci ai troublé un séjour telle-ment satisfaisant dans votre ville et, malheureusement, jecrains que l’on doive introduire dans notre vocabulaire unnouveau terme : célibophobie! » (Noemí Román Avilés)

• LA BELLE COX. L’association Coxmopolite Toulou-se organise sa troisième exposition de Cox et dérivés les1er et 2 juillet dans la salle des fêtes du Vernet (31).Outre les véhicules Volkswagen transformés ou non, cettemanifestation ouverte au public proposera des animationset des jeux. Plus d’infos au 06 19 95 18 40.

• RENCONTRE LITTÉRAIRE. La librairie OmbresBlanches (50, rue Gambetta, 05 34 45 53 33) organise unerencontre avec Gil Jouanard autour de son ouvrage “Dulivre et de la culture : réflexions éparses” (ÉditionsL’Archange Minotaure) le jeudi 29 juin à 18h00 dans lasalle des débats de la librairie. Depuis trente ans, Gil Joua-nard est le partisan d’une action culturelle indépendanteautour du livre. Porté par l’exemple de Jean Vilar et parcelui de Jean Dasté, il crée un premier centre derecherche et d’animation littéraire à la Chartreuse de Vil-leneuve-lès-Avignon. Soutenu par Jean Gattegno, alorsdirecteur du Livre, il participe à la création d’aides enfaveur du livre et de la création littéraire, contribuant ainsià initier des politiques régionales du livre. Il crée en 1985la Maison du Livre et des Écrivains ainsi que le CentreRégional des Lettres en Languedoc-Roussillon avec AnnePotié.

• ANNULATION. Les spectacles de Lorie prévus à larentrée sont annulés. En conséquence, elle ne se produirapas comme prévu le mardi 14 novembre prochain auZénith de Toulouse. Les billets achetés sont rembour-sables dans les points de vente qui les ont émis.

5 E F F E T S E T G E S T E S

Pourquoi ce livre ?Claude Llabrès : Pendant soixante-cinq ans, je n’ai pas su ce qu’était un médecin. Je n’ai ja-mais été malade. Et puis lorsque je les ai fréquentés, d’abord après mon accident cardiaquepuis pour mon cancer, je me suis rendu compte que la politique de santé est bâtie autour desexigences, souvent légitimes, du personnel hospitalier, des médecins et pas autour des ma-lades. Un fonctionnement qui semble être la norme pour tout un chacun. Exemple : quand il ya eu la grippe aviaire, les journalistes sont allés filmer des dindons en Chine, mais quand ilsfont un sujet sur le cancer, ils n’iront pas filmer ni faire parler des cancéreux. Ils iront plutôtfaire parler les spécialistes. C’est un peu pour mettre le malade au centre du débat que j’aiécrit ce livre.

Un livre qui est écrit à la troisième personne ; c’est pourtant votre expérience que vousy décrivez.C’est pour prendre de la distance, pour ne pas pleurnicher sur moi. Pour faire comme sic’était un autre. Un peu pour me protéger.

Ce qui ressort de la lecture de votre livre, c’est le sentiment que l’hôpital est tout saufun lieu citoyen. Vous racontez que le citoyen y perd ses droits élémentaires.C’est cela la question centrale. Le chirurgien qui m’a opéré à Pasteur — celui que j’appelle “lechirurgien masqué” — est venu me voir trente secondes avant l’opération, il m’a fait signerune décharge et je ne l’ai jamais revu. Et Paoli à Purpan, il vient, il s‘assied au pied de mon lit, ilm’explique ce qu’il va me faire, il discute avec ma femme… Lui pratique une médecine quiprend son temps, qui soigne les malades et pas les maladies. Mais souvent les spécialistes s’oc-cupent d’un foie, d’un cœur, d’un poumon, d’un cerveau… sans s’apercevoir qu’en face d’euxils ont un mec qui a peur, qui croit en Dieu ou qui n’y croit pas, qui a de l’argent ou qui n’en apas. Je trouve qu’il faut réhabiliter une médecine qui prend sontemps. Il faut en particulier réhabiliter le rôle des généralistes.

Ce que vous dites dans votre livre va au-delà d’un plai-doyer pour une médecine plus humaniste. Vous stigmatisezaussi le fait que l’entrée dans un hôpital s’accompagned’une perte de droits.L’hôpital ne s’en rend même pas compte d’ailleurs. On est àpoil, infériorisé, couché, on a peur et des mecs rentrent à septou huit dans ta chambre, prononcent entre eux des phrasesauxquelles tu ne comprends rien et repartent sans rien te dire. Le malade est dépossédé deses droits.

Comment expliquez-vous cet état de fait ?C’est dû à un problème de formation. Il faut apprendre à un brancardier que mettre la mainsur l’épaule du mec qu’il transporte, c’est aussi important que l’opération ; à un chirurgien quele malade à besoin de se sentir écouté, reconnu. C’est aussi dû à un manque de personnel quidu coup fait de l’abattage. C’est aussi une façon de se protéger. Paoli, qui estun spécialiste du cancer de la face, me racontait qu’il avait vu cent malades luiclaquer dans les doigts. Donc, au bout d’un moment, cette espèce de distanceque j’ai senti, c’est aussi un façon pour les soignants de ne pas mourir avec lemalade.

Au-delà de votre constat critique du quotidien à l’hôpital, vous réglezd’autres comptes à travers ce livre. Notamment vis-à-vis de PhilippeDouste-Blazy. Que vous a fait cet homme ?Je ne le supporte pas. J’ai été le conseiller culturel de Dominique Baudis…

On vous l’a assez reproché, moi le premier ?C’est votre droit… Quand Douste-Blazy s’est porté candidat à la mairie, il m’aappelé et m’a demandé de faire une dizaine de feuillets sur les grandes lignesd’une politique culturelle à Toulouse. Je les lui ai rendus deux jours après. Il m’aalors dit que j’étais merveilleux, formidable… mais il n’a tenu compte de rien.Plus tard, il m’appelle et me demande d’écrire un projet sur la prison Saint-Mi-chel. J’ai écrit un projet. Je proposais d’en faire une espèce de “Villa Médicis”que j’avais appelée “Villa Malraux,” parce qu’il a été emprisonné à Saint-Michel.Je le donne à Philippe Douste-Blazy, il me remet une couche de pommade… et le lendemain je

lis dans “La Dépêche” qu’il avait confié le projet à une boîte parisienne. Ce type passe sontemps à mentir. C’est sa façon d’exister. Autre exemple ri-golo : un jour il demande au Service de la communication dela mairie de faire une photo de lui en vélo pour promouvoirles pistes cyclables. Le rendez-vous est donné au bord duCanal au début de la rue Gabriel Péri, la photo devant êtreprise au niveau du pont de la Médiathèque. Il devait faire200m. À moitié chemin, Douste-Blazy et la personne quil’accompagnait tombent sur deux jeunes en train de réparerun skate. Ils s’arrêtent, commencent à parler, les jeunes nereconnaissent pas notre ex-maire qui leur dit alors qu’ils ar-

rivent via la piste cyclable de Villefranche! Je vous le dis, c’est juste une maladie. Il ne sait plusoù est la vérité, il ne sait plus où est le mensonge.

Vous êtes maintenant retiré des affaires toulousaines. Pendant une quinzaine d’annéesvous avez été le conseiller culturel de Dominique Baudis. Que pensez-vous de la poli-tique culturelle de la nouvelle équipe municipale ?Elle est pensée comme devant faire parler de Toulouse à Paris. C’est pour cela que le “Mara-

thon des Mots”, qui est une plaisanterie, est arrivé à Toulouse. Il y a dans cettepolitique une dérive parisianiste depuis l’arrivée de Philippe Douste-Blazy. C’estaussi vrai avec le “Printemps de Septembre”. Moi je préférais produire des évé-nements avec des artistes d’ici, quitte à inviter des gens d’ailleurs.

C’est aussi un reproche que l’on a fait à la politique de Dominique Baudisde faire dans l’élitisme, le parisianisme et dans le bâti. La place qu’a occu-pée l’Orchestre du Capitole dans cette politique est de ce point de vueassez révélatrice. On pourrait aussi citer l’arrivée de Toscan du Plantierpour diriger La Cinémathèque.C’est la critique que je fais de cette politique-là. Baudis était pour une politiqueculturelle en dur : le Théâtre Garonne, le TNT, les Abattoirs, La Cinéma-thèque… Il a sacrifié la création au bâtiment. C’est profond chez lui. Un bâti-ment reste, une création est éphémère, mais en même temps, c’est la vie. Ons’est souvent engueulés à ce sujet-là.

Apparemment en vain.Dominique Baudis consultait beaucoup, mais à la fin il décidait seul.

• “L’homme allongé” est paru aux Éditions Aubéron

LLIIVVRREE TTÉÉMMOOIIGGNNAAGGEE> Claude Llabrès

Claude Llabrès raconte, dans “L’homme allongé”*, non pas les souvenirs d’un parcourspolitique tortueux, mais sa rencontre avec le monde de l’hôpital suite à un triple pontage corona-rien suivi de l’apparition d’un cancer de la gorge. Un livre écrit au vitriol, poignant, dur… parfoisdrôle, parfois injuste… qui décrit les méandres du système hospitalier français et en dénonce lesabsurdités. Rencontre avec cette figure locale, créateur du festival “Garonne”, conseiller culturelde Dominique Baudis après avoir dirigé le Parti Communiste haut-garonnais pendant des années.

Propos recueillis par Jean-Philippe Birac

« Souvent, les spécialistes s’occupent d’unfoie, d’un cœur, d’un poumon, d’un cerveau…sans s’apercevoir qu’en face d’eux ils ont un

mec qui a peur… »

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C.R.A.Z.Y.• UTOPIA (VO) :mer.17h20.jeu.17h30.ven.20h.sam.15h-22h.dim.15h.lun.22h.mar.15h15

DANS LA PEAU DEJACQUES CHIRAC• UTOPIA :ven.19h30.sam.16h.dim.22h10.lun.17h30.mar.17h30

DA VINCI CODE• GAUMONT WILSON :22h00(sauf mer.&mar.)• GAUMONT LABÈGE :11h(mer.,sam.&dim.)-14h00-17h30-20h30 • MEGA CGR : 13h30-22h

DIKKENEK• GAUMONT WILSON :18h15-20h10-22h00• UGC : 11h15-13h55-15h55-17h55-20h05-22h10• GAUMONT LABÈGE :11h(mer.,sam.&dim.)-14h00-16h00-18h00-20h00-22h20• MEGA CGR : 11h15(saufdim.)-18h

L'ENTENTE CORDIALE• GAUMONT WILSON :10h50-13h40• GAUMONT LABÈGE :19h30-22h15 • MEGA CGR : 13h45-18h

L'ICEBERG• CRATÈRE :mer.19h.ven.21h.dim.18h

ICI NAJAC, À VOUS LATERRE• ABC : 14h10(mar.)-16h10(ven.&sam.)-18h05(mer.&jeu.)-20h(dim.&lun.)

KAMIKAZE GIRLS• UTOPIA (VO) :mer.16h.ven.21h30.sam.15h30.lun.15h45.mar.22h15(D)

LA MAISON DUBONHEUR• GAUMONT WILSON :11h00-13h15-15h30-17h45• GAUMONT LABÈGE :11h(mer.,sam.&dim.)-14h00-

BOOGEYMAN (INT.-12)• GAUMONT LABÈGE :11h(mer.,sam.&dim.)-14h00-16h00-18h00-20h00-22h20• MEGA CGR : 11h15-13h45-16h-20h-22h15

MEURTRIÈRES(avertissement)• GAUMONT WILSON : 11h00-13h40-15h50-18h00-20h10-22h20• UGC : 11h05-13h45-15h50-17h55-20h00-22h10

NOS JOURS HEUREUX• GAUMONT WILSON : 10h45-13h30-15h45-18h00-20h15-22h30• UGC : 11h15-13h50-16h00-18h05-20h15-22h25• GAUMONT LABÈGE :11h(mer.,sam.&dim.)-14h00-16h45-19h30-22h15 • MEGA CGR : 11h15-13h45-16h-18h-20h-22h15

ONE + ONE• UTOPIA :mer.17h45.jeu.22h20.ven.22h30.dim.20h.lun.22h20.mar.17h50

SLEVIN• GAUMONT WILSON (VO) :11h00-14h00-16h20-19h45-22h10• GAUMONT LABÈGE :11h(mer.,sam.&dim.)-14h00-16h45-19h30-22h15 • MEGA CGR : 11h15-13h45-16h-20h-22h15

TIDELAND (INT.-12)• UGC (VO) : 11h00-13h55-16h25-19h45-22h15 • UTOPIA (VO) : mer.15h-22h15.jeu.15h30-20h.ven.15h30-22h10.sam.17h30-19h50.dim.17h30-21h30.lun.15h-20h.mar.15h-19h40

LE VOYAGE EN ARMENIE• ABC : 14h05-16h35-19h05-21h35

WATERMARKS• ABC (VO) : 14h10(dim.&lun.)-16h-20h(mer.,jeu&mar.)-21h55(ven.&sam.)

BASHING• UTOPIA :jeu.19h45.ven.17h45.dim.15h30.lun.17h50.mar.20h20(D)

BLED NUMBER ONE• UTOPIA (VO) :mer.22h.jeu.17h45.ven.16h.sam.17h40.dim.17h15.lun.19h40.mar.21h45(D)

LE CAÏMAN• CRATÈRE (VO) : sam.16h-22h20.dim.16h-19h45.lun.19h(D)

CAMPING• GAUMONT LABÈGE : 16h00-18h00-20h00 • MEGA CGR : 16h-18h-22h15(sauflun.)

CARS• GAUMONT WILSON : 10h50-14h00-16h30-19h30-22h00• UGC : 11h05-14h00-16h30-19h30-22h00• GAUMONT LABÈGE :11h(mer.,sam.&dim.)-14h00-16h45-19h30-22h15• MEGA CGR : 11h15-13h45-16h-18h-20h-22h15

CHANGEMENT D'ADRESSE• UTOPIA : mer.15h45-20h10.jeu.18h.ven.18h.sam.18h-20h10.dim.17h45-19h40.lun.16h.mar.20h

LA COLLINE A DES YEUX(INT.-16)• GAUMONT WILSON : 10h50-13h10-15h30-17h45-20h00-22h15• UGC : 10h55(sauf dim.)-13h15-15h30-17h45-20h00-22h20• GAUMONT LABÈGE :11h(mer.,sam.&dim.)-14h00-16h45-19h30-22h15 • MEGA CGR : 11h15-13h45-16h-20h(sauf lun.)-22h15

CONVERSATIONS AVECUNE FEMME• UTOPIA (VO) :mer.20h30.ven.18h15.sam.19h40.dim.19h15.lun.18h.mar.18h30

16h00-18h00-20h00-22h20 • MEGA CGR : 11h15-13h45-16h-18h-20h-22h15

MARIE-ANTOINETTE• GAUMONT WILSON (VO) :20h00-22h30

MES COPINES• GAUMONT LABÈGE :11h(mer.,sam.&dim.)-14h00-16h45

L'ŒIL DES ZAPATISTES• UTOPIA :mer.22h30.jeu.15h45

ON VA S'AIMER• GAUMONT WILSON :10h45-13h30-15h35-17h40(saufmar.)-19h50(sauf mer.&mar.)• GAUMONT LABÈGE :11h(mer.,sam.&dim.)-14h00-22h20 • MEGA CGR : 11h15-13h45-20h

PARIS, JE T’AIME• ABC : 13h45-17h30-19h45(sauf jeu.)-22h• GAUMONT WILSON :11h10-13h45-16h30-19h30-22h00• MEGA CGR : 16h30-20h

PAUL DANS SA VIE• ABC : 14h10(mer.&jeu.)-18h05(dim.,lun.&mar.)-20h(ven.&sam.)

PAVEE LACKEEN• CRATÈRE (VO) :jeu.19h.sam.18h(D)

POSEIDON• GAUMONT WILSON :15h50-18h00-20h10(sauf lun.)-22h20• GAUMONT LABÈGE :11h(mer.,sam.&dim.)-14h00-16h00-18h00-20h00-22h20• MEGA CGR : 11h15-16h-20h15-22h15

ROMANZO CRIMINALE• CRATÈRE (VO) :jeu.20h40.same.19h40.lun.21h

LA RUPTURE• UGC : 11h10-13h30-15h45-18h00-20h15-22h30• GAUMONT WILSON :10h50-13h40-15h50-18h00-20h10-22h20• GAUMONT LABÈGE :11h(mer.,sam.&dim.)-14h00-16h45-19h30-22h15 • MEGA CGR : 11h15-13h45-16h-18h-20h-22h15

SCARY MOVIE 4• GAUMONT WILSON :10h45-14h00-16h00-18h00-20h00-22h00• UGC : 11h10-14h05-16h05-18h00-20h10-22h15 • GAUMONT LABÈGE :11h(mer.,sam.&dim.)-14h00-16h00-18h00-20h00-22h20 • MEGA CGR : 11h15-13h45-16h-18h-20h-22h15

TRANSAMERICA• CRATÈRE (VO) :mer.20h35.ven.19h

VOLVER• UTOPIA (VO) :mer.19h50.jeu.15h.ven.19h45.sam.22h15.dim.15h15.lun.19h30.mar.22h• GAUMONT WILSON (VO) :11h00-14h00-16h45-20h00-22h30• UGC : 11h00-13h45-16h20-19h50(sauf mar.)-22h20 • GAUMONT LABÈGE :11h(mer.,sam.&dim.)-14h00-16h45-19h30-22h15

X MEN 3• GAUMONT WILSON :11h00-14h00-16h45-20h00-22h30• GAUMONT LABÈGE :11h(mer.,sam.&dim.)-14h00-16h45-19h30-22h15 • MEGA CGR : 11h15-13h45-16h-20h-22h15

ZULU LOVE LETTER• ABC (VO) :14h10(ven.&sam.)-16h05(saufven.&sam.)-18h(ven.&sam.)-21h45(sauf ven.&sam.)

• TOURNAGE DANS UNJARDIN ANGLAIS deMichael Winterbottom,jeudi 29 à 20h au cinéma ABC• QUI M'AIME MESUIVE, en présence de

l'équipe du film mercredi 28 à20h30 au cinéma GAUMONTWILSON• NOS VOISINS LESHOMMES, dimanche 2 à 11h00au cinéma UGC + à 11h00 aucinéma GAUMONT LABÈGE + à11h au cinéma MEGA CGR• DANCE WITH ME, lundi 3à 20h10 au cinéma GAUMONTWILSON&à 20h&22h15 aucinéma MEGA CGR• QUI M'AIME ME SUIVEde Benoît Cohen, mardi 4 à20h15 au cinéma UGC

• Un été OZU : FIND'AUTOME mercredi 28 à18h&samedi 1er à 21h30 +PRINTEMPS PRÉCOCEjeudi 29 à 21h30, dimanche 2 à21h&mardi 4 à 15h30 +CRÉPUSCULE À TOKYOvendredi 30 à 15h& lundi 3 à21h40 +au cinéma UTOPIA• MADAME SATÀ deKarim Aïnouz, ciné-concertavec le groupe CERCLEFERMÉ de Ouahide, jeudi29 à 20h30 au cinéma UTOPIA• WATERMARKS deYaron Zilberman, jeudi 29la séance de 20h est présentée enpartenariat avec Hébraïca au

cinéma ABC

MERCREDI 28• PETITES HISTOIRES DUCINÉMA à 16h30• NEWSFRONT de PhilipNoyce à 18h30• LES CINÉPHILES (Leretour de Jean) de LouisSkorecki à 18h45• LES CINÉPHILES (Éric adisparu) de LouisSkorecki + LES SIÈGES DEL'ALCAZAR de LucMoullet à 20h30

JEUDI 29• LES CINÉPHILES (Éric adisparu) de LouisSkorecki + LES SIÈGES DEL'ALCAZAR de LucMoullet à 18h30• FILM SURPRISE ? à 20h30

VENDREDI 30• HISTOIRE DU CINÉMAEN UNE MINUTE de Jean-Marie Maddedu + PETITEHISTOIRE DU CINÉMA deJohn Halas + FORGOTTENSILVER de Peter Jackson à18h30• LA ROSE POURPRE DUCAIRE de Woody Allen à22h30

L ' A G E N D A C I N E M A

AVANT-PREMIERES

NOUVEAUTÉS TOUJOURS À L'AFFICHE

SÉANCESSPÉCIALES

INTRAMUROS #302/12p 26/06/06 18:08 Page 6

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7 S O R T I E S

MUSIQUE• Ateliers jazz : ALCATRAZZ(21h/Le Mandala)

THÉÂTRE/DANSE• La Cie le printemps à l'inté-rieur présente J'VEUX PASDE VISITE d'Alain Régus auThéâtre du Grand Rond (21h)• MÊME PAS PEUR de et avecMallorie mise en scène deE.Pouzet au Fil à Plomb (21h)• LES RÈGLES DU SAVOIR-VIVRE DANS LA SOCIÉTÉMODERNE de Jean-Luc La-garce mise en scène de Fran-cis Azéma (19h30) + récitalEST-CE AINSI QUE LESHOMMES VIVENT.. .avecRené Gouzenne, Clara Girardet Philippe Gelda (21h30) à laCave Poésie• Stéphanie Villanti, René-Marc Guedj et Jamin Chtoukiprésentent LA VALSE DESFONCTIONNAIRES au CaféThéâtre des 3T (21h)

PETITS BOUTS• Petite leçon de magie DOC-TEUR ES SHOW avec Nico-las Cavey au Fil à Plomb(14h30&16h15)

DIVERS• Apéro concert avec ERBAFau Bâton à Palabre (19h30)

GRATOS• Dell'Arte présente LES PE-TITS SORCIERS DE GUINÉECONAKRY + DOMBA +ÉCOLE CALENDRETA +DJEMBEKAN place Faourette(19h)• Apéro DUO PARLEUR auGrand Rond (19h)

MUSIQUE• Trip hop live & Postrock :KATCROSS + MUDY(21h30/Fairfield Café)• Piano : GIANANDREA NO-SEDA & ALEXANDRE TO-RADZE sur "Mozart, Britten,Rachmaninov" (20h30/Halleaux Grains)• Electro : EKLECTICSOUND + DJ STEFF(23h/Ragtime)• Pop rock : SIANNAHOPE(20h/Brown Café)

•THÉÂTRE/DANSE• La Cie le printemps à l'inté-rieur présente J'VEUX PASDE VISITE d'Alain Régus auThéâtre du Grand Rond (21h)• LES RÈGLES DU SAVOIR-VIVRE DANS LA SOCIÉTÉMODERNE de Jean-Luc La-garce mise en scène de Fran-cis Azéma (19h30) + récitalEST-CE AINSI QUE LESHOMMES VIVENT...avecRené Gouzenne, Clara Girardet Philippe Gelda (21h30) à laCave Poésie• Stéphanie Villanti, René-Marc Guedj et Jamin Chtoukiprésentent LA VALSE DESFONCTIONNAIRES au CaféThéâtre des 3T (21h)

DIVERS• Scène ouverte en Esperan-

to, chants et sketches auBâton à Palabre (20h)• L'Atelier Idéal vous convie àune auberge sur le thème del'Espagne de 1936 avec LACie VENDAVAL + CieCEUX QUI NE MARCHENTPAS SUR LES FOURMIS + lachorale LE CRI DU CHŒURà la Chapelle (dès 13h)

GRATOS• Festival Convivencia :L'ARMÉE DU CHAHUT(19h&00h) + DIDIER LABBÉQUARTET BAZAR KUMPA-NYA (21h) + ORANGEBLOSSOM (22h30) au Portde l'Embouchure• Blues : ELECTRIK CUTY auCountry Blues Café (22h)• Rencontre avec Gil Joua-nard autour "Du livre et de laculture" à Ombres Blanches(18h)• Apéro DUO PARLEUR auGrand Rond (19h)• Théâtre de Rue "Soirée Mi-niatures" : Cie AlbemuthCHRISTA + La Cie Remise à9 TOUT JUSTE APRÈS +Théâtre La licorne CHÈREFAMILLE + Lukasz AreskiBILBOKÉ au quartier des Flo-ralies à Ramonville (19h30)• Soirée Audio anarchy mixfoutraque electro au Misty(22h)• "Osons" auditions publiquesLAFÉ BÉMÉ (21h30) +RIAUD (21h50) + ECHO-SYSTEM (22h10) + LA FA-MILLE ARBOSSENS (22h50)+ CAMEL & ON (23h10) auBijou• Soirée "Soul friction" avecDJ DREAD I LICIOUS + DJKUSH + DJ KWASSA +BUN I DRED à l'Azzo Café(22h)

MUSIQUE• Rock du bled : LES BOU-BAKES (21h/La Mouunède)• Concert & poésie : ME-CHAPLED DE BOIS PRO-JECT TRIO + LA CHASSEAU SNARK (21h/Jardin duCollectifHDFS)• Soirée "Pull up!" sound sys-tem Ragga Jungle : DJ GREGVICE + DJ LYRYC & DJ MIC-KEY + DOMEN + N-JIN(23h/Ragtime)• Soirée Métal : ROCK ANDROLLS REBELLS (20h/BrownCafé)• Festival "Les Siestes Élec-troniques" : KEVIN BLECH-DOM AND THE SPAN-KINGS (21h/La Chapelle desCarmélites)• CALAMITY JAZZ(20h30/La Cendrée)

THÉÂTRE/DANSE• La Cie le printemps à l'inté-rieur présente J'VEUX PASDE VISITE d'Alain Régus auThéâtre du Grand Rond(21h)• LES RÈGLES DU SAVOIR-VIVRE DANS LA SOCIÉTÉMODERNE de Jean-Luc La-garce mise en scène de Fran-cis Azéma à la Cave Poésie(19h30)

• Stéphanie Villanti, René-Marc Guedj et JaminChtouki présentent LAVALSE DES FONCTION-NAIRES au Café Théâtredes 3T (21h)

DIVERS• Conférence d'astrono-mie "Les objets dans le ciel" animée par Neset Mandià la Maison de la Philoso-phie (20h30)• L'Atelier Idéal vousconvie à une auberge surle thème de l'Espagne de1936 avec GILBERT CLA-MENS + ELRIK FABRE-MAIGNE + JEAN-MICHELHERNANDEZ + SERGEPEY + VINCENTE PRA-DAL + TONIO SCARA-NO à la Chapelle (dès13h)

GRATOS• Blues : PICKUP au Coun-try Blues Café (20h)• Apéro DUO PARLEURau Grand Rond (19h) • Conférence débat avecStéphane Nadaud autourde son livre "Manuel àl'usage de ceux qui veulentréussir leur (anti)Œdipe" àOmbres Blanches (18h)• Soirée Pop-Issimo mixindie pop rock soul 60' auGate (21h)

MUSIQUE• Electro : SINIXTASOUND (23h/Ragtime)• Funk soul : FREDERIKAFUNK & FRIENDS(22h/Cri de la Mouette)• Festival "Les Siestes Élec-troniques" : FRANCE CO-PLAND + MODESELEK-TOR + KOYOTE &GOON (00h/Liquid Club)

•THÉÂTRE/DANSE• La Cie le printemps àl'intérieur présenteJ'VEUX PAS DE VISITEd'Alain Régus au Théâtredu Grand Rond (21h)• LES RÈGLES DU SA-VOIR-VIVRE DANS LASOCIÉTÉ MODERNE deJean-Luc Lagarce mise enscène de Francis Azéma àla Cave Poésie (19h30)

DIVERS• Soirée de soutien à l'as-sociation CRICAO artscultures de l'Afrique Noire"Fête de la Girafe" auCentre Polyvalent JeanRieux (dès 15h)

GRATOS• Festival Convivencia :GLICK (19h&21h) + AM-STERDAM KLEMZERBAND (22h30) à l'Éclusede St Jory• Conférence débat avecStéphane Nadaud autourde son livre "Homoparen-talité hors la loi" àOmbres Blanches (11h)• Apéro DUO PARLEURau Grand Rond (19h) • Soirée Pop-Issimo mixindie pop rock soul 60' auGate (22h)

• Festival "Les Siestes Élec-troniques" : TELLEMAKE +A HAWK AND A HACK-SAW + TOSHIYUKI YASU-DA + JUSTUS KŒHNCKEau Jardin Raymond VI (17h)• Houfastival : Théâtre pein-ture jonglage graph skatevidéo & installations avecLES BALAMBULES +HOUBA SAMBA + DEEANN AND THE BADSOUL BAND +'TI ROM +LIVIN'SOUL + DJ KIFKIF +VIBES .PROMOTOR +7INCH à St Orens aux Sen-tiers du Petit Bois (dès 14h)

GRATOS• Festival Convivencia : MU-SAFIRI (19h&23h) + GA-D'JO (21h30) à la Base Nau-tique de Castelnau D'Estre-tefonds• Festival "Les Siestes Élec-troniques" : HUMANLEFT+ MIDAIRCONDO + KRI-KOR + LEGOWELT au Jar-din Raymond VI (17h)

MUSIQUE• Rock en short : MAN-GROVE (21h/Fairfield Café)

VENDREDI 30JEUDI 29

MERCREDI 28

• Reggae : TOOTS & THEMAYTALS + LUCIANO(20h30/Havana)

MUSIQUE• Rock en short : OPEN-NIGHTMARE + THE SHOC-KERS (21h/Fairfield Café)

•THÉÂTRE/DANSE• LES RÈGLES DU SAVOIR-VIVRE DANS LA SOCIÉTÉMODERNE de Jean-Luc La-garce mise en scène de Fran-cis Azéma à la Cave Poésie(19h30)• Festival International deDanse SIGNES DES TEMPSpar la Cie Kossiwa auThéâtre des Mazades (21h)• Festival "Sans Manches"YETI (19h30) + la Cie deL'Or Bleu présente LESKROQUEUSES mise enscène M.A Gorbatchevsky authéâtre du Grand Rond (22h)

PETITS BOUTS• La Cie Théâtre de la Can-dela présente LE VOYAGESECRET DE LA PETITE FILLEQUI AVAIT FROID authéâtre du Grand Rond (15h)à partir de 3 ans

MUSIQUE• Rock en short : EMOLA-GAY (21h/Fairfield Café)• Fanfare approximative : LAMARMAILLE (22h/Cri de laMouette)

•THÉÂTRE/DANSE• LES RÈGLES DU SAVOIR-VIVRE DANS LA SOCIÉTÉMODERNE de Jean-Luc La-garce mise en scène de Fran-cis Azéma à la Cave Poésie(19h30)• Festival International deDanse MAYSHA ET GUÉRIRLA GUERRE par la Cie Ici etMaintenant au Théâtre desMazades (21h)• Festival "Sans Manches"YETI (19h30) + la Cie deL'Or Bleu présente LESKROQUEUSES mise enscène M.A Gorbatchevsky auThéâtre du Grand Rond(22h)

PETITS BOUTS• La Cie Théâtre de la Can-dela présente LE VOYAGESECRET DE LA PETITE FILLEQUI AVAIT FROID authéâtre du Grand Rond (15h)à partir de 3 ans

SAMEDI 1er

LUNDI 3

DIMANCHE 2

MARDI 4

MERCREDI 5

À l'occasion de la dixième édition du festival“Convivencia” gagnez la compilation

officielle hors commerce** CD 15 titres avec Equidad Bares, Mauresca Fracas Dub, Orange Blossom,

Moussu T et les Jovents, Gadjo, Danyel Waro… (offre limitée)Envoyez une carte postale au journal indiquant vos coordonnées téléphoniques.www.festivalconvivencia.net

INTRAMUROS #302/12p 26/06/06 18:08 Page 7

Page 8: INTRAMUROS H DBE

8E F F E T S E T G E S T E S

INTRAMUROS> Actu• FESTIVAL MULTIPLE. La douzième édition du“Houfastival” aura lieu le samedi 1er juillet à Saint-Orens(31). Cette manifestation gratuite mélange théâtre, pein-ture, jonglage, carrom, bonne bouffe, concerts, skating,graph’, vidéo, installations… On pourra y entendreBalambules, Ti Rom, Livin’ Soul… Plus de plus au 06 8222 90 55.

• VIBR’ACTIONS. La dixième édition du festival“Vibrations de Moissac” (82) aura lieu du 8 au 16 juillet. Àl’occasion de sa dixième bougie, cette manifestationdédiée à la voix veut remettre en son cœur le thème quiest le sien : l’organe par lequel l’homme s’exprime etcommunique à travers trois thèmes : “Les Voix de Pier-re”, “C(h)œurs en rues” et “Les Voix de l’eau”. Rensei-gnements et programmation au 05 63 04 63 85.

• AH L’HEURE DE LA SIESTE. L’édition 2006 des“Siestes électroniques”, festival gratuit dédié aux musiquesaventureuses, se tiendra du 30 juin au 9 juillet — lesaprès-midi — dans le cadre calmissime du Jardin RaymondVI (exceptées deux manifestations payantes à la Chapelledes Carmélites et à l’Auditorium Saint-Pierre). De nom-

breux rendez-vous découverte sont prévus tout au longd’une programmation audacieuse. La programmation esten ligne sur le site www.les-siestes-electroniques.com oubien à la page “Agenda sorties” de ce numéro d’“Intramu-ros Hebdo”.

• JAZZ À MONTAUBAN. Du 7 juillet au 16 août,le festival “Jazz à Montauban” fêtera ses 25 ans. Un anni-versaire qui s’annonce riche en musique et en émotionpuisqu’il accueillera une fois de plus, au cœur du Jardin desPlantes, des artistes prodigieux venus du monde entier.C’est sur une soirée chaude, aux couleurs du Cap Vert,que s’ouvrira l’édition 2006 avec deux jeunes talents, leguitariste Tcheka puis la chanteuse Lura. Le lendemain, lascène vibrera aux rythmes de sonorités latines avec legroupe toulousain Juan Martin “La Chanca” suivi de lapétillante Victoria Abril. “JAM” n’oubliant pas ses racines,ce sont deux monstres sacrés du jazz, Ron Carter etMcCoy Tyner accompagnés de leurs musiciens respectifs,qui offriront une démonstration de leur virtuosité. Ladiversité musicale sera comme chaque année à l’honneuravec une soirée dans la plus pure tradition gospel quiréunira le North Gospel Quartet et les célèbres Blind

Boys Of Alabama. Le blues sera également de la fête cetété avec Otis Taylor et Lucky Peterson qui se succéde-ront pour une nuit du blues explosive. Enfin, les Tarn-et-Garonnais seront invités au Parc Montauriol par leConseil Général pour le concert du groupe afro-cubainMaraca qui promet de mettre le feu au festival. “JAM”, cesont également neuf concerts aux quatre coins du Tarn-et-Garonne qui feront la part belle au jazz et viendrontenrichir les soirées montalbanaises. Renseignements etréservation au 05 63 63 56 56.

• GARDE D’ENFANT. Enfance et Jeunesse, leaderrégional des sociétés de services aux personnes orientéesvers l’enfance, s’associe à quatorze autres structures pourlancer Family Sphere, réseau national de garde d’enfants.Faire garder le petit dernier à la maison, trouver une solu-tion au pied levé en cas de maladie de l’aîné, s’assurer queles devoirs seront faits dès le retour à la maison… Autantde problématiques auxquelles les familles sont confron-tées au quotidien. D’où le développement fort, ces der-nières années, des services aux personnes. L’équiped’Enfance et Jeunesse/Family Sphere 31 est joignable au 0534 40 40 60, du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de

14h à 18h30 (17h00 le vendredi). Ses bureaux sont situésau 3 rue Bayard, ils sont ouverts du lundi au vendredi auxmêmes horaires.

• FESTIMÔMES. L’association Libellules organise lefestival “Festimôme”, les 30 juin, 1er et 2 juillet à Saint-Julia(31/avant Revel) sur le thème de l’écologie, du développe-ment durable, du commerce équitable et de la solidaritéinternationale. Pour la sixième édition de ce festival despectacles pour enfants, les organisateurs ont décidéd’élargir un peu la portée de leur festival en proposant, enplus des ateliers et spectacles pour enfants, des confé-rences et activités destinées aux adultes, sur le thème dudéveloppement durable. Principal enjeu ayant motivél’orientation de ce festival : faire prendre conscience leplus tôt possible aux enfants de l’intérêt de la préservationde leur environnement passant par le développementd’une agriculture raisonnée, le maintien de la biodiversité,l’instauration d’une solidarité et d’une citoyenneté qui leurpermette de vivre en harmonie avec l’autre, et avec lanature. Pour cela, l’ensemble des activités proposées surle site sera guidé par le souci de mettre en œuvre lethème de ce festival. Au programme : batucada, apéro

Le Grenier de Toulouse rempile pour une deuxième saison aucentre culturel de Roques-sur-Garonne.

Cette année, le Grenier de Toulouse a attiré près de 14 000 spectateurs à Roques-sur-Garonne. Un succès qui a convaincu la municipalité et la communauté de communes deconfier à la compagnie fondée par Maurice Sarrazin les clés du Moulin pour une deuxiè-

me saison. Les abonnements sont d’ores et déjà ouverts avec un choix de six spectacles, donttrois créations : “La Cantatrice chauve” et “LaLeçon”, de Ionesco, dans une mise en scène dePierre Matras ; “Comédie sur un quai degare”, de Samuel Benchetrit — écrit pourJean-Louis et Marie Trintignant — que mettraen scène Stéphane Batlle ; “Cravate Club”, deFabrice Roger-Lacan —créé par Charles Ber-lin et Edouard Baer — sera interprété par leduo Matras/Batlle dirigé par Laurence Roy.Déjà joué par Pierre Matras à la Cave Poésie,“L’Histoire extraordinaire de Basile Vincent”,de Laurence Roy, s’installera au Moulin durantdeux semaines. On pourra aussi y revoir son“Zig-Zag Cabaret” et, pour ceux qui ne l’au-raient toujours pas vu, une nouvelle série de

représentations de “Tailleur pour dames”, de Feydeau. Hors abonnement, à noter “Le Petit cha-peron Uf”, de Jean-Claude Grumberg, pour le jeune public.

Jérôme Gac

• Abonnements par correspondance ou sur place, Centre culturel Le Moulin (14, boulevard de la gare,Roques-sur-Garonne, 05 62 20 41 10)

EEXXTTRRAA--MMUURROOSS> Le Grenier reste au Moulin

BBÉÉDDÉÉ RROOCCKK> “Roll Mops”

Après le prélude qu’a constitué l’an dernier la lecture intégralede Don Quichotte à La Chapelle, l’Atelier Idéal, association qui gère cetendroit que l’on peut considérer comme le plus ancien squat cultureltoulousain, a entamé depuis début 2006 un cycle consacré à la guerre ci-vile espagnole.

Ainsi, jeudi et vendredi prochains sommes-nous conviés à une auberge sur le thème del’Espagne de 1936. À partir de 13h00, sera proposé un atelier de cuisine collective où se-ront notamment expérimentées des recettes élaborées en Espagne pendant la guerre ci-

vile (omelettes sans œufs, côtelettes sans viande…). Chacun pourra également venir avec desplats préparés à l’avance. Et puis, à 19h00, ouverture propre-ment dite de l’auberge pour manger, discuter, boire, regarder,rencontrer et écouter des artistes qui viendront évoquer cetépisode de l’histoire espagnole mais aussi toulousaine puisqu’ungrand nombre de Républicains vinrent s’installer à Toulouseaprès l’arrivée de Franco au pouvoir. Seront présents entreautres : la Compagnie Vendaval (présentation du film “La PetiteNelly” et solo de danse inédit), la Compagnie Ceux qui ne Mar-chent pas sur les Fourmis, la chorale Le Cri du Chœur, GilbertClamens (guitariste), Elrik Fabre-Maigné (récitatif), Jean-MichelHernandez (conteur), Serge Pey (poète), Vicente Pradal (guitareet chant), Tonio Scarano. On parle aussi d’une exécution de“Mirada”, une performance alliant musique, images et narrationexprimant le regard de la génération actuelle sur la guerre civileespagnole. Conçu par un collectif franco-espagnol, il est le résul-tat d’un travail de création musicale qui s’est déroulé en Espagneau mois de mai 2004 et qui a été réalisé par différentes entités

artistiques toulousaines (Del Wire, LKW, Nonalinians) et espagnoles (Doctor Loncho, Anyka etle Joan Chic Ensemble, un quatuor à cordes). Conseillé!

Jean-Philippe Birac

• Jeudi 29 et vendredi 30 juin à La Chapelle (6, rue Daniele Casanova). Renseignements au 05 61 1237 55

LL''AAUUBBEERRGGEE EESSPPAAGGNNOOLLEE> 1936-2006 à La Chapelle

Regroupés en collectif, quatre jeunes dessinateurs toulousainsviennent de créer leur propre magazine de bande dessinée. “Roll Mops”sous ses airs rock’n’roll se fait satire de notre société et plaisante sur lesmœurs de ses contemporains. Rencontre et explication avec son prési-dent Pierre Lahore.

Propos recueillis par Jean-Luc Feixa

Comment est né “Roll Mops” ?Pierre Lahore : Nous sommes quatre fondateurs, tous issus de la culture rock et travaillantchacun dans un fanzine. Habitués des stands de bédé, notre rencontre s’est faite au fil des festivalsou chacun venait exposer ses travaux. Très vite, nous avons eu envie de mêler nos compétencespour créer un espace d’expression commun ouvert aux personnes désireuses de participer. Ainsi,notre optique de base est de faire appel à tout un cercle d’individus doués de compétence, en

dessin, en écriture ou autre…pour créer un magazine sansprise de tête teinté derock’n’roll et d’esprit décalé.

D’où la pochette en forme dedisque 33 tours…Effectivement, nous sommesnostalgiques d’une époque quenous n’avons pas connue, maisc’était surtout pour déconstrui-re les règles du format bédé,mettre un coup de jeune danstout ça.

En ce sens, votre ligne édito-riale se démarque des codesde la bande dessinéeactuelle ?L’idée même du journal est dene pas rester figé et de mon-trer que la jeunesse peut pré-tendre à la création et aucontact. Ainsi, nous traitonsl’actualité, la politique, lesport… en somme notre quoti-dien, en mettant tout l’humouret la distance que nous pouvonspour jouer de la dérisioncontre la médiocrité ambiante.Cette diversité se retrouve éga-lement dans les moyens d’ex-pressions présentes dans le

journal, ainsi pour ce premier numéro, nous présentons un portfolio sur le Liban, des planches surdes groupes de musiques, d’autres histoires drôles sur nos contemporains…

Comment est financée votre revue ?Pour l’instant, tout se fait en autoproduction et nous attendons de voir l’accueil du premier numé-ro pour ensuite démarcher de possibles partenaires. Une nouvelle fois, “Roll Mops” fait appel auxcompétences de ses collaborateurs, ainsi toutes les étapes de la création sont prises en charge etseules l’imprimerie et la communication nécessitent un réel investissement. Le prix d’achat est fixéà 5 euros et le premier numéro est imprimé à 2 000 exemplaires, distribué principalement à Tou-louse et Marseille ainsi que sur différents festivals de bande dessinée.

Que pensez-vous du milieu de la bande dessinée toulousaine ?La région Midi Pyrénées fourmille de jeunes auteurs talentueux connus ou anonymes et ne cessede s’intéresser à la bande dessinée. Pour autant, la création de revue sur la bédé est encore trèsparisienne, d’où l’idée avec “Roll Mops” de délocaliser ce phénomène. En outre, la majorité descréateurs, tous milieux confondus, appartient pour la plupart à la génération précédente et parta-ge de ce fait une vision différente des plus jeunes. Ainsi, nous voulons injecter dans ce milieu unregard neuf, plus en accord avec la jeunesse actuelle, même au risque d’indisposer les tenants dela soi-disant culture alternative et du politiquement incorrect.

• “Roll Mops” est disponible chez divers disquaires et magasins de bande dessinée à Toulouse intra-muros. Contact : 06 86 95 66 56

INTRAMUROS #302/12p 26/06/06 18:08 Page 8

Page 9: INTRAMUROS H DBE

INTRAMUROS> Actuconcerts, chants, ateliers divers, conférences, spectaclesmultiples, pique-nique… Accès gratuit au festival et parti-cipation volontaire pour les concerts et apéro concerts.Toilettes sèches, espace bébé, restauration et buvettevendredi et samedi. Possibilité de dormir sur place surréservation au 05 61 83 21 49. Tout le week-end, collectede matériel scolaire : crayons, feutres, cahiers, cartables,ardoises, livres de lecture au profit de plusieurs écoles pri-maires de l’Atlas marocain.

• CRÉACTION. L’association Coxin’ailes (35, rue Pier-re d’Aragon) propose, début juillet, deux stages d’initiationà l’expression créatrice : “Un zeste d’expression” (dulundi 3 au vendredi 7 juillet) proposera aux adultes devenir retrouver la spontanéité de créer et la joie du parta-ge à travers la peinture, l’argile, le collage et l’écriture.Aucune technique n’est requise pour ce voyage à ladécouverte de soi et des autres. “Re-création” (du 10 au13 juillet) invitera les enfants à ce même voyage. Expéri-mentant librement matière et couleur (peinture, collage etargile), ils pourront ensuite créer ensemble des histoiresoù s’exprime pleinement leur imaginaire. Renseignementset inscriptions au 06 76 93 66 55.

• ANNULATION. Les spectacles “Roberto Alagnachante Luis Mariano” sont annulés, en conséquence, ladate toulousaine du 6 octobre 2006 au Zénith n’aura paslieu. Les billets sont remboursables dans les points devente où ils ont été achetés.

• EXPOSITION. L'Espace Bonnefoy (4, rue du Fau-bourg Bonnefoy) accueille l’exposition “Transition”jusqu’au 3 juillet dans le cadre du festival “¡Rio Loco!” surproposition artistique du Festival pour Tout l’Art duMonde. À propos de “Transition” : « Première approchephotographique du continent africain, ce titre évocateurd’une suite a déjà été mené dans un autre pays, au Mali.Elle représente donc une période intermédiaire de décou-verte qui mène à un approfondissement de mon regard. »(Baptiste Hamousin)

• RENCONTRE CINÉMA. La Fnac Wilson proposeune rencontre, le mercredi 28 juin à 18h00, avec l’équipedu film “Qui m’aime me suive”, avec Mathieu Demy, JulieDepardieu, Romane Bohringer et le réalisateur BenoîtCohen (aussi réalisateur de la comédie “Mes enfants ché-ris”). La rencontre sera suivie d’un mini-concert avec le

groupe Léo, auteur de la bande originale du film. Le pitch :À 35 ans, Maxime Maréchal, un brillant médecin, mèneune existence rangée entre sa femme avocate, ses amisadmiratifs et sa famille satisfaite. Jusqu’au jour où il ren-contre Chine, une chanteuse qui va provoquer l’électro-choc tant redouté par ses proches.

• SOLDES. Les soldes d’été dans le département de laHaute-Garonne débuteront le mercredi 5 juillet et pour-ront être effectués jusqu’au mardi 15 août 2006.

• BÉNÉVOLAT. L’association Arto recherche desbénévoles : « Vous qui aimez les arts de la rue, si vousavez envie de découvrir les coulisses du Festival de rue deRamonville, venez participer à l’organisation du festival auxcôtés des artistes et des professionnels. Vous êtes invitésà une réunion, suivie d’un pot le mercredi 28 juin, 19h00,salle Paul Labal à Ramonville (derrière la médiathèque,place Jean-Jaurès). Ce sera l’occasion de faire connaissanceet de connaître, en avant-première, la programmation duprochain festival qui se déroulera du 14 au 17 sep-tembre. » Pour tout renseignement, téléphoner au 05 6100 27 39.

• BONNE TABLE. Le “Wan-Nien” est un restaurantde spécialités chinoises situé quartier Saint-Cyprien (23,rue de la République). Outre l’accueil et la déco impec-cables, la qualité des mets est exemplaire (crabe à tomberpar terre, canard laqué vraiment frais, salade de coquillesSaint-Jacques succulente, nouilles sautées délicieuses…).Les prix sont très attractifs, possibilité d’emporter sanourriture… sourire et humour de la patronne sont gra-tos, et si vous êtes sympathique, elle vous fera goûter deson alcool fleuri. Une table conseillée par “IntramurosHebdo”. Réservations au 05 61 42 28 00.

• SPEAK ENGLISH ? La Maison de l’Europe organise,du 3 au 7 juillet, un stage de remise à niveau en anglais àraison de quatre heures de cours par jour pendant cinqjours. Renseignements et inscriptions au 05 61 53 86 43.

• LE SUCCÈS DU MARATHON. Avec 64 000 par-ticipants pour sa deuxième édition, l’édition 2006 du“Marathon des Mots” a rencontré un vif succès : « Le tissudes libraires, professionnels du livre, acteurs et auteurs deToulouse et de sa région se sont fortement mobilisés etsouhaitent s’engager plus encore dans le projet. »

9 E F F E T S E T G E S T E S

À l’initiative d’une commission extra-municipale réunissant élus et pas-sionnés de musique du village de Pechbonnieu, qui pour l’occasion ont demandéaide technique et conseil au Tactikollectif, la première édition du festival “La Colli-ne” est annoncée pour ce week-end.

Le vendredi 30 juin ce festival débutera à partir de 19h30 par les chansons de Jamait qui, sur des musiquesfleurant bon la java, le musette mais aussi le jazz, naviguent entre swing et ballades tendres. Suivront en-suite Magyd Cherfi qui chantera Brassens et Michel Jonasz. Le lendemain, dès 19h00, se succéderont sur

la scène montée sur le stade de Pechbonnieu, Amoul Solo (chan-son/Toulouse), Black Bombay (rock reggae/Toulouse), Marcel etson Orchestre et Lo’Jo. Créé vers 1982, Lo’Jo Triban, un collectifangevin rassemblant à l’origine plasticiens, photographes, artistesde cirque, danseurs et musiciens, est devenu en vingt ans un in-croyable groupe de musique, chantant des textes d’une poésie lu-naire sur des musiques tissant des liens entre spleen d’Europe del’Est et Afrique, univers classique et folklore européen, sonoritésmoyenâgeuses et musiques ethniques découvertes au fil de leursvoyages. Leur dernier album (“Bazar Savant”) est à l’image dessources d’inspiration du groupe : multiples. On y retrouve desmorceaux fortement nourris de rencontres avec des musiciensmaliens, des complaintes d’inspiration ibérique, des sonoritésd’Afrique du Nord, un tango déjanté, des chansons naturalistes ra-

contant le quotidien d’un village perdu entre Timbuktu et Essakane, évoquant la détresse et la solitude « desmangeuses des démons des hommes » qui arpentent les trottoirs de la rue Saint-Denis ou les aires de repos desautoroutes. Un album ouvert sur des univers foisonnants, hypnotiques qui s’enrichit cette fois-ci de bidouillagesélectroniques pertinents et d’un travail vocal soigné, les voix lumineuses des sœurs Nadia et Yamina Nid ElMourid faisant contrepoint à celle rauque et cassée de Denis Péan, grandiloquente et théâtrale, qui n’est paspour rien dans la magie qui se dégage de la musique de cette formation inclassable et nécessaire. Ici vous l’aurezcompris on aime!

Jean-Philippe Birac

• Festival “La Colline” les 30 juin et 1er juillet à Pechbonnieu . Renseignements au 05 61 09 70 17

EELLLLEE MM''AA DDIITT DD''AALLLLEERR SSIIFFFFLLEERR……> Festival “La Colline”

Odyssud-Blagnac a inauguré le bal des présentations des nouvelles saisonsavec l’annonce d’un nouveau festival pour le jeune public.

En terme de fréquentation, Odyssud-Blagnac est le premier équipement culturel de spectacle vivant de larégion. La salle de l’agglomération toulousaine revendique un taux de fréquentation de 92 % pour la sai-son qui s’est achevée avec quelque 152 000 spectateurs accueillis, dont 20 000 abonnés. L’année prochai-

ne, la salle accueillera 72 spectacles différents, soit 160 000 places disponibles pour le public. Les stars duthéâtre privé se bousculeront au portillon : Francis Huster dans “Mémoires d’un tricheur” de Guitry, ColineSerreau dans “L’école des femmes” de Molière, Annie Duperey dans “Oscar et la dame rose” d’Éric-EmmanuelSchmitt, André Dussolier dans “Les Athlètes dans leur tête” de Paul Fournel, Jean-Pierre Marielle dans “Lesmots et la chose” de Jean-Claude Carrière, Anouk Aimée et Philippe Noiret dans “Love letters”, et CharlesBerling dans “Caligula” de Camus. Le théâtre public sera représenté par La Comédie Française avec “Tartuffe”,Jérôme Deschamps & Macha Makeieff avec “L’affaire de la rue Lourcine” de Labiche, et le controversé “Boule-vard du boulevard du boulevard” de Daniel Mesguich.

Du côté de la danse, à noter une création mondiale de Blanca Li au terme d’une résidence, la visite duBallet de l’Opéra National de Paris, du Béjart Ballet Lausanne, de Sylvie Guillem, Philippe Découflé…L’Opéra Éclaté d’Olivier Desbordes montrera “Les Noces de Figaro” de Mozart, et après “Ta bouche”,

Les Brigands reviennent avec une comédie musicale exotique, “Toi c’est moi”. Joël Suhubiette dirigera le “Re-quiem” de Mozart et un requiem allemand de Brahms. Le cirque sera très représenté cette saison (avec notam-ment le Cirque Plume), et “Stomp” fera un retour attendu. Catégorie humour, Elie Semoun et la Framboise Fri-vole sont annoncés ainsi qu’une curiosité à la patinoire de Blagnac, le “Championnat de France du n’importequoi”. On pourra apprécier les tours de chants de François Morel, Pierre Perret, Thomas Fersen, Vincent De-lerm et Mory Kante, sans oublier une riche programmation jeune public agrémentée en mai de la première édi-tion du festival “Luluberlu”. Enfin, Odyssud accueillera les festivals “Jazz sur son 31” en octobre, “Novelum” ennovembre, et “Cultures urbaines” en mai.

Jérôme Gac

• Abonnements par correspondance jusqu’au 15 juillet, ou sur place du 6 au 23 septembre, à Odyssud (4, avenue duParc, Blagnac, 05 61 71 75 10, www.odyssud.com)

DDEEMMAANNDDEEZZ LLEE PPRROOGGRRAAMMMMEE> Odyssud 06/07

BBOONN GGOOÛÛTT> Tenue correcte exigée

Reprise à la Cave Poésie des “Règles du savoir-vivre dans la société moder-ne”, un monologue incisif de Jean-Luc Lagarce, interprété par une Corinne Mariot-to exquise.

Tout le monde sait que le rose est la couleur dont les petites filles doivent être habillées, comme le bleuest celle des garçons. Mais peu de gens connaissent les détails du protocole en matière de placementdes invités lors d’un repas de baptême. Affublée d’une ridicule robe blanche, Corinne Mariotto sautille

en agitant vainement les bras. Avec l’air inspiré d’une Nadine de Rothschild qui aurait oublié de changer de millé-naire, elle débite gaiement un interminable déroulé de recommandations à suivre dans chacun des grands événe-

ments qui marquent la vie d’un couple hétérosexuel et bourgeois. Tout celapourrait être rébarbatif si “Les règles du savoir-vivre dans la société moder-ne”, pièce pour une comédienne de Jean-Luc Lagarce, n’était truffée de ré-flexions cinglantes relevant le ridicule de certaines situations : « Si on a bienvoulu s’exercer chez soi, s’agenouiller à deux en se tenant main droite dansmain droite n’est pas si difficile. On ne se marie qu’une fois et tout n’est ja-mais que question de volonté ». Quant aux apartés macabres, ils pullulent etfinissent par contaminer ces solennités désuètes. Ainsi, à propos des noces

d’or : « On prend garde à ne pas transformer ce jour de fête en jour de deuil ».

Mort des suites du sida il y a un peu plus de dix ans, Jean-Luc Lagarce était dramaturge, metteur enscène, et accessoirement homosexuel. À une époque où les homos souhaitant fonder une famille de-vaient se réfugier dans la clandestinité, ou au mieux dans la plus grande discrétion, il a construit une

œuvre prolixe traversée par les questions familiales. De famille, il est surtout question ici. Il est bienvenu queFrancis Azéma ait mis en scène ce monologue à l’occasion d’un vaste hommage rendu à l’auteur par le Théâtredu Pavé au printemps 2005. Alors que les gays marchent pour le droit au mariage, on pourra réentendre cesjours-ci à la Cave Poésie le récit exhaustif et minutieux des convenances en matière de cérémonie de baptême,fiançailles, mariage et enterrement. Des bonnes manières héritées d’un autre âge qui auraient pu porter un autretitre : “Les règles de l’hypocrisie dans la société bourgeoise”. Lagarce écrivait à propos de son texte : « Ap-prendre à vivre, savoir vivre, protégera toujours du naturel, et rassurera sur l’animal qui ne demande qu’à res-surgir : cette part de nous si mal élevée qui laisserait parler son cœur, s’approcher de ceux qu’ils aiment sansconscience de leur rang et leur place dans le Monde et s’éloigner des faux-semblants. Il s’agit de connaître etd’apprendre, dès l’instant déjà si mondain de sa naissance, à tenir son rang et respecter les codes qui régissentl’existence ».

Jérôme Gac

• Jusqu’au 8 juillet, 19h30, du mardi au samedi, à la Cave Poésie (71, rue du Taur, 05 61 23 62 00)

CCOORRPPSS EENN MMOOUUVVEEMMEENNTT> “Danse à Toulouse”

Le Centre James Carlès organise, du 4 au 8 juillet, le festival international“Danse à Toulouse”. Une manifestation lors de laquelle nous pourrons voir évoluerMarie-Claude Pietragalla, Flora Théfaine, Ingeborg Liptay, Wayne Barbaste et AlainGruttadauria, dans les murs du Théâtre des Mazades et du TNT.

Initié depuis 1999 par le Centre James Carlès pour la promo-tion de la Culture et des Arts, le festival international “Danseà Toulouse” est animé par une volonté d’ouverture à diffé-

rentes formes de cultures chorégraphiques représentatives de ladiversité de la création contemporaine. Après le succès de l’édi-tion 2005 autour de Carolyn Carlson, “Danse à Toulouse” réunità nouveau cette année des chorégraphes venus d’horizons géo-graphiques et artistiques très différents. Ouvert à tous les publics,amateurs ou initiés, le festival a également pour ambition de créerune synergie entre artistes confirmés et émergents. C’est autour

des idées de “métissage, d’identité et de mémoire” que se décline cette huitième édition. “Métissage” avec “Signesdes temps”, une pièce dans laquelle Flora Théfaine, pionnière de la danse africaine contemporaine. “Identité” avecdeux pièces dans le cadre de la nouvelle création jazz “Mister Ex” de Wayne Barbaste. “Mémoire” avec le duoMarie-Claude Pietragralla, invitée d’honneur de ce festival, et Julien Derouault à travers leur “Souviens-toi” qui in-terroge la mémoire et fait revivre le “monde sucré de l’enfance” ; une pièce où les multiples couleurs de tempss’imposent à nous et font virevolter une valse de souvenirs intimes (au TNT). Dans un autre registre, Ingeborg Lip-tay, une autre grande dame, « véritable mémoire de la danse », présente avec sa compagnie deux pièces dont sadernière création “Maysha” sur une musique signée Miles Davis. “Danse à Toulouse”, c’est aussi un cycle de stagesdispensés par des professionnels spécialisés dans divers registres, du classique au modern jazz, en passant par la co-médie musicale, le hip-hop/street jazz/ragga, l’africain ou bien encore le contemporain (du 5 au 9 juillet).

• Du 4 au 8 juillet. Renseignements au 05 62 30 69 10 ou www.jamescarles.com

Magyd Cherfi

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10E F F E T S E T G E S T E S

INTRAMUROS> Actu• SUIVEZ L’GUIDE. Le “Guide des festivals en Midi-Pyrénées” est sorti. Panorama des principaux spectaclesqui se tiendront dans la région durant l’été et au-delà, ceguide de 152 pages édité à 500 000 exemplaires présenteles 149 festivals qui vont rythmer la vie culturelle régio-nale. Certains d’entre eux accueilleront l’exposition desdessins de Claude Nougaro “Et me voici” actuellementvisible à Paris depuis le 16 mai. Cette « route des festi-vals » rendra ainsi un hommage à l’auteur-compositeur-interprète du País. Le Guide est disponible dans plus de3 200 sites de Midi-Pyrénées (offices du tourisme, syndi-cats d’initiative, lieux et sites culturels et de loisirs de larégion, librairies, restaurants, bars et boulangeries…).

• RÉSISTANCES. Le festival international de films“Résistances” fêtera cette année sa dixième édition, àFoix, en Ariège, du 7 au 16 juillet. Au programme : ducinéma, bien sûr, avec une centaine de films, mais aussides débats, des rencontres autour de quatre nouvellesthématiques : l’argent sale, voiture contre nature, aupiège de la famille, l’art d’ignorer les pauvres. Plus derenseignements au 05 61 05 13 30 ou www.cine-resis-tances.fr

• FÊTE DE SOUTIEN. La “Fête de la Girafe”, ensoutien à l’association Cricao, aura lieu le samedi 1er

juillet (de 15h00 à 1h00) au Centre Polyvalent JeanRieux (157, avenue Jean Rieux). L’association Cricaonous invite au voyage et à la découverte de la richessedes arts et cultures d’Afrique noire. Cette fête de sou-tien sera sous le signe des valeurs soutenues par l’asso-ciation et les acteurs du Cricao : convivialité, hospitalité,proximité, interculturalité et solidarité. Découverte,plaisir et initiation seront au rendez-vous avec des ate-liers (15h00 à 18h30), des spectacles (18h00 à 1h00),des espaces découvertes (exposition, projection) et desrencontres d’une grande diversité. À l’ombre des grandsarbres ou en intérieur, dans une ambiance aux milles etune couleurs, tous nos sens seront tenus en éveil.Réservations et informations au 05 61 54 30 47.

• FILMS ET PIQUE-NIQUE. Le samedi 1er juillet,l’association la 25è Image investit la Petite Pierre à Jégun(32) à partir de 18h30. Au programme : films vidéosdocumentaires, expérimentaux, d’animation… en pré-sence de réalisateurs ; ambiance citoyenne et conviviale,pique-nique suivi des projections (amenez votre pique-

nique, buvette sur place) ; entrée libre dans la limite desplaces disponibles sur adhésion annuelle à la 25ème imagede 5 euros à prendre sur place. Inscriptions au 08 73 0684 93.

• MARCHER DANS LA GROTTE. L’Ariègedévoilera, le samedi 1er juillet, le secret de la grotte deNiaux : le réseau Clastres. À l’occasion du Centenairede l’authentification des peintures et gravures desgrottes de Niaux et de Bédeilhac, le Conseil général del’Ariège a souhaité offrir au public, jusqu’au 30 sep-tembre, une visite exceptionnelle. Découvert en 1970par des spéléologues de la région, le réseau Clastres estséparé de la grotte de Niaux par des siphons infranchis-sables. Ce réseau a livré plus de 500 empreintes depieds humains donnant l’impression que les hommespréhistoriques viennent juste de quitter la grotte…Resté longtemps inviolé, il représente le “Niaux interdit”et garde un fort pouvoir émotionnel. Également trésorsdu réseau, cinq représentations animales dont une belet-te grandeur nature, unique dans l’art pariétal préhisto-rique mondial. Ce réseau n’a été ouvert que deux foisaux scientifiques. Pour la première fois, à titre excep-

tionnel, le public peut accéder aux galeries profondes etau réseau Clastres. Afin de préserver ce patrimoineunique, ces visites sont soumises à certaines conditions(nombre de places limitées, 30 euros par personne).Renseignements et réservations au 05 61 05 10 10.

• FESTIVAL. Pour la treizième année consécutive, lesoleil du festival va se lever sur la “Terre de Couleurs”.Un peu moins de terre pour cette édition, puisque lesite est légèrement rétréci, mais encore autant de cou-leurs avec des nuances rock, rap et même classiquesavec l’Orchestre de Chambre de Toulouse, le dimancheen l’église du village. Et puis toujours les valeursd’éthique, de solidarité, les circuits courts de distribu-tion, le forum associatif et, nouveauté, un café citoyenpour débattre et s’informer. Que la fête commence!Festival “Terre de couleurs”, les 21, 22 et 23 juillet àDaumazan-sur-Arize (09). Infoline : 05 61 66 34 62 oufestival.terredecouleurs.asso.fr

• VOTRE INFO DANS INTRAMUROSHEBDO ? Fastoche, envoyez vos communiqués c/[email protected]

VVEERRSSIIOONN OORRIIGGIINNAALLEE> “Ciné-concerts”Mercredi 31 mai, à l’occasion des soirées ciné-concerts proposées par l’as-

sociation Terres Nomades, le quartet Phonomatic (composé d’Agnès Saurat à l’ac-cordéon, Daniel Portales à la mandoline et à la guitare, de Bog’art à la compositionélectronique et de Lionel Millazzo à la contrebasse), a proposé une interprétationmusicale électronique de l’un des classiques du cinéma japonais, “Gosses de Tokyo”de Yasujiro Ozu. Le film muet réalisé en 1932, décrit à travers le portrait de deuxjeunes frères, la façon dont la société japonaise évolue. La soirée qui s’est dérouléeà la salle du CAP de l’université Paul Sabatier ouvrait de fort belle manière la sérieestivale de ciné-concerts initiée par l’association. Retour et projection.

> Retour. En face du public une grande toile blanche, sur laquelle s’animent les premières images du filmmuet de Yasujiro Ozu “Gosses de Tokyo”. Près de l’écran, à gauche, une petite estrade surplombée de deuxgrosses lanternes orange. Quatre silhouettes fondues dans la pénombre, avec elles, on distingue des platines,une guitare, un accordéon et une contrebasse d’où s’échappe un son ample presque imperceptible au début. Lesautres instruments emboîtent le pas et accompagnent nos deux héros nippons Ryoichi (10 ans) et Keiji (8 ans).

Deux gamins attachants fraîchement débarqués à Tokyo,soumis aux ambitions que papa leur réserve. À travers leportrait touchant de ces deux minots, Ozu cherche àpeindre la mutation de la société japonaise. Une sociétéqui apprend à aller vite, toujours plus vite dans la course àl’industrialisation et à la modernisation. Un regard lucide etdrôle du devenir de la société nippone. Réalisé en 1932,“Gosses de Tokyo” est un classique du cinéma japonais.Un muet à l’esthétique impeccable, à la grammaire cinéma-tographique maîtrisée et au propos pertinent. Un beaufilm. L’enjeu pour le quartet Phonomatic était alors dedonner une âme sonore au film privé de toute bande-son.

L’exercice s’appelle le “ciné-concert”. Une performance artistique originale mais aussi un véritable spectacle vi-vant. Tout y est : des images animées, une scénographie au décor dépouillé et une interprétation musicale en vi-vant. Le ciné-concert a ceci de particulier qu’il arrive à nous plonger dans une atmosphère singulière tout ennous faisant redécouvrir le concept de la séance de ciné. La salle de cinéma n’a plus tout à fait la même familiari-té et ce qui était un acte banal (aller au cinéma) devient quelque chose de nouveau, avec d’autres repères,d’autres sensations. Au départ, les yeux cherchent où se poser. Sur l’orchestre ? Sur la toile ? Puis rapidement,ils parviennent à englober le tout. Les images et les sons s’accordent. Le ciné-concert est en ce sens un langageau service du cinéma muet. Il permet de voir ou revoir les grands films de l’histoire du cinéma. Et qu’on les aitvus ou non, ont les redécouvre toujours.

> Mise au point. Interpréter un film musicalement est une réelle démarche artistique, un travail pas facilequi nécessite d’intégrer le ton du film, la sensibilité de son auteur. De capter dans les images une sorte de tra-duction sonore. « Nous ne cherchons pas à donner une illustration linéaire du film. Notre travail consiste plus àjouer selon les thématiques du film, son rythme », confie Lionel Millazo. Le travail sur “Gosses de Tokyo”, lequartet l’a entamé il y a trois ans, depuis la partition ne cesse d’évoluer, même si la trame reste la même. « Lacomposition n’est jamais vraiment achevée » ajoute le contrebassiste. « parfois il est nécessaire de se laisser alleraux émotions. L’improvisation peut jouer un rôle important ». À l’instar des images, la musique n’est jamais figée.Elle regroupe les différentes approches du groupe pour se fondre avec celle du cinéaste. Ainsi, plus qu’à offrirune bande-son à un film muet, le ciné-concert permet de confronter deux sensibilités artistiques différentes au-tour du même objet. « Nous avons visionné le film des tas de fois » ajoute Bog’art « cherchant çà et là les élé-ments qui allaient nous orienter ». Ainsi, l’interprétation de “Gosses de Tokyo” par le Phonomatic est globale.Elle restitue la nostalgie du film et parvient à traduire le balancement entre la vitesse et le calme. Les thèmes dé-veloppés par Ozu trouvent toujours leur écho dans le jeu du groupe. Et si le film d’Ozu est très riche, il frappeaussi par sa simplicité, les Phonomatic sont dans le même cas de figure. « Nous avons cherché une esthétiquetrès ciselée, très dentelée avec un côté minimaliste » explique Lionel Milazzo. Les compositions électroniques deDJ Bog’art associées à une partition acoustique captent de fort belle manière l’ambiguïté d’un Japon encoreancré dans la tradition mais « prêt » à plonger dans le bain bouillonnant de l’industrialisation. La musique électro-nique apporte une résonance particulière au cinéma muet. Le décalage entre les sonorités numériques et l’imageen noir et blanc, nous plonge dans un univers surréaliste aux anachronismes assumés. Les boucles digitales don-nent du relief et transportent les images dans un autre temps. Déjà en 2004, le maestro Techno de Detroit, JeffMills avait su impeccablement marier les images noir et blanc de Keaton et de Fritz Lang pour respectivement“Three ages” et “Metropolis”, avec une composition électronique de haut vol.

> Projections. Le ciné-concert, s’écoute, se regarde et se vit. C’est lorsque les images accompagnent la mu-sique que l’exercice prend tout son sens. Phonomatic parle d’un « triptyque intéressant » formé par le film, laformation musicale et le public. Cet été, l’association Terres Nomades se propose de réunir ce fameux trip-tyque à l’occasion de plusieurs soirées à Toulouse et ailleurs. Premier acte, le samedi 8 juillet au Jardin de l’Ob-servatoire à Toulouse ; DJ Bog’art accompagnera une série de courts-métrages des années 20 et 30. Les imagesrares de René Clair, Robert Florey, Bonney Florey côtoieront des créations musicales contemporaines. Aprèsun passage dans les Bouches-du-Rhône, Terres Nomades reviendra tendre ses toiles pour le festival “31 Notesd’Été”. Le Mardi 11 juillet à Arbas, le samedi 5 août à Cadours et mardi 9 août à l’Isle-en-Dodon. Chaplin, Char-ley Bowers, Pat Sullivan pour des compositions swing, tziganes et jazzy. Enfin, le samedi 26 août, dans la cour del’Hôtel d’Assezat (proximité Esquirol), pour un ciné-concert autour du film “Les aventures extraordinaires deSaturnin Farandoul” de Marcel Fabre et Luggi Maggi. Les rendez-vous sont pris. Ouvrez vos yeux et vos oreilles,l’été sera hallucinant.

Damien Moreno

• Contact association Terres Nomades : 05 61 52 21 39

TTOOUULLOOUUSSEE FFAASSHHIIOONN> FKDL’autre jour, je demandais à mon frère : « Dis frangin, c’est quoi

être fashion ? ». « Être fashion, c’est avoir le style! » Ouaip… soupir… 22ans et déjà larguée.

Mais lui, Julien Martinez, être fashion, il sait ce que c’est : petit costume de lin beige, lunet-te de soleil sur la tête, téléphone portable à l’oreille, il affiche un tee-shirt noir tout aussisoigné. FKD y est inscrit. Préciser “Fashion Kollection Design”, soit la griffe qu’il vient

de créer. 18 ans, chef d’entreprise, cela fait plus qu’en imposer. Petit homme déjà pressé. Samarque, ça fait trois en ans qu’il en a eu l’idée, trois ans qu’il travaille ses modèles, qu’il cherchedes soutiens, des appuis financiers. Il ne faut donc pas croire à la lubie d’un gamin inexpérimenté,Julien a tout d’un futur grand PDG : de l’assurance, du bagout, des contacts, de la maturité… Etpuis, dans l’esprit d’entreprise, on peut dire qu’il y a baigné… Maman tient les rênes d’une entre-prise de sécurité, papa d’une société d’événementiel et mamie d’une chaîne d’instituts de beauté.Et voila le fiston parti dans l’aventure de la création.

Sa jeunesse, il en fait une aubainemême si pour démarcher lesbanques, il l’avoue, ce n’est pas le

meilleur des atouts : « Quand tu arrivesau guichet, pour demander un prêt, sansappart, sans voiture, avec un sac de courssur le dos, quelques dessins et le BAC enfin d’année, c’est sûr, c’est pas gagné ». Fi-nalement donc, pas de crédit, c’est sagrand-mère qui sera son partenaire finan-cier. Il est passé outre cette première dif-ficulté, ce « problème de confiance »comme il s’attache à l’appeler. Mais il re-vendique aussi les vertus de son âge quinourrissent sa passion, cet esprit neuf, etcette facilité à capter les tendances.

Le concept FKD : du sportwearbranché, de la couleur, des coupestravaillées, « sans faire dans l’excen-

tricité », Julien tient a le préciser. Le texti-le est importé d’Asie, bien sûr, mais lemarquage est fait ici, ce qui permet à lamarque d’afficher une étiquette « made intoulooz ». Et oui, la Ville rose a pris troisO et grâce à la modelangue Toulouse s’eststylisée. Il ne reste plus à la griffe qu’às’imposer chez une clientèle bien ciblée,

celle qui fréquente cafés et boîtes branchées, lycées cotés… celle qui suit, crée les tendances etpossède un confortable porte-monnaie. Parce que c’est avec Diesel ou Energie que Julien rêve derivaliser. Pour cela, il a décidé de mettre le paquet : partenariat, sponsoring, défilé, toutes les fi-celles ont été déroulées. Monsieur le directeur n’a pas peur du risque, mieux, l’aventure le stimuleet les projets se bousculent. Il veut monter une boutique, puis une nouvelle société sans oublier leBAC Éco à la fin de l’année.

Tout cela ne serait-il pas un peu précipité ?« C’estune philosophie », vous répond-il » toutes ces ex-périences, je n’ai pas envie de les faire dans dix ans

mais maintenant et peut-être qu’à 30 ans, je vais pouvoiren profiter et avoir la vie à laquelle j’aurai toujours aspi-ré. » Et pour réussir, il sait qu’il faudra beaucoup bos-ser, être rigoureux, fiable et passionné. Il parle déjàcomme un ténor du grand capital, démontrant l’impor-tance de l’entreprise, apostrophant l’engourdissement de la jeu-nesse, prêchant les vertus du travail… Il ne veut pas non plusque son image, son œuvre, se trouve dénaturé dans un jour-nal. Et cela, il vous le fait savoir. En quittant Julien avec unprompt au revoir, on en vient à se demander si ce personnagedonne des frissons ou des ailes. Il ne laisse en tout cas pas in-différent. Avec l’espoir de croire qu’on n’est jamais trop jeunepour réussir, souhaitons, enfin, de belles années à ce petithomme, déjà pressé.

Élodie Pages

• Contact : www.fkdcollection.com

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TOOTS & THE MAYTALSGenre : Reggae d’anthologieQuant au début des sixties, adolescent, Toots arrive àKingston, il devient garçon coiffeur, et comme il chantetoute la journée en maniant ciseaux et rasoirs, il rattrapeses erreurs de coupe par un refrain qui enchante lesclients. Toots ne tarde pas à fonder un groupe vocalavec deux amis. Toots & the Maytals se font vite remar-quer par Clement “Coxsone” Dodd, l’un des produc-teurs originels de la musique de l’île, et dès 1962, ilsenregistrent des singles en flux tendu, sous le nom plus“occidental” de The Vikings. En 1964, ils signent pourune autre écurie, celle de Prince Buster, et se baptisentThe Maytals, d’après le nom du village de Toots. QuandToots gagne, en 1966, le prix de la meilleure chanson dufestival de Jamaïque, avec “Bam bam”, il devient définiti-vement une gloire du ska, cette musique éminemmentdansante mais en même temps consciente, qui incarnel’identité culturelle de la toute jeune nation, puisque laJamaïque s’est émancipée du joug britannique en 1962.Le temps que le ska ralentisse son rythme pour évoluervers le rocksteady, Toots le passe à l’ombre. De longsmois au cachot, pour un peu de verdure à la fumée odo-rante que le jeune rastafarien avait dans la poche quand ila croisé malencontreusement une patrouille de typesavec des uniformes. Il en titre une chanson, “54-46,that’s my number”, son numéro d’écrou, qui raconteson expérience de la jovialité des matons. Et puis parmila petite centaine de titres enregistrés par la suite, “Dothe reggay” donne en 1968, à une petite modificationorthographique près, le nom de ce qui va devenir lamusique fédératrice des jeunes des ghettos de la planète.

• Lundi 3 juillet, 20h30, au Havana Café (2, boulevard desCrêtes, Ramonville, 05 62 88 34 94)

ULTRALIBÉRAL & XX0019Genre : Design sonoreUltralibéral est un duo de musique improvisée mené parMarc Jolibois (platines, électroniques, micro-contact,objets…) et Sébastien Llinares aka Won (guitare, guita-re préparée, objets, électroniques…). Leur musique esttour à tour mélodique, bruitiste, ambiante et toujoursinattendue ; à la croisée de l’improvisation brute et dudesign sonore. “Écotourisme” est leur premier album,sorti en DVD audio sur le label Nowaki. Il contientl’intégrale de la musique qu’ils ont jouée, en public ou enprivé, de l’été 2004 à l’été 2005, environ vingt-quatreheures de musique. Sébastien Llinares travaille au sein deWon et s’occupe du label Nowaki avec lequel il proposeun catalogue de musique intimiste et hybride et tente deconcilier musique écrite, approche instrumentale, pra-tiques électroniques en temps réel, improvisation etdesign sonore.XX0019 est le nouveau projet de Cédric Pigot, XX0019est un virus. Ses créations mixent des sources informa-tiques fréquentielles, vibratoires, bruitistes soumises auxlois aléatoires de ses effets, créant disruptions, profon-deur et sensibilité. Cédric Pigot collabore avec MagaliDaniaux, Timothy Schulz et Bruno Leary au projet Dro-hobycz présenté entre autres à New York, Paris, Bel-grade, Maribor, Bangkok… Il travaille avec Julien Clauss(musicien et ingénieur du son de Pierre Henry) sur laspacialisation de sa musique sur système octophonique.Il est aussi l’auteur de nombreuses bandes sonores defilms, d’installations et de performances.

• Mardi 4 juillet, 21h00, au Mandala (23, rue des Amidon-niers, 05 61 21 10 05) dans le cadre du off des “Siestesélectroniques”

LES PETITS SORCIERS DE GUINÉE CONA-KRYGenre : Musique trad’L’association Dell’arte a le plaisir d’annoncer la venuedes Petits Sorciers de Guinée Conakry qui se produi-ront pour plusieurs dates en France et en Espagne. Elleles avait déjà accueillis en 2002 et 2004 autour d’unéchange socioculturel avec des enfants de La Faourette.Ils sont maintenant sept musiciens, ils ont entre 16 et 20ans et maîtrisent aussi bien les djembés, dun-dun, bala-fons et autres instruments traditionnels.

• Mercredi 28 juin à Toulouse (place de la Faourette). Same-di 8 juillet à Cazères (fête des associations). Lundi 10 juillet àSaint-Alban. renseignements au 05 61 76 58 48

MUDY & KATCROSSGenre : Post rock & Trip-Hop + Vidéo ProjectionBasse, batterie et chant, Mudy intrigue déjà par sa forma-tion originale. Alexx, Gyl et Laurent ont déjà séviensemble au sein du groupe Niut (trip-hop électroincandescent). Ils se retrouvent avec une furieuse enviede puiser à l’énergie directe de la musique, d’aller àl’essentiel de la mélodie ; rythmiques posées et puis-santes, irrésistibles de sensualité, mélodies de chant épu-rées et tripantes, énergie envoûtante de la basse auxmultiples effets, riffs lancinants si ce n’est qu’ils mettenten transe, restent collés à la peau sans qu’on s’en aper-çoive. Le son de Mudy est prenant et habité, sansmasque. Leur pari : donner l’émotion pure et simple deleur univers noir lumineux. Katcross se situe au point derencontre de l’acoustique et de l’électro, du classique etde la pop. L’univers qu’elle développe passe de la nostal-gie poétique à l’envie de s’agiter sur le dance-floor, unesprit musical passionnant qui n’a pas échappé à Trickyqui l’a invité sur sa compilation “Back to mine” en 2002.Accompagnée par Legyl aux machines et samples ainsique Natasha Kaïl pour les projections vidéos.

• Jeudi 29 juin, 21h30, au Fairfield Café (110, avenue Jules-Julien, 05 61 53 45 82)

LES BOUKAKESGenre : Rock du bledGroupe métissé fondé il y a sept ans, Les Boukakesenregistrent un premier album, “Makach Mouch’kil” en2001, très bien accueilli par les médias. Mais c’est en2004 que leur musique se fait remarquer : ils sont fina-listes des “Découvertes du Printemps de Bourges” etégalement lauréats du très convoité “Fair”. L’année nepouvait que bien se fêter, avec la sortie de “Bledi”,album qui navigue entre raï, rock, pop, musique gnawa,électro, reggae… et prouve que le mariage entrel’Orient et de l’Occident est possible… il peut mêmeêtre heureux!

• Vendredi 30 juin, 21h00, à La Mounède (1, rue Claude-Marie Perroud/métro Basso Cambo, 05 61 44 83 05)

PHIL SMOKINGGenre : Duo jazzPhil Smoking c’est l’idée du jazz à l’état pur, l’acoustiqueau service du ludique, la spontanéité au service del’expressivité. C’est aussi l’hommage permanent à ceuxqui ont posé les jalons, Frank Sinatra, Claude Nougaro,Duke Ellington, George Gershwin et tous les autres. PhilSmoking, c’est l’interactivité entre une voix et un piano.Philippe Combret au Chant et Xavier Faro au piano.

• Du mardi 4 au samedi 8 juillet, 20h00, au Rest’O Jazz (10,rue Amélie, 05 61 57 96 95)

SAULEGenre : À découvrirCe qui frappe dans la musique de Saule, c’est qu’elle neressemble à rien. Peut-être hédoniste mais surtout dotéd’un goût très sûr pour les très belles musiques, Sauleaime le bois et les voix. Le bois des guitares sèches etdes instruments faits main. Les voix en harmonie. Lasienne évidemment, mais aussi celles de ses Pleureurs,des musiciens qui sont tout sauf tristes. Le bois et lesvoix donc. On ne serait pas étonné que Brassens et lesBeach Boys aient tenu ensemble l’arrosoir pour fairegrandir ce Saule-là.

• Vendredi 30 juin, 18h00, en show case à la Fnac Labège(Centre Commercial Labège 2, 05 62 88 20 00)

“HOMME SWEET HOMME”, de et avecJack’sGenre : One man chaudD’emblée, vous êtes happés, propulsés dans l’universcorrosif mais néanmoins hilarant de Jack’s, tant son jeuet son aptitude à croquer les personnages sontconvaincants. Après être l’involontaire témoin d’unmariage qui vire au naufrage sous la houlette d’un pèreblanc (White Spirit) aux méthodes peu orthodoxes,

vous serez confrontés à la folie de professeurs plusvrais que nature, à « une première fois » d’anthologie, àun américain sous l’emprise d’étranges pulsions ouencore.

• Vendredi 30 juin et samedi 1er juillet, puis jeudi 6 et 13juillet, vendredi 7 et 14 juillet, samedi 8 et 15 juillet, 21h00,au Fil à Plomb (30, rue de la Chaîne, 05 62 30 99 77)

“LES RÈGLES DU SAVOIR-VIVRE DANSLA SOCIÉTÉ MODERNE”, de Jean-LucLagarce, avec Corinne Mariotto, mise enscène de Francis AzémaGenre : Tour de forceLa pièce, nous entraîne jusqu’au vertige dans les us etcoutumes de la “bonne société”. Une jeune conféren-cière, passe en revue avec classe et feinte légèretél’interminable liste des règles à respecter dans les prin-cipales circonstances de la vie, accomplissant ainsi unvéritable tour de force.

• Jusqu’au samedi 8 juillet, 19h30, à la Cave Poésie (71,rue du Taur, 05 61 23 62 00)

“LE BEAUJOLAIS NOUVEAU ESTARRIVÉ”, musiques de Georges Bras-sens, texte de René Fallet, mise en bou-teilles d’Alain DaumerGenre : À plus soifUn square de banlieue… Un banc “réservé” à quelques“Indiens” comme Captain Beaujol, vestige du glorieuxpassé des combattants, sorte de maréchal de la chopi-ne : « Je bois du vin à table, même quand il n’y a pas detable ». Le vin le maintient euphorique en un menubonheur qu’il sait calibrer au verre près, ne s’autorisant« l’overdose » que par exception ou… par distraction.Refusant le monde tel qu’il est devenu, il lui offre unemaligne et haute en couleur « résistance passive ».Germaine aussi : elle a été la plus célèbre « faiseused’anges » du quartier. Les petits blancs et la pilule l’ontpoussée vers une retraite qu’elle juge prématurée. Ellese dit malade. Ses maladies sont sa raison de vivre. Ne

pas plaisanter avec ses coliques des jours pairs et sesnévralgies des jours impairs! Françoise Debedeux éga-lement : cadre supérieur à la Bang-Bang Aéronautique,elle est ce que les hommes appellent, gourmands, une« belle femme ». Son attaché–case lui pèse de plus enplus… son âme aussi. Comment échapper, superbe-ment, au “métro-dodo-jus de fruits” ?C’est le thème de cette pièce tonique et salutaire.

• Les 28, 29 et 30 juin, puis le 1er juillet, 21h00, au Théâtrede Poche (10, rue d’El Alamein, 05 61 48 25 52)

“SOIRÉE MINIATURES” avec les compa-gnies Albemuth, Le Boustrophedon,Théâtre La Licorne et Lukasz Areski, Genre : Rendez-vous de la Saison du festival de ruede RamonvilleUne soirée à la découverte de petites formes “horsnormes”, dans un quartier qui ne l’est pas moins. Lesspectateurs, réunis en petits groupes, partiront à larencontre des artistes, nichés dans le dédale du quar-tier.

• Jeudi 29 juin, 19h30, quartier des Floralies à Ramonville.Spectacles gratuits, restauration sur place, renseignementsau 05 61 73 00 48

“D’UN MONDE À L’AUTRE” par LeBallet Intemporel/Compagnie Ber-trand GiampiétriGenre : L’univers troublant des patients en psy-chiatrieAfin d’authentifier son travail chorégraphique, Ber-trand Giampiétri s’est assuré la collaboration d’unspécialiste : le professeur Escande, Docteur en psy-chiatrie à Toulouse. Loin de toute dérision, le cho-régraphe cherche avant tout à rendre sensible lemonde, profondément humain, des malades men-taux. « Je voulais partager cette idée que vous etmoi, nous étions comme “eux”, à la frontière de lamad-line. Une photographie pour s’effleurer etprendre conscience à nouveau de la fragilité de lanormalité ».

• Mardi 27 juin, 20h00, au CDC (5, avenue ÉtienneBillières, 05 61 62 96 44)

CÉCILE DELHOMMEAUGenre : Contes, malice et fantaisieCécile Delhommeau, conteuse du collectif les Illu-minés nous entraînera dans son sillage pour unesoirée contée. Cécile Delhommeau est historio-phage (être de chair et d’os qui se nourrit detoutes les histoires tissées par le genre humain : dela légende à l’historiette, de l’épopée à la conversa-tion chez le coiffeur, du conte traditionnel à l’aven-ture contemporaine, de la situation cocasse auregard abyssal d’une vieille dame…). Elle tendl’oreille partout où elle se trouve et s’inspire detout ce qu’elle croise. C’est sa manière à elle d’êtrevivante. Avant de goûter les mots, elle touche dunez le clown et du doigt le théâtre gestuel. Elle sedit aussi « conteuse tout habitat et tout jardin. »Ça tombe bien!

• Mercredi 28 juin, rendez-vous est fixé à 19h00 surl’esplanade se trouvant à l’intersection des rues Vaniniet Bedouce (quartier Rangueil). Infos et réservations au05 61 63 12 20

“DOCTEUR ES SHOW”Genre : Tout public à partir de 5 ansLe Docteur Es vous propose une petite leçon demagie à l’usage des débutants. Pour apprendre lamagie, il y a deux règles essentielles : la logique etl’imagination… Le Docteur Es vous emmène dou-cement dans son monde. Des couleurs apparais-sent, des pompons vous font douter de la logiquecartésienne, une fusée s’élève… le public, appelé àparticiper, rit beaucoup et l’ambiance chauffe.Cette leçon porte ses fruits puisqu’en montant surscène, n’importe quel enfant du public pourraitaccomplir un tour de magie sans même s’en rendrecompte. Mystère du monde de la magie…

• Mercredi 28 juin, à 14h30 et 16h15, au Fil à Plomb(30, rue de la Chaîne, 05 62 30 99 77)

“LA VALSE DES FONCTIONNAIRES”,de Jamin Chtouki et René-Marc Guedj,mise en scène de Gilles RamadeGenre : Nouvelle moutureAprès le succès inattendu du mois de février etdeux mois de prolongation, “La valse des fonction-naires” revient avec une toute nouvelle mise enscène et de nouveaux décors. Sur des airs desStrauss, un portrait de la comédie humaine… chezles fonctionnaires. Bal théâtral où multitude de per-sonnages nous invitent dans une danse délirantepleine d’humour et de dérision.

• Jusqu’au 30 juin, du mardi au samedi à 21h00, au3T (40, rue Gabriel Péri, 05 61 63 00 74)

11 D A N S L E S M U R S

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Directeur de publication Éric RoméraRédacteur en chef Éric RoméraCinéma Jean Szurewsky ([email protected])Musique Jean-Philippe Birac ([email protected]), Michel Castro Théâtre Nathalie Delage ([email protected]), Jérôme GacMusique classique Haude Funkelstein ([email protected])Relecture/corrections : Michel DargelCollaborateurs Nicolas Daumont, Master Roy, Julie Mothes, Gino Ladowitch, Jean-Luc Feixa,Emma Satyagraha, Félicien Cassan, Amélia Pujol, Damien Moreno, Élodie Pages, CélineMougin

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