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Entreprise Achever la réforme des actions de préférence - p.16 Vie du droit Actualités Restructuring - p.19 Y ves Benhamou, conseiller de la Cour d’appel de Douai se passionne pour l’Histoire. Il écrit épisodiquement pour rendre compte de son travail en la matière. En vue de satisfaire vos goûts culturels, chers lecteurs, et de vous proposer une œuvre originale en ce début d’été, nous reproduisons dans nos colonnes, sa dernière étude intitulée « La robe pourpre ». Nous avons segmenté le manuscrit de l’auteur en quatre parties distinctes que nous avons prévu de publier dans nos éditions des samedis 2, 9, 16 et 23 juillet. Nous espérons piquer votre intérêt à suivre ces épisodes documentés des relations variables entre les juges et les détenteurs du pouvoir sur une période qui couvre plus de sept siècles. Le premier chapitre nous expose la naissance et l’essor du sentiment corporatiste des membres de la magistrature des parlements ainsi que la force qu’elle leur confère dans leurs rapports parfois conflictuels avec le monarque à la tête du pays. Le roi occupe alors la position de juge suprême et cède vénalement des offices de judicature. Le produit de ces ventes remplit les caisses de l’État pour mener les guerres. Les charges acquises apportent à leur détenteur à la fois une valeur patrimoniale, mais aussi un moyen de s’élever dans la hiérarchie sociale. Cependant, l’avoir et le rang ne suffisent pas ; les magistrats se veulent également influents. L’envie d’agir pour le bien public au sein de la corporation contrebalance quelque peu ces prétentions ambitieuses. Louis XV se méfie des parlements et de leur soif de pouvoir. Il va jusqu’à interdire à certains de leurs représentants d’exercer leur mission et les contraint à s’exiler. Ces luttes permanentes aboutissent à la création d’un nouveau statut pour les magistrats en 1771. Les porteurs de « la robe pourpre » accèdent désormais à leur fonction nommés par le roi qui les rétribue, ils deviennent dès cet instant inamovibles. Les charges initiées autrefois par Saint-Louis disparaissent et une véritable purge des parlements s’opère. Ces évènements extrêmes ne dureront pas. Louis XVI écoutant l’avis de ses conseillers prendra le contre-pied des positions suivies par son grand-père. C2M Journal habilité pour les départements de Paris, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Val-d’Oise — Parution : mercredi et samedi 8, rue Saint-Augustin — 75002 PARIS — Internet : www.jss.fr Téléphone : 01 47 03 10 10 Télécopie : 01 47 03 99 00 E-mail : [email protected] / [email protected] La robe pourpre (1 ère partie) par Yves Benhamou D.R. Journal Spécial des Sociétés Samedi 2 juillet 2016 – numéro 52 Journal Officiel d’Annonces Légales, d’Informations Générales, Juridiques, Judiciaires et Techniques depuis 1898

Journal Spécial Sociétés - JSS · 2016. 7. 4. · 6e baromètre du BODACC sur les ventes et cessions de fonds de commerce en 2015 14 entreprise Achever la réforme des actions

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entreprise Achever la réforme des actions

de préférence - p.16

vie du droitActualités Restructuring - p.19

Yves Benhamou, conseiller de la Cour d’appel de Douai se passionne pour l’Histoire. Il écrit épisodiquement pour rendre compte de son travail

en la matière. En vue de satisfaire vos goûts culturels, chers lecteurs, et de vous proposer une œuvre originale en ce début d’été, nous reproduisons dans nos colonnes, sa dernière étude intitulée « La robe pourpre ». Nous avons segmenté le manuscrit de l’auteur en quatre parties distinctes que nous avons prévu de publier dans nos éditions des samedis 2, 9, 16 et 23 juillet. Nous espérons piquer votre intérêt à suivre ces épisodes documentés des relations variables entre les juges et les détenteurs du pouvoir sur une période qui couvre plus de sept siècles.Le premier chapitre nous expose la naissance et l’essor du sentiment corporatiste des membres de la magistrature des parlements ainsi que la force qu’elle leur confère dans leurs rapports parfois conflictuels avec le monarque à la tête du pays. Le roi occupe alors la position de juge suprême et cède vénalement des offices de judicature. Le produit de ces ventes remplit les caisses de

l’État pour mener les guerres. Les charges acquises apportent à leur détenteur à la fois une valeur patrimoniale, mais aussi un moyen de s’élever dans la hiérarchie sociale. Cependant, l’avoir et le rang ne suffisent pas ; les magistrats se veulent également influents. L’envie d’agir pour le bien public au sein de la corporation contrebalance quelque peu ces prétentions ambitieuses. Louis XV se méfie des parlements et de leur soif de pouvoir. Il va jusqu’à interdire à certains de leurs représentants d’exercer leur mission et les contraint à s’exiler. Ces luttes permanentes aboutissent à la création d’un nouveau statut pour les magistrats en 1771. Les porteurs de « la robe pourpre » accèdent désormais à leur fonction nommés par le roi qui les rétribue, ils deviennent dès cet instant inamovibles. Les charges initiées autrefois par Saint-Louis disparaissent et une véritable purge des parlements s’opère. Ces évènements extrêmes ne dureront pas. Louis XVI écoutant l’avis de ses conseillers prendra le contre-pied des positions suivies par son grand-père.

C2m

Journal habilité pour les départements de Paris, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine,Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Val-d’Oise — Parution : mercredi et samedi 8, rue Saint-Augustin — 75002 PARIS — Internet : www.jss.fr

Téléphone : 01 47 03 10 10Télécopie : 01 47 03 99 00E-mail : [email protected] / [email protected]

la robe pourpre (1ère partie)par Yves Benhamou

D.R

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Journal Spécial des Sociétés Samedi 2 juil let 2016 – numéro 52 Journal Officiel d’Annonces Légales, d’Informations Générales, Juridiques, Judiciaires et Techniques depuis 1898

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2 Journal Spécial des Sociétés - Samedi 2 juillet 2016 – numéro 52

Au fil des pagesAu fil des pAges

La robe pourpreLes juges en leur histoire 2Direction des Affaires juridiques Rapport d’activité 2015 55

AgendA 4

économie

6e baromètre du BODACC sur les ventes et cessions de fonds de commerce en 2015 14

entreprise

Achever la réforme des actions de préférence 16

offres d’emploi 17

Île-de-frAnce

« Maison de Van Gogh »L’artiste éclaire Auvers-sur-Oise (95) 18

vie du droit

Actualités Restructuring 19

Annonces légAles 23

Journal Spécial des Sociétésanciennement

LES ANNONCES DE LA SEINE

éditeur : S.P.P.S. Société de Publications et de Publicité pour les Sociétés

8, rue Saint Augustin — 75080 PARIS cedex 02R.C.S. PARIS B 552 074 627

Téléphone : 01 47 03 10 10 — Télécopie : 01 47 03 99 00Internet : www.jss.fr — e-mail : [email protected]

Directrice de la publication : Myriam de MontisDirecteur de la rédaction : Cyrille de MontisSecrétaire générale de rédaction : Cécile Leseur

Commission paritaire : 0617 I 83461I.S.S.N. : 0994-3587Périodicité : bi-hebdomadaireImpression : Roto Presse Numeris 36 Boulevard Robert Schuman 93190 Livry-GarganVente au numéro : 1,50 €Abonnement annuel: 99 €

Comité de rédaCtion :

Françoise Kamara, Conseiller à la première Chambre de la Cour de cassationThierry Bernard, Avocat à la Cour, Cabinet BernardsFrançois-Henri Briard, Avocat au Conseil d’ÉtatAgnès Bricard, Présidente de la Fédération des Femmes AdministrateursAntoine Bullier, Professeur à l’Université Paris I Panthéon SorbonneMarie-Jeanne Campana, Professeur agrégé des Universités de droitAndré Damien, Membre de l’InstitutPhilippe Delebecque, Professeur de droit à l’Université Paris I Panthéon SorbonneBertrand Favreau, Président de l’Institut des Droits de l’Homme des Avocats Européens, ancien Bâtonnier de BordeauxDominique de La Garanderie, Avocate à la Cour, ancien Bâtonnier de ParisRégis de Gouttes, Premier avocat général honoraire à la Cour de cassation Serge Guinchard, Professeur de Droit à l’Université Paris II Panthéon-AssasGérard Haas, Avocat à la Cour, Président de GesicaMaurice-Antoine Lafortune, Avocat général honoraire à la Cour de cassation Bernard Lagarde, Avocat à la Cour, Maître de conférence à H.E.C. - EntrepreneursChristian Lefebvre, Président Honoraire de la Chambre des Notaires de ParisDominique Lencou, Président d’Honneur du Conseil National des Compagnies d’Experts de JusticeNoëlle Lenoir, Avocate à la Cour, ancienne MinistrePhilippe Malaurie, Professeur émérite à l’Université Paris II Panthéon-AssasJean-François Pestureau, Expert-Comptable, Commissaire aux comptesJacqueline Socquet-Clerc Lafont, Avocate à la Cour, Présidente d’honneur de l’UNAPL Yves Repiquet, Avocat à la Cour, ancien Bâtonnier de ParisRené Ricol, Ancien Président de l’IFACFrancis Teitgen, Avocat à la Cour, ancien Bâtonnier de ParisCarol Xueref, Directrice des affaires juridiques, Groupe Essilor International

Copyright 2016Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. Sauf dans les cas où elle est autorisée expressément par la loi et les conventions internationales, toute reproduction, totale ou partielle du présent numéro est interdite et constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal.

IntRODuCtIOnQuand on convoque le passé – cette histoire des juges si mouvementée qui n’a rien d’un long fleuve tranquille – des images et couleurs demeurent vivaces dans l’imaginaire des Français, des images flamboyantes, chatoyantes... Et c’est tout particulièrement la couleur pourpre qui reste durablement inscrite dans notre mémoire collective, cette couleur vive de la robe d’audience des parlementaires de l’ancienne France siégeant « en majesté » dans leurs Cours souveraines. On les imagine volontiers ces présidents à mortier, ces premiers présidents et autres magistrats de ces parlements qui jadis contestaient l’autorité royale, et contraignirent les rois de France lors de joutes d’une extrême férocité, à recourir à des « lits de justice » pour leur enjoindre d’enregistrer les ordonnances et édits royaux. Des noms illustres sont encore présents dans les esprits : Pierre Séguier qui fût en 1624 président à mortier du Parlement de Paris puis garde des Sceaux en 1633, et chancelier de France en 1635 ; Mathieu Molé qui alors qu’il était premier président du Parlement de Paris vécut les temps troublés de la Fronde et témoigna lors de la journée des barricades en 1648 d’un beau courage, ou encore

Omer Talon qui de 1631 à 1651 fut avocat général au Parlement de la capitale et qu’on considéra comme le magistrat le plus éloquent de son temps. Même si les parlementaires de l’ancienne France ont souvent été fustigés pour leur esprit de caste et leur volonté de mettre à mal les prérogatives royales, ils ont parfois témoigné lors de phases de vive tension avec la monarchie dans un contexte judiciaire certes bien éloigné du principe de séparation des pouvoirs, d’un réel courage et d’un souci marqué de l’intérêt général. Dans une très belle étude consacrée à Omer Talon, ce magistrat emblématique de la société parlementaire, nous est montré, alors que la France traverse une crise profonde durant la Fronde, comme pétri d’humanité, sensible à la douleur des humbles et tentant de manière altruiste de jouer un rôle d’intercesseur entre le peuple et le pouvoir royal1. Ainsi le 15 janvier 1648 cette grande figure de la magistrature parlementaire lors d’un lit de justice au Parlement de Paris face au jeune Louis XIV et à la régente Anne d’Autriche en des paroles émouvantes et courageuses évoqua la misère du peuple écrasé d’impôts : « Il y a Sire, dix ans que la campagne est ruinée, les paysans réduits à

1) J. Cornette, La mélancolie du pouvoir - Omer Talon ou le procès de la raison d’État, Fayard, 1998.

La robe pourpreLes juges en leur histoire : du corporatisme de l’ancienne France à une salutaire résilience à l’ère du numériqueCette étude est dédiée à Marlène, ma compagne.

« Le retour en arrière dans l’histoire n’est utile que s’il fonctionne comme un boomerang qui aide à déchiffrer les matériaux avec lesquels se construit le présent. »

Rafael ChirbesLa stratégie du boomerang

« L’histoire de longue durée est ainsi une référence par rapport à laquelle tout destin non pas se juge, mais se situe et s’explique. C’est la possibilité, si je ne me trompe de distinguer l’essentiel et l’accessoire. C’est prendre une mesure inhabituelle de la France, en étoffer l’histoire. Accéder à ce que peut être son identité. Enfin, elle repose tous les vieux problèmes à la fois, cette histoire venue de loin et qui se propagera longtemps encore par des pentes à peine déclives. Ne limite-t-elle pas (je ne dis pas supprime) à la fois la liberté et la responsabilité des hommes ? Car ils ne font guère l’histoire, c’est l’histoire, elle surtout, qui les fait et du coup les innocente. »

Fernand Braudel, L’identité de la France

« Les mots m’ont appris à me méfier des objets qu’ils désignent. »Edmond Jabès

L’écorce du monde

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14 Journal Spécial des Sociétés - Samedi 2 juillet 2016 – numéro 52

économie

La Dila (direction de l’Information Légale et Administrative, qui découle de la fusion de La Documentation Française et des Journaux Officiels) éditrice du

BODACC (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales) a publié, avec Altares le « baromètre BOdACC » des ventes des fonds de commerce en France en 2015.Le flux des cessions de fonds de commerce est un indicateur de qualité qui reflète la bonne ou mauvaise activité économique française. Sans équivoque, le nombre de transactions de fonds de commerce en 2015 a baissé de 9,1 % sur un an, pour atteindre le chiffre de 39 835 ventes et cessions. Le ralentissement est légèrement plus prononcé (- 10 %) si l’on considère la moyenne des cinq dernières années, située à 44 000 transactions par an. Le millésime 2012 (48 622 mouvements) laisse aujourd’hui rêveur !L’hébergement et la restauration avec le commerce de détail, representent la majorité des transactions avec plus de 23 000 mouvements à eux deux en 2015. Toutefois, on constate une baisse depuis trois années, elle ne représente que 8 000 transactions contre 10 000 en 2012.De même, ceux qui osent créer et acheter un fonds de commerce se font plus rares. Autrefois majoritaires, ils sont désormais minoritaires, passant de 54 % des transactions en 2011 contre 46 % en 2015. Encore une fois, la restauration incarne un exemple frappant : 80 % des accords portent sur de « simples » reprises de fonds de commerce.

vALeuRS mOyenneS DeS tRAnSACtIOnS : en ReCuL et tRèS InégALeS SeLOn LeS SeCteuRS et typeSD’entRepRISeSLa comparaison avec 2014 (-5,1 %) et les cinq années précédentes (-10 000 €) met en évidence la diminution des prix. Calculée à 179 874 €, la valeur moyenne d’une transaction en 2015 ne rassure guère sur la santé ni sur les moyens financiers des entreprises de commerce. Autre motif d’inquiétude, la difficulté à repartir de l’avant depuis la crise des subprimes. Entre 2008 et 2010, la valeur moyenne se situait à 175 000 €, avant de remonter rapidement à 199 466 € en 2012 puis de rechuter au niveau actuel. Le signe que l’économie française patine encore.

Néanmoins, tous les types de commerces ne sont pas égaux. Si certains n’atteignent même pas la valeur moyenne, d’autres la dépassent largement. Parmi les commerces les moins onéreux on trouve les coiffeurs et instituts de soins (60 000 €), la restauration rapide (80 000 €), la maçonnerie (100 000 €), l’habillement (140 000 €) et les restaurants traditionnels et débits de boissons (160 000 €). À l’opposé, les pharmacies (1 062 000 €), l’hôtellerie (370 000 €), l’optique (260 000 €) et la boulangerie (200 000 €) s’en sortent très bien compte tenu du contexte général.Autre indice de la disparité de la valeur moyenne d’un fonds de commerce : celle-ci peut représenter quatre mois à un an du chiffre d’affaires du vendeur. Tout le monde, acheteur comme vendeur, n’est donc pas logé à la même enseigne. Ainsi, la valeur des Très Petites Entreprises (TPE) reste stable (162 000 €), voire augmente lorsqu’elles ne comptent aucun salarié (184 000 €). Ces dernières ont vu leur valeur moyenne s’apprécier de 7 000 € sur un an, et de 25 000 € comparé à la moyenne des cinq dernières années. Les Entreprises à Taille Intermédiaire (ETI) tirent également leur épingle du jeu, avec une valeur moyenne de 466 000 €, en hausse par rapport à 2014. Notamment du fait de leur pérennité, puisqu’il s’agit souvent d’hypermarchés et parfumeries. A contrario, les Petites et Moyennes Entreprises (PME) connaissent une décroissance par rapport à 2014 (-1,7 %), comme depuis trois années, leur valeur était de 325 000 € en 2015.

6e baromètre du BODACCsur les ventes et cessions de fonds de commerce en 2015Les transmissions de fonds de commerce sont en baisse en 2015 tant en nombre qu’en prix moyen de vente.

- 4 –

Direction de l’information légale et administrative, 26, rue Desaix, 75727 Paris cedex 15 – 31 mars 2016

Des créations d’entreprises par reprise d’un fonds, davantage pérennes

En 2015, le nombre de reprises de fonds de commerce accuse une chute sensible par rapport à 2014(- 9,1 %) tombant juste sous le seuil des 40 000 (39 835). Ce nombre est significativement en dessousde la moyenne sur cinq ans (44 000), étayée par une année 2012 très dynamique avec plus de 48 000reprises et de nombreux mouvements dans la grande distribution enregistrés en 2014.

Dans un périmètre comparable, corrigé des valeurs atypiques, le nombre de reprises reculerait en2015 de 2,6 %. La baisse serait même deux fois moindre (- 1,3 %) hors activité restauration.

Si le nombre de repreneurs recule légèrement, ces reprises conservent une remarquable pérennité. Eneffet, près de 88 % de l’ensemble des repreneurs du millésime 2011 sont encore actifs en 2015 soitcinq ans plus tard, taux déjà observé sur les millésimes précédents.Les seuls repreneurs créateurs de ce millésime 2011 sont encore 85 % à être toujours débout cinq ansaprès. La création d’une entreprise par reprise d’un fonds de commerce demeure donc bien davantagepérenne que l’ensemble des créations.Rappelons que l’INSEE observe un taux de survie à cinq ans des entreprises créées en 2006 deseulement 51,5 %.

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Direction de l’information légale et administrative, 26, rue Desaix, 75727 Paris cedex 15 – 31 mars 2016

Analyse baromètre BODACC

Une valorisation en retrait de 5 %

Bloquée à 175 000 € de 2008 à 2010, la valorisation des fonds de commerce avait franchi le seuil des 180 000 € à partir de 2011 jusqu’à approcher 200 000 € en 2012, dopée par des PME soucieusesd’accélérer leur développement par des opérations de croissance externe. Depuis, le prix de cessions’effrite mais il s’établit encore aux environs de 190 000 € en moyenne sur cinq ans. En 2015, lavalorisation s’inscrit à nouveau en baisse et se fixe aux environs de 180 000 €, en retrait de 5,1 % parrapport à 2014 mais aussi par rapport à la moyenne sur cinq ans.

Les prix, en recul dans la plupart des secteurs, augmentent cependant à la fois sur un an et sur cinq ans pour quelques activités. C’est le cas, en particulier, des travaux publics (428 000 €), des servicesinformatiques comme l’hébergement (334 000 €) ou des voyages (178 000 €).Sur le territoire, trois régions tirent les prix au-delà de 200 000 € : Île-de-France, Nord-Pas-de-Calais etPicardie. Ces deux dernières enregistrent même une hausse sur un an et sur cinq ans.

187 924 €

199 466 €

191 066 €189 604 €

179 874 €

2011 2012 2013 2014 2015

+6,8%

+6,1%

-0,8%

Montant moyen des transactions de fonds de commerce sur cinq ans

+6,1% - 4,2% -0,8% - 5,1%

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16 Journal Spécial des Sociétés - Samedi 2 juillet 2016 – numéro 52

EntrepriseEntreprise

AutORISeR Le COnSeIL D’ADmInIStRAtIOn à DéteRmIneR LeS DROItS pARtICuLIeRS AttAChéSAuX ACtIOnS De pRéféRenCeActuel lement, i l faut réunir l ’assemblée générale des actionnaires pour émettre des actions de préférence. Certes, une délégation de compétence3 peut conférer au conseil d’administration la possibilité d’émettre ces titres dans le cadre d’une augmentation de capital déléguée. Mais l’article L. 228-11 du Code de commerce prévoyant que les droits attachés aux actions de préférence sont définis dans les statuts, les organes délégataires ne peuvent pas toujours proposer – faute de les avoir prévus dans les statuts – des titres répondants aux exigences immédiates des investisseurs. Pour y remédier, il suffirait que le conseil d’administration puisse, sur délégation de l’assemblée générale, déterminer les droits particuliers attachés aux actions de préférence4.

CLARIfIeR LA pROCéDuRe DeS AvAntAgeSpARtICuLIeRSEn premier lieu, selon l’article L. 228-15 du Code de commerce, la procédure des avantages particuliers s’applique lorsque des actions de préférence sont émises au profit d’ « actionnaires nommément désignés ». Ce texte devant couvrir tout risque de rupture d’égalité entre les actionnaires existants et les nouveaux por teurs d ’act ions de préférence devait en réalité s’appliquer à toute personne – actionnaire ou non – bénéficiant personnellement d’une émission d’actions de préférence5. Aussi, le texte doit-il être réécrit pour évoquer plutôt « une ou plusieurs personnes, associées ou non, nommément désignées »6. En deuxième lieu, à défaut d’indication, la procédure des avantages particuliers semble devoir être respectée même quand les actions de préférence ne confèrent pas de privilèges. Or, dans un tel cas, les actionnaires

préexistants n’étant pas défavorisés, elle pourrait raisonnablement être écartée7. En troisième lieu, le renvoi à cette procédure est source de lourdeur et de coûts, car elle implique à chaque émission d’actions de préférence la nomination d’un commissaire aux apports n’ayant pas réalisé depuis cinq ans et ne réalisant pas de mission au sein de la société. Par ailleurs, cela créé un doublon avec l’intervention du commissaire aux comptes, qui établit un rapport spécial dont le contenu est très proche de celui établi par ce commissaire aux apports. La suppression de ce dernier acteur paraît toute indiquée, à condition toutefois de prévoir que le rapport spécial8 du commissaire aux comptes contienne des mentions particulières en cas d’émission d’actions de préférence au profit de personnes nommément désignées9.

fACILIteR L’émISSIOn D’ACtIOnS De pRéféRenCeà DROIt De vOte DOuBLeEn raison du renvoi, par l’article L. 228-11 du

Code de commerce, aux articles L. 225-122 et suivants, les actions de préférence ne peuvent offrir un droit de vote double que dans les mêmes conditions que les actions ordinaires10, ce qui rompt avec leur esprit libéral. Aussi, il paraît souhaitable d’exclure du régime des actions de préférence les conditions prévues par l’article L. 225-123 pour l’attribution du droit de vote double.

gARAntIR LA RémunéRAtIOn DeS ACtIOnS De pRéféRenCeLes entreprises utilisent peu les actions de préférence comme outi l de financement en fonds propres, en raison notamment de l’ impossibil ité de garantir un rendement régulier à leurs porteurs. Le paiement du dividende étant décidé par l ’assemblée généra le 11, l es po r teu rs d ’ac t i ons de préférence en sont privés toutes les fois où aucune mise en distribution n’est effectuée. D’autres systèmes juridiques – anglo-saxons – offrent la possibilité de souscrire à des titres de capital auxquels sont attachés des dividendes pouvant être versés par décision du conseil d’administration, sous la réserve, naturel lement, qu’ i l ex iste un bénéf ice distribuable. Dès lors, pour adapter notre droit aux pratiques financières internationales, i l sera i t u t i le d ’autor iser les s ta tu ts à prévoir, après approbation des comptes et constatation d’un résultat distribuable, la faculté pour le conseil d’administration de décider du versement d’un dividende réservé à certains actionnaires, sans attendre la décision de l’assemblée sur l’affectation des sommes distribuables12.

mIeuX tenIR COmpte De LA SpéCIfICIté DeS SAS En ra ison encore du renvoi opéré par l’article L. 228-11 du Code de commerce, aux articles L. 225-122 à L. 225-125 relatifs au principe de proportionnalité, les SAS émettant des actions de préférence voient leur liberté

Achever la réforme des actions de préférence

1) CCI Paris Île-de-France, Fonds propres des entreprises. Rendre plus attractives les actions de préférence, rapport de J.-C. Hanus, 28 mars 2013.2) L’ordonnance n° 2014-863 du 31 juillet 2014 a notamment précisé les règles applicables au rachat des actions de préférence (V. les propositions n° 12 à 16 du rapport précité et les articles L. 228-12 et L. 228-12-1 du Code de commerce. On regrette toutefois que la décision de rachat ne soit laissée qu’à

l’initiative de la société émettrice, à l’exclusion du porteur), afin de mieux répondre aux exigences du droit européen (V. art. 40 à 44, Dir. 2012/30/UE).3) Art. L. 225-129-2 C. com.4) V. proposition n° 1, rapp. préc.5) Réponse Ministérielle Grosskost, n° 43987, JOAN Q, 24 août 2004, p. 6685 ; réponse Ministérielle ADNOT, n° 13315, JO Sénat, 19 mai 2005, p. 1441.

6) V. proposition n° 2, rapp. préc.7) V. proposition n° 4, rapp. préc.8 Art. L. 228-12 C. com.9) V. proposition n° 3, rapp. préc.10) Automatiquement, en cas d’inscription nominative depuis au moins deux ans au nom du même actionnaire.11) Art. L. 232-12 C. com.12) V. proposition n° 8, rapp. préc.

D.R

.

tanguy Allain

Il y a trois ans1, la CCI Paris Île-de-France formulait des propositions pour rendre plus attractives les actions de préférence et offrir aux sociétés des outils alternatifs de financement en fonds propres se rapprochant des standards internationaux. Malgré quelques avancées2, les pistes d’amélioration du régime applicable aux actions de préférence sont encore nombreuses. Inventaire.

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18 Journal Spécial des Sociétés - Samedi 2 juillet 2016 – numéro 52

Île-de-France

C’est dans ce site classé monument historique que le public est invité à pénétrer dans l’intimité du grand peintre. Préservé dans son état originel, ce

lieu de mémoire est aussi un lieu de vie : la salle à manger continue de recevoir des convives, dans une ambiance authentique et chaleureuse. Depuis sa réouverture, en septembre 1993, l’Auberge Ravoux a accueilli près de 1 300 000 visiteurs venus du monde entier pour y découvrir la chambre du peintre et revenir sur les traces de ce grand artiste.C’est le 25 mai 1890 que Vincent Van Gogh prend pension pour 3,50 francs par jour à l’Auberge Ravoux, dans la modeste chambre n° 5, une petite pièce de 7m2. Il ne passa que 70 jours à Auvers-sur-Oise. Pourtant, ce court séjour marquera à jamais l’œuvre de l’artiste qui y réalisa près de 80 œuvres, inspiré par le décor et les paysages. Victime d’instabilité mentale, c’est pourtant au cœur de ce havre de paix que Van Gogh met fin à ses jours. Parti certainement peindre au milieu d’un champ, il se tire un coup de revolver dans la poitrine. Revenant en boitant jusqu’à sa chambre, l’aubergiste, alerté par les gémissements de douleur du blessé, fait venir le docteur et fait prévenir le frère de l’artiste, Théo, qui sera présent à son chevet deux jours après, quand Vincent Van Gogh meurt dans son lit (son frère, atteint de syphilis, meurt quelques mois après. Tout deux reposent désormais au cimetière d’Auvers-sur-Oise). Jamais reloué ensuite par superstition, la « chambre du suicidé », est restée intacte. C’est donc un lieu chargé d’histoire et d’émotion qui est proposé au public. Pour poursuivre ce voyage, les visiteurs assistent à une projection, dans le grenier de l’auberge : « Sur les pas de Van gogh » revient sur le séjour de l’artiste à Auvers-sur-Oise au travers de ses œuvres mais aussi des documents d’époques (correspondances et photographies). On peut prolonger la visite chez soi, sur Ipad,

avec l’application « Van gogh’s dream » créée par l’institut Van Gogh, application désignée en 2013 par le New York Times comme « l’une des meilleures applications éducatives dans le domaine culturel ». Considéré comme l’un des plus grands artistes de tous les temps, ce lieu de mémoire parvient à réaliser le modeste rêve de Van Gogh qui écrivait, le 10 juin 1890 : « un jour ou un autre, je crois que

je trouverai moyen de faire une exposition à moi dans un café ».

Renseignements : Auberge Ravoux dite « maison de Van gogh » - Place de la Mairie 52-56 rue du Général de Gaulle 95430 Auvers-sur-Oise – 01 30 36 60 60

Constance Périn2016-1887

« Maison de Van Gogh »L’artiste éclaire Auvers-sur-Oise (95) L’Auberge Ravoux, dite « Maison de Van Gogh », est située au cœur du village d’Auvers-sur-Oise, à 30 kilomètres de Paris. Ce fut le dernier domicile de Vincent Van Gogh : le célèbre peintre néerlandais y rendra son dernier souffle, dans la chambre n° 5, deux jours après s’être tiré une balle dans la poitrine, le 29 juillet 1890 alors qu’il n’avait que 37 ans.

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Journal Spécial des Sociétés - Samedi 2 juillet 2016 – numéro 52 19

Vie du droit

RéfORme Du gAge DeS StOCkS pAR L’ORDOnnAnCe numéRO 2015-56 Du 29 JAnvIeR 2016 : DAvAntAge De SOupLeSSe DAnS Le gAge DeS StOCkS mAIS tOuJOuRS pAS De COhéRenCe DAnS LeSDIfféRentS gAgeS De meuBLeS CORpOReLSmultiplicité des gages spéciaux Dix ans après la réforme du droit des sûretés opérée par l ’o rdonnance numéro 2006-346 du 23 mars 2006, le gage en droit français manque encore singulièrement de simplicité et de cohérence. À côté du droit commun du gage de meubles corporels avec ou sans dépossession1, demeure en effet une multitude de gages spéciaux notamment le gage portant sur un véhicule automobile2 et, en matière commerciale, le warrant des magasins généraux3, le warrant hôtelier4, le warrant pétrolier5, le « nantissement » sur l’outillage et le matériel d’équipement6 et le gage des stocks7. Définition du gage des stocks Loin d’avoir voulu tailler dans le vif pour rationaliser et simplifier, la réforme de 2006 a créé de toute pièce le « gage des stocks » qui est présentement l ’objet d’une réforme par voie d’ordonnance8. Le gage des stocks est défini comme la convention par laquelle une personne morale de droit privé ou une personne physique accorde à un établissement de crédit ou à une société de financement qui lui a consenti un crédit pour l’exercice de son activité professionnelle, le droit de se faire payer sur ses stocks par préférence à

ses autres créanciers9. Le gage des stocks ne concerne donc que les garanties accordées par des professionnels à des établissements de crédit en contrepartie de leurs concours. Les biens susceptibles d’être donnés en garantie dans ce cadre sont les stocks de matières premières et d’approvisionnements, les produits intermédiaires, résiduels et finis ainsi que les marchandises appartenant au débiteur10.

Intérêt de donner en garantie les stocks. Les stocks de l’entreprise, surtout lorsqu’ils sont importants, réduisent la trésorerie, augmentent le besoin en fonds de roulement et doivent nécessairement être financés. Ces stocks, s’ils représentent un coût, représentent aussi une valeur qui, en offrant l’assiette d’une garantie, doivent permettre à l’entreprise d’obtenir du crédit. La nature corporelle des marchandises est d’ailleurs de nature à rassurer les prêteurs professionnels notamment lorsque l’entreprise connaît quelques difficultés financières ou est en phase de retournement.manque d’attractivité du gage des stocks, impossibilité de contourner le droit spécial et nécessité d’une réforme. Le gage des stocks inséré par le Code de commerce en 2006 n’a pas séduit les établissements de crédit. Le Code de commerce n’affirmait pas clairement l’existence d’un droit de rétention au profit du gagiste. Il interdisait le pacte commissoire. Les conditions de mise en œuvre de la clause d’arrosage étaient souvent jugées fastidieuses. Le gage de stocks opérait forcément sans dépossession et devait être inscrit à peine de nullité dans les quinze jours de l’acte constitutif. Aussi, les créanciers ont souhaité contourner le droit spécial du gage des stocks du Code de commerce pour faire régir leur gage par le droit commun prévu par les articles 2333 et suivants du Code civil. Paradoxalement, le gage du Code civil était plus avantageux pour les créanciers gagistes et moins protecteur pour les débiteurs

1) Art. 2333 et s. C. civ.2) Art. 2351 et s. C. civ.3) Art. L. 522-1 et s. C. com.4) Art. L. 523-1 C. com5) Art. L. 524-1 et s. C. com6) Art. L. 525-1 et s. C. com.7) Art. L. 527-1 et s. C. com. Sur le gage des stocks actuel : P. Bouteiller, Le gage de stocks de biens ou de marchandises, JCP éd E. 2006, 1698 ; R. Damman, La réforme des sûretés mobilières : une occasion manquée, d. 2006, p. 1298 ; D. Legeais, Le gage de meubles corporels, JCP 2006, 4; S. Torck, Les garanties mobilières sur biens fongibles après l’ordonnance du 23 mars 2006 relative aux sûretés, Rd bancaire et financier 2006, étude 128) Ordonnance n° 2016-56 du 29 janvier 2016 relative au gage des stocks (JO du 30 janvier 2016) avec un rectificatif mineur sur la formulation de la deuxième phrase de l’article L. 527-4 C. com. publié au JO du 20 février 2016. Sur ce texte voir déjà : Rapport au président de la République relatif à l’ordonnance (JO 30 janvier 2016) : BRDA 3/16, n° 16 ; B. Dondero, Gage des stocks : nouvel arrivage, JCP éd. E. 2016, 154 ; G. Piette, Réforme du gage des stocks : « mais dans quel état j’erre ? », Lexbase hebdo édition affaires n° 454 du 11 février 2016 ; L. Andreu, J-F Quiévy, Le nouveau gage des stocks est arrivé, LPA 25 février 2016, n° 40, p. 8 ; Y. Paclot, G. Gaède, Ordonnance n° 2016-56 du 29 janvier 2016 relative au gage des stocks : aggiornamento salutaire ou « loi inutile » ?, JCP E. 2016, 177 ; X. Delpech, Une ordonnance de clarification pour le gage des stocks, AJ Contrats d’affaires-Concurrence-distribution 2016, p. 60 ; S. Chevallier, Gage des stocks : un nouveau cadre légal enfin efficace, Rev. droit bancaire et financier, Janv. 2016, étude 5 ; A. Reygrobellet, Les nouveaux habits du gage des stocks, JCP éd N. 2016, act. 261 ; S. Piédelièvre, La réforme du gage des stocks, gaz. Pal. 16 fév. 2016, n° 7, p. 119) Art. L. 527-1 C. com.10) Art. L. 527-3 C. com. Ne peuvent pas être donnés en gage les biens soumis à une clause de réserve de propriété.

L’ordonnance n° 2016-56 du 29 janvier 2016 a réformé le gage des stocks du Code de commerce. Les articles du Code sont réécrits pour plus de simplicité et d’efficacité. L’alignement des règles du gage des stocks sur celles applicables au gage de droit commun conduisent à s’interroger sur l’opportunité du maintien des règles spéciales alors que, désormais les établissements de crédit et leurs débiteurs professionnels sont autorisés à soumettre leur gage aux dispositions du Code civil.

Actualités RestructuringCEDI (Centre d’Étude du Droit de l’Insolvabilité)

D.R

.

vincent perruchot-triboulet

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Annonces Légales

Journal Spécial des Sociétés - Samedi 2 juillet 2016 – numéro 52 23

pARIS◌ 75 ◌

SOCIÉTÉSCONSTITUTIONS

Aux termes d'un acte ssp en date du 18 juin 2016, il a été constitué une société civile dont les caractéristiques sont les suivantes :Dénomination sociale :

SCI Le ChéRAnCapital : 5 000 euros.Siège social : 55 rue du Cherche midi,

75006 pARIS O b j e t : A c q u i s i t i o n , g e s t i o n ,

administration et disposition de biens immobiliers.Durée : 50 années à compter de

l'immatriculation au RCS de Paris.g é r a n c e : M . M iche l BOUVIER ,

demeurant 55 rue du Cherche Midi à PARIS 6ème.Ml le Louise BOUVIER, demeurant

298 rue de la Rosière à BOURG SAINT MAURICE (73700).Clause relative à la cession des parts :

les parts sont librement cessibles entre associés, ascendants et descendants. Agrément à la ma jo r i té des t ro i s quarts des associés pour les autres cessionnaires.610660

Par acte SSP du 30/06/2016, il a été constitué une S.A.R.L. :

Dénomination : mAg pARnASSe Siège soc ia l : 84 Bou leva rd du

montparnasse 75014 paris Capital : 8 000 €.Activité : Commerce à prédominance

alimentaire et activité de snacking.Durée : 99 ans.gérance : M Antoine MARTINS, 45, rue

des volontaires 75015 PARIS. Immatriculation au RCS de PARIS.610711

Erratum à l’insertion 610525 parue dans le présent journal du 29/06/2016, il fallait lire dénomination sociale SC MATTAEL et non SC MATTEL.610693

Aux termes d’un acte sous seing privé en date du 22/06/2016, il a été constitué une société présentant les caractéristiques suivantes :

Dénomination : mykeLSOnforme : SAS.Capital : 1.000.000,00 Euros.Siège social : 20 Rue Quentin Bauchart

75008 pARIS Objet : Le conseil en systèmes et

logiciels informatiques. La fourniture de prestations de services dans tous les domaines des technologies de l'information, des technologies innovantes en milieux tertiaire et industriel. Durée : 99 années à compter de son

immatriculation au R.C.S. président : Mr ABECASSIS Michel,

demeurant 24 Rue Vaugelas 75015 Paris.Commissaire aux comptes titulaire :

M. REBIBO Armand, domicilié 7 Rue Pierre Haret 75009 PARIS.Commissaire aux comptes suppléant :

La société OPEN CONSEIL, sis 71/73 Avenue de Saint-Mandé 75012 PARIS, 409 842 598 RCS PARIS.La société sera immatriculée au R.C.S.

de PARIS.610697

Aux termes d’un acte SSP en date à PARIS du 1er/06/2016, il a été constitué une Société ayant les caractéristiques suivantes :

Dénomination : hm CApItALforme : Société par actions simplifiée

Unipersonnelle.Siège social : 60-62, avenue henri

martin - 75116 pARIS Objet : En France et à l’étranger : le

conseil en fusion acquisition, le conseil financier dans tout domaine, le conseil pour la gestion et les affaires, l’audit patrimonial des personnes physiques et morales.Durée : 99 années à compter de son

immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés.Capital : 2.000. €uros.transmission des actions : Les actions

sont librement cessibles entre associés. Elles ne peuvent être cédées, à titre onéreux ou gratuit, à un cessionnaire n’ayant déjà la qualité d’associé et quel que soit son degré de parenté avec le cédant qu’avec l’agrément préalable de la collectivité des associés statuant à la majorité des voix.président de la Société : Monsieur Gilles

HANNOUN, demeurant à PARIS 75016, 60-62, avenue Henri Martin a été nommé Président pour une durée indéterminée.La Société sera immatriculée au Registre

du Commerce et des Sociétés de PARIS.610702

Aux termes d’un acte authentique reçu le 29/02/2016 par Maître Christine LE BIHAN, Notaire à PARIS 75002, 1-3 Rue Lulli,Il a été constitué une société présentant

les caractéristiques suivantes :

Dénomination : SCI gABS'OCeAnforme : SCIObjet : L'acquisition, l'administration

et l'exploitation par bail, location ou autrement, de tous les immeubles bâtis ou non bâtis, dont la société pourrait devenir propriétaire par voie d'acquisition, d'apport, d'échange ou autrement Siège social : 5 passage Saint Ambroise

75011 pARIS Capital : 1.020,00 Euros. Durée : 99 années. Cession des parts : Clauses d’agrément.gérance : Mr LECAILLE Gilles, et Mme

BISSON épouse LECAILLE Béatrice demeurant 5 Passage Saint Ambroise 75011 PARIS. La société sera immatriculée au R.C.S.

de PARIS.610704

Suivant acte reçu par Me Stéphanie PESSINA-OUDOT, notaire à PARIS ( 7 5 0 0 7 ) 2 4 2 B d S t G e r m a i n , l e 27/06/2016, a été constituée la Société

SIngLe ORIgInS fRAnCeSociété par actions simplifiées.Capital : 20.000 €. Siège social : 38 rue Legendre 75017

pARIS Objet : Prestat ion de services de

promotion d'avant-vente et de marketing, de recherche et de développement, de contrôle et d'assurance de qualité, de logistique, toutes opérations industrielles et commerciales sa rapportant à la création, l'acquisition, la location, la prise de location-gérance de tous fonds de commerce.Durée : 99 ans. président : la Sté SINGLE ORIGINS SA,

Sté anonyme de droit luxembourgeois, capital: 100.000€, siège : 76 Grand Rue L3313 Bergem - Grand Duché du Luxembourg, RCS Luxembourg n° B 155567, commissaires aux comptes : la Sté EXPERTIS Partenaires & Associés, Technopôle de Nancy-Brabois 2 allée d’Evry CS 60132 54603 Villers-lès-Nancy Cedex, Commissaire aux comptes titulaire et la Sté EXPERTIS CFE Audit et Conseil, Technopôle de Nancy-Brabois 2 allée d’Evry CS 60132 54603 Villers-lès-Nancy Cedex, Commissaire aux comptes suppléant. Immatriculation : RCS PARIS.610772

Aux termes d'un acte sous seings privés en date à Paris du 17/06/2016, il a été constitué une société présentant les caractéristiques suivantes :Dénomination :

gROupe QuInteSenS BRetAgne

forme : Société à responsabilité limitée.Siège social : 4/6, boulevard montmartre

75009 pARIS Objet : Le conseil pour les affaires et

autres conseils de gestion, la conception et la commercialisation de tous produits de constitution de patrimoine, retraite, ou de défiscalisation, ayant comme support l'immobilier.Durée : 99 ans.Capital : 2 000 euros.g é r a n c e : M . J u l i e n J O U B E R T ,

demeurant ensemble 16 rue Bouchardon 75010 Paris.Immatriculation : au RCS de Paris.

Pour avis.610703

P a r a c t e d e M a î t r e J e a n - P a u l GAUTHIER, Notaire à LE PUY EN VELAY (43000) 8 Rue Chaussade, du 24 juin 2016, enregistré au Puy en Velay le 28 juin 2016 a été constituée une société civile immobilière :La société a pour objet : l’acquisition

par voie d’achat ou d’apport, la propriété, la mise en valeur, la transformation, l a c o n s t r u c t i o n , l ’ a m é n a g e m e n t , l’administration, la location et la vente (exceptionnelle) de tous biens et droits immobiliers, de tous biens et droits pouvant constituer l’accessoire, l’annexe ou le complément des biens et droits immobiliers en question.. Dénomination sociale est :

BRICApOIXSiège social : pARIS 3ème arrondis-

sement (75003), 14 rue du grenier Saint Lazare Durée : Quatre vingt dix neuf (99)

années. Capital social : TROIS MILLE EUROS

(3 000,00 EUR).Les appor ts sont un iquement en

numéraire.Toutes les cessions de parts, quelle que

soit la qualité du ou des cessionnaires, sont soumises à l'agrément préalable à l’unanimité des associés. premier gérant : Monsieur Camil le

DELAHOUSSE, l 'un des associés, demeurant 14, rue du Grenier Saint Lazare - 75003 - PARIS.La société sera immatriculée au registre

du commerce et des sociétés de PARIS.Pour avis, Le notaire.

610683

SOmmAIRe 75 78 91 92 93 94 95• Constitutions 23 31 34 34 40 41 43• Transformations 25 32 34 36• Modifications 25 32 34 37 41 42 43• Fusions 33 39• Transmission universelle de patrimoine 29 34 39 43

• Dissolutions 29 33 40 41• Clôtures de liquidation 30 33 40 41• Convocations aux assemblées 30• Droits de vote 30• Locations gérances 30 43• Avis relatifs aux personnes 30 33 40• Avis d'insaisissabilité 31• Avis de revendication de prescription acquisitive• Bilan• Tarifs HT des publicités à la ligne : 5,50 € 5,24 € 5,24 € 5,50 € 5,50 € 5,50 € 5,24 €• Avis divers 9,76 € 9,76 € 9,76 € 9,76 € 9,76 € 9,76 € 9,76 €• Avis financiers 10.86 € 10.86 € 10.86 € 10.86 € 10.86 € 10.86 € 10.86 €

publiCités légales

Le Journal Spécial des Sociétés a été désigné comme publicateur officiel pour l’année 2016 ; par arrêté de Monsieur le Préfet de la Région Île-de-France, par arrêté de Monsieur Préfet de Paris du 28 décembre 2015, par arrêté de Monsieur le Préfet des Yvelines du 14 décembre 2015, par arrêté de Monsieur le Préfet de l’Essonne du 7 décembre 2015, par arrêté de Monsieur le Préfet des Hauts-de-Seine du 10 décembre 2015, par arrêté de Monsieur le Préfet de la Seine-Saint-Denis du 17 décembre 2015, par arrêté de Monsieur le Préfet du Val-de-Marne du 28 décembre 2015 de toutes annonces judiciaires et légales prescrites par le Code Civil, les Codes de Procédure Civile et de Procédure Pénale et de Commerce et les Lois spéciales pour la publicité et la validité des actes de procédure ou des contrats et des décisions de Justice pour les départements de Paris, des Yvelines, de l’Essonne des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne.Depuis le 1er janvier 2013, le tarif d’insertion d’une annonce judiciaire et légale ne peut faire l’objet d’aucune remise ou ristourne (NOR : MCCE1240070A). Les annonceurs sont informés que,conformément au décret 2012-1547 du 28 décembre 2012, les annonces légales portant sur les sociétés et fonds de commerce concernées et publiées dans notre journal, sont obligatoirement mises en ligne dans la base de données numérique centrale, www.actulegales.fr.

Composition des annonCes légalesnormes typographiques

surfaces consacrées aux titres, sous-titres, filets, paragraphes, alinéas

Titres : chacune des lignes constituant le titre principal de l’annonce sera composée en capitales (ou majuscules grasses) ; elle sera l’équivalent de deux lignes de corps 6 points pica, soit arrondi à 4,5 mm. Les blancs d’interlignes séparant les lignes de titres n’excéderont pas l’équivalent d’une ligne de corps 6 points pica, soit 2,256 mm.Sous-titres : chacune des lignes constituant le sous-titre de l’annonce sera composée en bas-de-casse (minuscules grasses) ; elle sera l’équivalent d’une ligne de corps 9 points pica soit arrondi à 3,40 mm. Les blancs d’interlignes séparant les différentes lignes du sous-titre seront équivalents à 4 points soit 1,50 mm.Filets : chaque annonce est séparée de la précédente et de la suivante par un filet 1/4 gras. L’espace blanc compris entre le filet et le début de l’annonce sera l’équivalent d’une ligne de corps 6 points pica soit 2,256 mm. Le même principe régira le blanc situé entre la dernière ligne de l’annonce et le filet séparatif. L’ensemble du sous-titre est séparé du titre et du corps de l’annonce par des filets maigres centrés. Le blanc placé avant et après le filet sera égal à une ligne de corps 6 points pica, soit 2,256 mm.Paragraphes et Alinéas : le blanc séparatif nécessaire afin de marquer le début d’un paragraphe où d’un alinéa sera l’équivalent d’une ligne de corps 6 points pica, soit 2,256 mm. Ces définitions typographiques ont été calculées pour une composition effectuée en corps 6 points pica. Dans l’éventualité où l’éditeur retiendrait un corps supérieur, il conviendrait de respecter le rapport entre les blancs et le corps choisi.N.B. : L’administration décline toute responsabilité quant à la teneur des annonces légales.

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