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7/28/2019 La Gestion Des Risques Bancaires Au Maroc http://slidepdf.com/reader/full/la-gestion-des-risques-bancaires-au-maroc 1/110  MEMOIRE DE FIN D’ETUDES CYCLE NORMAL LA GESTION DES RISQUES BANCAIRES AU MAROC NOM ET PRENOM IDRISSI BELKASMI Lina KARRAKCHOU Soufiane ENCADRANT M. Fouad MACHROUH OPTION FINANCES ANNEE UNIVERSITAIRE 2010-2011

La Gestion Des Risques Bancaires Au Maroc

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

CYCLE NORMAL 

LA GESTION DES RISQUESBANCAIRES AU MAROC

NOM ET PRENOM

IDRISSI BELKASMI Lina

KARRAKCHOU Soufiane

ENCADRANT

M. Fouad MACHROUH

OPTIONFINANCES

ANNEE UNIVERSITAIRE

2010-2011

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DEDICACE

Louange à Dieu

A ceux qui ont attendu avec impatience les fruits de leur bonne éducation et

nous ont indiqué la bonne voie en nous rappelant que la volonté faisait toujours

les grands Hommes.

Nos parents 

A ceux qui nous apportent sans cesse amour, soutien, conseils et

encouragements.

Notre famille et amis

Sans oublier l’Institut Supérieur de Commerce et d’Administration des

Entreprises envers qui nous seront toujours reconnaissants.

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REMERCIEMENTS

Pour autant qu’il soit la somme d’une expérience ou d’un essai de réflexion, lesaides ou influences extérieures ne sauraient être méconnues, encore moins,

reniées.

Loin de l’image épinale du face à face solitaire entre l’étudiant et son sujet, ce

mémoire est avant tout le fruit d’une aventure. 

 Nous tenons tout d’abord à rendre un hommage particulier à Monsieur Fouad

MACHROUH, pour son attention particulière et son aide précieuse.

 Nous pr ésentons nos sincères remerciements à l’ensemble des ressources

humaines du Siège Cental de BANK AL MAGHRIB qui, grâce à leursencouragements et encadrements ont pu nous intégrer aisément au sein de

l’équipe de travail. 

 Nous remercions vivement M. Khalid YAACOUBI, Directeur Adjoint de laDirection Financière, pour nous avoir offert l’opportunité de disposer d’une

expérience concrète et pour nous avoir inséré avec docilité dans le monde

 professionnel.

 Nous tenons à remercier l’équipe des analystes f inanciers, en particulier M.Mohammed Amine BELHAJ, pour leurs encouragements, leurs encadrements et

leurs conseils précieux qui nous ont permis de réaliser notre projet.

Que toute personne ayant contribuée de près ou de loin à l’élaboration de ce

travail soit vivement remerciée.

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Sommaire

RemerciementsPartie introductive

Partie I Bank Al Maghrib

Chapitre 1. Présentation de Bank Al Maghrib

Chapitre 2. Historique de Bank Al Maghrib

Chapitre 3. Missions de Bank Al Maghrib

Chapitre 4. Organisation de Bank Al Maghrib

Partie 2 Diagnostic des risques bancaires

Chapitre 1 Vue d’ensemble du secteur bancaire Marocain 

1. Réformes et évolutions du système bancaire marocain

et sa position macro économique.

2. Structure du système bancaire marocain

3. Indicateurs d’activité et de rentabilité des banques 

sur base sociale

4. Les indicateurs de bancarisation en amélioration

5. Les établissements de crédit et organismes assimilés

au Maroc

Chapitre 2 Typologie des risques bancaires

1. Le risque de crédit

2. Les risques de marché

3. Le risque de liquidité

4. Le risque réglementaire

5. Les risques opérationnels 

Partie 3 Renforcement de la transparence financière dans le cadre de la

transposition de Bale II au Maroc

Chapitre 1 Les accords de Bâle I

1. Historique et approche

2. Les différents piliers de l’accord Bâle I 

Chapitre 2 Les accords de Bâle II

1. Présentation

2. Les différents piliers de l’accord Bâle II 3. Rapprochement entre le ratio Cooke et le ratio Mcdonough 

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Chapitre 3 Démarche suivie par Bank Al-Maghrib pour l’implémentation de

bâle II au Maroc : une démarche progressive et de concertation

1. Dispositif prudentiel applicable aux établissements de crédit 

2. Contraintes liées à la mise en application de Bâle II

3. Coopération internationale

Chapitre 4 Etat d’avancement de l’application de Bâle II au Maroc 

1. Impact sur l’octroi de crédit

2. Effet de procyclicité

3. Standardisation des outils de gestion4. La stabilité financière renforcée

5. La différentiation de traitement entre les différents pays

6. Les métiers gagnants et perdants

7. Le coût élevé de la mise en place des approches avancées

Chapitre 5 Les Accords de Bâle III

1. Contexte

2. Objectifs3. Liquidité

4. Résultats

5. Les banques Maghrébines peu concernées par Bâle III

6. Bâle III au Maroc

Conclusion

Annexes

Bibliographie

Wébographie

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84

90

99

101

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Partie introductive 

Les risques bancaires, en raison des problèmes économiques et financiers qu’ont

subis plusieurs banques ces dernières années, sont désormais au cœur de toutes

les préoccupations.

En ces temps de crise, plus particulièrement, la gestion des risques bancaires

représente un thème d’actualité récurrent, et la maîtrise de ceux-ci un défi

important à relever.

C’est dans cette optique que le comité de Bâle a été créé en 1974, par les

gouverneurs des banques centrales du G 10, avec comme objectif primordial

l'amélioration de la stabilité du système bancaire international, lui-même garant de la

stabilité d'un système financier de plus en plus internationalisé, ainsi que

l'harmonisation des réglementations régissant les risques bancaires avec lesprincipes fondamentaux préconisés par les instances de surveillance internationales

notamment en matière de ratio de solvabilité. La création de ce comité suivait de

quelques mois un incident survenu à la suite de la liquidation d'une société

allemande, et qui avait provoqué un effet domino sur d’autres établissements

bancaires.

Il est donc évident que des systèmes déficients en matière de gestion des risques

dans le secteur financier peuvent rapidement provoquer des pertes financières

considérables. Le but des autorités de contrôle nationales et internationales étant de

minimiser les risques et d’harmoniser les normes prudentielles en vigueur. 

Dans un premier temps, il était question de limiter le risque de faillite uniquement,

puis le comité de Bâle s’est concentré ensuite sur le risque de crédit. 

 A présent, les missions du comité de Bâle englobent le renforcement de la sécuritédu système financier, la diffusion des meilleures pratiques bancaires, ainsi que

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l’établissement de standards et la coopération internationale en matière de contrôle

prudentiel.

C’est dans ce cadre qu’un ensemble de recommandations a été formulées par le

comité de Bâle notamment Bâle I en 1988 et Bâle II, qui renforce les premiers

accords, a été mis en place entre 2004 et 2008. Les accords de Bâle III quant à eux

sont en gestation et prévus vers 2015.

Contexte marocain :

Les règles prudentielles appliquées au paysage bancaire marocain ont connu une

évolution importante à partir de 1993, en concomitance avec la promulgation d’une

nouvelle loi bancaire. L’une des principales circulaires de cette dernière, circulaire

relative au contrôle interne des établissements de crédit a été émise par Bank Al

Maghrib en février 2001.

 Avant que cette circulaire numéro 6 ne soit appliquée, de nombreux débats ont été

soulevés concernant les nombreuses difficultés d’adaptation que connaissaient les

établissements de crédit au vu des refontes du cadre prudentiel.

Du fait de ces nouvelles réglementations, les établissements de crédit sont dans

l’obligation de protéger leurs clients, actionnaires ainsi que partenaires sous la

contrainte de sanctions pécuniaires édictées par les récentes lois bancaires. Ainsi,

les banques marocaines seront obligées de revoir leurs méthodes de travail aussi

bien pour l’approche du risque que pour le management en interne. 

Ce nivellement du cadre réglementaire par rapport aux normes internationales a pour but d’anticiper d’éventuels dysfonctionnements et/ou risques liés à l’activité des

établissements concernés.

Par ailleurs, les autorités monétaires démontrent pleinement, à travers cet arsenal

réglementaire, leur désir d’obtenir un système financier en bonne marche, qui ne soit

pas affecté par des zones d’incertitudes. A ce titre, la circulaire n° 9 de Bank Al

Maghrib, relative à l’audit externe des établissements de crédit, confère aux

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auditeurs externe une plus grande responsabilisation dans l’appréciation des

systèmes de gestion des établissements de crédit.

In fine, la volonté d’assurer la stabilité et la solvabilité du système bancaire, se traduit

donc par la mise en place d’un système de surveillance qui s’appuie sur une

réglementation reposant sur des règles et ratios internationaux. Aussi, les autorités

en charge de la régulation bancaire ont engagé un processus de renforcement des

systèmes de contrôle interne.

La démarche est neuve et implique donc de nombreux comportements et stratégies

de la part des banques qui devront s’imprégner de règles de conduite fixées par 

Bank Al Maghrib, dans un premier temps, et de les assimiler. Ce qui à terme

représente une condition sine qua non pour le bon fonctionnement du système

bancaire.

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Partie I : Bank Al Maghrib

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Chapitre 1. Présentation de Bank Al Maghrib

  « Bank Al-Maghrib » créée par le dahir n° 1-59-233 du 23 hija 1378 (30 juin 1959), ci-après désignée la Banque, est une personne morale publique dotée de l’autonomie

financière dont l’objet, les fonctions, les opérations ainsi que les modalités

d’administration, de direction et de contrôle sont arrêtés par la présente loi ainsi que

par les textes pris pour son application.

  Le capital de la Banque est fixé à 500.000.000 de dirhams. Il est entièrement détenu

par l’Etat.

  Sous réserve d’approbation par voie réglementaire, le capital de la Banque peut être

augmenté sur décision du Conseil de la Banque, le commissaire du gouvernement

entendu.

  La Banque est réputée commerçante dans ses relations avec les tiers.

  Le siège de la Banque est à Rabat.

La Banque établit des succursales ou des agences où elle le juge nécessaire.

Chapitre 2. Historique de Bank Al Maghrib

Les Banques Centrales qui occupent partout une place prééminente au sein

du système bancaire ont une histoire de prés de quatre siècles.

Concernant le Maroc, sa Banque Centrale remonte à 1907 avec la création par 

l’Acte d’Algésiras de la « Banque d’Etat du Maroc » laquelle fut remplacée en juillet

1959 par « Bank Al-Maghrib », Instituts d’Emission purement nationale.

 Ainsi, la Banque du Maroc a été instituée par le dahir n° 1-59-233 du 30 juin

1959 pour se substituer à la Banque d'Etat du Maroc et assurer la fonction de

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Banque Centrale. Créée sous forme d'établissement public doté de la personnalité

civile et de l'autonomie financière, cette institution s'est vue confier le privilège de

l'émission de la monnaie fiduciaire, ainsi que la mission de veiller à la stabilité de la

monnaie et de s'assurer du bon fonctionnement du système bancaire. A partir de

mars 1987, la dénomination de

« Bank Al-Maghrib » a été substituée à celle de « Banque du Maroc ».

La Banque dont le capital s’élève à 500.000.000 DH procède annuellement à

l’élaboration de son propre budget de dépenses qui est approuvé par le Conseil. Son

capital peut être augmenté par incorporation des réserves sur décision du conseil de

la Banque approuvé par décret. Ce capital est entièrement souscrit par l’Etat (Décret

N° 2.90.996 du 29/1/1991) acquittée selon les modalités de l’article 69 de création du

BAM.

Les produits de la Banque sont formés, en grande partie, par les intérêts liés

aux placements des devises à l’étranger ainsi qu’aux interventions sur le marché

monétaire et accessoirement par des commissions et des produits divers. Quand aux

charges de fonctionnement de la Banque, elle sont constituées par les frais de

personnel, les frais de fabrication des billets, des monnaies et des documents de

sécurité, les frais d’entretien et de gestion, ainsi que par les dépenses d’équipement

à caractère courant et accessoirement par des charges diverses ou exceptionnelles.

Il y a lieu de signaler que le solde net des bénéfices de la Banque est acquis au

Trésor.

Quand à la comptabilité de la Banque, elle est tenue suivant « une

organisation comptable » interne, tenant compte de la spécificité de ses activités etopérations et c’est ce qui va être développé dans la partie qui suit.

S’agissant de son régime fiscal, la Banque est dotée d’un statut fiscal spécial lui

accordant l’exonération de tous impôts, droits et taxes pour le plus part de ses

activités et opérations.

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Aperçu historique :

1906

Ouverture en janvier 1906 à Algésiras d’une conférence internationale en vue de

sauvegarder  l’indépendance et l’intégrité du Royaume du Maroc, d’y garantir la

liberté commerciale et l’égalité économique entre les puissances étrangères et

d’examiner un projet de réforme de son administration et de ses finances.  

Institution de la Banque d’Etat du Maroc par l’acte de la conférence d’Algésiras

signé, le 7 avril 1906, par les délégués de douze pays européens, des Etats-Unis et

du Maroc. Cette banque a été constituée en février 1907 sous forme de société

anonyme dont le siège social était à Tanger. Son capital était réparti entre les pays

signataires, à l’exception des Etats-Unis.

 A la suite des cessions par certains pays de leurs quote-parts, la France détiendra

ultérieurement la majeure partie du capital de la Banque.

1911

Investie de certaines missions de banque centrale, la Banque d’Etat du Maroc a,

dès 1911, pris en charge la frappe des pièces de monnaie en argent de type

« hassani »et l’émission des premiers billets de banque. 

1919

En raison de l’impossibilité de maintenir une parité forcée entre la monnaie hassani

et la monnaie française en circulation au Maroc, la Banque d’Etat du Maroc asuspendu en octobre 1919 le régime de parité entre ces deux monnaies.

1920

En mars 1920, il a été décidé de démonétiser les espèces hassani et de les

remplacer par des billets et pièces en franc marocain dont la parité avec le franc

français a été assurée, à compter de décembre 1921, par le biais d’un compte dit

« d’opérations ».

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1946

Renouvellement, pour une durée de 20 ans, du privilège d’émission accordé à la

Banque d’Etat du Maroc. 

1959

Dès 1958, des négociations furent engagées par le Gouvernement marocain avec

la France et la Banque d’Etat du Maroc en vue de la reprise par le Ma roc du

privilège d’émission. 

 Ainsi, le premier juillet 1959, la Banque du Maroc, Institut d’émission purement

national, a été créée par le Dahir n° 1.59.233 du 30 juin 1959, en remplacement dela Banque d’Etat du Maroc qui cessa officiellement d’exister. 

1959 : Naissance de la Banque du Maroc et création du premier Dirham. 

1967 : Promulgation de la loi bancaire.

Cette promulgation a permis de renforcer le rôle dévolu à la Banque du

Maroc par ses statuts, notamment, en matière de contrôle de la

profession bancaire. 

1974 : Emission du centime.

L’émission du centime vient en remplacement du franc, en tant que fraction

du dirham.

1987 : Création de Dar As-Sikkah.

La Banque adopte la dénomination « Bank Al-Maghrib » ; s’ensuit la même

année l’inauguration de « Dar As-Sikkah » par Feu Sa Majesté le Roi Hassan

II, dotant le Maroc de son propre institut de frappe de monnaie, d’impression

des billets et des documents sécurisés. 

1993 : Bank Al-Maghrib confirme son rôle de Banque des Banques.

L’adoption d’une nouvelle loi bancaire va offrir un cadre plus réglementé au

système financier marocain et introduire des mesures relatives à la protection

des intérêts de la clientèle. Cette innovation législative confère à la Banque un

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pouvoir accru en matière de réglementation et de contrôle de l’activité des

établissements de crédit, confirmant son rôle de « Banque des Banques ».

2002 : Inauguration du Musée de la monnaie

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a inauguré le 19 juin 2002 leMusée de la Monnaie de Bank Al-Maghrib qui, de par sa richesse

numismatique, est considéré comme le plus grand musée de

l’histoire monétaire du Maroc. 

2006 : Bank Al-Maghrib, une institution autonome. 

2009 : Bank Al-Maghrib certifiée ISO 9001. 

Chapitre 3. Missions de Bank Al Maghrib

Bank Al-Maghrib exerce le privilège d'émission des billets de Banque et des

pièces de monnaie ayant cours légal sur le territoire du Royaume.

Bank Al-Maghrib a, également, pour mission de contribuer, dans les limites desattributions qui lui sont conférées par le présent dahir, à la réalisation des objectifs

économiques et sociaux arrêtés par le Gouvernement.

Missions fondamentales de Bank Al-Maghrib 

  Exercer le privilège de l'émission des billets de banque et des pièces de

monnaie ayant cours légal sur le territoire du Royaume.

  Mettre en œuvre les instruments de la politique monétaire pour assurer la

stabilité des prix.

  Veiller à la stabilité de la monnaie et à sa convertibilité.

Veiller au bon fonctionnement du marché monétaire et à assurer son contrôle.

  Etablir et publier les statistiques sur la monnaie et le crédit.

  Gérer les réserves publiques de change.

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  S'assurer du bon fonctionnement du système bancaire et veiller à l'application

des dispositions législatives et réglementaires relatives à l'exercice et au

contrôle de l'activité des établissements de crédit et organismes assimilés.

  Veiller à la surveillance et à la sécurité des systèmes et moyens de paiementet à la pertinence des normes qui leur sont applicables.

Autres missions de Bank Al Maghrib

   Assurer le rôle d'agent financier du Trésor.

  Conseiller le Gouvernement dans le domaine financier.

  Représenter le Gouvernement auprès des institutions financières et

monétaires internationales créées en vue de promouvoir la coopération dans

les domaines monétaire et financier.

  Participer à la négociation des accords financiers internationaux et à leur 

exécution

Chapitre 4. Organisation de Bank Al Maghrib

Les organes supérieurs d’administration sont le Gouverneur, le Conseil et le

Comité de Direction,

Les organes de contrôle sont le Commissaire du Gouvernement, le Commissaire

aux Comptes et la Cour des Comptes.

Quand à son organisation, la Banque comprend une Administration Centrale et unensemble de sièges

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1) Organes d’administration 

1.1 Conseil de la Banque 

Le Conseil de la Banque a pour attributions de déterminer les objectifs de la

politique monétaire. A cet effet, il fixe les taux d’intérêt des opérations de la Banque

et peut exiger la constitution de la réserve monétaire obligatoire.

En vertu de l’article 38 des statuts de Bank Al-Maghrib, le Conseil de la Banque est

composé comme suit :

  le Gouverneur de la Banque, président ;

  le Vice-gouverneur ou le Directeur Général de la Banque ;

  le Directeur du Trésor et des Finances Extérieures au sein du Ministère

chargé des Finances ;

  Six membres désignés par le Premier Ministre, dont trois sur proposition du

Gouverneur, parmi les personnes connues pour leur compétence en matière

monétaire, financière ou économique et n’exerçant aucun mandat électif,

aucune fonction de responsabilité dans les établissements de crédit ou à

caractère financier ou dans l’administration publique. 

Les membres du Conseil de la Banque sont les suivants

  M. Abdellatif JOUAHRI, Gouverneur de Bank Al-Maghrib ;

  M. Abdellatif FAOUZI, Directeur Général de Bank Al-Maghrib ;

  M. Abdelaziz MEZIANE BELFQUIH, Conseiller de Sa Majesté le Roi ;

  M. Zouhair CHORFI, Directeur du Trésor et des Finances Extérieures auMinistère des Finances et de la Privatisation ;

  Mme Meriem BENSALEH CHAQROUN;

  M. Bassim JAI-HOKIMI ;

  M. Mohamed BENAMOUR ;

  M. Mustapha MOUSSAOUI ;

  M. Abdellatif BELMADANI 

  Commissaire du Gouvernement M.Abdeltif LOUDYI.

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1.2 Le Gouverneur  

Le Gouverneur administre et dirige la Banque. Il a notamment pour attribution de

veiller à l’observation des dispositions statuaires et des règlements de la Banque et à

l’exécution des décisions du Conseil. 

1.3 Comité de Direction 

Il assiste le Gouverneur dans la gestion des affaires de la Banque.Le Comité de

Direction est composé du Gouverneur, du Directeur Général et de directeurs

désignés par le Gouverneur 

2) Organes de contrôle

2.1 Le Commissaire du Gouvernement

Sauf en ce qui concerne les opérations de la politique monétaire, le

commissaire du gouvernement contrôle pour le compte de l’Etat et au nom du

ministre chargé des finances, les activités de la Banque et veille au respect par celle-ci des dispositions législatives régissant lesdites activités et en particulier les

dispositions des présents statuts.

Il assiste, avec voix consultative, aux séances du conseil et s’il le juge opportun aux

délibérations des comités restreints émanant du conseil.

Il reçoit communication des procès-verbaux de ces séances et délibérations.

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Il peut exiger communication de toutes pièces qu’il estime devoir consulter et faire

toutes propositions ou suggestions qu’il estime utiles. Il peut exiger que toutes

décisions, autres que celles relatives à la politique monétaire, fassent l’objet d’une

seconde délibération avant leur exécution.

La répartition des bénéfices de la Banque n’est définitivement approuvée par le

conseil qu’avec l’agrément du commissaire du gouvernement.

Le commissaire du gouvernement est nommé dans les conditions prévues à l’article

30 de la Constitution, parmi les hauts fonctionnaires du ministère chargé des

finances. Il peut être assisté d’un commissaire suppléant désigné sur sa proposition

par arrêté du ministre chargé des finances.

Le commissaire du gouvernement adresse, à la fin de chaque semestre, un rapport

au ministre chargé des finances sur l’exercice de sa mission.

2.2 Le Commissaire aux Comptes 

Les comptes de la Banque sont soumis à un audit annuel réalisé sous la

responsabilité d’un commissaire aux comptes. Ce dernier certifie que les états de

synthèse de la Banque donnent une image fidèle de son patrimoine, de sa situation

financière et de ses résultats et apprécie son dispositif de contrôle interne.

Le rapport d’audit est communiqué aux membres du conseil et au commissaire du

gouvernement, au plus tard cinq mois après la clôture de l’exercice.

Lors de sa 208ème séance tenue le 27 avril 2006, le Conseil de la Banque a décidé

de désigner le cabinet DELLOITTE & TOUCHE AUDITORS, Commissaire aux

comptes, chargé de l’audit annuel des comptes de la Banque au titre des exercices

2006, 2007 et 2008.

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2.3 La Cour des Comptes

Bank Al-Maghrib produit annuellement à la Cour des comptes ses propres

comptes ainsi que ceux des organismes de prévoyance sociale de son personnel,

dans les formes prévues par la législation en vigueur.

Elle communique à la Cour des comptes les extraits des procès-verbaux du Conseil

relatifs au budget de la Banque et à son patrimoine, accompagnés de copies des

rapports des auditeurs

3) Administration centrale

Bank-Al-Maghrib est actuellement structurée autour de quatorze (14) Directions et

de Départements Centraux, situés à Rabat et à Casablanca ainsi que vingt (20)

agences ou succursales, situées dans les grandes villes du Royaume.

  Direction des opérations monétaires et des changes,

  Direction de la supervision bancaire,

  Direction du réseau et des relations avec les entreprises,

  Direction des études et des relations internationales,

  Direction de Dar As-Sikkah, 

  Département du musée et de la monnaie,

  Département de la recherche,

  Département de l'audit et de la prévention des risques,

  Direction de la logistique,

  Direction des ressources humaines,

  Direction financière,

  Direction de l'organisation et des systèmes d'information,  Direction des affaires juridiques,

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  Département de la communication.

La Banque compte un effectif d’environ 2500 collaborateurs répartis entre

l’Administration Centrale (58%) et les agences (42%). 

4) Les sièges

Installés dans les principales villes du royaume, les sièges ou agences sont

actuellement au nombre de 20. Une circulaire interne indique les circonscriptionsterritoriales composant le rayant d’action de chaque siège. 

Les activités des sièges peuvent être classées, d’une manière générale, en

deux catégories : les activités de banque et celle de fonctionnement. Les activités de

Banque assurée par les sièges de Bank Al-Maghrib sont liées aux missions de

Banque Centrale.

Toutefois ces sièges sont amenés également, dans le cadre de la gestion des

comptes de dépôt de la clientèle particulière, à traiter un certain nombre d’opérations

bancaires ordinaires.

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Certains sièges de Bank Al-Maghrib notamment la Succursale de Casablanca et

l’Agence de Rabat, exercent, en plus des activités citées ci-dessus, d’autres propres

à chacun d’eux. 

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5) Organigramme général

Entités Support Entités Métier 

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Partie 2: Diagnostic des

risques bancaires

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Chapitre 1 : Vue d’ensemble du secteur bancaire

Marocain

1. Réformes et évolutions du système bancaire marocain

et sa position macro économique.

Depuis le début des années 90, le secteur financier au Maroc a connu une période

de libéralisation marquée par des réformes appuyées par une série d’initiatives de la

Banque Mondiale.

Celles-ci concernaient le secteur bancaire (1991-1995), le développement du marché

des capitaux ainsi que la poursuite de la libéralisation du secteur financier (1996).

S’agissant des reformes mises en place durant cette période, il est question de

l'élimination de l'encadrement du crédit, la libéralisation des taux d’intér êt, la refonte

du cadre législatif de l'activité des établissements de crédit par l'adoption en 1993

d'une nouvelle Loi Bancaire, la suppression progressive des emplois obligatoires

(Plancher d’Effets Publics) et le renforcement de la réglementation prudentielle des

banques en s’inspirant des normes internationales.

Les prérogatives de la Banque Centrale dans le domaine de la supervision bancaire

et de la politique monétaire ont, quant à elles, été renforcées par la refonte des

nouveaux statuts de Bank Al-Maghrib en janvier 2005 et la nouvelle loi bancaire en

février 2006.

L’intermédiation financière des banques marocaines s’est, à son tour, développée

par rapport à la taille de l’économie à un rythme qui ne menace pas de déstabiliser 

l’équilibre financier des principales banques commerciales.

De plus, la réduction de la présence de l’Etat dans le système bancaire a eu pour 

effet une augmentation de la part des crédits destinés au financement du secteur 

privé.

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Néanmoins, la croissance relative des cr édits à moyen et long terme et de l’épargne

bancaire à terme ne s’est pas sensiblement améliorée et le financement du Trésor 

continue de représenter une partie non négligeable des emplois du secteur bancaire.

Il est également à noter qu’une revue de la réglementation et de la supervision

bancaires a vu le jour au Maroc suite aux vingt-cinq principes formulés par le Comité

de Bâle à la fin de l’année 1997 pour rehausser la qualité de la réglementation et de

la supervision bancaires.

 Ainsi, le positionnement du système bancaire dans le système financier marocain on

peut être schématisé ainsi :

Bank Al-Maghrib est chargé du contrôle des opérations courantes des

établissements de crédit, cette mission trouve toutefois ses prérogatives renforcées

par la nouvelle loi bancaire du 14 février2006 en particulier dans le domaine de la

supervision bancaire.

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Le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM) est l’instance

professionnelle des banques. Il communique les décisions et positions communes de

la profession en matière d’environnement opérationnel des banques et publie

régulièrement des recommandations sur les taux de base bancaire.

Les autres associations professionnelles incluent l’Association Professionnelle des

Sociétés de Financement (APSF) et l’Association Professionnelle des Sociétés de

Bourse (APSB) et des OPCVM (ASFIM)

2. Structure du système bancaire marocain

Le champ de contrôle de Bank Al-Maghrib s’est élargi, en 2008, du fait de l’agrément

de deux nouvelles banques et 5 intermédiaires en matière de transfert de fonds.

 Ainsi, le nombre d’établissements assujettis est passé de 78 à 84 établissements

répartis entre 18 banques, 37 sociétés de financement, 6 banques offshore, 13

associations de micro-crédit, 7 sociétés spécialisées en matière de transfert de

fonds, la Caisse Centrale de Garantie, la Caisse de Dépôt et de Gestion et les

services financiers de Barid Al-Maghrib.

Quelq ues c h iff res clés : 

- Nombre d’établissements de crédit et organismes assimilés : 84 

• Banques : 19

• Sociétés de financement : 36 

• Banques offshore : 6 

• Associations de microcrédit : 12 • Sociétés intermédiaires en matière de transfert de fonds : 9 

• Autres établissements : 2

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Source Bank Al Maghreb 

- Réseau :

• Au Maroc : 4.425 guichets, dont 887 guichets pour Barid Al-Maghrib, soit un

guichet pour 7.100 habitants

• A l’étranger : 18 filiales, 71 agences et succursales et 58 bureaux de

représentation

• Guichets automatiques bancaires : 4.144 

Source Bank Al Maghreb

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- Effectif des établissements de crédit et organismes assimilés : 41.200 agents

3. Indicateurs d’activité et de rentabilité des banques sur base

socialeLes banques ont démontré, ces dernières années, leur capacité à développer leurs

activités et à trouver les relais de croissance nécessaires pour pérenniser leurs

revenus. Un important effort de déploiement à l’international a été, en effet, entrepris

par les principaux établissements, notamment en direction de l’Europe, du Maghreb

et de l’Afrique Centrale et de l’Ouest. 

(Montants en milliards de dirhams)

Source : rapport annuel sur le contrôle, l’activité et les résultats des établissements

de crédit de Bank Al-Maghrib, 2009

4. Les indicateurs de bancarisation en amélioration

La pénétration des services bancaires a bien progressé en 2008, mais reste en deçà

de son potentiel avec un maillage insuffisant. Cette évolution est confortée par lesanalyses du Conseil pour la recherche en relations internationales, organisme basé à

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New Delhi, qui procède au classement des pays sur la base du critère de l’inclusion

financière1. Ainsi selon ce classement, le Maroc se positionne devant plusieurs pays

à niveau de développement comparable, tels que le Chili, le Koweït, l’Egypte et

l’Afrique du Sud.

Le taux de bancarisation, entendu comme le rapport entre le nombre de comptes

ouverts auprès des banques et la population totale, s’est amélioré de 2 points à 29%.

Ce taux s’établit à 43% si l’on prend en considération les comptes ouverts sur les

livres de Barid Al-Maghrib. Calculé sur la base de la population ayant un âge

supérieur à 15 ans, le taux de bancarisation atteint 34%, soit une amélioration de 3

points par rapport à celui enregistré l’année dernière. 

Source : rapport annuel sur le contrôle, l’activité et les résultats des établissements

de crédit de Bank Al-Maghrib, 2009

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5. Les établissements de crédit et organismes assimilés au Maroc

Liste des établissements de crédit et organismes assimilés :

  Banques

Dénomination sociale Adresse du siège social

 AL BARID BANK 798, Angle Boulevard Ghandi et

Boulevard Brahim Roudani - Casablanca

 ARAB BANK PLC 174, Boulevard Mohamed V - Casablanca

 ATTIJARIWAFA BANK 2, Boulevard Moulay Youssef -

Casablanca

BANK AL-AMAL 288, Boulevard Mohamed Zerktouni -

Casablanca

BANQUE CENTRALE POPULAIRE

« B.C.P »

101, Boulevard Mohamed Zerktouni  – 

Casablanca

BANQUE MAROCAINE DU

COMMERCE EXTERIEUR « BMCE

BANK »

140, Avenue Hassan II  – 20000 -

Casablanca

BANQUE MAROCAINE POUR LE

COMMERCE ET L’INDUSTRIE

« B.M.C.I »

26, Place des Nations Unies - Casablanca

BANQUE POPULAIRE DU CENTRE

SUD Avenue Hassan II - Agadir 

BANQUE POPULAIRE DE

CASABLANCA

Espace porte d’Anfa, 2,Angle Bd d’Anfa et

 Avenue Moulay Rachid - Casablanca

BANQUE POPULAIRE D’EL JADIDA- Boulevard Jamia Al Arabia - El Jadida

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SAFI

BANQUE POPULAIRE DE FES-TAZA Angle Rue Allal Loudyi et Rue Abdelali

Benchekroun - Fès

BANQUE POPULAIRE DE LAAYOUNE 9, Boulevard Mohamed V - Laâyoune

BANQUE POPULAIRE DE

MARRAKECH - BENI MELLAL Avenue Abdelkrim Khattabi - Marrakech

BANQUE POPULAIRE DE MEKNES 4, Rue d’Alexandrie - Meknès

BANQUE POPULAIRE DE NADOR-Al

HOCEIMA

113, Boulevard Al Massira - Nador 

BANQUE POPULAIRE D’OUJDA Boulevard Derfoufi - Oujda

BANQUE POPULAIRE DE RABAT 3, Avenue de Tripoli - Rabat

BANQUE POPULAIRE DE TANGER-TETOUAN

76, Avenue Mohamed V - Tanger 

CDG CAPITAL Place Moulay El Hassan- Rabat

Dénomination sociale Adresse du siège social

CREDIT AGRICOLE DU MAROC 2, Avenue d’Alger - Rabat

CASABLANCA FINANCE MARKETS 5-7 , Rue Ibnou Toufail - Casablanca

CITIBANK MAGHREB Lotissement Attaoufik- Imm. I  – Ensemble

immobilier Zenith Millénium -Sidi Maârouf -

Casablanca

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CREDIT IMMOBILIER ET HOTELIER

« C.I.H »

187, Avenue Hassan II - Casablanca

CREDIT DU MAROC 48-58, Boulevard Mohamed V -Casablanca

FONDS D’EQUIPEMENT COMMUNAL

« F.E.C »

1, Rue Oued Baht Agdal - Rabat

MEDIAFINANCE 3, Rue Bab Mansour- Espace Porte d’Anfa. 

Casablanca

SOCIETE GENERALE 55, Boulevard Abdelmoumen -

Casablanca

UNION MAROCAINE DE BANQUES

« U.M.B »

36, Rue Tahar Sebti - Casablanca

BANCOSABADELL Twin center, Tour ouest, 12ème étage

angle Bds Zerktouni et Al Massira-20100

Casablanca

CAJA DE AHORROS Y PENSIONES DE

BARCELONA « LA CAIXA »

11, Rue Aziz BELLAL Zerktouni, 5éme

étage n° 5 - Maarif - Casablanca

  Sociétés de crédit à la consommation

Dénomination sociale Adresse du siège social

 ASSALAF CHAABI 3, Rue d'Avignon - Casablanca

BMCI CREDIT CONSO 30, Av. des FAR - Casablanca

CETELEM MAROC30, Avenue des Forces Armées Royales

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DAR SALAF S.A 207, Boulevard Zerktouni -Casablanca

DIAC SALAF 32, Boulevard de la Résistance -

Casablanca

OMNIUM FINANCIER POUR L’ACHAT A

CREDIT « FINACRED »

18, Rue de Rocroy, Belvédère-

Casablanca

RCI FINANCE MAROC S.A Place Bandoeng BP 13700- Casablanca

SALAFIN Zenith Millenium, Immeuble 8, Sidi

Maarouf-Casablanca

SALAF AL MOUSTAKBAL S.A. 20, Boulevard de La Mecque - Laâyoune

SOCIETE DE CREDIT A LA

CONSOMMATION « TASLIF »

29, Boulevard Moulay youssef -

Casablanca

SOCIETE DE FINANCEMENT

D’ACHATS A CREDIT « SOFAC-

CREDIT »

161, Avenue Hassan II - Casablanca

SOCIETE DE FINANCEMENT

NOUVEAU A CREDIT « FNAC »Sahat Rabia Al Adaouia, Résidence Kays

 Agdal - Rabat

EQDOM 127, Angle Bd Zerktouni et rue Ibnou

Bouraîd - 20100 Casablanca

SOCIETE NORDAFRICAINE DECREDIT « SONAC »

29, Boulevard Mohamed V - Fès

SOCIETE POUR LE DEVELOPPEMENT

DES ACHATS A CREDIT « ACRED »

79, Avenue Moulay Hassan 1er -

Casablanca

SOCIETE REGIONALE DE CREDIT A

LA CONSOMMATION « SOREC-

CREDIT »

256, Bd Zerktouni - Casablanca

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 ASSALAF AL AKHDAR 1, Place Bandoeng - Casablanca

SOGEFINANCEMENT 127, Boulevard Zerktouni - Casablanca

WAFASALAF Angle rue Jenner et Boulevard Abdelmoumen-Casablanca

  Sociétés de crédit immobilier 

Dénomination sociale Adresse du siège social

 ATTIJARI IMMOBILIER 2, Boulevard Moulay Youssef -

Casablanca

WAFA IMMOBILIER 140, Boulevard Zerktouni - Casablanca

  Sociétés d’affacturage 

Dénomination sociale Adresse du siège social

 ATTIJARI FACTORING 2, Boulevard Moulay Youssef -

Casablanca

MAROC FACTORING 243, Boulevard Mohamed V - Casablanca

  Sociétés de crédit-bail

Dénomination sociale Adresse du siège social

BMCI- LEASING Angle Rue Normandie et Rue Ibnou Fariss

- Casablanca

COMPAGNIE MAROCAINE DE

LOCATION D’ EQUIPEMENT

« MAROC- LEASING »

57, Angle Rue Pinel et Boulevard

 Abdelmoumen Casablanca

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CREDIT DU MAROC LEASING

« CDML »201, Bd Zerktouni – Casablanca

SOCIETE GENERALE DE LEASING DUMAROC « SOGELEASE MAROC »

55, Boulevard Abdelmoumen -Casablanca

SOCIETE MAGHREBINE DE CREDIT -

BAIL (LEASING) « MAGHREBAIL »

45, Boulevard Moulay Youssef-

Casablanca

WAFABAIL 1, Avenue Hassan II -Casablanca

  Sociétés de cautionnement

Dénomination sociale Adresse du siège social

CAISSE MAROCAINE DES MARCHES

« CMM »

12, Place des Alaouites - Rabat

DAR AD-DAMANE 288, Boulevard Zerktouni - Casablanca

  Sociétés de gestion de moyens de paiement

Dénomination sociale Adresse du siège social

CENTRE MONETIQUE

INTERBANCAIRE

Espace porte d’Anfa, 8, Angle Bd d’Anfa et

 Avenue Moulay Rachid -20050

Casablanca

INTERBANK 26, Rue du Mausolée - Casablanca

WAFA CASH 15, Rue Driss Lahrizi - Casablanca

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  Autres sociétés

Dénomination sociale Adresse du siège social

SOCIETE DE FINANCEMENT POUR LEDEVELOPPEMENT AGRICOLE

« S.F.D.A »

28, Rue Abou Faris Al Marini, BP 49 -Rabat

JAIDA Place Moulay Hassan, Imm. Dalil-Rabat

  Banques offshore

Dénomination sociale Adresse du siège social

 ATTIJARI INTERNATIONAL BANK

BANQUE OFFSHORE58, Boulevard Pasteur, Tanger 

BANQUE INTERNATIONALE DE

TANGER -BANQUE OFFSHORE

 Angle Avenue Mohamed V et Rue Moussa

Bnou Noussair, Tanger 

BMCI -BANQUE OFFSHORE-GROUPE BNP

Boulevard Youssef Ben Tachfine et AngleBoulevard Madrid, Tanger 

SOCIETE GENERALE TANGER

OFFSHORE (SG.TANGER

OFFSHORE)

58, Avenue Mohamed V, Tanger 

BMCE BANK - BANQUE OFFSHOREZone Franche, Port de Tanger, BP 513,

Tanger 

CHAABI INTERNATIONAL BANK

OFFSHORE (CIB BANQUE

OFFSHORE)

Rue Cellini, Sidi Boukhari - Tanger 

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  Associations de Micro-Crédit

  Sociétés intermédiaires en matière de transfert de fonds

Dénomination Sociale Adresse

CASH ONE 345, Avenue 10 Mars - Mabrouka- Casablanca

DAMANE CASH 212, Avenue Mohamed V - Résidence Elite

2ème Etage Bureau 211 - Guéliz - Marrakech

EUROSOL Avenue Hassan II - Résidence Ahssan Dar 

Dénomination sociale Adresse du siège social

 Association AL Amana pour la Promotion des Microentreprises (AL

 AMANA)40,Rue Al Fadila, quartier industriel, Q.Y.M, RABAT 10

000

 Association Al Karama pour le Micro-Crédit (AL KARAMA) 38 Br Abdelmounen Appt 23 4ème étage Hassan

RABAT

 Association Ismailia pour le Micro-Crédit (AIMC)115,Boulevard Lahboul-BP 2070 MEKNES

 Association Marocaine de Solidarité Sans Frontière (AMSSF) 1,Rue Abi Dar El Ghoufari-Quartier Prince Héritier-1er 

étage FES

 Association Marocaine Oued Serou pour le Micro-Crédit (AMOS)Rue oued Sbou, Hay Ettakadoum-El Kbab KENITRA

 Association Tétouanaise des Initiatives Sociaux- Professionnelles

(ATIL) Avenue Hassan II N° 70-Résidence Paloma Blanca-1er 

Etage N° 1 TETOUAN

Fondation Banque Populaire pour le Micro-Crédit (FBPMC)3,Rue Docteur Veyre-Résidence Patio CASABLANCA

Fondation «ARDI»137, Avenue Allal Ben Abdellah - Rabat 10 000

Fondation Micro Crédits du Nord N° 6, Rue Rachid Réda, Résidence Hayat 2 entresol,

appa. N° 34 TANGER

Fondation pour le Développement Local et le Partenariat (FONDEP)17,Rue Cadi Senhaji,Pinède-Souissi II Rabat 10 000

TAWADA N° 119, avenue de la Résistance, appartement 27

RABAT

Institution Marocaine d’Appui à la Micro-Entreprise (INMAA) 9,Rue Kser Essok, App.n°6 Quartier Hassan-3ème Etage

RABAT

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Immeuble B, n° 3 et 4 - Rabat

QUICK MONEY 16/18 Lotissement Aattaoufik Espace Jet

Business Class - Sidi Maarouf - Casablanca

MEA Finance Service Résidence Hadi n°27, Rue Salim Cherkaoui

6ème étage - Casablanca

TENOR DISTRIB 22, Boulevard Moulay Youssef 

Casablanca

RAMAPAR 1, Rue des Pléiades - Quarier des Hopitaux-

Casablanca

TRANSFERT EXPRESS 282, Boulevard de la Résistance et Angle

Rue de Strasbourg - Casablanca

Evolution du nombre d’établissement de crédit et organismes assimilés 

Source : rapport annuel sur le contrôle, l’activité et les résultats des établissements

de crédit de Bank Al-Maghrib, 2009 

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Chapitre 2 : Typologie des risques bancaires

Le métier de la banque comme toute activité à but lucratif implique la prise de

positions risquées. L'inventaire des risques associés à l'activité bancaire fait étatd'une variété de risques considérables .Des divergences existent néanmoins sur leur 

nature et leur étendue. Toutefois, au-delà des diversités d'appréciation, du périmètre

restreint ou étendu que l'on entend donner à chaque type de risque, une tendance se

dégage.

La première phase de toutes les démarches actuelles de gestion et de suivi des

risques bancaires consiste dans la délimitation précise de ces derniers et dans unedéfinition claire de ces risques, commune et applicable à l'ensemble d'un

établissement bancaire.

Toute activité bancaire expose l'établissement à des risques stratégiques, des

risques réputationnels, des risques financiers et des risques opérationnels. Afin

d'apprécier et d'analyser chaque risque, le risk manager et/ou l’auditeur bancaire

procède à une estimation des risques inhérents à chaque domaine d’activité. (Voir 

graphique ci-dessous)

Ces risques peuvent être classés en trois catégories :

Les risques financiers découlant du marché (impact de la variation des prix), du

défaut des contreparties (crédit) et de la liquidité (difficulté de la banque d’honorer 

ses engagements);

Les risques opérationnels qui ont leur source dans les risques que l’organisation, ses

acteurs et l’environnement externe font courir à la banque. Ils intègrent les risques

liés aux systèmes d’information, aux procédures, aux personnes et à l’environnement

externe.

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Le risque de réputation découlant de tout événement susceptible d'entacher la

réputation de la Banque ou de porter atteinte à la confiance qu‘elle doit inspirer au

public. Il se manifeste suite à une publicité ou un événement négatif ou à des erreurs

de communication externe

1. Le risque de crédit

Le risque de crédit est le risque que le débiteur ne réponde pas à son obligation

initiale qui est de rembourser un crédit. En fait, dès que le client rend son compte

débiteur, la banque est appelée à supporter un risque de crédit.

Le risque de crédit peut prendre plusieurs appellations : on parle de risque de

contrepartie dans les transactions de prêt sur le marché interbancaire et financier, et

de risque de faillite ou de crédit à proprement dit, pour les transactions sur le marché

de crédit.

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Il s’agit dans la majorité des cas de rembourser des fonds empruntés, risques

enregistrés dans le bilan, ainsi que de livrer des fonds ou des titres à l’occasion d’une

opération à terme ou d’une caution ou garantie donnée, risque enregistré dans le

hors bilan.

On distingue trois types de risque de crédit : le risque de défaut, le risque de

dégradation du spread et le risque lié à l’incertitude du recouvrement, une fois le

défaut survenu.

  Le risque de défaut :

Cette forme de risque est associée à l’occurrence d’un défaut, caractérisée par 

l’incapacité de la contrepartie à assurer le paiement de ses échéances. Le comité de

Bâle dans son second document consultatif, considère qu’un débiteur est en défautlorsque l’un ou plusieurs des évènements suivants est constaté :

-  L’emprunteur ne remboursera vraisemblablement pas en totalité ses det tes (

principal, intérêts et commissions)

-  La constatation d’une dette portant sur l’une de ses facilités : comptabilisation

d’une perte, restructuration de détresse impliquant une réduction ou un

rééchelonnement du principal, des intérêts ou des commissions.

-  L’emprunteur est en défaut de paiement depuis quatre -vingt dix jours sur l’un

de ses crédits.

-  L’emprunteur est en faillite juridique. 

  Le risque de dégradation du spread 

Le spread de crédit est la prime de risque qui lui est associée. Sa valeur est

déterminée en fonction du volume de risque encouru ( plus le risque est élevé, plus

le spread l’est). Le risque de dégradation du spread est le risque de voir se dégrader la qualité de la contrepartie et donc l’accroissement de sa probabilité de défaut. Cela

conduit à une hausse de sa prime de risque, d’où la baisse de la marge sur intérêts.

Ce risque peut être mesuré d’une façon séparée pour chaque contrepartie ou

globalement sur tout le portefeuille de crédit.

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  Le risque de recouvrement 

Le taux de recouvrement permet de déterminer le pourcentage de la créance qui

sera récupéré en entreprenant des procédures judiciaires, suite à la faillite de la

contrepartie. Le recouvrement portera sur le principal et les intérêts après déductiondu montant des garanties préalablement recueillies.

En outre, le principal problème posé par la définition d’un risque est de déterminer 

dans quelle mesure il convient de prendre en compte des formes moins directes de

risque de crédit en plus des prêts bancaires classiques. Cette tâche s’est révélée de

plus en plus complexe avec l’introduction de nouvelles techniques et instruments definancement. Une question similaire est de savoir s’il faut tenir compte du risque de

crédit moins grand encouru sur des créances bénéficiant de sûretés ou de garanties.

est donc proposé d’englober dans la mesure du risque le montant des risques de

crédit découlant à la fois des engagements effectifs (comprenant les participations,

actions et obligations) et des engagements potentiels de toute nature (c’est-à-dire les

engagements futurs qu’une banque a accepté de fournir) ainsi que les engagements

conditionnels. En conséquence, le système de mesure devrait inclure les substituts

de crédit à leur valeur nominale – tels que garanties, acceptations, lettres de crédit et

effets  – les actifs titrisés et autres opérations passibles de recours et toute autre

forme d’engagements conditionnels, en particulier d’engagements de crédit. 

Cependant, certaines considérations qui ont présidé à l’élaboration du dispositif de

pondération des fonds propres pourraient valoir ici, à savoir celles qui définissent les

facteurs de conversion appliqués aux éléments hors bilan, tels que swaps, options,

contrats à terme d’instruments financiers, pour lesquels le risque du créancier ne

porte pas sur la totalité du principal mais uniquement sur le coût de remplacement.

Le risque de crédit afférent à cette catégorie d’opérations peut être apprécié en

utilisant la mesure du risque déclaré aux fins du calcul du niveau des fonds propres1.

Toutefois, certains responsables du contrôle bancaire ainsi que des banques sont

plutôt d’avis que cette mesure du risque, bien adaptée lorsqu’il s’agit d’évaluer le

risque de crédit dans un portefeuille de produits dérivés, n’est pas nécessair ement

indiquée pour l’appréciation des grands risques pour lesquels, comme il a déjà été

mentionné, une mesure plus rigoureuse peut être éventuellement justifiée.

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Par ailleurs, les risques de crédit sont souvent causés par des imperfections au

niveau du management et du contrôle interne. C’est la raison pour laquelle un sous

comité de surveillance bancaire européen a mis en place un groupe de recherche

concernant les principales causes de pertes engendrées par les « credit risk ».

Cette étude à montré que la défaillance du risk management conduisait à

l’accroissement du risque crédit qui est à 75 °/° des cas, la cause des situations

compromettantes vécues par le secteur bancaire.

 A la lumière des développements précédents, le risque de crédit est en grande partie

la cause des difficultés des institutions bancaires. Les situations difficiles vécues par 

certains établissements bancaires en sont l’exemple. 

En effet, certaines institutions financières ont montré certaines faiblesses

conséquentes, ce qui nous amène à mettre en évidence les critères de sélection et

de contrôle du risque de crédit qui sont sujets de contradictions :

Le changement de stratégie adopté par les organismes bancaires marocains qui sont

de plus en plus sélectifs quant à leurs clients, ces mêmes clients qui sont quant à

eux demandeurs de plus d’informations et de garanties. De ce fait, on assiste à des

emprunts avec gage hypothécaires qui permettent aux crédits de consommation

d’afficher le taux de croissance le plus élevé en matière de cr édits distribués. La

tendance a été encouragée par l’apparition croissante de sociétés privées de

financement.

Le segment des crédits jugés moins risqués a conduit à une concurrence accrue

concernant le financement de projets d’ordre économique et donc a certainesnégligences sur les standards de prudences mis en place. La baisse des taux

d’intérêts pratiqués le montre bien. 

Dans le même ordre d’idée, Bank Al Maghrib a exprimé son mécontentement face à

cette situation qui affecte pleinement les standards et irritent les établissements de

crédit.

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2. Les risques de marché

Il correspond à la baisse de la valeur du portefeuille d’actifs (obligation, action, …)détenu par la banque à la suite d’une évolution défavorable de la valeur des cours

sur le marché, en d’autre terme ce risque provient de l’incertitude de gains résultant

de changement dans les conditions du marché. Ce type de risque découle

principalement de l’instabilité des paramètres du marché (taux d’intérêt, indices

boursiers et taux de change), d’où l’effet des marchés volatils, de la libéralisation, et

des nouvelles technologies sont accompagnés par un accroissement remarquable

de risque de marché.

Les risques de marché sont ceux liés aux fluctuations des taux d’intérêt, des taux de

change et des cours de bourse.

 Au niveau marocain, les activités de marché représentent un enjeu majeur pour les

établissements financiers du fait qu’il y a une imbrication notable entre les activités

de marché et celles de crédit et liquidité d’une part. D’autre part, les contributions

dans le PNB des marges sur opérations de placements et de trésorerie devraient

s’accroitre. 

 A cet effet, l’ensemble des activités financières ont été réunies à travers de nouvelles

entités appelées « salles de marché » comprenant :

Les marchés de change, marchés monétaires, marchés des titres et fonds et

marchés obligataires.

  Le risque de taux :

Le risque de taux est occasionné par des variations non anticipées des taux d’intérêt.

De par leur rôle d’intermédiaires entre les agents à capacité de financement et ceux

à besoin de financement, les banques sont naturellement amenées à détenir des

avoirs de maturité supérieure à celle de leurs engagements. Selon le degré

d’exposition ( différence entre la maturité des avoirs à taux fixes et des 

engagements à taux fixes ; et selon le caractère plus ou moins variable des taux

d’intérêt, le risque de taux est plus ou moins important). De plus si ce risque peut être

désormais couvert avec le développement d’instruments financiers à terme, il est l’un

des rares à ne pouvoir être diversifié. Cette caractéristique en fait un risque dont la

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maitrise peut paraitre indispensable. Par ailleurs, s’il n’est pas diversifiable, cela

signifie, dans l’hypothèse où il est correctement maitrisé, qu’un degré d’expos ition

élevé à ce risque correspond au choix des décideurs d’adopter des positions

spéculatives.

  Le risque de change :

La spéculation sur le marché des changes, les opérations de prêts ou d’emprunts à

plus ou moins long terme, stipulées en devises, sont d’autres facteurs qui peuvent

accroitre le risque de marché. De plus le risque de change dû aux opérations

d’emprunts et de prêts en devises fait intervenir un risque de taux qui rend la maitrise

de ce dernier encore plus difficile.Sur le plan local, les banques marocaines ont une exposition aux risques de change

limitée du fait que les banques ont des positions en devises qui se situent en

dessous des limites prudentielles fixées par le cadre réglementaire.

Spéculation sur titre financiers :

La gestion d’un portefeuille titres par les établissements financiers pour leur propre

compte, les expose à un risque qui dépend de la stratégie d’investissement, mais

aussi du degré de turbulence ou de calme régnant sur les marchés financiers. Il

s’agit là d’un risque qui se traduit par la fluctuation du cours des valeurs détenues,

indépendamment du risque de contrepartie qui se concrétisera également dans ces

cours.

3. Le risque de liquidité

Le risque de liquidité est étroitement lié aux autres sources de risque notamment au

risque de taux inhérent à l’activité de transformation de maturité exercée par essence

par la banque.

Le risque de liquidité s’entend comme le risque pour l’établissement de crédit de ne

pas pouvoir s’acquitter, dans des conditions normales, de ses engagements à leur 

échéance. Il résulte de l’incapacité d’une banque de faire face à une réduction de

son passif ou de financer un accroissement de son actif. Lorsqu’un établissement ne

dispose pas d’une liquidité adéquate, il ne peut obtenir des fonds suffisants à un coût

raisonnable, soit en augmentant son passif, soit en convertissant rapidement des

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actifs, ce qui affecte sa rentabilité. Dans des cas extrêmes, une liquidité insuffisante

peut conduire à une situation d’insolvabilité. 

Le risque de liquidité est lié à la possibilité de retraits massifs de fonds auprès de la

banque de la part des déposants. Plus précisément, le risque survient lorsque ces

retraits obligent la banque à obtenir ces fonds à un coût supérieur à la normale. Si

ces coûts liés (à la liquidation d’actifs à des conditions inopportunes) sont

suffisamment élevés, ils peuvent amener une banque à devenir insolvable. Toutefois,

dans un marché des capitaux presque parfait véhiculant l’information sur le degré de

solvabilité de la banque, la possibilité d’emprunter rend quasi inexistant ce passage

de la solvabilité. A défaut, un prêteur en dernier ressort peut se substituer aux

prêteurs imparfaitement informés sur le marché.

L'exposition actuelle des banques marocaines au risque de liquidité est relativement

limitée (exclusion faite bien évidemment des ex-OFS). Elles bénéficient à cet effet

d'un financement quasiment gratuit constitué dans une large mesure de dépôts à vue

(à très faible taux de rémunération).Les statistiques sur le comportement des dépôts

et des crédits montrent effectivement que les ressources varient à la hausse selon

une cadence plus forte que celle des emplois, d'où un excédent de liquidité que les

banques jugent structurel compte tenu de:

- la distribution de crédits de plus en plus verrouillée, ce qui limiterait l'octroi de

crédits à des clients notés d'un niveau de risque élevé;

- le comportement positif des dépôts dont une partie considérable provient des

marocains résidents à l'étranger. La majeure partie des dépôts bancaires est d'une

durée inférieure à un an. Les banques bénéficient toutefois de la stabilité de leurs

dépôts à vue et ont une faible dépendance vis-à- vis de gros dépôts à terme

institutionnels ou commerciaux. En plus de la forte proportion des dépôts à vue,

l'autre particularité importante des dépôts des banques commerciales marocainesest que près du quart de ces dépôts provient des MRE. Le risque de liquidité associé

à ces dépôts a été faible au cours des dernières années, la part des dépôts MRE

dans l’ensemble des dépôts des banques est restée relativement stable au tour de

25 à 28%.

Néanmoins, vu que ces dépôts sont mobiles, ils représentent la source la plus

importante du risque de liquidité du système bancaire marocain. " Cette dépendancepar rapport à cette manne d'argent est dangereuse, soulignent les analystes de S&P

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dans un récent rapport sur la solvabilité des banques nord-africaines. N'importe

quelle variation radicale dans les tendances d'outre mer de dépôt de liquidités

représenterait une menace importante pour le secteur bancaire".

4. Le risque réglementaire

Les règles imposées par les autorités peuvent parfois accroître la fragilité bancaire.

Certaines règles introduites dans le but de limiter le risque peuvent paradoxalement

entraîner l’effet inverse.

Les lois limitant le champ d’activité des établissements financiers sont parfois la

cause d’un risque plus élevé dû à l’absence de diversification suffisante. Certaines

règles limitant le champ géographique et sectoriel de l’activité bancaire exposent lesbanques à un risque élevé. D’autre part, en obligeant ou encourageant les

établissements à développer certaines opérations, cela peut avoir des conséquences

similaires. A titre d’exemple, une politique visant à développer les prêts bonifiés de

maturité relativement longue peut accroître l’exposition au risque de taux des

établissements concernés.

5. Les risques opérationnels

La masse et la diversité des opérations traitées quotidiennement par une banque

sont toujours considérables. Des erreurs, négligences, retards et fraudes se

produisent inévitablement. Ils engagent, non seulement la responsabilité pécuniaire

de l'établissement, mais également contribuent à détériorer son image de marque.

L'inefficacité est aussi un risque important, qui se traduit par un coût excessif des

services qui obèrent la rentabilité. A cette inefficacité, s'ajoute en général une

mauvaise qualité des services, qui là encore est un facteur de détérioration del'image de marque de l'établissement. Or, autant les pertes consécutives à des

risques mesurés, et consciemment assumés et contrôlés, sont normales car 

inhérentes au métier de banquier, autant les pertes par négligence, par inadvertance,

par inconscience ou par l'insuffisance d'organisation sont intolérables. Elles sont

toujours la conséquence d'une carence dans le système de contrôle interne. Ce sont

là quelques aspects du risque opérationnel sans que cette liste soit exhaustive ou

limitative. En effet, le concept du risque opérationnel n'est pas bien défini et ne faitpas l'objet d'un consensus. Il correspond également à une série de pertes

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occasionnées par la gestion des opérations qui ne sont pas reliées aux risques

parfaitement identifiables, appelés parfois risques financiers, tels que le risque de

marché, de crédit, de liquidité, de taux d'intérêt. Certains d'ailleurs définissent le

risque opérationnel comme tout risque autre que les risques financiers. La circulaire

BAM N°6 donnait un sens plutôt restrictif au risque opérationnel, défini, à l'article 8,

comme '' tous les risques qui pourraient être engendrés par des procédures

inefficientes, des contrôle inadéquats, des erreurs humaines ou techniques, des

fraudes ou par toutes autres défaillances". Le risque opérationnel n'est pas un sujet

nouveau. Durant les dix dernières années, les faillites bancaires, les pertes liées à

des erreurs de valorisation ou à un mauvais suivi des risques ont défrayé la

chronique : parmi les incidents les plus récents, Barings, Daiwa ou Sumitomo et la

liste n'est pas exhaustive. Les pertes y afférents sont estimées à 12 milliard de

dollars sur les dix dernières années. La gestion des risques opérationnels commence

à préoccuper de plus en plus les établissements, de même que les actionnaires et

les régulateurs. Les propositions récentes du comité de Bâle en sont la preuve. En

 juin 1999, le comité de Bâle dans son projet de réforme du ratio Cooke intègre

explicitement l'importance des risques autres que les risques de crédit et de marchés

et insiste sur la nécessité d'un environnement de contrôle interne rigoureux, essentiel

pour la gestion des risques opérationnels. Il faut toutefois souligner que les

problèmes financiers vécus par certains établissements financiers sont souvent la

combinaison de la survenance d'un risque de crédit ou de marché et d'un risque

opérationnel. Ainsi la cause de la faillite de la Barings était due à un risque de

marché qui était la cause directe. La cause indirecte était l'absence de supervision et

de séparation des tâches et des fonctions. Le comité de Bâle remarque, par ailleurs

que la globalisation, la dérégulation, la sophistication des nouvelles technologies, les

fusions rendent l'activité bancaire, et le profil de leurs risques, plus complexes et plusdiversifiés. Les tendances actuellement observées sont les suivantes :

Le développement des systèmes automatisés transforme le risque d'erreurs

manuelles en risque de défaillance de système;

Les fusions à large échelle posent le problème de l'intégration de nouveaux

systèmes;

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Le développement de réducteurs de risques tels que les garanties, dérivés de

crédits, titrisation réduisent le risque de crédit et de marché mais font naître de

nouveaux risques opérationnels.

Les quatre composantes du risque opérationnel.

Le Comité de Bâle définit le risque opérationnel comme étant

« Le risque de perte résultant d’une inadéquation ou d’une défaillance attribuable à

des procédures internes, des personnes, des systèmes internes ou résultant

d’évènements extérieurs ». 

Par risques opérationnels, il faut entendre les risques que l’organisation, ses acteurs

et l’environnement externe font courir à la banque. Ils se décomposent en 4 sous -

ensembles :

-Le risque lié au système d’information : défaillance matérielle, bug logiciel,

obsolescence des technologies (matériel, langages de programmation,…) ; 

-Le risque lié aux processus (saisies erronées, non respect des procédures,…) ; 

- Le risque lié aux personnes (absentéisme, fraude, mouvements sociaux,… mais

aussi capacité de l'entreprise à assurer la relève sur les postes clés) ;

- Le risque lié aux évènements extérieurs (terrorisme, catastrophe naturelle,

environnement réglementaire,…) 

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Partie 3: Renforcement de

la transparence financière

dans le cadre de la

transposition de Bale II auMaroc

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Chapitre 1 : Les accords de Bâle I

1. HISTORIQUE ET APPROCHE

Bâle I fait référence à un ensemble de recommandations formulées en 1988 par le

comité de Bâle, un comité rassemblant les banquiers centraux des pays du G10 sous

l'égide de la Banque des Règlements Internationaux (B.R.I), à Bâle.

Ces recommandations, également connues sous le nom d'Accord de Bâle de 1988,

visaient à assurer la stabilité du système bancaire international en fixant une limite

minimale à la quantité de fonds propres des banques.

Ce minimum a été fixé en mettant en place un ratio minimal de 8% de fonds propres

par rapport à l'ensemble des crédits accordés par les banques.

Rappelons que lorsqu'une banque subit des pertes sur les crédits accordés, elle ne

peut couvrir ces pertes qu'en consommant son capital. Lorsque tout le capital est

consommé, la banque commence à consommer les capitaux déposés ou qui lui ont

été prêtés et est en état de faillite virtuelle (il est en fait peu vraisemblable qu'on en

aille jusqu'au point où tout le capital sera consommé).

L'approche du comité a donc été de fixer une grossière approximation du risque

crédit global en pourcent du portefeuille de crédit en général, et d'utiliser ce

pourcentage pour fixer le minimum de fonds propres à adosser aux crédits.

2. LES DIFFERENTS PILIERS DE L’ACCORD BALE I 

Le risque de crédit

L'Accord de Bâle de 1988 a placé au centre de son dispositif le ratio Cooke, qui veut

que le ratio des fonds propres réglementaires (au sens large) d'un établissement de

crédit par rapport à l'ensemble des engagements de crédit de cet établissement ne

pouvait pas être inférieur à 8% (ce que l'on peut traduire de la façon suivante : la

banque doit financer chaque 100 (euros) de crédit par un minimum 8 (euros) en

fonds propres et maximum 92 (euros) en utilisant ses autres sources de financement

tels que dépôt, emprunts, financement interbancaire, etc). L'accord définissait

également ce qu'il fallait considérer comme fonds propres

réglementaires et ce qu'il fallait considérer comme l'ensemble des engagements de

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crédit.

Les fon ds pr op res réglementai res 

Ce sont des ressources propres à la banque. On distingue principalement dans ces

fonds le capital social, les dividendes non versés. Ils assurent un rôle de garantie vis

à - vis des créanciers en mettant en évidence la solvabilité de la banque. Ils

permettent aussi de financer les opérations de croissance interne ou externe.

Par fonds propres, on entend en fait le capital au sens strict. On peut y intégrer des

réserves et les reports à nouveau ou bénéfice non distribué. Au sens large, il s'agit

des ressources censées rester dans l'entreprise de manière permanente en vue de

couvrir des risques éventuels liés à l'activité de l'entreprise.

Les quas i - fonds p ropres 

Outre le capital au sens strict, on peut inclure dans la catégorie des fonds propres

réglementaires (suivant les indications du comité de Bâle), les réserves de

réévaluation d'actifs, les provisions pour pertes et les dettes liées à long terme

(obligations convertibles en actions,...) à actualiser au taux de 20%.

Par dettes liées, on entend des dettes pour lesquelles l'obligation de remboursement

est subordonnée à des conditions qui ont pour objet de faire participer les créanciers

aux risques de l'entreprise. Il s'agit par exemple des émissions des titres participatifs,

des obligations convertibles en actions, etc.

Ces genres de quasi-fonds propres répondent logiquement au principe de la liberté

contractuelle et à ce titre, nous estimons qu'ils sont divers et variés.

Toutefois, ils sont considérés comme des fonds propres faisant de ce fait partie des

fonds réglementaires.

Les engagements 

L'ensemble des crédits et avances octroyés sont pris en compte. Cependant, il existe

des pondérations :

Le ratio Cooke doit respecter deux exigences :

1° Le ratio entre fonds propres et quasi-fonds propres sur l'ensemble des

engagements pondérés doit être au moins égal à 8%,

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2 ° Le ratio fonds propres sur l'ensemble des engagements doit être au moins

égal à 4%.

De là découle la formule de calcul du ratio Cooke qui suit:

 Avec :

 Actifs pondérés du risque = postes d'actifs X pondération du risque correspondant

Dans les accords de Bâle de 1998, il était recommandé de tenir compte de tous lesengagements de crédits. Il existe toutefois quelques aménagements. Par exemple

les crédits à court terme ne sont pas pris en compte dans le calcul des fonds

réglementaires.

Dans la catégorie des engagements des établissements de crédit, il convient de

distinguer les engagements portant sur les éléments du bilan et ceux portant sur le

hors bilan.

a- Les engagements du b i lan 

Dans cette catégorie de risque, on distingue :

- Les créances liquides sur les Etats membres de l'OCDE ou les banques centrales.

Ces engagements, libellés en monnaie nationale, sont pondérés à 0% c'est-à-dire

très sûrs d'être recouvrés. Les accords de Bale tiennent de ce fait compte du risque

pays car cette pondération n'est pas la même dans les autres pays hors OCDE. Mais

cette hypothèse est à relativiser car, il faut envisager le cas où les pays débiteurs

sont dans des situations de déficit macroéconomique (récession, déficit budgétaire,

etc.).

- Les créances sur les organismes du secteur public des pays de l'OCDE. La

pondération oscille entre 0 et 50% des engagements. La logique est que les

organismes paraétatiques représentent au même titre que l'Etat un risque faible de

recouvrement.

Dans le cas d'une insolvabilité, l'Etat est censé être garant du paiement du crédit

consenti.

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- Les créances sur les banques sont pondérées à 20%. Par contre les crédits

accordés aux banques des pays non membres de l'OCDE, cette pondération varie

en fonction du

risque pays.

- Les crédits hypothécaires pour les logements sont pondérés à 50% tenant compte

du risque lié au secteur.

- Les autres créances pondérées à 100%. Il s'agit des créances à haut risque. On

distingue dans ces créances, les prêts octroyés au secteur privé et particulièrement

aux PME/PMI/TPE. Il en est de même des créances sur les Etats des pays non

membres de l'OCDE. La commission de Bâle estime que ces engagements exposent

les banques à un risque maximum.

b- Les engagements hors bi lan 

Les accords de Bâle de 1988 tiennent aussi bien compte des engagements hors

bilan à convertir en risque de crédit au bilan. Les principales conversions sont

définies comme suit :

- Les engagements supérieurs à 1 an (lignes de crédit des entreprises, garantie des

crédits à long terme, etc.) révocables à tout moment : pondération à 0% car le risque

est presque nul.

- Auto-liquidation, frais financiers divers (crédits documentaires, nantissements...):

pondération à 20%.

- Les garantie et lettres de crédits standards (garantie de bonne fin de transaction,

émission des billets à ordre) : pondération à 50%.

- Les accords de ventes et de rachats, endossements des effets de commerce et

autres transactions : pondération au risque maximum soit 100%.

Cette distinction peut être schématisée à l'aide du tableau ci-après:

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Figure : source BRI Bâle

Cette prise en compte des éléments du hors bilan a conduit à l'amélioration du calcul

du ratio Cooke en prenant en compte tous les éléments conduisant à une meilleure

appréciation de l'adéquation des fonds propres. Mais cette appréciation ne serait

exhaustive que si tous les risques de défaut auxquels les banques seraient exposées

étaient pris en compte. D'où l'amendement sur les risques liés au marché et aux

produits dérivés.

Le risque lié aux activités de marché

Le risque de marché est défini comme le risque de perte enregistré au compte de

résultat sur les positions bilan et/ou hors bilan qui résulte des variations des prix de

marché. Les risques pris en compte sont liés aux taux d'intérêts et aux cours des

actions pour les postes de bilan (dettes et capitaux), les contrats, les échanges de

marchandises et devises pour les engagements hors bilan.

Les risques relatifs au marché sont évalués par règles de pondération interne des

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établissements de crédits et des banques. Ces règles doivent avoir été approuvées

par les autorités nationales de régulation.

En définitive, le ratio Cooke porte sur trois piliers à savoir le risque de crédit, le risque

de marché et en outre le risque des produits dérivés. Mais cette évaluation simpliste

peut paraître grossière et non exhaustive car elle ne tient pas compte de certains

paramètres de défaut auxquels les établissements de crédit sont exposés.

3. CRITIQUES ET LIMITES DU RATIO COOKE

Il a été constaté au fur des années que Bâle I n'avait pas fini les investigations

tendant à la maîtrise du risque bancaire en matière d'exposition au risque d'une partet surtout en matière d'octroi des crédits et de la couverture de ceux-ci par rapport

aux fonds propres d'autre part.

D'abord, les pondérations forfaitairement appliquées ne correspondent pas à la

réalité économique, et leur différenciation par rapports aux différents postes du bilan

relève de l'arbitraire sinon d'une approximation sans réelle corrélation avec les

données réelles. Il en est de même des écarts constatés entre les exigences

réglementaires d'une part et la pratique bancaire de l'autre. Celle-ci étant en avancesur l'évaluation du risque et disposant généralement des fonds réglementaires au

dessus des minimum exigés.

 Après, le capital économique est un indicateur plus pertinent en terme de calcul du

risque que le capital réglementaire.

Ensuite, le ratio Cooke ne tient pas compte des développements technologiques

dans les infrastructures des banques, de la vitesse de circulation de l'argent et de la

naissance des nouveaux instruments financiers.

 Aussi, le ratio était caractérisé par :

une prise en compte limitée des sûretés adossées aux engagements tels les

garanties ou les hypothèques,

une insensibilité remarquable aux nouvelles techniques liées aux dérivés de crédit

telle la titrisation...,

aucune prise en compte de la diversification du portefeuille des crédits.

Enfin, malgré l'amendement de 1996 sur les produits dérivés, le développement

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explosif de ceux-ci dans les années quatre vingt dix a rendu très complexe

l'évaluation des engagements hors bilan.

Ces différentes faiblesses ont conduit à une incohérence entre le capital

réglementaire et le niveau de fonds propres requis économiquement. On assiste

enfin dans la pratique bancaire à une asymétrie de traitement des agents à besoin

de financement suivant leurs rating. On constate soit à une surcapitalisation lorsque

la solvabilité du débiteur est élevée, soit à une sous-capitalisation lorsque celle-ci est

faible.

Des discussions ont donc été engagés à la B.R.I par le comité dit de Bâle II pour une

reforme du mode de calcul du ratio Cooke.

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Chapitre 2 . Les accords de Bâle II

L’accord Bâle II a été conçu pour contribuer à la prévention des faillites bancaires 

individuelles grâce à des normes de fonds propres plus flexibles et mieuxproportionnées aux risques et à leurs évolutions.

Rapprochant la notion de capital réglementaire de celle du capital économique utilisé

en gestion par la banque et étant au coeur de son système d’information, le nouveau 

dispositif Bâle II permet un meilleur pilotage des risques.

En atténuant les chocs dans la distribution du crédit, les normes de Bâle II devraient

contribuer ainsi à limiter les crises sectorielles ou macroéconomiques et améliorer la

stabilité financière.

1. PRESENTATION 

La grande limite du ratio Cooke, et donc des règlementations issues des premiers

accords de Bâle, est liée à la définition des engagements de crédit. La principale

variable prise en compte était le montant du crédit distribué. À la lumière de la théorie

financière moderne, il apparaît qu'on a négligé la dimension essentielle de la qualitéde l'emprunteur, et donc du risque de crédit qu'il représente réellement.

Le Comité de Bâle a donc proposé en 2004 un nouvel ensemble de

recommandations, au terme duquel sera définie une mesure plus pertinente du

risque de crédit, avec en particulier la prise en compte de la qualité de l'emprunteur,

y compris par l'intermédiaire d'un système de notation financière interne propre à

chaque établissement (dénommé IRB, Internal Rating Based).

Le nouveau ratio de solvabilité est le ratio McDonough, du nom du président duComité de Bâle, William J. McDonough. Ce ratio s’inscrit dans la dynamique

d’évolution instauré par Bâle I et suivant le calendrier  résumé dans le tableau

suivant:

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Figure : source : planning des travaux bâle

2. LES DIFFERENTS PILIERS DE L’ACCORD DE BALE II 

Les recommandations de Bâle II s’appuient sur trois piliers (terme employé 

explicitement dans le texte des accords). Le contenu de ces trois piliers est mis en

relief dans le tableau ci-dessous, tableau faisant ressortir les différences avec

l'accord de Bâle I.

Figure : source BAM 

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Pilier 1 : l’exigence de fonds propres 

Comme indiqué ci-dessus, c'est le point qui nous intéresse le plus ; il affine l'accord

de 1988 et cherche à rendre les fonds propres cohérents avec les risques réellement

encourus par les établissements financiers. Parmi les nouveautés, signalons-la prise

en compte des risques opérationnels (fraude et pannes de système) et des risques

de marché, en complément du risque de crédit ou de contrepartie.

Nous passons ainsi d'un ratio Cooke où :

Un ratio McDonough où :

-Le Ri sque de Crédit 

La nouveauté dans la gestion du risque Bâle II c'est la prise en compte de la qualité

du client. L'analyse s'y conduisant aboutirait à la maîtrise des données clients plus

contraignante que par le passé. Ces clients sont des entreprises (très souvent des

petites pour lesquelles l'information n'est pas toujours à la portée de la banque), les

associations et les particuliers. Mais, il peut s'agir aussi des organismes publics, des

autres banques clientes.

Cette nouvelle réglementation donne l'occasion aux banques de réduire le niveaudes fonds propres alloués aux différents contrats qu'ils concluent avec leur client en

fonction de la qualité des dossiers clients.

Cela passe donc par le développement des modèles de gestion des risques en

interne dans chaque établissement. Ces méthodes de notation des entreprises

doivent être validées par la commission bancaire.

Bâle II préconise trois méthodes :

La méthode dite standard qui consiste à utiliser des systèmes de notationfournis par des organismes externes.

Fonds propres de la banque > 8 % des (risques de crédit (75%) + de

marché (5%) + opérationnels (20%))

Fonds propres de la banque > 8 % des risques de crédit

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Les méthodes plus sophistiquées (méthodes IRB pour Internal Ratings Based)

avec la méthode dite IRB-Fondation et celle dite IRB-Avancée et qui impliquent des

méthodologies internes et propres à l'établissement financier d'évaluation de cotes

ou de notes, afin de peser le risque relatif du crédit.

a- La méthode st andar d 

Cette approche est en principe réservée aux banques ou établissements de crédit de

petite et moyenne taille. Toutefois, les grandes banques peuvent y recourir si elles ne

peuvent procéder à une notation interne des entreprises. Mais dans la réalité, les

dispositions de Bâle les incitent plutôt à adopter les méthodes les plus développées.

L'élément novateur dans cette évaluation est que le ratio est de plus en plus sensible

au risque de crédit. Celui-ci tient davantage compte de la solvabilité de l'emprunteur 

et de la qualité des garanties qu'il fournit.

Dans cette approche, les établissements de crédit utilisent les évaluations externes

des agences de rating reconnues. Dans le secteur financier, il en existe globalement

trois à savoir : Moody's, Standard & Poor's et Fitch Ratings. Elles ont

approximativement quarante agences reparties dans 75 pays.

Le calcul du capital réglementaire est évalué suivant la formule ci-après :

 Avec :

RC = fonds propres réglementaire (regulator capital)RWA = actif pondéré du risque (risk weighted asset)

r = pondération du risque adapté en fonction des sûretés.

A= actifs (par exemple le crédit)

Il existe différentes grilles de pondération suivant les catégories d'emprunteurs. Les

encours pondérés sont nets de provisions s'y rattachant. Toutes les techniques

relatives à la réduction du risque sont prises en compte. Il s'agit par exemple des

garanties, des hypothèques, des sûretés ou encore des dérivés de crédit.Pour la pondération, les banques doivent choisir les enseignes de rating externes en

RC = RWA × 8 %

RWA = r × A

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fonction des critères pertinents approuvés par le régulateur. Il s'agit par exemple de

l'objectivité, de la transparence, de l'indépendance, de la crédibilité et des

publications.

Par rapport au ratio Cooke, on constate les changements ci-après :

-L’abandon du critère d'appartenance à l'OCDE et l'utilisation des notations

externes ;

-La pondération préférentielle des opérations aux particuliers à 75% et des

crédits hypothécaires dans l'immobilier à 35% ;

-L’introduction d'une catégorie pondérée à 150% pour les dettes les plus 

risquées ;

-La conversion des engagements hors bilan (de moins un an) en risque crédit du

bilan et pondérés à 20% contre 0% avec le ratio Cooke ;

-La pondération dans la fourchette de [20% - 50%] pour les créances sur les

entreprises à forte crédibilité. Par exemple 20% pour les entreprises notées AAA

à AA- et 50% pour les entreprises notées A+ à A-. Cette pondération était

uniforme à 100% dans l'ancien ratio.

Dans le troisième document de la BRI, ces notations sont mises en relief suivant le

tableau suivant :

Figure : Source : BRI, 3ème document consultatif  – cabinet Standard & Poor’s

*Les crédits interbancaires peuvent aussi être pondérés en fonction des risques

 pays.

**Les crédits hypothécaires sont pondérés à 35% suivants spécificités

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 A titre d'illustration, un crédit aux entreprises notées A- d'un montant de 500 000

Euros doit être couvert par des fonds propres de 8% x 50% x 500 000 euros soit 20

000 Euros.

b- La méth ode IRB 

Elle tient compte des systèmes de notation interne des établissements de crédit. Elle

permet aussi «une allocation optimale des ressources en fonds propres». L'objectif 

n'étant pas d'augmenter des fonds propres mais plutôt une meilleure allocation entre

les différents risques supportés par la banque.

Pour cette méthode IRB, le comité de Bâle a distingué deux approches : IRB

Fondation et IRB avancée.

b1- L'approc he IRB Fondat ion o u de base 

Pour procéder à la pondération des postes d'actif ou de contrats hors bilan selon

cette méthode, les banques doivent recourir aux quatre paramètres suivants pour 

chaque ligne de crédit (sauf pour les crédits aux particuliers qui ne sont pas l'objet de

notre étude) :

1° la probabilité de défaut (ou probability of defaut) - PD,

2° le taux de perte en cas de défaillance (ou loss given defaut) - LGD,

3° l'exposition en cas de défaillance (ou exposure at defaut) - EAD,

4° la durée du crédit (ou effective maturity) - M.

Le mode de calcul des fonds propres réglementaires se fait de la manière suivante :

1° Probabilité de défaut - PD

Pour le cabinet Mazars (Bâle II), un défaut apparaît lorsque les critères suivants

surviennent (concomitamment ou pas) : incapacité des emprunteurs à payer leurs

dettes (liquidation, cessation de paiement, provisionnement des encours,rééchelonnement des prêts...) ou impayés de plus de quatre vingt dix jours.

Besoin en fonds propres = [ I( PD, LGD, M) × 8 % ]

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Le risque attaché à cet événement est donc la probabilité qu'une contrepartie soit

défaillante sur une période d'un an. Cette probabilité ne dépend pas des actifs objets

du crédit car elle est orientée vers l'emprunteur.

Le principe dans cette méthode est que la banque évalue la probabilité de défaut et

l'autorité de contrôle fixe les trois autres paramètres avec la maturité du crédit fixée à

deux ans et demi (pour l'instant).

2° Taux de perte en cas de défaillance - LGD

Elle est orientée vers la transaction. C'est la perte économique qui se calcule en

prenant en compte tous les coûts directs et indirects ainsi que les éléments de

réduction du risque apportés telles les sûretés et garanties ainsi que l'efficacité de

ses services de recouvrement. Un emprunteur peut avoir plusieurs LGD en fonction

des actifs ayant fait l'objet d'un financement.

Exemple : Le non paiement d'un crédit en blanc pour lequel le montant total est à

amortir correspond à un LGD élevé alors qu'un immobilier résidentiel à faible

coefficient de financement ou encore disposant d'un hypothèque aura un LGD faible.

3° Exposition en cas de défaillance - EAD

Elle correspond à la perte effective en cas de défaillance de la contrepartie. Elle peut

être élevée s'il s'agit d'un crédit assorti de sûreté ou d'un engagement de ligne de

crédit sans possibilité de résiliation anticipée.

Cette notion couvre aussi bien l'aspect produit que l'aspect emprunteur.

4° La durée du crédit - M

C'est le temps imparti à l'emprunteur pour honorer ses engagements.

Ces quatre éléments sont pris en compte dans les procès prescrits par les accords et

validés par les instances de régulation pour le calcul du niveau des fonds propres

réglementaires.

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b2- L'ap pr och e IRB avancée 

Cette méthode diffère de la précédente juste par le fait que dans cette optique, c'est

la banque ou l'établissement de crédit qui établit elle-même l'évaluation des quatre

paramètres permettant la pondération des lignes d'engagement pour déterminer les

fonds propres réglementaires.

Cela sous entend des investissements considérables dans les infrastructures de

calcul du risque, une technologie adéquate et la pertinence dans les méthodes de

calcul.

Cependant, ces procès doivent obtenir l'aval des autorités de contrôle.

En somme, dans le modèle prenant en compte des notations internes, il est tenu

compte de la nature du débiteur comme le montre la figure 6.

Dans cette approche IRB, la pondération des risques se fait à l'image du tableau ci-

après (nous nous sommes basés sur le tableau du Crédit Suisse produit par le

cabinet S&P) :

Figure : pondération des risques selon l’approche IRB- source crédit suisse et BRI 

(2005)

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On constate que la pondération des actifs est inférieure pour les crédits à risque

faible que pour les crédits à risque élevé.

Par exemple, un crédit finançant une habitation principale sera moins pondéré que

celui finançant un local commercial.

Bâle II tient compte aussi des risques de marché et opérationnels pour le calcul des

fonds propres. C'est ce que nous mettons en relief ci-dessous sans pour autant

entrer dans les détails pour des raisons de pertinence par rapport au risque de crédit

avec incidence sur le financement des PME.

- Le Risqu e de Marché 

 

La philosophie d'appréhension n'a pas changé par rapport au ratio Cooke,

amendement de 1996. On entend toujours par risque de marché le risque de perte

probable et éventuel sur des positions de bilan et de hors bilan consécutives aux

variations des prix sur le marché.

Par contre, on a deux visions suivant les approches :

- Le Ri sq ue Opérat ionn el 

Le risque opérationnel est la grande révolution du nouvel accord prudentiel sur les

fonds propres. Par risque opérationnel, on entend tout risque de perte dû à une

inadéquation ou défaillance :

-des procédures internes et opérationnelles,

-des personnes par l'exercice de la profession,-des systèmes internes ou d'infrastructures informatiques

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-ou à des événements extérieurs.

Ces défaillances doivent être susceptibles d'occasionner des incidences sur le

fonctionnement de la structure et susceptible d'occasionner des pertes effectives

avant correction.

On tient compte du risque juridique. Mais pas du risque de réputation ou du risque

stratégique intégrant des erreurs de management.

On distingue trois approches de calcul du risque opérationnel :

a- L'appro che de l ' indicateur de base 

Le calcul se fait de la manière suivante :

L'indicateur de base peut être le produit net bancaire moyen sur les trois dernières

années ou autre indicateur pertinent. Le coefficient Ù est fixé par les autorités de

régulation.

b- L'appro che standard 

La formule de calcul est la suivante :

Le principe de calcul reste le même. Par contre, le calcul se fait par ligne de métier 

de la banque ou établissement de crédit. Par exemple, on calcule le risque d'ungroupe bancaire sur le Corporate, la gestion privée et la banque de détail.

c- L 'app ro ch e av ancée 

Le comité de Bâle n'indique aucune orientation pour cette méthode. Le principe reste

la flexibilité. Les banques doivent :

-modéliser les règles de calcul,-enregistrer les données internes de perte,

K= i (Æi × Ei)

K= Ù × Indicateur de base

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-analyser les scenarios possibles.

L'objectif reste la pertinence du modèle et l'aval de l'instance de régulation est

obligatoire.

Pilier 2 : la procédure de surveillance de la gestion des fonds propres

C'est la partie critique du cadre de l'adéquation des fonds propres. Les

recommandations du comité de Bâle stipulent que les banques doivent respecter le

seuil de 8% pour la solvabilité des établissements de crédit. Par contre, cette

adéquation doit correspondre au profil global des risques de ces établissements :

c'est le principe de l'adaptabilité du ratio prudentiel par rapport aux spécificités de

chaque agent financeur.

Le rôle des institutions de surveillance est de veiller à l'adéquation des fonds propres

par rapport à ce profil global de risque. Ils veuillent aussi à s'assurer que le niveau

des fonds propres exigé constitue bien un matelas de sécurité devant garantir 

l'épargne collectée en amont et assurer la stabilité du système bancaire. Ces

instances de surveillance sont aussi censées apporter des améliorations aux

différentes défaillances éventuelles dans les procès et méthodes utilisés. Ce qui

permettra aux banques d'affronter avec efficience les difficultés et crises du marché

(avec la prise en compte du risque externe).

Les outils y contribuant sont entre autres :

-l'implication du conseil d'administration dans le management et la déclinaison des

stratégies,

-le respect des règles et procédures,

-le contrôle interne

-et les enquêtes, les discussions, le reporting et l'examen des rapports d'auditeurs.

Pilier 3 : la discipline de marché

L'objectif de ce dispositif est d'inciter les gérants des banques à piloter leur entreprise

de manière saine et suivant les règles de l'art. Pour que la discipline de marché soit

efficace, il faudrait que les informations publiées par les banques soient fiables et

pertinentes.

Le seuil minimum des fonds propres exigé doit donc être déterminé de façonpertinente. Il est censé refléter l'image fidèle de la situation sociale de l'organisation.

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Par cette qualité de l'information, le public et les différents acteurs du marché

disposent des outils indispensables à une bonne appréciation des risques.

Les deux grands principes à respecter pour assurer la discipline du marché sont :

-le renforcement de la communication financière afin de favoriser la transparence

et la crédibilité.

-et la réduction de l'incertitude du marché par rapport aux risques.

Tous les agrégats nécessaires au calcul du risque doivent être mis en relief et

expliqués par les établissements de crédit. Il en est de même des données

qualitatives entrant dans les recommandations de Bâle II.

Malgré l'abondance de l'information financière, l'objectif est de rechercher la

pertinence de l'information, la transparence et la fiabilité.

3. RAPPROCHEMENT ENTRE LE RATIO COOKE ET LE RATION

MCDONOUGH 

Le principe du seuil forfaitaire de 8% reste maintenu mais la différence entre les deux

ratios réside dans la prise en compte des éléments de calcul. En effet, dans Bâle II, il

est tenu compte du risque opérationnel contrairement à Bale I.

Les deux derniers piliers de l'accord Bâle II apportent une conception nouvelle sur le

ratio prudentiel portant exigence minimale des fonds propres des établissements de

crédit. Cette révolution est faite de façon à tenir compte des aspects qualitatifs

&déterminants dans l'évaluation du risque global. Ce qui n'était pas le cas avec leratio Cooke.

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Dans son premier pilier, Bâle II améliore Bâle I dans une optique de calcul

dynamique et adaptée de l'évaluation des fonds propres réglementaires. Cette

amélioration n'a pas pour but de baisser le niveau du ratio en deçà de 8%, mais

plutôt permettre une meilleure allocation des ressources.

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Chapitre 3 : démarche suivie par Bank Al-Maghrib pour 

l’implémentation de Bâle II au Maroc : une démarche

progressive et de concertation

 Au Maroc, pour la transposition de Bâle II, Bank Al-Maghrib a adopté une démarche

pragmatique et progressive qui tient compte de la structure du système bancaire et

répond le mieux possible à ses besoins. Cette démarche est incitatrice à adopter les

meilleures pratiques en matière de gestion des risques.

 Ainsi, comme le montre la figure 8 ci-après, le calendrier de transposition de Bâle II,

arrêté d’un commun accord avec la profession bancaire, prévoit l’adoption, en 2007, 

des seules approches standard pour les trois catégories de risque du premier pilier.

L’application des approches avancées ne devrait intervenir qu’à partir de 2009-2010,

selon le degré de préparation des banques.

Figure : Source : Intervention de M. EL IDRISSI SLITINE, Responsable Cellule Bâle

II à Bank AlMaghrib à l’occasion du Forum pour le développement en Afrique du

nord, session : la gouvernance des banques- Marrakech 19-20 février 2007 

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Dans cette perspective, Bank Al-Maghrib a poursuivi ses efforts de mise en

conformité du système de supervision avec l’ensemble des principes fondamentaux

édictés par le Comité de Bâle, en la matière. L’adoption de la nouvelle loi bancaire

offre également un cadre légal adéquat pour la mise en oeuvre de Bâle II au Maroc.

Les travaux préparatoires des dispositions du Nouvel accord ont été structurés,

comme le montre la figure ci-après, dans le cadre de six commissions techniques

mixtes constituées de représentants du Ministère chargé des finances, de Bank Al-

Maghrib et des banques. Chacune de ces commissions a été chargée de l’examen

d’un aspect particulier du nouveau dispositif (risques de crédit, risques de marché,

risques opérationnels, pilier 2, pilier 3 et Bâle II et normes IFRS). Les travaux de ces

commissions se déroulent conformément au planning établi par Bank Al-Maghrib.

Les propositions des commissions techniques sont validées par un comité de

pilotage composé des responsables de la Direction de la Supervision Bancaire et

des Directions Générales des banques.

Plus de 50 (25 jours pleins) réunions des commissions mixtes ont été tenues pour 

examiner les difficultés pratiques que soulève la mise en œuvre de ce dispositif. 

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Figure : Source : Intervention de M. EL IDRISSI SLITINE, Responsable Cellule Bâle

II à Bank Al-Maghrib à l’occasion du Forum pour le développement en Afrique du

nord, session : la gouvernance des banques- Marrakech 19-20 février 2007 

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Ces travaux ont donné lieu à l’édiction des circulaires relatives aux modalités de

calcul des fonds propres et des risques relevant du pilier 1.

Les états de reporting Bâle I (intégrant les risques de marché) et Bâle II, devant

constituer le canevas pour les déclarations semestrielles des banques, ont

également été élaborés. Ainsi, les premières déclarations sur la base des nouveaux

états de reporting Bâle I ont été effectuées sur la base des comptes arrêtés au 31

décembre 2006. Quant aux déclarations relatives à Bâle II, elles ont fait l’objet d’un

test sur la base des données arrêtées au 31 décembre 2006, la première déclaration

à Bank Al-Maghrib a été faite sur la base des chiffres arrêtés à fin juin 2007.

Parallèlement et dans le cadre de la mise en oeuvre du pilier 2, Bank Al Maghrib a

édicté 3 directives relatives aux dispositifs de gestion des risques opérationnels, de

taux d’intérêt et de liquidité. L’application de ces directives est de nature à améliorer 

la qualité de la gestion de ces risques et d’en réduire l’impact. Elle devra également 

permettre aux banques marocaines de se conformer progressivement aux standards

internationaux et de mettre en place des systèmes appropriés pour la gestion et la

prévention contre les vulnérabilités associées à ces risques. De même, elle

permettra à Bank Al-Maghrib de disposer d’informations essentielles pour estimer et

évaluer les risques encourus par les banques.

Bank Al-Maghrib a également entamé la refonte des dispositions de la circulaire sur 

le contrôle interne, en vue de son harmonisation avec les dispositions de Bâle II et la

nouvelle version des 25 principes du Comité de Bâle ainsi que les meilleures

pratiques au niveau international.

Ella a aussi entrepris l’élaboration de directives relatives à la gestion des risques de

taux d’intérêt et de liquidité, à la lumière des conclusions des études d’impact

menées auprès des banques et en tenant compte des normes édictées en la matièrepar le Comité de Bâle.

Pour compléter la mise en oeuvre du pilier 2, des questionnaires portant sur la

gouvernance, le risque de concentration de crédit et le risque de non-conformité ont

été transmis aux banques en vue de disposer d’un état des lieux des pratiques de la 

profession en la matière.

S’agissant du pilier 3, Bank Al-Maghrib a mis en consultation, dans le cadre de la

commission mixte Bank Al-Maghrib/GPBM (Groupement Professionnel des banquesdu Maroc), un projet de directive définissant les informations devant être publiées par 

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les établissements de crédit. Ce texte comporte des informations tant qualitatives

que quantitatives, portant sur la structure des fonds propres, les expositions aux

différents risques, les procédures de gestion de ces risques et l’adéquation des fonds

propres.

Dans ce cadre, une étude d’impact de l’application du pilier 3 a été effectuée par 

Bank Al-Maghrib auprès des banques.

1. DISPOSITIF PRUDENTIEL APPLICABLE AUX ETABLISSEMENTS DE

CREDIT

Comme on a déjà signalé, l’année 2006 a été marquée par la promulgation de la loi 

bancaire n° 34-03 qui consacre l’autonomie de la Banque centrale en matière de 

supervision et l’habilite notamment à octroyer les agréments pour l’exercice de 

l’activité bancaire, à édicter, par voie de circulaires, toutes les normes comptable et 

prudentiel, à prononcer les sanctions à l’égard des établissements qui enfreignent les 

dispositions légales ou réglementaires et à traiter les difficultés des établissements

de crédit.

 Ainsi, le dispositif prudentiel a fait l’objet d’une refonte en vue de son harmonisation

avec les nouvelles dispositions de la loi bancaire et de son alignement sur les

standards internationaux. Il a été renforcé, en particulier, par la publication de

plusieurs textes ayant trait à la transposition du nouvel accord sur les fonds propres.

Règle du capital minimum

La circulaire n°20/G/2006 du 30 novembre 2006 relative au capital minimum des

établissements de crédit a revu à la hausse le montant du capital minimum exigé des

établissements de crédit, en vue de renforcer les exigences en fonds propres.

 Ainsi, les établissements de crédit doivent justifier à leur bilan d’un capital 

intégralement libéré ou d’une dotation totalement versée, dont le montant doit être 

égal au moins à :

- 200 millions de dirhams pour les banques recevant des fonds du public ;

- 100 millions de dirhams pour les banques qui ne recueillent pas de fonds du public ;

- 50 millions de dirhams pour les sociétés de financement agréées pour effectuer les

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opérations de crédit immobilier ou les opérations de crédit-bail et les opérations de

crédit autres que celles prévues ci-après ;

- 40 millions de dirhams pour les sociétés agréées en vue d’effectuer les opérations

de cautionnement autres que le cautionnement mutuel ;

- 30 millions de dirhams pour les sociétés agréées en vue d’effectuer les opérations 

d’affacturage ; 

- 20 millions de dirhams pour les sociétés agréées pour effectuer les opérations de

crédit à la consommation ;

- 10 millions de dirhams pour les sociétés agréées en vue d’effectuer les opérations

de mise à la disposition de la clientèle de tout moyen de paiement et leur gestion ;

- 1 million de dirhams pour les sociétés agréées en vue d’effectuer les opérations de 

cautionnement mutuel.

Un délai de 2 ans a été fixé aux établissements de crédit pour se mettre en

conformité avec les nouvelles dispositions.

En vue de maintenir en permanence la représentativité financière du capital

minimum, la circulaire prévoit de déduire du montant du capital social des

établissements de crédit les pertes, les non valeurs, les prêts et avances accordés

aux principaux actionnaires ainsi que les souscriptions des titres de créance émis par 

ces personnes.

Fonds propres prudentiels

La circulaire n°24/G/2006 du 4 décembre 2006 relative aux fonds propres des

établissements de crédit fixe les modalités de détermination, sur base individuelle et

consolidée, des fonds propres devant être retenus pour le calcul des ratiosprudentiels.

Ses dispositions s’appliquent à la fois aux établissements assujettis à Bâle II et à

ceux qui demeurent régis par Bâle I.

La définition des éléments constitutifs de chacune des catégories de fonds propres

ainsi que les modalités de leur prise en compte sont conformes aux dispositions

prévues en la matière par le Comité de Bâle.

Le contrôle de cette règle se fait au vu des reporting semestriels que lesétablissements sont tenus d’adresser à Bank Al-Maghrib.

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Coefficient minimum de solvabilité

La circulaire n°25/G/2006 du 4 décembre 2006 relative au coefficient minimum de

solvabilité fixe les modalités de couverture, par les fonds propres, des risques de

crédit et de marché applicables aux établissements qui demeurent assujettis à Bâle I.

Les dispositions de cette circulaire ont été complétées par l’incorporation des

modalités de calcul des risques de marché, telles qu’édictées par l’amendement

publié en 1996 par le Comité de Bâle, ainsi que les aménagements prévus par la

mise à jour de 2005.

La vérification du coefficient minimum de solvabilité s’effectue sur la base de

reporting que les établissements sont tenus d’adresser à Bank Al-Maghrib, selon une

périodicité semestrielle.

Exigences en fonds propres portant sur les risques de crédit, de marché

et opérationnels

La circulaire n° 26/G/2006 relative aux exigences en fonds propres portant sur les

risques de crédit, de marché et opérationnels transpose les normes du nouvel accord

sur les fonds propres (Bâle II). Elle définit les modalités de calcul des actifs pondérés

au titre de chacune de ces trois catégories de risques et des exigences en fonds

propres nécessaires à leur couverture.

-Dispos itio ns relativ es au ris qu e de crédi t 

Les modalités de calcul des actifs pondérés au titre du risque de crédit sont fixéesconformément à la méthode standard préconisée par le nouvel accord.

Les principales options retenues dans le cadre des discrétions nationales prévoient

l’application d’une pondération de : 

- 0% pour les créances, libellées et financées en dirhams, détenues sur l’Etat

marocain et Bank Al-Maghrib et d’autres organismes internationaux ; 

- 20% pour les créances sur les collectivités locales ainsi que pour les créances

interbancaires libellées et financées en dirhams et dont l’échéance initiale est égaleou inférieure à trois mois ;

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- 35% pour les crédits hypothécaires destinés au financement de l’acquisition de 

logements ;

- 50% pour le crédit-bail immobilier ;

- 75% pour les créances sur les particuliers et les créances sur les toutes petites

entreprises (TPE) qui relèvent du segment de la clientèle de détail.

Pour uniformiser la terminologie et s’aligner sur les normes édictées par le Comité de 

Bâle, Bank Al-Maghrib a fixé, sur la base d’études statistiques menées auprès des 

banques, les seuils et critères prudentiels au vu desquels devrait s’effectuer la 

segmentation de la clientèle en « PME » et «clientèle de détail ».

La circulaire intègre également de nouveaux aspects ayant trait aux techniques

d’atténuation du risque de crédit, à travers l’élargissement de l’éventail des sûretés et 

des garanties éligibles et la prise en compte des instruments de dérivés de crédit.

- Dispos i t ions relat ives aux risqu es de marché 

 

Le calcul des risques de marché se fait sur la base de l’approche standard et tient 

compte des normes édictées en la matière par le Comité de Bâle en 1996 ainsi que

de la mise à jour de ces normes en 2005. Cette dernière porte notamment sur 

l’amélioration de la méthode de calcul du risque spécifique de taux en tenant compte 

- Dispos it ion s r elat ives au x r isq ues opération nels 

Trois approches sont proposées pour le calcul des exigences en fonds propres au

titre des risques opérationnels : l’approche indicateur de base, l’approche standard et 

l’approche standard alternative. L’adoption de cette dernière étant subordonnée à l’accord préalable de Bank Al-Maghrib.

Une étude d’impact sur les risques de crédit et les risques opérationnels a été menée

en octobre 2005 auprès des 5 principales banques, sur la base des comptes arrêtés

au 31/12 /2004. Les résultats de cette étude, conjugués avec ceux de l’étude

d’impact sur les risques de marché finalisée le 30 novembre 2005, ont permis d’avoir 

une estimation de l’incidence de la transposition des dispositions de Bâle II sur les

fonds propres et les risques pondérés des banques.

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Ces études ont également permis aux banques d’identifier leurs besoins en matière

de systèmes d’information et les actions à entreprendre pour réussir la transition vers 

Bâle II.

Les principaux enseignements tirés de ces études d’impact font ressortir notamment 

que :

- le niveau des fonds propres des banques concernées leur permettrait de répondre

aux nouvelles exigences et de respecter le ratio minimal de 8 % ;

- le ratio de solvabilité moyen de ces banques est estimé à près de 10 %, soit une

baisse de 2,8 % imputable essentiellement à l’augmentation des risques pondérés

pour un montant de 45,9 milliards dirhams, ou 26 % ;

- les exigences additionnelles en fonds propres se justifient pour l’essentiel par les 

besoins de couverture des risques opérationnels qui représentent près de 59,5% du

total, suivis par les risques de marché (22,9%) et les risques de crédit (17,6%) ;

- la configuration globale des risques pondérés est la suivante : 83% pour les risques

de crédit, 12,3% pour les risques opérationnels et 4,7% pour les risques de marché.

Coefficient maximum de division des risques

La règle de la division des risques vise à prévenir toute concentration des risques

d’un établissement à l’égard de contreparties limitées et à assurer une diversification

de ses portefeuilles de crédit et de titres de manière à ne pas se trouver en position

difficile en cas de défaillance d’une ou plusieurs de ces contreparties. 

Le coefficient de division des risques est régi par l’arrêté du Ministre des finances et 

des investissements extérieurs n° 174-97 du 22 janvier 1997 tel que modifié, dont les

modalités d’application sont fixées par la circulaire de Bank Al-Maghrib n° 3/G/2001

du 15/01/2001. Aux termes de cette circulaire, un établissement ne peut détenir sur un même

bénéficiaire, client individuel ou ensemble de clients constituant un groupe d’intérêt, 

des créances (crédits et titres) excédant 20% de ses fonds propres.

Les dispositions de cette circulaire font l’objet d’un réexamen en vue de leur révision, 

en cohérence avec les nouvelles normes internationales.

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Coefficient minimum de liquidité

La circulaire n°31/G/2006 du 5 décembre 2006 exige des banques de disposer, en

permanence, des ressources suffisantes pour faire face aux engagements qui

viennent à échéance dans le mois à venir ou au cours des périodes suivantes.

Le coefficient minimum de liquidité se présente sous forme d’un rapport entre le total 

des liquidités et actifs réalisables à court terme et celui des exigibilités à vue et à

court terme. Il doit être égal au moins à 100%.

Les éléments de calcul de ce coefficient sont affectés de pondérations en fonction de

leur degré d’exigibilité et de liquidité. 

Le numérateur se compose des flux de trésorerie entrants constitués notamment des

prêts, des bons du Trésor et des titres de créance négociables à échoir dans moins

d’un mois, les accords de financement reçus ainsi que d’autres actifs cessibles sur 

un marché liquide ou éligible au refinancement de la Banque centrale.

Le dénominateur inclut les flux de trésorerie sortants, constitués notamment des

dépôts à vue et à terme et autres dettes envers la clientèle à échoir dans un délai

d’un mois ainsi que les engagements de financement donnés. 

Compte tenu des évolutions qu’a connues le secteur bancaire et des enseignements 

tirés de l’application de cette règle au cours des dernières années, la circulaire

précitée, qui est désormais applicable aux seules banques, a apporté un certain

nombre d’amendements liés notamment à la revue des quotités de pondération de 

certains éléments composant aussi bien le numérateur que le dénominateur du

coefficient.

Le contrôle du respect de cette règle se fait au vu des déclarations adresséesmensuellement, à Bank Al-Maghrib, par les banques assujetties ainsi qu’à l’occasion 

des contrôles sur place.

L’évaluation du risque de liquidité des établissements se fera également sur la base

de la conformité du dispositif de gestion de ce risque aux dispositions de la directive,

qui sera édictée à cet effet, par Bank Al-Maghrib dans le cadre de la mise en oeuvre

du deuxième pilier de Bâle II.

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Règles de prises de participation

Les conditions régissant les prises de participation par les établissements de crédit

dans des entreprises existantes ou en création, sont arrêtées par la circulaire

n°29/G/2006 du 5 décembre 2006.

L’objectif visé par cette règle  est d’éviter que les établissements de crédit ne

prennent des risques excessifs dans des sociétés commerciales ou industrielles.

 Ainsi et sans préjudice des règles applicables en matière de division des risques, les

prises de participation ne peuvent à aucun moment excéder l’une des limites, ci-

après, aussi bien sur base individuelle que consolidée :

- 60% des fonds propres de l’établissement de crédit, en ce qui concerne le montant 

total du portefeuille des titres de participation

- 15% des fonds propres de l’établissement de crédit, en ce qui concerne chaque 

participation

- et 30% du capital social ou des droits de vote de la société émettrice, pour ce qui

est de chaque participation.

Sont exclues de ces limites, les participations détenues dans les établissements à

caractère financier et, sous certaines conditions, les holdings ayant pour objet de

prendre des participations ou de gérer un portefeuille de valeurs mobilières.

Sont également exclues de ces limites, les participations détenues dans les

entreprises faisant l’objet d’un programme d’assainissement ou de sauvetage agréé

par l’établissement prêteur ou en contrepartie du règlement des créances en

souffrance que les entreprises débitrices n’ont pu rembourser, à condition que la

détention des titres n’excède pas le délai de quatre ans. Bank Al-Maghrib peut revoir à la baisse les limites précitées, lorsqu’elle juge que la 

prise de participation en question fait encourir à l’établissement un risque excessif ou 

qu’elle pourrait entraver le contrôle prudentiel.

2. CONTRAINTES LIEES A LA MISE EN APPLICATION DE BALE II

Les études d’impact menées ainsi que les échanges avec les banques ont permis 

d’identifier un certain nombre de défis majeurs quant à la transposition du Nouvel 

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accord.

Certaines de ces difficultés, communes à plusieurs pays, sont imputables à la

faiblesse du nombre d’entreprises notées par les agences de rating et des données

historiées sur les défauts de paiements.

D’autres contraintes sont inhérentes au cadre légal qui, en l’absence de dispositions

réglementaires spécifiques, restreint les possibilités d’utilisation d’un certain nombre 

de techniques d’atténuation des risques de crédit prévues par Bâle II, notamment le 

recours à la compensation des dépôts et des crédits en cas de liquidation ou de

redressement judiciaire des contreparties. La lenteur de réalisation des sûretés

reçues en couverture des risques, en cas de défaillance des contreparties constitue

également une contrainte.

D’autres difficultés sont propres aux banques elles-mêmes, celles- ci s’activant pour  

les surmonter. Elles ont trait aux systèmes d’information qui ne permettent pas la 

mise en œuvre, de manière aisée, des nouvelles dispositions, telles que : la 

segmentation de la clientèle, l’affectation ligne par ligne des sûretés et garanties

détenues, la ventilation des impayés et des provisions par portefeuille, la ventilation

de l’activité sur les lignes de métier retenus pour l’évaluation des risques

opérationnels et la séparation entre le portefeuille bancaire et de négociation dans le

cadre des risques de marché.

3. COOPERATION INTERNATIONALE

L’échange d’informations entre les autorités de supervision bancaire revêt une

grande importance pour la mise en ouvre de Bâle II. A cet égard, la nouvelle loi

bancaire donne la faculté à Bank Al-Maghrib de passer des conventions bilatéralesavec ses homologues à l’étranger. Elle assure la présidence du Groupe des

superviseurs bancaires francophones, qui a été créé en septembre 2004 à l’occasion

de la 13ème réunion de la Conférence internationale des contrôleurs de banques qui

s’est tenue à Madrid.

La création de ce Groupe répond au souhait des pays membres de mettre en place

un forum pour l’échange des expériences et des idées sur toutes les questions 

importantes en relation avec la supervision bancaire et la mise en oeuvre de Bâle II.

Il est également destiné, en sa qualité de groupe régional, à assurer la liaison avec le

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Comité de Bâle.

La première réunion du Groupe, qui s’est tenue en mars 2005 à Rabat, a été

consacrée à l’examen de la mise en application du deuxième Pilier du Nouvel

accord. Sur recommandation émise lors de cette première rencontre, un rapport

retraçant les étapes pratiques suivies par chacun des pays membres pour la mise en

oeuvre du deuxième pilier ainsi que les difficultés rencontrées a été réalisé à

l’initiative d’un groupe de travail dont Bank Al-Maghrib fait partie. L’examen de ce

rapport figurait à l’ordre du jour de la deuxième réunion du groupe qui a eu lieu à

Paris en mars 2006.

Le Maroc est également membre depuis une douzaine d’années du «Comité des 

superviseurs des banques arabes », dont le secrétariat est assuré par le Fonds

Monétaire Arabe, qui siège à Abu Dhabi.

Les travaux des deux groupes portent, outre Bâle II, sur des sujets d’actualité en

rapport avec la Gouvernance d’entreprise, la révision des principes fondamentaux du 

Comité de Bâle pour un contrôle bancaire efficace, les modalités d’échange 

d’informations entre autorités du pays d’origine et celles du pays d’accueil, la

microfinance et les normes IFRS. 

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Chapitre 4 : Etat d’avancement de l’application de Bâle II au

Maroc

  Impact du nouveau dispositif sur le système bancaire marocain.

1. Impact sur l’octroi de crédit

Le ratio Cooke ne définissait aucun lien entre l’exigence en fonds propres et le risque

de faillite, ce qui rend le comportement de la demande de crédit identique en

l’absence de capital exigé, c'est-à-dire que le comportement de la demande de crédit

au taux d’intérêt est similaire pour les emprunteurs risqués et moins risqués, sans

différentiation du niveau de risque.

Pour le nouveau ratio, l’effet est différent, le niveau de capital exigé croît en fonction

de la probabilité de défaut, ainsi le retrait de l’offre de crédit diminue pour les

contreparties les moins risquées. Car, plus la probabilité de défaut est importante

pour les contreparties risquées, plus le capital requis pour la banque est élevé. Ainsi,l’offre de crédit est réduite pour les contreparties risquées en raison de la réaction du

capital exigé à la probabilité de défaut. Le taux d’intérêt augmente pour les

emprunteurs risqués et baisse pour les moins risqués.

En fonction de ces éléments, la tarification des crédits bancaires diffère d’un

emprunteur à un autre, en matière du coût du risque et en fonction du capital exigé.

 Ainsi, les entreprises, notamment les petites et moyennes entreprises (PME) qui

dépendent fortement du financement bancaire vont subir les conséquence de cettedifférentiation, chose qui entraînera une nette séparation au niveau du tissu des

petites et moyennes en entreprises, entre celles capables de se maintenir au niveau

des exigences du nouveau ratio et celles qui seront liées par des taux d’intérêts

élevés en raison de leur insolvabilité incertaine.

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2- Effet de procyclicité

« Procyclicité » signifie une amplification du cycle économique à cause du ratio de

solvabilité Bâle II.

Il existe un cycle du crédit bancaire lié au cycle économique. Ce cycle de crédit se

caractérise, dans les périodes de récession, par une forte montée des provisions et

une contraction des nouveaux crédits et, dans les périodes de croissance, par une

décrue des provisions et un développement des nouveaux crédits.

Les variations dans la notation des clients induiraient des variations dans les

exigences de fonds propres réglementaires, qui accéléreraient la distribution des

crédits en période de croissance et la contraindraient fortement en période de

récession.

 Ainsi, la « procyclicité » du ratio de solvabilité va amplifier le cycle de crédit, lui-

même augmentant le cycle économique.

Cette crainte ralentirait l’activité économique, tous les acteurs étant touchés

brutalement par la raréfaction du crédit, après une période de crédit facile pendant la

période de croissance.

Cet effet concerne en premier lieu les notations qui connaissent une dégradation en

phase de récession. Durant cette phase, lorsque les notations dégradent pour les

emprunteurs, les banques subissent une réduction de fonds propres et contractent

fortement l’offre de crédit, elles sont ainsi confrontées à une contrainte de capital

exigé. Quand la notation se dégrade pour certains emprunteurs dans les récessions,

il y a renforcement de l’intensité de la contrainte du capital minimum.

Malgré l’amélioration apportée par Bâle II, du fait de la différentiation de l’exigence

de capital en fonction du niveau de risque des emprunteurs tout en préservant lagestion efficace du couple « Risque/Rentabilité », l’effet procyclique quoiqu’il a

diminué demeure existant,

Pour ce qui de l’examen des notations externes des agences, qui sont utilisées dans

la méthode standard, bien que les agences de rating  indiquent que leur notation

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s’inscrit à travers le cycle, plusieurs études ont contesté cette affirmation en

observant la montée des dégradations de notes en phase de récession.

En ce qui concerne les notations internes, les études ont montré une diversité

d’approches. 

Certaines approches de notation « à travers le cycle » conduisent à une relative

stabilité des notations dans le temps. Pour d’autres, la notation « à un point donné du

cycle » se traduit par une grande variabilité des notations internes dans le temps.

L’analyse du ratio Bâle I et du ratio Bâle II montre que le premier est totalement

insensible aux variations de qualité des contreparties et n’est sensible qu’aux

volumes c'est-à-dire aux encours de crédit, alors que le second est sensible à la

qualité des contreparties, à travers leur  notation, ainsi qu’aux volumes tout en

prenant en considération la capacité des banques à s’adapter au nouvel

environnement réglementaire.

Il est à noter que pour gérer efficacement le nouveau ratio, les banques peuvent

moduler leurs fonds propres, mais également gérer leurs encours de façon à adapter 

leurs risques, par exemple par titrisation classique ou synthétique ou par l’adoption

de techniques de réduction des risques.

La prévention du risque systémique impliquerait de privilégier la stabilité de

l’exigence en fonds propres, voire de la rendre contracyclique et non de la rendre

sensible au cycle conjoncturel comme le proposerait implicitement la réforme.

Le nouveau ratio est au coeur du fonctionnement et du pilotage de la banque dans la

mesure ou il est sensible à la qualité des contreparties. Il a été conçu plus sensible

au cycle économique, en réaction à l’expérience du ratio Cooke qui n’a pas permis

d’éviter l’impact des crises économiques et financières sur les banques.

3- Standardisation des outils de gestion :Un autre impact à prévoir est lié à une standardisation des outils de gestion du risque

de crédit des banques, à la faveur d’un modèle réglementaire unique. 

L’homogénéisation des systèmes vont non seulement conduire à en diminuer 

l’efficacité, mais, surtout, vont engendrer des mouvements moutonniers, facteurs

d’instabilité f inancière.

Si les banques s’appuyaient sur les mêmes observations du passé pour définir leur 

stratégie, on pourrait, en effet, craindre des effets de mode dans les stratégiesbancaires sujettes à des retournements brutaux. Les outils des banques ne se

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résument pas cependant à l’exploitation de données passées, mais intègrent une

dimension prospective des métiers qui varie grandement d’une banque à une autre. 

4- La stabilité financière renforcée :

La mise en place du nouveau ratio de solvabilité a permis de réduire les risques

prédéfinis par les normes, en présence des défauts des contreparties, les revenus de

la banque sont très faibles et ne couvrent pas les coûts de ses crédits. Dans la

mesure ou Bâle I ne définissait aucune différence entre les emprunteurs risqués et

les moins risqués mais se basait sur une compensation mutuelle des risques, la

stabilité financière des banques n’était pas assez solide. 

Par contre le nouveau ratio de solvabilité, définit une relation entre le capital exigé et

le risque de défaut des emprunteurs ce qui permet d’assurer une stabilité financière

solide et renforcée.

Le nouveau ratio se trouve au coeur du fonctionnement du système de la banque et

du pilotage de ses différents rouages, il exerce une contrainte d’autant plus forte que

le risque croît, ce qui est un gage de réactivité et donc de la stabilité financière. Ainsi,

grâce à des fonds propres réglementaires bien définis et à une plus grande efficacité

dans la gestion des risques (de crédit, opérationnel et de marché) le nouveau

dispositif de Bâle II permet le renforcement de la stabilité et la transparence

financière, dans la mesure ou il a été conçu pour prévenir les éventuelles faillites

bancaires individuelles grâce à des normes flexibles et adaptées aux risques.

5- La différentiation de traitement entre les différents pays :

La différentiation concerne deux principaux points :

• La notation des agences externes : ces notations, généralement très favorables aux

pays développés engendrent des exigences en fonds propres bancaires moindres etpeuvent donc encourager davantage encore les financements dans les relations

nord-nord.

Par contre, pour les financements des pays émergents, qui ont des notations plus

faibles ou moins performantes que les pays développés, les exigences en fonds

propres bancaires deviennent plus lourdes et peuvent avoir pour conséquences une

certaine désaffection des financements cers ces pays ou encore un

surenchérissement non négligeable des ressources étrangères dont ils ont besoin.

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• La différentiation des applications : appliquées depuis janvier 2007, les règles de

Bâle II ont été mises en application dans les différents pays selon des approches

différentes en fonction du contrôle central en vigueur dans chaque pays. Ainsi,

certaines banques se verront pénalisées par rapport à d’autres et certaines

pourraient se trouver comme alternatives de se délocaliser vers d’autres lieux où

elles n’auront pas à consacrer une bonne partie de leurs résultats annuels à la

constitution de fonds propres en vue de couvrir convenablement leur activité selon

Bâle II.

Ces distorsions de concurrence sont également aggravées par la nature

des portefeuilles que détiennent les banques des différents pays, certaines qui

disposent de larges portefeuilles de clientèle de détail verront leurs exigences en

fonds propres diminuer à l’inverse des banques qui détiennent de grands

portefeuilles de PME en santé précaire qui auront à supporter une augmentation de

leurs fonds propres.

6- Les métiers gagnants et perdants :

Le nouveau ratio de solvabilité impose aux établissements de crédit d’apporter les

fonds propres nécessaires et différents en fonction du risque de chaque activité, de

chaque produit et de chacun des clients bénéficiant de crédits ou d’opération de

marché.

Les fonds propres requis à un établissement de crédit et à ses actionnaires seront

d’autant plus élevés que les degrés de risques à couvrir seront importants.

La gestion des différents risques a donc des répercussions induites sur le montant

global des fonds propres que l’établissement de crédit doit apporter dans l’exercice

de ses différents métiers, lesquelles répercussions influent directement sur la

rentabilité des capitaux investis en question.Il est donc naturel que les établissements de crédit cherchent à améliorer, autant que

se faire, ces risques en optant pour ceux qui sont les moins élevés ou les plus

encouragés, c'est-à-dire des risques faibles consommateurs de capitaux propres.

Dans la catégorie des métiers prisés par les banques car dotés de quotité de

pondérations faibles, on trouve :

• Le crédit immobilier (pondéré à 35 %).

• Le crédit bail immobilier (pondéré à 50 %).• Les crédits aux TPE (pondérés à 75 %).

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• Le crédit à la consommation (pondéré à 75 %).

Dans la catégorie des métiers perdants, il y a lieu d’évoquer : 

• L’exposition au risque actions qui est lourdement pénalisé : les pondérations y 

afférentes varient entre 200 % pour les actions cotées et 300 % pour les actions non

cotées.

• Les opérations de titrisation ont des pondérations dissuasives variant entre 100 %

pour les actifs à court terme et 350 % pour les actifs à long terme.

• Le capital-risque et le capital-investissement ont également reçu une pondération

élevée de 150 %.

• Les projets d’investissement de grande envergure voient leurs pondérations varier  

entre 115 % pour les risques satisfaisants et 250 % pour les risques élevés.

• Il est attendu que ces activités à forte pondération migrent vers les banques

d’envergur e ayant la capacité de réduire sensiblement les exigences en fonds

propres y afférentes grâce aux approches avancées d’évaluations fines des risques

qu’elles peuvent adopter.

7- Le coût élevé de la mise en place des approches avancées :

La mise en place des approches avancées de Bâle II par une banque, lui procurant à

la fois une gestion plus fine des risques et des économies importantes en matière

d’exigences des fonds propres est très coûteuse, certaines estimations arrivant

même à des coûts variant entre 100 et 200 millions d’euro. 

Les établissements de crédit de faible dimension auront, beaucoup de difficultés à

investir ces montants et pourraient être fortement fragilisés s’ils sont dans l’obligation

de réaliser cet effort à l’horizon 2008/2010, ils n’auront pas d’autres alternatives que

d’être absorbés par les plus grandes banques.

Le phénomène de concentration des établissements bancaires ira donc ens’amplifiant, le coût très élevé de la mise en place des approches avancées peut

également permettre aux grandes banques d’être très compétitives sur différents

créneaux.

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Chapitre 5. Les Accords de Bâle III

Bâle III se déroule dans le contexte de la prise de conscience que le risque de

contrepartie sur les transactions des 500 billions d'euros de produits dérivés a été

mal mesuré sur la base d'hypothèses peu contrôlées, en particulier dans le cadre de

marchés baissiers. 

1. Contexte

Durant l'été 2010, le gouvernement américain doit augmenter le minimum de fonds

propres de 4 % requis par les accords de Bâle; sa problématique est de ne pas

pénaliser les 30 principales banques américaines déjà soumises à Bâle II au niveau

international.

Dans l'hypothèse d'un stress sur la dette souveraine de 566 milliards d'euros sur la

période 2010-2011, 91 banques européennes (représentant 65% du marché

européen en termes de total d'actifs) ont été auditées en coordination avec 20

autorités de supervision nationales.

Selon ce scénario négatif publié en  juillet 2010, le ratio moyen Tier 1 de ces

banques passerait de 10,3 en 2009 à 9,2 en 2011 et seules 7 banques auraient un

ratio inférieur à 6 %.

Mais force est de rappeler que les banques qui ont fait faillite ou ont été

nationalisées en 2008 et 2009 avaient des ratios Tier 1 considérés comme

"excellents" et de solvabilité. Il est maintenant devenu très important de suivre, en

plus de ces ratios, l'effet de levier et surtout le volume des options figurant dans le

hors bilan d'une banque.

2. Objectifs

Parmi les évolutions à venir (1er  janvier 2013), on peut citer les points suivants

(encore non finalisés) :

  mise en place d’un ratio de liquidité pour les banques internationales ;

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  mise en place d’un ratio dit « d’effet de levier » ;

  redéfinition des fonds propres (Tier 1 notamment) ;

  une révision de la couverture de certains risques ;

  la mise en place de mesures contra-cycliques. 

Pour disposer de la liquidité nécessaire pour survivre 30 jours, la gestion des risques

semble nécessiter une fourchette de 8 et 9 % du bilan bancaire.

3. Liquidité

L'un des pans les plus importants de la réforme Bâle III est l'introduction de deux

ratios de liquidité : le "LCR" (Liquidity Coverage Ratio) et le "NSFR" (Net Stable

Funding Ratio).

Le LCR est un ratio à un mois qui vise à permettre aux banques de résister à des

crises de liquidité aigües (à la fois systémique et spécifique à la banque) sur une

durée d'un mois. Son principe est le suivant : les réserves de liquidité (cash, titres

d'Etat liquides sur le marché et éligibles au refinancement en Banque Centrale...)

doivent être supérieures aux fuites de liquidité générées par la perte des possibilités

de refinancement sur le marché, par la fuite des dépôts, et par une série d'autresfacteurs qui peuvent advenir lors d'une telle crise de liquidité (tirages de lignes hors-

bilan, fuite de liquidité liée aux collatéraux...). Selon le texte de Bâle du 16 décembre

2010, ses principaux paramètres sont les suivants :

  le cash et les titres d'Etat sont pondérés à 100% ;

  un certain nombre d'autres titres sont pondérés à 85% (15% de décote sur 

leur valeur de marché);

  les prêts aux clients sont supposés renouvelés à 50%, les prêts interbancaires

ne sont pas renouvelés ;

  les dépôts retail subissent des taux de fuite entre 5% et 10% selon la stabilité

estimée du dépôt en question ;

  les dépôts des grandes enterprises subissent un taux de fuite entre 25% et

75% selon la stabilité estimée du dépôt en question (critères assez restrictifs) ;

  le refinancement de marché est renouvelé à 0%.

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Le NSFR est un ratio à un an qui vise à permettre aux banques de résister un an à

une situation de crise spécifique à l'établissement. Son principe est le suivant : le

montant des besoins en ressource stable ("required stable funding") doit être

supérieur au montant des ressources stables ("available stable funding").

4. Résultats

Les accords de réglementation bancaire Bâle III ont ignoré le hors bilan à l'origine de

la crise des subprimes. Après Bâle II  jamais appliqué par les américains, la

réévaluation des seuils prudentiels par les représentants de 27 banques centrales

s'est traduit par le fait que « les banques devront avoir 4,5% au titre du capital de

base (core Tier One) auxquels s'ajoute un coussin dit "de conservation" de 2,5%, soit7% au total ». Selon la BNP, le seuil de 7% équivaut à un ratio de 10% dans

l'ancienne définition - à comparer aux 2% minimum exigibles auparavant[10]. 

En ce qui concerne le ratio de levier, on devrait avoir la limitation :

 Avec :

DF : Dette de l'entreprise

FP : Capitaux propres de l'entreprise.

Les recommandations du comité de Bâle doivent être transmises en droit national

d'ici le 1er janvier 2013 et les banques auront jusqu'en 2019 pour les appliquer .

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5. Les banques Maghrébines peu concernées par Bâle 3

Les banques maghrébines trop petites et déconnectées des marchés sont peuconcernées par le resserrement des normes prudentielles internationales. La marche

vers la reconstruction d’une supervision bancaire mondiale ne les concerne pas et se

fait sans eux.

Le Comité de Bâle, regroupant des banquiers centraux et des experts financiers et

dont le secrétariat est abrité par la Banque des Règlements Internationaux (BRI) a

rendu publique en septembre le dispositif prudentiel Bâle 3. Ces nouvelles mesures

qui constituent en l’évolution d’une démarche amorcée à la fin des années 1980 avec

les ratios Cooke, visent à renforcer les bilans et à améliorer la solvabilité des

banques. Le package de nouvelles règles bancaires censées prémunir contre une

crise systémique comme celle de la fin de l’année 2007 a fait l’objet d’un intense

lobbying de la part des banques commerciales. Après avoir obtenu un délai de mise

en œuvre de neuf ans, les grandes banques internationales ont fini par admettre la

nécessité d’améliorer leurs fonds propres.  Bâle 3 aura peu d’impact sur les banques

algériennes, très liquides et peu impliquées dans les activités de marchés

internationaux, qui ne devraient pas éprouver de difficultés à consolider leurs

équilibres. Le Maroc, s’évertue à en suivre les directives. Les banques du royaume

observent déjà les recommandations Bale 2. Bank Al Maghrib, dont la réglementation

s’inspire de ce dispositif prudentiel ne devrait pas s’empresser de mettre en œuvre

Bale 3 alors que toutes les banques n’ont pas encore « digéré » Bale 2. La Banque

Centrale marocaine impose déjà des règles strictes en matière de capitalisation : unratio minimum de solvabilité de 10 % contre 7% pour Bâle 3, même si le calcul n’est

pas exactement identique. Les tunisiens considèrent pour leur part que la taille de

leur banques les rend très lointaines des règles de Bale 3. Le Maghreb est loin des

marchés et ses banques sont loin d’atteindre la masse critique des « too big to fail »,

les banques trop importantes pour faire faillite, problème central des régulateurs de

Bâle.

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Solvabilité et renforcement des fonds propres 

L’approche du Comité de Bâle est fondée sur deux principes : permettre lacomparaison de la solidité des banques et l’amélioration des capacités d’absorption

de pertes importantes. Bâle 3 est articulé autour du renforcement des fonds propres,

de l’adaptation des liquidités, de la création de réserves contre-cycliques et de la

modification de la pondération du ratio d’effet de levier. La mise en œuvre de ces

mesures doit se faire avant 2019, les banques ayant bataillé pour obtenir ce très

généreux délai.

La consolidation du noyau dur des fonds propres – le « Core tier 1 » - est destinée à

améliorer la solvabilité des banques. Selon Bâle 2 déjà, chaque crédit devait

correspondre à une couverture adéquate en fonds propres. Le Comité de Bâle a

décidé de rehausser le ratio de solvabilité Core Tier 1 de 2% à 4,5% avec en plus un

matelas de sécurité de 2,5%. Autrement dit, les fonds propres « durs »,

exclusivement composés d'actions et de bénéfices mis en réserve, devront

représenter 7% des activités de marché ou de crédit des banques afin de réfréner 

l’appétit pour le risque.

Pour l’amélioration de la liquidité, les régulateurs introduisent deux nouveaux ratios.

Le « liquidity coverage ratio », à court terme, qui impose la détention d’un stock

d'actifs immédiatement cessibles, et le « net stable funding ratio », à long terme. Le

premier permettrait de résister pendant 30 jours à une crise et le second vise le

même objectif sur un an. La hantise du recours à l’aide publique et celle des faillites

bancaires est lancinante. L’obligation de mettre en réserves spéciales une partie des

résultats réalisés dans les phases positives pour servir d’amortisseurs en cas de

crise est une disposition révélatrice de l’ampleur du traumatisme de la banqueroute

de Lehman Brothers.

Enfin, l’encadrement des opérations de marché est appréhendé au moyen du ratio

d’effet de levier. Ce ratio qui permet d'évaluer la taille des engagements des banques

par rapport à leur bilan devient une base décisive pour la détermination des fonds

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propres.

Réticences bancaires

Pour les banques, le « gel » de ressources impliqué par Bâle 3 affecterait l’offre de

crédit. Les banques considèrent que le niveau de fonds propres est excessif et

pourrait les amener à lever dans les deux ans à venir entre 400 et 500 milliards

d’euros. Le ratio de liquidité à long terme impliquerait un appel de fonds propres

nouveaux supérieur à mille milliards d’euros. Selon les banquiers, cet effort

générerait une hausse pénalisante des taux d’intérêts. De p lus, la définition de la

notion d’actifs liquides – uniquement les obligations d’Etats - est jugée

excessivement étroite. Les banquiers ont été entendus : le ratio de levier ne sera

détaillé qu'en 2015 et le ratio de liquidité à long terme, ne sera pas appliqué avant

2018.

 Aux cris d’orfraies des banques répondent de nombreux économistes qui estiment

que le relèvement du ratio de fonds propres est en deçà de celui escompté. Le

niveau de 4,5% pour ce ratio a surpris ceux qui attendaient un niveau minimal de

8%. Des experts estiment même que ce niveau aurait pu être porté à plus de 10%

dans les périodes de forte croissance. En tout état de cause, de grandes banques,

soucieuses de leur notation, manifestent leur souci d’atteindre rapidement le niveau

de 7%. Ainsi, dans la foulée de Deutsche Bank qui a levé plus de dix milliards

d’euros, Standard Chartererd a annoncé la semaine dernière une augmentation de

capital de 3,8 milliards d’euros pour se mettre en conformité avec Bâle 3. De plus, la

sanction pour les banques sous-capitalisées rétives à la mise en œuvre du ratio est

plutôt bénigne. Il leur sera interdit de distribuer de dividendes, sans être obligées de

lever les fonds manquants.

Les analystes contestent l’argument sur la contraction du crédit. Le surendettement

des banques est davantage imputable au secteur « banque d’investissement » où

se concentre l’essentiel du risque de marché. La correction du gonflement excessif 

des bilans par rapport aux fonds propres passe donc par la réduction des opérations

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spéculatives. Mais derrière l’argumentation « « vertueuse » des banques sur l’impact

sur le crédit à l’économie se profilent d’autres préoccupations… L’un des effets

directs de Bâle 3 est la réduction de la performance des fonds propres ; c’est bien

pour leur rentabilité que les banques s’alarment. Les actionnaires qui attendent desrendements à deux chiffres devront revoir à la baisse le niveau de leurs

espérances…. 

En attendant Bâle 4

Mais Bâle 3 qui va dans le sens d’un meilleur encadrement bancaire souffre de

l’absence d’autorité supranationale de supervision. L’application de Bâle 3 et la

surveillance des banques sont assurées au niveau national par les banques

centrales. L’application de ces mesures, on l’a vu pour Bâle 2 largement ignoré par 

les banques américaines, est nuancée. Plus gravement, les activités de marché

financier international échappent grandement à tout contrôle. Et c’est très

certainement à ce niveau que les mesures prudentielles trouvent leurs limites.

Faudra-t-il une autre crise globale pour qu’enfin un minimum de contrôle des

marchés internationaux soit mis en place ?

6. Bâle III au maroc 

 Au Maroc, Bank Al Maghrib travaille à une convergence des systèmes de notation

des banques les plus importantes vers celles de Bâle II.

Sur ce point, elle a programmé des vérifications sur le terrain, au cours de cette

année, portant sur la conformité des systèmes de notation interne, développés par 

les banques, au titre du risque de crédit.

De même, il est prévu la conduite d’études d’impact sur les exigences en fonds

propres, l’élaboration d’un guide de validation des modèles de notation interne et la

conception de reporting réglementaire.

En outre, l’évaluation du secteur bancaire relève des progrès dans l’application des

dispositifs de Bâle II.

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Cependant, le régulateur appelle à plus de vigilance sur les risques de

concentration, de transformation et opérationnels.

La Banque centrale souligne que certains engagements nécessitent d’être diversifiés

compte tenu des risques accrus qu’ils peuvent recéler.

Elle a ainsi rappelé à l’ordre deux établissements bancaires qui présentaient un profil

de risque de liquidité important.

Par ailleurs, la structure bilancielle des banques laisse entrevoir une augmentation

du risque de transformation. Lequel relève principalement de l’allongement de la

maturité des crédits, de la faible croissance des dépôts ainsi que de la volatilité des

ressources à terme. Ce qui nécessite l’adoption de politique efficace de gestion actif -

passif, selon BAM.

Même constat pour les risques opérationnels, pour lesquelles les banques doivent

renforcer leurs dispositifs de gestion à travers un système de reporting approprié tout

en accélérant la mise en place des plans de continuité d’activité.

L’objectif est de réduire la recrudescence des fraudes.

Selon l’autorité de régulation centrale, la priorité reste aujourd’hui l’achèvement du

chantier de Bâle II, même si cela n’empêche pas l’ouverture des discussions sur lesmesures de Bâle III.

D’ores et déjà certaines directives du comité de Bâle ont suscité le courroux des

grandes banques internationales. Et le débat promet d’être animé ici aussi, relèvent

un professionnel.

Les principaux points mis en cause concernent le resserrement des contraintes desolvabilité et de liquidité. Il s’agit notamment des exigences d’un ratio de liquidité à

un an.

Une règle qui, si elle est appliquée, serait une entrave pour les banques dans la

transformation des ressources courtes en prêts longs, relèvent les professionnels. En

effet, celle-ci limiterait fortement le calcul des ressources, tout en augmentant les

engagements des établissements. Jusque-là, les établissements marocains sont

soumis au respect d’un ratio de liquidité à un mois.

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Toujours est-il que la mise en application du nouveau cadre règlementaire devrait

engendrer d’importants besoins en capitaux propres. Des besoins qui devraient être

ressentis de façon moins ardue par les banques marocaines, estime-t-on auprès de

l’autorité de régulation nationale.

Les nouvelles règles prudentielles vont dans le sens d’un apurement des bilans des

banques, en dépouillant les fonds propres de base.

En clair, les régulateurs prônent un retour au capital composé d’actions ordinaires.

Sur ce registre, les institutions bancaires marocaines n’ont pas d’ajustements à

effectuer puisque par définition, au Maroc, les fonds propres incluent uniquement les

actions ordinaires, les réserves et le report à nouveau.

Les axes de réforme proposés par le comité de Bâle

1- L’amélioration de la qualité des fonds propres

2- La réduction des facteurs pro-cycliques et le renforcement des facteurs contra-

cycliques de certaines dispositions réglementaires

3- La mise en place d’un dispositif harmonisé de surveillance prudentielle du risque

de liquidité

4- La prise en compte d’un ratio de levier, en complément au ratio minimum de

solvabilité

5- Le renforcement de la gouvernance en matière de gestion des risques.

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CONCLUSION

 À l’heure où la férocité de la concurrence n’a d’égale que la multiplication des

scandales financiers, un savant dosage entre performance et prudence n’est plus unluxe que certains peuvent s’offrir en vue de leur prospérité, mais une nécessité que

tous doivent assurer en vue de leur survie.

Par ailleurs, la transparence du marché rend nécessaire l’assainissement du

système bancaire.

Dans la mesure où les activités et l’exposition aux risques d’un établissement de

crédit apparaîtront clairement à travers la communication financière, la crainte des

réactions des acteurs du marché, comme les décisions en matière de placement par 

exemple, incite fortement à améliorer les méthodes de gestion des risques et les

contrôles internes en vue de mettre en place un système solide et des pratiques

saines.

S’il n’est pas possible de faire de la banque sans prendre quelques risques, il est tout

aussi évident que cette prise de risque doit, d’une part, être dimensionnée au fonds

de commerce de la banque, d’autre part, être entourée de « contre-feux » destinés à

minimiser les conséquences de ces risques.

Mais les meilleurs outils resteront de peu d’efficacité si le risque n’est pas, au sein

même des états majors bancaires, considéré comme un processus ininterrompu qui

démarr e à l’ouverture d’un compte à un client et se termine au service contentieux. 

Cela signifie que la maîtrise du risque doit être intégrée dans la réflexion stratégique

de la banque et ne peut pas être déléguée à un service et/ou à un intervenant

externe.

Le risque ne s’oppose pas au développement, bien au contraire, il l’oriente et le

canalise pour  le rendre profitable. Mais cela suppose l’intégration, dans la stratégie

de développement de la banque, de quelques réflexes organisés qui touchent à :

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• La définition d’une politique de crédit adaptée aux forces et faiblesses de 

l’établissement. 

• La mise en place de structures de gestion des risques et d’outils adaptés. 

• La volonté d’agir en prenant des décisions et en ne se contentant pas d’une vision 

contemplative de la situation.

•  La nécessité de faire évoluer la culture crédit de l’entreprise bancaire en «

irriguant» l’ensemble des services de la banque pour diffuser la culture du risque. 

• La mise en oeuvre d’un système de pilotage rapproché du risque et l’organisation, à 

l’aide du contrôle interne, de clignotants d’alerte, utilisés pour recentrer, si

nécessaire, l’activité crédit de la banque. 

Le pilotage du risque suppose la mise en place, dans la banque, d’outils de mesures 

quantitatifs et qualitatifs des réalisations passées, la définition d’une stratégie précise

et formelle, et le contrôle permanent, par un mouvement récurrent, de l’adéquation

de la stratégie aux risques engrangés.

Toutefois, l’instauration d’un système de gestion des risques efficace au sein d’un 

établissement de crédit est une tâche relativement rude. Elle nécessite la contribution

d’une panoplie d’acteurs, de compétences tout aussi diversifiées et

complémentaires. Qu’il s’agisse des membres de la direction, des auditeurs internes

ou externes, des autres employés de l’établissement ou des autorités de tutelle, tous

doivent contribuer à élaborer un dispositif de gestion à même de répondre aux

besoins de l’établissement de crédit.

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ANNEXES

Annexe 1 

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Annexe 2 

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