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7/28/2019 La Gestion Des Risques Bancaires Au Maroc
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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES
CYCLE NORMAL
LA GESTION DES RISQUESBANCAIRES AU MAROC
NOM ET PRENOM
IDRISSI BELKASMI Lina
KARRAKCHOU Soufiane
ENCADRANT
M. Fouad MACHROUH
OPTIONFINANCES
ANNEE UNIVERSITAIRE
2010-2011
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DEDICACE
Louange à Dieu
A ceux qui ont attendu avec impatience les fruits de leur bonne éducation et
nous ont indiqué la bonne voie en nous rappelant que la volonté faisait toujours
les grands Hommes.
Nos parents
A ceux qui nous apportent sans cesse amour, soutien, conseils et
encouragements.
Notre famille et amis
Sans oublier l’Institut Supérieur de Commerce et d’Administration des
Entreprises envers qui nous seront toujours reconnaissants.
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REMERCIEMENTS
Pour autant qu’il soit la somme d’une expérience ou d’un essai de réflexion, lesaides ou influences extérieures ne sauraient être méconnues, encore moins,
reniées.
Loin de l’image épinale du face à face solitaire entre l’étudiant et son sujet, ce
mémoire est avant tout le fruit d’une aventure.
Nous tenons tout d’abord à rendre un hommage particulier à Monsieur Fouad
MACHROUH, pour son attention particulière et son aide précieuse.
Nous pr ésentons nos sincères remerciements à l’ensemble des ressources
humaines du Siège Cental de BANK AL MAGHRIB qui, grâce à leursencouragements et encadrements ont pu nous intégrer aisément au sein de
l’équipe de travail.
Nous remercions vivement M. Khalid YAACOUBI, Directeur Adjoint de laDirection Financière, pour nous avoir offert l’opportunité de disposer d’une
expérience concrète et pour nous avoir inséré avec docilité dans le monde
professionnel.
Nous tenons à remercier l’équipe des analystes f inanciers, en particulier M.Mohammed Amine BELHAJ, pour leurs encouragements, leurs encadrements et
leurs conseils précieux qui nous ont permis de réaliser notre projet.
Que toute personne ayant contribuée de près ou de loin à l’élaboration de ce
travail soit vivement remerciée.
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Sommaire
RemerciementsPartie introductive
Partie I Bank Al Maghrib
Chapitre 1. Présentation de Bank Al Maghrib
Chapitre 2. Historique de Bank Al Maghrib
Chapitre 3. Missions de Bank Al Maghrib
Chapitre 4. Organisation de Bank Al Maghrib
Partie 2 Diagnostic des risques bancaires
Chapitre 1 Vue d’ensemble du secteur bancaire Marocain
1. Réformes et évolutions du système bancaire marocain
et sa position macro économique.
2. Structure du système bancaire marocain
3. Indicateurs d’activité et de rentabilité des banques
sur base sociale
4. Les indicateurs de bancarisation en amélioration
5. Les établissements de crédit et organismes assimilés
au Maroc
Chapitre 2 Typologie des risques bancaires
1. Le risque de crédit
2. Les risques de marché
3. Le risque de liquidité
4. Le risque réglementaire
5. Les risques opérationnels
Partie 3 Renforcement de la transparence financière dans le cadre de la
transposition de Bale II au Maroc
Chapitre 1 Les accords de Bâle I
1. Historique et approche
2. Les différents piliers de l’accord Bâle I
Chapitre 2 Les accords de Bâle II
1. Présentation
2. Les différents piliers de l’accord Bâle II 3. Rapprochement entre le ratio Cooke et le ratio Mcdonough
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24
39
50
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Chapitre 3 Démarche suivie par Bank Al-Maghrib pour l’implémentation de
bâle II au Maroc : une démarche progressive et de concertation
1. Dispositif prudentiel applicable aux établissements de crédit
2. Contraintes liées à la mise en application de Bâle II
3. Coopération internationale
Chapitre 4 Etat d’avancement de l’application de Bâle II au Maroc
1. Impact sur l’octroi de crédit
2. Effet de procyclicité
3. Standardisation des outils de gestion4. La stabilité financière renforcée
5. La différentiation de traitement entre les différents pays
6. Les métiers gagnants et perdants
7. Le coût élevé de la mise en place des approches avancées
Chapitre 5 Les Accords de Bâle III
1. Contexte
2. Objectifs3. Liquidité
4. Résultats
5. Les banques Maghrébines peu concernées par Bâle III
6. Bâle III au Maroc
Conclusion
Annexes
Bibliographie
Wébographie
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84
90
99
101
109110
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Partie introductive
Les risques bancaires, en raison des problèmes économiques et financiers qu’ont
subis plusieurs banques ces dernières années, sont désormais au cœur de toutes
les préoccupations.
En ces temps de crise, plus particulièrement, la gestion des risques bancaires
représente un thème d’actualité récurrent, et la maîtrise de ceux-ci un défi
important à relever.
C’est dans cette optique que le comité de Bâle a été créé en 1974, par les
gouverneurs des banques centrales du G 10, avec comme objectif primordial
l'amélioration de la stabilité du système bancaire international, lui-même garant de la
stabilité d'un système financier de plus en plus internationalisé, ainsi que
l'harmonisation des réglementations régissant les risques bancaires avec lesprincipes fondamentaux préconisés par les instances de surveillance internationales
notamment en matière de ratio de solvabilité. La création de ce comité suivait de
quelques mois un incident survenu à la suite de la liquidation d'une société
allemande, et qui avait provoqué un effet domino sur d’autres établissements
bancaires.
Il est donc évident que des systèmes déficients en matière de gestion des risques
dans le secteur financier peuvent rapidement provoquer des pertes financières
considérables. Le but des autorités de contrôle nationales et internationales étant de
minimiser les risques et d’harmoniser les normes prudentielles en vigueur.
Dans un premier temps, il était question de limiter le risque de faillite uniquement,
puis le comité de Bâle s’est concentré ensuite sur le risque de crédit.
A présent, les missions du comité de Bâle englobent le renforcement de la sécuritédu système financier, la diffusion des meilleures pratiques bancaires, ainsi que
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l’établissement de standards et la coopération internationale en matière de contrôle
prudentiel.
C’est dans ce cadre qu’un ensemble de recommandations a été formulées par le
comité de Bâle notamment Bâle I en 1988 et Bâle II, qui renforce les premiers
accords, a été mis en place entre 2004 et 2008. Les accords de Bâle III quant à eux
sont en gestation et prévus vers 2015.
Contexte marocain :
Les règles prudentielles appliquées au paysage bancaire marocain ont connu une
évolution importante à partir de 1993, en concomitance avec la promulgation d’une
nouvelle loi bancaire. L’une des principales circulaires de cette dernière, circulaire
relative au contrôle interne des établissements de crédit a été émise par Bank Al
Maghrib en février 2001.
Avant que cette circulaire numéro 6 ne soit appliquée, de nombreux débats ont été
soulevés concernant les nombreuses difficultés d’adaptation que connaissaient les
établissements de crédit au vu des refontes du cadre prudentiel.
Du fait de ces nouvelles réglementations, les établissements de crédit sont dans
l’obligation de protéger leurs clients, actionnaires ainsi que partenaires sous la
contrainte de sanctions pécuniaires édictées par les récentes lois bancaires. Ainsi,
les banques marocaines seront obligées de revoir leurs méthodes de travail aussi
bien pour l’approche du risque que pour le management en interne.
Ce nivellement du cadre réglementaire par rapport aux normes internationales a pour but d’anticiper d’éventuels dysfonctionnements et/ou risques liés à l’activité des
établissements concernés.
Par ailleurs, les autorités monétaires démontrent pleinement, à travers cet arsenal
réglementaire, leur désir d’obtenir un système financier en bonne marche, qui ne soit
pas affecté par des zones d’incertitudes. A ce titre, la circulaire n° 9 de Bank Al
Maghrib, relative à l’audit externe des établissements de crédit, confère aux
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auditeurs externe une plus grande responsabilisation dans l’appréciation des
systèmes de gestion des établissements de crédit.
In fine, la volonté d’assurer la stabilité et la solvabilité du système bancaire, se traduit
donc par la mise en place d’un système de surveillance qui s’appuie sur une
réglementation reposant sur des règles et ratios internationaux. Aussi, les autorités
en charge de la régulation bancaire ont engagé un processus de renforcement des
systèmes de contrôle interne.
La démarche est neuve et implique donc de nombreux comportements et stratégies
de la part des banques qui devront s’imprégner de règles de conduite fixées par
Bank Al Maghrib, dans un premier temps, et de les assimiler. Ce qui à terme
représente une condition sine qua non pour le bon fonctionnement du système
bancaire.
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Partie I : Bank Al Maghrib
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Chapitre 1. Présentation de Bank Al Maghrib
« Bank Al-Maghrib » créée par le dahir n° 1-59-233 du 23 hija 1378 (30 juin 1959), ci-après désignée la Banque, est une personne morale publique dotée de l’autonomie
financière dont l’objet, les fonctions, les opérations ainsi que les modalités
d’administration, de direction et de contrôle sont arrêtés par la présente loi ainsi que
par les textes pris pour son application.
Le capital de la Banque est fixé à 500.000.000 de dirhams. Il est entièrement détenu
par l’Etat.
Sous réserve d’approbation par voie réglementaire, le capital de la Banque peut être
augmenté sur décision du Conseil de la Banque, le commissaire du gouvernement
entendu.
La Banque est réputée commerçante dans ses relations avec les tiers.
Le siège de la Banque est à Rabat.
La Banque établit des succursales ou des agences où elle le juge nécessaire.
Chapitre 2. Historique de Bank Al Maghrib
Les Banques Centrales qui occupent partout une place prééminente au sein
du système bancaire ont une histoire de prés de quatre siècles.
Concernant le Maroc, sa Banque Centrale remonte à 1907 avec la création par
l’Acte d’Algésiras de la « Banque d’Etat du Maroc » laquelle fut remplacée en juillet
1959 par « Bank Al-Maghrib », Instituts d’Emission purement nationale.
Ainsi, la Banque du Maroc a été instituée par le dahir n° 1-59-233 du 30 juin
1959 pour se substituer à la Banque d'Etat du Maroc et assurer la fonction de
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Banque Centrale. Créée sous forme d'établissement public doté de la personnalité
civile et de l'autonomie financière, cette institution s'est vue confier le privilège de
l'émission de la monnaie fiduciaire, ainsi que la mission de veiller à la stabilité de la
monnaie et de s'assurer du bon fonctionnement du système bancaire. A partir de
mars 1987, la dénomination de
« Bank Al-Maghrib » a été substituée à celle de « Banque du Maroc ».
La Banque dont le capital s’élève à 500.000.000 DH procède annuellement à
l’élaboration de son propre budget de dépenses qui est approuvé par le Conseil. Son
capital peut être augmenté par incorporation des réserves sur décision du conseil de
la Banque approuvé par décret. Ce capital est entièrement souscrit par l’Etat (Décret
N° 2.90.996 du 29/1/1991) acquittée selon les modalités de l’article 69 de création du
BAM.
Les produits de la Banque sont formés, en grande partie, par les intérêts liés
aux placements des devises à l’étranger ainsi qu’aux interventions sur le marché
monétaire et accessoirement par des commissions et des produits divers. Quand aux
charges de fonctionnement de la Banque, elle sont constituées par les frais de
personnel, les frais de fabrication des billets, des monnaies et des documents de
sécurité, les frais d’entretien et de gestion, ainsi que par les dépenses d’équipement
à caractère courant et accessoirement par des charges diverses ou exceptionnelles.
Il y a lieu de signaler que le solde net des bénéfices de la Banque est acquis au
Trésor.
Quand à la comptabilité de la Banque, elle est tenue suivant « une
organisation comptable » interne, tenant compte de la spécificité de ses activités etopérations et c’est ce qui va être développé dans la partie qui suit.
S’agissant de son régime fiscal, la Banque est dotée d’un statut fiscal spécial lui
accordant l’exonération de tous impôts, droits et taxes pour le plus part de ses
activités et opérations.
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Aperçu historique :
1906
Ouverture en janvier 1906 à Algésiras d’une conférence internationale en vue de
sauvegarder l’indépendance et l’intégrité du Royaume du Maroc, d’y garantir la
liberté commerciale et l’égalité économique entre les puissances étrangères et
d’examiner un projet de réforme de son administration et de ses finances.
Institution de la Banque d’Etat du Maroc par l’acte de la conférence d’Algésiras
signé, le 7 avril 1906, par les délégués de douze pays européens, des Etats-Unis et
du Maroc. Cette banque a été constituée en février 1907 sous forme de société
anonyme dont le siège social était à Tanger. Son capital était réparti entre les pays
signataires, à l’exception des Etats-Unis.
A la suite des cessions par certains pays de leurs quote-parts, la France détiendra
ultérieurement la majeure partie du capital de la Banque.
1911
Investie de certaines missions de banque centrale, la Banque d’Etat du Maroc a,
dès 1911, pris en charge la frappe des pièces de monnaie en argent de type
« hassani »et l’émission des premiers billets de banque.
1919
En raison de l’impossibilité de maintenir une parité forcée entre la monnaie hassani
et la monnaie française en circulation au Maroc, la Banque d’Etat du Maroc asuspendu en octobre 1919 le régime de parité entre ces deux monnaies.
1920
En mars 1920, il a été décidé de démonétiser les espèces hassani et de les
remplacer par des billets et pièces en franc marocain dont la parité avec le franc
français a été assurée, à compter de décembre 1921, par le biais d’un compte dit
« d’opérations ».
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1946
Renouvellement, pour une durée de 20 ans, du privilège d’émission accordé à la
Banque d’Etat du Maroc.
1959
Dès 1958, des négociations furent engagées par le Gouvernement marocain avec
la France et la Banque d’Etat du Maroc en vue de la reprise par le Ma roc du
privilège d’émission.
Ainsi, le premier juillet 1959, la Banque du Maroc, Institut d’émission purement
national, a été créée par le Dahir n° 1.59.233 du 30 juin 1959, en remplacement dela Banque d’Etat du Maroc qui cessa officiellement d’exister.
1959 : Naissance de la Banque du Maroc et création du premier Dirham.
1967 : Promulgation de la loi bancaire.
Cette promulgation a permis de renforcer le rôle dévolu à la Banque du
Maroc par ses statuts, notamment, en matière de contrôle de la
profession bancaire.
1974 : Emission du centime.
L’émission du centime vient en remplacement du franc, en tant que fraction
du dirham.
1987 : Création de Dar As-Sikkah.
La Banque adopte la dénomination « Bank Al-Maghrib » ; s’ensuit la même
année l’inauguration de « Dar As-Sikkah » par Feu Sa Majesté le Roi Hassan
II, dotant le Maroc de son propre institut de frappe de monnaie, d’impression
des billets et des documents sécurisés.
1993 : Bank Al-Maghrib confirme son rôle de Banque des Banques.
L’adoption d’une nouvelle loi bancaire va offrir un cadre plus réglementé au
système financier marocain et introduire des mesures relatives à la protection
des intérêts de la clientèle. Cette innovation législative confère à la Banque un
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pouvoir accru en matière de réglementation et de contrôle de l’activité des
établissements de crédit, confirmant son rôle de « Banque des Banques ».
2002 : Inauguration du Musée de la monnaie
Sa Majesté le Roi Mohammed VI a inauguré le 19 juin 2002 leMusée de la Monnaie de Bank Al-Maghrib qui, de par sa richesse
numismatique, est considéré comme le plus grand musée de
l’histoire monétaire du Maroc.
2006 : Bank Al-Maghrib, une institution autonome.
2009 : Bank Al-Maghrib certifiée ISO 9001.
Chapitre 3. Missions de Bank Al Maghrib
Bank Al-Maghrib exerce le privilège d'émission des billets de Banque et des
pièces de monnaie ayant cours légal sur le territoire du Royaume.
Bank Al-Maghrib a, également, pour mission de contribuer, dans les limites desattributions qui lui sont conférées par le présent dahir, à la réalisation des objectifs
économiques et sociaux arrêtés par le Gouvernement.
Missions fondamentales de Bank Al-Maghrib
Exercer le privilège de l'émission des billets de banque et des pièces de
monnaie ayant cours légal sur le territoire du Royaume.
Mettre en œuvre les instruments de la politique monétaire pour assurer la
stabilité des prix.
Veiller à la stabilité de la monnaie et à sa convertibilité.
Veiller au bon fonctionnement du marché monétaire et à assurer son contrôle.
Etablir et publier les statistiques sur la monnaie et le crédit.
Gérer les réserves publiques de change.
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S'assurer du bon fonctionnement du système bancaire et veiller à l'application
des dispositions législatives et réglementaires relatives à l'exercice et au
contrôle de l'activité des établissements de crédit et organismes assimilés.
Veiller à la surveillance et à la sécurité des systèmes et moyens de paiementet à la pertinence des normes qui leur sont applicables.
Autres missions de Bank Al Maghrib
Assurer le rôle d'agent financier du Trésor.
Conseiller le Gouvernement dans le domaine financier.
Représenter le Gouvernement auprès des institutions financières et
monétaires internationales créées en vue de promouvoir la coopération dans
les domaines monétaire et financier.
Participer à la négociation des accords financiers internationaux et à leur
exécution
Chapitre 4. Organisation de Bank Al Maghrib
Les organes supérieurs d’administration sont le Gouverneur, le Conseil et le
Comité de Direction,
Les organes de contrôle sont le Commissaire du Gouvernement, le Commissaire
aux Comptes et la Cour des Comptes.
Quand à son organisation, la Banque comprend une Administration Centrale et unensemble de sièges
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1) Organes d’administration
1.1 Conseil de la Banque
Le Conseil de la Banque a pour attributions de déterminer les objectifs de la
politique monétaire. A cet effet, il fixe les taux d’intérêt des opérations de la Banque
et peut exiger la constitution de la réserve monétaire obligatoire.
En vertu de l’article 38 des statuts de Bank Al-Maghrib, le Conseil de la Banque est
composé comme suit :
le Gouverneur de la Banque, président ;
le Vice-gouverneur ou le Directeur Général de la Banque ;
le Directeur du Trésor et des Finances Extérieures au sein du Ministère
chargé des Finances ;
Six membres désignés par le Premier Ministre, dont trois sur proposition du
Gouverneur, parmi les personnes connues pour leur compétence en matière
monétaire, financière ou économique et n’exerçant aucun mandat électif,
aucune fonction de responsabilité dans les établissements de crédit ou à
caractère financier ou dans l’administration publique.
Les membres du Conseil de la Banque sont les suivants
M. Abdellatif JOUAHRI, Gouverneur de Bank Al-Maghrib ;
M. Abdellatif FAOUZI, Directeur Général de Bank Al-Maghrib ;
M. Abdelaziz MEZIANE BELFQUIH, Conseiller de Sa Majesté le Roi ;
M. Zouhair CHORFI, Directeur du Trésor et des Finances Extérieures auMinistère des Finances et de la Privatisation ;
Mme Meriem BENSALEH CHAQROUN;
M. Bassim JAI-HOKIMI ;
M. Mohamed BENAMOUR ;
M. Mustapha MOUSSAOUI ;
M. Abdellatif BELMADANI
Commissaire du Gouvernement M.Abdeltif LOUDYI.
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1.2 Le Gouverneur
Le Gouverneur administre et dirige la Banque. Il a notamment pour attribution de
veiller à l’observation des dispositions statuaires et des règlements de la Banque et à
l’exécution des décisions du Conseil.
1.3 Comité de Direction
Il assiste le Gouverneur dans la gestion des affaires de la Banque.Le Comité de
Direction est composé du Gouverneur, du Directeur Général et de directeurs
désignés par le Gouverneur
2) Organes de contrôle
2.1 Le Commissaire du Gouvernement
Sauf en ce qui concerne les opérations de la politique monétaire, le
commissaire du gouvernement contrôle pour le compte de l’Etat et au nom du
ministre chargé des finances, les activités de la Banque et veille au respect par celle-ci des dispositions législatives régissant lesdites activités et en particulier les
dispositions des présents statuts.
Il assiste, avec voix consultative, aux séances du conseil et s’il le juge opportun aux
délibérations des comités restreints émanant du conseil.
Il reçoit communication des procès-verbaux de ces séances et délibérations.
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Il peut exiger communication de toutes pièces qu’il estime devoir consulter et faire
toutes propositions ou suggestions qu’il estime utiles. Il peut exiger que toutes
décisions, autres que celles relatives à la politique monétaire, fassent l’objet d’une
seconde délibération avant leur exécution.
La répartition des bénéfices de la Banque n’est définitivement approuvée par le
conseil qu’avec l’agrément du commissaire du gouvernement.
Le commissaire du gouvernement est nommé dans les conditions prévues à l’article
30 de la Constitution, parmi les hauts fonctionnaires du ministère chargé des
finances. Il peut être assisté d’un commissaire suppléant désigné sur sa proposition
par arrêté du ministre chargé des finances.
Le commissaire du gouvernement adresse, à la fin de chaque semestre, un rapport
au ministre chargé des finances sur l’exercice de sa mission.
2.2 Le Commissaire aux Comptes
Les comptes de la Banque sont soumis à un audit annuel réalisé sous la
responsabilité d’un commissaire aux comptes. Ce dernier certifie que les états de
synthèse de la Banque donnent une image fidèle de son patrimoine, de sa situation
financière et de ses résultats et apprécie son dispositif de contrôle interne.
Le rapport d’audit est communiqué aux membres du conseil et au commissaire du
gouvernement, au plus tard cinq mois après la clôture de l’exercice.
Lors de sa 208ème séance tenue le 27 avril 2006, le Conseil de la Banque a décidé
de désigner le cabinet DELLOITTE & TOUCHE AUDITORS, Commissaire aux
comptes, chargé de l’audit annuel des comptes de la Banque au titre des exercices
2006, 2007 et 2008.
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2.3 La Cour des Comptes
Bank Al-Maghrib produit annuellement à la Cour des comptes ses propres
comptes ainsi que ceux des organismes de prévoyance sociale de son personnel,
dans les formes prévues par la législation en vigueur.
Elle communique à la Cour des comptes les extraits des procès-verbaux du Conseil
relatifs au budget de la Banque et à son patrimoine, accompagnés de copies des
rapports des auditeurs
3) Administration centrale
Bank-Al-Maghrib est actuellement structurée autour de quatorze (14) Directions et
de Départements Centraux, situés à Rabat et à Casablanca ainsi que vingt (20)
agences ou succursales, situées dans les grandes villes du Royaume.
Direction des opérations monétaires et des changes,
Direction de la supervision bancaire,
Direction du réseau et des relations avec les entreprises,
Direction des études et des relations internationales,
Direction de Dar As-Sikkah,
Département du musée et de la monnaie,
Département de la recherche,
Département de l'audit et de la prévention des risques,
Direction de la logistique,
Direction des ressources humaines,
Direction financière,
Direction de l'organisation et des systèmes d'information, Direction des affaires juridiques,
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Département de la communication.
La Banque compte un effectif d’environ 2500 collaborateurs répartis entre
l’Administration Centrale (58%) et les agences (42%).
4) Les sièges
Installés dans les principales villes du royaume, les sièges ou agences sont
actuellement au nombre de 20. Une circulaire interne indique les circonscriptionsterritoriales composant le rayant d’action de chaque siège.
Les activités des sièges peuvent être classées, d’une manière générale, en
deux catégories : les activités de banque et celle de fonctionnement. Les activités de
Banque assurée par les sièges de Bank Al-Maghrib sont liées aux missions de
Banque Centrale.
Toutefois ces sièges sont amenés également, dans le cadre de la gestion des
comptes de dépôt de la clientèle particulière, à traiter un certain nombre d’opérations
bancaires ordinaires.
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Certains sièges de Bank Al-Maghrib notamment la Succursale de Casablanca et
l’Agence de Rabat, exercent, en plus des activités citées ci-dessus, d’autres propres
à chacun d’eux.
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5) Organigramme général
Entités Support Entités Métier
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Partie 2: Diagnostic des
risques bancaires
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Chapitre 1 : Vue d’ensemble du secteur bancaire
Marocain
1. Réformes et évolutions du système bancaire marocain
et sa position macro économique.
Depuis le début des années 90, le secteur financier au Maroc a connu une période
de libéralisation marquée par des réformes appuyées par une série d’initiatives de la
Banque Mondiale.
Celles-ci concernaient le secteur bancaire (1991-1995), le développement du marché
des capitaux ainsi que la poursuite de la libéralisation du secteur financier (1996).
S’agissant des reformes mises en place durant cette période, il est question de
l'élimination de l'encadrement du crédit, la libéralisation des taux d’intér êt, la refonte
du cadre législatif de l'activité des établissements de crédit par l'adoption en 1993
d'une nouvelle Loi Bancaire, la suppression progressive des emplois obligatoires
(Plancher d’Effets Publics) et le renforcement de la réglementation prudentielle des
banques en s’inspirant des normes internationales.
Les prérogatives de la Banque Centrale dans le domaine de la supervision bancaire
et de la politique monétaire ont, quant à elles, été renforcées par la refonte des
nouveaux statuts de Bank Al-Maghrib en janvier 2005 et la nouvelle loi bancaire en
février 2006.
L’intermédiation financière des banques marocaines s’est, à son tour, développée
par rapport à la taille de l’économie à un rythme qui ne menace pas de déstabiliser
l’équilibre financier des principales banques commerciales.
De plus, la réduction de la présence de l’Etat dans le système bancaire a eu pour
effet une augmentation de la part des crédits destinés au financement du secteur
privé.
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Néanmoins, la croissance relative des cr édits à moyen et long terme et de l’épargne
bancaire à terme ne s’est pas sensiblement améliorée et le financement du Trésor
continue de représenter une partie non négligeable des emplois du secteur bancaire.
Il est également à noter qu’une revue de la réglementation et de la supervision
bancaires a vu le jour au Maroc suite aux vingt-cinq principes formulés par le Comité
de Bâle à la fin de l’année 1997 pour rehausser la qualité de la réglementation et de
la supervision bancaires.
Ainsi, le positionnement du système bancaire dans le système financier marocain on
peut être schématisé ainsi :
Bank Al-Maghrib est chargé du contrôle des opérations courantes des
établissements de crédit, cette mission trouve toutefois ses prérogatives renforcées
par la nouvelle loi bancaire du 14 février2006 en particulier dans le domaine de la
supervision bancaire.
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Le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM) est l’instance
professionnelle des banques. Il communique les décisions et positions communes de
la profession en matière d’environnement opérationnel des banques et publie
régulièrement des recommandations sur les taux de base bancaire.
Les autres associations professionnelles incluent l’Association Professionnelle des
Sociétés de Financement (APSF) et l’Association Professionnelle des Sociétés de
Bourse (APSB) et des OPCVM (ASFIM)
2. Structure du système bancaire marocain
Le champ de contrôle de Bank Al-Maghrib s’est élargi, en 2008, du fait de l’agrément
de deux nouvelles banques et 5 intermédiaires en matière de transfert de fonds.
Ainsi, le nombre d’établissements assujettis est passé de 78 à 84 établissements
répartis entre 18 banques, 37 sociétés de financement, 6 banques offshore, 13
associations de micro-crédit, 7 sociétés spécialisées en matière de transfert de
fonds, la Caisse Centrale de Garantie, la Caisse de Dépôt et de Gestion et les
services financiers de Barid Al-Maghrib.
Quelq ues c h iff res clés :
- Nombre d’établissements de crédit et organismes assimilés : 84
• Banques : 19
• Sociétés de financement : 36
• Banques offshore : 6
• Associations de microcrédit : 12 • Sociétés intermédiaires en matière de transfert de fonds : 9
• Autres établissements : 2
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Source Bank Al Maghreb
- Réseau :
• Au Maroc : 4.425 guichets, dont 887 guichets pour Barid Al-Maghrib, soit un
guichet pour 7.100 habitants
• A l’étranger : 18 filiales, 71 agences et succursales et 58 bureaux de
représentation
• Guichets automatiques bancaires : 4.144
Source Bank Al Maghreb
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- Effectif des établissements de crédit et organismes assimilés : 41.200 agents
3. Indicateurs d’activité et de rentabilité des banques sur base
socialeLes banques ont démontré, ces dernières années, leur capacité à développer leurs
activités et à trouver les relais de croissance nécessaires pour pérenniser leurs
revenus. Un important effort de déploiement à l’international a été, en effet, entrepris
par les principaux établissements, notamment en direction de l’Europe, du Maghreb
et de l’Afrique Centrale et de l’Ouest.
(Montants en milliards de dirhams)
Source : rapport annuel sur le contrôle, l’activité et les résultats des établissements
de crédit de Bank Al-Maghrib, 2009
4. Les indicateurs de bancarisation en amélioration
La pénétration des services bancaires a bien progressé en 2008, mais reste en deçà
de son potentiel avec un maillage insuffisant. Cette évolution est confortée par lesanalyses du Conseil pour la recherche en relations internationales, organisme basé à
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New Delhi, qui procède au classement des pays sur la base du critère de l’inclusion
financière1. Ainsi selon ce classement, le Maroc se positionne devant plusieurs pays
à niveau de développement comparable, tels que le Chili, le Koweït, l’Egypte et
l’Afrique du Sud.
Le taux de bancarisation, entendu comme le rapport entre le nombre de comptes
ouverts auprès des banques et la population totale, s’est amélioré de 2 points à 29%.
Ce taux s’établit à 43% si l’on prend en considération les comptes ouverts sur les
livres de Barid Al-Maghrib. Calculé sur la base de la population ayant un âge
supérieur à 15 ans, le taux de bancarisation atteint 34%, soit une amélioration de 3
points par rapport à celui enregistré l’année dernière.
Source : rapport annuel sur le contrôle, l’activité et les résultats des établissements
de crédit de Bank Al-Maghrib, 2009
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5. Les établissements de crédit et organismes assimilés au Maroc
Liste des établissements de crédit et organismes assimilés :
Banques
Dénomination sociale Adresse du siège social
AL BARID BANK 798, Angle Boulevard Ghandi et
Boulevard Brahim Roudani - Casablanca
ARAB BANK PLC 174, Boulevard Mohamed V - Casablanca
ATTIJARIWAFA BANK 2, Boulevard Moulay Youssef -
Casablanca
BANK AL-AMAL 288, Boulevard Mohamed Zerktouni -
Casablanca
BANQUE CENTRALE POPULAIRE
« B.C.P »
101, Boulevard Mohamed Zerktouni –
Casablanca
BANQUE MAROCAINE DU
COMMERCE EXTERIEUR « BMCE
BANK »
140, Avenue Hassan II – 20000 -
Casablanca
BANQUE MAROCAINE POUR LE
COMMERCE ET L’INDUSTRIE
« B.M.C.I »
26, Place des Nations Unies - Casablanca
BANQUE POPULAIRE DU CENTRE
SUD Avenue Hassan II - Agadir
BANQUE POPULAIRE DE
CASABLANCA
Espace porte d’Anfa, 2,Angle Bd d’Anfa et
Avenue Moulay Rachid - Casablanca
BANQUE POPULAIRE D’EL JADIDA- Boulevard Jamia Al Arabia - El Jadida
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SAFI
BANQUE POPULAIRE DE FES-TAZA Angle Rue Allal Loudyi et Rue Abdelali
Benchekroun - Fès
BANQUE POPULAIRE DE LAAYOUNE 9, Boulevard Mohamed V - Laâyoune
BANQUE POPULAIRE DE
MARRAKECH - BENI MELLAL Avenue Abdelkrim Khattabi - Marrakech
BANQUE POPULAIRE DE MEKNES 4, Rue d’Alexandrie - Meknès
BANQUE POPULAIRE DE NADOR-Al
HOCEIMA
113, Boulevard Al Massira - Nador
BANQUE POPULAIRE D’OUJDA Boulevard Derfoufi - Oujda
BANQUE POPULAIRE DE RABAT 3, Avenue de Tripoli - Rabat
BANQUE POPULAIRE DE TANGER-TETOUAN
76, Avenue Mohamed V - Tanger
CDG CAPITAL Place Moulay El Hassan- Rabat
Dénomination sociale Adresse du siège social
CREDIT AGRICOLE DU MAROC 2, Avenue d’Alger - Rabat
CASABLANCA FINANCE MARKETS 5-7 , Rue Ibnou Toufail - Casablanca
CITIBANK MAGHREB Lotissement Attaoufik- Imm. I – Ensemble
immobilier Zenith Millénium -Sidi Maârouf -
Casablanca
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CREDIT IMMOBILIER ET HOTELIER
« C.I.H »
187, Avenue Hassan II - Casablanca
CREDIT DU MAROC 48-58, Boulevard Mohamed V -Casablanca
FONDS D’EQUIPEMENT COMMUNAL
« F.E.C »
1, Rue Oued Baht Agdal - Rabat
MEDIAFINANCE 3, Rue Bab Mansour- Espace Porte d’Anfa.
Casablanca
SOCIETE GENERALE 55, Boulevard Abdelmoumen -
Casablanca
UNION MAROCAINE DE BANQUES
« U.M.B »
36, Rue Tahar Sebti - Casablanca
BANCOSABADELL Twin center, Tour ouest, 12ème étage
angle Bds Zerktouni et Al Massira-20100
Casablanca
CAJA DE AHORROS Y PENSIONES DE
BARCELONA « LA CAIXA »
11, Rue Aziz BELLAL Zerktouni, 5éme
étage n° 5 - Maarif - Casablanca
Sociétés de crédit à la consommation
Dénomination sociale Adresse du siège social
ASSALAF CHAABI 3, Rue d'Avignon - Casablanca
BMCI CREDIT CONSO 30, Av. des FAR - Casablanca
CETELEM MAROC30, Avenue des Forces Armées Royales
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DAR SALAF S.A 207, Boulevard Zerktouni -Casablanca
DIAC SALAF 32, Boulevard de la Résistance -
Casablanca
OMNIUM FINANCIER POUR L’ACHAT A
CREDIT « FINACRED »
18, Rue de Rocroy, Belvédère-
Casablanca
RCI FINANCE MAROC S.A Place Bandoeng BP 13700- Casablanca
SALAFIN Zenith Millenium, Immeuble 8, Sidi
Maarouf-Casablanca
SALAF AL MOUSTAKBAL S.A. 20, Boulevard de La Mecque - Laâyoune
SOCIETE DE CREDIT A LA
CONSOMMATION « TASLIF »
29, Boulevard Moulay youssef -
Casablanca
SOCIETE DE FINANCEMENT
D’ACHATS A CREDIT « SOFAC-
CREDIT »
161, Avenue Hassan II - Casablanca
SOCIETE DE FINANCEMENT
NOUVEAU A CREDIT « FNAC »Sahat Rabia Al Adaouia, Résidence Kays
Agdal - Rabat
EQDOM 127, Angle Bd Zerktouni et rue Ibnou
Bouraîd - 20100 Casablanca
SOCIETE NORDAFRICAINE DECREDIT « SONAC »
29, Boulevard Mohamed V - Fès
SOCIETE POUR LE DEVELOPPEMENT
DES ACHATS A CREDIT « ACRED »
79, Avenue Moulay Hassan 1er -
Casablanca
SOCIETE REGIONALE DE CREDIT A
LA CONSOMMATION « SOREC-
CREDIT »
256, Bd Zerktouni - Casablanca
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ASSALAF AL AKHDAR 1, Place Bandoeng - Casablanca
SOGEFINANCEMENT 127, Boulevard Zerktouni - Casablanca
WAFASALAF Angle rue Jenner et Boulevard Abdelmoumen-Casablanca
Sociétés de crédit immobilier
Dénomination sociale Adresse du siège social
ATTIJARI IMMOBILIER 2, Boulevard Moulay Youssef -
Casablanca
WAFA IMMOBILIER 140, Boulevard Zerktouni - Casablanca
Sociétés d’affacturage
Dénomination sociale Adresse du siège social
ATTIJARI FACTORING 2, Boulevard Moulay Youssef -
Casablanca
MAROC FACTORING 243, Boulevard Mohamed V - Casablanca
Sociétés de crédit-bail
Dénomination sociale Adresse du siège social
BMCI- LEASING Angle Rue Normandie et Rue Ibnou Fariss
- Casablanca
COMPAGNIE MAROCAINE DE
LOCATION D’ EQUIPEMENT
« MAROC- LEASING »
57, Angle Rue Pinel et Boulevard
Abdelmoumen Casablanca
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CREDIT DU MAROC LEASING
« CDML »201, Bd Zerktouni – Casablanca
SOCIETE GENERALE DE LEASING DUMAROC « SOGELEASE MAROC »
55, Boulevard Abdelmoumen -Casablanca
SOCIETE MAGHREBINE DE CREDIT -
BAIL (LEASING) « MAGHREBAIL »
45, Boulevard Moulay Youssef-
Casablanca
WAFABAIL 1, Avenue Hassan II -Casablanca
Sociétés de cautionnement
Dénomination sociale Adresse du siège social
CAISSE MAROCAINE DES MARCHES
« CMM »
12, Place des Alaouites - Rabat
DAR AD-DAMANE 288, Boulevard Zerktouni - Casablanca
Sociétés de gestion de moyens de paiement
Dénomination sociale Adresse du siège social
CENTRE MONETIQUE
INTERBANCAIRE
Espace porte d’Anfa, 8, Angle Bd d’Anfa et
Avenue Moulay Rachid -20050
Casablanca
INTERBANK 26, Rue du Mausolée - Casablanca
WAFA CASH 15, Rue Driss Lahrizi - Casablanca
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Autres sociétés
Dénomination sociale Adresse du siège social
SOCIETE DE FINANCEMENT POUR LEDEVELOPPEMENT AGRICOLE
« S.F.D.A »
28, Rue Abou Faris Al Marini, BP 49 -Rabat
JAIDA Place Moulay Hassan, Imm. Dalil-Rabat
Banques offshore
Dénomination sociale Adresse du siège social
ATTIJARI INTERNATIONAL BANK
BANQUE OFFSHORE58, Boulevard Pasteur, Tanger
BANQUE INTERNATIONALE DE
TANGER -BANQUE OFFSHORE
Angle Avenue Mohamed V et Rue Moussa
Bnou Noussair, Tanger
BMCI -BANQUE OFFSHORE-GROUPE BNP
Boulevard Youssef Ben Tachfine et AngleBoulevard Madrid, Tanger
SOCIETE GENERALE TANGER
OFFSHORE (SG.TANGER
OFFSHORE)
58, Avenue Mohamed V, Tanger
BMCE BANK - BANQUE OFFSHOREZone Franche, Port de Tanger, BP 513,
Tanger
CHAABI INTERNATIONAL BANK
OFFSHORE (CIB BANQUE
OFFSHORE)
Rue Cellini, Sidi Boukhari - Tanger
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Associations de Micro-Crédit
Sociétés intermédiaires en matière de transfert de fonds
Dénomination Sociale Adresse
CASH ONE 345, Avenue 10 Mars - Mabrouka- Casablanca
DAMANE CASH 212, Avenue Mohamed V - Résidence Elite
2ème Etage Bureau 211 - Guéliz - Marrakech
EUROSOL Avenue Hassan II - Résidence Ahssan Dar
Dénomination sociale Adresse du siège social
Association AL Amana pour la Promotion des Microentreprises (AL
AMANA)40,Rue Al Fadila, quartier industriel, Q.Y.M, RABAT 10
000
Association Al Karama pour le Micro-Crédit (AL KARAMA) 38 Br Abdelmounen Appt 23 4ème étage Hassan
RABAT
Association Ismailia pour le Micro-Crédit (AIMC)115,Boulevard Lahboul-BP 2070 MEKNES
Association Marocaine de Solidarité Sans Frontière (AMSSF) 1,Rue Abi Dar El Ghoufari-Quartier Prince Héritier-1er
étage FES
Association Marocaine Oued Serou pour le Micro-Crédit (AMOS)Rue oued Sbou, Hay Ettakadoum-El Kbab KENITRA
Association Tétouanaise des Initiatives Sociaux- Professionnelles
(ATIL) Avenue Hassan II N° 70-Résidence Paloma Blanca-1er
Etage N° 1 TETOUAN
Fondation Banque Populaire pour le Micro-Crédit (FBPMC)3,Rue Docteur Veyre-Résidence Patio CASABLANCA
Fondation «ARDI»137, Avenue Allal Ben Abdellah - Rabat 10 000
Fondation Micro Crédits du Nord N° 6, Rue Rachid Réda, Résidence Hayat 2 entresol,
appa. N° 34 TANGER
Fondation pour le Développement Local et le Partenariat (FONDEP)17,Rue Cadi Senhaji,Pinède-Souissi II Rabat 10 000
TAWADA N° 119, avenue de la Résistance, appartement 27
RABAT
Institution Marocaine d’Appui à la Micro-Entreprise (INMAA) 9,Rue Kser Essok, App.n°6 Quartier Hassan-3ème Etage
RABAT
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Immeuble B, n° 3 et 4 - Rabat
QUICK MONEY 16/18 Lotissement Aattaoufik Espace Jet
Business Class - Sidi Maarouf - Casablanca
MEA Finance Service Résidence Hadi n°27, Rue Salim Cherkaoui
6ème étage - Casablanca
TENOR DISTRIB 22, Boulevard Moulay Youssef
Casablanca
RAMAPAR 1, Rue des Pléiades - Quarier des Hopitaux-
Casablanca
TRANSFERT EXPRESS 282, Boulevard de la Résistance et Angle
Rue de Strasbourg - Casablanca
Evolution du nombre d’établissement de crédit et organismes assimilés
Source : rapport annuel sur le contrôle, l’activité et les résultats des établissements
de crédit de Bank Al-Maghrib, 2009
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Chapitre 2 : Typologie des risques bancaires
Le métier de la banque comme toute activité à but lucratif implique la prise de
positions risquées. L'inventaire des risques associés à l'activité bancaire fait étatd'une variété de risques considérables .Des divergences existent néanmoins sur leur
nature et leur étendue. Toutefois, au-delà des diversités d'appréciation, du périmètre
restreint ou étendu que l'on entend donner à chaque type de risque, une tendance se
dégage.
La première phase de toutes les démarches actuelles de gestion et de suivi des
risques bancaires consiste dans la délimitation précise de ces derniers et dans unedéfinition claire de ces risques, commune et applicable à l'ensemble d'un
établissement bancaire.
Toute activité bancaire expose l'établissement à des risques stratégiques, des
risques réputationnels, des risques financiers et des risques opérationnels. Afin
d'apprécier et d'analyser chaque risque, le risk manager et/ou l’auditeur bancaire
procède à une estimation des risques inhérents à chaque domaine d’activité. (Voir
graphique ci-dessous)
Ces risques peuvent être classés en trois catégories :
Les risques financiers découlant du marché (impact de la variation des prix), du
défaut des contreparties (crédit) et de la liquidité (difficulté de la banque d’honorer
ses engagements);
Les risques opérationnels qui ont leur source dans les risques que l’organisation, ses
acteurs et l’environnement externe font courir à la banque. Ils intègrent les risques
liés aux systèmes d’information, aux procédures, aux personnes et à l’environnement
externe.
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Le risque de réputation découlant de tout événement susceptible d'entacher la
réputation de la Banque ou de porter atteinte à la confiance qu‘elle doit inspirer au
public. Il se manifeste suite à une publicité ou un événement négatif ou à des erreurs
de communication externe
1. Le risque de crédit
Le risque de crédit est le risque que le débiteur ne réponde pas à son obligation
initiale qui est de rembourser un crédit. En fait, dès que le client rend son compte
débiteur, la banque est appelée à supporter un risque de crédit.
Le risque de crédit peut prendre plusieurs appellations : on parle de risque de
contrepartie dans les transactions de prêt sur le marché interbancaire et financier, et
de risque de faillite ou de crédit à proprement dit, pour les transactions sur le marché
de crédit.
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Il s’agit dans la majorité des cas de rembourser des fonds empruntés, risques
enregistrés dans le bilan, ainsi que de livrer des fonds ou des titres à l’occasion d’une
opération à terme ou d’une caution ou garantie donnée, risque enregistré dans le
hors bilan.
On distingue trois types de risque de crédit : le risque de défaut, le risque de
dégradation du spread et le risque lié à l’incertitude du recouvrement, une fois le
défaut survenu.
Le risque de défaut :
Cette forme de risque est associée à l’occurrence d’un défaut, caractérisée par
l’incapacité de la contrepartie à assurer le paiement de ses échéances. Le comité de
Bâle dans son second document consultatif, considère qu’un débiteur est en défautlorsque l’un ou plusieurs des évènements suivants est constaté :
- L’emprunteur ne remboursera vraisemblablement pas en totalité ses det tes (
principal, intérêts et commissions)
- La constatation d’une dette portant sur l’une de ses facilités : comptabilisation
d’une perte, restructuration de détresse impliquant une réduction ou un
rééchelonnement du principal, des intérêts ou des commissions.
- L’emprunteur est en défaut de paiement depuis quatre -vingt dix jours sur l’un
de ses crédits.
- L’emprunteur est en faillite juridique.
Le risque de dégradation du spread
Le spread de crédit est la prime de risque qui lui est associée. Sa valeur est
déterminée en fonction du volume de risque encouru ( plus le risque est élevé, plus
le spread l’est). Le risque de dégradation du spread est le risque de voir se dégrader la qualité de la contrepartie et donc l’accroissement de sa probabilité de défaut. Cela
conduit à une hausse de sa prime de risque, d’où la baisse de la marge sur intérêts.
Ce risque peut être mesuré d’une façon séparée pour chaque contrepartie ou
globalement sur tout le portefeuille de crédit.
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Le risque de recouvrement
Le taux de recouvrement permet de déterminer le pourcentage de la créance qui
sera récupéré en entreprenant des procédures judiciaires, suite à la faillite de la
contrepartie. Le recouvrement portera sur le principal et les intérêts après déductiondu montant des garanties préalablement recueillies.
En outre, le principal problème posé par la définition d’un risque est de déterminer
dans quelle mesure il convient de prendre en compte des formes moins directes de
risque de crédit en plus des prêts bancaires classiques. Cette tâche s’est révélée de
plus en plus complexe avec l’introduction de nouvelles techniques et instruments definancement. Une question similaire est de savoir s’il faut tenir compte du risque de
crédit moins grand encouru sur des créances bénéficiant de sûretés ou de garanties.
est donc proposé d’englober dans la mesure du risque le montant des risques de
crédit découlant à la fois des engagements effectifs (comprenant les participations,
actions et obligations) et des engagements potentiels de toute nature (c’est-à-dire les
engagements futurs qu’une banque a accepté de fournir) ainsi que les engagements
conditionnels. En conséquence, le système de mesure devrait inclure les substituts
de crédit à leur valeur nominale – tels que garanties, acceptations, lettres de crédit et
effets – les actifs titrisés et autres opérations passibles de recours et toute autre
forme d’engagements conditionnels, en particulier d’engagements de crédit.
Cependant, certaines considérations qui ont présidé à l’élaboration du dispositif de
pondération des fonds propres pourraient valoir ici, à savoir celles qui définissent les
facteurs de conversion appliqués aux éléments hors bilan, tels que swaps, options,
contrats à terme d’instruments financiers, pour lesquels le risque du créancier ne
porte pas sur la totalité du principal mais uniquement sur le coût de remplacement.
Le risque de crédit afférent à cette catégorie d’opérations peut être apprécié en
utilisant la mesure du risque déclaré aux fins du calcul du niveau des fonds propres1.
Toutefois, certains responsables du contrôle bancaire ainsi que des banques sont
plutôt d’avis que cette mesure du risque, bien adaptée lorsqu’il s’agit d’évaluer le
risque de crédit dans un portefeuille de produits dérivés, n’est pas nécessair ement
indiquée pour l’appréciation des grands risques pour lesquels, comme il a déjà été
mentionné, une mesure plus rigoureuse peut être éventuellement justifiée.
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Par ailleurs, les risques de crédit sont souvent causés par des imperfections au
niveau du management et du contrôle interne. C’est la raison pour laquelle un sous
comité de surveillance bancaire européen a mis en place un groupe de recherche
concernant les principales causes de pertes engendrées par les « credit risk ».
Cette étude à montré que la défaillance du risk management conduisait à
l’accroissement du risque crédit qui est à 75 °/° des cas, la cause des situations
compromettantes vécues par le secteur bancaire.
A la lumière des développements précédents, le risque de crédit est en grande partie
la cause des difficultés des institutions bancaires. Les situations difficiles vécues par
certains établissements bancaires en sont l’exemple.
En effet, certaines institutions financières ont montré certaines faiblesses
conséquentes, ce qui nous amène à mettre en évidence les critères de sélection et
de contrôle du risque de crédit qui sont sujets de contradictions :
Le changement de stratégie adopté par les organismes bancaires marocains qui sont
de plus en plus sélectifs quant à leurs clients, ces mêmes clients qui sont quant à
eux demandeurs de plus d’informations et de garanties. De ce fait, on assiste à des
emprunts avec gage hypothécaires qui permettent aux crédits de consommation
d’afficher le taux de croissance le plus élevé en matière de cr édits distribués. La
tendance a été encouragée par l’apparition croissante de sociétés privées de
financement.
Le segment des crédits jugés moins risqués a conduit à une concurrence accrue
concernant le financement de projets d’ordre économique et donc a certainesnégligences sur les standards de prudences mis en place. La baisse des taux
d’intérêts pratiqués le montre bien.
Dans le même ordre d’idée, Bank Al Maghrib a exprimé son mécontentement face à
cette situation qui affecte pleinement les standards et irritent les établissements de
crédit.
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2. Les risques de marché
Il correspond à la baisse de la valeur du portefeuille d’actifs (obligation, action, …)détenu par la banque à la suite d’une évolution défavorable de la valeur des cours
sur le marché, en d’autre terme ce risque provient de l’incertitude de gains résultant
de changement dans les conditions du marché. Ce type de risque découle
principalement de l’instabilité des paramètres du marché (taux d’intérêt, indices
boursiers et taux de change), d’où l’effet des marchés volatils, de la libéralisation, et
des nouvelles technologies sont accompagnés par un accroissement remarquable
de risque de marché.
Les risques de marché sont ceux liés aux fluctuations des taux d’intérêt, des taux de
change et des cours de bourse.
Au niveau marocain, les activités de marché représentent un enjeu majeur pour les
établissements financiers du fait qu’il y a une imbrication notable entre les activités
de marché et celles de crédit et liquidité d’une part. D’autre part, les contributions
dans le PNB des marges sur opérations de placements et de trésorerie devraient
s’accroitre.
A cet effet, l’ensemble des activités financières ont été réunies à travers de nouvelles
entités appelées « salles de marché » comprenant :
Les marchés de change, marchés monétaires, marchés des titres et fonds et
marchés obligataires.
Le risque de taux :
Le risque de taux est occasionné par des variations non anticipées des taux d’intérêt.
De par leur rôle d’intermédiaires entre les agents à capacité de financement et ceux
à besoin de financement, les banques sont naturellement amenées à détenir des
avoirs de maturité supérieure à celle de leurs engagements. Selon le degré
d’exposition ( différence entre la maturité des avoirs à taux fixes et des
engagements à taux fixes ; et selon le caractère plus ou moins variable des taux
d’intérêt, le risque de taux est plus ou moins important). De plus si ce risque peut être
désormais couvert avec le développement d’instruments financiers à terme, il est l’un
des rares à ne pouvoir être diversifié. Cette caractéristique en fait un risque dont la
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maitrise peut paraitre indispensable. Par ailleurs, s’il n’est pas diversifiable, cela
signifie, dans l’hypothèse où il est correctement maitrisé, qu’un degré d’expos ition
élevé à ce risque correspond au choix des décideurs d’adopter des positions
spéculatives.
Le risque de change :
La spéculation sur le marché des changes, les opérations de prêts ou d’emprunts à
plus ou moins long terme, stipulées en devises, sont d’autres facteurs qui peuvent
accroitre le risque de marché. De plus le risque de change dû aux opérations
d’emprunts et de prêts en devises fait intervenir un risque de taux qui rend la maitrise
de ce dernier encore plus difficile.Sur le plan local, les banques marocaines ont une exposition aux risques de change
limitée du fait que les banques ont des positions en devises qui se situent en
dessous des limites prudentielles fixées par le cadre réglementaire.
Spéculation sur titre financiers :
La gestion d’un portefeuille titres par les établissements financiers pour leur propre
compte, les expose à un risque qui dépend de la stratégie d’investissement, mais
aussi du degré de turbulence ou de calme régnant sur les marchés financiers. Il
s’agit là d’un risque qui se traduit par la fluctuation du cours des valeurs détenues,
indépendamment du risque de contrepartie qui se concrétisera également dans ces
cours.
3. Le risque de liquidité
Le risque de liquidité est étroitement lié aux autres sources de risque notamment au
risque de taux inhérent à l’activité de transformation de maturité exercée par essence
par la banque.
Le risque de liquidité s’entend comme le risque pour l’établissement de crédit de ne
pas pouvoir s’acquitter, dans des conditions normales, de ses engagements à leur
échéance. Il résulte de l’incapacité d’une banque de faire face à une réduction de
son passif ou de financer un accroissement de son actif. Lorsqu’un établissement ne
dispose pas d’une liquidité adéquate, il ne peut obtenir des fonds suffisants à un coût
raisonnable, soit en augmentant son passif, soit en convertissant rapidement des
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actifs, ce qui affecte sa rentabilité. Dans des cas extrêmes, une liquidité insuffisante
peut conduire à une situation d’insolvabilité.
Le risque de liquidité est lié à la possibilité de retraits massifs de fonds auprès de la
banque de la part des déposants. Plus précisément, le risque survient lorsque ces
retraits obligent la banque à obtenir ces fonds à un coût supérieur à la normale. Si
ces coûts liés (à la liquidation d’actifs à des conditions inopportunes) sont
suffisamment élevés, ils peuvent amener une banque à devenir insolvable. Toutefois,
dans un marché des capitaux presque parfait véhiculant l’information sur le degré de
solvabilité de la banque, la possibilité d’emprunter rend quasi inexistant ce passage
de la solvabilité. A défaut, un prêteur en dernier ressort peut se substituer aux
prêteurs imparfaitement informés sur le marché.
L'exposition actuelle des banques marocaines au risque de liquidité est relativement
limitée (exclusion faite bien évidemment des ex-OFS). Elles bénéficient à cet effet
d'un financement quasiment gratuit constitué dans une large mesure de dépôts à vue
(à très faible taux de rémunération).Les statistiques sur le comportement des dépôts
et des crédits montrent effectivement que les ressources varient à la hausse selon
une cadence plus forte que celle des emplois, d'où un excédent de liquidité que les
banques jugent structurel compte tenu de:
- la distribution de crédits de plus en plus verrouillée, ce qui limiterait l'octroi de
crédits à des clients notés d'un niveau de risque élevé;
- le comportement positif des dépôts dont une partie considérable provient des
marocains résidents à l'étranger. La majeure partie des dépôts bancaires est d'une
durée inférieure à un an. Les banques bénéficient toutefois de la stabilité de leurs
dépôts à vue et ont une faible dépendance vis-à- vis de gros dépôts à terme
institutionnels ou commerciaux. En plus de la forte proportion des dépôts à vue,
l'autre particularité importante des dépôts des banques commerciales marocainesest que près du quart de ces dépôts provient des MRE. Le risque de liquidité associé
à ces dépôts a été faible au cours des dernières années, la part des dépôts MRE
dans l’ensemble des dépôts des banques est restée relativement stable au tour de
25 à 28%.
Néanmoins, vu que ces dépôts sont mobiles, ils représentent la source la plus
importante du risque de liquidité du système bancaire marocain. " Cette dépendancepar rapport à cette manne d'argent est dangereuse, soulignent les analystes de S&P
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dans un récent rapport sur la solvabilité des banques nord-africaines. N'importe
quelle variation radicale dans les tendances d'outre mer de dépôt de liquidités
représenterait une menace importante pour le secteur bancaire".
4. Le risque réglementaire
Les règles imposées par les autorités peuvent parfois accroître la fragilité bancaire.
Certaines règles introduites dans le but de limiter le risque peuvent paradoxalement
entraîner l’effet inverse.
Les lois limitant le champ d’activité des établissements financiers sont parfois la
cause d’un risque plus élevé dû à l’absence de diversification suffisante. Certaines
règles limitant le champ géographique et sectoriel de l’activité bancaire exposent lesbanques à un risque élevé. D’autre part, en obligeant ou encourageant les
établissements à développer certaines opérations, cela peut avoir des conséquences
similaires. A titre d’exemple, une politique visant à développer les prêts bonifiés de
maturité relativement longue peut accroître l’exposition au risque de taux des
établissements concernés.
5. Les risques opérationnels
La masse et la diversité des opérations traitées quotidiennement par une banque
sont toujours considérables. Des erreurs, négligences, retards et fraudes se
produisent inévitablement. Ils engagent, non seulement la responsabilité pécuniaire
de l'établissement, mais également contribuent à détériorer son image de marque.
L'inefficacité est aussi un risque important, qui se traduit par un coût excessif des
services qui obèrent la rentabilité. A cette inefficacité, s'ajoute en général une
mauvaise qualité des services, qui là encore est un facteur de détérioration del'image de marque de l'établissement. Or, autant les pertes consécutives à des
risques mesurés, et consciemment assumés et contrôlés, sont normales car
inhérentes au métier de banquier, autant les pertes par négligence, par inadvertance,
par inconscience ou par l'insuffisance d'organisation sont intolérables. Elles sont
toujours la conséquence d'une carence dans le système de contrôle interne. Ce sont
là quelques aspects du risque opérationnel sans que cette liste soit exhaustive ou
limitative. En effet, le concept du risque opérationnel n'est pas bien défini et ne faitpas l'objet d'un consensus. Il correspond également à une série de pertes
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occasionnées par la gestion des opérations qui ne sont pas reliées aux risques
parfaitement identifiables, appelés parfois risques financiers, tels que le risque de
marché, de crédit, de liquidité, de taux d'intérêt. Certains d'ailleurs définissent le
risque opérationnel comme tout risque autre que les risques financiers. La circulaire
BAM N°6 donnait un sens plutôt restrictif au risque opérationnel, défini, à l'article 8,
comme '' tous les risques qui pourraient être engendrés par des procédures
inefficientes, des contrôle inadéquats, des erreurs humaines ou techniques, des
fraudes ou par toutes autres défaillances". Le risque opérationnel n'est pas un sujet
nouveau. Durant les dix dernières années, les faillites bancaires, les pertes liées à
des erreurs de valorisation ou à un mauvais suivi des risques ont défrayé la
chronique : parmi les incidents les plus récents, Barings, Daiwa ou Sumitomo et la
liste n'est pas exhaustive. Les pertes y afférents sont estimées à 12 milliard de
dollars sur les dix dernières années. La gestion des risques opérationnels commence
à préoccuper de plus en plus les établissements, de même que les actionnaires et
les régulateurs. Les propositions récentes du comité de Bâle en sont la preuve. En
juin 1999, le comité de Bâle dans son projet de réforme du ratio Cooke intègre
explicitement l'importance des risques autres que les risques de crédit et de marchés
et insiste sur la nécessité d'un environnement de contrôle interne rigoureux, essentiel
pour la gestion des risques opérationnels. Il faut toutefois souligner que les
problèmes financiers vécus par certains établissements financiers sont souvent la
combinaison de la survenance d'un risque de crédit ou de marché et d'un risque
opérationnel. Ainsi la cause de la faillite de la Barings était due à un risque de
marché qui était la cause directe. La cause indirecte était l'absence de supervision et
de séparation des tâches et des fonctions. Le comité de Bâle remarque, par ailleurs
que la globalisation, la dérégulation, la sophistication des nouvelles technologies, les
fusions rendent l'activité bancaire, et le profil de leurs risques, plus complexes et plusdiversifiés. Les tendances actuellement observées sont les suivantes :
Le développement des systèmes automatisés transforme le risque d'erreurs
manuelles en risque de défaillance de système;
Les fusions à large échelle posent le problème de l'intégration de nouveaux
systèmes;
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Le développement de réducteurs de risques tels que les garanties, dérivés de
crédits, titrisation réduisent le risque de crédit et de marché mais font naître de
nouveaux risques opérationnels.
Les quatre composantes du risque opérationnel.
Le Comité de Bâle définit le risque opérationnel comme étant
« Le risque de perte résultant d’une inadéquation ou d’une défaillance attribuable à
des procédures internes, des personnes, des systèmes internes ou résultant
d’évènements extérieurs ».
Par risques opérationnels, il faut entendre les risques que l’organisation, ses acteurs
et l’environnement externe font courir à la banque. Ils se décomposent en 4 sous -
ensembles :
-Le risque lié au système d’information : défaillance matérielle, bug logiciel,
obsolescence des technologies (matériel, langages de programmation,…) ;
-Le risque lié aux processus (saisies erronées, non respect des procédures,…) ;
- Le risque lié aux personnes (absentéisme, fraude, mouvements sociaux,… mais
aussi capacité de l'entreprise à assurer la relève sur les postes clés) ;
- Le risque lié aux évènements extérieurs (terrorisme, catastrophe naturelle,
environnement réglementaire,…)
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Partie 3: Renforcement de
la transparence financière
dans le cadre de la
transposition de Bale II auMaroc
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Chapitre 1 : Les accords de Bâle I
1. HISTORIQUE ET APPROCHE
Bâle I fait référence à un ensemble de recommandations formulées en 1988 par le
comité de Bâle, un comité rassemblant les banquiers centraux des pays du G10 sous
l'égide de la Banque des Règlements Internationaux (B.R.I), à Bâle.
Ces recommandations, également connues sous le nom d'Accord de Bâle de 1988,
visaient à assurer la stabilité du système bancaire international en fixant une limite
minimale à la quantité de fonds propres des banques.
Ce minimum a été fixé en mettant en place un ratio minimal de 8% de fonds propres
par rapport à l'ensemble des crédits accordés par les banques.
Rappelons que lorsqu'une banque subit des pertes sur les crédits accordés, elle ne
peut couvrir ces pertes qu'en consommant son capital. Lorsque tout le capital est
consommé, la banque commence à consommer les capitaux déposés ou qui lui ont
été prêtés et est en état de faillite virtuelle (il est en fait peu vraisemblable qu'on en
aille jusqu'au point où tout le capital sera consommé).
L'approche du comité a donc été de fixer une grossière approximation du risque
crédit global en pourcent du portefeuille de crédit en général, et d'utiliser ce
pourcentage pour fixer le minimum de fonds propres à adosser aux crédits.
2. LES DIFFERENTS PILIERS DE L’ACCORD BALE I
Le risque de crédit
L'Accord de Bâle de 1988 a placé au centre de son dispositif le ratio Cooke, qui veut
que le ratio des fonds propres réglementaires (au sens large) d'un établissement de
crédit par rapport à l'ensemble des engagements de crédit de cet établissement ne
pouvait pas être inférieur à 8% (ce que l'on peut traduire de la façon suivante : la
banque doit financer chaque 100 (euros) de crédit par un minimum 8 (euros) en
fonds propres et maximum 92 (euros) en utilisant ses autres sources de financement
tels que dépôt, emprunts, financement interbancaire, etc). L'accord définissait
également ce qu'il fallait considérer comme fonds propres
réglementaires et ce qu'il fallait considérer comme l'ensemble des engagements de
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crédit.
Les fon ds pr op res réglementai res
Ce sont des ressources propres à la banque. On distingue principalement dans ces
fonds le capital social, les dividendes non versés. Ils assurent un rôle de garantie vis
à - vis des créanciers en mettant en évidence la solvabilité de la banque. Ils
permettent aussi de financer les opérations de croissance interne ou externe.
Par fonds propres, on entend en fait le capital au sens strict. On peut y intégrer des
réserves et les reports à nouveau ou bénéfice non distribué. Au sens large, il s'agit
des ressources censées rester dans l'entreprise de manière permanente en vue de
couvrir des risques éventuels liés à l'activité de l'entreprise.
Les quas i - fonds p ropres
Outre le capital au sens strict, on peut inclure dans la catégorie des fonds propres
réglementaires (suivant les indications du comité de Bâle), les réserves de
réévaluation d'actifs, les provisions pour pertes et les dettes liées à long terme
(obligations convertibles en actions,...) à actualiser au taux de 20%.
Par dettes liées, on entend des dettes pour lesquelles l'obligation de remboursement
est subordonnée à des conditions qui ont pour objet de faire participer les créanciers
aux risques de l'entreprise. Il s'agit par exemple des émissions des titres participatifs,
des obligations convertibles en actions, etc.
Ces genres de quasi-fonds propres répondent logiquement au principe de la liberté
contractuelle et à ce titre, nous estimons qu'ils sont divers et variés.
Toutefois, ils sont considérés comme des fonds propres faisant de ce fait partie des
fonds réglementaires.
Les engagements
L'ensemble des crédits et avances octroyés sont pris en compte. Cependant, il existe
des pondérations :
Le ratio Cooke doit respecter deux exigences :
1° Le ratio entre fonds propres et quasi-fonds propres sur l'ensemble des
engagements pondérés doit être au moins égal à 8%,
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2 ° Le ratio fonds propres sur l'ensemble des engagements doit être au moins
égal à 4%.
De là découle la formule de calcul du ratio Cooke qui suit:
Avec :
Actifs pondérés du risque = postes d'actifs X pondération du risque correspondant
Dans les accords de Bâle de 1998, il était recommandé de tenir compte de tous lesengagements de crédits. Il existe toutefois quelques aménagements. Par exemple
les crédits à court terme ne sont pas pris en compte dans le calcul des fonds
réglementaires.
Dans la catégorie des engagements des établissements de crédit, il convient de
distinguer les engagements portant sur les éléments du bilan et ceux portant sur le
hors bilan.
a- Les engagements du b i lan
Dans cette catégorie de risque, on distingue :
- Les créances liquides sur les Etats membres de l'OCDE ou les banques centrales.
Ces engagements, libellés en monnaie nationale, sont pondérés à 0% c'est-à-dire
très sûrs d'être recouvrés. Les accords de Bale tiennent de ce fait compte du risque
pays car cette pondération n'est pas la même dans les autres pays hors OCDE. Mais
cette hypothèse est à relativiser car, il faut envisager le cas où les pays débiteurs
sont dans des situations de déficit macroéconomique (récession, déficit budgétaire,
etc.).
- Les créances sur les organismes du secteur public des pays de l'OCDE. La
pondération oscille entre 0 et 50% des engagements. La logique est que les
organismes paraétatiques représentent au même titre que l'Etat un risque faible de
recouvrement.
Dans le cas d'une insolvabilité, l'Etat est censé être garant du paiement du crédit
consenti.
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- Les créances sur les banques sont pondérées à 20%. Par contre les crédits
accordés aux banques des pays non membres de l'OCDE, cette pondération varie
en fonction du
risque pays.
- Les crédits hypothécaires pour les logements sont pondérés à 50% tenant compte
du risque lié au secteur.
- Les autres créances pondérées à 100%. Il s'agit des créances à haut risque. On
distingue dans ces créances, les prêts octroyés au secteur privé et particulièrement
aux PME/PMI/TPE. Il en est de même des créances sur les Etats des pays non
membres de l'OCDE. La commission de Bâle estime que ces engagements exposent
les banques à un risque maximum.
b- Les engagements hors bi lan
Les accords de Bâle de 1988 tiennent aussi bien compte des engagements hors
bilan à convertir en risque de crédit au bilan. Les principales conversions sont
définies comme suit :
- Les engagements supérieurs à 1 an (lignes de crédit des entreprises, garantie des
crédits à long terme, etc.) révocables à tout moment : pondération à 0% car le risque
est presque nul.
- Auto-liquidation, frais financiers divers (crédits documentaires, nantissements...):
pondération à 20%.
- Les garantie et lettres de crédits standards (garantie de bonne fin de transaction,
émission des billets à ordre) : pondération à 50%.
- Les accords de ventes et de rachats, endossements des effets de commerce et
autres transactions : pondération au risque maximum soit 100%.
Cette distinction peut être schématisée à l'aide du tableau ci-après:
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Figure : source BRI Bâle
Cette prise en compte des éléments du hors bilan a conduit à l'amélioration du calcul
du ratio Cooke en prenant en compte tous les éléments conduisant à une meilleure
appréciation de l'adéquation des fonds propres. Mais cette appréciation ne serait
exhaustive que si tous les risques de défaut auxquels les banques seraient exposées
étaient pris en compte. D'où l'amendement sur les risques liés au marché et aux
produits dérivés.
Le risque lié aux activités de marché
Le risque de marché est défini comme le risque de perte enregistré au compte de
résultat sur les positions bilan et/ou hors bilan qui résulte des variations des prix de
marché. Les risques pris en compte sont liés aux taux d'intérêts et aux cours des
actions pour les postes de bilan (dettes et capitaux), les contrats, les échanges de
marchandises et devises pour les engagements hors bilan.
Les risques relatifs au marché sont évalués par règles de pondération interne des
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établissements de crédits et des banques. Ces règles doivent avoir été approuvées
par les autorités nationales de régulation.
En définitive, le ratio Cooke porte sur trois piliers à savoir le risque de crédit, le risque
de marché et en outre le risque des produits dérivés. Mais cette évaluation simpliste
peut paraître grossière et non exhaustive car elle ne tient pas compte de certains
paramètres de défaut auxquels les établissements de crédit sont exposés.
3. CRITIQUES ET LIMITES DU RATIO COOKE
Il a été constaté au fur des années que Bâle I n'avait pas fini les investigations
tendant à la maîtrise du risque bancaire en matière d'exposition au risque d'une partet surtout en matière d'octroi des crédits et de la couverture de ceux-ci par rapport
aux fonds propres d'autre part.
D'abord, les pondérations forfaitairement appliquées ne correspondent pas à la
réalité économique, et leur différenciation par rapports aux différents postes du bilan
relève de l'arbitraire sinon d'une approximation sans réelle corrélation avec les
données réelles. Il en est de même des écarts constatés entre les exigences
réglementaires d'une part et la pratique bancaire de l'autre. Celle-ci étant en avancesur l'évaluation du risque et disposant généralement des fonds réglementaires au
dessus des minimum exigés.
Après, le capital économique est un indicateur plus pertinent en terme de calcul du
risque que le capital réglementaire.
Ensuite, le ratio Cooke ne tient pas compte des développements technologiques
dans les infrastructures des banques, de la vitesse de circulation de l'argent et de la
naissance des nouveaux instruments financiers.
Aussi, le ratio était caractérisé par :
une prise en compte limitée des sûretés adossées aux engagements tels les
garanties ou les hypothèques,
une insensibilité remarquable aux nouvelles techniques liées aux dérivés de crédit
telle la titrisation...,
aucune prise en compte de la diversification du portefeuille des crédits.
Enfin, malgré l'amendement de 1996 sur les produits dérivés, le développement
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explosif de ceux-ci dans les années quatre vingt dix a rendu très complexe
l'évaluation des engagements hors bilan.
Ces différentes faiblesses ont conduit à une incohérence entre le capital
réglementaire et le niveau de fonds propres requis économiquement. On assiste
enfin dans la pratique bancaire à une asymétrie de traitement des agents à besoin
de financement suivant leurs rating. On constate soit à une surcapitalisation lorsque
la solvabilité du débiteur est élevée, soit à une sous-capitalisation lorsque celle-ci est
faible.
Des discussions ont donc été engagés à la B.R.I par le comité dit de Bâle II pour une
reforme du mode de calcul du ratio Cooke.
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Chapitre 2 . Les accords de Bâle II
L’accord Bâle II a été conçu pour contribuer à la prévention des faillites bancaires
individuelles grâce à des normes de fonds propres plus flexibles et mieuxproportionnées aux risques et à leurs évolutions.
Rapprochant la notion de capital réglementaire de celle du capital économique utilisé
en gestion par la banque et étant au coeur de son système d’information, le nouveau
dispositif Bâle II permet un meilleur pilotage des risques.
En atténuant les chocs dans la distribution du crédit, les normes de Bâle II devraient
contribuer ainsi à limiter les crises sectorielles ou macroéconomiques et améliorer la
stabilité financière.
1. PRESENTATION
La grande limite du ratio Cooke, et donc des règlementations issues des premiers
accords de Bâle, est liée à la définition des engagements de crédit. La principale
variable prise en compte était le montant du crédit distribué. À la lumière de la théorie
financière moderne, il apparaît qu'on a négligé la dimension essentielle de la qualitéde l'emprunteur, et donc du risque de crédit qu'il représente réellement.
Le Comité de Bâle a donc proposé en 2004 un nouvel ensemble de
recommandations, au terme duquel sera définie une mesure plus pertinente du
risque de crédit, avec en particulier la prise en compte de la qualité de l'emprunteur,
y compris par l'intermédiaire d'un système de notation financière interne propre à
chaque établissement (dénommé IRB, Internal Rating Based).
Le nouveau ratio de solvabilité est le ratio McDonough, du nom du président duComité de Bâle, William J. McDonough. Ce ratio s’inscrit dans la dynamique
d’évolution instauré par Bâle I et suivant le calendrier résumé dans le tableau
suivant:
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Figure : source : planning des travaux bâle
2. LES DIFFERENTS PILIERS DE L’ACCORD DE BALE II
Les recommandations de Bâle II s’appuient sur trois piliers (terme employé
explicitement dans le texte des accords). Le contenu de ces trois piliers est mis en
relief dans le tableau ci-dessous, tableau faisant ressortir les différences avec
l'accord de Bâle I.
Figure : source BAM
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Pilier 1 : l’exigence de fonds propres
Comme indiqué ci-dessus, c'est le point qui nous intéresse le plus ; il affine l'accord
de 1988 et cherche à rendre les fonds propres cohérents avec les risques réellement
encourus par les établissements financiers. Parmi les nouveautés, signalons-la prise
en compte des risques opérationnels (fraude et pannes de système) et des risques
de marché, en complément du risque de crédit ou de contrepartie.
Nous passons ainsi d'un ratio Cooke où :
Un ratio McDonough où :
-Le Ri sque de Crédit
La nouveauté dans la gestion du risque Bâle II c'est la prise en compte de la qualité
du client. L'analyse s'y conduisant aboutirait à la maîtrise des données clients plus
contraignante que par le passé. Ces clients sont des entreprises (très souvent des
petites pour lesquelles l'information n'est pas toujours à la portée de la banque), les
associations et les particuliers. Mais, il peut s'agir aussi des organismes publics, des
autres banques clientes.
Cette nouvelle réglementation donne l'occasion aux banques de réduire le niveaudes fonds propres alloués aux différents contrats qu'ils concluent avec leur client en
fonction de la qualité des dossiers clients.
Cela passe donc par le développement des modèles de gestion des risques en
interne dans chaque établissement. Ces méthodes de notation des entreprises
doivent être validées par la commission bancaire.
Bâle II préconise trois méthodes :
La méthode dite standard qui consiste à utiliser des systèmes de notationfournis par des organismes externes.
Fonds propres de la banque > 8 % des (risques de crédit (75%) + de
marché (5%) + opérationnels (20%))
Fonds propres de la banque > 8 % des risques de crédit
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Les méthodes plus sophistiquées (méthodes IRB pour Internal Ratings Based)
avec la méthode dite IRB-Fondation et celle dite IRB-Avancée et qui impliquent des
méthodologies internes et propres à l'établissement financier d'évaluation de cotes
ou de notes, afin de peser le risque relatif du crédit.
a- La méthode st andar d
Cette approche est en principe réservée aux banques ou établissements de crédit de
petite et moyenne taille. Toutefois, les grandes banques peuvent y recourir si elles ne
peuvent procéder à une notation interne des entreprises. Mais dans la réalité, les
dispositions de Bâle les incitent plutôt à adopter les méthodes les plus développées.
L'élément novateur dans cette évaluation est que le ratio est de plus en plus sensible
au risque de crédit. Celui-ci tient davantage compte de la solvabilité de l'emprunteur
et de la qualité des garanties qu'il fournit.
Dans cette approche, les établissements de crédit utilisent les évaluations externes
des agences de rating reconnues. Dans le secteur financier, il en existe globalement
trois à savoir : Moody's, Standard & Poor's et Fitch Ratings. Elles ont
approximativement quarante agences reparties dans 75 pays.
Le calcul du capital réglementaire est évalué suivant la formule ci-après :
Avec :
RC = fonds propres réglementaire (regulator capital)RWA = actif pondéré du risque (risk weighted asset)
r = pondération du risque adapté en fonction des sûretés.
A= actifs (par exemple le crédit)
Il existe différentes grilles de pondération suivant les catégories d'emprunteurs. Les
encours pondérés sont nets de provisions s'y rattachant. Toutes les techniques
relatives à la réduction du risque sont prises en compte. Il s'agit par exemple des
garanties, des hypothèques, des sûretés ou encore des dérivés de crédit.Pour la pondération, les banques doivent choisir les enseignes de rating externes en
RC = RWA × 8 %
RWA = r × A
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fonction des critères pertinents approuvés par le régulateur. Il s'agit par exemple de
l'objectivité, de la transparence, de l'indépendance, de la crédibilité et des
publications.
Par rapport au ratio Cooke, on constate les changements ci-après :
-L’abandon du critère d'appartenance à l'OCDE et l'utilisation des notations
externes ;
-La pondération préférentielle des opérations aux particuliers à 75% et des
crédits hypothécaires dans l'immobilier à 35% ;
-L’introduction d'une catégorie pondérée à 150% pour les dettes les plus
risquées ;
-La conversion des engagements hors bilan (de moins un an) en risque crédit du
bilan et pondérés à 20% contre 0% avec le ratio Cooke ;
-La pondération dans la fourchette de [20% - 50%] pour les créances sur les
entreprises à forte crédibilité. Par exemple 20% pour les entreprises notées AAA
à AA- et 50% pour les entreprises notées A+ à A-. Cette pondération était
uniforme à 100% dans l'ancien ratio.
Dans le troisième document de la BRI, ces notations sont mises en relief suivant le
tableau suivant :
Figure : Source : BRI, 3ème document consultatif – cabinet Standard & Poor’s
*Les crédits interbancaires peuvent aussi être pondérés en fonction des risques
pays.
**Les crédits hypothécaires sont pondérés à 35% suivants spécificités
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A titre d'illustration, un crédit aux entreprises notées A- d'un montant de 500 000
Euros doit être couvert par des fonds propres de 8% x 50% x 500 000 euros soit 20
000 Euros.
b- La méth ode IRB
Elle tient compte des systèmes de notation interne des établissements de crédit. Elle
permet aussi «une allocation optimale des ressources en fonds propres». L'objectif
n'étant pas d'augmenter des fonds propres mais plutôt une meilleure allocation entre
les différents risques supportés par la banque.
Pour cette méthode IRB, le comité de Bâle a distingué deux approches : IRB
Fondation et IRB avancée.
b1- L'approc he IRB Fondat ion o u de base
Pour procéder à la pondération des postes d'actif ou de contrats hors bilan selon
cette méthode, les banques doivent recourir aux quatre paramètres suivants pour
chaque ligne de crédit (sauf pour les crédits aux particuliers qui ne sont pas l'objet de
notre étude) :
1° la probabilité de défaut (ou probability of defaut) - PD,
2° le taux de perte en cas de défaillance (ou loss given defaut) - LGD,
3° l'exposition en cas de défaillance (ou exposure at defaut) - EAD,
4° la durée du crédit (ou effective maturity) - M.
Le mode de calcul des fonds propres réglementaires se fait de la manière suivante :
1° Probabilité de défaut - PD
Pour le cabinet Mazars (Bâle II), un défaut apparaît lorsque les critères suivants
surviennent (concomitamment ou pas) : incapacité des emprunteurs à payer leurs
dettes (liquidation, cessation de paiement, provisionnement des encours,rééchelonnement des prêts...) ou impayés de plus de quatre vingt dix jours.
Besoin en fonds propres = [ I( PD, LGD, M) × 8 % ]
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Le risque attaché à cet événement est donc la probabilité qu'une contrepartie soit
défaillante sur une période d'un an. Cette probabilité ne dépend pas des actifs objets
du crédit car elle est orientée vers l'emprunteur.
Le principe dans cette méthode est que la banque évalue la probabilité de défaut et
l'autorité de contrôle fixe les trois autres paramètres avec la maturité du crédit fixée à
deux ans et demi (pour l'instant).
2° Taux de perte en cas de défaillance - LGD
Elle est orientée vers la transaction. C'est la perte économique qui se calcule en
prenant en compte tous les coûts directs et indirects ainsi que les éléments de
réduction du risque apportés telles les sûretés et garanties ainsi que l'efficacité de
ses services de recouvrement. Un emprunteur peut avoir plusieurs LGD en fonction
des actifs ayant fait l'objet d'un financement.
Exemple : Le non paiement d'un crédit en blanc pour lequel le montant total est à
amortir correspond à un LGD élevé alors qu'un immobilier résidentiel à faible
coefficient de financement ou encore disposant d'un hypothèque aura un LGD faible.
3° Exposition en cas de défaillance - EAD
Elle correspond à la perte effective en cas de défaillance de la contrepartie. Elle peut
être élevée s'il s'agit d'un crédit assorti de sûreté ou d'un engagement de ligne de
crédit sans possibilité de résiliation anticipée.
Cette notion couvre aussi bien l'aspect produit que l'aspect emprunteur.
4° La durée du crédit - M
C'est le temps imparti à l'emprunteur pour honorer ses engagements.
Ces quatre éléments sont pris en compte dans les procès prescrits par les accords et
validés par les instances de régulation pour le calcul du niveau des fonds propres
réglementaires.
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b2- L'ap pr och e IRB avancée
Cette méthode diffère de la précédente juste par le fait que dans cette optique, c'est
la banque ou l'établissement de crédit qui établit elle-même l'évaluation des quatre
paramètres permettant la pondération des lignes d'engagement pour déterminer les
fonds propres réglementaires.
Cela sous entend des investissements considérables dans les infrastructures de
calcul du risque, une technologie adéquate et la pertinence dans les méthodes de
calcul.
Cependant, ces procès doivent obtenir l'aval des autorités de contrôle.
En somme, dans le modèle prenant en compte des notations internes, il est tenu
compte de la nature du débiteur comme le montre la figure 6.
Dans cette approche IRB, la pondération des risques se fait à l'image du tableau ci-
après (nous nous sommes basés sur le tableau du Crédit Suisse produit par le
cabinet S&P) :
Figure : pondération des risques selon l’approche IRB- source crédit suisse et BRI
(2005)
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On constate que la pondération des actifs est inférieure pour les crédits à risque
faible que pour les crédits à risque élevé.
Par exemple, un crédit finançant une habitation principale sera moins pondéré que
celui finançant un local commercial.
Bâle II tient compte aussi des risques de marché et opérationnels pour le calcul des
fonds propres. C'est ce que nous mettons en relief ci-dessous sans pour autant
entrer dans les détails pour des raisons de pertinence par rapport au risque de crédit
avec incidence sur le financement des PME.
- Le Risqu e de Marché
La philosophie d'appréhension n'a pas changé par rapport au ratio Cooke,
amendement de 1996. On entend toujours par risque de marché le risque de perte
probable et éventuel sur des positions de bilan et de hors bilan consécutives aux
variations des prix sur le marché.
Par contre, on a deux visions suivant les approches :
- Le Ri sq ue Opérat ionn el
Le risque opérationnel est la grande révolution du nouvel accord prudentiel sur les
fonds propres. Par risque opérationnel, on entend tout risque de perte dû à une
inadéquation ou défaillance :
-des procédures internes et opérationnelles,
-des personnes par l'exercice de la profession,-des systèmes internes ou d'infrastructures informatiques
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-ou à des événements extérieurs.
Ces défaillances doivent être susceptibles d'occasionner des incidences sur le
fonctionnement de la structure et susceptible d'occasionner des pertes effectives
avant correction.
On tient compte du risque juridique. Mais pas du risque de réputation ou du risque
stratégique intégrant des erreurs de management.
On distingue trois approches de calcul du risque opérationnel :
a- L'appro che de l ' indicateur de base
Le calcul se fait de la manière suivante :
L'indicateur de base peut être le produit net bancaire moyen sur les trois dernières
années ou autre indicateur pertinent. Le coefficient Ù est fixé par les autorités de
régulation.
b- L'appro che standard
La formule de calcul est la suivante :
Le principe de calcul reste le même. Par contre, le calcul se fait par ligne de métier
de la banque ou établissement de crédit. Par exemple, on calcule le risque d'ungroupe bancaire sur le Corporate, la gestion privée et la banque de détail.
c- L 'app ro ch e av ancée
Le comité de Bâle n'indique aucune orientation pour cette méthode. Le principe reste
la flexibilité. Les banques doivent :
-modéliser les règles de calcul,-enregistrer les données internes de perte,
K= i (Æi × Ei)
K= Ù × Indicateur de base
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-analyser les scenarios possibles.
L'objectif reste la pertinence du modèle et l'aval de l'instance de régulation est
obligatoire.
Pilier 2 : la procédure de surveillance de la gestion des fonds propres
C'est la partie critique du cadre de l'adéquation des fonds propres. Les
recommandations du comité de Bâle stipulent que les banques doivent respecter le
seuil de 8% pour la solvabilité des établissements de crédit. Par contre, cette
adéquation doit correspondre au profil global des risques de ces établissements :
c'est le principe de l'adaptabilité du ratio prudentiel par rapport aux spécificités de
chaque agent financeur.
Le rôle des institutions de surveillance est de veiller à l'adéquation des fonds propres
par rapport à ce profil global de risque. Ils veuillent aussi à s'assurer que le niveau
des fonds propres exigé constitue bien un matelas de sécurité devant garantir
l'épargne collectée en amont et assurer la stabilité du système bancaire. Ces
instances de surveillance sont aussi censées apporter des améliorations aux
différentes défaillances éventuelles dans les procès et méthodes utilisés. Ce qui
permettra aux banques d'affronter avec efficience les difficultés et crises du marché
(avec la prise en compte du risque externe).
Les outils y contribuant sont entre autres :
-l'implication du conseil d'administration dans le management et la déclinaison des
stratégies,
-le respect des règles et procédures,
-le contrôle interne
-et les enquêtes, les discussions, le reporting et l'examen des rapports d'auditeurs.
Pilier 3 : la discipline de marché
L'objectif de ce dispositif est d'inciter les gérants des banques à piloter leur entreprise
de manière saine et suivant les règles de l'art. Pour que la discipline de marché soit
efficace, il faudrait que les informations publiées par les banques soient fiables et
pertinentes.
Le seuil minimum des fonds propres exigé doit donc être déterminé de façonpertinente. Il est censé refléter l'image fidèle de la situation sociale de l'organisation.
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Par cette qualité de l'information, le public et les différents acteurs du marché
disposent des outils indispensables à une bonne appréciation des risques.
Les deux grands principes à respecter pour assurer la discipline du marché sont :
-le renforcement de la communication financière afin de favoriser la transparence
et la crédibilité.
-et la réduction de l'incertitude du marché par rapport aux risques.
Tous les agrégats nécessaires au calcul du risque doivent être mis en relief et
expliqués par les établissements de crédit. Il en est de même des données
qualitatives entrant dans les recommandations de Bâle II.
Malgré l'abondance de l'information financière, l'objectif est de rechercher la
pertinence de l'information, la transparence et la fiabilité.
3. RAPPROCHEMENT ENTRE LE RATIO COOKE ET LE RATION
MCDONOUGH
Le principe du seuil forfaitaire de 8% reste maintenu mais la différence entre les deux
ratios réside dans la prise en compte des éléments de calcul. En effet, dans Bâle II, il
est tenu compte du risque opérationnel contrairement à Bale I.
Les deux derniers piliers de l'accord Bâle II apportent une conception nouvelle sur le
ratio prudentiel portant exigence minimale des fonds propres des établissements de
crédit. Cette révolution est faite de façon à tenir compte des aspects qualitatifs
&déterminants dans l'évaluation du risque global. Ce qui n'était pas le cas avec leratio Cooke.
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Dans son premier pilier, Bâle II améliore Bâle I dans une optique de calcul
dynamique et adaptée de l'évaluation des fonds propres réglementaires. Cette
amélioration n'a pas pour but de baisser le niveau du ratio en deçà de 8%, mais
plutôt permettre une meilleure allocation des ressources.
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Chapitre 3 : démarche suivie par Bank Al-Maghrib pour
l’implémentation de Bâle II au Maroc : une démarche
progressive et de concertation
Au Maroc, pour la transposition de Bâle II, Bank Al-Maghrib a adopté une démarche
pragmatique et progressive qui tient compte de la structure du système bancaire et
répond le mieux possible à ses besoins. Cette démarche est incitatrice à adopter les
meilleures pratiques en matière de gestion des risques.
Ainsi, comme le montre la figure 8 ci-après, le calendrier de transposition de Bâle II,
arrêté d’un commun accord avec la profession bancaire, prévoit l’adoption, en 2007,
des seules approches standard pour les trois catégories de risque du premier pilier.
L’application des approches avancées ne devrait intervenir qu’à partir de 2009-2010,
selon le degré de préparation des banques.
Figure : Source : Intervention de M. EL IDRISSI SLITINE, Responsable Cellule Bâle
II à Bank AlMaghrib à l’occasion du Forum pour le développement en Afrique du
nord, session : la gouvernance des banques- Marrakech 19-20 février 2007
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Dans cette perspective, Bank Al-Maghrib a poursuivi ses efforts de mise en
conformité du système de supervision avec l’ensemble des principes fondamentaux
édictés par le Comité de Bâle, en la matière. L’adoption de la nouvelle loi bancaire
offre également un cadre légal adéquat pour la mise en oeuvre de Bâle II au Maroc.
Les travaux préparatoires des dispositions du Nouvel accord ont été structurés,
comme le montre la figure ci-après, dans le cadre de six commissions techniques
mixtes constituées de représentants du Ministère chargé des finances, de Bank Al-
Maghrib et des banques. Chacune de ces commissions a été chargée de l’examen
d’un aspect particulier du nouveau dispositif (risques de crédit, risques de marché,
risques opérationnels, pilier 2, pilier 3 et Bâle II et normes IFRS). Les travaux de ces
commissions se déroulent conformément au planning établi par Bank Al-Maghrib.
Les propositions des commissions techniques sont validées par un comité de
pilotage composé des responsables de la Direction de la Supervision Bancaire et
des Directions Générales des banques.
Plus de 50 (25 jours pleins) réunions des commissions mixtes ont été tenues pour
examiner les difficultés pratiques que soulève la mise en œuvre de ce dispositif.
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Figure : Source : Intervention de M. EL IDRISSI SLITINE, Responsable Cellule Bâle
II à Bank Al-Maghrib à l’occasion du Forum pour le développement en Afrique du
nord, session : la gouvernance des banques- Marrakech 19-20 février 2007
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Ces travaux ont donné lieu à l’édiction des circulaires relatives aux modalités de
calcul des fonds propres et des risques relevant du pilier 1.
Les états de reporting Bâle I (intégrant les risques de marché) et Bâle II, devant
constituer le canevas pour les déclarations semestrielles des banques, ont
également été élaborés. Ainsi, les premières déclarations sur la base des nouveaux
états de reporting Bâle I ont été effectuées sur la base des comptes arrêtés au 31
décembre 2006. Quant aux déclarations relatives à Bâle II, elles ont fait l’objet d’un
test sur la base des données arrêtées au 31 décembre 2006, la première déclaration
à Bank Al-Maghrib a été faite sur la base des chiffres arrêtés à fin juin 2007.
Parallèlement et dans le cadre de la mise en oeuvre du pilier 2, Bank Al Maghrib a
édicté 3 directives relatives aux dispositifs de gestion des risques opérationnels, de
taux d’intérêt et de liquidité. L’application de ces directives est de nature à améliorer
la qualité de la gestion de ces risques et d’en réduire l’impact. Elle devra également
permettre aux banques marocaines de se conformer progressivement aux standards
internationaux et de mettre en place des systèmes appropriés pour la gestion et la
prévention contre les vulnérabilités associées à ces risques. De même, elle
permettra à Bank Al-Maghrib de disposer d’informations essentielles pour estimer et
évaluer les risques encourus par les banques.
Bank Al-Maghrib a également entamé la refonte des dispositions de la circulaire sur
le contrôle interne, en vue de son harmonisation avec les dispositions de Bâle II et la
nouvelle version des 25 principes du Comité de Bâle ainsi que les meilleures
pratiques au niveau international.
Ella a aussi entrepris l’élaboration de directives relatives à la gestion des risques de
taux d’intérêt et de liquidité, à la lumière des conclusions des études d’impact
menées auprès des banques et en tenant compte des normes édictées en la matièrepar le Comité de Bâle.
Pour compléter la mise en oeuvre du pilier 2, des questionnaires portant sur la
gouvernance, le risque de concentration de crédit et le risque de non-conformité ont
été transmis aux banques en vue de disposer d’un état des lieux des pratiques de la
profession en la matière.
S’agissant du pilier 3, Bank Al-Maghrib a mis en consultation, dans le cadre de la
commission mixte Bank Al-Maghrib/GPBM (Groupement Professionnel des banquesdu Maroc), un projet de directive définissant les informations devant être publiées par
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les établissements de crédit. Ce texte comporte des informations tant qualitatives
que quantitatives, portant sur la structure des fonds propres, les expositions aux
différents risques, les procédures de gestion de ces risques et l’adéquation des fonds
propres.
Dans ce cadre, une étude d’impact de l’application du pilier 3 a été effectuée par
Bank Al-Maghrib auprès des banques.
1. DISPOSITIF PRUDENTIEL APPLICABLE AUX ETABLISSEMENTS DE
CREDIT
Comme on a déjà signalé, l’année 2006 a été marquée par la promulgation de la loi
bancaire n° 34-03 qui consacre l’autonomie de la Banque centrale en matière de
supervision et l’habilite notamment à octroyer les agréments pour l’exercice de
l’activité bancaire, à édicter, par voie de circulaires, toutes les normes comptable et
prudentiel, à prononcer les sanctions à l’égard des établissements qui enfreignent les
dispositions légales ou réglementaires et à traiter les difficultés des établissements
de crédit.
Ainsi, le dispositif prudentiel a fait l’objet d’une refonte en vue de son harmonisation
avec les nouvelles dispositions de la loi bancaire et de son alignement sur les
standards internationaux. Il a été renforcé, en particulier, par la publication de
plusieurs textes ayant trait à la transposition du nouvel accord sur les fonds propres.
Règle du capital minimum
La circulaire n°20/G/2006 du 30 novembre 2006 relative au capital minimum des
établissements de crédit a revu à la hausse le montant du capital minimum exigé des
établissements de crédit, en vue de renforcer les exigences en fonds propres.
Ainsi, les établissements de crédit doivent justifier à leur bilan d’un capital
intégralement libéré ou d’une dotation totalement versée, dont le montant doit être
égal au moins à :
- 200 millions de dirhams pour les banques recevant des fonds du public ;
- 100 millions de dirhams pour les banques qui ne recueillent pas de fonds du public ;
- 50 millions de dirhams pour les sociétés de financement agréées pour effectuer les
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opérations de crédit immobilier ou les opérations de crédit-bail et les opérations de
crédit autres que celles prévues ci-après ;
- 40 millions de dirhams pour les sociétés agréées en vue d’effectuer les opérations
de cautionnement autres que le cautionnement mutuel ;
- 30 millions de dirhams pour les sociétés agréées en vue d’effectuer les opérations
d’affacturage ;
- 20 millions de dirhams pour les sociétés agréées pour effectuer les opérations de
crédit à la consommation ;
- 10 millions de dirhams pour les sociétés agréées en vue d’effectuer les opérations
de mise à la disposition de la clientèle de tout moyen de paiement et leur gestion ;
- 1 million de dirhams pour les sociétés agréées en vue d’effectuer les opérations de
cautionnement mutuel.
Un délai de 2 ans a été fixé aux établissements de crédit pour se mettre en
conformité avec les nouvelles dispositions.
En vue de maintenir en permanence la représentativité financière du capital
minimum, la circulaire prévoit de déduire du montant du capital social des
établissements de crédit les pertes, les non valeurs, les prêts et avances accordés
aux principaux actionnaires ainsi que les souscriptions des titres de créance émis par
ces personnes.
Fonds propres prudentiels
La circulaire n°24/G/2006 du 4 décembre 2006 relative aux fonds propres des
établissements de crédit fixe les modalités de détermination, sur base individuelle et
consolidée, des fonds propres devant être retenus pour le calcul des ratiosprudentiels.
Ses dispositions s’appliquent à la fois aux établissements assujettis à Bâle II et à
ceux qui demeurent régis par Bâle I.
La définition des éléments constitutifs de chacune des catégories de fonds propres
ainsi que les modalités de leur prise en compte sont conformes aux dispositions
prévues en la matière par le Comité de Bâle.
Le contrôle de cette règle se fait au vu des reporting semestriels que lesétablissements sont tenus d’adresser à Bank Al-Maghrib.
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Coefficient minimum de solvabilité
La circulaire n°25/G/2006 du 4 décembre 2006 relative au coefficient minimum de
solvabilité fixe les modalités de couverture, par les fonds propres, des risques de
crédit et de marché applicables aux établissements qui demeurent assujettis à Bâle I.
Les dispositions de cette circulaire ont été complétées par l’incorporation des
modalités de calcul des risques de marché, telles qu’édictées par l’amendement
publié en 1996 par le Comité de Bâle, ainsi que les aménagements prévus par la
mise à jour de 2005.
La vérification du coefficient minimum de solvabilité s’effectue sur la base de
reporting que les établissements sont tenus d’adresser à Bank Al-Maghrib, selon une
périodicité semestrielle.
Exigences en fonds propres portant sur les risques de crédit, de marché
et opérationnels
La circulaire n° 26/G/2006 relative aux exigences en fonds propres portant sur les
risques de crédit, de marché et opérationnels transpose les normes du nouvel accord
sur les fonds propres (Bâle II). Elle définit les modalités de calcul des actifs pondérés
au titre de chacune de ces trois catégories de risques et des exigences en fonds
propres nécessaires à leur couverture.
-Dispos itio ns relativ es au ris qu e de crédi t
Les modalités de calcul des actifs pondérés au titre du risque de crédit sont fixéesconformément à la méthode standard préconisée par le nouvel accord.
Les principales options retenues dans le cadre des discrétions nationales prévoient
l’application d’une pondération de :
- 0% pour les créances, libellées et financées en dirhams, détenues sur l’Etat
marocain et Bank Al-Maghrib et d’autres organismes internationaux ;
- 20% pour les créances sur les collectivités locales ainsi que pour les créances
interbancaires libellées et financées en dirhams et dont l’échéance initiale est égaleou inférieure à trois mois ;
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- 35% pour les crédits hypothécaires destinés au financement de l’acquisition de
logements ;
- 50% pour le crédit-bail immobilier ;
- 75% pour les créances sur les particuliers et les créances sur les toutes petites
entreprises (TPE) qui relèvent du segment de la clientèle de détail.
Pour uniformiser la terminologie et s’aligner sur les normes édictées par le Comité de
Bâle, Bank Al-Maghrib a fixé, sur la base d’études statistiques menées auprès des
banques, les seuils et critères prudentiels au vu desquels devrait s’effectuer la
segmentation de la clientèle en « PME » et «clientèle de détail ».
La circulaire intègre également de nouveaux aspects ayant trait aux techniques
d’atténuation du risque de crédit, à travers l’élargissement de l’éventail des sûretés et
des garanties éligibles et la prise en compte des instruments de dérivés de crédit.
- Dispos i t ions relat ives aux risqu es de marché
Le calcul des risques de marché se fait sur la base de l’approche standard et tient
compte des normes édictées en la matière par le Comité de Bâle en 1996 ainsi que
de la mise à jour de ces normes en 2005. Cette dernière porte notamment sur
l’amélioration de la méthode de calcul du risque spécifique de taux en tenant compte
- Dispos it ion s r elat ives au x r isq ues opération nels
Trois approches sont proposées pour le calcul des exigences en fonds propres au
titre des risques opérationnels : l’approche indicateur de base, l’approche standard et
l’approche standard alternative. L’adoption de cette dernière étant subordonnée à l’accord préalable de Bank Al-Maghrib.
Une étude d’impact sur les risques de crédit et les risques opérationnels a été menée
en octobre 2005 auprès des 5 principales banques, sur la base des comptes arrêtés
au 31/12 /2004. Les résultats de cette étude, conjugués avec ceux de l’étude
d’impact sur les risques de marché finalisée le 30 novembre 2005, ont permis d’avoir
une estimation de l’incidence de la transposition des dispositions de Bâle II sur les
fonds propres et les risques pondérés des banques.
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Ces études ont également permis aux banques d’identifier leurs besoins en matière
de systèmes d’information et les actions à entreprendre pour réussir la transition vers
Bâle II.
Les principaux enseignements tirés de ces études d’impact font ressortir notamment
que :
- le niveau des fonds propres des banques concernées leur permettrait de répondre
aux nouvelles exigences et de respecter le ratio minimal de 8 % ;
- le ratio de solvabilité moyen de ces banques est estimé à près de 10 %, soit une
baisse de 2,8 % imputable essentiellement à l’augmentation des risques pondérés
pour un montant de 45,9 milliards dirhams, ou 26 % ;
- les exigences additionnelles en fonds propres se justifient pour l’essentiel par les
besoins de couverture des risques opérationnels qui représentent près de 59,5% du
total, suivis par les risques de marché (22,9%) et les risques de crédit (17,6%) ;
- la configuration globale des risques pondérés est la suivante : 83% pour les risques
de crédit, 12,3% pour les risques opérationnels et 4,7% pour les risques de marché.
Coefficient maximum de division des risques
La règle de la division des risques vise à prévenir toute concentration des risques
d’un établissement à l’égard de contreparties limitées et à assurer une diversification
de ses portefeuilles de crédit et de titres de manière à ne pas se trouver en position
difficile en cas de défaillance d’une ou plusieurs de ces contreparties.
Le coefficient de division des risques est régi par l’arrêté du Ministre des finances et
des investissements extérieurs n° 174-97 du 22 janvier 1997 tel que modifié, dont les
modalités d’application sont fixées par la circulaire de Bank Al-Maghrib n° 3/G/2001
du 15/01/2001. Aux termes de cette circulaire, un établissement ne peut détenir sur un même
bénéficiaire, client individuel ou ensemble de clients constituant un groupe d’intérêt,
des créances (crédits et titres) excédant 20% de ses fonds propres.
Les dispositions de cette circulaire font l’objet d’un réexamen en vue de leur révision,
en cohérence avec les nouvelles normes internationales.
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Coefficient minimum de liquidité
La circulaire n°31/G/2006 du 5 décembre 2006 exige des banques de disposer, en
permanence, des ressources suffisantes pour faire face aux engagements qui
viennent à échéance dans le mois à venir ou au cours des périodes suivantes.
Le coefficient minimum de liquidité se présente sous forme d’un rapport entre le total
des liquidités et actifs réalisables à court terme et celui des exigibilités à vue et à
court terme. Il doit être égal au moins à 100%.
Les éléments de calcul de ce coefficient sont affectés de pondérations en fonction de
leur degré d’exigibilité et de liquidité.
Le numérateur se compose des flux de trésorerie entrants constitués notamment des
prêts, des bons du Trésor et des titres de créance négociables à échoir dans moins
d’un mois, les accords de financement reçus ainsi que d’autres actifs cessibles sur
un marché liquide ou éligible au refinancement de la Banque centrale.
Le dénominateur inclut les flux de trésorerie sortants, constitués notamment des
dépôts à vue et à terme et autres dettes envers la clientèle à échoir dans un délai
d’un mois ainsi que les engagements de financement donnés.
Compte tenu des évolutions qu’a connues le secteur bancaire et des enseignements
tirés de l’application de cette règle au cours des dernières années, la circulaire
précitée, qui est désormais applicable aux seules banques, a apporté un certain
nombre d’amendements liés notamment à la revue des quotités de pondération de
certains éléments composant aussi bien le numérateur que le dénominateur du
coefficient.
Le contrôle du respect de cette règle se fait au vu des déclarations adresséesmensuellement, à Bank Al-Maghrib, par les banques assujetties ainsi qu’à l’occasion
des contrôles sur place.
L’évaluation du risque de liquidité des établissements se fera également sur la base
de la conformité du dispositif de gestion de ce risque aux dispositions de la directive,
qui sera édictée à cet effet, par Bank Al-Maghrib dans le cadre de la mise en oeuvre
du deuxième pilier de Bâle II.
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Règles de prises de participation
Les conditions régissant les prises de participation par les établissements de crédit
dans des entreprises existantes ou en création, sont arrêtées par la circulaire
n°29/G/2006 du 5 décembre 2006.
L’objectif visé par cette règle est d’éviter que les établissements de crédit ne
prennent des risques excessifs dans des sociétés commerciales ou industrielles.
Ainsi et sans préjudice des règles applicables en matière de division des risques, les
prises de participation ne peuvent à aucun moment excéder l’une des limites, ci-
après, aussi bien sur base individuelle que consolidée :
- 60% des fonds propres de l’établissement de crédit, en ce qui concerne le montant
total du portefeuille des titres de participation
- 15% des fonds propres de l’établissement de crédit, en ce qui concerne chaque
participation
- et 30% du capital social ou des droits de vote de la société émettrice, pour ce qui
est de chaque participation.
Sont exclues de ces limites, les participations détenues dans les établissements à
caractère financier et, sous certaines conditions, les holdings ayant pour objet de
prendre des participations ou de gérer un portefeuille de valeurs mobilières.
Sont également exclues de ces limites, les participations détenues dans les
entreprises faisant l’objet d’un programme d’assainissement ou de sauvetage agréé
par l’établissement prêteur ou en contrepartie du règlement des créances en
souffrance que les entreprises débitrices n’ont pu rembourser, à condition que la
détention des titres n’excède pas le délai de quatre ans. Bank Al-Maghrib peut revoir à la baisse les limites précitées, lorsqu’elle juge que la
prise de participation en question fait encourir à l’établissement un risque excessif ou
qu’elle pourrait entraver le contrôle prudentiel.
2. CONTRAINTES LIEES A LA MISE EN APPLICATION DE BALE II
Les études d’impact menées ainsi que les échanges avec les banques ont permis
d’identifier un certain nombre de défis majeurs quant à la transposition du Nouvel
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accord.
Certaines de ces difficultés, communes à plusieurs pays, sont imputables à la
faiblesse du nombre d’entreprises notées par les agences de rating et des données
historiées sur les défauts de paiements.
D’autres contraintes sont inhérentes au cadre légal qui, en l’absence de dispositions
réglementaires spécifiques, restreint les possibilités d’utilisation d’un certain nombre
de techniques d’atténuation des risques de crédit prévues par Bâle II, notamment le
recours à la compensation des dépôts et des crédits en cas de liquidation ou de
redressement judiciaire des contreparties. La lenteur de réalisation des sûretés
reçues en couverture des risques, en cas de défaillance des contreparties constitue
également une contrainte.
D’autres difficultés sont propres aux banques elles-mêmes, celles- ci s’activant pour
les surmonter. Elles ont trait aux systèmes d’information qui ne permettent pas la
mise en œuvre, de manière aisée, des nouvelles dispositions, telles que : la
segmentation de la clientèle, l’affectation ligne par ligne des sûretés et garanties
détenues, la ventilation des impayés et des provisions par portefeuille, la ventilation
de l’activité sur les lignes de métier retenus pour l’évaluation des risques
opérationnels et la séparation entre le portefeuille bancaire et de négociation dans le
cadre des risques de marché.
3. COOPERATION INTERNATIONALE
L’échange d’informations entre les autorités de supervision bancaire revêt une
grande importance pour la mise en ouvre de Bâle II. A cet égard, la nouvelle loi
bancaire donne la faculté à Bank Al-Maghrib de passer des conventions bilatéralesavec ses homologues à l’étranger. Elle assure la présidence du Groupe des
superviseurs bancaires francophones, qui a été créé en septembre 2004 à l’occasion
de la 13ème réunion de la Conférence internationale des contrôleurs de banques qui
s’est tenue à Madrid.
La création de ce Groupe répond au souhait des pays membres de mettre en place
un forum pour l’échange des expériences et des idées sur toutes les questions
importantes en relation avec la supervision bancaire et la mise en oeuvre de Bâle II.
Il est également destiné, en sa qualité de groupe régional, à assurer la liaison avec le
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Comité de Bâle.
La première réunion du Groupe, qui s’est tenue en mars 2005 à Rabat, a été
consacrée à l’examen de la mise en application du deuxième Pilier du Nouvel
accord. Sur recommandation émise lors de cette première rencontre, un rapport
retraçant les étapes pratiques suivies par chacun des pays membres pour la mise en
oeuvre du deuxième pilier ainsi que les difficultés rencontrées a été réalisé à
l’initiative d’un groupe de travail dont Bank Al-Maghrib fait partie. L’examen de ce
rapport figurait à l’ordre du jour de la deuxième réunion du groupe qui a eu lieu à
Paris en mars 2006.
Le Maroc est également membre depuis une douzaine d’années du «Comité des
superviseurs des banques arabes », dont le secrétariat est assuré par le Fonds
Monétaire Arabe, qui siège à Abu Dhabi.
Les travaux des deux groupes portent, outre Bâle II, sur des sujets d’actualité en
rapport avec la Gouvernance d’entreprise, la révision des principes fondamentaux du
Comité de Bâle pour un contrôle bancaire efficace, les modalités d’échange
d’informations entre autorités du pays d’origine et celles du pays d’accueil, la
microfinance et les normes IFRS.
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Chapitre 4 : Etat d’avancement de l’application de Bâle II au
Maroc
Impact du nouveau dispositif sur le système bancaire marocain.
1. Impact sur l’octroi de crédit
Le ratio Cooke ne définissait aucun lien entre l’exigence en fonds propres et le risque
de faillite, ce qui rend le comportement de la demande de crédit identique en
l’absence de capital exigé, c'est-à-dire que le comportement de la demande de crédit
au taux d’intérêt est similaire pour les emprunteurs risqués et moins risqués, sans
différentiation du niveau de risque.
Pour le nouveau ratio, l’effet est différent, le niveau de capital exigé croît en fonction
de la probabilité de défaut, ainsi le retrait de l’offre de crédit diminue pour les
contreparties les moins risquées. Car, plus la probabilité de défaut est importante
pour les contreparties risquées, plus le capital requis pour la banque est élevé. Ainsi,l’offre de crédit est réduite pour les contreparties risquées en raison de la réaction du
capital exigé à la probabilité de défaut. Le taux d’intérêt augmente pour les
emprunteurs risqués et baisse pour les moins risqués.
En fonction de ces éléments, la tarification des crédits bancaires diffère d’un
emprunteur à un autre, en matière du coût du risque et en fonction du capital exigé.
Ainsi, les entreprises, notamment les petites et moyennes entreprises (PME) qui
dépendent fortement du financement bancaire vont subir les conséquence de cettedifférentiation, chose qui entraînera une nette séparation au niveau du tissu des
petites et moyennes en entreprises, entre celles capables de se maintenir au niveau
des exigences du nouveau ratio et celles qui seront liées par des taux d’intérêts
élevés en raison de leur insolvabilité incertaine.
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2- Effet de procyclicité
« Procyclicité » signifie une amplification du cycle économique à cause du ratio de
solvabilité Bâle II.
Il existe un cycle du crédit bancaire lié au cycle économique. Ce cycle de crédit se
caractérise, dans les périodes de récession, par une forte montée des provisions et
une contraction des nouveaux crédits et, dans les périodes de croissance, par une
décrue des provisions et un développement des nouveaux crédits.
Les variations dans la notation des clients induiraient des variations dans les
exigences de fonds propres réglementaires, qui accéléreraient la distribution des
crédits en période de croissance et la contraindraient fortement en période de
récession.
Ainsi, la « procyclicité » du ratio de solvabilité va amplifier le cycle de crédit, lui-
même augmentant le cycle économique.
Cette crainte ralentirait l’activité économique, tous les acteurs étant touchés
brutalement par la raréfaction du crédit, après une période de crédit facile pendant la
période de croissance.
Cet effet concerne en premier lieu les notations qui connaissent une dégradation en
phase de récession. Durant cette phase, lorsque les notations dégradent pour les
emprunteurs, les banques subissent une réduction de fonds propres et contractent
fortement l’offre de crédit, elles sont ainsi confrontées à une contrainte de capital
exigé. Quand la notation se dégrade pour certains emprunteurs dans les récessions,
il y a renforcement de l’intensité de la contrainte du capital minimum.
Malgré l’amélioration apportée par Bâle II, du fait de la différentiation de l’exigence
de capital en fonction du niveau de risque des emprunteurs tout en préservant lagestion efficace du couple « Risque/Rentabilité », l’effet procyclique quoiqu’il a
diminué demeure existant,
Pour ce qui de l’examen des notations externes des agences, qui sont utilisées dans
la méthode standard, bien que les agences de rating indiquent que leur notation
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s’inscrit à travers le cycle, plusieurs études ont contesté cette affirmation en
observant la montée des dégradations de notes en phase de récession.
En ce qui concerne les notations internes, les études ont montré une diversité
d’approches.
Certaines approches de notation « à travers le cycle » conduisent à une relative
stabilité des notations dans le temps. Pour d’autres, la notation « à un point donné du
cycle » se traduit par une grande variabilité des notations internes dans le temps.
L’analyse du ratio Bâle I et du ratio Bâle II montre que le premier est totalement
insensible aux variations de qualité des contreparties et n’est sensible qu’aux
volumes c'est-à-dire aux encours de crédit, alors que le second est sensible à la
qualité des contreparties, à travers leur notation, ainsi qu’aux volumes tout en
prenant en considération la capacité des banques à s’adapter au nouvel
environnement réglementaire.
Il est à noter que pour gérer efficacement le nouveau ratio, les banques peuvent
moduler leurs fonds propres, mais également gérer leurs encours de façon à adapter
leurs risques, par exemple par titrisation classique ou synthétique ou par l’adoption
de techniques de réduction des risques.
La prévention du risque systémique impliquerait de privilégier la stabilité de
l’exigence en fonds propres, voire de la rendre contracyclique et non de la rendre
sensible au cycle conjoncturel comme le proposerait implicitement la réforme.
Le nouveau ratio est au coeur du fonctionnement et du pilotage de la banque dans la
mesure ou il est sensible à la qualité des contreparties. Il a été conçu plus sensible
au cycle économique, en réaction à l’expérience du ratio Cooke qui n’a pas permis
d’éviter l’impact des crises économiques et financières sur les banques.
3- Standardisation des outils de gestion :Un autre impact à prévoir est lié à une standardisation des outils de gestion du risque
de crédit des banques, à la faveur d’un modèle réglementaire unique.
L’homogénéisation des systèmes vont non seulement conduire à en diminuer
l’efficacité, mais, surtout, vont engendrer des mouvements moutonniers, facteurs
d’instabilité f inancière.
Si les banques s’appuyaient sur les mêmes observations du passé pour définir leur
stratégie, on pourrait, en effet, craindre des effets de mode dans les stratégiesbancaires sujettes à des retournements brutaux. Les outils des banques ne se
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résument pas cependant à l’exploitation de données passées, mais intègrent une
dimension prospective des métiers qui varie grandement d’une banque à une autre.
4- La stabilité financière renforcée :
La mise en place du nouveau ratio de solvabilité a permis de réduire les risques
prédéfinis par les normes, en présence des défauts des contreparties, les revenus de
la banque sont très faibles et ne couvrent pas les coûts de ses crédits. Dans la
mesure ou Bâle I ne définissait aucune différence entre les emprunteurs risqués et
les moins risqués mais se basait sur une compensation mutuelle des risques, la
stabilité financière des banques n’était pas assez solide.
Par contre le nouveau ratio de solvabilité, définit une relation entre le capital exigé et
le risque de défaut des emprunteurs ce qui permet d’assurer une stabilité financière
solide et renforcée.
Le nouveau ratio se trouve au coeur du fonctionnement du système de la banque et
du pilotage de ses différents rouages, il exerce une contrainte d’autant plus forte que
le risque croît, ce qui est un gage de réactivité et donc de la stabilité financière. Ainsi,
grâce à des fonds propres réglementaires bien définis et à une plus grande efficacité
dans la gestion des risques (de crédit, opérationnel et de marché) le nouveau
dispositif de Bâle II permet le renforcement de la stabilité et la transparence
financière, dans la mesure ou il a été conçu pour prévenir les éventuelles faillites
bancaires individuelles grâce à des normes flexibles et adaptées aux risques.
5- La différentiation de traitement entre les différents pays :
La différentiation concerne deux principaux points :
• La notation des agences externes : ces notations, généralement très favorables aux
pays développés engendrent des exigences en fonds propres bancaires moindres etpeuvent donc encourager davantage encore les financements dans les relations
nord-nord.
Par contre, pour les financements des pays émergents, qui ont des notations plus
faibles ou moins performantes que les pays développés, les exigences en fonds
propres bancaires deviennent plus lourdes et peuvent avoir pour conséquences une
certaine désaffection des financements cers ces pays ou encore un
surenchérissement non négligeable des ressources étrangères dont ils ont besoin.
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• La différentiation des applications : appliquées depuis janvier 2007, les règles de
Bâle II ont été mises en application dans les différents pays selon des approches
différentes en fonction du contrôle central en vigueur dans chaque pays. Ainsi,
certaines banques se verront pénalisées par rapport à d’autres et certaines
pourraient se trouver comme alternatives de se délocaliser vers d’autres lieux où
elles n’auront pas à consacrer une bonne partie de leurs résultats annuels à la
constitution de fonds propres en vue de couvrir convenablement leur activité selon
Bâle II.
Ces distorsions de concurrence sont également aggravées par la nature
des portefeuilles que détiennent les banques des différents pays, certaines qui
disposent de larges portefeuilles de clientèle de détail verront leurs exigences en
fonds propres diminuer à l’inverse des banques qui détiennent de grands
portefeuilles de PME en santé précaire qui auront à supporter une augmentation de
leurs fonds propres.
6- Les métiers gagnants et perdants :
Le nouveau ratio de solvabilité impose aux établissements de crédit d’apporter les
fonds propres nécessaires et différents en fonction du risque de chaque activité, de
chaque produit et de chacun des clients bénéficiant de crédits ou d’opération de
marché.
Les fonds propres requis à un établissement de crédit et à ses actionnaires seront
d’autant plus élevés que les degrés de risques à couvrir seront importants.
La gestion des différents risques a donc des répercussions induites sur le montant
global des fonds propres que l’établissement de crédit doit apporter dans l’exercice
de ses différents métiers, lesquelles répercussions influent directement sur la
rentabilité des capitaux investis en question.Il est donc naturel que les établissements de crédit cherchent à améliorer, autant que
se faire, ces risques en optant pour ceux qui sont les moins élevés ou les plus
encouragés, c'est-à-dire des risques faibles consommateurs de capitaux propres.
Dans la catégorie des métiers prisés par les banques car dotés de quotité de
pondérations faibles, on trouve :
• Le crédit immobilier (pondéré à 35 %).
• Le crédit bail immobilier (pondéré à 50 %).• Les crédits aux TPE (pondérés à 75 %).
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• Le crédit à la consommation (pondéré à 75 %).
Dans la catégorie des métiers perdants, il y a lieu d’évoquer :
• L’exposition au risque actions qui est lourdement pénalisé : les pondérations y
afférentes varient entre 200 % pour les actions cotées et 300 % pour les actions non
cotées.
• Les opérations de titrisation ont des pondérations dissuasives variant entre 100 %
pour les actifs à court terme et 350 % pour les actifs à long terme.
• Le capital-risque et le capital-investissement ont également reçu une pondération
élevée de 150 %.
• Les projets d’investissement de grande envergure voient leurs pondérations varier
entre 115 % pour les risques satisfaisants et 250 % pour les risques élevés.
• Il est attendu que ces activités à forte pondération migrent vers les banques
d’envergur e ayant la capacité de réduire sensiblement les exigences en fonds
propres y afférentes grâce aux approches avancées d’évaluations fines des risques
qu’elles peuvent adopter.
7- Le coût élevé de la mise en place des approches avancées :
La mise en place des approches avancées de Bâle II par une banque, lui procurant à
la fois une gestion plus fine des risques et des économies importantes en matière
d’exigences des fonds propres est très coûteuse, certaines estimations arrivant
même à des coûts variant entre 100 et 200 millions d’euro.
Les établissements de crédit de faible dimension auront, beaucoup de difficultés à
investir ces montants et pourraient être fortement fragilisés s’ils sont dans l’obligation
de réaliser cet effort à l’horizon 2008/2010, ils n’auront pas d’autres alternatives que
d’être absorbés par les plus grandes banques.
Le phénomène de concentration des établissements bancaires ira donc ens’amplifiant, le coût très élevé de la mise en place des approches avancées peut
également permettre aux grandes banques d’être très compétitives sur différents
créneaux.
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Chapitre 5. Les Accords de Bâle III
Bâle III se déroule dans le contexte de la prise de conscience que le risque de
contrepartie sur les transactions des 500 billions d'euros de produits dérivés a été
mal mesuré sur la base d'hypothèses peu contrôlées, en particulier dans le cadre de
marchés baissiers.
1. Contexte
Durant l'été 2010, le gouvernement américain doit augmenter le minimum de fonds
propres de 4 % requis par les accords de Bâle; sa problématique est de ne pas
pénaliser les 30 principales banques américaines déjà soumises à Bâle II au niveau
international.
Dans l'hypothèse d'un stress sur la dette souveraine de 566 milliards d'euros sur la
période 2010-2011, 91 banques européennes (représentant 65% du marché
européen en termes de total d'actifs) ont été auditées en coordination avec 20
autorités de supervision nationales.
Selon ce scénario négatif publié en juillet 2010, le ratio moyen Tier 1 de ces
banques passerait de 10,3 en 2009 à 9,2 en 2011 et seules 7 banques auraient un
ratio inférieur à 6 %.
Mais force est de rappeler que les banques qui ont fait faillite ou ont été
nationalisées en 2008 et 2009 avaient des ratios Tier 1 considérés comme
"excellents" et de solvabilité. Il est maintenant devenu très important de suivre, en
plus de ces ratios, l'effet de levier et surtout le volume des options figurant dans le
hors bilan d'une banque.
2. Objectifs
Parmi les évolutions à venir (1er janvier 2013), on peut citer les points suivants
(encore non finalisés) :
mise en place d’un ratio de liquidité pour les banques internationales ;
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mise en place d’un ratio dit « d’effet de levier » ;
redéfinition des fonds propres (Tier 1 notamment) ;
une révision de la couverture de certains risques ;
la mise en place de mesures contra-cycliques.
Pour disposer de la liquidité nécessaire pour survivre 30 jours, la gestion des risques
semble nécessiter une fourchette de 8 et 9 % du bilan bancaire.
3. Liquidité
L'un des pans les plus importants de la réforme Bâle III est l'introduction de deux
ratios de liquidité : le "LCR" (Liquidity Coverage Ratio) et le "NSFR" (Net Stable
Funding Ratio).
Le LCR est un ratio à un mois qui vise à permettre aux banques de résister à des
crises de liquidité aigües (à la fois systémique et spécifique à la banque) sur une
durée d'un mois. Son principe est le suivant : les réserves de liquidité (cash, titres
d'Etat liquides sur le marché et éligibles au refinancement en Banque Centrale...)
doivent être supérieures aux fuites de liquidité générées par la perte des possibilités
de refinancement sur le marché, par la fuite des dépôts, et par une série d'autresfacteurs qui peuvent advenir lors d'une telle crise de liquidité (tirages de lignes hors-
bilan, fuite de liquidité liée aux collatéraux...). Selon le texte de Bâle du 16 décembre
2010, ses principaux paramètres sont les suivants :
le cash et les titres d'Etat sont pondérés à 100% ;
un certain nombre d'autres titres sont pondérés à 85% (15% de décote sur
leur valeur de marché);
les prêts aux clients sont supposés renouvelés à 50%, les prêts interbancaires
ne sont pas renouvelés ;
les dépôts retail subissent des taux de fuite entre 5% et 10% selon la stabilité
estimée du dépôt en question ;
les dépôts des grandes enterprises subissent un taux de fuite entre 25% et
75% selon la stabilité estimée du dépôt en question (critères assez restrictifs) ;
le refinancement de marché est renouvelé à 0%.
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Le NSFR est un ratio à un an qui vise à permettre aux banques de résister un an à
une situation de crise spécifique à l'établissement. Son principe est le suivant : le
montant des besoins en ressource stable ("required stable funding") doit être
supérieur au montant des ressources stables ("available stable funding").
4. Résultats
Les accords de réglementation bancaire Bâle III ont ignoré le hors bilan à l'origine de
la crise des subprimes. Après Bâle II jamais appliqué par les américains, la
réévaluation des seuils prudentiels par les représentants de 27 banques centrales
s'est traduit par le fait que « les banques devront avoir 4,5% au titre du capital de
base (core Tier One) auxquels s'ajoute un coussin dit "de conservation" de 2,5%, soit7% au total ». Selon la BNP, le seuil de 7% équivaut à un ratio de 10% dans
l'ancienne définition - à comparer aux 2% minimum exigibles auparavant[10].
En ce qui concerne le ratio de levier, on devrait avoir la limitation :
Avec :
DF : Dette de l'entreprise
FP : Capitaux propres de l'entreprise.
Les recommandations du comité de Bâle doivent être transmises en droit national
d'ici le 1er janvier 2013 et les banques auront jusqu'en 2019 pour les appliquer .
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5. Les banques Maghrébines peu concernées par Bâle 3
Les banques maghrébines trop petites et déconnectées des marchés sont peuconcernées par le resserrement des normes prudentielles internationales. La marche
vers la reconstruction d’une supervision bancaire mondiale ne les concerne pas et se
fait sans eux.
Le Comité de Bâle, regroupant des banquiers centraux et des experts financiers et
dont le secrétariat est abrité par la Banque des Règlements Internationaux (BRI) a
rendu publique en septembre le dispositif prudentiel Bâle 3. Ces nouvelles mesures
qui constituent en l’évolution d’une démarche amorcée à la fin des années 1980 avec
les ratios Cooke, visent à renforcer les bilans et à améliorer la solvabilité des
banques. Le package de nouvelles règles bancaires censées prémunir contre une
crise systémique comme celle de la fin de l’année 2007 a fait l’objet d’un intense
lobbying de la part des banques commerciales. Après avoir obtenu un délai de mise
en œuvre de neuf ans, les grandes banques internationales ont fini par admettre la
nécessité d’améliorer leurs fonds propres. Bâle 3 aura peu d’impact sur les banques
algériennes, très liquides et peu impliquées dans les activités de marchés
internationaux, qui ne devraient pas éprouver de difficultés à consolider leurs
équilibres. Le Maroc, s’évertue à en suivre les directives. Les banques du royaume
observent déjà les recommandations Bale 2. Bank Al Maghrib, dont la réglementation
s’inspire de ce dispositif prudentiel ne devrait pas s’empresser de mettre en œuvre
Bale 3 alors que toutes les banques n’ont pas encore « digéré » Bale 2. La Banque
Centrale marocaine impose déjà des règles strictes en matière de capitalisation : unratio minimum de solvabilité de 10 % contre 7% pour Bâle 3, même si le calcul n’est
pas exactement identique. Les tunisiens considèrent pour leur part que la taille de
leur banques les rend très lointaines des règles de Bale 3. Le Maghreb est loin des
marchés et ses banques sont loin d’atteindre la masse critique des « too big to fail »,
les banques trop importantes pour faire faillite, problème central des régulateurs de
Bâle.
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Solvabilité et renforcement des fonds propres
L’approche du Comité de Bâle est fondée sur deux principes : permettre lacomparaison de la solidité des banques et l’amélioration des capacités d’absorption
de pertes importantes. Bâle 3 est articulé autour du renforcement des fonds propres,
de l’adaptation des liquidités, de la création de réserves contre-cycliques et de la
modification de la pondération du ratio d’effet de levier. La mise en œuvre de ces
mesures doit se faire avant 2019, les banques ayant bataillé pour obtenir ce très
généreux délai.
La consolidation du noyau dur des fonds propres – le « Core tier 1 » - est destinée à
améliorer la solvabilité des banques. Selon Bâle 2 déjà, chaque crédit devait
correspondre à une couverture adéquate en fonds propres. Le Comité de Bâle a
décidé de rehausser le ratio de solvabilité Core Tier 1 de 2% à 4,5% avec en plus un
matelas de sécurité de 2,5%. Autrement dit, les fonds propres « durs »,
exclusivement composés d'actions et de bénéfices mis en réserve, devront
représenter 7% des activités de marché ou de crédit des banques afin de réfréner
l’appétit pour le risque.
Pour l’amélioration de la liquidité, les régulateurs introduisent deux nouveaux ratios.
Le « liquidity coverage ratio », à court terme, qui impose la détention d’un stock
d'actifs immédiatement cessibles, et le « net stable funding ratio », à long terme. Le
premier permettrait de résister pendant 30 jours à une crise et le second vise le
même objectif sur un an. La hantise du recours à l’aide publique et celle des faillites
bancaires est lancinante. L’obligation de mettre en réserves spéciales une partie des
résultats réalisés dans les phases positives pour servir d’amortisseurs en cas de
crise est une disposition révélatrice de l’ampleur du traumatisme de la banqueroute
de Lehman Brothers.
Enfin, l’encadrement des opérations de marché est appréhendé au moyen du ratio
d’effet de levier. Ce ratio qui permet d'évaluer la taille des engagements des banques
par rapport à leur bilan devient une base décisive pour la détermination des fonds
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propres.
Réticences bancaires
Pour les banques, le « gel » de ressources impliqué par Bâle 3 affecterait l’offre de
crédit. Les banques considèrent que le niveau de fonds propres est excessif et
pourrait les amener à lever dans les deux ans à venir entre 400 et 500 milliards
d’euros. Le ratio de liquidité à long terme impliquerait un appel de fonds propres
nouveaux supérieur à mille milliards d’euros. Selon les banquiers, cet effort
générerait une hausse pénalisante des taux d’intérêts. De p lus, la définition de la
notion d’actifs liquides – uniquement les obligations d’Etats - est jugée
excessivement étroite. Les banquiers ont été entendus : le ratio de levier ne sera
détaillé qu'en 2015 et le ratio de liquidité à long terme, ne sera pas appliqué avant
2018.
Aux cris d’orfraies des banques répondent de nombreux économistes qui estiment
que le relèvement du ratio de fonds propres est en deçà de celui escompté. Le
niveau de 4,5% pour ce ratio a surpris ceux qui attendaient un niveau minimal de
8%. Des experts estiment même que ce niveau aurait pu être porté à plus de 10%
dans les périodes de forte croissance. En tout état de cause, de grandes banques,
soucieuses de leur notation, manifestent leur souci d’atteindre rapidement le niveau
de 7%. Ainsi, dans la foulée de Deutsche Bank qui a levé plus de dix milliards
d’euros, Standard Chartererd a annoncé la semaine dernière une augmentation de
capital de 3,8 milliards d’euros pour se mettre en conformité avec Bâle 3. De plus, la
sanction pour les banques sous-capitalisées rétives à la mise en œuvre du ratio est
plutôt bénigne. Il leur sera interdit de distribuer de dividendes, sans être obligées de
lever les fonds manquants.
Les analystes contestent l’argument sur la contraction du crédit. Le surendettement
des banques est davantage imputable au secteur « banque d’investissement » où
se concentre l’essentiel du risque de marché. La correction du gonflement excessif
des bilans par rapport aux fonds propres passe donc par la réduction des opérations
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spéculatives. Mais derrière l’argumentation « « vertueuse » des banques sur l’impact
sur le crédit à l’économie se profilent d’autres préoccupations… L’un des effets
directs de Bâle 3 est la réduction de la performance des fonds propres ; c’est bien
pour leur rentabilité que les banques s’alarment. Les actionnaires qui attendent desrendements à deux chiffres devront revoir à la baisse le niveau de leurs
espérances….
En attendant Bâle 4
Mais Bâle 3 qui va dans le sens d’un meilleur encadrement bancaire souffre de
l’absence d’autorité supranationale de supervision. L’application de Bâle 3 et la
surveillance des banques sont assurées au niveau national par les banques
centrales. L’application de ces mesures, on l’a vu pour Bâle 2 largement ignoré par
les banques américaines, est nuancée. Plus gravement, les activités de marché
financier international échappent grandement à tout contrôle. Et c’est très
certainement à ce niveau que les mesures prudentielles trouvent leurs limites.
Faudra-t-il une autre crise globale pour qu’enfin un minimum de contrôle des
marchés internationaux soit mis en place ?
6. Bâle III au maroc
Au Maroc, Bank Al Maghrib travaille à une convergence des systèmes de notation
des banques les plus importantes vers celles de Bâle II.
Sur ce point, elle a programmé des vérifications sur le terrain, au cours de cette
année, portant sur la conformité des systèmes de notation interne, développés par
les banques, au titre du risque de crédit.
De même, il est prévu la conduite d’études d’impact sur les exigences en fonds
propres, l’élaboration d’un guide de validation des modèles de notation interne et la
conception de reporting réglementaire.
En outre, l’évaluation du secteur bancaire relève des progrès dans l’application des
dispositifs de Bâle II.
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Cependant, le régulateur appelle à plus de vigilance sur les risques de
concentration, de transformation et opérationnels.
La Banque centrale souligne que certains engagements nécessitent d’être diversifiés
compte tenu des risques accrus qu’ils peuvent recéler.
Elle a ainsi rappelé à l’ordre deux établissements bancaires qui présentaient un profil
de risque de liquidité important.
Par ailleurs, la structure bilancielle des banques laisse entrevoir une augmentation
du risque de transformation. Lequel relève principalement de l’allongement de la
maturité des crédits, de la faible croissance des dépôts ainsi que de la volatilité des
ressources à terme. Ce qui nécessite l’adoption de politique efficace de gestion actif -
passif, selon BAM.
Même constat pour les risques opérationnels, pour lesquelles les banques doivent
renforcer leurs dispositifs de gestion à travers un système de reporting approprié tout
en accélérant la mise en place des plans de continuité d’activité.
L’objectif est de réduire la recrudescence des fraudes.
Selon l’autorité de régulation centrale, la priorité reste aujourd’hui l’achèvement du
chantier de Bâle II, même si cela n’empêche pas l’ouverture des discussions sur lesmesures de Bâle III.
D’ores et déjà certaines directives du comité de Bâle ont suscité le courroux des
grandes banques internationales. Et le débat promet d’être animé ici aussi, relèvent
un professionnel.
Les principaux points mis en cause concernent le resserrement des contraintes desolvabilité et de liquidité. Il s’agit notamment des exigences d’un ratio de liquidité à
un an.
Une règle qui, si elle est appliquée, serait une entrave pour les banques dans la
transformation des ressources courtes en prêts longs, relèvent les professionnels. En
effet, celle-ci limiterait fortement le calcul des ressources, tout en augmentant les
engagements des établissements. Jusque-là, les établissements marocains sont
soumis au respect d’un ratio de liquidité à un mois.
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Toujours est-il que la mise en application du nouveau cadre règlementaire devrait
engendrer d’importants besoins en capitaux propres. Des besoins qui devraient être
ressentis de façon moins ardue par les banques marocaines, estime-t-on auprès de
l’autorité de régulation nationale.
Les nouvelles règles prudentielles vont dans le sens d’un apurement des bilans des
banques, en dépouillant les fonds propres de base.
En clair, les régulateurs prônent un retour au capital composé d’actions ordinaires.
Sur ce registre, les institutions bancaires marocaines n’ont pas d’ajustements à
effectuer puisque par définition, au Maroc, les fonds propres incluent uniquement les
actions ordinaires, les réserves et le report à nouveau.
Les axes de réforme proposés par le comité de Bâle
1- L’amélioration de la qualité des fonds propres
2- La réduction des facteurs pro-cycliques et le renforcement des facteurs contra-
cycliques de certaines dispositions réglementaires
3- La mise en place d’un dispositif harmonisé de surveillance prudentielle du risque
de liquidité
4- La prise en compte d’un ratio de levier, en complément au ratio minimum de
solvabilité
5- Le renforcement de la gouvernance en matière de gestion des risques.
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CONCLUSION
À l’heure où la férocité de la concurrence n’a d’égale que la multiplication des
scandales financiers, un savant dosage entre performance et prudence n’est plus unluxe que certains peuvent s’offrir en vue de leur prospérité, mais une nécessité que
tous doivent assurer en vue de leur survie.
Par ailleurs, la transparence du marché rend nécessaire l’assainissement du
système bancaire.
Dans la mesure où les activités et l’exposition aux risques d’un établissement de
crédit apparaîtront clairement à travers la communication financière, la crainte des
réactions des acteurs du marché, comme les décisions en matière de placement par
exemple, incite fortement à améliorer les méthodes de gestion des risques et les
contrôles internes en vue de mettre en place un système solide et des pratiques
saines.
S’il n’est pas possible de faire de la banque sans prendre quelques risques, il est tout
aussi évident que cette prise de risque doit, d’une part, être dimensionnée au fonds
de commerce de la banque, d’autre part, être entourée de « contre-feux » destinés à
minimiser les conséquences de ces risques.
Mais les meilleurs outils resteront de peu d’efficacité si le risque n’est pas, au sein
même des états majors bancaires, considéré comme un processus ininterrompu qui
démarr e à l’ouverture d’un compte à un client et se termine au service contentieux.
Cela signifie que la maîtrise du risque doit être intégrée dans la réflexion stratégique
de la banque et ne peut pas être déléguée à un service et/ou à un intervenant
externe.
Le risque ne s’oppose pas au développement, bien au contraire, il l’oriente et le
canalise pour le rendre profitable. Mais cela suppose l’intégration, dans la stratégie
de développement de la banque, de quelques réflexes organisés qui touchent à :
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• La définition d’une politique de crédit adaptée aux forces et faiblesses de
l’établissement.
• La mise en place de structures de gestion des risques et d’outils adaptés.
• La volonté d’agir en prenant des décisions et en ne se contentant pas d’une vision
contemplative de la situation.
• La nécessité de faire évoluer la culture crédit de l’entreprise bancaire en «
irriguant» l’ensemble des services de la banque pour diffuser la culture du risque.
• La mise en oeuvre d’un système de pilotage rapproché du risque et l’organisation, à
l’aide du contrôle interne, de clignotants d’alerte, utilisés pour recentrer, si
nécessaire, l’activité crédit de la banque.
Le pilotage du risque suppose la mise en place, dans la banque, d’outils de mesures
quantitatifs et qualitatifs des réalisations passées, la définition d’une stratégie précise
et formelle, et le contrôle permanent, par un mouvement récurrent, de l’adéquation
de la stratégie aux risques engrangés.
Toutefois, l’instauration d’un système de gestion des risques efficace au sein d’un
établissement de crédit est une tâche relativement rude. Elle nécessite la contribution
d’une panoplie d’acteurs, de compétences tout aussi diversifiées et
complémentaires. Qu’il s’agisse des membres de la direction, des auditeurs internes
ou externes, des autres employés de l’établissement ou des autorités de tutelle, tous
doivent contribuer à élaborer un dispositif de gestion à même de répondre aux
besoins de l’établissement de crédit.
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ANNEXES
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