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Exploration-Production L’essentiel 2019

L’essentiel 2019 - Exploration-Production · de la branche Exploration-Production. Aujourd’hui, le Groupe est leader en Afrique de l’Ouest et poursuit son développement au

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  • Exploration-Production

    L’essentiel 2019

  • L’Exploration-Production doit être rentable et durable pour soutenir l’ambition du groupe Total de devenir la major de l’énergie responsable.

    Dans un environnement économique volatil et un contexte géopolitique en changement constant, notre mission est de découvrir et produire le pétrole et le gaz dont la population mondiale a besoin, et continuera à avoir besoin. Par conséquent, le point mort de nos projets et les coûts de nos opérations doivent être les plus bas possible.

    Nous menons cette mission avec responsabilité face au défi du changement climatique. Sur l’ensemble de nos opérations, nous mettons tout en œuvre pour concrétiser des engagements forts envers les collaborateurs que nous employons, les partenaires avec lesquels nous travaillons et les communautés voisines de nos activités. Enfin, la sécurité est une valeur fondamentale du Groupe et la pierre angulaire de l’excellence opérationnelle.

    En nous appuyant sur nos expertises techniques, notre excellence opérationnelle, notre innovation, notre ancrage géographique, nos partenariats historiques et notre identité, nous construisons ainsi une Exploration-Production plus résistante et performante.

    Le champ offshore d’Al Shaheen au Qatar

    ÉDITO

    SOMMAIRE

    « Une Exploration-Production plus résistante et performante »ARNAUD BREUILLACdirecteur général Exploration-Production

    01FOURNIR DES HYDROCARBURES PLUS ABORDABLES

    p. 04

    EXPLORER ET PRODUIRE DE MANIÈRE PLUS PROPRE

    p. 10

    02S’ENGAGER AUPRÈS DES COLLABORATEURS ET DES COMMUNAUTÉS

    p. 16

    03

    01L’essentiel

  • LES CHIFFRES CLÉS ET FAITS MARQUANTS EN 2018

    PRODUCTION DE

    soit une hausse historique de 8 % par rapport à 2017

    Mbep/JOUR

    9,2MILLIARDS DE DOLLARS

    les investissements organiques de l’EP

    DU GAZ NATUREL LIQUÉFIÉ

    MONDIALNUMÉRO

    suite à l’acquisition des actifs amont d’Engie

    EN MER DU NORD

    grâce à l’intégration de Maersk Oil

    OPÉRATEUR2e

    BARILS PAR JOURle niveau de production

    des projets lancés ou prévus sur la période 2018-2020

    700 000PLUS DE

    DÉMARRAGES DE PROJETS

    MAJEURSen Russie, Canada, Argentine, Algérie, Australie, Irak, Nigeria

    10

    DOLLARS PAR BARIL

    équivalent pétrole : des coûts de production maîtrisés dans un environnement

    fortement volatil

    5,7

    PLUS DE

    LA SÉCURITÉ,UNE VALEUR FONDAMENTALE

    POUR TOTAL

    MILLIARDS DE BARILS

    équivalent pétrolede réserves prouvées

    au 31 décembre

    12,1

    MILLIARD DE BARILS

    équivalent pétrole de réserves prouvées et probables

    ajoutées en 2018

    1,4

    COLLABORATEURS

    PAYS

    PRÉSENTS DANS

    12 800

    50

    Sur le terminal pétrolier du champ de production d’Al-Khalij, au Qatar

    02 L’essentiel 03L’essentiel

  • La branche Explorat ion-Production continue de baisser ses coûts de production et de travailler au développement de barils rentables. Ses choix stratégiques lui ont permis d’assurer une croissance historique de la production du Groupe en 2018. Cela répond à son engagement de fournir une énergie plus abordable à une population mondiale toujours plus nombreuse.

    01

    Plus profond, de 1 400 à 1 950 mètres, et plus loin, à plus de 200 kilomètres

    au large des côtes, le projet Kaombo, en Angola, dépasse tous les autres projets

    de Total dans le golfe de Guinée. Réparties sur six champs du bloc 32,

    les réserves sont estimées à 660 millions de barils. La production a démarré en juillet 2018 pour Kaombo Norte et en avril 2019 pour Kaombo Sul.

    FOURNIR DES HYDROCARBURES

    PLUS ABORDABLES

    05L’essentiel 04 L’essentiel

  • DES COÛTS DE PRODUCTION EN BAISSE DEPUIS 2014

    Dans un souci constant d’assurer sa résistance et de produire à un coût compétitif, la branche Exploration-Production a maintenu l’année dernière une discipline stricte sur ses dépenses

    afin de réduire son point mort et rester rentable quel que soit l’environnement. Ses coûts de production se sont établis à 5,7 dollars par barils équivalent pétrole en 2018, contre 9,9 dollars il y a cinq ans.

    UN AVANTAGE CONCURRENTIEL SOLIDEFace à la volatilité des cours depuis 2014, la branche EP a réduit ses coûts plus tôt et plus rapidement que ses concurrents, la plaçant en tête des majors. Son objectif ? Maintenir cet atout concurrentiel en établissant ses coûts de production à 5,5 dollars par baril en 2019. La branche applique également une stricte discipline en matière d’investissements en sélectionnant ses nouveaux projets parmi les plus compétitifs pour assurer la croissance future de sa production. Ces investissements ont été affectés au développement de nouveaux projets – y compris short cycle, mais aussi à la maintenance des installations et aux activités d’exploration. Enfin, la branche EP reste engagée dans une gestion dynamique de son portefeuille via des cessions d’actifs et de participations.

    LE PROGRAMME « CONSOLIDATION, COST, CULTURE »En 2018, la branche EP a lancé un nouveau programme de réduction des coûts : « 3C-E&P » (consolidation, cost, culture) qui vise à consolider la culture de la performance au sein de chacun de ses actifs, qu’ils soient opérés ou non. Prévu pour durer trois ans, ce programme est centré sur les dépenses d’exploitation (OPEX), les dépenses d’investissement (CAPEX) et les besoins en fonds de roulement. Il prolonge et fait évoluer les actions en cours, en intègre de nouvelles et reproduit les bonnes pratiques.

    500 000 b/j l’objectif de production en eaux profondes de l’EP en 2020

    5,5 $/bep l’objectif de coûts de production

    d’un baril équivalent pétrole

    en 2019 (ASC 932)

    DÉVELOPPER DES BARILS RENTABLES EN DEEP OFFSHORE

    Représentant 45 % de la production opérée de Total, le deep offshore est un des domaines d’excellence de la branche Exploration-Production. Aujourd’hui, le Groupe est leader en Afrique de l’Ouest

    et poursuit son développement au Brésil et dans le Golfe du Mexique.

    UNE STRATÉGIE EN CONSTANTE ADAPTATIONL’expertise historique de Total dans la production en eaux profondes, ou deep offshore, est aujourd’hui reconnue par ses pairs. L’EP poursuit ses efforts pour faire baisser le point mort de ses développements, en s’appuyant tant sur son savoir-faire que sur de nouvelles solutions technologiques et l’ingéniosité de ses équipes. Parmi les axes prioritaires : la simplification et la standardisation des designs et des équipements, la digitalisation des installations et des opérations et la définition de nouvelles stratégies contractuelles.À plus long terme, l’EP étudie la définition de concepts d’architecture innovants ou de technologies prometteuses telles que le tout-électrique ou la standardisation des équipements sous-marins. UNE POSITION RENFORCÉE À L’ÉCHELLE MONDIALELeader en Afrique de l’Ouest avec plus de 600 puits et 11 FPSO opérés (unités flottantes de production et de stockage), Total y a démarré en 2018 deux projets majeurs : Kaombo en Angola et Egina au Nigeria. L’EP travaille également sur les prochains projets nigérians de Preowei, Bonga South West et Owowo ainsi que sur des projets tie-back Zinia 2, Dalia 3 et CLOV 2 en Angola qui offrent des niveaux de rentabilité conformes à ses exigences. Deux régions clés s’ajoutent désormais à cette position historique : les prolifiques bassins pré-salifères du Brésil, avec les futures phases de Lapa et le développement de plusieurs FPSO (floating production storage offloading) sur Libra et Iara, ainsi que le Golfe du Mexique à la suite des succès d’exploration réalisés cette année.

    KAOMBO EN CHIFFRES

    30 % PARTICIPATION DE TOTAL

    (OPÉRATEUR)

    200 kilomètres AU LARGE DES CÔTES ANGOLAISES

    6 champs SITUÉS SUR LE BLOC 32

    660 millions DE BARILS DE RÉSERVES

    1 400 à 1 950 mètres DE PROFONDEUR D’EAU

    365 kilomètres DE PIPELINES SOUS-MARINS

    RELIANT 59 PUITS

    2 FPSO RECONVERTIS : KAOMBO NORTE

    ET KAOMBO SUL

    230 000 barils PRODUITS PAR JOUR

    15 % DE LA PRODUCTION DE L’ANGOLA

    0 brûlage de gaz EN CONDITIONS NORMALES

    D’OPÉRATION

    102 millions d’heures

    TRAVAILLÉES

    Sur un FPSO Kaombo, en Angola

    Le FPSO Lapa au Brésil

    0706 L’essentiel L’essentiel

  • UNE CROISSANCE HISTORIQUE DE LA PRODUCTION

    La forte croissance de plus de 8 % de la production d’hydrocarbures a tiré les excellents résultats annuels du Groupe en 2018. Kaombo Norte dans les eaux ultra-profondes de l’Angola, Ichthys LNG en Australie,

    le troisième train de Yamal LNG en Russie ou encore Egina au large des côtes du Nigeria… La croissance de la production a été portée en 2018 par le démarrage de dix projets majeurs. Elle a atteint le niveau record de 2,8 millions de barils équivalent pétrole par jour, permettant à la branche Exploration-Production de voir

    son résultat opérationnel net ajusté augmenter de 71 % sur un an, à 10,2 milliards de dollars.

    DES ACQUISITIONS À CONTRE-CYCLE L’EP dispose des marges de manœuvre qui lui ont permis de saisir plusieurs opportunités comme l’obtention de nouvelles licences offshore aux Émirats Arabes Unis et des participations au Brésil, en Libye et aux États-Unis, ou encore l’acquisition à contre-cycle du portefeuille mondial de la société danoise d’exploration-production Maersk Oil. Pour un montant de 7,45 milliards de dollars, c’est la plus grande acquisition du Groupe depuis la fusion entre TotalFina et Elf. En 2018, Total est ainsi devenu le 2e opérateur en mer du Nord et participe désormais à trois développements majeurs : Culzean au Royaume-Uni, Johan Sverdrup en Norvège et le redéveloppement de Tyra au Danemark.

    DE NOUVEAUX PROJETSEn ligne avec l’objectif d’assurer une croissance rentable de son portefeuille, la production de pétrole et de gaz de la branche EP devrait atteindre 3 millions de barils par jour dès 2019, soit une hausse de plus de 9 %. Et, afin de tirer parti d’un environnement favorable de coûts, l’EP a lancé ou prévoit de lancer de nouveaux projets, comme au Brésil, en Ouganda ou encore en Russie, dont le potentiel de production en 2020 dépassera 700 000 barils équivalent pétrole par jour. En cinq ans, l’ensemble des actions menées par la branche EP devrait ainsi permettre de répondre à l’objectif de croissance de la production de 5 % par an en moyenne d’ici à 2022.

    DES RÉSERVES D’UNE DURÉE DE VIE DE 20 ANSLa branche EP renouvelle ses réserves d’hydrocarbures par l’accès à des ressources déjà découvertes ou par l’exploration. Avec les découvertes d’Anchor, de Ballymore et de North Platte aux États-Unis, de Glendronach et de Glengorm en mer du Nord britannique ou encore de Brulpadda dans les eaux profondes d’Afrique du Sud, la stratégie d’exploration déployée depuis 2015 commence à porter ses fruits. Au 31 décembre 2018, les réserves prouvées s’élevaient à 12,1 milliards de barils équivalent pétrole et leur taux de renouvellement ressortait à 157 % sur l’année. Son portefeuille solide et diversifié de réserves prouvées et probables représente pour Total environ 20 ans de durée de vie.

    DÉCEMBRE 2018 : YAMAL LNG...Offrant des coûts remarquablement bas dans l’amont, Yamal LNG, l’un des plus grands projets GNL au monde, permet l’exploitation des 4,6 milliards de barils équivalent pétrole de réserves gazières du gisement géant onshore de gaz et de condensats de Tambey Sud, situé dans le Grand Nord russe. Le projet comprend une installation de traitement de gaz et de liquéfaction avec trois trains d’une capacité de 5,5 millions de tonnes par an chacun. Avec le démarrage du troisième train en décembre 2018, l’usine fonctionne désormais à pleine capacité, moins d’un an après la première livraison de GNL… et avec une avance de 12 mois sur le calendrier prévu.

    ... ET EGINAL’exploitation du champ Egina a été lancée le 29 décembre. 200 000 barils de pétrole y seront produits chaque jour, soit près de 10 % de la production du Nigeria. Ce démarrage a pu être réalisé pour un coût de près de 10 % inférieur au budget initial, notamment grâce à l’excellente performance des opérations de forage ayant permis de réduire de 30 % le temps de forage par puits. Ancré à 1 600 mètres de profondeur, à 150 kilomètres au large des côtes, et long de 330 mètres, Egina est à ce jour le plus grand FPSO jamais construit par le Groupe en Afrique. Six modules ont été fabriqués et intégrés localement.

    La plateforme de Tyra, au large du Danemark

    Le projet Yamal LNG en Russie

    JUILLET 2018 : KAOMBO NORTE...La mise en production de Kaombo Norte est intervenue le 27 juillet. Avec le démarrage de Kaombo Sul en 2019, les deux unités produiront un total de 230 000 barils par jour, soit 15 % de la production de l’Angola. Pour la première fois et dans un souci de maîtrise des coûts, l’EP a transformé deux cargos pétroliers (very large crude carrier, ou VLCC) en unités flottantes de production et de stockage (FPSO).

    ... ET ICHTHYS LNGÀ la suite du démarrage de la production offshore le 31 juillet, la première cargaison du projet Ichthys LNG a quitté l’usine de liquéfaction de Bladin Point dans le nord de l’Australie, le 22 octobre. Valorisant des réserves de plus de trois milliards de barils équivalent pétrole, dont 500 millions de barils de condensats, la production atteindra 8,9 millions de tonnes de GNL (gaz naturel liquéfie) et 1,65 million de tonnes de GPL (gaz de pétrole liquéfié) chaque année, ainsi que 100 000 barils de condensats par jour.

    2,8 Mbep/j la production record

    d’hydrocarbures réalisée en 2018

    9,2 milliards de dollars le montant des investissements

    organiques de l’EP en 2018

    08 L’essentiel 09L’essentiel

  • 02Promouvoir le gaz est un des axes majeurs de la stratégie climat de Total. Le Groupe f igure parmi les leaders mondiaux et historiques du secteur du gaz naturel liquéfié. Les équipes de R&D de la branche Exploration-Production innovent également pour réduire toujours plus l’impact de ses activités et répondre ainsi au défi climatique.

    Destiné à développer un champ de gaz à condensats situé dans le bassin de Browse, au large de l’Australie, le projet Ichthys LNG comprend une plateforme dédiée à la production, au traitement et à l’export du gaz, un FPSO pour le traitement et l’export des condensats, ainsi qu’un gazoduc d’une longueur de 889 kilomètres et une usine de liquéfaction située à terre à Darwin.

    EXPLORER ET PRODUIRE

    DE MANIÈRE PLUS PROPRE

    11L’essentiel 10 L’essentiel

  • PROMOUVOIR LE GAZ COMME UNE ÉNERGIE DE TRANSITION

    La prise en compte des enjeux climatiques fait partie intégrante de la stratégie de Total. Pour y répondre, la branche Exploration-Production s’attache entre autres à développer son savoir-faire

    dans les technologies de captage, utilisation et stockage de CO2 et à concentrer ses investissements

    sur des projets pétroliers à point mort bas. En particulier, elle vise aussi à développer sa production de gaz.

    UN LEADER MONDIAL DANS LE GNLTotal entend être présent tout au long de la chaîne gazière, de l’amont à l’aval, de la production au client final. À travers ses participations dans une douzaine d’usines de liquéfaction, l’EP figure parmi les acteurs historiques du secteur du GNL, avec plus de 11 millions de tonnes produites en 2018 et commercialisées sur l’ensemble des marchés mondiaux. Une position renforcée par l’acquisition des actifs amont GNL d’Engie, puisque Total est devenu le deuxième plus grand acteur privé mondial avec un portefeuille global d’environ 40 millions de tonnes par an à l’horizon 2020.

    DES PROJETS TOUJOURS PLUS NOMBREUXLa branche EP a poursuivi son développement avec plusieurs démarrages majeurs – Yamal LNG en Russie et Ichthys LNG en Australie – et de nouveaux projets en cours de construction, par exemple aux États-Unis, ou en cours d’étude, comme en Russie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Nigeria, en Oman ou au Mexique. Forte de ses participations dans Qatargas 1 et 2 et de sa connaissance du North Field, l’EP souhaite également participer aux prochains projets qataris.

    LE GAZ, UN MARCHÉ EN CROISSANCEL’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit une hausse d’au moins 20 % de la consommation de gaz dans les 20 prochaines années. Le gaz atteindrait alors 25 % du mix énergétique mondial, au détriment du charbon. Le marché du gaz naturel liquéfié (GNL) connaît une croissance particulièrement robuste, de + 10 % en 2018, et continuera d’offrir des perspectives prometteuses, notamment en Asie.

    LE GAZ, UN PILIER DE LA STRATÉGIE CLIMAT DE TOTALUne évolution à soutenir, car le gaz émet deux fois moins de CO2 que le charbon dans la génération électrique sur l’intégralité de la chaîne. Ainsi, la substitution du gaz au charbon dans les centrales permettrait de réduire les émissions de CO2 de cinq milliards de tonnes par an, soit 10 % environ. C’est pourquoi, dans le cadre de sa stratégie climat, le Groupe mise notamment sur le gaz, la meilleure option actuellement disponible pour contribuer à la lutte contre le changement climatique tout en répondant aux besoins énergétiques de la population mondiale. Un rôle clé dans la réduction des émissions que le gaz ne pourra jouer pleinement qu’à condition de maîtriser les émissions de méthane associées à sa production et son transport.

    N° 2 le rang mondial de Total dans le secteur du GNL avec 10 % de part de marché dès 2020

    + 40 % l’augmentation de la production de GNL de l’EP entre 2017 et 2022

    Situées à 600 kilomètres au nord du cercle polaire en Russie, dans une région gelée sept à neuf mois par an, les réserves gazières de Yamal LNG y sont estimées à plus de quatre milliards de barils équivalent pétrole.

    Le site de Qatargas

    12 L’essentiel 13L’essentiel

  • RÉDUIRE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE NOS ACTIVITÉS

    La branche Exploration-Production a un rôle essentiel à jouer dans la réduction des émissions directes de gaz à effet de serre (GES) du Groupe, qui ont déjà diminué de 30 % depuis 2010. Cet effort passe

    par la réduction du brûlage de routine et l’amélioration de l’efficacité de ses opérations, mais aussi par une capacité à innover sans cesse renouvelée.

    BIOMEM, UNE SOLUTION DE BIO-TRAITEMENT DES EAUX DE PRODUCTIONExemple concret : l’expérimentation en 2018 en France et le lancement prévu en août 2019 au Gabon du pilote BIOMEM. Il s’agit de l’une des rares technologies permettant de répondre aux évolutions réglementaires sur l’absence de toxicité significative des rejets aqueux à proximité des sites. Il concilie performances technologiques et économiques : quatre fois moins cher qu’un procédé d’extraction des corps dissous par solvant, 50 à 100 fois plus compact que les procédés biologiques habituels, il accélère considérablement le processus d’épuration des eaux en réduisant leur toxicité globale d’environ 85 %. Un procédé utilisable en offshore, où les surfaces disponibles sont limitées.

    METIS®, L’IMAGERIE EN TEMPS RÉEL DANS LES ZONES DIFFICILES D’ACCÈSTélédétection, technologies aéroportées, drones, technologie disruptive de capteurs wireless et intelligence artificielle, METIS® (multiphysics exploration technology integrated system) a été conçu pour changer la donne de l’exploration de zones terrestres complexes et difficiles d’accès, comme les contreforts montagneux même fortement végétalisés. Réduisant les coûts et les impacts environnementaux des acquisitions, METIS® ouvre la voie de l’imagerie en temps réel, qui permettra de réajuster si nécessaire les paramètres d’acquisition. Avec pour conséquence une diminution des risques de l’exploration de ces zones difficiles. Déjà testé en Papouasie-Nouvelle-Guinée, l’équipe prépare un pilote dans un environnement désertique pour expérimenter une flotte de drones en vol automatisé et obtenir, pour la première fois, une image sismique 3D haute densité interprétable du sous-sol.

    Le FPSO Kaombo Sul en Angola

    L’INNOVATION AU CŒUR DE CETTE DÉMARCHEPour soutenir son engagement dans le développement et la mise en œuvre de solutions plus respectueuses de l’environnement, la branche EP peut compter sur sa capacité à innover. Ses équipes de R&D mettent tout en œuvre pour développer des innovations qui lui permettent de mener ses projets et conduire ses activités avec un impact environnemental le plus réduit possible.

    METIS® (multiphysics exploration technology integrated system)

    DES ENGAGEMENTS CONCRETS EN TERMES D’ÉMISSIONSDepuis 2000, l’EP s’est engagée à réduire le brûlage de routine des gaz associés à sa production, éliminé progressivement sur ses champs existants et proscrit sur ses nouveaux développements. Un pas important avait été franchi en 2014 avec l’arrêt définitif du brûlage de routine sur Ofon au Nigeria ; c’est également le cas sur les récents projets en eaux profondes d’Egina au Nigeria ou de Kaombo en Angola. Dans le cadre de l’initiative Global Gas Flaring Reduction Partnership (GGFR) de la Banque mondiale, associant compagnies pétrolières et gazières, pays producteurs et institutions internationales, la branche EP vise « zéro brûlage de routine » en 2030. Afin d’atteindre cet objectif, elle a pris l’engagement intermédiaire de réduire de 80 % le brûlage des gaz associés à sa production entre 2010 et 2020, niveau atteint dès 2017.

    UNE MEILLEURE EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE DES INSTALLATIONSL’amélioration constante de l’efficacité énergétique des installations constitue un autre axe fort dans la réduction des émissions de GES. Le Groupe s’est fixé comme objectif de l’améliorer de 1 % par an en moyenne sur la période 2010-2020, dans un contexte d’exploitation toujours plus complexe. Pleinement inscrite dans cette démarche, la branche EP a mis en place un système de management de l’énergie, basé sur le principe de la norme ISO 50001 et pleinement déployé sur ses principaux actifs opérés depuis le début de l’année 2018.

    0 l’objectif de brûlage en continu des gaz associés à la production de pétrole brut d’ici à 2030

    1 % l’objectif annuel d’amélioration de l’efficacité énergétique des installations opérées entre 2010 et 2020

    1514 L’essentiel L’essentiel

  • 03

    Total est engagé à garantir la sécurité de ses collaborateurs et de ses parties prenantes sur toutes ses installations. Opé ra teu r r esponsab l e , l a b ranche Exp lo ra t i on -Production intègre également son engagement sociétal à son business model pour développer des partenariats solides et pérennes.

    S’ENGAGER AUPRÈS DES

    COLLABORATEURS ET DES

    COMMUNAUTÉS

    « Pour moi, pour toi, pour tous » : tel est le leitmotiv qui accompagne les règles et les outils développés par Total dans le domaine de la sécurité. Au poste de travail, les « règles d’or » s’imposent ainsi à tous les personnels, salariés comme entreprises extérieures, dans tous les pays, sur tous les sites et pour tous les métiers. Chacun doit scrupuleusement veiller à leur appropriation, à leur strict respect et à leur contrôle sur le terrain.

    17L’essentiel 16 L’essentiel

  • LA SÉCURITÉ : UNE PRIORITÉ ABSOLUE

    Être engagé pour une énergie meilleure, c’est d’abord garantir la sécurité des collaborateurs et des parties prenantes, ainsi que celle des installations. C’est pourquoi la sécurité est une valeur fondamentale pour Total.

    L’objectif est clair : être reconnu comme une référence dans l’industrie et atteindre zéro accident mortel.

    DES RÈGLES CLAIRES ET UNIFIÉESPour y parvenir, la branche Exploration-Production s’appuie sur le respect des normes les plus strictes et le développement des dispositifs les plus performants. Comme son référentiel métier et le cadre de référence One MAESTRO (management and expectations standards towards robust operations) encadrant les attentes et les exigences HSE qui doivent être appliquées dans les systèmes de management des filiales et des sites du Groupe. One MAESTRO intègre la sécurité mais aussi la santé, l’hygiène industrielle, l’environnement et le sociétal. En complément, des Règles d’or ont été définies en analysant les causes d’accidents les plus fréquemment rencontrées : au nombre de 12, elles mettent en avant des règles simples et mémorisables par tous.

    LA PRÉVENTION AU CŒUR DES DISPOSITIFSPour identifier les risques majeurs, dont les menaces d’intégrité, un inventaire exhaustif est réalisé sur les sites opérés de la branche EP. Des plans d’action sont ensuite mis en place par les filiales pour y faire face. Concernant la gestion de crise et la lutte antipollution, la phase pilote du projet IMS (incident management system) a été lancée en 2018, en vue d’un déploiement optimisé pour toutes les entités de l’EP à partir de 2019. La filiale d’exploration TEP South Africa a été la première à finaliser sa mise en place avec un exercice de grande ampleur réalisé en novembre. Enfin 2018 a vu le déploiement de l’outil Safety+ qui permet, de manière simple, de collecter et partager les bonnes pratiques et les initiatives sécurité, puis de récompenser les meilleures.

    LA R&D AU SERVICE DE LA SÉCURITÉÀ l’EP, la recherche permanente d’une sécurité maximale passe aussi par la R&D. C’est le cas dans le domaine de la robotique industrielle : en 2018 a été lancé le pilote industriel du premier robot de surface autonome adapté aux sites pétroliers et gaziers. Capable de fonctionner en atmosphère potentiellement explosive et de mener des inspections de routine en conditions normales ou dégradées, il rendra les inspections plus sûres, en réduisant l’exposition du personnel à des situations parfois à risques.

    TADI, UNE INFRASTRUCTURE D’ESSAIS UNIQUE AU MONDEDes tests à grande échelle de détection d’émissions maîtrisées de gaz ont été conduits en octobre 2018 sur le site de TADI (transverse anomaly detection infrastructure). Situé à Lacq dans le sud-ouest de la France, à proximité du CSTJF, il sert le développement d’une approche de prévention numérique des accidents majeurs causés par des fuites de gaz. D’une superficie de 2 000 m2, ce site à ciel ouvert permet de reproduire des scénarios réels et de conduire des pilotes télé-opérés de détection, localisation et quantification de gaz. Cette nouvelle approche est fondée sur la détection précoce d’anomalies via des capteurs à bas coûts et sur un système d’acquisition, de traitement et de valorisation de données massives en temps réel. À la clé, un diagnostic et des recommandations, optimisés par intelligence artificielle, pour aider les opérateurs à la prise de décision sans être exposés sur le terrain.

    0 l’objectif de Total en termes d’accident mortel

    Entre 2013 et 2017, le challenge ARGOS a démontré que la robotique a le potentiel de rendre les opérations plus sûres, plus efficaces et d’apporter un soutien aux opérateurs.

    Pompiers en exercice sécurité à bord du FPU Likouf au Congo

    18 L’essentiel 19L’essentiel

  • CONSTRUIRE UNE RELATION DE CONFIANCE Dès le lancement des opérations d’exploration-production, les parties prenantes intéressées ou impactées sont identifiées et un dialogue est engagé pour comprendre leurs attentes et répondre à leurs préoccupations. Une équipe en charge des relations communautaires est ainsi mise en place dans chaque filiale pour assurer des consultations régulières avec les populations locales. Tous les trois à cinq ans, Total déploie également la méthodologie stakeholder relationship management (SRM+), une démarche qui vise à mettre à jour la cartographie des parties prenantes et à évaluer leur perception vis-à-vis du Groupe. L’objectif est de définir les plans d’action nécessaires à l’amélioration du dialogue et à la gestion des impacts des activités sur les communautés riveraines.

    AGIR AVEC LES POPULATIONS LOCALESEn exploration offshore, des actions ont été menées auprès des populations de pêcheurs. Lors de la campagne sismique offshore en Mauritanie, des fishing liaison officer (FLO) locaux étaient ainsi présents afin de communiquer avec les pêcheurs. Au Sénégal, une campagne de sensibilisation a été menée pendant six mois auprès des pêcheurs de Dakar à Joal-Fadiouth pour les informer des activités sismiques et de forage offshore, et du processus de gestion des plaintes. Au total, 90 actions de dialogue ont été conduites auprès de 4 600 personnes. Pour les développements onshore, lorsque le déplacement des riverains ou de leur moyen de subsistante est inévitable, les équipes sociétales locales organisent le processus de compensation et de réinstallation le plus tôt possible et ce, avec la participation des populations impactées. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, où l’accès à la terre repose sur un système de droit coutumier, un social mapping & landowner identification (SMLI) a été réalisé en 2018 pour identifier les propriétaires des terres qui s’avèrent nécessaires aux opérations EP.

    UN OPÉRATEUR RESPONSABLE POUR SES PARTIES PRENANTES

    Dialogue avec les populations locales, maîtrise des impacts sociétaux, soutien à l’économie locale… Si la branche Exploration-Production parvient à bâtir et développer des partenariats solides au fil

    du temps et à travers le monde, c’est aussi grâce à l’engagement sociétal qu’elle intègre à son business model. Il s’agit d’un atout compétitif majeur auprès des États-hôtes.

    48 % le taux de sites et filiales EP ayant mené une étude SRM+

    1 700 actions de dialogue menées par l’EP en 2018

    Dialogue avec les commuautés locales en Papouasie-Nouvelle-Guinée

    EN SAVOIR PLUS

    Pour en savoir plus sur les activités de la branche Exploration-Production

    www.ep.total.com

    FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE Au-delà de la dimension sociétale directement liée à ses activités, l’EP s’engage dans une démarche globale de développement local en valorisant son savoir-faire industriel dans ses pays d’implantation. Ainsi l’Afrique a accueilli l’un des plus grands chantiers pétroliers au monde, celui du FPSO Egina, au Nigeria, dont le démarrage a eu lieu en décembre 2018. Total, le NCDMB (nigerian content development and monitoring board) et les principaux contractants du projet se sont fixé un objectif ambitieux : offrir à plus de 200 étudiants nigérians des formations d’ingénieur et de technicien. Au total, plus de la moitié des acteurs impliqués dans la construction des installations étaient nigérians et 77 % des heures travaillées sur le projet ont été effectuées sur place – un véritable changement d’échelle par rapport aux projets précédents. Des infrastructures ont également été construites, notamment un quai de 500 mètres de long qui pourra être utilisé pour d’autres projets industriels, au bénéfice du pays.

    Sur le chantier de construction d’Egina, au Nigeria

    20 L’essentiel

  • Total est un acteur majeur de l’énergie, qui produit et commercialise des carburants, du gaz naturel et de l’électricité bas carbone. Nos 100 000 collaborateurs s’engagent pour une énergie meilleure, plus sûre, plus abordable, plus propre et accessible au plus grand nombre. Présent dans plus de 130 pays, notre ambition est de devenir la major de l’énergie responsable.

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    Exploration & Production – ParisTél : +33 (0)1 47 44 45 462, place Jean Millier – La Défense 692078 Paris La Défense Cedex – France

    Exploration & Production – PauTél : +33 (0)5 59 83 40 00Avenue Larribau – 64018 Pau Cedex – France

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