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Langues en pratiques Docs authentiques ESPAGNOL Don Juan, del escenario al aula DVD-Rom INCLUS Niveaux B1 à C1 Marie-Annick Dauguet Florence Dumora – Alicia Oïffer-Bomsel

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Langues en pratiques Docs authentiquesESPAGNOL

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Don Juan, del escenario al aula

DVD-Rom INCLUS

Niveaux B1 à C1Marie-Annick Dauguet

Florence Dumora – Alicia Oïffer-Bomsel

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SOMMAIRE

Préface 7

Avant-propos 9

Références aux programmes 10Espagnol 10Littérature étrangère en langue étrangère 11Français 12Littérature 13Éducation musicale 13Histoire des arts 14

Sobre el autor 15Algunas consideraciones más sobre la autoría de El Burlador de Sevilla y convidado de piedra 16

Introducción general 18El Burlador de Sevilla en la España del Barroco: literatura y sociedad 18El Arte nuevo y El Burlador de Sevilla: de la teoría a la práctica 30

Explotación pedagógica 53Un ex abrupto a oscuras (v. 1-26) 53Un arreglo familiar (v. 97-151) 64Preludio lírico de la segunda burla (v. 580-637) 73La fuga y la burla, del criado reciben condena (v. 878-913) 82El fuego de amor, no hay agua que lo apague (v. 982-1031) 88Tres caballeros en Sevilla (v. 1143-1189) 96El tiro por la culata (v. 1518-1585) 106Mal día para los novios (v. 1728-1793) 117Unidas contra el burlador (v. 2215-2261) 127Ya no hay plazo que valga (v. 2810-2870) 138Todos a una (v. 2875-2918) 150

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LANGUES EN PRATIQUES, DOCS AUTHENTIQUES… DON JUAN, DEL ESCENARIO AL AULA - 7

PRÉFACE

Le mythe de Don Juan, originellement gravé dans l’œuvre de Tirso de Molina, El Burlador de Sevilla y El convidado de piedra, irrigue non seulement la littérature espagnole mais bien au-delà, les lettres et les imaginaires du monde. En mettant en scène la transgression de l’ordre divin, le défi à la loi sépulcrale, il a dessiné l’architecture des rébellions, celles des libertins puis des romantiques, et souvent même celles des libertaires contemporains.

Cette fécondité justifie à elle seule l’omniprésence de Don Juan dans notre enseignement. Figure emblématique des lettres espagnoles, au même titre que Don Quichotte ou Lazarillo, elle mérite la place centrale que lui réservent nos programmes. C’est ainsi que le mythe du séducteur peut tout à la fois être un point d’entrée dans la notion « mythes et héros » du cycle terminal, nourrir différentes thématiques du programme de Littérature étrangère en langue étrangère et figurer, à travers ces différentes notions ou thématiques, au programme du Capes. Présent ainsi à tous les niveaux d’enseignement, il est adossé à la recherche universitaire la plus pointue et fait l’objet d’une réflexion didactique aboutie.

C’est tout l’intérêt de l’ouvrage présenté ici, et de sa double approche. Associant l’analyse univer-sitaire et la réflexion pédagogique, il unit ce que l’on a trop souvent coutume d’opposer, à savoir les savoirs académiques et les compétences professionnelles. Il rappelle aussi que c’est fort d’une connaissance approfondie de la culture, d’une pratique réfléchie de la langue et de son expertise dans le décryptage du sens fin des documents que le professeur pourra mettre en œuvre un ensei-gnement créatif et confiant.

Qu’il suive ou non le parcours proposé pour une lecture intégrale de l’œuvre avec sa classe, qu’il choisisse parmi les onze extraits qui sont analysés ici ou qu’il sélectionne des passages différents, il est d’abord conduit à mener un travail d’analyse littéraire de type universitaire. Grâce à cet exercice, préalable indispensable à la séance avec les élèves, qui lui permet de travailler le sens comme il ferait lever la pâte, il va faire émerger les éléments linguistiques, poétiques et narratifs saillants sur lesquels il s’appuiera pour construire avec ses élèves le sens global de l’extrait et leur en faire percevoir l’intérêt, l’enjeu, les spécificités.

Mais ce travail préalable, s’il est indispensable, n’est pas suffisant et cet ouvrage donne bien des pistes pour permettre aux élèves d’apprivoiser la théâtralité, de la décoder et de se l’approprier par la réécriture, le jeu, le chant ou la simple déclamation afin que le théâtre redevienne spectacle au sein de la classe. Tout comme il rappelle que l’intrigue peut aussi être d’abord appréhendée par la scène, l’acteur, la voix, le geste, grâce à la projection des extraits en classe. Le théâtre, trop longtemps lu sans être vu – souvent source d’ennui et d’incompréhension –, peut désormais être vu avant d’être lu et la compréhension s’en trouver facilitée, les mots prenant chair, les relations entre les personnages se donnant à voir dans les jeux de scène, les sentiments se révélant dans les gestes ou les regards. Reste alors à l’enseignant à dévoiler le texte comme pour un deuxième lever de rideau et à montrer que ces fameux éléments d’écriture saillants étaient déjà sur scène. Dans ce va-et-vient entre analyse du langage et activité langagière, peut-être aurons-nous trouvé alors une forme d’antidote à l’idée trop souvent répandue que les grands textes, par leur difficulté, seraient une potion amère pour nos élèves.

Caroline Pascal inspectrice générale, présidente du Capes externe d’espagnol

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AVANT-PROPOS

Le texte du xviie siècle El Burlador de Sevilla y convidado de piedra attribué à Tirso de Molina, peut sembler trop « complexe » pour être étudié avec des élèves du cycle terminal.Le présent ouvrage propose une lecture de l’œuvre sous forme de « parcours » afin de mettre pro-fesseurs et élèves en confiance pour mieux appréhender l’étude de ce texte original.

La partie «  Introducción general » 1 présente une étude universitaire de l’œuvre intégrale pour parfaire ou réactiver la culture scientifique de l’enseignant, qui pourra ainsi aborder le texte avec assurance.La partie « Explotación pedagógica » propose la mise en œuvre pédagogique de onze extraits de l’œuvre, que ce soit dans le cadre de l’enseignement de littérature étrangère en langue étrangère (analyse littéraire rigoureuse et pistes d’exploitation des textes avec les élèves) 2, ou dans le cadre du cours d’espagnol (appréhension du texte par la voix, compréhension audiovisuelle d’une adap-tation jouée de l’œuvre, travail des cinq activités langagières, pratiques théâtrales…) 3.

Afin de s’adapter au mieux au niveau des élèves du cycle terminal, les onze extraits choisis proviennent de la « tercera edición » d’Alfredo Rodríguez López-Vázquez publiée en 1990 chez Cátedra. Ces extraits ne correspondent pas nécessairement à des « scènes » de l’œuvre mais ont été sélectionnés spécifiquement pour la pertinence qu’ils revêtent dans le cadre pédagogique.

La captation vidéo d’une adaptation de l’œuvre mise en scène par Gonzala Martín Scherman, du Factoría Teatro, est disponible sur le DVD-Rom. Cette adaptation a été choisie pour son intérêt pédagogique car sa clarté et son intelligibilité permettent de travailler la compréhension orale et audiovisuelle. Elle permet également de travailler sur les notions de réécriture et de mise en scène dont il est question dans le programme de littérature étrangère.

Le DVD-Rom propose, pour chacun des onze extraits :– la captation vidéo du passage sélectionné ;– le texte original en espagnol ;– une fiche de travail pour les élèves.La captation intégrale de la pièce ainsi qu’un accès libre au texte intégral 4 sont également compris dans le DVD-Rom. Enfin, des pistes d’exploitation pédagogique en lettres et en musique ouvrent des perspectives pour un éventuel travail pluridisciplinaire.

Ces travaux d’exploitation de l’œuvre El Burlador de Sevilla y convidado de piedra ne prétendent pas tracer un cheminement unique et dogmatique et chaque enseignant sera libre de choisir et d’adapter les éléments qui lui sembleront les plus appropriés en fonction de son groupe et de sa démarche ; il s’agit d’exemples de mises en œuvre pédagogiques. Ces exemples sont à adapter en fonction de la pratique professionnelle de l’enseignant, des prérequis des élèves et du groupe-classe (LV1, LV2, LVA, LELE, atelier théâtre…).Si le professeur le souhaite, il peut proposer aux élèves les fiches de travail disponibles dans le DVD-Rom (proposées au format RTF) pour un éventuel travail en autonomie.

1. Texte rédigé par Alicia Oïffer-Bomsel.2. Texte rédigé par Florence Dumora.3. Texte rédigé par Marie-Annick Dauguet.4. Texte tiré de l’édition de Florit Durán, dont la version est proche de l’édition étudiée dans cet ouvrage. Des renvois précis (indications des vers) à des scènes complémentaires sont proposés dans la partie « Explotación pedagógica » si l’enseignant souhaite étudier d’autres scènes avec ses élèves.

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EXPLOTACIÓN PEDAGÓGICA

Un ex abrupto a oscuras (v. 1-26)

Un arreglo familiar (v. 97-151)

Preludio lírico de la segunda burla (v. 580-637)

La fuga y la burla, del criado reciben condena (v. 878-913)

El fuego de amor, no hay agua que lo apague (v. 982-1031)

Tres caballeros en Sevilla (v. 1143-1189)

El tiro por la culata (v. 1518-1585)

Mal día para los novios (v. 1728-1793)

Unidas contra el burlador (v. 2215-2261)

Ya no hay plazo que valga (v. 2810-2870)

Todos a una (v. 2875-2918)

UN EX ABRUPTO A OSCURAS (V. 1-26)

Comentario

INTERÉS DE LA ESCENAEs la escena inicial y por medio de un procedimiento de fuerte impacto –ex abrupto– presenta el tema esencial al mismo tiempo que el personaje designado por el título. Esa es la introducción –ausencia audaz de escena de presentación: el dramaturgo confía en los actos.

EJETodo gira en torno a la luz: la oscuridad ayuda a los cómplices y favorece al impostor. Luz (lumbre) material (la vela) que alumbra la cara y el aposento y también luz simbólica de la verdad y de la fe (promesa humana, promesa ante dios) en contra de la mentira y el engaño.

ESTRUCTURA

La oscuridad encubridora (v. 1-10)

JORNADA PRIMERA [En Nápoles en el palacio real]

El lugar es sagrado; un Rey no puede tolerar que en el palacio se cometan cosas ilícitas (disposi-ción legal que aparece en las VII partidas).

Para nosotros el primer momento corresponde a la salida del hombre: esto se justifica con la oscuridad implícita hasta que queda declarada en el verso 9. Hay que insistir en el engaño posible

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gracias a la falta de luz y asimismo en las voces bajas de noche, que impiden a Isabela reconocer quién habla en realidad. A oscuras se hace el juramento, que se asienta en la confianza de aquella que lo recibe y también por supuesto en la lealtad de aquel que lo pronuncia. Ese juramento le da a Isabela la garantía de que su acto (encuentro amoroso ilícito o tolerado para una pareja de desposa-dos antes del Concilio de Trento) no tendrá para ella consecuencias irreversiblemente perjudiciales.Hay que proponer un trabajo imaginando cómo se va a representar una escena a oscuras: tinieblas y juego de voz como única presencia escénica o una luz muy débil que no permite apenas distin-guir a los actores y así reproduce el ambiente propicio para la confusión y el engaño.

(Salen DON JUAN TENORIO e ISABELA, Duquesa.)

Nótese el rango social de la dama; a Don Juan se le señala como “Don”, partícula que indica su nobleza pero sin título especial mientras Isabela y Octavio son duques.

ISABELA Duque Octavio, por aquí podrás salir más seguro.

Nótese• La 1ª réplica sale de la boca femenina: indica iniciativa en la gestión de un asunto cuya índole se nos revela en el verbo “salir”.• La diferencia con los nombres anunciados en la didascalia: la Duquesa piensa estar con otro hombre a quien ha introducido en su alcoba.• “Salir más seguro” declara para el público el tipo de asunto: se trata de una cita amorosa e ilícita. La dama protege al hombre arriesgando su propia fama; hay complicidad.

El verbo salir interesa a varios respectos: delinea un espacio doble que es propio del teatro: el escenario donde se representa la obra; el lugar figurado en él, que es el espacio donde se desarrollan las acciones.“Salir del aposento” es lo que significa aquí el verbo, lo que implica que ha habido un “entrar” (secreto además) y que asistimos a un principio ex abrupto o in medias res.Desde el punto de vista de la ejecución escénica de ese momento en particular habrá que imagi-nar que Don Juan hace ademán de entrar en los bastidores y no de salir al escenario.

DON JUAN Duquesa, de nuevo os juro de cumplir el dulce sí.

Es el “SÍ” del matrimonio: con esta expresión queda claro (por si hacía falta) qué tipo de encuen-tro acaba de tener lugar.• El que jura de esta forma busca dos cosas: engañar hasta su salida completa del palacio y pasar por el futuro marido, el Duque Octavio, caballero cabal y honrado.• Hacer hincapié en el hecho de que el matrimonio es un sacramento. Don Juan está cometiendo una doble falta al decir esto: al tiempo que blasfema se perjura.

ISABELA Mis glorias, serán verdades 5 promesas y ofrecimientos, regalos y cumplimientos, voluntades y amistades.

Esta réplica es una acumulación de cuanto la Duquesa ha oído por boca de su pretendiente el Duque Octavio.La puntuación es dificultosa; A. Rodríguez López Vázquez propone una pregunta desde “¿serán…” hasta el final y el singular “Mi gloria” como vocativo y apelativo dado al amante.Importa mucho aquí la palabra “verdades” oponiéndose a las mentiras constantes de Don Juan.

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EXPLOTACIóN PEdAGóGICA – UN Ex AbRUptO A OSCURAS

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DON JUAN Sí, mi bien.

Se duplica la perjura. Paralelismo gloria/ bien.

ISABELA Quiero sacar una luz.

La luz es la verdad: permite comprobar y ver, es decir desengañarse. Don Juan tiene por principal acólito la noche, dominio del mal y del diablo en la representación popular y bíblica. Hay que relacionar esta mención inicial de la luz al final por boca de Mota (III, 2904): “Pues es tiempo, gran señor, que a luz, verdades se saquen”: aunque aquí se trata de un empleo figurado se deriva del empleo literal de la expresión en la escena inicial

Se dice “tarde viene el desengaño”. La mujer pasa por un ser imprudente pronto a entregarse, a ceder a las pasiones, a perderse, en la representación judeocristiana ampliamente vehiculada por los moralistas y por todo tipo de textos y dichos.Quizás se pueda enfocar particularmente esa “luz” para orientar la comprensión del fragmento.

• Proponer un trabajo sobre el mito de Psique.

El hombre descubierto (v. 11-16)

DON JUAN Pues, ¿para qué? 10

La evocación de la luz sorprende a DJ (incluso lo sobrecoge) de ahí esa pregunta.Desde el punto de vista teatral de la representación, aquí casi únicamente auditiva, hay que ima-ginar los distintos tonos posibles: sorpresa, aprensión, desafío guasón, insinuación engatusadora.Como quiera que sea, no es una pregunta retórica sino que permite un “desenlace”, fin de la burla que significa conciencia de haber sido burlada para la mujer y supremo gozo para el burlador.

ISABELA Para que el alma dé fe del bien que llego a gozar.

Aquí se pronuncian palabras clave: alma, fe, bien, gozar que tienen una resonancia múltiple. Alma es precisamente en lo que DJ no cree (con las implicaciones de vida post-mortem, salva-ción, oposición bien temporal/bien eterno, amor humano/amor divino). El registro manejado por Isabela es religioso: verdad es que ella está hablando de amor humano pero de amor matrimonial es decir bajo patrocinio de la Iglesia y tras el esencial acto de bendición. En este caso el gozo atañe tanto a lo espiritual como a lo corporal. Todo lo dicho permite comprender la reacción de DJ a continuación.

DON JUAN Mataréte la luz yo.

Se puede seguir aquí con el trabajo tocante al tono de voz de DJ: viveza casi colérica, enojo, amenaza tranquila, broma con risa cruel...El verbo “matar” nos hace cambiar de registro: los dos personajes parecían cómplices en un mismo acto confidencial y por consiguiente aceptable a pesar de lo ilícito.Ahora aparecen como enemigos, separados, opuestos, con intereses divergentes.“Matar” revela a Isabela que todo ha sido burla.En el escenario debe verse un ademán de repulsión, un paso hacia atrás: por eso quizás el interés de optar por un juego de sombras chinas.

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ISABELA ¡Ah, cielo! ¿Quién eres, hombre?

El proceso de desengaño se inicia con la pregunta crucial sobre la identidad, que es precisamente el elemento sobre el que DJ ha urdido la usurpación ayudado por la oscuridad.Hombre: sentido exclamativo más que literal.

DON JUAN ¿Quién soy? Un hombre sin nombre. 15

Pero aquí DJ lo repite con sentido literal: hombre viril. Sin nombre: la falta de identidad es muy contraria a la norma socio-moral de aquella época; los nobles enarbolaban su nombre, su linaje. En ello estribaba su fama. Segundo sentido de nombre: renombre. DJ está reconociendo –consciente o inconscientemente– que es infame. También está dándonos a entender que actúa como hombre desprovisto de todo escrúpulo, que se mofa de las reglas civiles y morales (antropo-nimia), una especie de hombre bestial. Esto es el presupuesto moral de las burlas: quedar libre de toda obligación hacia los demás.

• Búsqueda sobre mitología: También se puede evocar el ardid del todopoderoso que no se deja atrapar gracias a la ocultación de su nombre como Ulises cuando declara que se llama “Nadie”. Asimismo hay que recordar que el nombre de Dios no se debe pronunciar y por eso en hebreo está compuesto de consonantes para protegerlo contra abuso de pronunciación.

ISABELA ¿Que no eres el Duque?

DON JUAN No.

Estas dos réplicas acaban de informar al público y al mismo tiempo a Isabela; nótese que emplea el título y no el nombre: se siente degradada doblemente, como mujer y como Duquesa. Sólo podía contar con su semejante.

Alarma (v. 17-26)

ISABELA ¡Ah de palacio!

La reacción de la mujer ofendida consiste en apelar a la corte o a la justicia. El grito señala a la vez su impotencia personal y su debilidad psíquica; otro de los rasgos del carácter femenino es “dar voces”.En el escenario el pánico debe representarse: movimiento del cuerpo de ella, grito, gestos de él para reprimirla.

DON JUAN Detente. Dame, Duquesa, la mano.

ISABELA No me detengas, villano. ¡Ah del Rey! ¡Soldados, gente! 20

Las dos réplicas indican dos movimientos contrarios: él se acerca a ella para calmarla, y ella se echa para atrás gritando. La mano de él se tiende para coger la de ella y ella la retira.La mano es un elemento corporal de apoyado simbolismo puesto que significa la lealtad, el valor caballeresco al mismo tiempo que la unión matrimonial.“Villano” es la contraposición a “Duque”, equivale a “no Duque” a la vez que es palabra de desprecio; se nota la casi anadiplosis “detente”/“no me detengas”, en todo caso poliptoton que recalca la oposición tanto física como moral, la hostilidad marcada.

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EXPLOTACIóN PEdAGóGICA – UN Ex AbRUptO A OSCURAS

LANGUES EN PRATIQUES, DOCS AUTHENTIQUES… DON JUAN, DEL ESCENARIO AL AULA - 57

La réplica de Isabela se divide en dos elementos: uno dirigido a DJ y el otro que es la llamada, acto que va a provocar la irrupción de otros personajes. Se acaba el dúo, el ambiente ha cambiado por completo.

(Sale el REY DE NÁPOLES, con una vela en un candelero.)

No es una casualidad si con el Rey aparece la luz.La vela es un elemento indispensable en aquella época: cobra aquí su pleno sentido material. Pero también tiene el sentido simbólico de búsqueda de la verdad para que se haga la justicia del Rey.Junto con las actuaciones engañosas de DJ y desencadenado por ellas, se desarrolla paralela-mente a lo largo de la comedia un proceso justiciero.

REY ¿Qué es esto?

ISABELA ¡El Rey! ¡Ay, triste!

REY ¿Quién eres?

DON JUAN ¿Qué ha de ser? Un hombre y una mujer.

Es una serie de réplicas de ritmo acelerado debido al entilabé (tipo de esticomitía) que muestra la turbación tanto de la Duquesa como del Rey, también recalcado con el tono interrogativo y exclamativo.DJ con aplomo restaura el octosílabo en una respuesta falsa, tautológica, que hace eco a la ante-riormente dirigida a Isabela.Del mismo modo que “hombre”, “hombre y mujer” hace hincapié en lo humano en su estado primitivo o no restringido por las normas y por ende remite al acoplamiento.

REY Esto en prudencia consiste. ¡Ah de mi guarda! Prendé 25 a este hombre.

Hace falta imaginar que el Rey habla en aparte al principio.Después llama a su gente.“Hombre” es pues la palabra que domina, concepto desnudo de todo atavío social, título, partí-cula, nombre propio.

ISABELA ¡Ay, perdido honor!

La exclamación de Isabela es conclusiva: se ha entregado ciegamente, el asunto es público, y el hombre le hace perder al prometido, el Duque Octavio, derrumbándose el proyecto matrimonial.Hay que imaginarla apartada en el escenario, aislada por la deshonra y porque en este instante no se sabe cómo va a remediarse su situación.

El clima misterioso del principio debido al secreto y a la oscuridad se ha cambiado en alboroto escandaloso bajo la luz traída por el Rey. Se advierte que el Rey desde el principio es una figura importante, trátese del Rey de Nápoles o a continuación, de Sevilla: es un “actante”, encarnado por dos personajes.Don Juan provoca y encarna el desorden, individual, social y moral y desde su irrupción (es decir desde los primeros instantes) la vuelta al orden se anhela como una necesidad vital. Por lo tanto es la tensión principal y en realidad la única que redunda en la justicia final divina.

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Langues en pratiques Docs authentiquesESPAGNOL

ISSN : 1772-273XISBN : 978-2-240-03451-9Réf : 755A4248 39 €

Photo de couverture : El Burlador de Sevilla por la compañía Factoría TeatroSource : 36ª Edición del Festival Internacional de Teatro Clásico de Almagro, 27 juillet 2013© Guillermo Casas

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El Burlador de Sevilla, œuvre majeure de la littérature espagnole du xviie siècle attribuée à Tirso de Molina, est à l’origine du mythe de Don Juan.

Le présent ouvrage propose :– une étude universitaire du texte intégral qui permet de parfaire et/ou de réactiver connaissances et culture scientifique de l’enseignant afin d’aborder le texte avec assurance ;– l’exploitation pédagogique pour la mise en œuvre en classe de onze extraits de la pièce, que ce soit dans le cadre de l’enseignement de littérature étrangère en langue étrangère (analyse littéraire rigoureuse et pistes d’exploitation des textes avec les élèves), ou dans le cadre du cours d’espagnol (appréhension du texte par la voix, compréhension audiovisuelle d’une adaptation au théâtre, travail des cinq activités langagières, pratiques théâtrales, etc.).

Le DVD-Rom met à disposition de l’enseignant et des élèves :– la captation vidéo d’une adaptation de l’œuvre mise en scène par Gonzala Martín Scherman, du Factoría Teatro de Madrid ;– les textes originaux en espagnol des onze extraits étudiés ;– des fiches de travail modifiables pour les élèves ;– des compléments pédagogiques en français et en éducation musicale pour un travail pluridisciplinaire.

Don Juan, del escenario al aula

Niveaux B1 à C1 du CECRLEspagnol et littérature étrangère en langue étrangère

DVD-Rom

La collection « Langues en pratiques, Docs authentiques » propose des ressources authentiques en langue vivante pour les premier et second degrés. Elle accompagne les professeurs en leur proposant des ressources conformes au CECRL utilisables en classe et en autonomie.

Directeur de collection : Jean-Louis Habert

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Docs authentiquesESPAGNOL

Langues en pratiques

DON JUAN, DEL ESCENARIO AL AULA. © SCÉRÉN-CNDP 2014 – 1

Un ex abrupto a oscuras (I, v. 1-26)

[En Nápoles en el palacio real](Salen DON JUAN TENORIO, e ISABELA, Duquesa.)

ISABELA Duque Octavio, por aquípodrás salir más seguro.

DON JUAN Duquesa, de nuevo os jurode cumplir el dulce sí.

ISABELA Mis glorias, serán verdades 5promesas y ofrecimientos,regalos y cumplimientos,voluntades y amistades.

DON JUAN Sí, mi bien.

ISABELA Quiero sacaruna luz.

DON JUAN Pues, ¿para qué? 10

ISABELA Para que el alma dé fedel bien que llego a gozar.

DON JUAN Mataréte la luz yo.

ISABELA ¡Ah, cielo! ¿Quién eres, hombre?

DON JUAN ¿Quién soy? Un hombre sin nombre. 15

ISABELA ¿Que no eres el Duque?

DON JUAN No.

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Docs authentiquesESPAGNOL

Langues en pratiques

DON JUAN, DEL ESCENARIO AL AULA. © SCÉRÉN-CNDP 2014 – 2

ISABELA ¡Ah de palacio!

DON JUAN Detente,dame, Duquesa, la mano.

ISABELA No me detengas, villano.¡Ah del Rey! ¡Soldados, gente! 20

(Sale el REY DE NÁPOLES, con una vela en un candelero.)

REY ¿Qué es esto?

ISABELA ¡Favor! ¡Ay, triste,que es el Rey!

REY ¿Qué es?

DON JUAN ¿Qué ha de ser?Un hombre y una mujer.

REY Esto en prudencia consiste.¡Ah de mi guarda! Prended 25

a este hombre.

ISABELA ¡Ay, perdido honor!

- cumplir : tenir (sa promesse) ; cumplimiento : accomplissement (réalisation).- dar fe de : témoigner, prouver.- matar la luz : éteindre la chandelle (le feu ; il n’y avait pas d’électricité à l’époque).- palacio : palais ; “¡ah de palacio!” : à moi, à l’aide.- sacar : sortir (quelque chose d’un endroit).- salir más seguro : sortir en toute sécurité, en toute tranquillité.- villano : manant (insulte).