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Calgary, édition de janvier 2012 20 pages Calgary, édition de janvier 2012 20 pages L’ex star de la LNH Theoren Fleury ne se voit plus comme une victime Entrevue exclusive accordée au Chinook Défilé de robes de papier à l’école La Rose Sauvage Hendrew Minier, jeune champion de hockey- balle à Calgary Intimidation: Ce que les jeunes en pensent AUSSI À LIRE:

Le Chinook - Janvier - 2012

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Journal Le Chinook - Edition Janvier 2012

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Page 1: Le Chinook - Janvier - 2012

Calgary, édition de janvier 2012 20 pages Calgary, édition de janvier 2012 20 pages

L’ex star de la LNH Theoren Fleury ne se voit plus comme une victime

Entrevue exclusive accordée au Chinook

Défilé de robes de papier à l’école La Rose Sauvage

Hendrew Minier, jeune

champion de hockey-

balle à Calgary

Intimidation: Ce que les jeunes en pensent AUSSI

À LIRE:

Page 2: Le Chinook - Janvier - 2012

P.2 Le Chinook Janvier 2012

Pour joindre Le Chinook: Viaplus communications Inc. Adresse de facturation:

A/S Baccari Professional Corp. 32-805 5 Ave SW

Calgary, AB T2P 0S6

Tél.: 403-457-5250

Éditeur: Julien Thibeault

Adjoint à la rédaction:

Jérôme Thibeault

Ventes et distribution:

François Fecteau

Comptabilité: Alexandre Stinis

Écrivez-nous: [email protected]

Lisez-nous aussi @ www.lechinook.com

EN COUVERTURE La passion d’un jeune athlè-te de 9 ans: le hockey-balle

Rock Dingou Page 12

INTIMIDATION Lisez ce que les jeunes pen-sent et ressentent face à l’intimidation

Philippe de Montigny Pages 4 et 5

POLITIQUE Alison Redford fait perdre le nord au Parti Libéral

Irénée Rutema page 6

JUSTICE Les associations francopho-nes de Calgary à la défense du camionneur Guy Vaillant

Gérard Lévesque Page 7

NUTRITION Résolution 2012: perdre du poids ou améliorer son style de vie?

Anne-Marie Vaillancourt page 9

LECTURE Les tourments de Catherine et Papa Dracula

Paul-François Sylvestre page 10

ENTREVUE Theoren Fleury : plus une

victime, mais un vainqueur de l’abus sexuel

Dominique Liboiron Page 12

AUTOMOBILE Kia frappe fort avec la su-perbe Sportage 2012

Jean-François Ross Page 18

Un voyage tout en hauteur à Toronto

Benoît Legault

Page 17

JEUX

Page 13

HUMOUR Les petits matins d’une mère qui… AIME (?) la neige! (suite du mois de décembre)

Sandra Fortin Page 19

Questions de sciences

avec Prof Mercure

Comprendre le protocole de

Kyoto à travers Thomas et Hedda...

page 15

JEUNESSE Une parade de mode de robes en papiers à l’école La Rose Sauvage

Rock Dingou Page 14

CRITIQUE Le nouvel album des Cow-boys Fringants: Que du vent

Dimanchematin.com page 11

SOMMAIRE

Toute l’équipe du Chinook vous souhaite de vivre des expériences

enrichissantes en 2012!

Page 3: Le Chinook - Janvier - 2012

Theoren Fleury: de victime à vainqueur

Janvier 2012

Entrevue excluisve: Dominique Liboiron

Théoren Fleury n’est pas

victime d’abus sexuel. Il est vainqueur d el’abus sexuel, une distinction

qui lui est très importan-te.

Depuis la fin de sa carrière dans la Ligue nationale de

hockey, Théo Fleury s’est redéfini. Il est maintenant

conférencier et s’exprime aisément et librement sur un sujet où règnent le silence, la

peur et la honte. Sa présence dans les médias a fait de lui

le porte-parole des Cana-diens et Canadiennes qui ont un passé marqué par l’abus.

En 2010, il a écrit une auto-biographie qui s’inititule

Playing With Fire à l’intérieur duquel il décrit sa jeunesse au Manitoba, sa montée dans

la LNH et sa chute vers une dépendance à l’alcool, aux

drogues et aux jeux de ha-sard pour finalement décou-

vrir la stabilité et l’équilibre d’esprit.

La question des abus sexuel

dans le monde des sports est très actuelle et se voit beau-coup discutée dans les mé-

dias depuis le scandale de Penn State. De plus, le 7 dé-

cembre dernier, Graham Ja-mes, ancien entraîneur, a plaidé coupable d’avoir fré-

quemment abusé de deux joueurs de hockey lorsqu’ils

étaient adolescents, un d’eux était Théo Fleury qui a pris le temps de discuter avec le

Chinook.

DL : J’imagine que les mé-dias vous posent souvent les

mêmes questions. C’est-à-dire des questions sur l’abus

que vous avez subi et des questions au niveau des an-

nées difficiles que vous avez connues avant de déclarer que votre ancien entraîneur

Graham James vous avait abusé. Quelles questions ai-

meriez-vous voir posées et quelles parties de votre his-toire désiriez-vous faire

connaître?

TF : Je pense que j’ai connu des difficultés et je pense

que tout le monde sait ça. La plupart des fois, les médias

fixent sur la tragédie qui était mon ancienne vie, comme j’aime l’appeler, mais au-

jourd’hui je sauve la vie des gens. Personne ne parle de

ça. DL : Vous êtes un des pre-

miers athlètes à parler ouver-tement des abus sexuels, où

avez-vous trouvé le courage pour faire ça?

TF : Ma force est venue de ma douleur. Je ne réalisais

pas mon plein potentiel en tant qu’être humain. Au lieu, je devenais une statistique

de l’abus sexuel. J’avais be-soin de m’exprimer et de me

libérer de mon fardeau. Je voulais être honnête et franc et autant ouvert que possible

parce que je voulais vraiment que mon livre ait le plus

grand impact. C’est pourquoi j’ai attendu si longtemps par-

ce que je voulais le publier quand j’étais fort. Je voulais être fort et stable et je vou-

lais que les gens voient non pas quelqu’un qui avait fini

sa carrière de hockey, mais plutôt quelqu’un qui avait connu beaucoup d’adversité

et qui s’en est sorti. Ma rai-son d’être, maintenant, est

d’aider les gens. DL : Alors c’est ça votre but

dans la vie, c’est votre moti-vation?

TF : Oui, absolument. Je pensais toujours que j’étais

joueur de hockey, mais j’ai réalisé que je suis beaucoup

plus. Le hockey, c’est le véhi-cule qui m’a permis d’avoir cette grande voix que les

gens écoutent quand je par-le. Chaque jour nous aug-

mentons et nous encoura-geons le dialogue et les gens

parlent et c’est une grande partie de la sensibilisation. Tout ce qui est arrivé à Penn

State est juste un manque de connaissance et un manque

de sensibilisation. Depuis quelques semaines, je pense que l’Amérique du Nord a

reçu une grande leçon au

sujet de ce qui est vraiment la question de base au mon-

de. Tout commence avec

l’abus.

DL : Alors vous voyez toute

l’attention médiatique au su-jet de Penn State d’un œil positif?

TF : Absolument. Ça ne peut

pas être autre chose que po-

sitif. Évidemment, je n’aime pas que personne n’aide ces

jeunes garçons. Je pense que

ce n’est pas bien. Mais je

vois qu’il y a plus de dialogue pour exprimer comment nous

allons aider les hommes qui ont été abusés. Si nous ne guérissons pas les hommes,

le cycle continue et ils de-viennent les abuseurs.

DL : Comment voudriez-vous

que les médias dépeignent l’abus?

TF : De façon à ce qu’ils ne

« re-victimisent» pas les victimes. Ils devraient poursuivre les Sandusky et

l’administration de Penn State, mais évidemment

l’administration ne dirait pas un mot parce qu’ils protégent les cinquante-et-

un millions de dollars qu’ils font chaque année avec le

programme de football. L’argent c’est le pouvoir et le pouvoir permet l’abus.

DL : Alors dans votre cas,

l’abus que vous avez subi de votre entraîneur n’avait rien à voir avec le hockey,

mais plutôt avec une posi-tion de pouvoir?

TF : Oui, absolument. Gra-ham James s’était infiltré

dans l’organisation des Winnipeg Warriors, mais il

avait fait ça tout au long en y arrivant. Ces gars-là se tien-

nent autour des programmes d’enfants où les enfants ont besoin de modèles ou de

gens à qui ils peuvent se confier et avoir confiance. Ils

se tiennent là.

Le Chinook P.3

S’étant démarqué dans le monde du hockey, Theoren Fleury - champion mondial de hockey junior, membre des Flames qui

ont remporté la Coupe Stanley en 1989 et médaillé d’or - ne se définit plus d’abord comme un joueur de hockey. Il se voit com-

me une personne qui aide les survivants des abus sexuels.

Photo: Dominique Liboiron

Page 4: Le Chinook - Janvier - 2012

Janvier 2012 P.4 Le Chinook INTIMIDATION

Une vague bleue pour démystifier l’intimidation

Philippe de Montigny

Les suicides récent de deux jeunes de 15 ans, Jamie Hu-

bley (à Ottawa) et Marjorie Raymond (au Québec), ont fait les manchettes lors des

derniers mois de 2011. Ces tragédies – deux parmi plu-

sieurs autres – remettent de l’avant le problème de l’inti-midation à l’école.

En Alberta, le 16 décembre dernier, l’Association des ju-

ristes d’expression française de l’Alberta (AJEFA) et ses partenaires, les Projets ES-

POIR et APPARTENANCE, ont invité la communauté franco-

phone à porter du bleu pour affirmer son appui à la lutte contre l’intimidation.

Écoles francophones pas-

sent à l’action Plusieurs écoles francopho-

nes à travers la province ont pris part à la vague bleue. À

l’école Sainte-Jeanne-d’Arc, à Edmonton, le mois de janvier a été désigné le mois de la

sensibilisation à l’intimida-tion. « Il faut d’abord savoir

définir c’est quoi l’intimida-tion et comment s’en sortir. »

affirme la directrice, Rita Hé-bert.

Selon Mme Hébert, la campa-gne « Pleins feux sur l’intimi-

dation » aura pour but d’inci-ter les élèves à dénoncer les actes de violence physique et

verbale ainsi que la cyber-intimidation. La campagne

est axée sur l’éducation et l’engagement : les cours de

santé en janvier mettent l’emphase sur l’intimidation, des messages positifs sont

lus quotidiennement et 500 macarons Il faut dénoncer ! ont été produits, arborant l’œuvre gagnante d’un concours de dessin.

Quelques jeunes de 6e année ont partagé leurs points de

vues par rapport à l’intimida-tion à l’école. Ils concluent que l’intimidation verbale est

la plus présente dans leur milieu. « C’est pas juste de

se faire traiter de cette fa-çon ! Les mots, ça blesse ! » s’exclame Daniel Boateng, 10

ans.

Madeika Vercella, 11 ans, avance que « l’intimidation verbale fait beaucoup plus

mal que l’intimidation physi-que. » Elle avoue elle-même

avoir été prise dans ce cercle vicieux où les mots et la colè-re peuvent frapper plus fort

que les poings. Selon elle, il faut savoir ignorer les mots

blessants car les intimida-teurs s’attendent à une réac-

tion. Aborder l’intimidation :

un défi en soi

Ce qui est pire que l’intimida-tion, c’est le manque d’indivi-dus qui ont le courage de

venir en aide aux victimes et de dé-

noncer ces actes inhumains. Qu’est-

ce qui nous re-tient ? Très sou-vent, les jeunes

n’ont personne à qui se confier ou ils

ont l’impression qu’ils ne seront pas appuyés dans leurs

démarches.

La télévision et les médias sociaux demeurent toujours

des moyens très efficaces de sensi-

biliser la population – et surtout les jeunes – à l’intimi-

dation. Récem-ment, des émissions télévi-

sées très populaires, telles que « Big Bang Theory » et « Glee », ont abordé l’intimi-

dation dans leur programma-tion.

Des vidéos-choc sur Youtube,

Facebook, MySpace et Twit-ter représentent également de puissants outils pour les

jeunes. Souvent, les victimes

d’intimidation vont préférer

s’exprimer à un public sans visage, par l’entremise de blogues ou de vidéos.

Plusieurs d’entre vous avez

sûrement vu la vidéo du té-moignage de Jade, mise en

ligne le 4 avril 2011, soit trois jours avant son suicide. Elle racontait son histoire avec

l’aide de petits cartons et elle

a exhibé les coupures qu’elle

s’est infligée aux poignets. Son message : « réfléchissez avant de dire quelque chose

de blessant ».

Les victimes comme Jade vont très rarement extériori-

ser leur souffrance ou admet-tre aux autres qu’un problè-me existe.

Les élèves de l’école Sainte-Jeanne-d’Arc

d’Edmonton portent le bleu pour souligner la journée contre l’intimidation.

Le 16 décembre dernier, les élèves de l’École du Sommet ont répondu à l’appel de l’Association des juristes d’expression

française de l’Alberta (AJEFA) et ses partenaires, les Projets ESPOIR et APPARTENANCE pour démystifier l’intimidation.

Page 5: Le Chinook - Janvier - 2012

Janvier 2012 Le Chinook P.5

David M’Bwankiem 11 ans École Sainte-Jeanne d’Arc « Tout le monde est humain et personne ne devrait avoir à subir ça. L’intimidation va toujours exister en autant qu’il y a des gens qui ont mauvais cœur. Ce n’est pas drôle, il faut absolument dénoncer l’intimida-

tion. »

Dominique Lamoureux 19 ans Université de l’Alberta « Mes camarades étaient bien gentils et courtois au-tour de moi et, derrière mon dos, ils se moquaient de moi. J’ai fait semblant d’être mala-de pour manquer l’école les jours où je savais que je me ferais intimider à nouveau. Ça m’a rendu très méfiante des gens… je choisis bien mes amis. »

Madeika Vercella 11 ans École Sainte-Jeanne d’Arc « Quand des gens me provoquent, je me fâche facilement : j’essaie de penser à quelque chose qui va les fâcher. Sou-vent, rien de trop méchant mais assez pour les déranger. Mais ça ne résout pas vraiment le problème. Les intimida-teurs veulent surtout voir ta réaction. Si tu dis rien, peut-être qu’ils seront frustrés et qu’ils arrêteront. »

Mady Bouchard 16 ans École du Sommet « Ça me rabaisse et ça me donne l’impression que c’est moi qui fait de quoi de mal. Je crois que [les intimidateurs] sont inconfortables avec le fait que pas tout le monde est comme eux, qu’il y a forcé-ment des différences. »

Ce que les jeunes en pensent...

Parlons de l’intimidation… sur scène !

Grâce au succès connu en 2010, la pièce de théâtre « De l’intimida-tion qui finit mal » sera présentée à nouveau dans le cadre d’une deuxième tournée dans les écoles francophones

prévue en mars pro-chain. L’œuvre théâtrale de Jus-tin Flunder, montée en collaboration avec l’AJE-FA, a pour but de sensi-biliser les jeunes par rap-

port à la réalité du tribu-nal pour une personne accusée d’intimidation et de toutes les conséquen-ces s’y rattachant. Même les témoins d’intimidation qui choisissent de ne rien faire peuvent subir de

graves conséquences. Somme toute, l’intimida-tion à l’école est un phé-nomène qui perdure en-core aujourd’hui et qui devient de plus en plus difficile à repérer avec

l’émergence des réseaux sociaux. Il ne faut surtout pas baisser la garde : on ne sait jamais quand la vie d’un enfant peut en dé-pendre.

INTIMIDATION

Olivia Albert 11 ans École Sainte-Jeanne d’Arc « Quand je vois de l’intimidation ou que j’entends des his-toires de gens qui se suicident, ça me rend vraiment triste. Ça arrive à des personnes qui sont parfaitement normales ; ça me dérange, ça me fait mal au cœur ! »

Page 6: Le Chinook - Janvier - 2012

P.6 Le Chinook Janvier 2012 POLITIQUE

Le Parti libéral de l’Alberta déboussolé par Alison Redford

Irénée Rutema

Depuis la démission de l’an-cien premier ministre Ed Stel-

mach, la politique albertaine est de plus en plus passion-nante. De fait, sa démission a

précipité celle de David Swan comme leader du Parti libé-

ral, remplacé le 10 septem-bre dernier par Raj Sherman.

Ancien député conservateur, ce médecin urgentologue est

un esprit libre qui n’a pas hésité à critiquer publique-ment son gouvernement et

sa gestion du système de santé - une hérésie dans no-

tre système politique. Ces virulentes critiques lui ont valu une expulsion du caucus

conservateur. Le Parti libéral se cherchant un leader cha-

rismatique moins naïf que le Dr David Swan, lui a offert sa chefferie sur un plateau d’ar-

gent. Il est donc le chef de l’opposition officielle à l’As-

semblée législative avec une équipe de huit députés.

Or, depuis cet automne, Sherman encaisse les mau-

vaises nouvelles. La premiè-re, accablante, a été l’élec-

tion d’Alison Redford à la tête du Parti conservateur. Cette dernière est associée avec

l’aile progressiste des conser-vateurs. Elle joue donc sur le

terrain politi-que du Parti

libéral. L’autre mauvaise nou-

velle est que la première ministre vient

de recruter Bridget Pas-

toor qui était député libérale et représentait

la circonscrip-tion de Leth-

bridge. Elle a traversé la chambre pour

se joindre au caucus

conservateur. Perdre un dé-puté représen-

te une vérita-ble gifle politique pour le lea-

dership de Sherman. Le Parti conservateur règne

sur la politique albertaine depuis 40 ans. Être député

au sein du Parti libéral signi-fie être condamné aux bancs

de l’opposition pour l’éternité. Pour tout politicien ambi-tieux, ce n’est pas au sein de

cette formation qu’on peut espérer un ministère. Il est

fort probable que d’autres députés libéraux imitent la député Bridget Pastoor. Le

chef de l’opposition officielle est conscient du danger que

représente la première minis-

tre. Dans une rencontre avec Le Chinoook, il nous a assu-ré que Redford ne représente

aucunement le changement au sein du parti conserva-

teur. Selon lui, les caciques sont toujours en contrôle de

son ancien parti politique. Il reproche à la toute nouvelle première ministre, avec rai-

son, d’être incapable de res-pecter les promesses faites

aux Albertains durant la cour-se au leadership du Parti conservateur. Le Parti

conservateur semble avoir anticipé le changement de

l’humeur politique des Alber-

tains en élisant une femme,

de surcroit issue de son aile progressiste. Pour Sherman,

il s’agit d’un changement de façade.

Les libéraux semble toutefois condamnés à l’opposition.

Les derniers sondages pla-cent la première ministre Ali-

son Redford et le Parti conservateur largement en avance. Après la prochaine

élection provinciale, Raj Sher-man, le Parti libéral ainsi que

les autres partis progressistes (le parti de l’Alberta et le NPD) devront envisager une

fusion s’ils désirent former un jour le gouvernement. Autre-

ment, le Parti conservateur règnera sur la province éter-nellement!

L’ancien Conservateur Raj Sherman dirige, depuis le mois de décembre 2011, une troupe constituée de neuf députés libéraux à l’Assemblée législative de l’Alberta. Il a indiqué, lors de son arrivée en poste, que ses priorités seront d’écouter les albertains et de préparer la prochaine campagne électorale. Le nouveau chef du Parti libéral s’engage également à dénoncer les politiques des Conservateur qui em-pêche, selon lui, les Alber-tains de profiter pleine-ment des retombées éco-nomiques des ressources naturelles qui font la ri-chesse de l’Alberta.

Page 7: Le Chinook - Janvier - 2012

Janvier 2012 Le Chinook P.7 JUSTICE

Les droits linguistiques devant les tribunaux de l’Alberta

Gérard Lévesque, avocat et notaire [email protected]

Le 2 novembre 2011, la juge

Anne Brown, de la Cour pro-vinciale de l’Alberta, a enten-du la demande de l’Associa-

tion des juristes d’expression française de l’Alberta (AJEFA)

d’être autorisée à intervenir dans le dossier de Guy Vail-lant, un camionneur de Calga-

ry. Dans la salle d'audience, il y avait des représentants

d'organismes francophones (Association canadienne-

française de l'Alberta – Régio-nale de Calgary, Cercle de collaboration de Calgary, Club

Inter et Société franco-canadienne de Calgary).

Les arguments en faveur de la requête ont d’abord été

présentés, y compris une dé-claration assermentée de Maî-

tre Bianca Kratt, membre du Conseil d’administration de l’AJEFA. Puis, ce fut au tour

de la Couronne de présenter les deux arrêts sur lesquels

elle se basait pour s’opposer à la demande d’intervention. La discussion a surtout porté sur

ces deux arrêts.

Dans l’arrêt Trang, le juge Marceau avait refusé la de-

mande d’intervention présen-tée par l’Association des avo-cats criminalistes. La Couron-

ne a argumenté que la Cour provinciale devait suivre cette

décision de la Cour du Banc de la Reine de l’Alberta. Cet-te décision était toutefois fon-

dée sur le fait qu’il n’était pas utile d’autoriser une interven-

tion parce que des membres de cet organisme étaient déjà devant le tribunal en tant

qu’avocats des accusés et qu’ils pouvaient soulever les

mêmes arguments que ceux que l’organisme aurait avan-cés. Par contre, dans le dos-

sier Vaillant, si la demande d’intervention de l’AJEFA était

accueillie par le tribunal, il s’agirait là de la seule repré-sentation juridique pour plai-

der en faveur du droit de l’ac-cusé d’être informé de ses

droits linguistiques, d’être

informé en français des accu-sations faites à son endroit, et

d’obtenir une transcription de l’audience judiciaire qui repro-

duit en français les paroles prononcées dans cette lan-gue.

Dans l’arrêt Hirsekorn, le juge

Wittman avait autorisé l’inter-vention de deux organismes

autochtones. Se basant sur le fait que cette décision de la Cour du Banc de la Reine de

l’Alberta était fondée sur la démonstration que ces deux

organismes avaient un intérêt direct et spécial dans les questions en litige, la Couron-

ne a argumenté que, puisqu’il n’était pas évident que des

questions linguistiques étaient soulevées dans l’affaire Vail-lant, la demande d’interven-

tion de l’AJEFA devait être refusée.

Pour vérifier s’il y avait des

questions de droits linguisti-ques, la juge a accepté le dépôt en preuve de la trans-

cription de l’audience du 5 février 2009 dans l’affaire Guy

Vaillant. Estimant cette preu-ve non pertinente, la Couron-

ne s’était opposée à son dé-pôt. Pourtant, cette transcrip-

tion démontre que ce que Guy Vaillant a dit en français

lors d'une audience pour la-quelle il avait déjà demandé un procès en français, n'a pas

été transcrit. À la place de ses propos, on peut lire

l'explication suivante : «Other language spoken». De plus, à la fin de la trans-

cription, on peut lire le tex-te d'une certification à l'ef-

fet que les pages précéden-tes représentent une trans-cription fidèle du contenu

du dossier !

Le 15 décembre 2011, la juge a rendu sa déci-sion : elle accepte la de-

mande de l'AJEFA.

La première audience de Guy Vaillant aura lieu le 1er février 2012, dans la

salle 506 du Palais de justice, 601 5e Rue S.O.,

Calgary.

Page 8: Le Chinook - Janvier - 2012

P.8 Le Chinook

Janvier 2012

Dr. Annie Drouin

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Page 9: Le Chinook - Janvier - 2012

Janvier 2012 Le Chinook P.9 NUTRITION

Anne Marie Vaillancourt, B.Sc. (Nutr. Sc.), RD

Votre poids est un symptô-

me de votre style de vie. Alors pour perdre du poids et le maintenir on doit, eh oui,

commencer par s’analyser un peu!

Une stratégie facile est d’étu-dier les 3 M : votre MENU,

MOUVEMENT, MORAL. Votre Menu Pour perdre du

poids, on doit réduire ses calories. Chez les femmes, il faut viser envi-

ron 1200 kCal et pour les hom-

mes, environ 1500 kCal. Vous pouvez compter

les calories, écrire tout ce que vous

mangez ou utiliser un système tel fit-day.com.

Cependant, ma sug-

gestion est d’analy-ser vos ASPETs dan-

geureux. Nous avons tous des Aliments, Sentiments, Person-

nes, Endroits et Temps qui nous ren-

dent à risque de sur-consommer des calo-ries.

En faisant le compte,

pendant trois jours, de tout ce que vous mangez ; de comment vous vous sentez ;

des personnes avec lesquel-les vous mangez ; des en-

droits où vous mangez ; et de l’heure à laquelle vous mangez, vous obtiendrez une

très bonne idée des change-ments requis. Ensuite, faites

une liste de tous les dangers et choisissez en un dans cha-cune des cinq catégories qui

vous apporte le plus de calo-

ries. Faites le choix de l’élimi-ner pour une période de 30

jours et/ou de le remplacer par quelque chose de plus

sain. Exemple - Pour le mois de

janvier 2012:

Aliments: Exit la crème gla-cée au chocolat.

Sentiments: Frustré? Fermez les yeux et respirez profon-

dément 5 fois, Allez de-

hors 3 minutes

respirez à fond ou bien appe-lez un ami.

Personnes: Au lieu de ren-contrer mes amis au resto,

planifiez des activités sociales moins centrées sur la nourri-ture. Allez au gym, prenez

un cours de yoga, une mar-che, ou allez magasiner.

Endroits: Mangez à la table à mangez au travail et à la

maison.

Temps: Choisissez de ne pas

manger en préparant les re-pas, en écoutant la télé, ou

après 20h00. (N’en choisissez en qu’un).

Voici maintenant votre simple plan personnalisé, juste pour

vous, que vous avez détermi-né, pour les 30 premiers jours de janvier. Vous verrez

que vous vous sentirez telle-ment mieux et votre perte

de poids considéra-ble vous

motivera à continuer.

Concen-trer nos efforts

sur des change-

ments d’habi-tude

est sou-

vent plus

facile et plus

fruc-

tueux que d’essayer de changer son poids.

Votre Mouvement Tenez compte de votre exercice

pour ces mêmes trois jours. Comment brûler plus de calo-

ries dans votre routine? Pre-nez un cours de natation lorsque votre enfant prend le

sien; levez-vous 20 minutes plus tôt que la famille pour

prendre une marche; faites du ski en famille, faites votre

propre ménage au lieu d’en-gager quelqu’un; prenez une marche à chaque dîner; fai-

tes 10 push-up et dix sit-up à

chaque matin; étirez-vous… Le truc est de choisir des activités qui vous sont plai-

santes.

RESOLUTION: Perte de poids ou style de vie plus sain?

Votre Moral…

Prenez soin de vous! Qu’aimez-vous faire?

Faites-le! Prenez un bain aromatisé à chaque

jour; prenez le temps de lire 15 minutes lors-

que les enfants s’occupent; méditez; plani-

fiez une escapade romantique (et allez-y!);

et surtout reposez-vous.

Plusieurs études démontrent qu’un manque

de sommeil augmente notre faim et affecte

notre métabolisme et nos hormones négati-

vement rendant la perte de poids plus diffici-

le. Et si vous vous couchez plus tôt, vous

mangerez moins le soir, et vous pourrez

vous réveiller plus tôt pour faire de l’exerci-

ce le matin!

Alors, bon dodo!

Page 10: Le Chinook - Janvier - 2012

P.10 Le Chinook Janvier 2012 LITTÉRATURE

Paul-François Sylvestre

Auteur d’une quarantaine de romans pour la jeunesse,

Michel Lavoie n’hé-site pas à aborder

des thèmes qui interpellent les

jeunes et les adul-tes. Dans Les Tourments de Ca-therine, il est question d’une

fillette qui a été adoptée et qui l’apprend seule-

ment à l’âge de dix ans. Les parents

auraient-ils dû lui dire la vérité plus tôt ? Que peut

imaginer un enfant devant un secret si

bien gardé ? C’est en surpre-

nant une conversa-tion entre son cou-

sin et sa meilleure amie que Catheri-ne apprend la nou-

velle : « Adoptée ! Un si petit mot ; pourtant, une grosse

bombe de doutes et de ques-tions qui me font mal. » Le

cousin a-t-il inventé cette histoire pour se venger de

Catherine qu’il n’estime pas beaucoup ? Il faut faire en-

quête, à l’insu des parents, bien entendu.

Le mot « adoption » déclen-che « un vrai tsunami d’hor-

reurs » dans l’imagination fertile de Catherine. Elle a l’habitude de « faire une

montagne avec une colline, un éléphant avec une souris

et une tornade avec une bri-se ».

Michel Lavoie traite d’un su-jet sérieux avec humour et

doigté. Il le fait de façon concise et de manière direc-te. Son petit roman porte à la

réflexion en levant le voile sur les peurs et en laissant

poindre les sourires de la vie. Papa Dracula ! Gilles Tibo est un incontour-

nable dans la littérature pour la jeunesse. Son tout dernier

roman dans la série Noémie s’intitule Papa Dracula. Après

une nuit où les vampires ont peuplé ses rêves, Noémie

imagine toutes sortes d’indi-ces qui l’amènent à se de-mander si elle n’a pas… un

papa Dracula.

Noémie va d’abord voir sa grand-maman-d’amour-au-chocolat-fondant pour décou-

vrir que les magazines qu’elle lit et les films qu’elle regarde

sont peuplés de vampires. Elle dévale l’escalier et se précipite à l’école. Noémie

c ou r t t e l l em en t v i t e « qu’aucune chauve-souris

ne pourrait la suivre. […] Elle n’ose même pas imaginer ce

qu’elle est en train d’imagi-ner. »

Gilles Tibo réunit tous les

ingrédients pour concocter une histoire enlevante et ri-golote. Le jour de la pleine

lune, le papa de Noémie va donner du sang… va travail-

ler dans un salon funéraire… porte un foulard qui cache des marques rouges dans

son cou… Si ce n’est pas des preuves, ça...

Célèbre pour son imagination et son exubérance, la petite

Noémie de Gilles Tibo en fera frissonner plus d’un dans

cette vingt-et-unième aven-ture finement ciselée.

Une Catherine tourmentée et une Noémie hantée

Michel Lavoie, Les Tourments de Catherine, roman

illustré par Éric Péladeau, Gatineau, Éditions Vents d’Ouest, 2011, 70 pages, 8.95 $.

Gilles Tibo, Noémie 21 – Papa Dracula, roman illus-

tré par Louise-Andrée Laliberté, Montréal, Éditions Québec Amérique, 2011, 168 pages, 9,95 $.

Page 11: Le Chinook - Janvier - 2012

Janvier 2012 Le Chinook P.11 CINÉMA et MUSIQUE critique

En terrains connus, on s’y retrouve rapidement (2011)

Dominique Fortier DimancheMatin.com

Stéphane Lafleur revient

avec un nouveau long métra-ge très attendu après le suc-cès de Continen-

tal, un film sans fusil, que j’avais

adoré pour son ton morose à l’extrême mais ô combien

amusant tant par l’ironie et le sarcas-

me que par la ba-nalité triste du su-jet. Avec En ter-

rains connus, La-fleur reprend la même am-

biance en y ajoutant, à ses dires, plus d’humour.

Fanny Malette, Francis La-Haye (nul doute que c’est le

frère de l’autre) Michel Daigle et Sylvain Marcel se parta-

gent la vedette dans ce film qui raconte l’histoire d’un

frère et d’une sœur dont la

vie ne leur réussit pas trop. Lafleur a tenté d’intro-

duire des éléments nouveaux un peu « fantastiques » com-

me la visite d’un homme du futur dans le corps d’un ven-

deur d’automobiles qui me laisse un peu perplexe.

Contrairement à Continental, En

terrains connus m’a fait un peu moins rigoler malgré l’am-

biance toujours morose et angois-

sante. Les situa-tions loufoques et « mal-à-l’aisantes »

sont toujours aussi présentes mais la magie de

Continental n’y est pas. Il faut avouer que Réal Bossé

apportait à lui seul une gran-de partie du malaise humo-ristique dans le précédent

film. Toutefois, je ne lance pas de tomates à ce film. Je

comprends où Lafleur veut nous amener, dans quelle atmosphère il veut nous

plonger. J’aime son sty-le. Voici, en terminant, un

délicieux extrait d’une scène entre Mallette et LaHaye:

- Qu’est-ce qui t’es arrivé aux mains? - Je me suis battu.

- Avec qui? - Un bonhomme de neige.

- As-tu gagné? En terrain connu n’est pas

pour tout le monde, mais fera sourire ceux qui ont ai-

mé Continental.

Cowboys Fringants – Que du vent (2011)

Pierre-Luc Gagnon J e a n - F r a n ç o i s P a u z é ( g u i t a r i s t e , a u t e u r -compositeur des Cowboys) ne s’est pas beaucoup «re-Pauzé» au cours des derniè-res années. Très peu d’artis-tes québécois peuvent se vanter d’avoir lancé huit al-bums studio en quatorze ans. Les Cowboys Frin-gants peuvent se bomber le torse d’avoir réalisé cet ex-ploit avec la parution du dis-que «Que du vent», mais la

qualité est-elle au rendez-vous? À cette question, je répondrais oui. Le nouvel opus – mon ami

Frank va me reprocher l’utili-sation de ce mot, mais je préfère me rabattre sur un terme racoleur plutôt que d’écrire 12 fois «disque», 18 fois «CD», 238 fois «album» ou ne serait-ce qu’une seule fois «galette» – s’inscrit dans le sillon tracé par son prédé-cesseur L’Expédition. Pauzé raconte désormais des histoi-res (Marilou s’en fout, Com-me Joe Dassin, Shooters), personnages à l’appui, plutôt que de poursuivre avec des discours revendicatifs qui

s’appuient moins sur le narra-tif (En berne, La manifesta-tion, 8 secondes). La recette demeure gagnante, dans un cas comme dans l’autre, puis-qu’elle est toujours soutenue par les rythmes festifs qui font qu’on lève encore notre chapeau aux Cowboys. Il faut absolument s’attarder aux pièces Télé (teintée d’un dis-co contagieux), Que du vent (endiablée comme une rafale) et Hasbeen (soutenue par une souriante auto-dérision).

Après quelques écoutes, les refrains s’installent conforta-blement dans des zones in-soupçonnées de notre cer-veau, si bien qu’il est plutôt difficile de les sortir de là. Quelque chose de franc de-meure présent dans chaque album des Fringants musi-ciens, quelque chose de vrai. On note certainement quel-ques répétitions dans le ré-pertoire, tant dans les mélo-dies que dans les thémati-ques, mais rien pour gâcher le plaisir à l’écoute.

Tintin et Le Secret de la Licorne

Réalisé par: Steven Spielsgerg

Mettant en vedette: Jamie Bell, Daniel Craig et Andy Serkis

Synopsis: Parce qu’il achète la maquette d’un bateau ap-pelé la Licorne, Tintin, un jeune reporter, se retrouve entraîné dans une fantasti-que aventure à la recherche d’un fabuleux secret. En en-quêtant sur une énigme vieil-le de plusieurs siècles, il contrarie les plans d’Ivan Ivanovitch Sakharine, un homme diabolique convaincu que Tintin a volé un trésor en rapport avec un pirate nommé Rackham le Rouge. Avec l’aide de Milou, son fi-

dèle petit chien blanc, du capitaine Haddock, un vieux loup de mer au mauvais ca-ractère, et de deux policiers maladroits, Dupond et Du-pont, Tintin va parcourir la moitié de la planète, et es-sayer de se montrer plus malin et plus rapide que ses ennemis, tous lancés dans cette course au trésor à la recherche d’une épave en-gloutie qui semble receler la clé d’une immense fortune… et une redoutable malédic-tion. De la haute mer aux sables des déserts d’Afrique, Tintin et ses amis vont af-fronter mille obstacles, ris-quer leur vie, et prouver que quand on est prêt à prendre tous les risques, rien ne peut vous arrêter…

Page 12: Le Chinook - Janvier - 2012

P.12 Le Chinook Janvier 2012

HENDREW MINIER : « UN JOUEUR INCROYABLE »

JEUNESSE

ROCK DINGOU

« Hendrew participe à no-tre programme depuis main-tenant plusieurs an-nées. C’est un joueur incroyable, doté d’un grand talent et c’est un grand compétiteur. Il a eu le privilège de gagner le champion-nat des moins de neuf ans cette saison et nous sommes fiers de l’avoir dans notre programme. » C’est dans ces termes que Doug Puzzie, gestionnaire de la super ligue

de hockey balle de Calgary, a humblement décrit le genre

de joueur qu’est Hendrew Minier.

Il est un autre de ces enfants talentueux qui se démarque

dans son sport (le hockey balle) et qui attire l’attention de ceux qui le voient jouer.

Un autre de la race de Sidney Crosby avec ses 217 points

en 81 matchs alors qu’il n’a-vait que quatorze ans et

jouait pour le Dartmouth Subways dans le midget AAA. Ou encore de la trempe de

ce garçon nommé Wayne Gretzky qui n’avait que dix

ans lorsqu’il a inscrit 378 buts et 120 passes décisives en seulement quatre-vingt-

cinq rencontres alors qu’il jouait pour le club de hockey

de Brantford.

Le Chinook a découvert ce

Franco-albertain de neuf ans, né en Ontario de parents

Québécois, l’automne der-nier. Il aidait alors son équi-pe, les Vipers, à gagner le

championnat du tournoi de hockey balle des neuf ans et

moins. En seulement huit matchs, il a inscrit 23 des 39 buts

ins-

crits par

son équipe tout au long du tournoi. À lui tout

seul, il a marqué plus de buts

que toute l’équipe des Vultu-res arrivée troisième au ter-

me du championnat en ne trompant les gardiens adver-

ses qu’en 22 occasions en dix

matchs.

Hendrew Minier a d’ailleurs reçu deux trophées des mains du gestionnaire de la

ligue pour avoir été le meil-leur pointeur de la ligue, et

aussi le meilleur buteur. C’é-tait la deuxième fois en deux

saisons consécutives que lui reviennent ces honneurs. À sept ans, à sa première sai-

son dans la super ligue de

Calgary, il avait aussi été hono-

ré pour avoir été le meilleur pointeur de la ligue et le joueur le plus utile à son

équipe. Marquer des buts

parait tellement facile pour lui que nous lui avons de-

mandé son secret, «Les gar-diens de buts ne sont pas si

bons que ça », nous a-t-

il répon-du avant

que De-nis son

père et son entraîneur

nouzzs dise ce qu’il en est exactement « Ce qui fait de lui un si bon joueur, a-t-il ajouté, c’est qu’il a la passion de gagner, c’est un joueur d’équipe, combiné avec un talent et du cœur, mais le plus important c’est qu’il a une passion de gagner au-

tant pour le hockey balle que pour le hockey sur glace. » Sa passion de gagner est ce

qui le motive à pratiquer trois sports différents et à avoir du

plaisir. En plus du hockey balle, il pratique également le hockey sur glace et le

baseball. Mais son sport préféré demeure le hoc-

key sur glace dans le-quel il excelle aussi.

Son objectif final est de jouer un jour dans

la ligue nationale de hockey,

et son héros dans les sports est Alexander Ovechkin, le

capitaine des Capitals de Washington. Pourquoi a-t-il tant d’admiration pour l’ailier

gauche des Capitals de Was-

hington? « Parce qu’il a beaucoup de buts, c’est un joueur d’équipe, puis il joue très bien, » nous a dit Hen-

drew avant de nous révéler ce qu’il fait pour atteindre son objectif final, « pratiquer, travailler fort et avoir confiance. »

Denis Minier, son père et son entraîneur, joue également un rôle crucial dans les suc-

cès de Hendrew, son rôle il nous l’a décrit lui-même,

«l’encourager, lui montrer toute sorte de trucs, mais l’encourager c’est la chose la plus importante. » Hendrew a un frère aîné, Henriquet,

qui pratique lui aussi le hoc-key. Et Denis leur père a aus-si des sacrifices à faire pour

aider ses enfants à exceller dans les sports. « Financière-ment, c’est sûr que ça de-mande des efforts des pa-rents. Moi, je suis dans la construction, faut que je fas-se beaucoup d’efforts. Je travaille beaucoup les soirs pour être capable de tout payer, mais en fin de compte

lorsque ton équipe gagne, c’est le retour qu’on a. C’est le fun ».

Toujours selon Denis, les sports aident Hendrew à avoir confiance en lui-même

et forgent son esprit d’équi-pe. D’ailleurs, si Hendrew

avait un conseil pour les amis de son âge qui aimeraient avoir les mêmes succès dans

ce qu’ils pratiquent, ce serait sans hésiter « d’avoir confiance en eux-mêmes ».

« le plus important c’est qu’il a une passion de gagner autant pour le hockey balle que pour

le hockey sur glace » - Denis Minier, père d’Hendrew

Hendrew Minier a un prochain défi à relever, à partir de 2012 il changera de division et jouera désormais

avec des plus grands. Son souhait serait de « travail-ler plus fort, et de rester beaucoup en défense ». Car,

ce qui n’a pas encore été dit sur lui, c’est que malgré ses succès offensifs, il joue à la défense.

Denis Minier, le père du

jeune Hendrew qui est aussi

son entraîneur est sans dou-

te aussi passionné que son

fils, sinon plus!

Quelques statistiques personnelles…

Lors du championnat où nous avons ren-

contré Hendrew Minier, il a obtenu 23 buts

en 8 matchs. Dans les séries éliminatoires il

a marqué 14 buts en 4 matchs, son équipe a

marqué 39 buts pendant tout le champion-

nat, parmi les 39, il en comptes 23!

Page 13: Le Chinook - Janvier - 2012

Le Chinook P.13Janvier 2012 JEUX SOLUTION SUDOKU

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Page 14: Le Chinook - Janvier - 2012

JEUNESSE P.14 Le Chinook Janvier 2012

PARADE DE MODE À L’ÉCOLE DE LA ROSE SAUVAGE DE CALGARY

Reportage: Rock DINGOU Photos: Manuel Salazar

Le 2 décembre dernier, une vingtaine d’élèves de l’école

de la Rose Sauvage ont pré-senté le fruit de leur créativi-

té au cours d’un défilé de mode devant un public cons-titué de leurs pairs et de

quelques parents. Ayant pour thème les Tatoos du monde,

l’évènement devrait être dif-fusée en septembre 2012 sur la chaine de télévision franco

-ontarienne (TFO) dans le cadre de l’émission RadART. Le gymnase de l’école avait été spécialement décoré pour

la circonstance par d’immen-ses banderoles représentant

des tatouages maoris, afri-cains et nord asiatiques de-vant la scène. Le groupe de

musique de l’école, formé de M. Étienne Ostiguy, profes-

seur de musique, et de trois de ses élèves (Léa Moussu,

Eddie Duran et Gabriella Pon-cet), animait la cérémonie pendant que les spectateurs

s’installaient.

Michel Bénac, animateur de l’émission RadART, qui en a pourtant vu de toutes les

couleurs, était déjà impres-sionné par le travail accompli

par les jeunes avant même le début du spectacle. « Je suis vraiment épaté », nous a-t-il confié, « quand je suis ren-tré, je suis tombé par terre de voir quel beau travail les jeunes ont fait, ils ont décoré la scène, il y a un band qui va jouer, ils ont créé leurs propres vêtements avec du papier, ils se sont maquillés, ils ont vraiment mis le pa-quet ! »

Les vêtements, les tatouages et la décoration de la salle

ont été conçus et réalisés par les élèves avec l’aide de Na-

thalie Trudelle, professeure d’art plastique. Pourquoi choisir le papier synthéti-

que ? « Parce que le papier synthétique est un papier qu’on peut coudre, peinturer et même laver, et en plus il est très épais », nous expli-

que Jessica Balimaka, élève en 12ème année.

Lucie Rodrigue, directrice de

l’école de la Rose Sauvage, cachait mal sa satisfaction de permettre aux élèves de

« voir qu’ils sont arrivés à un but … il y aura pas de limite à leur création, dans le sens qu’ils vont être prêts à faire des choses plus grandes que ça, parce que, justement, ils ont confiance ». Maïmouna,

élève de 12ème année, ren-chérit : « On a appris que notre [….] capacité à faire les choses était beaucoup plus élevée qu’on le pensait avant ».

Au rythme d’une musique de plus en plus inspirée, Vaan, Stéphane et Énoque ont exhibé les premiers pas d’une chorégraphie présentant trois blousons en papier synthétique tatoués d’un lion aux dents et aux griffes bien aiguisées et d’un autre plus calme en hommage à l’Afrique, ainsi que d’un cobra pour l’Amérique du Sud. En quittant la scène, ils ont lais-sé le public en liesse. Michael et Élyse, ont fait leur entrée sur scène res-pectivement vêtus d’une veste et d’un manteau, toujours en papier syn-thétique. La veste était ornée de tatouages maoris, tandis que le man-teau avait l’image d’un dragon sur le dos représentant la Chine. Michael a ensuite profité de sa présence sur l’estrade pour montrer ses qualités de danseur, ce qui a soulevé la foule déjà euphorique. Puis Janelle, Clau-dia et Sarah ont eu l’honneur de présenter au public des robes bustiers présentant un tigre pour l’Afrique, un gecko et un cerisier pour le Japon, ainsi qu’une méduse mettant la Grèce à l’honneur.

Il y avait des

vêtements classiques

Et d’autre plus

exotiques

L’organisatrice de l’événement, Nathalie Tru-delle, ne compte pas s’arrêter à cette parade. Soucieuse de faire découvrir l’art à ses élèves, celle qui a supervisé le volet artistique du pro-jet a l’intention d’organiser un spectacle de slams et de graffitis vers la fin de l’année.

Une élève vivant sont moment de gloire sur l’estrade

Les élèves ayant participé à cette

activité sont très contents de leur

expérience comme en

témoigne cette

photo.

Page 15: Le Chinook - Janvier - 2012

Rock DINGOU

RadART est une série docu-mentaire qui met en vedette

des artistes adolescents fran-cophones hors du Québec. Elle est difusée sur les ondes

de la télévision francophone ontarienne TFO.

Chaque semaine, Michel Bé-nac, animateur de l’émission,

ainsi que toute l’équipe de tournage font découvrir aux

téléspectateurs des jeunes artistes à qui l’animateur

donne des défis à relever.

« Sors de l’ombre, mets toi sur le RadART » est la devise

de l’émission qui en est à sa quatrième saison. Au départ, lors des deux premières sai-

sons, l’émission ne se concentrait que sur la « mise

sur RadART » des jeunes francophones de l’Ontario. Depuis la saison dernière

cependant, RadART diffuse des reportages sur des jeu-

nes francophones de l’exté-rieur de l’Ontario. Cette an-

née, pour la saison quatre, Michel Bénac et son équipe

feront découvrir aux télés-pectateurs des jeunes de

l’Alberta et du Manitoba. C’est ainsi que RadART a visité les jeunes de l’école de

la rose sauvage qui ont eu pour défi d’organiser un défi-

lé de mode ayant pour thè-me les tatoos du monde.

De Calgary on peu tsuivre les émissions de RadART sur

internet en visitant le www.radart.tfo.org

JEUNESSE Janvier 2012 Le Chinook P.15

L’ÉMISSION RADART POUR LA PREMIÈRE FOIS À CALGARY

Michel Bénac, animateur de l’émission RadArt était de passage à l’école la Rose sauvage de Calgary pour le

tournage de l’émission lorsdu défilé de mode du 2 dé-cembre dernier.

UNE IDÉE GÉNIALE! Quand quelqu'un qui trouve une bonne idée, ça vaut la peine de la partager. Réutiliser les bouchons des bouteilles en plastique ! Voilà une idée innovatrice. La personne qui a pensé à ça devrait recevoir un mérite pour son originalité ! Voici comment faire : 1- Découpez une bouteille d'eau en gardant le cou de la bouteille comme sur la photo. 2- Insérez le sac en plastique à travers le cou et revisser le bouchon par-dessus. La bouteille étant faite pour être hermétique, le sachet le sera aussi. C'est une

excellente manière de protéger l'environnement qui mérite d’être partagée! La vie

est faite de petits riens!

INSCRIS-TOI VITE!

Toronto - Il ne reste que quelques jours participer à la

7e édition du Concours natio-nal de rédaction du Français pour l’avenir. Ouvert aux

élèves de la 10e à la 12ean-née de partout au Canada

(Secondaire IV, V et cégep I au Québec), le Concours

offre un total de 222 000 $ de bourses afin de les aider à poursuivre des études

postsecondaires partiellement ou complètement en fran-

çais. Les bourses, d’une va-

leur de 2 000 $ à 20 000 $,

sont offertes en partenariat

avec cinq institutions : l’Uni-

versité d�’Ottawa, l’Université

Sainte-Anne (N.-É.), le Cam-pus Saint-Jean de l’Université

de l�’Alberta, l’Université

Laurentienne (Ont.) et le Col-

lège universitaire Glendon de l’Université York (Ont.).

Pour participer au Concours,

les élèves sont invités à com-poser une rédaction de 1 000 mots en français sur le thème

de l’année, qui prend la for-

me de la question suivan-

te : Selon toi, à quoi res-semblera le monde dans 15 ans ?

Les rédactions doivent être soumises sur le site Web du

Français pour l’avenir avant

le 9 janvier 2012, date limite

du Concours. Ne ratez pas cette chance!

Profitez des vacances pour inciter vos élèves, amis, ne-

veux et nièces, cousins et cousines, frères et sœurs pour écrire une rédaction qui

pourrait leur rapporter gros!

Pour tous les détails du concours :

www.francais-avenir.org

Concours national de rédaction 2011-2012

Le Français pour l’avenir

Fal la i t y penser . . .

Page 16: Le Chinook - Janvier - 2012

Janvier 2012 P.16 Le Chinook Science - JEUNESSE

Toutes les questions

sont bonnes

Écris-les à

[email protected]

Thomas, Hedda et le climat Ce fut un coup de tonnerre, le monde entier l’a déploré, le Canada, nous l’a-

vons appris en décembre, est devenu le premier pays à renier sa promesse de réduire ses émissions de gaz à effet de serre dans le cadre du protocole

de Kyoto. Notre premier ministre a même qualifié cette promesse de «stupide». Est-ce vrai? En a-t-on trop demandé aux Canadiens? Voici le portrait de deux citoyens de la planète pour le savoir.

Thomas, 14 ans Thomas est Canadien, il a le même âge que le protocole de Kyoto et

habite Calgary, ses parents travaillent pour une entreprise qui exploite les sables bitumineux pour lesquels, selon Greenpeace, son pays a rasé

209,614 hectares de tourbières et 205,590 ha de forêts. Cela fait 140 millions de tonnes de carbone qui est retourné à l’atmosphère d’une manière ou d’une autre, sans avoir été remplacé par de nouveaux arbres qui auraient

absorbé ce carbone.

Le pays de Thomas s’est considérablement enrichi grâce à la vente de ce pétrole. Le produit intérieur brut (PIB) du Canada était de 46 214$/habitant en 2010, ce qui en fait le 11e pays le plus riche du monde. Lors de la rédaction du protocole de Kyoto, le

Canada s’était engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 6% par rap-port à 1990. Il avait cet ambitieux objectif puisque chaque canadien produisait, en

1997, 19 tonnes de GES. Il pressait donc d’agir. Pourtant, en 2009, c’est plutôt 20 ton-nes qui ont été émises dans l’atmosphère par chaque Canadien. À la fin de 2009, le pays de Thomas dépassait de 29,8% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport

à ses émissions de 1990. Le Canada a été le 98e pays à ratifier le protocole de Kyoto... avant d’être le premier à le quitter.

Hedda, 14 ans Hedda est Norvégienne, elle est aussi née en même temps que le proto-

cole de Kyoto et habite Bergen sur la côte ouest du pays où ses parents travaillent pour des entreprises liées à l’exploitation des plates-formes pétrolières en

mer dans le Nord. En 1990, au pays de Hedda, chaque personne produisait 9,7 tonnes de GES par année, alors qu’en 2009, ce nombre avait fondu à 5,3 tonnes. Pourtant, à

la rédaction du protocole de Kyoto, on avait simplement demandé à la Norvège de limiter la hausse de ses émissions à 1%, compte tenu du fait que ses habitants émet-taient déjà peu de GES.

En effet, la Norvège est connue pour la qualité de son travail de préservation de ses

forêts et de la nature en général, tout en demeurant un important producteur forestier et pétrolier. Ce pays est un exemple de développement durable. À la fin de 2009, la Norvège avait réduit – volontairement - de 37% ses émissions de GES. Bel effort!

Mais les concitoyens de Hedda ont sûrement dû se contraindre à s’appauvrir pour en arriver à réduire ainsi leur pollution qui était déjà faible. Du tout! La Norvège est le 2e

pays le plus riche du monde avec un PIB/habitant de 84 443$, c’est presque le double du Canada.

Le protocole de Kyoto Traité (entente signée) négocié à Kyoto au Japon en décembre 1997 où les pays se sont engagés à réduire

leurs emissions de gaz à effet de serre (GES) de manière à limiter à 2°C la hausse de la temperature

de la Terre.

But : Chaque pays doit réduire de 6% par année les émissions de Gaz à effet de serre (CO2, CH4, NO2,

PFC, HFC, SF6) dans l’atmosphère par rapport au niveau d’émission de l’année 1990. 3 conditions :

Au moins 55 pays devaient signer le protocole

Les signataires devaient représenter au moins 55%

des émissions de CO2 dans le monde

Le protocole devait entrer en vigueur 90 après que

les deux premières conditions aient été remplies

Ce fut la Russie, 128e pays à signer le 18 novembre 2004, qui permit de remplir la deuxième condition. Depuis 182 pays sur 192 n’ont toujours pas ratifié

l’entente… et un seul s’en est retiré.

Mécanisme : Les pays ayant réussi à atteindre leur objectif n’ont rien à payer, ils peuvent même vendre des « crédits de carbone » aux pays qui émettent un

surplus de CO2. Tout cela devrait se transiger à la bourse du Carbone, ironiquement située... à Mon-

tréal, au Canada!

Le PIB Le produit intérieur brut est une mesure estimée par

le Fond monétaire international. Il mesure la valeur des biens et des services produits dans un pays en lui soustrayant la valeur des biens et des services utilisés

pour produire ces biens ou ces services. Par exem-ple, un bâton de hockey en aluminium produit au

Canada vaut environ 45$ taxes incluses, mais il faut

lui soustraire ce qu’il en coûte pour le produire (aluminium, salaire des employés, construction de l’usine, subventions de l’État,…). Le PIB/habitant est

une manière de mesurer la richesse d’un pays. On divise simplement le PIB du pays par le nombre

d’habitant. Évidemment, cela ne tient pas compte de l’écart de richesse entre les riches et les pauvres, mais la mesure nous donne un aperçu rapide.

Page 17: Le Chinook - Janvier - 2012

Le Chinook P.17Janvier 2012 VOYAGE

Benoit Legault

Tôt ou tard, il faut trou-ver une chambre d’hôtel

à Toronto. J’ai récem-ment fait l’expérience de l’hôtel Maple Leaf Square

de la chaîne québécoise Le Germain. Je le recom-

mande pour les gens d’af-faires de passage, mais aussi pour les couples qui

ont du romantisme en banque. Plaisirs locaux de

haut niveau à Toronto.

D’abord, on se sent vraiment dépaysé. L’extérieur de l’hô-tel (75, boul. Bremner - entre

le Centre Air Canada et la Tour CN) fait partie de ce

nouveau secteur du centre de Toronto qui semble sorti d’un film de science-fiction à

la Blade Runner. Le hall est d’ambiance feutrée, plutôt

internationale, mais il y a toujours un employé sur pla-

ce qui parle français.

Les couloirs larges et la salle du petit-déjeuner aérée sont marqués de l’esthétisme

presque désintéressé du Groupe Germain (qui a d’ail-

leurs un hôtel au centre de Calgary). Les espaces sont calculés en fonction de l’élé-

gance des lieux et non de la rentabilité au mètre carré.

Très rafraîchissant - tout comme le remarquable drink au gingembre servi au bar du

hall d’entrée.

Les chambres sont à la fois ludiques (douches en murs

de verre au cœur de l’espa-

ce) et très professionnelles (longiligne bureau donnant

sur la fenêtre). Rien de nou-veau pour moi: je répète de-puis une décennie que la

chambre signée par Le Ger-main compte parmi les mieux

conçues du monde hôtelier. Forfaits romantiques propo-sés le week-end (avec film,

vin, etc.) ou sportifs (accès exclusif de l’hôtel à des sé-

ries de billets des Maple Leafs qui jouent pratique-ment à la porte à côté).

Tour CN – le plaisir est en

haut

Il ne faut pas sous-estimer la qualité assurée par la salle à manger de la Tour CN. Le

week-end, on y propose un lunch 3 services copieux et

savoureux à 52$. 360 - The Restaurant at the CN Tower (c’est son nom officiel) sert des plats bien travaillés com-posés surtout d’ingrédients

de l’Ontario, et ce, à 350 m d’altitude.

Pas mal pour une salle qui pourrait se contenter de sa

‘localisation’ pour attirer une clientèle touristique captive

et transitoire. Et il y a aussi assez d’espace entre les ta-

bles pour y prévoir des soi-rées en amoureux.

Demandez à voir l’amusant cellier, dessiné comme une

vraie cave à vin, malgré sa hauteur! Ce cellier recèle

quelques 7000 bouteilles et une table de dégustation. Au-delà de l’effet curiosité, le

cellier de la Tour CN est sur la liste Best of Award of Ex-cellence du fameux magazine Wine Spectator.

La Tour CN n’est plus l’édifice

auto-portant le plus haut du

monde, mais son dynamisme

compense amplement. Au

cours des dernières années,

des planchers de verre ont

été installés dans les ascen-

seurs (!) et dans les plan-

chers des étages d’observa-

tion, alors que l’éclairage

extérieur est devenu digne

d’un parc de Disney. Donc,

même si vous avez déjà visi-

té la Tour CN, une nouvelle

visite s’impose.

Plaisi rs de haut niveau à Toronto

Quelques liens

utiles…

Liens internet:

Le Germain Maple Leaf

Square : germainmapleleafssquare.com

Tour CN : cntower.ca

(Réservations au 360:

416-362-5411)

Le restaurant tournant de la Tour CN est à la fois

panoramique et gastronomique, un duo rare dans le

monde dans grandes tours du monde.

De très grands lits douillets attendent les clients de

l’hôtel Le Germain Maple Leaf Square. En prime, de grandes

photos artistico-sexy d’athlètes des clubs professionnels

de Toronto.

Scrapbooking

avec France!

Une belle opportunité

de créer en bonne compagnie!

Atelier

Création d’albums photos

Fabrication de cartes de souhaits

Pour plus de détails :

(403) 236-1238 [email protected]

ou scraplaughandplay.blogspot.com

Le scrapbooking, plus qu’un simple passe-temps! Quand France est arrivée en Alberta, en décembre 1998, l’hiver était long et elle cher-chait une activité qui pourrait occuper son temps. Tout près de chez-elle, il y avait une petite boutique qui offrait des cours de scrapbooking. Ce n’était pas une activité qu’elle connaissait, mais elle a décidé de prendre un premier cour. Ce fut le début d’une nouvelle passion.

Voyez-vous, le scrapbooking c’est beaucoup plus qu’on peut se l’imaginer aux pre-miers abords. C’est une acti-vité créative qui nous permet de faire de l’ordre avec notre passé, de reconnecter avec

des souvenirs positifs et de passer du bons temps avec d’autres personnes qui partage la

même passion. On peut aussi le faire seule comme une for-me de méditation et de re-laxation.

Ça nous permet de revivre certains sentiments et de les exprimer avec des photos et avec l’aide de beaux produits disponibles sur le marché pour inspirer notre créativité. Les ateliers permettent de communiquer en français et de faire des rencontres agréa-bles en compagnie d’autres francophones. Ça nous per-met aussi, à l’ère numérique, de laisser de merveilleux sou-venirs de notre vie de tous les jours, ou d’occasions spécia-les, pour le bon plaisir de ceux qu’on aime.

Page 18: Le Chinook - Janvier - 2012

Janvier 2012 P.18 Le Chinook AUTOMOBILE

Jean-François Ross

Chroniqueur automobile

Autrefois réservé presqu’ex-clusivement aux construc-teurs automobiles japonais,

le segment des véhicules utilitaires sport compacts,

communément appelés VUS compacts, est de plus en plus concurrentiel, plus particuliè-

rement en raison de l’ajout des deux manufacturiers co-

réens ; la présence du conglomérat Hyundai-Kia sur notre échiquier

automobile nord-américain

a changé la tendance des

acheteurs, plus particulière-ment au cours

des deux der-nières années.

Le fabricant automobile Kia

est définitive-ment en mode

de gestion de la croissance avec une hausse de

ses ventes de 27 % pour l’année-

modèle 2010. Kia ne semble pas trop affecté par la réces-sion actuelle et frappe un

coup sûr avec son Sporta-ge 2012. La raison est fort

simple, la qualité des pro-duits de ce constructeur ré-pond de plus en plus aux

attentes des automobilistes

canadiens.

Les véhicules des généra-tions précédentes de Kia n’é-taient pas très attrayants,

tant au niveau des lignes extérieures que de la présen-

tation intérieure. Merci aux talents incontestés de mon-sieur Peter Schreyer, ancien

designer en chef chez AUDI, qui a métamorphosé cette

compagnie avec l’introduc-tion du Kia Soul, il y a quel-

ques années

déjà.

Lorsqu’on prend place

à bord de ce véhicule, on se rend

compte rapi-dement du

souci du détail. Les cadrans

sont faciles à consulter,

les com-mandes de la console

centrale sont faciles à manipuler et la

présentation est nettement plus moderne que les ver-sions antérieures. Malgré un

espace-coffre un peu res-treint à mon goût, le Kia

Sportage 2012 offre un habi-tacle ergonomique et bien pratique comme utilitaire

sport compact.

Malgré une consommation un peu élevée, les deux moteurs

offerts sont à la hauteur des attentes. Le moteur du mo-dèle d’essai est un quatre

cylindres de 2,0 litres turbo-compressé qui développe

260 chevaux à 6 000 tours/minute et 269 livres-pieds de couple de 1 850 -

3 000 tours/minute. Le mo-teur de base, lui, est un qua-

tre cylindres de 2,4 litres qui produit 176 chevaux à 6 000 tours/minute et

168 livres-pieds de couple à 4 000 tours/minute. Pour

compléter le groupe moto-propulseur, deux transmis-sions sont disponibles : une

automatique à six rapports pour tous les modèles et une

manuelle à six vitesses pour la version LX. En général, les deux transmissions font du

bon travail.

Le comportement routier res-te agréable malgré une sus-

pension un peu sèche. L’ha-bitacle est un peu plus bruyant que la moyenne,

plus particulièrement sur le réseau routier montréalais.

Une amélioration des angles morts serait souhaitable pour faciliter la visibilité arrière.

Avec une brochette de prix

variant de 21 995 $ pour le LX jusqu’à 36 995 $ pour le SX tout équipé, le Kia Sporta-

ge 2012 est sans aucun dou-te un choix judicieux dans le

créneau des véhicules utilitai-res sport compacts.

Je tiens à souligner l’excel-lente collaboration de KIA

Canada pour l’essai routier de la KIA Sportage SX 2012.

POUR

Silouhette réussie

Excellente garantie

Tenue de route améliorée

Bel habitacle

Véhicule maniable

Finition soignée

Bon moteur (turbo)

CONTRE

Manque de support de

siège

Coffre étroit

Suspension un peu sèche

Consommation (turbo)

Valeur de revente

Angle mort (arrière)

Le K IA Sportage 2012 : K IA f rappe un coup sûr !

FICHE TECHNIQUE

Marque KIA

Modèle SPORTAGE SX 2012 (modèle d’essai)

Autres modèles LX, EX et EX Luxury

Catégorie Véhicule utilitaire sport

Prix 36 995$ (modèle d’essai)

Garanties 5 ans / 100 000 km

Moteur L4 de 2,0 litres turbocompressé

Puissance ch. (kW)

260 (194) @ 6 000 tours / minute

Couple lb-pi (N.m)

269 (365) @ 1 850-3 000 tours / min

Autre moteur L4 2,4 litres de 176 ch.

Transmission Automatique à 6 rapports

Autre transm. Manuelle à 6 rapports (LX)

Traction Intégrale

Système antipatinage

Oui avec antidérapage

Suspension Avant: indépendante, jambe de force Arrière: indépendante, multibras

Direction À crémaillère à assistance électrique

Freins Avant: disques ventilés ABS et EBD Arrière: disques ABS et EBD

Coussins gonflables

Frontaux, latéraux et rideaux gon-flables

Empattement 264,0 centimètres

Poids 1 572 kilogrammes

Capacité de remorquage

907 kilogrammes

Capacité du coffre

1 547 litres (sieges rabaissés)

Capacité du res-ervoir

58 litres

Consommation Ville 10,0 L /100 km ou 28 mi/gal*

Route 7,7 L /100 km ou 37 mi/gal*

Émission de C02 4 140 kg / année*

* Selon Ressources naturelles Canada

Page 19: Le Chinook - Janvier - 2012

Le Chinook P.19Janvier 2012

Sandra Fortin

Voici la suite des péripé-ties d’une maman qui

« aime » l’hiver parue dans l’édition de décem-bre:

Immobile, vous avez pris

quelques secondes afin d’ef-fectuer une rapide inspection corporelle mentale. Après

quelques remerciements ca-tholiques sur un ton plus éle-

vé, vous vous êtes relevée péniblement, avec l’impres-sion d’avoir été envoyée au

tapis lors d’un championnat de lutte gréco-romaine. C’est

complètement détrempé, ébouriffé, le mascara à mille lieux de vos cils que vous

avez senti le désespoir vous envahir, les larmes vous

monter aux yeux et une substance visqueuse vous quitter le nez. En regardant

vers l’infini, vous avez levé un bras vers le ciel et de-

mandé d’une toute petite voix : Pourquoi moi? (Oui,

vous avez vraiment le sens du drame.)

Comme pour vous répondre,

c’est à cet instant précis que votre

voisine est sortie de

chez elle, tout sourire, témoin de

votre effu-sion, et qu’el-

le vous a en-voyé la main en retour.

Avant d’en-trer dans son

véhicule, elle vous a alors lancé le petit

conseil hiver-nal du jour

que voici : Vous devriez faire déneiger par un entrepre-neur, c’est le paradis après une bordée comme cette nuit! Bonne journée! C’est à

ce moment précis qu’une sorte de chaleur vous a enva-

hie, un feu vous a grimpé aux joues et la moutarde au

nez! (Ha! C’était de la mou-tarde tout à l’heure!) Comme

une seule femme, vous avez refermé votre majeur droit, qui se dirigeait à la hauteur

de vos yeux, pour ensuite faire bifurquer votre main

sous votre nez en reniflant bruyamment (Ce n’étais pas

de la moutarde finale-ment…). Avec l’air le plus

dédaigneux que vous n’ayez jamais produit, vous avez

foncé droit dans le banc de neige en direction de votre voiture. Vous avez ouvert la

portière, embarqué dans la voiture et démarré celle-ci

comme si c’étais en plein mois de juillet!

C’est d’ailleurs ce matin là, que vous avez pris une gran-

de décision. Vous ne seriez plus jamais une victime de

l’hiver! À partir d’aujourd’hui, l’hiver allait être votre ami! Terminé les jurons à la vue

des flocons ou les exclama-tions découragées après une

grosse bordée. Ce serait un nouveau départ entre vous deux, une nouvelle façon de

voir la vie!

Heureuse de cette décision et très fière de votre haut ni-veau de maturité, vous aviez

pensé à peut-être même vous inscrire à un cours de

ski alpin, histoire d’apprécier et de profiter encore plus des avantages de cette nouvelle

amitié.

Vous étiez donc ressortie de la maison le cœur léger, complètement changée, re-

maquillée et recoiffée avec un bon café chaud à la main

lorsque, vous avez dérapé sur le perron gelé…

NEIGE!!! Un récit pour les mères de famille « amoureuses » de l’hiver… (suite)

HUMOUR

Page 20: Le Chinook - Janvier - 2012

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