Le socle commun des connaissances · compétences sociales et civiques Esprit d’entreprise Sensibilité culturelle SO CLE CO MMUN 12 8 COMPÉTENCES CLÉS . ... LA COMPÉTENCE (PERRENOUD)

S O C L E C O M M U N 1

Daniel Bourdeau ESPE Versailles

Septembre 2014 M1 G5

UEC 111

HISTOIRE DE LA CONSTRUCTION DU SOCLE

• Le socle commun de connaissances et de

compétence s’est construit à la fois sur une

réflexion sur le système éducatif de ces 40

dernières années et dans le cadre de la

politique européenne en matière d’éducation.

• Ces influences se retrouvent aujourd’hui au

cœur du socle.


ORIGINE IDÉOLOGIQUE DU SOCLE

• L’idée d’un socle et/ou d’une culture commune est très ancienne. Elle trouve son origine dans l’instauration de la scolarité obligatoire à 16 ans en 1959 et surtout dans la réforme Haby en 1975.

• L’instauration du collège unique avait pour objectif de définir un savoir de base commun à tous les élèves. C’est à cette époque que naît l’expression « SMIC culturel », utilisée encore aujourd’hui par les détracteurs du socle. Face aux critiques de l’époque, l’instauration d’un savoir de base minimum ne voit pas le jour.

• On retrouve cette idée dans de nombreux rapports. En 1984, le collège de France se prononce pour un minimum culturel commun, repris en 1989 dans le rapport Bourdieu – Gros.

• En 1994, le Conseil National des Programmes se prononce pour une hiérarchisation des programmes et pour un socle fondamental au collège.

• Enfin en 1996, le rapport Fauroux parle de « savoirs primordial pour tous ».

• D’autres chercheurs comme Samuel Joshua ou Edgar Morin vont dans le même sens.



• Un chercheur comme Samuel Joshua vadans le même sens.

• L’École française est critiquée pour son inadaptation et ses taux d’échecs. Mauvais procès : l’École n’est responsable ni du chômage, ni des désagrégations sociales. Mais notre système éducatif est confronté à de redoutables défis qui n’appellent rien moins que sa refondation, tandis qu’un libéralisme largement partagé mine le consensus séculaire sur lequel reposaient les politiques scolaires ambitieuses. Samuel Johsua, professeur de sciences de l’éducation à l’université de Provence, est l’un des initiateurs du colloque «Défendre et transformer l’école pour tous » qui s’est tenu en octobre 199 Élucider la véritable nature de la crise scolaire ; identifier les moyens de faire face à la « massification » de l’enseignement secondaire, alors que les exigences envers l’École ne cessent d’augmenter ; sortir des oppositions convenues (éducation-instruction, ouverture sur la cité-sanctuarisation ; national-local) dans lesquelles on enferme le débat scolaire ; définir un socle de culture commune ; cerner les conditions de construction du sens de leur activité par les élèves : L’École entre crise et refondation propose les éléments d’une réflexion pour bâtir l’École de demain.



• Un chercheur comme Edgard Morin

vadans le même sens.

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3 CONCEPTS QUI CONDUISENT AU SOCLE

L’évaluation au service des apprentissages.

• Dans les années 1960, la docimologie remet en

cause l’évaluation vraie. Dès les années 1970

différentes évaluations voient le jour : sommative,

formative, formatrice, diagnostique…

• L’évaluation ne sert plus à sanctionner, elle doit aider

l’élève dans son apprentissage.



La reformulation des savoirs en terme de compétences.

• Ce phénomène apparaît dans les années 1980 avec les études

comparatives entre les différents pays de l’OCDE (PISA). La comparaison

des différents systèmes éducatifs repose sur les compétences de base

(littéracie, numéracie).

• C’est également durant ces années que naît la réflexion autour de

l’acquisition des compétences par les élèves. Cette réflexion repose sur

l’idée que les élèves maîtrisent des connaissances pour réussir des

épreuves scolaires mais pas pour réussir un problème de la vie courante.

• Les référentiels de compétences voient le jour.



L’évaluation au service des apprentissages.

• Dans les années 1960, la docimologie remet en

cause l’évaluation vraie. Dès les années 1970

différentes évaluations voient le jour : sommative,

formative, formatrice, diagnostique…

• L’évaluation ne sert plus à sanctionner, elle doit aider

l’élève dans son apprentissage.



L’égalité des chances et l’insertion professionnelle.

• Ces deux préoccupations du système éducatif apparaissent également

dans les années 1980. Elles sont au cœur de la loi d’orientation de

1989 et sont liées au contexte économique.

• Le diplôme ne garantit plus un emploi tout au long de sa vie. L’école doit

pouvoir fournir aux élèves des clés qu’ils pourront utiliser quelque soit la

formation choisie.

• Nous retrouvons cette idée aujourd’hui dans « ce que tout élève doit

intégrer durant sa période scolaire ».


LA STRATÉGIE DE LISBONNE


• mars 2000, les chefs de gouvernement se sont assigné un nouvel enjeu stratégique à l’échéance de 2010.

• Ils coopéreront : « pour créer l’économie de la connaissance permettant une croissance économique durable associée à une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et à une plus forte cohésion sociale ».

QUELQUES OBJECTIFS COMME…

• Pas + de 10 % de sorties du système sans qualification

• + 15 % au moins de diplômés en mathématiques, sciences et technologie

• Au moins 85 % des jeunes de 22 ans possédant une qualification de l’enseignement secondaire supérieur…


Communication dans la langue maternelle

Communication dans une langue étrangère

Culture mathématique et compétences de base en sciences et technologie

Culture numérique

Apprendre à apprendre

Compétences interpersonnelles, interculturelles et compétences sociales et civiques

Esprit d’entreprise

Sensibilité culturelle


8 COMPÉTENCES CLÉS

2005 –DÉBAT NATIONAL –RAPPORT THÉLOT

I. définir les missions de l’école

II. II. Faire réussir les élèves

III. Améliorer le fonctionnement de l’école


DE LA MATERNELLE À LA 3ÈME…

•Décret n° 2006-830

du 11 juillet 2006

relatif au socle commun de

connaissances et de compétences et

modifiant le code de l'éducation


2005 LOI D’ORIENTATION


Loi n°2005-380 du 23 avril 2005 d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école

« la scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l'acquisition d'un socle commun constitué d'un ensemble de connaissances et de compétences qu'il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société ».

RECOMMANDATIONS DU HAUT CONSEIL DE

L’ÉDUCATION – MARS 2006


RECOMMANDATIONS SUITE…

• Assurer une formation de qualité et non

proposer un enseignement au rabais…

• Tenir compte de toutes les formes

d’intelligence

• Pas de socle sans évaluation ni rattrapage


7 COMPÉTENCES DU SOCLE

1 maîtrise de la langue française

2 pratique d’une langue vivante étrangère

3 compétences de base en mathématiques et culture scientifique et technologique

4 maîtrise des techniques usuelles d’information et de communication

5 culture humaniste

6 compétences sociales et civiques

7 autonomie et initiative


LE MINISTRE REND COMPTE…

• Le gouvernement présente tous les trois ans au

Parlement un rapport sur la manière dont les

programmes prennent en compte le socle commun et

sur la maîtrise de celui-ci par les élèves au cours de

leur scolarité obligatoire.


LE CIMENT DE LA NATION…

• il s'agit d'un ensemble de valeurs, de savoirs,

de langages et de pratiques dont l'acquisition

repose sur la mobilisation de l'école et qui

suppose, de la part des élèves, des efforts et

de la persévérance.


LA PHILOSOPHIE

• Bien que désormais il en constitue le fondement, le socle ne se substitue pas aux programmes de l'école primaire et du collège ; il n'en est pas non plus le condensé.

• Sa spécificité réside dans la volonté de donner du sens à la culture scolaire fondamentale, en se plaçant du point de vue de l'élève et en construisant les ponts indispensables entre les disciplines et les programmes


DONNER DU SENS

N’est-ce pas le rôle difficile de l’école dans

un contexte où le savoir n’est plus

l’exclusivité de l’école ?


SE PLACER DU POINT DE VUE DE L’ÉLÈVE

… L’élève n’est pas « une page blanche »

Nous devons apprendre à comprendre les différentes formes d’intelligence, les

représentations

Élucider les essais

Conduire à la connaissance


LES PONTS ENTRE DISCIPLINES ET

PROGRAMMES La nécessité de décloisonner les disciplines,

transversalité et polyvalence :

Donner du sens

Relier

Permettre de répondre aux incertitudes, de s’adapter, d’adopter

des stratégies…

« être capable de mobiliser ses acquis dans des tâches et des

situations complexes »


TRANVERSALITÉ, PLURIDISPLINARITÉ, DU

SENS À LA POLYVALENCE…

• Chaque compétence qui le

constitue requiert la contribution

de plusieurs disciplines et,

réciproquement, une discipline

contribue à l'acquisition de

plusieurs compétences.


UNE NOUVELLE DÉFINITION DES

COMPÉTENCES

capacités

attitudes

connaissances


TRANSPOSITION POSSIBLE

Savoir faire

Savoir être

Savoir


LA COMPÉTENCE (PERRENOUD)

• Je propose de réserver la notion de compétences à des savoir-faire de

haut niveau, qui exigent l’intégration de multiples ressources cognitives

dans le traitement de situations complexes.

• La compétence est investie dans une entreprise complexe, mobilisant

de multiples ressources cognitives d’ordres différents : schèmes de

perception, de pensée, d’action, intuitions, suppositions, opinion,

valeurs, représentations construites du réel, savoirs, le tout se

combinant dans une stratégie de résolution de problème au prix d’un

raisonnement, …


UN OBJET NON FIGÉ…

Une compétence est « vivante »

Elle n’est pas « visible » en elle même mais se repère à partir d’indices

Exemple problème de Pisa en lecture :

- s’informer, interpréter, réagir


L’ÉVALUATION

Le statut de la note

L’évaluation par compétences

Évaluer des attitudes ?

Parcours individualisé, part de l’élève dans l’identification de ses compétences



SOCLE COMMUN

ET

LIVRET PERSONNEL DE COMPÉTENCES

Direction générale de l’enseignement scolaire 33

Qu’est-ce que le livret personnel de compétences ? LPC

Le livret personnel de compétences permet aux familles de suivre la progression des apprentissages de leur enfant. Il est créé à l’école primaire. Il accompagne les élèves au collège et pendant toute leur scolarité obligatoire. Il est identique pour tous, quel que soit leur parcours. C’est un document officiel. Il atteste la maîtrise des compétences du socle commun pour les examens (diplôme national du brevet, certificat de formation générale).


Suivre les apprentissages de chaque élève

3 attestations

35

Attestation de palier 1 Renseignée en fin de CE1

Attestation de palier 2 Renseignée en fin de CM2

3 compétences

7 compétences

Attestation de palier 3 Renseignée en fin de 3e et au plus tard à la fin

de la scolarité obligatoire

Le livret comprend 3 attestations de maîtrise des compétences du socle.


Domaine

Item

Compétence

Dans le livret, chaque compétence est décomposée en domaines,

puis en items.

Compétences, domaines, items

UN PORTFOLIO ?

Les acquisitions des compétences du socle

Les différentes attestations scolaires liées aux programmes brevet informatique et Internet

attestation de première éducation à la route,

attestation scolaire de sécurité routière

attestation de formation aux premiers secours

les appréciations des enseignants sur la scolarité de l’élève,

les relevés de notes actuels.

Ce livret scolaire sera accessible aux enseignants qui le renseigneront, aux élèves et à leurs parents qui le consulteront à partir des espaces numériques de travail (ENT), aux chefs d’établissement qui l’exploiteront.


CONCLUSION PROVISOIRE

• Le socle est un outil

• Il doit aider l’école à retrouver de la légitimité

• Il doit pouvoir être partagé entre maîtres, élèves, parents

• Il évoluera dans le cadre de la « Refondation de l’Ecole de la République »

voulue par le président François Hollande et son ministre de l’Education

Najat Vallaud-Belkacem (travail en cours avec les écoles)

• Cette évolution du socle commun vise à ce que

socle et programmes soient en phase.

• Les conditions de mise en place du LPC seront remaniées en profondeur.

• Le socle est national, et reste connecté aux partenaires européens comme

cadre européen de référence.


MERCI DE VOTRE ATTENTION

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