12
Les magasins situés dans les gares et les aéroports pourront-ils bientôt ouvrir leurs portes le dimanche, sans restriction, quels que soient les pro- duits qu’ils proposent à la clientèle ? Formellement, c’est sur cette ques- tion que le peuple se prononcera le 27 novembre. En réalité, c’est la pre- mière étape d’un processus qui doit conduire vers la libéralisation com- plète du travail du dimanche. Une libéralisation à laquelle nous devons nous opposer résolument, car le di- manche doit rester un jour consacré aux activités familiales, sportives et culturelles. Actuellement, l’ouverture des commerces le dimanche reste in- terdite, sauf dans les zones touristi- ques, alors que la loi sur les chemins de fer autorise les commerces instal- lés dans les gares à ouvrir le diman- che, pour autant qu’ils répondent aux besoins des voyageurs. Mais cette loi n’est plus respectée, en particulier à Zurich, puisque les kiosques et les magasins de petite alimentation ne sont plus les seuls à ouvrir sept jours sur sept. On y trouve aussi des ma- socialistes . ch ps suisse JOURNAL DES MEMBRES ET SYMPATHISANTS DU PS SUISSE JAB BERNE. NOVEMBRE 2005 NO. 17 CHANGEMENTS D’ADRESSE À : PS SUISSE, CASE POSTALE, 3001 BERNE gasins de chaussures, de vêtements, d’informatique. C’est cette pratique – contestée par le Tribunal fédéral – que les Chambres ont voulu offi- cialiser. Cette volonté de transformer les gares en centres d’achats relève de la provocation. Et ceci d’autant plus que les salaires versés aux employés de ces commerces sont très bas (40.5 % des femmes ayant un CFC dans la vente gagnent moins de 3’000 francs PAS TOUCHE À NOS DIMANCHES net), et que ceux-ci ne sont souvent pas au bénéfice d’une convention collective. Les partis bourgeois ont d’ailleurs refusé de faire quelques pas dans cette direction. La droite tombe dans la démagogie lorsqu’elle affir- me que cette libéralisation va créer des emplois, car on assistera surtout à des transferts, voire à des pertes d’emplois au détriment des petits commerces. Si le « oui » l’emporte, la droite n’en restera pas là. En effet, plusieurs textes visant à généraliser le travail du dimanche sont en cours de traitement par les Chambres fédéra- les. Une escalade qui démontre que, pour le camp bourgeois, l’extension du travail du dimanche dans les ga- res et les aéroports n’est qu’un ballon d’essai et que son objectif consiste à libéraliser totalement le travail du di- manche.D’ici au 27 novembre, la mo- bilisation doit être totale pour que le dimanche continue de nous appar- tenir, pour que la femme et l’homme ne doivent pas travailler 24 heures sur 24, sept jours sur sept et 365 jours sur 365. Se donner cinq ans pour mieux éva- luer les risques que présentent les organismes génétiquement modi- fiés, c’est plus que raisonnable, c’est impératif. Biologiste et députée au Parlement jurassien, Lucienne Mer- guin Rossé décrypte la stratégie des multinationales et fixe les enjeux de l’initiative sans-OGM soumise au vote le 27 novembre prochain. PAGE 4 Le PS Suisse a une nouveau secré- taire général et, dans la foulée un nouveau responsable des campa- gnes et de la communication. So- cialistes.ch leur souhaite bon vent à tous deux, de même qu’à un nouveau confrère socialiste qui paraîtra sous peu. Après cinq ans d’interruption le Parti socialiste jurassien relance son journal destiné à ses membres et sympathisant-e-s. PAGE 10 TÊTES D’AFFICHES VOTATION La 4 ème Assemblée des délégué-e-s du PS de l’année se tiendra le 26 no- vembre, à Berne. Figurent notam- ment à l’ordre du jour : les premiers chapitres de la nouvelle plate-forme européenne du PS ainsi que les prises de décisions relatives aux éventuels référendums contre les révisions des lois sur l’asile et les étrangers. PAGE 7 AD À BERNE LES RECOMMANDATIONS DU PS SUISSE Travail du dimanche : NON Initiative sans-OGM : OUI VOTATIONS DU 27.11. Une société ne se définit pas seulement par ce qu'elle consomme PHOTO: EX-PRESS

Lkf 17 001 web

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Page 1: Lkf 17 001 web

Les magasins situés dans les gares et les aéroports pourront-ils bientôt ouvrir leurs portes le dimanche, sans restriction, quels que soient les pro-duits qu’ils proposent à la clientèle ? Formellement, c’est sur cette ques-tion que le peuple se prononcera le 27 novembre. En réalité, c’est la pre-mière étape d’un processus qui doit conduire vers la libéralisation com-plète du travail du dimanche. Une libéralisation à laquelle nous devons nous opposer résolument, car le di-manche doit rester un jour consacré aux activités familiales, sportives et culturelles. Actuellement, l’ouverture des commerces le dimanche reste in-terdite, sauf dans les zones touristi-ques, alors que la loi sur les chemins de fer autorise les commerces instal-lés dans les gares à ouvrir le diman-che, pour autant qu’ils répondent aux besoins des voyageurs. Mais cette loi n’est plus respectée, en particulier à Zurich, puisque les kiosques et les magasins de petite alimentation ne sont plus les seuls à ouvrir sept jours sur sept. On y trouve aussi des ma-

socialistes.chpssuisseJOURNAL DES MEMBRES ET SYMPATHISANTS DU PS SUISSE JAB BERNE. NOVEMBRE 2005 NO. 17CHANGEMENTS D’ADRESSE À : PS SUISSE, CASE POSTALE, 3001 BERNE

gasins de chaussures, de vêtements, d’informatique. C’est cette pratique – contestée par le Tribunal fédéral –que les Chambres ont voulu offi-cialiser. Cette volonté de transformer les gares en centres d’achats relève de la provocation. Et ceci d’autant plus que les salaires versés aux employés de ces commerces sont très bas (40.5 % des femmes ayant un CFC dans la vente gagnent moins de 3’000 francs

PAS TOUCHE À NOS DIMANCHES net), et que ceux-ci ne sont souvent pas au bénéfice d’une convention collective. Les partis bourgeois ont d’ailleurs refusé de faire quelques pas dans cette direction. La droite tombe dans la démagogie lorsqu’elle affir-me que cette libéralisation va créer des emplois, car on assistera surtout à des transferts, voire à des pertes d’emplois au détriment des petits commerces. Si le « oui » l’emporte, la droite n’en restera pas là. En effet, plusieurs textes visant à généraliser le travail du dimanche sont en cours de traitement par les Chambres fédéra-les. Une escalade qui démontre que, pour le camp bourgeois, l’extension du travail du dimanche dans les ga-res et les aéroports n’est qu’un ballon d’essai et que son objectif consiste à libéraliser totalement le travail du di-manche.D’ici au 27 novembre, la mo-bilisation doit être totale pour que le dimanche continue de nous appar-tenir, pour que la femme et l’homme ne doivent pas travailler 24 heures sur 24, sept jours sur sept et 365 jours sur 365.

Se donner cinq ans pour mieux éva-luer les risques que présentent les organismes génétiquement modi-fiés, c’est plus que raisonnable, c’est impératif. Biologiste et députée au Parlement jurassien, Lucienne Mer-guin Rossé décrypte la stratégie des multinationales et fixe les enjeux de l’initiative sans-OGM soumise au vote le 27 novembre prochain.

■ PAGE 4

Le PS Suisse a une nouveau secré-taire général et, dans la foulée un nouveau responsable des campa-gnes et de la communication. So-cialistes.ch leur souhaite bon vent à tous deux, de même qu’à un nouveau confrère socialiste qui paraîtra sous peu. Après cinq ans d’interruption le Parti socialiste jurassien relance son journal destiné à ses membres et sympathisant-e-s.

■ PAGE 10

TÊTES D’AFFICHES

VOTATION

La 4ème Assemblée des délégué-e-s du PS de l’année se tiendra le 26 no-vembre, à Berne. Figurent notam-ment à l’ordre du jour : les premiers chapitres de la nouvelle plate-forme européenne du PS ainsi que les prises de décisions relatives aux éventuels référendums contre les révisions des lois sur l’asile et les étrangers.

■ PAGE 7

AD À BERNE

LES RECOMMANDATIONS DU PS SUISSE

Travail du dimanche :

NONInitiative sans-OGM :

OUI

VOTATIONS DU 27.11.

Une société ne se définit pas seulement par ce qu'elle consomme PHOTO: EX-PRESS

Page 2: Lkf 17 001 web

8.40

J E U D E CARTE S avec logo PS Frs. 2.50

AUTOCOLLANT B LANC RON D avec logo PS Frs. –.20

Je commande (frais de port et d’envoi en sus, commande minimum Frs. 5. –)

Sac à dos, Frs. 10.– Etui de jass en cuir, Frs. 22.– Stylo à bille, Frs. 5.– Jeu de cartes, Frs. 2.50 Verres à vin blanc, Frs. 16.– Autocollant blanc rond, 12 crayons en cèdre naturel, avec logo PS, Frs. –.20

Frs. 8.40

Prénom / Nom :

Adresse :

NPA / Lieu :

Tél. :

Date : Signature :

CRAYONS EN CÈDRE NATURELavec logo PS

VE R R E S À VI N B LANCavec logo PS, carton à 6 pièces

SAC Femmes socialistes suisses, 40 x 45 cm, contenu env. 10 litres

STYLO À B I LLE ETU I D E JASS en cuir noir, avec logo PS à l’intérieur, avec bloc-notes

16.–

5.– 22.–

PS SU I SS E, CAS E POSTALE, 3001 B E R N E, FAX 031 329 69 70

www.pssuisse.ch/indexf.html ➞ shop

10.–

Page 3: Lkf 17 001 web

Ainsi donc, comme le confirment les résultats d’un programme national de recherche, la Suisse a

entretenu d’intenses relations politiques, économiques et militaires avec l’Afrique sud au plus fort de

l’apartheid, alors que les violations des droits de l’homme atteignaient leur paroxysme. Ce n’est pas à

proprement parler une révélation puisque, dans les années 80, la Suisse s‘était sciem-

ment isolée de la scène internationale en matière de sanctions à l’égard du régime de

Pretoria. Il n’en demeure pas moins que tant l’ampleur de ces relations – des sociétés

suisses ont contribué à mettre à disposition les matières fissibles nécessaires à la fa-

brication de six bombes atomiques sud-africaines – que l’inertie, voire la complaisan-

ce des autorités et de l’administration, farouchement persuadées d’être en première

ligne de la lutte contre le communisme, sont choquantes. Et encore, il ne s’agit que de

la pointe de l’iceberg dans la mesure où les chercheurs n’ont pu consulter nombre de

documents, se heurtant à l’embargo décrété par le Conseil fédéral. Pourtant, les zones d’ombres que

recèle encore ce sulfureux dossier doivent être absolument éclaircies. C’est un devoir de mémoire et de

transparence : les archives de la Confédération, comme celles des privés et des entreprises doivent être

librement accessibles aux historiens. La classe politique ferait également bien de tirer les enseignements

du passé pour rétablir une certaine cohérence en matière d’exportations d’armes ou de collaboration

militaire. En faisant des affaires avec des pays comme le Pakistan et Israël, la Suisse privilégie la liberté

du commerce et de l’industrie aux droits de l’homme. C’est la même attitude, mise en exergue par le

Programme national de recherche, qui a présidé à l’étroite collaboration avec l’Afrique du sud, au plus

fort de la ségrégation raciale. Elle ressort d’un cynisme condamnable et d’une conception originale de

la neutralité souvent soutenue – comme par hasard – par ceux qui

s’en prétendent les gardiens tutélaires. Aux progrès des années 90

culminant avec l’adhésion de la Suisse à l’ONU et l’adoption d’une

loi fédérale sur l’application des sanctions internationales semble

avoir succédé une nouvelle politique de commerce tous azimuts,

menée dans un flou tout sauf artistique. C’est pour cela qu’un mo-

ratoire sur les ventes d’armes est aujourd’hui impératif tout comme

d'ailleurs la révision de loi sur le matériel de guerre .

Jean-Yves Gentil, rédacteur responsable

SESSION 5C’est la mi-législature pour les Chambres fédérales qui se retrou-veront en session d’hiver à la fin du mois de novembre. A deux ans des élections fédérales de 2007, c’est l’occasion, pour le nouveau secré-taire général du PS Thomas Christen de tirer un bilan intermédiaire. Très positif sur le plan des votations po-pulaires, il est plus mitigé au Parle-ment où la gauche peine à nouer des alliances avec le PDC et le PRD.

AFRIQUE DU SUD 6Dans ses relations avec l’Afrique du sud au plus fort de l’apartheid, la Suisse a subordonné les droits de l’homme à la liberté du commerce et de l’industrie. C’est la conclu-sion – provisoire – des historiens du Programme national de recherche consacré à la collaboration politique économique et militaire entre les deux pays que le conseiller national Carlo Sommaruga analyse sous un angle plus politique.

TIRER LES ENSEIGNEMENTS DU PASSÉ

ELECTIONS 8/9Les derniers scrutins romands d’im-portance ont lieu ce mois-ci à une semaine d’intervalle dans les can-tons de Genève, puis Neuchâtel. Va-t-on vers un gouvernement gene-vois à majorité de gauche et vers un successeur socialiste à Jean Studer au Conseil des Etats. Eléments de réponse avec les contributions des président-e-s des deux partis can-tonaux.

AGENDA 11Consultez-le pour tout savoir des divers rendez-vous importants fixés aux socialistes ces prochaines se-maines que ce soit au niveau natio-nal ou dans les cantons romands.

SOMMAIRE

Editeur : PS Suisse et Verein SP-Info Spitalgasse 34, 3001 BerneTél. 031 329 69 69Fax 031 329 69 70

Mail [email protected] Rédaction : Jean-Yves GentilProduction : Atelier Kurt Bläuer, Berne Imprimerie : Rotaz AG, Case postale 36, 8201 SchaffhouseTirage : 20 000 exemplairesPublicité : Kretz AG, General Wille-Strasse 147 8706 Feldmeilen, Tél. 044 925 50 60 Fax 044 925 50 77Parution : 6 numéros par année

IMPRESSUM

3 éditorial socialistes.chNOVEMBRE 2005

Page 4: Lkf 17 001 web

LE MAUVAIS GÉNIE ??Avec l’initiative sans OGM les paysans, les consommateurs et les organisations environnemen-tales demandent un moratoire de cinq ans sur l’utilisation des organismes génétiquement mo-difiés dans l’agriculture et dans l’élevage d’animaux destinés à l’alimentation. Les défenseurs de l’initiative contestent que la recherche soit concernée par ce moratoire. Pour les recherches scientifiques, les procédures d’au-torisation prévues dans la loi sur le génie génétique font autorité.

Dans le monde, depuis peu, de nombreux mouvements en faveur d’une agriculture plus sociale et plus environnementale voient le jour. Les

entreprises agrochi-miques se font mal-honnêtement l’écho des préoccupations de nos sociétés en proposant des va-riétés OGM résis-tantes aux herbici-

des et aux parasites. Sous prétexte d’éradiquer la faim dans le monde et de diminuer l’usage d’herbicides et d’insecticides, donc de favoriser la protection de l’environnement, les multinationales imposent leurs pro-duits. Leurs arguments sont menson-gers et trompeurs. Les organisations humanitaires sont très critiques face aux OGM. Selon elles, les OGM com-mercialisés sont en majeure partie destinés à la production énergétique (colza), à l’industrie textile (coton) et à la consommation animale (mais et soja). Le soja transgénique est déjà largement cultivé en Argentine et au

Brésil mais on peut constater que ces cultures tournées vers l’exportation se sont faites au détriment de l’agri-culture paysanne locale. L’agricul-ture industrielle cherche à rendre les paysans dépendants des firmes semencières et l’introduction des OGM dans les pays du sud poursuit la même logique. Les familles paysan-nes du sud – et du nord – n’ont plus le droit d’utiliser les semences issues de leur récoltes : elles doivent en rache-ter chaque année. Parce que la faim dans le monde n’est pas un problème de quantité mais de répartition, une technologie, aussi performante soit-elle, ne répondra jamais à l’injus-tice du système productiviste. Pire, la domination des transnationales de l’agrochimie sur les semences renfor-ce la mise sous tutelle de la paysanne-rie des pays du Nord comme du Sud.

Les ONG environnementales dé noncent les risques des plantes transgéniques sur la biodiversité. Des études révèlent que certains papillons sont menacés. Le danger pour la fertilité du sol est aussi une source d’inquiétude, à cause des pes-ticides produits par la plante généti-que qui vont dans le sol. Les abeilles ne connaissent pas les frontières et elles transportent le pollen généti-que, qui contamine les cultures tra-ditionnelles. De même, il est prouvé aujourd’hui que des transferts de gènes ont lieu entre plantes OGM et plantes sauvages, des contamina-tions sont fréquentes aux Etats-Unis. Les processus dans la nature devien-nent incontrôlables et irréversibles. L’apparition de nouveaux virus est à prendre au sérieux et les conséquen-ces pour l’homme et la nature ne sont pas évaluées à l’heure actuelle.

PAR LUCIENNE MERGUIN ROSSÉ

Aujourd’hui, nous savons que l’utilisation du génie génétique dans le domaine alimentaire renchérit considérablement les prix des pro-duits – y compris ceux des produits sans OGM. Au stade de la produc-tion déjà, des coûts supplémentaires apparaissent car les semences et les récoltes doivent être séparées. Un renchrissement dû à la séparation des filières de transport et de trans-formation est aussi à prévoir. Fina-lement l’importante logistique et les contrôles à mettre en place condui-sent à un renchérissement de tous les produits. Ni les consommatrices et consommateurs et surtout pas les familles pauvres n’ont intérêt à subir une augmentation du prix des aliments – ceci d’autant moins si elle est consécutive à l’utilisation de produits OGM refusés par une majo-rité d’entre eux et n’apportant aucun avantage.

Dix ans après les premières cultu-res OGM sur le continent américain et les tentatives pour les imposer sur le sol européen, une question reste en suspens : qui sera responsable en cas de contamination ? Qui assumera les coûts économiques, écologiques et sociaux d’une pollution généti-que dont chacun admet aujourd’hui qu’elle est inévitable ? Une politique crédible doit désormais satisfaire aux exigences de sécurité et de précau-tion dans les questions critiques de la dégradation du climat et de la bio-diversité, de la dégradation de l’agri-culture et des terres arables qui favo-rise la famine, des risques sanitaires et éthiques liés à l’alimentation et aux biotechnologies et aussi des pro-blèmes cruciaux de la justice. Le mo-ratoire demandé par l’initiative Sans

4socialistes.ch OGMNOVEMBRE 2005

OGM applique le principe de précau-tion. N’est-ce pas d’ailleurs ce que les Etats viennent de décider avec les ris-ques non avérés d’une pandémie de la grippe aviaire ? Pourquoi donc en serait-il autrement pour les OGM ? Si ce n’est pas le cas, il faut se poser sérieusement la question : pourquoi une telle inégalité de traitement en-tre deux dangers pour la santé de l’humanité ? La réponse réside peut-être dans le fait que lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts des multina-tionales et leurs profits outranciers, le principe de précaution s’impose. Dans le cas de la grippe aviaire, il s’agit de faire vendre des médica-ments (ex. le tamiflu) et de protéger les élevages industriels de volaille. Aussi de permettre l’octroi de sub-ventions étatiques aux multinationa-les dans le but de rechercher des mé-dicaments pour le traitement d’un vi-rus qui n’existe pas à l’heure actuelle. Par contre, s’agissant des OGM, le principe de précaution s’oppose aux intérêts des multinationales, qui ne peuvent plus vendre leurs semences aux agriculteurs, accompagnées des tonnes de pesticides et d’herbicides que les OGM nécessitent.

La politique du profit n’a pas de frontières et nous nous devons de la dénoncer !! En votant OUI le 27 no-vembre, nous disons Oui à des ali-ments produits sans manipulations génétiques, Oui à une agriculture compétitive et respectueuse de la na-ture, Oui à des aliments sûrs et sains, Oui à la solidarité avec les familles paysannes du Tiers-Monde.

Lucienne Merguin Rossé, biologiste, députée au Parlement jurassien

Page 5: Lkf 17 001 web

5 session socialistes.chNOVEMBRE 2005

AU CONSEIL NATIONAL■ In. Parl. Fankhauser sur les pres-

tations familiales (« un enfant, une allocation »).

■ Motion sur l’extension des possibi-lités de travailler le dimanche.

■ Initiative populaire du PS « Bénéfi-ces de la Banque nationale popu-laire pour l’AVS ».

■ Loi sur le marché intérieur.■ Loi sur l’imposition des participa-

tions de collaborateur.■ Budget 2006.■ Motion sur la simplification de la

TVA et uniformisation des taux.■ Motion sur le maintien de l’offre de

Swissinfo.

AU CONSEIL DES ÉTATS■ Loi sur la coopération avec les

Etats de l’Europe de l’Est.■ Interpellation P-A Gentil sur la

situation de Cargo CFF.■ Réforme des chemins de fer 2.■ Révision des lois sur l’asile et les

étrangers.■ Motion M. Béguelin « Pas d’ex-

portation de matériel de guerre vers l’Irak, le Pakistan, l’Inde et la Corée du sud».

■ Programme d’armement 2005.

* sous réserve de modifications

A SUIVRE* LORS DE LA SESSION D’HIVER

LE PS DOIT SE RENFORCERC’est désormais un fait avéré. Les réformes indispensables et surtout susceptibles de rallier des majorités populaires ne sont possibles qu’avec la participation active du PS. Malheureusement, durant la présente législature, le PDC et les radicaux ne cessent de se rapprocher de l’UDC. Il faut que cela change. Le plus tôt sera le mieux, mais au plus tard d’ici les élections fédérales de 2007.

Deux ans après les dernières élec-tions fédérales, il est temps de tirer un bilan intermédiaire. Pour rappeler tout d’abord que le scrutin d’octobre

2003 n’a pas été sans conséquences. La gauche (le PS et les Verts) s’est renforcée (+6 sièges au Con-seil national; +3 au Conseil des Etats). Mais, dans le même

temps, le camp bourgeois a pris un double virage à droite. D’une part, le poids respectif des partis s’est mo-difié en faveur de l’UDC (+11 sièges au Conseil national) et au détriment du PRD et du PDC (–7 sièges chacun au Conseil national) ; de l’autre, les représentant-e-s de ces deux forma-tions affaiblies ont considérablement durci leurs positions.

La nature beaucoup plus tran-chée du débat politique lors de la présente législature découle incon-testablement de ce double déca-lage. Déstabilisés, radicaux et dé-mocrates-chrétiens cherchent leur salut en reprenant le rythme et les paroles imposés par l’UDC. Il est donc de plus en plus difficile, pour la gauche, de nouer des alliances avec ces deux partis du centre-droit. Il n’en demeure pas moins que le flirt du PDC et du PRD avec l’UDC est marqué du sceau de l’échec. L’an dernier et à trois reprises, la popu-lation a massivement sanctionné leur coalition. Qu’il s’agisse de leurs projets en matière de politique des transports (le contre-projet Avanti), de politique fiscale (le paquet fiscal) ou de politique sociale (la 11ème ré-vision de l’AVS). Malheureusement, radicaux et démocrates-chrétiens ne semblent pas avoir tiré les leçons de leurs défaites répétées. Leur po-litique fiscale est ainsi toujours axée sur une redistribution des richesses au profit des plus aisés: réforme de l’imposition des entreprises ou de celle des participations des collabo-rateurs, introduction d’un taux de TVA unique. Il en va de même pour

PAR THOMAS CHRISTEN

ce qui est de leur politique sociale avec un projet de révision de l’AVS qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celui rejeté l’an dernier. Les derniers débats parlementaires sont également assez symboliques de ce virage à droite toute. En acceptant de participer au durcissement inaccep-table des lois sur l’asile et les étran-gers ou à la réduction de l’aide suisse au développement, le PDC et le PRD trahissent la tradition humanitaire de notre pays. Ils freinent également des réformes écologiques (taxe sur le CO2) ou sociales (loi sur les stupé-fiants).

C’est assez incompréhensible dans la mesure où l’expérience dé-montre que les réformes indispen-sables n’ont jamais passé la rampe avec le concours de l’UDC, mais bien avec celui du PS. Ainsi, les années 90 ont permis de franchir des caps im-portants dans le domaine des trans-ports (NLFA, financement des trans-ports publics, RPLP), de la politique étrangère (adésion à l’ONU, accords bilatéraux avec l’Union européenne, engagement de soldats suisses à l’étranger) ou sur des questions de société (solution des délais, politique pragmatique en matière de drogue). C’est toujours le cas aujourd’hui puisque les principales réformes de ces deux dernières années (partena-riat enregistré, congé maternité, ac-cords de Schengen/Dublin et sur la libre circulation des personnes) ont pu aboutir grâce au PS et surtout pas avec l’UDC.

Pourtant, l’espoir demeure. Radi-caux et démocrates-chrétiens peu-vent encore mettre à profit les deux prochaines années pour ouvrir les yeux et contribuer – avec le PS – à remettre la Suisse sur de bons rails. Reste que les élections fédérales de 2007 s’annoncent d’ores et déjà ca-pitales. Le PS (et les Verts) doivent absolument encore se renforcer pour que ce scrutin ne soit pas non plus sans conséquences. Notamment sur la composition future du Conseil fédéral.

Thomas Christen, secrétaire général du PS Suisse

Dernière étape parlementaire cet hiver pour l’initiative populaire socia-liste « Bénéfices de la Banque nationale pour l’AVS » PHOTO: EX-PRESS

Page 6: Lkf 17 001 web

6socialistes.ch afrique du sudNOVEMBRE 2005

LES LIAISONS DANGEREUSEStreprises d’armement et de techno-logie. Effectivement, les relais au sein du Parlement et du Conseil fédéral n’ont pas manqué. Ces personnes, parmi lesquelles l’on comptait Mon-sieur Christophe Blocher, persistent d’ailleurs aujourd’hui encore, à vou-loir relativiser des principes fonda-mentaux de droit international com-me les droits de l’homme.

Comment juges-tu la subordination du droit international et des droits de l’homme à la liberté du commer-ce et de l’industrie. La Suisse a-t-elle été schizophrène ou tout simple-ment cynique ?La schizophrénie est une maladie que l’on subit. Le cynisme est un compor-tement que l’on construit. Le rapport montre de manière claire que le Con-seil fédéral était clairement conscient de la contradiction entre sa politique de laisser-faire les milieux économi-ques et celle de défense des droits fondamentaux de la population noire sud-africaine et des sanctions inter-nationales menées par l’ONU.

La Suisse a notamment entretenu des contacts étroits dans le domaine militaire avec le régime d’apartheid. Peut-on parler d’une neutralité à géométrie variable ?La Suisse avait développé le concept d’universalité des relations interna-tionales pour se défausser de toute approche critique des états tiers, notamment en matière de droits de l’homme, dans l’objectif manifeste

de privilégier les relations commer-ciales et financières. De fait, la neu-tralité n’était plus qu’un concept vide de sens permettant de tout justifier comme la collaboration nucléaire avec le régime d’apartheid qui lui a finalement permis de construire ses bombes nucléaires.

Est-il possible de tirer un parallèle entre des ventes d’armes à l’Afrique du Sud et les récentes exportations ou importations vers des pays dont le respect des droits de l’homme est également sujet à caution ? Ce qui choque dans la politique du Conseil fédéral, c’est son incapacité à retenir les leçons de l’histoire. En effet, bien que le contexte soit diffé-rent, le Conseil fédéral est prêt à sa-crifier des principes fondamentaux pour engranger quelques deniers ou pour équiper son armée de matériel non nécessaire. Ceci est d’autant plus grave que le Conseil fédéral, contrairement à l’époque, fait de la promotion des droits de l’homme et de la paix les axes de sa politique ex-térieure.

Autre élément révélateur : l’opacité qui a entouré ce type de contacts. Toutes les archives n’ont pas été ouvertes aux chercheurs.L’absence de transparence de l’ad-ministration et des entreprises est clairement destinée à éviter que des actions en responsabilité ne soient intentées contre les entreprises et les banques suisses qui ont soutenu

Dans ses relations avec l’Afrique du sud, au plus fort de l’apar-theid, la Suisse a subordonné les droits de l’homme à la liberté du commerce et de l’industrie. C’est la conclusion – provisoire – des historiens du Programme national de recherche consacré à la collaboration politique éco-nomique et militaire entre les deux pays. Pour la gauche et les défenseurs des droits de l’homme qui n’ont jamais cessé de les dé-noncer, ce n’est pas vraiment une surprise comme le confirme le conseiller national genevois Carlo Sommaruga, membre du Groupe parlementaire « Relations Suisse-Afrique du sud ».

Les relations privilégiées que l’écono-mie helvétique et la Suisse officielle entretenaient avec le régime d’apar-

theid étaient mal-heureusement con-nues depuis long-temps. Le rapport du programme na-tional de recherche permet d’arracher le masque d’hypocri-sie que les autorités

suisses avaient revêtu. Le grand mé-rite du rapport, c’est de documenter de la manière la plus complète pos-sible, au vue des limitations d’accès aux dossiers imposées par le Conseil fédéral et les entreprises concernées, les stratégies, les lignes d’argumenta-tion, les mécanismes de contourne-ment des sanctions internationales contre l’Afrique du Sud mais surtout le cynisme des autorités suisses.

Sous couvert d’un anti-commu-nisme farouche, la Suisse a été un relais politique et économique précieux pour l’Afrique du Sud. Et notamment, par l’entremise de poli-ticiens de droite encore très influents aujourd’hui.Le discours idéologique anti-com-muniste a servi aux milieux écono-miques à couvrir, par un prétendu objectif vertueux, les objectifs indé-cents de lucre des banques, des en-

INTERVIEW : JEAN-YVES GENTIL

Vous pouvez consulter tous les do-cuments et résultats du Programme national de recherche 42+ « Rela-tions entre la Suisse et l’Afrique du sud » à l’adresse : www.snf.ch/NFP/NFP42+

EN SAVOIR PLUS

par leurs activités commerciales et leurs prêts, le régime d’apartheid. En d’autres termes, après la réali-sation d’opérations économiques ayant permis aux entreprises et aux banques des bénéfices, souillés par le crime d’apartheid mais non né-gligeables, il y a le refus de vouloir en payer le prix. Pour un pays qui se veut champion de la promotion des droits de l’homme, ce n’est pas ac-ceptable. Il y a une exigence morale et politique pour l’ouverture au plus vite de toutes les archives publiques et privées.

Pour toi, quelles sont les conséquen-ces politiques à court et à long terme de ce rapport ? Comme déjà dit, la première consiste à obtenir l’ouverture de toutes les ar-chives. Par ailleurs, le Conseil fédé-ral, comme le Parlement, se doivent d’adopter de manière très claire la conditionnalité du respect des droits de l’homme et du droit international public dans ses relations politiques et commerciales internationales. Que ce soit par exemple dans ses rela-tions avec la Tunisie ceci au moment du Sommet mondial sur la Société de l’Information ou avec Israël dont la violation crasse du droit internatio-nal est notoire tout comme encore avec les autres Etats autoritaires et sanguinaires.

Carlo Sommaruga, conseiller national, Genève

La Suisse a contribué au programme nucléaire sud-africain (ici la centrale désaffectée de Soweto) PHOTO: EX-PRESS

Page 7: Lkf 17 001 web

NÉGOCIER MAINTENANTDepuis des années, le PS Suisse est le seul grand parti qui persiste à se prononcer en faveur de la normalisation des rapports avec l’UE et d’une adhésion totale. Le congrès de Brigue a renforcé cette perspective d’adhésion et donné mandat pour l’actualisation de la plate-forme européenne. Les six premiers chapitres de cette dernière sont actuellement en consultation et seront traités le 26 novembre par l’Assemblée des délégué-e-s de Berne. Principal constat sur le plan stratégique: la voie bilatérale ne permet pas de clarifier le rôle de la Suisse en Europe et des lacunes décisives demeurent au plan de l’économie et de la politique institutionnelle.

Pour le PS Suisse, l’adhésion de la Suisse à l’UE s’inscrit dans la pers-pective d’une politique étrangère solidaire dans laquelle la Confédé-ration défend ses intérêts à l’échelon international en ayant conscience de sa considérable dépendance par rapport à un système mondialisé. La Suisse doit, dans son propre intérêt, contribuer à la création de capacités permettant d’intervenir politique-ment dans l’organisation de l’ordre international dans le contexte de la mondialisation également. L’UE possède une telle compétence et la Suisse aurait avantage à jouer un rôle actif au côté de cet acteur mondial qui, outre l’ONU, revêt pour elle une importance essentielle.

Le PS entend ainsi tout mettre en œuvre pour que le Conseil fédé-ral ouvre rapidement des négocia-tions d’adhésion et que le mandat de négociation tienne compte des valeurs centrales sociales-démocra-tes. Ouverture et réformes internes sont indissociables. Les négociations d’adhésion doivent déboucher sur un résultat qui convainque non seu-lement la gauche, mais encore une

majorité de citoyennes et de citoyens. C’est qu’alors que le large soutien

apporté par la base du PS à sa poli-tique européenne ne s’est jamais démenti, les « partis du centre » se li-vrent, en revanche, à un slalom sans précédent et la politique européenne est aujourd’hui beaucoup plus con-troversée au sein du PDC et du PRD. Une incertitude qui n’est d’ailleurs pas sans incidences sur le Conseil fédéral. Ainsi, le 15 novembre 2000, le Conseil fédéral annonçait, dans son rapport de politique extérieure, l’ouverture de négociations d’adhé-sion entre la Suisse et l’UE durant la législature 2003–2007. Dans ses ob-jectifs pour la législature 2003–2007, il s’est cependant contenté d’annon-cer la présentation d’un rapport sur les avantages et les inconvénients d’une telle adhésion au courant de la deuxième moitié de son mandat. Pire encore, l’issue de son dernier sé-minaire spécial sur la question euro-péenne, l’adhésion a été reléguée de but stratégique à option à terme.

Dès lors, pour le PS, le constat sui-vant s’impose :1. Le rapport du Conseil fédéral sur

les avantages et les inconvénients d’une adhésion à l’UE doit être réalisé sérieusement et de maniè-re complète, et permettre un vaste débat.

2. Il doit également traiter les lacu-nes de la voie bilatérale.

3. Ce rapport doit proposer une stra-tégie concrète ainsi que les indis-pensables réformes de politique intérieure susceptibles de mener à une adhésion à l’UE.

4. Les partis également sont sollici-tés. A l’image du PS Ils doivent pré-senter leurs stratégies de politique européenne dans les meilleurs délais. Ce sont tout d’abord des con-

victions politiques qui plaident en faveur d’une ouverture rapide de négociations d’adhésion de la Suis-se à l’UE. Aucune frontière ne peut arrêter les problèmes importants d’aujourd’hui et de demain. L’exis-tence d’une capacité d’agir au niveau supranational est indispensable et, en Europe, c’est l’UE qui la garantit. Contrairement à ceux qui tiennent le volant, la Confédération n’a rien à dire concernant la direction et la vitesse. Aujourd’hui, la Suisse est moins que jamais en mesure de se soustraire à l’immense foule de rè-glements élaborés et adoptées dans le cadre de l’UE. L’introduction de la libre circulation des personnes sans limites et la participation au système de Schengen ont opéré une nouvelle réduction décisive de cet écart. La Suisse ne peut donc pas se permet-

7 ad à berne socialistes.chNOVEMBRE 2005

tre de trop s’éloigner du droit com-munautaire car, en tant que petite économie publique ouverte, elle dé-pend fortement d’un environnement proche et lointain actuellement plus que jamais défini par l’UE. Le PS sou-haite que la Suisse puisse participer aux décisions centrales sur l’avenir de l’Europe (et concernant aussi les citoyens suisses) là où elles se pren-nent. Ceci implique impérativement une adhésion de plein droit à l’UE.

En conclusion, la question de l’adhésion ne peut se concrétiser qu’à condition que le Conseil fédéral soit déterminé à entamer des négo-ciations d’adhésion et s’engage dans cet objectif. Le seul scénario réaliste de l’ouverture de négociations est que le PS puisse contribuer à placer l’Europe au cœur des préoccupations politiques, et, ce faisant, réussisse pa-rallèlement à s’étoffer sensiblement. C’est pourquoi la politique européen-ne fait partie des thèmes centraux du PS dans la perspective des élections fédérales de 2007. C’est aussi dans cette optique qu’il faut considérer la nouvelle plate-forme européenne des socialistes. Elle précise la signi-fication concrète de l’adhésion de la Suisse à l’UE du point de vue du PS, la nature du mandat sur lequel les négociations d’adhésion doivent se fonder, ainsi que le type de réformes internes nécessaires pour une Suisse à la fois plus démocratique, plus so-ciale, plus écologique, et menant à l’UE. Vous pouvez consulter ses six premiers chapitres (les autres seront abordés en mars 2006 à Näfels) à l’adresse : www.sp-ps.ch/partei/partei/delegiertenversammlung

Joie le 25 septembre dernier à la permanence électorale de la gauche lors de la confirmation du OUI à la libre circulation des personnes. Il faut cependant désormais dépasser la voie bilatérale. PHOTO: EXPRESS

09h45 Salutations et ouverture 10h15 Politique européenne : inter-ventions de la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey, du vice-prési-dent de la Commission européenne Günter Verheugen et de Markus Notter, conseiller d’Etat du canton de Zurich. Traitement des six premiers chapitres de la nouvelle plate-forme européenne du PS 13h30 Discours du président du PS Suisse Hans-Jürg Fehr

13h45 Politique des transports : Avanti et après...14h10 Discours du conseiller fédéral Moritz Leuenberger 14h30 Référendum contre la loi sur l’asile, référendum contre la loi sur les étrangers14h45 Accord de libre échange avec les Etats-Unis15h00 Budget 2006 du PS Suisse, résolutions, fin de l’Assemblée.

ORDRE DU JOUR

Page 8: Lkf 17 001 web

8élections (ge)socialistes.chNOVEMBRE 2005

UNE CHANCE POUR LA GAUCHE DE REBONDIR !Les divisions de l’extrême gauche ont porté un coup très dur à la gauche. Qui espère se ressai-sir lors de l’élection du Conseil d’Etat, le 13 novembre.

Les élections au Grand Conseil gene-vois, avec l’entrée en force de l’extrê-me droite, la disparition de Solidari-

téS et de l’AdG, ainsi que le recul du Parti socialiste, nous lais-sent un goût amer.

S’il s’agit d’une déception pour nous, Socialistes, qui pouvions comp-

ter sur une stabilisation, voire une augmentation de notre représenta-tion, c’est une sévère défaite pour l’ensemble de l’Alternative, malgré le succès des Verts. En effet, il y a six mois, au moment des votations du 24 avril où, avec les syndicats, l’Al-ternative avait gagné une série de ré-férendums liés au budget 2005, tous les espoirs étaient encore permis. Le président du Parti libéral enviait alors notre unité dans les médias. Unité qui s’est effritée avec le débat sur les bilatérales et les dissensions latentes entre les deux composantes de l’AdG, qui ont abouti à deux listes séparées.

Les divisions de l’extrême gauche ont fait des dégâts collatéraux; elles ont coûté deux sièges aux Socialistes, une partie de notre électorat s’étant détourné du PS pour tenter d’assurer, en vain, le quorum aux deux com-posantes AdG et SolidaritéS. Et nos positions clairement à gauche n’ont pas fait recette auprès d’un électorat

flottant, qui est plus sensible aux thè-ses environnementales portées par les Verts ; elles n’ont en outre guère interpellé les milieux populaires qui, par dépit, ont voté protestataire.

Ces raisons ne nous dispensent pas d’analyser avec un peu de recul les erreurs qui ont pu être commises pendant la législature et la campagne électorale. Dans une société qui s’in-téresse peu à la politique, avec des problèmes dus à la crise des finances publiques, au chômage, aux difficul-tés de logement, il est plus facile de lancer des slogans populistes que d’apporter des solutions qui tiennent compte de l’intérêt du plus grand nombre.

Certains partis du « centre » nous font déjà des appels du pied pour une éventuelle collaboration (alors mê-me qu’il avait été impossible de faire passer le moindre projet d’envergure lors de la précédente législature...). Si nous pouvons trouver des majorités de circonstance, pour le bien de la population genevoise, nous devrons tenir le cap et continuer à défendre nos valeurs de justice sociale et de solidarité.

Mais pour l’instant, nous devons faire résolument campagne pour le Conseil d’Etat, confirmer la brillante élection de Charles Beer et assurer notre soutien sans faille à Laurent Moutinot, qui est la cible privilégiée des partis de droite et des milieux immobiliers. Nous soutenons aussi avec détermination les deux candi-dats Verts, Robert Cramer et David Hiler.

En effet, seule une majorité rose-verte au Conseil d’Etat pourra em-pêcher la droite d’intensifier ses at-

taques contre l’Etat social, le service public et une fiscalité équitable. Cer-tain-e-s rétorqueront qu’il reste l’ar-me du référendum pour combattre la politique de la droite. Ils oublient que le lancement de multiples réfé-rendums demande une énergie co-lossale, avec des chances de succès aléatoires, tant lors de la récolte de signatures qu’à l’heure du scrutin po-pulaire. De plus, le PSG est une force de proposition, qui tient à assumer pleinement ses responsabilités gou-vernementales; notre parti doit être capable d’initier des réformes qui ne se fassent pas sur le dos des plus faibles, plutôt que d’opter pour une stratégie de résistance dépressive.

Le Parti socialiste genevois a confirmé, lors de son assemblée gé-nérale du 12 octobre, sa confiance à ses deux conseillers d’Etat sortants,

Charles Beer et Laurent Moutinot. Il a approuvé à l’unanimité la stratégie consistant à faire campagne avec les deux candidats verts, Robert Cramer et David Hiler, pour une majorité rose-verte au Conseil d’Etat.

Nous travaillons d’arrache-pied pour atteindre cet objectif. Verdict le 13 novembre au soir!

Laurence Fehlmann Rielle, présidente du PS genevois

PAR LAURENCE FEHLMANN RIELLE

A l’issue des élections législatives qui ont eu lieu en 2005 dans cinq parle-ments cantonaux, le PS a perdu 15 sièges. Il a progressé en Valais (+ 3) et à Neuchâtel (+ 2), mais a reculé à Genève (– 2). Comme la plupart des partis, il a également perdu des man-dats dans les cantons d´Argovie et So-leure puisque ces derniers ont réduit leurs Grands Conseils d’une centaine sièges. Il n’en demeure pas moins que le PS s´est hissé à la première place en totalisant 584 députés cantonaux, soit 21,6 % (+ 0,3 %). Ce n’est tou-tefois pas la meilleure progression qui est à mettre à l’actif des Verts

(+ 0,6 %), suivie par l’UDC (+ 0,5 %) qui avance encore dans les cantons où elle est une force nouvelle, mais at-teint ses limites ailleurs. Pour sa part, le PDC augmente sa représentation de 0,2 % tandis que les radicaux sont les grands perdants. Encore en tête à la fin 2004, le PRD est ainsi tombé à la quatrième place des formations nationales en perdant 54 sièges dans les parlements cantonaux en 2005 (– 1,2 %). A noter également qu’après les élections genevoises, le Parti du travail et ses alliés de l´extrême gau-che ne conservent plus que 20 sièges (– 14) dans les législatifs cantonaux.

PARLEMENTS CANTONAUX : LE PS EN TÊTE

Page 9: Lkf 17 001 web

9 élections (ne) socialistes.chNOVEMBRE 2005

NEUCHÂTEL – 57 % DES VOIX À GAUCHE !Horizon prometteur fixé au 20 no-vembre, date du deuxième tour au Conseil des Etats. Le parti socia-liste, avec Pierre Bonhôte comme candidat, a pris l’élan nécessaire pour se lancer dans une course électorale. Vers l’avant. Vers l’ouverture. Avec une gauche plu-rielle unie. Où les voix s’entremê-lent pour former un 57 % vibrant d’espoir. Parce que trop d’agents conservateurs nuisent à la santé de notre pays !

En octobre 2003, Neuchâtel devenait le premier canton à être représenté par deux socialistes au Conseil des

Etats. Six mois plus tard, la gauche sor-tait grande gagnante des élections com-munales, avec à la clé, le renforcement de sa majorité dans les villes et le bascu-lement à gauche de

nombreux villages. Finalement, ce 10 avril, la gauche devenait majoritaire au plan cantonal, tant au gouverne-ment qu’au Grand Conseil.

Locomotive électorale de la gau-che neuchâteloise pour la prise de la majorité cantonale, Jean Studer a été brillamment élu au Conseil d’Etat. En tant que nouveau chef des finances cantonales, notre camarade doit faire face à une situation catastrophique, héritage d’une droite dogmatique qui, depuis des années, n’assumait plus sa responsabilité majoritaire. C’est dans ce contexte que Jean Stu-der a logiquement remis son mandat au Conseil des Etats, provoquant une élection complémentaire (système majoritaire à deux tours).

Pour le PSN, l’enjeu de cette élec-tion consiste à conserver ses deux sièges à la Chambre des cantons. Cette revendication est légitimée non seulement par les récents succès électoraux de la gauche, mais en-core et surtout par l’importance des décisions prises par un Conseil des Etats dans lequel la droite dispose d’une écrasante majorité de 35 sièges contre 9.

Pour relever le défi, le PSN a lancé la candidature de Pierre Bonhôte. Député compétent et respecté, ce brillant orateur assume la vice-prési-dence du groupe socialiste. Ce scien-tifique de 40 ans dispose en outre d’une solide expérience puisqu’il a siégé au Conseil communal de la ville de Neuchâtel après avoir présidé du-rant plus de trois ans le parti cantonal.

Pour obtenir un ballottage gé-néralisé, la gauche neuchâteloise a présenté deux candidats au premier tour. Un pari gagné avec panache, puisque Pierre Bonhôte a récolté quelques 33 % des voix et le candidat du POP, Denis de la Reussille, un im-pressionnant 25 %. La gauche signe ainsi un record historique avec plus de 57 % des voix contre seulement 40 % au candidat de la droite, un in-dépendant ayant récolté quelques 2 % des suffrages.

En vue du deuxième tour, la gau-che regroupe ses forces derrière Pier-re Bonhôte, avec de bonnes chances de l’emporter. Mais pour y parvenir, il faudra mobiliser toutes nos forces afin que le report des voix fonctionne, en particulier dans les villes du Locle et de la Chaux-de-Fonds, où Denis de la Reussille est arrivé largement en tête du premier tour !

Jean-Nat Karakash, président du Parti socialiste neuchâtelois

PAR JEAN-NAT KARAKASH

Né le 17 juin 1965 – originaire de Neuchâtel – marié

FORMATIONEcoles obligatoires à Hauterive et Neuchâtel1983 Maturité scientifique au gymnase de Neuchâtel1988 Diplôme de chimiste à l’Université de Neuchâtel1991 Doctorat en chimieà l’Université de Berne (photo)1992 Postdoctorat au Massachusetts Institute of Technology, Boston, USA

ACTIVITES PROFESSIONNELLES 1993–2000 Collaborateur scientifi-que à l’EPFL, dans le groupe du prof. Michael Grätzel ; développe-ment de cellules solaires à colorants et de dispositifs d’affichage électro-chromes. 2000–2004 Conseiller communal de la Ville de Neuchâtel, directeur de l’urbanisme, des forêts et domaines, du tourisme et des transports. Actuellement: Ingénieur auprès du bureau Planair SA, La Sagne. Responsable de projets nationaux et européens dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et de l’aménagement du territoire.

LOISIRSEscalader les sommets permet de s’aérer l’esprit, de prendre de la distance par rapport aux soucis du quotidien et de voir loin !

BONHÔTE EN BREF

Page 10: Lkf 17 001 web

NOVEMBRE 2005

têtes d’affiche 10socialistes.ch

CHAISES MUSICALESIl y a décidément toujours du mouvement au secré-tariat central du PS Suisse. Ainsi que nous le laissions

« campagnes et communi-cation » du PS. C’est désor-mais chose faite avec l’en-gagement de Peter Lauener. Ce dernier, âgé de 36 ans, a occupé pendant environ 5

l’an dernier. Peter Lauener connaît également bien les milieux journalistiques puisque avant de rejoindre le syndicat des cheminots, il a travaillé à l’agence de presse ATS. Pendant ses études en littérature con-temporaine de langue alle-mande et histoire notam-ment, il a également fait des piges pour divers journaux et radios locales alémani-ques. Habitant Berne, Peter Lauener est marié. Il lit, cuisine et voyage volontiers durant son temps libre lors-qu’il ne fait pas du football, du ski ou du snowboard. La rédaction de socialistes.ch souhaite une chaleureuse bienvenue à Peter et se réjouit de collaborer étroi-tement avec lui à partir de l’année prochaine.

PEAU NEUVE POUR LE PSJAu Parti socialiste jurassien, c’est l’heure des nettoyages d’automne. Le PSJ a ainsi totalement revu et corrigé son site Internet afin qu’il soit plus étoffé, simple d’accès, interactif et mieux actualisé. Vous pouvez aller vous rendre compte du résultat à l’adresse www.psju.ch. Profitant de ce relookage, le PSJ s’est égale-ment choisi un nouveau logo et a relancé son « Journal

socialiste » dont la parution s’était interrompue voici 5 ans. Destiné avant tout aux quelque 1300 membres et sympathisant-e-s du PSJ. Il

date américaine (voir socia-liste.ch No 16). Pour le PSG, cette « offre » atteste d’un

profond mépris pour la vie humaine. Elle signifie également que les Etats-Unis

refusent toute responsabi-lité dans la mort tragique de Salah Jmor, sans avoir mené la moindre enquête sérieuse sur le sujet. Dans l’immédiat, le Parti socia-liste genevois continue à appuyer fermement les démarches du Département fédéral des affaires étran-gères (DFAE) visant à faire toute la lumière sur le décès de Salah Jmor. Notamment par le biais d’une commis-sion d’enquête indépen-dante. De son côté, le DFAE juge que les informations obtenues jusqu’ici sont insuffisantes et n’exclut pas de soutenir des démarches juridiques si l’avocat de la famille décidait d’en lancer. Il fait en outre la différence entre cette mort tragique et les récentes rumeurs d’implication de Salah Jmor dans le scandale « pétrole contre nourriture ». Socia-listes.ch continuera à vous tenir au courant des déve-loppements de cette très sombre affaire.

entendre dans notre derniè-re édition, Thomas Christen a officiellement pris la suc-cession de Reto Gamma au poste de secrétaire général le 1er octobre dernier, deux semaines après son élection par l’Assemblée des délé-gué-e-s de Rapperswil. La passation de pouvoir a fait l’objet d’une petite fête au secrétariat, une manifes-tation au cours de laquelle l’ancien et le nouveau ont notamment pu échanger leurs meilleurs trucs pour échapper à la corvée de vaisselle... Restait cepen-dant à remplacer Thomas à la tête du département

ans la fonction de chef de l’information du syndicat SEV. Cela lui a notamment

permis de remplir son carnet d’adres-ses à la rubrique « syndicats et orga-

nisation de protection de l’environnement ». Un réseau qu’il a eu l’occasion de mettre à contribution en participant activement à la campagne des oppo-sant-e-s au contre-projet « Avanti » rejeté par le peuple suisse en février de

comprend huit pages dont quatre en couleurs. Les objectifs fixés pour le redé-ploiement de ces moyens de communications sont à la fois de favoriser la dif-fusion des informations, les échanges entre les mili-tant-e-s et les divers acteurs socialistes de la politique, et aussi d’améliorer la visi-bilité des projets, des inter-ventions et des actions me-nées par ceux-ci. Force est également de constater que la perspective des élections cantonales jurassiennes l’année prochaine n’y est pas non plus étrangère. Bon vent à ce nouveau confrère et surtout pas concurrent !

INDÉCENTLe Parti socialiste genevois a été ulcéré par l’attitude des Etats-Unis, consistant à octroyer un dédomma-gement de 5000 francs à la veuve de Salah Jmor , ce camarade genevois tué par une balle tirée par une sol-

Pensez-y le 27 novembre 2005Initiative sans OGM OUIPour les deux objets soumis en votation, le matériel

suivant est à votre disposition :

TRAVAIL DU DIMANCHE:■ Dépliants du PS et de la JS, affiches de la JS, argu-

mentaires (bref ou détaillé), modèles de lettre de lecteur / trice, transparents, liste d’oratrices et d’ora-teurs.

INITIATIVE SANS-OGM■ Dépliants du PS, argumentaires (bref ou détaillé),

modèles de lettre de lecteur / trice, transparents, liste d'oratrices et d'orateurs

Vous pouvez télécharger certains de ces documents sur le site Internet du PS Suisse ou passer vos com-mandes à l’adresse :

[email protected] ou auprès du PS Suisse, Spitalgasse 34, 3001 Berne,fax : 031 329 69 70

CAMPAGNE DU 27 NOVEMBRE

Page 11: Lkf 17 001 web

11 agenda socialistes.chNOVEMBRE 2005

PS SUISSE www.pssuisse.ch■ Samedi 12 novembre 2005 : séminaire « Energie »

dès 10h00 au « Gundeli Casino », à Bâle.■ Vendredi 25 novembre 2005 : Conférence de

coordination dès 15h15 à l’hôtel Kreuz, à Berne. A l’ordre du jour : le projet de banque d’adresses ADMO et la convention sur la récolte de fonds avec les partis cantonaux.

■ Samedi 26 novembre 2005 : Assemblée des dé-légué-e-s dès 9h45 à l’hôtel National à Berne (voir ordre du jour en page 6).

■ 27 novembre 2005 : votations fédérales (travail du dimanche et initiative anti-OGM)

■ 28 novembre–16 décembre 2005 : session d’hi-ver des Chambres fédérales.

■ 14 janvier 2005 : séminiare du PS sur l’inté gration des personnes migrantes à Berne.

PS FEMMES www.ps-femmes.ch■ Samedi 12 novembre 2005: Comité des femmes

de 10h30 à 16h00 au Palais fédéral, à Berne

GENÈVE www.ps-ge.ch■ Dimanche 13 novembre 2005 : élection du Con-

seil d’Etat■ Jeudi 24 novembre : assemblée générale du PSG

dès 20h à Luserna■ Dimanche 27 novembre: votation cantonale sur

l’instauration d’une Cour des comptes (objet sou-tenu par le PSG).

FRIBOURG www.ps-fr.ch■ Mercredi 9 novembre 2005 : Comité directeur à

18h30 au restaurant de l’Acacia, suivi de l’Assem-blée des membres, à 20h. Invitée : Hildegarde Fäss-ler, présidente du groupe socialiste aux Chambres fédérales. Puis, débat contradictoire sur la modifi-cation de la loi sur le travail du dimanche entre Char-les Favre, conseiller national (PRD/VD) et Alain Berset, conseiller aux Etats (PS/FR) et la présenta-tion des enjeux de l’initiative anti-OGM par Christa Mutter, co-présidente des Verts fribourgeaois.

■ Vendredi 2 décembre 2005 : bureau à 18h30 au secrétariat du PSF.

NEUCHÂTEL www.psn.ch ■ Jeudi 10 novembre 2005 : soirée d’information sur

le budget cantonal 2006, dès 20h15 à l’hôtel des Communes des Geneveys-sur-Coffrane.

■ Samedi 12 novembre 2005 : stands électoraux et consacrées aux votations fédérales du 27 novem-bre dès 9h00 à la place du Marché de La Chaux-de-Fonds et à la fontaine de la Justice à Neuchâtel.

■ Dimanche 20 octobre 2005: deuxième tour de l’élec-tion complémentaire aux Conseil des Etats (succes-sion de Jean Studer à la Chambre des cantons).

■ Lundi 28 novembre 2005 : soirée d’information sur le budget cantonal 2006, dès 20h15 au restau-rant du Cerf des Ponts-de-Martel.

■ Mercredi 30 novembre 2005 : soirée d’information sur le budget cantonal 2006, dès 20h15 à la salle de spectacle de Boudry.

VAUD www.ps-vd.ch ■ Mercredi 16 novembre 2005 : 20h15, Foyer 1

de Beausobre à Morges. Conférence-débat avec Pierre-Yves Maillard sur l’insertion des jeunes.

■ Lundi 21 novembre 2005 : 20h, Salle du Conseil communal à Echallens, les conseillers nationaux du PS vaudois à la rencontre de la population.

■ Mardi 29 novembre 2005 : 20h, hôtel de la gare de Moudon. Conférence-débat avec Anne-Cathe-rine Lyon.

JURA www.psju.ch ■ Vendredi 4 novembre 2005 : conférence de pres-

se du PSJ consacrée à son nouveau site Internet ainsi qu’au nouveau journal socialiste jurassien.

■ Mardi 8 novembre : Comité directeur du PSJ.■ Lundi 21 novembre 2005 : Réunion des 3 comités

de Fédération à 19h30 au Restaurant du Jura à Bassecourt.

■ Samedi 3 décembre à l’Interculturel (Salle de l’In-ter) à Porrentruy. Projection du film « Société Ano-nyme » de Laurent Graenicher suivie d’un débat.

JURA BERNOIS www.psjb.ch■ Vendredi 4 novembre 2005 : Congrès du PSJB

dès 19h30 à l’hôtel Central à Tavannes.■ Dimanche 27 novembre 2005: élections commu-

nales à Bévilard.

AGENDA

L’intégration des migrantes et des migrants est devenu un thème à la mode ces dernières années. C’est tant mieux. Notre Etat n’a que trop longtemps considéré les personnes étrangères comme de la chair à usine ; éludant de fait toutes les im-plications sociales que génè-re naturellement la présence en Suisse de populations mi-grantes d’origines diverses et dont les durées de séjour sont variables. L’intégration est un processus réciproque. Les Suisses doivent mettre en œuvre une politique dy-namique et novatrice en la matière. Les étrangers, sans renoncer complètement à leur culture et à leurs tradi-tions doivent s’adapter aux principes fondateurs de no-tre Etat de droit, dont l’éga-lité des sexes est l’un des plus fort postulat.

Mais intégration et égalité des chances sont liées. Les

risques sociaux de la non in-tégration touchent plus du-rement certaines catégories de migrant-e-s. Les jeunes sont les premières victimes d’un défaut d’intégration précoce. Les femmes issues du système patriarcal et qui sont confinée en leur loge-ment ne s’épanouissent pas ni ne peuvent efficacement accompagner le développe-ment familial sans elles. Les requérants d’asile et les sans papiers se trouvent quant à eux dans un désert juridique qui exclut, de par la volonté politique des bourgeois, toute mesure d’intégration et qui précarise plus encore leur situation déjà difficile.

Une journée d’étude du parti socialiste sera consa-crée à cette thématique le samedi 14 janvier 2006, de 10h15 à 16h00, salle des Con-grès du syndicat Unia, Welt-poststrasse 20 (Egghölzli), 3000 Bern 15. Les buts de

cette journée seront focalisés sur les groupes sociaux évo-qués ci-dessus. Il sera discu-té des mesures intégratrices adéquates aux problèmes posés ? Qui est compétent pour leur mise en œuvre et pour leur financement ? Sont invité-e-s à y participer les camarades spécialistes des

questions de l’intégration et les camardes intéressés par les questions de la migration et de l’intégration.

Sur la base des travaux de cette journée, une position du parti en matière d’inté-gration sera rédigée et sou-mise aux instances supérieu-res pour adoption.

BULLETIN D’INSCRIPTIONJOURNÉE D’ÉTUDE DU PS SUISSE DU 14 JANVIER 2006

Nom et prénom

Adresse

NP/ Localité

Téléphone

e-mail :

Renvoyer à : Katrin Scheidegger-Ogi, case postale, 3001 Berne, Tél : 031/329 69 90, Fax : 031/329 69 70, [email protected]

INTÉGRATION DES PERSONNES ÉTRANGÈRES ET SOCIALISME UNE JOURNÉE D’ÉTUDE POUR DES EFFETS CONCRETS

Des renseignements con-cernant la thématique peu-vent être obtenus auprès de : Jean-Paul Ros, Secrétaire po-litique, 031 / 329 69 61, 079 / 712 66 41, [email protected]

Pour y participer, inscrivez-vous dès maintenant !

Page 12: Lkf 17 001 web

Le succès d’une entreprise dépend d’abord de ceux qui la dirigent, génération après génération. Avec le savoir-faire nécessaire et en mettant tout leur cœur à l’ouvrage, ils pourront la faire prospérer et grandir. Nous

avons la plus grande estime pour les entreprises et le potentiel qu’elles renferment. C’est ce qui nous incite à développer de nouveaux logiciels,

qui pourront stimuler leur croissance et contribuer à leur succès.

www.microsoft.com/switzerland/fr/potential

Nous voyonsla réalisation du rêve de votre grand-père.

© 2005 Microsoft Corporation. Tous droits réservés. Microsoft et «Your Potential. Our Passion.» sont des marques déposées ou des marques commerciales de Microsoft Corporation aux Etats-Unis et/ou dans d’autres pays.

© 2005 Microsoft Corporation. Tous droits réservés. Microsoft et «Your Potential. Our Passion.» sont des marques déposées ou des marques commerciales de Microsoft Corporation aux Etats-Unis et/ou dans d’autres pays.

0113_Vineyard_202x290_f.indd 1 19.9.2005 8:48:05 Uhr