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Depuis des années, le parti socialiste défend le service public contre les attaques ultralibérales. Il exige le dévelop- pement de struc- tures fortes qui garantissent une sécurité sociale solide. Il s’engage avec les syndicats pour le maintien de garanties minimales concer- nant la sécurité de l’emploi. Il doit aujourd’hui aussi se mobili- ser pour apporter une réponse de gauche aux tentatives répétées de dérégulation et de privatisation de la sécurité publique. Christian Levrat La droite populiste a une réponse toute prête en matière de sécurité : tolérance zéro, durcissement du droit pénal, du droit des étrangers, du droit des mineurs. Engagement de l’armée pour des tâches de police, privatisation des forces de sécurités : ici la police des chemins de fer, là-bas les prisons. Délégations massives à socialistes . ch ps suisse Journal des membres et sympatHisants du ps suisse Jab 3001 berne 34. 8. 08 CHANGEMENTS D’ADRESSE À : PS SUISSE, CASE POSTALE, 3001 BERNE des firmes privées dont les tâches dé- passent la plupart du temps le simple gardiennage d’infrastructures sporti- ves ou festives. Cette vision n’est pas la nôtre. Et s’il n’est pas question de céder au tout répressif, il n’est pas suffisant de dé- noncer l’approche étriquée et auto- ritaire de nos adversaires politiques. La gauche ne doit pas hésiter à parler d’ordre public, à dire que l’Etat, et lui seul, a le devoir de garantir la sécu- rité des tous : salarié-e-s, retraité-e- s, écolier-e-s et étudiant-e-s. Toutes celles et ceux qui ne peuvent se payer systèmes d’alarmes et gardes privés. La sécurité, c’est d’abord la lutte contre les causes de la criminalité. Et nous nous y travaillons avec force en matière de formation, de travail, d’assurance sociales, d’intégration et de codéveloppement. C’est là le socle de notre engagement politique quotidien. Mais c’est aussi parfois des mesu- res plus immédiates. La Commission pour la Paix et la Sécurité du PS a ouvert un chantier important. Elle fait des propositions concrètes, qui per- Un débat essentiel mettent d’initier un débat sérieux sur notre conception propre de la sécurité publique. Entre liberté personnelle et mesures coercitives ; entre prévention et répression, entre police de proximi- té et contrôle démocratique sur l’ac- tivité policière. Autant d’équilibres à trouver, d’arbitrages à rendre. Si sur l’essentiel nous serons pro- bablement d’accord, certaines des mesures proposées feront débat, le vocabulaire retenu ici ou là pourra faire sourciller, l’absence de telle ou telle considération surprendre. C’est tant mieux. Le Parti socialiste est un lieu de vie, de discussion. Et chaque contribution doit nous permettre d’affiner nos réponses, de préparer pour le Congrès des 25 et 26 octobre une discussion de qualité. L’heure est venue de participer à la révision du programme du PS. Sa première partie intitulée « Une ana- lyse claire » est sous toit. Soumise à discussion à l’interne jusqu’en février de l’année prochaine, elle présente en 15 chapitres les défis auxquels l’action politique du PS se doit de répondre durant ces vingt prochai- nes années. PAGE 6 Avec l’appui du PS, l’Association Transports et environnement (ATE) lancera au printemps 2009 une ini- tiative populaire en faveur des trans- ports publics. Concrètement, le texte prévoit de réorienter les moyens des- tinés à la construction d’autoroutes vers les investissements dans les in- frastructures ferroviaires et les trans- ports publics. PAGE 9 transports programme Efficience : rapport entre le résultat obtenu et les ressources utilisées. Un critère souvent invoqué pour cou- per dans les budgets de la solidarité sociale et internationale. Or, l’achat de nouveaux avions de combat se- rait tout sauf efficient : objectif flou et ressources démesurées en font une catastrophe à empêcher absolu- ment. PAGE 8 avions Le Parti socialiste est un lieu de vie, de discussion. PHOTO : EDOUARD RIEBEN

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Depuis des années, le parti socialiste défend le service public contre les attaques ultralibérales.

Il exige le dévelop-pement de struc-tures fortes qui garantissent une sécurité sociale solide. Il s’engage avec les syndicats pour le maintien

de garanties minimales concer-nant la sécurité de l’emploi. Il doit aujourd’hui aussi se mobili-ser pour apporter une réponse de gauche aux tentatives répétées de dérégulation et de privati sation de la sécurité publique.

Chr ist ian Levrat

La droite populiste a une réponse toute prête en matière de sécurité : tolérance zéro, durcissement du droit pénal, du droit des étrangers, du droit des mineurs. Engagement de l’armée pour des tâches de police, privatisation des forces de sécurités : ici la police des chemins de fer, là-bas les prisons. Délégations massives à

socialistes.ch pssuisseJournal des membres et sympatHisants du ps suisse Jab 3001 berne 34.8.08Changements d’adresse à : ps suisse, Case postaLe, 3001 Berne

des firmes privées dont les tâches dé-passent la plupart du temps le simple gardiennage d’infrastructures sporti-ves ou festives.

Cette vision n’est pas la nôtre. Et s’il n’est pas question de céder au tout répressif, il n’est pas suffisant de dé-noncer l’approche étriquée et auto-ritaire de nos adversaires politiques. La gauche ne doit pas hésiter à parler d’ordre public, à dire que l’Etat, et lui seul, a le devoir de garantir la sécu-rité des tous : salarié-e-s, retraité-e-s, écolier-e-s et étudiant-e-s. Toutes celles et ceux qui ne peuvent se payer systèmes d’alarmes et gardes privés.

La sécurité, c’est d’abord la lutte contre les causes de la criminalité. Et nous nous y travaillons avec force en matière de formation, de travail, d’assurance sociales, d’intégration et de codéveloppement. C’est là le socle de notre engagement politique quotidien.

Mais c’est aussi parfois des mesu-res plus immédiates. La Commission pour la Paix et la Sécurité du PS a ouvert un chantier important. Elle fait des propositions concrètes, qui per-

Un débat essentielmettent d’initier un débat sérieux sur notre conception propre de la sécurité publique. Entre liberté personnelle et mesures coercitives ; entre prévention et répression, entre police de proximi-té et contrôle démocratique sur l’ac-tivité policière. Autant d’équilibres à trouver, d’arbitrages à rendre.

Si sur l’essentiel nous serons pro-bablement d’accord, certaines des mesures proposées feront débat, le vocabulaire retenu ici ou là pourra faire sourciller, l’absence de telle ou telle considération surprendre. C’est tant mieux. Le Parti socialiste est un lieu de vie, de discussion. Et chaque contribution doit nous permettre d’affiner nos réponses, de préparer pour le Congrès des 25 et 26 octobre une discussion de qualité.

L’heure est venue de participer à la révision du programme du PS. Sa première partie intitulée « Une ana-lyse claire » est sous toit. Soumise à discussion à l’interne jusqu’en février de l’année prochaine, elle présente en 15 chapitres les défis auxquels l’action politique du PS se doit de répondre durant ces vingt prochai-nes années.

■ page 6

Avec l’appui du PS, l’Association Transports et environnement (ATE) lancera au printemps 2009 une ini-tiative populaire en faveur des trans-ports publics. Concrètement, le texte prévoit de réorienter les moyens des-tinés à la construction d’autoroutes vers les investissements dans les in-frastructures ferroviaires et les trans-ports publics.

■ page 9

t r a n s p o r t s

p r o g r a m m e

Efficience : rapport entre le résultat obtenu et les ressources utilisées. Un critère souvent invoqué pour cou-per dans les budgets de la solidarité sociale et internationale. Or, l’achat de nouveaux avions de combat se-rait tout sauf efficient : objectif flou et ressources démesurées en font une catastrophe à empêcher absolu-ment.

■ page 8

a v i o n s

Le Parti socialiste

est un lieu de vie,

de discussion.

photo : edouard rieBen

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Oui, je souhaite rejoindre le club référendaire du PS.

Je désire plus d‘informations sur ce club.

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Les membres du club référendaire s’engagent à récolter au moins 10 signatures en faveur d‘une initiative ou d‘un référendum lancé par le PS Suisse. Chaque année, il sont invités à rencon- trer des personnalités socialistes dans le cadre d‘une manifestation exclusive Ils participent à un concours doté

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Portefeuille, cuir noir, Frs. 110.–

Bonbons PS (500), Frs. 55.–

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Sauver le soldat Schmid ? Si l’été n’a jusqu’ici pas été forcément à la hauteur des espérances des vacanciers, il aura été particu-

lièrement pourri pour le chef du département de la défense. Même si ses longues années passées au

sein de l’UDC ont tanné le cuir de Samuel Schmid et grandement amélioré ses capacités d’absorption

de couleuvres aussi grosses que des boas, pas sûr qu’il chérisse le souvenir de ces

dernières semaines. Non pas que les prochaines s’annoncent beaucoup plus sereines

pour un conseiller fédéral désormais sans Groupe parlementaire, aussi discrédité que

l’institution dont il préside aux destinées et qui devra pourtant batailler ferme pour

faire passer des projets aussi controversés que le programme d’armement 2008 ou

l'achat de nouveaux avions de combat. Il n’en demeure pas moins que les affaires,

scandales et erreurs qui frappent le DDPS alimentent un constat dont le PS a toujours

été persuadé : la Suisse a mal son armée. Une affection aussi grave que chronique dont la thérapie né-

cessite plusieurs ablations chirurgicales et une cure d’amaigrissement drastique. Ce n’est certes pas la

main de Samuel Schmid qui maniera le scalpel ni lui qui prescrira la diète, ma sa gestion pour le moins

hasardeuse et les crises à répétition qui agitent ses services confirment la pertinence du diagnostic. En

outre, le fait qu’il soit totalement grillé auprès de ses anciens collègues de parti ouvre incontestable-

ment le champ des possibles. « Coalition contre nature » ou pas, les temps sont mûrs pour entamer une

vaste réforme de l’armée, tailler dans le vif des effectifs comme des crédits. D’armée comme d’ailleurs

de sécurité intérieure, il en est passablement question dans ce numéro de rentrée de socialistes.ch. Les

débats internes ou externes au parti le justifient. Si nous sommes relativement unanimes sur le pre-

mier dossier, on ne peut pas en dire autant du deuxième. Pour l’un comme pour l’autre, il nous revient

cependant de tout mettre en œuvre ces prochains mois pour que la médiatisation des problèmes laisse

place à celle de nos solutions.

Jean-Yves Gentil, rédacteur responsable

congrès 5Papier de position sur la sécurité public et révision partielle des sta-tuts du parti : les thèmes principaux du Congrès ordinaire du PS fin oc-tobre à Aarau. Alors que les sections mettent la dernière main à leurs amendements, les débats s’annon-cent plutôt vifs sur l’un et l’autre de ces objets. Socialistes.ch fait le point sur les enjeux.

Armée 7Depuis les années 50, la société suisse a profondément changé. Mais notre armée n’en a eu cure. Résultat : aujourd’hui, elle ne répond plus aux risques auxquels notre pays fait face. Et elle a manqué le virage de l’égalité entre femmes et hommes. La récente affaire Nef l’a clairement montré.

AssurAnce mAlAdie 10Le chef de la surveillance fédérale des assureurs maladie va reprendre sous peu les rênes de la caisse-ma-ladie Assura. Ce passage contrevient au principe de confiance dans l’as-surance-maladie obligatoire et pose par ailleurs de fortes interrogations en termes de concurrence entre les caisses. AgendA 11Consultez-le pour tout savoir des divers rendez-vous importants fixés aux socialistes ces prochaines se-maines que ce soit au niveau natio-nal ou dans les cantons romands.

sommaire

EDiTEur PS Suisse et Verein SP-info Spitalgasse 34, 3001 BerneTél. 031 329 69 69, Fax 031 329 69 [email protected]

réDACTioN Jean-Yves Gentil

ProDuCTioN Atelier Kurt Bläuer, Berne imPrimEriErotaz AG, CP 36, 8201 Schaffhouse

TirAGE20 000 exemplaires

PuBLiCiTé Kretz AG, General Wille-Strasse 1478706 Feldmeilen, Tél. 044 925 50 60,Fax 044 925 50 77

PAruTioN6 numéros par année

3 8.08 éditorial

i m p r e s s u m

en moyenne, dans le monde, le prix des aliments a augmenté de 83 % depuis août 2006. photo: ex-press

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congrès 8.08 4

Réactions

Pour les Fem-mes socialistes, il s’agit de faire le tri entre ce qui est à jeter et à récupérer de

ce papier de position. Si l’idée de base, à savoir ouvrir le dialogue sur la sécurité publique et esquisser des solutions socialistes aux pro-blèmes d’insécurité est excellente, le papier glisse parfois à droite. Au lieu de s’attacher comme promis au sentiment d’insécurité, il cherche à « endiguer la criminalité », comme si celle-ci nous submergeait. Pour les Femmes socialistes, l’expulsion des étrangers et étrangères condamné-e-s à une longue peine de prison, l’arrestation des jeunes en état d’ébriété et la stigmatisation des mendiant-e-s reposent sur une lo-gique de soupçon, d’exclusion, de « moutons ». Selon le PS Femmes, le tri entre bonnes et mauvaises propositions doit ainsi se faire au crible de l’égalité. Leur but : renfor-cer l’égalité des droits, l’égalité so-ciale, l’égalité hommes-femmes et, partant, construire un monde plus pacifique et plus serein

Lors de son Assemblée des dé-légué-e-s du 23 août à Zurich, la JS Suisse a décidé à l’issue d’un long débat et à une large majorité de demander le renvoi du papier de position sur la sécurité publique du Comité directeur. La JS juge notamment que l’interdiction de la mendicité, la vidéosurveillance, la banque de données recensant les hooligans et la revendication d’expulser les étrangers criminels n’ont rien à faire dans un papier de position socialiste sur la sécurité publique.

Autre opposition déclarée : celle du groupe « anti-rép » dont plusieurs conseillers nationaux socialistes font partie et qui s’est également déclaré, le 2 septembre, en faveur d’un renvoi de ce papier qu'il juge marqué par un logique de recher-che de « boucs émissaires » incom-patible avec les fondamentaux so-cialistes. une analyse que semble partager nombre de délégué-e-s romands à l'heure où nous mettons sous presse et qui préfigure peut-ètre une refonte du document avant sa présentation au Congrès.

Sécurité publique pour toutes et tousLa mondialisation, les program-mes d’économies, le démantèle-ment social néolibéral ou encore l’évolution vers une société de loisirs 24 heures sur 24 ont – ces dernières années – profondé-ment déstabilisé la population. En particulier celles et ceux qui n’ont pas la chance d’habiter dans des quartiers résidentiels et qui – s’agissant de leur sécu-rité – dépendent essentiellement de l’action de l’état. C’est une prestation de service public ainsi qu’une partie intégrante de la qualité de la vie.

Le thème de la sécurité publique requiert des réponses socialistes. La gauche ne peut faire l’économie d’une réflexion de fond en se référant aux statistiques de la criminalité et en sous-estimant l’importance du sentiment – subjectif – d’insécurité. Nous devons proposer des mesures et des solutions concrètes suscepti-bles d’améliorer globalement la sé-curité. C’est la meilleure manière de contrer les campagnes populistes et idéologiques de droite.

Voilà pourquoi, sur mandat du Congrès extraordinaire de Bâle, la Commission spécialisée du PS « politique de paix et de sécurité » a

élaboré un papier de position inti-tulé « Sécurité publique pour toutes et tous » dont la version approuvée par le Comité directeur circule désor-mais parmi les sections afin qu’elles prennent position ou suggèrent des amendements. Loin du principe de la tolérance zéro fortement marquée par l’exemple américain, le document dé-fend un mélange de mesures préventi-ves et répressives à même d’améliorer durablement la sécurité publique sans atteinte aux droits fondamentaux.

La sécurité résulte ainsi de l'ac-tion combinée des facteurs les plus divers à de multiples niveaux. En font partie: la formation, le travail, la protection sociale contre les risques de l’existence, le développement du-rable et la réduction de l’injustice et de la pauvreté en Suisse et dans les autres pays. Des mesures permettant d’atteindre ces objectifs qui s’inscri-vent sur le long terme constituent le fondement d’une politique social-démocrate de sécurité publique.

En plus de ces mesures de longue échéance, une politique complète de sécurité publique comprend éga-lement un programme spécifique contre la criminalité, la violence et l’insécurité. En font notamment par-tie : la protection contre la violence domestique, la restriction du port

d’armes, un aménagement réfléchi de l’espace public comme une pré-sence policière visible s’impose aux endroits générateurs de conflits. S’y ajoutent une meilleure prévention de la criminalité, le renforcement de la sécurité dans les transports publics, l’interdiction de la mendicité orga-nisée, l’application stricte et efficace du droit en vigueur, en particulier pour les personnes violentes.

Evidemment, pour le PS, cela va de pair avec la politique de défense des droits fondamentaux et des liber-tés individuelles. Il n'est pas question de renoncer à nos idéaux de progrès social. Pas de moralisation ou de cri-minalisation. Il s'agit d'intégrer plu-tôt qu’exclure tout en respectant la dignité de tous, indépendamment de son origine ou de son statut social.

Si certaines des mesures propo-sées sont mises en œuvre de manière efficace, nul doute que la sécurité pu-blique sera considérablement amé-liorée. Certes, le papier de la Commis-sion spécialisée n’est pas coulé dans le bronze et il faut s’attendre à de vifs débats lors du Congrès d’Aarau. C’est aux délégué-e-s – en définitive – qu’il revient d’en discuter au sein de leur section et de soumettre des amende-ments avant d’en approuver la ver-sion définitive fin octobre.

La vidéosurveillance: un des points contestés du papier de position du Comité directeur. photo: ex-press

Femmessocialistes

Suisse

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5 8.08

L’autre objet phare du Congrès ordinaire d’octobre, c’est la ré-vision partielle des statuts du parti. Objectifs principaux : renforcer la représentation des partis cantonaux et des sections des grandes villes tout en préci-sant les compétences de la pré-sidence et du Comité directeur. Celles du Congrès et de l’Assem-blées des délégué-e-s ne subis-sent pas de modifications.

si lv ia schenker

Loin d’une étape obligée, légaliste et un rien bureaucratique, les statuts d’un parti constituent la base sur

laquelle se construit son action. Afin d’adapter celle-ci en renouvelant nos structures, des re-maniements impor-tants seront soumis au Congrès d’Aarau.

La présidence, la Conférence de coor-dination des partis cantonaux et le Comité directeur ont déjà planché de manière exhaustive sur les modifica-tions proposées. Ces discussions ont suscité remarques, critiques et ob-servations de la part des camarades, membres de ces différentes instances et la plupart ont été inclues dans la révision présentée aujourd’hui aux délégué-e-s.

Les principales nouveautés concernent deux aspects bien dis-tincts. D’un côté, il s’agit de renfor-cer la représentation des partis can-

menter le poids des partis cantonaux dans cette instance. Deuxièmement, la Conférence de coordination se voit dotée de nouvelles compétences. Elle règle avant tout des questions supra-cantonales, pour des questions rele-vant de la compétence des cantons, mais à propos desquelles une coordi-nation nationale s’impose. Par exem-ple, des campagnes de votation ou en vue d’élections fédérales. Troisième-ment, les partis cantonaux romands disposeront d’un relais spécifique au secrétariat central en la personne d’une coordinatrice ou d’un coordi-nateur romand.

Par ailleurs, la séparation entre compétences politiques ou stratégi-ques d’une part, et tâches opératives d’autre part, doit être marquée plus précisément. Dans cette perspec-tive, la présidence est constituée en organe spécifiquement en charge des questions opératives. Il s’agit ici avant tout de codifier et de réglemen-ter une pratique actuelle, mais aussi d’ancrer l’élargissement du nombre de vice-président-e-s. De son côté, le Comité directeur met en œuvre les décisions des organes supérieurs. Il agit au niveau stratégique avant tout en fixant les règles et principes d’ac-tion et en vérifiant la mise en œuvre des positions décidées. Il n’intervient plus sur les questions opératives, qui sont du ressort de la présidence, res-pectivement du secrétariat central.

Silvia Schenker, conseillère nationale (BS), vice-présidente du PS et responsable du Groupe de travail chargé de la révision des statuts.

tonaux au sein des organes du PS Suisse. De l’autre, les modifications statutaires permettent de mieux dé-finir les compétences stratégiques et opératives respectivement du Comité directeur et de la présidence du PS.

Ainsi, l’interconnexion des scènes politiques nationale et cantonale est toujours plus importante. En consé-quence, l’intégration des partis can-tonaux aux structures et processus de décision du parti national doit être renforcée. Trois modifications doivent permettre d’atteindre cet objectif. En premier lieu, l’élargis-sement du Comité directeur va aug-

Conserver et innover Elections : nouveaux délaisParmi les points importants du prochain Congrès figurent notam-ment encore les élections statutai-res. Silvia Schenker ayant indiqué qu’elle ne souhaitait pas se repré-senter à la vice-présidence du PS Suisse, son poste est à donc à re-pourvoir. S’agissant des membres du Comité directeur directement élu-e-s par le Congrès, deux pos-tes sont également désormais va-cants puisqu’outre Barbara Geiser (BE), Nenad Stojanovic (Ti) a éga-lement fait savoir qu’il ne brigue-rait pas, lui non plus, un nouveau mandat. En conséquence, le délai pour les candidatures jusqu’ici fixé au 6 septembre a été prolongé au 9 octobre. Celles-ci, accompa-gnées d’une photo et d’une brè-ve biographie, sont à envoyer à l’adresse: [email protected]

merci également de veiller à ne pas laisser passer le délai d’inscription des délégué-e-s au Congrès qui échoit le 6 septembre prochain. Seules celles et ceux qui se seront inscrit-e-s recevront le deuxième cahier de documents. on peut s'inscrire directement sur le site in-ternet du PS, en faisant parvenir un courrier électronique à l’adresse : [email protected] ou par fax au 031 329 69 70.

Enfin, les chambres d’hôtel peuvent être réservées à Aarau et aux alen-tours jusqu’au 30 septembre uni-quement sur internet à l’adresse : www.sp-ps.ch/hotel. Jusqu’à ce délai, les chambres sont garanties. Les réservations ultérieures devront être effectuées directement auprès des hôtels de la région.

BienvenueLe poste de porte-parole du Parti socialiste suisse est repourvu. Dès le 1er octobre, c’est Andreas

Käsermann qui prendra la succes-sion de Claudine Godat. Agé de 38 ans, Andreas Käsermann a me-né une carrière de journaliste depuis

1991, notamment à l’agence de presse ATS. Pigiste pour de nom-breux journaux, responsable de sites internet et ancien animateur radio, Andreas Käsermann connaît bien les différentes facettes du métier de journaliste. Depuis 2002 et jusqu’à aujourd’hui, il a dirigé le service de correspondance audio du Palais fédéral destiné aux radios privées alémaniques.

Les nouveaux statuts confirment notamment l'élargissement de la vice-présidence.photo : edouard rieBen

congrès

samedi 25 octobreouverture à 11 h 00

■ renouvellement thématique:– Discours de Christian Levrat– Adoption du papier de position

■ Discours de micheline Calmy-rey

■ Libre circulation des personnes– Discours introductif– Discussion et recommandation

de vote

■ renouvellement structurel:– mise en œuvre du renouvelle-

ment – révision des statuts– Discussion et traitement des

propositions des sections

dimanche 26 octobreouverture à 9 h 00

■ Elections statutaires

■ Discours de moritz Leuenberger

■ « Sécurité publique pour toutes et tous »– Discours introductif – Présentation des thèses

socia listes – Discussion et traitement des

propositions des sections– Décision

■ recommandations de vote en vue des votations fédérales des 30 novembre 08 et 8 février 09

■ résolutions

■ Clôture (env. 15 h 00)

o r d r e d u J o u r p r o v i s o i r e

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programme 6 8.08

Participons, révisons !A quels défis le Parti socialiste est confronté en Suisse au début du 21ème siècle ? Quels objectifs concrets doit-il se fixer et quelles voies doit-il suivre pour ancrer ses valeurs de paix, de solida-rité, d’égalité, de développement durable et de justice sociale dans l’agenda politique suisse ? L’objectif de la révision du pro-gramme du parti est d’élaborer des réponses convaincantes à ces questions. Son premier chapitre intitulé « Une analyse claire » est désormais soumis à discussion. Le PS invite tous ses membres à participer à sa rédaction finale.

Jul ia gerber rüegg

En soumettant ce projet au débat in-terne, le Comité directeur remplit le mandat qui lui a été confié en 2004

par le Congrès de Brigue, à savoir re-manier un program-me vieux de prati-quement un quart de siècle en s’assu-rant la participation pleine entière de la

base du parti. Le principe retenu est celui d’un processus en trois étapes et autant de chapitres : « Une analyse claire » suivi par « Des objectifs as-surés » et, finalement, « Une mise en œuvre prudente ». Chacune de ces étapes est suivie d’une vaste consul-tation et d’une décision des instan-ces du parti.

Une analyse claireUn programme de parti est aux autres textes programmatiques (par ex. les plateformes électorales) ce que la Constitution est aux textes de loi. Il est plus fondamental, plus global et dépasse les aléas du quotidien poli-tique. Son horizon ne se limite pas à une législature, mais traverse toute

une génération. Il doit donc être « durable » et constituer la fondation sur laquelle s’érigent des construc-tions théoriques susceptibles d’être rénovées au fil du temps. Ce rôle dé-cisif dévolu à un programme de parti suppose dès lors un travail de fond considérable, une analyse exhaustive des évolutions passées et à venir de la société », relève Hans-Jürg Fehr, responsable du Groupe de pilotage1 dans son avant-propos.

Dans quelle société vivons-nous ? …Depuis les années soixante, la face du monde a bien changé : la forte croissance globale de la population a généré des problèmes économiques et écologiques de même qu’elle a conduit au renforcement des migra-tions. Les progrès technologiques n’ont jamais été aussi rapides que du-rant ces cinquante dernières années avec des conséquences aussi positi-ves que négatives sur le lien social ou les ressources naturelles, par exem-ple. Sur le plan politique, l’effondre-ment de l’Union soviétique et le dé-veloppement de l’Union européenne en une communauté d’états dispo-sant d’un poids économique et po-litique considérable sont sans doute les évolutions les plus remarquables. Sans oublier le développement éco-nomique significatif de la Chine, de l’Inde et d’autres pays émergents et – corollaire – leur volonté de s’affir-mer sur la scène internationale.

Le développement durable de-meure un vœu pieu. La mondiali-sation s’effectue aux dépens d’une grande partie de la population de la planète et au détriment des res-sources naturelles. Les états, dont la Suisse, sont pris dans un champ de tension qui regroupe organisations internationales et intérêts des mul-tinationales et des problèmes qui dépassent les frontières. Ils évoluent entre les structures héritées du passé et les tendances potentielles de l’ave-nir. Afin de poser les bases de la ré-vision du programme du parti, nous devons donc décrire la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui, mais aussi déterminer comment elle va se transformer au fil des vingt pro-chaines années.

… et quelle sera son évolution future ?Pour répondre le plus concrètement à ces questions, le Groupe de pilo-tage a défini, avec l'aide d'un groupe

d'experts, 15 domaines sociétaux revêtant une importance politique décisive que des spécialistes recon-nus des hautes écoles suisses ont été chargés d'analyser de manière scientifique. C’est sur la base de ces documents que le texte « Une analyse claire » a été élaboré. Il comprend 15 chapitres thématiques qui décri-vent la situation actuelle et les ten-dances qui se dégagent pour le futur. Ces tendances ne constituent pas des développements irrémédiables sur lesquels nous n’aurions prise. Elles décrivent plutôt des évolutions pro-bables mais susceptibles d’être mo-difiées par l’action politique. Chaque chapitre se conclut par les défis aux-quelles ces évolutions nous confron-tent. Objectif : définir nos actions prioritaires et en débattre.

En parallèle, un groupe de tra-vail placé sous la direction de Willy Spieler a rédigé un texte intitulé « Le socialisme démocratique à l'heure de la mondialisation » qui complète cette analyse sur le plan politique.

Toutes celles et ceux qui souhai-tent participer à la discussion sur ce premier chapitre peuvent le té-lécharger en français à l’adresse: www.ps-programme-du-parti.ch. Les contributions des experts scientifiques qui ne reflètent pas forcément l’avis du Comité de pilo-tage sont également à disposition à la même adresse. Pour toute question ou renseigne-ment: 031 329 69 69.

pa r t i c i p e r

Le temps du débat participatif est venu !Le large débat sur les défis qui se posent au PS Suisse est prévu dans le cadre de séminaires de formation qui se tiendront dans toute la Suisse de novembre 2008 à Février 2009. Si vous souhaitez mettre sur pied un tel séminaire dans votre section, votre parti cantonal ou tout autre groupe interne au parti, les membres du Groupe de pilotage se tiennent à dis-position. Il suffit de commander l’or-ganisation d’une rencontre au moyen du formulaire qui figure en ligne à l’adresse : www.ps-programme- du-parti.ch.

1Groupe de pilotage: Hans-Jürg Fehr (direc tion stratégique), Andreas ricken-bacher (direction technique jusqu’en mai 2006), Julia Gerber rüegg (direction technique dès mai 2006), Cesla Amarelle (jusqu’à l’automne 2005), Thomas Christen, Armin Jans, Nenad Stojanovic et Willy Spieler (dès l’automne 2006) Julia Gerber rüegg, députée socialiste au Grand conseil zurichois et directrice technique du Groupe de pilotage.

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7 8.08

L’armée n’est pas obligatoire.L’égalité, si !Plaidoyer pour un service militant

Depuis les années 50, la société suisse a profondément changé. Mais notre armée n’en a eu cure. Résultat : aujourd’hui, elle ne répond plus aux risques aux-quels notre pays fait face.* Et elle a manqué le virage de l’égalité entre femmes et hommes. La récente affaire Nef l’a clairement montré. Le brigadier, soutenu dans ses propos par le Conseiller fédéral Samuel Schmid, a décla-ré que la plainte pour contrainte déposée par son ancienne com-pagne était d’ordre privé. Or, cette séparation vieux jeu entre ce qui est privé et public n’a plus cours aujourd’hui.

maria roth-Bernasconi

L’armée, et notamment ses cadres su-périeurs, doivent assurer la sécurité des femmes et le respect de leur in-

tégrité. Les Femmes socialistes exigent donc que la grande muette -et les copi-nages entre hommes qu’elle abrite- se transforme en une instance adaptée

aux nouveaux risques et défis. Pour ce faire, les femmes doivent prendre une part plus active à cette institu-tion. Car l’inexpérience de l’armée en matière d’égalité résulte essentielle-ment du manque de femmes en son sein, notamment dans ses instances décisionnelles. Un manque qui ne peut être comblé que si le service mi-litaire applique les mêmes règles aux femmes et aux hommes.

Service volontaire Dans le domaine militaire comme par-tout, les femmes doivent occuper des postes clés. Corollaire indispensable à cet objectif et au respect de l’égalité af-firmée à l’article 8 de la Constitution : l’obligation de servir faite aux hom-mes doit être remplacée par un ser-vice volontaire pour les hommes et les femmes. Mon initiative parlementaire demande donc que la Suisse, comme les 17 pays européens qui l’ont déjà fait, se dote d’une petite armée formée de volontaires, et que, parallèlement, les jeunes qui le désirent puissent accomplir un service civil volontaire d’une durée identique.

La fin d’un tabouEn 2001 déjà, les thèses du PS sur l’armée prônaient la suppression de l’obligation de servir. Un premier tabou était brisé. Plusieurs interven-tions parlementaires ont suivi cette proposition. Mais le Conseil fédéral a chaque fois répondu que l’ordon-nance du Parlement sur l’organisa-tion de l’armée ne lui permettait pas de franchir ce pas, qui aurait induit une réduction des effectifs militaires. Or, l’article 5 de cette ordonnance ne fixe pas d’effectifs minimaux, mais des effectifs maximaux. Le gouverne-ment n’a donc fait qu’éviter le débat, qui doit aujourd’hui avoir lieu. C’est ce que demande très justement notre camarade Claude Hêche, ancien mi-nistre du Jura et Conseiller aux Etats. Et c’est ce que je vise avec cette initia-tive parlementaire.

Gâchis de gâchettes Qu’en serait-il du scénario alternatif permettant de réaliser l’égalité dans

l’armée, à savoir l’obligation de ser-vir pour toutes et tous ? Cette option mènerait à une armée surdimen-sionnée, et elle serait incompatible avec l’interdiction du travail forcé ancrée dans la CEDH. En l’absence d’une situation de menace, l’obli-gation de servir ne se justifie plus aujourd’hui sur le plan éthique. Et elle n’est d’ores et déjà plus appli-quée : seuls 50 % des hommes suisses font leur service militaire, en flagran-te violation du principe d’équité. Qui plus est, l’obligation de servir est inefficace sur le plan économique et structurel. Chaque année, 32 000 hommes sont assujettis au service militaire, quand il suffirait de 5000 soldat-e-s pour atteindre un effec-tif permanant de 50 000 hommes (en conservant le régime actuel des cours de répétition sur 10 ans). En tenant compte d’un quota raisonna-ble de personnes inaptes au service, ce sont 20 000 jeunes hommes qu’il faut aujourd’hui occuper en leur im-

armée

pour les Femmes socialiste, l’inexpérience de l’armée en matière d’égalité résulte essentiellement du manque de femmes en son sein. photo : ex-press

partissant des tâches inutiles, voire rébarbatives !

L’armée du futur Ce n’est pourtant pas le travail qui manque : les missions de l’armée face aux risques actuels exigent de hautes compétences techniques et psycho-logiques. La formation doit être à la hauteur, et elle requiert une forte motivation qui ne peut se fonder que sur la base d’un volontariat. On peut ensuite imaginer que les prestations fournies par le biais de l’armée et /ou du service civil soient rétribuées d’une petite solde, à laquelle pour-rait s’ajouter un bonus pour l’AVS ou auprès de la caisse maladie.

Un avenir de paixA l’heure actuelle, la surcapacité de l’armée découlant du service mili-taire obligatoire coûte cher, et ces coûts sont un frein à la réalisation de mesures de promotion de paix. Parmi ces mesures, la mise en œu-vre de l’égalité entre les hommes et les femmes. Les Femmes socialistes basent leur combat pour un monde plus juste et plus égalitaire sur le pacifisme. Elles soutiennent depuis toujours les initiatives visant à abolir l’armée : elles préfèrent que l’argent soit investi pour la paix plutôt que dans des jeux guerriers. Mais cette opinion n’est de loin pas celle de la majorité du peuple. Le mieux étant l’ennemi du bien, nous nous enga-geons de façon pragmatique pour améliorer les structures existantes. Notre objectif : faire du service mili-taire un service « militant ». L’armée doit aujourd’hui contribuer à mettre un terme à la plus vieille guerre du monde : celle qui, absurdement, op-pose les hommes aux femmes.

* une attaque des frontières nationales est devenue hautement improbable. En revan-che, les nouveaux risques liés au climat, aux nouvelles technologies, aux armes de de-struction massive et à d’éventuelles agres-sions terroristes demandent des réponses pointues. Sans oublier la contribution inter-nationale de la Suisse au maintien de la paix. maria roth-Bernasconi, conseillère nationale (GE), co-présidente des Femmes socialistes.

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initiative 8 8.08

Brouillard sur les avionsRécemment, l’« affaire Nef » a mis en lumière le manque de transparence dans les procédures de recrutement de l’armée suisse. Une opacité qui caractérise aussi le lobbying des entreprises d’armement auprès des parlementaires. Les trois entreprises concernées (Saab, EADS et Dassault) sont d’ailleurs impliquées dans des cas de corruption à l’étranger. Com-me l’écrit un journaliste, « cette opa-cité est un paravent utile. Elle permet d’escamoter le débat sur l’utilité et le rôle de cet achat (…). »4

Un achat douteux, scandaleux et ruineux, dont 60 % des Suisses et Suis-sesses ne veulent pas.5 Alors, signons et faisons signer l’initiative contre de nouveaux avions de combat : c’est la seule façon d’éviter ce crash.

1 Suisse sans armée n°78.2 Extrait de la brochure de votation du

24.2.2008 sur l’initiative contre le bruit des avions de combat.

3 Cette modernisation est prévue par le programme d‘armement 2008, approuvé par le Conseil des Etats lors de la session d’été 2008 et soumis au Conseil national cet automne.

4 « Avions de chasse: un brouillard entretenu », Philippe Bach in « Le Courrier », 19.8.2008.

5 Selon un sondage publié par le « Blick » le 3 août dernier.

Liliane maury Pasquier, conseillère aux Etats, membre du comité d’initiative.

Avions de combat :évitons le crash !Efficience : rapport entre le ré-sultat obtenu et les ressources utilisées. Un critère souvent invoqué pour couper dans les budgets de la solidarité sociale et internationale. Or, l’achat de nouveaux avions de combat se-rait tout sauf efficient : objectif flou et ressources démesurées en font une catastrophe à empêcher absolument.

Li l iane maury pasquier

L’absurdité de cet achat est mise en évidence par l’actualité récente autour de l’armée suisse. D’abord, le

drame de la rivière Kander, qui a coûté la vie à cinq sol-dats au cours d’un exercice aussi ram-boesque qu’inutile. « L’image retenue », écrit Tobia Schnebli,

« est celle d’une énorme organisation qui tourne à vide, sans objectifs, et qui se cherche des occupations pour sur-vivre. »1

Quel combat ? Car il y a désaccord sur les objectifs de l’armée, notamment celle de l’air. Réponse traditionnelle : « la sauve-garde de la souveraineté aérienne im-plique la défense de notre espace aé-rien contre une attaque militaire ou terroriste. »2 Mais la Suisse n’est pas menacée militairement. Quant au danger terroriste, même la puissante armée de l’air des Etats-Unis n’a pu le contrer un certain 11 septembre.

Si tu veux la paix …Afin de « prévenir la guerre et main-tenir la paix » (Constitution fédérale, art. 58, al. 2), l’armée de demain doit laisser la part belle à la résolution ci-vile des conflits. En amont, la Suisse doit répondre aux grands défis que sont les inégalités sur son sol (par exemple, en offrant une retraite flexible), entre pays (en intensifiant sa coopération au développement), ainsi que la dégradation de l’environ-nement. Prévenir la guerre, ce n’est en tout cas pas participer au réarme-ment mondial (+ 37 % de dépenses depuis 1997 !).

Explosion de moyensL’« énorme organisation » qu’est l’ar-mée suisse est déjà surdimension-née : elle compte quatre fois plus

d’avions que l’Autriche qui, comme la Suisse, est un pays montagneux, non membre de l’OTAN et récem-ment hôte de l’Euro foot ! En outre, la Suisse gardera (et modernisera pro-bablement)3 ses 33 F/A 18. L’achat de nouveaux avions lui coûterait 2,2 milliards, auxquels s’ajoutent les coûts d’exercice, d’entretien et d’« amélioration » pour un total d’au moins 6 milliards de francs ! Une ex-plosion de moyens qui participerait au scandale mondial : 5 % des 1200 milliards de dollars dépensés pour l’armement dans le monde en 2006 suffiraient ainsi à réduire de moitié la pauvreté globale.

PaysageLe PS salue le dépôt de l’initiative populaire pour le paysage munie de plus de 110 000 signatures. C’est que le texte répond à une vé-ritable urgence : une meilleure maî-trise de l’utilisation du sol suisse, aujourd’hui particulièrement ex-cessive dans la mesure où chaque seconde, un mètre carré d’espace vert disparaît sous le béton de rou-tes, centres commerciaux, parkings et habitations. Pour le PS, il s’agit de freiner l’urbanisation désordon-née de notre pays pendant qu’il est encore temps. Non seulement pour des raisons liées à l’écologie, mais aussi parce qu’un paysage intact est d’une importance primordiale tant pour l’économie que la société tout entière que ce soit dans les ré-gions touristiques ou au sein même des agglomérations. Sa préserva-tion et sa gestion durable telles que prévues par l’initiative sur paysage sont indispensables. En consé-quence, le PS soutiendra ce texte tant lors de son parcours devant le Parlement que lors de la campagne précédant la votation.

Biométrique En juin dernier, le Conseil natio-nal – contre l’avis de la majorité du Groupe socialiste dont les solutions

n’ont pas été retenues – a adopté l'arrêté introduisant le passeport et la carte d'identité contenant obligatoirement des données bio-métriques. Face à cette décision, une coalition de partis et de parle-mentaires a finalement décidé de lancer un référendum. Après déci-sion de son Comité directeur, le PS n’en fait finalement pas partie mais laisse toute latitude aux partis can-tonaux, sections et membre pour la rejoindre. Les référendaires crai-gnent la création d'un fichier cen-tralisant les données biométriques de tous les citoyens suisses. ils dénoncent aussi le fait que les nou-veaux documents contiendront une puce de radio-identifcation (rFiD). Le délai référendaire court jusqu’au 2 octobre et vous trouverez plus d’informations à cette adresse : www.freiheitskampagne.ch

17 décembre 2007

Le Conseil national approuve un crédit d’étude de 8 millions de francs pour préparer l’achat de nouveaux avions de combat. L’achat définitif est prévu en sep-tembre 2010.

10 juin 2008

une large coalition, emmenée par le GSsA, lance l’initiative popu-laire « contre de nouveaux avi-ons de combat », qui prévoit un moratoire de 10 ans sur tout achat. une initiative soutenue par le Parti socialiste.

c H r o n o l o g i e

des appareils dont la phase de test a débuté, c’est le gripen suédois qui aurait la cote : 50 millions pièce. photo : ex-press

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9 8.08

« Pour davantage de transports publics »Avec l’appui du PS, l’Association Transports et environnement (ATE) lancera au printemps 2009 une initiative populaire en faveur des transports publics. Il s’agit de préparer la Suisse à relever les défis énergétique et climatique dans les transports. Concrètement, l’initiative pré-voit de réorienter les moyens destinés à la construction d’autoroutes vers les investisse-ments dans les infrastructures ferroviaires et dans les trans-ports publics, et ceci dans l’ensemble du pays.

roger nordmann

Le système de transport actuel, lar-gement fondé sur la route, provoque d’importantes nuisances environne-

mentales et sanitai-res : bruit, réchauf-fement climatique, pollution de l’air, accidents. En outre, sa consommation énergétique est énorme, ce qui coû-

te de plus en plus cher, vu la hausse générale des prix de l’énergie. Dès lors, il est dans l’intérêt de la popu-lation, de l’économie et de l’environ-nement de poser les bases d’un sys-tème de transports plus écologique et moins vorace.

Cela passe d’une part par la réduc-tion de la consommation et des émis-sions des véhicules. D’autre part, il faut renforcer les transports publics pour que ceux-ci puissent assumer une part accrue des déplacements.

L’initiative de l’ATE vise justement à agir sur ce second aspect.

Si la Suisse dispose globalement d’un bon système de transports pu-blics, force est de constater que ce-lui-ci arrive progressivement à des limites de capacité : grands axes et réseaux d’agglomérations saturés, trafic régional entravé, trains bondés, etc. C’est donc maintenant qu’il faut

préparer les investissements et leur financement, car les temps de pla-nification et de constructions sont longs. Or comme le montre le tableau ci-joint, les moyens disponibles d’ici 2030 sont hélas totalement insuffi-sants : avec le financement actuel, la réalisation de projets aussi impor-tants que la troisième voie ferroviaire Renens-Allaman ou le doublement

photo: ex-press

part dont financéBesoins chiffrées et avérés* confédération actuellement A financer

Transports publics d’agglomération: environ pour 15 milliardsde projets sélectionnés (subventionnement fédéral à 50 %) 7.5 2.5 5.0

ZEB options d'extension (3ème voie Lausanne-Genève, Zimmerberg, Gléresse, équipement Lötschberg etc) 3.5 0 3.5

3ème traversée du Jura (z. B. Wiesenberg) 2.5 0 2.5

Liaison Sud des NLFA (coûts très incertain) 3.0 0 3.0

total des besoins à financer 14.0

*Non compris dans cette évaluation : réduction du temps de parcours Lausanne-Berne à 55 minutes, Tunnel du Heiters-berg ii, augmentation de la capacité de la gare de Lausanne, besoins des agglomérations non couvert par le milliard prévu pour la période 2019 – 2028, investissement spécifiques pour le transports marchandises.

e n c H i f f r e s

initiative

de la ligne du pied du Jura à Gléresse sont repoussés à l’après 2030. Dans les agglomérations, le problème se pose en des termes identiques, parce que le fonds d’infrastructures n’est pas à la hauteur.

Dans le même temps, la Suisse consacre chaque année quelques 2,8 milliards aux autoroutes, dont plus de 1,2 milliard à des nouvelles construc-tions. Cette situation est à rebours du bon sens : à l’avenir, nous aurons besoins de mode de transports plus écologiques, et non du renforcement des modes de transports polluants.

L’initiative de l’ATE propose donc de réorienter les efforts d’investis-sement vers les transports publics. L’idée est la suivante : le produit des impôts existant sur l’essence serait répartit moitié-moitié entre la route et le rail, contre trois quarts pour la route selon le droit actuel. L’initiative permet de consacrer 800 millions de plus aux transports publics, et de mo-dérer – sans la stopper complètement – la construction d’autoroutes. Si l’initiative entre en vigueur en 2014, elle permettra, d’ici 2030, de dégager 11 à 12 milliards, soit un montant en rapport avec les quelques 14 milliards manquant. A noter que d’ici 2014, la mécanique actuelle reste en vigueur, ce qui permettra assez exactement de réunir les 8 milliards nécessaire pour achever le réseau des routes nationales, une promesse que l’ATE ne conteste pas pour les régions pé-riphériques.

L’initiative comporte un avan-tage décisif : plutôt que d’amener de nouveaux impôts, elle propose de modifier l’utilisation des impôts existants. Cela lui donne une réelle chance en votation populaire. Un in-dice ne trompe pas : avant même la conférence de presse annonçant la préparation de notre initiative, lobby routier et le TCS avaient déjà com-mencé à s’agiter pour la combattre. Pour la petite histoire, leur nervosi-té a contribué à renforcer l’écho de l’initiative ATE.

Décidé en Assemblée des délé-gué-e-s, le soutien du Parti socialiste suisse sera très précieux à l’ATE pour ce combat de longue haleine. J’espère que de nombreuses sections socialis-tes s’engageront dans la récolte, pour donner à notre projet l’élan voulu.

roger Nordmann, conseiller national (VD), membre du Comité central de l’ATE.

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va déterminer les pratiques de son nouvel employeur notamment dans le domaine de l’assurance-maladie obligatoire, dans laquelle de nom-breux grands assureurs cherchent aujourd’hui constamment les limites de la légalité pour sélectionner les bons risques ou pour éviter des rem-boursements. Connaissant tous les rouages de la surveillance fédérale des assureurs-maladie, il pourra opti-maliser cette politique qui s’effectue toujours au détriment des assurés et des patients concernés. Par ailleurs, il est surprenant que les représentants des autres assureurs, qui subissent par ce transfert des effets qui confi-nent à la concurrence déloyale, ne haussent pas la voix de manière plus déterminée.

Le Conseil fédéral va être saisi dès la session d’automne pour prendre des mesures visant à éviter à l’avenir que des hauts fonctionnaires puis-sent emporter avec eux, sans aucun cautèle, un savoir qu’ils mettent en-suite immédiatement à disposition d’organisations qui sont en concur-rence ou en contradiction avec les objectifs de la Confédération. Dans le droit du travail, des règles empêchent les transferts de savoirs importants d’une entreprise à un concurrent par le biais d’un passage de personnel qualifié d’une entreprise à l’autre. La Confédération doit se doter de moyens, par analogie, pour éviter de tels transferts de savoirs qui nuisent à sa politique.

Jean-François Steiert, conseiller national, Fribourg

Le chef de la surveillance fédé-rale des assureurs maladie va reprendre sous peu les rênes de la caisse-maladie Assura. Ce passage contrevient au principe de confiance dans l’assurance-maladie obligatoire et pose par ailleurs de fortes interrogations en termes de concurrence entre les caisses.

Jean-François ste ier t

Daniel Widmer, l’actuel chef de la surveillance fédéral des assureurs maladie, se comporte comme un ar-

bitre de football qui aurait choisi, à la mi-temps, de troquer sa fonction d’arbitre contre celle de cen-tre-avant d’une des deux équipes. Cette attitude est d’autant

plus problématique qu’il a choisi une équipe qui figure régulièrement en tête de liste en ce qui concerne les cartons jaunes et qui s’illustre fré-quemment par le non-respect des rè-gles du jeu. En effet, Assura, qui n’est par ailleurs plus membre de l’associa-tion faîtière santé suisse, figure régu-lièrement dans les bas-fonds des clas-sements de satisfaction relatifs aux assureurs et est connue des organisa-tions de patients pour ses pratiques souvent peu favorables aux assurés.

Ce changement de fonction subit pose un problème de fonctionne-ment du système : indépendamment de la question de l’intégrité per-sonnelle de M. Widmer, qui ne peut pas être remise en doute à priori, il

santé 10 8.08

Assurance-maladieTous les coups sont (encore) permis

Non au nucléaire

Deux manifestations à vous signaler en septembre. La première souhaite ainsi réunir 900 vélos sur la Place fédérale au soir du 11 septembre prochain. Pourquoi des vélos ? Parce qu’en termes de responsa-bilité civile, une centrale nucléaire est assurée pour un montant de dégâts de 1,8 milliard de francs, ce qui correspond justement – on se pince – au montant d'assurance de 900 vélos.

Par ailleurs et alors que les projets du lobby de l’atome se précisent en matière de nouvelle centrale nu-cléaire, l'association KLAr, mem-bre – comme le PS – de l'alliance « Non au nucléaire » appelle à mani-fester le 20 septembre prochain à Benken, lieu en 2004 de la dernière grande manifestation anti-nucléaire en Suisse, contre la construction de nouvelles installations et pour les énergies renouvelables.

Certes, c’est tou-jours un peu facile d’entonner l’air du « on vous l’avait

bien dit », mais tout de même. Que n’a-t-on pas entendu de la part de nos adversaires dans le cadre de la campagne sur la caisse maladie uni-que et sociale l’an dernier ou – plus récemment – lors de la votation sur l’article constitutionnel sur la santé. Pascal Couchepin, notamment, est monté au créneau à plusieurs repri-ses en promettant des hausses de primes tout ce qu’il y a de plus mo-dérées pour 2008 et 2009. Exercice réussi cette année, mais pour l’an prochain, cela s’annonce autrement plus compliqué. Le président de la Confédération qui n’a jamais hésité à fustiger ruth Dreifuss osera-t-il pré-senter la douloureuse en personne cet automne. rien n’est moins sûr. Car, alors qu’aucun scrutin populaire sur ce dossier n’est à l’horizon, les caisses maladie – toujours assises sur de plantureuses réserves – n’ont pas l’intention de se gêner. Cantons et assurés l’auront saumâtre, mais, comme que comme, il faudra bien payer l’addition. A ce rythme, nul doute qu’il faudra retourner devant le peuple pour enfin modifier un sys-tème de santé opaque et particuliè-rement anti-social.

mais encore

Votations fédérales du 30 novembre 2008Initiative pour un âge de la retraite flexibleC'est incontestablement un des objets les plus importants des votations fédérales du 30 novem-bre prochain et le PS entend bien mener une campagne intensive en sa faveur en étroite collabo-ration avec l'USS. Les premiers supports de campagne sont à découvrir et à votre disposition gratuitement à l’adresse :www.avs-online.ch

Droit de recours des associationsLe 30 novembre, le peuple suisse se pro-noncera également sur l'initiative des radi-caux zurichois visant à restreindre drastique-

ment le droit de recours des associations. La faire échouer constitue aussi un de nos objectifs prioritaires en compa-gnie des associations de protection de l'environnement. S'agissant du matériel de campagne, les premiers docu-ments peuvent également être téléchargés gratuitement à l’adresse : www.droit-de-recours.ch

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agenda

11 8.08 agendaps suisse www.pssuisse.ch■ Vendredi 5 septembre : conférence de presse de la présidence du PS Suisse■ Du lundi 15 septembre au vendredi 3 octobre : session d'automne des Chambres fédérales■ Vendredi 19 septembre : Séminaire des membres socialistes des exécutifs cantonaux et communaux à Berne■ mercredi 15 octobre : Coordination romande à Lausanne ■ Vendredi 24 octobre : Conférence de coordination à Aarau■ Samedi et dimanche 25 et 26 octobre : Congrès ordinaire à Aarau

ps-femmes www.psfemmes.ch■ Samedi 4 octobre : Comité des Femmes socialis-tes à Berne

genève www.ps-ge.ch ■ mercredi 3 septembre : apéro citoyen avec les can-didats socialistes à l'élection de l'Assemblée Consti-tuante à 19h, devant le mur des réformateurs■ Jeudi 4 septembre : lancement de la campagne pour l'Assemblée Constituante avec Christiane Brun-ner et manuel Tornare, à 10h30, devant le mur des réformateurs■ Vendredi 5 septembre : Fête de la section Ville de Genève du PSG, dès 18h

■ mardi 9 septembre : conférence-débat sur le thè-me: « Etre Socialiste en Suisse aujourd'hui! » avec Christian Levrat à 20 h, à l’université ouvrière de Genève■ mercredi 10 septembre : soirée slam et poésie sur les enjeux et les rêves qui entourent la nouvelle Constitution, à 21h au Chat Noir, à Carouge■ Vendredi 12 septembre : fête de la section Ca-rouge du PSG■ mercredi 17 septembre : apéro citoyen avec les candidats socialistes à l'élection de l'Assemblée Constituante à 19h, à la plage des Bains des Pâquis■ Jeudi 18 septembre : café politique avec les élus socialistes genevois à Berne, à 19h30, au tennis club de Confignon

friBourg www.ps-fr.ch■ Jeudi 11 septembre : comité directeur à 18h30 et assemblée des membres à 20h

vAud www.ps-vd.ch ■ Samedi 27 septembre : Congrès extraordinaire du PSV à 14h00 (en un lieu à définir). Thèmes princi-paux : mots d’ordre pour les votations cantonales et fédérales du 30 novembre, prise de position sur le thème « fiscalité et famille ».■ Samedi 4 octobre 2008 : Sortie de la Commission agricole – Visite d’une ferme à Vulbens en Savoie. inscriptions : [email protected] .

vAlAis romAnd www.psvr.ch■ mardi 2 septembre : séance du Bureau exécutif à 18h30, puis séance du Comité cantonal à 20h00, maison socialiste. neuchâtel www.psn.ch■ Lundi 15 septembre : Comité cantonal de 18h00 à 20h00 à Neuchâtel (secrétariat cantonal)■ mercredi 17 septembre : ciné journal au féminin – soirée organisée par la section femmes, à 19h00, à Neuchâtel, salle uNiA, avenue de la gare 3.■ mercredi 24 septembre : un film, des textes, un débat, à 20h, Cave du Petit Paris, à La Chaux-de-Fonds

JurA www.psju.ch ■ Jeudi 4 septembre : rencontre des forces de gau-che jurassiennes■ Samedi 6 septembre : matinée de formation pour les candidat-e-s aux élections communales à Delé-mont

JurA Bernois www.psjb.ch ■ Du lundi 8 au mercredi 10 septembre : 3 projec-tions cinématographiques à Tavannes, Tramelan et moutier dans le cadre de la semaine des migrant-e-s (www.psjb.ch )■ Jeudi 18 septembre : Comité directeur à 19h30 à l’hôtel Central, à Tavannes

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Petra Giger et Patrick Rothmund utilisent Microsoft Office en

romanche. Grâce au logiciel dans leur langue maternelle, ils

peuvent travailler, apprendre et communiquer plus facilement

et de manière plus intuitive. Ainsi, avec Microsoft, ils contribuent

à conserver la richesse d’une culture et d’une langue ancienne.

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