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Les Chambres fédérales ont osé ! Elles ont baissé le taux de conver- sion de la prévoyance profession- nelle, celui-là même qui déter- mine le niveau des rentes. Après une première baisse de 7,2 % à 6,8 %, dans le cadre de la 1 ère ré- vision LPP, le catastrophisme en matière de prévoyance vieillesse sévit à nouveau. Il provoque une seconde baisse à 6,4 %, contestée non seulement par la gauche, mais aussi par certaines organi- sations patronales. C’est dire si la décision ne va pas de soi. Stéphane Rossini Concrètement, à l’horizon 2015, les rentes LPP seront réduites de 10 %. Cette situation est socialement in- juste et politiquement inacceptable. En effet, la prévoyance vieillesse doit répondre à des objectifs constitu- tionnels clairs (minimum vital pour l’AVS ; maintien du niveau de vie an- térieur pour l’AVS et la LPP). Or, ces objectifs ne sont pas atteints. De plus, la flexibilisation de l’âge de la retraite n’est toujours pas réalisée, ce qui accroît encore les inégalités. Com- ment, dans ce contexte, oser réduire socialistes . ch ps suisse Journal des membres et sympatHisants du ps suisse Jab 3001 berne 37  1. 09 CHANGEMENTS D’ADRESSE À : PS SUISSE, CASE POSTALE, 3001 BERNE les rentes alors qu’elles devraient au contraire augmenter ? Pour comprendre ces velléités de démantèlement, il faut porter son re- gard du côté des sociétés d’assuran- ce-vie, qui ont lancé cette offensive antisociale depuis plusieurs années dans le domaine de la LPP. Avec les contributions des employés et des employeurs, elles ont joué et perdu en bourse, certaines en prenant trop de risques. Lorsque – par le passé – elles ont réalisé des bénéfices, on a l’impression que seuls leurs mana- gers grassement rémunérés en ont vu la couleur. Ce n’est donc pas aux ren- tiers de faire aujourd’hui les frais de l’aventurisme financier et de payer l’addition des spéculations. La question est suffisamment im- portante pour que la population se prononce. Contrairement à ce qu’on tente de faire croire, une baisse du taux de conversion n’est pas une simple question « technique ». C’est un choix politique. C’est pourquoi le PS entend s’engager avec conviction en faveur de rentes sûres. Ce combat contre le démantèlement est la dé- monstration que sans mobilisation forte, il n’y a aucun progrès social, ni Pas de baisse des rentes LPP ! maintien des acquis. Le social ne s’est jamais mérité. Il a toujours résulté de revendications et de luttes. Enfin, ne perdons pas de vue que les perdants de cette affaire seront aisément identifiables. Ce n’est pas un pseudo « rentier moyen » inexis- tant. Ce sont les personnes ayant un niveau de formation à bas seuil, des métiers pénibles, des risques élevés d’invalidité, une espérance de vie plus courte et des revenus plus bas. Ce sont celles qui auront la malchan- ce de mourir avant l’âge moyen sta- tistique calculé pour arrêter le taux de conversion. Parce que le niveau des prestations de l’AVS ne couvre pas les besoins vitaux et parce que deux premiers piliers ne permettent pas de mainte- nir le niveau de vie antérieur, comme l’exige la Constitution, les « petits », qui gagnent moins et qui vivent moins longtemps perdront chaque mois 10 % de leur revenu. C’est intolérable ! Il faut donc soutenir le référendum et faire campagne pour que le peuple re- jette cette proposition antisociale. Stéphane Rossini, conseiller national (VS), vice-président du PS Suisse La libre circulation des personnes est une chance et une opportunité pour la Suisse. L’avis du Chef du dé- partement de l’économie du canton de Neuchâtel Bernard Soguel. Pour le conseiller d’Etat socialiste, un re- jet ajouterait la crise à la crise et il appelle à voter et à faire voter oui le 8 février, pour l’emploi et pour la mobilité. PAGE 4 Quelques jours pour exprimer leur « solidarité avec un peuple en souf- france », se rendre compte sur place de l’« ampleur de la catastrophe humanitaire » et observer le niveau de destruction. C’était l’objectif du récent voyage à Gaza de quatre parlementaires fédéraux dont les conseillers nationaux du PS Jean- Charles Rielle et Carlo Sommaruga. A leur retour, socialistes.ch les a inter- rogés pour tirer un premier bilan de leur périple. PAGE 10 Gaza votation Année mondiale de l’astronomie, 2009 sera-t-elle aussi, en Suisse, l’an- née de la famille ? L’avenir des enfants et de leurs parents se dessine-t-il sous de meilleurs cieux ? Il est permis de l’espérer : au niveau fédéral, l’enga- gement des parlementaires socialis- tes en faveur d’une politique familia- le solide et équitable porte ses fruits. PAGE 6 familles PHOTO : EX-PRESS

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Les Chambres fédérales ont osé ! Elles ont baissé le taux de conver-sion de la prévoyance profession-nelle, celui-là même qui déter-mine le niveau des rentes. Après une première baisse de 7,2 % à 6,8 %, dans le cadre de la 1ère ré-vision LPP, le catastrophisme en matière de prévoyance vieillesse sévit à nouveau. Il provoque une seconde baisse à 6,4 %, contestée non seulement par la gauche, mais aussi par certaines organi-sations patro nales. C’est dire si la décision ne va pas de soi.

Stéphane Rossin i

Concrètement, à l’horizon 2015, les rentes LPP seront réduites de 10 %. Cette situation est socialement in-juste et politiquement inacceptable. En effet, la prévoyance vieillesse doit répondre à des objectifs constitu-tionnels clairs (minimum vital pour l’AVS ; maintien du niveau de vie an-térieur pour l’AVS et la LPP). Or, ces objectifs ne sont pas atteints. De plus, la flexibilisation de l’âge de la retraite n’est toujours pas réalisée, ce qui accroît encore les inégalités. Com-ment, dans ce contexte, oser réduire

socialistes.ch pssuisseJournal des membres et sympatHisants du ps suisse Jab 3001 berne 37  1.09ChangementS d’adReSSe à : pS SuiSSe, CaSe poStale, 3001 BeRne

les rentes alors qu’elles devraient au contraire augmenter ?

Pour comprendre ces velléités de démantèlement, il faut porter son re-gard du côté des sociétés d’assuran-ce-vie, qui ont lancé cette offensive antisociale depuis plusieurs années dans le domaine de la LPP. Avec les contributions des employés et des employeurs, elles ont joué et perdu en bourse, certaines en prenant trop de risques. Lorsque – par le passé – elles ont réalisé des bénéfices, on a l’impression que seuls leurs mana-gers grassement rémunérés en ont vu la couleur. Ce n’est donc pas aux ren-tiers de faire aujourd’hui les frais de l’aventurisme financier et de payer l’addition des spéculations.

La question est suffisamment im-portante pour que la population se prononce. Contrairement à ce qu’on tente de faire croire, une baisse du taux de conversion n’est pas une simple question « technique ». C’est un choix politique. C’est pourquoi le PS entend s’engager avec conviction en faveur de rentes sûres. Ce combat contre le démantèlement est la dé-monstration que sans mobilisation forte, il n’y a aucun progrès social, ni

Pas de baisse des rentes LPP !maintien des acquis. Le social ne s’est jamais mérité. Il a toujours résulté de revendications et de luttes.

Enfin, ne perdons pas de vue que les perdants de cette affaire seront aisément identifiables. Ce n’est pas un pseudo « rentier moyen » inexis-tant. Ce sont les personnes ayant un niveau de formation à bas seuil, des métiers pénibles, des risques élevés d’invalidité, une espérance de vie plus courte et des revenus plus bas. Ce sont celles qui auront la malchan-ce de mourir avant l’âge moyen sta-tistique calculé pour arrêter le taux de conversion.

Parce que le niveau des prestations de l’AVS ne couvre pas les besoins vitaux et parce que deux premiers piliers ne permettent pas de mainte-nir le niveau de vie antérieur, comme l’exige la Constitution, les « petits », qui gagnent moins et qui vivent moins longtemps perdront chaque mois 10 % de leur revenu. C’est intolérable ! Il faut donc soutenir le référendum et faire campagne pour que le peuple re-jette cette proposition antisociale.

Stéphane Rossini, conseiller national (VS), vice-président du PS Suisse

La libre circulation des personnes est une chance et une opportunité pour la Suisse. L’avis du Chef du dé-partement de l’économie du canton de Neuchâtel Bernard Soguel. Pour le conseiller d’Etat socialiste, un re-jet ajouterait la crise à la crise et il appelle à voter et à faire voter oui le 8 février, pour l’emploi et pour la mobilité.

■ page 4

Quelques jours pour exprimer leur « solidarité avec un peuple en souf-france », se rendre compte sur place de l’« ampleur de la catastrophe humanitaire » et observer le niveau de destruction. C’était l’objectif du récent voyage à Gaza de quatre parlementaires fédéraux dont les conseillers nationaux du PS Jean-Charles Rielle et Carlo Sommaruga. A leur retour, socialistes.ch les a inter-rogés pour tirer un premier bilan de leur périple.

■ page 10

G a z a

v o tat i o n

Année mondiale de l’astronomie, 2009 sera-t-elle aussi, en Suisse, l’an-née de la famille ? L’avenir des enfants et de leurs parents se dessine-t-il sous de meilleurs cieux ? Il est permis de l’espérer : au niveau fédéral, l’enga-gement des parlementaires socialis-tes en faveur d’une politique familia-le solide et équitable porte ses fruits.

■ page 6

fa m i l l e s

photo : ex-pReSS

Je commande (frais de port et d’envoi en sus, commande minimum frs. 5. –)

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Les membres du club référendaire s’engagent à récolter au moins 10 signatures en faveur d‘une initiative ou d‘un référendum lancé par le PS Suisse. Chaque année, il sont invités à rencon- trer des personnalités socialistes dans le cadre d‘une manifestation exclusive Ils participent à un concours doté

de prix attractifs (par exemple un week-end pour deux personnes).

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Vous reprendrez bien un petit bonus ? Au risque de paraître un rien monomaniaques, il nous faut bien revenir sur le dernier épisode du feuille-

ton qui nous tient en haleine (et provoque d’inquiétantes poussées d’urticaire chez tout contribuable

normalement constitué) depuis quatre mois. A notre décharge, force est de reconnaître que ses scéna-

ristes involontaires ne ménagent pas leur peine. Aucun quiproquo, nul rebondisse-

ment ne nous est épargné. Incontestablement et même si souvent le rire est jaune,

c’est du vaudeville quatre étoiles. Ainsi donc, l’UBS – dont les nouveaux responsables

n’on pas mégoté sur les trémolos pour jurer, main sur le cœur, que l’arrogance c’était

fini, pas bien, caca, plus jamais – envisage aujourd’hui de gratifier son personnel de

bonus de l’ordre de 2 milliards de francs. Oui, oui, cette même banque qui, l’année

dernière, n’a évité la banqueroute que grâce à l’injection de 68 milliards d’argent

public souhaite récompenser ses managers incompétents de l’avoir quasiment menée à la ruine et

accessoirement contribué à l’éclatement d’une crise mondiale dont l’issue demeure incertaine. Parmi

les autres acteurs de cette pièce de boulevard, il faut aussi relever la performance du Conseil fédéral et

des partis de droite, fidèles porteurs d’eau des milieux financiers et tétanisés à la moindre mention d’un

quelconque contrôle politique sur l’affectation des subventions fédérales. Pire encore, dans une grande

geste hypocrite, le gouvernement indique comprendre les réactions émotionnelles de celles et ceux

qui goûtent moyennement ce tour de passe-passe et – cerise sur le gâteau – délègue son porte- parole

pour expliquer à la populace furax que d’abord on ne dit pas bonus, mais « composantes salariales va-

riables ». Evidemment, ça fait tout de suite moins mal. C’est un jeu très dangereux auquel s’adonne la

majorité du Conseil fédéral à quelques jours d’une votation cruciale sur l’Europe et un peu plus d’un

mois après avoir fait entériner son projet d’une baisse des rentes du 2ème pilier. A force de prendre ses

concitoyens pour des poires, elle risque fort de se retrouver pomme.

Jean-Yves Gentil, rédacteur responsable

RéféRendum 5Le Comité directeur du PS Suisse a décidé de suivre la proposition de la présidence du parti et de soutenir le lancement d’un référendum contre la modification de la loi fédérale sur la LPP qui prévoit la réduction à 6,4 % du taux de conversion. Une révision qui représente un nouveau recul social de trop.

santé 7Alors que les partis bourgeois et les représentant-e-s des caisses-ma-ladie prônent la concurrence pour endiguer l’augmentation des coûts de la santé, le PS refuse de soumet-tre ce domaine aux lois du marché. Il s’élève contre l’instauration d’une médecine à deux vitesses qui remet en cause le principe qui veut que la valeur d’une vie humaine ne peut pas être quantifiée. cantonales 9Le 5 avril prochain, les électrices et électeurs neuchâtelois seront appe-lés à redistribuer les 115 sièges du parlement cantonal entre les diffé-rentes formations politiques qui les briguent ainsi que, pour un premier tour du moins, les 5 sièges du gou-vernement. Cette élection focalisera l’intérêt de bien des observateurs stationnés au-delà des frontières du canton de Neuchâtel. agenda 11Consultez-le pour tout savoir des divers rendez-vous importants fixés aux socialistes ces prochaines se-maines que ce soit au niveau natio-nal ou dans les cantons romands.

sommaire

EDiTEuR PS Suisse et Verein SP-info Spitalgasse 34, 3001 BerneTél. 031 329 69 69, Fax 031 329 69 [email protected]

RéDAcTioN Jean-Yves Gentil

PRoDucTioN Atelier Kurt Bläuer, Berne imPRimERiERotaz AG, cP 36, 8201 Schaffhouse

TiRAGE20 000 exemplaires

PuBLiciTé Kretz AG, General Wille-Strasse 1478706 Feldmeilen, Tél. 044 925 50 60,Fax 044 925 50 77

PARuTioN6 numéros par année

3 1.09 éditorial

i m p r e s s u m

photo: ex-pReSS

votation 1.09 4

Une chance et une opportunité pour la SuissePour le canton de Neuchâtel, la libre circulation des personnes se révèle particulièrement impor-tante. En effet, Neuchâtel expor-te près de 90 % de sa production industrielle. L’UE ne représente d’ailleurs pas seulement un marché d’exportation privilégié, mais aussi un réservoir de main d’œuvre qui permet de garantir en retour une augmentation du niveau de vie de la population suisse par le développement éco-nomique et social. Les indica-teurs sont, à cet égard, explicites.

Bernard Soguel

Entre 2005 et 2008, 8500 emplois ont été créés dont 6000 sont occupés par des autochtones et 2500 par des fron-taliers. Si l’on compare les données

démographiques et celles de l’emploi sur les dix dernières an-nées, on dresse aussi le même constat : la population a signi-ficativement aug-menté (de 166 805 à

170 897), 10 000 emplois nouveaux s’ajoutent à cette hausse de la po-pulation, alors que dans le même laps de temps le chômage a diminué (3,9 % à 3,3 %). La libre-circulation n’a donc pas coïncidé avec une haus-se du chômage. Bien au contraire, selon l’expérience neuchâteloise, la main d’œuvre frontalière n’influence aucunement le chômage à la hausse. Dans un district frontalier, comme celui du Locle, où le tiers de la main d’œuvre est frontalière (32,3 %), le taux de chômage est de 3,1 % contre 3,5 % à Neuchâtel qui occupe 2,4 % de main d’œuvre frontalière.

Les opposants argumentent par-fois de la pression à la baisse sur les salaires qu’auraient induits les ac-cords de libre circulation. Or, cet argument ne tient pas compte de la réalité des chiffres. Non seulement, les salaires ont augmenté globale-ment de 4,6 % entre 2000 et 2007 alors qu’ils avaient littéralement stagné de 1992 à 1999, mais encore la hausse du salaire médian a été identique pour la population indigène ou frontalière. Dans les postes peu qualifiés, entre 2004 et 2006, la courbe des salaires médians s’est inversée au profit des indigènes et partant, ces derniers ont dépassé le salaire médian des fron-taliers, dans un mouvement simi-laire à celui constaté dans les autres classes de travail. Globalement et parallèlement à l’entrée en vigueur des accords bilatéraux, les salaires

ont augmenté pour tout le monde. La progression identique des salaires indique par corollaire que la popu-lation frontalière gagnant moins n’a pas exercé de pression à la baisse sur les salaires.

Le travail de terrain corrobore par ailleurs ces indications statistiques. Le contrôle du marché du travail re-présente – faut-il le encore rappe-ler ? – l’un des acquis majeurs pour les travailleurs et travailleuses de ces dernières années. Le canton de Neuchâtel est ainsi passé d’un ins-pecteur du marché du travail (2001) à 6 inspecteurs (2008). Cette hausse conséquente a permis une lutte plus efficace contre les abus. A ce jour, et au terme de 448 contrôles effectués en 2007 et 601 contrôles (chiffrage SECO) de 2008, il n’y a eu, à la lettre, aucun cas de dumping salarial. Les 7 sanc-tions administratives ainsi que les 73 sanctions pénales prononcées en 2007 démontrent l’importance de ces contrôles. Les accords de libre circu-lation ont précisément permis la mise en place de tels dispositifs de contrô-le. Ils ont aussi engendré la création de commissions tripartites qui impli-quent tous les acteurs de la vie éco-nomique dans un effort commun de contrôle du marché du travail.

L’emploi bénéficie donc large-ment des effets de la libre circulation, à la fois en terme d’accès à des mar-

chés de main d’œuvre qui permet-tent de soutenir le rythme du déve-loppement économique, mais aussi en terme de bien-être social, puisque tant les salaires que les conditions de travail se sont améliorés avec l’intro-duction de la libre circulation.

Mais ces accords, liés par la clause guillotine, permettent aussi de favo-riser l’épanouissement de la recher-che, non seulement par la formation européenne qu’acquièrent les scien-tifiques suisses, mais en facilitant les échanges scientifiques. Ces éléments sont bien sûr essentiels dans un pays, et a fortiori dans un canton, dont la richesse ne tient pas dans son sous-sol, mais dans les têtes bien faites qu’il sait produire et accueillir, selon la formule consacrée.

L’élargissement des accords à la Roumanie et à la Bulgarie constitue en outre une excellente opportu-nité de conquérir de nouveaux mar-chés d’exportation. Ces deux pays connaissent en effet des forts taux de croissance. Par ailleurs, rappe-lons que la supposée invasion des plombiers polonais n’a jamais eu lieu et qu’on dénombre à Neuchâtel 202 roumains en 2007 (200 en 2003) et 45 bulgares qui représentent ensem-bles, le 0,65 % de la population étran-gère.

Plus largement, ces accords bi-latéraux sont aussi une manifesta-

tion de l’histoire de la construction européenne qui coïncide avec la plus longue période de paix qu’ait connue notre continent. Dire oui à ces accords, c’est aussi apporter une contribution « modeste » à la paix en Europe. L’espace européen, et plus particulièrement les accords de libre circulation, donne aussi une impul-sion à un vieux rêve historique de la gauche occidentale : la porosité des frontières. Un élément de plus, tiré de notre héritage culturel, pour dire un oui sans équivoque à ces accords.

Enfin, la reconduction et l’exten-sion des accords bilatéraux apparais-sent aujourd’hui comme une étape vers l’adhésion à l’Union européen-ne. Les refuser nous mettrait dans une situation de faiblesse qui impo-serait des négociations ardues, loin d’être à notre avantage et à celle de la main d’œuvre de notre pays. Elles feraient, partant, le lit d’une dérive droitière que la Suisse ne peut se per-mettre, encore moins en ces temps de crise.

N’ajoutons pas la crise à la crise et votons massivement oui le 8 février, pour l’emploi et pour la mobilité.

Bernard Soguel, conseiller d’Etat (NE), chef du Département de l’économie

globalement, les salaires ont augmenté pour tout le monde. photo : ex-pReSS

5 1.09 référendumBaisse des rentes du 2ème pilier :le PS soutient le référendumLe Comité directeur du PS Suisse a décidé de suivre la proposition de la présidence du parti et de soutenir le lancement d’un référendum contre la modification de la loi fédérale sur la LPP qui prévoit la réduction à 6,4 % du taux de conversion. Une révision qui représente un nouveau recul social de trop.

« Pour la seconde fois en un court laps de temps, la majorité des Cham-bres fédérales a décidé de réduire les rentes du 2ème pilier. Une baisse de 10 % qui va peser lourdement sur la situation financière des re-traités d’aujourd’hui et de demain » s’est ainsi indigné le président du PS Christian Levrat. « C’est aux sociétés d’assurance-vie que l’on doit cette nouvelle offensive antisociale, elles qui souhaitent continuer à dégager

des rendements substantiels pour leurs actionnaires et à verser des sa-laires indécents à leurs managers. Le PS refuse catégoriquement de faire leur jeu indigne. »

Les socialistes s’engagent en faveur de rentes solides et sûres et considè-rent que ce projet relève du hold-up caractérisé : c’est avec nos contribu-tions que les sociétés d’assurance-vie ont joué et perdu en bourse. Lorsque – par le passé – elles ont réalisé des bénéfices élevés, notamment grâce à notre prévoyance vieillesse, les ren-tiers n’en ont pas vu la couleur. Ils ne sauraient aujourd’hui payer l’addi-tion des spéculations des assureurs.

Pour le PS, il faut non seulement refuser la baisse du taux de conver-sion, mais aussi introduire un mora-toire sur les mesures techniques d’as-

sainissement pour les caisses souf-frant d’un déficit de couverture. En période de récession, augmenter les contributions des employeurs et des employés serait totalement contre-

Non à la révision de la Loi sur la prévoyance professionnelle

Non à la baisse des rentesRéférendum contre la modification du 19 décembre 2008 de la Loi fédérale sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité (LPP) – (Taux de conversion minimal)Les citoyennes et citoyens suisses soussignés ayant le droit de vote demandent, en vertu de l’art. 141 de la Constitution fédérale et conformément à la Loi fédérale du 17 décembre 1976 sur les droits politiques (art. 59 s.), que la modification du 19 décembre 2008 de la Loi fédérale sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité (LPP)– (Taux de conversion minimal) soit soumise au vote du peuple.Seuls les électrices et électeurs résidant dans la commune indiquée en tête de liste peuvent y apposer leur signature. Les citoyennes et les citoyens qui appuient la demande doivent la signer de leur main.Celui qui se rend coupable de corruption active ou passive relativement à une récolte de signatures ou celui qui falsifie le résultat d’une récolte de signatures effectuée à l’appui d’un référendum est punissable selon l’article 281 respectivement l’article 282 du Code pénal suisse. Expiration du délai référendaire: 16 avril 2009.

Canton No postal Commune politique

No Nom et prénom (écrire à la main et si possible en majuscules)

Date de naissance exacte (jour/mois/année)

Adresse exacte(rue et numéro)

Signature manuscrite Contrôle(laisser en blanc)

1

2

3

Le / La fonctionnaire soussigné/e certifie que les ……… (nombre) signataires du référendum dont les noms figurent ci-dessus ont le droit de vote en matière fédérale dans la commune susmentionnée et y exercent leurs droits politiques.

VRetournez s.v.p. ce formulaire, partiellement ou complètement rempli, au plus vite mais jusqu’à la fin mars 2009 dernier délai à PS Suisse, case postale, 3001 Berne. Nous nous chargerons de faire certifier la qualité d’électeur des signataires.D’autres formulaires peuvent être commandés à l’adresse indiquée en gras, ou au numéro de téléphone 031 329 69 69, ou par courriel à [email protected] ou téléchargés à l'adresse : www.pssuisse.ch/lpp.

Lieu

Date

Sceau Le / La fonctionnaire compétent/e pour l’attestation(signature manuscrite et fonction officielle)

productif. Par ailleurs, réduire les rentes équivaut à réduire la consom-mation. Une aberration tant pour les ménages que pour l’économie.

famille 6 12.08

Asile : nouveau tour de vis c’est une révision particulièrement préoccupante de la loi sur l’asile que le conseil fédéral vient de sou-mettre en consultation. Pour le PS, si les propositions de la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf devaient passer la rampe, on pas-serait d’une loi sur l’asile à une loi contre l’asile. Globalement, les pro-positions du DFJP ne sont pas com-patibles avec la politique d’intégra-tion que soutient le parti. il rejette en particulier les points suivants : ■ suppression de l’objection de conscience ou de la déser-tion de la liste des motifs sus-ceptibles de déboucher sur une demande d’asile : cette dispo-sition contrevient à la convention relative au statut des réfugiés. Les déserteurs devraient pouvoir béné-ficier au minimum d’une admission provisoire. ■ fermeture des ambassades suisses aux demandes d’asile : ce sont les véritables réfugiés qui pâtiront le plus de l’abolition de la procédure d’asile dans les ambas-sades. ■ Renversement du fardeau de la preuve : il est inadmissible qu’il revienne au requérant de devoir prouver qu’un retour dans son pays le mettrait en danger.Dans sa réponse à la procédure de consultation, le PS fera entendre son opposition résolue à une révi-sion contraire à la dignité humaine, pierre angulaire de notre système juridique et des conventions inter-nationales.

ArmesEn matière de protection face à la violence des armes, le dernier mot reviendra sans doute à la popula-tion puisque la commission de politique de sécurité du conseil national a préféré s’en tenir à la pratique rétrograde et dangereuse qui veut que les militaires ramènent leur arme d’ordonnance à la mai-son à l’issue de leur service. Le PS déplore profondément cette déci-sion et juge que l’arme à domicile présente un risque par trop élevé pour la sécurité. Son confinement à l’arsenal ainsi que le prévoit – entre autres dispositions – son initiative est la seule solution susceptible de minimiser les dangers. Par ailleurs, le PS saisira également, le 16 mars, l’occasion d’une session extraordi-naire du Parlement pour renverser les fronts qui se sont dégagés en commission. Quant à l’initiative populaire fédérale « Pour la protec-tion face à la violence des armes », elle sera officiellement déposée le 23 février prochain à Berne.

gravement malades – à suivre en 2009 …

En cet an neuf, on le voit, il y a du neuf pour les familles. Dans sa volon-té de soutenir les familles de manière digne et solidaire, le PS ne semble plus tout à fait seul. Reste à voir si les autres partis passeront de la parole aux actes … On ne peut que l’espérer : les enfants sont en effet l’expression d’un potentiel de développement ex-traordinaire, pour peu qu’on le laisse se réaliser. Notre société se doit donc de les protéger et de leur permettre de tenir leurs promesses. C’est aussi pour cela qu’il nous faut soutenir la famille qui, comme l’écrit Balzac, « sera toujours la base des sociétés ».

Liliane maury Pasquier, conseillère aux Etats (GE)

1 A l’heure actuelle, en Suisse, les femmes ont en moyenne 1,46 enfant, alors qu’elles en désirent 2,4.

2 Les transferts financiers dus à la politique familiale n’atteignent que 7 milliards de francs chaque an – soit 1,3 % du PiB en 2005 –, ce qui est peu en regard des 47 milliards investis par les familles pour couvrir les coûts directs de leurs enfants et peu par rapport aux efforts consentis par les autres pays d’Europe.

3 Ainsi que les personnes sans activité lucrative à revenu modeste.

Quoi de neuf pour les familles ?Année mondiale de l’astronomie, 2009 sera-t-elle aussi, en Suisse, l’année de la famille ? L’avenir des enfants et de leurs parents se dessine-t-il sous de meilleurs cieux ? Il est permis de l’espérer : au niveau fédéral, l’engagement des parlementaires socialistes en faveur d’une politique fami-liale solide et équitable porte ses fruits.

li l iane maury pasquier

La famille ? En réalité, elle ne se dit plus qu’au pluriel : les formes fami-liales sont aujourd’hui multiples, et

en constante évolu-tion. A « nouvelles » familles, nouveaux défis politiques : par exemple, comment améliorer le sort des familles monopa-rentales ? Comment

lutter contre l’inégalité qui frappe les enfants et les jeunes tributaires de l’aide sociale (soit 45 % des bé-néficiaires !) ? Et, dans notre société vieillissante, comment permettre à chacun-e d’avoir autant d’enfants qu’il ou elle le désire ? 1

1. Des sous neufA ces questions, la politique familia-le apporte des réponses par le biais d’au moins deux piliers. Le premier, c’est le pilier financier. Si, dans ce domaine, la Suisse reste à la traîne, 2 2009 marque ou promet des progrès. Ainsi, depuis le 1er janvier, toutes les personnes salariées,3 quel que soit leur taux d’activité, reçoivent des al-locations familiales d’un minimum de 200 francs pour les enfants et de 250 pour les jeunes en formation. A l’origine de cette loi, une initiative de la conseillère nationale socialiste Angeline Fankhauser, déposée en … 1991 ! D’autres améliorations sont à venir : un projet d’extension de ces al-locations aux indépendant-e-s est en cours de préparation. Leur montant minimal doit en outre être augmen-té. A la session d’hiver, le PS a déposé une proposition en faveur d’une ma-joration de 50 francs, indispensable à soutenir les familles et leur pouvoir d’achat en temps de crise.

Les socialistes s’engagent aussi dans le cadre de la révision de l’im-position des couples et des familles. Notre revendication est double : alléger la charge des familles avec enfants (grâce à un barème spécifi-que, aujourd’hui réservé aux couples mariés), ainsi que celle des petits et moyens revenus (en privilégiant les

rabais d’impôts aux déductions fis-cales).

Toujours au niveau financier, un projet de loi consacrant l’instaura-tion de prestations complémentaires pour familles dans le besoin devrait être prochainement soumis au Par-lement. Ce grâce, notamment, à l’ini-tiative parlementaire de la socialiste Jacqueline Fehr.

2. Un temps nouveauCette dernière est aussi à l’origine du programme fédéral d’impulsion à la création de places d’accueil ex-trafamilial. Un programme dont le Conseil fédéral a décidé de soutenir la reconduction. L’accueil extrafami-lial s’inscrit dans le second pilier de la politique familiale, qui veut per-mettre à toutes et tous de concilier « boulot » et « marmots ».

Dans ce but, la famille doit aussi être consolidée dans le monde du travail : temps partiel à tous les ni-veaux hiérarchiques, horaires sou-ples – mais prévisibles –, congés pa-rentaux étendus (maternité, paterni-té, parental, d’adoption et pour garde d’enfants malades) : les socialistes ont déposé de nombreuses interven-tions dans ce sens. A titre personnel, j’ai déposé des propositions en faveur d’un congé d’adoption – hélas décli-née pour l’instant – et d’un congé de présence parentale auprès d’enfants

a « nouvelles » familles, nouveaux défis politiques. photo : ex-pReSS

7 1.09 santéGenèveLes Genevois doivent donner leur avis le 8 février prochain sur le vote par internet. Fort des expériences déjà menées, ce nouveau moyen d'exercer ses droits politiques doit être inscrit dans la constitution can-tonale. Le gouvernement l'estime suffisamment sûr pour être généra-lisé et juge qu’il devrait aussi avoir un effet positif sur le taux de par-ticipation aux scrutins. outre cette première en Suisse, les électeurs genevois auront également l'oc-casion de mettre fin aux doubles mandats des magistrats. il s'agit de modifier la constitution pour empê-cher qu'un conseiller d'Etat puisse siéger au Parlement fédéral. Si la loi passe la rampe, elle n'entrera en vi-gueur qu'après les élections de cet automne.

A la flotte ?Dans le Jura, le corps électoral se prononcera, le 8 février, sur la loi cantonale sur la gestion des eaux (LGE). Adopté à une très large

majorité par le Parlement jurassien et soutenu par le PS, ce texte est soumis en votation suite à un réfé-rendum lancé par 17 communes alors qu’il n’en fallait que 8 pour qu’il aboutisse. c’est une première dans la jeune histoire du dernier des cantons suisses, mais ces localités prennent le risque indéniable de se marquer un auto-goal dans la me-sure où un rejet signifierait notam-ment un report de charges financiè-res sur les … communes. objectif principal de cette LGE : servir de base à de futures lois sectorielles dans les domaines de la distribution de l’eau potable, du traitement des eaux usées ainsi que de la gestion des eaux de surface. Elle revêt en outre une importance particulière dans le contexte du désengagement financier de la confédération en la matière.

Alors que les partis bourgeois et les caisses-maladie prônent la concurrence pour endiguer l’augmentation des coûts de la santé, le PS refuse de soumettre ce domaine aux lois du marché. Ce sont bien les patient-e-s qui, déjà fragilisé-e-s par leur état de santé, doivent demeurer au centre des soins. Si la maîtrise des coûts n’est pas contestée, cela ne doit pas péjorer la qualité des soins prodigués par les pro-fessionnel-le-s de la santé. C’est ainsi que divers acteur-e-s du secteur de la santé (notamment ASI, FMH, Spitex, SSMG), des membres de la Conférence suisse des directrices et des directeurs cantonaux de la santé et des parlementaires socialistes ont pris part, début janvier, au col-loque du PS sur la politique de la santé afin de discuter de stra-tégies pour continuer à garantir l’accès aux prestations médicales et aux soins de base de qualité, à un prix abordable.

Valér ie Werthmül ler

D’ici janvier 2012, des forfaits par cas liés au diagnostic seront introduits pour les séjours hospitaliers dans toute la Suisse. Les traitements ne seront plus couverts selon des presta-tions effectivement fournies ou selon un tarif journalier. En lieu et place, les hôpitaux recevront pour chaque patient-e un forfait fixe en fonction d’un groupe de diagnostics (DRG ou diagnosis related group). L’ablation

de l’appendice, par exemple, sera payée de la même manière, peu importe que le séjour à l’hôpital ait duré un, deux ou huit jours. Ce mode de fi-nancement a pour

but d’améliorer l’efficacité économi-que des traitements. Or si les DRG apportent certaines améliorations, la montée en puissance du souci économique comporte aussi des ris-ques pour la qualité de la prise en charge et le respect des patient-e-s. Il se pourrait ainsi que l’on renonce à pratiquer certains soins pour ne pas déséquilibrer les finances d’un hôpi-tal, car si l’on fait moins d’actes que ceux prévu par le forfait, on réalise des économies; il se pourrait que l’on fasse passer un cas dans la catégorie supérieure du forfait en y incluant des actes médicalement inutiles ; il se pourrait encore que l’on raccourcisse les séjours hospitaliers et que l’on

renvoie les gens chez eux alors qu’ils ne sont pas encore complètement ré-tablis. Une augmentation sensible de la pression sur les équipes soignantes pourrait de plus engendrer la dété-rioration du climat de travail. Il faut être conscient de ces effets pervers potentiels et prévoir des garde-fous. La plus grande vigilance doit être de mise pour anticiper les risques et pal-lier les difficultés de la mise en œuvre des nouvelles règles de rémunération hospitalières. Plusieurs cantons, en Suisse romande et au Tessin notam-ment, ont testé des systèmes DRG efficaces en terme de coûts depuis quelques années et avec des effets se-condaires négatifs moindres. Il sem-ble tout indiqué de s’inspirer de ces expériences et de demander une éva-luation scientifique des effets induits par les forfaits par cas liés au diagnos-tic. Il faut lancer le débat public sur ce thème en s’assurant de la participa-tion des associations de patient-e-s et d’assuré-e-s notamment, ceci dans le but avoué d’améliorer le contrôle dé-mocratique du nouveau système.

Pléthore ou pénurie?A la fin de l’année passée, Pierre-Yves Maillard, Chef du département de la santé et de l’action sociale du canton du Valais, a reçu une supplique de la commune de Leysin : il restait, pour assurer les soins des quelques 3000 habitant-e-s, un seul médecin. Quant on sait que durant les Fêtes, la popu-lation passe à 10 000 personnes, il y avait de quoi se faire sérieusement du souci. L’on constate ici que le vent tourne et qu’il faudra désormais faire face à des situations de pénurie. Trop peu de moyens financiers, trop peu de médecins de famille, trop peu de personnel qualifié avec pour consé-quence une dégradation de la qua-

Défendre la qualité des soins

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NON erVotation fédérale 1 juin 2008

de la santé!

à la privatisation

Une médecine à deux vitesses?

lité. Il faut rectifier le tir avant qu’il ne soit trop tard. Le politique doit s’attacher dès aujourd’hui à dévelop-per des solutions en se demandant quel visage devra avoir le système de santé helvétique dans10 ou 20 ans. La séparation entre les domaines am-bulatoire et stationnaire devrait ainsi disparaître afin d’éliminer certains effets négatifs découlant des modes de facturation différents. C’est ainsi que Pierre-Yves Maillard a trouvé une solution à la situation qui s’annonçait dramatique à Leysin: il a demandé à l’hôpital d’Aigle d’aménager une pe-tite antenne ambulatoire remplis-sant ainsi la fonction de médecin de famille et permettant du même coup d’entrer dans la logique du salariat par opposition à la rémunération en fonction de l’acte accompli. De plus, les rôles et les compétences devraient être clairement définis. Est-ce que le domaine de la santé doit revenir aux mains des caisses-maladie ou être de la compétence des pouvoirs publics ? Un accès général aux soins de qualité est basé sur les principes de solidarité et de cohésion. La privatisation axée sur les profits conduit en revanche au désastre. Les participant-e-s au col-loque du PS étaient dès lors d’accord sur le rôle clé que devraient jouer les cantons à l’avenir. Ceux-ci devraient en particulier assumer le rôle de ré-gulateurs de l’offre, promouvoir des systèmes de contrôle de qualité, et garantir le développement de réseaux de prise en charge intégrée de cer-taines maladies chroniques sur des bases régionales. Que le législateur, avec le soutien du PS, s’engage dans cette voie pour préserver un système de santé de qualité !

Valérie Werthmüller, secrétaire politique du PS Suisse

médecine à 2 vitesses: rectifier le tir avant qu'il ne soit trop tard.

forum 81.09

FribourgL’heure du verdict, ce 8 février, pour l’initiative cantonale du Parti socialiste fribourgeois « ristournes d’impôt équitables pour tous ». Son principe : allouer à chaque contri-buable une ristourne d’impôt quel-que soit son revenu. Le montant du chèque – identique pour toutes et tous – est augmenté d’un montant forfaitaire pour chaque personne à charge. Rédigée en terme géné-raux, l’initiative peut ainsi être tra-duite par le Grand conseil pour col-ler aux besoins de la population fri-bourgeoise et de tenir compte des dernières évolutions de la fiscalité cantonale. Si elle est acceptée, le Grand conseil décidera, chaque année et en cas d’excédents, des montants ristournés. un système équitable puisqu’au contraire des baisses fiscales linéaires, il favorise avant tout les bas et moyens reve-nus ainsi que les familles.

Changer maintenant !Ces jours-ci se déroule à Davos la rencontre annuelle des élites mondiales de la politique et de l’économie, le WEF. Ces dernières années, les protestations contre ce rassemblement des « global leaders » se sont atténuées – notamment en raison d’une répression policière massive. Les personnes qui critiquent le WEF dans son principe même se retrouvent sous pression : les bénéfices explosent et, mis à part l’un ou l’autre salaire surfait et quelques scandales de falsifi-cations de bilans, la machine tournerait comme une horloge. Mensonges.

Cédr ic Wermuth

Cette rencontre a déjà atteint le com-ble de l’insolence l’automne dernier, en raison des propos de son fonda-

teur Klaus Schwaab. Les banquiers ne seraient pas venus au forum pour dis-cuter, mais pour fê-ter. Ils étaient com-plètement hors de contrôle ces derniè-

res années – affirmation on ne peut plus historique et prémonitoire ... Des élites financières décadentes font la fête avec l’argent des autres dans un raout fermé et la politique regarde. Mot d’ordre : « Jusqu'ici tout va bien ». Aujourd’hui, on tou-che le fond. La crise actuelle dans laquelle a plongé l’économie mon-diale n’est pas tombée du ciel, bien au contraire. Elle découle de l’échec complet d’un système mondialisé de spéculation, cupide, démesuré et uniquement soucieux de faire des bénéfices à court terme. Quand la bulle a éclaté, tous se sont indignés. Indignés des lacunes dans la gestion des risques, indignés de l’avidité des banques, indignés du comportement des autres … On oublie un peu trop facilement que dans toutes les dis-cussions sur le pouvoir des banques, l’État aurait toujours pu et peut en-core toujours exercer son contrôle. Dans le monde entier – sauf en Suisse – les États interviennent maintenant fortement dans le système financier – trop tard. Et ce n’est pas comme si la crise bancaire n’avait pas été pré-visible. Quand on est complètement inféodé à sa foi dans le libre marché, on ne voit pas ses dérapages. Le WEF en tant que lieu de rencontre des personnalités phares de la politique internationale n’est plus dès lors que

le rassemblement d’une génération entière de dirigeants politiques et économiques qui ont raté le coche.

Le WEF a déclaré être conscient de ses responsabilités. On veut mainte-nant s’occuper de manière sérieuse du problème de la crise et ouvrir le plus grand possible les portes à une large discussion. Malheureusement, les activités qui se déroulent dans le cadre du WEF montrent tout le contraire. La semaine dernière, à Berne, on a vu un exemple effrayant de la panique qui s’est emparée des élites bourgeoises détentrices du pouvoir devant la colère montante de la population. La police bernoise – en violation de quasiment toutes les libertés fondamentales – a empê-ché l’accès à la Place fédérale à des manifestant-e-s pacifiques en faveur du Tibet libre, à l’occasion de la visite officielle du premier ministre chinois Wen Jiabao. C’est un vrai scandale que la Suisse s’aligne de cette maniè-re sur un État autoritaire. La démons-tration est faite : l’élite mondiale est nerveuse, très nerveuse.

Si le WEF entend participer honnê-tement à la solution des problèmes, il faut commencer par en éloigner les chefs des États autoritaires. Il faut en-suite que ce forum aborde concrète-ment un certain nombre de réformes.

Il faut enfin que celles-ci soient tout de même un peu concrètes. Il y a de quoi douter. Parions que le WEF 2009 sera encore plus que les éditions pré-cédentes une sauterie stérile. On ne peut vraiment pas s’attendre à ce que l’air pur de Davos aide les participants à comprendre qu’on n’arrivera à rien avec un peu de cosmétique. Le système est malade, il doit être changé et avec lui toute son élite. La crise actuelle est bien plus que la crise de quelques ban-ques. C’est une crise de la politique et de la démocratie. Cette année encore, la Confédération s’associera de près à cet évènement avec des forces de po-lices, des forces militaires et beaucoup d’argent. C’est surtout en matière de « sécurité » que la Suisse se donnera de la peine. Il faut au moins que ces « global losers » ne soient pas dérangés par les protestations. Mais nous n’al-lons pas nous en laisser compter à ce point : la jeunesse socialiste et, espé-rons-le, le PS tout entier ne manque-ront pas de donner un signal pacifique directement sur place à Davos, contre ces rencontres privées des « global losers », car quand, si ce n’est mainte-nant, aurons nous une telle chance de procéder à un changement complet ?

cédric Wermuth, président de la JS Suisse, vice-président du PS Suisse

www.antiwef.chwww.antiwef.ch

Genève 31 janvier 200914h rue du Mont Blanc

Organisations signataires (Etat au 10.12.) :Action Autonome, ATTAC Suisse, Gauche anticapitaliste,

Organisation socialiste libertaire (OSL) Lausanne, Parti du Travail Genève,Parti suisse du travail, POP & Gauche en mouvement,

Revolutionärer Aufbau Schweiz, Revolutionäres Bündnis Region Zürich,Révolutionnaire contre le WEF

Le WEF se la pêteLe WEF se la pète

Manifestationcontre le WEF

Décroissance« Décroissance : illusion ou néces-sité ? » : le thème de la prochaine journée d’étude de la Fédération romande des socialistes chrétiens qui se tiendra le samedi 7 février à Yverdon. L’occasion de s’interroger

sur la finalité du développement économique au moment où les res-sources naturelles se raréfient et que l'occident est en train d'affamer la planète par sa surconsommation. La croissance peut-elle se poursui-vre sans menacer définitivement les équilibres de notre système ? Ne vaut-il mieux pas prêcher par l'exem-ple en consommant des produits lo-caux, nous investir pour une société plus solidaire autour de valeurs du-rables et prôner la « décroissance » à moyen et long terme ? Autant de questions qui seront traitées et mi-ses en perspectives par les expo-sés du conseiller national christian Levrat, président du PS, et d’An-ne-catherine menétrey, ancienne conseillère nationale écologiste. Détails et programme complet à l’adresse : www.frsc.ch.

le visuel de la manifestation (interdite) à genève. ni la JS, ni le pS n'a appelé à s’y rendre.

9 1.09

Elargir la majorité Le 5 avril prochain, les électrices et électeurs neuchâtelois seront appelés à redistribuer les 115 sièges du parlement cantonal entre les différentes formations politiques qui les briguent ainsi que, pour un premier tour du moins, les 5 sièges du gouverne-ment. Cette élection focalisera l’intérêt de bien des observateurs stationnés au-delà des fron-tières du canton de Neuchâtel. Faut-il, en effet, rappeler que la législature qui s’achève s’est assuré sa place dans l’histoire de notre canton grâce à divers faits remarquables ?

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Ainsi, pour la première fois de son his-toire, c’est à une double majorité de gauche que les affaires et la conduite

de ce canton ont été confiées en 2005. Un service minimal certes, puisque cet-te majorité ne tient qu’à un seul siège de député. Les com-bats gauche-droite

ont ainsi nécessité une discipline rigoureuse de la part de chaque élu de gauche, en particulier les années durant lesquelles la présidence était confiée à une socialiste ou un vert.

Un autre fait dont on se souvien-dra est l’abîme financier dans lequel la majorité de droite a plongé ce can-ton, juste avant d’en perdre l’autori-té. En effet, c’est avec un budget pré-voyant un déficit largement sous-es-timé d’un peu moins de 50 Mio, mais un train de vie qui conduirait notre canton à un trou d’environ 140 Mio de francs que la majorité de gauche a dû reprendre la barre de ce navire en perdition. Quelle déception que de devoir assumer sa première double majorité dans un canton financière-ment dévasté !

Conseil d’EtatSous réserve des listes définitives de toutes les formations, on s’attend à voir une petite trentaine de candidats briguer les 5 sièges et départements. Le ticket du PS est certainement le plus complet et le plus représenta-tif. Avec une excellente répartition des différentes sensibilités, avec une bonne répartition territoriale, et avec la présence de 3 femmes pour 2 hom-mes, toutes et tous dotés de compé-tences politiques avérées, la liste so-cialiste est incontestablement la plus attrayante.

A la suite du départ annoncé de Bernard Soguel, notre parti présente un candidat à sa propre succession, en la personne de Jean Studer. Il sera accompagné sur notre liste par Gisèle Ory, camarade qu’il connaît particulièrement bien pour avoir siégé avec elle au Conseil des Etats. Elle portera les espoirs de tous nos concitoyens qui ont regretté l’ab-sence, ces quatre dernières années, d’un représentant des Montagnes neuchâteloises au sein du gouver-nement. Les deux autres candidates sont issues de communes qui vien-nent de fusionner. Sylvie Fassbind-Ducommun, députée suppléante, avocate de la commune de La Tène et mère de 4 enfants désormais adultes, connaît parfaitement les difficultés auxquelles la population est parfois soumise alors que Johanne Lebel Calame, traductrice-correctrice de la nouvelle grande commune de Val-

de-Travers, apporte dans ce ticket toute l’expérience acquise dans ses fonctions de conseillère communale, de députée, de vice-présidente du parti et sa vision globale favorisée par ses deux « demi-vies » passées au Canada et en Suisse. Bertrand Nuss-baumer, directeur d’institution de Peseux, conseiller général et député, est doté d’une énorme expérience en matière d’organisation et de gestion. Sa grande sensibilité face à certaines misères humaines trouve son origine dans les réalités de terrain auxquelles il se trouve journellement confronté dans la pratique de son métier.

Tribulations des apparentementsUn quorum particulièrement dis-suasif pour les petites formations politiques esseulées place à 10 % des suffrages le seuil d’entrée au légis-latif neuchâtelois. Cette disposition conduit les petits partis à se chercher

cantonales

des partenaires afin de conclure des apparentements électoraux. Ainsi, selon la tradition, l’apparentement de gauche verra s’unir le PS avec ses partenaires Verts, POP et Solidarité, non sans s’assurer de quelques su-jets de prédilection pour lesquels ces partis comptent partir unis au front, à défaut d’un programme commun que chacun a souhaité garder à ses propres couleurs et sensibilités.

Plus récent, par contre, est l’ap-parentement généralisé des partis de droite avec l’UDC. Celui-ci s’était déjà réalisé à l’occasion des élections fédérales de 2007, entrainant dans son sillage la démission de plusieurs membres bourgeois traditionnels à qui il était tout simplement insup-portable de voir leur parti s’allier à une droite populiste et démago. Mais depuis que le parti radical, dont les récents résultats électoraux augu-raient d’une mort inéluctable, a réus-si à unir sa destinée au parti libéral, cet apparentement ne soulève plus aucune interrogation. Il faut bien dire que si le mariage entre libéraux et radicaux est effectivement célébré, ce dernier, aux dires de quelques-uns de ses membres, est encore bien loin d’être consommé et les dissensions internes servent surtout la cause de leur droite.

Dans ce drôle de manège s’est invité un PDC bien mal inspiré. Ce dernier, ne sachant plus où se situer sur l’échiquier politique, s’en est allé draguer cet apparentement généra-lisé de droite, lui proposant à cet effet la maigre dot des quelques suffrages qu’il compte rassembler. Bien mal lui en prit puisque c’est précisément l’UDC qui lui a signifié une fin de non-entrée en matière, ajoutant ainsi au regret d’avoir été amené à vendre son âme, l’opprobre de s’être fait ver-tement remballé !

Volontés socialistesSi jusqu’à ce jour, nous étions per-suadés de la nécessité de maintenir cette double majorité, afin de garan-tir une saine gestion de ce canton, je suis quant à moi persuadé qu’il convient de l’élargir, et même de l’af-fermir à moyen terme, afin d’assurer une redistribution juste des richesses que l’assainissement de nos finances cantonales permettra enfin.

Eric Flury, député au Grand conseil, président du PSN

militaire du Hamas, on ne peut que demeurer très dubitatif.Jean-Charles Rielle : ce qui est frap-pant, c’est l’ampleur des destruc-tions de certains quartiers de Gaza et

de très nombreuses industries et c’est la valeur symbolique des structures tou-chées par les bom-bardements : des minarets, des ins-titutions publiques

comme le Parlement, un hôpital et une école, des locaux utilisés par des ONG. Et, bien sûr, la disproportion de cette réponse armée ainsi que les souffrances auxquelles nous avons été confrontés. En ce qui me concer-ne et en tant que médecin habitué à agir, j’ai d’ailleurs dû faire un effort pour me cantonner à un strict rôle d’observateur.

Quel message ramenez-vous à desti-nation de la Suisse et des Suisses ?C. S. : un message à dimension hu-maine, celui de la nécessaire solida-rité avec des gens qui, sans même parler des conséquences immédiates de la guerre souffrent atrocement de la durée et de la sévérité du blocus. La Suisse doit ainsi agir immédiate-ment pour que ce blocus soit levé. Elle doit aussi participer à la mise sur pied d’une enquête internationale et impartiale sur les actions militaires et violations du droit humanitaire international par toutes les parties

Quelques jours pour exprimer leur «solidarité avec un peu-ple en souffrance», se rendre compte sur place de l’«ampleur de la catastrophe humani-taire» et observer le niveau de destruction. C’était l’objectif du récent voyage à Gaza de quatre parlementaires fédéraux dont les conseillers nationaux du PS Jean-Charles Rielle et Carlo Sommaruga. A leur retour, socialistes.ch les a interrogés pour tirer un premier bilan de leur périple. Une interview menée à chaud, à leur descente de l’avion qui les a ramené du territoire palestinien.

Carlo Sommaruga : ce voyage était in-dispensable. Il nous a permis de nous rendre compte sur place de l’am-pleur des destructions. Des quartiers

entiers ont été rasés et ne sont plus que ruine. Il nous a éga-lement permis de prendre la mesure du comportement des soldats israé-liens. Tous les té-

moignages que nous avons recueillis allaient dans le même sens : celui d’une volonté de plonger la popu-lation dans un véritable état de ter-reur. En revanche, s’agissant du but officiellement recherché par l’armée israélienne, à savoir réduire à néant le potentiel logistique, politique et

international 10 1.09

Retour de Gazaau conflit et les éventuels crimes de guerre. Enfin, la Suisse doit mettre un terme à sa collaboration militaire avec l’état d’Israël. A la lumière de ce que nous avons pu constater, sa poursuite serait tout simplement in-décente.J.-C. R. : pour ma part, j’ai compris là-bas le pourquoi de mon soutien à la position de notre camarade, ministre des affaires étrangères, Micheline Calmy Rey lorsqu’elle indique que la Suisse se doit de dialoguer avec tout le monde, même le Hamas. Face à l’ampleur des dégâts, notamment humains, les grands principes ne va-lent pas grand-chose face à la recher-che de solutions pour mettre un ter-me aux souffrances. Il faut en trouver et le plus vite possible. J’ai également pu constater que la Suisse était res-pectée, écoutée et qu’il lui fallait ab-solument utiliser cette bonne image pour jouer un rôle décisif dans le pro-cessus de paix.

Que répondez-vous à celles et ceux qui qualifient votre voyage de ba-lade médiatique unilatérale où vous n’avez trouvé que ce que vous êtes allé y chercher ? C. S. : la question ne se pose pas en ces termes. Nous sommes partis dans une démarche objective. Je constate de manière générale qu’une certaine désinformation est à l’œuvre. La pro-pagande israélienne et ses relais en Suisse laissent ainsi entendre que la situation serait identique des deux

côtés de la frontière. C’est loin d’être le cas et la disproportion de la répon-se militaire israélienne est massive. Ceci dit nous avons toujours insisté auprès de nos interlocuteurs quant à la nécessité du respect du droit inter-national par les deux parties.J-C R. : Il était indispensable de se rendre sur place pour réaliser l’im-mensité de la dévastation. Aucune image télévisée ne permet d’en pren-dre la mesure. J’en veux pour preuve le nombre de gens qui, bien qu’ils avaient vu les mêmes images que moi à la tv, m’ont interpellé depuis mon retour pour que je leur raconte ce que j’ai réellement vu.

S’il ne devait vous rester qu’une seule image de ce voyage ?C.S. : Incontestablement celle de cette jeune fille errant atone, comme dépersonnalisée dans les décombres de sa maison et qui nous a raconté – sans émotion apparente – l’assas-sinat un à un des membres de sa fa-mille sous les quolibets des soldats.J.-C. R. : c’est vrai que découvrir ces gens qui errent dans les ruines de leurs anciennes habitations à la re-cherche d’un souvenir ou de quelque chose d’encore utile est terriblement impressionnant. Je me souviendrai également de notre visite au princi-pal hôpital de Gaza avec ses blessés et ses brûlés ainsi que des images de la destruction totale du Parlement et des dépôts de l’ONU.

le parlement gazaoui, devasté par les bombardements israéliens. photo: Jean-ChaRleS R ielle

aGenda

11 1.09 agendaps suisse www.pssuisse.ch■ Vendredi 30 et samedi 31 janvier : séminaire du Groupe socialiste des chambres fédérales à So-leure■ Lundi 2 au vendredi 20 mars : session de prin-temps des chambres fédérales■ Vendredi 27 mars 2009 : conférence de coordi-nation à Neuchâtel■ Samedi 28 mars 2009 : Assemblée des délégué-e-s à Neuchâtel■ Lundi 27 au jeudi 30 avril : session spéciale des chambres fédérales

ps-femmes www.psfemmes.ch■ Samedi 7 mars 2009 : coordination Femmes

genève www.ps-ge.ch ■ Vendredi 6 février 2009 : traditionnelle fête de ren-trée du Parti socialiste genevois, dès 19h15à l'uni-versité ouvrière de Genève■ mercredi 4 février : rencontre avec les candidat-e-s à la candidature au conseil d'Etat, à 20 h 00 au secrétariat du PSG. organisé par le Groupe Egalité.■ Jeudi 5 février: rencontre avec les candidat-e-s à la candidature au conseil d'Etat, 20 h 00, centre de quartier du Lignon, organisé par la section Vernier.■ Dimanche 8 février : votations cantonales (notam-ment sur l’e-voting et le cumul des mandats)

■ Samedi 21 février 2009 : congrès annuel du Parti socialiste genevois, à la salle communale de Plainpa-lais. Thème principal : élections cantonales

fRibouRg www.ps-fr.ch ■ Dimanche 8 février 2009 : votation cantonale sur l'initiative socialiste « ristournes d’impôt équitable pour tous »■ Jeudi 12 mars : congrès ordinaire du PSF■ Jeudi 19 mars : café national

vaud www.ps-vd.ch ■ Dimanche 8 février : votations cantonales (bouclier fiscal et loi sur les impôts directs cantonaux). ■ Lundi 9 février 2009 : congrès extraordinaire, 20 h 00, maison du Peuple de Lausanne. Thème prin-cipal : lancement d'une initiative cantonale de crise■ 4, 11, 25 février et 4 mars 2009 : cours du Forum syndical et social vaudois. module 3 : législation du travail et assurances sociales, maison du Peuple de Renens. inscription obligatoire au secrétariat du PSV. ■ Samedi 7 mars : cours de formation sur la poli-tique du logement dès 9 h 00 (droit du bail, mixité sociale, loyers modérés, densification). inscriptions obligatoires. Programme détaillé sur www.ps-vd.ch dès début février.■ Samedi 21 mars : congrès ordinaire, dès 14h00, à chavannes-près-Renens, salle de la concorde. or-

dre du jour statutaire. Avec la participation de chris-tian Levrat.

valais Romand www.psvr.ch■ Samedi 7 février : Esther Waber Kalbermatten et les candidat-e-s à la députation à collombey-muraz (10 h 00), puis à la place du midi, à Sion (14 h 00)■ Lundi 9 février : Esther Waber Kalbermatten à Aproz, café de la coopérative à 19 h 00■ Vendredi 13 février : Esther Waber Kalbermatten à St-maurice, Salle bourgeoisiale, à 19 h 30, puis à martigny, Salle du Vampire, à 20 h 30

neuchâtel www.psn.ch■ Samedi 7 février : journée de formation en vue des élections cantonales■ Samedi 14 février 2009 : café politique de la sec-tion Femmes socialistes neuchâteloises – « L’écologie au quotidien : manger, se chauffer, se déplacer de manière écologique », 9 h 30, à Fleurier, Le Guilleri■ Dimanche 5 avril : 1er tour des élections cantona-les JuRa www.psju.ch ■ mercredi 4 février 2009 : rencontre entre le conseiller d’Etat neuchâtelois Jean Studer et les élu-e-s du Jura■ Dimanche 8 février : votation sur la loi cantonale sur la gestion de l'eau

programme du vendredi 13 février 2009, 15 h 15

15 h 15 Salutations et ouverture15 h 25 Exposé du conseiller fédéral moritz leuenberger sur l’agenda

politique en matière du politique du climat et d’énergie, sur les défis, les chances et les risques

15 h 45 Questions et discussion16 h 10 Roger nordmann présente les idées du PS suisse pour une

stratégie au long terme en matière énergétique.16 h 25 Questions et discussion / Pause17 h 20 Ruedi Rechsteiner présente son étude La Suisse renouvelable et

montre les possibilités d’agir concrètement17 h 45 Discussion sur l’étude La Suisse renouvelable et ses perspectives

de mise en œuvre18.45 Repas du soir en commun

programme du samedi 14 février 2009, de 9 h 15 à 12 h 00

9 h 15 Atelier 1 « Les potentiels des énergies renouvelables dans le sec-teur du courant électrique » : champs d’action et options dans l’opti-que de l’abandon du nucléaire et de la création d’emplois : mise en œuvre de l’étude La Suisse renouvelable de Ruedi Rechsteiner

09 h 15 Atelier 2 « Bâtiments » : Potentiels et mesures au plan cantonal et au plan fédéral : ursula stämmer-horst, membre de l’exécutif de la Ville de Lucerne, montre le point de vue d’une ville à partir d’un exposé sur les champs d’action qui existent et sur des projets concrètement réalisables. Discussion

9 h 15 Atelier 3 « KSu*-Strommix » : présentation et mesures ; comment agir dans les secteurs connaissant des tensions (p. ex. agrandisse-ment de centrales hydrauliques contre protection des eaux) : sabine von stockar de la Fondation suisse pour l’énergie présen-tera le « KSu-Strommix », puis discutera de la manière de conduire des actions concrètes et de saisir les possibilités d’agir.

11 h 15 Présentation des résultats des ateliers en plénum

* KSu = contact environnement, Greenpeace, Pro Natura, ATE et WWF

« Énergie et valeur ajoutée »colloque d’impulsion du ps

vendredi 13 et samedi 14 février 2009 | hôtel « Kreuz » | Zeughausgasse 41 | www.hotelkreuz-bern.chcet hôtel se situe à 10 minutes à pied de la gare de Berne

inscription : chantal gahlinger, 031 329 69 68 ou [email protected]

« les énergies renouvelables plutôt que l’atome » ! L’objectif est de développer les plus récentes énergies renouvelables et d’intensifier les mesures d’effi-cacité énergétique, de manière à rendre possible l’abandon de l’énergie nucléaire, à créer le bien-être et des emplois. Dans ce colloque d’impulsion, nous allons présenter des mesures et élaborer avec les participants et les participantes les étapes concrètes de leur mise en œuvre à tous les échelons de l’état.

ÉTUDIANT

ENSEIGNANT

Martin Mathiuet a acquis dans le cadre d’un programme

de formation continue des connaissances importantes en

informatique. Ces dernières lui ont inspiré la création d’un

Microsoft Community et Learning Center dans la Surselva

pour permettre à d’autres de développer leurs aptitudes.

Ainsi, avec Microsoft, il contribue à conserver la richesse

d’une culture et d’une langue ancienne. Lisez plus sur

www.mavoie.ch

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