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PLF 2015 - EXTRAIT DU BLEU BUDGÉTAIRE DE LA MISSION : GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ET DES RESSOURCES HUMAINES Version du 07/10/2014 à 08:42:02 PROGRAMME 302 : FACILITATION ET SÉCURISATION DES ÉCHANGES MINISTRE CONCERNÉ : MICHEL SAPIN, MINISTRE DES FINANCES ET DES COMPTES PUBLICS TABLE DES MATIÈRES Présentation stratégique du projet annuel de performances 2 Objectifs et indicateurs de performance 5 Présentation des crédits et des dépenses fiscales 16 Justification au premier euro 19 Analyse des coûts du programme et des actions 51

PLF 2015 - EXTRAIT DU BLEU BUDGÉTAIRE DE LA … · ... la douane française, en phase ... La poursuite des chantiers ... OBJECTIF 3 Améliorer l’efficacité de la gestion et des

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PLF 2015 - EXTRAIT DU BLEU BUDGÉTAIRE DE LA MISSION : GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ET DES RESSOURCES HUMAINES

Version du 07/10/2014 à 08:42:02

PROGRAMME 302 : FACILITATION ET SÉCURISATION DES ÉCHANGES

MINISTRE CONCERNÉ : MICHEL SAPIN, MINISTRE DES FINANCES ET DES COMPTES PUBLICS

TABLE DES MATIÈRES Présentation stratégique du projet annuel de performances 2 Objectifs et indicateurs de performance 5 Présentation des crédits et des dépenses fiscales 16 Justification au premier euro 19 Analyse des coûts du programme et des actions 51

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Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES

PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DU PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES

Hélène CROCQUEVIEILLE

Directrice générale des douanes et droits indirects

Responsable du programme n° 302 : Facilitation et sécurisation des échanges

Le programme « Facilitation et sécurisation des échanges » regroupe l’ensemble des activités de la direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI).

La DGDDI a pour ambition de relever le défi de la régulation des échanges internationaux en menant de front ses missions de facilitation du commerce, de sécurisation des échanges et de perception de la fiscalité. La diversité de ces champs d’intervention lui confère son originalité et son utilité sociale.

Dans un environnement en constante mutation et fortement concurrentiel, la douane française, en phase avec les meilleurs standards douaniers européens, installe dans la durée, une haute qualité de service, en anticipant les évolutions et en adaptant continûment son organisation et ses méthodes de travail.

Elle prend toute sa part dans la politique gouvernementale de recherche de croissance et de soutien à la compétitivité de l'ensemble des acteurs du commerce international, qu'il s'agisse des entreprises, des professionnels de la logistique ou des plateformes portuaires et aéroportuaires françaises. Parallèlement, sa connaissance toujours plus précise des flux de marchandises lui permet d’identifier et d’intercepter avec une efficacité croissante les flux irréguliers, qu’ils correspondent à des marchandises prohibées, qu’ils tentent d’échapper au respect des normes (sanitaires, phytosanitaires, techniques) ou au paiement de l’impôt. De même la DGDDI exerce une mission fiscale et de régulation à travers la perception au moindre coût de taxes dans des domaines aussi divers que l'énergie, l'environnement, les transports ou les tabacs et alcools.

La DGDDI est une administration en mouvement qui a, d’ores et déjà, démontré ses capacités d’adaptation en conduisant, au cours des dix dernières années, d’importantes évolutions de ses processus métiers et de son organisation. Afin de consolider sa place d'administration de référence dans l'ensemble de ces domaines, la douane poursuivra la modernisation de ses processus métiers et l'adaptation de ses structures en s'inscrivant pleinement dans la démarche de modernisation de l’action publique engagée par le gouvernement.

Dans cette perspective, la DGDDI s'engage, dans le cadre de la mise en œuvre de son projet stratégique « DOUANE 2018 », sur des objectifs ambitieux couvrant l’intégralité du périmètre de ses missions. Elle entend mettre son savoir-faire au service de la compétitivité de l'économie française, participer au développement d’une fiscalité plus efficiente et évolutive, améliorer le niveau de protection du territoire et des citoyens tout en veillant à assurer de meilleures conditions de travail à ses agents. Elle donne ainsi un cadre cohérent à cette démarche tout en offrant une visibilité sur plusieurs années à l'ensemble des acteurs concernés.

Dans ce contexte, les objectifs de la DGDDI pour l’année 2015 sont les suivants :

1. Accroître son efficacité en matière de lutte contre la fraude grâce au déploiement de nouveaux dispositifs organisationnels et à la mise en œuvre de nouvelles méthodes de travail, en réponse aux risques générés par l'accroissement et la mondialisation des échanges internationaux

La douane entend ainsi persévérer dans l'innovation et la mise en place de techniques et de processus novateurs qui permettront de mieux combattre la grande fraude douanière et préserver les citoyens des agissements des organisations criminelles internationales.

Dans ce cadre, l’amélioration des performances de la DGDDI passe par un meilleur ciblage des contrôles, une qualité accrue de la collecte de renseignement et la mise à disposition d'outils renouvelés pour les services.

S'agissant du pilotage des contrôles et de la qualité du ciblage, la DGDDI se dote, à compter de l'année 2015, d'une structure dédiée avec la création d'un service national d’analyse de risque et de ciblage (SARC) destiné à professionnaliser l’analyse et le ciblage des flux déclarés et à mieux orienter les contrôles sur les échanges à risques.

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Facilitation et sécurisation des échanges

PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES Programme n° 302

De même, l’amélioration continue de l’organisation des structures en charge de la collecte et du traitement du renseignement permet à la douane de poursuivre la rationalisation de ses contrôles et d’obtenir des résultats en progression constante dans tous les domaines de la lutte contre la fraude. À cet égard, le rôle moteur joué par la douane dans le programme PNR (passenger name record) constituera une étape décisive en matière de collecte du renseignement et de lutte contre la fraude.

Enfin, la remise à niveau des méthodes d’intervention (généralisation des contrôles dynamiques et création de centres opérationnels terrestres à compétence géographique élargie afin de mieux coordonner les brigades), la poursuite de la politique de modernisation des moyens de détection (scanners fixes et mobiles, lecteurs automatisés des plaques d’immatriculation) et la mise en œuvre de moyens juridiques adaptés (notamment en faveur du service national de douane judiciaire - SNDJ) constituent autant de priorités pour la douane.

2. Poursuivre les efforts en faveur de l’attractivité du territoire et de la compétitivité des entreprises

Lors du conseil stratégique de l’attractivité du 17 février 2014, le président de la République a annoncé plusieurs mesures impliquant directement la douane (simplification et dématérialisation des procédures douanières, facilitation du paiement de la TVA à l’importation, valorisation du statut d’exportateur agréé), illustrant ainsi son rôle essentiel en matière d'attractivité du territoire et de compétitivité des entreprises. La poursuite des chantiers engagés en matière de dématérialisation des procédures et d’approfondissement de la démarche partenariale avec les opérateurs du commerce international s'inscrivent résolument dans ce cadre.

Parallèlement, la mise en œuvre au 1er mai 2016 du Code des douanes de l’Union, généralisant la situation de concurrence entre administrations douanières de l’Union européenne, renforce cette exigence d’attractivité des procédures mises en œuvre par la DGDDI. À cet égard, la création d’un service grands comptes (SGC), interlocuteur unique des principaux opérateurs du commerce extérieur, tout comme le soutien renforcé aux PME-ETI, au moyen du réseau des cellules conseils aux entreprises, constitueront des solutions innovantes et efficaces. Enfin, la création d’un guichet unique national du dédouanement permettant la gestion automatisée de l'ensemble des formalités administratives liées à une opération de dédouanement, pour l’ensemble des administrations partenaires, complétera cette démarche.

Un effort particulier sera également engagé pour accompagner les opérateurs dans leurs démarches d’obtention du statut d’opérateur économique agréé (OEA), véritable atout commercial pouvant être valorisé à l’international grâce aux accords de reconnaissance mutuelle conclus par l’Union européenne avec ses principaux partenaires commerciaux, qui permet aux bénéficiaires de simplifier, fluidifier et sécuriser leurs formalités de dédouanement.

3. Sécuriser les recettes fiscales tout en rendant un meilleur service aux usagers à coût d’intervention réduit

La dématérialisation constitue l’axe prioritaire de la stratégie douanière en matière de modernisation de la fiscalité. Cette démarche qui bénéficie aux opérateurs (allègement des obligations et fluidifications de l’activité) et à l’administration (allègement des tâches de gestion, limitation des risques d’erreur), permet, en outre, de transformer en profondeur les méthodes de travail et de rationaliser l'organisation.

Le projet consistant à centraliser la gestion de certains blocs de fiscalité (fiscalité des transports ou fiscalité environnementale) au sein de pôles spécialisés, sur le modèle des pôles « fiscalité énergétique » régionaux et interrégionaux, est ainsi particulièrement prometteur notamment en termes de professionnalisation des agents. La généralisation progressive du télépaiement participe également de cette démarche et facilitera le resserrement du réseau comptable de la douane.

Enfin, dans une perspective de consolidation du civisme fiscal et de répression sévère des fraudes les plus graves, la douane poursuit la rénovation de ses contrôles fiscaux en s’attachant à leur meilleure hiérarchisation en fonction des enjeux, en assurant une bonne coordination entre les services d’enquêtes et en approfondissant sa coopération avec les services de la DGFiP, notamment en matière de TVA.

4. Offrir une meilleure qualité de vie au travail à ses agents tout en modernisant ses processus de gestion des ressources humaines (RH)

La douane souhaite accompagner ses personnels dans les réformes en cours et à venir, tout en modernisant ses processus RH. Dans cette perspective, la mise en place du nouveau système d’information des ressources humaines (SIRHIUS) permettra de centraliser les actes de gestion au sein d’un centre de service dédié (CSRH) tout en repositionnant les services locaux sur l'accompagnement personnalisé des agents. Ce dispositif est complété par la

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Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES

nouvelle cellule conseil, mobilité et parcours professionnels qui offre un appui en matière de projet professionnel, d’évolution de carrière ou de mobilité interne ou externe.

RÉCAPITULATION DES OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE

OBJECTIF 1 Lutter contre la grande fraude douanière, la criminalité organisée et protéger les entreprises et les consommateurs européens

INDICATEUR 1.1 Contentieux à enjeu et saisies de stupéfiants et de tabacs ou de cigarettes de contrebande

INDICATEUR 1.2 Protection des entreprises et des consommateurs européens

OBJECTIF 2 Soutenir le développement des entreprises à l’international

INDICATEUR 2.1 Part du commerce extérieur bénéficiant de la certification douanière européenne d’opérateur économique agréé (simplification, fluidité, sûreté/sécurité des opérations de dédouanement)

INDICATEUR 2.2 Indice global de dématérialisation du dédouanement

OBJECTIF 3 Améliorer l’efficacité de la gestion et des contrôles douaniers et fiscaux

INDICATEUR 3.1 Taux d’intervention sur les recettes douanières

INDICATEUR 3.2 Efficacité du ciblage des déclarations de douane

INDICATEUR 3.3 Montant des droits et taxes redressés

INDICATEUR 3.4 Taux d’utilisation opérationnelle des moyens navals et aériens

INDICATEUR 3.5 Indice de coopération opérationnelle

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Facilitation et sécurisation des échanges

OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n° 302

OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE

ÉVOLUTION DE LA MAQUETTE DE PERFORMANCE

Dans une perspective d'allègement du dispositif de suivi de la performance, le nombre d'objectifs du programme est ramené à 3 avec la suppression de l'objectif « renforcer la présence des agents sur le terrain ».

De même, l’intitulé de l’objectif 2 a été revu pour être plus en cohérence avec la mission d’accompagnement des entreprises à l’international à travers le statut d’OEA. Il devient « soutenir le développement des entreprises à l’international ».

L’intégralité des indicateurs du PAP 2014 est reprise en 2015 à l’exception des indicateurs « délai moyen d’immobilisation des marchandises dédouanées dans la journée » et « taux de disponibilité des unités de surveillance » qui ne recèlent plus de marges d’amélioration significatives.

Par ailleurs deux indicateurs sont créés dans la PAP 2015 :

- l’indicateur « part du commerce extérieur bénéficiant de la certification douanière européenne d’opérateur économique agréé (simplification, fluidité, sureté/sécurité des opérations de dédouanement) » qui illustre la volonté de la douane de soutenir les entreprises à l’international en développant avec elles une relation partenariale au travers notamment de la certification « opérateur économique agréé » ;

- l’indicateur « indice de coopération opérationnelle » qui illustre la part prépondérante et croissante que la DGDDI souhaite donner à la coopération entre services au sein de sa stratégie.

Enfin, c’est désormais l’indicateur « part du commerce extérieur bénéficiant de la certification douanière européenne d’opérateur économique agréé » qui retracera l'action de la douane au sein de la mission « gestion des finances publiques et des ressources humaines », illustrant ainsi la place centrale que la DGDDI réserve à l’action en faveur du développement des entreprises, au cœur de sa stratégie. OBJECTIF n° 1 : Lutter contre la grande fraude douanière, la criminalité organisée et protéger les entreprises et les consommateurs européens

La mission de la DGDDI en matière de lutte contre la fraude et la criminalité organisée consiste à protéger les citoyens contre les trafics internationaux de produits prohibés (stupéfiants, contrefaçons, cigarettes de contrebande, armes, etc.) et à démanteler les organisations criminelles qui se livrent à ces trafics, accumulent des profits illicites et pratiquent le blanchiment de capitaux.

Cette vigilance doit également porter sur le respect des normes techniques ou sanitaires, sur les droits de la propriété intellectuelle, et plus généralement sur l’ensemble des règles édictées en France et au niveau communautaire qui, à l’occasion de la circulation d’une marchandise, peuvent être ignorées ou contournées.

La douane, qui assure le contrôle des flux de marchandises à l’entrée et à la sortie du territoire, ainsi qu'à l'occasion de leur circulation à l’intérieur de nos frontières, est idéalement positionnée pour intercepter ces marchandises illicites, avant même leur dispersion sur les marchés national et européen.

Lutter contre la grande fraude douanière et la criminalité organisée

Les services de la DGDDI concentrent leur action sur les fraudes les plus significatives, c’est-à-dire celles qui conduisent à saisir de grandes quantités de marchandises prohibées et à porter ainsi un préjudice financier le plus élevé possible aux organisations criminelles.

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Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE

Le sous-indicateur 1.1 relatif au « nombre de contentieux à enjeu de lutte contre la fraude » recense les constatations d’infractions, dépassant le seuil qui permet de les considérer comme étant significatives, dans les secteurs suivants : stupéfiants, cigarettes, armes, contrefaçons, manquement à l’obligation déclarative de capitaux au franchissement des frontières, protection du patrimoine naturel et des espèces menacées. Ce sous-indicateur est en progression continue depuis sa mise en place, ce qui témoigne du maintien d’une forte pression de contrôle combiné à une qualité accrue du ciblage des personnes, des véhicules et des marchandises, notamment grâce à une adaptation permanente des critères de sélection et des méthodes de travail.

Lutte contre le trafic de stupéfiants. Au cours de l'année 2013, l'action des services douaniers a conduit à la saisie de plus de 143 tonnes de produits stupéfiants portant ainsi un préjudice financier de 536 M€ aux organisations criminelles.

La stratégie mise en œuvre par la douane pour atteindre ces résultats repose d'abord sur des méthodes d'intervention et des outils constamment adaptés et renouvelés afin de demeurer en phase avec l’évolution des trafics. A titre d'exemple, on peut citer l'adaptation des brigades de surveillance terrestre à la disparition progressive des infrastructures qui permettaient d'intercepter les flux de véhicules (mise en place de télépéages sans arrêt, suppression des observatoires frontaliers) au moyen d'une généralisation des contrôles dynamiques et du développement d'une meilleure coordination des interventions (création de centres opérationnels terrestres à compétence géographique élargie). Les outils juridiques innovants mis à disposition de la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières et, plus particulièrement, de la direction des opérations douanières, peuvent également être cités : « coups d'achat » qui autorisent les agents habilités à acquérir des produits stupéfiants afin de permettre la constatation de fraudes, recours à la confiscation étendue des biens et avoirs ayant un lien direct ou indirect avec l'infraction douanière afin de s'attaquer au patrimoine des délinquants.

Le second axe de la stratégie douanière en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants repose sur une coopération accrue avec les services partenaires aussi bien au niveau national qu'international.

Ainsi la douane mène des opérations conjointes de contrôle et d’échanges d’informations avec les offices centraux de police judiciaire, s'implique au sein des groupes d’intervention régionaux (GIR) et participe aux opérations LEVRIER (interception de vedettes rapides dites « go-fast » transportant des produits stupéfiants en provenance pour l’essentiel du Maghreb) menées en Méditerranée avec la Marine nationale. Au niveau international, la DGDDI participe aux différentes instances de coordination internationale (Organisation mondiale des douanes, Europol, Observatoire européen des drogues et des toxicomanies) et aux plateformes (Joint InterAgency Task Force en Floride, MAOC-N de Lisbonne, plateformes de Fort-de-France et de Dakar). Elle adapte également le positionnement des attachés douaniers et des officiers de liaison aux grands courants de fraude. A ce titre, il convient de souligner que les excellents résultats enregistrés en 2013 sont notamment le fruit d'une collaboration accrue entre services au niveau international puisque 201,9 M€ des stupéfiants saisis l'ont été dans le cadre d'opérations menées au niveau international (contre 88 M€ en 2012).

Lutte contre le trafic de tabac et de cigarettes. Compte tenu des enjeux induits par la fiscalité pesant sur les tabacs et les cigarettes ainsi que des bénéfices potentiels que peuvent en tirer les organisations criminelles, la DGDDI adapte également ses outils aux spécificités des vecteurs utilisés et continue de mobiliser ses moyens pour sécuriser le dispositif d’approvisionnement et de distribution du tabac en France. Au cours de l'année 2013, 430 tonnes de produits ont été saisies par les services douaniers.

Les différents types de trafic de tabac et de cigarettes identifiés au cours des années précédentes demeurent. Ainsi, les trafics organisés par les grands réseaux internationaux de contrebande privilégient toujours le vecteur maritime en affrétant des conteneurs. Le fret maritime conteneurisé garde en effet la préférence des organisations de fraude compte tenu de sa fiabilité logistique et des volumes importants qu’il permet de faire circuler. Parallèlement, les envois de tabac de contrebande par fret express ou postal demeurent un vecteur particulièrement prisé par des particuliers cherchant à contourner le dispositif fiscal pesant sur ces produits. Ainsi, en 2013, 22,8 tonnes ont été saisies sur ce vecteur, ce qui représente 21 % des infractions constatées. Enfin, le service « Cyberdouane », qui lutte contre la fraude sur internet, consacre une part de son action à cette thématique.

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Facilitation et sécurisation des échanges

OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n° 302

Protéger les entreprises et les consommateurs européens

L’indicateur 1.2 illustre la forte mobilisation des services de la DGDDI en matière de protection de la propriété intellectuelle (sous-indicateur 1.2.1 relatif aux saisies de contrefaçon) et de sécurité des produits importés (sous-indicateur 1.2.2 relatif aux contentieux portant sur le non respect des normes sanitaires, phytosanitaires, techniques ou de santé).

La contrefaçon constitue une pratique anticoncurrentielle réalisée en violation d'un droit de propriété intellectuelle. Il s'agit d'un phénomène en progression constante, qui n'épargne aucun secteur économique et profite des effets de la mondialisation des échanges. Les liens entre la criminalité organisée transnationale et les circuits de production et d'écoulement de produits de contrefaçon sont désormais bien établis. La gamme des produits contrefaits ne cesse de se diversifier puisque des secteurs aussi variés que les denrées alimentaires, les jouets, les cosmétiques, les pièces détachées de véhicules automobiles et même les médicaments ou le matériel médical sont touchés. Au-delà de la tromperie qu'elle représente pour les consommateurs et de ses effets désastreux sur le plan économique et social, la contrefaçon menace directement la sécurité et la santé des citoyens français et européens.

Afin de lutter contre ce phénomène, la douane poursuit son action dans le cadre du plan stratégique d'action du 3 avril 2013. L'année 2014 sera ainsi une année charnière en termes d'évolution législative avec, d'une part, l'entrée en application du règlement 608/2013 qui élargit le champ d'intervention des douanes à l'ensemble des droits de propriété intellectuelle et prévoit une procédure de destruction simplifiée et, d'autre part, la publication de la loi n°315-2014 qui offre des moyens de contrôle et d'intervention accrus aux agents des douanes.

La protection du consommateur mobilise les services douaniers qui collaborent avec d'autres services de l'Etat pour empêcher l’entrée sur le territoire national de produits ne respectant pas les normes sanitaires, phytosanitaires ou techniques. La DGDDI s'associe ainsi aux services vétérinaires et phytosanitaires pour appréhender les produits alimentaires dangereux pour la santé. Elle veille également au respect des normes techniques dans le domaine des jouets, des matériels électriques et des autres produits industriels. INDICATEUR 1.1 : Contentieux à enjeu et saisies de stupéfiants et de tabacs ou de cigarettes de contrebande

(du point de vue du citoyen)

Unité 2012 Réalisation

2013 Réalisation

2014 Prévision PAP 2014

2014 Prévision actualisée

2015 Prévision

2017 Cible

Nombre total de contentieux à enjeu de lutte contre la fraude

Nombre 8 559 9 522 6 800 8 200 8 500 9 100

Montant des saisies de stupéfiants M€ 255,8 536 343 343 346 355

Quantités de tabacs et cigarettes de contrebande saisies

tonnes 371 430 400 405 415 425

Précisions méthodologiques

Source des données : Système d’information de la DGDDI

Mode de calcul : Le premier sous-indicateur totalise le nombre de dossiers contentieux significatifs réalisés dans les secteurs des stupéfiants (saisies de plus de 500 €), des tabacs (saisies de plus de 2 000 € ou 8kg), des contrefaçons (saisies de plus de 100 articles), des manquements à l’obligation déclarative de sommes, titres ou valeurs lors du franchissement de frontières intra ou extracommunautaires (montant des sommes en jeu supérieur à 37 000 €), des armes de guerre ou de défense (saisies de plus de deux armes) et des articles saisis dans le cadre de la Convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d'extinction (saisies de plus de 50 articles).

Le sous-indicateur relatif aux stupéfiants est calculé en multipliant les quantités saisies réelles effectives par la valeur du produit en fonction de sa catégorie (cocaïne, héroïne, cannabis, etc.). La valorisation des produits stupéfiants est effectuée automatiquement dans le système d’information de la DGDDI selon un barème défini pour les stupéfiants les plus fréquents.

Le sous-indicateur relatif aux tabacs et cigarettes est calculé en additionnant les quantités saisies de cigarettes, de cigares et de tabacs sous toutes ses formes (à rouler, à narguilé…).

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Le sous-indicateur relatif au nombre de contentieux à enjeu de lutte contre la fraude, dont le résultat 2013 est de 9 522 soit une progression de 11 % par rapport à l'année précédente, illustre la forte mobilisation des services douaniers pour lutter contre la grande fraude. Ces derniers réalisent en moyenne, chaque jour, plus de 26 contentieux à enjeu

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Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE

(23 en 2012). La ventilation des résultats de l'indicateur entre les principaux secteurs de fraude est similaire aux deux années précédentes. Ainsi les stupéfiants représentent 31 % des contentieux à enjeu, contre 21 % pour les tabac et les cigarettes de contrebande, et 42 % pour les contrefaçons. La progression continue des résultats réalisés par les services a conduit à une révision en nette hausse des prévisions 2014 et à la définition de cibles largement majorées au regard de l'exercice précédent. Cette très forte réévaluation, certes en phase avec les résultats des services, ne doit pas occulter que l'évolution constante des circuits de fraude ne permet pas de garantir des résultats toujours plus élevés.

S'agissant des stupéfiants, les saisies par les services douaniers pour une valeur de 536 M€, constituent un record absolu dans le domaine de la lutte contre le trafic de stupéfiants et représentent un service rendu important en matière de protection des citoyens. Dans ce cadre, la cible fixée pour l'année 2015 constitue un objectif ambitieux mais accessible qui conduira la DGDDI à poursuivre ses efforts en terme d'adaptation aux méthodes déployées par les organisations criminelles.

S'agissant des saisies de tabac et de cigarettes, les 430 tonnes saisies en 2013, pour une contrevaleur de 90 M€ constituent un résultat exceptionnel. Ce résultat est supérieur de 12 % à celui de l'année précédente, après un record historique atteint en 2011 (108,8 M€). Pour mémoire, la moyenne pluriannuelle des saisies réalisées au cours des années antérieures était de 375 tonnes. La réévaluation de la prévision 2015 dans le présent document au regard de la cible initialement prévue dans le PAP 2014 (soit 415 tonnes au lieu de 410) tient donc compte des excellents résultats obtenus en 2013. INDICATEUR 1.2 : Protection des entreprises et des consommateurs européens (du point de vue du citoyen)

Unité 2012 Réalisation

2013 Réalisation

2014 Prévision PAP 2014

2014 Prévision actualisée

2015 Prévision

2017 Cible

Nombre d’articles de contrefaçon saisis Million d’articles

4,6 7,6 5,2 6 6,5 7,5

Nombre de contentieux protection du consommateur

Nombre 6 122 7 113 4 400 5 500 6 000 7 000

Précisions méthodologiques

Source des données : Système d’information de la DGDDI

Mode de calcul : Le sous-indicateur relatif au nombre d'articles de contrefaçon saisis ne comprend pas les contrefaçons de tabacs et de cigarettes, qui sont reprises dans le sous-indicateur portant sur les saisies de tabacs et de cigarettes de contrebande.

Le sous-indicateur relatif au nombre de contentieux protection du consommateur comptabilise les infractions aux normes techniques, sanitaires, de santé et phytosanitaires. Il reprend également les fiches de dessaisissement établies par les services lors du contrôle des denrées alimentaires présentes dans les bagages des voyageurs et lors du contrôle du fret express et postal.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Le résultat de l'indicateur relatif au nombre d’articles de contrefaçon saisis est en progression avec 7,6 millions d’articles de contrefaçon saisis contre 4,6 millions d'articles en 2012. Cette très forte augmentation témoigne de la mobilisation des services après le fort recul des résultats qui avait suivi l’arrêt NOKIA-PHILIPPS. Sans renouer avec les niveaux de résultat antérieurs à cette jurisprudence (8,9 millions d'articles saisis en 2011), la douane a donc su s'adapter à cet environnement juridique renouvelé pour retrouver un excellent niveau de performance. La cible fixée pour l'année 2015 est en phase avec le niveau de saisie enregistré depuis 2012 grâce à la réadaptation des services et à la modernisation des méthodes et outils de travail visant une amélioration du ciblage des contrôles et une qualité accrue dans la collecte du renseignement, la hausse spectaculaire des saisies réalisées en 2013 s’expliquant pour beaucoup par des raisons conjoncturelles liées aux affaires exceptionnelles réalisées.

S'agissant de l'indicateur relatif aux « contentieux protection du consommateur », les cibles et prévisions ont été fortement réévaluées en tenant compte des excellents résultats obtenus par les services depuis 2012. A titre illustratif, la douane a procédé au cours de l'année 2013, à plus de 6 300 contrôles sur les produits industriels soumis à une réglementation technique (équipements électriques, articles de puériculture, produits de la construction, dispositifs médicaux, etc.). Ces actions ont permis la constatation de 1 755 contentieux portant sur plus de 7 millions d'articles non conformes. Les résultats des contrôles avec analyse en laboratoire montrent un taux de non-conformité de 68 % dont le tiers présente un caractère de dangerosité.

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Facilitation et sécurisation des échanges

OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n° 302

OBJECTIF n° 2 : Soutenir le développement des entreprises à l’international

La douane française a fait de l’accompagnement des entreprises à l’international, l'une de ses priorités. Pour atteindre cet objectif porteur en termes d’attractivité du territoire national et de compétitivité de nos entreprises, la douane s’est engagée durablement dans le développement d’une relation partenariale avec les entreprises. Elle s'est également lancée dans plusieurs chantiers visant une accélération de la dématérialisation des formalités douanières afin d'en réduire le coût et les délais pour les entreprises agissant sur les marchés internationaux.

La part du commerce extérieur bénéficiant de la certification européenne d’opérateur économique agréé (indicateur 2.1) est un nouvel indicateur, introduit dans le PAP 2015, en remplacement du délai moyen d’immobilisation des marchandises dédouanées dans la journée qui ne s’avérait plus significatif pour mesurer l’efficacité du soutien apporté par la douane aux entreprises souhaitant se développer à l’international. L’engagement de la douane se traduit concrètement aujourd’hui par une offre de services dédiés aux opérateurs qui souhaitent s’engager dans une démarche de transparence et de confiance avec l’administration.

La certification européenne d’opérateur économique agréé (OEA) offre, dès à présent, de nombreux avantages aux entreprises titulaires. L’audit préalable à l’agrément leur permet ainsi de sécuriser leur processus de dédouanement et leur chaîne logistique. La certification leur offre la possibilité d’accéder plus rapidement aux procédures simplifiées mais aussi de mieux maîtriser l’impact des contrôles douaniers (information préalable et choix du lieu de contrôle) en limitant ainsi leur risque contentieux. A moyen terme, les opérateurs titulaires bénéficieront également des nouveaux avantages qui leurs sont réservés dans le Code des douanes de l’Union dont l’entrée en vigueur est fixée au 1er mai 2016 (accès au dédouanement centralisé communautaire notamment). Enfin, la certification OEA constitue un atout sur un plan commercial pouvant être valorisé à l’international puisque des accords de reconnaissance mutuelle en matière de sûreté/sécurité existent notamment avec les États-Unis, le Japon et prochainement la Chine, le Canada, Singapour et la Corée du Sud.

Enfin, il convient de souligner que l’investissement de la douane dans l’accompagnement des entreprises désireuses d’obtenir la certification OEA s’adresse tant aux grands groupes qu’aux PME et entreprises de taille intermédiaire qui feront l’objet d’un suivi renforcé notamment par le réseau des cellules conseils aux entreprises.

L’indice global de dématérialisation (indicateur 2.2) mesure les progrès du projet de « douane sans papier » pour les procédures d’importation et d’exportation. Les formalités douanières se traduisent par 28 millions de formulaires déposés, dont 8 millions de déclarations en douane et 20 millions de documents annexés à ces déclarations. Le téléservice DELT@ a aujourd’hui permis la dématérialisation de la quasi-totalité des déclarations en douane. Le dernier chantier à mener consistera à dématérialiser les déclarations de fret express à l’export. Dans cette perspective, des consultations sont d’ores et déjà en cours auprès des opérateurs pour faire évoluer le téléservice DELT@ X dans le courant de l'année 2015.

La dématérialisation des déclarations en douane étant en cours d’achèvement, la DGDDI ambitionne désormais de parvenir à la dématérialisation d’une part croissante des documents d’accompagnement exigés par d’autres administrations à l’appui de la déclaration en douane.

L’objectif pour la DGDDI est ainsi de constituer et de piloter un guichet unique national qui coordonnera l’action des nombreuses administrations intervenant lors des opérations de dédouanement. Il permettra, lors du franchissement des frontières, le contrôle automatique et instantané de la validité et de l'applicabilité du certificat, évitant ainsi une mise sous contrôle de la déclaration en douane et la réalisation d’une vérification manuelle des documents.

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Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE

INDICATEUR 2.1 : Part du commerce extérieur bénéficiant de la certification douanière européenne d’opérateur économique agréé (simplification, fluidité, sûreté/sécurité des opérations de dédouanement)

(du point de vue de l’usager)

indicateur de la mission

Unité 2012 Réalisation

2013 Réalisation

2014 Prévision PAP 2014

2014 Prévision actualisée

2015 Prévision

2017 Cible

Part du commerce extérieur bénéficiant de la certification douanière européenne d’opérateur économique agréé (simplification, fluidité, sûreté/sécurité des opérations de dédouanement)

% 27,3 31,1 32,5 35 40

Précisions méthodologiques

Source des données : Système d’information de la DGDDI

Mode de calcul : L'indicateur est un ratio entre, d’une part, la valeur des marchandises dédouanées à l’importation et à l'exportation en fret traditionnel (hors fret postal et fret express) par des importateurs et exportateurs bénéficiant du statut d'opérateur économique agréé et, d'autre part, la valeur des marchandises dédouanées à l'importation et à l'exportation en fret traditionnel par l'ensemble des importateurs et exportateurs.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

La montée en charge du statut d'opérateur économique agréé (OEA) témoigne de la démarche proactive de la DGDDI en matière d'action économique. L'objectif fixé est ambitieux mais s'inscrit parfaitement dans la stratégie déployée par la douane qui a fait du développement du statut d'OEA un axe majeur de sa politique d'accompagnement des entreprises agissant à l'international. INDICATEUR 2.2 : Indice global de dématérialisation du dédouanement (du point de vue de l’usager)

Unité 2012 Réalisation

2013 Réalisation

2014 Prévision PAP 2014

2014 Prévision actualisée

2015 Prévision

2017 Cible

Indice global de dématérialisation du dédouanement

% 84 85 84 85 86 88

Précisions méthodologiques

Source des données : Système d’information de la DGDDI

Mode de calcul : L'indicateur est un ratio entre, d’une part, les déclarations en douane Delt@ C et D et les documents d'accompagnement dématérialisés de ces déclarations et, d’autre part, l’ensemble des déclarations en douane Delt@ C et D et l’ensemble des documents d’accompagnement de ces déclarations, qu’ils aient été déposés sous format papier ou électronique. Les documents pour lesquels la DGDDI ne peut pas avoir d’action de dématérialisation (ex : factures produites par les sociétés) ne sont pas pris en compte dans l’indicateur.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Le taux de dématérialisation des procédures de dédouanement a atteint 85 % en 2013 (84 % en 2012). Cette progression d’un point s'est révélée conforme aux prévisions. Toutefois, le plan de dématérialisation des années à venir portera sur des documents présentés moins fréquemment à l'appui des déclarations en douane. Sont visées ici, par exemple, les licences de biens culturels et les permis CITES délivrés dans le cadre de la protection des espèces végétales et animales menacées (convention de Washington). Tenant compte de ces éléments, la cible assignée à la DGDDI est limitée à une progression d'un point par an. OBJECTIF n° 3 : Améliorer l’efficacité de la gestion et des contrôles douaniers et fiscaux

La DGDDI souhaite offrir un meilleur service fiscal aux contribuables en modernisant sa gestion des droits et taxes selon un triple axe de dématérialisation des procédures, de rationalisation de l'organisation et de professionnalisation des agents. Dans le même temps, elle s’attache à développer ses capacités de contrôle, en améliorant l’efficacité de ses ciblages, en favorisant la coopération entre services et en mobilisant au mieux ses moyens d’interventions.

PLF 2015 11

Facilitation et sécurisation des échanges

OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n° 302

Cinq indicateurs doivent rendre compte de la réalisation de l'objectif.

Le taux d’intervention sur les recettes douanières (indicateur 3.1) rend compte de l’efficience globale du dispositif fiscal de la DGDDI. Il correspond au coût total de collecte (assiette, contrôle et recouvrement) de l’impôt ou d’un droit, rapporté aux recettes collectées par la douane.

La DGDDI est chargée de la gestion, du contrôle et du recouvrement de cinq blocs de fiscalité (droits de douane et taxes à l’importation, fiscalité des transports, fiscalité énergétique, fiscalité environnementale et contributions indirectes), qu’elle s’attache à percevoir au moindre coût tout en rendant le meilleur service aux contribuables. Dans cette perspective, elle poursuit depuis plusieurs années un effort de dématérialisation des processus fiscaux depuis la déclaration (offre croissante de télédéclarations) jusqu’au recouvrement (mise en œuvre du télépaiement / télérèglement).

En s’appuyant sur les progrès de la dématérialisation, la douane souhaite centraliser la gestion de plusieurs blocs de fiscalités en pôles de compétence afin d’améliorer la professionnalisation des services tout en maîtrisant ses coûts. À cet égard, l’expérience des pôles « fiscalité énergétique » régionaux et interrégionaux s’est d’ores et déjà avérée concluante et devrait s’étendre à d’autres secteurs de la fiscalité douanière (transport avec le droit annuel de francisation des navires et la taxe spéciale sur les véhicules routiers, environnement avec la taxe générale sur les activités polluantes). Dans le même esprit, la DGDDI s'engage dans un processus de centralisation de sa fonction comptable (recettes des douanes) au niveau interrégional. À travers cette mesure, qui prendra effet à compter de 2015, la douane vise un double objectif de simplification des processus comptables et d’amélioration de la qualité comptable, domaine dont l'acuité est toute particulière dans le cadre de la certification des comptes de l’État.

L’efficacité du ciblage des déclarations en douane (indicateur 3.2) rend compte de la capacité de la DGDDI à connaître les flux de marchandises, les analyser et cibler en retour les contrôles sur les opérations à risque afin d’intervenir sur les fraudes les plus significatives.

En effet, dans un contexte de mondialisation des échanges et de massification des flux, la douane ne peut plus prétendre à l'exhaustivité dans les contrôles qu'elle opère alors même que l'exigence en matière de sécurisation des flux de marchandises ne cesse d’augmenter. Le développement des techniques de ciblage par les services douaniers est la seule réponse possible à cette problématique de gestion optimisée des risques. Cette politique s’appuie notamment sur les éléments suivants :

- une démarche partenariale avec les opérateurs offrant les meilleures garanties (certification OEA, statut d’exportateur agréé…) afin de concentrer les contrôles sur les secteurs économiques les plus sensibles, les opérateurs les moins fiables et les marchandises présentant les plus grands risques ;

- le développement d’outils modernes et performant (BAse NAtionale des COntrôles – BANACO ; Risk Management System – RMS ; Import Control System – ICS) ;

- un meilleur pilotage (création du SARC) et une professionnalisation accrue des agents en charge des fonctions de ciblage afin de développer une politique de contrôle intégrée neutralisant les risque de redondance des contrôles.

Le montant total des droits et taxes redressés (indicateur 3.3) rend compte de l’efficacité de l’ensemble des contrôles douaniers en matière de lutte contre la fraude fiscale qui constitue un objectif majeur du gouvernement.

Compte tenu de la complexité des réglementations fiscales contrôlées par la douane, l’efficacité de cette politique repose sur la hiérarchisation des thématiques de contrôle en fonction des enjeux, sur l’action coordonnée de l’ensemble des acteurs et sur leur capacité à échanger des informations dans le cadre d’un dispositif cohérent.

Au total, l’action coordonnée de l’ensemble des services doit permettre de concrétiser les deux objectifs du contrôle fiscal douanier : consolider le civisme fiscal et réprimer la fraude.

L’efficacité des contrôles sera enfin renforcée par la mise en œuvre, en matière de fiscalité, des outils de ciblage déjà opérationnels sur le dédouanement (BANACO) et par l’approfondissement de la coopération avec la DGFiP, en particulier en matière de fraude à la TVA.

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Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE

En 2013, le montant des droits et taxes redressés était de 322,7 millions d’euros, soit une hausse de près de 10 % par rapport à 2012 (294 millions d'euros), la progression avait déjà été sensible entre 2011 et 2012 (+11 %).

Le taux d’utilisation opérationnelle des moyens aériens et navals (indicateur 3.4) rend compte de la capacité de la douane à mobiliser les moyens d’intervention aériens et navals au maximum de leurs capacités. Il s'agit tant de maintenir la pression de contrôle la plus élevée possible sur les trois façades maritimes métropolitaines et outre-mer que d'être en capacité d'intervenir efficacement sur les fraudes les plus importantes rencontrées sur le vecteur maritime.

La douane, qui est le principal acteur civil en matière d'action de l'État en mer (AEM), exerce l’ensemble des missions garde-côtes dévolues aux services de l’État dans ce cadre. Ainsi, parmi les dix grands domaines d’intervention prévus par l’AEM, l’arrêté du 22 mars 2007 désigne la douane comme directement responsable de la police douanière, fiscale et économique en mer et de la lutte contre les activités maritimes illicites (trafic de stupéfiants, d’armes, de biens à double usage, etc.). La douane exerce donc un rôle de premier plan dans la lutte contre les trafics illicites de stupéfiants et d’armes, la contrebande, la police douanière et fiscale. Parallèlement, elle participe activement à la lutte contre les pollutions en mer et à la protection des ressources halieutiques (police des pêches maritimes). Elle contribue à la sécurité et à la sûreté maritime, à la souveraineté et à la protection des intérêts nationaux, à la gestion des espaces protégés et à la sauvegarde des personnes et des biens. Elle participe également aux opérations de contrôle de l’immigration, notamment dans le cadre des opérations menées sous l’égide de l’agence européenne FRONTEX.

Ce positionnement au service des citoyens permet à la DGDDI d’être un acteur majeur et polyvalent du dispositif garde-côtes et de justifier son équipement en moyens lourds. Le projet de modernisation du dispositif douanier s’intègre dans le projet stratégique douanier qui prévoit de renforcer le pilotage, moderniser les moyens et optimiser l’organisation du dispositif garde-côtes.

L’indice de coopération opérationnelle (indicateur 3.5) rend compte de l’implication des services dans la démarche de coopération opérationnelle entre services et de l’efficacité de ce type d’intervention dans les différents secteurs de lutte contre la fraude.

L’optimisation des collaborations entre les différents services opérationnels de la DGDDI devient une priorité stratégique. En effet, une partie des projets engagés vise la mise en place de chaînes opérationnelles intégrées reposant sur une définition précise et limitée des rôles des différents services intervenant ainsi qu’une plus grande spécialisation des agents. Une révision des pratiques collaboratives est ainsi planifiée au travers de plusieurs évolutions marquantes : mise en place d'un service national chargé de l'analyse de risque et du ciblage en matière de dédouanement et de fiscalité (SARC), installation progressive de centres opérationnels dédiés à la surveillance terrestre dont la compétence zonale sera élargie au-delà des frontières interrégionales (CODT) et déploiement du système intégrateur aéro-maritime (SIAM) dont l’objectif est d’accroître les capacités de coopération opérationnelle entre les unités aériennes, navales et terrestres douanières, ainsi qu’avec les autres services intervenant dans le cadre de la fonction garde-côtes, nécessiteront une révision des pratiques coopératives. A l'avenir, chaque service intégré assurera ainsi, à son niveau, une part des tâches permettant d'atteindre l'objectif attendu.

De même, la douane poursuivra son ouverture vers l’extérieur en recherchant des partenariats multiples, sur le modèle des protocoles de coopération déjà signés avec ses principaux partenaires au sein du ministère (DGFiP, DGCCRF, TRACFIN) et au-delà (DGAL, DGGN, etc.) qui lui permettent, d'une part, d’échanger des informations avec des administrations chargées de missions complémentaires et, d'autre part, d'améliorer le dispositif de détection de fraudes, au plan national comme au plan local, dans le cadre des comités opérationnels départementaux anti-fraudes (CODAF).

Enfin, la douane poursuivra sa collaboration, sous l’autorité des préfets et/ou des procureurs de la République, avec la police et la gendarmerie à l’occasion d’opérations conjointes ou coordonnées, notamment dans les zones de sécurité prioritaire (ZSP).

PLF 2015 13

Facilitation et sécurisation des échanges

OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n° 302

INDICATEUR 3.1 : Taux d’intervention sur les recettes douanières (du point de vue du contribuable)

Unité 2012 Réalisation

2013 Réalisation

2014 Prévision PAP 2014

2014 Prévision actualisée

2015 Prévision

2017 Cible

Taux d’intervention sur les recettes douanières

% 0,47 0,45 0,47 0,45 0,44 0,42

Précisions méthodologiques

Source des données : enquête auprès des services et système d’information de la DGDDI

Mode de calcul : L’indicateur est un ratio qui comporte :

- au numérateur, le coût complet de gestion des impositions recouvrées par le réseau comptable de la DGDDI, soit l’ensemble des charges directes de personnel, de fonctionnement et d’amortissement relatives aux fonctions d’assiette, de contrôle et de recouvrement des impositions, ainsi qu’une quote-part du coût des fonctions support (direction générale, formation professionnelle, centres informatiques). La méthode de calcul du coût est celle définie par le rapport de la mission d’assistance conduite par l’inspection générale des finances en 2009, qui prévoit notamment la prise en compte du montant réel de la contribution de la DGDDI au CAS Pensions. Les données utilisées pour le calcul sont issues d’une enquête menée en 2014 auprès des directions régionales pour déterminer la part des effectifs de chaque service relevant des fonctions de gestion, de contrôle et de recouvrement des impositions.

- au dénominateur, le rendement des impôts gérés par la DGDDI.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

La mise en œuvre des projets de modernisation du dédouanement et de simplification des processus fiscaux a permis des gains de productivité substantiels et donc une diminution du taux d’intervention, qui est passé de 0,49 % en 2011 à 0,45 % en 2013. Ce taux est en baisse régulière grâce aux travaux entrepris, depuis plusieurs années par la DGDDI, en matière de ré-ingénierie des processus fiscaux, dans l'objectif de rationaliser et simplifier davantage la gestion des perceptions douanières. Dans le même temps, l’offre croissante de télédéclaration et de téléréglement permet de diminuer le temps de gestion.

Les différents chantiers engagés visent la rationalisation de l'organisation, la dématérialisation de nombreux processus en lien direct avec les tâches d'assiette, de contrôle et de recouvrement des droits et taxes perçus par la DGDDI. Ils sont donc porteurs d'une réduction des coûts à court et moyen terme, ce qui doit entraîner une baisse progressive du taux d'intervention. La prévision pour 2015 et les années suivantes est réalisée sur le même périmètre de la fiscalité gérée par la douane pour 2014 (non compris les effets induits par la mise en œuvre de la taxe « péage de transit poids lourds »). INDICATEUR 3.2 : Efficacité du ciblage des déclarations de douane (du point de vue du contribuable)

Unité 2012 Réalisation

2013 Réalisation

2014 Prévision PAP 2014

2014 Prévision actualisée

2015 Prévision

2017 Cible

Taux d’infractions relevées sur les déclarations mises sous contrôle (pour 10000 déclarations)

°/°°° 134 219 160 180 200 240

Précisions méthodologiques

Source des données : Système d’information de la DGDDI

Mode de calcul : L’indicateur est un ratio entre, d'une part, le nombre de dossiers contentieux ayant donné lieu à pénalités réalisés sur des déclarations en douane mises sous contrôle et, d'autre part, le nombre total de déclarations en douane mises sous contrôle. Le nombre de dossiers contentieux ayant donné lieu à pénalités provient de manière automatisée de l'application nationale de gestion du contentieux douanier. Le nombre de déclarations en douane mises sous contrôle provient de manière automatisée de l’application BAse NAtionale des COntrôles (BANACO).

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Cet indicateur mesure le taux de déclarations en douane dont la mise sous contrôle a abouti à la réalisation d’un contentieux faisant l’objet d’une pénalité. En 2013, ce taux s’élève à 219, soit une progression de 63 % par rapport à l’exercice précédent, alors qu’une progression de plus de 50 % avait déjà été enregistrée entre 2011 et 2012. Cette tendance s’explique notamment par le travail de fond mené par les services douaniers pour améliorer leur connaissance des flux et par extension leur capacité de ciblage et d’orientation des contrôles.

14 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE

La redéfinition de la chaîne de contrôle du dédouanement (mise en place du SARC), vise l'émergence d'une politique des contrôles intégrée rendue possible par la professionnalisation des fonctions d'analyse de risque et de ciblage et l'amélioration de l'orientation et du pilotage des contrôles. La mise en œuvre progressive de ces mesures, à compter de 2015, impactera positivement le niveau de performance de la DGDDI dans ce domaine. L'objectif fixé à la DGDDI vise donc une stabilisation de ces résultats dans une première phase avant une progression programmée sur la période 2016-2017. INDICATEUR 3.3 : Montant des droits et taxes redressés (du point de vue du contribuable)

Unité 2012 Réalisation

2013 Réalisation

2014 Prévision PAP 2014

2014 Prévision actualisée

2015 Prévision

2017 Cible

Montant des droits et taxes redressés millions d’euros

294 322,7 315 315 320 324

Précisions méthodologiques

Source des données : Système d’information de la DGDDI

Mode de calcul : L’indicateur correspond à l’addition des droits et taxes redressés par les services de la DGDDI, toutes catégories de taxes et d’impositions fiscales confondues. Il est calculé automatiquement à partir des données provenant de l'application nationale de gestion du contentieux douanier.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Les performances des services douaniers en matière de montant des droits et taxes redressés repose sur une bonne programmation des contrôles, un ciblage efficace et une maîtrise des processus de contrôle (ex ante et ex post). A cet effet, la création du SARC et les développements complémentaires engagés autour de la base nationale de contrôles (BANACO) doivent permettre de progresser encore en termes d'efficacité.

Ainsi, en 2013, le montant des droits et taxes redressés s’est élevé à 322,7 M€, soit une hausse de près de 10 % par rapport à 2012 (294 M€). La progression avait déjà été sensible entre 2011 et 2012 (+11 %). Les prévisions et cibles à l’horizon 2015 reflètent une trajectoire d’évolution ambitieuse et conforme à l’objectif gouvernemental fixé en matière de lutte contre la fraude fiscale. INDICATEUR 3.4 : Taux d’utilisation opérationnelle des moyens navals et aériens (du point de vue du contribuable)

Unité 2012 Réalisation

2013 Réalisation

2014 Prévision PAP 2014

2014 Prévision actualisée

2015 Prévision

2017 Cible

Taux d’utilisation opérationnelle des moyens navals et aériens

% ND 85 90 90 90 92

Précisions méthodologiques

Source des données : Système d’information de la DGDDI

Mode de calcul :

Le numérateur reprend :

- pour les moyens maritimes, le nombre d'heures de disponibilité opérationnelle du moyen, celle-ci étant définie comme la période au cours de laquelle le moyen est disponible pour l'exercice de ses missions avec un équipage à bord, qu’il soit en mer ou non ;

- pour les moyens aériens, le nombre d'heures de vol consacrées à des activités opérationnelles.

Le dénominateur reprend le nombre d'heures théoriques allouées à des activités opérationnelles, soit :

- pour les moyens maritimes, le potentiel est calculé par moyen en prenant en compte les heures de rotation des équipages à bord, les opérations de maintenance programmées sur l'année, ainsi qu’un coefficient de réduction de disponibilité pour avarie estimé en fonction de l'âge du moyen (5 % pour les moyens de moins de 20 ans, 15 % pour les moyens entre 20 et 25 ans, puis 2 % supplémentaires par année au-delà de 25 ans) et de son affectation (majoration de 10 % pour les moyens affectés outre-mer en raison de leur vieillissement prématuré et des difficultés de maintenance spécifiques). Les moyens en cours de rodage (première année d'utilisation) sont exclus de l’indicateur ;

- pour les moyens aériens, le potentiel est calculé par moyen aérien en tenant compte du potentiel d'heures de vol par équipage, des opérations de maintenance programmées sur l'année et des moyens budgétaires. Les moyens en cours de rodage (première année d'utilisation) sont exclus de l’indicateur.

PLF 2015 15

Facilitation et sécurisation des échanges

OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n° 302

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Le taux d’utilisation opérationnelle des moyens navals et aériens de la DGDDI en 2013 était de 85 %. Les prévisions de résultats pour 2014 et 2015 sont fixées à 90 %, ce qui correspond à un objectif élevé pour ce qui relève de la qualité de gestion et d’utilisation des moyens attachés au dispositif aéro-maritime de la douane. Toutefois, grâce au renforcement du pilotage et à l'optimisation de l’organisation du dispositif garde-côtes planifiés dans le cadre de son projet stratégique, la DGDDI se donne les moyens de remplir cet objectif. INDICATEUR 3.5 : Indice de coopération opérationnelle (du point de vue du contribuable)

Unité 2012 Réalisation

2013 Réalisation

2014 Prévision PAP 2014

2014 Prévision actualisée

2015 Prévision

2017 Cible

Indice de coopération opérationnelle Nombre 5 486 9 406 7 000 7 250 7 750

Précisions méthodologiques

Source des données : Système d’information de la DGDDI

Mode de calcul : Il comptabilise le nombre de constatations réalisées dans le cadre d’un dispositif de coopération opérationnelle mis en place entre services dans les secteurs suivants : stupéfiants, tabacs, alcools, contrefaçons, manquements à l’obligation déclarative, armes de guerre et de défense, convention de Washington et lutte contre l’immigration irrégulière.

Le nombre de contentieux est pondéré suivant la nature de la coopération :

- pondération à 3 pour une coopération interministérielle (police, gendarmerie…) ;

- pondération à 3 pour une coopération entre services d'au moins deux directions régionales différentes ou avec des services spécialisés ;

- pondération à 1 pour une coopération entre services de la même direction régionale.

JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE

Le projet stratégique de la douane place la coopération entre services au cœur de son dispositif à horizon 2018. La cible fixée à la DGDDI en matière de coopération opérationnelle pour l'année 2015, soit un indice de 7 250, est donc en phase avec cette stratégie qui implique une accentuation des pratiques collaboratives sur un plan opérationnel.

16 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES

PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES

2015 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS DEMANDÉS

2015 / AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT

Numéro et intitulé de l’action / sous-action Titre 2 Dépenses de

personnel

Titre 3 Dépenses de

fonctionnement

Titre 5 Dépenses

d’investissement

Titre 6 Dépenses

d’intervention

Total pour 2015

FDC et ADP attendus en 2015

01 Surveillance douanière des flux de personnes et de marchandises et lutte contre la grande fraude douanière.

409 290 420 38 801 545 3 600 000 451 691 965

03 Préservation de la sécurité et de la sûreté de l’espace national et européen

130 544 464 27 891 844 20 436 249 178 872 557 20 840 000

04 Promotion des échanges internationaux et qualité du dédouanement

221 456 762 22 725 652 5 600 000 249 782 414 2 910 000

05 Fiscalité douanière, énergétique et environnementale

146 868 566 9 025 727 1 800 000 238 580 000 396 274 293

06 Soutien des services opérationnels 223 507 820 64 728 848 8 600 000 1 100 000 297 936 668 660 000

Total 1 131 668 032 163 173 616 40 036 249 239 680 000 1 574 557 897 24 410 000

2015 / CRÉDITS DE PAIEMENT

Numéro et intitulé de l’action / sous-action Titre 2 Dépenses de

personnel

Titre 3 Dépenses de

fonctionnement

Titre 5 Dépenses

d’investissement

Titre 6 Dépenses

d’intervention

Total pour 2015

FDC et ADP attendus en 2015

01 Surveillance douanière des flux de personnes et de marchandises et lutte contre la grande fraude douanière.

409 290 420 38 980 885 3 850 000 452 121 305

03 Préservation de la sécurité et de la sûreté de l’espace national et européen

130 544 464 27 916 279 24 066 528 182 527 271 20 840 000

04 Promotion des échanges internationaux et qualité du dédouanement

221 456 762 22 888 894 6 800 000 251 145 656 2 910 000

05 Fiscalité douanière, énergétique et environnementale

146 868 566 9 095 346 2 200 000 238 580 000 396 743 912

06 Soutien des services opérationnels 223 507 820 65 043 924 15 052 000 1 100 000 304 703 744 660 000

Total 1 131 668 032 163 925 328 51 968 528 239 680 000 1 587 241 888 24 410 000

PLF 2015 17

Facilitation et sécurisation des échanges

PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES Programme n° 302

2014 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS VOTÉS (LOI DE FINANCES INITIALE)

2014 / AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT

Numéro et intitulé de l’action / sous-action Titre 2 Dépenses de

personnel

Titre 3 Dépenses de

fonctionnement

Titre 5 Dépenses

d’investissement

Titre 6 Dépenses

d’intervention

Total pour 2014

Prévisions FDC et ADP

2014

01 Surveillance douanière des flux de personnes et de marchandises et lutte contre la grande fraude douanière.

411 178 053 34 079 474 6 900 000 452 157 527 144 099

03 Préservation de la sécurité et de la sûreté de l’espace national et européen

130 361 201 23 068 868 63 849 144 217 279 213 11 736 937

04 Promotion des échanges internationaux et qualité du dédouanement

222 427 708 20 083 099 2 300 000 244 810 807 3 078 000

05 Fiscalité douanière, énergétique et environnementale

147 539 545 9 647 703 1 360 000 257 725 014 416 272 262

06 Soutien des services opérationnels 224 051 260 65 205 556 9 690 000 1 100 000 300 046 816 600 000

Total 1 135 557 767 152 084 700 84 099 144 258 825 014 1 630 566 625 15 559 036

2014 / CRÉDITS DE PAIEMENT

Numéro et intitulé de l’action / sous-action Titre 2 Dépenses de

personnel

Titre 3 Dépenses de

fonctionnement

Titre 5 Dépenses

d’investissement

Titre 6 Dépenses

d’intervention

Total pour 2014

Prévisions FDC et ADP

2014

01 Surveillance douanière des flux de personnes et de marchandises et lutte contre la grande fraude douanière.

411 178 053 34 079 474 5 700 000 450 957 527 144 099

03 Préservation de la sécurité et de la sûreté de l’espace national et européen

130 361 201 23 068 868 41 360 000 194 790 069 11 736 937

04 Promotion des échanges internationaux et qualité du dédouanement

222 427 708 20 083 099 2 660 000 245 170 807 3 078 000

05 Fiscalité douanière, énergétique et environnementale

147 539 545 9 647 703 1 200 000 257 725 014 416 112 262

06 Soutien des services opérationnels 224 051 260 54 005 856 9 120 000 1 100 000 288 277 116 600 000

Total 1 135 557 767 140 885 000 60 040 000 258 825 014 1 595 307 781 15 559 036

18 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES

PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR TITRE ET CATÉGORIE

Autorisations d’engagement Crédits de paiement

Titre et catégorie Ouvertes en LFI pour 2014

Demandées pour 2015

Ouverts en LFI pour 2014

Demandés pour 2015

Titre 2. Dépenses de personnel 1 135 557 767 1 131 668 032 1 135 557 767 1 131 668 032

Rémunérations d’activité 711 274 662 708 660 092 711 274 662 708 660 092

Cotisations et contributions sociales 420 025 208 419 126 369 420 025 208 419 126 369

Prestations sociales et allocations diverses 4 257 897 3 881 571 4 257 897 3 881 571

Titre 3. Dépenses de fonctionnement 152 084 700 163 173 616 140 885 000 163 925 328

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel

152 084 700 163 173 616 140 885 000 163 925 328

Titre 5. Dépenses d’investissement 84 099 144 40 036 249 60 040 000 51 968 528

Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État

61 610 000 26 736 249 51 540 000 34 070 638

Dépenses pour immobilisations incorporelles de l’État

22 489 144 13 300 000 8 500 000 17 897 890

Titre 6. Dépenses d’intervention 258 825 014 239 680 000 258 825 014 239 680 000

Transferts aux ménages 12 580 000 13 700 000 12 580 000 13 700 000

Transferts aux entreprises 245 145 014 224 880 000 245 145 014 224 880 000

Transferts aux autres collectivités 1 100 000 1 100 000 1 100 000 1 100 000

Total hors FDC et ADP prévus 1 630 566 625 1 574 557 897 1 595 307 781 1 587 241 888

FDC et ADP prévus 15 559 036 24 410 000 15 559 036 24 410 000

Total y.c. FDC et ADP prévus 1 646 125 661 1 598 967 897 1 610 866 817 1 611 651 888

PLF 2015 19

Facilitation et sécurisation des échanges

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 302

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

ÉLÉMENTS TRANSVERSAUX AU PROGRAMME

Autorisations d’engagement Crédits de paiement

Numéro et intitulé de l’action / sous-action

Titre 2 Dépenses

de personnel

Autres titres Total Titre 2 Dépenses

de personnel

Autres titres Total

01 Surveillance douanière des flux de personnes et de marchandises et lutte contre la grande fraude douanière.

409 290 420 42 401 545 451 691 965 409 290 420 42 830 885 452 121 305

03 Préservation de la sécurité et de la sûreté de l’espace national et européen

130 544 464 48 328 093 178 872 557 130 544 464 51 982 807 182 527 271

04 Promotion des échanges internationaux et qualité du dédouanement

221 456 762 28 325 652 249 782 414 221 456 762 29 688 894 251 145 656

05 Fiscalité douanière, énergétique et environnementale

146 868 566 249 405 727 396 274 293 146 868 566 249 875 346 396 743 912

06 Soutien des services opérationnels

223 507 820 74 428 848 297 936 668 223 507 820 81 195 924 304 703 744

Total 1 131 668 032 442 889 865 1 574 557 897 1 131 668 032 455 573 856 1 587 241 888

DÉPENSES DE PERSONNEL

Emplois (ETPT) Crédits

Plafond autorisé

pour 2014

Effet des mesures de périmètre pour 2015

Effet des mesures de

transfert pour 2015

Effet des corrections techniques pour 2015

Impact des schémas d’emploi

pour 2015

Plafond demandé pour 2015

Demandés pour 2015

(y.c. charges sociales)

Catégorie d’emploi

(1) (2) (3) (4) (5) = 6-1-2-3-4 (6)

Catégorie A+ 156 5 -5 156 27 914 062

Catégorie A 4 282 -307 -111 3 864 342 370 521

Catégorie B 7 375 -103 -181 7 091 458 647 228

Catégorie C 4 849 405 +31 5 285 302 736 221

Total 16 662 0 -266 16 396 1 131 668 032

Précisions méthodologiques

Les corrections techniques pour 2015 visent à assurer la cohérence entre la ventilation du plafond d’emplois par catégorie et la consommation constatée en 2013.

Pour 2015, le plafond d’emplois du programme est fixé à 16 396 ETPT, dont 0,95 % d’agents de catégorie A+, 23,57 % de catégorie A, 43,25 % de catégorie B et 32,23 % de catégorie C.

Le programme connaît une évolution de son plafond d’emplois par rapport à 2014 de -266 ETPT. Ce solde résulte de :

- la suppression de -132 ETPT au titre de l’extension en année pleine des suppressions intervenues en 2014 ;

- la suppression en 2015 de -250 ETP, soit -134 ETPT.

20 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR CATÉGORIE

Catégorie AE = CP

Rémunérations d’activité 708 660 092

Cotisations et contributions sociales 419 126 369

dont contributions au CAS Pensions 342 794 308

Prestations sociales et allocations diverses 3 881 571

ÉVOLUTION DES EMPLOIS

(en ETP)

Catégorie d’emplois Sorties prévues

dont départs

en retraite

Mois moyen des sorties

Entrées prévues

dont primo recrutements

dont mouvements des agents entre programmes du

ministère

Mois moyen des entrées

Schéma d’emplois du programme

Catégorie A+ 9 5 7 3 6,4 -6

Catégorie A 193 138 6,2 92 52 8,2 -101

Catégorie B 287 210 6,1 123 77 8,4 -164

Catégorie C 254 162 6,7 275 229 4,5 21

Total 743 515 493 358 -250

Pour l’année 2014, l’évolution des effectifs est retracée dans les tableaux ci-après :

HYPOTHESES DE SORTIE

(en ETP) Catégorie A+ Catégorie A Catégorie B Catégorie C Total

Départs en retraite 5 138 210 162 515

Autres départs définitifs 3 17 12 36 68

Autres départs 1 38 65 56 160

Total des sorties 9 193 287 254 743

dont contractuels

Toutes catégories confondues, 743 départs sont prévus, dont 515 au titre des départs en retraite et 68 au titre des autres départs définitifs.

Les autres départs définitifs comportent les radiations, les décès, les départs d’agents d’autres ministères ou d’autres administrations accueillis en détachement et les démissions d’agents titulaires.

Les 160 autres départs sont relatifs aux départs en détachement d’agents du ministère, aux départs effectués dans le cadre d’une mobilité interne au ministère impliquant un changement de programme, aux départs en congé de longue durée (CLD), en congé formation, en congé parental et enfin en disponibilité.

Les dates moyennes de sortie sont estimées au 1er juillet pour les agents de catégorie A+, au 6 juin pour les agents de catégorie A, au 2 juin pour les agents de catégorie B et au 20 juin pour les agents de catégorie C.

HYPOTHESES D’ENTREES

(en ETP) Catégorie A+ Catégorie A Catégorie B Catégorie C Total

Primo-recrutements 0 52 77 229 358

autres entrées 3 40 46 46 135

Total des entrées 3 92 123 275 493

dont contractuels 4 3 7

PLF 2015 21

Facilitation et sécurisation des échanges

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 302

Toutes catégories confondues, 493 entrées sont prévues, dont 358 par voie de concours ou de recrutement initial.

Les autres entrées prévues, au nombre de 135 ETP, sont constituées des détachements entrants en provenance d’autres ministères ou administrations, des recrutements de contractuels, des recrutements ponctuels de vacataires ou de saisonniers (hors rémunérations à l’acte, à la tâche ou à l’heure), d’accueils d’agents du ministère dans le cadre de la mobilité impliquant un changement de programme, des retours de détachements, des réintégrations de congé de longue durée (CLD), des retours de congé formation, de congé parental et de disponibilité.

Les dates moyennes d’entrée sont estimées au 11 juin pour les agents de catégorie A+, au 6 août pour les agents de catégorie A, au 12 août pour les agents de catégorie B et au 16 avril pour les agents de catégorie C.

EFFECTIFS ET ACTIVITÉS DES SERVICES

RÉPARTITION DU PLAFOND D’EMPLOIS PAR SERVICE

Service LFI 2014

ETPT

PLF 2015

ETPT

Administration centrale 606 642

Services régionaux 14 119 13 930

Services départementaux

Opérateurs

Services à l’étranger 46 48

Autres 1 891 1 776

Total 16 662 16 396

Les effectifs repris dans la rubrique « Administration centrale » comprennent le personnel des services centraux de l’administration des douanes. L’évolution à la hausse de ces effectifs par rapport à la LFI 2014 résulte d’un ajustement technique à la suite d’un décompte plus précis de la consommation d’emplois par service opéré sur la base de la réalisation 2013 laquelle s’est établie à 666 ETPT. En effet, l’utilisation par la DGDDI de l’infocentre India-Remu depuis la gestion 2013, à la suite de l’arrêt de l’infocentre India-ODE, offre désormais la possibilité de mesurer les consommations d’emplois au niveau du service, ce qui permet de suivre de manière plus précise les effectifs devant être repris dans la rubrique « Administration centrale».

Le retraitement des données de la LFI 2014 à partir d’India-Remu conduirait à un effectif 2014 pour l’administration centrale de 666 ETPT, de 14 059 ETPT pour les services régionaux, de 46 ETPT pour les services à l’étranger et de 1 891 ETPT pour les services repris dans la rubrique « Autres ». A méthode constante, les effectifs de l’administration centrale seront donc en baisse en 2015.

Les services régionaux correspondent aux agents en fonction au sein des directions interrégionales de la douane. Les services à l'étranger regroupent les attachés douaniers, les attachés douaniers adjoints, les contractuels de droits locaux et les volontaires internationaux.

La rubrique « Autres » réunit les services à compétence nationale de la DGDDI (centre informatique douanier, direction nationale des recherches et des enquêtes douanières, direction nationale du recrutement et de la formation professionnelle, direction nationale des statistiques et du commerce extérieur) ainsi que le service national de douane judiciaire.

22 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

RÉPARTITION DU PLAFOND D’EMPLOIS PAR ACTION

Numéro et intitulé de l’action / sous-action ETPT

01 Surveillance douanière des flux de personnes et de marchandises et lutte contre la grande fraude douanière.

6 924

03 Préservation de la sécurité et de la sûreté de l’espace national et européen

1 416

04 Promotion des échanges internationaux et qualité du dédouanement 3 129

05 Fiscalité douanière, énergétique et environnementale 1 921

06 Soutien des services opérationnels 3 006

Total 16 396

Le programme comprend 16 396 ETPT.

- l’action n° 01 (« Surveillance douanière des flux de marchandises et lutte contre la grande fraude douanière ») comporte 6 924 ETPT qui correspondent à 42 % de l’ensemble des ETPT du programme ;

- l’action n° 03 (« Préservation de la sécurité et de la sûreté de l'espace national et européen ») comporte 1 416 ETPT qui correspondent à 9 % de l’ensemble des ETPT du programme ;

- l’action n° 04 (Promotion des échanges internationaux et qualité du dédouanement) comporte 3 129 ETPT qui correspondent à 19 % de l’ensemble des ETPT du programme ;

- l’action n° 05 (« Fiscalité douanière, énergétique et environnementale » - Encadrement de filières économiques et fiscalité douanière, énergétique et environnementale / Perception des droits et taxes) comporte 1 921 ETPT qui correspondent à 12 % de l’ensemble des ETPT du programme ;

- l’action n° 06 (« Soutien des services opérationnels ») comporte 3 006 ETPT qui correspondent à 18 % de l’ensemble des ETPT du programme.

INDICATEURS DE GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

Ratios effectifs gestionnaires / effectifs gérés Effectifs intégralement gérés

(inclus dans le plafond d'emplois)

(ETP ou effectifs physiques) 16 459

Effectifs gérants 470 2,85%

administrant et gérant 290 1,76%

organisant la formation 65 0,39%

consacrés aux conditions de travail 65 0,39%

consacrés au pilotage et à la politique des compétences 50 0,30%

Cet indicateur intègre l’ensemble des personnels affectés à la gestion des ressources humaines en administration centrale et déconcentrée (gestion administrative et paye, formation, conditions de travail et pilotage RH), compte tenu de la part d’activité consacrée aux seuls effectifs compris dans le plafond d’emplois et intégralement gérés.

Effectifs inclus dans le plafond d’emplois Effectifs hors plafond d’emplois

intégralement gérés partiellement gérés (agents en détachement entrant,

en MAD sortante et PNA)

intégralement gérés (CLD, disponibilité, etc.)

partiellement gérés (agents en détachement sortant

et en MAD entrante)

96 % 1 % 2 % 1 %

ÉLÉMENTS SALARIAUX

Principaux facteurs d’évolution de la masse salariale hors CAS Pensions (en millions d’euros)

Socle Exécution 2014 retraitée 787,9

Prévision Exécution 2014 hors CAS Pensions 794,7

Impact des mesures de transferts et de périmètre 2014-2015

Débasage de dépenses au profil atypique -6,8

PLF 2015 23

Facilitation et sécurisation des échanges

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 302

Principaux facteurs d’évolution de la masse salariale hors CAS Pensions (en millions d’euros)

Impact du schéma d'emplois -13,9

EAP schéma d'emplois 2014 -7,5

Schéma d'emplois 2015 -6,4

Mesures catégorielles 4

Mesures générales 0,4

Rebasage de la GIPA 0,2

Variation du point de la fonction publique 0

Mesures bas salaires 0,2

GVT solde 0,3

GVT positif 10

GVT négatif -9,7

Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA 12,1

Autres variations des dépenses de personnel -1,9

Total 788,9

Le poste « Rebasage de dépenses au profil atypique - hors GIPA » tient notamment compte des rachats des jours placés sur les comptes épargne temps (CET) pour 2,4 M€, de la mise en place du dispositif ZUS (1,4 M€), des indemnités de restructuration et de départ volontaire (3,9 M€), des rappels sur exercice antérieur (1,7 M€), du dispositif d’intéressement collectif (2,4 M€) et de la variation de rétablissements de crédits résultant des emplois mis à disposition par la DGDDI (0,3 M€). En cohérence, les dépenses au titre de 2014 ont été débasées du socle d’exécution 2014.

Le poste « Autres variations des dépenses de personnel » intègre une diminution du surcoût lié à de moindres mouvements des personnels entre la métropole et l’outre-mer (-0,7 M€) et diverses mesures.

COÛTS ENTRÉE-SORTIE

Catégorie d’emploi Coût d’entrée

(*)

Coût de sortie

(*)

Catégorie A+ 124 988 130 247

Catégorie A 49 078 74 598

Catégorie B 37 088 45 717

Catégorie C 32 137 38 946

(*) y compris charges sociales hors CAS Pensions.

COUT MOYENS PAR CATEGORIES

Les coûts moyens des agents du programme sont de 126 792 euros pour un agent de catégorie A+, 61 388 euros pour un agent de catégorie A, 43 090 euros pour un agent de catégorie B et 37 631 euros pour un agent de catégorie C. Ces coûts s’entendent rémunérations indiciaires, indemnitaires et cotisations sociales comprises, mais hors contribution employeur au compte d’affectation spéciale « pensions » et hors prestations sociales.

Les coûts moyens des catégories A, B et C sont stables par rapport à ceux de la LFI 2014. La hausse des coûts moyens de la catégorie A+ par rapport aux hypothèses sous-jacentes à la LFI 2014 résulte de la conjonction de deux facteurs, la poursuite de la réforme des administrateurs des douanes d’une part, l’évolution de la structure de la population des administrateurs d’autre part laquelle se traduit par une diminution de la part des administrateurs des douanes au profit d’une hausse de la part des administrateurs supérieurs au sein de cette population.

MESURES GÉNÉRALES

Le PLF 2015 a été construit avec l’hypothèse d’une valeur du point fonction publique de 55,5635 € au 1er janvier 2015.

Par ailleurs, la mise en œuvre du dispositif de garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA) prévue par le décret n°2008-539 du 6 juin 2008 s’élève à 207 885 euros.

24 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

MESURES CATÉGORIELLES

Catégorie ou intitulé de la mesure ETP concernés

Catégories Corps Date d’entrée en vigueur de

la mesure

Nombre de mois

d’incidence sur 2015

Coût 2015 Coût en année pleine

Effets extension année pleine mesures 2014 1 141 120 3 104 243

Mesures spécifiques 09-2014 8 1 008 495 1 512 743

Réforme de la grille de la catégorie C 02-2014 1 132 625 1 591 500

Mesures statutaires 2 339 628 2 339 628

Réforme de la grille de la catégorie C 01-2015 12 1 963 699 1 963 699

Reclassement de B en A 01-2015 12 375 929 375 929

Mesures indemnitaires 477 000 477 000

Mesures indemnitaires 01-2015 12 477 000 477 000

Total 3 957 748 5 920 871

L’enveloppe de 3,96 M€ permet le financement des mesures catégorielles (hors CAS) d’ores et déjà actées dont notamment :

- l’effet année pleine des mesures intervenues en 2014 : 1,14 M€ ;

- les mesures statutaires : 2,34M€ parmi lesquelles ;

- la mise en œuvre de la revalorisation de la grille de la catégorie C : 1,96 M€ ;

- le reclassement de B en A : 0,37 M€ ;

- la mise en œuvre de diverses mesures indemnitaires : 0,48 M€.

GLISSEMENT VIEILLESSE-TECHNICITÉ

Un glissement vieillesse technicité (GVT) négatif de 9,7 M€ est prévu au titre de l’économie naturelle due à l’écart de rémunération entre les effectifs sortants et entrants.

Les personnels du programme connaissent une évolution de leur rémunération liée au GVT positif (effet de carrière). Cette évolution du GVT positif des agents présents a été provisionnée pour 10 M€ représentant 1,26 % de progression de masse salariale.

Le GVT solde du programme s’établit donc à 0,3 M€.

COTISATIONS SOCIALES ET CONTRIBUTIONS EMPLOYEURS POUR LES PENSIONS

LFI 2014 PLF 2015

Contributions d’équilibre au CAS Pensions 344 135 153 342 794 308

Civils (y.c. ATI) 344 135 153 342 794 308

Militaires

Ouvriers de l’État (subvention d'équilibre FSPOEIE)

Autres (Cultes et subvention exceptionnelle)

Cotisation employeur FSPOEIE

Le montant de la cotisation employeur à la Caisse nationale d’allocations familiales pour les personnels titulaires et non titulaires du ministère (taux de 5,25 %) est de 20,5 M€.

Le montant de la cotisation employeur au Fonds national d’aide au logement (FNAL) est de 2,1 M€.

Le montant de la contribution employeur au compte d’affectation spéciale « pensions » est estimée à 342,8 M€ au titre des pensions des personnels civils (taux de 74,28 %), des personnels militaires (taux de 126,07 %) et de l’allocation temporaire d’invalidité (taux de 0,32 %).

PLF 2015 25

Facilitation et sécurisation des échanges

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 302

PRESTATIONS SOCIALES

Type de dépenses Nombre de bénéficiaires

PLF 2015

Accidents de service, de travail et maladies professionnelles 747 039

Revenus de remplacement du congé de fin d’activité

Remboursement domicile travail 3 286 1 360 857

Capital décès 30 744 921

Allocations pour perte d’emploi 372 000

Autres 656 754

Total 3 881 571

La catégorie « Autres » reprend notamment l’ensemble des allocations familiales versées dans les circonscriptions ultramarines (315 556 €) ainsi que l’allocation enfant handicapé (203 075 €).

ACTION SOCIALE – HORS TITRE 2

L’action sociale ministérielle (aide aux familles, logement, restauration, secours…) est portée par le secrétariat général des ministères économiques et financiers ; les principaux dispositifs, montants et bénéficiaires sont présentés dans la JPE du programme 218 « Conduite et pilotage des politiques économique et financière ».

GRANDS PROJETS TRANSVERSAUX ET CRÉDITS CONTRACTUALISÉS

PROJETS INFORMATIQUES LES PLUS IMPORTANTS

La mise en œuvre du projet stratégique de la douane (PSD) à l’horizon de 2018 et les engagements pris par le Président de la République lors du conseil stratégique de l’attractivité du 17 février 2014 rendent nécessaire l’évolution des systèmes d’information douaniers. Il convient notamment d’accompagner la réingénierie des processus métiers par des outils informatiques appropriés et de mettre en place de nouvelles télé-procédures au service des usagers.

Dans le domaine du commerce international, l’adoption du nouveau code des douanes de l’Union européenne et sa mise en œuvre progressive nécessite également de faire évoluer les systèmes d’information afin d’accompagner la modernisation des processus métiers (dédouanement centralisé notamment).

1. Les principales évolutions fonctionnelles

a) Domaine du commerce international

Le développement de l’application de dédouanement en ligne du fret express à l’export, dénommée DELTA X, permettra d’offrir, à l’horizon de 2016, une télé-procédure totalement dématérialisée aux entreprises de fret express. Conformément aux engagements pris lors du conseil stratégique de l’attractivité du 17 février 2014, cette nouvelle application, ajoutée à celle déjà existante sur le flux import, permettra aux opérateurs de réaliser de manière dématérialisée l’ensemble de leurs formalités de dédouanement des colis postaux et de fret express. Une étude relative aux processus métiers est actuellement en cours avec ces professionnels afin d’élaborer une nouvelle architecture informatique pour l’application DELTA X.

La création du Service Grands Comptes (cf. infra), l’accompagnement des entreprises à titre général ainsi que la centralisation accrue du dédouanement nécessitent la mise en place d’un nouvel outil de gestion permettant aux services douaniers d’accéder à toutes les informations concernant un opérateur du commerce international dans le domaine du dédouanement (procédures octroyées, situations comptable et fiscale). Ce portail informatique, dénommé FIDEL (Fiche d’Identité des Entreprises en Ligne) sera alimenté par les applications métier existantes.

26 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

La poursuite de la mise en œuvre du guichet unique national des formalités administratives fait également partie des mesures annoncées en comité interministériel pour la modernisation de l’action publique et au conseil stratégique de l’attractivité de février. Elle nécessite des développements informatiques en liaison avec une quinzaine d’autres administrations afin d’offrir une simplification accrue aux opérateurs économiques.

Dans le domaine fiscal, la DGDDI étudie, avec la DGFIP, les adaptations nécessaires de leurs systèmes d’information respectifs afin de permettre aux opérateurs économiques titulaires d’une procédure de dédouanement unique (PDU), à compter de 2015, de reporter, sous conditions, les montants de TVA due à l’importation sur leur déclaration de chiffre d’affaires (« autoliquidation de la TVA »). Cette évolution implique d’adapter la chaîne déclarative lors de l’importation et de mettre en place des interfaces permettant l’échange de données entre les systèmes d’information de la DGDDI et de la DGFIP.

b) Domaine de la fiscalité indirecte

– Déploiement de la taxe nationale sur les véhicules de transport de marchandises (« péage de transit poids lourds »)

Dans le cadre de la mise en œuvre, à compter du 1er janvier 2015, de la taxe nationale sur les véhicules de transport de marchandises, il convient de développer des fonctionnalités complémentaires sur les outils informatiques existants dans le but de gérer le recouvrement forcé de cette nouvelle fiscalité et les remboursements d’une part, et d’intégrer les procès verbaux rédigés par les services de la police nationale, de la gendarmerie nationale et du contrôle des transports terrestres d’autre part.

– Projet de dématérialisation des déclarations récapitulatives mensuelles en matière de contributions indirectes (télé-déclaration et télé-paiement)

En matière de fiscalité des alcools et des boissons, la dématérialisation des déclarations récapitulatives mensuelles (DRM), associée au télé-paiement dans le cadre du projet CIEL (Contributions Indirectes En Ligne), permettra la résorption d’une charge de saisie d’environ 1 million de déclarations et donc la baisse du coût d’intervention de la douane. La première version sera déployée dès l’année 2015.

– Poursuite de la modernisation du casier viticole informatisé (CVI)

La modernisation du CVI se poursuit avec la migration, programmée en 2015, de l’ensemble de la partie foncière sur la nouvelle architecture technique.

– Modernisation du télé-service de gestion de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP)

Ce télé-service de gestion de la TGAP sera modernisé par la mise en place d’une procédure de télé-déclaration dès l’année 2015.

c) Domaine des ressources humaines

À compter de janvier 2015, pour accompagner la mise en place de son centre de service des ressources humaines (CSRH), la DGDDI va déployer le nouveau progiciel de gestion des ressources humaines, dénommé SIRHIUS, commun à l’ensemble des directions des ministères financiers. Ce projet a pour objectif de moderniser la gestion des ressources humaines et de la paye. Les travaux de développement de ce nouveau système d’information de gestion des ressources humaines (SIRH) ont mis l’accent sur la nécessité de garantir la qualité et l’intégrité des données afin de sécuriser le processus de la paye.

2. Les travaux de consolidation

La Douane a entamé en 2014 d’importants travaux de consolidation de ses référentiels et de ses portails qui sont au cœur de l’urbanisation et de l’évolutivité de son système d’information. Ces travaux se poursuivront en 2015, avec notamment une rationalisation et une modernisation des interfaces de présentation des données, étape nécessaire à la refonte technico-fonctionnelle de l’ensemble.

PLF 2015 27

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JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 302

3. Les principales évolutions techniques

En 2015, la Douane projette de doter une partie des brigades de surveillance en terminaux radios reliés à l’infrastructure nationale partageable des transmissions (INPT), solution de radio numérique chiffrée utilisée par les services de police et de gendarmerie. Cet équipement permettra aux brigades terrestres des douanes de lever les limites imposées par la portée des actuels terminaux DMR (talkies-walkies) et par les zones d’ombre pour la téléphonie mobile. Elles pourront ainsi optimiser leurs contrôles sur le terrain et enrichir leurs dispositifs tactiques pour lutter contre la fraude par convois et s’adapter au développement du télépéage sans arrêt.

Par ailleurs, la Douane compte engager l’an prochain les travaux de remplacement de l’actuelle carte d’authentification des agents, qui leur permet d’accéder aux ressources du système d’information, par une carte disposant d’une sécurité renforcée (niveau RGS**). Les cartes actuelles sont usées et leur maintien est contraignant. Le contexte réglementaire a changé et ne permet plus de faire des signatures électroniques avec la carte existante.

Enfin, les travaux de modernisation du centre informatique douanier (CID) se poursuivront afin de garantir un meilleur fonctionnement des systèmes (le CID exploite et maintient en particulier les télé-services et télé-procédures de dédouanement) et d'offrir une solution d’hébergement mutualisée.

AUTRES GRANDS PROJETS

MODERNISATION DES MOYENS AEROMARITIMES

1/ Les moyens aériens

Le projet de renouvellement de la flotte aérienne de la douane, initié en 2010, se poursuit avec l’acquisition d’un septième aéronef (BEECH Aircraft 350 ER) en 2014, qui sera livré courant 2015. Ces avions « multi-missions » seront équipés des différents senseurs nécessaires aux missions.

La vérification de service régulier du premier avion a été menée d’avril à août 2014 et donne des résultats opérationnels très satisfaisants grâce aux performances accrues des senseurs et de l’avion. Des ajustements techniques doivent encore être menés d’ici à la fin de l’année 2014 pour permettre une mise en service opérationnel en début d’année 2015.

Compte tenu de la défaillance d’un industriel en 2014, un repreneur a dû être trouvé. La conclusion d’un avenant au contrat du groupement AIRBUS DS (Ex-CASSIDIAN Electronics) explique le délai complémentaire pour la mise en service opérationnel prévue des autres aéronefs, laquelle est prévue jusqu’en 2017. Le processus global d’acquisition a ainsi pour objectif d’optimiser le rapport coût-performance. Il se traduit par une acquisition de produits existants et le développement de fonctions métiers afin d’optimiser l’efficacité du nouveau moyen. Pour cela, sept contrats ont été mis en place :

- acquisition de l’avion auprès de la société Hawker Beechcraft,

- acquisition des senseurs radar et optronique auprès des sociétés THALES et FLIR System,

- deux conventions de recherche avec le CNRS et l’ONERA pour les fonctions liées à la gestion sécuritaire de la situation,

- un contrat de développement de la fonction de lutte contre les pollutions maritimes avec le Laboratoire national de métrologie et d'essais (LNE),

- enfin, un contrat d’intégration et de qualification de toutes ces fonctions à bord de l’avion. Le titulaire maître d’œuvre du groupement est la société AIRBUS DS (Ex-CASSIDIAN Electronics).

Les anciens aéronefs de la douane feront l’objet d’une cession progressive jusqu’à la mise en service opérationnel de l’ensemble de la flotte Beechcraft afin de ne pas obérer les capacités opérationnelles des moyens aériens de la douane.

28 PLF 2015

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2/ Les moyens maritimes

La DGDDI est un acteur historique et majeur de l'action de l'Etat en mer (AEM). Dans le cadre national de la fonction garde-côtes (FGC) et de son engagement au niveau européen, la douane doit être aujourd’hui capable d'intervenir en haute mer pour lutter efficacement contre tous les types de trafics.

Depuis 2006, la douane a engagé un programme de modernisation de son dispositif garde-côtes en adaptant progressivement ses capacités navales à ces impératifs nationaux et européens. Après avoir renforcé ses capacités hauturières sur les façades de la Manche (2006) et de l'Atlantique (2007), une orientation similaire a été prise en 2013 pour la façade méditerranéenne, désormais exposée à de nombreuses menaces, par le déploiement d’un moyen hauturier, équipé d’appareils permettant la détection d’embarcations comme de personnes, l'embarquement sécurisé de ces dernières et une capacité suffisante pour leur accueil à bord.

L’étude spécifique d’un navire hauturier de type patrouilleur s’intègre dans un projet beaucoup plus vaste englobant les composantes navales et aériennes de la douane ainsi que le développement d’un système intégré de transmissions et d’exploitation des informations liées à la sécurité des frontières. Ce projet de télécommunications, appelé Système intégrateur aéro-maritime (SIAM), est également en cours de développement.

Cette sécurité est assurée par une activité de surveillance générale qui constitue une veille opérationnelle ouverte à tout incident rencontré en mer, donc à toute forme d'inspection et d'intervention. L'emploi en mer de moyens navals coûteux ne peut être optimisé que par cette posture polyvalente, appuyée sur un éclairage aérien constant.

Cet éclairage sera assuré par les nouveaux avions multi-missions (Beech Aircraft 350 ER), aux performances accrues en termes de vitesse, de rayon d’action et de capacité de détection. Le patrouilleur pourra ainsi élargir son champ d'action grâce à une capacité d'anticipation de la situation de surface nécessaire à son intervention efficace sur des objectifs détectés par l'avion. Le marché d'acquisition de ce nouveau moyen a été notifié à l'été 2013 et il doit être livré au premier semestre 2015, pour une mise en service opérationnel au second semestre 2015.

A noter que ces deux projets s'inscrivent dans des engagements communautaires de sécurisation des frontières de l'UE et bénéficient à ce titre, pour une large part, de financements européens.

Par ailleurs, la DGDDI poursuivra en 2015 le renouvellement de ses vedettes gardes côtes en cohérence avec l’évolution des implantations de ses unités garde côte et le déploiement du programme Beechcraft.

SIMPLIFICATION DES DEMARCHES DES USAGERS

Le service Grands Comptes

Le Service Grands Comptes (SGC), dont la montée en charge est prévue jusqu’en 2018, aura vocation à constituer l’interlocuteur unique des grandes entreprises et de certaines entreprises de taille intermédiaire (environ 60 groupes, soit 300 entreprises).

Il permettra de leur garantir des procédures rapides et efficaces ainsi qu’un traitement homogène au niveau national des demandes et de la charge déclarative afférente à leurs opérations.

Ce nouveau service spécialisé à compétence nationale, rattaché à une direction interrégionale pour sa gestion, exercera deux types de missions :

- conseil, en apportant une analyse personnalisée de la situation de chaque groupe et en recherchant des procédures adaptées afin d’optimiser leurs schémas fiscal, douanier et logistique ;

- bureau de douane, en centralisant la prise en charge de toutes les autorisations et formalités douanières, en prescrivant des contrôles à effectuer par les bureaux de proximité et en assurant les contrôles ex-post de premier niveau.

Le recouvrement des droits et taxes pour les grands comptes et la rationalisation de leurs crédits et garanties douanières seront par ailleurs assurés par un pôle comptable unique.

En imposant à terme la notion d'interlocuteur unique, la création de ce service simplifiera les relations des grands opérateurs du commerce international avec la douane et clarifiera la répartition des missions entre cette structure et les autres services douaniers (bureaux de douane, pôles d’action économique par exemple). Ce projet provoquera une centralisation du dédouanement, en cohérence avec le schéma de dédouanement centralisé prévu par le Code des douanes de l'Union qui entrera en vigueur le 1er mai 2016.

PLF 2015 29

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Le Guichet Unique National

Dans le cadre du projet interministériel de guichet unique national du dédouanement (GUN) dont le pilotage a été confié à la DGDDI, celle-ci travaille à la mise en place de liaisons informatiques entre le système d'information douanier et les bases de 15 administrations partenaires qui délivrent les autorisations d'importation et d'exportation dont la présentation, actuellement au format papier, est génératrice de coût tant pour les entreprises que pour l'administration. L'objectif recherché consiste à dématérialiser et automatiser le contrôle documentaire et à procéder au visa électronique de ces documents. Les trois chantiers prioritaires pour 2014 aboutiront début 2015 (dématérialisation des permis CITES couvrant l'importation et l'exportation de spécimens de faune et de flore protégés, des certificats d'exportation agricoles et des licences d'exportation de matériels de guerre). Par ailleurs, d'autres administrations entreront progressivement dans le dispositif d'interconnexion.

Facilitation du paiement de la TVA due lors de l’importation (auto-liquidation)

Conformément aux engagements pris par le Président de la République lors du conseil de l'attractivité du 17 février 2014 et afin de simplifier les démarches des entreprises, la DGDDI prépare la mise en place, en 2015, du report de paiement de la TVA due lors de l'importation pour certains opérateurs économiques.

MODERNISATION DES MOYENS DE PAIEMENT

Dans la double perspective d'offrir aux opérateurs davantage de services dématérialisés leur permettant d'alléger leurs coûts de trésorerie, d'une part, et de sécuriser les perceptions et diminuer les coûts de gestion pour l'Etat, d'autre part, la DGDDI a développé deux moyens de paiement à distance : le télé-règlement et le télé-paiement par carte bancaire.

Le télé-règlement

Le télé-règlement est obligatoire pour les créances cautionnées (droits de douane, TVA, taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, droits de port) et celles relatives à la taxe spéciale sur les véhicules routiers (TSVR), dont les montants sont supérieurs à 5 000 €. Pour les créances cautionnées, le télé-règlement permet aux opérateurs d'ajuster le montant de leur cautionnement et de bénéficier d’une réduction de leurs frais financiers par la reconstitution immédiate de leurs garanties.

Plus de 95 % des créances cautionnées (soit en moyenne 4 Mds € par mois et 90 % des redevables de ces droits et taxes) sont recouvrées par ce biais. En matière de TSVR, tous les opérateurs s'acquittant de plus de 5 000 € de créances dues utilisent ce service (soit 1 000 opérateurs). Par ailleurs, le télé-règlement ayant été étendu en 2014 à l'ensemble des redevables de la TSVR s'acquittant de montants compris entre 1 500 € et 5 000 €, la DGDDI a enregistré l'adhésion de 1 000 redevables supplémentaires. En 2015, la DGDDI poursuivra ses travaux afin d'ouvrir ce nouveau mode de règlement des créances à d'autres opérateurs, notamment aux fabricants de tabacs à horizon 2016.

Le télé-paiement par carte bancaire

Au regard de la pluralité des droits et taxes perçus par la DGDDI et des différents publics de redevables concernés, à compter du 1er avril 2014, le télé-paiement par carte bancaire a été ouvert à destination des redevables de la TSVR pour lesquels les montants à acquitter sont inférieurs à 1 500 €. Le télé-paiement sera étendu, à compter du 1er janvier 2015, à la taxe nationale sur les véhicules de transport de marchandises (article 269 du code des douanes) et, courant 2015, au secteur des contributions indirectes.

A terme, ce moyen de paiement doit couvrir l’ensemble des créances perçues par la DGDDI (par exemple, acquittement de la taxe générale sur les activités polluante ou paiement des amendes) et a vocation à s’adresser à un large public de redevables incluant les particuliers (par exemple, acquittement du droit annuel de francisation et de navigation).

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COÛTS SYNTHÉTIQUES TRANSVERSAUX

INDICATEURS IMMOBILIERS

Nature Repère Libellé Unité Administration centrale Services déconcentrés Total

1 SHON du parc m2 s.o. 487 241 487 241

2 SUB du parc m2 s.o. 394 482 394 482

3 SUN du parc m2 s.o. 185 248 185 248

4 SUB du parc domanial m2 s.o. 249 320 249 320

Surface

5 Ratio SUN/SUB % s;o. 51,17 % 51,17 %

6 Effectif ETPT (réf. PEA) nb s.o. 14 638 14 638

7 Ratio SUN / Poste de travail m2 / PT s.o. 12,66 12,66

8 Coût de l’entretien courant € s.o. 5 655 692 5 655 692 Occupation

9 Ratio entretien courant / SUB € / m2 s.o. 14,33 14,33

10 Coût de l’entretien lourd * € AE s.o. AE 2 950 000 (*) AE 2 950 000

(parc domanial et quasi-propriété) CP s.o. CP 2 950 000 CP 2 950 000

11 Ratio entretien lourd * / SUB € / m2 AE s.o. AE 9,1 AE 9,1

(parc domanial et quasi-propriété) CP s.o. AE 9,1 AE 9,1

12 Coût des travaux structurants € AE s.o. AE 4 850 000 AE 4 850 000

Entretien lourd

CP s.o. CP 10 896 000 CP 10 896 000

* Y compris les crédits d'entretien lourd financés sur le BOP ministériel du CAS "Gestion du patrimoine immobilier de l'État" et ceux financés sur le programme 309.

(1) La SHON (Surface Hors Œuvres Nette) intègre l'ensemble des surfaces de plateaux des immeubles de bureaux, conformément aux préconisations de France Domaine.

(2) La SUB (Surface Utile Brute) est calculée à partir de la SHON dont sont exclus les éléments structurels, les locaux techniques, les caves et sous-sols.

(3) La SUN (Surface Utile Nette) intègre les surfaces aménagées ou aménageables en bureau (ou SUB dont sont exclus les hall, circulations horizontales, les sanitaires et vestiaires).

(6) Cette case comporte le montant des effectifs en ETPT installés dans l’ensemble du parc concerné.

(7) Ce ratio concerne le rapport SUN (cf. repère 3) / effectifs ETPT (cf. repère 6).

(8) Cette rubrique reprend les prévisions de dépenses de titre 3 telles que définies par France Domaine pour l'élaboration du DPT 'Politique immobilière de l'Etat'. Il s'agit des dépenses relatives aux charges connexes à la location et à l'entretien des espaces verts.

(10) Les crédits affectés pour l’entretien lourd du parc domanial sont inscrits en PLF 2015 sur le programme 309. (*) le montant des crédits affectés à l'entretien lourd est défini à partir des montants validés par les Préfets sur le P309 pour 2014.

(12) Les crédits repris dans cette rubrique 'travaux structurants ' représentent les crédits de titre 5 que le programme 302 prévoit de consacrer aux travaux immobiliers en 2015.

Les chiffres et ratios utilisés s’appuient sur des indicateurs immobiliers au 1er août 2014 (données issues de l’application ministérielle de gestion immobilière qualitative et quantitative ANTILOPE). Ils permettent de présenter la situation du patrimoine immobilier occupé par la DGDDI en août 2014 et de déterminer les caractéristiques de son évolution, mais également d’en évaluer la performance immobilière au regard des orientations nationales.

Ainsi :

- les surfaces de locaux occupées par la DGDDI (surfaces SHON) connaissent une baisse par rapport à la prévision de l'année 2014 (- 3,13 % par rapport aux surfaces SHON mentionnées dans le PAP 2014, qui correspondaient à la situation constatée en juillet 2013.)

- le ratio SUN/effectifs passe de 12,70 en prévision 2014 à 12,66 en prévision 2015, ce qui confirme la tendance observée depuis plusieurs années, l'optimisation accrue de l’utilisation des surfaces aménagées ou aménageables en bureau (ce même ratio passe de 14,64 en prévision 2010 à 12,66 en prévision 2015 ce qui représente une baisse de 9,13 %)

- le rapport SUB du parc/SHON du parc (repère 5) exprime les besoins spécifiques de la DGDDI en surfaces de soutien.

PLF 2015 31

Facilitation et sécurisation des échanges

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 302

Ces indicateurs appellent les commentaires suivants :

- le nombre d'implantations douanières est en baisse de 1 % entre 2013 (933) et 2014 (925) (-18 % entre 2010 et 2014). Cette poursuite de la diminution du nombre de sites traduit l'accompagnement au plan immobilier des opérations de restructuration de services ainsi que l'engagement du programme pour rationaliser ses implantations immobilières et se conformer ainsi à la politique immobilière de l'État

- les surfaces SUN occupées par les services sont en baisse de 3 % entre juillet 2013 et juillet 2014 alors que les surfaces SUN domaniales diminuent de 1,7 % durant la même période : le programme privilégie autant que possible les implantations dans des locaux domaniaux.

- pour 2015, le montant important des crédits de paiement que le programme envisage de consacrer aux travaux structurants (10,8 M€) résulte de la poursuite de l'opération de remise à niveau des installations climatiques et électriques du centre informatique douanier.

- le présent tableau des indicateurs prend en compte la définition donnée par France Domaine des différentes natures de dépenses (entretien lourd et entretien courant) dans le cadre de l'établissement du document de politique transversale (DPT) sur la politique immobilière de l'Etat.

RATIO D’EFFICIENCE BUREAUTIQUE

Réalisation 2013 Prévision 2014 Prévision 2015

Coût bureautique en euros par poste 722 604 643

Nombre de postes fonctionnels 15 369 15 369 15 655

Le ratio devrait connaître une baisse assez importante en fin d’année 2014 dans la mesure où la DGDDI avait renouvelé en 2013 40 % de son parc de PC, soit l’équivalent de 2 années, en prévision de la fin du support de Microsoft sur Windows XP survenue en 2014 et avec le déploiement concomitant de Windows 7 sur les postes de travail. Par conséquent, il n’y a quasiment pas eu d’achats de PC en 2014. Le rythme de renouvellement de 20 % par an reprendra à partir de l’année 2015. Le ratio 2015 devrait donc se situer au-dessus de 2014 mais inférieur au chiffre de 2013. Une baisse des coûts d’impression est anticipée, compte tenu de l’objectif ministériel de réduction de 20 % des dépenses de ce poste.

NB : La masse salariale des personnels en charge du soutien technique constitue la composante principale du ratio d’efficience bureautique au numérateur. Les prévisions n’intègrent pas dans la masse salariale la contribution du programme 302 au CAS pension.

AUTRES COÛTS SYNTHÉTIQUES

Le tableau ci-dessous a pour objet de compléter la présentation des crédits par action et vise à fournir une présentation synthétique de l’utilisation prévue des crédits demandés au titre du PLF 2015. Ce tableau établit également une comparaison avec les crédits de la LFI 2014.

Les crédits de fonctionnement demandés en PLF 2015 sont en augmentation par rapport à la LFI 2014 (163,92 M€ de CP contre 140,88 M€ en PLF 2014) dans le but d’ajuster au regard de leur exécution constatée les crédits de fonctionnement de la DGDDI (170,59 M€ de CP en exécution 2013). Le niveau de crédits de fonctionnement demandé en PLF 2015 reste néanmoins inférieur à la consommation 2013 ce qui démontre l’engagement du programme dans la démarche de réduction des dépenses de fonctionnement.

A l’inverse, le montant des crédits d’investissement est en diminution dans le PLF 2015 (51,97 M€ de CP) par rapport à la LFI 2014 (60,4 M€ de CP) mais est supérieur à l’investissement réalisé en 2013 (38,65 M€). La poursuite du renouvellement des moyens aéromaritimes, la modernisation du système d’information, notamment dans le cadre de la mise en œuvre du Plan stratégique Douane 2018, de même que le lancement de nouveaux projets (Passenger Name Record) expliquent l’augmentation du besoin en crédits de paiement de titre 5 par rapport à l’exécution 2013.

32 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

En CP RAP 2013 PLF 2014 PLF 2015 Evolution

PLF 2015 / PLF 2014

Evolution PLF 2015 / RAP 2013

463,02 459,75 455,57 -1% -2%

Crédits de titre 3 170,59 140,88 163,92 14% -4%

Dépenses de fonctionnement liées à l'agent 14,06 13,85 13,00 -7% -8%

Déplacements (changement de résidence et congés) 2,21 2,06 2,2 6% 0%

Fournitures & matériels courants et non spécifiques 0,93 0,86 0,89 3% -4%

Mobilier de bureau 0,43 0,29 0,41 29% -5%

Subventions aux œuvres sociales 10,49 10,64 9,5 -12% -10%

Dépenses de fonctionnement liées aux missions 98,56 77,62 97 20% -2%

Affranchissement 2,68 2,33 2,6 10% -3%

Documentation 0,23 0,42 0,22 -91% -5%

Droits et taxes hors énergie 0,13 0,09 0,13 31% 0%

Frais de déplacements 16,64 13,17 16 18% -4%

Frais téléphonie 3,01 2,87 2,65 -8% -14%

Impression reprographie 0,67 0,79 0,64 -23% -5%

Informatique bureautique télématique 25,98 17,16 25,5 33% -2%

Matériels et fournitures spécifiques 5,99 5,01 5,85 14% -2%

Parc aéronaval 25,15 17,38 25,15 31% 0%

Parc Auto 7,29 7,37 7 -5% -4%

Prestations de service spécifiques 9,55 10,32 8,96 -15% -7%

Intérêts moratoires et condamnations 1,23 0,71 2,3 69% 47%

Dépenses de fonctionnement liées à la logistique de base et à l'immobilier

57,96 49,41 53,92 8% -7%

Locaux nus 36,44 32,99 34,99 6% -4%

Logistique de base 21,53 16,42 18,93 13% -14%

Crédits de titre 5 38,65 60,04 51,97 -15% 26%

Parc automobile 4,52 2,25 2 -13% -126%

Informatique, bureautique, télématique et télécommunication 8,07 8,5 14,99 43% 46%

PNR (passenger name record) - 2,3 1,24 -85% -

Parc aérien et naval 23,41 40,26 22,24 -81% -5%

Moyens de détection et armement 0,49 1 0,6 -67% 18%

Immobilier 2,16 5,73 10,9 47% 80%

Crédits de titre 6 253,79 260,28 239,68 -9% -6%

Transferts aux ménages : secours financier 13,99 12,58 13,7 8% -2%

Transferts aux entreprises : dispositifs d'aide aux buralistes 238,17 246,6 224,88 -10% -6%

Transferts : subvention à l'Organisation mondiale des douanes et à la Masse des douanes

1,6 1,1 1,1 0% -45%

PLF 2015 33

Facilitation et sécurisation des échanges

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 302

RATTACHEMENTS DE CRÉDITS AU TITRE DES FONDS DE CONCOURS ET DES ATTRIBUTIONS DE PRODUITS

Les rattachements de crédits prévus au titre des fonds de concours ont été appréciés sur la base des rattachements de crédits constatés au cours des années antérieures ou sur la base des crédits attendus au titre de cofinancement communautaires. Ils sont les suivants :

Libellé Action de rattachement

Titre de rattachement

PLF 2015

Participation de l'Union Européenne aux moyens de fonctionnement destinés à la lutte contre la fraude

03 5 9 160 000

Prévenir et combattre la criminalité (ISEC) – participation de l’Union européenne au financement du projet Passenger Name Record (PNR)

03 5 10 670 000

Rémunérations pour services rendus par les navires des douanes 03 3 10 000

Produit des cessions de biens mobiliers bénéficiant à la DGDDI 06 3 640 000

Produits des cessions de biens mobiliers bénéficiant à la DGDDI 03 5 1 000 000

Rémunération pour services rendus par la douane – Produit de la vente d’informations statistiques

04 3 190 000

Rémunération des prestations fournies par les douanes aux opérateurs du commerce extérieur en dehors des bureaux des douanes ou de leurs heures légales d'ouverture

04 3 2 720 000

Participation des gouvernements étrangers à la construction et au fonctionnement de bureaux de douane à contrôles juxtaposés

06 3 20 000

Total 24 410 000

34 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

SUIVI DES CRÉDITS DE PAIEMENT ASSOCIÉS À LA CONSOMMATION DES AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT (HORS TITRE 2)

ESTIMATION DES RESTES À PAYER AU 31/12/2014

Engagements sur années antérieures non couverts

par des paiements au 31/12/2013

(RAP 2013)

Engagements sur années antérieures non couverts par des paiements au 31/12/2013 y.c. travaux de fin de gestion

postérieurs au RAP 2013

AE LFI 2014 + reports 2013 vers 2014

+ prévision de FDC et ADP +LFR-I 2014

CP LFI 2014 + reports 2013 vers 2014

+ prévision de FDC et ADP +LFR-I 2014

Évaluation des engagements non couverts

par des paiements au 31/12/2014

58 091 882 519 546 571 482 754 158 34 379 283

ÉCHÉANCIER DES CP À OUVRIR

AE CP 2015 CP 2016 CP 2017 CP au-delà de 2017

Évaluation des engagements non couverts

par des paiements au 31/12/2014

CP demandés sur AE antérieures à 2015

CP PLF / CP FDC et ADP

Estimation des CP 2016 sur AE antérieures à 2015

Estimation des CP 2017 sur AE antérieures à 2015

Estimation des CP au-delà de 2017

sur AE antérieures à 2015

34 379 283 24 709 383

0

9 669 900 0 0

AE nouvelles pour 2015

AE PLF / AE FDC et ADP

CP demandés sur AE nouvelles en 2015

CP PLF / CP FDC et ADP

Estimation des CP 2016 sur AE nouvelles en 2015

Estimation des CP 2017 sur AE nouvelles en 2015

Estimation des CP au-delà de 2017

sur AE nouvelles en 2015

442 889 865

24 410 000

430 864 473

24 410 000

8 460 100 3 565 292 0

Totaux 479 983 856 18 130 000 3 565 292 0

CLÉS D'OUVERTURE DES CRÉDITS DE PAIEMENTS SUR AE 2015

CP 2015 demandés sur AE nouvelles en 2015 / AE 2015

CP 2016 sur AE nouvelles en 2015 / AE 2015

CP 2017 sur AE nouvelles en 2015 / AE 2015

CP au-delà de 2017 sur AE nouvelles en 2015 / AE 2015

97,4 % 1,8 % 0,8 % 0 %

Les clés d’ouverture de crédits de paiements associés aux autorisations d’engagement demandées pour 2015 ont été établies :

- sur la base d’un examen du rythme d’exécution des opérations majeures d’investissement (surveillances, informatiques et immobilières) en cours et initiées en 2015 ;

- à partir de l’échéancier prévisionnel des consommations de crédits de paiement afférentes aux principaux marchés de fonctionnement et baux (marchés pluri annuels) ;

- du constat du niveau moyen des charges à payer de l’exercice antérieur.

L’écart entre le montant des autorisations d’engagement demandées par la DGDDI pour 2015 (442,9 M€ hors dépenses de personnel) et celui des crédits de paiement demandés pour 2015 (455,57 M€ hors dépenses de personnel) s’explique par le niveau des restes à payer sur engagements des années antérieures (34,4 M€) liés notamment aux investissements de surveillance aéromaritime, aux travaux immobiliers et au projet Passenger Name Record (PNR).

PLF 2015 35

Facilitation et sécurisation des échanges

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 302

JUSTIFICATION PAR ACTION

ACTION n° 01 Surveillance douanière des flux de personnes et de marchandises et lutte contre la grande fraude douanière.

28,7 %

Titre 2 Hors titre 2 Total FDC et ADP attendus en 2015

Autorisations d’engagement 409 290 420 42 401 545 451 691 965

Crédits de paiement 409 290 420 42 830 885 452 121 305

L’action retrace les moyens consacrés à la lutte contre les trafics internationaux de produits prohibés (stupéfiants, contrefaçons, cigarettes de contrebande, armes, etc.) et au démantèlement des organisations criminelles qui se livrent à ces trafics, accumulent des profits illicites et pratiquent le blanchiment de capitaux. Elle couvre les contrôles exercés sur les marchandises en mouvement en vue de vérifier leur situation au regard des réglementations douanières ou fiscales.

EFFECTIFS

ETPT

A+ 12

A 1 092

B 3 025

C 2 795

Total 6 924

Les effectifs correspondant à cette action sont ceux des brigades de surveillance douanière présentes sur les frontières tierces terrestres, portuaires, aéroportuaires ainsi que sur les axes et nœuds routiers et autoroutiers, des services régionaux d’enquête (SRE) qui réalisent les contrôles douaniers et fiscaux des entreprises, ainsi que de la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) qui dispose de compétences spécialisées en matière de renseignement, d’enquêtes et d’action anti-fraude. Ils intègrent également les effectifs du service national de douane judiciaire (SNDJ) qui assure les développements judiciaires de dossiers de délinquance douanière, économique ou financière et constitue un service de police judiciaire spécialisé.

Outre les crédits de rémunération afférents à ces effectifs, cette action inclut également les crédits de fonctionnement et d’investissement justifiés ci-dessous.

ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE

Titre et catégorie Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

Dépenses de fonctionnement 38 801 545 38 980 885

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel 38 801 545 38 980 885

Dépenses d’investissement 3 600 000 3 850 000

Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État 3 600 000 3 850 000

Total 42 401 545 42 830 885

36 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

I-) Les crédits de fonctionnement utilisés dans le cadre de l’action n° 01 couvrent :

- des dépenses relatives au plateau technique de base (c'est-à-dire les dépenses relatives aux loyers, fluides, nettoyage, entretien et aménagement des locaux) pour un montant de 12,7 millions d’euros en AE, 12,9 M€ en CP ;

- des dépenses relatives à l’agent lui-même (c'est-à-dire les achats de mobilier, de matériels ou prestations non spécifiques et courants, les frais de congés bonifiés et de changement de résidence) pour un montant de 5,5 M€ (AE=CP) ;

- des dépenses relatives aux missions opérationnelles (c'est-à-dire les dépenses liées aux équipements de la branche de la surveillance – moyens de détection, uniformes, etc. – les frais de déplacement, le parc automobile des unités de surveillance, les frais de téléphonie et frais postaux ainsi que les dépenses informatiques) pour un montant de 20,6 M€ (AE=CP).

Les dépenses retracées au titre du plateau technique de base comportent un montant de loyers budgétaires égal à 1,92 M€ (AE=CP).

Des dépenses de fonctionnement liées aux missions opérationnelles (pour un montant évalué à 1,2 M€ en AE=CP) seront effectuées en 2015 dans le cadre du déploiement national des terminaux reliés à l’infrastructure nationale partageable de transmissions (INPT), déjà expérimenté en 2014 par la direction régionale des douanes de Bayonne. Le réseau de téléphonie mobile professionnelle du Ministère de l'Intérieur permettra de mettre en place des dispositifs d'intervention étendus et de remplir les missions douanières en coordination avec les autres services de l'Etat.

II-) Les crédits d’investissement utilisés dans le cadre de l’action n° 01 couvrent :

a) Moyens de la surveillance (2,65M€ en AE et 2,65 M€ en CP)

Ces crédits permettront de :

- renouveler les véhicules, motocyclettes et les bureaux mobiles des services de la surveillance pour un montant de 2,51 M€ (AE=CP)

- poursuivre et renouveler la dotation des services en équipements de détection de la fraude dans les caches aménagées des véhicules et conteneurs par des endoscopes pour un montant de 0,06 M€ (AE=CP)

- poursuivre la dotation des aéroports en appareil RX pour détecter la fraude dans les bagages des voyageurs et les colis de fret pour un montant de 0,03 M€ (AE=CP)

- renouvellement d'un analyseur de particules utilisé depuis 10 ans (durée de vie de la source radioactive) pour un montant de 0,05 M€ (AE=CP).

b) Opérations immobilières (0,95 M€ en AE et 1,2 M€ en CP)

Le programme 302 poursuivra :

- les efforts entrepris pour la mise aux normes des cellules de retenue douanière et des locaux destinés à accueillir les avocats et les médecins (0,25 M€ en AE et CP) ;

- les aménagements de locaux de certaines unités de surveillance, notamment divers travaux concernant les immeubles abritant les brigades d'Arles, de Fréjus sur un site libéré par le ministère de la Défense d’une part et, d’autre part, les locaux de Marseille Port dans le cadre de la fusion des BSI de Marseille Sud et Nord (0,7 M€ en AE et 0,95 M€ en CP).

PLF 2015 37

Facilitation et sécurisation des échanges

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 302

ACTION n° 03 Préservation de la sécurité et de la sûreté de l’espace national et européen

11,4 %

Titre 2 Hors titre 2 Total FDC et ADP attendus en 2015

Autorisations d’engagement 130 544 464 48 328 093 178 872 557 20 840 000

Crédits de paiement 130 544 464 51 982 807 182 527 271 20 840 000

L’action retrace la contribution de la DGDDI à la protection des frontières terrestres, maritimes et aériennes nationales et communautaires, à la sécurisation des flux de marchandises et aux contrôles de sûreté.

En matière de sûreté, la DGDDI audite et supervise les opérateurs privés chargés de la sûreté du fret aérien. Elle exerce par ailleurs l’ensemble des contrôles de sûreté sur les passagers, les véhicules de tourisme, les poids lourds et le fret empruntant le tunnel sous la Manche.

En mer, la DGDDI exploite un dispositif aéronaval qui concourt à la lutte contre la fraude douanière et la contrebande dans le cadre de missions de surveillance générale et de contrôle de navires, et aux autres missions de l’action de l’Etat en mer, principalement des activités de police des pêches, de détection de pollutions du milieu marin, de sauvetage et d’assistance en mer. Elle est associée au dispositif de sûreté maritime et de lutte contre le terrorisme maritime et participe aux opérations de contrôle de l’immigration menées sous l’égide de l’agence européenne FRONTEX

EFFECTIFS

ETPT

A+ 4

A 129

B 637

C 646

Total 1 416

Outre les crédits de rémunération afférents à ces effectifs, cette action porte également les crédits de fonctionnement et d’investissement justifiés ci-dessous.

ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE

Titre et catégorie Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

Dépenses de fonctionnement 27 891 844 27 916 279

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel 27 891 844 27 916 279

Dépenses d’investissement 20 436 249 24 066 528

Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État 19 136 249 20 424 638

Dépenses pour immobilisations incorporelles de l’État 1 300 000 3 641 890

Total 48 328 093 51 982 807

38 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

I-) Les crédits de fonctionnement utilisés dans le cadre de l’action n° 03 couvrent :

- des dépenses relatives au plateau technique de base (c'est-à-dire les dépenses relatives aux loyers, fluides, nettoyage, entretien et aménagement des locaux) pour un montant de 1,8 M€ en AE = CP ;

- des dépenses relatives à l’agent lui-même (c'est-à-dire les achats de mobilier, de matériels ou prestations non spécifiques et courants, les frais de congés bonifiés et de changement de résidence) pour un montant de 1,1 M€ (AE=CP) ;

- des dépenses relatives aux missions opérationnelles (c'est-à-dire les dépenses liées aux équipements de la branche de la surveillance, les frais de fonctionnement des parcs naval et aérien, les frais de déplacement, le parc automobile, les frais de téléphonie et les dépenses informatiques) pour un montant de 25 M€ (AE=CP).

Les dépenses retracées au titre du plateau technique de base comportent un montant de loyers budgétaires égal à 0,32 M€ (AE=CP).

II-) Les opérations d’investissement relevant de l’action n° 03

Les crédits inscrits en PLF 2015 (20,44 M€ en AE et 24,06 M€ en CP) permettront la poursuite d’actions déjà engagées pour le dispositif aéronaval de la douane.

Aux montants de crédits inscrits en PLF 2015 s’ajouteront des rattachements de crédits par voie de deux fonds de concours :

- le fonds européen pour les frontières extérieures (FFE) pour un montant de 9,16 M€ correspondant notamment aux cofinancements attendus d’un avion et d’un patrouilleur,

- le fonds européen visant à prévenir et combattre la criminalité (ISEC) pour un montant de 10,67 M€ correspondant au cofinancement du projet Passenger Name Record (PNR).

Des attributions de produits sont par ailleurs attendues au titre de cessions d’avions pour 1 M€.

Les opérations présentées ci-dessous sont financées à la fois par les crédits 2015 et par les fonds de concours et attributions de produits.

A- Domaine aérien

La mise en service opérationnel du parc des nouveaux avions de la douane et les mises en conformité avec les nouvelles normes aéronautiques étatiques seront poursuivies en 2015, intégrant les projets suivants :

a) la fin de l'acquisition du septième avion pour un montant de 0,8 M€ en AE et 6 M€ en CP ;

b) le développement du nouveau système de mission et l'intégration des senseurs sur les nouveaux avions pour un montant de 2,7 M€ en AE et 3,38 M€ en CP.

c) l’acquisition de systèmes optroniques pour le programme des nouveaux avions de la douane pour un montant de 1,2 M€ en AE et 0,85 M€ en CP ;

d) l’acquisition de radars de détection maritime pour le programme des nouveaux avions de la douane pour un montant de 1,5 M€ en AE et 0,5 M€ en CP ;

e) l’acquisition de systèmes de détection de pollution maritime pour un montant de 1,15 M€ en AE = CP ;

f) la modernisation du logiciel de gestion et de maintien de la navigabilité (obligation nouvelle de la réglementation aéronautique) pour un montant de 0,15 M€ en AE = CP.

PLF 2015 39

Facilitation et sécurisation des échanges

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 302

Dotés de systèmes de mission intégrés (radars, senseurs optroniques infrarouges et scanner), les futurs aéronefs (avion bimoteur Beech Aircraft 350 ER) permettront d’améliorer de manière significative l’efficacité de la flotte douanière par des performances aéronautiques accrues et la capacité de mener simultanément plusieurs missions.

Les futurs appareils devront permettre :

- d’accroître de 3 à 4 fois le temps actuellement consacré à la recherche de pollutions tout en conduisant des opérations de surveillance maritime ;

- de mener des opérations de longue durée en matière de lutte contre les trafics illicites sur des zones d’intérêt aujourd’hui inaccessibles ;

- de répondre à des sollicitations européennes (Frontex, EMSA, MARE…) sur des théâtres d’opérations distants.

Total pour l'aérien : 7,5 M€ en AE et 12,03 M€ en CP, dont 4 M€ de fonds de concours et attributions de produits.

B- Domaine naval

Ces montants représentent :

- la poursuite du plan de renouvellement partiel des vedettes de surveillance rapprochée (VSR) pour un montant de 5,2 M€ en CP ;

- la poursuite de la construction du patrouilleur destiné à la façade maritime méditerranéenne pour un montant de 3,9 M€ en CP ;

- la poursuite du renouvellement de vedettes garde côtes pour un montant de 19,9 M€ d’AE et 6,6 M€ de CP ;

- la poursuite de l’équipement de navires semi-rigides pour les Antilles pour un montant de 0,96 M€ en CP.

Total pour le naval : 19,9 M€ en AE et 16,66 M€ en CP, dont 5,16 M€ de fonds de concours.

C- Informatique

Le projet SIAM :

Le développement d'un système de communication (SIAM) entre les navires, les avions et les unités terrestres ou le poste de commandement, lancé en 2014, se poursuivra en 2015 pour un montant de 2,3 M€ en AE et 3,4 M€ en CP, dont 1 M€ de fonds de concours.

Le projet Passenger Name Record – PNR :

Le Conseil restreint de défense et de sécurité nationale du 13 décembre 2010, consacré à la lutte contre le terrorisme, a décidé de doter la France d’une plateforme interministérielle (Intérieur, Douane, Défense et Transports) d’exploitation des données des passagers aériens. Une mission interministérielle placée sous l’autorité du Premier ministre a été constituée en 2011 afin de piloter ce projet. La DGDDI a été chargée d'assurer le portage administratif et financier des investissements nécessaires.

La démarche de la France s’inscrit pleinement dans le cadre du projet de directive en cours d’examen au Parlement européen, relatif à la création d’unités d’informations passagers (UIP) dans les États membres pour la collecte, le traitement, l'analyse et l'échange de données des dossiers passagers (données PNR), en vue de la prévention, la détection, l'investigation et la poursuite des infractions terroristes et celles relatives à la grande criminalité (trafic de stupéfiants, mouvements financiers, criminalité organisée, etc.).

La France a également répondu en 2013 à l’appel à propositions sur fonds « ISEC » ouvert à cet effet.

40 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

La réalisation d’une telle plateforme constitue un atout majeur pour les services répressifs et de renseignements qui seront dotés d’outils modernes, performants et innovants à l’instar des systèmes équivalents en cours de déploiement dans la plupart des pays.

Le système d’information envisagé repose sur une architecture robuste qui devra être en mesure d’absorber de manière fiable et sécurisée les données relatives à plus de 100 millions de passagers annuels, transmises avant le départ du moyen de transports, par les compagnies aériennes.

Ces données limitativement énumérées, sont analysées et criblées en quelques minutes par des progiciels de traitement hautement spécialisés permettant de réaliser des recherches approfondies de correspondances de personnes signalées dans certains fichiers autorisés (FPR, SIS, etc.) ainsi que des analyses de risque en vue de révéler des anomalies en relation avec des infractions terroristes ou des courants de grande criminalité.

Afin de garantir un très haut niveau de protection des personnes, les résultats positifs bruts font l’objet d’une levée de doute réalisée par un service national spécialisé (UIP) fonctionnant 24 heures sur 24, afin de vérifier la pertinence des résultats, avant transmission des informations aux services opérationnels concernés en vue d’un contrôle plus approfondi.

Pour l’année 2015, les crédits alloués en PLF à la Direction générale des douanes et droits indirects pour sa participation au projet PNR s’élèvent à 1,24 M€ en CP.

Par ailleurs, la DGDDI, qui assure la gestion financière du projet pour le compte des trois autres ministères partenaires, bénéficiera de transferts de crédits de paiement correspondant à la participation de ces derniers au projet.

Aux montants des crédits inscrits en PLF 2015 s’ajouteront des rattachements de crédits par voie de fonds de concours (fonds ISEC) à hauteur de 10,67 M€ en AE=CP.

Total des investissements informatiques : 12,97 M€ d’AE et 15,31 M€ en CP.

D- Immobilier

Le programme 302 prévoit des travaux de mise aux normes aéronautiques de la brigade centralisée de maintenance aéronautique (BCMA) de Bordeaux Mérignac dont le coût estimatif est de 0,9 M€ en AE et CP.

Total des investissements immobiliers : 0,9 M€ en AE = CP.

ACTION n° 04 Promotion des échanges internationaux et qualité du dédouanement

15,9 %

Titre 2 Hors titre 2 Total FDC et ADP attendus en 2015

Autorisations d’engagement 221 456 762 28 325 652 249 782 414 2 910 000

Crédits de paiement 221 456 762 29 688 894 251 145 656 2 910 000

Cette action illustre l’engagement de la DGDDI dans une transformation profonde de son activité de dédouanement des marchandises importées et exportées pour soutenir l’activité et la compétitivité des entreprises à l’international. Elle est menée par un réseau de bureaux de douane récemment resserré et reposant sur une nouvelle typologie : les bureaux principaux, dotés de toutes les fonctionnalités (gestion des procédures, ciblage des contrôles sur les enjeux

PLF 2015 41

Facilitation et sécurisation des échanges

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 302

de lutte contre la fraude, vérification documentaire et physique des marchandises) et les bureaux de contrôle qui n’ont que la fonction de vérification documentaire et physique mais fonctionnent en réseau avec les bureaux principaux.

L’action s’inscrit dans un mouvement encouragé au niveau de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), de l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et surtout au niveau européen avec le programme « e-customs » de douane sans papier. Elle comprend la personnalisation des prestations offertes (statut d’opérateur économique agréé, mission dédiée aux « grands comptes », entretiens-conseils avec les PME), une démarche qualité volontariste (constitution d’un guichet unique national dans lequel la douane devient l’interlocuteur unique pour l’accomplissement de l’ensemble des formalités administratives liées au passage de la frontière) et méthodes de travail rénovées (recours à l’audit, à l’analyse de risque et au ciblage pour mieux sélectionner les contrôles).

EFFECTIFS

ETPT

A+ 6

A 890

B 1 581

C 652

Total 3 129

Outre les crédits de rémunération afférents à ces effectifs, cette action porte également les crédits de fonctionnement, d’investissement et d’intervention justifiés ci-dessous.

ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE

Titre et catégorie Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

Dépenses de fonctionnement 22 725 652 22 888 894

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel 22 725 652 22 888 894

Dépenses d’investissement 5 600 000 6 800 000

Dépenses pour immobilisations incorporelles de l’État 5 600 000 6 800 000

Total 28 325 652 29 688 894

I-) Les crédits de fonctionnement utilisés dans le cadre de l’action n° 04 couvrent :

- des dépenses relatives au plateau technique de base (c'est-à-dire les dépenses relatives aux loyers, fluides, nettoyage, entretien et aménagements des locaux) pour un montant de 11,5 M€ en AE, 11,7 M€ en CP ;

- des dépenses relatives à l’agent lui-même (c'est-à-dire les achats de mobilier, de matériels ou prestations non spécifiques et courants, les frais de congés bonifiés et de changement de résidence) pour un montant de 2,5 M€ (AE=CP) ;

- des dépenses relatives aux missions opérationnelles (c'est-à-dire les dépenses liées aux frais de déplacement, le parc automobile, les frais de téléphonie et frais postaux, les matériels, fournitures et prestations spécifiques ainsi que les dépenses informatiques) pour un montant de 8,7 M€ (AE=CP).

Les dépenses retracées au titre du plateau technique de base comportent un montant de loyers budgétaires égal à 1,95 M€ (AE=CP).

42 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

II-) Les crédits d’investissement utilisés dans le cadre de l’action n° 04 couvrent des dépenses en informatiques à hauteur de 5,6 M€ en AE et 6,8 M€ en CP.

Les projets d’investissement informatiques relevant de l’action n° 04 s’intègrent notamment dans les grands chantiers évoqués précédemment ou sont liés à l’alignement du système d’information sur le projet stratégique pour la douane à l’horizon 2018 (PSD 2018). Les principaux chantiers sont détaillés ci-dessous :

- adaptation de la chaîne déclarative à l’import et mise en place d’interfaces permettant l’échange de données entre les systèmes d’information de la DGDDI et de la DGFIP afin de mettre en œuvre le dispositif de report de la TVA due à l’importation sur la déclaration de chiffre d’affaires des opérateurs économiques ;

- étude concernant les processus métiers, à l’import comme à l’export, avec les sociétés de fret express devrait permettre de dessiner une nouvelle architecture pour l’application Delta-X ;

- mise en place du portail informatique FIDEL ;

- dématérialisation des documents d'ordre public (DOP) dans le cadre du projet de Guichet Unique National du dédouanement (GUN) à travers la mise en place de liaisons informatiques entre les systèmes d’information de dédouanement en ligne DELT@ et ceux des ministères techniques compétents. L’objectif assigné à la DGDDI par le CIMAP du 2 avril 2013 est la dématérialisation de 100 % des DOP. Fin 2014, la Douane expérimentera l'interconnexion de DELT@ à I-CITES (base de donnée du Ministère de l'écologie qui contient les autorisations d'importation et d'exportation d'espèces protégées) et au système d'information de France AgriMer (qui contient les certificats d'exportation agricoles). La liaison entre SIGALE (Système d’Information, de Gestion et d’Administration des Licences d’Exportation) et DELT@ sera expérimentée à la fin du 1er trimestre 2015.

- convergence technico-fonctionnelle des deux applications historiques Delta-C et Delta-D. Les télé-procédures Delta (Delta-C, Delta-D, Delta-X) permettent de gérer de manière dématérialisée les processus d'import/export et de dédouanement des marchandises sur le territoire communautaire. Chaque Delta gère une déclinaison spécifique des processus généraux : dédouanement de droit commun pour Delta-C, dédouanement domicilié pour Delta-D, dédouanement du fret express pour Delta-X.

- poursuivre la refonte de l'application permettant la gestion et le suivi du régime douanier du transit (NSTI), reposant sur des technologies obsolètes ;

- évolution de l’application SOPRANO afin d’utiliser un outil unique de gestion des demandes d'octroi, de suivi des autorisations et d'uniformiser les processus impliqués. Actuellement, l'application SOPRANO permet la gestion des diverses autorisations douanières pouvant être délivrées aux opérateurs économiques. Auparavant, chaque type d'autorisation répondait à un processus manuel qui lui était propre. Les informations étaient difficilement centralisées et partagées, faute de moyens informatisés. En 2015, SOPRANO intégrera des fonctionnalités complémentaires liées au Renseignement Tarifaire contraignant, à la dématérialisation de certaines déclarations fiscales et à la préparation de projets communautaires (CUSTOMS DECISION).

ACTION n° 05 Fiscalité douanière, énergétique et environnementale

25,2 %

Titre 2 Hors titre 2 Total FDC et ADP attendus en 2015

Autorisations d’engagement 146 868 566 249 405 727 396 274 293

Crédits de paiement 146 868 566 249 875 346 396 743 912

PLF 2015 43

Facilitation et sécurisation des échanges

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 302

Cette action a pour finalité d’offrir une qualité de service fiscal aux entreprises et aux particuliers, en dématérialisant et simplifiant les procédures, en réduisant les délais de traitement, tout en préservant une capacité de contrôle. Ces actions se conjuguent avec celles entreprises en matière de dédouanement et permettent le recouvrement, à moindre coût, des 68,23 milliards d’euros de droits et taxes perçus par la DGDDI (données 2013).

La douane dispose d’une compétence exclusive en matière de perception des droits de douane et droits anti-dumping, ressources propres traditionnelles de l’Union européenne. Elle perçoit la fiscalité sur les produits énergétiques, les tabacs, les alcools, la TVA à l’importation, au bénéfice de l’État, des collectivités territoriales et des organismes sociaux ou interprofessionnels. À travers la gestion des contributions indirectes, elle poursuit une mission de régulation des filières économiques de la viticulture, du tabac et des produits pétroliers en faisant respecter les règles de production, de stockage, de circulation et de commercialisation de ces produits.

Elle perçoit également des taxes relevant de la fiscalité environnementale, qui évoluent progressivement vers des finalités incitatives et correctrices, telles que la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP).

Par ailleurs, la DGDDI est chargée de la gestion de la taxe nationale sur les véhicules de transport de marchandises qui devrait être mise en œuvre à compter du 1er janvier 2015.

Le réseau territorial de la douane (bureaux de douane à compétence générale, bureaux fiscaux spécialisés ou centres de viticulture) effectue la liquidation et le contrôle de l’ensemble des fiscalités. Par ailleurs, le réseau comptable douanier, implanté au sein des directions régionales, assure le recouvrement de la fiscalité.

EFFECTIFS

ETPT

A+ 43

A 434

B 915

C 529

Total 1 921

Outre les crédits de rémunération afférents à ces effectifs, cette action comporte également les crédits de fonctionnement, d’investissement et d’intervention justifiés ci-dessous.

ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE

Titre et catégorie Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

Dépenses de fonctionnement 9 025 727 9 095 346

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel 9 025 727 9 095 346

Dépenses d’investissement 1 800 000 2 200 000

Dépenses pour immobilisations incorporelles de l’État 1 800 000 2 200 000

Dépenses d’intervention 238 580 000 238 580 000

Transferts aux ménages 13 700 000 13 700 000

Transferts aux entreprises 224 880 000 224 880 000

Total 249 405 727 249 875 346

44 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

I-) Les crédits de fonctionnement utilisés dans le cadre de l’action n° 05 couvrent :

- des dépenses relatives au plateau technique de base (c'est-à-dire les dépenses relatives aux loyers, fluides, nettoyage, entretien et aménagements des locaux) pour un montant de 4,93 M€ en AE, 5 M€ en CP ;

- des dépenses relatives à l’agent lui-même (c'est-à-dire les achats de mobilier, de matériels ou prestations non spécifiques et courants, les frais de congés bonifiés et de changement de résidence) pour un montant de 1,5 M€ (AE=CP) ;

- des dépenses relatives aux missions opérationnelles (c'est-à-dire les dépenses liées aux frais de déplacement, le parc automobile, les frais de téléphonie, et frais postaux, les matériels, fournitures et prestations spécifiques ainsi que les dépenses informatiques) pour un montant de 2,6 M€ (AE=CP).

Les dépenses retracées au titre du plateau technique de base comportent un montant de loyers budgétaires égal à 1,15 M€ (AE=CP).

II-) Les dépenses d’investissement de l’action n° 05 (1,8 M€ en AE et 2,2 M€ en CP) seront en particulier consacrées aux projets informatiques suivants :

- poursuivre le développement du projet de dématérialisation de la déclaration récapitulative mensuelle des contributions indirectes (projet CIEL). La première version de la télé-procédure sera déployée en 2015 ;

- développer les fonctionnalités complémentaires de gestion des remboursements, du recouvrement forcé et d'intégration des procès-verbaux des autres forces de l'ordre dans le cadre du déploiement, à compter du 1er janvier 2015, de la taxe nationale sur les véhicules de transport de marchandises ;

- poursuivre, en 2015, le développement du Portail Unique Maritime (projet PUMA) avec pour objectif, à l’horizon 2016, une télé-procédure commune entre la Douane et les Affaires Maritimes pour les propriétaires de navire de plaisance ;

- poursuivre la modernisation du casier viticole informatisé avec la migration programmée, en 2015, de l’ensemble de la partie foncière sur la nouvelle architecture technique. Ce projet participe pleinement de la résorption de la dette technique qui constitue un enjeu majeur pour la DGDDI aux côtés des projets de dématérialisation ;

- moderniser le télé-service de gestion des composantes de la taxe générale sur les activités polluantes en mettant en place une procédure de télé-déclaration dès l’année 2015.

III-) Les crédits d’intervention dédiés à l’action n°05 comportent un montant de 238,58 millions d’ euros (AE=CP), destiné à la couverture en 2015 des dépenses suivantes :

1) le dispositif du secours financier pour 13,7 M€ en AE = CP (consommation 2013 en CP = 13,99 M€)

Le dispositif des « parts de redevance des débits de tabac » a été créé en 1810. Conçu originellement comme un dispositif d’aide par l’octroi d’un débit de tabac, le système des parts a ensuite évolué pour devenir à partir de 1967 un régime de secours en numéraire consenti sans contrepartie aux ayants droits d’un fonctionnaire décédé dont les moyens d’existence sont insuffisants.

Avec la publication du décret n°2006-875, une refonte complète du dispositif est intervenue en 2006, visant la suppression définitive des procédures administratives permettant l’octroi de nouvelles aides.

Le dispositif est fermé à tout nouveau bénéficiaire et ne consiste donc plus qu’à reconduire ou supprimer les secours déjà consentis, en fonction de l’évolution des ressources des intéressés, préfigurant à terme l’extinction du dispositif.

Le nombre de bénéficiaires du dispositif s’élève à 8 668 à la fin du premier semestre 2014 et est en baisse de 1,10 % par rapport au premier semestre 2013 (9 539).

2) les versements effectués au profit des débitants de tabac pour 224,88 M€ en AE = CP (consommation 2013 en CP = 237,73 M€).

Le troisième contrat d’avenir signé entre l’Etat et les représentants des buralistes le 23 septembre 2011 se traduit par un maintien et un aménagement des dispositifs d’aide au profit des buralistes les plus en difficulté.

Les crédits demandés pour 2015 sont évalués sur la base du coût des dispositifs suivants :

PLF 2015 45

Facilitation et sécurisation des échanges

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 302

a) les aides prévues par le contrat d'avenir pour les buralistes : 49,88 M€ en 2015 en AE = CP (69,92 M€ de CP dépensés en 2013) correspondent à :

- la « remise additionnelle » (décret n°2011-2081 du 30 décembre 2011). Depuis le 1er janvier 2012, la remise additionnelle est versée mensuellement aux débits de tabac ordinaires (permanents et saisonniers). Elle résulte de l'application d'un taux sur les 130 000 premiers euros de chiffre d'affaires. En 2014, ce taux est de 0,8 %. Pour les autres années, le taux diminue de 0,4 point chaque année. La dépense prévue à ce titre en 2015 s’élève à 13 M€.

- la « remise compensatoire » (décret n° 2011-2080 du 30 décembre 2011). Celle-ci est versée à tous les débits de tabac ordinaires permanents dont le chiffre d'affaires annuel réalisé sur les ventes de tabac manufacturés a baissé d'au moins 10 % par rapport à celui de l'année de référence. Elle est destinée à compenser la perte de « remise nette » (remise consentie aux buralistes par leurs fournisseurs sur le prix de vente au détail des produits et constituant leur rémunération) liée à la baisse de chiffre d'affaires dans les proportions décrites ci-après.

Les taux de compensation pour les débits situés dans un département frontalier ou dans un département en difficulté (dont la liste est fixée annuellement par un arrêté du ministre du budget – département pour lequel le montant des livraisons de tabacs manufacturés de l'année précédente est inférieur d'au moins 5 % à celui de 2002) sont les suivants :

Diminution du chiffre d'affaires Compensation de la perte de remise nette

De 10 % à 25 % 70 %

Plus de 25 % 80 %

Pour 2014, les départements en difficulté, repris à l’arrêté du 30 janvier 2014, sont les Ardennes, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Moselle, le Nord, le Pas-de-Calais, les Pyrénées-Orientales, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et les Vosges.

En 2015, le taux compensatoire est nul pour les départements autres que les départements frontaliers et en difficultés.

La dépense prévue au titre de la remise compensatoire s’élève à 16 M€ en AE = CP en 2015.

■ la « prime de service public de proximité » (décret n° 2012-1163 du 17 octobre 2012) : nouvelle aide destinée à encourager la diversification des activités des buralistes, en privilégiant notamment les partenariats avec les différents services de l'Etat et des collectivités territoriales. Elle est réservée aux buralistes dont le chiffre d'affaires réalisé sur les ventes de tabacs manufacturés ne dépasse pas 300 000 euros et qui satisfont à des critères de qualité et de quantité des services rendus aux usagers, notamment en zone rurale. Son montant est de 1 500 euros pour les débits implantés dans les communes de moins de 1500 habitants et de 1 000 euros pour les autres débitants. Elle est versée, au titre de l'année N, l'année N+1.

Un montant de dépense de 14,18 M€ est attendu à ce titre en AE = CP en 2015.

■ les « indemnités de fin d'activité » (décret n° 2013-541 du 25 juin 2013 relatif aux indemnités de fin d'activité et à l'aide à la réinstallation en faveur des débitants de tabac). Les indemnités de fin d’activité (IFA) permettent aux débitants qui gèrent un débit de tabac ordinaire, situé dans un département en difficulté, ou dans une commune de moins de 1 500 habitants, qui ne peuvent céder leurs fonds de commerce, de démissionner en bénéficiant d’une indemnité égale à trois fois le montant de la remise nette et du complément de remise du débit versés en 2002.

Les IFA sont attribuées par un comité paritaire réunissant des représentants de l'administration des douanes et droits indirects et de la Confédération nationale des buralistes. Ce comité décide d'attribuer une indemnité en tenant compte, notamment, de l'évolution des ventes annuelles de tabacs du débit, de l'évolution des ventes annuelles de tabacs des débits les plus proches et de la part de l'activité relative au tabac dans l'activité totale du débit, de 2002 à l'année au cours de laquelle l'IFA est demandée.

Jusqu'en 2011, le nombre et le montant global des IFA attribuées étaient stables. Depuis 2012, on constate une augmentation constante des montants à verser. Cette augmentation est une conséquence directe du plafonnement de la remise compensatoire à 50 000 € par le 3ème contrat d'avenir, incitant les plus importants bénéficiaires de cette remise à quitter le réseau en demandant l'attribution d'IFA d'un montant important.

46 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

Il existe deux types d'indemnités de fin d’activité :

- l'IFA dite “classique” en faveur des débitants de tabac des départements en difficulté ;

- l'IFA dite “rurale” en faveur des débitants des communes de moins de 1 500 habitants.

Les débitants de tabac des départements en difficulté peuvent bénéficier d’une IFA dite « classique » s’ils remplissent les conditions suivantes :

- gérer un débit de tabac ordinaire, situé dans un département en difficulté (département perdant au moins 5 % de chiffres d'affaires par rapport à 2002) et dont le montant annuel des livraisons de tabacs a baissé de façon significative par rapport à 2002, en cohérence avec l'évolution du montant des livraisons annuelles de tabacs des débits avoisinants ;

- être en activité au moment de la présentation de sa demande ;

- avoir géré son débit de tabac conformément aux dispositions de l'article 2 du décret n° 2010-720 du 28 juin 2010.

Le débit fait l'objet d'une fermeture provisoire pendant une durée d'une année à compter de la date de cessation d'activité du débitant. Au cours de celle-ci, ce dernier peut solliciter l'attribution d'une aide à la réinstallation (2 % du montant de l'IFA), sous réserve d'être autorisé à exercer son activité de vente au détail de tabac dans une autre commune du même département ou d'un département limitrophe. A défaut de sollicitation de l'aide à la réinstallation, le débit est fermé définitivement.

Concernant l’indemnité de fin d’activité « rurale », le décret n° 2013-541 du 25 juin 2013 rend éligible un nombre plus important de débitants au dispositif. Ainsi, tout gérant d'un débit, situé dans une commune de moins de 1 500 habitants, peut dorénavant solliciter le bénéfice de cette IFA aux conditions suivantes :

- gérer un débit de tabac ordinaire, situé dans une commune de moins de 1 500 habitants et dont le montant des livraisons de tabac n'était pas supérieur ou égal à 150 000 € en 2002 ;

- être âgé d'au moins 60 ans ;

- justifier d'au moins 10 années d'activité consécutives comme débitant de tabac ;

- être en activité au moment de la présentation de la demande.

Le débit fait l'objet d'une fermeture définitive à compter de la date de cessation d'activité du débitant.

Pour les deux types d’IFA, le montant de l'indemnité s’élève à trois fois le montant de la remise nette et trois fois le montant du complément de remise du débit concerné au titre de l'année 2002.

Le montant des dépenses prévu en 2015 au titre des indemnités de fin d’activité s’élève à 6,7 M€ en AE = CP (4,02 M€ en 2013).

b) les autres versements effectués au profit des débitants de tabac, 175 M€ prévus en 2015 (167,81 M€ en 2013) :

■ le « complément de remise » (décret n° 2006-157 du 13 février 2006) : il correspond au remboursement du droit de licence prélevé sur la part de chiffre d'affaires tabac qui est exonérée (soit les 157 650 premiers euros). Il est payé mensuellement. Tous les débitants en bénéficient. Il est plafonné à 2 900 € par débit et par an. La dépense prévisionnelle 2015 correspondant représente 71 M€ en AE = CP (67,99 M€ en 2013).

■ les subventions visant à la sécurisation des débits de tabac : le décret n°2012-1448 du 24 décembre 2012 relève de 10 000 à 15 000 € le plafond de l'aide à la sécurité des débits de tabac. L'arrêté du même jour relatif aux matériels éligibles autorise désormais la subvention des « générateurs de brouillard ». Les armes et dispositifs de protection active restent néanmoins hors du champ de l'aide à la sécurité.

Enfin, il systématise la définition des matériels de sécurité éligibles à l'aide, en posant le critère de principe de la certification par un organisme agréé par le Comité français d'accréditation ou membre de la coopération européenne pour l'accréditation. Dans le cas de certains matériels, il est toutefois prévu un niveau minimal de certification, précisé par arrêté, destiné à garantir l'efficacité de ces dispositifs. Cette rationalisation a pour objectifs d'améliorer la lisibilité des textes pour les débitants de tabac et de rendre le dispositif plus apte à prendre en compte les évolutions technologiques dans le domaine de la protection contre le vol.

Le montant des dépenses prévu en 2015 au titre des subventions de sécurité s’élève à 15 M€ en AE = CP (14,46 M€ en 2013).

PLF 2015 47

Facilitation et sécurisation des échanges

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 302

■ les transferts à la Caisse des Dépôts et Consignations au titre du régime d’allocations viagères des gérants de débit de tabac : il s'agit du financement du régime d'allocations viagères des débitants de tabac. Comme pour le complément de remise, cette dépense dépend, à la fois, du nombre de débits et du niveau du chiffre d'affaires des débitants. Le montant transféré comprend la cotisation des buralistes à hauteur de 0,16 % du chiffre d'affaires tabac (prélevée directement auprès d'eux par l'intermédiaire des fournisseurs) et la contribution de l’Etat égale au double (0,32 %).

Les dépenses attendues à ce titre en 2015 s’élèvent à 89 M€ en AE = CP (85,36 M€ en 2013).

ACTION n° 06 Soutien des services opérationnels

18,9 %

Titre 2 Hors titre 2 Total FDC et ADP attendus en 2015

Autorisations d’engagement 223 507 820 74 428 848 297 936 668 660 000

Crédits de paiement 223 507 820 81 195 924 304 703 744 660 000

Cette action vient en support des actions « métier » du programme et regroupe les services dont les activités de soutien permettent l’exercice des missions opérationnelles. Le périmètre de l'action correspond aux fonctions d’état-major et de pilotage des services (commandement et secrétariat général des directions territoriales, services de l'administration centrale), à la gestion des ressources humaines (y compris la formation professionnelle), à la direction des systèmes d'information et à des crédits de fonctionnement ou d'investissement qu’il n’est pas possible d’imputer directement sur l'une ou l'autre des actions opérationnelles de la DGDDI au sein de ce programme.

La DGDDI modernise sa gestion des ressources humaines, ses pratiques managériales et la gestion de ses moyens. Le dialogue de gestion entre l’administration centrale et les services déconcentrés permettant de fixer les budgets opérationnels de programme (BOP) est permanent. Le calcul des dotations de crédits est fondé sur des groupes de budgétisation couvrant l’ensemble des charges des services et reflétant leurs besoins en termes de fonctionnement et d’investissement. Il offre aux responsables de BOP une plus large autonomie et des moyens de piloter les moyens budgétaires mis à leur disposition. Des travaux sont également en cours pour optimiser l’utilisation de CHORUS.

EFFECTIFS

ETPT

A+ 91

A 1 319

B 933

C 663

Total 3 006

Outre les crédits de rémunération afférents à ces effectifs, cette action comporte également les crédits de fonctionnement, d’investissement et d’intervention justifiés ci-dessous.

48 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE

Titre et catégorie Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

Dépenses de fonctionnement 64 728 848 65 043 924

Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel 64 728 848 65 043 924

Dépenses d’investissement 8 600 000 15 052 000

Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État 4 000 000 9 796 000

Dépenses pour immobilisations incorporelles de l’État 4 600 000 5 256 000

Dépenses d’intervention 1 100 000 1 100 000

Transferts aux autres collectivités 1 100 000 1 100 000

Total 74 428 848 81 195 924

I- Les crédits de fonctionnement utilisés dans le cadre de l’action n° 06 couvrent :

- des dépenses relatives au plateau technique de base (c'est-à-dire les dépenses relatives aux loyers, fluides, nettoyage, entretien et aménagements des locaux) pour un montant de 22,2 M€ en AE et 22,5 M€ en CP ;

- des dépenses relatives à l’agent lui-même (c'est-à-dire les achats de mobilier, de matériels ou prestations non spécifiques et courants, les frais de congés bonifiés et de changement de résidence) pour un montant de 2,4 M€ (AE = CP) ;

- des dépenses relatives aux missions opérationnelles (c'est-à-dire les dépenses liées aux frais de déplacement, le parc automobile, les frais de téléphonie, et frais postaux, les matériels, fournitures et prestations spécifiques ainsi que les dépenses informatiques) pour un montant de 40,1 M€ (AE = CP).

Les dépenses retracées au titre du plateau technique de base comportent un montant de loyers budgétaires égal à 14,29 M€ (AE = CP) au titre des immeubles occupés par les services chargés du soutien ou par plusieurs services relevant d’actions différentes.

Le dispositif des loyers budgétaires représente, pour le programme « Facilitation et sécurisation des échanges », un montant global, toutes actions confondues, de 19,63 M€.

II- Les crédits d’investissement dédiés à l’action n° 06 comportent des crédits destinés à financer les dépenses suivantes :

1) Dépenses immobilières (3 M€ en AE et 8,8 M€ en CP)

Ces investissements recouvrent les opérations suivantes :

- la poursuite de l’opération de rénovation des installations électriques et de climatisation du centre informatique douanier (CID) à Osny (Val d’Oise) pour un montant de 1,7 M€ en AE et de 6,6 M€ en CP ;

- la poursuite du plan de sécurisation des locaux abritant les services douaniers pour un montant de 0,30 M€ en AE = CP. Ce plan fait suite aux nombreux actes de malveillance perpétrés à l'encontre des locaux douaniers ;

- divers travaux de réparation évalués pour l’année 2015 à hauteur de 1 M€ d’AE et 1,9 M€ de CP (dont 0,9 M€ de restes à payer sur opérations engagées en 2014).

Crédits autres que ceux demandés au titre du programme 302 :

Outre les opérations d’investissement retracées supra, dont le financement est assuré par les crédits du programme 302, la DGDDI devrait également disposer de crédits au titre du compte d’affectation spéciale « Contribution aux dépenses immobilières » (programme 723) pour réaliser notamment les travaux relatifs au regroupement en un seul établissement à La Rochelle des deux écoles des douanes de Rouen et de La Rochelle. Ce projet pédagogique de fusion des écoles poursuit l’objectif majeur d’optimiser la synergie opérationnelle de tous les services douaniers afin d’accroître leur efficacité. La mutualisation des formations initiales améliorera en effet la connaissance réciproque des deux branches d’activité (surveillance et opérations commerciales) et enracinera la

PLF 2015 49

Facilitation et sécurisation des échanges

JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 302

pratique du travail en commun. Elle se traduira aussi par une nouvelle approche transversale, sans distinction de branche et combinera approches réglementaires ou chronologiques et approches par vecteur (routier, aérien et maritime) ou par type de produits (produits pétroliers, agricoles…). L’échéancier prévisionnel de ce projet de regroupement des écoles de Rouen et de La Rochelle, d’un coût de 16,5 M€, doit permettre une ouverture du nouvel établissement fin 2015.

2) Dépenses informatiques (4,6 M€ en AE et 5,3 M€ en CP)

Ces crédits permettront la poursuite des projets suivants :

a) Modernisation du socle applicatif

Depuis 2002, la douane a construit la majeure partie de son système d’information en s’appuyant sur une politique technique “tout internet” : aujourd’hui, plus de 120 télé-services, à destination des douaniers, sont accessibles au travers du portail intranet ALADIN et 20 télé-procédures sont accessibles pour les opérateurs au travers du portail extranet Prodouane.

Ces télé-services et télé-procédures s’appuient eux -mêmes sur des référentiels, réservoirs de données stables et partagées du système d’information, dont les plus importantes sont :

- l’organisation, les utilisateurs et leurs habilitations : référentiel RUSH ;

- les opérateurs et leurs agréments avec la douane : référentiel ROSA ;

- les « produits » (marchandises) et les réglementations associées : référentiel RITA.

Cet existant repose sur des standards de développement du début des années 2000, pour lesquels il devient de plus en plus difficile de trouver des compétences et du support d’une part, et qui freinent la connectivité du système d’information (SI) de la Douane à d’autres SI d’autre part. Une consolidation technologique du socle s’impose donc, afin de garantir la pérennité et l'évolutivité du SI.

De plus, les référentiels doivent faire face aux difficultés inhérentes à la gestion et à la mise à jour des données que fournit un référentiel. À travers la montée en charge des télé-services et télé-procédures et, par là-même, la multiplication des sollicitations, les référentiels sont aujourd'hui souvent présentés comme une source de dysfonctionnement du SI de la Douane, notamment en raison de la qualité des données qu’ils contiennent. Plus qu'une simple refonte technique, c'est donc une véritable refonte technico-fonctionnelle qui s'impose, assortie d'une stratégie de fiabilisation des données.

Ces travaux de refonte ont commencé en 2014, avec notamment des premières réalisations de rationalisation et refonte des interfaces d’exposition des données pour les référentiels, et la refonte complète du site douane.gouv.fr. Le programme de refonte, prévu pour durer 4 ans, va se poursuivre en 2015.

En 2015, 1,3 M€ en AE et 1,456 M€ en CP seront consacrés à ces travaux de refonte.

b) Dans le domaine des ressources humaines, un budget d’1,7 M€ en AE et 2 M€ en CP sera consacré :

- au paiement de la quote-part DGDDI au projet SIRHIUS ;

- à la réécriture du logiciel de gestion des formations ;

- à l’achat d’une solution pour la gestion de l’emploi du temps des écoles de formation de la DNRFP.

c) Poursuite des développements sur le système d’information décisionnel douanier (0,4 M€ en AE=CP).

d) Dans le domaine comptable, un budget de 1,2 M€ en AE et 1,4 M€ en CP sera consacré :

- au développement de l’application CHORUS Déplacements Temporaires (paiement quote-part) ;

- au développement du télé-paiement et du télé-règlement ;

- à la dématérialisation des procédures de liaison comptable entre les brigades des douanes et les recettes régionales (projet GARBO SU).

50 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO

3) Renouvellement du parc automobile (1 M€ en AE=CP) des services relevant strictement de l’action n° 06 ou mis à disposition de services relevant de plusieurs actions.

III- Les crédits de titre 6 demandés en PLF 2015 pour l’action n° 06 représentent :

- les sommes qui seront versées à l’Organisation mondiale des douanes au titre de la contribution de la France pour l’année 2015, soit 0,6 M€ (AE=CP) ;

- la subvention versée à l’établissement public national administratif de la Masse des douanes. Cette subvention sera d'un montant de l'ordre de 0,5 M€ (AE=CP) pour l'année 2015 (Nota bene : cette subvention avait été doublée exceptionnellement pour les exercices 2011, 2012 et 2013 dans le cadre du resserrement du réseau comptable de l'établissement).

L’établissement public national administratif (EPA) la Masse des douanes a été institué par le décret n°97-1181 du 24 décembre 1997. Son objet social est de pourvoir au logement des agents des douanes en activité dans les localités où les nécessités de service l'exigent et où les logements font défaut ou sont d'un prix trop élevé.

Le parc immobilier de l'EPA Masse des douanes se compose au 31 décembre 2013 de 3 336 logements, dont 2 356 logements domaniaux et 980 logements locatifs pris en réservation auprès de bailleurs sociaux. Entre 2005 et 2013, le nombre de logements gérés par l'établissement a diminué de 15,5 %.

L'EPA Masse des douanes est administré par un Conseil d'administration, qui détermine la politique générale de l'établissement, et dirigé par un directeur, nommé pour trois ans. La directrice générale des douanes est présidente du Conseil d'administration de l'EPA. Le réseau de la Masse des douanes est constitué d'un service central, ordonnateur principal, chargé du pilotage de l'activité des ordonnateurs secondaires implantés en région, par ailleurs désignés présidents des commissions régionales de la Masse (CRM), ainsi que d'une agence comptable.

En 2013, le budget annuel de l'EPA en termes de recettes de fonctionnement s'est élevé à 12,87 M€. En termes de dépenses de fonctionnement, le budget de l'EPA s'est élevé à 12,64 M€, ce qui dégage un excédent de 0,23 M€. L'établissement bénéficie du versement d’une subvention annuelle. Cette subvention représentera un montant de 0,5 M€ pour l'année 2015.

L’EPA finance une partie de ses opérations de programmation immobilière grâce à une capacité d’autofinancement qui s'élevait fin 2013 à environ 2,2 M€.

L’établissement, en contrepartie d’une rationalisation de son parc immobilier visant à la restitution des résidences sous-occupées, bénéficie par ailleurs d’un retour du produit des ventes d’immeubles remis à France Domaine. Ce retour sur cessions conditionne la réalisation de la politique de rénovation menée à cinq ans, nécessaire à la remise en état et à l’entretien du parc domanial, dont la gestion et la responsabilité incombent à l’EPA Masse des douanes.

Le budget de l'EPA est approuvé en Conseil d'administration après validation du service du contrôle budgétaire et comptable ministériel (CBCM). L'établissement fait également l'objet de contrôles réguliers de la Cour des comptes, de la Recette générale des finances de Paris et de l'inspection des services de la DGDDI avec laquelle une convention de contrôle est mise en œuvre. La commission d'audit et de vérification des comptes (CAVC), présidée par le chef de l'inspection des services de la DGDDI, est ainsi chargée de veiller à la régularité des opérations de gestion et de comptabilité, et d'assurer l'audit interne des procédures des services ordonnateurs et comptables. La CAVC rend annuellement un rapport pour proposer au Conseil d'administration d'approuver les comptes de l'établissement public.

Conformément aux prescriptions des corps de contrôle auditant l'activité de l'EPA, ce dernier est doté d'une cellule de contrôle de gestion et répond à l'obligation de mise en œuvre d'un contrôle interne formalisé.

L'EPA Masse des douanes a signé avec la DGDDI deux conventions qui définissent les modalités de mise à disposition, d'une part, des personnels nécessaires à l'exercice de ses missions et, d'autre part, des biens immobiliers et mobiliers lui permettant d'assurer son fonctionnement. 67,24 ETP sont mis à disposition de la Masse des douanes pour un coût annuel de 4,43 M€ en titre 2, répartis entre le réseau ordonnateur (3,11 M€ pour 50,24 ETP) et le réseau comptable (1,32 M€ pour 17 ETP). Une troisième convention de moyens relatives aux moyens informatiques a été signée en 2013.

PLF 2015 51

Facilitation et sécurisation des échanges

ANALYSE DES COÛTS Programme n° 302

ANALYSE DES COÛTS DU PROGRAMME ET DES ACTIONS

Note explicative

Sont reconstitués en comptabilité d’analyse des coûts (CAC) les crédits prévisionnels complets des actions du programme, obtenus après ventilation des crédits de pilotage, de soutien ou de services polyvalents, vers les actions de politique publique.

L’introduction de l’outil CHORUS, comme application de tenue de la CAC depuis le PLF 2014, permet de valoriser dans les PAP, les choix de modélisation analytique préalablement opérés par les ministères pour chacun des programmes dont ils ont la charge.

SCHÉMA DE DÉVERSEMENT ANALYTIQUE DU PROGRAMME

P302Facilitation et sécurisation des échanges

FINANCES ET COMPTES PUBLICS

P218Conduite et pilotage des politiques économique et

financière

MISSION ECOLOGIE, DEVELOPPEMENT ET AMENAGEMENT DURABLE

P205Sécurité et affaires maritimes, pêche et aquaculture

MISSION GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ET DES RESSOURCES HUMAINES

P309Entretien des bâtiments de l’Etat

01- Surveillance douanière des flux de personnes et de marchandises et lutte contre la grande fraude douanière

03- Préservation de la sécurité et de la sûreté de l’espace national et européen

04- Promotion des échanges internationaux et qualité du dédouanement

05- Fiscalité douanière, énergétique et environnementale

06- Soutien des services opérationnels

ÉCOLOGIE, DÉVELOPPEMENT DURABLE ET ÉNERGIE

LECTURE DU SCHÉMA

L’action n°06 « Soutien des services opérationnels » du programme 302 regroupe les crédits des fonctions transversales et les dépenses indivises du programme. En comptabilité d’analyse des coûts, elle est intégralement déversée sur les quatre actions de politique publique du programme.

Pour la mise en œuvre du régime de contrôle applicable à la politique commune de la pêche, la direction des pêches maritimes et de l’aquaculture, rattachée au programme 205 « Sécurité et affaires maritimes, pêche et aquaculture » reçoit l’appui des services de la direction générale des douanes et des droits indirects rattachée au programme 302. En comptabilité d’analyse des coûts, cela se traduit par un déversement du programme 302 vers le programme 205.

Enfin, le programme 302 reçoit des déversements du programme 218 « Conduite et pilotage des politiques économique et financière », programme soutien des ministères économiques et financiers, et du programme 309 « Entretien des bâtiments de l’Etat » qui regroupe une partie des crédits consacrés aux travaux d’entretien lourd des bâtiments administratifs.

52 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 ANALYSE DES COÛTS

PRÉSENTATION DES CRÉDITS DE PAIEMENT CONCOURANT À LA MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE

(en milliers d’euros)

Numéro et intitulé de l’action PLF 2015 crédits directs (1)

Ventilation des crédits indirects * PLF 2015 crédits complets (2)

Variation

(y.c. FDC et ADP) au sein du programme entre programmes (y.c. FDC et ADP) entre (2) et (1)

01 - Surveillance douanière des flux de personnes et de marchandises et lutte contre la grande fraude douanière.

452 121 +157 897 +28 054 638 072 +41,1 %

03 - Préservation de la sécurité et de la sûreté de l’espace national et européen

203 367 +32 276 +3 916 239 559 +17,8 %

04 - Promotion des échanges internationaux et qualité du dédouanement

254 056 +71 368 +12 676 338 100 +33,1 %

05 - Fiscalité douanière, énergétique et environnementale

396 744 +43 823 +7 776 448 343 +13 %

06 - Soutien des services opérationnels 305 364 -305 364 0 -100 %

Total 1 611 652 0 +52 422 1 664 073 +3,3 %

* Les données de ventilation sont alimentées par CHORUS.

(en milliers d’euros)

Ventilation des crédits indirects vers les programmes partenaires bénéficiaires (+) ou en provenance des programmes partenaires contributeurs (−)

-52 422

Mission « Écologie, développement et mobilité durables » +1 817

205 / Sécurité et affaires maritimes, pêche et aquaculture +1 817

Mission « Gestion des finances publiques et des ressources humaines » -54 238

218 / Conduite et pilotage des politiques économiques et financières -50 177

309 / Entretien des bâtiments de l’État -4 061

OBSERVATIONS

INTERDÉPENDANCES DU PROGRAMME DE POLITIQUE PUBLIQUE

Nombre de programmes partenaires (ou liés) 3

Programmes partenaires hors mission OUI

Programmes partenaires d’autres ministères OUI

OBJETS ET RÈGLES STRUCTURANT LA VENTILATION

Clés de ventilation utilisées 10 7 pour les déversements du P218, 2 pour l’affectation en provenance du P309 et 1 pour la ventilation interne de l’action 06

Unités de répartition retenues 02 ETPT, m²

Familles de soutien ventilé 07 Action sociale, santé et sécurité au travail et prévention médicale – Communication – Informatique – Immobilier – Cadre de vie – Formation – Autres prestations d’appui et de support

PLF 2015 53

Facilitation et sécurisation des échanges

ANALYSE DES COÛTS Programme n° 302

ÉVOLUTION DU MODÈLE

Par rapport au précédent exercice, le modèle intègre l’évolution de la maquette du programme 218 « Conduite et pilotage des politiques économique et financière », qui est le programme de soutien pour l’ensemble des programmes des ministères économiques et financiers. Ainsi, le programme 302 « Facilitation et sécurisation des échanges » reçoit désormais des déversements en provenance des seules actions n° 01 « Etat-major et politiques transversales » et n° 05 « Prestations d’appui et de support » du programme 218.

Concernant les autres déversements, la méthodologie retenue au PLF 2014 est reconduite en PLF 2015.

ANALYSE DES ÉCARTS

Présentation des crédits de soutien interne et modalités de ventilation au sein du programme

L’action n° 06 « Soutien des services opérationnels » du programme comprend des crédits transversaux qui participent à la mise en œuvre du programme par les services de la direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI). Les crédits portés par cette action correspondent :

- aux services dédiés aux fonctions de soutien, qu’il s’agisse du pilotage des politiques et des services ou de la gestion des moyens (des services d’administration générale des directions territoriales et fonctionnelles, services de l’administration centrale, etc.), y compris la formation professionnelle et les systèmes d’information. Ces services exercent ces fonctions tant au niveau central que local ;

- à des crédits de fonctionnement ou d’investissement imputés sur cette fonction à défaut de pouvoir être directement rattachés à une fonction opérationnelle.

La répartition des crédits de l’action « Soutien » du programme sur chacune des actions opérationnelles concernées s’effectue, en l’état, au prorata des effectifs participant à sa mise en œuvre, soit :

- 51,71 % pour l’action n° 01 « Surveillance douanière des flux de personnes et de marchandises » ;

- 10,57 % pour l’action n° 03 « Préservation de la sécurité et de la sûreté de l’espace national et européen » ;

- 23,37 % pour l’action n° 04 « Promotion des échanges internationaux et qualité du dédouanement » ;

- 14,35 % pour l’action n° 05 « Fiscalité douanière, énergétique et environnementale ».

Présentation des crédits ventilés vers d’autres programmes

Les crédits engagés par la douane pour le contrôle des pêches et déversés sur le programme 205 « Sécurité et affaires maritimes, pêche et aquaculture » ont été calculés à partir du nombre d'ETP qui se consacrent à cette tâche, en appliquant le coût moyen d'un agent des unités aéromaritimes (contrôles en mer), celui d'un agent des unités terrestres (contrôle à la circulation) ou celui d'un agent chargé du dédouanement. Le coût annuel moyen d'un agent est établi, pour chaque type de service de la DGDDI (unités aéromaritimes, terrestres, services des opérations commerciales), à partir du dispositif de comptabilité analytique interne. Ce coût se décompose en charges du personnel, charges de fonctionnement et charges d’équipement.

Présentation des crédits de soutien en provenance d’autres programmes

Crédits en provenance du programme 218

Le programme 218 « Conduite et pilotage des politiques économique et financière » assure le soutien des programmes de politique publique des ministères économiques et financiers. Les crédits des actions n° 01 « État-major et politiques transversales » et n° 05 « Prestations d’appui et de support » sont ventilés dans les différents programmes des ministères économiques et financiers, dont le programme 302. Les modalités précises de ventilation de ces crédits de support du programme 218 sont explicitées dans le projet annuel de performance de ce programme. Les crédits de support ainsi déversés vers le programme 302 sont répartis sur les actions « métier » au prorata de leurs ETPT.

54 PLF 2015

Facilitation et sécurisation des échanges

Programme n° 302 ANALYSE DES COÛTS

Crédits en provenance du programme 309

Par ailleurs, le programme bénéficie d’un déversement de la part du programme 309 « Entretien des bâtiments de l’État », à due concurrence des crédits qui lui sont dédiés. Ces crédits sont ventilés au sein de chaque action « métier » du programme 302 au prorata des mètres carrés pour les surfaces de l’administration centrale et des loyers budgétaires pour les services déconcentrés.

Commentaires

Le programme 302 concentre en son sein la majorité des crédits nécessaires à sa mise en œuvre.

Avant ventilation, les crédits de l’action n° 06 de soutien représentent 19 % des crédits directs du programme, dans la continuité des années précédentes (18 % au PLF 2014).

Les crédits en provenance des programmes de soutien 218 et 309 représentent 3,3 % des crédits totaux du programme après ventilation, comme au PLF 2014.