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Tom De Sutter “Au RSCA, Jacobs ne m’aimait pas” N° 13 MAGAZINE GRATUIT 29 NOVEMBRE 2014 POSTER Frank Acheampong

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HS Sportif du 29 novembre 2014

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Tom De Sutter“Au RSCA, Jacobs ne m’aimait pas”

N° 13MAGAZINE GRATUIT29 NOVEMBRE 2014

POSTERFrank

Acheampong

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2 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 3

UNE SEMAINE EN BALLON

2 La semaine en ballon y

4 Tom De Sutter y Entretien avec l’actuel attaquantdu Club Bruges avant le choc contre Anderlecht

8 Danone Cup y Reportage au Brésilsur les traces de footballeurs en herbe

10 Biographie y Frank Van deWinkeldissèque vingt ans de la vie de Vincent Kompany

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KOMPANY,LEGRANDPATRON

L’anecdote, que vous pourrez lire dans les colonnes dece nouveau numéro du 11, est tirée de la biographie deVincent Kompany. Son auteur, Frank Van deWinkel, yexplique que le capitaine des Diables est un “ami inti-me” de StevenMartens, CEO de la Fédération. Il racon-te un coup de fil entre les deux hommes, qui a incitéMartens à s’isoler pendant une demi-heure en pleineinterview. “Quand le patron appelle, Martens l’écou-te…”, précise Van DeWinkel.Alors, c’est qui le vrai patron ? Et quelle est la véritablesphère d’influence de Vincent Kompany à la Fédérationet au sein des Diables ? Il ne faut pas non plus exagé-rer : non, Kompany ne tire pas les ficelles à laMaisonde Verre. Il a bien, une seule fois, été au centre d’unepolémique extrasportive : quand les dirigeants étaienten pleine tourmente, à la fin de l’été, des fuites ont faitsavoir que c’était sa boîte de production qui avait (faci-lement) décroché les droits pour réaliser le documen-taire Les Diables au cœur, alors queWilmots et cer-tains joueurs n’étaient pas favorables au projet. Maisl’affaire commence à dater et il n’y a plus lieu de polé-miquer.La question du rôle de Kompany dans le groupe desDiables est par contre plus que jamais d’actualité. Vin-cent est LE boss de l’équipe et contre les Gallois, on avu à quel point il avait manqué. Voilà pour le terrain. Etdans le vestiaire ? Kompany aime prendre des déci-sions, quitte à ne pas plaire à tout le monde. Le capitai-ne avait d’ailleurs joué un rôle décisif quandMarcWil-mots avait été confirmé comme T1, en juin 2012.Alors, c’est qui le patron ? l

LE TWEET#RSCA 2­0 Galatasaray #YouthLeague

8eme de finale et première place assurée#CBonDeja

Andy Kawaya

“C’était unmatchincroyable. Si vousvoulez remporterquelque chose,il vous fautun joueur spécial.Chez nous,c’est Sergioet quand il estdans cette forme,il rend les chosespossibles”

Vincent Kompany (Manchester City)après la victoire contre le Bayernmardi

Ü ÉDITO BenoîtDelhauteur

L’ALTERCATIONFellaini trop grand pour WilshereJack Wilshere n’a pas apprécié ce que Marouane Fellaini (ManchesterUnited) lui a dit après qu’il a contesté une faute sifflée par l’arbitresur la personne du Diable Rouge. Le Red Devil, alors que son petit op-posant essaie de le contraindre à un tête contre tête, a l’air de deman-der à l’arbitre ce que cemoustique lui veut.

AFP

LA RUMEURMpoku à Schalke

“Petit moment calme aumatch Schalkevs Chelsea avec mon poto Thorgan”. Cen’est pas en postant ce genre de messa-ge et de photo que Paul-José Mpoku vafaire taire la rumeur qui envoie le joueurdu Standard dès le mois de janvier àSchalke. Mardi soir, avec le petit frèred’Eden, Bryan Verboom, Kylian Hazardou encore Pelé Mboyo, le milieu de ter-rain a vécu en live la déculottée infligéepar les Blues à ce qui pourrait donc êtresa prochaine équipe.

DR

LE PARI Le jackpotpour une heptathlonienne : x 10.000 !Karla Drew, heptathlonienne de son état, a réussi à faire passer un pa-ri assez incroyable puisqu’elle a remporté la bagatelle de 50.354 livresanglaises (62.000 euros) en misant simplement… 5 livres (6,25 euros) !Pour arriver à un tel montant, l’Anglaise a eu le nez fin et a parié surles rencontres amicales et de qualification pour la Can 2015 qui ont eulieu cette semaine. Ainsi, elle a misé sur des valeurs sûres (victoires duBrésil, de l’Estonie, de l’Italie, du Portugal, de l’Angleterre et de l’Uru-guay) auxquelles elle a ajouté un résultat moins évident (victoire del’Allemagne en Espagne) et des matches nuls entre le Panama et le Ca-nada ainsi qu’entre la Pologne et la Suisse. Elle aura aussi bénéficiéd’un bon coup de pouce du destin, l’Allemagne ouvrant le score à la90e minute et la Suisse égalisant dans la même minute !

DR

LE CLICHÉJ10en petitetenueEn quelques mois,la réputationde James Rodrigueza amplifié de manièrephénoménaleau point que le garçonessaie de fairefructifier celle-ci.Dernière idée en date :lancer sa proprecollectionde sous-vêtements.David Beckhamet Cristiano Ronaldosont déjà passéspar là…

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LES RECORDSLionel Messi ou 327 buts pour marquer l’histoire

Lionel Messi est entré mardi dans la légende en effaçant, d’un triplé, des tablettes le recordde buts de Raul en Ligue des Champions (74 contre 71), Samedi, déjà, auteur d’un triplécontre Séville au Camp Nou (5-1), l’Argentin avait signé ses 251e, 252e et 253e goals en Liga,dépassant la marque de Zarra (251), vieille de près de 60 ans, pour devenir le meilleur bu-teur de l’histoire de la Liga.

AFP

NUMÉRO GÉNÉRAL 02/744.44.55Administrateur délégué et éditeur responsable François le HodeyDirecteur général Denis PierrardRédacteur en chef Ralph VankrinkelveldtResponsable du magazine Benoît DelhauteurResponsable rédaction sportive Philippe LacourtMise en pages IPM Press PrintDirection, administration, rédaction rue des Francs, 79 1040 BruxellesFax > (02) 211.28.70 Publicité IPM Advertising > (02) 211.29.59Abonnements > (02) 744.44.55Fax > (02) 744.45.55.E-mail > [email protected] Internet > www.dh.beCrédits Une Photo NewsMagazine gratuit avec la DH du 29 novembre 2014. Ne peut être vendu séparément.

/moisDuel explosif ce week-end !Ce dimanche à 14h10 sur la chaîne 11 de Proximus TV

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UNE SEMAINE EN BALLON

LE TWEET#RSCA 2­0 Galatasaray #YouthLeague

8eme de finale et première place assurée#CBonDeja

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“C’était unmatchincroyable. Si vousvoulez remporterquelque chose,il vous fautun joueur spécial.Chez nous,c’est Sergioet quand il estdans cette forme,il rend les chosespossibles”

Vincent Kompany (Manchester City)après la victoire contre le Bayernmardi

L’ALTERCATIONFellaini trop grand pour WilshereJack Wilshere n’a pas apprécié ce que Marouane Fellaini (ManchesterUnited) lui a dit après qu’il a contesté une faute sifflée par l’arbitresur la personne du Diable Rouge. Le Red Devil, alors que son petit op-posant essaie de le contraindre à un tête contre tête, a l’air de deman-der à l’arbitre ce que cemoustique lui veut.

AFP

LA RUMEURMpoku à Schalke

“Petit moment calme aumatch Schalkevs Chelsea avec mon poto Thorgan”. Cen’est pas en postant ce genre de messa-ge et de photo que Paul-José Mpoku vafaire taire la rumeur qui envoie le joueurdu Standard dès le mois de janvier àSchalke. Mardi soir, avec le petit frèred’Eden, Bryan Verboom, Kylian Hazardou encore Pelé Mboyo, le milieu de ter-rain a vécu en live la déculottée infligéepar les Blues à ce qui pourrait donc êtresa prochaine équipe.

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LE PARI Le jackpotpour une heptathlonienne : x 10.000 !Karla Drew, heptathlonienne de son état, a réussi à faire passer un pa-ri assez incroyable puisqu’elle a remporté la bagatelle de 50.354 livresanglaises (62.000 euros) en misant simplement… 5 livres (6,25 euros) !Pour arriver à un tel montant, l’Anglaise a eu le nez fin et a parié surles rencontres amicales et de qualification pour la Can 2015 qui ont eulieu cette semaine. Ainsi, elle a misé sur des valeurs sûres (victoires duBrésil, de l’Estonie, de l’Italie, du Portugal, de l’Angleterre et de l’Uru-guay) auxquelles elle a ajouté un résultat moins évident (victoire del’Allemagne en Espagne) et des matches nuls entre le Panama et le Ca-nada ainsi qu’entre la Pologne et la Suisse. Elle aura aussi bénéficiéd’un bon coup de pouce du destin, l’Allemagne ouvrant le score à la90e minute et la Suisse égalisant dans la même minute !

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TOM“DEMANDEZUNE

EXPLICATIONÀUN

ENTRAÎNEURETVOUSEN

RESSORTIREZPLUSBÊTE”

Le Brugeois a marqué quatre buts depuisle début de la saison pour le compte d’uneéquipe qui a pris la tête du championnat,

doublant ainsi une équipe d’Anderlecht pourlaquelle aussi il a mouillé le maillot.

Confessions d’un attaquant atypiquequi n’a jamais eu sa langue en poche

PAR SERGE FAYAT TRADUCTION DE HET NIEUWSBLAD

TomDe Sutter termina en 2007 troisième lorsde l’élection du Soulier d’Or (derrière Steven De-four et AhmedHassan), comptabilisa quatorzesélections chez les Diables Rouges et faillit tra-

vailler sous les ordres de Louis van Gaal. L’an prochain,il soufflera ses 30 bougies et se rapprochera de la barredes 300matches en division 1. L’occasion de faire lepoint sur sa carrière, d’évoquer son passé de grand es-poir et sa vie après le football. Et de deviser également,au passage, du sympathique Louis, le versatileBatshuayi, le fanatique Preud’homme et le rondeletMitrovic.

Tom, vous approchez de la trentaine et vous avezl’intention de faire construire en région brugeoise.Vos rêves de transfert à l’étranger ont donc été ran-gés au placard ?“J’ai signé l’an dernier un contrat pour les quatre prochai-nes saisons au Club Bruges. Sauf accident, je compte l’ho-

norer. J’avoue que j’aimerais un jour évoluer à l’étranger. Lorsque vous faites toute votre carriè-re en Belgique, votre regard sur le football de-meure assez étroit.”

Vous ne le feriez dès lors pas pour l’aspectsportif ?“Non, mais plutôt pour découvrir une autre cul-ture, une autre manière de vivre et d’aborder lefootball. C’est ça qui me tente. Ce serait une expé-rience qui pourrait me servir pour le reste demon existence.”

Vadis Odjidja et Jelle Vossen ont préféré ladivision 2 anglaise au top en Belgique. Vous,qui rêviez de la Premier League et avez jouide l’intérêt de West Bromwich Albion à unmoment donné, n’auriez jamais fait unechose pareille…

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“Je ne sais pas. Sportivement, ce n’est pas très in-téressant. Vous ne luttez pas pour une place enCoupe d’Europe ou pour le titre. Maintenant,vous jouez tout de même chaque semaine devant20.000 personnes. L’engouement est tout à faitdifférent. Prenez l’exemple de Charlton où tra-vaille Bob Peeters. Vous pouvez habiter à Londres,mener une vie fantastique, jouer dans une com-pétition sympa. Cela peut être tentant. Il m’est ar-rivé d’en parler avec Timmy Simons. Par simplecuriosité. Il a fait construire ou acheter une mai-son à trois reprises avant de devoir tout de mêmedéménager suite à un transfert. Bref, cette briquedans le ventre, cela ne signifie rien. Je ne partiraistoutefois jamais dans un endroit où je ne me sen-tirais pas à l’aise, comme le Daghestan qu’a choi-si Boussoufa à un moment donné. Les conditionsde vie de ma famille sont la priorité. Et si cela nese fait pas, ce n’est pas grave.”

Vous pourriez du coup faire une croix surune quinzième sélection chez les DiablesRouges. Le sélectionneur conseille auxjoueurs qui évoluent en Pro League de par-tir à l’étranger pour encore entrer en lignede compte…“C’est également l’impression que j’ai. Mais bon, nous ne nous débrouillons pas si mal sur la scè-ne européenne. D’accord, nous n’atteignons pas le niveau de l’Espagne, de l’Angleterre et de l’Al-lemagne, mais ce n’est pas non plus un cham-pionnat Mickey Mouse. Les joueurs qui partent àl’étranger réussissent d’ailleurs pour la plupart à faire leur trou.”

C’est le cas pour Koulibaly, qui est passé deGenk à Naples. En revanche, pour Lestienneet Batshuayi, c’est plus compliqué…“C’est vrai, mais regardez Kouyate à West Ham.

Ou Lukaku avant lui. L’écart entre le top en Bel-gique et le ventre mou en Angleterre n’est pas si grand. Je pense que le sélectionneur national sous-estime ce fait.”

Rivaliser avec Origi, Benteke ou Lukakusemble néanmoins difficile pour vous, non ?Les Diables, c’est terminé ?“On ne sait jamais que je casse encore la bara-que et qu’une équipe vienne me chercher. Je reconnais toutefois que la probabilité est mi-nime. Lorsque je vois le niveau que ces gars ont déjà atteint, je ne trouve d’ailleurs pas cela dommage. Ils sont plus jeunes que moi et disputent chaque semaine des matches plus in-tenses où ils ne peuvent faire que progresser. Origi est un somptueux footballeur. Et il n’a que 19 ans. Quand je pense où j’étais moi-même à cet âge…” lllD

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ENTRETIEN

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“Je ne sais pas. Sportivement, ce n’est pas très in-téressant. Vous ne luttez pas pour une place enCoupe d’Europe ou pour le titre. Maintenant,vous jouez tout de même chaque semaine devant20.000 personnes. L’engouement est tout à faitdifférent. Prenez l’exemple de Charlton où tra-vaille Bob Peeters. Vous pouvez habiter à Londres,mener une vie fantastique, jouer dans une com-pétition sympa. Cela peut être tentant. Il m’est ar-rivé d’en parler avec Timmy Simons. Par simplecuriosité. Il a fait construire ou acheter une mai-son à trois reprises avant de devoir tout de mêmedéménager suite à un transfert. Bref, cette briquedans le ventre, cela ne signifie rien. Je ne partiraistoutefois jamais dans un endroit où je ne me sen-tirais pas à l’aise, comme le Daghestan qu’a choi-si Boussoufa à un moment donné. Les conditionsde vie de ma famille sont la priorité. Et si cela nese fait pas, ce n’est pas grave.”

Vous pourriez du coup faire une croix surune quinzième sélection chez les DiablesRouges. Le sélectionneur conseille auxjoueurs qui évoluent en Pro League de par-tir à l’étranger pour encore entrer en lignede compte…“C’est également l’impression que j’ai. Mais bon, nous ne nous débrouillons pas si mal sur la scè-ne européenne. D’accord, nous n’atteignons pas le niveau de l’Espagne, de l’Angleterre et de l’Al-lemagne, mais ce n’est pas non plus un cham-pionnat Mickey Mouse. Les joueurs qui partent àl’étranger réussissent d’ailleurs pour la plupart à faire leur trou.”

C’est le cas pour Koulibaly, qui est passé deGenk à Naples. En revanche, pour Lestienneet Batshuayi, c’est plus compliqué…“C’est vrai, mais regardez Kouyate à West Ham.

Ou Lukaku avant lui. L’écart entre le top en Bel-gique et le ventre mou en Angleterre n’est pas si grand. Je pense que le sélectionneur national sous-estime ce fait.”

Rivaliser avec Origi, Benteke ou Lukakusemble néanmoins difficile pour vous, non ?Les Diables, c’est terminé ?“On ne sait jamais que je casse encore la bara-que et qu’une équipe vienne me chercher. Je reconnais toutefois que la probabilité est mi-nime. Lorsque je vois le niveau que ces gars ont déjà atteint, je ne trouve d’ailleurs pas cela dommage. Ils sont plus jeunes que moi et disputent chaque semaine des matches plus in-tenses où ils ne peuvent faire que progresser. Origi est un somptueux footballeur. Et il n’a que 19 ans. Quand je pense où j’étais moi-même à cet âge…” lll

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ENTRETIEN

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lllVous étiez chef au Chiro, un mouve-ment de jeunesse flamand…“Et je jouais en division 3 à Torhout ! Ces gars ontla classe mondiale et ont déjà disputé une Coupedu Monde. J’aurais bien aimé vivre pareil événe-ment. Et dire que j’ai encore participé avec bonnombre d’entre eux à un Championnat d’EuropeEspoirs en 2007…”

Que s’est-il passé entre-temps ?“Si je possédais les qualités ? Je ne sais pas. À An-derlecht, j’avais un entraîneur, Ariël Jacobs, qui nem’appréciait pas et cela a freiné ma carrière. Etj’ai également eu ma dose de poisse avec diversesblessures. Jusqu’à ma déchirure des ligaments en2008, ma carrière n’avait fait qu’aller crescendo.J’avais 22 ans et je pouvais encore sacrément pro-gresser. Deux semaines auparavant, je venais derefuser un transfert à l’AZ. Si j’avais dit oui, j’yaurais joué.”

Vous aviez même visité l’AZ et rencontréLouis van Gaal. Cela vous avait plu ?“Je ne suis pas vite impressionné, même lorsque jerencontre quelqu’un de célèbre. Cela dit, lorsquej’ai été à l’AZ et que je l’ai croisé dans les couloirs,j’ai été marqué par sa personnalité. Je sentais durespect.”

S’est-il bien comporté ?“Il s’est montré extrêmement charmant. J’ai ensui-te appris de Maarten Martens que van Gaal con-naissait même tous les prénoms des femmes etdes enfants des joueurs. C’est le genre de personnequi s’inquiète de la situation des gens. Je penseque ce doit être un homme fantastique.”

Et si vous aviez été amené à travailleravec lui ?“Toutes ces questions avec des si… Je ne me les po-se pas, plus. Sinon, on n’en sort jamais. Les choixque j’opère, je ne les regrette pas. À l’époque, je pen-sais fermement que nous pourrions finir la saisonavec le Cercle à l’une des deux premières places.”

L’AZ a continué à vous suivre pour marquerfinalement sa désapprobation pour unequestion de mentalité. Le chef du scouting,Martin Haar, vous aurait vu lors d’un échauf-fement demander une gourde à un membredu staff avant de la jeter sans même avoir buune gorgée…“Cette histoire est ridicule. Je n’en crois pas lemoindre mot. Avec tout le respect, désapprouve-riez-vous quelqu’un sur base d’un truc pareil ?Soyons sérieux. Je pense plutôt qu’ils ont aban-donné suite à cette déchirure des ligaments etqu’ils cherchaient une échappatoire. Allez frapperà la porte de n’importe quel kiné ou soigneur. J’aitoujours eu une bonne relation avec ces gens. Etvoilà que je me fous de leur gueule ? Je ne veuxpas me pousser du col, mais je pense avoir sou-vent été loué pour mon état d’esprit.”

C’est vrai. Vous êtes quelqu’un qui ne fait pasde vagues lorsqu’il doit prendre place sur lebanc…“Je n’irais pas jusque-là. En interne, j’ai toujoursdit ma façon de penser…”

Comment avez-vous dès lors vécuvotre mise à l’écart en tribunecontre Courtrai et Ostende ?

“Je revenais tout juste de blessure. C’était donccompréhensible. Je ne vais pas rapidement de-mander une explication à un entraîneur. Ma posi-tion est la suivante : si vous allez vous-même chezl’entraîneur, vous en ressortirez plus bête. En re-vanche, si lui vient vers vous, c’est qu’il a une ex-plication. Et sinon, il ne vous le dira pas.”

La position de luxe au Club est celle de cen-tre-avant. Castillo, Oulare et vous, devezvous battre pour une place. Comment gérez-vous cette situation ?“Comme d’habitude. En faisant tout mon possible

à l’entraînement pour montrer que je suismeilleur. Je ne peux pas faire plus, mais si cela ré-sonne comme un cliché. Se mettre de la pressionest inutile.”

On imagine néanmoins que vous devez êtreavide de prouver que vous êtes un attaquantqui peut rendre Bruges champion…“Cela me laisse froid.”

On ne vous croit pas…“Vraiment ? Dans ce cas, vous ne me connaissezpas.”

Pourtant, lorsqu’un journaliste avait écrit, unjour, un titre peu élogieux à votre sujet, vousauriez dit à vos amis que vous lui feriez lapeau…“Je ne m’en souviens pas. Cela doit remonter à trèslongtemps. Je reconnais que par le passé, ce genrede chose pouvait m’énerver. Aujourd’hui, je sais fai-re la part des choses. Des journaux doivent se ven-dre tous les jours. Et que je ne sois pas capable deporter une équipe ? Aucun joueur ne peut rendreune équipe championne tout seul. Frederik Boi aune bonne manière de résumer la situation. De nosjours, les joueurs qui réussissent un dribble en six

x Tom De Sutter aimerait bien vivre une expérienceà l’étranger mais pas à n’importe quel prix

ou à n’importe quelles conditions, sa famille primant.(PHOTONEWS)

“Cette histoirede gourde, c’estn’importe quoi.L’AZ cherchaitune échappatoire”

FINIES LES POTENTIELLES BEUVERIESTom De Sutter fut un jour surnommé le Bourreau de Balegem. C’était à son époque de son jeu-ne premier où il faisait trembler les filets pour le Cercle Bruges et voyait la vie en vert… et noir.Peut-être la plus belle période de sa carrière.“Rien n’était obligatoire. Tout était permis”, sourit-il. “On s’amusait comme des fous à l’entraîne-ment et ensuite on restait collé ou on allait encore boire un verre à sept ou huit.”Un temps qui est aujourd’hui révolu. Tom De Sutter ne fait plus la fête, ou alors à de rares ex-ceptions. Comme lorsqu’il a amené un maillot des… Blauw en Zwart pour l’enterrement de viede garçon de son ami Frederik Boi. Aujourd’hui, l’attaquant préfère de loin un week-end en fa-mille à Amsterdam avec sa femme Linsey et sa fille Anna, âgée d’un an, à une potentielle beu-verie. “Et puis, au Club Bruges ou au Sporting Anderlecht, il faut prester tous les jours. Mais c’estmon choix. Et j’ai besoin de cette pression.” l

72C’est le nombre de buts inscrits par Tom

De Sutter depuis ses débuts en ProLeague. C’est le deuxième meilleur

réalisateur en exercice derrière Julien Gorius (75 buts, Genk) et devant Igor De Camargo (69, Standard) et Mbaye Leye

(67, Lokeren).

matches sont portés aux nues. Michy Batshuayi,par exemple, est un joueur fantastique. Mais il futégalement sifflé par ses propres supporters. Undribbleur peut débloquer un match. C’est vrai.Mais c’est celui qui preste de manière régulière du-rant six matches d’affilée qui peut aider une équi-pe à être championne. Des gars comme Timmy Si-mons ou Brandon Mechele répondent présent cha-que semaine. Regardez la dernière équipe du Clubqui a remporté le titre. Avec des joueurs comme En-glebert, Verheyen, Simons, Cornelis. Il n’y avaitpeut-être que deux techniciens. Et c’est d’ailleurspour son collectif que l’équipe a été encensée.”

Pour van Gaal, vous aviez du respect.Et pour Preud’homme ? Lorsque vousle voyez s’exciter le long de la touche,cela ne vous fait pas peur ?“Preud’homme se trouve à la fois au-dessus et par-mi ses joueurs. Et le long de la touche, je le trouvefantastique.”

Est-ce si formidable de le voir rentrer dans levestiaire hors de lui ?“C’est ce que vous pensez. Vous devriez entendrece qu’il dit aux arbitres. Son discours est relative-ment posé et poli. Le tout, c’est qu’il y ajoute beau-coup de gestes, ce qui peut donner l’impressionqu’il s’excite. Lorsqu’il est monté sur le terrain auLierse pour déposer la balle au bon endroit, c’étaitpour nous aider à traverser une mauvaise passe.Comme s’il nous donnait un signe. Du genre, lâ-chez-vous une dernière fois.”

Comment jugez-vous votre première saisonavec le Club ?“Ce ne fut pas une saison grandiose, mais jen’étais pas mécontent. J’ai eu une blessure au mé-nisque à la nouvelle année et vers la fin du cham-pionnat, je n’étais quasiment plus en état de joueren raison d’une gêne à l’aine. J’ai inscrit douzebuts. Si j’avais pu rester fit, j’aurais… euh! faitune bonne saison.”

Vous vouliez citer un nombre de buts…“Je ne le dirai pas…” (sourire)

Encore ces blessures…“Oui. C’est frustrant, mais que voulez-vous ? Je faisle maximum pour rester en forme.”

Quel regard portez-vous sur Nicolas Castilloou Aleksandar Mitrovic qui reviennent de va-cances avec une surcharge pondérale ? Lecomprenez-vous ?

“En partie oui et en partie non. N’avaient-ils l’unet l’autre pas dû faire une croix sur leurs vacancesl’an dernier ?”

C’est exact. Castillo avait participé l’étédernier à la Coupe du Monde des -20 ans.Et Mitrovic à l’Euro des -19 ans.“Bref, lorsque vous jouissez enfin de vacances,vous voulez pleinement en profiter. Ce n’est toute-fois pas une raison pour prendre six ou sept kilos.Je trouve cela surtout étrange en pleine saison,surtout lorsque vous jouez tous les matches com-me Mitrovic.”

Ce genre de truc ne vous est jamais arrivé ?“Jamais. Quoique. Je mens. Lorsque je me suis re-trouvé trois ou quatre mois sur le flanc, je n’ai pasfait attention lors des deux premières semaines.J’ai mangé des frites et des pizzas. Sinon, je ne melaisse pas aller, certainement pas durant l’inter-saison. Cela fait au moins trois mois que je ne mesuis plus arrêté dans une friterie.”

Peut-on connaître votre pourcentagede graisse ?“Il est de 9,7 %. J’y fais très attention. J’aime bienaller au restaurant. Et mon père, ma mère et mesoncles ont une tendance à l’embonpoint. Mainte-nant, une fois que le sport de haut niveau est de-venu un mode de vie, ce n’est pas très difficile des’y tenir.”

Vous vous êtes rendu récemment à l’événe-ment culinaire KookEet à Bruges où diverschefs font goûter leurs spécialités. Cela doitvous irriter d’être photographié en train deboire une bière.“À l’aube de ma carrière, cela m’aurait sans doutedérangé. Mais c’était un lundi, lors d’une semainesans match. C’était donc un moment où je pou-vais me le permettre. Tout le monde est au cou-rant des sacrifices que j’effectue. Alors, si des gensle voient, peu importe. Je fais chaque jour le maxi-mum. La corde ne peut pas être tendue constam-ment. Sinon, elle casse…”

Il paraît que vous aimeriez apprendre à jouerau golf, mais que vous avez peur pour votredos. C’est vrai ?“Nous avons un jour participé à une initiation degolf avec le Club. Nous avions frappé environ 200balles et j’ai eu mal au dos pendant les deux joursqui ont suivi. C’était sans doute beaucoup pourune première fois, mais si le golf risque effective-ment de me causer des douleurs, je préfère m’abs-

tenir pour ne pas hypothéquer ma carrière. Je suisaprès tout payé pour jouer au football. C’est éga-lement la raison pour laquelle je ne joue pas autennis et ne monte pas sur un vélo durant la sai-son. Je ne suis pas convaincu que les longues ran-données soient idéales pour les muscles de mesjambes. Une fois ma carrière terminée, pas de pro-blème. Je me mettrais même bien au triathlon.Mes beaux-frères le pratiquent, ainsi qu’une demes sœurs.”

Vous aurez trente ans l’été prochain. Avez-vous déjà songé à des projets de reconver-sion ?“Je resterai probablement dans le domaine spor-tif. Après tout, j’ai les contacts et certaines compé-tences. Je n’y ai pas encore vraiment pensé, maisj’investis déjà. Nous avons un projet avec deuxamis sur lequel je pourrai prochainement lever uncoin du voile.”

Devenir entraîneur n’est pas fait pour vous…“Non, effectivement. Devoir annoncer chaque se-maine une mauvaise nouvelle à treize joueursd’un noyau ne me tente pas spécialement. Et puis,il y a une autre raison. Je veux pouvoir voyageravec ma femme et mon enfant. Depuis l’introduc-tion du football à Noël, c’est devenu très compli-qué. Ma femme travaille fulltime dans l’enseigne-ment. En huit années de vie de couple, nous avonsréussi à partir deux fois une semaine en voyage.Avec mon père, j’ai acheté une seconde résidencedans la région de Bordeaux. C’est là que se pas-sent la plupart des vacances en famille, avec mesdeux sœurs et mes parents. Ma femme y va égale-ment avec ma fille, car pour moi c’est plus compli-qué. Je savoure vraiment ces moments en famille,même si ce n’est que l’espace de quelques jours.”

Linsey pourrait toujours devenir fulltimema-dame De Sutter et arrêter de donner cours ?“Elle ne le souhaite pas et je trouve cela très bien.Elle veut pouvoir s’assumer. C’est importantd’avoir des buts dans la vie. Si vous n’avez pas as-sez de choses à faire, et je ne parle pas de prendresoin des enfants, car c’est aussi un job à pleintemps, vous régressez.”

Et dans votre cas, c’est également importantde garder le contact avec la vie dite normale.Avez-vous un jour acheté une voiture desport ?“Jamais. Jusqu’à cette année, j’ai d’ailleurs tou-jours roulé au volant d’une voiture en leasing…”(sourire)l

6 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 7

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Technique“Il est clair que, jeune, il

n’est pas passé par Neerpede”“Dans les petits espaces, dans les combinaisons courtes,

Acheampon doit encore s’améliorer. Son premier contrôle le metrarement dans une position confortable. Il doit souvent compenserpour rattraper cette faille. Il est gêné quand son adversaire lui metbeaucoup de pression. Ses frappes fortes aussi sont imprécises alorsque son tacle est loin d’être parfait. On voit qu’il n’a pas acquis cettetechnique. De plus, son timing n’est pas toujours très juste ce qui faitque ses tacles sont approximatifs. Il doit encore corriger beaucoup de

choses dans sa technique, ce qui est normal vu son passé, sonapprentissage. Il est clair qu’il n’est pas passé par Neerpede étantjeune. Son jeu de tête aussi n’est pas parfait. En cause, en-dehorsde sa taille, son timing. Mais sa vitesse peut lui permettre derattraper le coup. Il n’a pas toujours le bon geste techniquede base mais cela reste travaillable. Il devrait multiplierles séances individuelles pour s’améliorer. Il est encore

jeune et donc perfectible. Bien sûr,techniquement, il ne deviendra jamais une

bête mais il a une certaine margede progression.”

Physique“Indéniablement

sa qualité principale”“Le physique, c’est indéniablement sa qualité principale.C’est un gars hyper explosif qui a beaucoup de verticalitédans ses courses. Son démarrage en un contre un lui sertbeaucoup, surtout quand il sait embarquer l’autre sur sonpied gauche. Il dégage à la fois de l’explosivité et de la

puissance. Il a des cuisses impressionnantes pour un si petitformat. Son centre de gravité est bas ce qui lui permet de

déstabiliser des joueurs au gabarit plus imposant.En plus, il met beaucoup d’impact dans ses duels.Il est assez sec. Il a la capacité de se retourner assez

vite également. Si on essaie de le passer,il peut pivoter avec souplesse. Et coupler

avec son explosivité et sa vitesse,il est capable de revenir sur

son opposant.”

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FrankAcheam

pongRSC

Anderlecht(PHO

TONEW

S)

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Tactique“Encore

des approximations”“Pour schématiser, il doit jouer arrière gauche quand le

Sporting joue face à une équipe qui a décidé de fermer le jeuet ailier gauche quand le Sporting peut procéder en contre.

Offensivement, quelle que soit sa place, il est intéressant avecses longues courses. Il est clair qu’il doit partir de l’arrière etprofiter de sa vitesse. Avoir Deschacht à côté de lui dans l’axecentral ne peut que l’aider car il a besoin d’être guidé car sonplacement est trop approximatif, trop laxiste. Contre desadversaires assez faibles, de nouveau, il peut compensercette erreur par sa vitesse mais c’est plus difficile à unniveau plus élevé. Il faut vanter les mérites de BesnikHasi qui sait exactement dans quel contexte il peut

l’utiliser même si certaines blessures ont dûcontraindre l’entraîneur albanais a

davantage devoir miser surAcheampong quelle que soit

la tactique.”

Technique“Il est clair que, jeune, il

n’est pas passé par Neerpede”“Dans les petits espaces, dans les combinaisons courtes,

Acheampon doit encore s’améliorer. Son premier contrôle le metrarement dans une position confortable. Il doit souvent compenserpour rattraper cette faille. Il est gêné quand son adversaire lui metbeaucoup de pression. Ses frappes fortes aussi sont imprécises alorsque son tacle est loin d’être parfait. On voit qu’il n’a pas acquis cettetechnique. De plus, son timing n’est pas toujours très juste ce qui faitque ses tacles sont approximatifs. Il doit encore corriger beaucoup de

choses dans sa technique, ce qui est normal vu son passé, sonapprentissage. Il est clair qu’il n’est pas passé par Neerpede étantjeune. Son jeu de tête aussi n’est pas parfait. En cause, en-dehorsde sa taille, son timing. Mais sa vitesse peut lui permettre derattraper le coup. Il n’a pas toujours le bon geste techniquede base mais cela reste travaillable. Il devrait multiplierles séances individuelles pour s’améliorer. Il est encore

jeune et donc perfectible. Bien sûr,techniquement, il ne deviendra jamais une

bête mais il a une certaine margede progression.”

Mental“De plus en plusaccrocheur”

“Sans vouloir être péjoratif, c’est un garçon pour lequel laculture africaine prend parfois le pas sur la rigueur qui est

demandée en Pro League. Tu le sens dans son comportement,dans son body langage que c’est quelqu’un d’assez cool. Maiscette forme d’insouciance peut aussi avoir des avantages.

Je;’ai vu avant le match contre Arsenal et il n’était pas du toutimpressionné par l’ambiance, par le nom de ses adversairesou par le prestige de la compétition. Mais il ne faudrait pasque cette nonchalance se transforme en suffisance. D’unautre côté, c’est un joueur accrocheur. Même de plus enplus accrocheur maintenant qu’il a été repositionné

par la force des choses à l’arrière gauche.Malgré tout, on voit qu’il est toujoursassez jeune dans sa tête, qu’il est

assez jovial. Un chouettemec…”

Physique“Indéniablement

sa qualité principale”“Le physique, c’est indéniablement sa qualité principale.C’est un gars hyper explosif qui a beaucoup de verticalitédans ses courses. Son démarrage en un contre un lui sertbeaucoup, surtout quand il sait embarquer l’autre sur sonpied gauche. Il dégage à la fois de l’explosivité et de la

puissance. Il a des cuisses impressionnantes pour un si petitformat. Son centre de gravité est bas ce qui lui permet de

déstabiliser des joueurs au gabarit plus imposant.En plus, il met beaucoup d’impact dans ses duels.Il est assez sec. Il a la capacité de se retourner assez

vite également. Si on essaie de le passer,il peut pivoter avec souplesse. Et coupler

avec son explosivité et sa vitesse,il est capable de revenir sur

son opposant.”

Ü LE PORTRAIT TECHNIQUE parAlexTeklak, consultantDHetProximus

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FINIES LES POTENTIELLES BEUVERIESTom De Sutter fut un jour surnommé le Bourreau de Balegem. C’était à son époque de son jeu-ne premier où il faisait trembler les filets pour le Cercle Bruges et voyait la vie en vert… et noir.Peut-être la plus belle période de sa carrière.“Rien n’était obligatoire. Tout était permis”, sourit-il. “On s’amusait comme des fous à l’entraîne-ment et ensuite on restait collé ou on allait encore boire un verre à sept ou huit.”Un temps qui est aujourd’hui révolu. Tom De Sutter ne fait plus la fête, ou alors à de rares ex-ceptions. Comme lorsqu’il a amené un maillot des… Blauw en Zwart pour l’enterrement de viede garçon de son ami Frederik Boi. Aujourd’hui, l’attaquant préfère de loin un week-end en fa-mille à Amsterdam avec sa femme Linsey et sa fille Anna, âgée d’un an, à une potentielle beu-verie. “Et puis, au Club Bruges ou au Sporting Anderlecht, il faut prester tous les jours. Mais c’estmon choix. Et j’ai besoin de cette pression.” l

X

72C’est le nombre de buts inscrits par Tom

De Sutter depuis ses débuts en ProLeague. C’est le deuxième meilleur

réalisateur en exercice derrière Julien Gorius (75 buts, Genk) et devant Igor De Camargo (69, Standard) et Mbaye Leye

(67, Lokeren).

matches sont portés aux nues. Michy Batshuayi,par exemple, est un joueur fantastique. Mais il futégalement sifflé par ses propres supporters. Undribbleur peut débloquer un match. C’est vrai.Mais c’est celui qui preste de manière régulière du-rant six matches d’affilée qui peut aider une équi-pe à être championne. Des gars comme Timmy Si-mons ou Brandon Mechele répondent présent cha-que semaine. Regardez la dernière équipe du Clubqui a remporté le titre. Avec des joueurs comme En-glebert, Verheyen, Simons, Cornelis. Il n’y avaitpeut-être que deux techniciens. Et c’est d’ailleurspour son collectif que l’équipe a été encensée.”

Pour van Gaal, vous aviez du respect.Et pour Preud’homme ? Lorsque vousle voyez s’exciter le long de la touche,cela ne vous fait pas peur ?“Preud’homme se trouve à la fois au-dessus et par-mi ses joueurs. Et le long de la touche, je le trouvefantastique.”

Est-ce si formidable de le voir rentrer dans levestiaire hors de lui ?“C’est ce que vous pensez. Vous devriez entendrece qu’il dit aux arbitres. Son discours est relative-ment posé et poli. Le tout, c’est qu’il y ajoute beau-coup de gestes, ce qui peut donner l’impressionqu’il s’excite. Lorsqu’il est monté sur le terrain auLierse pour déposer la balle au bon endroit, c’étaitpour nous aider à traverser une mauvaise passe.Comme s’il nous donnait un signe. Du genre, lâ-chez-vous une dernière fois.”

Comment jugez-vous votre première saisonavec le Club ?“Ce ne fut pas une saison grandiose, mais jen’étais pas mécontent. J’ai eu une blessure au mé-nisque à la nouvelle année et vers la fin du cham-pionnat, je n’étais quasiment plus en état de joueren raison d’une gêne à l’aine. J’ai inscrit douzebuts. Si j’avais pu rester fit, j’aurais… euh! faitune bonne saison.”

Vous vouliez citer un nombre de buts…“Je ne le dirai pas…” (sourire)

Encore ces blessures…“Oui. C’est frustrant, mais que voulez-vous ? Je faisle maximum pour rester en forme.”

Quel regard portez-vous sur Nicolas Castilloou Aleksandar Mitrovic qui reviennent de va-cances avec une surcharge pondérale ? Lecomprenez-vous ?

“En partie oui et en partie non. N’avaient-ils l’unet l’autre pas dû faire une croix sur leurs vacancesl’an dernier ?”

C’est exact. Castillo avait participé l’étédernier à la Coupe du Monde des -20 ans.Et Mitrovic à l’Euro des -19 ans.“Bref, lorsque vous jouissez enfin de vacances,vous voulez pleinement en profiter. Ce n’est toute-fois pas une raison pour prendre six ou sept kilos.Je trouve cela surtout étrange en pleine saison,surtout lorsque vous jouez tous les matches com-me Mitrovic.”

Ce genre de truc ne vous est jamais arrivé ?“Jamais. Quoique. Je mens. Lorsque je me suis re-trouvé trois ou quatre mois sur le flanc, je n’ai pasfait attention lors des deux premières semaines.J’ai mangé des frites et des pizzas. Sinon, je ne melaisse pas aller, certainement pas durant l’inter-saison. Cela fait au moins trois mois que je ne mesuis plus arrêté dans une friterie.”

Peut-on connaître votre pourcentagede graisse ?“Il est de 9,7 %. J’y fais très attention. J’aime bienaller au restaurant. Et mon père, ma mère et mesoncles ont une tendance à l’embonpoint. Mainte-nant, une fois que le sport de haut niveau est de-venu un mode de vie, ce n’est pas très difficile des’y tenir.”

Vous vous êtes rendu récemment à l’événe-ment culinaire KookEet à Bruges où diverschefs font goûter leurs spécialités. Cela doitvous irriter d’être photographié en train deboire une bière.“À l’aube de ma carrière, cela m’aurait sans doutedérangé. Mais c’était un lundi, lors d’une semainesans match. C’était donc un moment où je pou-vais me le permettre. Tout le monde est au cou-rant des sacrifices que j’effectue. Alors, si des gensle voient, peu importe. Je fais chaque jour le maxi-mum. La corde ne peut pas être tendue constam-ment. Sinon, elle casse…”

Il paraît que vous aimeriez apprendre à jouerau golf, mais que vous avez peur pour votredos. C’est vrai ?“Nous avons un jour participé à une initiation degolf avec le Club. Nous avions frappé environ 200balles et j’ai eu mal au dos pendant les deux joursqui ont suivi. C’était sans doute beaucoup pourune première fois, mais si le golf risque effective-ment de me causer des douleurs, je préfère m’abs-

tenir pour ne pas hypothéquer ma carrière. Je suisaprès tout payé pour jouer au football. C’est éga-lement la raison pour laquelle je ne joue pas autennis et ne monte pas sur un vélo durant la sai-son. Je ne suis pas convaincu que les longues ran-données soient idéales pour les muscles de mesjambes. Une fois ma carrière terminée, pas de pro-blème. Je me mettrais même bien au triathlon.Mes beaux-frères le pratiquent, ainsi qu’une demes sœurs.”

Vous aurez trente ans l’été prochain. Avez-vous déjà songé à des projets de reconver-sion ?“Je resterai probablement dans le domaine spor-tif. Après tout, j’ai les contacts et certaines compé-tences. Je n’y ai pas encore vraiment pensé, maisj’investis déjà. Nous avons un projet avec deuxamis sur lequel je pourrai prochainement lever uncoin du voile.”

Devenir entraîneur n’est pas fait pour vous…“Non, effectivement. Devoir annoncer chaque se-maine une mauvaise nouvelle à treize joueursd’un noyau ne me tente pas spécialement. Et puis,il y a une autre raison. Je veux pouvoir voyageravec ma femme et mon enfant. Depuis l’introduc-tion du football à Noël, c’est devenu très compli-qué. Ma femme travaille fulltime dans l’enseigne-ment. En huit années de vie de couple, nous avonsréussi à partir deux fois une semaine en voyage.Avec mon père, j’ai acheté une seconde résidencedans la région de Bordeaux. C’est là que se pas-sent la plupart des vacances en famille, avec mesdeux sœurs et mes parents. Ma femme y va égale-ment avec ma fille, car pour moi c’est plus compli-qué. Je savoure vraiment ces moments en famille,même si ce n’est que l’espace de quelques jours.”

Linsey pourrait toujours devenir fulltimema-dame De Sutter et arrêter de donner cours ?“Elle ne le souhaite pas et je trouve cela très bien.Elle veut pouvoir s’assumer. C’est importantd’avoir des buts dans la vie. Si vous n’avez pas as-sez de choses à faire, et je ne parle pas de prendresoin des enfants, car c’est aussi un job à pleintemps, vous régressez.”

Et dans votre cas, c’est également importantde garder le contact avec la vie dite normale.Avez-vous un jour acheté une voiture desport ?“Jamais. Jusqu’à cette année, j’ai d’ailleurs tou-jours roulé au volant d’une voiture en leasing…”(sourire)l

6 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 7

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DANONE NATIONS CUPAU BRÉSIL

Dansla peaudesDiablesMême hôtel, même terrains,même stade… Les 12 jeunesfootballeurs qui ontreprésenté la Belgiqueà la finale mondialede la Danone Nations Cupont imité les joueursde Wilmotslors de la Coupe du Monde

PAR DAVID DE MYTTENAERE,ENVOYÉ SPÉCIAL AU BRÉSIL

Comme beaucoup de jeunes demon âge,j’espère devenir footballeur pro. Monrêve ultime, c’est d’être appelé par MarcWilmots chez les Diables Rouges !”

En participantmi-novembre à la finalemondiale de la Danone Nations Cup, sorte deCoupe duMonde réservée aux footballeursâgés entre dix et douze ans, Louis Libert a tou-ché à son rêve. Comme les onze autresjoueurs issus des quatre coins du pays, sélec-tionnés pour représenter notre pays, le Na-murois de douze ans s’est envolé pour le Bré-sil. Plus précisément àMogi das Cruzes, où sedéroulait l’apothéose de laDNC 2014.

C’est aussi là que les Diables Rouges avaientpris leurs quartiers pendant la Coupe duMonde. Sur place, il a vécu lamême expérien-ce que ses idoles : comme les joueurs deWil-mots, il a logé au Paradise Golf&Lake Resort. Ils’est entraîné sur le terrain foulé par Kompa-ny et Cie. Il a joué devant quelque 25.000 sup-porters dans la Corinthians Arena, là où la Bel-

gique a battu la Corée du Sud enmatch degroupe duMondial. Louis y amême inscrit unbut à l’occasion de la finale de classement(victoire 2-0 face à l’Uruguay) de la Belgique,qui a terminé 23e sur 32 équipes engagées. Et ill’a dédié, à lamanière d’un joueur pro…

“C’est pour mon petit cousin, Axel, le premierenfant demamarraine”, dit le joueur de l’En-tenteMosane, un club de 4e provinciale situéà Godinne. “J’étais stressé, j’avais des guilis-gui-lis dans le ventre. Je voulais absolument marquerlà où les Diables avaient marqué. Je n’oublieraijamais ce but. Ni le public qui a crié quand j’aimarqué, ni les vestiaires… C’était magique, uni-que. C’est une énorme fierté d’avoir représentémon pays.”

Mais la finalemondiale de la Danone Na-tions Cup ne s’est pas résumée à cematchdans la Corinthians Arena. Il y a d’abord eu, lepremier jour, lesmatches de groupe contre leMexique (défaite 3-1), l’Afrique du Sud (victoi-re 3-1) et l’Indonésie (défaite 0-2). Puis, le

deuxième jour, il y a eu lesmatches de classe-ment contre l’Ukraine (victoire 2-0), la Tur-quie (défaite 0-2) et l’Espagne (défaite 2-1). Etentre tous cesmatches, il y a eu les activitésDanone, “pour apprendre à bienmanger, à biens’hydrater, etc.” et les échanges avec les autreséquipes, venues dumonde entier.

“On se faisait des high five, on échangeait nosfanions”, détaille Louis. “On a sympathisé avecle Chili. On ne parlait pas la même languemaisavec quelques mots et beaucoup de gestes, on ar-rivait à se comprendre. On connaissait leurs pré-noms, ils connaissaient les nôtres. Ils nous ontmême donné des surnoms.”

Pour avoir la chance de participer à cetteaventure, Louis a débuté par les sélectionsscolaires, avec sa classe de l’année passée. Il aremporté le tournoi de la province de Namur,ce qui lui a permis de disputer la finale natio-nale, à Auderghem. C’est là qu’il a été sélec-tionné pour aller au Brésil. Sonmessage àceux qui vont bientôt entamer les sélections

x La délégation belge victorieuse dans le stadedes Corinthians, à São Paulo. (D. D.M.)

12 TÊTES PLEINESDE SOUVENIRSJouer dans le stadedes Corinthians devantdes milliers de spectateurs :un grand moment !

Les douze jeunes footballeurs qui compo-saient l’équipe belge sont rentrés en Belgi-que la tête pleine de souvenirs…Marvin Toch, 12 ans, Brabant-BW : “LaDNCm’a appris àmieuxmanger, plus saine-ment, et à bienm’hydrater. Cette super aven-turem’a aussi permis d’améliorer mon néer-landais et mon anglais.”Kilian Persoons, 12 ans, Luxembourg :“Très bonne expérience, fier demoi et demonéquipe.”Louis Cherdon, 12 ans, Luxembourg :“C’est une bonne expérience de jouer contred’autres pays : on découvre d’autres stylesde jeu.”Quentin Bouchigha, 12 ans, Hainaut : “Unpeu déçu de ne pas avoir marqué dans legrand stade et de terminer 23e, mais on a eubeaucoup de très bonsmoments.”Louis Libert, 12 ans, Namur : “Fier d’avoirreprésenté la Belgique, dans ce grand stade,dans un autre pays.”Lucas Vankerkhoven, 12 ans, Liège :“Avoir été capitaine de la Belgique, dans cestade des Corinthians, c’est unmoment inou-bliable.”Ernest De Neve, 11 ans, Brabant flamand :“J’ai adoré les supporters dans le stade.”Simon Allcock, 12 ans, Brabant flamand :“On a beaucoup chanté à table, dans lecar, etc. Tout était top.”Stef Mewis, 12 ans, Limbourg : “Super aven-ture ! Très chouette d’affronter des autrespays et de jouer dans un grand stade.”Cisse Sandra, 10 ans, Flandre occidentale :“Tout le monde s’est bien occupé demoi(NdlR : Cisse était le benjamin du groupe).L’hôtel et le grand stade étaientmagnifi-ques.”Bas Van Den Eynden, 12 ans, Anvers : “Su-per entente avec Niels et Perrine (NdlR : lesaccompagnateurs Danone). La nourriture,l’ambiance dans le groupe, le stade… toutétait super.”Shams Jendoubi, 11 ans, Flandre orienta-le : “On a découvert des adversaires d’autrespays, une autremanière de s’alimenter.Les activités avec les accompagnateursétaient top.” l

DR

“DONNERLA CHANCE AU PLUSGRAND NOMBRE”La 23e place de la Belgiquen’est pas très significative vu laphilosophie adoptée chez nous

Terminer à la 23e place alors qu’il y a 32 paysengagés dans la finale internationale, celaressemble à un résultat décevant pour laBelgique. Certains joueurs étaient d’ailleursdéçus. “On aurait pu fairemieux”, estime Er-nest De Neve, joueur du RJ Wavre mais re-présentant la province du Brabant flamand.“On est tombé sur des équipes très fortes.L’Indonésie et leMexique, qui étaient dans no-tre poule, terminent 7e et 8e du tournoi. LaTurquie et l’Espagne ont, eux, envoyé uneéquipe de club évoluant en D1... Donc au final,notre performance n’est pas si mal.”Ernest a raison. Car contrairement àd’autres pays, la Belgique ne choisit pas uneéquipe de club (par exemple le champion na-tionalU13) pour défendre ses couleurs à lafinale internationale. L’équipe est composéede représentants de chacune des dix provin-ces, choisis lors de la finale belge après dessélections scolaires et provinciales. Avant departir au Brésil, les joueurs se connaissent àpeine, ne parlent pas tous la même langue etn’ont fait que deux entraînements ensem-ble. “Si on envoyait lemeilleur club, ce seraitsans doute des jeunes qui évoluent dans ungrand club belge, style Anderlecht, Bruges, leStandard”, explique Tim Delvaux, représen-tant de la SVS (qui gère le sport à l’école enFlandre) et coach belge. “Des jeunes qui ontdéjà l’occasion de jouer des tournois interna-tionaux. Avec notre approche, nous ne privilé-gions pas le résultat, mais nous donnonsune chance à tous les jeunes de Belgique devivre une expérience unique, inoubliable. Onaurait pu terminer plus haut en alignant leshuitmeilleurs chaquematchmais, à nouveau,j’ai voulu donner lemême temps de jeu à toutlemonde. Le bilan du tournoi est très positif : ily avait une super ambiance dans le groupe.”À noter que le tournoi a été remportépar le Japon.l

DA

NO

NE

pour la prochaine édition de la Danone Na-tions Cup ?

“Même si vous jouez dans un petit club, mêmesi vous n’êtes pas le plus fort de votre équipe, mê-me si vous n’êtes pas le plus grand, donnez-vousà fond car tout peut arriver. Et cela vaut le coup :personnellement, je ne sais pas si j’aurai l’occa-sion de revivre une telle expérience.”

Que ce soit Zinédine Zidane, le parrain in-ternational de laDNC, ou Cafu, l’ex-internatio-nal brésilien qui remplaçait Zizou cette année,répondraient à Louis en lui rappelant le slo-gan de la compétition : “Believe in yourdreams !”l

xxxxxx

Pour inscrire votre école à la DNC: rendez-voussur www.frsel.be ou sur www.schoolsport.beet contacter votre secrétariat provincial.

Retrouvez les photos de la DNC 2014 au Brésilsur www.DH.be et sur www.danonenationscup.com

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REPORTAGE

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deuxième jour, il y a eu lesmatches de classe-ment contre l’Ukraine (victoire 2-0), la Tur-quie (défaite 0-2) et l’Espagne (défaite 2-1). Etentre tous cesmatches, il y a eu les activitésDanone, “pour apprendre à bienmanger, à biens’hydrater, etc.” et les échanges avec les autreséquipes, venues dumonde entier.

“On se faisait des high five, on échangeait nosfanions”, détaille Louis. “On a sympathisé avecle Chili. On ne parlait pas la même languemaisavec quelques mots et beaucoup de gestes, on ar-rivait à se comprendre. On connaissait leurs pré-noms, ils connaissaient les nôtres. Ils nous ontmême donné des surnoms.”

Pour avoir la chance de participer à cetteaventure, Louis a débuté par les sélectionsscolaires, avec sa classe de l’année passée. Il aremporté le tournoi de la province de Namur,ce qui lui a permis de disputer la finale natio-nale, à Auderghem. C’est là qu’il a été sélec-tionné pour aller au Brésil. Sonmessage àceux qui vont bientôt entamer les sélections

12 TÊTES PLEINESDE SOUVENIRSJouer dans le stadedes Corinthians devantdes milliers de spectateurs :un grand moment !

Les douze jeunes footballeurs qui compo-saient l’équipe belge sont rentrés en Belgi-que la tête pleine de souvenirs…Marvin Toch, 12 ans, Brabant-BW : “LaDNCm’a appris àmieuxmanger, plus saine-ment, et à bienm’hydrater. Cette super aven-turem’a aussi permis d’améliorer mon néer-landais et mon anglais.”Kilian Persoons, 12 ans, Luxembourg :“Très bonne expérience, fier demoi et demonéquipe.”Louis Cherdon, 12 ans, Luxembourg :“C’est une bonne expérience de jouer contred’autres pays : on découvre d’autres stylesde jeu.”Quentin Bouchigha, 12 ans, Hainaut : “Unpeu déçu de ne pas avoir marqué dans legrand stade et de terminer 23e, mais on a eubeaucoup de très bonsmoments.”Louis Libert, 12 ans, Namur : “Fier d’avoirreprésenté la Belgique, dans ce grand stade,dans un autre pays.”Lucas Vankerkhoven, 12 ans, Liège :“Avoir été capitaine de la Belgique, dans cestade des Corinthians, c’est unmoment inou-bliable.”Ernest De Neve, 11 ans, Brabant flamand :“J’ai adoré les supporters dans le stade.”Simon Allcock, 12 ans, Brabant flamand :“On a beaucoup chanté à table, dans lecar, etc. Tout était top.”Stef Mewis, 12 ans, Limbourg : “Super aven-ture ! Très chouette d’affronter des autrespays et de jouer dans un grand stade.”Cisse Sandra, 10 ans, Flandre occidentale :“Tout le monde s’est bien occupé demoi(NdlR : Cisse était le benjamin du groupe).L’hôtel et le grand stade étaientmagnifi-ques.”Bas Van Den Eynden, 12 ans, Anvers : “Su-per entente avec Niels et Perrine (NdlR : lesaccompagnateurs Danone). La nourriture,l’ambiance dans le groupe, le stade… toutétait super.”Shams Jendoubi, 11 ans, Flandre orienta-le : “On a découvert des adversaires d’autrespays, une autremanière de s’alimenter.Les activités avec les accompagnateursétaient top.” l

DR

pour la prochaine édition de la Danone Na-tions Cup ?

“Même si vous jouez dans un petit club, mêmesi vous n’êtes pas le plus fort de votre équipe, mê-me si vous n’êtes pas le plus grand, donnez-vousà fond car tout peut arriver. Et cela vaut le coup :personnellement, je ne sais pas si j’aurai l’occa-sion de revivre une telle expérience.”

Que ce soit Zinédine Zidane, le parrain in-ternational de laDNC, ou Cafu, l’ex-internatio-nal brésilien qui remplaçait Zizou cette année,répondraient à Louis en lui rappelant le slo-gan de la compétition : “Believe in yourdreams !”l

xxxxxx

Pour inscrire votre école à la DNC: rendez-voussur www.frsel.be ou sur www.schoolsport.beet contacter votre secrétariat provincial.

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REPORTAGE

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BIOGRAPHIEDE VINCENT KOMPANY

Frank Van de Winkel, en près de 400 pages, dresseun portrait sans complaisance de Vincent Kompany,

le capitaine des Diables Rouges. Le journalisteflamand s’attarde sur une enfance pas toujours

facile et son attachement au Congo,à la justice et à la performance

PAR BASILE VELLUT

Je ne veux pas paraître prétentieux, maisj’étais un enfant qui était bon dans àpeu près tout. Mes résultats scolairesétaient bons, je jouais bien au footballet j’avais de nombreux amis. Toutefois,

je nemettais pourtant pas toutes mes capaci-tés à profit. Mon père a perdu son travaild’ingénieur, j’ai été renvoyé de l’école, j’ai dûrecommencer une année et j’ai quitté l’équi-pe nationale jeune. Je rencontrais des problè-mes avec les professeurs et les entraîneurs. Jetraînais de plus en plus dans la rue. J’ai ren-contré des amis qui faisaient parfois des bêti-ses. Mon père voulait commercialiser l’éolien-ne qu’il avait conçue, mais il n’avait pas d’ar-gent. Il a contracté un emprunt et les ennuisont commencé : arriérés de loyer, factures,sommations,…Nous nous sommes endettés,

nous sommes entrésdans une spirale delaquelle nous ne sor-tirons peut-être ja-mais.”

La page 183 de labiographie deFrank Van deWin-kel sur VincentKompany est éclai-rante. D’abord, surun pan des difficul-tés qu’a traverséesla famille Kompa-ny, fière et détermi-née à se sortir desdifficultés qu’elle a

connues. Ensuite, sur une partie de la per-sonnalité de Vincent Kompany. Une per-sonnalité forte qui l’a certainement aidé àtirer un profit exceptionnel de qualités in-trinsèques indéniables. Enfin, parce quecette longue citation est tirée d’une inter-view donnée par le capitaine des DiablesRouges aumagazineHumo.

Frank Van deWinkel, pour retracer lesfaits est gestes de la vie de Vincent Kom-pany et cerner sa psyché, n’a pas eu un ac-cès direct à la source : le footballeur lui-même.Mais pour autant, le livre est biendocumenté, le journaliste interrogeantdes dizaines d’interlocuteurs différents,agissant en toute indépendance, avertis-sant simplement Vincent Kompany etson entourage de ses intentions.

L’auteur du livre se concentre sur lesvingt premières années du footballeur,s’arrêtant quasiment à son départ à Ham-bourgmême si des chapitres succinctsdécrivent ce qui lui arrive ensuite.

“Je serais content si, en tant que Belged’origine congolaise bilingue, j’étais considé-ré comme unmodèle pour la société multi-culturelle que la Belgique devrait être en Eu-rope”, indique Vincent Kompany. “Toute-fois, lorsque j’ai dédié mon Soulier d’Or auquartier Nord, aucunmessage politique-ment correct n’était associé àmon discours.Je ne nourris pas l’ambition de rendre lemondemeilleur.”

Frank Van deWinkel, lui, écrit qu’il asimplement “essayé demieux comprendreVincent Kompany, afin d’obtenir unmeilleuraperçu de sa vie et de l’éclaircir. Je n’ai rienpour ou contre Vincent Kompany”.l

“En Belgique, non plus, tout le mondene débute pas sur un pied d’égalité”Vincent Kompany en 2006 lors d’un voyage au Congo

“En Belgique, je suis belge et au Congo,je suis congolais. En même temps, en Belgique,je suis un Congolais et au Congo, je suis un Belge”

Vincent Kompany

“Pour le même prix, Pierre Kompanvaurait pu devenir immortel en étantle premier buteur noir d’un pays africaindans la phase finale d’une Coupe du Monde”

Frank Van de Winkel, l’auteur

“Un soir, je suis rentré chez moi et un hommem’attendait devant la porte pour me dire que je

n’avais aucun droit et que je devais quitter le pays.Il m’a même attaché à la table avec des menottes”

Pierre Kompany

“Un demes traits de caractère provient sans aucun doutede mamère : je ne peux supporter l’injustice. Je deviens furibond”

Vincent Kompany

“Je suis cool, relax et ne semble pas très souvent énergique.Il s’agit d’une caractéristique qui peut énerver mamère”

Vincent Kompany

“En rue, il lui arrivait souvent de percuter des poteauxparce qu’il était plongé dans ses pensées”Joseline, la maman de Vincent Kompany

“Il voulait faire face à une opposition digne de cenom, sans quoi il se serait ennuyé. Voilà pourquoiil intégrait toujours l’équipe la plus faible”

Johan Vandooren, instituteur de Vincent Kompanyen première primaire

“Ce qui est sûr, c’est que quand les Kompanyarrivent quelque part, on ressent leur présence”

Madame Danielle, institutrice de Vincent en 4e primairequi a aussi eu Christel et François dans sa classe

“Il n’y avait qu’un joueur qui présentait plus dequalités que lui, et certainement au niveau

physique : Anthony Vanden Borre”Eddy Van Daele, entraîneur à Neerpede

“Il venait aussi de temps en tempsparce que les entraîneurs ne supportaientplus les caprices de monsieur”

Michel Punga, qui donnait des entraînements individuels à Neerpede

“En Belgique, les gens ne savent pas s’y prendreavec les vedettes et Vincent a eu la malchancede déjà en être une à douze ans. Heureusement,il était mature. Il était, en effet, dix fois plusintelligent que les autres joueurs. Il pouvait doncêtre lui-même. Après moi les mouches...”

Michel Punga

“Dans le centre de formation, nous étions frustréscar aprèsWalter Baseggio en 1996, plus aucun

jeune n’avait été considéré comme une valeur sûredans l’équipe première. Vincent était notre cartede visite afin de prouver que c’était possible”

Werner Deraeve, responsable du centre de formation d’Anderlecht

“C’était toujours le même refrain :les transferts étaient prioritaires sur la jeunesse

du club. Je supportais mal cette situation.À un certain moment, j’ai même arrêté le foot

pendant deux semaines”Vincent Kompany

“Lorsque nous jouons à l’extérieur de Bruxelles,et je suis désolé de le dire mais surtout en Flandre,nous n’en croyons pas nos oreilles.Les parents des adversaires nous insultentcopieusement. Des jeunes de onze ou douze ansse font traiter de sales nègres.”

Vincent Kompany

“À la maison, l’ambiance était morose.Si je n’avais pas percé dans le football,nous ne nous en serions pas sortis”

Vincent Kompany

“Il était parfois épuisé, mais je le réveillais :pendant mon cours, ils doivent être attentifs”

Rita Moors, professeur de néerlandais de Vincent en secondaire

“Il savait qu’à seize ans, il gagnait déjà plus que sesprofesseurs et ne manquait pas de le dire. Il racontait que l’Ajax

voulait l’acheter, connaissait le montantqu’ils offraient et faisait miroiter ce chiffre”

Johan De Donder, professeur de chimie de Vincent

“Heureusement, lorsque j’ai eu seize ans, j’ai signé un contratprofessionnel à Anderlecht pour mille euros par mois.J’ai alors pu commencer à rembourser les dettes de mes parents.Deux ans plus tard, j’ai acheté une maison pour ma famille”

Vincent Kompany

“Il était comme un dieu pour les jeunes élèveset pour échapper à cette vénération,il n’arrivait pas à huit heures dix quand la clochesonnait mais lorsque tout le mondeétait déjà rentré en classe. Arriver à l’heure,ce n’était de toute façon pas son fort”Nathalie Verbist, titulaire de Vincent en quatrième secondaire

à l’athénée communal d’Anderlecht, nouvelle école après son renvoi du lycée Maria-Boodschap

“Vincent a pour ainsi dire reçu son diplômedans un paquet cadeau. Il y a a travaillémais il était encadré par cinq collègues,des coaches personnels. Il a rempliles questionnaires d’examen lui-même, maison lui a soufflé quelques indices par-ci, par-là”Yves Wiels, professeur d’anglais de Vincent à l’athénée

“Le président des jeunes, Philippe Collin, m’a un jour racontéque Vincent ne voulait plus venir au club s’il ne pouvait pas

jouer aumilieu du terrain. À uncertain moment, il n’est d’ailleursplus venu. J’ai alors pensé : unadolescent dit une chose pareilleet le club le laisse faire !”Hugo Broos, entraîneur d’Anderlecht

“Steven Martens est un ami intimede Vincent Kompany. J’étais en train

d’interviewer l’ancien entraîneur de tennisl’année passée dans son bureau lorsqueVincent lui a téléphoné. Steven Martens a

changé de pièce et s’est absenté pendant prèsd’une demi-heure : quand le patron appelle, il

l’écoute. Et inversement”Frank Van de Winkel

“À un certain moment, nous avons égalementsérieusement dû le convaincre

de continuer le football afin d’éviterqu’il se consacre uniquement à l’athlétisme”

Werner Deraeve

“J’ai dit à Vincent qu’il ne pouvait plus jouer pour l’équipenationale pour des raisons disciplinaires et tactiques”Patrick Klinkenberg, entraîneur desU15 belges

“Il voulait jouer à l’attaque […] Au sein de l’équipenationale, ils lui avaient monté la tête. Il était grandet fort et il manquait par hasard quelqu’un comme lui”

Eddy Van Daele, entraîneur à Neerpede

“Quand je lis aujourd’hui ce que j’ai pu diredans le passé, je pense parfois: le jeuneVincent Kompany disait n’importe quoi”

Vincent Kompany

12En millions, ce que le transfert

de Vincent Kompany à Hambourga rapporté à Anderlecht. Le défenseura signé en Allemagne un contrat de six ans, sur base d’1,8 million brut annuel. Séville, Chelsea, l’Inter et Lyon avaient aussi soumis une offre ferme au RSCA

2007L’année du décès de Joseline Fraselle,

la maman de Vincent Kompany.Elle avait 51 ans...

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Page 15: Supdh 20141129 supdh full

Je ne veux pas paraître prétentieux, maisj’étais un enfant qui était bon dans àpeu près tout. Mes résultats scolairesétaient bons, je jouais bien au footballet j’avais de nombreux amis. Toutefois,

je nemettais pourtant pas toutes mes capaci-tés à profit. Mon père a perdu son travaild’ingénieur, j’ai été renvoyé de l’école, j’ai dûrecommencer une année et j’ai quitté l’équi-pe nationale jeune. Je rencontrais des problè-mes avec les professeurs et les entraîneurs. Jetraînais de plus en plus dans la rue. J’ai ren-contré des amis qui faisaient parfois des bêti-ses. Mon père voulait commercialiser l’éolien-ne qu’il avait conçue, mais il n’avait pas d’ar-gent. Il a contracté un emprunt et les ennuisont commencé : arriérés de loyer, factures,sommations,…Nous nous sommes endettés,

nous sommes entrésdans une spirale delaquelle nous ne sor-tirons peut-être ja-mais.”

La page 183 de labiographie deFrank Van deWin-kel sur VincentKompany est éclai-rante. D’abord, surun pan des difficul-tés qu’a traverséesla famille Kompa-ny, fière et détermi-née à se sortir desdifficultés qu’elle a

connues. Ensuite, sur une partie de la per-sonnalité de Vincent Kompany. Une per-sonnalité forte qui l’a certainement aidé àtirer un profit exceptionnel de qualités in-trinsèques indéniables. Enfin, parce quecette longue citation est tirée d’une inter-view donnée par le capitaine des DiablesRouges aumagazineHumo.

Frank Van deWinkel, pour retracer lesfaits est gestes de la vie de Vincent Kom-pany et cerner sa psyché, n’a pas eu un ac-cès direct à la source : le footballeur lui-même.Mais pour autant, le livre est biendocumenté, le journaliste interrogeantdes dizaines d’interlocuteurs différents,agissant en toute indépendance, avertis-sant simplement Vincent Kompany etson entourage de ses intentions.

L’auteur du livre se concentre sur lesvingt premières années du footballeur,s’arrêtant quasiment à son départ à Ham-bourgmême si des chapitres succinctsdécrivent ce qui lui arrive ensuite.

“Je serais content si, en tant que Belged’origine congolaise bilingue, j’étais considé-ré comme unmodèle pour la société multi-culturelle que la Belgique devrait être en Eu-rope”, indique Vincent Kompany. “Toute-fois, lorsque j’ai dédié mon Soulier d’Or auquartier Nord, aucunmessage politique-ment correct n’était associé àmon discours.Je ne nourris pas l’ambition de rendre lemondemeilleur.”

Frank Van deWinkel, lui, écrit qu’il asimplement “essayé demieux comprendreVincent Kompany, afin d’obtenir unmeilleuraperçu de sa vie et de l’éclaircir. Je n’ai rienpour ou contre Vincent Kompany”.l

“En Belgique, non plus, tout le mondene débute pas sur un pied d’égalité”Vincent Kompany en 2006 lors d’un voyage au Congo

“En Belgique, je suis belge et au Congo,je suis congolais. En même temps, en Belgique,je suis un Congolais et au Congo, je suis un Belge”

Vincent Kompany

“Pour le même prix, Pierre Kompanvaurait pu devenir immortel en étantle premier buteur noir d’un pays africaindans la phase finale d’une Coupe du Monde”

Frank Van de Winkel, l’auteur

“Un soir, je suis rentré chez moi et un hommem’attendait devant la porte pour me dire que je

n’avais aucun droit et que je devais quitter le pays.Il m’a même attaché à la table avec des menottes”

Pierre Kompany

“En rue, il lui arrivait souvent de percuter des poteauxparce qu’il était plongé dans ses pensées”Joseline, la maman de Vincent Kompany

“Il voulait faire face à une opposition digne de cenom, sans quoi il se serait ennuyé. Voilà pourquoiil intégrait toujours l’équipe la plus faible”

Johan Vandooren, instituteur de Vincent Kompanyen première primaire

“Ce qui est sûr, c’est que quand les Kompanyarrivent quelque part, on ressent leur présence”

Madame Danielle, institutrice de Vincent en 4e primairequi a aussi eu Christel et François dans sa classe

“Il n’y avait qu’un joueur qui présentait plus dequalités que lui, et certainement au niveau

physique : Anthony Vanden Borre”Eddy Van Daele, entraîneur à Neerpede

“Il venait aussi de temps en tempsparce que les entraîneurs ne supportaientplus les caprices de monsieur”

Michel Punga, qui donnait des entraînements individuels à Neerpede

“En Belgique, les gens ne savent pas s’y prendreavec les vedettes et Vincent a eu la malchancede déjà en être une à douze ans. Heureusement,il était mature. Il était, en effet, dix fois plusintelligent que les autres joueurs. Il pouvait doncêtre lui-même. Après moi les mouches...”

Michel Punga

“Dans le centre de formation, nous étions frustréscar aprèsWalter Baseggio en 1996, plus aucun

jeune n’avait été considéré comme une valeur sûredans l’équipe première. Vincent était notre cartede visite afin de prouver que c’était possible”

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“C’était toujours le même refrain :les transferts étaient prioritaires sur la jeunesse

du club. Je supportais mal cette situation.À un certain moment, j’ai même arrêté le foot

pendant deux semaines”Vincent Kompany

“Lorsque nous jouons à l’extérieur de Bruxelles,et je suis désolé de le dire mais surtout en Flandre,nous n’en croyons pas nos oreilles.Les parents des adversaires nous insultentcopieusement. Des jeunes de onze ou douze ansse font traiter de sales nègres.”

Vincent Kompany

“À la maison, l’ambiance était morose.Si je n’avais pas percé dans le football,nous ne nous en serions pas sortis”

Vincent Kompany

“Il était comme un dieu pour les jeunes élèveset pour échapper à cette vénération,il n’arrivait pas à huit heures dix quand la clochesonnait mais lorsque tout le mondeétait déjà rentré en classe. Arriver à l’heure,ce n’était de toute façon pas son fort”Nathalie Verbist, titulaire de Vincent en quatrième secondaire

à l’athénée communal d’Anderlecht, nouvelle école après son renvoi du lycée Maria-Boodschap

“Vincent a pour ainsi dire reçu son diplômedans un paquet cadeau. Il y a a travaillémais il était encadré par cinq collègues,des coaches personnels. Il a rempliles questionnaires d’examen lui-même, maison lui a soufflé quelques indices par-ci, par-là”Yves Wiels, professeur d’anglais de Vincent à l’athénée

“Steven Martens est un ami intimede Vincent Kompany. J’étais en train

d’interviewer l’ancien entraîneur de tennisl’année passée dans son bureau lorsqueVincent lui a téléphoné. Steven Martens a

changé de pièce et s’est absenté pendant prèsd’une demi-heure : quand le patron appelle, il

l’écoute. Et inversement”Frank Van de Winkel

“À un certain moment, nous avons égalementsérieusement dû le convaincre

de continuer le football afin d’éviterqu’il se consacre uniquement à l’athlétisme”

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