Supdh 20141213 supdh full

REPORTAGEEXCLUSIFÀ MARSEILLE

Tous fadasde Michy

N° 15MAGAZINE GRATUIT13 DÉCEMBRE 2014

POSTERAdrienTrebel

CONCOURSGagnez le maillot dédicacé

de Michy Batshuayi

UNE SEMAINE EN BALLON

2 La semaine en ballony

4 Rencontre avec Batshuayiy L’ancienStandardman nous a reçus à Marseille, la citéphocéenne qui est tombée amoureuse de l’attaquant

10 Proximus Leaguey Diawandou Diagne,l’ancien Eupenois parti à Barcelone, nous parlede l’amour qu’il porte aux germanophones

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BATSHUAYICRAINTDEGUN

Porte d’entréeméditerranéenne sur la France,Marseille est une ville à part. Presqu’une planète,comme le chantait le groupe emblématique de rap IAM.Une planète dont il faut s’imprégner des caractéristi-ques spécifiques pour en devenir l’un des porte-dra-peaux. Michy Batshuayi, l’ancien Standardman, sem-ble l’avoir bien compris, lui qui a débarqué dans la villephocéenne après un passage plus que réussi dans uneautre cité ardente, Liège. Batshuayi prend tout douce-ment sesmarques, là où ont évolué des attaquantsmy-thiques commeDidier Drogba, Eric Cantona ou encoreJean-Pierre Papin. S’il ne s’impose pas encore totale-ment sur le terrain, bien qu’il ait marqué son premierbut en Ligue 1 en novembre, Batshuayi a déjà gagné lecœur des supportersmarseillais. C’est, déjà, en soi, unebelle victoire. Car avoir un tel public dans sa poche, quiscande son nom, cela galvanise tout joueur. Mais Bats-huayi ne se laisse pas griser par les compliments de seséquipiers, dont son concurrent n°1,André-Pierre Gignac, et des spécialistes. Il travaille afinde parfaire ses gammes et de s’imposer comme une so-lution plus que valable aux yeux de son entraîneur,Marcelo Bielsa, afin d’aider son club à retrouver un titrede champion. Oui, c’est clair, comme le veut le credo del’OM, Batshuayi craint degun. La France du ballon rondet l’Europe entière vont – bientôt – le comprendre… l

Le 11, votremagazine du ballon rond,prend ses quartiers d’hiver;retrouvez-nous le 17 janvier 2015.Nous vous souhaitons donc de féeriques fêtesde fin d’année et que vos souhaits,footballistiques ou non, se réalisent en 2015.

LE TWEETFélicitations à L.A. Galaxy et à

Landon Donovan, qui se retire avecun titre de champion. Robbie Keane

montre pourquoi c’est le MVPen marquant le but de la victoire.

Sacha Kljestan

“Kompanyne devraitjamais quitterle club. Il doitfaire partiede l’avenirde City…”

Patrick Vieira, entraîneurdes Espoirs deManchester City

Ü ÉDITO FabriceMelchior

LA POLÉMIQUEVanden Borre répond à BaseggioAnciens équipiers à Anderlecht, Walter Baseggio et Anthony VandenBorre se sont quelque peu frittés ce week-end, après la défaite desMauves à Mouscron. Devenu commentateur, l’ancien médian a criti-qué l’attitude nonchalante du défenseur. Et celui-ci de répliquer : “Jerespecte son avis, mais c’est facile à dire quand votre carrière est derrièrevous. Le fait qu’il puisse commenter des matches de foot n’en fait pas unbon analyste pour autant.”Ambiance, ambiance…

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LE FLAGPetit sommeilréparateur

Thomas Buffel a surprisson équipier et compa-gnon de chambrée,Nordin Jackers, en plei-ne sieste au lieu d’étu-dier ses leçons. Et leGenkois n’a pas hésité àpublier le cliché sur Ins-tagram. On attend larevanche…

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LE LAISSERALLERTomas Brolin a bien changé…

Meilleur buteur del’Euro 92 et troisième duMondial de 1994 auxÉtats-Unis, Tomas Bro-lin a bien changé depuisl’arrêt de sa carrière.Présent à un match ex-hibition le week-enddernier, le Suédois étaitcarrément méconnais-sable. Il donne l’impres-sion de s’être légère-ment laisser aller…T

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LE CONTRÔLE Messi ironiseSi Cristiano Ronaldo plante trois goals avec le Real Madrid, Lionel Messi lui répond avec leBarça. Ce qui a sans doute poussé les autorités compétentes à lui imposer un contrôle anti-dopage. Messi a ironisé sur Instagram: “Jour de contrôle. Sur les 5 joueurs sélectionnés, jesuis le seul à faire des tests sanguins et urinaires. Bizarre, non ?”

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L’AVEU Luc n’aplus été Lucky

Ancien Diable Rouge et Ander-lechtois émérite, Luc Nilis, ac-tuellement entraîneur des atta-quants du PSV Eindhoven et quel’on surnommait Lucky Luc, aéprouvé du mal à gérer sonaprès-carrière, comme il l’a expli-qué dans l’émission Karakters,qui est passé sur Canvas : “Toutd’un coup, j’ai abordé la vie com-me un simple individu, alors quetout avait été basé autour du foot-ball lors des quinze dernières an-nées. J’ai commencé à essayer cer-tains trucs. Les paris, les jeux decartes, je me suis passionné pourtout cela. Et à unmoment, j’aicommencé à franchir les limitesacceptables. Mon ex-épousem’avait mis en garde : ‘Luc, celane peut plus continuer ainsi’. Cet-te affaire m’a coûté monmariagemais, après coup, je pense que sesavertissements m’ont aidé.”PH

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NUMÉRO GÉNÉRAL 02/744.44.55Administrateur délégué et éditeur responsable François le HodeyDirecteur général Denis PierrardRédacteur en chef Ralph VankrinkelveldtResponsable du magazine Benoît DelhauteurResponsable rédaction sportive Philippe LacourtMise en pages IPM Press PrintDirection, administration, rédaction rue des Francs, 79 1040 BruxellesFax > (02) 211.28.70 Publicité IPM Advertising > (02) 211.29.59Abonnements > (02) 744.44.55Fax > (02) 744.45.55.E-mail > [email protected] Internet > www.dh.beCrédits Une Stéphanie LecocqMagazine gratuit avec la DH du 13 décembre 2014. Ne peut être vendu séparément.

2 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 3

Pour qui le ballon va-t-il rouler ?Standard - Club BrugesCe dimanche à 14h10 sur la chaîne 11 de Proximus TV

€9,95 /mois

Plus d’infos sur proximus.be/foot

UNE SEMAINE EN BALLON

LE TWEETFélicitations à L.A. Galaxy et à

Landon Donovan, qui se retire avecun titre de champion. Robbie Keane

montre pourquoi c’est le MVPen marquant le but de la victoire.

Sacha Kljestan

“Kompanyne devraitjamais quitterle club. Il doitfaire partiede l’avenirde City…”

Patrick Vieira, entraîneurdes Espoirs deManchester City

LA POLÉMIQUEVanden Borre répond à BaseggioAnciens équipiers à Anderlecht, Walter Baseggio et Anthony VandenBorre se sont quelque peu frittés ce week-end, après la défaite desMauves à Mouscron. Devenu commentateur, l’ancien médian a criti-qué l’attitude nonchalante du défenseur. Et celui-ci de répliquer : “Jerespecte son avis, mais c’est facile à dire quand votre carrière est derrièrevous. Le fait qu’il puisse commenter des matches de foot n’en fait pas unbon analyste pour autant.”Ambiance, ambiance…

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LE FLAGPetit sommeilréparateur

Thomas Buffel a surprisson équipier et compa-gnon de chambrée,Nordin Jackers, en plei-ne sieste au lieu d’étu-dier ses leçons. Et leGenkois n’a pas hésité àpublier le cliché sur Ins-tagram. On attend larevanche…

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LE LAISSERALLERTomas Brolin a bien changé…

Meilleur buteur del’Euro 92 et troisième duMondial de 1994 auxÉtats-Unis, Tomas Bro-lin a bien changé depuisl’arrêt de sa carrière.Présent à un match ex-hibition le week-enddernier, le Suédois étaitcarrément méconnais-sable. Il donne l’impres-sion de s’être légère-ment laisser aller…T

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EN VISITE CHEZ VOILÀL’OMQU’ILESTLe stade Vélodromeexplose. Dans les tribunes,les supporters sonten délire. Sur la pelouse,tous les joueurs, y comprisceux qui s’échauffent,sautentsur Michy Batshuayi.Même Marcelo Bielsa,habituellement peudémonstratif, crie et fait desbonds sur le bord du terrain.La scène qui s’est dérouléelors de OMBordeaux,le 23 novembre dernier,a marqué les esprits.Pourquoi une telle effusionde joie après le premier butde l’attaquant belgeen Ligue 1 ?Réponse au traversd’un reportage exclusifà Marseille.

PAR DAVID DE MYTTENAERE

STÉP

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NIE

LEC

OC

Q

“Pour son âge,c’est le meilleur attaquant

avec qui j’ai joué”André-Pierre Gignac, concurrent direct de Michy

AP

“Il a le profil pour devenirla prochaine star de Marseille”

Rod Fanni, défenseur de l’OM, à la base du premier but de Michy en L1

AFP

“Un super-mec, commetous les joueurs belges

que j’ai côtoyés”Dimitri Payet, ex-coéquipier

d’Eden Hazard et de Kevin Mirallas

PHO

TO

NEW

S

“La France le découvre…Et c’est une bonne surprise”

Eric Di Meco, ex-OM,commentateur pour beIN Sports

PHO

TO

NEW

S

“Chaque fois qu’il joue,c’est agréable à regarder”

Doumey, supportrice n°1 de l’OM

STÉP

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LEC

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Batshuayi


RENCONTREPour qui le ballon va-t-il rouler ?Standard - Club BrugesCe dimanche à 14h10 sur la chaîne 11 de Proximus TV

€9,95 /mois


VOILÀL’OMQU’ILESTLe stade Vélodromeexplose. Dans les tribunes,les supporters sonten délire. Sur la pelouse,tous les joueurs, y comprisceux qui s’échauffent,sautentsur Michy Batshuayi.Même Marcelo Bielsa,habituellement peudémonstratif, crie et fait desbonds sur le bord du terrain.La scène qui s’est dérouléelors de OMBordeaux,le 23 novembre dernier,a marqué les esprits.Pourquoi une telle effusionde joie après le premier butde l’attaquant belgeen Ligue 1 ?Réponse au traversd’un reportage exclusifà Marseille.

PAR DAVID DE MYTTENAERE

“Pour son âge,c’est le meilleur attaquant

avec qui j’ai joué”André-Pierre Gignac, concurrent direct de Michy

AP

“Il a le profil pour devenirla prochaine star de Marseille”

Rod Fanni, défenseur de l’OM, à la base du premier but de Michy en L1

AFP

“Un super-mec, commetous les joueurs belges

que j’ai côtoyés”Dimitri Payet, ex-coéquipier

d’Eden Hazard et de Kevin Mirallas

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“La France le découvre…Et c’est une bonne surprise”

Eric Di Meco, ex-OM,commentateur pour beIN Sports

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“Chaque fois qu’il joue,c’est agréable à regarder”

Doumey, supportrice n°1 de l’OM

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€9,95 /mois


Centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus àMarseille. Les joueurs del’OM se succèdent dans le studio desinterviews individuelles de la Com-

manderie. André-Pierre Gignac, attaquant titu-laire et donc concurrent deMichy Batshuayi.Puis Rod Fanni, qui a joué un rôle essentiel surla phase qui a amené le premier but de l’atta-quant belge. Et, enfin ,Dimitri Payet, voisin deMichy dans le vestiaire et pourvoyeur d’assists.

Casquette vissée sur la tête, André-Pierre Gi-gnac est relax, tout sourire. Cela contraste avecla rage affichée sur ce fameux premier but deMichy Batshuayi, où on l’avait vu agripper etsecouer son jeune coéquipier belge. “Non, cen’était pas une prise de catch pour éliminer unconcurrent”, sourit l’international français.“C’était vraiment une explosion de joie. J’étais trèscontent pour lui. Il attendait ce premier but. Puis,cela pliait lematch. Donc j’étais doublement heu-reux : pour lui et pour l’équipe.”

Rod Fanni confirme : “Ce but a été une déli-vrance pour luimais aussi pour nous. Parce quecela nous faitmal de voir qu’il ne peut pas s’expri-mer davantage. Michy est foncièrement gentil et ad’énormes qualités. Dans des situations compli-

quées, quand on croit qu’il ne peut plus y avoirdanger, il arrive à se créer une occasion par uncrochet, unmouvement, etc. Il bosse dur en semai-ne, mais il joue peu. Cela lemine un peu…mêmes’il sourit tous les jours.”

Depuis le début de la saison,Michy Bats-huayi est confiné dans un rôle de remplaçant.Sa seule titularisation, c’était en Coupe de laLigue, contre Rennes, avec unbutmais aussiune élimination à la clé. En championnat, lemeilleur buteur du Standard la saison passée adû se contenter de huitmontées au jeu en 17matches, avec un total de 191minutes passéessur le terrain.

xMichy Batshuayi et André-Pierre Gignac fêtentà leur façon le premier but en Ligue 1 de l’attaquantbelge. C’était contre Bordeaux au Vélodrome. (AP)

“Pour son attitudeet ses qualités,Michymériteraitde jouer plus”

Supporters, coéquipiers et… coach : touss’accordent pour dire queMichy Batshuayimériterait plus de temps de jeu.Mais il y adeux obstacles.

“Le coach n’est pas trop fan d’un dispositif avecdeux attaquants”, rappelle André-Pierre Gignac.“Il opte plutôt pour un 4-2-3-1 ou 3-3-3-1. Il n’y a tou-jours qu’un attaquant.”

“ON POURRAIT FAIRE UN BON DUO”“Gignac ou Batshuayi, c’est assez similaire”,

commenteDimitri Payet. “Ils se donnent tous lesdeux beaucoup. Chaque fois que je regarde de-vant, il y a la solutionMichy. C’est agréable dejouer derrière un joueur qui demande souvent leballon, qui fait de bons appels et qui est efficacedevant le but. Michymériterait de jouer. C’est aus-si pour cela qu’on était si content qu’il marque cebut contre Bordeaux.MaisDédé (Gignac) est surune saison avec des stats assez extraordinaires…”

“On est deux à travailler au quotidien pour pou-voir jouer”, poursuit APG. “Michy a envie de jouerplus. C’est normal. D’autant qu’il mériterait dejouer plus avec ce qu’il montre à l’entraînement etquand il monte. Après, on peut jouer ensembleaussi. Quand c’est le cas, je glisse sur le flancmais

“IL MÉRITE D’ÊTRE TITULAIRE”Eric Di Meco, exdéfenseur et exmanager sportif de l’OM,est tombé sous le charme de Michy Batshuayi

Il est commentateur sportif pour beIN Sports, le détenteur des droits de la Ligue 1notamment. Il est aussi un ancien de l’OM : il y a disputé 277 matches avant d’y reve-nir comme manager sportif. Bref : Eric Di Meco, puisque c’est de lui qu’il s’agit, estbien placé pour évoquer les débuts de Michy Batshuayi à Marseille.“Je ne le connaissais pas du tout. La première fois que j’ai vu son nom, c’était dans lesjournaux pour annoncer son transfert à l’OM”, commence Di Meco. “Commemoi, laFrance le découvre et c’est plutôt une bonne surprise. Sur le peu deminutes qu’il ajouées, il a montré toutes ses qualités : il a chaque fois le bon geste et il se crée chaquefois des occasions. Il est fort dos au but, il sait jouer dans la profondeur, il est dangereuxdans les 16m, etc. Chaque fois qu’il est monté au jeu, il a été dangereux. Cela pourrait ledesservir car il risque de devenir un joker de luxe.”Pour l’ex-international français, Michy Batshuayi mérite davantage.“L’OM est en tête, mais on ne peut pas dire que le secteur offensif donne pleine satisfac-tion. J’ai expliqué lors d’unmatch qu’il fallait l’essayer comme titulaire, avec Gignac àdroite. Batshuayi le mérite. Quoi qu’il arrive, il aura un rôle à jouer : les adversaires vontdemoins enmoins jouer le jeu face à l’OM. Marcelo Bielsa aura besoin de joueurs capa-bles de faire la différence.”Cela dit, Eric Di Meco conseille à Michy Batshuayi de rester patient.“Pour grandir, il n’y a pas mieux que l’OM. Il y a assez d’exemples. Vu la pression qu’il y adans ce club, cela sert pour toute la carrière. Regardez Drogba, Ribery, Nasri, etc. Michyne doit pas être impatient. Son heure viendra.”D’autant qu’on parle d’un départ d’André-Pierre Gignac.“Batshuayi peut devenir l’avant-centre de l’OM. Je ne pense pas que l’âge pose un problè-me pour assumer ce statut. L’OM n’a plus les moyens de se payer des grandes stars etdoit miser sur les jeunes. Le recrutement est fait en ce sens. Si Bielsa reste et que les jeu-nes gardent les pieds sur terre, cela peut le faire. Le coach est en train de les préparer. Etsi Batshuayi met des buts et continue à se donner à 200% comme il le fait quand il mon-te au jeu, il sera directement adopté par le public marseillais.” l

x Tous les joueurs de l’OM se sont jetés sur Michy Batshuayi après son premier but en Ligue 1. (PHOTONEWS)

je peuxme réaxer parmes appels, ce qui faitqu’on est côte à côte et qu’on peut combiner. Jepense donc qu’on pourrait faire un bon duo.”

MaisMarcelo Bielsa admet lui-mêmequ’il n’a pas encore trouvé la solution tacti-que pour aligner plus souvent ce tandem.Du coup,Michy Batshuayi doit prendre sonmal en patience.

“Il est jeune, il est là pour engranger de l’ex-périence et pour, si possible, prendrema suc-cession”, commenteGignac. “Il peut être l’undes très grands attaquants que l’OMattend de-puis longtemps. Pour son âge, c’est lemeilleurattaquant avec qui j’ai joué. Il n’a que 21 ansmais il est complet. Il a le sens du but, il frappefort, y compris du gauche, il est adroit, il a desappels extraordinaires, il saute haut, il gardebien le ballon, il a des qualités de vitesse, depuissance et de percussion… Il ne luimanqueque l’expérience, en fait. De la Ligue 1, surtout.C’est un autre championnat que la Jupiler Lea-gue, donc il faut qu’il s’adapte. Les défensessont intelligentes et robustes. Mais dès qu’il se-ra acclimaté et qu’il aura l’expérience de la Li-gue 1, je pense qu’il va faire desmalheurs.”

“DIFFICILE À GÉRER ? C’EST UN AGNEAU !”Pour l’instant, c’est André-Pierre Gignac

qui fait unmalheur… Il réussit l’un desmeilleurs débuts de saison de sa carrière.Grâce à la concurrence deMichy Bats-huayi ?

“C’est possible”, admet-il. “Dans lesmatchesde préparation, on a eu lemême temps de jeu.Le coach nous amis sur un pied d’égalité. Mi-chy a fait une super-préparation, il amarquébeaucoup, il a prouvé qu’il pouvait jouer.Après, le coach a peut-être privilégié l’expérien-ce, enma faveur. Mais sinon, il méritait ausside débuter la saison comme titulaire. Honnête-ment, je pense qu’il serait facilement titulairedans 90 % des clubs de Ligue 1, qu’il joueraittout le temps et qu’il aurait déjà inscrit un pa-quet de buts.”

En Belgique, certains pensent que l’ex-Standardman vitmal la situation. D’autresdisent qu’il a fait unmauvais choix en si-gnant à l’OM.

“Je sais qu’en Belgique, il a une image dejoueur difficile à gérer. Mais ce n’est pas du toutle cas. C’est un agneau !” rétorqueGignac.“Quand il ne débute pas ou qu’il ne rentre pas,on sent de la frustration,mais c’est pareil cheztous les joueurs. L’OM reste un bon choix. Dansson plan de carrière, l’OM, c’est beaucoup re-gardé, c’est vu dans lemonde entier. Donc s’ilfait deux grosses saisons avec beaucoup debuts, il pourra signer dans les plus grandsclubs européens. Je pense que c’est son objectif.Même si tu restes longtemps ici et que tumetsbeaucoup de buts, tu deviens une légende. Pa-pin, Drogba… Il y a une tradition exceptionnel-le ici.”

Une tradition dans laquelleMichy Bats-huayi espère s’inscrire.

“Michy a le profil pour devenir la prochainestar deMarseille”, conclut Rod Fanni. “Lessupporters aiment les buteurs. Et commeMichypeut être spectaculaire dans son jeu, par sesdribbles, sa capacité à perforer, il peut beau-coup plaire. S’il met beaucoup de buts avec cestyle-là, je pense que personne ne pourra luivoler la vedette.”l



€9,95 /mois


Technique“Une très

bonne frappe”“J’ai tout de suite vu lors de son premier match que Trebeln’était pas le genre de joueur à faire lever les foules, ce qui

n’est pas dit de manière péjorative. C’est un joueur decombinaisons, il a un bon passing court. Il a la faculté

d’éviter les duels où il sent qu’il ne doit pas aller. Il y a auStandard un problème de couverture mutuelle au milieu encas de perte de balle. Il peut encore s’améliorer dans cedomaine, ce qui, en soit, n’est pas compliqué. C’est un

joueur à structurer et l’entraîneur a un rôle prépondérantà jouer à ce niveau. Il a une très bonne frappe, pure,appuyée. Je suis certain qu’il va inscrire des buts entirant en dehors du rectangle. On doit peut-êtredéplorer un manque de variété dans son jeu.

Il joue souvent court, mi-long, alorsqu’il pourrait chercher les

transversales”

Tactique“Un joueur multi-tâches”

“C’est un gaucher, ce qui est intéressant car je ne pensepas que le Standard possède de tels joueurs dans

le milieu de terrain. C’est toujours bien pour trouverde l’équilibre dans le jeu. Il joue avec ses qualités au profitde l’équipe, et non de lui-même. Il ne fera pas de gestesspectaculaires, mais se montre d’une sobriété efficace.Il a toujours affiché un bon niveau même si le Standardtraversait une période compliquée. C’est une valeur sûre,un joueur multi-tâches. Il ne lâche rien et a une certaineforme de retenue. Parfois, il se montre un peu court au

pressing. Il sait quand aller au bout de son tacle.Quand il a évolué en numéro 10 contre Lokeren en

Coupe, en première mi-temps, on voit qu’il necomprenait pas exactement ce qu’il devaitfaire. En tant que numéro 8, il a mieux

accompagné les attaques. C’estselon moi son poste de

prédilection.”

AdrienTrebel

(Standard)(PHO

TONEW

S)

AdrienTrebel

(Standard)(PHO

TONEW

S)

Physique“Pas un

petit moteur”“Trebel a du volume et une certaine

mobilité. Cela lui sert à éviter les duels. Ildoit développer son jeu long. Il n’a pasun faible volume de course. Il est sansdoute pénalisé par son petit gabaritmais il ne lâche rien. Je ne pense

en tout cas pas qu’il ait unpetit moteur.”

Technique“Une très

bonne frappe”“J’ai tout de suite vu lors de son premier match que Trebeln’était pas le genre de joueur à faire lever les foules, ce qui

n’est pas dit de manière péjorative. C’est un joueur decombinaisons, il a un bon passing court. Il a la faculté

d’éviter les duels où il sent qu’il ne doit pas aller. Il y a auStandard un problème de couverture mutuelle au milieu encas de perte de balle. Il peut encore s’améliorer dans cedomaine, ce qui, en soit, n’est pas compliqué. C’est un

joueur à structurer et l’entraîneur a un rôle prépondérantà jouer à ce niveau. Il a une très bonne frappe, pure,appuyée. Je suis certain qu’il va inscrire des buts entirant en dehors du rectangle. On doit peut-êtredéplorer un manque de variété dans son jeu.

Il joue souvent court, mi-long, alorsqu’il pourrait chercher les

transversales”

Tactique“Un joueur multi-tâches”

“C’est un gaucher, ce qui est intéressant car je ne pensepas que le Standard possède de tels joueurs dans

le milieu de terrain. C’est toujours bien pour trouverde l’équilibre dans le jeu. Il joue avec ses qualités au profitde l’équipe, et non de lui-même. Il ne fera pas de gestesspectaculaires, mais se montre d’une sobriété efficace.Il a toujours affiché un bon niveau même si le Standardtraversait une période compliquée. C’est une valeur sûre,un joueur multi-tâches. Il ne lâche rien et a une certaineforme de retenue. Parfois, il se montre un peu court au

pressing. Il sait quand aller au bout de son tacle.Quand il a évolué en numéro 10 contre Lokeren en

Coupe, en première mi-temps, on voit qu’il necomprenait pas exactement ce qu’il devaitfaire. En tant que numéro 8, il a mieux

accompagné les attaques. C’estselon moi son poste de

prédilection.”

Mental“Un roquet avec unetrès bonne mentalité”

“C’est un roquet qui a une très bonne mentalité, ce qui luipermet de s’adapter aux différents rôles qu’on peut lui

donner. Il a une belle faculté d’adaptation. Certes, il ne saitpas flamber mais il ne sera pas mauvais non plus ! C’est ungarçon assez humble, qui ne doit certainement pas êtredifficile dans un vestiaire. S’il a montré du caractère pour

partir de Nantes, l’un des meilleurs clubs formateursfrançais, il n’est toutefois pas une grande gueule. Cen’est pas lui qui va recadrer les jeunes. Il va prendrede l’épaisseur au niveau de l’influence dans le jeu.

Il entraîne les autres dans son sillage. On abesoin de joueurs comme ça. Il peutmettre le feu à une rencontre, mais

ne va pas s’afficher en tantque leader.”

Ü LE PORTRAIT TECHNIQUE parAlexTeklak, consultantDHetProximus

“IL MÉRITE D’ÊTRE TITULAIRE”Eric Di Meco, exdéfenseur et exmanager sportif de l’OM,est tombé sous le charme de Michy Batshuayi

Il est commentateur sportif pour beIN Sports, le détenteur des droits de la Ligue 1notamment. Il est aussi un ancien de l’OM : il y a disputé 277 matches avant d’y reve-nir comme manager sportif. Bref : Eric Di Meco, puisque c’est de lui qu’il s’agit, estbien placé pour évoquer les débuts de Michy Batshuayi à Marseille.“Je ne le connaissais pas du tout. La première fois que j’ai vu son nom, c’était dans lesjournaux pour annoncer son transfert à l’OM”, commence Di Meco. “Commemoi, laFrance le découvre et c’est plutôt une bonne surprise. Sur le peu deminutes qu’il ajouées, il a montré toutes ses qualités : il a chaque fois le bon geste et il se crée chaquefois des occasions. Il est fort dos au but, il sait jouer dans la profondeur, il est dangereuxdans les 16m, etc. Chaque fois qu’il est monté au jeu, il a été dangereux. Cela pourrait ledesservir car il risque de devenir un joker de luxe.”Pour l’ex-international français, Michy Batshuayi mérite davantage.“L’OM est en tête, mais on ne peut pas dire que le secteur offensif donne pleine satisfac-tion. J’ai expliqué lors d’unmatch qu’il fallait l’essayer comme titulaire, avec Gignac àdroite. Batshuayi le mérite. Quoi qu’il arrive, il aura un rôle à jouer : les adversaires vontdemoins enmoins jouer le jeu face à l’OM. Marcelo Bielsa aura besoin de joueurs capa-bles de faire la différence.”Cela dit, Eric Di Meco conseille à Michy Batshuayi de rester patient.“Pour grandir, il n’y a pas mieux que l’OM. Il y a assez d’exemples. Vu la pression qu’il y adans ce club, cela sert pour toute la carrière. Regardez Drogba, Ribery, Nasri, etc. Michyne doit pas être impatient. Son heure viendra.”D’autant qu’on parle d’un départ d’André-Pierre Gignac.“Batshuayi peut devenir l’avant-centre de l’OM. Je ne pense pas que l’âge pose un problè-me pour assumer ce statut. L’OM n’a plus les moyens de se payer des grandes stars etdoit miser sur les jeunes. Le recrutement est fait en ce sens. Si Bielsa reste et que les jeu-nes gardent les pieds sur terre, cela peut le faire. Le coach est en train de les préparer. Etsi Batshuayi met des buts et continue à se donner à 200% comme il le fait quand il mon-te au jeu, il sera directement adopté par le public marseillais.” l

x Tous les joueurs de l’OM se sont jetés sur Michy Batshuayi après son premier but en Ligue 1. (PHOTONEWS)

je peuxme réaxer parmes appels, ce qui faitqu’on est côte à côte et qu’on peut combiner. Jepense donc qu’on pourrait faire un bon duo.”

MaisMarcelo Bielsa admet lui-mêmequ’il n’a pas encore trouvé la solution tacti-que pour aligner plus souvent ce tandem.Du coup,Michy Batshuayi doit prendre sonmal en patience.

“Il est jeune, il est là pour engranger de l’ex-périence et pour, si possible, prendrema suc-cession”, commenteGignac. “Il peut être l’undes très grands attaquants que l’OMattend de-puis longtemps. Pour son âge, c’est lemeilleurattaquant avec qui j’ai joué. Il n’a que 21 ansmais il est complet. Il a le sens du but, il frappefort, y compris du gauche, il est adroit, il a desappels extraordinaires, il saute haut, il gardebien le ballon, il a des qualités de vitesse, depuissance et de percussion… Il ne luimanqueque l’expérience, en fait. De la Ligue 1, surtout.C’est un autre championnat que la Jupiler Lea-gue, donc il faut qu’il s’adapte. Les défensessont intelligentes et robustes. Mais dès qu’il se-ra acclimaté et qu’il aura l’expérience de la Li-gue 1, je pense qu’il va faire desmalheurs.”

“DIFFICILE À GÉRER ? C’EST UN AGNEAU !”Pour l’instant, c’est André-Pierre Gignac

qui fait unmalheur… Il réussit l’un desmeilleurs débuts de saison de sa carrière.Grâce à la concurrence deMichy Bats-huayi ?

“C’est possible”, admet-il. “Dans lesmatchesde préparation, on a eu lemême temps de jeu.Le coach nous amis sur un pied d’égalité. Mi-chy a fait une super-préparation, il amarquébeaucoup, il a prouvé qu’il pouvait jouer.Après, le coach a peut-être privilégié l’expérien-ce, enma faveur. Mais sinon, il méritait ausside débuter la saison comme titulaire. Honnête-ment, je pense qu’il serait facilement titulairedans 90 % des clubs de Ligue 1, qu’il joueraittout le temps et qu’il aurait déjà inscrit un pa-quet de buts.”

En Belgique, certains pensent que l’ex-Standardman vitmal la situation. D’autresdisent qu’il a fait unmauvais choix en si-gnant à l’OM.

“Je sais qu’en Belgique, il a une image dejoueur difficile à gérer. Mais ce n’est pas du toutle cas. C’est un agneau !” rétorqueGignac.“Quand il ne débute pas ou qu’il ne rentre pas,on sent de la frustration,mais c’est pareil cheztous les joueurs. L’OM reste un bon choix. Dansson plan de carrière, l’OM, c’est beaucoup re-gardé, c’est vu dans lemonde entier. Donc s’ilfait deux grosses saisons avec beaucoup debuts, il pourra signer dans les plus grandsclubs européens. Je pense que c’est son objectif.Même si tu restes longtemps ici et que tumetsbeaucoup de buts, tu deviens une légende. Pa-pin, Drogba… Il y a une tradition exceptionnel-le ici.”

Une tradition dans laquelleMichy Bats-huayi espère s’inscrire.

“Michy a le profil pour devenir la prochainestar deMarseille”, conclut Rod Fanni. “Lessupporters aiment les buteurs. Et commeMichypeut être spectaculaire dans son jeu, par sesdribbles, sa capacité à perforer, il peut beau-coup plaire. S’il met beaucoup de buts avec cestyle-là, je pense que personne ne pourra luivoler la vedette.”l



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MICHY AURABIENTÔTSON SLAM

Doumey, supportricen°1 de l’OM,connaît bienl’attaquant belge :“Je connais un endroitd’où je peux voirles entraînementsà huis clos !”

Quand il quitte la Commanderie, Michy Batshuayi croise Doumey. Chaque jour, “excepté quandil pleut, ce qui n’arrive pas souvent”, la supportrice n°1 de l’OM attend la sortie des joueurs pourun petit mot, une photo, une signature. Ou pour leur réciter un poème personnalisé.“Avant, il y avait Lili, une supportrice de l’OM très connue ici. Elle préparait des banderoles. Com-me elle est fatiguée, j’ai pris le relais. Moi, ma spécialité, c’est le slam.”Doumey sort un album du coffre de son scooter.“Regardez, celui-là, c’est le premier slam que j’ai fait. C’était pour Monsieur Gerets. Depuis, j’enfais pour tout le monde : joueurs, coaches, etc. Onme connaît par rapport à cela.”Au fil des pages, les poèmes et les photos se succèdent. Mais pas encore de trace de MichyBatshuayi.“Le slam est en cours de préparation. Avec un dessin aux couleurs belges. J’ai déjà eu un contactavec Michy. Je lui ai demandé de s’arrêter pour me signer unmaillot de l’équipe nationale belgeque j’avais chez moi. Il était content et il l’a fait volontiers. Il est disponible. Et sur le terrain, c’estun bouffeur de cage, un buteur.”Même s’il n’a pas encore beaucoup joué, Doumey semble bien connaître le style de l’attaquantbelge.“Je le vois aux entraînements. Normalement, ils sont tous à huis clos, mais je connais un endroitd’où on peut voir les séances…Michy est très concentré, il n’a pas peur d’assumer les responsabili-tés qu’on lui donne. Et c’est un buteur. Un futur grand de l’OM.” l

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Mitchke, entrePrince de BelAiret Maya l’abeille

Michy Batshuayiest très bien intégré

dans le vestiaire de l’OM.Et il est aussi

pas mal chambrépar ses coéquipiers

surpris par son look…

Comment se comporte un p’tit Belgedans le vestiaire de l’OM ?

“Il s’est très vite intégré. Il n’est pas dutout impressionné. Avec les qualités qu’il

a, il sent qu’il a les capacités pour apporter quel-que chose à l’équipe”, répondRod Fanni. “Il a dela chance d’être dans un vestiaire relativement fa-cile. Il a été accueilli à bras ouverts. S’il avait plusde temps de jeu, il serait super épanoui.”

Dans le vestiaire,Michy Batshuayi est le voi-sin deDimitri Payet. “Je ne le connaissais pas etj’ai été agréablement surpris par son niveau”,commente l’international français. “J’ai aussidécouvert un super-mec, sympathique commetous les Belges que j’ai fréquentés jusqu’àmainte-nant. Eden (Hazard) et Kevin (Mirallas) parexemple.”

Pour André-Pierre Gignac, le contexte étaitfavorable à l’intégration deMichy Batshuayi.

“On a la chance d’avoir plusieurs jeunes, de lamê-me génération. Ilsmangent ensemble, ils se re-trouvent. En plus, il y avait un nouvel entraîneur,un nouveau départ pour tout le club. Et on est pre-mier. Si Michy était arrivé dans une année difficile,cela n’aurait peut-être pas été pareil.”

“IL NE JOUE PAS MAIS IL RESTE COOL : C’ESTUN POINT FORT DE SA PERSONNALITÉ”

Et Florian Thauvin d’y aller de son avis enconférence de presse : “Quand vous n’êtes pastitulaire, c’est très compliqué de rester tranquille.Surtout qu’il apporte beaucoup à l’équipe quand ilmonte au jeu.MaisMichy reste cool et il ne seprend pas la tête. C’est quelque chose de fort de sapersonnalité.”

En cinqmois passés avec Batshuayi, ses coé-quipiers ont déjà quelques anecdotes.Mais ilsrestent plutôt discrets sur le sujet.

Gignac : “On a créé un groupe, avec six, septjoueurs dontMendy, Payet, Imbula…On s’envoiedesmessages qu’on est les seuls à pouvoir voir.Des petites conneries. Et à ça, il est très fort. Maispas d’exemple, cela reste entre nous.”

Fanni : “On le chambre un peu sur son style. Il aun look parfois un peu décalé, à la Prince de Bel-Air, Fresh Prince. On l’a vu avec une tenue jaune etnoire, façonMaya l’abeille. Sur ses cheveux aussi,il se fait pasmal chambrer.”

Payet : “Il a dumal sur certainsmots françaiscar lesmêmesmots ne veulent pas forcément direlamême chose qu’en Belgique. Cela crée parfoisdes situations cocasses. Un surnom ?Mitchke.C’est le préparateur physique (NdlR : le Belgenéerlandophone Jan VanWinckel) qui l’appellecomme cela.”l

xMichy Batshuayi sur la Canebière : l’attaquant belgea pris ses marques à Marseille, dans la ville

et dans le vestiaire de l’OM. (STÉPHANIE LECOCQ)

“UN JOUEURCOMPLET”Marcelo Bielsa est élogieuxenvers Batshuayi, mais il luidonne peu de temps de jeu

Assister à une conférence de presse deMarcelo Bielsa, c’est assez bluffant. Pasun seul regard pour ses interlocuteurs.Le coach argentin a les yeux baissés; ilfixe le sol ou la table derrière laquelle ilest assis. Il adoptera cette attitude aussilongtemps qu’il ne maîtrisera pas le fran-çais. En attendant, El Loco s’exprime enespagnol et se fait aider d’un traducteurlors des CP, comme aux entraînements.Et il a souvent été interrogé sur MichyBatshuayi. “Michy Batshuayi apportebeaucoup à l’équipe, mais son évolutionest limitée par sonmanque de temps dejeu”, nous confie Marcelo Bielsa, qui n’ac-corde aucune interview individuelle.“Jouera-t-il plus lors des prochaines se-maines ? Je ne peux pas l’affirmer même sicela dépend demoi. Les joueurs titulairesjouent de telle sorte qu’ils ne méritent pasde devenir remplaçants.”Comme André-Pierre Gignac respire laforme, la tâche est compliquée pour Mi-chy Batshuayi. Car Marcelo Bielsa joueavec un seul attaquant. “Cela fait 15 ansque je réfléchis à l’idée d’aligner deux n°9.J’avais déjà le même problème avec Batis-tuta et Crespo”, a-t-il confié avant lematch contre Nantes. “Si vous mettezdeux n°9 sans meneur de jeu, cela vous pri-ve du joueur qui doit donner les assistsdans la verticalité. Et si, pour mettre deuxn°9, vous enlevez un ailier, vous vous re-trouvez avec deux joueurs dans la surfacemais pas de joueur pour centrer. Donc,pour les aligner, je devrais enlever un élé-ment défensif. Ce n’est pas un choix facileà faire.”Ce ne sont donc pas les qualités ou l’atti-tude de Michy Batshuayi qui sont encause : “Il a le sens de la verticalité, il peutredescendre pour défendre, il est très fortphysiquement, habile, capable de très bientirer avec les deux pieds, courageux, iln’hésite pas à aller au charbon et peut enplus aller sur les côtés. C’est un joueurcomplet.” l

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S’il évolue maintenant àBarcelone, dans l’équiperéserve, et qu’ilcôtoie des stars

comme Messi, Xaviou encore Iniesta,l’ancien Eupenoispense toujours au club où il a

signé son premier contrat pro :“Je ne peux pas oublier Eupen”,

nous confietil

PORTRAIT PAR FABRICE MELCHIOR

C’est l’histoire d’un rêve devenu réalité. Sicette phrase sonne commeun cliché, celui-ci est particulièrement étincelant pourDiawandouDiagne, qui a quitté l’été der-

nier Eupen pour rejoindre l’équipe réserve du FCBarcelone. “Je savais que Barceloneme suivait, je n’aidonc pas été surpris quand les Blaugranasm’ont con-tacté”, nous assurait-il après la victoire contre Grena-de, dimanche dernier. “Il a suffi de régler quelques dé-tails afin que j’apposema signature au bas du contrat.”

Un grand pas en avant pour le Sénégalais qui gar-de la tête sur les épaules et qui sait qu’il n’est pas en-core arrivé. Il convient de dire que son parcours futsemé d’embûches,mais cela lui a permis de se créerune carapace.

À 13 ans, il rejoint l’Académie Aspire en fé-vrier 2008, où il parfait ses gammes avant de débar-quer, avec les représentants de l’Académie, à Eupenen 2012. Pas besoin de temps d’adaptation pour leSénégalais qui s’impose en défensemalgré un physi-que plutôt chétif. Il dispute en effet pour sa premiè-re saison 32 rencontres de championnat, totalisant2.790minutes de temps de jeu. Il devient la pierreangulaire du dispositif défensif germanophone etse voitmême offrir le brassard de capitaine pour sadeuxième saison, qu’il dispute sur lemême rythme,sans toutefois parvenir à fairemonter l’Alliance enpremière division. “Je regarde toujours les résultatsd’Eupen, j’en suis tous les matches. Oui, je parle souventavec des joueurs de l’Alliance. C’est clair, même si je suis

à Barcelone, les gens d’Eupenmemanquent, bienque je sois très content d’être ici. En deux ans, àEupen, j’ai appris beaucoup de choses, notam-ment grâce à BartoloméMárquez López. Le clubm’a beaucoup aidé dans le développement demacarrière. C’est chez les germanophones que j’ai si-gnémon premier contrat pro. On s’y entraînaitdurement. Impossible d’oublier ce club.”

“MESSI, XAVI ET INIESTANE SONT PAS AVARES DE CONSEILS”

QuandDiawandouDiagne évoque Eupen, ils’enflamme et ne peut s’empêcher de parlercomme s’il militait toujours avec les germano-phones. “Cette année, je sens qu’on peut fairequelque chose de bien, qu’on peut monter en pre-mière division. Oui, j’ai l’impression de toujoursfaire partie de club. C’est ma famille. Je viendraid’ailleurs à Eupen, quand j’aurai un peu de repos,mais entre les divers entraînements et les mat-ches, ce n’est pas facile d’avoir quelques jours decongé. Je tiens en tout cas à remercier tous lessupporters eupenois et je souhaite qu’ils conti-nuent àmarquer leur soutien à l’équipe. Ensem-ble, on ira loin…”

Physiquement fort, disposant d’une belletechnique balle au pied, pouvant évoluer à

tous les postes en défense, voiremême aumi-lieu défensif, Diagne reçoit l’occasion de jouerpour la première fois avec son équipe nationa-le face à la Colombie. Attiré par sa jeunesse etson talent, le FC Barcelone l’a donc fait signerjusqu’en 2017. Et les Catalans croient dur com-me fer en leur nouvelle pépite puisqu’ils l’ontinscrit sur la liste des joueurs appelés à dispu-ter la Ligue des Champions, compétition danslaquelle il n’a pas – encore – eu l’occasion des’illustrer. “Tout se passe très bien à Barcelone.J’ai été très bien accueilli par le groupe. J’ai l’im-pression d’avoir intégré une grande famille. Jesuis d’ailleurs en train d’apprendre l’espagnol,grâce à un professeur à la Masia. Ce n’est pas unelangue difficile.”

Le jeune Sénégalais, premier joueur de sonpays à évoluer chez les Catalans, a effectué sesdébuts avec l’équipe première des Blaugranasle 19 juillet dernier, à peine neuf jours après lasignature de son contrat, profitant de l’absen-ce des internationaux qui étaient partis à laCoupe duMonde. “À l’entraînement, je côtoie degrands noms commeMessi, Xavi, Iniesta…C’estgénial ! Certes, je suis dans le groupe amené àdisputer la Ligue des Champions, mais je n’ai pasencore eu la chance de prendre part à unmatchde Liga ou de C1. J’apprends beaucoup en cô-toyant Messi, Xavi ou encore Iniesta. Même à l’en-traînement. Ils ne sont pas avares de conseils etm’en donnent beaucoup. Vermaelen ? Nous avonsparlé une fois. Quand il a appris que je venais deBelgique, il m’a demandé de quel club je venais.”

Depuis sa signature, Diagne, qui porte le nu-méro 20 avec l’équipe B et dont la clause libéra-toire est fixée à 12millions d’euros, évolue plussouvent qu’à son tour avec l’équipe réserve. Il aainsi participé à 15 rencontres, dont 14 en tantque titulaire, avec 1.265minutes et quatre car-tes jaunes à son compteur. “Je ne vis pas à laMasiamais dansmon propre appartement, quin’est pas tellement éloigné du centre d’entraîne-ment. Mon quotidien ? Il est souvent rythmé entreentraînements, avec l’équipe réservemais aussi lapremière, et retour à lamaison. Si je parle avecEnrique ? On discute parfois un petit peu à un en-traînement de l’équipe première auquel il m’aconvié. Il fait confiance au coach de l’équipe Bquant àmon développement. Ce n’est pas difficilede s’intégrer dans le système préconisé par Barce-lone. En Belgique, on disait d’ailleurs qu’Eupenjouait quelque peu comme Barcelone.”l

xDiawandou Diagne a passé deux saisons à Eupen,dont il est devenu capitaine. Débarqué en Catalognel’été dernier, le Sénégalais n’en oublie pour autantpas le club germanophone. (PHOTONEWS/D. R.)

Diawandou DiagnePays : SénégalDate de naissance : 28/07/1994Lieu de naissance : ThiésTaille : 175 cmPoids : 63 kgPoste : défenseurClub actuel : FC Barcelone B

ENBREF

Ü Signe avec l’Académie Aspire en 2008Ü Rejoint Eupen en 2012Ü Première sélection avec les A du Sénégal

le 31 mai 2014Ü Signe à Barcelone le 10 juillet 2014

Ü C. V. EXPRESS

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La belleaventure

d’unPanda


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QuandDiawandouDiagne évoque Eupen, ils’enflamme et ne peut s’empêcher de parlercomme s’il militait toujours avec les germano-phones. “Cette année, je sens qu’on peut fairequelque chose de bien, qu’on peut monter en pre-mière division. Oui, j’ai l’impression de toujoursfaire partie de club. C’est ma famille. Je viendraid’ailleurs à Eupen, quand j’aurai un peu de repos,mais entre les divers entraînements et les mat-ches, ce n’est pas facile d’avoir quelques jours decongé. Je tiens en tout cas à remercier tous lessupporters eupenois et je souhaite qu’ils conti-nuent àmarquer leur soutien à l’équipe. Ensem-ble, on ira loin…”

Physiquement fort, disposant d’une belletechnique balle au pied, pouvant évoluer à

tous les postes en défense, voiremême aumi-lieu défensif, Diagne reçoit l’occasion de jouerpour la première fois avec son équipe nationa-le face à la Colombie. Attiré par sa jeunesse etson talent, le FC Barcelone l’a donc fait signerjusqu’en 2017. Et les Catalans croient dur com-me fer en leur nouvelle pépite puisqu’ils l’ontinscrit sur la liste des joueurs appelés à dispu-ter la Ligue des Champions, compétition danslaquelle il n’a pas – encore – eu l’occasion des’illustrer. “Tout se passe très bien à Barcelone.J’ai été très bien accueilli par le groupe. J’ai l’im-pression d’avoir intégré une grande famille. Jesuis d’ailleurs en train d’apprendre l’espagnol,grâce à un professeur à la Masia. Ce n’est pas unelangue difficile.”

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Depuis sa signature, Diagne, qui porte le nu-méro 20 avec l’équipe B et dont la clause libéra-toire est fixée à 12millions d’euros, évolue plussouvent qu’à son tour avec l’équipe réserve. Il aainsi participé à 15 rencontres, dont 14 en tantque titulaire, avec 1.265minutes et quatre car-tes jaunes à son compteur. “Je ne vis pas à laMasiamais dansmon propre appartement, quin’est pas tellement éloigné du centre d’entraîne-ment. Mon quotidien ? Il est souvent rythmé entreentraînements, avec l’équipe réservemais aussi lapremière, et retour à lamaison. Si je parle avecEnrique ? On discute parfois un petit peu à un en-traînement de l’équipe première auquel il m’aconvié. Il fait confiance au coach de l’équipe Bquant àmon développement. Ce n’est pas difficilede s’intégrer dans le système préconisé par Barce-lone. En Belgique, on disait d’ailleurs qu’Eupenjouait quelque peu comme Barcelone.”l

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