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DRIES MERTENS “Les baffes m’ont fait grandir” N° 19 MAGAZINE GRATUIT 31 JANVIER 2015

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DRIESMERTENS“Les baffesm’ont fait

grandir”

N° 19MAGAZINE GRATUIT

31 JANVIER 2015

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UNE SEMAINE EN BALLON UNE SEMAINE EN BALLON

Ü ÉDITO ParBenoîtDelhauteur

SUPERSUB

Ne le qualifiez surtout pas de supersub. Car le ter-me de remplaçant de luxe ne lui convient pas.Il a même le don de le vexer.On peut le comprendre. Le carburant de Dries Mer-tens est le même que celui de tous les footballeurs :le temps de jeu. Cette saison, il enmanque.À Naples, il est enmoyenne à 55minutes parmatch. Chez les Diables, ce temps de jeumoyenparmatch chute à 45minutes.Pour justifier sa situation en club, Mertens lui-mê-me utiliser l’argument, dans nos colonnes, de la ro-tation. Il prétend que l’intensité du football italien,qui oblige tout le monde à défendre, compliquela tâche des attaquants. C’est un argument qui sedéfend.En équipe nationale, la situation est sensiblementdifférente. Si Mertens n’y est pas un titulaire, c’estune simple question de choix. D’où la frustration duNapolitain, qui a souvent dumal à la cacher. Tantmieux : il a souvent réussi à transformer cette rageen énergie positive une fois monté au jeu.Mais il faut bien constater que dans leur groupeactuel, les titulaires indiscutables sont rares. Cour-tois, Kompany, Witsel, De Bruyne et Hazard sontà nos yeux les seuls vrais incontournables, mêmes’il faut encore trouver unemanière efficacede faire jouer Eden et Kevin ensemble.Pour les autres, dont fait partie Mertens, il ne restequ’une chose à faire : espérer jouer. C’est la loi ausein d’une sélection qui a de si hautes ambitions. l

LE COUP DE SANGQuand Mexès fâché, Mexès étrangler

Le défenseur français du Milan AC Philippe Mexès a été exclu pour avoir mis la main aucou de Mauri, avec qui il venait de s’accrocher. Après son carton rouge, Mexès est re-tourné vers le capitaine de la Lazio et a fait mine de vouloir l’étrangler. Ces coéquipiersont dû faire barrage et l’ont forcé à quitter le terrain.

AFP

LE SPONSOR Cristiano Ronaldosur les maillots de l’União MadeiraOriginaire de l’île de Madère, Cristiano Ronaldo est devenu le sponsorde l’União Madeira par l’intermédiaire de son musée où il expose sestrophées, maillots, etc. L’accord a été facilité par Hugo Aveiro, un desadministrateurs du club de D2 portugaise qui est également le frèredu triple Ballon d’Or. Une belle manière de montrer une nouvelle foisson attachement à ses racines.

DR

LE JACKPOT 45.000 eurosla semaine pour un gamin de 16 ans

Le prodige norvégien Martin Odegaard, qui vient de signer à 16 ansavec le Real Madrid, a assuré que son choix avait été dicté par des con-sidérations purement sportives, plutôt que financières, alors que desspéculations font état d’un salaire faramineux. Selon des médias nor-végiens, Odegaard touchera quelque 45.000 euros par semaine. “J’aichoisi ce qui était le mieux pour moi sur le plan sportif”, a-t-il affirmé.Également convoité par de nombreux autres grands clubs européensdont le Bayern Munich, Arsenal, Liverpool ou encore l’Ajax, l’interna-tional norvégien (trois sélections) a fait valoir que Castilla (3e division)était entraîné par Zinédine Zidane, “un des meilleurs footballeurs detous les temps”, selon lui.

PHO

TO

NEW

S

LE TWEET“Que Dieu accepte notre prière,

mon père fut mon inspiration, il afait de moi l’homme que je suis

aujourd’hui. Je suis très fierd’avoir passé 25 ans avec lui.Il m’a enseigné la vraie valeur

de la vie. Je t’aime pour toujours.Allah y ahmo. RIP dad”

Nacer Chadliaprès la perte de son papa Ramdan

NUMÉRO GÉNÉRAL 02/744.44.55Administrateur délégué et éditeur responsable François le HodeyDirecteur général Denis PierrardRédacteur en chef Ralph VankrinkelveldtResponsable du magazine Benoît DelhauteurResponsable rédaction sportive Philippe LacourtMise en pages IPM Press PrintDirection, administration, rédaction rue des Francs, 79 1040 BruxellesFax > (02) 211.28.70 Publicité IPM Advertising > (02) 211.29.59Abonnements > (02) 744.44.55Fax > (02) 744.45.55.E-mail > [email protected] Internet > www.dh.beCrédits Une BelgaMagazine gratuit avec la DH du 31 janvier 2015. Ne peut être vendu séparément.

2 Une semaine en ballon4 Entretien avec DriesMertens8 Portrait techniquey Alex Teklakdécortique le jeu de Dries Mertens

10 Daré Nibombéy Portrait et vécu d’un Africainde Belgique qui a connu la Can et le Mondial…

13 Cinqmajeury Pourquoi il faut aimer le footUS ?14 Temps additionnelyQuiz Can, Panini et à qui

appartiennent ces tatouages…

SOM

MAI

RE AV

PRES

S

10“J’aurais dû lefrapper plus fort.Si je veux frapperun supporter, jele fais. Je ne suispas unmodèle…”

Vingt ans après les faits,Eric Cantona ne regrette pas le coupdepied adressé à un fan de Crystal Palace…

LA MODE À qui sontces improbables chaussures ?Chaque semaine, Lionel Messi partage quelques clichés via son comp-te Instagram. Dernièrement, la star du Barça a dévoilé un cliché d’unepaire de chaussures assez improbable en demandant à ses followers àqui elle appartenait. Réponse : à Daniel Alves…

DR

LA PUB Quand la belleAxelle monnaie ses talentsLa société Ice-Watch cherchait une égériepour sa société. Elle l’a trouvée en la person-ne d’Axelle Despiegelaere. Plus besoin devous présenter cette fan des Diables qui, auBrésil, l’été dernier, avait été élue “plus joliesupportrice du Mondial”. Ce buzz lui avaitpermis de signer un contrat avec L’Oréal,vite résilié après un cliché d’elle à côté d’unoryx mort.

DR

LA CONCURRENCEMadame Rodriguez au Real MadridDans le couple Rodriguez, lesport est une institution. Lafemme de James Rodriguez asuivi son mari en Espagne etjoue au volley-ball pour le…Real Madrid. Daniela Ospina,qui est également la sœur deDavid Ospina, le gardien d’Ar-senal, s’entraîne avec l’équipede volley du Real Madrid de-puis le mois d’octobre et a dis-puté son premier match le11 janvier dernier. Et pour quele couple soit en parfaite har-monie, Daniela Ospina, qui aposé pour un petit cliché sexy,porte le numéro 10, tout com-me l’ancien joueur de l’AS Mo-naco.

DR

2 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 3

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UNE SEMAINE EN BALLON UNE SEMAINE EN BALLON

LE SPONSOR Cristiano Ronaldosur les maillots de l’União MadeiraOriginaire de l’île de Madère, Cristiano Ronaldo est devenu le sponsorde l’União Madeira par l’intermédiaire de son musée où il expose sestrophées, maillots, etc. L’accord a été facilité par Hugo Aveiro, un desadministrateurs du club de D2 portugaise qui est également le frèredu triple Ballon d’Or. Une belle manière de montrer une nouvelle foisson attachement à ses racines.

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LE JACKPOT 45.000 eurosla semaine pour un gamin de 16 ans

Le prodige norvégien Martin Odegaard, qui vient de signer à 16 ansavec le Real Madrid, a assuré que son choix avait été dicté par des con-sidérations purement sportives, plutôt que financières, alors que desspéculations font état d’un salaire faramineux. Selon des médias nor-végiens, Odegaard touchera quelque 45.000 euros par semaine. “J’aichoisi ce qui était le mieux pour moi sur le plan sportif”, a-t-il affirmé.Également convoité par de nombreux autres grands clubs européensdont le Bayern Munich, Arsenal, Liverpool ou encore l’Ajax, l’interna-tional norvégien (trois sélections) a fait valoir que Castilla (3e division)était entraîné par Zinédine Zidane, “un des meilleurs footballeurs detous les temps”, selon lui.

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LA MODE À qui sontces improbables chaussures ?Chaque semaine, Lionel Messi partage quelques clichés via son comp-te Instagram. Dernièrement, la star du Barça a dévoilé un cliché d’unepaire de chaussures assez improbable en demandant à ses followers àqui elle appartenait. Réponse : à Daniel Alves…

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LA CONCURRENCEMadame Rodriguez au Real MadridDans le couple Rodriguez, lesport est une institution. Lafemme de James Rodriguez asuivi son mari en Espagne etjoue au volley-ball pour le…Real Madrid. Daniela Ospina,qui est également la sœur deDavid Ospina, le gardien d’Ar-senal, s’entraîne avec l’équipede volley du Real Madrid de-puis le mois d’octobre et a dis-puté son premier match le11 janvier dernier. Et pour quele couple soit en parfaite har-monie, Daniela Ospina, qui aposé pour un petit cliché sexy,porte le numéro 10, tout com-me l’ancien joueur de l’AS Mo-naco.

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“MONBUTESTD’ÊTRE

FOOTBALLEURETNONLEGARS

DONTTOUTLEMONDE

ESTFAN”Diable très populaire,Dries Mertens a prisune demi­heuredans son agendade ministre pour se confiersur sa notoriété,son quotidien,sa vision de la vieet un peu de football

PAR ROMAIN VAN DER PLUYM

BEL

GA

MertensDries

ENTRETIEN ENTRETIEN

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“MONBUTEST D’ÊTRE

FOOTBALLEURET NON LEGARS

DONTTOUT LE MONDE

EST FAN”Diable très populaire,Dries Mertens a prisune demi­heuredans son agendade ministre pour se confiersur sa notoriété,son quotidien,sa vision de la vieet un peu de football

PAR ROMAIN VAN DER PLUYM

MertensDries

ENTRETIEN ENTRETIEN

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ENTRETIEN ENTRETIEN

Elles en sont toutes folles et ils en sonttous jaloux. Du haut de ses 169 cm,Dries Mertens affole la Belgique de-puis quelques années et encore da-

vantage depuis son but victorieux face à l’Al-gérie. Sympathique, agréable à voir jouer etsouriant, Mertens a tout pour faire fondre lesjeunes filles et leurs mères. Sans oublier lesamateurs de football léché.

Bien installé à Naples, le Louvaniste profitede la vie et de la ville. Celui qui se qualifie aisé-ment d’amoureux de la bella vita à la sauce ita-lienne a fait un petit détour par la Belgique enfin de semaine passée afin de saluer la familleet de croiser quelques partenaires commer-ciaux au Salon de l’Auto.

C’est avec la banane qu’il a accueilli la DHpour discuter de sa vie avec un positivismedont seul Drieske connaît le secret. “Vous savez,tout va toujours bien avec moi”, lance-t-il d’en-trée de jeu.

Tout roule, mais vous ne jouez pasdes masses avec Naples…“Chaque fois que je me retrouve sur le banc, ça fait du bruit en Belgique. La philosophie du coach Benitez est telle que nous effectuons une rotation. Nous savons qui sera sur la pelouse le jour du match ou parfois la veille selon la ses-sion d’entraînement. C’est sa vision du football. Le coach attend énormément de ses ailiers. Je dois faire tout le flanc et c’est physiquement éreintant. Au PSV ou à Utrecht, je jouais 90 mi-nutes à chaque match, mais ce n’est pas tenable en Serie A.”

Votre rôle a évolué ?“Je dois beaucoup plus défendre qu’avant. Avec le PSV, on attaquait à fond et on se mettait à l’abri avant de pouvoir gérer. Ce n’est pas possi-ble dans le championnat italien.”

Certains disent que le style plus défensifde la Serie A perturbe parfois les joueurset Maxime Lestienne (Genoa) le sentà l’heure actuelle !“Je ne sais pas trop ce que pense Maxime car je ne le connais pas bien, mais je vois de quoi il s’agit. La défense est cruciale ici et elle est quali-tativement impressionnante. La preuve : les meilleurs buteurs n’atteignent jamais le total de buts de ceux des autres compétitions européen-nes.”

N’est-ce pas frustrant pour quelqu’un qui,comme vous, aime s’amuser sur la pelouse ?“J’apprécie attaquer sans cesse comme je le fai-sais en Eredivisie. Ici, le plaisir est différent. La semaine passée, j’ai été arracher un ballon dans mon propre rectangle. Les supporters ont appré-cié et le coach a également souligné ce geste. Une telle action est respectée en Italie. D’un point de vue personnel, ça procure une autre sensation, mais elle est aussi plaisante.”

Vous aller finir latéral droit comme ThomasMeunier…“Ça, j’en doute. (rires) Je suis toutefois devenu un joueur nettement plus complet. Je suis plus puissant, j’ai gagné en volume de course et j’ai dû apprendre à me débrouiller dans de plus pe-tits espaces car aux Pays-Bas, nous avions des boulevards devant nous.”

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“Je ne pense pas que je joueraispour un club commeGrozny.Il ne faut jamais dire jamaiset les circonstances font que, parfois,on doit accepter une proposition”

“À Naples, les gens sont fous.Même les grand-mèresne parlent que de foot”

Au sujet de l’engouement autour de son club

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“À NAPLES, MÊME LES GRANDS­MÈRESS’Y CONNAISSENT EN FOOTBALL”Vous avez choisi Naples afin d’évoluer ?“J’avais pas mal d’offres, mais Naples était un choix logique. C’était le plus beau club et la di-rection et le coach me voulaient vraiment.”

Puis, la vie y est belle…“Mon choix était avant tout footballistique. Vous n’imaginez pas à quel point la ville vit pour son club. Les gens sont fous ici. Les grands-mères ne parlent que de ça et on sent qu’elles y connais-sent vraiment quelque chose en football italien. Même en rue, les gens se baladent tous avec un objet rappelant l’équipe. Moi, ça me booste.”

Vous ne pouvez cacher votre amourpour votre nouvelle ville !“La vie est superbe ici et vous savez à quel point ça m’importe. Je ne pense d’ailleurs pas que j’irai jouer pour un club comme Grozny. Il ne faut jamais dire jamais et les circonstances font que, parfois, on doit accepter une proposition. Si je suis maître de la décision, je préfère éviter. J’ai toujours eu de la chance avec mes destinations.”

Mais si votre temps de jeu n’évolue pas,resterez-vous ?“Je préférerais jouer plus. (sourire) Si le coach n’appliquait son système qu’avec une personne, ça me ferait mal, mais je joue comme tout le monde. Les gens me demandent si j’ai peur pour ma place chez les Diables ou si je ne devrais pas forcer mon temps de jeu. Mais je fais comment ? Je ne vais pas me mettre à mal jouer quand l’en-traîneur me fait monter en cours de partie. Mê-me si je me dis parfois que ça peut marcher. (ri-res) Plus sérieusement, je ne suis pas un gars comme ça. Je veux avant tout que mon équipe gagne. Je suis là pour aider Naples. Les chiffres montrent par contre que je peux très bien être décisif lorsque je débute une partie même si cer-tains disent que je suis plus efficace en tant que supersub.”

Il faut ressentir une certaine confiancedu club pour penser de la sorte…“Il faut surtout avoir confiance en soi. Et mon éducation, mon vécu ont fait que j’ai appris à croire en moi. On me disait trop petit à Ander-lecht, trop petit là, j’ai dû redescendre en D2 puisgravir les échelons un par un et ça m’a rendu plus fort. Les multiples gifles m’ont fait grandir.”

“L’EURO ?ON NE PEUT PAS PASSER À CÔTÉ !”Vous êtes-vous fixé des objectifspour cette année 2015 ?“Je dois d’abord penser à mon club avec lequel nous pouvons grimper au classement. Nous sommes troisièmes et nous devons regarder vers le haut du tableau. Avec les Diables, cette année doit être celle de la qualification pour l’Euro. On ne peut pas passer à côté. Personnellement, je dois améliorer mes statistiques.”

Vous sortez d’une année folle au coursde laquelle vous avez mis le pays à vospieds. Vous rendez-vous compte que toutle monde est fou de Dries Mertens ?“Ce sont des choses qui font du bien au moral et qui me motivent à continuer. Si on m’avait dit ça quand je n’étais qu’un gamin, je n’y aurais pas

cru. Je pense que tout le monde apprécie la po-pularité.”

Et si vous pouviez troquer votre popularitécontre du temps de jeu ?“Je suis content avec ce que je vis et qui je suis. (sourire) Mon but est avant tout d’être footbal-leur et non le gars dont tout le monde est fan.”

Un blog a été créé pour dénombrerles 19 fois où vous avez rendu fou le publicen 2014 avec vos photos avec votre chien,votre cœur quand vous marquez, etc.“J’en ai entendu parler via mon père et mon frè-re, mais je n’ai jamais été dessus. Je suis juste spontané dans ce que je fais, je ne calcule pas. C’est comme la photo de mes grands-parents lors du Mondial. Ce sont vraiment mes plus grands fans et je trouvais cela chouette de pos-ter ce cliché.”

Vous êtes également l’un des sportifspréféré des francophones, le deuxièmeBelge le plus recherché sur Googleaprès Stromae et le beau gosse de l’annéepour un hebdomadaire néerlandophone.Vous ne planez pas trop ?“Pas du tout et je ne profite pas de ce succès avecles filles car je vais me marier en juin. J’ai faitmon choix à ce niveau-là. (sourire) J’ai toujoursvoulu rester le même et ça ne va pas changer. Mafamille et me potes me voient comme Dries, pascomme un footballeur célèbre. Mon éducation esten partie responsable de cela, tout comme montrajet dans le monde du football. Je n’ai pas d’uncoup gagné des sommes folles alors que je n’étaismême pas majeur. Les étapes m’ont permis derester les pieds sur terre, de ne pas flamber.”

Vous avez aussi eu la chanced’être parfaitement bien encadré afinde ne pas dévier de votre trajectoire…“C’est aussi grâce à ça que je suis resté un mec lambda. En fait, tous les joueurs sont des gars normaux, mais les gens font penser le contraire car dès que tu fais un pas de travers, tout le monde le sait et tous les regards se braquent sur toi. Faire la moindre connerie est interdit sur-tout avec les réseaux sociaux. J’ai délégué cela à une société et ça me permet de ne pas trop lire ce qui tourne sur moi. J’ai, par exemple, manqué un penalty la semaine passée et je m’en voulais vraiment. La nuit a été difficile. Ç’aurait été pire si j’avais lu ce qui avait été dit sur moi. Je préfère

revenir à la maison au calme avec ma copine et Juliette (NdlR : son chien).”

“J’AI AMENÉ TOUTE MA FAMILLE À NAPLESQUAND MON TRANSFERT ÉTAIT OFFICIEL”On dit que vous aimez les défis…“Si quelqu’un me lance un challenge, j’accepte souvent. J’ai d’ailleurs gagné une bouteille de vin dès mon premier jour au PSV. On m’avait dit que je ne tiendrais pas 14 minutes sur le vélo lors des tests physiques et j’ai tenu un peu plus. Après, j’étais cuit. C’était une belle entrée en ma-tière. Récemment, on m’a taillé un “N” de Naples dans les cheveux suite à une partie de cartes perdue.” (rires)

Vous évoquiez vos proches, votre éduca-tion, la famille est sacrée chez les Mertens ?“Je vais vous expliquer le jour de ma signature à Naples. J’étais en vacances à St-Tropez avec ma compagne et j’ai directement appelé la famille en leur disant de tout laisser tomber. J’ai organi-sé leur vol et on s’est retrouvé à 10 durant 4 jours à Naples. Ce n’est pas tous les jours qu’on signe dans un nouveau club, surtout de cette ampleur. Il fallait marquer le coup.”

Vous êtes du genre généreux…“J’aime faire plaisir et plus encore quand ça me permet de passer du temps avec mes proches. Ma maman fête bientôt son anniversaire et en guise de cadeau, je l’ai invitée à passer quelques jours à Naples avec des copines à elle. Elle ne sa-vait pas non plus que je venais en Belgique et je lui ai fait la surprise. Elle a ouvert la porte et j’étais là avec des fleurs.”

On dit souvent que vous êtes amiavec beaucoup de joueurs !“J’ai pas mal de potes chez les Diables et certainssont déjà venus me rendre visite. Dennis Praet apassé quelques jours chez moi durant les fêtes defin d’année. C’est sympa de pouvoir organiser ça.”

Rassurez-nous, Dries Mertens n’est pasqu’un gars qui profite de la vie…“Tout le monde sait que j’aime les bonnes cho-ses, mais je suis avant tout un pro. Quand je suis dans le cadre du boulot et que je suis au foot, je suis on ne peut plus sérieux. Je ne pense pas être le plus grand talent au monde, mais j’ai tou-jours tout donné pour y arriver.” l

“Suite à une partie de cartesperdue, j’ai dû me tailler le Nde Naples dans les cheveux”

Quand on parie souvent, parfois, on perd…

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ENTRETIEN ENTRETIEN

“À Naples, les gens sont fous.Même les grand-mèresne parlent que de foot”

Au sujet de l’engouement autour de son club

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“À NAPLES, MÊME LES GRANDS­MÈRESS’Y CONNAISSENT EN FOOTBALL”Vous avez choisi Naples afin d’évoluer ?“J’avais pas mal d’offres, mais Naples était un choix logique. C’était le plus beau club et la di-rection et le coach me voulaient vraiment.”

Puis, la vie y est belle…“Mon choix était avant tout footballistique. Vous n’imaginez pas à quel point la ville vit pour son club. Les gens sont fous ici. Les grands-mères ne parlent que de ça et on sent qu’elles y connais-sent vraiment quelque chose en football italien. Même en rue, les gens se baladent tous avec un objet rappelant l’équipe. Moi, ça me booste.”

Vous ne pouvez cacher votre amourpour votre nouvelle ville !“La vie est superbe ici et vous savez à quel point ça m’importe. Je ne pense d’ailleurs pas que j’irai jouer pour un club comme Grozny. Il ne faut jamais dire jamais et les circonstances font que, parfois, on doit accepter une proposition. Si je suis maître de la décision, je préfère éviter. J’ai toujours eu de la chance avec mes destinations.”

Mais si votre temps de jeu n’évolue pas,resterez-vous ?“Je préférerais jouer plus. (sourire) Si le coach n’appliquait son système qu’avec une personne, ça me ferait mal, mais je joue comme tout le monde. Les gens me demandent si j’ai peur pour ma place chez les Diables ou si je ne devrais pas forcer mon temps de jeu. Mais je fais comment ? Je ne vais pas me mettre à mal jouer quand l’en-traîneur me fait monter en cours de partie. Mê-me si je me dis parfois que ça peut marcher. (ri-res) Plus sérieusement, je ne suis pas un gars comme ça. Je veux avant tout que mon équipe gagne. Je suis là pour aider Naples. Les chiffres montrent par contre que je peux très bien être décisif lorsque je débute une partie même si cer-tains disent que je suis plus efficace en tant que supersub.”

Il faut ressentir une certaine confiancedu club pour penser de la sorte…“Il faut surtout avoir confiance en soi. Et mon éducation, mon vécu ont fait que j’ai appris à croire en moi. On me disait trop petit à Ander-lecht, trop petit là, j’ai dû redescendre en D2 puisgravir les échelons un par un et ça m’a rendu plus fort. Les multiples gifles m’ont fait grandir.”

“L’EURO ?ON NE PEUT PAS PASSER À CÔTÉ !”Vous êtes-vous fixé des objectifspour cette année 2015 ?“Je dois d’abord penser à mon club avec lequel nous pouvons grimper au classement. Nous sommes troisièmes et nous devons regarder vers le haut du tableau. Avec les Diables, cette année doit être celle de la qualification pour l’Euro. On ne peut pas passer à côté. Personnellement, je dois améliorer mes statistiques.”

Vous sortez d’une année folle au coursde laquelle vous avez mis le pays à vospieds. Vous rendez-vous compte que toutle monde est fou de Dries Mertens ?“Ce sont des choses qui font du bien au moral et qui me motivent à continuer. Si on m’avait dit ça quand je n’étais qu’un gamin, je n’y aurais pas

cru. Je pense que tout le monde apprécie la po-pularité.”

Et si vous pouviez troquer votre popularitécontre du temps de jeu ?“Je suis content avec ce que je vis et qui je suis. (sourire) Mon but est avant tout d’être footbal-leur et non le gars dont tout le monde est fan.”

Un blog a été créé pour dénombrerles 19 fois où vous avez rendu fou le publicen 2014 avec vos photos avec votre chien,votre cœur quand vous marquez, etc.“J’en ai entendu parler via mon père et mon frè-re, mais je n’ai jamais été dessus. Je suis juste spontané dans ce que je fais, je ne calcule pas. C’est comme la photo de mes grands-parents lors du Mondial. Ce sont vraiment mes plus grands fans et je trouvais cela chouette de pos-ter ce cliché.”

Vous êtes également l’un des sportifspréféré des francophones, le deuxièmeBelge le plus recherché sur Googleaprès Stromae et le beau gosse de l’annéepour un hebdomadaire néerlandophone.Vous ne planez pas trop ?“Pas du tout et je ne profite pas de ce succès avecles filles car je vais me marier en juin. J’ai faitmon choix à ce niveau-là. (sourire) J’ai toujoursvoulu rester le même et ça ne va pas changer. Mafamille et me potes me voient comme Dries, pascomme un footballeur célèbre. Mon éducation esten partie responsable de cela, tout comme montrajet dans le monde du football. Je n’ai pas d’uncoup gagné des sommes folles alors que je n’étaismême pas majeur. Les étapes m’ont permis derester les pieds sur terre, de ne pas flamber.”

Vous avez aussi eu la chanced’être parfaitement bien encadré afinde ne pas dévier de votre trajectoire…“C’est aussi grâce à ça que je suis resté un mec lambda. En fait, tous les joueurs sont des gars normaux, mais les gens font penser le contraire car dès que tu fais un pas de travers, tout le monde le sait et tous les regards se braquent sur toi. Faire la moindre connerie est interdit sur-tout avec les réseaux sociaux. J’ai délégué cela à une société et ça me permet de ne pas trop lire ce qui tourne sur moi. J’ai, par exemple, manqué un penalty la semaine passée et je m’en voulais vraiment. La nuit a été difficile. Ç’aurait été pire si j’avais lu ce qui avait été dit sur moi. Je préfère

revenir à la maison au calme avec ma copine et Juliette (NdlR : son chien).”

“J’AI AMENÉ TOUTE MA FAMILLE À NAPLESQUAND MON TRANSFERT ÉTAIT OFFICIEL”On dit que vous aimez les défis…“Si quelqu’un me lance un challenge, j’accepte souvent. J’ai d’ailleurs gagné une bouteille de vin dès mon premier jour au PSV. On m’avait dit que je ne tiendrais pas 14 minutes sur le vélo lors des tests physiques et j’ai tenu un peu plus. Après, j’étais cuit. C’était une belle entrée en ma-tière. Récemment, on m’a taillé un “N” de Naples dans les cheveux suite à une partie de cartes perdue.” (rires)

Vous évoquiez vos proches, votre éduca-tion, la famille est sacrée chez les Mertens ?“Je vais vous expliquer le jour de ma signature à Naples. J’étais en vacances à St-Tropez avec ma compagne et j’ai directement appelé la famille en leur disant de tout laisser tomber. J’ai organi-sé leur vol et on s’est retrouvé à 10 durant 4 jours à Naples. Ce n’est pas tous les jours qu’on signe dans un nouveau club, surtout de cette ampleur. Il fallait marquer le coup.”

Vous êtes du genre généreux…“J’aime faire plaisir et plus encore quand ça me permet de passer du temps avec mes proches. Ma maman fête bientôt son anniversaire et en guise de cadeau, je l’ai invitée à passer quelques jours à Naples avec des copines à elle. Elle ne sa-vait pas non plus que je venais en Belgique et je lui ai fait la surprise. Elle a ouvert la porte et j’étais là avec des fleurs.”

On dit souvent que vous êtes amiavec beaucoup de joueurs !“J’ai pas mal de potes chez les Diables et certainssont déjà venus me rendre visite. Dennis Praet apassé quelques jours chez moi durant les fêtes defin d’année. C’est sympa de pouvoir organiser ça.”

Rassurez-nous, Dries Mertens n’est pasqu’un gars qui profite de la vie…“Tout le monde sait que j’aime les bonnes cho-ses, mais je suis avant tout un pro. Quand je suis dans le cadre du boulot et que je suis au foot, je suis on ne peut plus sérieux. Je ne pense pas être le plus grand talent au monde, mais j’ai tou-jours tout donné pour y arriver.” l

“Suite à une partie de cartesperdue, j’ai dû me tailler le Nde Naples dans les cheveux”

Quand on parie souvent, parfois, on perd…

DR

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Ü parAlex Teklak, consultantDHetProximus

Mental“Un petit complexed’infériorité”

“Je pense que par rapport aux autres Diables Rougescomme Hazard ou De Bruyne et par rapport aux cadors deNaples, Dries affichait un petit complexe d’infériorité. Unesorte de modestie un peu trop prononcée. C’est un garçon

qui a besoin de grandir et de franchir des étapes. En passantdes Pays-Bas à Naples, un club du subtop, il a réussi cettepremière étape en avant dans sa carrière. La tournante à

Naples et son rôle souvent évoqué de joker chez lesDiables sont des situations qu’il accepte plus ou moins.

Mais ce n’est pas le type de garçon à amener de lamauvaise humeur dans le groupe à cause de cela.

Il va travailler pour faire changer d’avis sonentraîneur. Je pense que

c’est un joueur que chaque coachaimerait avoir dans son

groupe.”

Tactique“Un travail important

en Italie”“En arrivant en Italie, Dries a dû s’adapter à unfootball plus fermé qu’aux Pays-Bas. Il joue

maintenant contre des blocs beaucoup plus bas. Il adû augmenter sa capacité de volume de course,travailler son replacement défensif et appliquerun pressing plus agressif. C’est pour toutes ces

raisons qu’il n’a pas été directementconsidéré comme un titulaire.

Maintenant, par contre,il est considéré comme unjoueur sur qui on peut

compter.”

Technique“Crochet court et

conduite de balle précise”“Dries est un garçon très fort balle au pied. Il est douépour évoluer dans des petits espaces. Son crochet courtet son explosivité sur les premiers mètres représententde beaux atouts dans son jeu. Il possède une capacitéd’exécution assez rapide et sa technique lui permet de

garder le cuir très près de son pied. Ce qui metsouvent son opposant direct dans les ennuis car il

lui est difficile d’anticiper les mouvements deDries. Au niveau de la frappe de balle, il peut

aussi bien la faire brosser ou du cou-de-pied. Voilà encore une armeintéressante dans son panel

technique.”

LEPORTRAIT

TECHNIQ

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Dries

Mertens>Nap

lesetDiableRo

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(PHOTO

NEW

S)

Physique“Son gabarit ?Un avantage…”

“Vu sa position sur les flancs, son petit gabaritest un avantage plus qu’un inconvénient. La modeest au faux ailier qui rentre sur son bon pied. Dries

est petit mais costaud dans les duels, on ne lebouge pas facilement. Il faut dire que vusa vivacité, il échappe souvent aux duels.Par contre, il manque de puissance sur leslongues courses de 30-35 m. C’est pour

cela qu’il préfère qu’on joue dansses pieds et non pas en

profondeur.”

Page 9: Supdh 20150131 supdh full

Mental“Un petit complexed’infériorité”

“Je pense que par rapport aux autres Diables Rougescomme Hazard ou De Bruyne et par rapport aux cadors deNaples, Dries affichait un petit complexe d’infériorité. Unesorte de modestie un peu trop prononcée. C’est un garçon

qui a besoin de grandir et de franchir des étapes. En passantdes Pays-Bas à Naples, un club du subtop, il a réussi cettepremière étape en avant dans sa carrière. La tournante à

Naples et son rôle souvent évoqué de joker chez lesDiables sont des situations qu’il accepte plus ou moins.

Mais ce n’est pas le type de garçon à amener de lamauvaise humeur dans le groupe à cause de cela.

Il va travailler pour faire changer d’avis sonentraîneur. Je pense que

c’est un joueur que chaque coachaimerait avoir dans son

groupe.”

Tactique“Un travail important

en Italie”“En arrivant en Italie, Dries a dû s’adapter à unfootball plus fermé qu’aux Pays-Bas. Il joue

maintenant contre des blocs beaucoup plus bas. Il adû augmenter sa capacité de volume de course,travailler son replacement défensif et appliquerun pressing plus agressif. C’est pour toutes ces

raisons qu’il n’a pas été directementconsidéré comme un titulaire.

Maintenant, par contre,il est considéré comme unjoueur sur qui on peut

compter.”

Technique“Crochet court et

conduite de balle précise”“Dries est un garçon très fort balle au pied. Il est douépour évoluer dans des petits espaces. Son crochet courtet son explosivité sur les premiers mètres représententde beaux atouts dans son jeu. Il possède une capacitéd’exécution assez rapide et sa technique lui permet de

garder le cuir très près de son pied. Ce qui metsouvent son opposant direct dans les ennuis car il

lui est difficile d’anticiper les mouvements deDries. Au niveau de la frappe de balle, il peut

aussi bien la faire brosser ou du cou-de-pied. Voilà encore une armeintéressante dans son panel

technique.”

Page 10: Supdh 20150131 supdh full

“L’Europe ? Un rêvesportif et financier”Arrivé sur la pointe des pieds

en Belgique, il y a plusde 10 ans, l’ancien Montois

Daré Nibombé jetteun regard empreint

de sagesse sur son parcours.Avec deux participations

à la Can (2006 et 2013)et une Coupe du Monde

(2006), le Togolais de 34 ans,qui joue encore en

promotion aux FrancsBorains, affiche un C.V.

plus qu’honorable.Récit…

“CHAQUE PEUPLEPOSSÈDESES COUTUMESET SES HABITUDESRoumanie, Azerbaïdjanet Allemagne, voilà le voyageatypique de l’ancien Dragon

Après son lustre passé à l’ombre du Ton-dreau (2003-2008), la carrière de Daré Ni-bombé a pris des contours hors des sen-tiers battus. Voici le carnet de bord de no-tre voyageur togolais…Roumanie : “C’est là-bas que j’ai connu lepoint culminant dema carrière. Après unpassage au FCOtopeni, j’ai rejoint Timisoa-ra. Je ne connaissais pas le championnatroumainmais après avoir fait des recher-ches sur Internet, je me suis dit, pourquoine pas tenter cette aventure. Technique-ment, le championnat roumain n’a rien àenvier au belge. C’est avec Timisoara quej’ai connu l’Europa League (dans une pouleavec l’Ajax, Dinamo Zagreb et Anderlecht)et lesmatches de barrage pour la Ligue desChampions. Des expériences remarquables.Nous n’étions que deux ou trois joueurs decouleurs au club, mais je n’ai jamais ren-contré de problèmes. Il ne faut pas vivreavec des préjugés. Chaque peuple possèdesamanière de vivre. Il faut juste s’adapter.”Azerbaïdjan : “Après l’échec d’un transfertà Stuttgart, j’ai voulu quitter la Roumanieen espérant trouvermieux.Winfried Schä-fer, l’ancien sélectionneur du Cameroun,m’a contacté pour venir à Bakou. Mon âmed’aventurier a repris le dessus. Jeme suisretrouvé dans un championnat où le niveaude jeu était de qualité de par la présence denombreux étrangers. Le club était ambi-tieux, mais nous avons été éliminés desqualifications à l’Europa League à caused’un joueurmal affilié. À cela, s’est ajoutéunmauvais début de saison. Dans ces cas-là, les transferts sont vite jugés. J’ai comprisque je devais partir. Ce que j’ai fait en jan-vier pour l’Arminia Bielefeld (D2 alleman-de).”Allemagne : “Mon plus grand regret. L’Alle-magne, c’est le top au niveau des infras-tructures et de la rigueur. Malheureuse-ment, je me suis blessé après quatre oucinqmatches. Sans cela, je serais encore là-bas. J’ai décidé de rentrer en Belgique et là,j’ai pu compter, une nouvelle fois, sur desgens au grand cœur. Boussu Dour, alors enD2,m’a accueilli à bras ouverts…”Et Daré NIbombé a refusé un dernier péri-ple en… Malaisie. “Je suis parti une semainelà-bas. Financièrement, un bon contratm’yattendait. Mais lamoitié du championnatse déroulait pendant la Can 2013. Il n’étaitpas question pourmoi d’abandonnermonéquipe nationale. Cela reste la priorité despriorités.” l

PAR CHRISTOPHE VERSTREPEN

Assis dans l’agréable canapé de son sa-lon ultra-moderne, Daré Nibombésirote un bon café avant d’ouvrir saboîte aux souvenirs. Avec humour et

sagesse, le Togolais de 34 ans revient sur sonparcours. Celui d’un joueur africain quin’avait rien d’une star du ballon rond, maisqui, à force de travail et d’intelligence, est par-venu à se construire une carrière riche en évé-nements et en émotions. Contrairement à denombreux Africains, qui ont vu leur rêveeuropéen s’évaporer comme un mirage aumilieu du désert, l’ancien défenseur de Monsest parvenu à se construire un avenir…

“Pour moi, comme pour d’autres garçons ducontinent africain, le rêve européen était un rêvesportif mais aussi financier. Le football au Togon’était pas aussi rémunérateur qu’en Belgique.Mais quitter mon pays n’était pas synonyme deréussite. Je suis parti à l’aventure avec les risquesque cela comporte. Il fallait s’adapter à une nou-velle culture, aux exigences d’un autre football ettrouver un équilibre de vie. Le talent seul ne suffitpas. De nombreux pièges guettent le parcoursqui amène vers une carrière professionnelle.”

“L’AFRICAIN QUI N’ENVOIE PAS D’ARGENTAU PAYS N’EST PAS UN VRAI AFRICAIN”

Après une période de test à La Louvière,

alors en D1 et coachée par Ariël Jacobs, DaréNibombé trouva de l’embauche du côtédu Tondreau. C’est à l’Albert que le granddéfenseur togolais lança sa carrièreeuropéenne. Et là encore, pas questiond’oublier ses racines, le pourquoi de sonchoix de vie.

“Tous les Africains qui gagnent de l’argent enEurope grâce au football envoient de l’argent aupays pour aider la famille. Celui qui ne le fait pasn’est pas un vrai Africain. (rires) Ce n’est pas res-senti comme une obligation, c’est quelque chosede naturel. Avec cet argent, ma famille pouvaitvivre plus sereinement. La somme envoyée n’étaitpas fixe. Cela dépendait des besoins et des pério-des.”

En plus du facteur chance qui joue bienévidemment un rôle important dans la réussi-te ou l’échec d’une carrière, Daré Nibombépointe un autre élément qui, à ses yeux, estprépondérant pour qu’un joueur déracinépuisse évoluer à son meilleur niveau: la fa-mille. “À chaque fois que j’ai quitté la Belgiquepour une expérience à l’étranger, ma femme, Na-fissa, est restée ici avec les enfants (NdlR : Samuel7 ans, Doris 9 ans et Felicite 11 ans). Leur stabilitéétait importante. En sachant qu’ils étaient bien enBelgique, la solitude qui m’était imposée se digé-rait plus facilement. Lors demon expérience enAllemagne, l’éloignement a commencé àme peser.Je ressentais le besoin d’être quotidiennementproche demes trois enfants et dema femme. Àpartir de cet instant, l’aventure, pourmoi, c’étaitfini.”

Il était temps à 34 ans pour Daré Nibombéde refermer le carnet du bourlingueur et depoursuivre le football, par simple passion,aux Francs Borains, en promotion. l

AV

PRES

S

xDaré Nibombé se livre sereinement et paisiblementsur son parcours. Celui d’un joueur africain qui a réussià toucher au rêve européen. (AVPRESS)

DARÉ

NIB

OM

BÉPORTRAIT PORTRAIT

10 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 11

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“L’Europe ? Un rêvesportif et financier”Arrivé sur la pointe des pieds

en Belgique, il y a plusde 10 ans, l’ancien Montois

Daré Nibombé jetteun regard empreint

de sagesse sur son parcours.Avec deux participations

à la Can (2006 et 2013)et une Coupe du Monde

(2006), le Togolais de 34 ans,qui joue encore en

promotion aux FrancsBorains, affiche un C.V.

plus qu’honorable.Récit…

“CHAQUE PEUPLEPOSSÈDESES COUTUMESET SES HABITUDESRoumanie, Azerbaïdjanet Allemagne, voilà le voyageatypique de l’ancien Dragon

Après son lustre passé à l’ombre du Ton-dreau (2003-2008), la carrière de Daré Ni-bombé a pris des contours hors des sen-tiers battus. Voici le carnet de bord de no-tre voyageur togolais…Roumanie : “C’est là-bas que j’ai connu lepoint culminant dema carrière. Après unpassage au FCOtopeni, j’ai rejoint Timisoa-ra. Je ne connaissais pas le championnatroumainmais après avoir fait des recher-ches sur Internet, je me suis dit, pourquoine pas tenter cette aventure. Technique-ment, le championnat roumain n’a rien àenvier au belge. C’est avec Timisoara quej’ai connu l’Europa League (dans une pouleavec l’Ajax, Dinamo Zagreb et Anderlecht)et lesmatches de barrage pour la Ligue desChampions. Des expériences remarquables.Nous n’étions que deux ou trois joueurs decouleurs au club, mais je n’ai jamais ren-contré de problèmes. Il ne faut pas vivreavec des préjugés. Chaque peuple possèdesamanière de vivre. Il faut juste s’adapter.”Azerbaïdjan : “Après l’échec d’un transfertà Stuttgart, j’ai voulu quitter la Roumanieen espérant trouvermieux.Winfried Schä-fer, l’ancien sélectionneur du Cameroun,m’a contacté pour venir à Bakou. Mon âmed’aventurier a repris le dessus. Jeme suisretrouvé dans un championnat où le niveaude jeu était de qualité de par la présence denombreux étrangers. Le club était ambi-tieux, mais nous avons été éliminés desqualifications à l’Europa League à caused’un joueurmal affilié. À cela, s’est ajoutéunmauvais début de saison. Dans ces cas-là, les transferts sont vite jugés. J’ai comprisque je devais partir. Ce que j’ai fait en jan-vier pour l’Arminia Bielefeld (D2 alleman-de).”Allemagne : “Mon plus grand regret. L’Alle-magne, c’est le top au niveau des infras-tructures et de la rigueur. Malheureuse-ment, je me suis blessé après quatre oucinqmatches. Sans cela, je serais encore là-bas. J’ai décidé de rentrer en Belgique et là,j’ai pu compter, une nouvelle fois, sur desgens au grand cœur. Boussu Dour, alors enD2,m’a accueilli à bras ouverts…”Et Daré NIbombé a refusé un dernier péri-ple en… Malaisie. “Je suis parti une semainelà-bas. Financièrement, un bon contratm’yattendait. Mais lamoitié du championnatse déroulait pendant la Can 2013. Il n’étaitpas question pourmoi d’abandonnermonéquipe nationale. Cela reste la priorité despriorités.” l

PAR CHRISTOPHE VERSTREPEN

Assis dans l’agréable canapé de son sa-lon ultra-moderne, Daré Nibombésirote un bon café avant d’ouvrir saboîte aux souvenirs. Avec humour et

sagesse, le Togolais de 34 ans revient sur sonparcours. Celui d’un joueur africain quin’avait rien d’une star du ballon rond, maisqui, à force de travail et d’intelligence, est par-venu à se construire une carrière riche en évé-nements et en émotions. Contrairement à denombreux Africains, qui ont vu leur rêveeuropéen s’évaporer comme un mirage aumilieu du désert, l’ancien défenseur de Monsest parvenu à se construire un avenir…

“Pour moi, comme pour d’autres garçons ducontinent africain, le rêve européen était un rêvesportif mais aussi financier. Le football au Togon’était pas aussi rémunérateur qu’en Belgique.Mais quitter mon pays n’était pas synonyme deréussite. Je suis parti à l’aventure avec les risquesque cela comporte. Il fallait s’adapter à une nou-velle culture, aux exigences d’un autre football ettrouver un équilibre de vie. Le talent seul ne suffitpas. De nombreux pièges guettent le parcoursqui amène vers une carrière professionnelle.”

“L’AFRICAIN QUI N’ENVOIE PAS D’ARGENTAU PAYS N’EST PAS UN VRAI AFRICAIN”

Après une période de test à La Louvière,

alors en D1 et coachée par Ariël Jacobs, DaréNibombé trouva de l’embauche du côtédu Tondreau. C’est à l’Albert que le granddéfenseur togolais lança sa carrièreeuropéenne. Et là encore, pas questiond’oublier ses racines, le pourquoi de sonchoix de vie.

“Tous les Africains qui gagnent de l’argent enEurope grâce au football envoient de l’argent aupays pour aider la famille. Celui qui ne le fait pasn’est pas un vrai Africain. (rires) Ce n’est pas res-senti comme une obligation, c’est quelque chosede naturel. Avec cet argent, ma famille pouvaitvivre plus sereinement. La somme envoyée n’étaitpas fixe. Cela dépendait des besoins et des pério-des.”

En plus du facteur chance qui joue bienévidemment un rôle important dans la réussi-te ou l’échec d’une carrière, Daré Nibombépointe un autre élément qui, à ses yeux, estprépondérant pour qu’un joueur déracinépuisse évoluer à son meilleur niveau: la fa-mille. “À chaque fois que j’ai quitté la Belgiquepour une expérience à l’étranger, ma femme, Na-fissa, est restée ici avec les enfants (NdlR : Samuel7 ans, Doris 9 ans et Felicite 11 ans). Leur stabilitéétait importante. En sachant qu’ils étaient bien enBelgique, la solitude qui m’était imposée se digé-rait plus facilement. Lors demon expérience enAllemagne, l’éloignement a commencé àme peser.Je ressentais le besoin d’être quotidiennementproche demes trois enfants et dema femme. Àpartir de cet instant, l’aventure, pourmoi, c’étaitfini.”

Il était temps à 34 ans pour Daré Nibombéde refermer le carnet du bourlingueur et depoursuivre le football, par simple passion,aux Francs Borains, en promotion. l

AV

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xDaré Nibombé se livre sereinement et paisiblementsur son parcours. Celui d’un joueur africain qui a réussià toucher au rêve européen. (AVPRESS)

PORTRAIT PORTRAIT

10 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 11

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5RAISONSD’AIMER

LE FOOT USPAR LAURENT DENUIT

Ce dimanche soir,c’est Super Bowl.

Seattle défie New Englanddu côté de Phoenix.

À voir, histoire de s’évaderde la Pro League…

3Le show

Si, en D1 belge, on doit se contenterdu Grand Jojo à Jean Narcy

en passant par Queenet The Champions, au Super Bowlon a l’image aussi, avec des starsen concert. À Phoenix, Lily Allen

coupera le souffledes 115 millions de téléspectateurs,

aidée par Lenny Kravitz.Mais le Super Bowl halftime show

le plus tétonnant reste celui de 1993,avec Justin Timberlake

et Janet Jackson. D. R

.

4Les baraqués

Les footballeurs américains, plusbaraqués qu’Obama, font le ravissement

des yeux féminins dans leur pantalonmoulant, comme Tom Brady, le quarter-back des Patriots, qui espère remporterun 4e Super Bowl dimanche. Dommage

pour vous, mesdames, il est marié aumannequin brésilien Gisele Bündchen.

Oui, oui, l’ex de Leonardo DiCaprio… PHO

TO

NEW

S

CA

RL’

S JR

PHO

TO

NEW

S

1Les cheerleaders

Si certains clubs belges ont succombéà la tentation des pom-pom,

comme Beveren, rien n’égale l’originale, les cheerleaders, tradition US

depuis la fin du 19e siècle devenue aujourd’hui métier à part entière.

Avec presque 80 sélections en équipenationale du Togo lors de la dernièredécennie, Daré Nibombé a participéaux Can 2006 et 2013 pour lesquelles

les Éperviers s’étaient qualifiés. Par contre, pasde trace du Montois au sein de son équipe na-tionale lors de la Can 2010.

“J’ai joué l’ensemble desmatches de qualifica-tion et j’étais chargé de négocier les primes pourle noyau. Mon côté syndicaliste n’a pas plu à cer-tains dirigeants. Je n’hésitais pas à dire ce qui n’al-lait pas au sein de la sélection. Avant de dévoilersa sélection pour la Can 2010 en Angola, le sélec-tionneur national, Hubert Velud, m’a appelé etm’a dit qu’il était désolé quemon nomne figurepas parmi les joueurs convoqués. Il a ajouté quel’ordre est venu d’en haut. Comme si Dieu le luiavait ordonné.” (rires)

Un mal pour un bien pour Nibombé quandon sait que quelques semaines plus tard (NdlR :le 8 janvier 2010), l’équipe nationale du Togo,qui rejoignait l’Angola en passant par la frontiè-re entre le Congo et l’enclave angolaise de Ca-binda, a essuyé des tirs de pistolets mitrailleursd’une milice locale. Avec comme bilan deuxmorts et une petite dizaine de blessés.

“J’étais en vacances à Lomé quand la nouvelleest tombée. Quelle tristesse pour l’ensemble dupays! On neméritait pas cela. Ce fut un dramepour le pays tout entier. Est-ce que j’ai eu de lachance de ne pas être sélectionné. On ne peut pasdire cela. Personne nemaîtrise le déroulementd’une vie. C’est tout simplement la volonté deDieu. Ce triste événement a traumatisé de nom-breux joueurs. Certains ont refusé des sélectionspar après. Il a fallu du temps pour que tout se re-mette en ordre.”

Heureusement pour compenser ce mauvaissouvenir, Daré Nibombé a décroché le rêve ul-time de chaque joueur de football : participerà une Coupe du Monde, celle de 2006 en Alle-magne.

“Quelle consécration! Je n’aurais jamais pensé

pouvoir vivre cela. Moi, petit joueur de D2 àMons,j’allais participer au plus grand événement foot-ballistique. Jeme souviens de notre derniermatchde qualification au Congo-Brazzaville. Nousavons gagné 2-3 après que nos adversaires ontmené 1-0 et 2-1. Certainement l’un des plusmau-vaismatches dema carrière avec le Togo. Le stressm’a envahi. Je n’ai pas réussi cinq passes convena-bles. Nous étions si près du rêve ultime. Quelle dé-livrance au coup de sifflet final! De retour au

pays, c’était la folie. On amis six ou sept heures encar pour rejoindre notre hôtel situé à cinq kilomè-tres de l’aéroport. Quelle liesse populaire! Impos-sible pour le car d’avancer. Jeme souviens encoredu discours de notre coach, Stephen Keshi, avantlematch. Si vous vous qualifiez, votre carrièreprendra une autre dimension. Au pays, on ajoute-ramonsieur devant votre nom. Tu ne seras plusDaré NibombémaisMonsieur Daré Nibombé.Quelle fierté d’avoir réussi cela pourmon pays!”

En Allemagne, le Togo s’inclinera à trois re-prises face à la Corée du Sud (2-1), à la Suisse(2-0) et à la France (2-0).

“J’ai joué l’entièreté des troismatches. Malgréles défaites, notre parcours fut honorable. La pré-paration fut, une fois de plus, compliquée et nousmanquions d’expérience à ce niveau. Personnelle-ment, je suis ressorti content demon tournoi.”

“J’AI DÉFIÉ HENRY, TREZEGUET,DROGBA, ETO’O, SUAREZ”

Et au moment de jeter un dernier coupd’œil dans le rétro, l’Épervier ne peut que semontrer satisfait de son parcours.

“Jeme suis frotté à des grands joueurs commeTrezeguet, Henry, Ribery, Eto’o, Drogba, Kanoute.Cette chance n’est pas donnée à tout lemonde. Leplus fort ? Suarez quand il jouait à l’Ajax et qu’ona joué contre eux en Europa League avec Timi-soara. Je pense sincèrement avoir tiré lemaxi-mumdemon potentiel. Mon seul regret est de nepas avoirmieux exploitéma taille (1,96m) dans lejeu offensif. À l’image d’un Van Buyten qui inquié-tait les défenses adverses quand il montait sur lesphases arrêtées.”

Ce que parviendra peut-être à faire son fils,Samuel (sept ans) qui joue avec les U9 de Monsoù il dépasse déjà ses petits camarades d’unetête.

“C’est samaman qui a choisi le foot pour lui,pasmoi. Pour lemoment, le plus important, c’estqu’il s’amuse. Comme ses sœurs qui, elles, ontchoisi l’athlétisme...”l

xDaré Nibombé profite de ses moments de libertépour suivre la Can à la télévision. (AVPRESS)

PHO

TO

NEW

S

2Les pubs

Si, en JPL, on profite de la pubpour dévaliser le frigo,

lors du Super Bowl,les hommes savent pourquoi il faut

rester rivé à l’écran. Car, pour optimiser leur investissement de 4,5 millions $ (4 millions €) les 30 secondes (un re-

cord), les entreprises mettent souventle paquet. Comme, cette année, les

hamburgers Carl’s Jr, avec l’appétissantetop-model Charlotte McKinney… spot

interdit dans certains états américainscar jugé trop agro-macho.

5La version lingerie

Aux USA, le foot se décline aussien petite tenue : la Lingerie Football

League n’atteint pas encoreles audiences de la NFL,

mais elle vaut le coup d’œil.En attendant impatiemment

la version Clasico belge,entre les Red Corsets

et les Purple Jarretières…

Dramede Cabinda :“On neméritaitpas cela”Exclu injustementde la sélection togolaisepour la Can 2010,Daré Nibombé a échappéà l’attentat qui a frappéses équipiers…

5 MAJEURPORTRAIT

12 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 13

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AP

5RAISONSD’AIMER

LE FOOT USPAR LAURENT DENUIT

Ce dimanche soir,c’est Super Bowl.

Seattle défie New Englanddu côté de Phoenix.

À voir, histoire de s’évaderde la Pro League…

3Le show

Si, en D1 belge, on doit se contenterdu Grand Jojo à Jean Narcy

en passant par Queenet The Champions, au Super Bowlon a l’image aussi, avec des starsen concert. À Phoenix, Lily Allen

coupera le souffledes 115 millions de téléspectateurs,

aidée par Lenny Kravitz.Mais le Super Bowl halftime show

le plus tétonnant reste celui de 1993,avec Justin Timberlake

et Janet Jackson. D. R

.

4Les baraqués

Les footballeurs américains, plusbaraqués qu’Obama, font le ravissement

des yeux féminins dans leur pantalonmoulant, comme Tom Brady, le quarter-back des Patriots, qui espère remporterun 4e Super Bowl dimanche. Dommage

pour vous, mesdames, il est marié aumannequin brésilien Gisele Bündchen.

Oui, oui, l’ex de Leonardo DiCaprio… PHO

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1Les cheerleaders

Si certains clubs belges ont succombéà la tentation des pom-pom,

comme Beveren, rien n’égale l’originale, les cheerleaders, tradition US

depuis la fin du 19e siècle devenue aujourd’hui métier à part entière.

PHO

TO

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2Les pubs

Si, en JPL, on profite de la pubpour dévaliser le frigo,

lors du Super Bowl,les hommes savent pourquoi il faut

rester rivé à l’écran. Car, pour optimiser leur investissement de 4,5 millions $ (4 millions €) les 30 secondes (un re-

cord), les entreprises mettent souventle paquet. Comme, cette année, les

hamburgers Carl’s Jr, avec l’appétissantetop-model Charlotte McKinney… spot

interdit dans certains états américainscar jugé trop agro-macho.

5La version lingerie

Aux USA, le foot se décline aussien petite tenue : la Lingerie Football

League n’atteint pas encoreles audiences de la NFL,

mais elle vaut le coup d’œil.En attendant impatiemment

la version Clasico belge,entre les Red Corsets

et les Purple Jarretières…

5 MAJEURPORTRAIT

12 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 13

Page 14: Supdh 20150131 supdh full

QU’IL EST BEAUMON TATOUAGELes footballeurs aiment utiliser leur corpspour exprimer leurs goûts en matièrede tatouages. Retrouvez les choix effectuéspar Messi, Agger, Defour, Witsel, Ibrahimovicet Meireles…

PHO

TO

NEW

S/B

ELG

A

Réponses:1D,2C,3E,4A,5F,6B.

A B C

D E F

2

3

5

PANINI Retour en arrière…À l’image de Dries Mertens, d’autres Diables Rouges ont dans le passé fait une escale, plus ou moins longue, en Italie lors de leur carrière.À vous de retrouver sur ces photos d’archive qui sont-ils…

PHO

TO

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S/D

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PAR SÉBASTIEN FERRANTE

1. En quelle année s’est dérouléela première édition de la Coupe d’Afriquedes nations ?n A. 1926n B. 1933n C. 1948n D. 1957

2. Quel fut le premier pays à accueillirla Can ?n A. Ghanan B. Éthiopien C. Soudann D. Cameroun

3. Quel est le pays à avoir remportéle plus de fois la compétition ?n A. Nigerian B. Côte d’Ivoiren C. Égypten D. Burkina Faso

4. Quel joueur a inscrit le but le plus rapidede l’histoire de la Canaprès seulement 23 secondes ?n A. Frédéric Kanoutén B. Pierre-Emerick Aubameyang

n C. Benni McCarthyn D. Ayman Mansour

5. Quelle personnalité a remportéla Coupe d’Afrique des nations en tantque joueur et entraîneur ?n A. Stephen Keshin B. Mourad Fahmyn C. Martial Yeon D. Abdelhamid Kermali

6. Quel est le meilleur buteur de l’histoirede la Can avec 18 réalisations ?n A. Didier Drogban B. Samuel Eto’on C. Laurent Pokoun D. Ahmed Assan

7. Quel est le surnom de l’équipe nationalede Zambie ?n A. Les Anges Noirsn B. Les Lionsn C. Les Bafana Bafanan D. Les Chipolopolo

8. Quel joueur a disputé la Canle plus de fois avec huit éditions ?n A. Rigobert Songn B. Dieumerci Mbokanin C. Didier Drogban D. Joseph Yobo

9. Quelle fut la rencontre ayant rassembléle nombre record de 120.000 supportersdans un seul stade ?n A. Mali - Nigern B. Maroc - Algérien C. Congo - RDCn D. Cameroun - Égypte

10. Quel est le pays africain qui ale meilleur classement Fifa actuellement ?n A. Algérien B. Nigerian C. Tunisien D. Côte d’Ivoire

11. De quelle manière fut inscritle premier goal officielde la Coupe d’Afrique des nations ?n A. Un retournén B. Un penaltyn C. Un autogoaln D. Un coup franc

1D,2C,3C,4D,5A,6B,7D,8A,9D,10A,11B.

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La Coupe d’Afrique en quiz

RÉPONSES

LESRÉPONSES:Dansl’ordredegaucheàdroite:EnzoScifo,RenéVandereycken,LudoCoecketGilbertBodart…

x Le Camerounais Samuel Eto’oa marqué de son empreinte l’histoire de la Can.

Mais de quelle manière ? (PHOTONEWS)

4

6

TEMPS ADDITIONNEL TEMPS ADDITIONNEL

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QU’IL EST BEAUMON TATOUAGELes footballeurs aiment utiliser leur corpspour exprimer leurs goûts en matièrede tatouages. Retrouvez les choix effectuéspar Messi, Agger, Defour, Witsel, Ibrahimovicet Meireles…

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Réponses:1D,2C,3E,4A,5F,6B.

A B C

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PANINI Retour en arrière…À l’image de Dries Mertens, d’autres Diables Rouges ont dans le passé fait une escale, plus ou moins longue, en Italie lors de leur carrière.À vous de retrouver sur ces photos d’archive qui sont-ils…

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LESRÉPONSES:Dansl’ordredegaucheàdroite:EnzoScifo,RenéVandereycken,LudoCoecketGilbertBodart…

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TEMPS ADDITIONNEL TEMPS ADDITIONNEL

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