SOMMAIRE

INTRODUCTION............................................................................. p. 2

I-Les valeurs incarnées par les rônins…......................................... p. 5

a) L’apparition des valeurs dans la société japonaise de l’époque féodale (XIIÈME-XVI

ÈME

siècles) ............................................................................................. p. 5

Le serment du Samouraï.................................................................. p.6

b. Les valeurs des Rônins: le code d'honneur du Bushido et réaction de la société nippone

par rapport à la vengeance des guerriers....................……………….. p. 7

c.Les valeurs traditionnelles familiales.....................................…... p.11

TRANSITION............................................................................…… p.13

II- La société japonaise du 21ème siècle.....................................….. p. 14

a) Adaptation des valeurs traditionnelles à une société moderne et

contemporaine...........................................................................….. p. 13

b) La transmission de la renommée des rônins à travers les

siècles.................................................................................…... …... p. 18

CONCLUSION...........................................................................….. P.20

Bibliographie et sitographie....................................................……. p.21

1

Introduction:

Histoire & SES

E n quoi le monde traditionnel japonais a t-il fait l'objet

d'une transmission séculaire ?

2

Le Chushingura, l'histoire des 47 Ronin d'Ako, ne sera jamais oubliée et comme

disent les Japonais: "Connaître l'histoire des 47 Ronin, c'est comprendre le Japon".

Histoire résumée des 47 Rônins: Tout a commencé en 1701 dans le fief d'Akô, de la

province de Harima, le shogun Tokugawa Tsunayoshi charge Asano Takumi d'organiser le

cérémonial pour l'arrivée de l'empereur, Higashiyama. Il décide donc d'aller consulter le

chef des rites, Kira, un pleutre calculateur et vénal. Asano ne supporte pas l'attitude de

Kira et le provoque, et le blesse. Il est pourtant interdit de dénuder sa lame dans l'enceinte

du palais et de blesser. Comme Asano n'a pas respecté cette loi, il est condamné au

seppuku, le suicide rituel des braves. Il meurt le soir même. Ses vassaux deviennent donc

des rônins et veulent venger leur maître, malgré les recommandations du shôgun. Ôishi,

entouré des 46 autres vassaux du maître défunt, organise dans le plus grand secret

l'assassinat de Kira. Au bout d'une année de surveillance de l'ennemi, les conditions sont

idéales, les samouraïs s'introduisent dans l'enceinte du palais de Kira et lui tranche la

gorge. Puis la vaillante cohorte se met en marche vers le Sengakuji dans le but de rendre un

dernier hommage à leur maître défunt, Asano Takumi. Ils savent ce qui les attend, ils ont

désobéi au shôgun et ils subiront la même sentence que leur maître, le 20 mars 1703.

La mort ne les a pas effrayé et ils sont morts dans l'honneur et en sauvant celui de leur

maître, qui à leurs yeux, est illégitime.

Nous allons nous appuyer sur l'histoire des 47 Rônins pour illustrer ce TPE. Cette étude de

cas nous permettra de confronter les valeurs japonaises traditionnelles aux valeurs

nippones contemporaines.

3

4

I Les valeurs incarnées par les rônins

a) L’apparition des valeurs dans la société japonaise de l’époque

féodale ( XII e- XVI e siècles)

Les valeurs japonaises, naissent des samouraïs et de l’époque féodale, ils

apparaissent pour la première fois dans un texte du Xe siècle, Le nom samouraï vient du

verbe «saburau» qui signifie «servir». Le nom de samouraï est le nom le plus largement

utilisé pour désigner ces guerriers depuis la période Edo, vers 1600. Avant la désignation

du «titre» de samouraï, le mot le plus utilisé était «mono no fu» (jusqu'au VIIIe siècle) qui

signifiait «homme d'arme». Les valeurs, des samouraïs se définissaient a l’époque par 8

valeurs clefs; le sentiment national, le respect de sa patrie et l'honneur de sa famille, le

respect de l'autorité, se soumettre aux lois et aux conventions sociales, le conformisme,

l'honneur, exprimé par le Bushido mais aussi par le respect de leur shogun et de leurs

traditions, le sens du travail qui est une étape clef dans la vie d'un homme accompli, le

respect de la tradition, le pragmatisme, et le recours à la vertu.

La restauration de Meiji, qui est une période de l'histoire durant laquelle, le

renversement du shogunat a lieu, est le renouvellement des pouvoirs de l'Empereur qu'il

retrouve en 1868. Et durant cette période les valeurs jusqu'alors incarnées par les

samouraïs disparaissent. Privés de tout ce qui pouvait les placer à la place de véritables

samouraïs, ils se révoltent avant d'être vaincus par l'armée impériale en 1874.

Le passage à l'ère moderne permit de conserver l'héritage culturel des différents arts

incarnés par les samouraïs au sein de la «Dai Nippon Butoku Kai» (caste des samouraïs

vétérans) créée en 1895. En effet, l'identité japonaise repose sur un ordre social, bien précis

fondé sur le devoir et la morale. Les japonais sont conscients de la nécessité de travailler en

collectivité pour aboutir à un certain but qui leur permet de réussir quelque soit la

situation. La société japonaise est donc fondatrice de la valeur institutionnelle.

Source : http://shotokancrsa.com/samourai.h t m

5

Le serment du Samouraï

Je n'ai pas de parents, je fais des cieux et de la terre mes parents.

Je n'ai pas de demeure, je fais de Tan t'ien ma demeure.

Je n'ai pas de pouvoir divin, je fais de mon honnêteté mon pouvoir divin.

Je n'ai pas de fortune, je fais de ma docilité ma richesse.

Je n'ai pas de pouvoir magique, je fais de ma personnalité mon pouvoir magique.

Je n'ai ni de vie ni de mort, ma vie et ma mort ne font qu'un.

Je n'ai pas de corps, je fais de mon stoïcisme mon corps.

Je n'ai pas d'yeux, je fais de l'éclair mes yeux.

Je n'ai pas d'oreilles, je fais de ma sensibilité mes oreilles.

Je n'ai pas de membres, je fais de ma promptitude mes membres.

Je n'ai pas de lois, je fais de mon autodéfense ma loi.

Je n'ai pas de stratégie, je fais du droit de tuer et de protéger ma stratégie.

Je n'ai pas de dessein, je fais de la saisie instinctive de l'occasion mon dessein.

Je n'ai pas fait de miracle, je fais du respect de la loi mon miracle.

Je n'ai pas de principes, je fais de mon adaptation en toutes circonstances mon principe.

Je n'ai pas de tactique, je fais de la vacuité et de la plénitude ma tactique.

Je n'ai pas de talents, je fais de mon esprit prêt à réagir mon talent.

Je n'ai pas d'amis, je fais de mon esprit mon ami.

Je n'ai pas d'ennemis, je fais de l'imprudence mon ennemi.

Je n'ai pas d'armure, je fais de ma bienveillance mon armure.

Je n'ai pas de château, je fais de mon esprit inébranlable mon château.

Je n'ai pas d'épée, je fais de mon non-être mon épée.

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b. Les valeurs des Rônins: le code d'honneur du Bushido et réaction

de la société nippone par rapport à la vengeance des guerriers

«La première mention du terme Bushidō s'écrit aux alentours de 1616. L'apparition du

Bushidō est liée à celle du Moyen âge japonais, et des premiers Shoguns au XIIe siècle ; son

contenu précis a changé historiquement en même temps qu'évoluaient les normes des

Samouraïs Budō shōshin shū» (Source: Wikipédia)

Les samouraïs ont un code d'honneur à respecter, le Bushido. C’est un code

demandant aux samouraïs de suivre les valeurs suivantes: la sincérité, le sens du devoir, la

fierté, l'honnêteté, la compassion, l’altruisme, la fidélité, puis de ne pas succomber aux

biens matériels, et, enfin de préférer aider les autres avant de s'intéresser à eux-mêmes. Le

Bushido est composé de 7 vertus:

L'honneur ou Meiyo:

C'est la qualité essentielle qui est la base de toutes les autres vertus. L'honneur élève le

samouraï au dessus de la condition humaine. C’est une valeur qui exige un comportement

digne et respectable envers les autres, le respect de ce que nous croyons juste et moral, la

poursuite d'un monde idéal. L'honneur place l'homme et le samouraï au-dessus de l'intérêt

personnel et de la décadence.

Le respect ou Sonchoo:

Le respect est essentiellement et surtout un devoir à l'égard des autres. Il permet d'éviter

les conflits, car il préserve l'honneur de celui qui l'utilise a bon escient. Selon le code

d'honneur des samouraïs : «Ceux qui prétendent résoudre un conflit en manquant de

respect à un "adversaire" ne font que le rabaisser» et l'incitent donc à la violence. En

revanche, il est quelques fois nécessaire d'imposer le respect lors du début d'un conflit

pour stopper celui-ci.

La bienveillance ou Shinsetsu et la bonté:

La bonté et la bienveillance sont le résultat d'une grande humanité. Ces valeurs sont les

fondations de l'entraide et du respect, il faut être attentif à l'autre et à ce qui nous entoure.

La bienveillance est importante, tout comme l'indulgence envers les erreurs commises par

les humains, ainsi que les problèmes que ceux-ci peuvent rencontrer. Elle inclut l'amour,

l'amitié, la gentillesse et la noblesse des sentiments. C’est une qualité essentielle pour les

samouraïs.

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La sincérité ou Makoto:

La sincérité nécessite du courage pour être appliquée en toutes circonstances, mais aussi

de la bienveillance pour être présentée avec diplomatie. « La vérité vous vaudra quelques

ennemis, qui ne la méritent pas, mais elle signera votre authenticité et donnera de la

valeur à vos paroles. ». Il arrive que nous soyons notre propre adversaire. Nous devons être

capables de s'accepter tel que l'on, avec nos propres limites et nos défauts. Accepter le fait

que l’on ne soit pas invincible permet la sincérité envers soi-même mais aussi d'accepter

avec empathie les défauts des autres.

La modestie et l'humilité ou Kyoken:

« La modestie est l’écrin de l’honneur qu’elle valorise.» Elle consiste à accepter ses qualités

autant que ses défauts – elle est donc proche de la sincérité -. Il est considéré comme

inutile d’«étaler» ses qualités et de se vanter, il ne faut pas être pédant. La modestie

permet d’être compréhensif a l'égard des autres, en restant humble et en agissant avec

humilité.

Le contrôle de soi ou Seigyo:

Le contrôle de soi doit reposer sur une maîtrise de son corps et de son esprit. Le contrôle

des émotions permet d’éviter des combats inutiles, mais permet également de rester lucide

dans les conflits inévitables.

Le courage ou Yuuki:

Le courage est le résultat de l’honneur associé à la sincérité. Le même qualificatif

s’applique au physique et au mental n’est pas un hasard car celui ci vaut pour les deux. De

même que pour l’équilibre, le corps interagît avec le mental. Ainsi, la recherche

permanente du geste idéal développe un esprit juste et forme le samouraï à devenir

courageux mais avant tout un véritable homme qui assume ses choix et défend ses idéaux.

La fidélité ou Chujitsu

Cette vertu devrait être qualifiée comme étant une qualité et non pas une vertu à acquérir.

Il faut être fidèle aux choix que l'on fait et qui nous orientent dans notre voie. Il est plus

ambitieux d’être fidèle à des principes que de vouloir copier ceux des nôtres qui n'ont pas

les mêmes objectifs que nous.

D'après Taira Shigesuke, écrivain du Bushido Shoshinshu : «Le premier souci du

Guerrier est d'avoir toujours la mort présente à l'esprit, chaque jour et chaque nuit, du

matin du premier jour de l'année jusqu'à la nuit du Nouvel An.

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Cette disposition de l'esprit vous permettra de remplir vos devoirs professionnels et

familiaux avec justesse, sans remords. Une telle attitude de l'esprit face à la mort vous

permettra d'éviter d'innombrables maux et calamités, vous serez physiquement sain et en

santé, et vous vivrez une longue vie. Qui plus est, votre personnalité, la force de votre

caractère et votre vertu grandiront».

On retrouve également ces notions dans les 47 Rônins, film réalisé par Carl Erik

Rinsch. En effet, durant ce film reprenant le célèbre épisode historique du XVIIIème siècle,

la mort de leur maître a poussé les samouraïs à se venger, malgré les dangers, et surtout

malgré la mort. Les rônins connaissaient la sentence suite à leur vengeance. Les enfants

japonais, destinés à devenir samouraïs, étaient entraînés dès la jeunesse, pour affronter et

accepter cette idée inéluctable de la mort. De plus, même si le samouraï perdait son

honneur, il avait la possibilité de le retrouver – au sens figuré - en effectuant le

«seppuku». Au Japon, mourir de ses propres mains est beaucoup plus honorable, à cette

époque, que de mourir tué par un ennemi. Le samouraï se devait donc d’être valeureux

jusque dans la mort. Cet acte était aussi une preuve de la fidélité du samouraï envers son

maître.

«Dans cette petite ville, la nouvelle de leur exceptionnelle bravoure se répandit comme une

traînée de poudre et ébranla les cœurs et les esprit. De l'enthousiasme à l'incrédulité en

passant par la compassion, les 47 conjurés déchaînèrent les passions» Chushingura, le

trésor des loyaux samouraïs , Georges Soulié de Morant.

http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/soko-yamaga-le-guerrier-philosophe-159

9

c. Les valeurs traditionnelles familiales

Le modèle familial traditionnel japonais est relativement particulier. La femme,

qu'elle soit mère ou non, se doit de respecter les règles imposées par son mari. Elle doit

effectuer les tâches domestiques qui se limite à la sphère familiale. Étant donné qu'il s'agit

d'une obligation imposée par les valeurs traditionnelles, la femme n'a donc pas son mot à

dire et prend son rôle à cœur, car cette tradition est souvent transmise de mère en fille. Le

rôle de la femme dans la société japonaise traditionnelle est donc le travail domestique.

Les prérogatives de l'homme, qui mange plus que sa femme et ses enfants par exemple,

sont très nombreuses, et personne n'ose le contredire car le reste de la famille est

dépendante financièrement de lui.

www.persee.fr/doc/bmsap_0037-8984_1904_num_5_1_7 910

10

L'homme

Les enfants

La femme

Les guerriers samouraïs, et leur idéologie, ont disparu suite à l'épisode des Rônins et

ont laissés place a une monarchie constitutionnelle. Ce régime politique a été mis en place

en 1946 en accord avec les forces d'occupation américaines, a la suite de la défaite du japon

durant la seconde guerre mondiale. Cette monarchie a permis, a bien des égards,

l'ouverture du pays au monde entier, jusqu'alors protégé par le shogunat de toute

interférences avec une autre culture par peur de « contamination ». Le pays a pu avoir une

véritable modernisation entre le 19eme et le 20eme jusqu'ici inenvisageable. Le pays a pu

se développer et se lancer dans le marché mondial, la culture Japonaise a dès lors connu

une véritable extension/ expansion, et une mondialisation à toutes les échelles. La société

jusque-là protégée par de très fortes valeurs traditionnelles, à pu se moderniser et

s'accorder avec le monde d'aujourd'hui, les traditions et les modes de pensées ont

également évoluées en même temps que cette entrée du Japon dans l’économie et dans le

monde, ce qui a entraînée une modernisation de la société Japonaise jusqu'au 21ème

siècle.

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II La société japonaise du 21ème siècle

a) Adaptation des valeurs traditionnelles à une société moderne et

contemporaine

Si les samouraïs ont bel et bien disparus, les valeurs qu'ils ont transmises, elles, sont

toujours présentes aujourd'hui. Ces valeurs de la société japonaise du 21ème siècle ont

quelque peu changées mais elles n'en restent pas moins ancestrales. Elles font partie de la

culture de la population japonaise. Le Japon a été influencé par ses pays voisins, la Chine

et l’Asie. C'est un peu comme une sorte d'identité nationale, comparable à la devise

«Liberté, Égalité, Fraternité» de la France. Chacun de nous se sent attaché aux valeurs de

son pays, à son histoire. Le Japon de notre ère moderne n'échappe pas à la règle. On

retrouve donc une partie des valeurs traditionnelles mais elles se sont de plus enrichies au

cours des siècles. Il y a généralement deux groupes principaux dans une vie « classique »

d’un japonais: sa famille et le travail (souvent considéré par ailleurs comme la deuxième

famille).

Nous pouvons recenser quelques unes de ces valeurs actuelles.

Il y a d'abord le sentiment national, lié à la fierté, la vertu et la piété, et bien sûr

l'honneur. Ensuite vient le respect de la tradition, c'est à dire avoir conscience de l'impact

de l'histoire sur son siècle. Pour les Japonais, il est également important de vivre en

parfaite harmonie les uns avec les autres et avec soi-même. Le sens de l'effort et du

pragmatisme est aussi très apprécié dans le monde du travail. La société moderne accorde

une grande importance à ce domaine. En revanche, l’individualisme est très mal perçu.

Mais malheureusement, cette société ne comporte pas uniquement des côtés positifs.

Beaucoup de travailleurs subissent une grande pression et cela nuit à leur bien-être

personnel. Les occidentaux ont de plus en plus une image négative de cette pression qui

provient de l’environnement familial qui entoure les travailleurs. Le nombre de suicides en

2013 (quelque soit la raison) est alarmant. Le taux de suicide du Japon a atteint la

troisième place mondiale, derrière la Corée du Sud et la Hongrie, selon l’Organisation de

coopération et de développement économiques (OCDE).

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http://www.nippon.com/fr/features/h00075/

On remarque que les suicides sont étroitement liés aux problèmes de santé,

économiques et enfin familiaux. On pourrait émettre l’hypothèse que la communauté des

travailleurs néglige leur santé pour se vouer entièrement à leur travail.

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On assiste donc à un ordre de priorité dans leurs vies. Le Japon est donc un pays

complexe dont l’image est diverse et possède plusieurs facettes.

Au XVIIIème siècle, les valeurs traditionnelles ont énormément comptées pour la

population civile, à cette époque, mais une partie de ces valeurs se sont peu à peu effacées

au fil des siècles, tandis que l'autre partie à été conservée puis complétée par d'autres

valeurs actuelles, celles du XXIème siècle. On peut quand même remarquer

qu’aujourd’hui, il existe deux «types» de japonais, ceux qui sont discrets, humbles et

réservés, ce qui nous fait penser aux guerriers nobles et ceux qui sont plus extravagants,

plus extravertis. Dans certaines régions du japon, à Kyoto – la capitale – par exemple, les

temples ont été conservés. C’est le cœur spirituel du pays. La population est décrite comme

calme est réservée. A quelques heures de là se trouve Tokyo, dont les immenses buildings

et les nombreux cosplayers rendent cette ville futuriste et lui donne un petit air de science-

fiction qui attire les touristes. Autrefois, le Japon n’avait qu’une seule et même identité. La

population civile et le gouvernement répondaient à un seul code de conduite et aux mêmes

règles. Tout était en quelque sorte banalisé et ordinaire, mêmes comportements, mêmes

vêtements…Toute cette population était semblable et se ressemblait. Il n’en est plus de

même aujourd’hui. Chaque japonais ou japonaise possède sa propre culture, le Japon est

divisé en plusieurs communautés, l’époque féodale se heurte à l’ère moderne, les temples,

les kimonos et les tombes des rônins se confrontent aux énormes bâtiments de Samsung et

aux tenues riches en couleurs.

Quelques images peuvent parler d’elles-mêmes, la transition entre ces deux sociétés

est flagrante. A peine trois heures séparent Tokyo de Kyoto et l’on peut voir que ces deux

«mondes» se côtoient malgré leurs différences. Cependant, les valeurs de la société

japonaise actuelle aient différé des valeurs des samouraïs, le fond de la société repose sur

ses valeurs ancestrales, et l’on peut parler à ce jour de «valeurs universelles morales». Bien

qu’il y ait eu une séparation de l’identité du Japon, cela ne l’a rendu que plus attractif pour

les touristes, son image s’est vue changée, à la fois par la population et par les médias

(mangas, dessins animés, animes, jeux vidéo…). En clair, le Japon a bien changé, mais est

tout de même resté fidèle à ses valeurs d’antan.

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Des guerriers samouraïs aux tenues similaires. Il était difficile de distinguer ces hommes

entre eux, tant ils se ressemblaient physiquement.

Traditionnel kimono

féminin au XVIII°

siècle

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Une cosplayeuse japonaise.

Le temple de Sengakuji, là où sont enterrés les 47 rônins et leur maître.

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Le calme de la ville de Kyoto, une ville ancestrale.

La ville de Tokyo, urbanisée au fil des siècles.

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On peut cependant noter un étonnant paradoxe. Comment se fait-il que les guerriers

samouraïs attirent de plus en plus les occidentaux, inspirant de nombreuses adaptations

littéraires, théâtrales et cinématographiques tandis que leur image est de plus en plus

délaissée par la population japonaise, mère fondatrice de ces mythiques personnages ?

b) La transmission de la renommée des rônins à travers les siècles

Même si l’histoire de ces 47 guerriers à été légèrement détournée de la version

originelle, à cause des nombreuses adaptations (quel qu’en soit le type) et l’absence de

médias au moment des faits, elle a tout de même trouvé aisément sa place au sein de la

culture japonaise d’aujourd’hui. Cela est notamment du à l’importance des valeurs –

loyauté, sacrifice, honneur, patriotisme, etc…- . Depuis longtemps, déjà et partout dans le

monde les épopées attirent à la fois Orientaux et Occidentaux. Notons cependant que

l’événement s’est déroulé au XVIIIème siècle et qu’il n’a fait grande sensation que dans son

pays d’origine, c'est-à-dire le Japon. Deux semaines seulement après la mort des rônins

paraît déjà une pièce de théâtre: Soga, l'attaque nocturne à l'aube, mais elle est de suite

censurée par les autorités gouvernementales. L’histoire des rônins devait se passer à une

époque antérieure et devait passer pour un fait fictif.

L’art théâtral, très apprécié à cette époque, s’empare des 47 rônins et de très

nombreuses pièces paraissent, malgré l’interdiction. L’extrême-orient est mis au courant à

travers des représentations clandestines. Peu à peu le Japon et sa culture vont s’ouvrir au

reste du monde suite à la mondialisation. C’est ainsi que va débuter les nombreuses

adaptations étrangères que nous connaissons aujourd’hui et l’engouement de la population

nippone pour cet événement si peu banal dans l’Histoire. L’histoire des 47 rônins n’est pas

une légende mais bien un fait réel inédit.

Au XXème siècle, l’apparition du cinéma engendre plusieurs petites adaptations,

mais la notoriété de cette vengeance est loin d’avoir atteint son apogée. En effet, encore

une trop grande partie de la population n’a pas accès à la télé ou n’a pas les moyens de se

divertir. Quelques temps après vient la seconde Guerre Mondiale et paraît La Vengeance

des 47 Rônins réalisé par Kenji Mizoguchi, un réalisateur japonais entre 1941 et 1942. A

l’origine de cette réalisation, une commande spéciale de l’armée, se servant du film comme

un outil de propagande pour obliger les soldats japonais à faire preuve de plus de

patriotisme et de fidélité envers l’empire japonais.

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Mais là encore, le succès n’est pas au rendez-vous, puisque le film est sorti à peine

une semaine avant l’attaque de Pearl Harbor (ndlr : le 7 décembre 1941).

C’est seulement après, au cours de la seconde moitié du 20ème siècle, que cet incroyable

fait historique se répand réellement dans le monde, à travers d’autres adaptations

cinématographiques à la renommé plus importante (Chūshingura: Hana no maki yuki no

maki, qui est l’adaptation du réalisateur Seika Mayama). Dans les années 70, les

Américains découvrent cet événement grâce à une adaptation télévisée. Depuis, la

renommée de ces guerriers à évolué de manière exponentielle. La fièvre américaine

s’empare du thème mais, comme toutes les adaptations, accentue le côté légendaire et le

transpose pour l’adapter à ses propres valeurs.

De cette manière, la renommée des rônins est devenue internationale au fil des

siècles, mais maintenant que les guerriers sont populaires en occident, que restent-ils des

rônins au Japon?

En réalité, les rônins sont loin d’avoir été oubliés, bien que le monde des samouraïs se soit

éteint autour de 1868. De fil en aiguille, l’histoire des rônins est devenue une légende

nationale connue de tous les japonais aujourd’hui. Le fait que les tombes des 47 rônins

accueillent encore des milliers de touristes par jour le prouve. Encore aujourd’hui, il est

fréquent que quelques adaptations – cependant toujours plus romancées - paraissent de

temps en temps.

De plus, un festival a lieu tous les 14 décembre, jour présumé de la revanche de nos 47

rônins. Le principe de ce festival est de se déguiser en samouraï, des combats de rue sont

organisés et on peut également déguster des spécialités culinaires à l’occasion. De ce fait,

grâce à la renommée importante des rônins, à l’extension mondiale de leur histoire, leur

mémoire a été perpétrée au fil des siècles grâce à de nombreuses adaptations. Cette

mémoire continue d’être transmise encore aujourd’hui, bien que cette histoire se soit

déroulée au début du 18ème siècle.

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CONCLUSION

Les 47 rônins incarnent donc de nouvelles valeurs guerrières importantes qui marqueront

pour une très longue période l'Histoire. Ses valeurs s'inscriront pour le restant des siècles

et auront une influence de l'époque de cet épisode historique jusqu'à nos jours. La famille,

le sens de l'honneur, l'esprit d'équipe, le travail... Nous retrouvons toutes les valeurs des

fidèles samouraïs dans les fondations de la société japonaise du 21ème siècle. Le Bushido

n'est certes plus aussi important qu'auparavant mais il reste tout de même l'ancêtre d'un

code d'honneur et d'éthique moderne. Les expansions de ces valeurs ainsi que l'histoire des

47 rônins sont dues aux transmissions séculaires et aux nombreuses adaptations - d'abord

théâtrales puis sous diverses formes littéraires ou cinématographiques -.

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Bibliographie

Chushingura, le trésor des loyaux samouraïs, Georges Soulié de Morant

Sitographie

I/ a)

Consulté le 10 décembre 2015 http://www.47ronins.net/histoire-vivante.html

Consulté le 10 décembre: https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_japonaise

Consulté le 17 décembre: http://www.histophile.com/dictionnaire/7-vertus-du-bushido.html

Consulté le 7 janvier 2016: http://samurais.fr/S_Rekishi.html

Consulté le 14 janvier: http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/soko-yamaga-le-guerrier-

philosophe-159

Consulté le 28 janvier : www.google.fr/imgres?imgurl=http%3A%2F

%2Fusercontent2.hubimg.com%2F5594809_f520.jpg&imgrefurl=http%3A%2F%2Fhubpages.com

%2Fhub%2FThe-Seven-Virtues-of-Bushido&h=144&w=520&tbnid=OVHg0dTUEXEdJM

b) c)

Consulté le 17 décembre: Wikipédia gorinnosho.webs.com/ valeurs .htm

Consulté le 7 janvier: https://fr.wikipedia.org/wiki/Société_japonaise#Uchi.2FSoto

Consulté le 7 janvier: La voie du Bushido / http://gctm.free.fr/bushido/jpbushido.htm

shotokancrsa.com http://shotokancrsa.com/samourai.htm

Consulté le 14 janvier: https://fr.wikipedia.org/wiki/Bushido

Consulté le 14 janvier: http://ebisu.revues.org/1101

II /

Consulté le 28 janvier 2016 : http://www..com/07/09/2252/ _ Valeurs - manageriales-

styles-de-direction-et-changement-organisa tionnel20.html

Consulté le 21 janvier : https://fr.wikipedia.org/wiki/47_r%C5%8Dnin

Consulté le 10 décembre : http://dchaffiol.free.fr/infogene/demarche/art_Japonpro c.htm

Consulté le 14 janvier : http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/soko-

yamaga-le-guerrier-philosophe-159389

Consulté le 7 janvier : https://fr.wikipedia.org/wiki/47_r%C5%8Dnin

Consulté le 19 novembre : http://dchaffiol.free.fr/infogene/demarche/art_Japonproc.htm

Consulté le 01 février : http://www.linternaute.com/histoire/ 47_ronin/4980/a/1/1/2/

http://the-history-notes.blogspot.fr/2011/09/samurai-short-history.html

http://mitateplus.net/en%20savoir%20plus/intro.html

21

http://www.gamalive.com/actus/20748-cosplay-sexy-femmes-costumes-jeux-video-

manga-comics.htm

http://www.sakura-house.com/blog/fr/2014/07/07/la-vendetta-des-47-

ronins/attachment/614013/

http://www.tourist-destinations.com/2011/06/kyoto-japan.html

http://pic.templetons.com/cgi-bin/imget?d=brad/photo/japan/tokyo-

above&fn=img_6146.jpg

22