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  • Les consquences du dplacement de l'activit manufacturire vers la Chine et les pays mergents

    La Chine et les autres marchs mergents sont en train de reprendre la premire place mondiale dans le

    secteur manufacturier, place qu'ils avaient cde l'Europe, puis aux tats-Unis partir du d- but du xixe

    sicle. Ce phnomne a des consquences considrables sur les investissements qui sont, semble-t-il, sous-

    estimes par un grand nombre dinvestisseurs. Entre 1999 et 2009, lvolution la plus marquante aura t

    laugmentation du poids de la Chine dans la production manufacturire mondiale, qui est pass de 7,5 % du

    total 18,6 % la part de lInde progressant elle de 1,1 % 2 % et celle du Brsil de 1,4 % 2,4 %. Les plus

    forts reculs ont t constats aux tats-Unis (de 25,8 % 19,9 %) et au Japon (de 16,7% 8,4%), alors que la

    part de lEurope est reste globalement inchange environ 28,9 %. Par consquent, la croissance de lemploi

    manufacturier mondial au cours de la dernire dcennie, est entirement imputable aux conomies

    mergentes. En Chine, malgr la restructuration des entreprises publiques, la croissance dans le secteur priv a

    entran une augmentation de 1 % des emplois dans le secteur manufacturier 79,5 millions en 2009. La

    progression a t encore plus rapide au Brsil (de 48 % 14 millions sur la mme priode) et en Inde (de 13 %

    92 millions). Paralllement, ces emplois ont diminu de 22 % 15,5millions aux tats-Unis et de 14 %

    11,4 millions au Japon. Le recul a t plus limit en Europe (de 6 % 38,8 millions). La sous-traitance depuis

    les pays dvelopps vers les pays mergents, en particulier aprs laccession de la Chine lomc en 2001,

    semble avoir largement contribu au dclenchement de cette volution. Les multinationales ont profit des

    carts importants de cots salariaux et ont pu simplanter dans un nombre beaucoup plus important de

    marchs. Cela tant, dernirement, la priorit des entreprises, tant trangres que domestiques, est davantage

    axe sur le dveloppement dune prsence commerciale dans les pays mergents. Les cots salariaux ce

    stade, on peut se demander si ces mutations dans la structure de la production mondiale sont amenes se

    poursuivre. Lvolution du rapport entre la productivit et les cots salariaux entre les diffrents pays devrait

    constituer la variable la plus dterminante. Aux tats-Unis, la production gnre 51,2 usd par heure travaille,

    contre 10,9 usd en Chine et seulement 0,8 usd en Inde. La production nominale par heure travaille a

    enregistr un taux de croissance annuel moyen de 14,3 % au cours de la dernire dcennie en Chine, contre 4

    % aux tats-Unis et 10 % en Inde. Les entreprises profitant du diffrentiel de cots salariaux, les salaires ont

    dj commenc converger. En Chine, le salaire horaire rel dans la production enregistre une croissance

    moyenne de 12,7 % depuis 1999, alors quaux tats-Unis il a recul de 0,5 %. Par ailleurs, de nouvelles

    augmentations significatives des salaires sont probables, aussi bien en termes absolus que par rapport aux

    conomies d- veloppes. Ce phnomne de rattrapage pourrait assombrir les perspectives bnficiaires des

    modles conomiques qui utilisent la sous-traitance. Nanmoins, alors que les dpenses des tats et des

    consommateurs se contractent dans de nombreux pays dvelopps, ce rattrapage reste favorable du point de

    vue de la demande mondiale. Notre conclusion est donc que les investisseurs doivent sattendre une

    poursuite des mutations dans la structure de la production mondiale au profit de la Chine et dautres pays

    mergents ; et un nouveau resserrement des diffrentiels de salaire relatif entre les tatsUnis, le Japon et

    lEurope dune part, et la Chine et les pays mergents dautre part. Dans ce contexte, le consommateur des

  • pays mergents peut, grce laugmentation de lemploi et des salaires, devenir le nouveau moteur de

    croissance de lconomie mondiale. Ds lors, les investisseurs devraient privilgier les secteurs qui bnficient

    de cette tendance la consommation discrtionnaire, les services financiers et les entreprises immobilires

    axes sur la Chine, ainsi que les autres entreprises phares des pays mergents et viter les socits

    exportatrices de biens manufacturs des pays mergents dsavantags par des ratios salaire /chiffre daffaires

    levs et une dpendance trop forte envers la demande des marchs dvelopps.

    Pourquoi cet article ? La dlocalisation des activits manufacturires et le dveloppement de nouveaux

    marchs de consommation sont au cur de la mondialisation et touchent toutes les socits, tant les citoyens

    des pays du Nord attirs par des produits bon march, mais aussi victimes des destructions demploi lies aux

    dlocalisations, que les citoyens du Sud, bnficiaires de ces nouveaux emplois et dune progressive hausse du

    pouvoir dachat. Toutefois, les dlocalisations ne concernent que rarement les pays les moins avancs, ceux-ci

    noffrant gure les infrastructures de communication et de transports ncessaires aux changes internationaux.

    Dans cet article, lvolution et la rpartition mondiale de la production manufacturire sont analyses avec

    prcision, en particulier la concurrence entre pays industrialiss et pays mergents. Ce thme sinscrit

    totalement dans la rflexion sur les flux de marchandises et de capitaux. Lessor des changes internationaux

    instaure une rivalit entre les firmes multi/transnationales pour la recherche de nouveaux contrats et leur

    implantation sur le march national des pays mergents. Pour traiter un sujet de bac portant sur la mobilit des

    marchandises et la dlocalisation, cet article apporte un clairage particulier. La part de chaque pays dans la

    production manufacturire mondiale est, en gnral, peu aborde et les donnes de son volution sont donc

    retenir. Les analyses des perspectives davenir, tant pour la production manufacturire mondiale que pour

    lvolution de la consommation, notamment dans les pays mergents, peuvent tre intgres dans une

    conclusion de partie ou de devoir.